New en de campagne · 2020. 9. 15. · La campagne de votation est une campagne phare dans cette décision, ce que montre d'une part l'alignement tardif des attitudes entre l'électorat

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Initiative de limitation – une majorité stable contre Modification de la loi sur la chasse – impasse sans tendance

Relèvement des déductions pour enfants – nouvelle majorité contre, tendance pour le Non Congé de paternité – une majorité stable en faveur Avions de combat – une majorité stable en faveur

Rapport succinct sur la seconde enquête «SRG Trend» relative à la votation du 27 septembre 2020

Avant la phase finale de mobilisation :

en de campagne :

RAPPORT SUCCINCT SUR LA SECONDE VAGUE D’ENQUÊTE «SRG TREND» RELATIVE À LA VOTATION DU 27 SEPTEMBRE 2020

©gfs.ber n | Menschen.Meinungen.Märkte. | Septembre 2020 | 2

ÉQUIPE DU PROJET

Lukas Golder Codirecteur

Martina Mousson Cheffe de projet

Aaron Venetz Collaborateur scientifique

Thomas Burgunder Assistance projet

Daniel Bohn Collaborateur au projet

Roland Rey Collaborateur au projet

Berne, le 14 septembre 2020



Table des matières 1 NOTIONS IMPORTANTES EN BREF ........................................................................................................................ 4

1.1 Définitions ...................................................................................................................................................... 4

1.2 Résultats principaux de la 2e enquête Trend SSR ................................................................................5

1.3 Initiative de limitation ................................................................................................................................. 6

1.4 Modification de la loi sur la chasse ........................................................................................................ 11

1.5 Relèvement des déductions pour enfants ............................................................................................ 15

1.6 Congé de paternité payé ........................................................................................................................... 20

1.7 Avions de combat ....................................................................................................................................... 24

1.8 Intentions préliminaires de participation ............................................................................................ 28

1.9 Fondement des données .......................................................................................................................... 29

2 L'ÉQUIPE DU GFS.BERN ......................................................................................................................................... 30



1 Notions importantes en bref

1.1 Définitions

Comme d’habitude, la seconde enquête constitue également un instantané. Cependant, la comparaison des résultats des deux vagues d’enquête permet de dégager des ten-dances. Il en découle une prévision incluant des hypothèses quant à l’évolution de la for-mation de l’opinion.

INSTANTANÉ: Mesure unique des intentions de vote

TENDANCE: Au moins deux mesures des intentions de vote présentant l’évo-lution de la formation de l’opinion

PROJECTIONS: Instantanés présentant la répartition des indécis

PRONOSTICS: Projections tenant compte de l’évolution de la formation de l’opinion jusqu’au jour de la votation et déterminant les parts de oui/non

ENQUÊTE La présente enquête a été réalisée par le Service d’enquête gfs. L’Institut de recherche gfs.bern est en charge de l’évaluation et de l’analyse des données. Le sondage suit la procédure RDD/Dual Frame, via les réseaux fixe et mobile.

Dans le cadre du mandat SSR, le sondage téléphonique des élec-teurs est complété par un sondage en ligne depuis l’automne 2018 afin de renforcer la taille d’échantillonnage en Suisse ro-mande et au Tessin. La partie en ligne a été réalisée sous forme de sondage opt-in (sondage participatif) via les portails en ligne de SRG SSR Médias.

Le jour médian de l’enquête tombait le 6 septembre 2020, sa-chant que les intentions de vote peuvent encore évoluer d’ici au 27 septembre 2020. Cet intervalle de 3 semaines est essentiel tant à la campagne de votation qu’à la formation de la volonté populaire.

Nous ne pouvons émettre aucune affirmation sur la majorité des cantons vu que le nombre de personnes interrogées ne suffit pas pour effectuer des analyses assurées au niveau cantonal.

EMBARGO: L’embargo frappant le rapport actuel prend fin le mercredi 16 septembre 2020 à 6h00. Ensuite, les résultats et le reportage avec mention des sources peuvent être publiés.

FAÇON DE CITER Seconde vague d’enquête Trend SRG-SSR sur les votations du 27 septembre 2020, ré-alisée par l’Institut de recherche gfs.bern entre le 2 et le 10 septembre 2020 auprès de 17'909 titulaires du droit de vote. La plage d'erreur statistique est donc de +/- 2.7 pour cent.



