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I l y avait du soleil dans les têtes et les cœurs ces derniers temps. Car la « banlieue rouge » qui retrouve des couleurs, était une idée qui revenait souvent dans les conversations. Un beau pied de nez aux tenants du libéralisme de toutes obédiences, porte-paroles de la soi-disant « modernité », avec un message d’égalité, de jus- tice sociale, de solidarité envoyé par les électeurs. Depuis, la ren- contre avec les audoniens a repris un rythme soutenu et multiforme. Mais il y a une ombre au tableau. La France insoumise cède aux si- rènes du présidentialisme. Pour obtenir son soutien, il faut se sou- mettre. Pas d’alliés et donc pas d’alliances et de diversité poli- tique, mais un peuple « fédéré » autour d’un homme. La France In- soumise a dépêché un candidat. Frédéric Durand a rencontré Eric Coquerel à plusieurs reprises, pour lui proposer une consultation ci- toyenne afin de désigner démocra- tiquement un candidat du même camp, pour rendre crédible ses chances de l’emporter. « Avant c’était trop tôt, maintenant c’est trop tard. Bref, ce n’est jamais le bon moment », explique Frédéric Durand désabusé. « On ne va pas polémiquer là-dessus. On continue de se battre pour être présents au deuxième tour ». « Nous avons défendu le projet porté par Mélenchon, rappelle un militant. Il y a quelques mois, Mé- lenchon avait dit qu’il s’était lar- gement inspiré du programme de 2012 « l’humain d’abord ». Il n’y a pas de fossé programmatique, alors où est le problème ? » Ateliers législatifs Continuer de se battre donc. La date du 20 mai a été une étape im- portante dans cette voie. Les ate- liers législatifs ont produit les résultats de leur premier travail. L’ambiance était détendue dans la cour du 11 Bd Jean Jaurès. Frédé- ric Durand a déclaré : « oui, il faut un programme de rupture, mais aussi une stratégie de rassemble- ment ». Et de noter la démarche inédite que représentent le cahier des charges du député et les pro- positions citoyennes issues des ateliers législatifs. « Tout le monde dit qu’il faut que les ci- toyens décident, Frédéric Durand le fait » explique Sylvie Leroy- Pierron, une spinassienne sans parti, militante parent d’élèves, sur les raisons de son choix d’être candidate suppléante. A propos du nouveau gouverne- ment, Frédéric Durand, dira : « Ma- cron veut faire une politique ni de droite, ni de gauche, mais il a choisi un premier ministre de droite. A St-Ouen, Delannoy disait aussi, ni droite, ni gauche. Tout le monde le voit, il applique une po- litique de droite. Et son adjointe candidate LR-UDI, est une amie de Fillon ». Dominique Garcia-Durocher qui animait la réflexion sur le cahier des charges du député, estime que « les différents ateliers ont été des espaces de paroles sur diffé- rentes thématiques ». Juliette Ryan a rapporté sur l’atelier loge- ment. Benoît Belloni sur l’atelier santé. Jean-Pierre Heinen sur l’atelier 6 e République, Denis Vem- clefs qui remplaçait Mathieu Glay- man empêché, sur l’atelier éducation. Tout ce travail va se poursuivre, élargie à d’autres thé- matiques. Les comptes rendus sont consultables en ligne sur jouonscollectif.fr Maintenant, il faut poursuivre tous ces efforts jusqu’au 11 juin. Et sur- tout multiplier les rencontres in- dividuelles avec les Audoniens. n Roger Guérin _ N° 36 - Mai -Juin 2017 Le parti pris des habitants pour une ville populaire, solidaire, progressiste. ELECTIONS LEGISLATIVES Porter l’égalité et la justice sociale à l’Assemblée nationale avec Frédéric Durand Les initiatives se succèdent dans la campagne de Frédéric Durand. Rassemblement de soutien à Jean-Luc Mélenchon, place de la mairie le 19 avril dernier avec 300 personnes, discours et musique. Lancement de la campagne des législatives, même lieu le 12 mai, devant une assistance également nombreuse. Et le 20 mai dernier, assemblée plus studieuse de 150 personnes, avec le compte rendu des ateliers législatifs. D'autre part, un meeting aura lieu mercredi 7 juin à 19h30, salle Barbara. Le rassemblement du 12 mai pour lancer la campagne législative. A la fin de l’initiative sur les ateliers législatifs. Entretien avec Frédéric Durand Lire page 3 Consulter tous nos numéros sur www.progres-saint-ouen.fr Alice Guérin Alice Guérin

N° 36 - Mai -Juin 2017 Lire page 3 Porter l’égalité et la ...blog.progres-saint-ouen.info/public/progresSTouen36.pdf · CV: collaborateur du ministre Renaud Dutreil (RPR) sous

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Il y avait du soleil dans les têteset les cœurs ces derniers temps.Car la « banlieue rouge » qui

retrouve des couleurs, était uneidée qui revenait souvent dans lesconversations. Un beau pied denez aux tenants du libéralisme detoutes obédiences, porte-parolesde la soi-disant «  modernité  »,avec un message d’égalité, de jus-tice sociale, de solidarité envoyépar les électeurs. Depuis, la ren-contre avec les audoniens a reprisun rythme soutenu et multiforme.Mais il y a une ombre au tableau.La France insoumise cède aux si-rènes du présidentialisme. Pourobtenir son soutien, il faut se sou-mettre. Pas d’alliés et donc pasd’alliances et de diversité poli-tique, mais un peuple « fédéré »autour d’un homme. La France In-soumise a dépêché un candidat.Frédéric Durand a rencontré EricCoquerel à plusieurs reprises, pourlui proposer une consultation ci-

toyenne afin de désigner démocra-tiquement un candidat du mêmecamp, pour rendre crédible seschances de l’emporter. «  Avantc’était trop tôt, maintenant c’esttrop tard. Bref, ce n’est jamais lebon moment », explique FrédéricDurand désabusé. « On ne va paspolémiquer là-dessus. On continue

de se battre pour être présents audeuxième tour ».«  Nous avons défendu le projetporté par Mélenchon, rappelle unmilitant. Il y a quelques mois, Mé-lenchon avait dit qu’il s’était lar-gement inspiré du programme de2012 « l’humain d’abord ». Il n’y apas de fossé programmatique,alors où est le problème ? »

