Chasseurdes Côtes d’Armor

N° 43 PRINTEMPS 2012 Trimestriel

Bulletin d’information de la Fédération Départementale des Chasseurs des Côtes d’Armor

bobital-mellionnecle lapin partagé

sangliergestion

planifiée

pommerit-jaudyétudiants

et piégeurs

www.fdc22.fr

le Préfet à la Fédération

BC1164-43 23/03/12 12:04 Page1

ÉDITORIAL

2

3 FédérationLes chasses spécialisées

4-5 GestionPremier bilan du schéma

départemental cynégétique

6-7 CynophilieLe championnat d’Europe des

Setters anglais sur bécasses

8 PloufraganPortrait de chasseur

9 SanglierUn plan spécifique de gestion

10-11 EducationFormer des étudiants au piégeage

12 Petit gibierBobital et Mellionnec se partagent

le lapin de garenne

La fin de la saison de chasse 2011-2012 a été endeuillée par la mort

d’un chasseur costarmoricain de 63ans survenue à Poullaouen (29) le4 février dernier. Il ne m’appartient pasde porter le moindre jugement sur cetragique accident, qui endeuille unefamille et qui en bouleverse une autre.Je ne pouvais néanmoins passer soussilence cet accident mortel, car il m’ap-partient de rappeler que notre loisirpeut comporter des risques et qu’il estde notre devoir de les prévenir pour leslimiter. La sécurité à la chasse est uneévidence. Il n’y aura jamais assez d’ef-forts à consentir par tous les chasseurspour que la chasse soit pratiquée serei-nement et garantisse la sécurité detous… chasseurs et non-chasseurs,hommes et chiens. Il appartient à cha-cun de se former. La FédérationDépartementale des Chasseurs a misen place depuis plusieurs années desoutils pour les responsables de chasseet pour les chasseurs. En 2011, 542nouveaux chasseurs ont ainsi été for-més à la sécurité en battue dans lesmassifs de Bois-Meur et Avaugour. Ilest indispensable que toutes les socié-tés de chasse, communales et privées,sollicitées par les administrateurs de laFédération, délèguent l’un de leurssociétaires à ces journées de formation.La Fédération Départementale desChasseurs a également investi beau-coup de temps, d’énergie, de compé-tence et d’argent dans la création ducentre de tir de Botsay à Glomel. Je meréjouis de voir des sociétés de chassecomme La Motte utiliser ce site excep-tionnel pour former ses adhérents. Sinous avons conçu ce lieu de formationpour les chasseurs et les tireurs, c’estque nous en éprouvions le besoin. La

sécurité n’a pas de prix. Un fusil, unecarabine, un arc… ne sont pas desjouets. Manipuler une arme ne s’im-provise pas, mais s’apprend avec desmoniteurs compétents. Exemple dedangerosité, la bretelle qui ne devraitêtre utilisée qu’avec une arme déchar-gée (ouverte ou culasse en arrière). Elleest même à proscrire en action de chas-se. Elle est en effet responsable de plu-sieurs accidents mortels en France. Leschasseurs costarmoricains ont la chan-ce de disposer d’un centre de tir ultra-moderne à Glomel et d’un encadre-ment professionnel. Ils ne doivent pasvivre sur leurs acquis, mais se remettresans cesse en question pour bien chas-ser, pour mieux chasser… Il y a desconsignes de sécurité à rappeler et à serappeler à chaque sortie, que ce soit enbattue ou à la billebaude. Il y a desrègles à respecter pour soi et pourautrui. L’analyse des accidents de chas-se montre que plus de la moitié desaccidentés de chasse sont des chas-seurs, que 15 % sont des accompagna-teurs et que plus de 20 % des victimesrelèvent de l’auto-accident… Au total90 % de nos accidents sont internes àla chasse !Que ce soit une blessure superficielle,une blessure grave ou une blessuremortelle, il faut en tirer la leçon, seremettre en cause, augmenter notreexigence de sécurité et nous améliorer.Je recommande aux chasseurs d’êtrerigoureux à la chasse et de profiter del’intersaison pour s’inscrire à des ses-sions de formation, que ce soit le bre-vet de chasse grand gibier ou le tir àBotsay.Il en va de l’éthique de la chasse, de l’i-mage des chasseurs, de la sécuritépublique.

sommaire

Chasseurdes Côtesd’Armor www.fdc22.frBulletin de la Fédération des Chasseursdes Côtes d’Armor. Directeur de lapublication: Yvon Méhauté.Photogravure: Nouvelle NormeCesson-Sévigné (35.). Impression:imprimerie Dessalles Saint-Brieuc(22). Dépôt légal à parution.BP 214, 22192 Plérin Cedex.Tél. 0296747429Fax 0296747419Courriel: FDC22@wanadoo.fr

N° 43 printemps 2012 Trimestriel

Yvon MéhautéPrésident de la Fédération

Départementale des Chasseurs

Prudenceet préventiondes accidents

BC1164-43 23/03/12 12:04 Page2

Le club d’initiation à l’éducation duchien d’arrêt reprend ses activités à

partir du mois de mars. Si vous souhai-tez rejoindre une équipe à votre écoutepour vous conseiller soit pour l’éduca-tion de votre chien, soit pour quelquesconseils pour conduire votre compa-gnon à la chasse, nous serons heureuxde vous accueillir. Le club d’initiation àl’éducation du chien d’arrêt travailleprincipalement sur des oiseaux (cailles,

piegons, etc.). Le but est de motivervotre chien, jeune ou pas. Le club

donne également des conseils d’éduca-tion de base afin que le rapport chas-seur/chien soit agréable. Les terrainsd’entraînement se situent à Cohiniac età Boquého. L’adhésion est de 30 euros.Toutes les races de chiens d’arrêt sontacceptées.Renseignement : Philippe Savéan Tél. 0680062347; Julien GalardonTél. 0687241284; Alain Le BihanTél. 0630619104

