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Qui n'a jamais souffert de douleur ? Pouvez-vous imaginer avoir une douleur qui vous accompagne jour et nuit, pendant des mois, des années, changeant d'intensité, parfois plus douce, parfois insup- portable ? Combien de professionnels de santé n'ont pas rencontré de patients souffrant de douleurs neuropathiques et n'ayant plus aucun espoir de guérison ? Après le grand succès de la troisième édition, Claude Spicher et son équipe poursuivent par la publication de la quatrième édition du livre « DOULEURS NEURO- PATHIQUES : évaluation clinique et rééducation sensitive ». Il met l’accent sur le raisonnement clinique des douleurs neuropathiques, basé sur la pratique fondée sur des données probantes et les con- naissances actuelles de neuro- physiologie de la douleur. Ce livre traite, pas à pas, chaque aspect important de l’évaluation des douleurs neuropathiques, ainsi que des options thérapeutiques pour l’hypoesthésie tactile, l’allodynie mécanique, les syndromes doulou- reux neuropathiques périphériques et le syndrome douloureux régional complexe de Budapest. Un livre pour les médecins, les neuroplasticiens, les ergothérapeutes, les physiothérapeutes et ceux qui s'intéressent à la ré- éducation des douleurs neuropathiques. La description détaillée et minutieuse de l'information, la richesse scientifique, les innovations, le raisonnement clinique et logique font de ce livre un tournant pour le domaine de la réadaptation et de la médecine intégrative de la douleur. Même si l’expérience permet de se forger, petit à petit, un savoir-être et un savoir-faire qui autorisent une meilleure appréhension des souvenirs traumatiques, le travail en co-thérapie ou en équipe permet de ne pas être seul·e à recevoir ces paroles souvent difficiles. Finalement, notre travail consiste, au fil des séances, à donner du sens sans consensus, car comme la grande affaire du temps, le sens reste une affaire singulière – et non pas plurielle.

#NeuroPainRehab 63 · l’hypoesthésie tactile, l’allodynie mécanique, les syndromes doulou-reux neuropathiques périphériques et le syndrome douloureux régional complexe de

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Qui n'a jamais souffert de douleur ? Pouvez-vous imaginer avoir une douleur qui vous accompagne jour et nuit, pendant des mois, des années, changeant d'intensité, parfois plus douce, parfois insup-portable ? Combien de professionnels de santé n'ont pas rencontré de patients souffrant de douleurs neuropathiques et n'ayant plus aucun espoir de guérison ?

Après le grand succès de la troisième édition, Claude Spicher et son équipe poursuivent par la publication de la quatrième édition du livre « DOULEURS NEURO-PATHIQUES : évaluation clinique et rééducation sensitive ». Il met l’accent sur le raisonnement clinique des douleurs neuropathiques, basé sur la pratique fondée sur des données probantes et les con-naissances actuelles de neuro-physiologie de la douleur. Ce livre traite, pas à pas, chaque aspect important de l’évaluation des douleurs neuropathiques, ainsi que des options thérapeutiques pour l’hypoesthésie tactile, l’allodynie mécanique, les syndromes doulou-reux neuropathiques périphériques et le syndrome douloureux régional complexe de Budapest.

Un livre pour les médecins, les neuroplasticiens, les ergothérapeutes, les physiothérapeutes et ceux qui s'intéressent à la ré-éducation des douleurs neuropathiques.

La description détaillée et minutieuse de l'information, la richesse scientifique, les innovations, le raisonnement clinique et logique font de ce livre un tournant pour le domaine de la réadaptation et de la médecine intégrative de la douleur.

Même si l’expérience permet de se forger, petit à petit, un savoir-être et un savoir-faire qui autorisent une meilleure appréhension des souvenirs traumatiques, le travail en co-thérapie ou en équipe permet de ne pas être seul·e à recevoir ces paroles souvent difficiles. Finalement, notre travail consiste, au fil des séances, à donner du sens sans consensus, car comme la grande affaire du temps, le sens reste une affaire singulière – et non pas plurielle.

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www.helvetemedia.ch

Sarah BOUCHARD Guesteditor

2 Bouchard Guesteditorial Somatosensory Rehabilitation of Pain explained to Medical Doctors

13 Fayet & Denoël MODULE niveau 4 – 2020 Rencontre de 27 RSDC® dans le cadre de leur re-certification

19 Chapdelaine & Spicher Somatosensory Rehabilitation Centre’s Statistics

21 Spicher & RSDC® Article Douleurs neuropathiques : évaluation clinique

27 Murray Aforismo – Leitmotiv « Nombrar es aceptar y eso hace tanto bien. »

28 Somatosensorische SchmerztherapeutInnen aus 42 Herkunftsländern

29 Spicher et al. Continuous Education – Formation continue

36 Editorial board

Official e-Journal of the Somatosensory Rehabilitation of Pain Network

www.neuropain.ch #eNewsSomatosens

Peer-reviewed open-access journal

Powered by:

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Sarah Bouchard, MSc OT1

To the readers of e-News Somatosens Rehab and to those who will read this article by reference, I am delighted to count you among this growing network and to notice that we share a common interest, namely the management of neuropathic pain and their symptoms via somatosensory rehabilitation.

Let me introduce myself. I am an occupational therapist working in a private clinic since 2014, also practicing with a physical and mental health clientele living with chronic pain.

Having a keen interest in understanding and managing pain, I completed a 2.5-year graduate certificate on chronic pain management at McGill University. Still not having satisfactory answers concerning the management of neuropathic pain after my graduation in 2018, I followed the training on somatosensory rehabilitation of pain the next year.

It was during this training that I saw great potential in the approach and came to realize that I could have used it with my past problematic cases of neuropathic pain. Unfortunately, their condition had been ignored/not treated effectively by all of the professionals in their file, due to a lack of knowledge.

After collaborating on the 4th edition of the book entitled DOULEURS NEUROPATHIQUES : Évaluation clinique et Rééducation sensitive (which can be translated in by “NEUROPATHIC PAIN: Clinical Assessment and Somatosensory Rehabilitation”), Claude J. Spicher approached me at the end of 2019 to write a Guesteditorial.

Over the past few months, I participated in a conference led by specialists in neuropathic pain who did not know the Somatosensory Rehabilitation of pain Method (SRM). Due to this, I decided to dedicate this article explaining the somatosensory rehabilitation approach to medical doctors, so they can recognize the neuropathic or somaesthetic symptoms, understand the usefulness of this non-invasive approach and prescribe an evaluation with a somatosensory therapist of pain if needed.

Here is my explanation of what somatosensory rehabilitation of pain is and when to prescribe it.

1 Mercier, Qc, Canada, e-mail : [email protected] website : www.sarahbouchardergo.com

GUESTEDITORIAL

Somatosensory Rehabilitation of Pain explained to Medical Doctors

To medical doctors To neuroscientists To patients To therapistss

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What is neuropathic pain? Neuropathic pain is a condition caused by a lesion or a disease affecting the somatosensory nervous system (Finnerup et al., 2016). According to the Atlas of cutaneous branch territories, when a patient reports neuropathic pain, he has axonal lesions of at least one cutaneous nerve branch, including Aβ neurofibers (de Andrade Melo Knaut et al., 2019). To this day, there are six known aetiologies of Aβ neurofibers lesions (Woolf & Mannion, 1999; Horowitz, 2007; Spicher et al., 2020): 1. Traumatic (a cut, torn or crushed nerve after a contusion, fracture, injection, surgery, etc.); 2. Compression (edema, inflammation, hernia, tight orthopedic cast, CTS, etc.); 3. Psychosomatic (interpersonal conflict); 4. Metabolic (diabetes, multiple sclerosis, cerebrovascular lesions, etc.); 5. Infectious (after bite, post-herpetic, shingles, bacteria, etc.); 6. Biochemical (radiotherapy, chemotherapy, capsaicin, etc.).

Two mechanisms of peripheral neuropathic pain can be stimulated following a cutaneous branch nerve lesion (Woolf & Mannion, 1999): 1. Adaptative neuroplasticity that decreases stimulus-independent pain; 2. Restoration of the tacile sense / pain inhibition that decreases stimulus-evoked pain. What is stimulus-independent pain? Stimulus-independent pain, also known as spontaneous pain, can be described as: “burning”, “lancinating”, “electric shock-like”, “jabbing” or “cramping” and is often accompanied by “pins-and-needles” sensations and sometimes by “intractable itching” (Horowitz, 2007). However, spontaneous neuropathic pain in conjunction with other signs and symptoms can confirm hypoaesthesia 2 . Indeed, according to the somatosensory rehabilitation approach, specific peripheral neurological symptomatology is one of the four examinations used to confirm hypoaesthesia. Nonetheless, even though patients can feel different symptoms when they have stimulus-independent pain, there are only five somatosensory qualifiers used to examine and document axonal lesions. Three out of the five symptoms listed below are enough to make this test positive (Spicher, 2006): 1. “Tingling”; 2. “Numb”; 3. “Radiating”; 4. “Dull”; 5. “Tugging”. In French, the five qualifiers are: « décharges électriques », « irradiation », « picotements », « fourmillements » and « engourdissement ». The four examinations used to establish hypoaesthesia are:

2 Hypoaesthesia: diminished sensitivity to a tactile and/or vibratory and/or thermal stimulation. For this article, I will be using the term hypoaesthesia to describe diminished vibrotactile sensitivity.