Ateliers législatifsContinuer de se battre donc. Ladate du 20 mai a été une étape im-portante dans cette voie. Les ate-liers législatifs ont produit lesrésultats de leur premier travail.L’ambiance était détendue dans lacour du 11 Bd Jean Jaurès. Frédé-ric Durand a déclaré : « oui, il fautun programme de rupture, maisaussi une stratégie de rassemble-ment ». Et de noter la démarcheinédite que représentent le cahierdes charges du député et les pro-

positions citoyennes issues desateliers législatifs. «  Tout lemonde dit qu’il faut que les ci-toyens décident, Frédéric Durandle fait » explique Sylvie Leroy-Pierron, une spinassienne sansparti, militante parent d’élèves,sur les raisons de son choix d’êtrecandidate suppléante.A propos du nouveau gouverne-ment, Frédéric Durand, dira : « Ma-cron veut faire une politique ni dedroite, ni de gauche, mais il achoisi un premier ministre dedroite. A St-Ouen, Delannoy disaitaussi, ni droite, ni gauche. Tout lemonde le voit, il applique une po-litique de droite. Et son adjointecandidate LR-UDI, est une amie deFillon ».Dominique Garcia-Durocher quianimait la réflexion sur le cahierdes charges du député, estime que«  les différents ateliers ont étédes espaces de paroles sur diffé-rentes thématiques ». JulietteRyan a rapporté sur l’atelier loge-ment. Benoît Belloni sur l’ateliersanté. Jean-Pierre Heinen surl’atelier 6e République, Denis Vem-clefs qui remplaçait Mathieu Glay-man empêché, sur l’atelieréducation. Tout ce travail va sepoursuivre, élargie à d’autres thé-matiques. Les comptes rendussont consultables en ligne surjouonscollectif.frMaintenant, il faut poursuivre tousces efforts jusqu’au 11 juin. Et sur-tout multiplier les rencontres in-dividuelles avec les Audoniens. n

Roger Guérin

_ N° 36 - Mai -Juin 2017

Le parti pris des habitants pour une ville populaire, solidaire, progressiste.

ELECTIONS LEGISLATIVES

Porter l’égalité et la justice sociale à l’Assembléenationale avec Frédéric DurandLes initiatives se succèdent dans la campagne de Frédéric Durand. Rassemblement de soutien à Jean-LucMélenchon, place de la mairie le 19 avril dernier avec 300 personnes, discours et musique. Lancement de lacampagne des législatives, même lieu le 12 mai, devant une assistance également nombreuse. Et le 20 maidernier, assemblée plus studieuse de 150 personnes, avec le compte rendu des ateliers législatifs. D'autrepart, un meeting aura lieu mercredi 7 juin à 19h30, salle Barbara.

Le rassemblement du 12 mai pour lancer la campagne législative.

A la fin de l’initiative sur les ateliers législatifs.

Entretien avecFrédéric Durand

Lire page 3

Consulter tous nos numéros sur www.progres-saint-ouen.fr

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Alic

e Gué

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AU PS, BRUNO LE ROUX CÈDE SAPLACE À YANNICK TRIGANCEBruno Le Roux a jeté l’éponge. Députédepuis 20 ans, Bruno Le Roux qui avaitdû démissionner du gouvernementpour des affaires d’emplois familiauxau parlement, a décidé de passer le re-lais à Yannick Trigance, son suppléant.Celui-ci est conseiller régional etconseiller municipal d’opposition à Epi-nay. C’est Karim Bouamrane qui devientcandidat suppléant du PS. Après sondouble échec des municipales et desdépartementales, Karim Bouamrane aété bombardé au bureau national du PS.Là, il a accepté le virage libéral du Hol-landisme : CICE, pacte de responsabi-lité, Loi Macron, Loi El Khomri…CHEZ MACRON, SÉBASTIEN MÉNARD(EX-LR) POSE SON PARACHUTELa saison des parachutages bat sonplein. Sébastien Ménard ouvre son pa-rachute sur la circonscription. Plus ha-bitué des cabinets ministériels que dela banlieue Nord, il possède un beauCV : collaborateur du ministre RenaudDutreil (RPR) sous Chirac (2002-2006)et chef de cabinet (2007-2009) deRoger Karoutchi (UMP), secrétaired’Etat sous Sarkozy. Il est aussi un an-cien cadre du parti chiraquien puis sar-kozyste. Bref, un homme neuf enpolitique comme les aime sans douteEmmanuel Macron. Dans sa déclaration,

