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Pourquoi les autorités ont-elles attendu aussi longtemps pour concevoir un nouveau plan d’urbanisme d’Alger de manière globale ?Alger est un cas très particulier. Depuis l’Indépendance, on n’a jamais vraiment réussi à «produire» de la ville ou un morceau de ville cohérent. On a toujours pensé les choses de manière isolée. Un peu parce que les opérateurs ne se sont pas toujours parlé, chacun jouant la partie dans son coin. Le Wali d’Alger a pris une décision politique courageuse : «puisque Personne ne veut se parler, moi je vais mettre tous mes calques ensemble dans un projet, comme une partition avec plusieurs instruments, et obliger tout le monde à jouer ensemble. Mais dans tous les cas, je vais réaliser le projet». Il a ainsi décidé d’inventer une procédure qui permet de faire parler tout le monde, tout en se positionnant en chef (d’orchestre). C’est important que quelqu’un aie une vision globale.

Pourquoi ce projet marcherait-il plus que d’autres qui ont été abandonnés ?Cela fonctionne actuellement parce qu’un chef a décidé d’agir en totale souveraineté et en pleine puissance. C’est un peu

spécial dans un fonctionnement démocratique mais cependant, au vu de la conjoncture, le résultat est là.

En modifiant trop Alger, ne porterait-on pas atteinte à son identité ?Chaque génération doit apporter sa couche, sa propre identité. Par exemple, mon grand-père fait partie d’une génération différente de la mienne mais, finalement, ce qui est à rechercher c’est ce qui peut rester en moi de mon grand-père. Seule l’essence est transmissible. La forme n’est pas importante. C’est un peu bizarre, mais c’est vrai…

Comment cette évolution compte-t-elle contrôler l’extension anarchique d’Alger ?L’extension ne sera plus anarchique. Du moins je l’espère. S’il y a un chantier de ce gabarit là, il faut comprendre qu’à côté du projet de la baie d’Alger , il y a un plan directeur, le PDAU et ensuite il y aura quelque chose de l’ordre d’un plan d’occupation des sols qui vont définir les droits à bâtir. Encore faut-il que les collectivités locales gardent le contrôle et le suivi de ce projet qui va durer 20 ans durant lesquels on doit rester vigilants. Il y

aura des modifications dans le plan, car un «master plan» comme celui-ci est flexible. Ainsi, l’extension ne sera pas anarchique mais il y aura d’autres problèmes qu’on ne connait pas encore. Un grand ministère de la Ville est en train de naître. Il aura la tâche de porter et d’assurer ce type projet.

Quelles critiques pouvez-vous faire à propos des valeurs et des principes du grand projet Alger 2030 ?La seule sonnette alerte que je tire est de dire « récupérez la Casbah d’Alger» ! Car oui, c’est un sujet d’urbanisme. Ceux qui,

aujourd’hui, sont en charge de la Casbah se trompent d’échelle, ils n’arrivent pas admettre qu’elle est une partie d’Alger. Il ne faut pas juste la restaurer, il faut la réhabiliter. C’est une ville en soi et une

partie d’un tout. Il faut donc lui offrir une nouvelle jeunesse et y faire rentrer de la culture, des hôtels, des Riyads, des cafés maures, des restaurants, des artisans, y organiser des événements, y replanter des arbres, et y faire entrer un peu de modernité. Donc, l’alerte que je lance à la Wilaya d’Alger c’est de dire : «Nous devons régler les questions macro de l’urbanisme à la casbah, ensuite, on fixera aux restaurateurs là où ils doivent travailler». Sur le reste, pour ma part, je n’aurais sans doute pas fait les choses dans le même

ordre que le projet en cours, mais je pense que j’aurais abouti à des résultats équivalents. Finalement, c’est une question de hiérarchie et de priorité. Selon moi, la Casbah était le point de départ incontournable, mais je crois comprendre que la Wilaya n’a pas pu commencer par là, sinon ça aurait été fait. L’objectif est le développement de la société, de recréer un cadre de vie cohérent, agréable pour les habitants. Ce n’est pas juste un projet pour redorer l’image de monsieur le Wali ! L’important c’est ce qu’il laisse à l’Histoire et pour qui.

Pensez-vous que le projet intègre vraiment les Algérois ?Je crois qu’aujourd’hui le macro-maillage est réglé, il y a de la place pour que les gens fabriquent leur bonheur. Je crois

editoIls auront 32 ans en 2030 et c'est maintenant qu'ils réfléchissent à demain, à Alger demain. Un demain qui se profile, déjà, aujourd'hui. L'ambition est à l'échelle des projets qui façonnent cette ville, Alger, millénaire et actuelle, port et enjeux politique, capitale et "rurbaine", qui a subi toutes les guerres depuis l'Antiquité, mais qui a aussi embrassé l'Histoire et les légendes depuis Ulysse à Che Guevara, de Ben M'hidi à Marx qui y a séjourné, une ville globale, un port où de mythiques corsaires ont cédé les quais et les voutes sous la Casbah aux multinationales globalisantes. Une ville fantasme si réelle, si attachante, presque obsédante. Une ville, surtout, qui bouge, chantier ouvert qui flirte avec les milliards de pétrodinars et la dynamique sociale, où on parle mille langues en une sans se décider à montrer nulle allégeance à un idiome ou un autre. Une ville mutante en plein explosion comme une galaxie exponentielle dont les rues et les structures se meuvent en une éternelle danse sacré autour de sa splendide baie. Et c'est face à la mutation de cet Alger tentaculaire, qui démarre de sa matrice, l'inexpugnable Casbah vers les nouvelles banlieues étendues de part et d'autres à la conquête des espaces et des fluctuations immobilières,que nous mettons cette rédaction de jeunes lycéens, avec leurs fraîcheurs et leurs volonté de comprendre leur demain et l'avenir de leur cité mythique et bruyante. Comprendre et anticiper - à partir des évolutions actuelles des plans d'urbanisme, des mutations sociales et culturelles, techniques et environnementales - le processus de vie de ce métabolisme gigantesque qu'est Alger. Appréhender les défis posés par les politiques de restructurations en partant du souci citoyen d'informer et de se tenir informer sur les enjeux des changements à venir, des réajustements que la société subis ou invente. Ce souci d'informer et de s'informer dont ce sont imprégnés nos jeunes journalistes avec une pugnacité émouvante. Comment, dans ce futur si proche, se mouvoir, sortir, vivre, respirer, s'éduquer, s'habiller, habiter, parler et s'impliquer et être dans la vie de la cité - le premier pas de la civilisation - tels sont les angles des articles proposés dans ce numéro spécial fabriqués par ces petites mains qui deviendront, demain, les faiseurs d'opinions d'ici ou d'ailleurs. Car Alger, ses mutations et son mythe, n'est que le reflet des soubresaut d'un monde plus vaste. Ce monde de demain qui se construit là, aujourd'hui, maintenant.

La rédaction

de quoi on parle ?Les pouvoirs publics, en collaboration avec des experts algériens et étrangers, ont lancé un projet ambitieux : faire d’Alger à l’horizon 2030 une métropole mondiale, écologique et inscrite dans le développement durable. Articulé sur plusieurs chantiers (mobilité, urbanisme, écologie, etc.) le projet entend ouvrir la capitale sur son environnement international et d’optimiser ses capacités en terme de cadres de vie et de compétitivité. Il s’agit aussi d’améliorer le quotidien des Algérois en terme de transport et de loisirs, de cadre de vie et d’accès aux services publiques. Quatre étapes ont été programmées dans la planification. 2012-2016 : la structuration et l’embellissement de la ville ; 2017-2021 : l’aménagement de la Baie d’Alger ; 2022-2026 : l’étape de la structuration de la dernière couronne périphérique et enfin 2027-2031 : la consolidation de la «ville monde».

Ad.M

Pour plus d’informations, visitez l’exposition à l’Historial, rue Larbi Ben

M’hidi, détaillant les étapes et les chantiers de ce vaste projet.

qu’on a réglé le plus dur. J’ai assisté à trois réunions avec des élus, a priori la majorité adhère. Mon confrère Amine Benaïssa s’occupe brillamment de la promotion de la gestion et de la communication du plan, mais Il faudrait cinq personnes comme lui pour assurer 100 % de réussite. Ce sont les points de relais qui vont être importants, à l’échelle locale. Pour l’instant, sincèrement, ils ont fait un quasi sans faute si on ne prend pas en compte l’épineuse question de la Casbah d’Alger.

Comme on le sait tous, l’économie est avant tout basée sur les revenus pétroliers. Or, de nombreux pronostics situent l’épuisement des réserves d’hydrocarbure dans le courant de notre siècle. Quel impact aurait la disparition du pétrole sur l’évolution d’Alger ?Il y a un budget prévisionnel pour réaliser ce projet d’Alger. Pour l’instant, l’État est le seul qui contrôle l’investissement sur le projet mais, même si on en venait à une baisse des ressources économique, le dispositif permet de basculer vers une économie mixte ou privée du projet. L’essentiel dans ce projet c’est sa structure, c’est comme un squelette dans un corps humain. Il faudrait que je puisse me dire que, dans vingt ans, même si la situation change, si l’économie change, s’ il y a une crise, une catastrophe ou autre chose, la structure est suffisante pour pouvoir porter des changements. Et évidemment, il y aura en vingt ans de nombreux changements...

Quels seraient les grands axes portant pour l’évolution d’Alger ?Le plus important est déjà fait : c’est celui des infrastructures et de l’assainissement. Celui qui n’est pas encore fait, c’est le travail sur la vieille cité et la réhabilitation du vieux bâti, c’est-à-dire tout l’hyper-centre d’Alger. Il n’est pas possible de faire une impasse comme ça, de moderniser d’un côté et de laisser d’autres quartiers pourrir et tomber en ruine, notamment l’âme culturelle et historique de la ville. C’est comme si on nous enlevait notre carte d’identité, sans laquelle nous ne serions rien !

Quelle relation entretenez-vous avec Alger ?Une relation passionnelle, charnelle ! Je crois que le texte de Nesma Merhoum sur le petit garçon qui veut quitter Alger mais qui ne peut pas, me correspond tout à fait (ndlr : intitulé Riad, le texte de cette élève du Liad a été publié dans le Journal du lycée n°2). Alger, c’est une ville envoûtante, passionnante. Elle a un relief très violent avec un urbanisme un peu haussmannien. Alger c’est aussi un climat particulier. Mais elle est fascinante surtout à travers sa Casbah qui est un mélange de différents échantillons régionaux et rassemble différentes cultures. C’est là son avantage. Contrairement à d’autres médinas du Maghreb, Alger est un échantillonnage de l’Algérie. On y rencontre des gens du Biskra, de Jijel, de Constantine, de Béjaïa, de Béchar, de Tlemcen ou de Blida, mais tous sont

Algérois ! C’est pour ça que j’insiste sur la Casbah, qui doit être la priorité dans le développement du grand Alger.

Que faire, selon vous, pour ouvrir Alger vers le monde et en faire une ville internationale ?Il faudrait un événement international. J’ai proposé dans mon propre projet d’inscrire Alger à la candidature aux Jeux olympiques. C’est ce qui s’est passé à Barcelone, on est obligé d’assurer puisque l’événement est international. Il y irait de l’engagement de l’Algérie, et tout le monde serait obligé de s’asseoir à la même table et de discuter. Et des choses irréalisables en temps normal se réaliseraient en peu de temps. L’argent, les moyens, les employés, tout serait trouvé et ça permettrait de faire un gigantesque vrai pas en avant. L’Espagne a eu la chance d’organiser deux événements très importants la même

année, en 1992, les JO de Barcelone et l’Exposition universelle de Séville. Ce fut une opportunité incroyable, on a vu apparaître des aéroports, des autoroutes, des réseaux de transport de tous les types... L’Espagne allait accueillir des centaines de millions de personnes et il fallait leur assurer un bon accueil. D’autre part, c’est une formidable rentrée d’argent et un moteur de développement. Il faut un événement de taille internationale à Alger pour lui permettre de se développer et devenir une capitale de portée vraiment internationale.

Est ce que les habitants d’Alger sont motivés pour porter ce défi ? C’est tout ce qu’il faut vérifier. Je crois que oui.

Et donc comment imaginez-vous une journée normale à Alger en 2030 ?

Deux séquences pour la journée normale d’un Algérois en 2030. La première, c’est de pouvoir se balader tranquillement au port d’Alger ou à Oued el Harrach avec sa mère, sa femme et sa fille un vendredi de grand soleil et y croiser tous les Algérois. La deuxième séquence : je travaille à Alger centre et tous les jours, à midi, je descends à la plage pour piquer une tête, je déjeune sur le sable et puis, je retourne travailler.

Quelle sera la place de la mer ?Il faut qu’elle soit entière. Alger est une ville port, tout se faisait par bateau, avant :

la course des pirates , le commerce, les échanges... C’est une ville de marins. Il y a des traditions. Alger c’est la pêche, les «floukate» (les barques), les dockers… Il y a des traditions qui devraient revenir. Alger a un lien particulier avec la mer. Pour moderniser, il faudrait «pêcher» dans la tradition marine. Il est important de savoir d’où l’on vient pour décider où l’on va. Sans ce principe, tout le reste devient du non-sens.