1.2 Résultats principaux de la 2e enquête Trend SSR

Si la décision avait été prise dès le 6 septembre 2020 au sujet des projets de loi fédéraux objet de la votation à venir, les positions majoritaires au Parlement et au Conseil fédéral n'auraient réussi que trois fois de manière assurée: D'un côté l'initiative de limitation aurait été nettement refusée, et celle pour le congé de paternité aurait été nettement ac-ceptée. En outre, l'électorat aurait donné son aval à l'achat d'avions de combat. La situa-tion se présente plus ouverte quant à la loi sur la chasse et aux déductions fiscales pour les enfants. Ces deux projets se heurtent à une tendance au Non. Pour la loi sur la chasse, cela a conduit à une situation d'impasse; les déductions fiscales pour les enfants quant à elles sont en majorité refusées de justesse.

La participation au vote augmente légèrement et se serait située à 47 pour cent, soit plus que la moyenne, environ trois semaines avant la fermeture des urnes. Sont particulière-ment mobilisés actuellement les hommes, les citoyens*nes jouissant d'un haut niveau d'éducation, les moins jeunes et les personnes qui font confiance au gouvernement.

Tel est le relevé de la situation environ trois semaines avant le jour de la votation. Il ne fournit ce faisant pas de pronostic sur l'issue de la votation mais une description de la formation d'opinion et de sa dynamique au cœur même de la campagne de votation.

Pour l'initiative de limitation, la loi sur la chasse et les déductions pour les enfants, nous disposons déjà, en raison des résultats d'une première enquête Trend SRG réalisée en phase préparatoire de la votation initialement prévue le 17 mai 2020, de trois points de mesure, et de deux pour les deux autres projets de loi.

Graphique 1

Toutes les indications valent avec une probabilité à 95 pour cent et une plage d'incerti-tude de ±2.7 pour cent. Une valeur de 50 pour cent peut par conséquent varier entre 47,3 et 52,7 pour cent, sachant que des divergences de plus faible ampleur sont possibles. Les divergences plus importantes, situées hors de cette plage, ne surviennent qu'avec une

Intention de vote

"Indépendamment du fait que vous sachiez ou pas si vous participeriez à cette votation: Si l'on devait déjà voter demain sur les projets de loi fédéraux, seriez-vous absolument pour, plutôt pour, plutôt contre ou résolument contre ?"

en % de titulaires du droit de votequi veulent certainement aller voter

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Initative delimitation

Loi sur la chasse Déductionsfiscales pour

enfants

Congé paternité Acquisition denouveaux avions

de combat

résolument contre

plutôt contre

indécis/refuse derépondre

plutôt pour

absolument pour

SRG-Trend/gfs.bern, votation du 27 septembre 2020 dans Trend, 2ème session, 02 – 10 septembre 2020 (n = 16684)



probabilité de 5 pour cent. Les probabilités se réfèrent aux valeurs de l'enquête actuelle, pas à l'issue de la votation du 27 septembre 2020.

1.3 Initiative de limitation

Intentions de vote actuelles

Le 6 septembre 2020, un pourcentage stable de 63 pour cent des électeurs désireux de participer auraient voté «fermement» ou «plutôt» contre l'initiative de limitation. Un pourcentage lui aussi stable de 35 pour cent auraient voté pour. Le camp des opposants rejoint donc avec une avance confortable la phase finale de la campagne de votation.

Graphique 2

La majorité des électeurs désireux de participer part d'un rejet de l'initiative le 27 sep-tembre 2020. Ils estiment en moyenne que la part de Non atteindra 55 pour cent.

A remarquer toutefois – phénomène atypique pour une initiative – que le camp des Oui n'a jusqu'à présent enregistré aucune perte. Au contraire, les intentions de vote au sein des deux camps se consolident, ne permettant pas ainsi de déceler un revirement d'opi-nion

État de formation de l’opinion

L'initiative de limitation présente une prédisposition négative, avec une opinion se si-tuant à un stade de formation avancé. Les trois quarts des personnes désireuses de par-ticiper ont déjà une intention de vote ferme: elles sont soit fermement pour soit ferme-ment contre l'initiative. 33 pour cent sont plutôt indécises.