il déclare : « Macron porte les réformeslibérales dont nous avons besoin ». Uncouplet qui est allé, on s’en doute, droitau cœur du président du Medef, qui necesse de trépigner de joie depuis le 7mai au soir.MARINA VENTURINI, CANDIDATELR/UDIPlus classique, la candidature de ladroite officielle est portée par la Fillo-niste Marina Venturini, maire-adjoint(LR) de Delannoy. Elle a pour suppléant,Patrice Konieczny, premier maire-ad-joint (UDI) au maire d’Epinay depuis2001. Les candidats bénéficient dusoutien des maires de Saint-Ouen etd’Epinay. Son lien avec le territoire nesouffre d’aucune ambiguîté. Maire-ad-jointe de Delannoy, Marina Venturiniest solidairement co-responsabled’une gestion qui met à mal la politiquemunicipale qui bénéficiait à tous avant2014.LORENZO DE LA ROCHEFOUCAULT, LEJEUNE SARKOZYSTE EN PÉNITENCEIl arrivait avec l’investiture de LR sousSarkozy, le voici seul à présent. Ce mi-litant de la droite dur, âgé de 24 ans,fait partie de la droite décomplexée.Mais le jeune premier attendra. ERIC COQUEREL : LA FRANCE INSOU-MISE OU RIEN D’AUTRE !Les progressistes pouvaient se réjouirde voir Jean-Luc Mélenchon à un aussi

haut score à St-Ouen. Mais voilà, LaFrance Insoumise (FI) veut représenterdemain à elle toute-seule l’espace dela gauche, alliés compris. Du coup, il yaura deux candidats qui ont soutenuMélenchon. Une concurrence incompré-hensible pour le commun des mortelset qui peut produire un épouvantablegâchis sur la circonscription. La FranceInsoumise a dépêché Eric Coquerel de-puis plusieurs semaines. Nous subironsdonc un duel entre la légitimité de lamécanique présidentielle (au secours,la 6e République vite !) et la légitimitéde l’élu de terrain. Une concurrenceentre une volonté hégémonique voireexclusive et la volonté du rassemble-ment.FRÉDÉRIC DURAND, UN ÉLU COMMU-NISTE QUI TEND LA MAINS’il y a un candidat qui occupe le ter-rain depuis des mois, c’est bien Frédé-ric Durand. Il est vrai que le présidentdu groupe de l’opposition municipalede gauche a fort à faire, entre organi-ser la résistance à Delannoy (on l’abeaucoup vu aux côtés des locatairescontre la disparition de l’OPH) et lacampagne des législatives qu’il a mènetambour battant. A plusieurs reprises,il a repoussé son investiture pour re-chercher les voies du rassemblementanti-austérité le plus large. Malgrétout, le candidat dispose d’atouts im-

portants et d’une influence locale, sansdoute au-delà du PCF/Front de gauche,dont il est membreDINA DEFFAIRI-SAISSAC  (EELV) POURRENOUER AVEC L’AUTONOMIEDina Deffairi-Saissac avait été candi-date sur la liste Karim Bouamrane/LeRoux aux municipales. Elle a renouveléle ticket avec Bouamrane aux électionsdépartementales de mars 2015, tou-jours sous la houlette de Bruno LeRoux. La stratégie suivit par le partiécolo privilégie maintenant l’autono-mie. LES AUTRES CANDIDATSLe Front National sera présent en lapersonne de Gérard Lévental, inconnujusqu’à présent. L’UPR de François As-selineau présente Kamel Bessaha.De son côté, l’extrême-gauche pré-sente sous les couleurs de Lutte Ou-vrière, Anne-Laure Chaudon, du NPA,Elise Lecoq et du POID, Jonathan Wil-son.Dans la palette des divers : retenonsles noms de Nadia Bouarissa, RachidLounès, Wilène Pilate, Mohamed Ben-tahar (conseiller municipal de Delan-noy), Patrick D’Hondt, Mariz Lechesneet Stéphane Lobbe. Samir Laidi(conseiller municipal de Delannoy) estcandidat sous le sigle du parti Françaiset musulman. Bocar Niane est candi-dat divers gauche ou divers écologie.n

Dans l’actualité locale

P. 2 - Le Progrès de Saint-Ouen -N° 36 - mai - juin 2017

CANDIDATS DE LA PREMIÈRE CIRCONSCRIPTION DE SEINE-SAINT-DENIS : CONFUSION ET DIVISION À TOUS LES ÉTAGESLes candidats se bousculent sur notre circonscription où ils sont 21 à briguer le siège de député qu’occupait le socialiste Bruno Le Roux.C’est en ordre dispersé que les candidats des principaux courants politiques se présentent devant les électeurs. De plus, la présence demultiples candidatures plutôt personnelles, ajoute à la confusion. Un parachutage dans le camp des progressistes vient compliquer leschances de succès pour les électeurs de Jean-Luc Mélenchon. Il est à craindre que la règle des 12,5 % des inscrits pour être présents ausecond tour, fasse des ravages. Dans ces conditions, le vote pour Frédéric Durand apparaît comme le plus efficace pour que la gauche derésistance soit présente le 18 juin pour envoyer un député du peuple à L’Assemblée Nationale. Tour d’horizon.

Mélenchon haut, très haut, avec 38,4 % des 70,73 % d’électeurs audoniensqui se sont rendus aux urnes le 23 avril dernier, réalise un score inéditpour le courant politique qu’il représente. Fait remarquable, il est en tête

dans tous les bureaux. La géographie électorale fait ressortir un vote plus fortdans les bureaux populaires, de tradition communiste. Même dans ceux quis’étaient essoufflés avec le temps. Le vote Mélenchon a également été fort dansce qu’on appelle les classes moyennes intellectuelles. A regarder les villes po-pulaires du secteur, le constat est partout le même. La banlieue rouge, mille foisenterrée, ne semble pas rendre les armes dans son combat pour l’égalité et lajustice sociale.Emmanuel Macron fait un score supérieur à sa moyenne nationale, ce qui dans uneville populaire vaut d’être noté et fait sens. Ces meilleurs bureaux se situent