Quelle sera la place d’Alger dans le monde en 2030 d’après vous ?Je pense qu’Alger a une très grande capacité à devenir une véritable capitale internationale, parce que cette ville a un charme particulier, sans faire le chauvin. Sur vingt villes particulières dans le monde, deux sont en Algérie : Alger pour sa configuration et Constantine pour son site. Alger sera une vraie capitale méditerranéenne, à l’égal de Barcelone, de Marseille ou de Rome. La plupart des autres villes ont perdu leur cachet, pas Alger. Avec tout ce qui vient d’être entrepris et si, bientôt, la réhabilitation positive de la Casbah devient possible, tout deviendra mécanique. Pour le reste, j’ai confiance et j’appelle tous les amoureux du beau et du progrès à croire et à toujours participer à l’écriture du futur de l’humanité.

Aribi Syrine / Iguertsira Alicia / Benakli Aris / Kitouni Yanis

Alger a une très grande capacité à devenir une véritable capitale internationale

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Architecte et urbaniste algérien, Halim Faïdi est particulièrement sensible aux questions sur l’avenir d’Alger. Faïdi, concepteur de la restauration des Galeries algériennes devenues le Musée d’art moderne d’Alger (MaMa), a été récompensé pour ses travaux à plusieurs reprises, lauréat notamment du prix du Président de la République 2012, du Prix national d’architecture et d’urbanisme, et médaillé de l’Académie française d’architecture. Pour cet amoureux de notre ville, Alger doit d’abord procéder à un retour vers ses sources, vers son histoire, notamment à travers la Casbah, pour pouvoir réellement envisager son avenir avec cohérence et sérénité dans le cadre du projet «Alger 2030» lancé récemment par les pouvoirs publics.

Depuis l’Indépendance, on n’a jamais vraiment réussi

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trompent d’échelle, ils n’arrivent pas admettre

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Nos journalistes en interview avec Halim Faïdi # marie bernard

«Il ne faut pas juste restaurer la Casbah, il faut la réhabiliter» # Photo : d. R.

Discussion sans tabous avec l’architecte Faïdi # marie bernard

 # Photo : d. R.

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Dans l’idée de la plupart des Algérois, Oued El Harrach est un fleuve fortement pollué, voire dangereux. Cette situation peut-elle enfin changer, et faire de ce fleuve un endroit plaisant aux habitants ?Une réhabilitation de l’Oued El Harrach est encadrée par le groupe algéro-coréen DAEWOO E & C et COSIDER Travaux Publics . La réalisation du projet va durer 42 mois et l’initiative a été prise suite à la signature du Mémorandum de 2009 entre le ministre des Ressources en eau et le ministre de l’environnement coréen. Il va s’étendre sur 18,2 km. Le fleuve est dans cet état depuis les années 70 en raison des déversements des égoûts et des déchets toxiques des usines qui ne sont pour l’instant pas prêtes d’arrêter ce carnage. Il a pour objectif de prévenir les inondations rétablir les fonction hydrauliques du fleuve, maintenir le débit d’étiage de l’oued. Différents aménagements pour les habitants seront mis en place comme des piscines en plein air, des terrains de foot, de basket et de handball et des parcs comme un jardin coréen ou des jardins filtrants.

D’après Monsieur Benaïssa architecte, urbaniste et consultant de la wilaya, «Oued El Harrach est un projet qui date depuis plus de 50 ans» et présenterait un certain nombre de problèmes techniques : une pollution liée aux eaux urbaines ce qui a poussé à «doubler le traitement des eaux», une pollution industrielle ce qui amène à l’aménagement de deux stations d’épuration, la pauvre teneur en oxygène qui sera résolue par l’installation de jardins filtrants pour augmenter le taux d’oxygène en eau, ce qui aussi pour la biodiversité et enfin un brassage naturel avec la mer qui ne se fait pas, ce qui va favoriser le projet d’élargissement de l’embouchure. Toutes ces opérations associent «différents acteurs» . Ainsi la réhabilitation de l’Oued compte plusieurs projets en soi. Un autre problème se pose au sujet des usines qui déversent leurs produits toxiques. La complexité se trouve dans la politique du «pollueur payeur», c’est-à-dire qu’il faudrait que les usines dépolluent leurs eaux avant de les jeter, mais les unités industrielles, généralement vieilles, ne sont pas toujours capables d’investir dans des

installations propres. Les stations d’épuration résolvent ce problème. Il s’agit d’une installation sous fonds publics. Avant, 100% des eaux usées étaient directement rejetées dans l’eau. Maintenant 70% sont traitées. Pour informer la population de ce chantier, un chapiteau a été mis en place plus d’un week-end sur l’Oued pour les prévenir et leur instruire les différentes étapes du projet. La maison d’Alger est ouverte à tout le monde. Des invitations de journalistes sont régulièrement programmées, mais pour que la communication se ressente, il faudrait que les médias s’y intéressent davantage et «qu’ils ne fassent pas que leur travail de critique».

Et qu’En pEnsEnt lEs AlgéroIs ?Comment les Algérois réagissent face à la réhabilitation du fleuve qui est synonyme de désagrément et de pollution ? Les avis étaient divers et variés mais le problème de l «éducation des Algériens» reste le plus grand soucis des personnes qu’on a abordées. «Les gens de El Harrach sont

connus !» nous dit une femme qui habite à El Harrach. Même si quelques uns sont certains que les habitants, en voyant ce site bien entretenu, vont veiller à le préserver, d’autres pensent que la société n’est pas prête, et ne respectera l’endroit que si on créé de «nouvelles politiques» qui feront respecter le lieu. Le point de vue de la sécurité est lui aussi remis en cause, en référence au quartier El Harrach, «qui n’est pas sécurisé», selon Rachida. D’autre part, ceux qui n’étaient pas au courant de ce projet ont été agréablement surpris et enthousiastes à l’idée de se «balader sur les ponts de l’Oued El Harrach». Beaucoup d’entre eux restent cependant sceptiques, le délai annoncé leur paraît bien trop court. Certaines personnes sondées ont fait référence au projet de la ligne de métro qui a énormément tardé. D’un autre côté, certains regardaient d’un point de vue durable ce chantier, en référence à la dépollution du site, l’aménagement d’espaces verts et l’assainissement du réseau des eaux usées. Les plus jeunes, pourtant les plus concernés, étaient les moins informés et paraissaient plutôt pessimistes à l’idée de ce projet pensant que ce n’était «qu’une promesse de plus qui ne sera jamais tenue». Même si le projet est en cours et que l’odeur a diminué ces dernier mois, les habitants de El Harrach considèrent ce projet plutôt comme un rêve et rien de plus pour l’instant que «pour l’imagination peut-être !». Enfin, certaines personnes qui se disent maintenant habituées à l’odeur préfèrent que l’on crée des centres de formation pour les jeunes.

Aribi Syrine /Iguertsira Alicia

laissez nous respirer !Alger étouffe mais Alger se réveille. Aujourd’hui, lycéenne de 16 ans, c’est avec un immense soulagement que je découvre les changements envisagés sur le plan environnemental au sein de ma ville natale. l’implication des collectivités locales, à l’instar d’une multitude d’associations militant pour la protection de l’environnement et de la qualité de vie des citoyens est active et permet une dynamique mobilisation de professionnels et ainsi, l’instauration de nombreux projets pour le développement durable. De ce fait, la volonté en matière de solutions durables de développement montre l’intérêt particulier que porte la ville d’Alger à l’écologie notamment dans le cadre d’un grand projet d’urbanisme et d’exploitation des énergies renouvelables à l’horizon 2030. notons que l’Algérie se trouve face à d’importants enjeux environnementaux et prend désormais conscience qu’il faut rapidement adopter des stratégies pour la protection de l’écosystème et l’utilisation de diverses ressources naturelles dans différents secteurs. Espérons que ces initiatives soient véritablement concrétisées et, à terme, qu’elles permettent aux Algérois de disposer d’une meilleure qualité de vie.

Anaïs Nesrine Benameur

Décharge sauvage d’Ouled Fayet : une aire de plaisance et de détente en 2030 ? Le Centre d’Enfouissement Technique (CET) situé dans la localité d’Ouled Fayet sera clos de manière progressive afin d’être réhabilité en parc de détente public à l’horizon 2030. Les riverains de Baba Hassan, Ouled Fayet et plusieurs localités limitrophes ont enfin obtenu gain de cause après de nombreuses années de contestations. En effet, le CET d’Ouled Fayet censé être doté d’un important système de stockage de déchets ultimes en minimisant les risques de pollution et de contamination de l’environnement s’est vu métamorphosé, faute d’une gestion convenable, en une véritable poubelle à ciel ouvert, pouvant véhiculer de graves maladies. Le ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et de la Ville, Amara Benyounes a reconnu que

ce site était une catastrophe écologique lors d’une visite exceptionnelle du CET le 17 mars 2013. La décharge est effectivement loin d’être conforme aux normes environnementales en étant gravement nuisible à l’écosystème en attaquant l’air avec les émanations toxiques de fumées noires. De plus des écoulements de lixiviats se déversent directement dans l’Oued Benbrahim et dans les terres arables. Ces lixiviats sont d’autre part également répandus en grande quantité dans les sols et attaquent irréversiblement les nappes phréatiques et les terres agricoles environnantes. Ces désagréments sont de plus nuisibles à la qualité de vie des citoyens, se plaignant des odeurs nauséabondes dégagées par la décharge. Amara Benyounes assure cependant que la fermeture du site ne pourra se faire de manière définitive mais progressive. Ce projet est d’ailleurs assuré

par un groupement de professionnels algériens et espagnols. Ces derniers s’assureront de la gestion des déchets, réaliseront de nouveaux centres d’enfouissement technique et élimineront l’intégralité des décharges sauvages de la capitale algérienne. La décharge sauvage de Oued Smar fait déjà l’objet de grands travaux de dépollution et de réhabilitation afin d’être transformée en parc urbain.La fermeture définitive de ce site n’a cependant pas arrangé la situation du CET de Ouled Fayet qui reçoit actuellement les déchets provenant d’une cinquantaine de communes. Le projet de réhabilitation pour 2030 consistera à transformer et à verdir le site qui pourra enfin devenir un lieu dont les Algérois seront fiers.

Anaïs Nesrine Benameur

Vous avez un siècle de retard !un projet d’avenir dit-on ? peut-être devrions-nous davantage penser au présent. Il ne suffit pas d’y penser : il faut agir et vite. De tous ce qui a représenté le cœur d’Alger il fut un temps, je n’ai vu que ruines et désolation, j’ai vu ce qui me semblait le plus proche, j’ai aussi vu des gens qui tenaient à ces ruines-là, des gens qui eux ont vu la Casbah dans son âge d’or et qui l’ont vu tomber en lambeaux. Ils se souviennent de tout, et sachant que celle-ci se dégrade peu à peu, ils gardent espoir. Un espoir qui pourtant s’éloigne doucement, estompant sa lumière si intense autrefois. «La Casbah, je ne la tiens pas sur mon dos, je la tiens dans mon cœur» nous a dit l’un d’eux. Ils la tiennent et c’est peut-être pour toutes ces personnes qu’il faut aujourd’hui faire quelque chose. quelque chose : c’est si court à dire.

Selon vous, quelles sont les particularités de la Casbah ?La Casbah, comme toute architecture vernaculaire, répond à des besoins d’un autre mode de vie. Par rapport à des architectures vernaculaires d’autres Médinas, elle est typique. Il n’y a pas de place pour la roue.Croyez-vous que l’on puisse combiner tradition et modernité pour la Casbah ?Non, la Casbah en tant qu’architecture vernaculaire a été créée afin de répondre à des besoins propres à une société il y a 4 ou 5 siècles. La moderniser c’est la dénaturer. Un seul chemin subsiste, c’est le chemin inverse. L’utilisateur doit faire des sacrifices pour adapter son mode de vie aux espaces existants d’où la formule «La Casbah à ceux qui l’aiment».Le problème de la Casbah réside ailleurs, les médinas marocaines sont en pleine essor, car celles-ci ont eu la chance d’avoir le maréchal Liautey qui a organisé les villes

modernes autour des médinas et en a fait des centres névralgiques. Chez nous, l’occupant a isolé la Casbah de la ville. Quel solution pouvez-vous proposer ?Pour que la Casbah revive, il faut qu’elle soit réintégrée dans le tissu urbain dans les nouveaux plans d’Alger. Ma vision propre est de créer plusieurs circuits urbains qui aboutissent tous à la Casbah. Imaginons un grand boulevard panoramique qui abouti dans une grande esplanade au niveau de Bab El Jedid en haut de la Casbah, et en bas, la reconquête du port en intégrant le circuit urbain et voilà notre Casbah doté de deux puissants pôles d’attractions ce qui va créer une dynamique faisant revivre la Casbah. Toute action qui ne vise pas à rompre l’isolement de la Casbah, comme tout opération chirurgicale d’un organe non irrigué, est vouée à l’échec.