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27 mars 2020 09 août 2020 06 septembre 2020

résolument contre

plutôt contre


plutôt pour

absolument pour

@ SRG-Trend/gfs.bern, votation du 27 septembre 2020 dans Trend, 2ème session, 02 –10 septembre 2020 (n = 16684)

Intention de vote:Initiative de limitation

"Indépendamment du fait que vous sachiez ou pas si vous participeriez à cette votation: Si l'on devait déjà voter demain sur 'l'initiative de limitation', seriez-vous absolument pour, plutôt pour, plutôt contre ou résolument contre ?"




Schéma du conflit

Les intentions de vote relatives à l'initiative de limitation sont le plus fortement influen-cées par des facteurs politiques, sachant que la région linguistique et des facteurs socio-économiques sont également pertinents.

Le niveau d'approbation déjà élevé en mars et en août dans l'électorat de l'UDC a pu se maintenir. Tous les autres électorats de partis se prononcent majoritairement contre l'initiative de limitation. La tendance typique au Non des initiatives se retrouve dans tous les électorats des partis, faisant que les votes de refus demeurent majoritaires dans les rangs des Verts, du PS, du PDC et du PLR. Uniquement chez les Indépendants, la part de Oui se maintient à un bas niveau. Eux aussi auraient toutefois rejeté début septembre l'initiative de limitation.

Tous les groupes d'électeurs suivent donc les mots d'ordre de leurs directions de parti respectives, et aucun conflit élite-base ne se dessine.

Outre l'électorat proche de l'UDC, les citoyen*nes qui ne font pas confiance au gouver-nement sont le seul sous-groupe supplémentaire clairement en faveur de l'initiative (65 % de plutôt/fermement pour).

Graphique 3

Les choses n'ont pas changé: hormis les deux groupes cités, il n'y a pas d'autres majori-tés assurées pour le Oui. Toutefois, l'initiative sur la limitation continue de faire l'objet de sympathies étendues aussi au sein des couches sociales moins favorisées. Les per-sonnes détenant un niveau d'éducation réduit et surtout moyen indiquent plus fréquem-ment un Oui que celles d'un niveau d'éducation élevé (niveau réduit: 44 %, moyen: 47 %, élevé: 28 % plutôt/fermement pour). Aussi les personnes membres de foyers à hauts re-venus se disent significativement plus sceptiques vis-à-vis du projet de loi que le reste de la population électorale.


Intention de vote par affiliations aux partis: Initiative de limitation


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résolumentcontre

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indécis/refusede répondre

plutôt pour

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La différence d'évaluation de l'initiative sur la limitation demeure aussi entre les régions linguistiques suisses. Le «Non» de la Suisse francophone est net. Début septembre, les Suisses germanophones auraient eux aussi refusé en majorité l'initiative sur la limita-tion. En Suisse italophone, la situation est plus ouverte car les rapports de majorité sont approximativement équilibrés et la tendance évolue en direction du Oui. Nous voici donc face à une barrière non pas de rösti mais de polenta quant aux intentions de vote sur l'initiative de limitation, car un «Si» de la Suisse italophone relève tout à fait du possible.

Graphique 4

Sont significatives aussi les différences d'intentions de vote selon les zones habitées de la Suisse. La part de Oui dans les campagnes est certes la plus élevée (42 % de plutôt/fer-mement pour), mais même là-bas l'initiative de limitation ne parvient pas à recueillir de majorité. La plus récente tendance va toutefois en direction d'une approbation croissante dans les territoires ruraux.

Les facteurs sociodémographiques jouent un rôle subalterne. Ils sont une majorité de femmes et d'hommes, de titulaires jeunes et vieux du droit de vote à vouloir refuser l'ini-tiative sur la limitation. Les tendances ont des tracés toutefois différents car dans le groupe d'âge moyen l'initiative de limitation a pu gagner du terrain; dans les autres groupes d'âges, la tendance va plutôt en direction du Non.

Arguments

L'avance actuelle du camp des opposants à l'initiative se reflète aussi dans l'approbation que rencontrent les arguments: Aucun des deux arguments Pour testés n'est vraiment apte à recueillir une majorité. L'idée de base des initiateurs, à savoir que la Suisse doit réglementer de nouveau elle-même l'immigration, polarise (48 % d'accord vs 49 % pas d'accord). L'argument selon lequel l'immigration effrénée constitue une contrainte ex-trême pour notre environnement, les salariés et les réseaux d'assistance sociale en Suisse est rejeté en majorité (45 %:51 %). Au fil du temps, les deux arguments ont vu leur soutien s'éroder.