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1. Aesthesiography, to identify the territory of the hypoaesthesia; 2. Static 2-point discrimination test, to understand the quality of the hypoaesthesia; 3. Tingling signs, to acknowledge the site of axonal lesions and a distal sign of

regeneration; 4. Somatosensory qualifiers, to determine the peripheral neurological symptomatology.

An aesthesiography (Fig. 1) is a cartography of the skin surface affected by a partial lesion of the branch of a nerve. It is determined with a set of 20 Semmes-Weinstein aesthestiometers, also known as monofilaments or calibrated von Frey filaments (Fig. 2) and then reproduced on a graph paper. It “circumscribes the hypoaesthetic territory of the skin portion where [the] aesthesiometer is not detected” (de Andrade Melo Knaut et al., 2019). 240 different nerve branches in the body can be affected and evaluated. They are distributed in 10 domains: 1. Trigeminal domain; 2. Occipital domain; 3. Cervical domain; 4. Brachial domain; 5. Thoracic domain; 6. Lumbo-abdominal domain; 7. Lumbo-femoral domain; 8. Femoral domain; 9. Sciatic domain; 10. Sacral domain. A static 2-point discrimination test is done to determine the presence of a vibrotactile sense and in the meantime, its quality. It is measured with a 3-point or a 2-point aesthesiometer (Fig. 3). There are 5 stages of cutaneous sense (Spicher et al., 2015):

1. S0 – anaesthesia; 2. S1 – no protective sense; 3. S2 – a poor vibrotactile sense; 4. S3 – a fair to correct3 sensitivity; 5. S4 – a good sensitivity.

“A tingling sign is a sensation triggered by a mechanical stimulus in the distal part of an injured nerve or at the site of an injury. This sensation radiates peripherally, from the point where it is triggered to the cutaneous distribution of the nerve. This tingling response can be compared

3 S3

+ – correct sensitivity only for the hand.

Figure 2: evaluation of an aesthesiography - the minimum force required to bend the nylon of the filament.

Figure 1: aesthesiography of a patient with partial hypoaesthesia of the dorsal branch of ulnar nerve.

Figure 3: 2-point aesthesiometer used to make a static 2-point discrimination test4.

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with that produced by a weak electric current, as in Transcutaneous Electrical Nerve Stimulation (TENS). This unpleasant sensation is not « severe pain » and « does not persist ».“ (Spicher, 2006). There are four tingling signs (Table I) (Spicher et al.,1999): 1. T0 – where the site of the axonal lesions is and where there is no distal sign of regeneration; 2. The neuroma – where the site of the axonal lesions is and needs to be desensitized; 3. T00 – where the site of the axonal lesions is and doesn’t need to be desensitized anymore; 4. T++ – where the sign of regeneration is and shouldn’t be desensitized.

Table I: the four tingling signs T0, neuroma, T++ and T00 (adapted from Spicher et al., 2020). The somatosensory qualifiers, listed previously, are usually evaluated with the taking of the McGill Pain Questionnaire (Melzack, 1975), which includes those 5 words on 78 possible symptoms, classified in 20 groups and 4 categories. The questionnaire used in French is Questionnaire de la Douleur Saint-Antoine. At least three out of those four tests need to be positive to attest to the presence of hypoaesthesia. These tests can be done by a somatosensory therapist of pain. What is stimulus-evoked pain? Stimulus-evoked-pain, also known as touch-evoked pain, can be described as the sensation of pain produced by a noxious stimulus (mechanical; e.g. pinprick - chemical; e.g. acid - thermal; e.g. low temperature) or by an innocuous stimulus (e.g., light touch). For this article, I will only talk about the touch-evoked pain caused by a static mechanical innocuous stimulus, which is called a static mechanical allodynia4 (Merskey & Bogduk, 1994). There are two assessments used to establish the presence of static mechanical allodynia: 1. Allodynography, to identify the allodynic territory; 2. Rainbow Pain Scale, to determine the severity of the allodynia.

4 Allodynia: Pain due to a stimulus which does not normally provoke pain.

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Like an aesthesiography, an allodynography is used to map the skin surface of the affected nerve distribution. In this case, it maps the painful territory with a 15.0 gramforce monofilament as a stimulus, but only after a personalized Visual Analog Scale (VAS) (Fig. 4) has been made previously with the patient, since he needs to perceive at least 3 cm/VAS.

The rainbow pain scale represents a hierarchy of seven severities of static mechanical allodynia (Table II). Each color is associated with the force applied on the skin with a specific monofilament to perceive it, by definition, as painful. The smaller the calibrated monofilament used to create a touch-evoked pain is, the more severe the static mechanical allodynia is and the longer it will take to treat it. This scale is also useful for predicting the likely length of treatment needed for the allodynia to resolve. On average, it takes about one month to switch from one severity/color to the next level; and once the violet level allodynography is negative, we need to add an extra month before the person is able to freely touch what used to be the allodynic territory. Note: the rainbow pain test (named the fifth point) is done once the allodynography is completed. At that moment, a two second stimulus applied in the centre of the territory, starting from red and working up to violet if necessary is sufficient to define the severity of the allodynia.

Rainbow pain scale rating Violet Indigo Blue Green Yellow Orange Red

Monofilament Mark [#] 5.18 4.93 4.56 4.17 3.84 3.22 2.44

Application force (gf) 15.0 8.7 3.6 1.5 0.7g 0.2 0.03

Clinical interpretation Discrete Consequential Serious

Table II: the seven severities of the rainbow pain scale with the proper monofilament used to detect it and the clinical interpretation of the severity (Packham et al., 2020).

Even though the McGill Pain Questionnaire is not needed to determine the presence of static mechanical allodynia, the result of the questionnaire helps somatosensory therapists of pain determine which stage of Aβ axonal lesions the patient is at. A score of 20 points and more is concerning.

Figure 4: personalized VAS made with a patient.

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What are the stages of Aβ axonal lesions that can lead to somaesthesic and/or neuropathic conditions? There are 5 stages of somaesthesic and/or neuropathic condition (Rajkumar et al., 2019): 1. Stage I: Tactile hypoaesthesia; 2. Stage II: Simple mechanical allodynia; 3. Stage III: Intermittent neuralgia; 4. Stage IV: Persistent neuralgia; 5. Stage V: Complex Regional Pain Syndrome (CRPS). Note that vibrotactile hypoaesthesia, static mechanical allodynia and underlying vibrotactile hypoaesthesia can all present a stage III, IV or V. What is the Somatosensory Rehabilitation of pain Method and how does it treat neuropathic symptoms? SSR is a method developed by Claude J Spicher to test and treat somatosensory disorders of neuropathic pain patients. This method aims to increase the quality of touch of the hypoaesthetic cutaneous territory or to normalize the sensation of touch of the allodynic cutaneous territory (Packham et al., 2020; Rajkumar et al., 2019). Note that when the hypoaesthesia decreases, the neuropathic pain also decreases (Rajkumar et al., 2019; Spicher et al., 2020). Treating the hyposensitivity Once the hypoaesthesia has been confirmed with the presence of three positive assessments out of four, the Pressure Perception Threshold (PPT) search can be done. The PPT is used “to determine the minimum pressure detected, at a specific point’’(de Andrade Melo Knaut et al., 2019) and its result is compared to a specific norm according to the part of the body evaluated (the palmar and plantar face [0.1g], the dorsal face of the foot and the hand [0.3g] or the rest of the body [0.6g]). The PPT result helps to determine the quality of vibrotactile sense to allow the somatosensory therapist of pain to choose the right treatment for the patient. Note that the permanent assessment, done every appointment, is part of the rehabilitation, that some clinics can also do a stimulation of nerve substitution if they own the proper equipment and that specific exercises executed at home, consisting by touching the hypoaesthetic territory in different manners, complete the rest of the rehabilitation. The three different treatments that can be performed by the patient are: 1. Line Rehabilitation; 2. Asperity Rehabilitation; 3. Hands-on Therapy. In other words, “The rehabilitation of hyposensitivity is based on the adaptive neuroplasticity of the somatosensory system, and it involves direct stimulation of the hypoaesthetic skin area mapped by aesthesiography.” (Boer, 2019). It takes about 6 weeks to resolve a light hypoaesthesia (Spicher et al., 2020).

