1145

Click here to load reader

N5833070_PDF_1_-1DM Dictionnaire Universel de Commerce Par Jacques Savary Des Bruslons t. 1 1726

Embed Size (px)

Citation preview

Savary Des Bruslons, Jacques (1657-1716). Dictionnaire universel de commerce, contenant tout ce qui concerne le commerce qui se fait dans les quatre parties du monde... Ouvrage posthume du Sr Jacques Savary Des Bruslons... continu... et donn au public, par Phil.... 1726.

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numriques d'oeuvres tombes dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur rutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n78-753 du 17 juillet 1978 : *La rutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la lgislation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La rutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par rutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits labors ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accder aux tarifs et la licence

2/ Les contenus de Gallica sont la proprit de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code gnral de la proprit des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis un rgime de rutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protgs par un droit d'auteur appartenant un tiers. Ces documents ne peuvent tre rutiliss, sauf dans le cadre de la copie prive, sans l'autorisation pralable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservs dans les bibliothques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signals par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invit s'informer auprs de ces bibliothques de leurs conditions de rutilisation.

4/ Gallica constitue une base de donnes, dont la BnF est le producteur, protge au sens des articles L341-1 et suivants du code de la proprit intellectuelle. 5/ Les prsentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont rgies par la loi franaise. En cas de rutilisation prvue dans un autre pays, il appartient chaque utilisateur de vrifier la conformit de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage respecter les prsentes conditions d'utilisation ainsi que la lgislation en vigueur, notamment en matire de proprit intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prvue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute dfinition, contacter [email protected].

DICTIONNAIREUNI DE VERSE L COMMERCE.TOME PREMIER.

A=E

UNIVERSEL

CONTENANT

TOVT

CE &VI

CONCERNE

PARTIES DU MONDE' QUI SE FAIT DANS LES QUATRE |,E COMMERCE par terrej par mer5 de proche en proche, & par des voyages de long cours .j tant en gros qu'en dtail. L'EXPLICATION DE TOUS LES TERMES QUI ONT RAPPORT AUNEGOCE,'LESMONNOYES ES DE COMPTE, SERVENT A QUI DES MARCHANDS: E ECRITURES LIYRBS, Y TENIR &iC

LES MONNOYES DE BILLON REELLES D'OR,-D'ARGENT , DE CUIVRE, D'ETAIN, leur titre, leur valeur, leur fabrique cmonnoy ge, Scieur valuation fur le pied de celles de France:LES EQDS ET MESURES QUI T SONT EN USAGE, REDUITES LS UNES AUX AUTRES,

LES LES LES

PRODUCTIONS

ET QUI SE TROUVENT CROISSENT DANS TOUS QUI les Lieux o les Nations d'Europe exercent leur Commerce; MANUFACTURES D'OR ET D'ARGENT, OUVRAGES ET &$ ETOFFES, leur nom, leur.qualit, leur aunage, avec la description des Mtiers propres y travailler. TANT DE COMMERCE FRANC/OISES & Occidentales , &c. avec l'Histoire pour les Indes Orientales qu'Etrangres, leur Rgie & Administration, de leurs Etablimens, &c. COMPAGNIES

MS

BANQUES

ETABLIES

POUR. LA

COMMODITE'

ET

LA

SEURETE'

DU

NEGOCE

ET

DES

NEGOCIAHSs

LES

LES NATIONS CONSULS QUE chez les autres, odanslesEchellesduLevant,.LES C H AMBRES-

DE L'EUROPE TIENNENT LES UNES &c. leurs Jurisdictions, Droits, & Prrogatives.D'A S SU R ANGES:

-

GENERAL, DES VILLES OUI ONT DROIT. DE COMMERCE, LES CHAMBRES LE CONSEIL ROYAL 'f enyoyer leurs Dputez; les Juges desManufactures, &,les Inspecteurs dpartis dansles Provinces. DE PARIS ET DES AUTRES VILLES DU ROYAUME,. CONSULAIRES LES JURIDICTIONS DIFFERENS ENFIN;LES

"LE

DE'TAIL

DU

COMMERCE

DE

LA

FRANCE

EN

LIVRES

DES

MARCHANDS,

LEURS

COMPTES

ET

SOCIETEZ; SEN S

TANT FRANCHES LES TOUTES FOIRES, QUI QU'AUTRES, tiennent en France & dansles Lieux les plus clbresde l'Europe, 8: desautresParties du Monde.EDIT S, DECLARATIONS, O RDONNANCE S, ARRESTS,ET RE GLE ME

donnez en matire de Commerce.

OuvrageC wMJw-'A

Posthume duLES

Sieur. J A QUESMEM.OIB.ES.DE

SAVARYpourE"A U

DES la DouaneET DONNE' R,

BRUSLONSsde Paris,AU Punie;

^rffi0kMr

gnral

des Manufactures

le Roi,T E U

/f'/

^SLJi^HILE-M-ON-LOU-IS TDilE SiWt'\V^^JL^'

SAVARY, PREMIER." n^C:t!S.il. j- .: :..,

iM.-,;K[llliillllHllsilil-llllllllllllillllHtn^

AM

MOO N

NS

SII E

V

IXR

R,

M. JE AN

SIX,-

S E I G NE V R DE H IL LE G O M ET 'D V RO M AD Ey BOURGUEMAITRE REGENT, ET DE CONSEILLER LA VILLE D'A M ST E R DA M, DES JUGE SES DE DE COMTE NOUVEL FORETS HOLLANDE WESTFRISE, ET CHAS ET

"

DIGUES DES DU &c.&e. AMSTL,

ONSIEUR.L,a Libert que nom prenons de Fous le TH&onnaire du Commerce ej adrefer jujifiepar trop de motifs ^our que notre , X choixA

chbix n soit phgnralement approuv. ToW f concouru' nous* y deterntiwn de lbablet du prin^krpliiiftrm de ce Livrey attendoit avec cipale-Auteur une jufle avidit un ouvrage annonc deLe nom de Savari porte puis long-temps. ^ue de Phomme de France 7 aecjoi qui a fait les plus curieuses ^ les plus utiles^ & les pm amples recherches fur le Commerce;! ;B^sto^^ d'autres ouvrages applaudis ,\ il ri*a point tromp dans,celui-ci Jes\efpemnees dupublic ~ matire nefut plus intressante Jamais celle qu'il traite y fur tout la que des Provinces Unies.. FousRpublique le savez MONSIEUR, autant que : f est Pirifatjgubk'aivitede: ferjnne leur industrie univer-fs:[Negocians0 1bonne fpie^ '& 'S k foi remrinm. deout llvierry quer fcondoit ces immensesxweur&s rqui #$ia ^m^ltys en milk --*':T occa*

DEms.;,""'.; :.\ :..

rcUA% o j RE.deprudence W de f^-.'.: ,.';, /; '. ;: .-.-_ A-..

occasionsavec'tant

La situation de notre Patrie r endroit criminelle notre indifereme pour le, Commerce fi nous tions capables $en avoir* La Nature semble, ne nous avoir^ refus : les biens dont elle eft^ ^quelquefois prodigue envers nos voisins\ qu*afin de nousles donner souvent m. Htt'^lw^4li^:^k^9^i dmee, squ'aux ieuxmmfs^ 'dujrit$ mais*Sjftft:W-f^^s;faiJ^t^l^r 0i^eurmfiment terpardesJrayamXix $MM mulfint ncessairesdlafi^k/iftanc^ titude innombrable d! artisans & de-Gens de Mer.- (uhezmmjrmmU fier& apeff au bonheur de la Rpubliques travailler - L?honneur nomavom d'en tre ne que Citoyensi:-v&..Pmfide la{/frvir'dans-mtre tat, nous-om'fan"-entreprendre &h-ter\cette^MiMn^vMMt:nms 'perfuude^qimVu,-v-::i f 2 ne

THE rendre trop commun ? ni met* furoit lire, entre les mains de trop de Leeursy un livre oJe trouvent dans un ordre ais les observations d'un homme qui a vieilli dans cette tude% & qui non content de celui avoit appris,y quefa propre exprience a encore ajout les lumires que lui ont pleines mains ses amis communiques / charmez* de f utilit dJn travail. *':iLe* got*gM-&?u avez pour les Scem ces '^'pour-les^beux^Arts # laprote&ion faus accordez d ceux qui les cultiventr que Jont- encore ds rii/orsqui] nous autorisent Fs consacrer cette Editions Fous v neFousbornezpas^M & lintgritde soutenir, pWiaf^geffe toutes Fos dmarchesT le nom d'une Fa* mille? dans laquelle le Ciel a rendu Joe& les autres vertus ^rdkars^:-M\pii^ efentielleseux q^ mmmt:kloifk lesfinr EPIionSi

0 I R E. Mioms publiques est employ des rflexions fur ce qui concernela culture de Fefi de la Nation. In& la flicit prit struit que ce dernier objet doit tre la favorite d'un vertueux Magistrats paffion Fous ne craignez pas, MONSIEUR? ce qui peut tendre & que application le Commerce, avilijfe les digni* faciliter tez de FosxAnetres. Fous la regardes au contraire comme un des devoirs atta^^ chez l'augufie place que Fous occupez dans la Magistrature d'une Fille qui doit au Commerce l rang diftingdqu'elle tiens entre les plus florjsantes villes du monde. Nous nous abstenons? MO NSIEURr deretracer ici lrancennetde Foirctrs^nohie Famille ? dont le Cambres s, ouelle s'est maintenue aveirdiJinlioni, conserve les t~ fres publics depuis le XI. Sicle.. Nous' renvoyons ceux qui pour r oient l?ignorer?, d * decette-Province Elle contient ^ l'histoire com^' . \ f}3

T> EJD

I C AT

'

: EPITRE. 7 ejsentielledefn Nobiliaiic'mntt>um'partit re jes dtails de la postrit de LtANSIX, TfRT-SIX JE^AN jufqii votre illustre Pre ? & votre Prdcesseur dans la Charge de Bourgue-maiftre* d'iAmvous exercez aujourd'hui fi digfterdam que nement. Ils y trouveront unefuite d'Hommesrefie&ables par leur Naissance, &par Ils y verront avec leurs hautesDignitez: s'est soutenue durant tant de quelle puret Sicles une Maison qui remplit maintenant de grands Emplois dans les principales Filles des Etat &Jur laquelle Fous rpandez un nouveau lustre ?parla manir dont Vous Fous tes acquit de tous ceux auxquels votre mrite personnel & les besoins de la Patrie vous ont appelle\ Le Livre que nous avons f honneur de Fous prsenter, MO N SI E U R? ri a pas encore le degr de perfelion dontja MaJ

-

-- /-'-:IOIO. & fuit;

tire

* Histoire de arobrajr du Cambresis, parfc Ilfrpag.

2) D1C

AT

0I

R E.

iire fsufceptible. Elle eft trop vastepour une Famille*, un croire qu'un particulier, fournir tout ce que de* Royaume, puissent mande l'entier e excution du Projet que l'Auteur a form : puis qu'il embrasse k Commerce de tous les Peuples dans toutesfes branchs *y il faut donc que toutes esNa^ fions contribuent les connoissances5 tans gnrales queparticulires ? qu'on ne peut bien puiser que chez elles* Ce fiencorev MO N S1 EU R? une des vues qui nous' en multiplier la leBure.- Elle portent excitera fans doute les personnes intelli-* &* zlespour la patrie , publier gentes leurs Rflexions , corriger les inexaBitu-desde l'Auteur ,fupler cequi lui a cha^ f enfin rendre plus universel &plus' p? utile a nos Negocians ? un ouvrage qui leur d un grandsecours, fi on l approprie am fera Commercede ces Provinces:. Ces: considrations y MOMSJRJM^

E

P

I

T

R

E..

que Vous ne refufere&pus semblent garantir Foire agrment la libert que nous prenons de faire parotre cette Edition fous Vos Nms osonsmeme nous flater que auspices,. Vous y ajouterez une nouvelle Faveur: Cefl de Vous prter avec bonMON SI EUR, t a la faiblesse de nos termes & a Impuissance oi nous sommes de bien exprimer a notre gr le refpeueux attachement avec lequel nous avons l honneur d tre.MONSIEUR.

