32 Educateur 01.14Educateur 10.13 33Educateur 09.13 3550 Educateur 07.11

SSyynnddiiccaatt aauuttoonnoommee ddeess eennsseeiiggnnaannttss nneeuucchhââtteellooiiss –– 22000000 NNeeuucchhââtteellPierre Graber – Ch. des Pommiers 35d – 2022 Bevaix – Tél. +41 (0)32 846 26 58Tél. +41 (0)78 634 48 49 – Courriel: pierre.graber@saen.ch – Site: www.saen.ch Permanence: jeudi (pm) et vendredi

Syllogisme

«Cette consultation montreque cette réforme répond àun souhait et qu’elle est glo-balement bien acceptée1.»«Les cours de formationcontinue seront à la foisciblés et intensifiés demanière à apporter auxenseignants les nouvellescompétences dont ils aurontbesoin.2» «Il faut dire leschoses comme elles sont:pour bon nombre d’ensei-gnants, le métier va chan-ger3.» En résumé, les ensei-gnants acceptent «globale-ment bien» l’idée de «chan-ger de métier» et d’acquérir«les nouvelles compétencesdont il auront besoin». Si onvous le dit… (sl)

1 Monika Maire-Hefti, cheffe du Département de l’Education et de la Famille, dans L’Impex du 6 décembre 2013.2 Jean-Claude Marguet, chef du Service de l’ensei-gnement obligatoire, ibid.3 André Allisson, adjoint du préopinant, ibid.

Concours d’architectureOn peut lire (pendant quel-que temps encore, maisdépêchez-vous quand mê-me…), sur le site de l’Associa-tion neuchâteloise des res-ponsables d’établissementsscolaires4 (ANERES) que «le

contenu de l’enseignement[de l’école obligatoire] estdéfini par le Plan d’étudesroman (sic!).»

Les structures politiques etadministratives du canton,par contre, sont clairementd’inspiration gothique… (sl)

4 www.aneres.ch

Exposition La Gélinotte

Vernissage: 14 mars dès 17h.Conférence de Blaise Mül-hauser et Jean-Lou Zimmer-mann à 20h. L’exposition estvisible au Moulin de Bayereldu vendredi 14 au dimanche16 mars 2014 de 17h à 21h.

(com./réd.)

«Comment vous faites?»Dans le but de favoriser lesliens entre l’école et lesfamilles, le Cercle scolaire duVal-de-Ruz (CSVR) proposedes soirées sur des thèmessensibles liés à l’enfance et àl’adolescence, au collège deLa Fontenelle. Le principe estde permettre aux parentsd’échanger librement, afin defaciliter le partage de pra-tiques et de ressources. Unanimateur spécialiste de lathématique abordée est pré-sent pour proposer desapports théoriques et pra-tiques.

Prochaines soirées: Com-ment parler de sexualité?(années 6 à 11). Commentaborder les différents aspectsde la sexualité en tenantcompte de l’âge de nosenfants? 3 février 2014 à 20h.Animation: Manuela Guyot etPascal Morier-Genoud, coor-dinateur du projet HSH dugroupe SIDA Neuchâtel; Edu-cation: comment oser direnon? (années 1 à 11). Etre àl’écoute de son enfant, luiposer des limites: un métierimpossible? 10 mars 2014 à20h. Animation: EmmanuelSchwab, psychothérapeute et

chargé d’enseignement àl’Université de Neuchâtel.Inscription auprès du secré-tariat: 032 854 95 59 ou cercle-sco-laire.val-de-ruz@ne.ch

(com./réd.)

Des tablettes tactiles à l’école

Apprendre la géographieavec des cartes en ligne, fil-mer une expérience de chimieou perfectionner son alle-mand via les réseaux sociaux:l’utilisation des tablettes tac-tiles à l’école offre de nou-velles perspectives pédago-giques.Le rapport de recherche «Eva-luation de l’intégration detablettes numériques dansdeux classes du canton deNeuchâtel» de la HEP-BEJUNE sera probablementpublié durant le premier tri-mestre 2014. (com./réd.)