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Treating the static mechanical allodynia Once the static mechanical allodynia has been confirmed, and the color of the rainbow pain scale determined, the search of a distant comfortable zone to counter stimulate starts. This step is crucial because 2/3 of the treatment is to avoid, at all costs, touching the allodynic territory and the uncomfortable zone, if it exists (Spicher et al., 2020). That territory can change as the allodynia reduces, but in the meantime, the patient and his therapists must stop touching the determined zone and any distal branch from the territory, because somatosensory stimuli are afferent and pass through the zone that should not be stimulated. Avoiding touching the designed territory also means that the patient has to stop wearing clothes and jewelry, shaving, sleeping, putting cream, putting ice or hot, etc. on that part of the body. The other 1/3 of the treatment is to start the distant vibrotactile counter-stimulation to reduce the intensity and the territory of the allodynia. Once the allodynia is gone, an underlying hyposensitivity can be found (Rajkumar et al., 2019). It is important to treat the underlying hyposensitivity so the allodynia doesn’t come back. It takes a few weeks to be able to touch the previously allodynic territory and then to treat it. Note that distant vibrotactile counter-stimulation is known to be an evidence-based practice method level 2b (Spicher & Degange, 2005; Spicher, Degrange & Mathis, 2005; Chaput et al., 2017; Spicher, 2019a). Which symptoms or descriptors from a patient might suggest that they can benefit from SSR? The symptoms of stage 1 (pure somaesthesic condition) that can be evoked by patients are: “Tingling”, “Tugging” and “Numbness”. In French, those words are: « Picotements », « Fourmillements » et « Engourdissement » (Rajkumar et al., 2019; Spicher et al., 2020). The qualifiers of neuropathic pain (mostly for stage III and IV) that can be evoked by patients are: “Throbbing”, “Flashing”, “Shooting”, “Radiating”, “Spreading”, “Stinging”, “Lacerating”, “Tearing”, “Hot”, “Burning”, “Cool” and “Cold”. In French, these words are : « Élancements », « En éclairs », « Décharges électriques », « Rayonnante », « Irradiation », « Piqûre », « Coups de poignard », « Déchirure », « Chaleur », « Brûlure », « Froid », « Glace ». The descriptions you may hear in your office from a person suffering from hypoaesthesia: - “I don’t feel the same sensation on each arm.” - “The sensation of this side of my body is weird/ blurry.” - “I feel numbness in this part of my body.” - “I can’t feel the pedal underneath my foot when I drive.” - “I feel like pins and needles in this part of my body.” - Etc.

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The descriptions you may hear in your office from a person suffering from allodynia: - “I can’t wear my watch on this wrist anymore.” - “I can't wear the same shoes has before; the pressure is unbearable; it increases my pain after I wear them.” - “I can’t sleep on my back anymore; it’s too painful/it makes the pain worse.” - “I have difficulty showering; the pressure of the water on my skin is bothering me.” - “The sensation on my tongue is weird / I feel like a have toothache once my headache starts.” - “My pain increased highly, up to two days after having treatment in physiotherapy/ osteopathy/ massage therapy.” - Etc. The behavior changes you may see in your office in a patient with allodynia: - A patient who used to have long hair shaved her head to avoid the stimuli of her hair; - A patient is wearing a boot on one foot and sandal on the other foot or wearing shorts in winter; - A patient with a sleeve up on one side while they talk about the pain on that arm; - A patient having a painful and high reaction to light touch; - A patient having more neuropathic pain after an injection; - Etc. What should you do if you think your patient is suffering from hypoaesthesia, allodynia or complex regional pain syndrome? If you think your patient may suffer from one of the listed conditions, an evaluation with a somatosensory therapist of pain would be recommended. Even though there are currently 1318 therapists worldwide who have engaged in courses, there are 117 certified somatosensory therapists of pain that you can find in your region by visiting www.neuropain.ch (Spicher, 2019b). Which results should you expect from a somatosensory therapist of pain? Besides seeing an improvement of the condition of your patient every week, if he or she applies and respects the recommendations given to them, the information you may receive, in a letter, from a somatosensory therapist of pain are: • The kind of somaesthetic and/or neuropathic condition the patient presents (Hypoaesthesia, Allodynia, Neuralgia or Complex Regional Pain Syndrome); • The stage of the Aβ lesions (I to V); • The name of the affected nerve branch es (1 to 240 branches); • The affected territory (presented by an aesthesiography or an allodynography); • The results of the static 2-point discrimination test, in millimeters (in presence of Hypoaesthesia); • The results of the Pressure Perception Threshold perceived, in grams (in presence of Hypoaesthesia);

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• The McGill Pain Questionnaire scores (or Questionnaire de la Douleur St-Antoine in French); • The representation of the territory to avoid touching (in presence of Allodynia). Besides the norms of the static 2-point discrimination test, that change from one branch to another and can’t be listed here, all the information needed to understand each result is explained previously. Conclusion I hope this article helped you better understand neuropathic pain and the associated symptoms of an individual suffering from it. Please refer anyone you know who is suffering from these symptoms so they can be treated with a non-invasive procedure. Thank you for sharing this article to help raise awareness about what neuropathic pain is and to help educate people in the treatment options that are available. References

• de Andrade Melo Knaut, S, Packham, T.L., Spicher, C.J., Buchet, N., Quintal, I. & Sprumont, P. (2018). Atlas of Cutaneous Branch Territories: Introduction, 2519 Patients & Methods. e-News Somatosens Rehab, 15(3), 95-102; • Boer, K. (2019). Is somatosensory rehabilitation effective without a generator of vibrations? e-News Somatosens Rehab, 16(1), 9-14; • Chaput, E., Pietramaggiori, G., de Andrade Melo Knaut, S. & Spicher, C. (2017). Reverse engineering process Ebauche de synthèse : Evaluation clinique et choix thérapeutique fondés par les données probantes. e-News Somatosens Rehab, 14(2), 55-65 ; • Finnerup, N.B., Haroutounian, S., Kamerman, P., Baron, R., Bennett, D.L., Bouhassira, D., Cruccu, G., Freeman, R., Hansson, P., Nurmikko, T., Raja, S.N., Rice, A.S., Serra, J., Smith, B.H., Treede, R.D. & Jensen, T.S. (2016). Neuropathic pain: an updated grading system for research and clinical practice. PAIN®, 157(8), 1599-1606; • Horowitz, S. H. (2007). The Diagnostic Workup of Patients with Neuropathic Pain. Anesthesiology Clinics, 25(4), 699-708; • Melzack, R. (1975) The McGill Pain Questionnaire: Major properties and scoring methods. PAIN®, 1, 277-299; • Merskey, H. & Bogduk, N. (Eds.) (1994). Classification of Chronic Pain: Descriptions of Chronic Pain Syndroms and Definitions of Pain Terms, (2nd ed); Seattle: IASP Task Force on Taxonomy. • Packham, T.L., Spicher, C.J., MacDermid, J.C., Quintal, I. & Buckley, D.N. (March 2020). Evaluating a sensitive issue: reliability of a clinical evaluation for allodynia severity. Somatosens Mot Res, 37(1), 22-27. https://doi.org/10.1080/08990220.2019.1704242; • Rajkumar, J.S., Spicher, C.J., Sharan, D. (2019). Co-existence of Neuropathic Pain and Myofascial Pain: a Key Point to Consider. e-News Somatosens Rehab, 16(2), 52–55; • Spicher, C.J. (2006). Handbook for Somatosensory Rehabilitation. Montpellier, Paris: Sauramps Médical [The English translation of Spicher, C. (2003). Manuel de rééducation sensitive du corps humain. Genève, Paris: Médecine & Hygiène] • Spicher, C.J. (2019a). Continuous Education – Formation continue. e-News Somatosens Rehab 16(4), 136-137;

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• Spicher, C.J. (2019b). 1318 Somatosensory Therapists of Pain from 42 different countries. e-News Somatosens Rehab 16(4), 135 (one page); • Spicher, C.J. & Degrange, B. (2005). Rapid Relief of a Long standing Posttraumatic Complex Regional Pain Syndrome type II Treated by Somatosensory Rehabilitation. e-News Somatosens Rehab, 2(1), 12-21; • Spicher, C.J., Kohut, G. & Miauton, J. (1999). At which stage of sensory recovery can a tingling sign be expected? A review and proposal for standardization and grading. J Hand Ther, 12(4), 298-308; • Spicher, C.J., Degrange, B. & Mathis, F. (2005). The Vibrotactile Sense Assessment: A Path to Relieve Chronic Neurological Pain. About 83 Axonal Lesions in the Upper Extremity. e-News Somatosens Rehab, 2(3), 51-61; • Spicher, C.J., Quintal, I. & Vittaz, M. (2015). La méthode de rééducation sensitive de la douleur (3e édition) – Préface : S. Marchand. Montpellier, Paris : Sauramps Médical; • Spicher, C., Barquet, O., Quintal, I., Vittaz, M. & de Andrade Melo Knaut, S. (2020). DOULEURS NEUROPATHIQUES : évaluation clinique & rééducation sensitive (4e édition) – Préface : F. Moutet. Montpellier, Paris : Sauramps Médical, 379 pages ; • Woolf, C.J. & Mannion, R.J. (1999). Neuropathic pain: aetiology, symptoms, mechanisms, and management. Lancet, 353(9168),1959-1964.