tous aux confins de la Zac des Docks. Ce vote bénéficie sans doute de l’apport denouveaux électeurs, car trois bureaux dans le même secteur de la ville, repré-sentent 43 % des nouveaux inscrits.Pour le PS, plus dure est la chute. Machine électorale habituée à engranger lesrésultats et à absorber des aspirations de gauche, le candidat PS perd 30 pointspar rapport à François Hollande en 2012, c’est énorme. Hamon obtient 11,03 %.Avec une certaine consolation en réalisant près du double du score national. Pourautant, il n’a pas disparu et c’est aussi le témoigne d’électeurs socialistes qui ontrésisté aux sirènes Macron-libérales.La droite et le centre sont en recul. Fillon fait 9,48 %, alors que Sarkozy avait ob-tenu 14,82 %. Enfin, le résultat de la candidate FN est une bonne nouvelle,puisqu’elle perd 1,11 % par rapport à 2012, dans le cadre d’une progression na-tionale, en réalisant un petit 9,42 %.Au second tour. Le FN est sous les 15 %. A noter que la participation électoralerecule de 5,49 %, tandis que les suffrages exprimés reculent de 6,95 %, du faitde la progression des bulletins nuls et blancs, respectivement, + 282 et + 797. Autre bonne nouvelle, les voix de Mélenchon, Hamon, Poutou et Arthaud, que l’onpeut classer dans une gauche anti-austérité et sur des valeurs sociales, repré-sentent 51,45 % des voix, au soir du premier tour à Saint-Ouen, quand ces voixsont nationalement à 27 %. Saint-Ouen a toujours le cœur à gauche.n

Bernard Ivan

23 avril 2017UN VENT NOUVEAU SE LÈVE À GAUCHE38,41 % pour Mélenchon, 25,26 % pour Macron et seulement11,06 pour Hamon, 9,48 % pour Fillon et surtout 9,42 % pourla candidate FN qui recule. Le scrutin du 1er tour de l’électionprésidentielle a bouleversé les rapports de forces électorauxtraditionnels.

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Dans l’actualité locale

P. 3 - Le Progrès de Saint-Ouen - N° 36 - mai - juin 2017

Vous avez déclaré dans le dernier numéro du magazinede Plaine-Commune, que la rénovation urbaine est unechance pour nos quartiers. Dans notre ville, le Vieux-St-Ouen et Cordon sont concernés par l’ANRU. Commentcette rénovation, qui va s’engager sur une dizaine d’an-nées, peut devenir une réussite pour les habitants ?Le programme national de rénovation urbaine dePlaine-commune a permis d’investir 1,6 milliard dans24 quartiers du territoire. La seconde vague est à l’œu-vre et la maquette financière doit être finalisée pourseptembre 2018. Alors soyons prêts, y compris dansle quartier sud de L’Ile-Saint-Denis. Dans chaque ville,les élus avec les habitants doivent veiller à ce que laprocédure de concertation et d’élaboration soit res-pectée. Le projet doit être bâti avec les habitants, c’estfondamental. Et c’est reconnu dans le cadre de cetANRU 2, où, tirant les leçons de l’ANRU précédent, laco-construction est obligatoire. Député, je continue-rai à agir de tout mon poids pour que les intérêts deshabitants soient bien défendus, et leurs souhaits réa-lisés.

La candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024 placele village olympique autour de la cité du cinéma et il s’éten-dra sur une partie de notre ville. Qu’en pensez-vous ?Les J. O. constituent un événement à l’échelle de la

planète. Mais s’ils ne sont pas pensés en amont dansl’intérêts des habitants cela peut entrainer les dérivesque l’on a connues dans certains pays organisateurs.C’est pourquoi il faut être extrêmement vigilant, etcomme député, croyez –moi, je le serai. L’enjeu estclair : ils doivent être une chance pour le territoire etses habitants. Le projet urbain des J. O. ne doit pas ag-graver la ségrégation sociale et la fracture territorialemais au contraire, permettre de mettre en place desinfrastructures nouvelles et durables pour que les ha-bitants puissent en bénéficier. Idem pour le logement.Les besoins sont énormes et il s’agira de profiter del’implantation du village pour répondre à une partie deces besoins. Déjà, le quartier Pleyel va se développerdans le cadre du contrat de développement territorialsigné avec l’Etat, avec la future gare d’interconnexiondu réseau express du Grand Paris. Des milliers de lo-gements vont être construits. Plaine-Commune prévoit40 % de logements locatifs sociaux. Le village Olym-pique ne doit pas faire exception.

Vous défendez une vision populaire de la ville. Quellesactions cela suppose en matière législative ?Saint-Ouen est une ville populaire en voie de mutationurbaine. Je me bats pour que chacun y garde sa place etque les plus modestes ne soient pas chassés en grandebanlieue au prétexte qu’ils n’auraient plus les moyensde vivre ici. Je soutiens les actions des habitantscontre la disparition du logement social public vouluepar Delannoy. Dans cette affaire, nous attendons que lajustice se prononce sur le fond. Il est évident quecomme député j’aurai beaucoup plus de poids danscette bataille. Il y a urgence à faire voter des mesurespour éviter que certaines villes contournent la loi.Nous y travaillons dans l’un de nos ateliers législatifset j’invite les habitants à nous y rejoindre. Il faudraitaussi une loi-cadre qui replace le logement socialcomme priorité nationale, comme le proposent la CNL,et une partie du programme de Jean-Luc Mélenchon.