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SRG-Trend/gfs.bern, votation du 27 septembre 2020 dans Trend, 2ème session, 02 –10 septembre 2020 (n = 16684)

Intention de vote par régions linguistiques: Initiative de limitation





La population électorale en revanche est en majorité d'accord avec les deux arguments Contre: La résiliation des traités bilatéraux aggrave la pénurie de spécialistes, elle me-nace le niveau de vie et l'emploi en Suisse (64 %:33 %). En outre, 63 pour cent se rangent derrière l'affirmation selon laquelle la voie bilatérale serait détruite sans offrir d'alter-native. Ici aussi, un tiers les contredit. En perspective dynamique, il s'avère qu'une ag-gravation menaçante du manque de spécialistes ne préoccupe à peine plus qu'il y a en-core un mois. On se préoccupe entre-temps un peu plus du niveau de vie et de l'emploi.

Tendance dans la formation de l’opinion

Le scénario du cas général d'une initiative est le suivant: Au fil de la campagne précédant la votation, la volonté de refuser une initiative populaire augmente. Simultanément di-minue la tendance à l'approbation. Ce cas normal ne se produit pas si l'on en vient à une votation de protestation du fait de la forte pression exercée par le problème.

A la différence de nombreuses initiatives dans un passé récent, l'initiative sur la limita-tion ne démarre pas avec un avantage pour le Oui. De façon correspondante, la tendance habituelle pour le Non n'est pas aussi nette que d'habitude. Cela a toutefois plus à voir avec la forte prédisposition de la décision qu'avec l'apparition possible d'une situation d'exception dans la formation de l'opinion. En Suisse, les électeurs ont déjà voté sur dif-férentes problématiques relevant du même thème et ayant les mêmes auteurs. Les opi-nions relatives à l'initiative de limitation étaient déjà largement faites.

La fermeté du tableau d'opinions en présence restreint la marge de puissance des effets de la campagne. La question de savoir comment les proportions de voix se présenteront en détail doit rester en suspens.

Rien actuellement n'indique que nous aurions affaire à un cas exceptionnel de formation d'opinion vis-à-vis d'une initiative. Ne peut toutefois pas être exclu un événement ayant le pouvoir de faire basculer l'opinion et de faire apparaître cette atmosphère de protes-tation évoquée. Dans ce cas, la composition des personnes désireuses de participer change en faveur de l'initiative ou un revirement d'opinion se produit à court terme en ce sens qu'il ouvre une voie.



PRINCIPAUX ÉLÉMENTS

Initiative négativement prédisposée, qui a été accompagnée de campagnes pré-coces et intenses dans les deux camps.

Formation de l'opinion stable et avancée avec une majorité de Non, le soutien du projet provenant des rangs de l'UDC et des personnes qui ne font pas confiance au gouvernement. Au-delà de ce périmètre toutefois, la problématique n'a presque aucun rayonnement.

les classes sociales défavorisées, la Suisse italophone et les territoires ruraux of-frent, en présence de majorités de Non, des valeurs d'approbation accrues

les deux arguments Pour testés ne sont pas vraiment capables de recueillir de ma-jorité, les arguments Contre, eux, si.

Conflit principal: La Suisse doit à nouveau réglementer l'immigration elle-même versus menace du niveau de vie et de l'emploi.

pour le moment, il n'y a pas d'indice qu'il s'agirait d'un cas spécial de formation d'opinion (votation de protestation); le refus de l'initiative de limitation constitue le scénario le plus vraisemblable le 27 septembre 2020



1.4 Modification de la loi sur la chasse


Les intentions de vote début septembre sur la révision de la loi sur la chasse révèlent une minorité de 46 pour cent d'électrices et électeurs participant et qui désirent fermement ou plutôt voter Oui. 48 pour cent de l'électorat penche du côté du Non, ce qui crée une impasse. Six pour cent des électrices et électeurs ayant une intention ferme de participer sont encore indécis. La majorité de l'électorat part d'une adoption de justesse du projet de loi.

Graphique 5

La tendance pointe cependant dans une autre direction. Il n'y a pratiquement pas eu de mouvement pendant le confinement et depuis le camp des Non a regagné beaucoup de terrain et rassemblé 12 pour cent supplémentaires en à peine un mois. Le côté des Oui perd 8 pour cent.