La Casbah est le centre historique autour duquel la ville d’Alger s’est développée. Longtemps laissée à l’abandon, son classement au patrimoine de l’Unesco a obligé les autorités à la rénover. Le ministère de la Culture a donc mis en place un plan de sauvetage de la Casbah précisément la rénovation de 343 maisons. Ce type de rénovation demande une main dœuvre qualifiée pouvant rénover les «douirates» dans le style d’époque. Les rénovations ne constituent pas le seul problème auquel le ministère doit s’atteler. En effet, l’architecture de la Casbah est pittoresque, chaque maison repose sur l’autre. Ainsi, l’effondrement de l’une entraîne forcément celle des autres. La dégradation de ces maisons est

si rapide que l’on compte en moyenne la destruction de 82 maisons par an. Ce quartier doit également être relié au réseau algérois. Coupures d’eaux, d’électricité, de gaz font le quotidien des habitant de la Casbah. Un lourd travail de raccordement au réseau urbain commence donc pour le ministère. Les habitations taudifiées les squatteurs sont autant de frein à la rénovation de La Casbah. Ainsi, c’est un musée à ciel ouvert, un quartier touristique habité par des artisans et quelques hôteliers et restaurateurs que le ministère veut créer. Or, vu la demande touristique, le pari semble risqué pour l’état puisque les fonds investis dans ce projet de rénovation risquent de ne pas être

compensés par les recettes futures. «C’est comme si on voulait arrêter le temps. Reconstituer La Casbah à l’identique coûtera 20 fois plus cher ! Peut-on former des ouvriers capables de faire un travail aussi sophistiqué que l’ancien modèle ? Cela maintiendra La Casbah en vie artificielle seulement.»

lE projEt du mInIstèrE dE lA culturE crItIquéAinsi, ce plan présente de nombreuses failles. D’ailleurs Halim Faidi, architecte, le dit: «tout le monde partage l’idée qu’on ne sait pas développer une ville moderne sans développer sa cité historique et inversement. Barcelone, Paris, Tunis, Tokyo, Amsterdam, Berlin ou Beyrouth

se sont pliées à cette constante.» Le principal problème est donc que la Casbah sera isolée et reléguée au rang de «quartier artificiel», alors que la réalité est tout autre: «Faire de La Casbah un centre touristique ne peut être qu’un objectif à long terme, mais en aucun cas une finalité immédiate», constata Houria Bouhirad, architecte et présidente de l’association Sauvons la Casbah. De plus la composante de la population serait également à revoir puisque 8% des propriétaires demeurent inconnus au bataillon ou se révèlent être des squatteurs poussés par la misère à vivre dans ces habitations historiques. Autant dire qu’avec des invisibles et de vrai faux propriétaires, les démarches administratives vont prendre du temps, beaucoup de temps. Les 90% restants sont en transit et habitent à la Casbah en attente d’un nouveau logement en périphérie. Ainsi très peu de gens logent à la Casbah par choix, et le problème est là: le ministère de la culture compte t-il rénover un quartier fantôme? Le projet de faire un quartier touristique devient de moins en moins réaliste. Enfin le coût de construction est extrêmement pénalisant pour le projet de rénovation tel qu’il est entrepris par le ministère de la Culture: «C’est comme si on voulait arrêter le temps. Reconstituer la Casbah à l’identique coûtera 20 fois plus cher ! Peut-on former des ouvriers capables de faire un travail aussi sophistiqué que l’ancien modèle ? Cela maintiendra La Casbah en vie artificielle seulement.» déclare Larbi Marhoum, architecte en charge du projet d’Alger 2030.Ce projet d’ailleurs prévoit de faire de la ville d’Alger une métropole et son insertion dans le réseau d’échange mondial. Cela passe par divers projets comme celui de l’oued El Harrach, du quartier d’affaire de Bab Ezzouar, et par la Casbah. Alger 2030 prévoit donc une modernisation de la Casbah avec son insertion dans le futur Alger. Faire entrer des entreprises dans les NTIC par exemple et multiplier les commerces permettrait de rendre le quartier plus attractif et d’attirer des habitants. La rénovation des grands palais ottomans attirerait par contre les touristes et les recettes serait présentes. Cependant, les deux projets pour la Casbah s’opposent et l’État ne veut pas faire de compromis au sujet de la Casbah, sous prétexte qu’elle est inscrite dans le patrimoine mondial de l’UNESCO et qu’il faudrait donc la reconstituer à l’origine. À croire que l’État lui-même tente de ralentir le développement de la ville blanche...

Yannis Kitouni /Ayoub Guerboub

L'Oued El Harrach peut-il devenir un fleuve agréable en 2030 ?

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benmeRabet YouceF, aRcHitecte"La Casbah à ceux qui l'aiment"

Mr. Benmerabet Youcef est architecte et auteur du livre Alger, une baie à vivre. Il a suivi ses études à polytechnique d’Alger et s’est donc longuement penché sur la question de la Casbah. En tant qu’algérois, il y plonge profondément ses racines, et nous fait part de son avis et de quelques propositions d’améliorations.

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respirons ! hier/demain

Le cas Ouled Fayet

Vue de l’Oued El Harrach après réhabilitation # Photo : d. R.

 # Photo : d. R.

La rénovation de la Casbah semble stagner, elle fait l’objet de plusieurs polémiques : deux projets en concurrence et une indécision chroniques.

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Quand on sait que d’ici 2030, les ressources en hydrocarbures du pays diminueront, voir disparaîtrons, il faut s’inquiéter. La situation actuelle est alarmante. La dépendance au pétrole est très importante et elle a surtout développé des comportements économiques et sociaux peu propices au progrès. Le pays doit restructurer son agriculture et l’orienter vers une agriculture plus rentable afin de limiter ses dépenses, mieux utiliser sa rente pétrolière et améliorer son économie. Sans compter que beaucoup de projets pourraient être réalisé grâce à l’argent économisé sur les importations de produits alimentaires.

Une prise de conscience a été réalisée, mais tous les efforts effectuée sont «absorbés par la hausse de la population et du niveau de vie» selon Youssef Benabdallah, économiste, Professeur à l’Université d’Alger. Il faut donc que l’État adopte une nouvelle politique agricole plus utile à la situation actuelle

du pays. Il faut que l’Algérie puisse être autonome du point de vue alimentaire pour pouvoir se lancer dans des projets d’évolution de nouveaux secteurs. Les importations algériennes agricoles se concentrent sur les céréales où le pays est le cinquième importateur mondial, la viande et le lait. L’Algérie est le premier importateur de produits alimentaires du continent Africain. « Tout en améliorant l’environnement général de l’agriculture, les stratégies à mettre en ?uvre consisteraient à améliorer la balance de l’agriculture (couverture des importations alimentaires par les exportations de même nature et substitution d’importation) et à développer les exportations hors hydrocarbures pour libérer le financement des importations stratégiques des recettes des hydrocarbures.» souligne Mr Benabdallah, «à libérer l’agriculteur», à éliminer «les entraves à son effort» et «assainir la chaîne de distribution des produits agricoles de la spéculation.»Ainsi, on comprend que l’Algérie tente de réduire sa facture alimentaire mais n’y arrive pas.

La rente provenant des hydrocarbures couvre cette dépense et sauve le pays d’une crise alimentaire. Pour 2030, il faudra non seulement moderniser l’agriculture mais aussi «motiver l’entrepreneur, le travailleur salarié, l’étudiant, toute la société qui est le vrai acteur du progrès» toujours selon Mr. Benabdallah pour assurer la sécurité alimentaire et relever, globalement le défi de l’après pétrole.

Rayan Hadj-Bouzid

la plan stratégique d’aménagement à l’horizon 2029 prévoit une nouvelle gare routière située sur la côte de Bir mourad raïs. l’entreprise qui se chargera de sa construction est espagnole : le Bureau d’Etude tecni Ingeniora. le maître d’ouvrage est le wali d’Alger, mais nous avons questionné le maître d’ouvrage délégué, qui est la Direction des transports d’Alger. selon cette Direction, les travaux débuteront dans

quelques mois, vers juin 2013 en principe, et s’achèveront au bout de 24 mois. Les principaux objectifs définis par le projet sont d’améliorer la circulation des voitures pour cette région qui est connue comme étant un «nœud noir», mais aussi de faciliter la correspondance des transports collectifs, afin de pouvoir se déplacer dans tout Alger rapidement et facilement. En effet, chaque niveau de la gare est consacrée à un type de

transport particulier. Les niveaux -3 et -2 sont des parkings pour les voitures et les taxis interwilaya, sans oublier que le niveau -2 sera le lieu où le tramway passera ; le niveau -1 aux autobus...Enfin, cette gare assurera une fonction commerciale, notamment au premier étage avec des boutiques.on peut donc considérer que cette gare du futur est multimodale. Il s’agit d’un édifice qui est à la fois un espace de détente, mais aussi un moyen de nous laisser l’occasion de nous déplacer comme on le souhaite, par le biais du moyen de transport que l’on désire. Cette gare pourra accueillir de nombreux véhicules et être au centre d’un réseau de transports si organisé que la circulation de Bir mourad raïs, mais aussi de toute la ville, sera apaisée. selon les quelques habitants interrogés, il aurait fallu réaliser une enquête d’utilité publique en amont, afin d’informer davantage les gens des environs à propos du projet. Même si les aménagements sont en principe bénéfiques, la population devrait être mise au courant de l’ensemble des projets pour qu’il y ait une véritable et sincère adhésion de leur part.Amel Benfaiza et Yasmine Ami Moussa.

Le port d’Alger est une des façades extérieures de la ville. Avec son rôle d’ouverture vers le monde, il doit avoir une certaine capacité d’accueil afin de permettre aux

différents navires venant décharger de le faire dans les plus court délais. Cependant, ce n’est pas le cas. En effet, le port actuel ne parvient pas à participer au commerce méditerranéen comme ses ports voisins tels que celui de Tanger et les ports siciliens. Mr Benaïssa, urbaniste et responsable du projet, nous répond: “Il faut qu’Alger dispose d’un port en eaux profondes et c’est un élément qui doit participer à l’aménagement d’Alger. Mais au-delà de l’aménagement d’Alger, c’est un projet qui doit participer à l’attractivité économique de l’Algérie.” Ainsi, on comprend que le projet vise à donner une nouvelle dimension au port d’Alger et à la ville. Une dimension économique plus importante et une place dans le trafic maritime et dans les échanges mondiaux plus grande. Le nouveau port sera en eaux profondes. Il est nécessaire qu’il soit ainsi placé pour une raison simple; le port doit pouvoir accueillir de grands portes conteneurs afin d’avoir des capacités d’importations

et d’exportations beaucoup plus importantes. Cependant, le site du futur port est toujours incertain, plusieurs études sont en cours afin de déterminer le meilleur. La situation économique du pays est fragilisée par ce port actuel. Son incapacité face aux trafics stoppe l’arrivée des bateaux de marchandises. Ils doivent attendre en rade. Et ils font payer cela. De plus, l’hésitation sur le site du port entraîne un ralentissement du projet.

résEAu mondIAl“Nous avons travaillé, nous affirme Mr Benaïssa, sur les principes de la réalisation d’un nouveau port en eaux profondes et sur une délocalisation progressive des activités pour arriver à terme à conserver à Alger et dans les installations actuelles les activités amis de la ville, c’est-à-dire la croisière et la pêche; et en dehors d’Alger, les activités qui ne sont pas compatibles avec le fonctionnement urbain. Nous avons organisé ce processus pour faciliter ce transfert.” Le nouveau port sera plus grand et plus imposant. Il devra être relié à tout le pays afin que son orientation économique de part les activités qui se dérouleront dans son enceinte soit utilisées à leur meilleur niveau. Ainsi, il sera, comme indiqué par le projet, entouré par toutes sortes d’infrastructures de transport (métro et tramway pour les déplacements du personnel, de grandes voies routières et ferroviaires pour l’acheminement des marchandises) . Il faudra aussi un espace pour l’implantation de nombreuses industries et commerces pour lesquels le port est indispensable. «C’est autour de cela que nous travaillons pour satisfaire toutes les activités qu’elles soient liées aux conteneurs, aux hydrocarbures, ou à celles qui sont attachées à tous les produits qui ne passent pas par les conteneurs.» nous affirment Mr. Benaïssa. Ce port devra s’implanter dans le réseau maritime international. C’est l’objectif du projet du nouveau port en eaux profondes. L’Algérie se voit dans

l’obligation de réaliser de nouvelles infrastructures pour avoir une place à différentes échelles, régionale, continentale et mondiale. Et c’est pourquoi ce projet est très important

pour l’économie du pays. Il est nécessaire que ce port s’implante progressivement dans le réseau mondial.

Hadj-Bouzid Rayan/ Oukerimi Mohamed

Tout d’abord, quelle lecture faites vous des chiffres concernant les explorations d’hydrocarbures qui sont satisfaisant et des recettes en découlant qui sont très bonnes? Après 50 années d’indépendance politique, les hydrocarbures traditionnels représentent en 2013 environ 98% des recettes en devises de l’Algérie, les 2% restant étant constitués à plus de 5O% de déchets d’hydrocarbures et de déchets ferreux et semi –ferreux et important environ 70 à 75% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées dont le taux d’intégration ne dépasse pas 15%. Sonatrach a pu engranger, selon ses bilans, 600 milliards de dollars entre 2000 et 2012 ce qui a permis d’éponger artificiellement une grande fraction de la dette extérieure et intérieure. Les réserves de change fin 2012 d’environ 200 milliards de dollars sans compter les réserves d’or évaluées paradoxalement à 173 tonnes au même niveau qu’en 2009 alors qu’il existe une importante production selon les déclarations des responsables dans le Hoggar depuis cette date. Ainsi, l’Algérie, c’est Sonatrach et Sonatrach, c’est l’Algérie.

Mais, de nombreux rapports de divers organismes affirment que les ressources du sous sol algérien disparaîtront d’ici 2030.