Les députés votent le budget de la Nation. La cure d’aus-térité s’accompagne des cadeaux fiscaux, notamment.Que proposez-vous ?Il faut changer le logiciel du budget. La réduction desdotations aux collectivités locales est insupportable.Avec Macron et son premier ministre de droite, il n’y arien de bon à attendre. Il faut des députés qui se bat-tent pour préserver et développer le service publiclocal en particulier pour répondre aux besoins des ha-bitants. Il faut aussi rechercher des recettes nouvellesdans la fiscalité en la rendant plus équitable, plusjuste. Et en combattant réellement l’évasion fiscale quicoûte plus de 60 milliards d’euros par an à notre pays.Et exiger aussi des contreparties et des résultats enterme de créations d’emplois et de formation aux en-treprises qui reçoivent de l’argent public sans avoir decomptes à rendre. J’ajoute qu’il faut désormais agir auniveau européen pour que les normes imposées parBruxelles soient totalement reconsidérées et que lasouveraineté des peuples en matière budgétaire soitrespectée. Il faut renégocier les traités c’est un impé-ratif.

Quelle est votre priorité ?Chez nous, c’est l’éducation. Il faut mettre le paquetsur l’éducation. On nous a beaucoup promis. Mais laréalité est qu’il existe une inégalité persistante dansnotre banlieue face aux savoirs, aux apprentissages.Je veux un bon niveau d’éducation pour tous. L’écoledoit jouer pleinement son rôle de service public.Chaque enfant, chaque jeune, doit en permanence, avoirun enseignant dans sa classe. Les filières d’avenir deformation professionnelle, doivent être développéesdans les lycées, en particulier au lycée Cachin. Voilàsur quoi devrait agir un député en priorité.

L’arrivée du grand Hôpital est annoncée en grandepompe. Qu’en pensez-vous ? Qu’il faille développer un pôle hospitalier et universi-taire, oui ! Ce pôle est destiné à remplacer Bichat etBeaujon. Au nombre de lits, sur les deux au final il n’en

restera qu’un, puisque 400 lits seront supprimés et quec’est le nombre de lits de Beaujon. Il y aura une méde-cine de pointe, très bien. Mais il y a des incertitudessur la médecine de proximité et sur l’avenir des per-sonnels. Il ne faut pas que la règle budgétaire primesur la santé de tous. Je suis inquiet aussi pour nos cen-tres de santé municipaux, que Delannoy vide peu à peude leur substance. L’Hôpital ne doit pas être un pré-texte pour attaquer nos CMS. D’ailleurs, où est le qua-trième centre de santé sur les Docks qu’il avait promisdans son programme?

Pour vous, est-ce que le Red Star en National doit re-trouver le stade Bauer ?J’ai toujours pensé que le Red Star devait jouer à Bauer.J’ajoute que je connais les débats anciens sur Bauer.Le Red Star fait partie de l’identité de la ville. Ce n’estpas moi qui ai envie de la changer. Il faut rénover lestade. Dans un premier temps pour le mettre auxnormes. Dans un second temps, pour le rénover réel-lement. Il faut mettre tous les acteurs concernés au-tour de la table. Ce qui n’a jamais été fait. Le maire atoujours refusé de jouer le rôle moteur qui devrait êtrele sien dans cette affaire.

Vous avez lancé l’idée d’un contrôle citoyen sur l’argentde la réserve parlementaire dont dispose un député.Pourquoi ?Absolument. Comment une somme aussi importante(1,2 million d’euros dans le dernier mandat de BrunoLe Roux) peut être allouée par une seule personne ?c’est contraire à l’idée républicaine. Ca peut être arbi-traire et clientéliste. Je propose que ce soit le conseilcitoyen de circonscription, que je souhaite mettre enplace avec les habitants, qui alloue les sommes avecdes critères d’attribution très clairs et définis collec-tivement.

Vous êtes un élu du territoire, à Saint-Ouen et aussi àPlaine-Commune, comment comptez-vous travailler sivous devenez député ? D’abord avec les habitants. Ce lien essentiel doit êtreentretenu en permanence. Pour rendre compte, pourélaborer avec les citoyens dans le cadre d’ateliers lé-gislatifs pour que la loi soit aussi l’émanation des ci-toyens, pour agir aux côtés des habitants et dessalariés, pour intervenir à leur demande. Je considère,parce que c’est ma conception de la politique, que c’estl’utilité même du mandat de député qui doit se réaliserainsi. Elu intercommunal, je connais déjà beaucoupd’élus des villes de la circonscription que je consulte-rai en fonction des dossiers. J’espère être un atoutpour les habitants et la circonscription. C’est mon am-bition concernant l’activité d’un député du peuple.n

Propos recueillis par R. G.

Frédéric Durand : « J’espère être un atout pourles habitants et la circonscription »Le président de l’opposition municipale à Delannoy, candidat aux élections législatives, nous livre son pointde vue sur plusieurs dossiers locaux et sur sa vision du mandat de député. Entretien.

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Mise à part l’enquête pu-blique, qui est bien le seulvecteur d’information –car

réglementaire et obligatoire- lamairie n’a pris aucune initiativepour faire connaître le projet auxhabitants, et encore moins pour endiscuter. Ainsi, un projet concer-nant 500 logements (tous en ac-cession) et pas moins de 745places de parking souterrain (soitplus que le règlement du PLU),situé en lisière du marché Biron,classé en Zone de protection dupatrimoine architectural, urbain etpaysager (ZPPAUP) pourrait sortirde terre sans que les Audoniensn’en aient pratiquement pasconnaissance. Admirable. Bravopour la transparence, monsieurDelannoy, vous qui n’aviez jamaisde mots assez durs à l’égard del’exécutif quand vous étiez dansl’opposition.