La prochaine assemblée générale de laFédération départementale des

chasseurs des Côtes d’Armor aura lieule 28 avril 2012 salle Hermione àl’espace Brezillet à Saint-Brieuc.Rappelons que les convocations offi-cielles à l’assemblée générale sont adres-

sées aux détenteurs des droits de chasseadhérents à la Fédération Dépar-tementale des Chasseurs par pli postal.D’autre part toute personne souhaitantparticiper à l’Assemblée Générale devraprésenter sa validation de permis pourla saison écoulée ou justifier sa qualité

d’adhérent (carte fédérale).Renseignement : Fédération desChasseurs des Côtes d’Armor etadressé au plus tôt à la FédérationDéparte-mentale des Chasseurs desCôtes d’Armor, La Prunelle, BP 214,22192 Plérin cedex

3

fédération

Initiation au chien d’arrêt

Assemblée générale

Il existe dans le département des Côtesd’Armor 14 associations de chasse

spécialisées :- Association Départementale desChasseurs de Gibier d’Eau, assem-blée générale le 13 mai, présidentJean-Pierre Bourgault,Tél. 0299395616.- Association Armor Chasse àl’Arc, président Christian BarbetTél. 0296949654.- Association des Gardes Particu-liers, assemblée générale le 3 juin,président Claude Destouches Tél. 0296725226.Fédération des Gardes Particu-

liers, assemblée générale le 22 avril,président Patrick Sagorin Tél. 0630304905- Association des équipages deVénerie sous Terre, assembléegénérale le 5 mai, président MichelHenry Tél. 0608186296- Association des Chasseurs deGrand Gibier, assemblée généralele 4 mai, président MickaëlPerennez, Tél. 0296214111.- Association pour l’Avenir de laChasse aux Chiens Courants,assemblée générale le 21 avril, prési-dent Gaëtan Savin, Tél. 067673

18 85.- Délégation 22 du Club Nationaldes Bécassiers, assemblée généralele 27 avril, président YannickLucienne, Tél. 0296942754.- Association Départementale desPiégeurs, assemblée générale le 23juin, président Lionel Bleuse,Tél. 06 83514238.- Association des Chasseurs deLapins, assemblée générale le 14avril, président Christian Le Merrer,Tél. 0 603615702.- Union des Chasses Privées, prési-

dent Eric de Saint-Pierre, contactsecrétaire Joël Lorre,Tél. 0668465968.- Association de Louveterie, prési-dent Jean-Guy Le Chanu,Tél. 0616306804.- Association des ChassesCommunales, assemblée généralele 7 avril, président par intérimDaniel Darcel Tél. 0296324870- Club d’initiation à l’éducationdu chien d’arrêt, président AlainLe Bihan, Tél. 0630619104.

Chasses spécialisées

BC1164-43 23/03/12 12:04 Page3

fédérationCarton vert du préfet au

Le nouveau préfet des Côtesd’Armor, Pierre Soubelet, a réservé

l’une de ses premières visites officiellesdans le département à la FédérationDépartementale des Chasseurs. Lemardi 6 mars 2012, il a en effet prési-dé la réunion de prébilan du schémadépartemental de gestion cynégétiquesigné le 19 janvier 2009 par son prédé-cesseur, M. le préfet Jean-LouisFargeas. Cette réunion de travail a per-mis de faire le point avec l’ensembledes partenaires (Conseil Général,Chambre d’Agriculture, Propriétairesforestiers, ONF, ONCFS) sur l’ensem-ble des objectifs et des missions initiéesdepuis trois ans par la Fédération.« Ce schéma départemental de gestioncynégétique existe. Il a fait l’objet d’uneconcertation et d’un consensus, a souli-gné M. le préfet Soubelet. Il est bienconstruit et bien conçu. Il traduit unevolonté de partager avec les partenaires etd’aménager ensemble l’espace. C’est undocument de référence. Je le dis car cen’est pas toujours le cas ailleurs. L’Étatrestera à vos côtés dans vos projets et dansvos entreprises ». Monique Le Clézio, vice-présidente duConseil Général des Côtes d’Armor apareillement fait part de sa satisfaction.« Il existe un engagement fort de laFédération Départemen-tale desChasseurs et des associations locales dechasse sur le terrain. Nous le constatons etnous nous en réjouissons. La stratégie dela Fédération permet de donner un cadreaux chasseurs et aux partenaires pourtravailler à l’équilibre des populationsanimales et contribuer au développementde la biodiversité. Le partage des espacesentre les différents usages, l’équilibreentre l’agriculture, la sylviculture, lachasse et les activités de loisirs, la forma-tion à la sécurité, la problématique sani-taire des espèces sauvages… Ce sontautant d’enjeux importants que laFédération a défini. Votre état d’esprit estde trouver des solutions dans la concerta-tion. Mieux vivre ensemble, c’est aussi cetétat d’esprit que nous voulons faire régnerdans le Département ».Avant d’examiner les différentesactions initiées dans le cadre du schémadépartemental de gestion cynégétique,le président Yvon Méhauté a rappeléson objectif initial : « un outil de gestion

de la chasse dans le département enmatière de développement durable et d’é-ducation à l’environnement, indispensa-ble au maintien des équilibres favorablesà la biodiversité en général nécessaire auxpopulations ».Ce schéma s’articule autour de cinqthèmes de travail :1. L’organisation et le fonctionnementfédéral pour l’application des objectifsfixés2. La chasse dans le département desCôtes-d’Armor3. Les projets de développement cyné-gétique4. La communication, la formation, lasécurité et la recherche du grand gibierblessé5. L’équilibre agro-sylvo-cynégétiquedes espèces gibier.