. FS

TRES-HUMBLE" -"

S ETTRRs

QBETSSANS'SERVITEURSlmsl:. if. Aral. '"" - . 172.6. ,

-'

les Frres

JANSONS-WAESBERG&

P REHIN

F

A

C E.UNIVERSEL DE & attendu avec tant d'im-

S T O R IVUau Public LE DICTIONNAIRE anonc depuis si long-tems,

donne enfin

COMMERCE,

patience. de son Auteur, Si l'utilit.ar les du Commerce jusqu' notre tems,, t & ne font puissantes; que n'ont exemples qu'on en raportera, ' que les Nations '' a les Tome I. .

ij

P R

E' FA

CE

H

I S T

O R

I

Q_U

E.

les Villes ne font riches 8c peuples, qu'autant qu'elles ont pouss plus loin c plus 8c que les Princes eux-mmes n'entenheureusement leurs entreprises de Commerce; leur Rgne florissant 8c leurs Etats heureux, 8c ne-rendent dent bien leurs intrts, accordent de au Commerce des secours c de la Protection qu'ils qu' proportion leurs Sujets. .'..'. & Tyr leur Capitale , font les premiers COMMERCE LES PHNICIENS qui se prsentent DESTRIENS. & ce font eux aussi qui peuvent du Commerce des Anciens; quand on veut traiter de puissance 8c de richesses une Na" quel comble de gloire, davantage, prouver tion est capable de s'lever par les seules ressources du Commerce. 8c lavant Auteur de l'exellent Trait le remarque l'illustre Ces Peuples (comme de prendre pour guide dans une fait honneur des Anciens, du Commerce qu'on.se ces Peuples, matire si obscure 8c qu'il a si bien dbrouille:) dis-je, n'occupoient 8c Tyr elle-mme des Ctes de la Mer, toit bqu'une lisire assez troite le long n'au8c qui, quand il auroit t plus gras 8c plus fcond, tie dans un terrain ingrat, ce grand nombre d'habitans que les premiers sucroit p tre suffisant pour nourrir cs de son Commerce y avoient. attirez. de ce dfaut. Ils avoient fur les Ctes de leur Deux avantages les ddommageoient celui de leur Capitale; 8c is toient Ports, particulirement petit Etat d'excellens les associe ordinairement avec nez avec un gnie si heureux pour le Ngoce, qu'on les Egyptiens dans l'honneur du qu'on fait ces derniers d les Croire ls Inventeurs de celui qui se fait par des voyages de long cours. Commerce deJVer, particulirement Les Phniciens furent si heureusement profiter -de ces deux avantages , qu'ils furent Le Liban 8c les autres montagnes bien-tt les Matres de la Mer c du Commerce. voisines eur fournissant d'excellens bois pour les constructions navales, on leur vit en marchandes qui hasardrent des navigations inconpeu de tems de nombreuses Flottes nues pour y tablir leur Ngoce; 8c leurs peuples se multipliant prequ' l'infini par nombre d'Etrangers dsir du gain 8c l'occasion e grand sre de s'enrichir que le ils se virent en tat de jetter au dehors quantit attiroient dans leur Ville, de peuplala fameuse Colonie de Carthage, Phnides, particulirement qui conservant l'efprit cien par rapport au Trafic, ne cda pas mme TyrdanssonNgoce, 8c la surpassa de comme on aura occasion de le dire dans la fuite. beaucoup par l'tendu de sa domination, Le degr de gloire 8c de puissance ou le Commerce c la Navigation avoient lev a Ville d Tyr, la rendirent si clbre, qu'on auroit peine ne pas croire qu'il y a de l'exageration dans ce qu'en rapportent les Auteurs prophanes, si les Prophtes euxmmes n'en avoient parl vec encore plus de magnificence: auffi la description' de fa. de ses forces, & du nombre presque incroyable de ses Vaisseaux, de ses margrandeur, chandises 8c de ses Marchands , fait-elle un des plus beaux endroits de la Prophtie ne peut certainement oublier , quand on parle de l'excellence d'Ezechiel, qu'on du Commerce 8c de fa splendeur. . Tyr, dit le Prophte, est Un Vaisseau superbe. Son corps est fait du bois prcieux des sapins de Sanir. Ls cdres du Liban lui ont fourni ses mats : ses rames sont coupes dans les Forts de Basan : l'ivoire des Indes est employ pour faire les bancs de ses ' rameurs : ses voiles font de fin lin tissu en broderie, & son Pavillon d'Egypte estd'hyacinte 8c de pourpre. Les pilotes, les soldats, 8c les matelots qui gouvernent Sc qui montent un si admirable Navire, sont choisis parmi les plus clbres. . Les habitans de Sidon c d'Arad sont ses rameurs. Les Perses, les Lidiens, 8c ceux de la Lybie, lui servent de soldats ' 8c ses pilotes font les plus sages 8c les plus habiles de Tyr mme.

n

PR'FACE

HISTORI

Q_U

E.

iij

donne une grande ide des avantages que II faut avouer qu'une image si magnifique ' tirait de son Commerce; mais il ne faut pas craindre que cette Ville superbe perde Tyr lors que le Prophte semble quiter le langage figur de la Prophrien de sa gloire, tie pour prendre le stile simple de l'Histoire. 8c les marchandises de toute la terre sont rasA entendre Ezchiel les Negocians 8c les autres peuples paraissent moins ses alliez que ses sembles dans cette seule Ville, un autre Prophte En sorte que, comme s'exprime tributaires. toit la (Isae) Tyr Ville commune de toutes les Nations 8c commele centre de tout le Commerce; en un toient des Princes, dont les Marchands 8c qui avoient pour mot, la Reine des Villes, les personnes les plus illustres de la terre. Negocians lors que suivant la Prophtie il succomba sous les Tel toit l'ancien Tyr, d'Ezechiel, armes d Nabucodonor aprs un Sige de treize ans. II est vrai que la Providence avoit, pour ainsi dire, mnag un azilec des ressources Les Tyriens pendant un'si long Sige avoient aux hbitans d cette malheureuse Ville. 8c l tems de fortifier une Isle voisine; ils y avoient tabli leurs forces eu la prcaution & leurs Negocians maritimes, qui y toient passez avec leurs magazins Sc leurs marchandises, que la prise 8c la ruine de leur y avoient continu un Ngoce si florissant, ni la rputation de la Mer, Ville ne leur ta ni l'Empire de leur Commerce. premire Ce fut cette nouvelle Ville de Tyr, qui, fiere de ses richesses 8c de fa puissance, osa 8c qui sembla indepuis rsister au grand Alexandre dja matre d'une partie de l'Asie, Mais pour prix de fa tmrit elle fut pour un tems le cours de ses Victoires. terrompre 8c afin qu'il ne lui restt plus d'esprance de se dtruite par le Vainqueur; entirement 8c son Commerce, relever de sa chute comme la premire fois, on lui ta a Marine nouvelle Ville de laquelle son Fondateur vouloir faire qui furent transseres Alexandrie, de l'Asie dont il mditoit d'achever le Conqute. la Capitale de l'Empire CoMHEUC. de si grandes rvolutions, Co- ( TANDIS que l'un & l'autre Tyr prouvoir Carthage, DES CARcomme on l'a dit en passant, augmentoit ses Forces par le Commerce, Ionie Tyrienne, l THAGINOIS. en tat de disputer un jourde l'Empire du Monde avec Rome. & par-l se mettoit se servant, de l'heureusc situation de leur Ville, Bien-tt 8c es nouveaux Afriquains profit le gnie pour le Ngoce 8c la Navigation mettant qu'ils avoient apport de Phd'un ct dans l'Oceanbien au defirent passer leurs Flottes 8c leurs Marchands, nicie, 8c de l'autre le long de toute la Cte Occidentale de l'Eurol des Colonnes d'Hercule, leurs Pilotes 8c leurs Negocians eurent la fi l'on en croit quelques Auteurs, p; mme, les premiers jusqu' ces Terres inconnues, dont la hardiesse ou le bonheur de pntrer 8c a apport tant de profit aux bien des Sicles aprs, a fait tant d'honneur dcouverte, ' ~~ '''Espagnols. : Les Carthaginois; ne pensrent qu'assez tard se servir tout occupez de leur Ngoce, des richesses immenses qu'ils avoient amasses par cette voye, pour tendre leur domiMais il leur couta cher de s'tre ennuyez de l'tat de nation au dehors. pacifique Marchands. voit peuple de nkis de sept cens mille hbitans, Leur Ville que le Commerce se 'dserta bien-tt pour fournir-ds Leurs Flottes troupes &c des recrues leurs Armes. 8c des marchandises, ne pr-ter que ds Marchands characcoutumes nefurent.plus de guerre 8c de soldats; 8c dJeurs -plus sages 8c plus heureux Neges que de;munitions ces Gnraux d'Armes qui dvoient faire trembler Rogocians , l se forma ces Chefs & me, 8c mettre Carthage au point de devenir la Matresse du monde. en Sicile., en-Sardaigne, en Espagne, & parLes haUts faits d'arms des Carthaginois sos ie fameux Hannibl ;. uffi-bin en ' Italie ticulirement que l dsordre de leurs

ai

affaires

iv

'PREFACE

HISTORI

Q.UE.

sont des. faits trp connus 8c qui ont trop des deux Scipions, affaires par. les Victoires On ajou la matire qu'on traite ici pour en donner aucun dtail. de rapport peu avoit mis Carthage un si haut degr de richesses tera seulement que le Commerce annes d'une guerre cruelle c cinquante & de puissance, qu'il fallut aux Romains Rome triomphante crut ne pouvoir c qu'enfin cette rivale; douteuse pour dompter 8c la subjuguer entirement, qu'en lui tant les ressources qu'elle mieux l'assujettir soutel'avoit 8c qui pendant si long-tems et encore p trouver dans le Ngoce, nue contre toutes les forcs de la Rpublique. Scies du Snat qui dcida du sort de Carthage; . Ce fut en effet cette rsolution en furent si effrayez, eux-mmes qu'ayant appris que dans ce dessein . Carthaginois les obliger livrer leur Elote 8c se retirer dans les terres cinq lieues' on vouloit de la troisime guerre Punique, ils aimrent mieux s'exposer aux.hazards de la Mer, 1a seule esprance qui pousi facilement que de renoncer qui. leur fut si funeste, volontairement voir passer 8c de consentir vot leur rester dans leurs malheurs; o ils savoient que les Romains, Utique, leur Commerce pour achever de les transcomme nous avons dit qu'Alexandre de le transfrer, se proposoient ruiner, laquelle il avoit donn son nom , lors Ville sera celui de Tyr dans la nouvelle os retarder ses Conqutes. d'avoir qu'il voulut punir les Tyriens 8c florissant o heureux vcut trop peu pour tre le tmoin de l'tat COMMERCE ALEXANDRE DES EGTPLes Ptolemes qui aprs fa mort eudevoit lever cette derniere Ville. le Commerce 1IENS. le soin de soutenir le Ngoce rent l'Egypte prirent pour leur part de ses Conqutes, un degr~de perfection 8c d'tenils le portrent 8c bien-tt naissant d'Alexandrie, avoient fait due, qui sit oublier 8c Tyr &L Carthage , lesquelles pendant si long-tems elles le Commerce de toutes les autres Nations. presque seules, 8c avoient rassembl chez ne doit guere surprendre; Ce succs si subit du Commerce d'Alexandrie quand on fit reflexion sur son heureuse situation, qui la rendoit si commode pour tre lc dpt 8c de l'Occident. de toutes les marchandises de l'Orient avec l'Asie Sc avec tout Cette Ville fameuse avoit d'un ct un libre Commerce lui donnoient la mme Mer & le.Nil entre dans les l'Orient, par la Mer Rouge; Le Commerce du reste de l'Afrique 8c del'Euvastes 8c riches contres de l'Ethiopie. la Mer Mditerrane; 8c si elle vouloit faire le Ngoce intrope lui toit ouvert par du Nil 8c des canaux faits de main elle avoit outre la commodit rieur de l'Egypte, des premiers Egyptiens; 8c presque incroyables d'hommes ; elle ( ouvrages immortels 8c avoit, dis-je, le secours des Caravannes si commodes pour la sret des Marchands, marchandises, pour le transport.des un Port grand 8c sr o les Vaisseaux Etrangers arrivoient de toutes parts Ajotz fans cesse des Vaisseaux Egyptiens, leurs Negocians & d'o partoient 8c qui portoient leur Commerce dans toutes les parties de la.Terre alors connues. de l'entrept des marchandises Alexandrie, Ce fut cette commodit qui rpandit ces immenses richesses qui rendirent ses Rois assez puissans dans toute l'Egypte pour soutenir pendant plus d'un Sicle, contre les Romains qui tchoient de temsentems se d'entamer un si beau Royaume : Richesses si considrables que les Historiens assurent des droits "d'entre 8c de sortie sur les marchandises qui entroient que le seul produit montoient dans les Douanes d'Alexandrie, chaque anne plus de trente millions de livres; quoi que la plupart des Ptolemes fussent assez modrez dans les impts qu'ils fur leurs peuples. mettoient COMMERCE AVANT la Bataille d'Actium, les Romains avoient toujours trouv dans les dpouilBIS ROMAINS. les des Nations le trsor de la qu'ils avoient assujetties, de quoi remplir Republique,'S ;"'"'''"..'.:'' &

