Bulletin de Santé du Végétal Édition Auvergne-Rhône-Alpes

Zones Non Agricolesn°408 Juin 2018

FREDON-FDGDONAuvergne - Rhône-Alpes

dans son EnvironnementLe Végétal

réseau

BUIS

À retenir cette semaine

Pyrale du buis: les premiers papillons sont capturés.Mineuse du marronnier: les premières galeries sont visibles sur le feuillage. Tigre du platane : les adultes ont terminé leurs migrations vers le feuillage. Puceron du tilleul: quelques colonies observées. Ambroisie: continue son développement. Processionnaire du chêne: observation des chenilles dans le réseau. Hyponomeute: les chenilles se nymphosent. Chrysomèle de la viorne: un signalement dans le réseau. Bombyx disparate: pullulations de jeunes chenilles signalées.

Pyrale du buis

Observations du réseau

Actuellement, la fi n de la 1ère génération est observée au vu de la présence ralentie des chenilles (Yvoire (74)).

Les chenilles se nymphosent pour donner des papillons (adultes) de première géné-ration.

Pour la plupart des sites d’observations, le vol n’a pas encore débuté à Gaillard (74), St Galmier (42) et Cébazat (63).

Les premiers papillons ont été capturés à Grenoble (38) et Lempdes (63) mais les captures restent faibles. Méthode de bio-contrôleLes pièges à phéromones doivent être installés permettant la capture des papillons mâles et de connaître le pic de vol.

Il permettra aussi de positionner le traite-ment Bt (Bacillus thuringiensis) au meil-leur moment soit environ 8 jours après le pic de vol.

Les pièges à phéromones permettent aussi de repérer la période idéale pour placer les diffuseurs de trichogrammes.

Pour la commune de Grenoble (38), des foyers relativement importants mais épars de cochenilles Pseudococcus viburni et de psylles du buis ont été observés.

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Impact esthétique(Dégradation de l’aspect visuel)

Nul Modéré Fort

Nymphe de la pyrale du buisSource : FREDON Auvergne

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MARRONNIERS

Mineuse du marronnier

Observations du réseau

Le premier vol de mineuses semble prendre fi n, le pic de vol est atteint pour les communes de Grenoble (38) et de Lempdes (63).

Les éclosions ont commencé et une majorité des feuilles est déjà affectée : certaines folioles présentent jusqu’à 10% de la surface foliaire occupée par des gale-ries.

Les larves de la mineuse du marronnier sont pré-sentes dans leurs galeries.

Nuisibilité

Des dégâts esthétiques sont déjà marqués dès la fi n de la première génération. Ce phénomène risque de s’amplifi er dans les semaines à venir.

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Impact esthétique(Dégradation de l’aspect visuel)

Nul Modéré Fort

PLATANES

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Impact esthétique(Dégradation de l’aspect visuel)

Impact commoditaire(Chute d’insecte)

Nul Modéré Fort

Tigre du platane

Observations du réseau

Pour la commune de Lempdes (63) et La Motte-Servolex (73), les dégâts sur le feuillage sont maintenant vi-sibles, en moyenne 10% de la surface foliaire est recou-verte de ponctuations jaunes.

Le niveau d’infestation reste faible et semblable à l’année dernière. Toutefois, l’apparition de la nouvelle génération est à surveiller régulièrement.

Nuisibilité

Actuellement, pas d’impact visuel ou de gêne commo-ditaire causés par le tigre.

AMBROISIES

Observations du réseau

L’ambroisie est déjà installée sur le territoire auvergnat et rhône-alpin.

Les stades observés sont assez variés, des ambroi-sies au stade 2 feuilles jusqu’à 20 cm de hauteur sont observées.

Méthode de bio-contrôleAfi n de limiter le risque d’allergie, il faut détruire l’am-broisie avant la fl oraison et pour réduire le stock se-mencier, il faut aussi l’éliminer avant grenaison.