L’organisationet le fonctionnement fédéral

Organisation du département en 13pays cynégétiques. Un administrateurfédéral anime dans chaque pays uncomité de pilotage qui définit des indi-cateurs de suivi de l’évolution des espè-ces et des habitats. Renforcement del’équipe fédérale avec CyrilleGuyomard, technicien chargé de la for-mation préparant à l’examen du permisde chasser et du fonctionnement dustand de tir fédéral à Glomel, et SimonGuilbaud, chargé du développementdu système d’information géogra-phique.

La chasse dans le départementDes ressources humaines adaptées aux

objectifs du schéma : 10 salariés et 2services civiques volontaires pouraccompagner les projets des pays ; denouvelles compétences pour de nou-veaux enjeux (cartographie, site inter-net, communication grand public etscolaire…)Bénévolat actif en soutien des collabo-rateurs : 1200 référents d’associationsde chasse spécialisée ou assimilée, 720détenteurs de droit de chasse.

Les projets de développementcynégétique

Une meilleure identification et organi-sation des territoires de chasse.L’objectif, dans les 3 prochainesannées, est de disposer de la cartogra-phie de tous les territoires de chassebénéficiaires d’un ou plusieurs plan dechasse. À ce jour, 390 sur 803 territoi-res totalisant 400000 hectares ont été

4

Christian Schwartz, directeur DDTM, et Pierre Soubelet, Préfet des Côtes d’Armor

Jean Quéré, représentant la Chambre d’Agriculture

BC1164-43 23/03/12 12:04 Page4

5

fédérationschéma de gestion cynégétique

cartographiés soit 48 %. La surfacemoyenne de 500 hectares par territoirede chasse est insuffisante pour gérer desespèces occupant des domaines vitauxsupérieurs à 1 000 hectares. L’objectifest de regrouper les territoires pourmieux les gérer. A ce jour, il existe 15territoires de gestion pour le cerf, 4pour le chevreuil et 4 pour le lièvre.La Fédération est favorable à la mise enplace d’un réseau écologique cohérentpour permettre aux espèces de circuler,de s’alimenter, de se reproduire et de sereposer. Cette action s’inscrit dans lastratégie nationale de création des airesprotégées, soit 2 % de la surface régio-nale, reliées entre elles par des tramesvertes et bleues. Mais la Fédérationveut promouvoir une « gouvernance dela nature sans sanctuaire pour certainesespèces telles que renard, blaireau, san-

glier et cerf ». « Afin de lutter contre lesmaladies véhiculées par les espèces, nousdevons réduire leur densité pour dimi-nuer les contacts intra et interspécifiquesen abaissant la probabilité de transmis-sion des infections et en contribuant ainsià la disparition naturelle des maladies…Cette action de régulation doit être réali-sée unilatéralement sur l’ensemble dudépartement, et en priorité sur lerenard… »En partenariat avec la Chambred’Agriculture, la Fédération a mis enplace un réseau de cinq exploitationsagricoles en signant une charte « agri-culture et biodiversité ».Convention avec la communauté decommunes de Lanvollon-PlouhaConvention avec la SAUR et la com-munauté de communes du Kreiz-Breizh.Un autre enjeu est d’impliquer leschasseurs dans le suivi sanitaire de lafaune sauvage. 965 chasseurs ont ainsiété formés à la veille sanitaire en matiè-re de maladies ou d’infections situées àl’interface entre les animaux d’élevageet la faune sauvage. 90 équipages devénerie sous terre ont été formés afinde prévenir une éventuelle contamina-tion des blaireaux par les animaux d’é-levage avec identification des zones àrisques.

La communication, la formation,la sécurité et la recherche

du grand gibier blesséCréation et développement du siteinternet fédéral.

Organisation de sept types de forma-tion délivrés chaque année par laFédération et les associations de chassespécialisées pour environ 700 chas-seurs. Développement d’un niveau 2pour la formation sécurité à la chasseorganisée dans la forêt départementaled’Avaugour-Bois-Meur (2 802 chas-seurs formés depuis 2005).Création d’un centre de formation autir entièrement dédié à la formation àla sécurité, à l’initiation et au perfec-tionnement au tir, à la gestion quanti-tative et qualitative du grand gibier à lafois sur le plan biologique, éthologiqueet écologique (investissement de370000 euros).Initiation à la recherche du grandgibier (3 conducteurs agréés parl’Union nationale des utilisateurs dechiens de rouge).L’équilibre agro-sylvo-cynégétique

des espèces gibierObjectif : développer des grands terri-toires riches en petit gibier. Création en2010 du GIC du Sulon, notre territoi-re pilote.Renforcer les populations de faisan etde perdrix par des regroupements deterritoire de chasse, le contrôle de laprédation et l’aménagement des terri-toires (19 conventions fédérales en2012).Restaurer des habitats favorables aulapin de garenne et développer desoutils de gestion (10 territoires pilotes).Poursuivre la gestion de la bécasse desbois avec le Prélèvement MaximalAutorisé (PMA).Optimiser le plan de chasse lièvre avecun objectif IK 2014 : 3.5 lièvres/kmRégulation des prédateurs et dépréda-teurs (piégeage, chasse à tir et vénerie,déterrage, tir d’été à compter du1er juin, complément ponctuel par destirs de nuit, meutes créancées).Bien gérer les populations de cerfs(protocole d’accord signé le11 mai 2011 entre toutes les institu-tions concernées) 10 unités de popula-tions identifiées.Bien gérer les populations de chevreuilset de sangliers (Retour de la carte T deprélèvement sous 72 heures à la fédéra-tion) et plans de gestion spécifique.