P R

E' FA

C E

H

I

S T

O R

1 Q^U

E.

v

& en mme-tems de quoi fournir tant de dpenses o l'engageoit continuellement le ' ' d'une Monarchie universelle. plan de l'Egypte le Commerce sc prsenta Ces ressources commenant leur manquer, tout propos pour soutenir par ses richesses, 8c pour ainsi dire, par son crdit la rputation 8c l'Empire de Rome. en Province, il s'attacha faire fleurir plus Ds qu'Auguste eut rduit ce Royaume 8c en mme tems il augmenta celui que les Egypd'Alexandrie, que jamais le Ngoce tiens avoient toujours entretenu dans T Arabie, dans les Indes, 8c jusques aux Pas les plus reculez de l'Orient par la voye de TaMer Rouge. Alexandrie devenue Romaine, ne cda plus qu'a Rome mme , en grandeur de en les Magazins de la Capitale du monde ne furent plus remplis que nombre d'habitans; des marchandises qui lui venoient de la Capitale d'Egypte, 8c bien-ttRomenesubsista plus, aussi-bien que toute l'Italie, que par les fromens 8c les autres denres que lui aples Marchands 8c les Flottes Egyptiennes; 8c cela avec tant d'abondance c portoient en si grande quantit, qu'un Historien (Joseph) assure, mais.fans doute avec un peu d'exagration, qu'Alexandrie raportoit plus de richesses au trsor de Rome en un mois en un an : ,quoi que, si l'on n croitle calcul de Pline , les profits que toute l'Egypte du Commerce de l'Egypte milmontpient chaque anne pour Rome cent vingt-cinq lions d'cus; c'est dire, au centuple des fonds que les Romains y employoient, qui ordinairement n'aljoient qu' douze cens cinquante mille cus. XCe grand Commerce fleurir celui de toutes les autres Provinces de qui fit bien-tt l'Empire, augmentant fans cesse; ce fut alors que le Snat pensa le maintenir par les par les Ex * Collges qu'il tablit dans Rome, pour le Ngoce 8cpour les Negocians; faveur ( ou plutt par celles des Rhodiens qu'il adopta,; * & qui depuis ; *Egoquidem qu'il fit^rrieur mundi domi8c le Com- \ toient devenues un espe de droit des gens pour la Navigation long-tems nus, Lex au- ( 8c par terri maris.Le- ( merce de la Mditerranes) t par des Magistrats qu'il chargea de leur excution, tant Etrangers la Protection que Romains dans toute : ge id Rhodia, < qu'il accorda aux Marchands, l ',' quae de rbus < l'tendu de l'Empire.7 Le Com- lnauticis, pras-i* Alexandrie cependant eut dans la fuite Ta fortune de- Tyr &c de Carthage. scriptaest, ju-^ la chute de son Ngoce la fit tomber; Les.Sarzins merce Tavoit c V leve, qui s'empa- dicetur. sous l'Empire rerent de.l'Egypte d'Heraclius, ayant chass par leur frocit les Mar-.1 L. 9. au Dig.' 2 'De Lege Rhoi 8c la paix ; cette Ville qui alors avoit le premier chands qui aiment la tranquilit rang dia t JaflH* ne conserva presque plus rien de son ancienne splendeur; aprs Rome 8c Constantinople, &.si depuis fous lesSoudans elle reprit quelque vigueur ; si mme encore aujourd'hui les du Levant un assez bon Nations Chrtiennes, y entretiennent qui font le Commerce cette ancienne Alexandrie si fameuse, Ngoce , il n'a plus t possible d'y reconfiotre fut-si long-tems la gloire Sc le soutien d'un Empire, & qui par. son Ngoce qui la vrite avoit t fond par les armes, mais qui n'avit trouv fa principale force que dans le Commerce. C -. AVANT que de passer au Ngoce des Modernes, ajoutons encore quelques exemples- COMMERCE D en disant un mot des Villes des Gaules, qui DES GAVIOIS.' qui nous soient pour ainsi dire domestiques, II est ais de se sont autre-fois rendues Clbres par les entreprises de .leurs Negocians. aux Franois d'aujourd'hui, faireivoir pour ls exciter ranimer leur Commerce, que t de.-separtager entre la gloire qui s'aquiert le got 8c le gnie de la Nation a toujours le Ngoce. parjes armes, 8c les solides avantages que produit clbre par son antiquit, allie des Romains,.' la plurancienne galement '(T0arseille, les Sciences qui s'enscignoient dans ses Acapar la sagesse Sc l'quit de son Snat, par avec dmies, par les diverses Colonies qu'elle fonda .& par les Guerres qu'elle soutint a 3 gloires

vj

PREFACE

HISTORia,E.

ses richesses; ne.fut redevable de tous contre tant de diffrens peuples jalouxde gloire, 8c ce ne fut que par la- seuse.-voye du Commerce qu'e le ces avantages qu' son Ngoce; 6c de;pussance, quLla rendit ce haut pointdconsidration en si peu dtems parvint les attira chez elle pour y apprendre si lone-tems l'arbitre des Nations voisines, & qui hbitans avoient apportez de l'Asie j les Arts Sc la politesse de la Grce, que ses premiers .'' en. sortirent pour venir habiter les Gaules. lors qu'ils la plupart des Villes Gauloises, au Commerce L exemple de Marseille anima bien-tt ou qui n'en toient pas:logne0 fur tout celles qui toient. situes fui- l mme Mer j & par son habilet dans Arles devint clbre par son exprience dans la Navigation, encore par l'invention de diverses Elle se. distingua l'Art de construire des Vaisseaux. d'or Sc d'argent lui'donnrent une granManufactures ; fur tout ses ouvrages de raport de rputation. encore fur. Arles, 8c tant que son Port subsista l'on y vit aborderNarbonne l'emporta Sc de la Sicile, charges de toute de l'Espagne, de l'Afrique, les Flottes de.l'Orient, leurs propres Nasorte de marchandises, tandis que .de leur ct ses hbitans quipoient de leurs Terres, oi les ouvrages qu'ils vires , pour aller porter au dehors les productions . dvoient leur industrie.. Lors que le changement du cours de la Rivire d'Aude et t son Port NarbonSc cette dernire Ville ret dans le sien les ne, Montpellier profita de fa dcadence, dans celui Vaisseaux de toutes les Ctes de la Mditerrane qui abordoient auparavant ..... d la premire.. : On compte encore au nombre des Villes des Gaules situes fur cette Mer, que le de celles qu'on a Commerce avoit rendues florissantes,, mais dans un ordre bien infrieur nommes jusqu'ici, Antibe, Frejus , 8c Aigue-morte, particulireAgde,.Toulon, Sc personne ment celle-ci,, avant que les sables du Rhne l'eussent recule de la Mer; mme jusqu'au tems d S. Lous c'toit. o sc faisoient les embarquemens n'ignore.que ce grand Sc Saintes, Sc que ce furent ses Marchands qui fournirent pur les Guerres nombreuse saint Roi, la plupart des Vaisseaux dont fut comuose la Flotte qu'il arma annes d sa'vie pour son Expeditio&dbThunis. dans les'dernires de grande rputa'.. L'Ocean Gaulois avoit aussi des Ports .Sc ds Villes de Commerce Vannes Sc Nantes en Bretagne ; Sc le fameux comme Bordeaux en Guyenne* tion, 8c- que Strbon place assez prs de Pembouchure Cerbillon de inconnu, prsentement .... ... .. . k-Loire. . . . : au milieu des Terres toit,Lion j, Cette Ville encore si clbre aujourd'hui Enfin, par si l'on en croit quelques Auteurs , s'assenibldient son Ngoce, autre-fois o., jusqu' de leur;Commerce; Sc qui dsirs soixante;Nations son heureuse pour y..traiter par situation: au confluant du.Rhne Sc d la Sne , tendoit pour ainsi, dire ses bras de la Mditerrane l'Ocean, 8c -toit:: devenue comine.l'tape les margnrale droutes chandises- des Gaules, fans compter le Ngoce qu'elle entretenoit dans tout le Levant Sc particulirement en Egypte, par le moyen des correspondances qu'elle avoit avec -.-d; ; ..,'Arles Sc Marseille. ., .. celles d .moyn PASSONS maintenant de.. l'Histoire.ancienne RTABLISSE-] ge Sc -des derniers DU MENT des faits!qui nous fourniront ne seront ni moins tems, ces deux Histoires interesins COMMERCE ni moins glorieux, au! Commerce que Jcex dont TAntiquita pris foin de nous consergs OCCIDENT. ' '' .' .y ver la mmoire. :':.. "....,:; :-y.\'-r, -_' : _ "-.. La chute de PEmpire Romain avoit entran aprs elle celle de tous les peuples qui lui toient soumis. Barbares j si fatale aux Sciences Scux beaux Arts L'indndation:des ne Pavoit-pas-moins t au,Ngoce;,:8c: si ls Savans.avoiet vdeur-siBiblioth'quesy-''-. Sc

P R

E' F A

C E

H

I

S T

O R

I

Q_U

E,

vj

Sc les plus beaux Ouvrages immolez aux fimes par des peuples galement froces 8c les Negocians n'avoient pas non plus p sauver de leur fureur, ni les-nomigriorans; l'une Sc l'autre Mer, niles vastes Magabreuses Flottes marchandes, dont ils couvraient zins qu'ils tenoient toujours pleins des marchandises les plus utiles ou les plus riches. Tant que ces Nations avides de sang 8c de pillage furent aux mains avec les Romains, entr'elles la possession des Terres qu'elles avoient usurpes, ou tant qu'elles se disputrent tout leur Commerce ne consista que dans les dpouilles des Vaincus, 8c ils n'eurent pour tout Ngoce amassez dans que le partage de ces trsors immenses, qu'elles trouvrent c particulirement toutes les Villes de l'Empire dans 1a Capitale, qu'elles sacagerent, qui fut plus -d'une fois expose en proye leur fureur & leur avarice. Mais aprs que les plus braves Sc les plus heureux de ces Barbares eurent form de des dbris de l'Empire Romain; puissantes Monarchies depuis qu'ils se furent tablis, les uns dans les Gaules, comme ls Francs; les autres en Espagne, comme les Gots; Sc d'autres encore en Italie, comme les Lombards ; ils apprirent bien-tt des peuples qu'ils avoient assujettis , -5c qu'ils s'toient ensuite associez , la ncessit du Commerce Sc la manir de le faire avec succs ; Sc ils s'y rendirent si habiles que quelques-uns d'eux fusent en tat d'en donner des leons aux autres, puisque c'est aux Lombards qu'on attriSc l'usage de la Banque , des Livres parties doubles, bue communment Pinvention des Changes Sc Rechanges^ Sc de quantit d'autres pratiques ingnieuses qui facilitent & assurent le Commerce.. II ne parot pas bien certain quels furent les peuples de PEurope j qui aprs que les Matres les nouveaux qui .se Ptoient partage y eurent rappelle la Paix, s'appliqurent premiers au Ngoce 8c le firent fleuri;-. de Charlemagne 8c de Louis le Dbonnaire faire pourraient Quelques Capitulaires a commenc se rtablir en Occident; croire, que c'est par la France que le Commerce &les Loix que ces deux Princes ont faires, soit pour empcher que leurs Su jets ne fissent soit pour dcharger les Negocians, la Contrebande avec leurs voisins, qui trafiquoient d leurs Etats, ds nouvelles impositions dans Pinterieur qu'on vouloit mettre fur leurs avant le huitime Sicle, nefaisoient. marchandises, marquent du moins que les Franois, soit au dedans, soit au dehors du Royaumes Pas un Ngoce peu considrable, II y a cependant bien de l'apparnce que les Guerres civiles qui furent, si frquentes Sc pendant celui desesEnfans, fous le Rgn du Dbonnaire, aynt d'abord interrompu renaissant en France , 8c que les courses des Norles premiers succs du Commerce mands qui dsolrent presqu'en mme-tems PEmpire Franois, ayant ensuite entirela gloire d'en tre les les Italiens eurent le tems de s'aquerir le Ngoce, ment dtruit dans comme dans 1a fuite ils dvoient avoir celle de rappeller nouveaux restaurateurs, en toient bannis depuis le dmembrement PEurope les beaux Arts 8c les Sciences, qui d PEmpire Romain. ceUx de Venise Sc de Gennes, C'est donc aux Peuples d'Italie, particulirement du Commerce, comme c'est aussi au Commerce qu'on est redevable du rtablissement ont d leur gloire rivales, qui ont t si long-tems que ces deux fameuses Rpubliques, & leur puissance. . toient quantit de petites Isles marcageuses, DANS le fond de la Mer Adriatique mais couvertes, 8c pour ainsi dire assuspares seulement par des canaux assez troits, Pabord prequ'impraticable. L se retiraient res par diverses lagunes qui en rendoient du petit trafic qu'ils faisoient de leurs pches, 8c dusel quelques Pcheurs qui vivoient des Salines qui toient fur quelques-unes de ces Isles. qu'ils tiraient Ce furent ces Isles qui servirent de retraite aux Venetes, de cette partie de peupls PItalie5

COMMERCE DES VNITIENS.

viij

P RE'

F A C E

H

I S T

O

R

I Q. U

E.