Dans l'intervalle une majorité de 58 pour cent exprime des intentions de vote fermement contre ou fermement pour. Le camp des Non réunit lui aussi derrière lui à peine plus de parts supplémentaires. Le stade de formation de l'opinion a maintenant moyennement progressé, comme déjà au cours de l'enquête de mars 2020. Il faut s'attendre à une cer-taine dynamique jusqu'à la fin.

Schéma du conflit

La ligne du conflit s'est clairement matérialisée, ce qui a politisé le débat. Les mots d'ordre des partis ont maintenant de nettes répercussions sur les intentions de vote ex-primées. Comme il faut s'y attendre, les sympathisant(e)s du PS et des Verts soutiennent la position anti-loi de la chasse du comité référendaire composé de milieux écologistes.

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Intention de vote:Loi sur la chasse

"Indépendamment du fait que vous sachiez ou pas si vous participeriez à cette votation: Si l'on devait déjà voter demain sur la loi sur la chasse, seriez-vous absolument pour, plutôt pour, plutôt contre ou résolument contre ?"




Les tendances chez les Verts, le PS, le PVL et jusqu'au PDC pointent clairement en direc-tion du Non. Une majorité de Oui se maintient toutefois dans le CVP.

Par ailleurs, les Indépendants sont maintenant eux aussi en majorité contre une révision de la loi de la chasse. Si ces tendances se poursuivent, il ne restait plus que le PLR et l'UDC à soutenir le projet de loi. La tendance au Non est largement indépendante de la confiance envers le gouvernement, raison pour laquelle l'opposition à la loi sur la chasse se forme plutôt sur des motifs de contenu et moins sur la critique envers le gouvernement.

Graphique 6

Le sexe pourrait codécider l'issue de la votation. Dans l'intervalle les femmes sont en majorité contre la loi; une courte majorité d'hommes la défendent. Une nette barrière générationnelle se manifeste aussi maintenant: Les retraité(e)s n'ont jusqu'à présent pas été inclus dans la tendance au Non – chez les plus jeunes, l'avantage est maintenant au camp des Non; et ce camp est même majoritaire parmi les 18 à 39 ans.

La tendance générale depuis mars correspond à la courbe en Suisse germanophone. En Suisse germanophone nous avons actuellement une impasse presque parfaite entre les deux camps qui réunissent chacun 47 pour cent des parts.

La critique envers le projet de loi a reçu plus précocement des échos en Suisse franco-phone. Ici, la tendance demeure nette par-delà de deux enquêtes. Si elle persiste, un Non se dessine en Suisse francophone, qui viendrait alors se positionner nettement au-des-sus de 50 pour cent.

La majorité de la Suisse italophone par contre demeure pour le Oui, avec pendant ce temps un Non se construisant surtout au frais des indécis. Mais avec 44 pour cent de Non dans l'intervalle, les rapports de majorité sont tout sauf assurés.


Intention de vote par affiliations aux partis: Loi sur la chasse


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Graphique 7

La tendance au Non est particulièrement nette dans les grandes agglomérations où le camp des Non atteint une nette majorité. Sur les autres zones habitées suisses, les rap-ports de majorité ne sont plus aussi confortables. Dans les campagnes, 47 pour cent veu-lent approuver le projet de loi et 41 pour cent le refuser.

Arguments

L'argumentaire révèle une impasse aussi bien sur le débat concret entourant le loup que la question de la protection animale. Les intentions de vote sont bien fondées sur des contenus, fait typique pour les débats fortement animés par l'émotionnel. Le camp des Oui rencontre en majorité de la compréhension lorsqu'il exige une régulation anticipa-trice du loup. Il peut convaincre une majorité relative lorsqu'il argumente avec les me-sures de protection animale prévues.

Le camp des Non convainc et se sait ainsi soutenu par le volet émotionnel de la formation de l'opinion lorsqu'il exige d'autres mesures de protection que l'abattage du loup. Il ne parvient toutefois pas, lui non plus, à convaincre une majorité sur l'argument que la loi sur la chasse va réduire d'une manière générale la protection de la faune sauvage.


Le débat autour de la loi sur la chasse s'est avancé au premier plan des cinq projets de loi et il se déroule de manière politisée. Cela a apporté en relativement peu de temps beau-coup de partisans au camp des Non. Le camp des Non est entré tôt en activité. Au niveau du contenu cependant, la chose paraît moins claire que ne le suggérerait une simple poursuite de tendance pendant les trois semaines séparant de la votation. Si toutefois la tendance se poursuit et que le camp des Non s'impose, cela exprime aussi l'importance croissante du PVL et des Verts qui voient leurs rangs grossir parmi les jeunes et les femmes. Il y a donc là l'expression d'une sensibilité accrue aux exigences émanant des milieux de défense de l'animal.