Le président Yvon Méhauté et Monique Le Clézio, vice-présidente du Conseil Général

Guy Hervé, représentant les propriétaires forestiers

BC1164-43 23/03/12 12:04 Page5

6

cynophilieChampionnat d’Europe :

Le Championnat d’Europe desSetters anglais sur bécasses orga-

nisé dans les Côtes d’Armor resteradans les mémoires, car le miracle aeu lieu et s’est répété quatre joursdurant. La reine des bois était bel etbien là, sur son territoire de prédi-lection, un couvert forestier envi-ronné de prairies naturelles. Lundi12 décembre 2011, le premier joura donné le ton de cette semaineroyale. Le Club du Setter Anglaisavait donné rendez-vous à Bois-Meur, une forêt propriété duConseil Général des Côtes, mise enréserve bécasses depuis six ans à lademande de la Fédération départe-mentale des Chasseurs qui y effec-tue trois comptages annuels auchien d’arrêt ainsi que des forma-tions à la sécurité pour la chasse enbattue. Ce massif exceptionnel de1030 hectares n’est pas cependantun cas unique dans les Côtesd’Armor puisqu’au total ce sont2500 hectares de forêts propriétédu Conseil Général qui sont misesen réserve bécasses. A Bois-Meur,chaque couple de chiens a donc dûse montrer à la hauteur de laMordorée. Pas moins de 33 oiseauxont ainsi été levés dans la matinée.Les juges et les conducteurs se sontunanimement réjouis de cette pro-vidence cynégétique. « Ici les bécassestiennent comme des soupières » enten-dait-on à l’issue de la première jour-

née. Daniel Poujaud, président duSetter Club, a salué l’accueil excep-tionnel reçu dans les Côtesd’Armor. « Annoncé depuis deux ansdans les Côtes d’Armor, leChampionnat d’Europe sur bécasses atenu toutes ses promesses. Le travaildes acteurs territoriaux, ConseilGénéral et Fédération des Chasseurs,est tout à fait remarquable dans lesdomaines de la régulation et de laprotection. Nous avons découvert unpartenariat qui remonte à une quin-zaine d’années. Il y a ici et autour dela bécasse une synergie positive qui nepeut que nous satisfaire. Le chasseur apour auxiliaire le chien. Lors d’unechasse à la bécasse, c’est la passion quis’exprime. Nous avons pu constater àl’occasion de ce Championnatd’Europe le bien-fondé historique duPMA ».Si le PMA bécasse a été instauré auplan national en 2011, c’est en effeten 1984 qu’il fut expérimenté lapremière fois dans les Côtesd’Armor par son président d’alors

Paul Le Garzic. « La volonté de laFédération des Chasseurs, a déclaré leprésident Yvon Méhauté, est de tra-vailler avec l’ensemble des partenairesdu monde rural pour mettre en valeurles territoires, les espèces sauvages et lesmodes de chasse ». C’est ainsi quel’ONF, les propriétaires privés et lesdétenteurs des droits de chasse ontsuspendu la chasse à la bécasse surles territoires réservés aux concourspendant les quatre semaines ayantprécédé le championnat d’Euro-pe… Une marque de bienvenuedans les Côtes d’Armor destinée auxcynophiles européens !La Bécasse reine d’Armor y est l’ob-jet d’une attention toute particuliè-re depuis fort longtemps. Lorsd’une conférence organisée à Bois-Meur, Yves Ferrand, ingénieur àl’ONCFS et spécialiste de la bécas-se, a dressé un état des lieux et fait lepoint sur les connaissances scienti-fiques, tout en rappelant que c’étaiten forêt de Beffou, dans ce départe-ment, qu’avaient été testés les repri-

Organisateurs, juges et compétiteurs à êois-Meur

Setter anglaisLe Club d’Éducation et de Dressage du Setter Anglais organise jusqu’à lami-juin 2012 des séances d’entraînement à la Maison Familiale de Boeuvresà Messac (35). Renseignements : Loïc Morlais président, Tél. 0299444344ou Stéphane Canto secrétaire, Tél. 0661286667 ou Gerard Garrault Tél.0299490438.Inscription accompagnée d’un chèque de 40 euros à Gérard Garrault, 4 ave-nue des Vallons 35680 Louvigné de Bais.

BC1164-43 23/03/12 12:04 Page6

7

cynophilieSetter Anglais sur bécassesses nocturnes et baguages de bécas-se. De même, c’est aussi dans lesCôtes d’Armor qu’une étude menéepar l’ONCFS avec la FDC22 a misen évidence l’importance des dépla-cements hivernaux du migrateur(50 % des oiseaux occupent alterna-tivement deux ou trois remises pen-dant l’hivernage). Un championnatd’Europe dans un départementpilote, c’était somme toute logique.Nul doute que cet état d’esprit posi-tif a influé les conducteurs qui ontfait preuve d’une réelle sportivité.Ainsi a-t-on vu un candidat retirerson chien quêtant mal aprèsquelques minutes pour ne pas per-turber le travail de son concurrent !Au beau temps du premier jour deconcours, a succédé une série decoups de vent. Les oiseaux se sontdonc déplacés conformément audicton breton : « la bécasse le matin,le vent dans le bec, la bécasse le soir,le vent dans la queue : pluie pour lelendemain ». Aux neuf chiens classésdu lundi à Bois-Meur, s’est ajouté unchien classé le mardi à Loudéac.Le championnat d’Europe organisédans le massif forestier de Loudéac aréjoui les conducteurs, les juges et lesorganisateurs puisqu’on a assisté à unensemble de parcours de belle qualité,relevé par beaucoup d’oiseaux. Des