Roi des Gots, &C ensuite Attila Roi lors qu'Alaric, l'Italie Golphe, qui est le long-du aprs .que ce dernier qui mritoit des Huns, vinrent particulirement ravager l'Italie, et pris PadoueScAquile 'si-bien le nom de Flau de Dieu, qu'il se donnoit lui-mme, Sc les et rduites en cendres. . , r. ne composoient d abord un seul corps politipas Ces nouveaux Hbitans des lagunes 8c douze Isles de ce petit eurent long-tems Archipel, que Sc chacune des soixante Sc pour ainsi dire une Souverainet spare. leurs propres Magistrats, Lors que leur Commerce devint assez florissant pour donner de la jalousie leurs voi s'unir en Rpublique, 8c c fut cette union qui sins, les Venetes insulaires pensrent mais qui n'et fa perfection que vers le milieu du huiticommena ds le sixime Sicle, la puissance Sc au Commerce des Vnitiens, me, qui mit les plus solides fondemens ce dernier, qui pendant plus de quatre Sicles n'et point son pareil particulirement dans toute PEurope. de leurs Hbitans ne s'toit gure tendu au deJusqu' l'union des Isles, le Ngoce de la nouvelle mis Ptablissemnt l, des Ctes de la Mditerrane; Rpublique ayant on vit bien-tt leurs Flottesvidonn de la hardiesse Sc de la force leurs Marchands, 8c ensuite ceux de l'Egypte, siter les Ports les plus loignez de l'Ocean, Scpar des Traides Epicetez faits avec les Soudans, sous le bon plaisir des Papes, s'assurer le Ngoce ries Sc des autres riches marchandises de l'Orient qu'ils alloient qurir au Caire, nouvelle Ville que les Princes Sarazins avoient btie fur les rives du Nil. de l'Egypte, Les richesses des Vnitiens s'acrrent tel point par le Commerce qu'ils des Conqutes, & pour former, sc crurent assez forts pour entreprendre par la prise de. leur Etat de Terre-ferme, ce qu'ils appellerent quantit de Villes importantes, qui les rnd encore si considrables eii Italie, quoi" qu'ils en ayent perdu une partie depuis la fameuse Ligue de Cambray. Animez Sc par ces premiers succs, 8c soutenus par les ressources de son Commerce toient en tat de fournir au Trsor de la par les fonds inpuisables que ses Marchands Venise porta encore heureusement ses armes plus loin, 8c tendit ses ConRpublique, Sedans quantit des principales Isles de la Mditerrane qutes du ct de la More, Sc de P Archipel , qu'elle soumit fa domination ; Sc pour comble de gloire elle et de la Terregrande part presque toutes les Croisades qui se firent pour le recouvrement aussi-bien qu' la prise de ConstanSainte, ou pour le secours des Chrtiens du Levant, Se a la Conqute de la meilleure partie de l'Empire des Grecs, tinople qui passa sous la du treizime domination des Princes Franois dans le commencement Sicle. Venise toit dans cet tat de prosprit Sc de gloire lors qu'elle prouva le sort de tant de Villes puissantes, que la chute de leur Commerce avoit ou ruines ouaffoiblies. Elle trouva dans la diminution du sien, le terme fatal de cette puissance qui avoit donn de la jalousie ce grand nombre de Princes conjurez fa perte, qui signrent le Trait de Cambray en ifo8. Sc deux de ses plus clbres Historiens prennent soin de faire remarquer que son sage Snat n'et tant de peine rtablir ses affaires publiques, aprs la fameuse Bataille d'Aignadel, ne trouva plus les mmes que parce que la Rpublique ressources qu'autre-fois dans le Ngoce de ses Marchands , dja de beaucoup affoibli par la perte de celui des -Epiceries, que les Portugais avoient commenc de leur enlever 8c qui toit encore diminu d'un autre ct par nos Provenaux, particulirement par ceux de Marseille qui s'toient accrditez les Vnitiens Constantinople plus que Sc dans les principales Echelles du Levant, Sc qui furent si-bien se maintenir dans leur de ces Echelles ne se sit tout le Commmerce crdit, que bien-tt plus que fous k bannire Franoise. GNES

P R

E'FACE

H

I

ST

O R

I

^U

E:

*COMMERCE DES GNOIS]

au Commerce s'appliquer en mme tems GNES qui. avoit recommenc que Ve le faire fleurir, fut long-tems nise, Sc qui n'avoit pas t moins heureuse-qu'elle de la Mer, une rivale incommode 8c qui l'Empire qui disputa aux Vnitiens partagea avec eux le Ngoce ceux-ci faisoient en Egypte, Sc dans tous les autres Ports que du Levant Sc de l'Occident. Scies deux Rpubliques en tant venues aux ar La jalousie ne tarda gure-. clater, Sicles d'une Guerre presque continuelle, mes, ce ne fut qu'aprs.trois Sc'seulement aux Vnique les Gnois ordinairement suprieurs suspendue par quelques-Traitez, Sc qui s'toient qu'ils avoient remportez fur tiens, d'avantages signalez par quantit sur la fin du eux pendant les neuf Guerres qu'ils eurent ensemble, perdirent quator la journe de Chioza, zime Sicle Sc leur rputation Sc leur supriorit o Andr assura fa Rpublique des Vnitiens, Contarini, Doge Sc Gnral (par un heureux dsespoir) Phonneur d'un Combat ingal, qui dcida pour toujours une querelle si cSc attribua Venise l'Empire 8c k supriorit du Ngoce qui furent de la Mer, lbre, le prix d'une Victoire si inespre. . Gnes' ne se releva jamais de fa perte, 8c Venise victorieuse jout encore un Si-^ soit dans le Commerce, soit dans k Guerre : mais enfin, cle entier de ses avantages, ces deux Rpubliques quoi que fort ingales par le rang qu'elles tiennent aujourd'hui Sc par la figure qu'elles y font, en Europe, une sont, pour ainsi dire, revenues avec cette diffrence nanmoins, pour le Ngoce; que les Vnitiens espce d'galit en fnt un plus grand que les Gnois dans le Levant, Sc que les Gnois en font un en France, en Espagne, Sc dans les autres Etats plus considrable que les Vnitiens de PEurope. Chrtiens prendre des forces dans les parDANS le tems que le Commerce recommenoit du ct du Nord une Socit de Is-arde PEurope, il sc formoit ties Mridionales le devoit porter toute la perfection toit chands qui non-seulement qu'il capable de l'une Sc l'autre mais qui devoit encore comavant la dcouverte d'avoir Inde, d'observer sous le nom d'Us Sc Coumencer lui donner ces Loix qu'on continue le premier de tous ceux qui Sc d'en former une efpce de Code, tume de la Mer, Marchande. ont .t dressez pour la Marine ^ des Villes Hansatiques qu'on croit comCette Socit est la fameuse Association Bremen fur le Wescr en 1164. munment qui commena . Elle ne fut" d'abord compose que des Villes situes fur la Mer Baltique, ou qui Sc ses Forces augmentant, il n'y eut gure Sa rputation lien toient pas loignes. La France fournit la de Villes marchandes en Europe qui ne dsirassent d'y entrer. Sc Marseille. Saint Malo, Bordeaux, Rouen, Bypnne L'Espagne, Confdration, Londres. Le Portugal, Lisbonne. Seville Sc Cadis. Les Barcelonne, L'Angleterre, Sc Dunkerque. Rotterdam, Amsterdam, Ostende, Bruges, Pas-Bas, Anvers, Dort, Sc Naples. Et l'Italie Sc la Sicile,Messine, Ligourne du quinzime, Sicle Sc le commencement furent les tems La fin du quatorzime Ce fut alors qu'elle osa dclarer la Guerre ds les plus florissans de cette Alliance. celle qu'elle fit Waldemar Roi de Danhemarck n'a pas oubli Rois ; Sc PHistoire o la Flotte Hameaticette dernire vers 1548, Sc Eric, en 1418; particulirement Sc n'et pas moins de douze mille Soldats de* que fut compose de quarante Vaisseaux, fans compter un aussi grand nombre de matelots qui toient dessus Troupes rgles, pour la gouverner. Villes toient entres dans cette AssoLa des Princes dont les principales politique leur tre' donner des bornes une puissance qui commenoit crut devoir ciation,

COMMERCEDES VlLLE

:

HANSEATI-; O^UES,

Tome I,

b

sus=

^

PRE'

F

C E

H

I S TO

R

I

Q.U

E.

Le moyen en de leur devenir bien-tt redoutable. suspecte, & qui n'et pas manqu de P Alliance, fut facile Secourt, chacun retira ses Marchands qui en. peu de tems, d ; ce grand nombre de Villes dont elle toit compose dans fa plus grande puissance, se k Confdration, Villes nanaux seules Villes qui avoient commenc trouva rduite Commerce, qu'elles sort reues faire des Traitez moins encore si puissantes parleur. Sc particulirement de France, avec les Rois comme il avec les plus grands Rois, d'arriver fous le Rgne de LousXV. Scia Rgence de Phivient tout nouvellement lippe Duc d'Orlans., conservent encore le nom de Villes Hande Villes de k Basse-Allemagne Quantit un titre dont elles aiment s'honorer, c'est plutt mais pour k plupart, satiques; fous les Loix & la Protection de faire le Commerce qu'une marque qu'elles continuent de Pancienne Alliance, , Brme, Rostok, Hambourg n'y ayant plus gure que Lubek, Sc peu d'autres qui soient vritablement Sc dont les Brunswik* Hansatiques, Cologne, soit ordinaires, soit extraordinaires, aux Assembles, sc trouvent qui se tien* Dputez nent pour Pintrt commun de PAssociation. entretient avec les Villes Le. grand Commerce ne que la Hollande Hansatiques contribue Et c'est pas peu les soutenir dans une partie de leur ancienne rputation. PAlliance qu'elles ont avec cette puissante Rpublique, qu'elles doiparticulirement vent la conservation de leur libert: les secours que quelques-unes d'elles en ont reu les ayant plus d'une fois sauv des entreprises des Princes leurs voisins, ou qui prtendoient avoir des droits fur elles, ou qui toient jaloux des richesses que leurs Marchands . amassent dans le Ngoce. C'EST aussi le Commerce COMMERCE Scies immenses richesses que les Hollandois ont aquises DES HOLLANde cette Puispar. cette voye, qui ont jette les premiers 8c les plus solides fondemens sance qui les a mis en tat de donner de si grands secours leurs Alliez; Sc c'est seulement aux ressources qu'ils ont trouves dans leur Ngoce, ce degr de qu'ils doivent : crdit si grand Sc si bien force 8c de crdit o l'on voit aujourd'hui leur Rpublique tabli, qu'il va dja long-tems qu'il k-rend gale aux Rois, Sc en quelque sorte P Arbii tre de leurs diffrens. , C'est de tout tems que ls Hbitans des Pas-Bas se sont distinguez par le Ngoce; mais c'est aussi .de tout tems que les richesses de leur Commerce les a rendus fiers Sc immme le plus doux Sc lepls modr. patiens de toute sorte de joug, ' Ces Provinces dja fi connues par leurs continuels solvemens contre leurs meilleurs Sicle sous la domination des Espagnols, Princes, ayant pass dans le quinzime elles' bien-tt dans la svrit naturelle Cette Nation trouvrent de quoi exciter leur gnie Sous le prtexte que leurs nouveaux remuant. Matres violoient leurs Privilges, elles s'unirent Sc combatirent si heureusement pour la pour les soutenir, libert, qu'l'aide des puissans Protecteurs qui se dclarrent Sc particulirement de k France pour elles, enfin cette Rpublique, sept d'entr'elles formrent qui en moins d'un demi-Sicsea port sesArmes 8 son Commerce dans toutes les parties de la terre, Sc s'y est fait des tablissemens si solides, qu'il n'y a point de Puissances Etrangres qui paraissent capables branler jamais : y ayant bien de fa chute ne viendra Papparence que dlies que d'elleSc qu'elle ne poum succomber mme, que sous son propre poids, Sc seulement cause de k trop grande tendue d'un Ngoce qu'elle ne sera plus en tat de soutenir. .. j^s. Espagnols pour arrter les progrs de cette Rpublique naissante, crrent qu'il de lui ter son Commerce iuffisoit 8c de lui interdire celui que ses Marchands , avoient toujours continu, dans tous les Ports'de la domination malgr k Guerre, .Espagnole.' -' ' " 'Le

P R E' F A C E

HISTORIQUE.