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1.

Nicole Fayet et Géraldine Denoël, RSDC® 5

« Tout commence par la différence » (Muller Colard, 2016). Par cette citation, le thème du

module niveau 4, du 3 au 5 février 2020 à Fribourg, est lancé ! Débarquées en terre inconnue

et au milieu de ces expert·e·s de la rééducation sensitive des douleurs neuropathiques (Fig. 1),

la peur de ne pas être à la hauteur s’envole…

Figure 1 : Les expert·e·s de la rééducation sensitive des douleurs neuropathiques (photo® : Diane COTTING, directrice, Clinique Générale). En carmin : les trop-pleins de lois, de certitudes et d’habitudes, les trop-pleins de soi-même procurent à la parole un âpre arrière-goût de suffisance ; en orange : ce n’est pas qu’ils n’avaient pas compris, c’est qu’ils n’arrivaient pas à croire ce qu’ils comprenaient ; en bleu : Tsimtsoum : si on ne laisse pas de place à l’autre, il y a peu de chance qu’autre chose que soi advienne.

5 Rééducatrice Sensitive de la Douleur Certifiée : ce titre est féminisé, car la grande majorité des personnes qui le porte sont des femmes.

MODULE niveau 4 – 2020

Rencontre de 27 RSDC® dans le cadre de leur re-certification

Aux médecins Aux scientifiques en neurosciences Aux patients Aux thérapeutes

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« Accueillir avec attention » (Muller Colard,

2018) (Fig. 2) n’est pas une pensée vaine, mais

bien une marque de fabrique de Claude et de son

équipe tout au long du cursus d’apprentissage de

notre méthode au travers des modules proposés.

Inspirée de leur exemple, notre communauté de

pratique applique le non jugement, l’écoute,

l’attention, l’aide, la générosité et la bienveillance.

Mais sans sectarisme, car la perméabilité du

groupe permet son enrichissement par l’accueil de

cultures, d’idées et d’expériences différentes. Un

réseau de thérapeutes qui ont choisi la possibilité

d’insuffler « un grand murmure d’espoir »

(Murray, 2019) auprès de personnes si nombreuses

dont le quotidien ne se résume qu’à une souffrance

non reconnue. En effet, la tâche est conséquente et

nous invite à nous serrer les coudes sachant que

98% des douleurs chroniques sont d’origine

neuropathique, ce qui représente tout de même un

demi-milliard de patients potentiels !

Ce chiffre stratosphérique ne doit pas pour autant nous faire rentrer dans une logique de travail

à la chaîne ! Au contraire, nous nous devons de prendre du recul, afin « d’ouvrir une brèche

dans la linéarité du temps » (Muller Colard, 2017) … Temps qui alors se dilate et permet de

vivre l’instant présent. La réussite du traitement dépend donc avant tout de la qualité de notre

anamnèse clinique, à savoir de repérer l’ambiance, l’atmosphère, pour « remonter le fleuve des

souvenirs » (Spicher et al., 2018) des symptômes douloureux, de l’histoire propre au patient et

de sa maladie. Cette résurgence est aidée par le questionnaire de la douleur St-Antoine qui

nomme l’indicible. Elle dépend également du « Son du silence » (Lim, 2016) … Ces silences

habités, parfois gênants, énervants, déstabilisants, qui jalonnent le processus de traitement et

qui nous permettent d’aller « pêcher » nos patients dans leur zone d’errance et de flottement.

Figure 3 : découverte de la 4e édition (photo® : Marie-Charlotte BRANCHET).

Figure 2 : « Accueillir avec attention » (photo® : Marie-Charlotte BRANCHET, académicienne).

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Tout au long de ces trois journées bercées par les citations de Marion Muller Colard (Fig. 1),

notre appétit insatiable de parfaire notre pratique et notre soif de connaissances vont alors être

entièrement apaisés… En effet, sur le programme du cours, le « menu » était déjà très alléchant,

mais la « dégustation » s’est avérée encore plus réjouissante…

Après avoir fait connaissance entre RSDC® du Canada, de France, de Suisse, de Belgique et du

Luxembourg, par un clin d’œil du calendrier, la journée du 3 février nous a permis de mettre à

jour nos connaissances sur les 3e éditions du manuel et de l’atlas ainsi que de rafraîchir nos

acquis quant à la rigueur de notre raisonnement clinique et son application. Alors que le 4

février, nous avons eu le bonheur de découvrir et de bénéficier d’une présentation de la 4e

édition du livre (Fig. 3) intitulé « Douleurs neuropathiques : évaluation clinique et rééducation

sensitive » (Spicher et al., 2020), et non plus « Rééducation sensitive… ». Ce changement de

titre a pour volonté de mettre l’accent notamment sur l’importance de l’évaluation clinique et

sur la douleur en tant que telle. Une évolution qui incorpore maintenant les dimensions

émotionnelles, cognitives, somatosensibles de la douleur et non plus unidimensionnelle

provoquée par un accident ou une maladie. De nouvelles terminologies également à adopter

(territoire de provenance cutanée au lieu de territoire de distribution cutanée, somatosensible

au lieu de somatosensoriel, domaine cutané au lieu de département cutané, etc.). Ce livre, plutôt

qu’un manuel, inclut bien d’autres modifications essentielles qu’il serait trop long de lister dans

cet article (~4000). Enfin, le 5 février et par analogie avec le livre « Le symbolisme du corps

humain », l’invitation a été faite de nous ouvrir à une remise en question quant à l’ajustement

de notre posture de thérapeute face à nos patients. Ce qui implique de trouver un équilibre

Figure 5 : observations de patients et questions au thérapeute (photo® : Ombeline BARQUET, RSDC®).

Figure 4 : observations de patients et questions au thérapeute (photo® : Marie-Charlotte BRANCHET).

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harmonieux pour l’application de notre méthode entre la logique de « non-contradiction »

(rigueur, justice, justesse) et celle d’ambivalence (générosité, miséricorde, grâce).

Chacune des trois journées nous a permis de vivre également des temps enrichissants par les

nombreuses observations cliniques (Fig. 4 & 5) suivies de discussions réflexives, les échanges

sur notre forum et la participation active à des tables rondes (Fig. 6 & 7) sur les thèmes du

TENS, la prescription d’éviter de toucher et sur les autres moyens de gérer la douleur.

Figures 6 & 7 : tables rondes (photos® : Marie-Charlotte BRANCHET).

Les moments partagés autour de discussions moins formelles ont été surtout le terreau à de

belles rencontres, la possibilité de mettre un visage sur des noms, d’échanges divers et variés

autour d’un repas, d’un thé ou café lors des pauses, de retrouvailles également. Ceci allant

jusqu’à la formation d’une dizaine de solides binômes (Fig. 8 & 9), concrétisée par la liaison

symbolique du partage d’une plume …

Une personne extérieure au réseau, invitée à la soirée du mardi (magnifique entre nous soit dit)

a posé cette question qui vaut mille mots : « Vous devez toutes vous connaître depuis

longtemps ? » en réaction à cette ambiance chaleureuse qui règne dans le groupe. Et non, pour

beaucoup, on se découvre !

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Nous repartons toutes mercredi soir avec une valise plus lourde du nouveau livre, certes, mais

remplie de nouvelles connaissances théoriques et humaines (Fig. 10) et d’énergie

enthousiasmante !

Figure 10 : de belles rencontres (selfie® : Cécile RAVENEL).

A tout bientôt sur le forum pour garder le lien ou au module niveau 4 futur du 6-7-8 février

2023 !

Figure 8 : la découpe de la plume (photo® : Cécile RAVENEL, RSDC®).

Figure 9 : 4e édition marquée par la plume du binôme Mylène Kientzi – Marie-Charlotte Branchet (photo® : Marie-Charlotte BRANCHET).