Que pensez-vous de la situation du pays? Relisez mes écrits de 2005/2006 dans les sites internationaux, j’avais déjà mis en garde les autorités algériennes, l’Algérie ayant moins de 1% des réserves mondiales de pétrole et 2,37% de réserves de gaz conventionnel ; Comme j’avais attiré l’attention sur la nécessaire transparence des comptes de Sonatrach. La Sonatrach se contenant de bilans consolidés où l’envolée des prix sur le marché international voile à la fois la chute en volume et la déficience de gestion de certains de ses segments. Le rapport de l’AIE de 2012, du fait de la révolution dû au gaz de schistes prévoit que les USA seront exportateur de pétrole et de gaz. Or 30 à 35% des recettes de Sonatrach proviennent de cette zone. Sonatrach a-t-elle prévue d’autres destinations, tenant compte des coûts de transport et de la faiblesse des capacités des GNL et peut-on concurrencer le Qatar et l’Iran pour l’Asie où l’Algérie doit contourner toute la corniche de l’Afrique?

Quel est l’avenir économique de l’Algérie?Il est évident qu’à l’horizon 2017, le marché principal en hydrocarbures de l’Algérie sera l’Europe et ses principaux concurrents seront la fois la Russie, le Qatar, la Libye et bon nombre de pays d’Afrique car dans le business n’existe pas de sentiments. En effet, on doit mentionner surtout la concurrence de Gazprom pour l’approvisionnement de l’Europe. Et les scandales de corruption qui touche la plus importante société de l’Algérie ne favorise pas les choses ayant terni l’image de l’Algérie au niveau international.Par ailleurs, l’Algérie sera effectivement sans hydrocarbures traditionnels horizon 2030 au moment où la population sera de 50 millions. Cela pose la problématique de la sécurité nationale, de la responsabilité des gouvernants car gouverner c’est prévoir. L’Algérie est donc confrontée à de erreurs et se

corrigent car il existe d’importantes potentialités surtout humaines.Faute de transparence dans la gestion tous les segments de la société veulent leur part de la rente et immédiatement quitte à conduire le pays au suicide collectif. Les partis et les anciens réseaux ayant montré leur inefficacité, tout cela traduisant le manque de confiance des citoyens envers l’État et les responsables qui, désemparés ,font des discours que contredisent quotidiennement les pratiques sociales les discréditant de plus en plus comme ce slogan qui ne porte plus “l’ennemi c’est l’extérieur” alors que le mal est avant out en nous.Il faut cibler d’autres segments à valeur ajoutée et non créer des emplois rentes, supposant une autre politique salariale

qui n‘existe malheureusement pas.L’espace euro-méditerranéen et euro-africain est l’espace naturel de l’Algérie. Ces actions doivent être sous tendues par une autre gouvernance, renvoyant à l’instauration d’un Etat de droit , une plus grande moralité de ceux qui dirigent devant donner l’exemple, un dialogue soutenu entre les différentes forces sociales et économiques. Cela s’appelle “instaurer la démocratie”. C’est la seule condition pour une croissance hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales et pour réduire les tensions sociales.

Hadj-Bouzid Rayan.

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ime A la recherche du nouveau port d'Alger

La circulation de Bir Mourad Raïs plus fluide d’ici 2030 ?

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c’est le chiffre imposant des importations de produits alimentaires et tout cela grâce aux rentes pétrolières.

milliards de dinars, la somme qu’a engrangé sonatrach de 2000 à 2012 grâce aux ventes d’hydrocarbures.

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030 Un défi pour l'Algérie

L’Algérie, actuellement, importe plus de 75% de ses besoins alimentaires. Notre pays peut le faire grâce à la rente pétrolière qui peut disparaître bientôt. Alors, la question de la sécurité alimentaire se pose.

bouger dinar digital

Le port actuel d’Alger a une trop faible capacité pour s’intégrer dans le trafic maritime florissant de la Méditerranée. Ainsi, le projet Alger 2030 cherche à remédier au double problème de la reconquête de sa baie et de son ouverture aux échanges mondiaux.

Un port au bout de ses capacités # Photo : d. R.

et les taxis ?Comment peut-on mettre au point des projets à l’horizon 2030 et d’une grande envergure si, au final, les plus concernés par le projet ne sont pas au courant ? d’un côté, aucune enquête d’utilité publique n’a été faite auprès des habitants de Bir mourad raïs à proximité de «La Côte», où se trouvera la gare routière. même si le projet semble intéressant et fiable, et que des aménagements sont prévus, demander l’avis de la population fait parti des contraintes à respecter lorsqu’on lance un projet de construction comme celui-ci.de l’autre côté, nous avons eu l’occasion de nous entretenir au téléphone avec Houssein Aït Brahim, syndicat des «taxieurs» d’Alger. nous avions eu l’intention de recueillir son avis par rapport aux différents projets lancés par le Wali tel que la construction de nouvelles infrastructures routières comme des nouvelles voies, le développement du métro et du Tram qui desserviront plus de stations et qui seront plus accessibles à la population..mais « je ne peux pas donner mon avis sur le sujet alors qu’on en a parlé brièvement seulement, qu’on m’a montré un simple rapport » déclare t-il. personne ne les avait contacté afin de s’entretenir longuement à propos de ces projets et du rôle qu’auront à jouer les taxis. d’ailleurs, quel est-il exactement ? m.Houssein Aït Brahim pense que les transports en communs inclus dans le projet seront considérés comme des « taxis de luxe », et que les actuels taxis sont mis à l’écart de tout ça. nous comprenons le fait que l’utilisation des transports en commun est meilleure que celle des taxis d’un point de vue environnemental, mais ce n’est pas une raison valable pour les marginaliser ainsi. De nombreux chauffeurs perdront leurs emplois, ce qui fait que le chômage restera un problème majeur de la société algéroise.

Yasmine Ami Moussa

Maquette de la nouvelle gare routière de Bir Mourad Raïs # Photo : d.R.

Des scénarios pessimistes prévoient l’asséchement des ressources hydrocarbures dans moins de 20 ans. Abderrahmane Mebtoul analyse cette perspective en proposant quelques pistes. Comment vivre sans pétrole dans l’Algérie de 2030 ?

Torchères à Hassi Messaoud # Photo : d.R.

 Abderrahmane Mebtoul# Photo : d.R.

Une supérette à Alger # Photo : d. R.

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Le banditisme est un fléau que l’Algérie a toujours connu. Pourtant ce phénomène s’est aggravé pendant la période de la décennie noire , qui a mobiliser toutes les forces de sécurité laissant le banditisme proliférer dans l’ensemble du territoire algérien. Cette situation d’insécurité s’est fortement développée ces dernières années et ce dans tous les quartiers de la capitale. Il est en effet de plus en plus difficile de fréquenter les rues algéroises, et ce dans les heures tardives pour cause d’agressions. Cette insécurité permanente est maintenue par des réseaux de banditisme, qui se sont organisés au fil des années. Selon un membre de la DGSN que nous avons interrogé, les vols et les rackets se multiplient, presque tous les quartiers de la capitale connaissent le phénomène d’agression à main armée. Les délinquants sont souvent des jeunes hommes qui forcent leur victime à leur remettre tous ce qu’il a de précieux à vendre sur eux. Ces mêmes organisations gangrènent,selon cette même source, une grande partie de la ville. Mais malgré les problèmes qu’elles connaissent à sensibiliser tout le monde et à leur proposer une situation de sécurité décente, les autorités font leur maximum et créent de nouveaux moyens pour contrer cela.Les jeunes sont les plus grand acteurs de la violence et de l’insécurité provoqué par un sentiment de délaissement à leur égard. Un agent de la DGSN interrogé nous a dit : « Une fois leurs cours finis, les jeunes se réunissent en bande et ne savent pas que faire en raison du manque d’infrastructures» En effet, il existe un véritable manque d’infrastructures à Alger pour subvenir aux besoins des jeunes et c’est principalement ce sur quoi les autorités se penchent. Des projets de centres culturels et sportif sont lancés dans les quartiers comme El Harrach où la construction de ces deux édifices ne devrait pas tarder. Ils permettront aux jeunes de se défouler et passer leur temps libre en compagnie d’éducateurs spécialisés à leur écoute. Néanmoins ce n’est qu’un moyen parmi tant d’autres mis en place par la police pour contribuer à la réintégration des jeunes dans la société et ne pas les laisser sombrer dans la délinquance.On voit aussi depuis quelques temps un nouveau procédé permettant aux autorités de se rapprocher des jeunes qui est la création de postes de police, aussi appelés police de proximité. Ainsi des policiers seront à l’écoute des problèmes que connaissent les jeunes dans leur vie sociale ou professionnelle et pourront les rediriger

A l’horizon 2030, L’Algérie aura-t-elle rattrapé son retard technique dans le domaine sanitaire ? Malgré des progrès, certains manquements viennent encore retarder cette modernisation. La situation sanitaire actuelle de l’Algérie peut être considérée comme ambiguë. Elle présente d’une part un bilan relativement positif, représentatif d’années de travail depuis l’indépendance qui ont permis à ce secteur de réellement se développer et de rattraper en partie son retard. Plusieurs initiatives participent à

cette réussite : la médecine gratuite, un accès universel aux soins, une bonne formation des praticiens… Cependant, certains retards et dysfonctionnements demeurent. Rattraper ces retards constitue l’un des défis du secteur médical pour le long terme, d’ici 2030.«Les innovations répondent à des besoins», nous dit M.B., professeur en médecine à l’hôpital Mustapha Bacha d’Alger. «Certains de nos patients nécessitent des soins encore inexistants dans notre pays, et c’est notre travail de les leurs fournir». Ces innovations consistent le plus souvent en de nouveaux traitements pour des maladies non encore traitées en Algérie, ou en de nouveaux traitements ou procédés médicaux moins invasifs, c’est-à-dire moins lourds, longs ou dangereux pour le patient. Ces innovations se déroulent le plus souvent de la même façon. Après l’initiative d’un médecin, d’un service ou d’un hôpital, la mise en place du nouveau procédé commence. Des praticiens sont envoyés en stage, souvent à l’étranger, pour être formés à la nouvelle technique, et le matériel nécessaire est importé. Le nouveau procédé devient alors opérant. Quelques exemples dans le service de M.B. : la mise en place de nouvelle greffes (ici greffe de cellules souches) ou création de banques de sang de cordon ombilical, un projet à long terme qui devrait devenir

opérationnel dans le long terme, à l’horizon 2030. L’évolution peut également consister en la création d’hôpitaux ou parfois de nouveaux lieux d’étude en accord avec le ministère de l’Enseignement supérieur, comme la nouvelle faculté de médecine de Ben Aknoun en construction.

dEs projEctIons dIffIcIlEs Cependant, certains dysfonctionnements de l’administration viennent parfois entraver ce type d’initiatives.«Il n’existe pas, à ce jour, de plan prévisionnel du ministère de la Santé pour le moyen et long terme», dit M.B. En clair, il n’existe pas de schéma directeur organisant et prévoyant les

évolutions nécessaires au pays pour le futur. Aussi les choix d’innovation demeurent-ils souvent partiels, fragmentaires, sans réel ensemble quelle que soit l’échelle étudiée. Il est difficile également de créer, sans cela, de projections réellement objectives horizon 2030.«La progression devrait continuer de cette manière», dit M.B. «Une première progression intéressante pour l’avenir pourrait être une projection d’ensemble du ministère de la Santé sur les améliorations à accomplir, pour le type d’horizon que vous envisagez. Il serait également important, à long terme, de pouvoir faire de l’Algérie, avec Alger comme centre, un lieu actif d’innovation et de recherche au lieu de son seul rôle actuel d’importation. Ou au moins de privilégier la fabrication du matériel médical directement sur notre sol, au lieu de l’importation. Enfin, il faudrait penser à une décentralisation des soins en Algérie. Alger, en tant que capitale, concentre l’ensemble des procédés médicaux relativement poussés, laissant le reste du territoire dans une situation bien éloignés. Aussi la population algérienne fait-elle souvent le choix, face au désert médical qui règne dans le reste du pays, de se tourner vers Alger pour les soins, malgré la distance. Je considère qu’il est assez urgent de permettre une extension des actes médicaux à tout le territoire, tout en gardant la capitale comme un fer de lance du développement médical en Algérie.»Toute projection demeure donc difficile pour connaître la situation future du système de santé algérien. Alger, en tant que centre de ce système, va devoir relever le défi de la modernité et de l’accès plus important des populations au soin pour réellement atteindre les normes actuelles et futures. Cela devra probablement passer par un réel travail de projection à long terme, le ministère de la Santé devant alors jouer son véritable rôle de gestionnaire central. «Il n’existe pas, à ce jour, de plan prévisionnel du ministère de la Santé pour le moyen et long terme» M.B. (mettre en exergue)

Benakli Aris

le tep-scan, un exemple d’avancéel’introduction du tep-scan à Alger est un exemple des avancées en cours dans le domaine médical algérois. Le tep-scan est un système d’imagerie médicale dont l’usage s’est instauré dans le monde il y a une dizaine d’années. on injecte un produit qui émet un rayonnement, et qui va prendre la place du glucose dans les cellules de l’organisme. Il va ainsi se concentrer dans certaines cellules dont la consommation est élevée, comme les cellules cancéreuses. Une machine, semblable à un scanner, pourra ainsi repérer grâce au rayonnement les zones où ces cellules sont nombreuses, donc les tumeurs. on comprend ainsi l’intérêt de cet appareil, pour diagnostiquer un cancer ou observer son évolution. Il y a environ 3 ans, cette technique s’est avérée indispensable pour certains cancers. observant cette nécessité, des médecins d’Alger suggèrent au ministère de la santé d’installer ce matériel en Algérie. le ministère répond favorablement à cette demande, en raison du besoin croissant du côté des patients. Des accords sont passés. La machine est achetée, pour être installée à l’hôpital Lamine Debaghine de Bab-el-oued. Le produit à injecter, radioactif, fait l’objet d’accords permettant son importation depuis. Quelques médecins sont envoyés en suisse en stage, pour être formés à cette nouvelle technique. Cette technique est donc prête à être mise en ?uvre, dès l’arrivée des machines sur notre sol, d’ici la fin de l’année. pour les praticiens, c’est une nouvelle enthousiasmante. Ce nouvel examen médical devrait améliorer considérablement la prise en charge des cancéreux en Algérie. Il permettrait ainsi un travail préventif et un meilleur suivi de l’évolution de la maladie. cette innovation s’inscrit donc dans le processus de modernisation de la médecine qui touche Alger en ce moment, bien qu’il soit regrettable que l’usage de ces techniques de pointe soit uniquement limité à la capitale.