galops agréables à voir, des concentra-tions et expressions excellentes dessetters engagés sur des terrains parfoisdifficiles… Chaque concours a per-mis d’apprécier des chiens d’un bonniveau. Gérard Huet, le maire deLoudéac, qui recevait le Club duSetter au complexe Saint-Guillaume,situé à l’orée de la forêt pour la pro-clamation des résultats, a mis en exer-gue la sportivité de la chasse au chiend’arrêt et la qualité de ce massif fores-tier de 2500 hectares, à la fois pro-priété domaniale (ONF) et privée. À

noter que les chasseurs de la forêt, parexemple Michel Latouche etYvonnick Querro, se sont investisdans ce concours en servant de guidesaux conducteurs. Faire prévaloir letravail du chien sur le prélèvementtout en faisant découvrir un milieunaturel géré aussi à des fins cynégé-tiques, l’objet de ce championnatd’Europe sur bécasses non tirées aparfaitement rempli sa mission.Espagnols, Grecs, Italiens, Serbes,Suisses et Français… l’Europe cyno-phile a brillé dans les Côtes d’Armor.

Les lauréats du Championnat d’Europe à Loudéac

RésultatsLundi 12 décembre: Concours Bois Meur et Bois d’AvaugourConcours 1 juges MM. Dubroca et Guilhemjouan: Nela de mendiAnezcar (conducteur Nicolas Curutchaque, propriétaire SimonZugasti) 2e Exc; Faustine des Quenottes (conducteur et propriétai-re Pierre Lemoine) 1er Exc; Ecume du Parc d’Armorique (conduc-teur et propriétaire JB Fournier) 3e Très Bon.Concours 2 juges MM. Cornus et Grall: Cowboy de Cantazouel(conducteur Lionel provost, propriétaire Christian Dujols) CACT;Banjo de l’Echo de la Forêt (conducteur Lionel Provost, propriétai-re Laurence Madiot) 2e Exc.Concours 3 juges MM. Julien et Berbioles: Destra de l’Echo de laForêt (conducteur et propriétaire Daniel Provost) 2e Exc; Branda del’Echo de la Forêt (conducteur et propriétaire Daniel Provost) 4e TrèsBon; Chica de l’Echo de la Forêt (conducteur et propriétaire DanielProvost) 3e Exc; Brando de l’Echjo de la Forêt (conducteur et pro-priétaire Daniel Provost) CACT.Mardi 13 décembre: Concours forêt de LoudéacConcours 1 juges MM. Cornus et Bernioles: Biba de Buzuntza(conducteur Nicolas Curutchague, propriétraire Titto Aycaguer)Espagne 1er Exc.

Concours 2 juges MM. Tortora et Julien: aucun chien classéMercredi 14 décembre: Championnat d’Europe forêt de LoudéacConcours 1 juges MM. Ponireas Vacas: Ayan des forêts corrézien-nes (conducteur et propriétaire Jean-Michel Sourie) France 1er Ex;Rania (conducteur et ropriétaire Zoulinaki Kirtsoglou) Grèce CQN(certificat de qualité naturelle)Concours 2 juges MM. Guilhemjouan et Grall: aucun chien classéConcours 3 juges MM. Julien et Dubroca: aucun chien classéConcours 4 juges MM. Tortora et Hupe: aucun chien classéJeudi 15 décembre: Championnat d’Europe forêt de LoudéacConcours 1 juges MM. Julien et Tortora: Sodo del Zagnis (conduc-teur M. Pezzotta, propriétaire M. Pedrazzetti) Suisse 1er Exc.Concours 2 juges MM. Vacas et Ponireas: Akim du Haut deCoubluq (conducteur et propriétaire Michel Cazaubon) France 3eExc; Neron de Ugartebetxi (conducteur et propriétaire M. Carro)Espagne 2e Exc; Nela de Mendi Anezkar (conducteur NicolasCurutchague, propriétaire Simon Zugasti) 1er Exc, CACT, CACITContactClub du Setter Anglais, délégation Côtes d’Armor président YvesHupé, la Glatinais, 18 rue de la Côte d’Emeraude 22400Planguenoual Tél. 0673433153

BC1164-43 23/03/12 12:04 Page7

8

ploufraganAndré Feillet : la chasse toujours

Soixante-cinq permis de chasser plus tard, André Feillet n’arien perdu de son enthousiasme. Le chasseur de