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Liste des références

• Lim, H.J. (2016). Le son du silence. Paris : Albin Michel ;

• Muller Colard, M. (2016). Le complexe d’Elie. Genève : Labor et Fidès ;

• Muller Colard, M. (2017). Eclats d’évangile. Paris : Bayard - Genève : Labor et Fidès ;

• Muller Colard, M. (2018). Le plein silence. Genève : Labor et Fidès ;

• Murray, E. (2019). GUESTEDITORIAL Dés-altération. e-News Somatosens Rehab, 16(4),

113-118 ;

• Spicher, C., Moutet, F., Mondragon, P., Luis, O., Bogousslavsky, J., Duchesne, D.,

Fehlmann, P., Hecker, E., Quintal, I., de Andrade Melo Knaut, S. & Annoni, J.M. (2018).

Neurographie négative, mais douleurs neuropathiques probables. e-News Somatosens Rehab,

15(3), 102-115 ;

• Spicher, C., Barquet, O., Quintal, I., Vittaz, M. & de Andrade Melo Knaut, S. (janvier 2020).

DOULEURS NEUROPATHIQUES : évaluation clinique & rééducation sensitive (4e édition) –

Préface : F. Moutet. Montpellier, Paris : Sauramps Médical, 379 pages.

Avant-Première

MODULE niveau 4 – 2020

Au Phénix, haute salle boisée

« (…) Les thèmes de la soirée : aller vers, rencontrer, échanger. De l'entrée au dessert, je

ressors grandie du contact avec des maîtres en matière sensitive, ces jeunes parti·e·s en

croisade contre l'ignorance, l'indifférence, l'impudence de ce que la médecine propose en la

matière. Matière à pe(a)nser à travers chaque nouvelle formation qu'ils suivent, passionnés.

Terrains glissants, où les prises sont rares, l'adhérence pas évidente (…). »

Vous retrouverez dans notre prochain volume 17(2), le travail de la reporter surprise de cette

soirée récréative du module niveau 4, Estelle Murray, évidement.

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Sarah Chapdelaine6 & Claude J Spicher7

On a total of 3341 patients treated in the Somatosensory Rehabilitation Centre (Fribourg,

Switzerland) from July 1st 2004 to February 13th 2020, 435 were diagnosed with a Complex

Regional Pain Syndrome (CRPS). They were recruited in a prospective and consecutive

manner. The distribution of the affected joints goes as follows:

Table I: Distribution of CRPS diagnosis according to the affected joint.

From the 203 patients with a CRPS of the foot previously identified, 36 of them present a

CRPS of the terminal branch of saphenous nerve. The age range varies from 23 to 81

years old. From these 36 patients, 10 of them were excluded due to an interrupted treatment,

and another 4 because of the treatment not being carried in the Somatosensory Rehabilitation

Centre (Freeburgh, Switzerland). Thus, a total of 22 patients have been treated or are currently

treated for a CRPS of the terminal saphenous nerve branch. Considering these results, we

believed appropriate to categorize the patients based on the nature of their symptoms. We

established that 17 patients presented with static mechanical allodynia, and 5 with tactile

hypoaesthesia (Fig. 1).

6 BSc OT, MSc(c) OT, McGill University, Montreal (Qc, Canada) 7 Somatosensory Rehabilitation Centre; 6, Hans-Geiler Street; 1700 Freeburgh, Switzerland Correspondence address: [email protected]

Joint Number of patients (n) Percentage of patients

Foot 203 47%

Hand 151 35% Knee 44 10%

Shoulder 24 5% Elbow 10 2%

Hip 3 1% TOTAL 435 100%

Somatosensory Rehabilitation Centre’s Statistics 1st of July 2004 - 13th of February 2020

To MDs To neuroscientists To patients To therapists

F R E Q U E N C Y

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Figure 1: Total of patients with CRPS of the terminal branch of saphenous nerve meeting the inclusion criteria. Table II illustrates the rainbow pain scale color following the initial evaluation and average disappearance rate of patients with allodynia.

Rainbow color Severity Percentage Average disappearance rate (days)

VIOLET (n = 3) Discrete 18% 29 INDIGO (n = 6) 34% 84 BLUE (n = 3) Consequential 18% 165

GREEN (n = 3) 18% 196 YELLOW (n = 1)

Serious 6% 120

ORANGE (n = 0) 0% N/A RED (n = 1) 6% 447

nt = 17 100 % Table II: Distribution of the clinical severity and average disappearance rate of static mechanical allodynia based on the color of the rainbow pain scale initially identified in the 17 patients with CRPS of the terminal branch of saphenous nerve AND with a static mechanical allodynia; N/A: Not Applicable.

Overall, we observe that the disappearance of static mechanical allodynia in patients with CRPS of the terminal branch of saphenous nerve usually takes longer than the established rule of one month per color (Spicher et al., 2008; Spicher, 2017). However, considering the small sample available, no definite conclusion can be drawn from the previous data.

References • Spicher, C.J. (2017). Somatosensory Rehabilitation Centre’s Statistics. e-News Somatosens Rehab, 14(1); • Spicher, C.J., Mathis, F., Degrange, B., Freund, P. & Rouiller, E.M. (2008). Static Mechanical Allodynia is a Paradoxical Painful Hypo-aesthesia: Observations derived from neuropathic pain patients treated with somatosensory rehabilitation. Somatosens Mot Res, 25(1), 77-92.

Patient with a CRPS of the terminal branch of saphenous nerve

n = 36

Exclusion (interrupted treatment)

n = 10

Exclusion (treatment carried on elsewhere)

n = 4

TOTAL n = 22

With tactile hypoaesthesia n = 5

With mechanical allodynia n = 17

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Spicher & RSDC®

Douleurs neuropathiques : évaluation clinique

ATTENTION, cet article est en deux parties. La première partie Traitement des douleurs neuropathiques

a été re-publié dans notre volume 16(3), 96-100. Auteur Rubrique de cours Relecteur Responsable

Claude Spicher et al. Évaluation Thomas Osinski Damien Aubert

Introduction :

Lorsque vous tentez de communiquer au sujet des douleurs neuropathiques, il y a cinq risques sur six que votre interlocuteur ne vous comprenne pas. Lorsque vous parlez de mécanismes neurophysiologiques, le médecin vous répond étiologie – hernie discale compressive –, lorsque le patient se plaint de symptômes douloureux, vous lui répondez en termes de syndrome – névralgie sciatique – et ainsi de suite. En effet, communiquer au sujet de douleurs neuropathiques présuppose de parler les six langages du modèle bio-psycho-social (Woolf & Mannion, 1999), à savoir : pouvoir aborder les thèmes des 1). Étiologies, 2). Mécanismes neurophysiologiques, 3). Symptômes douloureux, 4). Signes d’examen clinique, 5). Syndrome et 6). Habitudes de vie (Tableau I).

Article L’article suivant a été publié le site du Groupe d’intérêt de la douleur de la Société Française de Physiothérapie (23 mai 2019). Nous le rééditons avec la gracieuse

permission deThomas Osinski

Aux médecins Aux scientifiques en neurosciences Aux patients Aux thérapeutes

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Etiologies des lésions axonales

Traumatique Compressive Psychosomatique Métabolique Infectieux Chimiothérapeutique

Mécanismes neurophysiologiques

Plasticité neuronale adaptative Activation Modulation Modification

Anamnèse des symptômes

Qualificatifs neuropathiques plus :

« Engourdissement » « Rayonnante »

Signes d’examen clinique

Esthésiographie Allodynographie

Syndrome

Syndrome douloureux neuropathique périphérique Avec hypoesthésie tactile Douleurs neuropathiques spontanées

Avec allodynie mécanique Douleurs neuropathiques au toucher

Habitudes de vie

Participation sociale Situation de handicap

Tableau I : les six langages pour circonscrire ces syndromes aux contours flous.

De l’anamnèse à l’examen clinique en passant par l’hypothèse neuroanatomique plausible de la branche cutanée lésée :

Anamnèse clinique

« Le phénomène de la douleur est un concept proposé par Vanotti et Célis-Gennart (1998). L’idée est de considérer la douleur dans une acception phénoménologique : simplement en tant que telle sans en chercher l’origine pour ne pas dire l’étiologie. Du moment qu’il est postulé que la découverte de la cause et surtout le traitement de la cause ne feront pas disparaître la douleur chronique, il apparaît évident que sa recherche est caduque.

Définitions (du global au spécifique) : Douleur : expérience sensorielle ET émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire réel ou potentiel ou décrite en termes d’une telle lésion

(Loeser & IASP Taxonomy Working Group, 2011). Douleur neuropathique : douleur causée par une lésion ou une maladie du système nerveux somatosensoriel (Finnerup et al., 2016). Névralgie : affection douloureuse et spontanée d’un nerf, consécutive à des lésions axonales Aβ, Aδ et/ou C. Allodynie mécanique : douleur causée par un stimulus mécanique statique ou dynamique qui normalement ne produit pas de douleur. Esthésiographie : cartographie, sur papier millimétré, d’un territoire cutané hypoesthésique où une stimulation, par une force d’application déterminée, n’est pas détectée.