B. A.

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anté Alger, pôle médical qui se cherche

Qu’est ce qui caractérise l’évolution du système de santé algérien ?La médecine algérienne suit le monde et son évolution. Les médecins algériens qui se confrontent aujourd’hui à leur collègues du monde, le volume des échanges trans-nations et la prospérité financière de notre pays permettent l’adoption par de nombreuses unités de la médecine de pointe, ce qui a largement diminué le nombre de patients se dirigeant vers l’étranger pour soins faute d’alternatives sur place. Ces avancées passent par l’acquisition d’équipements et de machines de pointe. La formation est primordiale. L’avancée peut seulement passer par le contact avec une pensée étrangère, par le biais de congrès internationaux, les publications médicales ou d’échanges via internet. L’aisance financière du pays fournit d’autre part assez de moyens pour faire évoluer la médecine de pointe. Les nouvelles acquisitions sont souvent le fait des praticiens, rarement d’une vision ou d’une politique de santé à long terme. Le ministère de la Santé passe même parfois pour avoir un rôle relativement négatif, par ses contraintes bureaucratiques.

Quelle est la place d’Alger dans cette évolution ?

Alger est la capitale. Tout s’y passe comme dans tous les pays. Les hôpitaux de la capitale doivent donc faire face à l’afflux de ses habitants mais également des populations de régions enclavées ou du sud du pays où demeure un désert médical. Les structures de santé de la capitale ne peuvent plus faire face à ce trop grand besoin. Il est urgent de mettre en place de nouvelles structures.

Comment voyez-vous l’avenir du système de santé algérien à l’horizon 2030 ?Il est malaisé d’avoir une juste idée de l’avenir du système de santé algérien, en l’absence d’une projection officielle à long terme. Elle dépendra de la situation générale du pays, particulièrement de la situation financière. L’évolution pourrait ainsi être paralysée par l’absence de moyens. Il est urgent d’entamer une reflexion sérieuse sur les plans à adopter afin d’offrir une médecine de qualité aux algériens avec une place primordiale à la prévention. C’est tout le défi des différents intervenants dans ce domaine..

B. A.

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Vers un Alger plus sûr ?

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vers des individus aptes à les conseiller dans des centres d’écoute, autre projet qui va être mis en place dans les années à venir. Les autorités jouent donc aussi le rôle d’assistant social auprès des jeunes. Le coté matériel est quand à lui proposé par de nouvelles entreprises : les entreprise de sécurité

équIpEmEnts dE sécurItéLes entreprises de sécurité touchent de nombreux domaines , de la sécurité routière à celui des entreprises privées. Ces entreprises ne visent pas seulement

les entreprises privées, mais le phénomène s’est généralisé et atteint aujourd’hui les particuliers. Les entreprises de sécurité jouent un grand rôle dans les services de protection, ce qui les pousse vers une grande concurrence en matière de dispositifs de sécurité tels que les caméras de surveillance dans les rues huppées d’Alger les alarmes et contrôles d’entrée.

Hacene Zinnedine /Soufari Yacine

enfin, la sécurité pour tous !qui l’aurait cru ? Après presque 20 ans d’absence dans mon pays natal que j’ai quitté à 15 ans, je suis revenu depuis presque un mois pour faire visiter à ma famille le pays dans lequel j’ai grandi. mais l’image qui m’en est aujourd’hui présenté est totalement différente de celle qui a bercé mon enfance. j’ai expliqué à ma famille qu’auparavant, des quartiers tel que Bâb el oued ou el Harrach où l’insécurité et la crainte régnaient côtoyaient à quelque pâtés de maisons, des secteurs qui possédaient un équipement moderne en matière de sécurité. A l’heure où je vous dicte ce message à partir de la reconnaissance vocale de mon Ismart 6.0, je traverse le quartier d’el Harrach avec ma famille. la sécurité s’y est grandement améliorée: la vieille bâtisse datant de l’indépendance qui s’écroulait en 2010 est aujourd’hui remplacé par un grand poste de police. Les policiers, souvent reconnaissable grâce a leur képi et leur vestes en daim bleu, sensibilisent les jeunes du quartier, en leur proposant des activités extrascolaire à quelques mètres de leurs écoles. «Une bonne sensibilisation permet une bonne éducation» pensé-je. sue le chemin du retour, nous voyons une foule de gens à l’intérieur du centre sportif, preuve que les efforts fait par les autorités ne sont pas vains. Mes amis, il est temps de prendre les choses au sérieux. Les jeunes d’aujourd’hui forment les hommes de demain, qui façonneront le pays à leur guise. donnons-leur l’éducation nécessaire pour qu’ils puissent faire de l’Algérie un pays où règne la sécurité.

H. Z. / S.Y.

Les entreprises de sécurité sont nombreuses à Alger. La protection des particuliers et des entreprises dans différents domaines est réglementée et assurée par différents outils.Le marché des entreprises de sécurité touche plusieurs domaines. Que ce soit la sécurité routière ou la sécurité des particuliers ou encore celle des entreprises, ces sociétés particulières répondent à tous les besoins grâce à une gamme de produits divers et spécifiques à chaque domaine. Allant des simulateurs de conduite pour les auto-écoles jusqu’à la pointe de la technologie pour les caméras, tout le monde est satisfait. Ainsi, les sociétés de sécurité s’occupent aussi bien de la route que de la maison.Que se soient les entreprises de sécurité de type 1 (qui importent leur matériel et qui l’installent) ou de type 2(qui ne s’occupent que de l’installation), ces sociétés sont soumises à une réglementation pour la vente de leur produits et services. En effet, la loi algérienne doit leur fournir une autorisation pour chacun de leur client : pour les particuliers comme pour les entreprises, un dossier est fourni, et l’administration accorde ou non cette autorisation sans laquelle rien ne peutêtre réalisé.par ailleurs, après la prise de

conscience concernant le nombre de morts sur les routes, les autorités algériennes obligeront les auto-écoles à s’équiper d’un simulateur de conduite pour mieux former les futurs conducteurs et éviter des catastrophes.Depuis 2 ans, le marché de la sécurité s’est ouvert aux particuliers. c’est ainsi que la demande en biens de protection (caméras, sirènes, alarmes, détecteurs de présence) a considérablement augmenté.Les sociétés, selon leur secteur, ont soit les mêmes besoins (pour des bureaux) soit des demandes plus poussées ; comme des détecteurs de fumée, de gaz, des contrôles d’entrée (biométriques…), des antivols.Les sociétés de sécurité voient leur nombre augmenter. Cependant, malgré ce grand marché, il est très difficile de prévoir l’avenir de ces entreprises. En effet, comme elles sont à la pointe de la technologie, leur futur suivra celui des entreprises mondiales et des prouesses techniques, c’est-à-dire, qu’elles importeront et installeront les dernières nouveautés concernant les caméras, les alarmes, les sirènes ,les détecteurs et les antivols.

Rayan Hadj-Bouzid.

Les nouveaux marchés des entreprises de sécurité

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Le chantier de la fac de médecine à Ben Aknoun # Photo : d. R.

La police face à de nouveaux défis # Photo : d.R.

Devant l’insécurité galopante imposée par les nouveaux gangs, des sociétés privées de sécurité s’imposent dans le dispositif au côté des services de sécurité et se disputent un marché bien juteux.

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«Traditionnellement, la politique est l’apanage des hommes» nous disait Zoubida Assoul, chef de l’Union pour le Changement et le Progrès lors de l’un de nos entretiens . Les femmes représentent à ce jour 32 % de l’Assemblée Populaire Nationale contre 68% d’hommes selon les statistiques du site officiel. Les femmes de notre pays se sont toujours investies dans la politique locale mais elles n’étaient pas reconnues et aujourd’hui, pour établir un équilibre tant revendiqué, l’État a mit en place un quota de 30% en 2012.Nassera Merah, militante des droits de la femme et Zoubida Assoul, chef du parti politique l’Union pour le Changement et le Progrès sont d’accord pour qualifier cette mesure d’incontournable, «Les femmes doivent être mises en position éligible» nous disait Nassera Merah : il est nécessaire que les femmes aient leur place dans le paysage politique. Malgré de certaines réticences, la mise en place de quotas témoigne d’un réel progrès, un

progrès vers la parité et l’épanouissement politique des femmes. A partir de ce point les discours semblent différents, pour Zoubida Assoul : il n’y pas de réel obstacle à l’évolution de la position de la femme en politique si ce n’est le statut complexe de mère/épouse qui complique la prise d’engagements nécessaire dans le domaine ; en revanche selon la sociologue : si les femmes ne sont là que pour remplir les sièges des assemblées, c’est un obstacle à leur épanouissement . On les laisse être actrices tant que l’homme reste au pouvoir.. Par ailleurs, les rapports sociaux également constituent un obstacle selon Nassera Merah. Ce sont eux qui déterminent cette domination masculine, car nous sommes dans un «système machiste et patriarcal».Si le statut d’épouse/mère constitue un obstacle pour Zoubida Assoul, pour Nassera Merah c’est encore une façon de stéréotyper la femme. Pourquoi l’homme ne s’occuperait-il pas lui aussi de ses

enfants ? Ou même de la maison... Ces deux discours se rejoignent alors lorsqu’il s’agit de dire que la mise en place d’infrastructures et de mesures d’accompagnements est nécessaire pour aider les femmes à s’investir entièrement dans la politique. En effet, selon Nassera Merah, ces responsabilités mère/épouse souvent utilisées contre les femmes devraient plutôt les mettre en valeur.Les femmes qui arrivent à surmonter ces obstacles restent minoritaires avec une femme wali sur 48 et 3 femmes ministres. De plus, elles se retrouvent réduites au silence, Nassera Merah affirme que les femmes ne peuvent pas se battre pour les femmes. Pourtant, aujourd’hui, pour Nassera Merah et Zoubida Assoul des femmes plus présentes en politique, c’est possible. Il s’agit d’après Zoubida Assoul de motiver les jeunes filles dès maintenant pour qu’elles prennent un jour la relève. Ces dernières manquent d’enthousiasme ce qui s’explique par leur déception, selon Zoubida Assoul. Elles n’ont pas de modèle de réussite politique et la politique par conséquent ne les fait pas rêver, ce qui ne les encourage pas.

Les femmes doivent prendre leur propre place et importer leur propre vision de la politique. Si l’ont interroge Zoubida Assoul, Nassera Merah ou encore des passants dans la rue on constate que contrairement aux attentes les Algériens sont près à voter pour une femme présidente. Le réel problème pour Nassera Merah n’est pas la montée d’une femme au pouvoir, mais celui d’apporter un réel changement : «Sera-t-elle présidente en tant que femme avec son identité de femme ou comme on vote pour n’importe quel président ?»A l’issu de nos entretiens nous arrivons à la conclusion que oui, une présidente en 2030 c’est tout à fait possible, mais il ne s’agit pas de l’élire parce qu’elle est femme mais pour tout ce qu’elle peut apporter de nouveau.

M.Soal / S.Guessab / H.Souakri / S.Mellah

Aujourd’hui, à Alger, la qualité de l’enseignement laisse à désirer. Les étudiants se plaignent des conditions de travail très difficiles.Alors que plusieurs nations établissent le classement de meilleures universités du monde, il est malheureux de constater qu’aucunes universités algériennes n’en fait parties. Le Conseil National des Enseignants du Supérieur (CNES) avait interpellé les pouvoirs publics sur la gestion catastrophique du secteur de l’enseignement supérieur, mais aussi les problèmes sociaux que vivent les enseignants, des violations flagrantes des règles telles que l’infraction des lois, et le non respect des libertés d’expression pour les professeurs et les enseignants. Ces problèmes accumulés depuis des années ont maintenant des répercussions négatives sur la qualité de l’enseignement algérien ainsi que le niveau de ce dernier. Ce sont plusieurs experts, enseignants universitaires, chercheurs et économistes qui constatent et se plaignent des conditions de travail.De nombreux étudiants algériens ont des formations inadaptées aux besoins de la marche nationale de l’emploi.

Et lA vIE étudIAntE En 2030 ? Comme dans tous les pays, des cités U existent, seulement les conditions de vie sont effroyables. Le problème le plus intense est la nourriture. L’office national des jeunes universitaires pour les associations de protection des consommateurs a constaté ce problème grave dans les cites U. En effet 60% des intoxications alimentaires sont dues à la nourriture des cites U à déclaré Mr Hadj Tahar Bel Nouar, porte parole de l’union générale des commerçants.Cependant le problème de nourriture n’est pas le seul problème car on retrouve aussi des problèmes de transport et d’argent, c’est à dire un manque de matériel.En effet, les universités sont placées dans les périphéries telles que Ben Aknoun … Pour avoir des réponses à toutes nos questions nous avons décidé de partir à la rencontre de deux étudiants, Riad

(université de droit) et Samy (université de médecine). Nous avons pu constater les points positif et négatif de l’université Algérienne. On trouve dans la périphérie d’Alger plusieurs universités, touchant à tous les domaines : Médecine, commerce, langues étrangères, droit, journalisme… Oui c’est le seul point positif malheureusement.Les inscriptions ne sont pas facilitées, car tout est fait administrativement. Cela est du au manque de site internet, d’ailleurs, internet est un manque total dans les universités Algérienne (pas de wifi). Le problème le plus important est la bourse qui octroyée aux étudiants qui est très insuffisante. Elle est passée de 1700 DA il y a deux ans à 4500 DA tous les trois mois aujourd’hui.