Ploufragan accuse néanmoins le poids des ans et à l’approchede Noël, il a dû se résigner à raccrocher le fusil sur injonc-tion de son médecin. A l’approche des 90 ans, le chasseur delapins ne se résigne cependant pas à ne plus se balader dansla campagne avec ses amis chasseurs et ses auxiliaires, unebande de huit bassets Fauve de Bretagne dont son fils« Dédé » est aujourd’hui le gardien et le conducteur.Pendant 43 ans, André Feuillet, natif de Ploufragan où ilréside toujours, a chassé dans sa commune natale avec sesamis d’enfance. Mais, l’urbanisation briochine a contre-carré ce plaisir. « Chasser au milieu des maisons, ce n’est pasagréable ». André s’est donc résolu à traîner ses bottes ducôté de Saint-Martin-des-Prés où les portes de la sociétéde chasse lui avaient été ouvertes par l’entremise de songendre.La chasse est une histoire de famille chez André Feillet,père et fils. Pas n’importe quelle chasse, celle qui leurimporte est celle aux chiens courants et au petit gibier :lapin, lièvre et renard… voilà les animaux qu’ils prisent decourir et de tirer. Pour parler franchement, André Feilletn’aime pas la « volaille ». « Je n’éprouve aucun intérêt à tirersur des oiseaux d’élevage lâchés quelques heures avant lachasse. La décision de la Fédération d’interdire ces pratiquesà la veille de la chasse est une bonne chose. D’ailleurs, j’au-rai été plus radical encore… Je pense que les lâchers de gibierpeuvent avoir lieu sitôt après les moissons, mais pas après. »Si le faisan n’intéresse guère André Feillet, par contre, lelièvre, voilà qui lui sied. Le virus lui a été inculqué àSaint-Brandan par le père Duval à la fin de la guerre.« Mon beau-père était un sacré chasseur. Il m’a tout apprisau bord de la forêt ». Ainsi il lui a enseigné comment le liè-vre revenait toujours au même endroit après avoir fait sontour pour perdre les chiens, et, dans la foulée, lui a donnéla formule suivante : « Quand tu le vois, tu lui dis : « où vas-tu ? ». Il s’arrête et tu le tues. » Imparable selon AndréFeillet qui se remémore un temps béni où il avait prélevéneuf lièvres un jour d’ouverture.Ce tableau laisse songeur le chasseur d’aujourd’hui. Il n’yavait là rien que de très naturel pour le chasseur dePloufragan, lequel confesse néanmoins avoir possèder deschiens hors pair, en l’occurrence des Beagles Elisabethqu’ils affublaient tous du surnom de « Taïaut ». « Un bonchien sait prendre le pied. Il faut le laisser faire et attendreau bon endroit ». Avec André Feillet, tout paraît simple,mais c’est oublier que ce chasseur est un coureur et unpisteur hors pair ainsi qu’un joli coup de fusil. Son fils etses amis s’accordent à lui reconnaître une rare énergie. « Ilne marche pas, il court », souligne son copain PierrotQuercron. L’homme ne tient pas en place… Le voudrait-il qu’il ne le pourrait pas. Son caractère jovial et toujoursjuvénile prend le pas sur l’âge de la retraite. « Je ne peuxpas rester inactif », reconnaît-il. Quand il ne chasse pas,André Feillet passe son temps dans son jardin… Et signerévélateur, quand le vieil homme ne va pas à la chasse…c’est la chasse qui vient à lui. Ainsi, en juin 2011, une

chevrette a-t-elle élu domicile dans le fond de son jardinpendant une dizaine de jours ! Lorsque les agents del’ONCFS sont venus pour déloger le chevreuil, il avaitpris la poudre d’escampette…Retraite ou pas, André Feillet n’a jamais boudé son plai-sir. Jeune electro-mécanicien à l’usine Sambre-et-Meuse,il ne passait pas un dimanche sans aller faire un tour à lachasse. « La veille on fabriquait les cartouches. Puis ledimanche, je me rendais à 4 heures du matin à l’usine. Aprèsla douche et le casse-croute, à 8h30, j’enfourchais mon veloavec mon chien dans un panier et mon fusil en bandouillèrepour aller jusqu’à Saint-Brandan. » 20 km aller et autant lesoir. Le chasseur méritait sa pièce de gibier. « A l’époqueon ne chassait que le dimanche et sur un seul territoire, il nefallait donc pas rater le jour de chasse. Aujourd’hui, les gensqui sont en retraite peuvent chasser plusieurs jours et multi-plier les cartes ». Lucide mais sans complaisance aucune,André Feillet estime que « la pression de chasse est devenueplus forte aujourd’hui qu’hier », alors que paradoxalementle petit gibier est moins abondant. « Après la guerre, il yavait beaucoup de gibier, mais le paysage était aussi bien dif-férent que celui d’aujourd’hui ». L’arasement des talus, lechangement des pratiques culturales, la construction denouvelles routes et l’augmentation de la circulation auto-mobile… Tous ces changements n’ont guère été favora-bles au lapin et au lièvre. Seul le renard a tiré son épingledu jeu. « C’est toujours un plaisir de le chasser à la bille-baude. Jadis je le chassais avec deux chiens. Une année, j’enait levé douze après l’ouverture ». Le prochain renard serapour la saison prochaine, car André Feillet a nettoyé soncalibre 12 « Régent ». Après son opération au coeur, ilcompte bien se remettre sur pied et reprendre un soixan-te-sixième permis, histoire de « prendre l’air, suivre leschiens, discuter avec les copains et partager une bonne tablele midi ».

André Feillet

BC1164-43 23/03/12 12:04 Page8

grand gibier

9

Une gestion spécifique du sanglierIl est obligatoire de poser un bracelet numéroté et daté pour

tout sanglier abattu ainsi que de retourner la carte T dedéclaration de prélèvement sous 72 heures au siège de laFédération Départementale des Chasseurs. Le plan de gestionspécifique du sanglier a été mis en place du 15 août 2011 au29 février 2012 dans les pays cynégétiques n° 2, 3, 4, 8, 9 et10. Il sera proposé en 2012-2013 aux pays n° 5 et 6 ainsi quel’interdiction du tir du sanglier sur les territoires ou les lots dechasse d’une superficie inférieure à 25 hectares d’un seul tenantau sein des pays cynégétiques concernés.Le prélèvement maximum par territoire de chasse (c’est-à-diretoute entité de chasse bénéficiaire d’un plan de chasse ou touteentité préalablement déclarée et identifiée auprès de laFédération départementale des Chasseurs) est :- 2 sangliers par jour de chasse ;- 2 sangliers par semaine (du lundi au dimanche) ;- 6 sangliers par saison cynégétique.Des dérogations peuvent toutefois être attribuées. A noter queles bracelets affectés à un territoire ne peuvent pas servir à unautre territoire. Bien évidemment, le prélèvement doit êtreeffectué sous la responsabilité du détenteur de droit de chasse.En 2010/2011, on comptait dans les Côtes d’Armor 255 ter-

ritoires avec des populations de sanglier. 673 cartes T avaientété renvoyées pour un total de 758 boutons utilisés, soit 58 car-tes T manquantes et 75 territoires n’ayant pas joué le jeu.Deux procès-verbaux ont été dressés pour non respect du plande gestion. Rappelons qu’en cas d’infraction, le responsable dechasse doit contacter l’ONCFS (Tél. 0296330171) pourappliquer l’amende forfaitaire de 135 euros plutôt que de voirinfliger une peine alourdie. Cette amende peut d’ailleurs êtreinscrite dans le règlement intérieur de la société de chasse. Pouréviter les dépassements au plan de gestion, il faut considérerque tout animal tiré est mort et annoncer la fin de battue lorsdu tir, puis n’autoriser le tir supplémentaire qu’au seul tireurdans le cas d’un animal blessé.