Remplacez, remplacez, il en restera toujoursquelque choseRenseignements pris, nousdevons constater que les col-

Neuchâtel en bref...

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lègues retraités sont bel etbien5 payés en dessous de larétribution qu’ils percevaientauparavant. C’est le SEO quifixe la classe de traitement(pour un remplacement delongue durée) ou le tarif àappliquer. La vraie questionreste: pourquoi l’école a-t-elle tant besoin des retrai-tés?

(com./réd.)5 C’est une expression…

Dommage L’école de laborantines, dontla qualité de la formationétait vantée loin à la ronde,sera fermée à la fin de cetteannée scolaire. Trop peu(paraît-il) d’étudiants, undirecteur partant à la retraiteet, surtout, l’absence de sub-ventions fédérales pour unefilière ES auront eu raison decette école.

Mais Monika Maire-Hefti adéclaré que la formation CFCde laborantins en chimie eten biologie serait maintenue.Donc, pour consoler ceux quivoient dans cette fermetureune perte irrémédiable pourle canton, la cheffe de l’Edu-cation et de la Famille faitmiroiter le statu quo dansune filière qui forme à desmétiers complètement diffé-rents, lesquels préparent àdes emplois complètementdifférents. C’est complète-ment… (sl)

Argent, jeux, enjeux

Argent, jeux, enjeux a ouvertses portes le 14 décembre auMusée d’art et d’histoire deNeuchâtel. Cette exposition,qui a été montée en partena-riat avec l’Institut d’archéolo-gie, l’Institut d’histoire del’art et de muséologie, l’Insti-tut de recherches écono-miques et la Maison des litté-

ratures de l’Université deNeuchâtel, se tiendra jus-qu’au 31 août 2014 et sera lecadre de plus d’une vingtained’événements.Argent, jeux, enjeux n’est pasune exposition où l’onévoque paillettes, rêves degloire et tapis rouge, maisbien où l’on parle d’un sujettabou – argent –, d’une indus-trie florissante – jeux – et detensions multiples – enjeux.Aujourd’hui, les débats fontrage autour de la mise enapplication de la loi plébisci-tée par le peuple en 2012;jamais ces dissensions nedébordent dans la presse etelles restent toujours circons-crites aux seuls milieuxconcernés. Mais les enjeuxfinanciers sont énormes, lesrisques de jeu excessifauprès la population sontréels, alors même simple-ment les évoquer dans uneexposition, c’est un défi. Pouren savoir plus: www.mahn.ch

(com./réd.)

Internet, l’indiscrète

Depuis les révélations de l’af-faire Snowden, plus personnen’ignore qu’internet fourmillede regards indiscrets. Com-ment dès lors s’assurer queles transmissions de don-

nées, comme les paiementspar carte de crédit, emprun-tent des chemins sécurisés?A l’heure où la tendance est àl’externalisation des res-sources informatiques versde grands centres de calculpartagés, quelles sont lesgaranties offertes aux utilisa-teurs cherchant à protégerleurs échanges privés? Quelles méthodes proposentaujourd’hui les spécialistes,sachant que même avec lameilleure technologie dumonde, le maillon faible resteencore trop souvent l’utilisa-teur lui-même? Discussionavec notamment la profes-seure de mathématiquesElisa Gorla et le chercheur à l’Institut d’informatiqueEtienne Rivière. Café scienti-fique de l’UNINE, mercredi 5 février 2014, de 8h à 19h30,à la cafétéria du bâtimentprincipal, av. du 1er-Mars 26,Neuchâtel. Renseignements:032 718 10 40.

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Pierre Graber

Pour une fois, ce billet traitera des tâches bassement matérielles denotre syndicat, qui, s’il ne délaisse pas la pédagogie et les grands pro-jets institutionnels en cours dans notre canton, peut également s’inves-tir efficacement dans l’amélioration du bien-être de ses membres.