Les audoniens auraient beaucoupde choses à apprendre et sansdoute à dire comme les riverainsrassemblés lors d’une réunion or-ganisée à la hâte. Car ce ne sontpas les questions qui manquent.Ainsi, ce « village » des Rosiers,situé sur les anciens terrains Won-der, se présente agréablementcôté rue des Rosiers avec des com-

merces, un hôtel, des bureaux.Mais ça se gâte rapidement avecdes immeubles à R+8 très resser-rés vu la parcelle foncière. Situé enlimité de l’allée 2 du marché Biron,on se demande où est l’intégrationdans le quartier, tant le bétonmême habillé, ne ferait pas bonménage avec le marché. Le parking(ouvert aussi aux visiteurs) va in-

duire une augmentation de la cir-culation dans un secteur déjà dif-ficile. Il y aussi des questions surla dépollution des sols. Quant àl’avenir du site, la densificationsemble déjà à l’ordre du jour,puisque tous les immeubles situésen limite du stade Joliot Curie, ontdes pignons aveugles, dont on voitfacilement que de nouvellesconstructions pourraient les pro-longer.Pour alerter des potentiels dan-gers que fait courir le projet etpour imposer aussi plus de trans-parence, les participants ont dé-cidé de se constituer enassociation de défense. Ils souhai-tent aussi la prolongation de l’en-quête publique et au moins uneréunion publique sur le sujet. Le 23mai, trois anciens élus du secteurdes Puces : Eric Péreira-Silva, Do-minique Garcia-Durocher et Pau-lette Fost, ont adressé un courrieraux présidents du Département, dela Région, de Plaine-commune, dela CCIP 93, et au maire de Paris,ainsi qu’au député et aux candi-dats pour les alerter et leur de-mander d’intervenir. A suivre…n

Denis Vemclefs

Saint-Ouen notre ville

P. 4 - Le Progrès de Saint-Ouen - N° 36 - mai - juin 2017

PARIS 2024

Qui habitera le village olympique, après les J. O. ?Paris 2024, on en rêve. Les J. O. sont des moments particuliers pour tous les peuples du monde, qui communient dans une cul-ture de paix, une compétition pacifique qui repoussent sans cesse les limites humaines, une solidarité et une fraternité donton voudrait qu’elles soient éternelles. Et que 26 ans après le mondial 1998, point de départ de la renaissance de la Plaine-Saint-Denis, un nouveau coup d’accélérateur profite au territoire et à ses habitants, est naturellement attendu. Mais est-ce quetous les habitants du territoire en profiteront réellement ? Notamment lors de la reconversion du village olympique afin de nepas accentuer la ségrégation sociale et la fracture territoriale.

Le choix de la Cité du cinémaest forcément emblématique.Tout autour, sur les communes

de Saint-Denis, L’Ile-Saint-Denis,et sur Saint-Ouen, doit êtreconstruit le village olympique, où17 000 athlètes seront hébergésdans près de 3 500 logements. Sur le site, il y aura des passe-relles par exemple. Celle qui fran-chira la Seine pour rejoindreL’Ile-Saint-Denis à la cité du ci-néma, pour piétons et bus. Unvieux projet remis au goût du jour.Celle qui franchira l’autoroute dunord pour relier le futur centrenautique (à construire sur les ter-rains d’Engie) au Stade de France,devenu le stade olympique. Les 17000 athlètes prendront leur repasdans la grande halle de l’ex-cen-trale électrique, cœur de la cité duCinéma. Sur les 50 hectares du

site, on apprend qu’une zone lo-gistique et une gare routière pourles athlètes seront situées sur St-Ouen. D’après les images, on voitbien qu’il y aura des immeubles.Sur L’Ile-St-Denis, des immeublesaussi, et une zone internationalede boutiques et des services. Sur

Saint-Denis, une zone résidentielleimportante avec près de la Seine etde l’A 86, un « signal », pendant dela tour Pleyel. Pour Saint-Denis, lazone résidentielle, baptisée « Uni-verseine » sera transformée enquartier d’habitations et d’activi-tés. Hormis la tour ou le signal, les

bâtiments seront de R+5 ou R+6.Mais, il faudra faire vivre ce quar-tier et répondre aux besoins de lo-gements des habitants de nosvilles. Il faut donc des quartiersmixtes, et surtout des logementspour les familles, car ce sont ellesqui feront la vie de quartier. Récemment Patrick Braouezec, Pré-sident de Plaine-commune et fer-vent soutien des Jeux de 2024, aposé la question qui fâche la belleunanimité, en s’interrogeant sur ladestination des logements aprèsles jeux, en réclamant des quar-tiers mixtes où des populations duterritoire trouveront leur place. Cesera l’un des grands dossiers dufutur député, puisque Pleyel et lacité du cinéma sont situés au cœurde la circonscription. n

Jean-Claude Ducas

« VILLAGE DES ROSIERS »

Création d’une association de riverainsLe 6 mai, une quarantaine de riverains, puciers, parents d’élèves et des élus de l’op-position (F. Durand et Denis Vemclefs), ont participé à une réunion dans un café pourrompre le silence sur ce projet et prendre des initiatives.

La réunion des riverains le 6 mai dernier.

La grande halle de la cité du cinéma sera le cœur du village olympique. Ellesera transformée en restaurant pour les athlètes.