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Définitions (suite) : Allodynographie : cartographie, sur papier millimétré, d’un territoire cutané allodynique où une stimulation, par une force d’application de 15 grammes, provoque une douleur ≥ 3 cm / EVA

L’outil de choix pour évaluer ces dimensions est le McGill Pain Questionnaire (Melzack, 1975). A ce jour, des versions en plus de trente langues différentes ont été créées, dont la version française (Boureau et al., 1984) : le Questionnaire de la Douleur St-Antoine (QDSA). Ce questionnaire comprend 58 qualificatifs pour décrire le phénomène de la douleur dont 35 sensoriels (Boureau & Kostas-Sergent, 1988). Ce questionnaire permet de recenser, entre autres, les symptômes neuropathiques décrits au cours de l’anamnèse (« Anamnesis », en grec Ανάμνηση, signifie se rappeler). Cet outil est un guide pour le soignant afin d’aider le patient à se remémorer le symptôme.

Le postulat de sincérité du patient : ne pas suspecter l’inauthenticité de l’expression que le patient présente de sa douleur. Cette attitude initiale ne doit pas présenter un caractère naïf, mais simplement poser les prémices d’une rencontre (Vannotti & Célis-Gennart, 1998).

Le phénomène de la douleur est composé de quatre dimensions (Spicher, 2002 [2010]) : sensorielle, émotionnelle, cognitive et comportementale. » (Spicher & Spicher, 2008) :

La dimension sensorielle

Cette dimension apparaît dans le sous-total de la douleur sensorielle du QDSA. Les qualificatifs neuropathiques du QDSA sont : « Elancements », « En éclairs », « Rayonnante », « Irradiation », « Piqûre », « Coups de poignard », « Déchirure », « Chaleur », « Brûlure », « Froid », « Glace ». Les qualificatifs somatosensoriels sont : « Picotements », « Fourmillements » et « Engourdissement », du moins pour les lésions des neurofibres Aβ.

Note : « Démangeaisons » évoque des lésions des neurofibres Aδ et le groupe « Serrement » - « Compression » - « Ecrasement » - « En étau » évoque des lésions des neurofibres Aα.

La dimension affective

Cette dimension apparaît dans le sous-total de la douleur sensorielle du QDSA. « Fatigante », voire même « Epuisante » rend compte des nuits sans repos ; le nombre de réveils nocturnes est un excellent indicateur du syndrome douloureux neuropathique périphérique. Il n’est aussi pas surprenant que le qualificatif « Enervante » ressorte presque chez tout patient. Enfin « Déprimante » est souvent au bord des lèvres de celui qui tente de balbutier ce mal-être.

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La dimension cognitive En nommant les différents symptômes douloureux, cela permet de sortir de l’aliénation engendrée par la douleur et de différencier peu à peu l’impression diffuse, sournoise de la douleur. Cette communication verbale ne se mesure pas par le QDSA. Les faibles capacités cognitives de certains patients sont un frein à la rééducation (Rosén & Lundborg, 2011). La dimension comportementale Cette dimension ne se mesure pas par le QDSA. C’est la théâtralité de la douleur qui s’exprime aussi bien par la communication para verbale que par la communication non verbale : ces démarches hésitantes au pas réduit, ces visages à la mimique figée ou, au contraire, l’ébauche d’un sourire, une démarche presque légère … Les troubles psycho-pathologiques du comportement ne sont PAS, le plus souvent, des troubles de la personnalité. Rétroactivement, lorsque ces personnes vont mieux, elles reconnaissent que ces troubles du comportement - qui les effrayaient tant – provenaient, entre autres, des douleurs insupportables, du manque de sommeil et de l’anxiété liée au pronostic. Autrement dit, les patients rapportent qu’ils croyaient devenir fous ! Branche cutanée lésée Durant toute l’évocation des symptômes douloureux, le thérapeute doit sans cesse se questionner sur la branche cutanée lésée qui génère les douleurs neuropathiques : • Douleurs neuropathiques spontanées – névralgie : le caractère électrique de la douleur

qui, comme nous l’avons vu dans la fiche précédente, court le long de la branche cutanée ;

• Douleurs neuropathiques spontanées – névralgie : les sensations de brûlure, de chaud, de froid douloureux ou d’onglée qui sont circonscrites dans le territoire de provenance cutanée (Spicher et al., 2016, 2017a) ;

• Douleurs neuropathiques au toucher – allodynie : l’hypersensibilité au toucher est une HYPOesthésie paradoxalement douloureuse au toucher (Spicher et al., 2008a, 2008b) ; très souvent, elle déborde du territoire maximal de provenance cutanée (Spicher et al., 2017b).

Autrement dit, le clinicien doit énoncer l’hypothèse neuroanatomique plausible de la branche cutanée lésée, avant de débuter l’examen du patient douloureux neuropathique : il doit choisir parmi les 240 branches cutanées dénombrées en esthésiologie (Spicher et al., 2010). Examen clinique Un faisceau de données probantes tend à démontrer que l’hypersensibilité au toucher est véhiculée par les neurofibres Aβ et NON seulement par les neurofibres C (Spicher et al., 2008a, 2008b ; Bouhassira & Attal, 2012 ; Devor, 2013).

Comme le montre le Tableau I, quelques portions de peau présentent ainsi :

• Soit une hypoesthésie tactile,

• Soit une HYPOesthésie paradoxalement douloureuse au toucher, une allodynie.

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Lors de votre examen clinique, vous allez tenter de cartographier cette hypoesthésie tactile par une esthésiographie (Létiévant, 1869 ; Spicher et al., 2020). Une des originalités de ce signe d’examen clinique, c’est que son évaluation, est, par elle-même, thérapeutique (Quintal et al., 2013) et fait ainsi partie intégrante du traitement en incitant le système nerveux somatosensoriel à se réorganiser en réponse aux stimuli.

L’examen clinique de l’hypersensibilité au toucher est plus délicat. Le stimulus qui ne devrait pas provoquer de douleur, non seulement le provoque – allodynie –, mais de surcroît ce mécanisme de sensibilisation persiste. Le groupe de Ronald Melzack décrit magistralement ce phénomène comme : « une augmentation de la durée de la réponse à une brève stimulation » (Coderre et al., 1993). Avec un examen minutieux, basé sur l’hypothèse neuroanatomique plausible de la branche cutanée lésée, il est possible de circonscrire cette hypersensibilité au toucher par une allodynographie (Spicher et al., 2008a, 2020). Si les douleurs neuropathiques spontanées (névralgie) sont de plus en plus diagnostiquées, les douleurs neuropathiques au toucher (allodynie mécanique) sont encore rarement mises en évidence (Novak & Katz, 2010).

Conclusion La douleur neuropathique se caractérise par différents symptômes que peut décrire le patient et qu’il est possible d’évaluer grâce au QDSA. Dans les douleurs neuropathiques périphériques l’évaluation de la sensibilité du patient et le fonctionnement des différentes fibres nerveuses sensitives peut aider à guider la rééducation.

Bibliographie

• Bouhassira D et Attal N. Douleurs neuropathiques (2e édition), 2012, Paris : Arnette-Wolters Kluwer. • Boureau F et Kostas-Sergent AS. Evaluation de la sévérité d’une douleur. In F. Boureau (Ed.), Pratique du traitement de la douleur, 1998, (pp. 97-105). Paris : Doin. • Boureau F, Luu, M, Doubrere JF et Gay C. Elaboration d’un questionnaire d’auto-évaluation de la douleur par la liste des qualificatifs. Thérapie, 1984, 39, 119-129. • Coderre TJ, Katz J, Vaccarino AL et Melzack, R. Contribution of central neuroplasticity to pathological pain: review of clinical and experimental evidence. Pain, 1993, 52, 259-285. • Colloca L, Ludman T, Bouhassira D et al. Neuropathic pain. Nat Rev Dis Primers, 2017, e-1 – e45. • Devor M. Neuropathic Pain: Pathophysiological Response of Nerves to Injury. In S.B. McMahon, M. Koltzenburg I, Tracey et DC. Turk (Eds.), Wall and Melzack’s Textbook of Pain, (6th ed.), 2013, (pp. 861-888). Philadelphia: Elsevier Saunders. • Finnerup NB, Haroutounian S, Kamerman P et al. Neuropathic pain: an updated grading system for research and clinical practice. Pain, 2016, 157(8):1599-1606.

Conclusion : Idées clés

• Connaître les langages du modèle bio-psycho-social permet au thérapeute de communiquer clairement au sujet des douleurs neuropathiques.