T’es prof ett’es pas syndiqué?Non, mais allô, quoi!

◗ Au-delà des intérêts pédagogiques1, un despoints généralement mis en avant quant au choixd’adhérer au SAEN tient à la protection qu’il peutnous apporter en cas de coup dur.C’est évidemment un bon argument, même si – enfin de compte – cela ne concerne, bon an mal an,qu’une très faible part de nos membres. Maisdans ce domaine, comme dans les assurances, çaparaît cher quand tout va bien, mais on est biencontent en cas de problèmes!

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Les autorités ne sont pas infaillibles…Parmi les situations qui occupent le syndicatchaque année, on peut presque toujours incrimi-ner les autorités à quelque niveau que ce soit; leplus souvent, c’est la direction de l’établissementqui ne respecte pas ses obligations ou qui faitpreuve de négligence. Mais il arrive aussi que laresponsabilité incombe en définitive à l’Etat (ouplutôt à l’un de ses services). Hélas, si des arran-gements à l’amiable sont souvent trouvés avecles autorités communales ou avec les directionsde cercles, il faut déplorer l’entêtement des fonc-tionnaires des services de l’Etat qui refusent apriori toute mise en cause, même quand leurargumentation ne tient manifestement pas laroute; dans ces cas-là, le syndicat est contraint defaire appel à sa protection juridique2.L’élément le plus classique (on y a droit chaqueannée!) est sans conteste le non-respect de la Loisur le statut de la fonction publique (Lst) et duRèglement général d’application de la loi sur lestatut de la fonction publique dans l’enseigne-ment (Rsten) quant au droit à la nomination.

Pour rappel et sans entrer dans les détails, un-eenseignant-e a droit à la nomination après avoirété employé-e 2 ans… mais il faut travailler aumoins à 2/3 de poste pour y prétendre, sinon l’au-torité peut faire durer la situation 5 ans. Si vousêtes concerné-e par cette procédure (ou allezl’être), soyez vigilant-e. L’intervention du syndicatest gagnante à chaque fois, puisqu’aucune auto-rité ne peut se prévaloir d’être au-dessus des lois.Cependant, cela revient généralement à obtenir lanomination lors de la prochaine occurrence, sou-vent l’année suivante. Mieux vaut donc prévenirque guérir et anticiper l’éventuel oubli de sadirection!

Vérifiez vos fiches de salairesIl arrive – assez rarement, il est vrai – qu’un-eenseignant-e soit trop payé-e (qu’il-elle reçoiveun salaire plus élevé que ce qui lui est dû3). Evi-demment, quand cela survient, ce «trop-perçu»est toujours lié à la bourde d’une autorité. Il peuts’agir d’une progression salariale offerte quand iln’y avait pas (encore) lieu ou de déductionsoubliées (cotisations de prévoyance, parexemple). Souvent, il se passe des années avantque quelqu’un finisse par s’apercevoir de l’erreur.Un beau jour, on reçoit alors un courrier expli-quant que notre salaire était trop élevé et on nousdemande de restituer les sommes indûment per-çues. Il y a quelques années, une de nos membress’est vu réclamer plus de Fr. 20 000.– à ce titrepar le Service de l’enseignement obligatoire(SEO).Devant l’absurdité d’une telle exigence, le syndi-cat a mandaté un avocat dont les démarches ontabouti à une victoire au Tribunal administratif.Illustrant ce qui a été dit plus haut, relevons que,dès le départ, la commune ayant également«trop-versé» plus de Fr. 25 000.– n’en avait spon-tanément pas demandé la restitution…

Charité bien ordonnée commence par soi-mêmeL’histoire, parfois, bégaie. Une jeune collègue aaussi récemment été victime d’un «trop-perçu».Dans son cas, la commune (les cercles n’exis-taient pas encore) a omis de l’annoncer auprès dela caisse de prévoyance dès qu’elle remplissaitles critères en vigueur. Le cercle qui l’emploiemaintenant a versé rétroactivement la part del’employeur, mais a entrepris de procéder à desretenues sur le salaire4 de notre membre pourrécupérer sa part pour près de Fr. 18 000.–.