*$

Le secret toit sr, Sc les Hollandois privez de cette ressource alloient tre rduits si les plus hardis de leurs Negocians la dernire extrmit, n'ayoient pris la rsolution s'il toit possible , avec les d'aller jusques dans les Indes Orientales partager, Portugais alors unis aux Espagnols, les richesses immenses que produit le Commerce de l'Orient. Cette entreprise, qui paroissoit fort au .dessus des Forces de ces Peuples maraffermis ou plutt encore pour P obtenir; dans leur libert, cette entreprise, qui combattoient ne russirent pas, fut enfin aprs quelques voyages qui heureuse, Sc vingt Flotdis-je, tes 'armrent en moins d dix ans, qui revinrent charges des Epiceries Sc des autres des Indes, aussi-bien que des dpouilles des Portugais Marchandises Sc des Espagnols. Sc pour viter la confusion Sc le dsordre que Ce fut alors que pour prvenir poutant de diverses Compagnies qui sc formoient dans ce Commerce voient apporter tous les rien de commun on pensa en les que l'objet de leur Ngoce, jours , &c qui n'avoient former cette fameuse Compagnie runissant tous ensemble, des Indes Orientales de Sc qui depuis un Sicle Hollande, qui semble prendre sans cesse de nouvelles forces, Sc plus qu'elle dure, n'a souffert aucun revers ni aucune diminution de fa puissance Sc de la gloire. Ce grand tablissement sc fit en i

P RE'

F

ACE

HI

S TrC-R

I

Q.UE;

une profession qui peut avoir d s'animer Sc s'atacher trouvrent-ils davantage de quoi : si grandes Sc de si heureusesfuites. Sc nous en trouverons un second parmi les le^premier, Notre France nous va fourriir clbres Sc singuliers. tousdeux galement Maisons Souveraines d'Italie, il suivit k proetoit. fils d'un simple Marchand, natif de Bourges, jAQuisCoeR. JAQUES ceuR, si heureux succs, qu'un Auteur fession de son Pre, mais avec de si .prompts Sc de seul plisjque 11e faisoient ensemble tous les autres Marchands assure qu'il gaghoitto.ut : . ; du Royaume. ..>;^ r Sc la; probit avec laquelle l Ses grandes richesses, aquises par une vye : fi lgitime, s'toit toujours, conduit dans son Commerce, Payant rendu clbre chez les -Etrangers, au Ministre Se lui {confia a Cour, Charles.VII. Sc Payant fait connotre Pappelk l'administration de ses Finances en le faisant grand Argentier. elle lui servit au contraire le con. Son lvation n'interrompit point, son Ngoce ; Sc de succs.: mais alors egnreux Marchand dont le tinuerav.ee .plus de rputation eut des vs plus nobles dansson Comcoeur toit encore plus grand que k fortune, de rl'Etat,au Pintrt sien, ce fut bien plus dans ses .propres fonds merce, ,8c prfrant non seulement pour qu'il trouva des ressources, que.dns ceux .de. P pargne du Prince, mais encore pour faire des enrtablir le Royaume puis par une longue Guerre, Sc pour runir la Couronne une treprises fur les anciens ennemis du nom Franois, de ses plus, belles Sc de ses plus riches Provinces, qui toit depuis si long-tems entre les mains des Anglois. ;.; -.--. .En effet,, bien-tt les Armes n sent. plus leves pu entretenues qu'aux dpens du de k Normandie, dsintress Ministre. Sc lui seul en fait ILconseille k .Conqute une Flotte de douze VaisLors qu'il-va en Ambassade Rome, presque tous les fraix.:. seaux qui l'y accompagne lui appartient toute entire , Sc c'est lui qui fait toute la dEn un mot, depuis que Charles et, pour ainsi dire , associ pensc de l'armement. il ne se fit rien en France de de son Etat, Jaques Coeur au gouvernement grand & de riche Marchand, considrable, qui ne.ft soutenu par le crdit de ce sage Sc o il n'employt^ la meilleure de son Compartie' des grands biens qui lui revenoient . . merce. . ; : v;: ..',',,. .: .'-"". de croire du mi stre 8c du II est, vrai que le Peuple accoutum prodige dans les choses qui.Je surprennent Sc qu'il ne comprend pas, publioit que Jaques Coeurdevoit fa fortune le dsir Sc le au secret de faire del'or, qui fera toujours dsespoir des Chimistes : mais il est encore plus vritable de cet heuque toute la pierre philosophale dans son grand reux Sc habile Ngociant, ne onsistoitque Sc qu'il ne conNgoce, noissoit point de Chimie des mtaux plus propre oprer la .transmutation que le ces riches marchandises trafic immense qui lui fournissoit dont ses Magazins toient tant de profit contrel'or Sc qu'il hangeoit. avec toujours remplis, 8 'argent qu'une la perfection du grand oeuvre Crdule atribuoit Sc populace ignorante qu'elle s'imaai'" noit qu'il avoit eu.le bonheur de trouver. L'AUTRE MAISON' DE exemple de k fortune Sc de la gloire, o de simples particuliers ont s parMEDICS. venir ,pr Punique yoye,du Commerce, n'est pas moins remarquable, .Sc est encore plus illustre,. '-, ~\ -, .:..;;;;;. L Famille des Mdcs a toujours.-t,reommandable , soit par Paniennct Sc k noblesse de son origine, soit par, la grandeur de son crdit Sc de ses richesses.. Ds l'onzime Sicle elle avoit de grands Hommes, Sc l'on trouve dans les Historiens une fuite honorable de Medicis, qui dans ce premier ~se distinge de leur Maison guoient galement par l'chtjdes dignitez Ecclsiastiques, par'honneur dans qui.s'aquierf

. P R

E'-iF

A

C E

H

I

S T

O R

I

CL U

E.

*y

l profession ds Armes, par celui qui strouve dans le gouvernement des Etats Sedans des Villes. les premires Magistratures du quinzime Sicle que cette Famille Ce n'est cependant que du commencement doit proprement rserve de si grandes destines, compter Ppoque de son leva* ce clbre Citoyen t-ion; Si c'est Cme de Mdiis, ,de Florence, qui mrita si de Pre du peuple, Sc de Librateur de la Patrie, le- nom de Grand, justement ou-au moins ds plus solides fondemens d'une qu'elle est redevable des premiers, gransi encore aujourd'hui nous ne Voyions son heureuse Sc deur qui serait peine croyable ^ illustre Postrit'gouverner avec tant de sagesse, ces mmes Peuples qui durent autrece premier Citoyen fois leur libert au courage Sc kprudencde deleurRpubliquei : En donn le branle k effet, depuis que ce grand homme et, pour ainsi dire, roue de k fortune qui devoit lever si haut fa Maison,' il n'y ut plus gure dedignidont cette Famille ne ft illustre; de titres, Sc'en moins d'alliances, tez, d'honneurs, d'un Sicle elles donna quatre Souverains Pontifes PEglise, deux:Reines la France; Sc au Sacr Collge plus de fjets eelbres qu'aucune autre Maison, mme les Maisons lui en eussent donn jusqu'alors! Souveraines, sedl ft ephdanta foure de tant de gloire. Les Anctres de CLe Commerc d k Noblesse d'Italie, n'avoint me, suivant la Coutume pas nglig cette ressource honneurs ou de k Magistrature, du de k Guerre; mais luij pour se soutenir dans les y avoit; fait une si grande fortune, qu'il devint mme plus heureux ou plus intelligent, Sc recherch, Comparable aux Souverains par ses richesses, Sc; qu'il- n fut toujours vie dans les affaires d'Italie. considr cause du grand crdit qu'il conserva utef sont Frre, Laurent qui au nom de Grand qu'il merita-assi-binque-Cme, ajouta fut si connu k Porte euse ds Facteurs qu'ilentretenoit celui de Pre des Lettres, 8c du grand nombre de Vaisseaux dans toutes les Echelles du Levant, qu'il y ence fier Empereur des Ottomans, non-seulement le regarda touque Bajazet, voyoit, mais mme Phonpra du nm de son'Ami. ses Alliez, jours comme un de ces deux grands Hommes, 8c qui furent, Tous les autres Medicis qui vinrent aprs eurent k fge politilevez aux premiers honneurs de leur Rpublique, comme-eux de l'utilit de Sc de ne point se priver par Une fausse dlicatesse, que de les imiter, les grandes qualitez, Sc le mrite d'un autre Cme leur Commerce; 8 lors qu'enfin d Florence , ni lui, ni ses Successeurs, k Souverainet eurent port cette Maison de chercher dans le Commerce de continuer honorane crrent point indigne d'eux, de quoi soutenir avec plus d?ckt la splendeur d'un rang,; dont en quelble de k Mer, les Palais du grand Duc ne ils lui toient redevables : 8c encore aujourd'hui, que sorte ni aux Negocians; Sc l'on-n'st point tonn ni aux Manufactures, sont point fermez, de conserve avec ceux d ses Sujets, chargez des riches de voir ses Vaisseaux revenir d Ligdurne Sc de tant d'autres endroits o les Marchands marchandises du Levant, 8 un fi grand Ngoce. de Florence ,entretiennent des avantags que le Ngoce produit dans COMMERCE sera surpris que parmi tant d'xemples /ON DESFRANOIS, On avoue regret la France n'en ait fourni aucun: les Etats o il est florissant, que les Franois d' prsent sont moins en tat de servir de modle, du ct du Ngoce, des autres. qu'ils n'ont besoin d'tre animez par rxemple scroit-elle donc Cette Nation gnreuse, si capable des plus grandes entreprises, infrieure aux autres Nations en cette feule chose; elle qui ls surpass de si on dans Et si on en excepte fa fiert-, tout le reste? Non fans doute: qui lui fait souvent comme.une profession peu digne d'elle, o son impatience, qui regarder le Commerce il n!y n a assurment aucune qui se rebute des premires difficultez, presque toujours :..' puisse

^

P RE'

F A

C E

H.I

ST

O RI

Q. U

E."