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Impact commoditaire(Pollen allergisant)

Nul Modéré Fort

Ambroisie au stade 6-8 feuilles. Source : FREDON Auvergne

Piqûres de tigre du plataneSource : Commune d’Aix-les-Bains (73)

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RENOUÉES DU JAPON

Observations du réseau

Actuellement pour la commune de La Motte-Servolex (73), cette plante invasive a été observée et mesure 1.5 à 2 m.

Observations du réseau

A Grenoble (38), beaucoup de pucerons sont observés ainsi qu’un retard des auxiliaires qui étaient pourtant bien présents en début de saison (Syrphes).

Il se peut que les conditions météorologiques soient en cause dans ce phénomène.

Actuellement, il y a des larves d’acariens rouges (très probablement de trombididés) qui parasitent les puce-rons. Des pontes de syrphes et des coccinelles asia-tiques Harmonia axyridis ont également été observées.

Pucerons du rosier

Observations du réseau

Pour la commune de La Motte Servolex (73), quelques pucerons sont actuellement présents sur les feuilles.

Pucerons du tilleul

Observations du réseau

Les premières colonies de pucerons ont été détectées sur une commune de Sainte-Sigolène (43), leur pré-sence reste faible.

Pour la commune de Grenoble (38), forte présence de pucerons mais également forte présence naturelle de larves de coccinelles prédatrices.

Pour l’instant, aucun dégât n’est à remarquer sur le feuillage (absence de miellat ou de fumagine).

Nuisibilité

La nuisance des pucerons peut-être graduée:

Faible nuisance: de 0.5 à 5 pucerons par feuilleNuisance moyenne: de 5 à 10 pucerons par feuille, Forte nuisance: de 10 à 40 pucerons par feuille.

PUCERONS

TILLEULS

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Impact esthétique(Dégradation de l’aspect visuel)

Impact commoditaire(Présence de miellat et de fumagine)

Nul Modéré Fort

Puceron du tilleulSource : Commune d’Aix-Les-Bains (73)

Larves d’acariens rouges parasitant les pucerons. Source : Commune d’Aix-Les-Bains (73)

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TILLEULS

Acariens du tilleul

Observations du réseau

Sur plusieurs sites d’observations (communes du 43 et du 63), des déformations (érinoses) sur le feuillage ont été observées.

NuisibilitéLes acariens piquent le feuillage et vident les cel-lules.

Ces piqûres entraînent l’apparition de ponctuations jaunes accompagnées de galles ou érinoses qui défor-ment le feuillage.

Ces déformations ne sont pas très préjudiciables pour l’arbre, seul l’aspect esthétique est impacté.

Cochenilles du tilleul

Observations du réseauDes larves de cochenilles (Pulvinaria regalis) ont été observées sur le feuillage des tilleuls de la commune de Sainte-Sigolène (43).

BiologieDurant l’hiver, les larves de pulvinaires se retrouvent sur les branches. Elles ont une forme aplatie et sont de couleur brune.

Au printemps, les adultes se concentrent sur les feuilles et les extrémités des branches.

Au cours du mois de juin, les pontes ont lieu. Les œufs sont protégés des diverses agressions extérieures par un amas blanchâtre.

En juillet, les œufs éclosent et libèrent les jeunes larves qui vont se déplacer sur la face inférieure des feuilles et se nourrir de la sève.

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Impact esthétique(Dégradation de l’aspect visuel)

Nul Modéré Fort

Galles de l’acarien du tilleul. Source : Commune d’Aix-Les-Bains (73)

NuisibilitéLes prises de nourriture (piqûres) des cochenilles en-traînent la dépréciation esthétique du feuillage.

Les cochenilles produisent également du miellat sur lequel peut se développer la fumagine.

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Impact esthétique(Dégradation de l’aspect visuel)

Nul Modéré Fort

Larves de la cochenille pulvinaireSource :www.inra.fr

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HYPONOMEUTES

Observations du réseau

De nombreux foyers de ces chenilles ont été signalés au cours du mois sur plusieurs communes: Le Mayet d’école (03) et Yvoire (74).