D’ici 2030, il faudrait prévoir quelques améliorations. Tel que la création d’association spécifique à chaque faculté qui établira un lien entre étudiants et administration et la création de site internet propre à chaque université. Les cours disponibles devraient être les mêmes que dans les pays développé pour faciliter la recherche d’emploi. Les étudiants ont beaucoup d’espoir pour Alger 2030 espèrent surtout que les conditions de vie ainsi que de travail seront plus favorables.Alger aura alors, peut-être une place importante dans le monde de l’enseignement.

Marie Bernard/ Dounia Abderahim/Ines Raouya

Etre étudiant à Alger en 2030 Une présidente en 2030 ?

laHcene keRkouR, PRoF d’aRabe au liadil faut prendre en considération la Chine

Nous avons rencontre Mr Hacene Kerkour, professeur de langue arabe au lycée international Alexandre Dumas. Nous lui avons pose quelques questions sur les différentes langues qui seront parlées en 2030.

Est-ce que l’anglais aura une place plus importante à Alger en 2030 ?Oui, l’anglais aura une place plus importante mais uniquement dans le contexte économique car l’anglais est la langue du commerce et l’expansion de cette dernière n’est pas seulement un phénomène présent à Alger mais est un phénomène mondial.

Pour vous, l’arabe gardera t-il une place majoritaire à Alger en 2030 ?Oui, c’est inévitable. Tout d’abord pour une raison historique, L’Algérie est un pays arabo-musulman et l’arabe est la langue du coran. Tout un savoir et toute une culture sont concentrés dans la langue arabe. C’est l’identité du pays.

L’expansion des entreprises et des écoles chinoises a Alger est actuellement une réalité, pensez vous que le chinois sera plus présent en 2030 ?Peut être mais tout d’abord, il faut prendre en considération la Chine, en éffet ce pays est un monstre de l’économie et si la langue chinoise est aujourd’hui de plus en plus pressente, elle est du au commerce et aux relations futurs que vont avoir les gens avec ce pays.

Pour vous, quelle seront les langues parlées a Alger en 2030 ?L’arabe sera surement présent ainsi que le berbère. L’anglais est une langue reconnue internationalement et aura sans doute sa place.

D. A./M. B./I. R.

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nasseRa meRaH, militante Féministe"Pour le changement de sexe des décideurs, c'est très complexe"Étonnament, si on les compare aux pays occidentaux plus développés, il existe dans les pays émergents d’avantage de femmes premiers ministres ou chefs d’État – de feu Benazir Butho à Christina Kirchner. Des questions se posent alors : Pourquoi cet état de fait ? Est-ce un paradoxe ?

Quel est le paradoxe entre les pays développés et émergents concernant la représentation des femmes en politique ?Même les pays considérés comme développés ne sont pas tous les mêmes. Ils sont moins soumis au patriarcat que d’autres. La preuve, les pays nordiques ou l’Amérique du Nord sont des pays où on a eu plus de victoires, qui oppriment moins les femmes que les pays du bassin méditerranéen dominés par l’Église.Il ne faut pas oublier, puisqu’on parle des femmes en politique dans les pays émergents, qu’après les indépendances, il

n’y avait pas une réelle démocratie. Donc quand les femmes ont rejoint les organes de décision, c’étaient plus des militantes des partis au pouvoir qui ont été gratifiées par des postes et la condition implicite était qu’elles ne parlent pas de la condition des femmes.

Quelles places occupent les femmes politiques dans ces pays émergents ?On se retrouve avec beaucoup de femmes dans les organes de décision. Ce sont des femmes qui ont souvent l’impression qu’elles n’ont pas gagné leur place mais qu’elles été ont favorisés. Donc, elles ne revendiquent rien et ça on l’a vu en Algérie, alors que certaines ont lutté. C’est pour cela que les gens disent «depuis 50 ans, comment se fait-il avec tout ce qu’elles ont fait après l’indépendance qu’elles se trouvent écartées ?».

Que pouvez-vous nous dire pour le cas de l’Algérie ? Les gens reconnaissent les valeurs des

femmes quand il y a des élections en Algérie par exemple. Ils sont prêts à voter pour une femme, car maintenant on préfère les femmes aux hommes. Il ont fait l’expérience et ils ont compris que pour le changement de sexe des décideurs, c’est très complexe.»

S. Mellah / M. Soal / S. Guessab / H. Souakri

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Une ville au fémininquand j’étais au lycée, et que j’habitais tout près, je rentrais chez moi à pied. Tous les jours, en passant devant la fac de droit ou les stades de football, j’avais peur. peur des hommes, des agressions, de la violence verbale... Dès le début de ma scolarisation en 6ème dans ce lycée particulier qu’est le lIAd, les regards sur moi avaient changé, “une immigrée” disaient-ils.17 ans plus tard. nous sommes le mercredi 27 Mars 2030, et je m’apprête à rendre visite à ma famille vivant à Ben Aknoun depuis toujours. je sors de chez moi et me dirige vers le parking public où ma voiture est stationnée. je suis ébahie, impressionnée, la ville s’ést transformée. Les immeubles sont propres, les routes mieux organisées, le style de la ville a changé. Alger est maintenant une ville moderne. je me souviens des hommes de la rue qui agressaient verbalement toutes les femmes qui passaient prés d’eux. A présent, leur mentalité a changé. je traverse le parking, plusieurs personnes, hommes et femmes discutent tranquillement entre eux. j’interroge un groupe de femmes. je me dirige vers elles et leur demande leur avis concernant l’évolution du statut civique de la femme en 17 ans. Toutes leurs réponses sont totalement positives, elles sont fières de ce qu’est devenu Alger. Les femmes ont gagné en indépendance, elles sont plus présentes dans les espaces publics qui étaient réservés aux hommes auparavant. d’ailleurs, le tutorat masculin pour les femmes a été abrogé. Le manque de respect envers les femmes aurait-il totalement disparu ?Etonnée, je décide de continuer le chemin à pied. sur les murs, il y a des affiches, c’est le jour des élections presidentielles ! par curiosité, je m’arrête sur les visages des candidats, et... surprIsE ! une femme est candidate pour la fonction de présidente de l’Algérie, on dit même qu’elle est favorite...

S.GUESSAB

babylone émancipation

Projet du campus Bouzaréah # Photo : d.R.

do you speak arabia ?Il existe une multitude de langues parlées partout dans le monde et, aujourd’hui en 2030, a Alger on ne se retrouve plus ! mes petites sœurs ne savent plus quelle langue parler. A l’université plus personne ne parle une principale langue, à cause de l’expansion de l’anglais ainsi que du chinois, tout est confus. Elles se plaignent tout le temps a la maison et se moquent de leur professeur de langue arabe qui rouspètent à cause de l’effacement de l’arabe littéraire et la domination du dialecte « Dadja ».Au bon vieux temps en 2013 il y avait peu d’écoles de langues alors qu’aujourd’hui une partie du programme scolaire est en chinois et en anglais. Mais comme il faut savoir parler ces langues pour le monde l’économie alors mes sœurs estiment qu’elles sont nécessaires.Ma petite sœur veut apprendre le berbère car elle trouve que derrière cette langue se cache une grande culture du monde arabo-musulman.Dans la bibliothèque universitaire, ma petite sœur ne sait même plus à qui parler et en quelle langue. Elle trouve que la bibliothèque est divisée selon les langues parlées. Le coin économie est remplit de personnes parlant chinois et anglais. Les rayons histoire, culture et poésie sont emplis d’étudiants maîtrisant l’arabe littéraire.Alors, pour se comprendre, on continue souvent à parler français ...

Dounia Abderrahim

Une vraie parité entre hommes et femmes en politique n’est pas qu’une utopie : c’est une réalité que l’Algérie pourrait peut-être atteindre en 2030 ou même avant. Aujourd’hui, beaucoup semblent prêts à voter pour une femme… Alors pourquoi pas une présidente en 2030 ?

 # Ph

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d.R

# Photo : liad

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on Fun et bronzette à Bab el Oued en 2030

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Il est dix heures du matin, la chaleur se fait déjà sentir et le bruit des travaux domine la belle rumeur des vagues. Le soleil illumine El Ketani, quartier populaire de Bab el Oued ou les gens se baladent au bord de la plage, en essayant de profiter de cette belle journée de printemps. Nous partons à leur rencontre pour les interroger sur le projet futur, afin de connaître leur avis sur le sujet. Toutes sortes de gens nous répondent, des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux et nous pouvons constater que les opinions et les idées sont très contradictoires, non face au projet mais face à l’état actuel des plages et à la manière de les vivre. En effet si certains parlent de liberté, d’autre évoquent les contraintes sociales dues aux mentalités, à l’éducation et à la sécurité. La plage est comme un miroir sur laquelle les gens projettent leur réflexion, leurs idées, leur manière d’appréhender la société.Les plages actuelles sont décrites comme sales, les égouts s’y déversent. C’est ce qui décourage les habitants à s’y aventurer et les contraint à aller chercher des plages plus loin aux eaux plus saines comme celles de Club des pins ou encore Morreti. Mais étant privées, ces plages sont réservées à une certaine élite contrairement au quartier de Bab el Oued qui, lui, est populaire. Par ailleurs le port des tenues de plage comme les maillots

ou encore les shorts pose problème. En effet, la mentalité actuelle de certaines personnes n’admet pas ces petites tenues qui, pour eux, sont une forme de nudité et va à l’encontre des valeurs et des principes transmis. Les filles sont gênées à l’idée de s’exposer devant les hommes de leur quartier, comme l’affirme une jeune adulte de 18 ans, contrainte d’aller vers d’autres plages pour éviter tous problèmes. «Je vais à Azur plage pour ne pas rencontrer les hommes de mon quartier et fuir le moindre conflit, d’ailleurs vous ne trouverez pas de filles de plus de 14 ans nager ici» Ces mentalités sont en rapport direct avec la religion et les traditions, « Bab el Oued est un quartier musulman et conservateur ou les femmes n’ont pas l’habitude de se dévêtir» comme nous l’a confié un vrai fils de Bab el Oued de 60ans. A l’opposé de ces avis plus ou moins négatifs, certaines personnes perçoivent les choses d’une manière plus positive, et affirment que les plages d’aujourd’hui ne sont pas aussi désastreuses que ce que disent bien des gens. Une femme d’un certain âge a déclaré « en Algérie, tu te sens libre, donc oui, tu peux te mettre en maillot, tout le monde est à l’aise, les femmes font comme elles veulent en particulier lorsqu’elles sont entourées par des familles. On peut même voir des filles en bikini et d’autres voilées juste à côté, donc pas de jugements hâtifs ! » Ce qui rejoint l’avis d’un homme qui nous dit «Le quartier de Bab fait

peur mais ce n’est pas vrai, à la plage il y a principalement des familles tranquilles.» Face au projet de cette nouvelle plage, les habitants de Bab el Oued sont optimistes et pleins d’espoir. Pour eux, la population algérienne saura s’adapter si le niveau de sécurité est bon afin d’éviter toute dégradation et tout écart de comportement. «Je pense qu’il n’y aura pas de problème s’il y a une bonne organisation, et une excellente sécurité. Les personnes peuvent s’adapter petit à petit à ce projet.» Une fois cette plage réaménagée, elle attirera du monde. De nouveaux commerces pourront s’installer dans les alentours et bien rentabiliser leur marché. De plus, de nouvelles activités sont prévues comme l’agrandissement de la piscine, la création de parcs ainsi que de piscines naturelles ce qui permettra d’attirer d’avantage de monde. Certains ont proposé des idées, dont un homme de 30 ans «La mise en place d’hôtels serait avantageux pour ce projet afin d’attirer plus de monde de l’extérieur» Ainsi, femmes, hommes et enfants pourront profiter des nouvelles attractions mises à leur disposition et mieux s’épanouir. «Ce projet est bon, mais l’Algérie a les capacités et les moyens de faire mieux encore », a avancé un jeune homme. «Avant que ce projet voit le jour, il faudrait aussi prendre des mesures préalables dans le domaine de l’éducation et la sensibilisation de la population pour assurer la durée et la réussite de ce projet.»

Melissa Aktouche/Agnès Nzie/ Neila Bendib/Lisa Mokhtari/Naila Sabih

benmoussa, médecin et membRe d’une association caRitative de touRismeLes maisons d'hôtes, une nouvelle forme de tourismeMr.Benmoussa fait partie d’une association plus précisément d’un projet de tourisme solidaire et culturel située à Frenda, Tiaret. Contrairement aux autres maisons d’hôtes qui jouent le rôle d’hôtel son autre but que celui d’héberger, ici s’intéresse aux aspects culturels on permet aux clients d’être logés, de visiter, et de découvrir des richesses culturelles.