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P. 5 - Le Progrès de Saint-Ouen - N° 36 - mai - juin 2017

Dans l’actualité localeOGER INTERNATIONAL

Vague de licenciements : bataille gagnante pourles indemnités de départL’entreprise OGER licencie 92 salariés sur son site de Saint-Ouen, après que Saudi Oger, l’autre société dugroupe, ait laissé ses salariés sans salaires pendant plusieurs mois, ce qui a conduit trois d’entre eux à sesuicider. A St-Ouen, diverses actions à l’initiative de la Cgt, ont permis de relever substantiellement les in-demnités de départ.

Préalablement, lesPrud’hommes de Seine-Saint-Denis leur avait accordé 5 000

euros de dommages et intérêts.Revenons brièvement sur cettelutte exemplaire entamée en 1996,lutte intersyndicale avec la créa-tion d’un comité  de défense destravailleurs touchés par ce fléau,dont la défense de leurs intérêtsen matière de santé faisait l’objetd’interventions et d’interpella-tions permanentes portées partous les élus du CHSCT.Au fil du temps, les structures ontévolué. Ainsi en 2009, l’associationdes anciennes victimes de leur tra-vail dans cette entreprise, voit le

jour. Rappelons que les derniersateliers d’Alstom TSO venaient defermer en 2006. Bernard Valestry,un des animateurs de cette batailledéclare : « je veux mettre l’accentsur le caractère de masse, et aussiunitaire de notre démarche, quiont créé les conditions pour tenirpendant plus de vingt ans. Nousavons toujours été soucieux del’information et la formation desdélégués et responsables, afinqu’ils soient toujours mieux armésface à ce problème. Un autre pointimportant est la démarche de pré-vention. Nous pensons que nousdevons en permanence mieux fairemesurer les risques pour les sala-

riés exposés à l’amiante, leursdroits, les possibilités de suivimédical que nous avons obtenu surl’ensemble de la Seine-Saint-Denis ». Une lutte obstinée vientde trouver un heureux dénoue-ment. D’autre part, sept salariésont obtenu après que l’usine –même fermée- soit inscrite sur laliste des établissements amianteen 2011, un suivi post-médical et1 000 euros de dommages et inté-rêts en raison d’exposition à lafibre toxique. Forte de ces succès,l’association va continuer soncombat.

Guy Carol

L’entreprise OGER, dont lesiège est situé sur les hau-teurs de la rue Saint-Denis est

l’un des fleurons du BTP. Elle a étécréée en 1950 par Marcel Oger. En1979, le libanais Rafiq Hariri avaitracheté le fonds de commerce del’entreprise. Rachat qui donnanaissance à deux entreprises :OGER International (société fran-çaise d’ingénierie) et Saudi OGER(entreprise générale en ArabieSaoudite). OGER n’est pas n’im-porte quelle entreprise. En effet,c’est l’actuel premier ministre duLiban, Saad Hariri, qui en est le pa-tron. Le magazine « Forbes » es-time sa richesse a 1,3 million dedollars. Saad Hariri a reçu la légiond’honneur à l’Elysée le 3 avril der-nier.La direction a récemment annoncéune vague de licenciements frap-pant 92 salariés à Saint-Ouen sur230. Selon cette dernière, les dif-ficultés financières seraient dûesau non-paiement des créances (42millions d’euros) par la société

saoudienne Saudi OGER, client ma-joritaire d’OGER International. Onparle aussi de mauvaise gestion,voire de détournements. Le plustriste dans cette affaire, c’est lesort subi par les salariés de SaudiOGER restés en Arabie saouditesans salaires pendant plusieursmois, qui entre autre conséquence,ont conduit trois d’entre eux à se

suicider. Ainsi va l’ordre cannibaledu monde…Les salariés d’OGER international,rue Saint-Denis, ont décidé d’agirpour exiger de leur direction desindemnités de licenciements dé-centes. D’autant que la sociétépossède un actif confortable de78 millions et son actionnaireunique –Fradim- possède par ail-

leurs sur Paris et l’Ile-de-France,de nombreuses SCI immobilières etdes moyens colossaux. Les syndi-qués Cgt de l’entreprise, soutenuset accompagnés par les responsa-bles de l’Union locale Cgt, ont en-trepris diverses actions :rassemblements devant l’entre-prise, conférence de presse, dé-brayages, campagne de débats etd’information…Cette lutte multiforme s’est avéréepayante. En effet, les indemnitéscomplémentaires ont été multi-pliées au moins par deux, s’éche-lonnant de 1 500 à 10 000 eurosselon l’ancienneté et les respon-sabilités des salariés. Un élémentmajeur a sans doute été l’organi-sation d’un vote de 176 salariés,avec 164 pour, 2 nuls et 10 contre.Au moment où nous écrivons ceslignes, il n’est pas exclu que d’au-tres rebondissements se produi-sent. A suivre…n

Guy Carol

ALSTOM

Les salariés amiantés indemnisésAprès plus de vingt de lutte, cinquante-deux salariés d’Alstom viennent d’apprendre, après un par-cours judiciaire long et complexe, qu’ils vont pouvoir bénéficier de 8 000 euros d’indemnités pour pré-judice d’anxiété, après le verdict rendu par la cour d’appel de Paris, le 27 avril.