Le SAEN est intervenu auprès des autorités com-munales pour qu’elles fassent un geste du mêmetype que leur voisine (voir ci-dessus), même àmoindre échelle. On nous a opposé un refus poli,mais ferme. Comme la gestion des salaires étaitalors confiée au SEO, la commune a considéréqu’elle était hors de cause. Quant au service,interrogé par la commune, il a évidemment refuséde prendre quoi que ce soit à sa charge; ça vousétonne?L’épilogue (provisoire?) a été apporté par lapresse régionale juste avant Noël. Au moment

même où ses membres refusaient tout geste pournotre collègue, l’exécutif de cette nouvelle com-mune du littoral se félicitait du budget 2014 quilui octroie une hausse de salaire de 20%5 . ●

1 Le SAEN se veut le digne héritier de la Société pédagogique neuchâteloise, crééeen 1860.2 On peut d’ailleurs se demander si l’attitude bornée de certains fonctionnaires,dont on ne doute pas qu’ils soient respectables, n’est pas destinée à découragercertaines initiatives tout à fait légitimes…3 Car les enseignants neuchâtelois trop payés n’existent pas, en fait.4 En gros, 10% chaque mois et la moitié du 13e salaire sur 3 ans.5 Le taux de travail de ses membres passant de 40 à 50%.

Qui a dit?1

«J’ai une foi fondamentale en la jeu-nesse: elle va reprendre les choses enmain. Les jeunes sont beaucoup mieuxinformés que nous ne l’étions à leurâge, sur l’écologie, l’économie de mar-ché. J’ai l’impression qu’ils sont moinsnaïfs. Même si, bien sûr, il y a desfashion victims, des jeunes accrochés àleur smartphone 30 heures par jour.»– Didier Burkhalter, président de laConfédération– Grégoire Müller, peintre et essayistechaux-de-fonnier– Patrick Duvanel, chef de l’office de l’in-formatique scolaire et de l’organisation

«Nous nous sommes fait balader pen-dant quatre ans par Philippe Gnaegi2,qui soit ne répondait pas à nos ques-tions, soit disait oui à tout le monde

pour ne fâcher personne. Et quand, enplus, il a annoncé qu’une réforme d’unetelle ampleur allait être réalisée sansdépenser un seul franc... A partir de là,à quoi bon donner son avis, à quoi bonvouloir défendre la qualité de l’ensei-gnement?»– Une enseignante anonyme déçue del’action du Conseiller d’Etat Gnaegi– Une enseignante anonyme qui nerépond aux consultations que quandelle est sûre d’être entendue– Une enseignante anonyme qui atrouvé l’oreille d’un journaliste, maispas l’adresse des associations profes-sionnelles

«Nous n’avons pas encore de réponse àtoutes les questions qui nous sontposées. Des groupes de travail, quicomptent des enseignants, continuentde plancher sur les conséquences

pédagogiques et pratiques de laréforme.»– Olivier Guéniat, criminologue etchargé d’enseignement à l’Université deNeuchâtel– Ilja Terebin, P.-D.G. du réseau social«ask.fm»– Michaël Stauffacher, chef de projet«rénovation des filières»

«Je suis un peu déçue par ce faiblepourcentage.»– Chantal Ritter Cochand, vigneronneencaveuse– Monika Maire-Hefti, cheffe du DEF3

– Toni Brunner, président de l’UDC4

1 Réponses du quiz précédent: Monika Maire-Hefti; Jean-Marie Fra-gnière; Pascal Vandenberghe. 2 Nom connu de la rédaction.3 Département de l’éducation et de la famille.4 Union (dite) démocratique (soi-disant) du centre.

Neuchâtel en bref...

Réponse: bRéponse: b

Réponse: c

Réponses: a, b et c