Le tt février u0tu, à Plouer-sur-Rance, l’équipage de Saint-Goudas a levé dans un roncier un sanglier se t0t kg.

Tiré et blessé, l’animal a continué sa route avec les chiens à sapoursuite pendant près d’une heure. Mis aux fermes, ce vieux

mâle a été servi par Franck, le piqueux de l’équipage.

Carnet bécassesTout chasseur qui n’a pas retourné son carnet de pré-lèvements ne peut pas en obtenir un pour la campagnecynégétique suivante (article R225-17 du code de l’envi-ronnement). Les chasseurs des Côtes d’Armor qui n’au-raient donc pas encore retourné leurs carnets de prélève-ment bécasses au 15 mars 2012 sont par conséquentinvités à le retourner au plus vite au siège de laFédération. La Fédération signale également aux person-nes qui retournent leurs carnets par voie postale deveiller à bien affranchir leurs courriers : enveloppe conte-nant 1 carnet affranchissement à 58 centimes, enveloppecontenant 2 à 3 carnets affranchissement 90 centimes.

Fermeture de la FédérationLe siège de la Fédération Départementale desChasseurs à La Prunelle à Plérin sera exceptionnelle-ment fermé le lundi 30 avril, , le lundi 7 mai, , le vend-redi 18 mai et le lundi 28 mai 2012.

VêtementsClubInterchasse

BC1164-43 23/03/12 12:04 Page9

Lycée de Pommerit-Jaudy :

éducation

Quatre étudiants du lycée de Pommerit-Jaudy (22) enBTS « Gestion et Protection de la Nature » (BTS GPN)

ont réalisé, dans le cadre de leur formation, un « Projetd’Initiative et de Communication » (P.I.C). Celui-ci consis-tait à décentraliser une formation de piégeurs agréés en par-tenariat avec la Fédération Départementale des Chasseursdes Côtes d’Armor (FDC 22) et l’Association des piégeursagréés 22 (APA 22).Les 11 et 12 janvier derniers, 40 élèves en BTS du lycée dePommerit-Jaudy ont participé à une formation de piégeuragréé réalisée.Accompagnés par Guillaume Le Provost (technicien FDC22) et Lionel Bleuse (APA 22), Arnaud Lech’ien, PierreMorice, Steven Poilvet et Romain Raffray ont mis en placece P.I.C. C’est l’œuvre d’un petit groupe d’étudiants prenantl’initiative d’une action dans laquelle ils doivent intégrer desobjectifs de communication. « En plus de répondre à notreprojet de communication, la formation de piégeage s’inscrit par-faitement dans notre cursus scolaire » commente Pierre. Eneffet, il s’agit là d’une formation qualifiante, apportant unvrai plus au curriculum vitae des étudiants. Pour Steve,« dans nos futurs métiers, nous serons confrontés à la probléma-tique de nombreuses espèces invasives. Nous serons alors à mêmed’y répondre ». Les quatre étudiants en GPN à l’origine de ceprojet ont proposé aux promotions de BTS « Gestion etProtection de la Nature » et de BTS « Analyse et Conduitedes Systèmes d’Exploitation » de participer à cette forma-tion.Après avoir étudié l’ensemble de la règlementation spéci-fique au piégeage, la notion d’espèces exogènes a amené lesétudiants à un vrai débat de fond sur le rôle et la place dupiégeur agréé dans notre société. Une étudiante reconnaîtainsi : « Je ne percevais pas le piégeage de cette façon. Intervenir

sur demande ou dans le cadre d’un projet lié au développementdu petit gibier donne une réelle valeur à l’activité ». C’est bienlà l’enjeu du piégeur du XXIe siècle. Afin d‘éviter les conflitsou les malentendus, il est plus que nécessaire de communi-quer et de bien communiquer. Ce projet mené par ces qua-tre étudiants (dont un seul est chasseur !) est une porteouverte pour le piégeage. Pour Lionel Bleuse « ce projet cor-respond à l’évolution souhaitée par l’APA22. Même si tous cesétudiants ne piégeront pas dans le futur, ils possèderont uneouverture d’esprit et pourront faire appel à des piégeurs agréés entemps voulu. Je m’en réjouis ». Le piégeage est en effet un« outil » de gestion du territoire au même titre que l’agraina-ge ou le tir d’été. Grâce à cette formation, le dialogue s’estinstauré avec l’ensemble des étudiants. Fort de leur expé-