La conférence de presse de la Cgt le 26 avril devant l'entreprise

OPH/SEMISO

L’aveu de DelannoyWilliam Delannoy reconnaît quele tribunal ne s’est pas pro-noncé sur l’Absorption de l’OPHpar la Semiso. C’est ce qu’a dé-claré au conseil municipal du 21mai, William Delannoy à unequestion posée par Frédéric Du-rand, président du groupe desélus de l’opposition. Alors quedepuis des mois, il passe en forceet fait croire aux locataires etaux personnels que l’affaire estréglée, il a dû admettre publi-quement que le juge ne s’est pasprononcé sur le fond, ce qui veutdire que l’affaire est loin d’êtreterminée. Il se pourrait mêmeque l’argent dépensé pour cette«  Fusion  » - on parle de deuxmillions d’euros- soit au final, ungâchis humain et financier... payépar les locataires.n

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Nouvelle édition pour le Festi-val Jazz Musette des Pucesqui se tiendra du vendredi 9

juin au lundi 12 juin, dans les bras-series et marchés partenaires duFestival, dans les rues bien sûr etau stade Bertrand Dauvin (XVIIIe

arrondissement).C’est un évènement populaire re-nouvelé chaque année (25 000 vi-siteurs l’an dernier) qui nous tendles bras avec à l’affiche du grandconcert, le samedi 10 juin dès 19

heures ; Cali, Martin Taylor, DidierLockwood, Marcel Azzola, MarcelCampion, Jean-Marie Ecay, NinieGarcia, Linley Marthe, les Rape-tous, et c’est gratuit, comme tou-jours.La « tournée des bars 2017 » quifait aussi le charme et la marquede fabrique de ce festival se dé-roulera sur deux jours, les 10 et 11juin, sur une vingtaine d’établis-sements (la Chope des Puces, LaPéricole, Le Paul Bert, le Picolo, le

P’tit Landais et Ma Cocotte ces der-nières années, pour ne citerqu’eux), dont le parcours musicaldes « passages bars » est laissé àl’appréciation des organisateurs.Et bien sûr, le festival se terminerapar « La guinche », au stade Ber-trand Dauvin (comme le concert)sur le plateau Clignancourt, 12 rueBinet, Paris 18e. Encore une fois,Serge Malik et Didier Lockwood,co-fondateurs du festival, nousemmenerons dans une ambiancefestive, fidèle aux meilleurs mo-ments de l’histoire de ce marchéaux puces.n Serge Malik et Didier Lockwood, or-

ganisateurs du Festival.

P. 6 - Le Progrès de Saint-Ouen - N° 36 - mai - juin 2017

N° 36 - MAI-JUIN 2017Resp. de la publication etresponsable éditorial : Roger GUERIN

Ont collaboré à ce numéro : Guy CAROL, Jean-Claude DUCAS,Roger GUERIN, Bernard IVAN, Christine PAJEL, Gérard VALCK,Denis VEMCLEFS.

Photos : Le Progrès, Alice GUERIN,Gérard [email protected] tous les numéroswww.progres-saint-ouen.info

Saint-Ouen notre ville

Tous Les deux mois (sauf l’été), retrouvez « Le Progrès de Saint-Ouen »et tous les numéros archivés. www.PROGRES-SAINT-OUEN.infoUn regard progressiste sur les évènements, les actions, les gens, les projets de votreville. Le parti-pris des habitants pour une ville populaire, solidaire, progressiste.

RED STAR

Un immense gâchis, retour en National

Bien-sûr les premiers respon-sables sont les joueurs, lestaff mais également la direc-

tion du club. Il serait trop simpled’accuser uniquement les premiers.On ne change pas continuellementune équipe et en particulier ses ca-dres, sans qu’un jour la corde casseet on ne recrute pas des joueurs, enfin de carrière au mercato qui fré-quentent uniquement l’infirmerie.Pour les plus anciens, un goût d’unecertaine saison, à Marville, à la findu siècle dernier. L’année des 120ans, l’Etoile Rouge a sombré, en unesaison après avoir été aux portesdu paradis, en mai 2016 ! Bien-sûr,le Red Star n’évoluait pas à Bauer,mais Jean Bouin est un vrai stade(rien à voir avec Beauvais, la saisonprécédente, situé à 80 kilomètres),

le club de Saint-Ouen disposait d’unvrai stade confortable, mais tropvaste, pour la L 2 ! En plus, les mé-diocres prestations n’ont pas incitéles spectateurs à fréquenter JeanBouin, même les fidèles supportersdepuis des années, voir des décen-nies avaient du mal à se motiverpour se rendre dans le 16ème ! Le16ème, ce n’est pas Saint-Ouen et soncaractère populaire, le lieu de viedu club depuis plus d’un siècle.

Un retour à Bauer espéréCette fois, le Red Star n’a plus lechoix avec le retour probable àBauer (quelques investissements,quelques centaines de milliers d’eu-ros de travaux, sans parler de la pe-louse synthétique) pour que la FFF

donne son aval. La mairie, le club,l’ensemble des partenaires sontobligés de trouver une solution,sinon le Red Star risque de connai-tre de nouveau, des années som-bres ! Que de temps perdu, surtoutdepuis la montée en National(2011), tout le monde savait que leRed Star ne pourrait plus évoluer

sur son stade, en cas de montée, enL2, personne n’a bougé. En cas deretour à Saint-Ouen, il faudra sepencher très rapidement,sur l’ave-nir de Bauer. Sinon, le Red Star, encas de remontée dès la fin de la pro-chaine saison, ira vers une nouvelledésillusion!n

Gérard Valck

JAZZ MUSETTE DES PUCES

Cali et des habitués à l’affiche

L’équipe portant le maillot des 120 ans à Jean Bouin contre le Gazelecd’Ajaccio. La fête n’a pas été au rendez-vous. Une saison a vite oublié.(Photo Gérard Valck)

Cela était prévisible, la chute du Red Star, le club a toujours fréquenté la se-conde partie de classement depuis le début de la saison avant de sombrertotalement lors des trois derniers mois de compétition … Une fin de saisonindigne, avec un seul succès et deux nuls … 5 points sur 33 ! Lors de notreprécédent papier, début avril, nous étions déjà très inquiets sur le main-tien, en L2.