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résolument contre

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plutôt pour

absolument pour


Intention de vote par régions linguistiques: Loi sur la chasse





Jusqu'à présent, le schéma est clairement la formation de l'opinion en direction du non. Le camp des Oui devrait au final se manifester beaucoup plus clairement et mobiliser en sa faveur.


L'opposition marque des points avec ses arguments et le Non gagne en puissance au centre-gauche de l'échiquier politique. Le débat est politisé et émotionnel, ce qui a nettement porté la loi sur la chasse sur le devant de la scène.

Polarisation gauche-droite certes dominante mais la tendance au Non atteint aussi les régions rurales PDC et l'électorat jeune.

Avantages du côté des Oui dans toutes les régions linguistiques, sachant qu'en Suisse francophone et italophone la formation de l'opinion est encore moins avan-cée.

Les avantages du projet de loi sont perçus à la campagne et chez les hommes, avec des majorités contre ténues chez les femmes et les citadin(e)s.



1.5 Relèvement des déductions pour enfants


Trois semaines exactement avant le vote, le projet de loi sur le relèvement des déductions pour les enfants n'aurait plus rencontré d'approbation majoritaire: 52 pour cent des ti-tulaires du droit de vote interrogé(e)s ayant une ferme intention de vote auraient refusé le projet de loi et ils n'auraient plus été que 43 pour cent à voter Oui.

Graphique 8

Avec le démarrage à grande échelle de la campagne de votation, la formation de l'opinion a donc été saisie par une nettement polarisation: La part de Oui a baissé, celle de Non a augmenté en conséquence. La tendance au Non qui se dessinait déjà il y a un mois se poursuit de façon accentuée.

Contrastant avec cela se trouve cependant l'estimation des titulaires du droite de vote eux-mêmes: ils estiment que la part de Oui lors de la votation sur les déductions fiscales pour les enfants se chiffrera à tout juste 52 pour cent.


Cinq pour cent d'indécis signalent, avec les 44 pour cent de personnes tendanciellement décidée, que les avis sur les déductions fiscales pour les enfants continuent de ne pas être figés. Des changements continuent donc d'être possibles.

Le tableau de l'opinion est encore peu figé (51 % de fermement décidés), ce qu'attestent les 5 pour cent d'indécis et les 44 pour cent d'électeurs tendanciellement décidés.

Schéma du conflit

Pour résumer, le schéma du conflit sur les déductions fiscales pour enfants a un caractère en premier lieu politique et ensuite régional car la Suisse francophone et italophone con-serve au moins pour l'instant une majorité en faveur du Oui. En outre, l'impact et l'utilité

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22

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résolument contre

plutôt contre


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absolument pour


Intention de vote:Déductions fiscales pour enfants

"Indépendamment du fait que vous sachiez ou pas si vous participeriez à cette votation: Si l'on devait déjà voter demain sur l’augmentation des déductions fiscales pour les enfants dans le cadre de l'impôt fédéral direct, seriez-vous absolument pour, plutôt pour, plutôt contre ou résolument contre ?"




prévisionnelle du projet de loi (les hauts revenus disent Oui) jouent un rôle. Par contre des paramètres sociodémographiques s'avèrent plutôt sans importance.

En l'espace d'un mois, le schéma conflictuel entre partis politique a changé, il n'oppose plus la gauche à la droite mais le centre à tout le reste de l'échiquier: Le 6 septembre 2020, une majorité de sympathisant(e)s du PDC et du PLR auraient voté pour cette pro-blématique. Les électeurs et électrices proches du PES, du PS et de l'UDC l'auraient refu-sée. Cette impasse résulte de l'électorat proche du PVL et les Indépendants tendent au Non.

Observé sous l'angle dynamique, on détecte dans le camp gauche-vert une nette ten-dance au Non, une tendance au Non moins prononcée chez l'électorat PVL et PDC ainsi que chez les indépendants. Dans l'environnement du PLR et de l'UDC, les rapports de majorité s'avèrent stables.