• Appréhender le phénomène de la douleur permet au thérapeute d’avoir une écoute différenciée du patient.

• Connaître les mécanismes neurophysiologiques permet au thérapeute de justifier le financement de la prise en charge de douleurs chroniques.

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• Le Breton D. Tenir : douleur chronique et réinvention de soi, 2017, Paris : Editions Métailié. • Létiévant, E. Phénomènes physiologiques et pathologiques consécutifs à la section des nerfs du bras. Lyon médical, 1869, 3, 150-164, 225-243, planches I à VI. • Mathis F, Degrange B, Desfoux N et al. Diminution des douleurs neuropathiques périphériques par la rééducation sensitive. Rev Med Suisse, 2007, 3(135), 2745-2748. • Melzack R. The McGill Pain Questionnaire: Major Properties and Scoring Methods. Pain, 1975, 1(3), 277-299. • Novak CB et Katz J. Neuropathic Pain in Patients with Upper-Extremity Nerve Injury. Physiother, 2010, Can, 62(3), 190-201. • Quintal I, Noël L, Gable C et al. La méthode de rééducation sensitive de la douleur. Encyclopédie Médico-Chirurgicale (EMC), Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation, 2013, 9(1), 1-16 [Article 26-469-A-10]. • Rosén, B. & Lundborg, G. Sensory Reeducation. In T.M. Skirven, A.L. Osterman, J. Fedorczyk & P.C. Amadio (Eds.). Rehabilitation of the Hand and Upper Extremity, (6th ed.), 2011, (pp. 634-645). Philadelphia: Elsevier. • Spicher CJ et Spicher P. L’évaluation du phénomène de la douleur. Ergotherapie, 2008, 10, 17-21. • Spicher CJ, Mathis F, Degrange B et al. Static Mechanical Allodynia is a Paradoxical Painful Hypo-aesthesia: Observations derived from neuropathic pain patients treated with somatosensory rehabilitation. Somatosens Mot Res, 2008, 25(1), 77-92. Téléchargeable (20/02/2020) : http://doc.rero.ch/lm.php?url=1000,43,2,20080507152616-JF/rouiller_sma.pdf • Spicher CJ, Ribordy F, Mathis, F et al. L’allodynie mécanique masque une hypoesthésie : Observations topographiques de 23 patients douloureux neuropathiques chroniques. Doul & Analg, 2008, 21, 239-251. Téléchargeable (20/02/2020) : http://doc.rero.ch/lm.php?url=1000,43,2,20090123161239-ME/rouiller_amm.pdf • Spicher C, Desfoux N et Sprumont P. Atlas des territoires cutanés du corps humain : Esthésiologie de 240 branches (1ère édition) – Préface : B. Moxham, 2010, Montpellier, Paris : Sauramps médical. • Spicher, CJ, Barquet, O, Quintal I, Vittaz M et de Andrade Melo Knaut. Douleurs neuropathiques : évaluation clinique et rééducatino sensitive (4e édition) – Préface : F. Moutet, 2020, Montpellier, Paris : Sauramps Médical, 379 pages. • Spicher CJ, Fehlmann P, Maihöfner C et al. Management Algorithm of Spontaneous Neuropathic Pain and/or Touch-evoked Neuropathic Pain illustrated by prospective observations in clinical practice of 66 chronic Neuropathic Pain Patients. e-News Somatosens Rehab, 2016, 13(1), 5-35. Téléchargeable (20/02/2020) : http://www.neuropain.ch/sites/default/files/e-news/e-news_13_1.pdf#page=5 • Spicher C, Risch N., Osinski Th et al. Mise au point de la nociception spécifique à la sensibilisation : Théories et mécanismes des phénomènes inexpliqués de la douleur persistante. e-News Somatosens Rehab, 2017a, 14(4), 158-167. Téléchargeable (20/02/2020) : http://www.neuropain.ch/sites/default/files/e-news/e-news_somatosens_rehab_14_4.pdf#page=6 • Spicher C, Buchet N, Quintal I et Sprumont P. Atlas des territoires cutanés pour le diagnostic des douleurs neuropathiques (3e édition) – Préface : J. Fraher, 2017b, Montpellier, Paris : Sauramps Médical, 102 pages. • Spicher P. Le phénomène de la douleur chez l’enfant. De l’organisation temporelle aux moyens de faire face. Thèse de doctorat présentée à la Faculté des Lettres de l’Université de Fribourg, 2002, Suisse. Bibliothèque Cantonale Universitaire réédité sous : Spicher, P. [2010]. Le phénomène de la douleur chez les enfants : ou comment l’enfant apprend à gérer la douleur. Sarrebruck : Editions universitaires européennes. • Vannotti M et Célis-Gennart M. Les malentendus du diagnostic de trouble somatoforme douloureux : plaidoyer pour une approche phénoménologique de la douleur. Rev Med Suisse Romande, 1998, 118(2), 173-183. • Wiesel E. Un désir fou de danser, 2006, Paris : Seuil. • Woolf CJ et Mannion RJ. Neuropathic pain: aetiology, symptoms, mechanisms, and management. Lancet, 1999, 353, 1959-1964.

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« Nommer, c'est reconnaître et cela fait du bien. » Murray, e-News Somatosens Rehab 2019 16(4)

« Nombrar es aceptar y eso hace tanto bien. »

„Benennen, bedeudet anerkennen und das tut gut.“

« Dar um nome, é reconhecer, e faz bem. »

« Gọi tên, là thừa nhận, và nó ban phước. »

APHORISM – LEITMOTIV – AFORISMO

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132l_S1_Neuropathische_Schmerzen_Diagnostik_2012_verlaengert.pdf (23.9.2017)

z

1992 wurde am 1. Kongress der SGHR (Schweizerische Gesellschaft für Handrehabilitation) das erste Mal über die somatosensorische Schmerzrehabilitation berichtet. Seit 2001 wird die Methode unterrichtet. Die Anzahl ausgebildeterer TherapeutInnen, Chirurgen, Ärzte übertrifft in der Zwischenzeit die Zahl 1318 (Stand den 20. Februar 2020).

≥ 300 ≥ 100

< 100

1 Frankreich 472 1

Türkei 3 33 Japan 1 2 Kanada (F) 253 1

Österreich 3 34 Estland 1

3 Schweiz (F) 225 1

Dänemark 3 35 Mauritius 1 4 Schweiz (D) 137 2

Rumänien 2 36 Monaco 1

5 Niederlande 53 2

Ägypten 2 37 Insel Martinique 1 6 Belgien 32 2

Italien 2 38 Vietnam 1

7 Schweiz (I) 21 2

Israel 2 39 Tibet 1 8 Kanada (E) 19 2

Vereinigtes Königsreich 2 40 Iran 1

9 Indien 17 2

Brasilien 2 41 China 1 10 Insel Reunion 17 2

Australien 1 42 Libanon 1

11 Deutschland 13 2

Argentinien 1

12 Luxemburg 8 2

Südafrika 1

13 Spanien 8 2

Vereinigte Staaten 1

14 Portugal 4 3

Tschechien 1 TOTAL

15 Griechenland 3 3

Syrien 1 1318 16 Finnland 3 3

Saudi-Arabien 1

Somatosensorische SchmerztherapeutInnen aus 42 Herkunftsländern

Für Ärzte Für NeurowissenschaftlerInnen Für PatientInnen Für TherapeutInnen

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Rééducation sensitive des douleurs neuropathiques : une méthode au

niveau 2b d’évidence basée sur des données probantes http://www.neuropain.ch/fr/enseignement/calendrier

Formation continue modulaire de 8 jours, sur un, deux ou trois ans : 56

heures de cours, ~64 heures de travail personnel, puis rédaction d’un fait

clinique pour l’obtention du titre de RSDC® et ainsi intégrer la communauté

de pratique d’experts en rééducation sensitive des douleurs neuropathiques

– soit 5 ECTS de 30 heures = 150 heures de formation.