Etant donné que les maisons d’hôtes ne sont pas connues en Algérie, comment et sous quelles conditions, selon vous, celles-ci pourront se développer et se faire connaître ?Les maisons d’hôtes ne sont pas connues

parce qu’elles n’existent pas tout simplement, et on ne peut pas penser à quelque chose qui n’existe pas, de plus on ne peut même pas loger toute la population d’Alger à cause de la crise

immobilière donc ce n’est pas une priorité pour le moment je pense.

Les chambres que vous proposez ressemblent-elles à des chambres d’hôtels ou plus à des chambres traditionnelles. Vos clients sont-ils traités à la manière d’un hôtel, ou de manière conviviale afin qu’ils se sentent comme chez eux?Les chambres que nous proposons sont très traditionnelles ce sont des habitants sur place qui accueillent nos clients dans leur propre maison. Donc les conditions sont très conviviales. Tout est mis en œuvre pour qu’ils se sentent comme chez eux. Ambiance, prestations etc. sont au rendez-vous et les relations entre l’hôte et les clients sont beaucoup plus intimes qu’au sein d’un hôtel.

Pouvez-vous nous dire d’une façon générale quel est le but de la maison d’hôte que vous proposez, et quel est le type de clients qui viennent vous visiter ?La maison d’hôte en général a pour but d’accueillir et d’héberger tout simplement, alors que la nôtre a pour but d’accueillir des gens pendant leur visite des lieux et des sites culturels. L’endroit de notre maison d’hôte est très important car elle est entourée par diverses sites culturels, activités et restaurants car généralement les gens sortent durant la journée et ne rentrent que tard le soir. Comme c’est une activité naissante la majorité de la clientèle est algérienne, mais des étrangers commencent à s’y intéresser.

Naila Sabih / Neila Bendib

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une virée éducative à bab el ouednous nous sommes rendus à Bab El oued afin de questionner les gens sur la rénovation de la plage prévue pour les années qui viennent. le fait d’interviewer des gens, en jouant les journalistes, a été une expérience humaine, formidable et très enrichissante. nous ne nous attendions pas à un accueil aussi chaleureux de la part des «Bab el ouediens». un passant nous a même invité à prendre un thé chez lui, ce qui fut très touchant, surtout de la part d’un gardien de parking, qui n’a pas forcément les moyens. nous avons arrêté plusieurs passants, de tous les âges, de 16 à 60 ans, et ils se sont tous prêté au jeu. Ils nous ont consacré une partie de leur temps en répondant à toutes nos questions, avec le sourire. Certaines personnes que nous n’avions même pas prévu d’interroger ont chercher à venir vers nous afin de participer à notre enquête ; un jeune homme nous à demander gentiment s’il pouvait lui aussi répondre à notre questionnaire. Cela montre peut-être l’investissement de la population algérienne dans l’espoir d’améliorer le pays et de faire un jour de leurs rêves une réalité. on a senti une très forte envie d’être optimiste et de faire avancer les choses. nous avons également ressenti une certaine méfiance vis-à-vis de la prise de photos, ce que nous avons mis du temps à comprendre mais une fois que nous avons compris pourquoi, leur réaction nous paraissait justifiée. Cela dit il existe une différence culturelle évidente entre la mentalité du milieu social dans lequel on évolue au quotidien et le milieu dans lequel cette partie de la population évolue, n’oublions pas que nos recherches ont eu lieux dans un quartier populaire. nous nous sommes senties un peu étranges par rapport à certains de leur propos visant la religion ou la culture du pays, cette impression a crée en nous un malaise, un mur c’est dressé entre nous, ces propos nous donnaient la sensation d’être personnellement visées. nous avons eu le privilège de connaître l’immense richesse culturelle que procède notre pays, nous pensons que c’est à nous aujourd’hui de briser les barrières qui se dressent entre les différentes classes de la jeunesse algérienne pour qu’Alger en 2030 puisse profiter de toutes les cultures que procède le pays.

Mélissa Aktouche / Lisa Mokhtari

le mur ballade

23 mars 2013 : le lIAd fête ses 10 ans. Elèves, professeurs, parents d’élèves, chacun a voulu «marquer le coup», qui par une exposition, qui par un atelier... je me suis installée dans un petit coin du CDI et propose à qui le souhaite d’écrire un rêve, un projet ou une envie qu’il a pour Alger en 2030. Quelques uns de ceux qui, dès demain, seront les journalistes de la classe presse sont venus m’aider. on vient en famille fêter l’anniversaire du lIAd alors les grands font d’abord écrire les petits. Mais ils se mettent aussi parfois à rêver, les grands ! Au final, des petits papillons de couleur par dizaines, timidement pliés sans même un prénom ou fièrement exposés par leurs auteurs, tous épinglés sur un grand mur de journaux, écrivant «Alger en 2030». Ils nous auront accompagnés toute la semaine, nous rappelant qu’il n’y a pas que nous qui rêvons de la ville d’Alger et de la vie à Alger demain.

Anne Felouah

Maquette de l’aménagement de la plage de Bab el Oued # Photo : d. R.

Pour le projet consacré à la rénovation de Bab el Oued, notre équipe est allée à la rencontre des habitants du quartier afin de savoir ce qu’ils en pensent. Une belle plongée dans Bab el Oued.

Ambiance festive dans une maison d’hôte au Sud # Photo : d. R.

des rêves

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Pour avoir des réponses à toutes nos questions nous avons décidé de partir à la rencontre de gérants de plusieurs commerces installés au centre commercial de Ben Aknoun pour les marques de prêt-à-porter locaux comme Tatoo et à Sidi Yahia pour les franchises de marques internationales telles que Celio et Springfield.Nous avons pu constater que les avantages des franchises sont déjà la qualité du vêtement que l’on ne retrouve pas ou très peu dans le prêt-à-porter local. Le fait que ces franchises décident de s’installer en Algérie est un avantage de développement et facilite l’accès au prêt-à-porter européen pour les Algériens. De ce fait la population peut adopter deux styles : la tenue traditionnelle et la tenue plus européenne.Cependant, nous avons aussi relevé des points négatifs comme le manque de production locale. Tout est basé sur l’importation ce qui engendre parfois des retards de collections.

Nos déboires à Bab Ezzouar :

Après avoir joué de nos relations pour contacter un membre de l’APC, nous avons parcouru un trajet très agréable étant donné la chaleur caniculaire et la longue distance entre le lycée international (notre point de départ) situé à Ben Aknoun jusqu’à la commune de Bab Ezzouar et nous sommes arrivés à l’APC. Notre équipe a reçu un accueil très chaleureux. En effet, tous les employés se disputaient pour nous recevoir, pendant qu’ils sirotaient un café bien chaud en lisant le journal de la veille. Nous pensions qu’il s’agissait d’un séminaire organisé par le service public, mais il n’en était rien … il ne s’agissait que d’une grève. Nous avons finalement fait l’objet d’une véritable visite guidée (gratuite je tiens a le préciser) traversant tous les couloirs du bâtiment tout en constatant l’état des lieux digne d’un palace (fissures, extincteur sans embout …) à la recherche de la personne concernée par ce projet et pouvant nous recevoir et nous satisfaire. Nous avons traversé un couloir, deux couloirs, trois couloirs, puis des escaliers, des bureaux...

Chaque employé nous a gentiment envoyé chez l’un de ses collègues et vice-versa; il ne manquait plus que la climatisation pour que tout soit parfait. Les différents fonctionnaires de l’APC nous ont stupéfait, ils étaient tous parfaitement calés sur le projet mais, ?uvre de leur professionnalisme ils voulaient préserver le suspens.

Après une heure d’attente , nous avons quand même été reçu par une membre de l’APC , qui n’a pas répondu à nos questions et nous a envoyé vers Zéralda pour s’adresser à l’AGERFA, nous tenons a la remercier pour son aide précieuse. Faute de moyen de transport , nous avons essayé de les contacter par téléphone… Mais, nous avons fait l’objet d’une farce, le téléphone sonnait occupé et les rares fois où on décrochait, ça raccrochait aussitôt.

Une première expérience de journaliste enrichissante mais épuisante et malheureusement inutile, peut-être, quand même, que mieux préparés la prochaine fois, nous aurons plus de succès!

Samir Sayah

Victor Pilleri

Yanis Younsi

comment les algériens s’habilleront en 2030 ?peut-être avoir enfin une liberté, pourvoir s’exprimer !? les vêtements reflètent la personnalité d’une personne, et combien ils en font leur passion. En 2030, je vois une Algérie libre, ma fille sortira en short sans se faire embêter dans la rue. je verrais plusieurs look, des personnes au style gothique par exemple, que l’Algérien exprime enfin sa personnalité à travers la mode et que le pays le laisse faire sans le juger. La mode Algéroise pourra s’élargir le sarouel simple ou même imprimé fait déjà un franc succès en Europe. Les Algériens pourront en 2030 adopter un style comme les Européens ou Américains mais avec une touche plus personnelle : le traditionnel. notre nation adoptera un style unique à son effigie. 2030 : un dressing code libre et unique pour les Algériens et Algérienne.

Ines Raouya

RYm Wided menaiFi (stYliste de Haute coutuRe – cRéation menouba)Un avenir pour le traditionnelle ?

Pourquoi êtes-vous passée de médecin à styliste ?Par passion. Je pense que lorsque l’on aime quelque chose on ne peut pas s’en séparer. Et on finit par faire ce que l’on aime.

Comment voyez-vous l’évolution des styles vestimentaires à Alger en 2030 ?C’est plutôt une vision personnelle que je peux vous donner, j’espère que les

Algériens de 2030 s’habilleront en algérien. C’est à dire, des vêtements qui expriment l’identité de notre culture, tel que le sarouel, le Hayek... Ou même un bijou. Je pense que le style européen est un vêtement pratique, standard et par ce fait il sera toujours présent mais j’espère que sur ce style on rajoutera des éléments traditionnels. D’ici 2030, il faudrait ouvrir des écoles pour développer ce secteur que ce soit dans le prêt-à-porter ou la Haute Couture.

Croyez-vous à l’avenir des vêtements traditionnels ?Ce n’est pas pareil, nos vêtements, nos découpes, notre savoir faire et nos modèles sont uniques. Les couturiers européens s’inspirent des traditions algériennes, comme Yves Saint-Laurent, natif d’Oran, à pu faire connaître le Sarouel en Europe. Je pense que les

Algériens doivent profiter de notre culture très riche mais afin d’y arriver la création d’école de stylisme doit se développer en Algérie.

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Le match entre les franchises et le prêt-à-porter local...

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A Alger, un match se joue entre franchises et petits magasins de prêt-à-porter. Même si les grandes marques prennent une place importante, les petits commerçants de marques locales résistent. Qui gagnera à l’horizon 2030.

Comment les Algériens s’habilleront en 2030 ? Pour répondre à cette question nous avons interviewé une styliste pas comme les autres. Qui est passée de la médecine au stylisme haute couture traditionnelle.

La diversité des prix fait que les marques franchisées restent accessibles à tout le monde, mais malgré cela il y a des prix qui restent un peu plus élevés excluant une petite catégorie de personnes. De grandes différences existent aujourd’hui entre franchises et petits commerces. Projetons-nous en 2030 : Tatoo par exemple, qui possède un magasin à Alger centre, El Biar, Sidi

Yahia, au centre commercial de Ben Aknoun, et dans la rue Didouche Mourad se projette dans l’avenir avec l’ouverture de plusieurs Tatoo en Algérie. Une franchise, comme Celio a pour objectif d’ouvrir 25 autres magasins d’ici 2015. En 2030, normalement ce nombre augmentera et peut-être même l’ouverture de la marque Jennifer. Avec la même idée, Springfield, pense que si cette évolution continue il y aura forcément d’autres magasins ici, en Algérie. C’est un nouveau départ et un avenir prometteur qui s’offrent aux franchisés. « On y croit, nous ne serions pas là sinon.» Nous dit Malik Guessab, Chef Manager de Springfield. Ni les marques locales ni les marques franchisées ne se voient en concurrences. M.Redouane, gérant d’un magasin Tatoo, s’exprime sur le sujet en nous confiant qu’il n’a pas peur de son avenir: «Nous travaillons depuis 10 ans donc notre marque est très connue. Nous avons déjà eu affaire à de la concurrence. Je prends l’exemple de Zara qui a été notre «ennemi» quand il s’est installé à Cheraga mais qui au bout de deux ans à dû fermer. Ce qui avait été mis en vente n’était pas les véritables vêtements Zara

(M.Redouane confit que c’était de la contrefaçon). Avec la réouverture prochaine de cette marque je ne pense pas que ce soit un véritable adversaire. Grâce à notre fidèle clientèle, aucun de nos concurrents ne nous fera de l’ombre d’ici 2030.» A contre courant de ce témoignage, Malik Guessab, lui, nous fait part de sa vision des choses : «Les magasins de prêt-à-porter locaux sont des boutiques qui vendent des petites marchandises ce qui n’engendre aucun impact sur nos ventes. De plus nous essayons d’adapter nos prix en fonction du revenu de base d’un Algérien, pour qu’il puisse se faire plaisir. Il vaut mieux acheter plus cher et de bonne qualité que d’acheter plus de vêtements mais moins chers. Car au final plus d’argent sera dépensé.» Un avenir sans difficultés ? Voilà la prévision faite pour les franchises qui ne souffrent pas des lois sur l’importation pour le moment. Celio et Springfield reçoivent des colis de l’étranger (France et Espagne). La seule contrainte étant le temps qu’ils mettent à recevoir les colis crée un décalage par rapport aux saisons. Contrairement à ce modèle, les marques locales comme Tatoo ont moins de facilité à importer leurs marchandises. En effet, elles viennent de Turquie. La distance étant plus grande qu’avec la France ou l’Espagne les procédures sont plus longues, mais les coûts de production sont moins élevés d’où le choix de la Turquie.Un point commun relie les magasins de prêt-à-porter local et internationaux : La gestion du magasin. Ni l’un ni l’autre ne rencontre de problème particulier. D’après Celio, la meilleure solution dans ce domaine est d’être encadrée d’experts en commerce, gestions…Alors quel sera le gagnant en 2030 ? Notre pronostique est que les franchises et les marques locales se développeront et que se serait les consommateurs qui seront gagnant, autant sur les prix que sur la qualité.