& mme on ose le dire , qui y soit plus avec plus d'avantage, puisse faire le Ngoce de bonne sorte. . elle voudra s'y appliquer _ _ propre, quand de tout ce qui peut servir a entretenir un eh. effet, k France, Que manque-t-il, ' grand Commerce? ,,,.. j1L 0 hardis, entreprenans, laborieux, k8c en meme-Elle a un nombre infini d'Habitans, . . de gnie, d'adresse_Sc;d'industrie. tems pleins ne lui refuient presque aucune du monde, Ses terres qui font aussi fertiles qu'en heu sorte de fruits, de denres, de drogues, Sc d'autres, marchandises. * en abondance des suivant k diversit de leur sol, produisent Ses diverses Provinces, de la vie. ce qui sert Pentretien bleds, des,vins, des sels, Sc tout des Chanvres, pour toutes les espces d'toffs On y trouve des Soyes, des Lins, ou d'autres ouvrages qui se fabriquent de ces matires. Scde Toiles, de gros 8 de menu btail Ses pturages nourrissent une quantit presque incroyable 8c qui fournissent d'excellens cuirs Sc des laines trs-fines: qui servent k nourriture, & ses Mins lui. donnent les mtaux. Sc,les minraux les plus ncessaires pour les Arts Sc ... :. .. -;.-- . Sc pour la fabrique des Manufactures. Mtiers, Si ses Negocians veulent faire le Commerce au dehors, les deux Mers qui baignent de le porter Sc leur offrent k commodit ses Ctes leur ouvrent d'excellens Ports, du Monde. : dans les quatre-parties ou S'ils veulent sc contenter du Commerce du dedans, les Manufactures Franoiscs, celles qui sont imites des Etrangers, y sont parvenues au dernier point de perfection des Magistrats de Police Sc des Inspecteurs, par de sages rglemens, S.par Pattenuon '.'-..... tenir k main; leur excution. ; : .f. v chez elle En un mot,, on peut dire, Sc le dire fans exagration, que .la France.rnit comme partagez entre le reste des Peutous les avantages de Commerce qui se trouvent elle pouroit absolument se passer des 8c que se suffisant elle-mme, ples de PEurope; tandis qu'elles de leur ct 8c se contenter, de fa propre abondance; autres Nations, 8c que l'on verroit. bien-tt auroient peine subsister sans notre secours, tomber ce sont si fires, Sc avec tant de raison, fi elles dont;quelques-unes .grand Commerce cessoient de recevoir de nous ce nombre infini de marchandises qui leur sont ncessaires, ailleurs. Sc qu'elles.ne, trouvent que difficilement C'est cette vrit mal entendue Sc pousse trop loin, qui avoit donn.lieu ce paradoxe si dangereux, que l'on a ce semble voulu tablir dans ces derniers tems; Que k avec es Etrangers, Sc qu'elle serait touv France devoit se passer de tout Commerce ni laboureurs, ni soldats. jours assez heureuse 8 assez florissante, s'il ne lufmanquoit, On convient de Ja ncessit des uns Sc des autres. Sans Soldats, nos frontires refteroient. ouvertes nos ennemis, 8c le .Royaume fans, dfense; Sc fans ouvriers qui cultiMais fur quoi tavent: nos terres,: eUespseraient plus suffisantes pour nous nourrir. blir k paye Sc Pentretien des Troupes, si l'on nous te le Commerce qui est la source la plus fconde des richesses qui entrent dans Ppargne de nos Rois? Sc que feront les Laboureurs de leurs rcoltes, quelque abondantes qu'elles puissent tre, s'il ne leur reste Sc si faute de Ngoce ils plus de dbouehement pour se dfaire de leur superflu; voyent misrablement entre leurs mains des denres qui les eussent enrichis, si elles avoient prir pass.dans celles de leurs voisins? ftf Les Negocians sont donc un troisime ordre de personnes dont k France a besoin Sc ne lui sont pas moins ncessaires /'qui que ses Soldats Sc ses Laboureurs ; Sc le Comdans le Royaume, merce, une profession fans laquelle tout languirait dont les trop heureux hbitans seroient, pour ainsi dire, aablez sous leur propre abondance puis qu'ils

. P R

E'

F A

C E

HISTORI

Q. U

E;

XV1|

ni tout consumer au dedans, ni avoir la libert d'en qu'ils ne porroient rpandre une au dehors. partie Oii comprend assez, que par le Commerce qu'on croit si ncessaire k France Sc on estime que les Franois font du moins aussi auquel propres que les autres Nations de on n'entend pas clui qui se fait dans nos PEurope, Provinces, par la communication ou des ouvrages de l'Art qu'elles ont les Unes avec les autres des productions naturelles, seroit toujours assez florissant qu'elles ont chacune chez elles, puis que ce Ngoce si l'on a soin en mme tems .d'entretenir celui du dehors. On a donc principalement'en v le Commerce qui se peut faire avec les Etrangers, soit qu'ils viennent dans nos Ports enlever celles de nos marchandises dont ils ont besoin, soit que nous envoyions chercher chez eux celles qu'ils ont, Sc qui nous nos Vaisseaux manquent. II est vrai que pour les voyagesde k France a dja chez elle une Comlong cours, dont les premiers succs semblent promettre pagnie de Commerce, qu'elle ne sera point aux plus clbres Compagnies qui sont tablies chez nos voisins. Aussi ;un jour infrieure fur k vaste concession d'une Compagnie fans entreprendre si utilement forme j Sc si on se contentera d'animer les Negocians tant d'autres .sagement conduite, Franois de PEurope * qu'ils peuvent partager avec le reste des Nations -objets de Commerce, ou mme qu'ils peuvent faire avec plus de facilit Sc de profit qu'elles. Ces esprances dont on ose flater nos Marchands, ne font ni fausses, ni mme doutous les lieux de PEurope j o les teuses. 8c les Hollandois Qu'on parcoure Anglois font leur plus considrable ou les Villes du Nord Commerce; par exemple, PEfpagne, Sc de la Mer Baltique, pour n pas entrer dans un plus long dtail ; qu'on les parcoure, Sc l'on verra qui d'eux ou.de nous le Ngoce est le plus facile. dis-je, Presque toutes les marchandises ncessaires pour ces deux importans Commerces se en France ; au contraire , PAngleterre trouvent Sc la Hollande n'en ont presque aucunes. Nous avons pour PEfpagne les Etoffes d'or, Sc de soye; les d'argent Draps, les les Papiers, les Chapeaux, les Bas de toutessortes petites Etoffes de laine, les Toiles, les Cartes jouer, les Dentelles de soye Sc de fil^ k Mercerie, la Clinquaillerie, Sc ne peut se passer de nos Vins, de nos Eux-de-vie d'autres. Le Nord de quantit de nos Sels, de nos Prunes sches, de nos Chtaignes, nos Vinaigres, de nos Noix. qui k Cargaison des Vaisseaux frtez Qu'on dcide prsentement o poUr le Nord des auqui fans rien emprunter pour PEfpagne doit tre plus aise; ou aux Franois, ou aux Anglois Sc aux Holentier; tres, ont chez eux de quoi faire leur chargement Sc qui fans ce secours landois, qui viennent chercher en France ce qui leur manque, leurs Navires demi-chargez Scfans les assortimens feraient obligez d'envoyer propres . ces deux endroits. de mme de tous les autres II en est proportion Commerces, pour lesquels les entrer en concurrence avec leurs voisins.^ Franois peuvent la preuve en est aussi claire Sc encore plus courte. A Pgard des profits, Celui qui vend de la seconde main ne peut faire qu'un gain, tandis que celui qui vnd de k preL1 Anglois Sc le Hollandois sont dans le premier cas; le mire en fait deux. Franois dans le fur le prix que la marchandise ainsi ceux-l ne peuvent profiter second; que qu'ils ou en Espagne, leur a cot en France, Sc celui-ci vendent au Nord, ajoute encore ce profit, celui qu'il a fait en leur vendant cette mme marchandise, pour y envoyer. des retours est encore tout entier du ct de laFranCe n'est point assez. L'avantage les marchandises du ce, puis que lors que ce sont les Vaisseaux Franois qui raportent ou de PEfpagne, ils tent aux_ Etrangers les profits immenses qu'ils ont coutume Nord, _-.... ' c Tome I, de

xviij

PRE'

F ACE

H

I

S T

O

R

I

Q.U

E.

sur nous, quand c font eux qui apportent jusques dans nos Ports les mmesdfaire marchandises. .,,,.'-' de marquer quelque chagrin de ne pas voir etabhe .. On ne peut ce sujet s'empcher de Panne qui par leur Acte de navigation in France cette sage Police des Anglois, , ne porroient ont ordonn que toutes les marchandises Sc denres d'Europe ,1660 Sc dans les Etats qui en dpendent, par d'autres Vaisseaux 'tre apportes en Angleterre, les marchandises, 8co des Ports des Pas o se fabriquent sortiraient que par ceux qui non les denres, Sc qu'aucunes marchandises du cr de PAsie, n'y pouroient froissent ou appartenant aux Anglois. sur.des Vaisseaux Anglois, .plus tre amenes que si elle avoit lieu parmi nous^ aussi prudente qu'quitable Police certainement ; qui, eux-mmes les marchandises en ouvrant nps Ports aux Etrangers qui nous apporteraient de leur Pas, les fermeraient sagement ceux qui n'ayant rien de leur cr, viennent nous, Sc qui flatant vendre bien cher celles qu'ils rassemblent de toutes les parties du Monde, nous ont accoutum insensiblement par-l notre paresse, ou peut*tre notre vanit, ce qu'il nous serait facile d'avoir ne recevoir que de leurs mains un prix excessif, si nous voulions seulement nous donner la peine de Palier chercher. ^bien meilleur compte, en rien comparable, Sc tant On dira,, peut-tre, que la Marine des Franois n'tant les faire ence semble, si infrieure a celle de leurs voisins avec lesquels on voudrait, il n'est gure probable ,trer en concurrence pour un Commerce qui se fait par la Mer; ni les avantages dont on tche en vain der la facilit qu'ils puissent jamais y trouver : , . .. . les flater. le Commerce Sc k Navigation On tombe d'accord que dans les Etats Maritimes, doivent, pour ainsi dire, aller du mme pas, qu'il y a une si troite liaison entre l'un?; /Sc l'autre j. que le Ngoce est sans force;, lors que la Marine-est languissante, Sc que k foibleil de l'un entrane ncessairement la chute de l'autre. de Vaisseaux de Guerre, Mais outr que nos Ports ne sont pas tellement dpourvus des Convois Sc des Escortestrouver que les Negocians Franois n'y pUissent toujours doute que mme de ce ct, la France, pour favoriser Sc assurer leur Ngoce; qui quand elle'le voudra, pourra n le cder aucune autre Puissance? de ce qui leur est nNos voisins sont obligez d'aller chercher au dehors k plupart cessaire pour leur armement; bois, fer, cordages, voiles, tout leur vient de P Etranger; au lieu que nos Provinces nous fournissent aisment k meilleure partie de ce dont nous 8c Pquipement .avons besoin pour 1&.construction de nos Vaisseaux. ont des bois propres pour faire le corps des Navires ; on trouve dans Quelques-unes les montagnes des autres., de quoi employer leurs mtures; il y en a plusieurs o les suffire pour fournir nos Ateliers Sc nos Arcenaux de Lmines de cuivre Sc de fer peuvent Marine ;. Sc toutes en gnral sont si abondantes en lin Sc en chanvre pour faire des voiles Sc des cordages,: que c'est mme de nous que les autres Nations reoivent la-plupart de ceux qu'ils consument dans leurs Corderies,. ou que leurs Tisserans fabriquent en toi... . .: . . les, propres k voilure de leurs Btimens. . -Nous ne manquons pas non plus ni de vituailles, ni de munitions; nous sommes mmes en tat d'en faire part aux autres: &c pour, monter nos Vaisseaux de -Guerre Sc " nos-Flottes marchandes, nous avons plus de soixante mille Matelots distribuez en 'cinq tous les ansr8c dont l'une est toujours cense enclasses, dont les rles sc renouvellent ds le commencement.de .gage, chaque anne, pour scr-vir fur les Navires du Roi ' Sc les quatre autres sont rserves pour le service des Marchands; Ces esprances qu'on fonde fur tant d'avantages qui peuvent rendre notre Marine flo.dssante,,soit pourkG.uerre,,soitpoutle Commerce,,nesont.pascer.tainement.dunombre - de: :-'"'.'