An evidence-based practice method level 2b

126th course for somatosensory rehabilitation of neuropathic pain http://www.neuropain.ch/education

To become CSTP® Certified Somatosensory Therapist of Pain

23–26 Sept. 2019 1st PART NeuroPain Rehab (Day 1 to Day 4) with Rebekah Della Casa CSTP® & Claude J. Spicher

Place Somatosensory Rehab Ctr (Fribourg - Switzerland)

Observation of three live treatments

Registration form on page 35 or on neuropain.ch

Continuous Education – Formation continue

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Rééducation sensitive des douleurs neuropathiques Formation modulaire de 8 jours sur 2 ans

Une méthode au niveau 2b d’évidence basée sur des données probantes

137e cours Depuis 2009 au Québec

2e PARTIE J5, J6, J7 & J8

Dates : mercredi 9, jeudi 10, vendredi 11 & samedi 12 septembre 2020

Gestion du lien thérapeutique, Anatomie clinique I & II, Analyse de pratiques Equivalence accordée pour un Module 3

Formateurs Eva Létourneau, BSc erg., Maîtrise en pratiques de la réadaptation de l’Université de

Sherbrooke, RSDC® Claude Spicher, ergothérapeute, collaborateur scientifique (Université de Fribourg) et

membre affilié (McGill University) Lieu

Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) 3535, Rue Saint-Denis, Montréal, QC H2X 3P1

Info http://www.neuropain.ch/fr/enseignement/calendrier

Spicher, C., Barquet, O., Quintal, I., Vittaz, M. & de Andrade Melo Knaut, S. (2020). DOULEURS NEUROPATHIQUES : évaluation clinique & rééducation sensitive (4e édition) – Préface : F. Moutet. Montpellier, Paris : Sauramps Médical, 379 pages. Spicher, C., Buchet, N., Quintal, I. & Sprumont, P. (2017). Atlas des territoires cutanés pour le diagnostic des douleurs neuropathiques (3e édition) – Montpellier, Paris : Sauramps Médical, 102 pages au format : 21 x 27 cm.

138e cours Depuis 2009 au Québec

1e PARTIE J1, J2, J3 & J4

Dates : lundi 14, mardi 15, mercredi 16 & jeudi 17 septembre 2020

Troubles de base I & II, Complications douloureuses I & II

Formateurs, Lieu & Info Comme ci-desus, pour la 1ère partie

Ces formations peuvent être comptabilisées pour l’obtention du titre : RSDC® Rééducatrice Sensitive de la Douleur Certifiée

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Cours à venir

2020

2021

2023

Jours J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 2 jours

Montréal, ITHQ Depuis 2009 J1, J2, J3 & J4 J5, J6, J7 & J8

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Montpellier Depuis 2005 J1, J2, J3 & J4 J5, J6, J7 & J8

Montpellier Depuis 2005 J1, J2, J3 & J4

Réservez vos places le nombre d’inscription est limité

6-8 février 2023 Module niveau 4 réservé aux 117 RSDC®

Lieu Centre de rééducation sensitive du corps humain (Fribourg)

avec18 illustrations de séances réelles

24 places pour 24 RSDC®

Cette formation continue peut être comptabilisée pour la re-certification du titre RSDC®

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SOMATOSENSORY REHABILITATION of

PAIN

NETWORK

Montreal | Freeburgh | Montpellier | Brussels | Bordeaux | Amsterdam

www.neuropain.ch 6, Hans-Geiler Street

Department of CH - 1700 FREIBURG Continuous education [email protected]

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What can we offer our patients suffering from neuropathic pain?

1st PART NeuroPain Rehab (Day 1 to Day 4) Observation of three live treatments www.neuropain.ch/education/calendar

The 139th course for somatosensory rehabilitation of neuropathic pain is a four day comprehensive theoretical and hands-on course for therapists, physicians and others, about a method to treat neuropathic pain patients (NPP).

Somatosensory Rehabilitation of Pain (Spicher, 2006) includes: Assessment of cutaneous sense disorders and their painful complications (CRPS, mechanical allodynia, neuralgia i.e post carpal tunnel syndrome release) and also rehabilitation.

Problem Cutaneous somatosensory disorders, including hypoaesthesia and/or mechanical allodynia are often significant contributors to chronic pain, interfering with activities.

The normalisation of the cutaneous sense has a positive impact on neuropathic pain. The shooting pain, the burning sensations decrease and hypersensitivity resolves, offering NPP a better quality of life.

Concepts The concept of Aβ pain was proposed by Marshall Devor [Exp Brain Res 2009] many years after Tinel (1917) suggested that neuropathic pain is conducted partly through the Aβ fibers. The etiology of neuropathic pain hinges on this idea. It means that chronic neuropathic pain can arise from the alteration of the somatosensory system and not only from the alteration of the C fibers. Therefore, the painful area must be carefully assessed in order to determine the presence of Aβ fibers lesions (tactile

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Spicher, C.J. (2006). Handbook for Somatosensory Rehabilitation. Montpellier, Paris: Sauramps Médical. Spicher, C.J., Packham, T.L., Buchet, N., Quintal, I. & Sprumont, P. (March 2020, in press). Atlas of Cutaneous Branch Territories for the Diagnosis of Neuropathic Pain (1st English edition stemming from the previous 3rd French edition) – Foreword: B. Kramer. Berlin, London, Shanghai, Tokyo, New-York City: SpringerNature. Please note that the course is entirely based on : Spicher, Spicher, C., Barquet, O., Quintal, I., Vittaz, M. & de Andrade Melo Knaut, S. (janvier 2020). DOULEURS NEUROPATHIQUES : évaluation clinique & rééducation sensitive (4e édition) – Préface : F. Moutet. Montpellier, Paris : Sauramps Médical, 379 pages.

hypoaesthesia and/or mechanical allodynia). Consequently, the normalisation of the cutaneous sense has a positive impact on neuropathic pain.

Overall Learning Aims • To integrate precise techniques for identification and

treatment of somatosensory changes;• To rehabilitate cutaneous somatosensory disorders on the

basis of the somatosensory system neuroplasticity;• To avert the outbreak of painful complications by

rehabilitating the cutaneous sense;• To build bridges between rehabilitation, medicine and the

neurosciences.

Some of these instructors of the Somatosensory Rehabof Pain Network

• Claude J. Spicher, Scientific collaborator (University ofFreeburgh – Faculty of Sciences and Medicine), Affiliatemember (McGill University - Faculty of Medicine School ofPhysical and Occupational Therapy);

• Rebekah Della Casa, Certified Somatosensory Therapist ofPain (CSTP®) in the Somatosensory Rehab Ctr

Course Information

Date Time Duration Location Price

21st to 24th of September 2020 9 am – 12 am & 1 pm – 5 pm 28 hours 6, Hans-Geiler Street, 1700 Fribourg, Switzerland All together CHF 690.- (Work Documents in English + Handbook + Atlas).

References

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139th Course for Somatosensory Rehabilitation of Neuropathic Pain

(Since 2001)

21st to 24th of September 2020

REGISTRATION FORM

Deadline: Monday, 24th August 2020

Name: First (given) name: Professional occupation: Address: e-mail address: Please fill and return to: Somatosensory Rehabilitation of Pain Network Department of Continuous Education 6, Hans-Geiler Street CH-1700 Fribourg Switzerland e-mail : [email protected] or Fax: +41 26 350 06 35

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EDITORIAL BOARD International Standard Serial Number (ISSN): 1664-445X

Editor-in-chief @claudejspicher, University scientific collaborator, Swiss Certified HT, OT

Co-editor Sibele de Andrade Melo KNAUT, PhD, pht (Brazil)

Editor Méloé SPICHER, BA (Switzerland)

International assistant editors @TaraLPackham, PhD, MSc, OT Reg. CSTP® (Ontario, Canada)

Renée HAMILTON, BSc OT (Québec, Canada) Séverine GLANOWSKI, CSTP®, OT (France)

Elodie GOÉRÈS, CSTP®, OT (France) Aurélie RICHARD, CSTP®, OT (France)

Guillaume LÉONARD, PhD, MSc, pht (Québec, Canada) Eva LÉTOURNEAU, MSc OT, CSTP® (Québec, Canada)

Rebekah DELLA CASA, CSTP®, OT (Switzerland) Sandra B FRIGERI, OT (Argentina) Sarah RIEDO, zert. SST (Schweiz)

Noemi TROYON, BSc OT (Israel, Switzerland) Noëmie MERMET-JORET, PhD (Denmark, France) Clàudia PERIS Fonte, CSTP®, pht (Catalonia, Spain)

Thomas OSINSKI, PhD, pht (France) Maya HAMMOUD, MSc(c), pht (Liban)

Sarah BOUCHARD, MSc OT, (Québec, Canada)

Honorary members Prof EM ROUILLER, PhD (Switzerland)

Prof AL DELLON, MD, PhD (USA) Prof R MELZACK, OC, OQ, FRSC, PhD (Québec, Canada)

Peer-reviewed since 2012

Published: 4 times per year since 2004 Deadline: 10th February, 10th May, 10th August, 10th November

Price: Free Sponsor: Somatosensory Rehabilitation of Pain Network, Switzerland, Europe.

30 languages: Français, English, Dansk, Deutsch, Español, Português, Lëtzebuergesch, Рускиӣ, Italiano, Lingala, Shqip, Srpski i Hrvatski, Corse, Česky, Svenska, Türkçe,

Suomea, Ελληνικά, Nederlands, Hindi, עברית, , 日本語, 한글, Norsk, Catala, བོད་ཡིག, 汉语。, Rumantsch, Tiếng Việt.

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