Cette année, les chenilles se sont massivement déve-loppées sur les arbres fruitiers tels que pommiers et cerisiers.

Plusieurs observations signalent la présence de cocons suspendus à un fi l au milieu de nids en toiles. Actuel-lement, les chenilles se nymphosent, elles deviennent papillons.

Les chenilles issues de cette reproduction entreront di-rectement en diapause (inactivité totale) afi n de passer l’hiver.

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Impact esthétique(Dégradation de l’aspect visuel)

Nul Modéré Fort

PROCESSIONNAIRES DU CHÊNE

Méthode de bio-contrôle

Actuellement, il est possible de supprimer manuelle-ment les nids (coupe des rameaux concernés) et de procéder ensuite à leurs destructions.

Observations du réseau

Sur une commune de l’Allier (03), des chenilles proces-sionnaires ont été observées sur un chêne.

Biologie

Au cours de l’été, les papillons nocturnes se repro-duisent. Les femelles déposent les œufs, regroupés en plaques sur les branches. Ils passeront l’hiver sous cet état.

Au printemps, les œufs écloront et desquels sortiront des chenilles.

Pendant la journée, ces chenilles construisent des nids fi ns et légers afi n de s’abriter lors des différentes mues larvaires. Pendant la nuit, elles forment des pro-cessions pour aller se nourrir en dévorant les feuilles.

Au terme du développement larvaire, les chenilles construisent un nid plus solide sur le tronc de l’arbre pour effectuer leur nymphose.

Cocon de nymphose de l’hyponomeuteSource : FREDON Auvergne

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Impact esthétique(Dégradation de l’aspect visuel)

Impact commoditaire(Chenilles urticantes)

Nul Modéré Fort

Chenilles processionnaire du chêne. Source : FREDON Auvergne

Nids de la chenille processionnaire du chêne.

Source : FREDON Auvergne

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PROCESSIONNAIRES DU CHÊNE

Nuisibilité

Les chenilles se nourrissent en dévorant les feuilles ne laissant que les nervures, dépréciant fortement l’as-pect esthétique et entraînant une diminution de l’acti-vité photosynthétique.

De plus, la chenille processionnaire du chêne émet des poils urticants contenant une protéine urticante thau-métopoéine, déclenchant des réactions allergiques.

Observations du réseau

A Grenoble (38), sur Viburnum opulus et tinus , les feuilles ont été « décapées ». Ces dégâts sont dus à la Galéruque ou Chrysomèle de la viorne (Pyrrhalta viburni).

Biologie

C’est un petit coléoptère, d’aspect proche de la galé-ruque de l’orme.

Au printemps, les jeunes larves ponctuées de noir, rongent la surface des feuilles, créant une sorte de dentelle avec le parenchyme restant et générant des dégâts parfois impressionnants.

En juin, les larves descendent s’enterrer au pied des arbustes pour se nymphoser et ressortir sous forme d’adultes en août.

Les adultes occasionnent aussi de gros dégâts en dévo-rant les feuilles.

Les femelles pondent alors leurs œufs le long des jeunes rameaux des arbustes. Les œufs attendent le printemps pour éclore et recommencer un cycle.

Méthode de bio-contrôle

Une des méthodes de lutte est prophylactique en taillant les arbustes fi n septembre.

Cette méthode risque de fortement diminuer la fl orai-son suivante, toutefois cela permet de réduire considé-rablement la prolifération de l’insecte.

CHRYSOMÈLE DE LA VIORNE

Méthode de bio-contrôle

Au cours du mois de mai-juin, il est possible d’enlever et détruire les nids (par grattage, aspiration) avec une protection: combinaison, gants, lunettes. Des pièges à phéromones peuvent être mis en place au cours du mois de juillet-septembre.

Tout au long de l’année, favoriser l’installation des mé-sanges qui se nourrissent des chenilles.

BOMBYX DISPARATELymantria disparLa présence importante de jeunes chenilles de Bom-byx disparate (Lymantria dipsar) est signalée sur des chênes dans les gorges de l’Ardèche (07).