P R E' FACE

HISTORI

Q_U

E.

tf*-

le ces Projets -d'ide qu'il n'est jamais possible de conduire jusqu' Pxctioh. L'on se souvient encore de ces tems glorieux k Marine Franoise o nos Armes (ipo) Navales gales celles de nos Ennemis, des Victoires fur les Flottes unies; remportoient des deux Puissances, qui chacune en particulier veulent s'atribuer de k Mer; ( l'empire Sc nous n'avons pas oubli , que pendant toute k Guerres qui fut termine par lc de Ryfwick Trait Sc des Hol( 169J.) vos Armateurs, suprieurs ceux des Anglois landois joints ensemble, prirent fur les uns un si grand nombre de Vaisseaux, que leurs plus de trois mille Btimens) furent(qui avourent que leur perte montoit Negocians Sc que le Commerce des autres porter leurs plaintes leur Parlement; obligez'd'en troubl par les courses heureuses de ces mmes se trouva tellement Armateurs, que raisons qui leur fit souhaiter k Paix, Sc en fut une des principales ce quelque sorte lq < demander avec empressement. >. . On ne nie pas cependant que des vnemens que la. prudence ne puvoit prvoir^ affoibli la Marine Mais pourquoi ni le courage rparer, n'ayent Franoise. perdre de k voit.se relever ? Ce qui avoit si heureusement russi sous le Rgne de Pefprance si on Pentreprend, sous celui de Louis XV. ce jeune fera-t-il Louis XIV. impossible, en qui brillent, tant de grandes qualitez, Monarque qui. semblent dja anoncer le bonheur Sc k gloire de la France? Et un tablissement qu'on a v presque pouss sa perfection de Monsieur Sc du Marquis de Seignelay son fils, sous le Ministre Colbert, nepourra- de nouvelles Forces, soutenus par les soins Sc parPexprience d'un Prince t-il prendre .Sc- qui travaille avec qui a marque ses premires Campagnes fur Mer par ds Victoires, nous redonner une Marine capable, de faire toujours "tant d'application repecternotre de mettre en mme-tems nos Ngocians.en tat; de, faire dans toutes les Pavillon,.Sc un Commerce du Monde, ont tant, de facilit S pour lequelils parties d'avantage? les moyens de faire heureusement CeCom- PtA Bt pour leur faciliter principalement DlCTIONNA-, tant au dedans qu'au dehors du Royaume i, Sc pour aider les C'EST merce, Franois RE TJNIVEdes grands avantages qu'ils ont de ce ctrl fur toutesles autres Nations, profiter qu'on SEL DB oit , ce.Dictionnaire leur offre aujourd'hui MEB.CE. universel. de.Commerce. tirer dea On n'envie pas nanmoins aux Etrangers l'utilit lecture qu'ils pourront Sc les matires y font traites de manir qu'il peut servir toutes les de cet Ouvrage; le Commerce de P Europe , perfectionner mutuel qu'elles ont Nations ensemble, de la Terre pardes voyages de aux extrmitez aussi-bien qu' le porter long-cours. de l'Auteur n'avoit point t d On avoue de bonne-foi, que la premire intention k seule ncessit le fit natre, Sc ce .n'est que cpmme faire ce prsent fa Patrie: par hazardque le Public en profite. des Inspecteurs des Manufacturesdans L'tablissement plusieurs Provinces duRoyaume ^ de Monsieur le Ministre fait sous avoit-eu un si heureux sucColbert,' qui avoit t de Louvos qui lui succda dans k Sur-Intendance des Arts Sc Macs , que Monsieur nufactures de France , estima qu'un Inspecteur gnral "k Doun~d"'Pris ',7tTt soit afin que les contraventions.chapes la diligence des Ind'm-li^mreT_absolu, pussent de nouveau tre examines Sc releves dans un lieu qui specteurs des Provinces, ou le passage'de presque toutes les marchandises qui se fabriquent estl'abord dans le soit afin que cette nouvelle Inspection pt tre comme le "centre de toutes Rovame; Sc que son Inspecteur ft plus porte de communiquer aux Ministres les autres-, les de ses Confrres, 8c la perfection des difterens avis qu'il recevrait pour l'avancement Sc du Ngoce. Manufactures : Monsieur Sayary des Bruflons fut choisi .en i pour lesquels on promet une ritiredocilit, aussi-bien que fur le reste de TOuvrage, universel de- Com merce i Sc fur le stile du Dictionnaire Aprs ces courtes remarques mais beaucoup plus am* traites , on- ya parler, fur la manire que les matires y sont Sc des personnes qui y des matriaux qui sont entrez dans fa composition, plement, aux Auteurs, Sc par les les excellens Mmoires qu'ils ont fournis ont contribu-par autres secours que ces derniers n ont reu. son MASavary des .Bruflons commena On a dja dit quelle occasion Monsieur Sc l'on a v aussi comment cet Ouvrage ayant pris des forces NUEL -MERCANTILLE, le Conseil de Commerce. ft, pour ainsi dire, adopt par Sc tant devenu Dictionnaire, Sc que ceux qui en Ce fut alors que les. dpts publics furent ouverts PAuteur, Sc de lui. fournir tous les Mmoires, ordre de lui communiquer toient chargez.eurent son Ouvrage, Seaux autres Pices convenables Actes, Instructions, Rglemens Sc Ds Pan avoient jug propos qu'on y fit; que Messieurs du Conseil augmentations k Cour des tats'de les Inspecteurs du Commerc avoient eu ordre d'envoyer lz. dans la mme anne, Sc fort peu attenleurs Dpartemens; presque tous y satisfirent ' . dirent jusqu' la suivante. d'Etoffs de dans un grand dtail les-diverscs Manufactures Ces tats, contiennent ou de Soye, qui sont tablies de Coton, de Lin, de Chanvre, Laine pure, ou mle, " le nombre des pices leurs diffrentes nature 8c qualit, dns chaque Dpartement;; la quantit lieux.o d chaque .efpcefe fabrique.; qui s'y font anne commune;;les combien il s'en recueille de celles laine, soit du Pas, soit trangres qui s'y emplyent; comme .les Chapeaux,-les Couvertures,-les du Pas; les autres-ouvrages qui s'en font, la Boutonnerie; o s'envoyent Sc se dbitent toutes ces Etoffes 8c ces GUT Tapisseries, de Tanneries, combien il y a dans chaque Dpartement de Forges^ Enfin^ yrages. de Martinets de Papeteries j de Blancherieside de Fonderies, Savonneries, y d Clou8c.autres semblables tablissemens Sc fabriques ; on y parle peu de k Soyeri & terie, ... , .. -.. ; . . desToiles. .. Six annes aprs ; c'est- dire.,:lors de Ryswick et redonn la-Paix que l Trait de k France, PEurope, 8c et fait, natre l'esprance de rtablir le Commerce Messieurs les Intendans furent chargez de faire dresser des Mmoires concernant le Ngoces ou quise pouvoit faire dans la fuite $ dans Ptendu de leur Intendance; qui sefisoitalors, 8c pour la plupart de.trs-bonnes Ces Mmoires sont amples, curieux, mains. Ony du Commerce de chaque .Gnralit, soit par rapport ses productions naturel-, parle aux autres ouvrages de P Art. Aucun-objet les, soit par rapport ses Manufactures,-Sc de Ngoce: n'y est oubli: n y parcoure les Terres de toutes les Provinces-, Sc aprs des Plantes, des Droy avoir fait, pour ainsi dire, la rcolte des.Grains, des'Graines, Sc des Boissonsqu'elles au dehors, on cherche encore gues, des Fruits, produisent jusdans leurs entrailles les Mtaux y les- Minraux, -les Marbres,Sc les autres- -riches* ques iscs que la nature y cache j- Sc qui semblent en bien des endroits tre chapesa Pnduf-trie Sc la diligence des Hbitans Sc des Ouvriers.: Toutes les autres matires y sont traites avec le mme dtail Sc k mme exactitude. on parle des Provinces Maritimes, Quand, on y explique quelle sorte par exemple, de Commerce sont destinez les ftmens de- Mer qu'on y construit, quelle pch les hbitans ont coutume de faire; combien ils s'ils font des voyay emplyent de Navires; ges de long cours , u s'ils ne trafiquent si leurs rivages & que de proche en proche; leurs marais sont propres la fabrique des:Sels gris,~ou s'ils font obligez de cuire desSels i! . =: blancs.

PREFACE Blancs.'

HI

S T

O R

I

Q_U

E.

xxvj

le plus frquenment dans leurs Enfin, quels sont ls Etrangers qui viennent en quel nombre ils y arrivent chaque anne, dans quelle de quelle Ports, saison, sorte de marchandises leurs Vaisseaux sont chargez leur arrive , Sc de quelles ils sont leur chargement . pour le retour. II est vrai qu' les tats des Inspecteurs l'emportent l'gard des Manufactures^, fur les Mmoires de 'Messieurs les .Intendans, si nanmoins l'on en excepte beaucoup ce qu'on,)', des fabriques de Lyon Sc de Tours, dit dans ceux-ci pour les Etoffes de soye., Sc de celles: d.'Abbeville, de Sedan, Sc d'Elbceuf de laipour les Etoffes Sc recueilli avec grand soin. est curieux, nes, qui certainement instructif, Ces deux'excellens surent les premiers PAuteur Recueils, qu'on communiqua ce sont eux qui lui ont servi perfectionner par ordre de Messieurs-du Conseil,-&. les Articles des Manufactures, alors dja fort avancez,: Sc former le premier Plan d PArticle gnral du Commerce pdur ce qui regarde la France. - C'est ce Plan a. suivi; Sc pour achever de le remplir on s'est que le Continuateur servi de divers Mmoires envoyez aux Ministres depuis l'anne i"po, par les plus habiles Negocians des principales Villes du Royaume de la Rochelle, , entr'autres de Nantes, de S.Malo, de. Dunkerqu.e, de Bourdeaux^ de Rouen, de Bayonne, de Lyon Sc de Tours. -Les Consuls Franois tablis dans les Pas trangers, en Espagne, particulirement en Portugal, en Italie , 8c dans les Villes du Nord , ont. fourni en partie ce qui du reste de PEurope , Sc l'on a eu aussi les instructions de regarde le Commerce ceux de Cadix, de Lisbonne, de. Porto, de Ligourney de Gennes, de Hambourgs > : de Lubeck, . , Sec. Pour le Ngoce 8c les dpches de M. c , outr les instructions d'Angleterre Comte de Comnges Ambassadeur du Roi prs de fa Majest en 165s j Britamque fur les matires du Commerce qui s'agitoient qui sont trs curieux beaucoup alors, d'antres Pices originales extraites depuis 1713,.tant des Registres on a eu quantit des Douanes de la Grande Bretagne, de Commerque.de ceux de ses Compagnies des Chartes; Sc c'est de la mme main qu'on a reu encore tout e ce, Sc du Trsor de cette Nation , 8c les augmentations des Droits,~ fur tout qui regarde les Tarifs " Sc leurs marchandises. Franois par rapport aux Marchands mal entendus, Trait des Intrts de P Angleterre L'excellent qui paruten 1704, a 8c c'est de-l qu'on a aussi fourni plusieurs anecdotes curieuses touchant son: trafic, de l'Acte de Navigation, choses k traduction tir entr'autres pass au Parlement d le 23. Septembre 1660, que les Anglois regardent comme le Palladium cette Nation Sc que Messieurs Savary n'avoient de leur. Commerce, p avoir jufquesTlj que dans la < -Langue originale. : a travaill au Commerce des Hollandois, ont LesprincipauxMmoiressurlesquelson lui-mme dans un voyage qu'il fit en Hollande en 1607. t recueillis par le Continuateur de Son Altesse II avoit alors Phonneur d'tre Agent Gnral des; affaires de France, mort en 1707.. Les intrts du Prince le Duc de Mantoue5 Srnissime Monseigneur Confrences de la Paix qui sc trairait un Ministreaux ayant demand qu'il envoyt le .Marquis Bailliani qui y alla en quason Agent et ordre d'y accompagner Ryfwick, ; lit d'Envoy ^extraordinaire, j Monsieur Savary des Bruflons son Frre, La Cour lui en ayant accord la Permission, son Dictionnaire, le chaigea en partant de lui depuis quelques annes. qui travailloit en Hollande, 8c de lui rapporter, s'il acheter tous les Livres de Commerce imprimez exacts fur le N goce des Hollandois. en trouvoit l'oecasion, des Mmoires d z II :

xxviij

P R

E' F

ACE

H

I S T

O R

I

Q^U

E.