10

Les étudiants de Pommerit-Jaudy et leurs formateurs

BC1164-43 23/03/12 12:04 Page10

11

rience de terrain, deux piégeurs MM. Naudy et Le Gonidec,ont ainsi pu aiguiller les étudiants sur les trucs et astuces du piégeur. « Ton belisle est à l’envers » signale ainsi Cédric Naudiou bien encore « tu dois camoufler ton piège pour être effica-ce », ce sont autant de conseils à prendre en compte pour lepiégeur néophyte.Le corps enseignant a également joué un rôle très importantdans ce projet, notamment en acceptant de l’intégrer à la for-mation. Pour Denis Chapelain : « Nous avons engagé un par-tenariat depuis quelques années avec la FDC 22 sur différentesthématiques. Cette formation est le prolongement de ce parte-nariat et correspond parfaitement à nos attentes ».L’aspect agricole n’est également pas à oublier dans la mesu-re où une quinzaine de « futurs » agriculteurs ont participé àcette formation. Pour une étudiante, « c’est même dommageque le monde agricole ne soit pas plus informé sur les intérêts dupiégeage. Je pense que nous sommes en première ligne et que lepiégeage peut être une solution notamment pour diminuer lesdégâts ». Fort de cette première expérience, il est fortementenvisagé de prolonger ce partenariat avec les classes futures etpourquoi pas l’étendre à d’autres cursus. Le temps de la chas-se cueillette est révolu. « Nous avons souhaité par le biais de ceprojet faire prendre conscience à nos camarades de l’évolutiondes écosystèmes et du caractère indispensable du piégeage » sou-lignent à l’unisson les quatre étudiants responsables du pro-jet. Pari réussi…

Article réalisé par Arnaud Lech’ien, Pierre Morice, StevenPoilvet et Romain Raffray, BTS GPN 2, Pommerit-Jaudy. Images Guillaume Le Provost FDC22.

éducationpiégeurs agréés à l’école !

Qui contacter ?Lycée agricole de Pommerit-Jaudy :22450 Pommerit-Jaudy, Denis ChapalainTél. 0296913563 - www.centre-formation-armor.frFédération Départementale des Chasseurs :Guillaume Le Provost, Tél. 0296747429courriel : fdc22@wanadoo.frAssociation des Piégeurs Agréés des Côtes d’Armor :Lionel Bleuse, Tél. 0683514238courriel : bleu-picard@wanadoo.fr

Visite et explication technique sur le terrain à Goudelinavec Cédric Naudy

Formation au permis de chasserLa Fédération Départementale des Chasseurs organisetoute l’année des sessions de formation pour préparerl’examen du permis de chasser. Pour suivre ces formationsthéoriques et pratiques, il suffit de s’inscrire dès à présentauprès de la Maison de la Chasse à Plérin.Renseignements : Fédération des Chasseurs, La PrunelleBP 214 - 22192 Plérin cedex - Tél. 0296747429

BC1164-43 23/03/12 12:04 Page11

petit gibier

KITREMINGTON

CAL 243 WinchesterMagnum

+ lunettes + collierchargeur 5 coups

à partir de 499 €

Ouvert du mardi au samedi

9 h 30/12 h 14 h/19 h

+ 300 armes de chasse et de sport, carabines, optique, cartouches, réglage enstand, atelier de réparation, mise en conformité laser, nombreuses occasions

KITRENARD

Carabine Baïkal222 Remington Magnum

+ lunettes 3-12 x 42 avec réticules lumineux

+ housse + collier400 €

CARTOUCHESSPORT 28

calibre 12 - culot 12 - n° 7,5à partir de

42,50 € les 250

NOMBREUSES PROMOTIONS

sur fusils superposés et semi-auto

Possibilité de Paiementen 3 ou 4 fois

RRDD PPTT DEDE MMALAKOFFALAKOFF 2222 490 P490 PLAINTELLAINTELTél. 0296325918

atelierdufusil@wanadoo.frwww.latelierdufusil.com

Lorsque le lapin abonde sur un territoire au point d’être tenuresponsable de 23 000 euros de dégâts agricoles, la société

de chasse a le choix entre la battue de destruction et le démé-nagement des lapins indésirables. A Bobital, malgré un tableaude chasse conséquent, il a fallu employer les grands moyens endécembre 2011 pour réduire l’impact de ce rongeur dans leschamps de colza. Marcel Ferron, le président de la société deBobital a ainsi sollicité l’aide de l’association des chasseurs delapins (ACLA 22) pour une vaste reprise de lapins avant Noël.Pierrot Quercron assisté de Daniel Jourdan et des équipagesfurets de Loïc Louesdon (Yffiniac) et Gérard Jaguin de(Ploubalay) sont ainsi intervenus dans le cadre d’un contratlapins pour fureter dans les talus et les tas de souches de Bobital.Bilan de ces journées : 173 lapins repris en décembre 2011dont 105 relâchés par Michel Le Boulc’h à Mellionnec où leschasseurs ont entrepris d’aménager leur territoire et de réintro-duire le lapin après que celui-ci eut disparu après une série d’é-pizooties. Les membres de l’Acla ont repris le chemin deBobital en janvier pour poursuivre leurs opérations, encore 112lapins repris. Au total, ce sont 584 lapins qui ont été repris parl’Acla à Bobital depuis 2010, et dont ont bénéficié des sociétésayant un contrat lapin avec l’Acla, à savoir Brusvily, La Motte,Langoat, Languédias, Lanvallay, Méllionnec, Plénée-Jugon,Ploubalay, Trélat, Tréssigneaux. Pierrot Quercron se félicite decette politique fédérale qui voit les chasseurs coopérer, avec lesoutien de la Fédération, le président Yvon Méhauté était ainsi

présent lors de trois journées de reprise de lapins à Bobital. Demême, la municipalité de Bobital a joué le jeu en offrant seslocaux aux bénévoles de l’Acla et aux chasseurs de Bobital quiparticipaient à ces opérations de reprise.En 2011, l’Acla a effectué 134 sorties et repris 1678 lapins, les-quels ont été soit relâchés dans une autre zone de la communeconcernée, soit déplacés sur un autre territoire. Ainsi 39 socié-tés de chasse ont bénéficié de 506 lapins pour les aider à réim-planter ce petit gibier. Aujourd’hui, l’Acla compte 145 territoi-res adhérents.

Reprise de lapins à Bobital

Bobital et Mellionnec : lapin commun

BC1164-43 23/03/12 12:04 Page12