Marie Bernard / Ines Raouya

# Photos : marie bernard

Tee-shirt coloré représentant la nouvelle collection Springfield

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Il n’y a pas que le stade du 5 juillet qui est en mauvais état en Algérie. Presque tous les autres stades sont dans un état déclinant et ne sont pas au niveau pour accueillir une compétition internationale. D’ailleurs, c’est pour cette raison essentiellement que l’Algérie n’a jamais pu organiser une Coupe d’Afrique des Nations depuis 1990.Malgré ses atouts notre pays ne peut même pas actuellement présenter sa candidature et on se demande s’il pourrait même y songer à cause, entre autre, de la mauvaise qualité et des déficiences de ses infrastructures footballistiques.L’Algérie est le pays qui a construit le plus de stades en Afrique. On revient souvent sur le problème de la sécurité mais il ne faut pas oublier que l’Afrique du Sud est un pays vraiment instable au niveau de la sécurité intérieure mais le pays a quand même organisé la coupe du monde en 2010 alors pourquoi pas nous ?... En effet, les compétitions internationales

boudent notre pays alors que des matchs de galas sont organisés à maintes reprises au Maroc qui s’est doté de deux stades, à Tanger et Marrakech, de très haut standing. Pendant ce temps-là, l’Algérie ne peut accueillir que des compétitions mineures à l’image de la Coupe d’Afrique des nations U-20 qui s’est déroulée en mars dernier. Avant cela la dernière compétition africaine organisée en Algérie, la CAN U-17 en avril 2009, n’a nullement été à la hauteur des attentes des observateurs internationaux car elle s’est jouée sur deux terrains en tartan ! De tels terrains sont surtout utilisés dans les pays pauvres où les ressources financières sont limitées. Mais en Algérie, la qualité de ces terrains a choqué les convives étrangers qui n’ont pas compris comment une nation de football, et un pays riche et prospère, à l’image de l’Algérie, ne dispose d’aucun stade en gazon naturel !

lEs nouvEAux projEts

Pour sauver la mise, et face aux carences de nos stades, les autorités ont enclenché rapidement des travaux d’aménagement au stade Ahmed-Zabana d’Oran et au stade Sika-Omar d’Aïn Témouchent, les deux enceintes qui vont accueillir les matchs de cette compétition. Une véritable course contre la montre a été engagée et tout le monde croise les doigts pour que l’honneur soit sauf. D’après le ministre des sports les stades de Douéra et Baraki qui serviront à accueillir les grandes rencontres internationales et nationales seront livrés en fin 2014 mais nous nous demandons tous si la plupart des projets seront livrés à temps faute d’études ou de retard dans l’avancement des travaux. Rappelons qu’actuellement en 2013 , trois autres stades sont en construction en dehors d’Alger comme celui de Tizi-Ouzou et Sétif qui comptent chacun 40000 places et le stade d’Oran qui lui peut accueillir plus de 60000 spectateurs . Les travaux d’aménagement du stade Ahmed Zabana (Oran) en

prévision de la coupe d’Afrique des nations des moins de 20 ans prévue en mars prochain à Oran et Ain Temouchent sont achevés à 90%, selon le directeur de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya d’Oran à travers un communiqué à la presse, Baderddine Gharbi. Mais il faut rappeler qu’il y a un grand manque de personnels, et toujours d’après le ministre il faut 15000 personnes rien que pour gérer les stades de proximité. Il faut aussi mentionner le manque sur d’autres infrastructures : les routes, les hôtels, les aéroports, les gares, dans chacune des villes comportant des stades ou des lieux capables d’organiser de grands événements importants. L’Algérie semble donc prête financièrement pour accueillir la coupe du monde mais pourtant les moyens humains et matériels qui manquent.

Tartag Arslane Haddad Elhadi / Boudiaf Karim

D’ici 2030, les médias auront le temps d’évoluer...Le net et la télévision connaîtront un bond fulgurant, au détriment d’une forme de presse qui existe depuis de nombreux siècles: la presse écrite.Depuis les années 1950, la presse écrite connaît un recul important S’en sont suivis des investissements plus que nécessaire pour permettre à la presse de suivre l’évolution des technologies au fil du temps. Ce phénomène s’est aggravé ces dernières années.En prenant le cas des États-Unis, les statistiques parlent d’elle même : près de 7000 emplois supprimés ces deux dernières années , de nombreux journaux américains comme le Christian Science Monitor qui abandonnent l’édition papier quotidienne pour une version numérique...Le journal papier disparaîtra en 2017 selon le célèbre magazine en

ligne américain Slate. Après les Etats-Unis viendra le tour de l’Europe. Les pays du Sud de ce continent, à savoir l’Espagne, l’Italie et la Grèce rencontrent déjà de nombreuses difficultés.

La presse écrite n’est aujourd’hui qu’une solution de secours pour les personnes qui n’ont pas accès à internet, à la télévision ou à la radio, et dotés d’une certaine curiosité...Il est à noter que de nombreux journaux vont réussir à surmonter cette crise selon leurs lecteurs. Bon nombre d’entre eux préfèrent des articles et interviews précises, complètes et fiables que l’ont peut facilement lire dans un journal papier mais plus difficile à trouver sur le web ou certaines applications.. C’est une des raisons qui expliquent pourquoi en Afrique, on estime que les journaux disparaîtront dans bien plus longtemps, d’ici une trentaine d’années au minimum.

Les événements socio-économiques, domaine où la presse écrite est imbattable ? Aujourd’hui la presse écrite et les nouveaux médias cohabitent difficilement. En fonction des événements, certains préfèrent lire les journaux, d’autres suivent l’actualité grâce à des chaînes télévisées spécialisées.

Les rencontres footballistiques par exemple sont vues à la télé, afin de pouvoir vivre l’instant; tandis que lors d’élections, de grèves ou de manifestations, les ventes des journaux explosent: les lecteurs se sentent davantage concernés, d’où leur envie de connaître tout cela dans les moindres détails, d’une source qu’ils peuvent considérer comme fiables.

Qu’en est t-il des médias en Algérie?L’Algérie fait parti des pays où, selon les estimations, la presse écrite ne disparaîtra pas de si tôt. Estimations confirmées par Mélanie Matarese, rédactrice en chef d’El Watan Week-End et co-fondratice de ce journal hebdomadaire. Les mesures prises afin de faciliter l’accès à Internet, et l’arrivée la 3G d’ici septembre 2013, ouvre de nouvelles opportunités. « On est plus obligés d’écrire, on peut faire des vidéos, des sons, traiter une info de milles et une manière <» déclare t-elle lors d’une interview réalisée par nos soins. El Watan Week-End a une organisation particulière, qui fait qu’une partie de la rédaction s’occupe des journaux, l’autre de gérer le site web. Et leur politique, novatrice, sera sans doute adoptée par les autres journaux à l’avenir. La presse

écrite pourrait sortir de cette période de crise dans le cas où les journaux jouent un rôle de complément. L’information en question étant accessible et diffusée rapidement sur Internet, le papier s’occuperait de faire un reportage, ou une analyse, sur la même information mais en la traitant avec un angle qui attire la curiosité du lecteur, qui «apporte un plus». Les différents médias cohabitent actuellement en Algérie sans qu’il y ait de problèmes particuliers. « On a pas encore trouvé comment Internet peut rapporter de l’argent, durablement et en quantité suffisante pour faire vivre une entreprise, car pour l’instant nous n’avons pas de modèle économique », nous dit la rédactrice en chef. Ainsi, la presse écrite joue encore un rôle primordiale pour la maison.. Et ceci s’applique à tous les journaux. Le problème majeur est donc de l’adapter en prenant en considération les nouveaux médias, leurs failles, afin de les combler à l’aide d’un journal papier. Ce problème serait peut être résolu s’il y avait une véritable volonté politique de sauver la presse écrite...

SIGNATURE

les réseaux sociaux remplaceront-ils la presse écrite?de plus en plus d’Algériens ont accès aux réseaux sociaux. Facebook et Twitter sont en tête du classement et sont devenus incontournables selon Algérie Focus plus de trois millions d’Algériens ont un compte Facebook. Ils sont devenus très accessibles pour nous le jeunes et d’ici 2030, ces réseaux sociaux auront un rôle important à jouer. Les Algériens seront tentés d’échanger des informations grâce a eux. Ils deviendront pour les internautes algériens des plates-formes d’accès et de partage des informations.Même si la diffusion des informations est rapide, celles-ci ne sont pas forcément complètes ;on a souvent qu’un bref aperçu de l’actualité .Elle ne sont pas toujours fiables et les sources ne sont pas toujours sûres .

Benfaiza Amel

La presse écrite en voie de disparition

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abdeRRaHmane semmaR, jouRnaliste et co-FondateuR de nessneWstitre

Cet algérien de 27 ans connaît bien le web puisqu’il participe activement à la transmission de l’information par le biais de celui ci.

Pourriez-vous nous expliquer comment vous êtes passés d’une page Facebook (Envoyés Spéciaux Algériens) à NessNews?

En 2011, Younes Sabeur Chérif, étudiant, créa ESA afin de de laisser l’occasion aux lecteurs de réagir à propos de l’actualité. J’ai rejoint Younes pour gérer cette page, avant de fonder ensemble en février 2012 NessNews. On a eu quelques problèmes : pirates, menaces, atteinte à notre réputation, mais nous avons tenu le coup. Notre engagement à nous [Lui et M.Chérif, ndlr], c’est de militer pour une information libre. Sur notre site, on peut dire ce qu’on veut, alors qu’en en Algérie d’une manière générale, ce n’est pas possible.

Vous avez introduit le concept de journaliste citoyen en Algérie à NessNews. Pensez vous qu’il pourra s’y développer ? - D’abord, il faudrait revoir la définition même de citoyen. Est-ce qu’on peut

parler de citoyen dans un pays où on n’a pas le droit de manifester pacifiquement ? Où est la citoyenneté dans un pays où on arrête des chômeurs qui manifestent dans la rue ? Il faut faire en sorte que la connexion soit accessible partout, même dans les villes comme Béchar où le débit est catastrophique. Sachant qu’en Somalie, la 3G fonctionne très bien..

Pensez-vous que la liberté d’expression d’un Algérien est plus restreinte qu’ailleurs?Il faudrait faire prendre conscience à la population, notamment aux jeunes, de se réveiller et de parler, comme l’on fait les Tunisiens avec le site Nawaat par exemple. Il ne s’agit pas d’une liberté restreinte mais d’une prise de conscience qui n’a pas encore eu lieu.

Yasmine Ami Moussa / Amel Benfaiza.

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Que faut-il faire pour que le football algérien s’améliore d’ici 2030 ?Il faut tout d’abord commencer par les centres de formation c’est le plus

important, pour avoir des meilleurs joueurs. Quand on parle de joueurs on parle de joueurs capables de disputer une possible coupe du monde en 2030 en Algérie et même capables d’emporter la coupe. N’oublions pas que les jeunes d’aujourd’hui (12/13 ans) , seront les stars du football algérien en 2030, et on peut donc dire que la création et l’aménagement d’académies capables de former des joueurs de haut niveau est primordiale pour améliorer le football algérien en 2030

Pensez-vous que l’Algérie sera capable d’accueillir une coupe du monde en 2030 ?Pour organiser une coupe du monde en Algérie il faut d’abord changer les mentalités, et cela n’est pas facile, et surtout il faut aménager le pays pour qu’il soit apte a accueillir 32 équipes et

ses centaines de milliers de supporteurs , qui viennent des 4 coins du monde. Il faut aussi trouver de nouveaux moyens de transports et restaurer ceux qui sont déjà présents , donc plusieurs modifications sont nécessaires et obligatoires avant de penser à accueillir la coupe du monde !

M. Bouiche on a souvent l’habitude de voir des projets en cours de réalisation souvent interrompus et les travaux ne reprennent pas et donc inachevés ou même encore les projets ne sont même pas entamés...Il ne faut pas commettre les mêmes erreurs l’Algérie promet toujours des projets d’aménagements mais la réalisation prend des années et des années. Jusqu’à maintenant on voit des chantiers qui sont laissés ou encore inachevés ou en retard dans leur livraison.

En 2010 l’Afrique du Sud a bien accueilli la coupe du monde , et on sait tous que l’Algérie est bien plus stable au niveau de la sécurité , comment se fait-il qu’on revient toujours sur la question de l’insécurité en Algérie ?L’Afrique du Sud est un pays instable qui a bien accueilli une coupe du monde et une coupe d’Afrique, tout cela pour vous dire que tout est possible et que l’Algérie peut devenir une nation du football, et en ce qui concerne la sécurité ce n’est pas un problème on a bien l’exemple de l’Afrique du sud comme vous l’aviez dit.

Boudiaf Karim / Tartag Arslane / Haddad Elhadi

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Mélanie Matarese, rédactrice en chef d’El watan Week-end # Photo : a. m.

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