la rcolte des Livres fut ample; Sc l'gard II fut heureux plus qu'il ne l'esproit, Amis de feu Monsieur son Pre,. aid de quelques habiles Negocians, des Mmoires, de PEdit d Nantes, o ils toient pascz aprs la rvocation qu'il trouva la Haye, tant de vive voix, il fut parfaitement instruit, que par crit, de tout ce qu'il pouCes gnreux touchez de savoir sur cette matire. voit souhaiter Rfugiez, plus de leur Patrie qu'ils ne cessoient point de regretter, 8c qu'on ne put dire de l'amour la perfection fidles k mmoire de leur ancien Ami, ayant bien voulu contribuer Sc qui pourrot tre utile d'un Ouvrage o un filsr de Monsieur Savary travailloit, leurs Compatriotes. ont t joints avoit apporD'autres Mmoires depuis ceux que le Continuateur Sc c'est fur ces derniers qu'on a compos ce qu'on dit dans ce Dictez de Hollande-, tionnaire des pches Hollandoises. Enfin, pour ne rien oublier de ce qui peut donner une entire connoissance du Nde celui d'Amsterdam, on a tir de longs ExSc- particulirement goce de Hollande, de Messieurs Ricard, de celui que le Sieur traits des. Ouvrages imprimez surtout, Ricard a donn au Public en 1722. sous le titre de Ngoce d'Amsterdam. Jean-Pierre des Echelles du Levant, Sc des Ctes de Barbarie, a eu pour le Commerce L'on mis encore les Renon-seulement de tous les Consuls de ces Echelles, les Mmoires en ordre de date , les divers Rglemens gistres o sont conservez Sc enregistrez qui du Commerce dnt t dressez au Conseil du Roi pour le rtablissement du Levant, du Ministre de Monsieur Colbert jusqu' la mort de LousXlV. depuisle commencement de ces Registres. On dira plus bas qui l'on est redevable de la communication A on les doit en partie Monsieur Secrtaire du Roi Blondel, l'gard des Mmoires, ci-devant Consul de France Smirne, Commissaire de la Marine Sc honoraire, depuis Trsorier des Btimens de Sa Majest. C'est lui pareillement gnral qui a commuSc de k Nation Holniqu tout ce qui regarde les Consulats de la Nation Angloise kndoise Constantinople Sc Smirne, aussi-bien autres Mmoires Sc que plusieurs Instructions concernant les diffrens Commerces que les Franois font avec les Etrangers, Sc principalement Constantinople, dans les Echelles du Levant; 8c Sc des Relations de Commerce qu'elles ont conserv avec la Perse Sc les Indes Orientales, depuis que les ont doubl le Cap de Bonne-Esprance, Europens pour faire eux-mmes dans ces Pas k traite des prcieuses marchandises qu'on en tire. Mais ce n'est pas la seule obligation ont Monsieur que le Public Sc le Continuateur Peu content de Pavoir enrichi de tant d'augBlondel, par rapport ce Dictionnaire. mentations curieuses, il a bien voulu prendre la peine de relire tout POuvrage mesure qu'on le fournissoit Plmprmeur ; Sc Pattention qu'y a donn cet homme habile, autant dans le Commerce intelligent que zl pour le rendre florissant dans fa Patrie, lui amSc un bon nombre d'aditions, nag l'oecasion d'y faire des corrections, qui venant d'une si bonne main, ne peuvent un degr de perfection manquer de donner au Dictionnaire qu'on avoue qu'il n'et p avoir fans ce secours. Les principales sources d'o l'on a tir ce qu'on dit du Commerce de P Afrique sont: 1. Les Instructions Sc les Lettres envoyes en France par les Commis des anciennes 2. Un Mmoire Compagnies dress en 1718. par le Directeur Franoises du Sngal. gnral de la dernire de ces Compagnies, arriv dans le tems de son union avec k Compagnie Royale des Indes, tablie sous le Rgne de Lous XV. 3. Le Journal de Monsieur de k Edme, Directeur Compagnie Franoise de -PAssient Buenos-Aires des Ngres aux pour la fourniture Neveu de PEditeur Espagnols, par fa Femme, prsentement Directeur au Port de l'Orient, pour la grande Compagnie des Indes. ' 4. v Di=

; , , Diverses

P R E' F ACE

HISTORI

Q_;U

E.

xxix

ou Manifestes, comme "on les appelle en Angleterre Sc en HolRelations, des lieux'o les Anglois ont des Etabiimens Sc les Hollandois lande, rapportes ou dans lesquels ils font la traite des Ngres, fur les Ctes d'Afrique, Sc quelquesuns de leurs Journaux, des Marchands y. Plusieurs Extraits des Registres Portugais le Commerce Congo Sc. Angola.en 8c Sofala, concernant qu'ils font de-, au de^l "du Cap de bonne Esprance; aussi-bien , Sc Melinde Msambique qu' les Isles Aores, Saint Thom, celles du Cap-Verd, Sc autres Etats qui Madre, de Portugal dans cette partie du Monde, de la Couronne o ils font dpendent 6. Enfin , diverses Cargaisons des Vaisseaux ou les Commerce. que les Franois: arment pour k traite des Ngres; les uns tirez du Journal de Monsieur Hollandois cit ci-dessus; les autres envoyez d'Amsterdam. Edme, fur lesquels on a travaill au Commerce de P Asie, est . Le nombre des Mmoires de parler de quclqes-uns trop grand pour en donner ici le dtail ; on se contentera des plus considrables. PAuteur, Lors qu'on communiqua par ordre de Messieurs du Conseil de ComSc les Mmoires des Intendans, le Secrtaire de k merce , les tats des Inspecteurs, des Indes Orientales fut charg de lui en fournir aussi fur le Commerce .Compagnie Ceux qu'il donna sont si clairs Sc si exacts, de cette Compagnie. qu'ils justifient bien le choix qu'on a fait depuis d'une" personne fi habile, pour tre un des Direcdes Indes, laquelle toutes les.autres teurs de la nouvelle Compagnie Compagnies Ce Mmoire de France ont: t runies. dans un grand dtail toutes les explique des Indes ; leur nature, leurs que les Vaisseaux Franois apportent espces d'toffs On a la mme leurs noms, leurs aunages, Sc les lieux d'o on les tire. qualitez, Sc les autres Marchandises, Sc l'on n'y oublie pas non exactitude pour les Drogues ni les Poids, ni les Mesures en usage Surate , Pontichery, plus, ni les Monnoyesj touchent le plus souvent; au Bengale 8c dans les autres lieux des Indes, o nosBtimens avec une valuation de leur valeur celle de France. Monsieur mme-tems, Savary des Bruflons ret un semblable Mmoire Prefqu'en sur le Commerce qu'on fait avec les Chinois de Canton. aisment qu'il toit dress avec exactitude, On s'imagine puis que Monsieur Savary des Armemens de k Comde Ganches, un de ses Frres, qui avoit alors la direction de celle des Indes, fut celui qui n'toit qu'un dmembrement pagnie de la Chine, qui en prit le soin. d'H...... II est pourTordre Scpour le fond tout semblable celui fourni par Monsieur fur le Ngoce des Indes. Sc que Monc'est la diversit des marchandises; La seule diffrence qu'on y trouve, Sc de sieur de Ganches y a ajout la Cargaison des Vaisseaux qu'il fit armer Nantes, ceux qui y arrivrent pour le compte de fa Compagnie pendant qu'il en eut la direction; c'est dire, jusqu'aux premires annes de la Guerre pour la succession d'Espagne, que cessa d'armer des Vaisseaux pour la Chine. cette Compagnie le plus abondant Sc le plus riche Recueil qui ait , On a eu encore fur ce Commerce, le Ngoce que font eux-mmes les Chinoisdans concernant paru en Europe, jusqu'ici des Anglois de Madras aux Manilles, Celui du Commerce toutes les parties de P Inde. Sc sont ds au premier retour tous deux sont trs-modernes n'est pas moins curieux, des Vaisseaux de k Compagnie Royale de France. la Cochinchine, L Japon, le Tunkin, Siam, Batavia, Amboyne, Ceylan, les auBender Abassi, la Perse, en un mot, tous les tres Isles des Epiceries; Surate, Mocha, ont eu aussi leurs Mmoires lieux de P Asie o les Europens ont port leur Commerce, d 3 par-

xxx

.

P R

E' F A

C E

H

I S T

O RI

Q_U

E.

qui l'on ont t communiquez par la mme personne, particuliers, qui presque tous le Ngoce des Echelles a dit, plus, liaut qu'on toit redevable des Registres concernant " '-:' ''' . ' - - * ' '."'"' ';. . v :.-- = duLevant,. " , .*'. ''* , des rapports coutume de faire a qu'ont Il ne faut pas non plus; oublier plusieurs des-Indes Orientales -de Hollande .de .fa-Compagnie > ls des Directeurs l'Assemble Celui de Daniel -Brahems, est fur des Flottes leur retour de Batavia. Commandeurs ' de.cette II est du servir PHiloire Compagnie, tout ,un morceau:excellent.pour de Ry* apporta son retour des Confrences npmhr des Pices.que le Continuateur wick : il est vrai qu'il en a depuis trouv en France quelques copies parmi ls Mmoires ' ' " ~ ont.'t communiquez,'-.':: quilui '', V ont t fournis.par le Ngoce de P Amrique La plupart de ceux qui ont servi pour Les d qui on a eu les Journaux pour la traite des Ngres: le mme Monsieur Edme, des Assientistes Franois. le Commerce Buematires dont il parle dans ceux-ci.sont de la Nation qui y sont arrivez pendant qu'il y nos-Ayres ; la Cargaison des Vaisseaux se fournissent aux Espagnols; l.Gomest.rest Directeur ;le pied sr lequel les Ngres Sc le Paraguay ; tout ce qui regard le Potofy avec le Chilly, merce de cette Ville cette dernire Province Sc les" ; les Monnoyes i'-Herbe- fameuse qui porte le:nom.de les Navires de Registre e. trafic.des Poids S Mesures, Cuirs;.enfin, qui viennent 8c les Gallions : il a aussi communiqu outre k .Flotte les tous, ks ans P Amrique, ds deux Assientes Franoise Sc Angloise, Traitez qui toient trs-rares, particuli-..:-. rement celui des Anglois. .-';de la Mer du Sud. .Messieurs de. Saint Malo ont donn ce qui concerne le Commerce fur le Ngoce de Cadis que sont venues les instructions C'est des Negocians secret, dans P Amrique le nom Espagnole,sous que presque toutes les Nations d'Europe.font la Flotille, k Flotte Sc les Gallions des Espagnols mme; ce qu'on rapporte touchant Sc c'est encore de-l qu'on a reu une partie de ce qu'on a t envoy du.mme endroit, de la Vera-Crux 8c de Porto-Bello. On ne peut nanmoins mara dit du Commerce les Apostilles quer fa reconhoissance aux Auteurs de ces excellens Mmoires, qu'on y a trouvez de la main de Monsieur Savary ' des Bruslons, " -''-j marquant asiezqu'ilsnevouloient : - pas tre nommez. -: '-,'-. A P gard des Colonies Franpiscs, tnt des Isles que de Terre-ferme: l Rochelle, ont fourni ce qui regarde-le Commerce Nantes, Saint Malo Sc Rouen, que leurs Man-^' ' Sc les Cargaisons des Vaisseaux qu'ils y cliands y font, envoyent. es Chartres originales, acEnfin, pour celles des Anglois on a eu deux. Registres cordes pour leur tablissement par les Rois d'Angleterre, Sc divers Mmoires envoyez la Cour de Londres, fur Ptat o ces Colonies sc trouvent prsentement par rapport leur Ngoce.. '.-...: En finissant ce long dtail des secours qu'on a de PArtireus pour k composition cle gnral du Commerce Sc de tant d'auqui se fait dans les quatre Parties du Monde, tres Articles de ce Dictionnaire les dpendances; on roit devoir qui en font comme . ajpter, non pas par une vaine ostentation d'une grande lecture,-mais pour viter le 8c de vouloir soupon d'tre plagiaire, profiter de Pouvrage des autres fans-leur en faire on croit, dis-je, devoir ajouter qu'il n'est honneur; point de Relation de Voyages anciens ou modernesrqu'on n'ait 14, Sc desquelles on n'ait tir de quoi enrichir cet Ouvrage. Voici ceux dont on a mais toujours avec prcaution Sc n les comleplus profit, parant les uns aux autres ou aux Mmoires plus rcens que l'on avoit fur les mmes matires. On a trouv dans les Recueils de Monsieur les Journaux des premiers Tevenot, Voya-

PRE'

F AC;E

HIS

TO

R. l-QiU

E.

xxxj

Le Chevalier Chardin a fourni "Voyages que le$ Franois ont faits aux Indes! Orientales. choses fur les Echelles du Levant Scie. Commerce de la Perse. . plusieurs C'est encore pour la Perse Scies Indes d'Orient Sc Mandelflo. qu'on a l Olearius en 1717, ont ap