Nuisibilité

Ces chenilles occasionnent des défoliations par-tielles ou totales sur de nombreux feuillus démontrant une certaine préférence pour les chênes. Ces défolia-tions importantes ne mettent pas en péril les arbres mais touchent uniquement l’aspect esthétique.

Pour les zones touristiques, ces chenilles peuvent occasionner une gêne pour les personnes fréquentant ces lieux. En effet, les chenilles sont assez impression-nantes présentant de longs poils, mais ceux-ci ces ne sont pas urticants.

Chenille de Bombyx disparate.Source : LM Nageleisen (DSF)

Dégâts sur un rameau de chêne. Source : LM Nageleisen (DSF)

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Directeur de publica on : Gilbert GUIGNAND, Président de la Chambre Régionale d’Agriculture Coordonnées du référent : François ROUDILLON (CA03) froudillon@allier.chambagri.fr, 04 70 48 42 12

Coordonnées du référent FREDON Auvergne : Marie ARCHIMBAUD marie.archimbaud@fredon-auvergne.frCoordonnées du référent FREDON Rhône-Alpes : Fabienne CARTERON fabienne.carteron@fredon73-74.fr

A par r d’observa ons réalisées par : Communes auvergnates (Courpière, Clermont-Ferrand, Chatel-Guyon, Monistrol-Sur-Loire, Sainte-Sigolène, Saint-Marmet-La-Salvetat, Vichy) et technicienne FREDON Auvergne. Communes Rhônalpines (Montmélian, Cruet, Cognin, La Mo e Sercolex, Aix les Bains, Chambéry, Villeurbanne, Cran Gevrier, Annecy, Annemasse, Gaillard, Golf du Forez, Montélimar, Valence, Grenoble, Meylan, Maison Familiale et Rurale d’Eyzin Pinet, Golf de Chassieu, Saint Chamond, Naturalis, Natura Pro, Souffl et Vigne, Tournon sur Rhône, Bourg Saint Andéol, Privas, Bourg en Bresse, SHHF et Annonay).

Ce BSV est produit à par r d’observa ons ponctuelles. S’il donne une tendance de la situa on sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transmise telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale dégage toute responsabilité quant aux décisions prises concernant la protec on de leurs cultures.

Ac on pilotée par les ministères chargés de l’agriculture et de l’environnement, avec l’appui fi nancier de l’Agence Française pour la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollu ons diff uses a ribués au fi nancement du plan Ecophyto.

Toute reproduc on même par elle est soumise à autorisa on

BOMBYX DISPARATE

Biologie

Après l’accouplement (mi-juillet à mi-août), le papillon femelle pond sur le tronc des arbres en recouvrant les œufs d’une sécrétion provenant de son duvet abdominal.

L’éclosion a lieu en avril, mai. Les jeunes chenilles se développent sur les feuilles en deux à trois mois (5 à 6 stades larvaires).

La transformation en chrysalide se produit fi n juin à début août en confectionnant un léger tissage. Les pa-pillons sortent au bout de 2 à 3 semaines.

PROCESSIONNAIRE DU PIN

Observations du réseau

Des processions tardives (après le 1er mai) ont été observées sur la commune de Grenoble (38).

D’une manière générale, les processions sont termi-nées, les adultes sortiront au cours de l’été.

Méthodes de bio contrôle

A cette période, les pièges à phéromones peuvent être mis en place, permettant la capture des papillons mâles et réduisant la capacité de reproduction.

Méthode de bio-contrôle

Les interventions contre ces chenilles se rai-sonnent selon la situation des arbres atteints (zones urbanisées ou forêts).

Pour les zones urbanisées, la mise en place de piège à phéromones au cours du mois de juillet permet de capturer les papillons mâles lors de leurs vols et ainsi éviter la reproduction.

La mise en place de nichoir peut favoriser la présence des oiseaux prédateurs des chenilles.