Graphique 9

La haute dynamique des tendances signale que la formation de l'opinion n'est pas ter-miné, de sorte que les intentions de vote peuvent continuer de se décaler. En outre, des différends demeurent, dans l'environnement du PVL et de l'UDC, entre les bases et les élites de ces partis. Chez l'électorat des partis de gauche et verts, les intentions de vote ont nettement rejoint la position des dirigeants de ces partis.


Intention de vote par affiliations aux partis: Déductions fiscales pour enfants


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plutôt pour

absolument pour




En outre, sur tout le territoire, les tendances évoluent en défaveur du projet; la tendance au Non est présente dans toutes les régions linguistiques avec toutefois un maintien d'une majorité de Oui en Suisse francophone et italophone. En Suisse germanophone par contre, l'ambiance a basculé et l'approbation initiale a cédé la place à un refus majori-taire.

Graphique 10

Arguments

Au plan de l'argumentaire aussi le camp des opposants a l'avantage. Certes les deux ar-guments Pour testés peuvent recueillir une majorité, mais une moins nette que les argu-ments du camp des opposants En outre la tendance aux attitudes argumentées va en fa-veur des opposants au projet de loi.

63 pour cent des personnes désireuses acceptent que les familles qui s'occupent elles-mêmes de la garde de leurs enfants profitent d'une déduction fiscale. L'approbation en faveur de cette affirmation est toutefois en nette régression (-12 %). L'argument selon lequel la plus forte déduction en cas de garde par une tierce personne promeut la com-patibilité entre la vie familiale et professionnelle, parce qu'elle dissuade les parents de réduire ou d'abandonner temporairement leur activité professionnelle en vertu de con-sidérations fiscales, est soutenue par 55 pour cent des personnes désireuses de participer (-4 %).

Le camp des opposants convainc 72 pour cent des personnes désireuses de participer (-4 %) lorsqu'il indique que les familles seraient mieux déchargées si les primes d'assu-rance-maladie pour leurs enfants étaient réduites, si les prix des places de garde dimi-nuaient ou les allocations familiales augmentaient. Le message du PS, selon lequel la hausse des déductions générales pour les enfants est un cadeau fiscal à l'intention des parents riches, est écouté: 63 pour cent adhèrent à cette affirmation (+5 %).

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Intention de vote par régions linguistiques: Déductions fiscales pour enfants





Le portrait en présence, de l'effet des arguments, suggère que le souhait de décharger les familles est tout à fait pertinent, mais que la mesure proposée achoppe sur un point cri-tique dur: cette mesure est considérée être un cadeau fiscal fait aux riches, ce qui encou-rage à dire Non au projet de loi.


La campagne de votation est une campagne phare dans cette décision, ce que montre d'une part l'alignement tardif des attitudes entre l'électorat des parties et leurs élites et d'autre part le net renversement d'opinion au cours du mois passé. La formation de l'opinion autour des déductions fiscales pour les enfants n'est pas encore achevée et elle prend une tournure atypique pour un projet de loi émanant des autorités.

Certes le niveau des slogans et l'estimation des titulaires du droit de vote parlent en fa-veur d'un Oui, le 27 septembre 2020, aux déductions fiscales pour enfants. Cependant, les intentions de vote actuelles, le schéma conflictuel en présence et la tendance pen-chent en faveur d'un Non. Actuellement le camp des opposants a le dessus au niveau de l'argumentation; il existe pourtant aussi des arguments largement partagés et efficaces en faveur du projet.

Trois scénarios sont fondamentalement envisageables concernant la suite de l'évolution. Premièrement: Le camp des opposants conserve la haute-main sur l'argumentaire et la polarisation vers le Non se poursuit. Dans ce cas, le projet de loi sera refusé le 27 sep-tembre 2020.

Deuxièmement: il est envisageable que maintenant la fenêtre des partisans s'ouvre et que la formation de l'opinion s'ajuste sur la position des autorités par la suite. Cet ajus-tement serait possible si le slogan du parti UDC est écouté et que la tendance au Non chez le PDC et les Indépendants ne se poursuit pas. Dans ce scénario, l'élan de la campagne pour le Non aurait atteint son zénith et l'issue de la votation devrait être qualifiée d'ou-verte.

Troisièmement: une polarisation pourrait surgir durant la phase finale, sachant que les deux camps gagneraient du terrain. Dans ce cas, le projet de loi serait refusé.

La tendance en présence correspond au premier scénario. En raison des circonstances spéciales elles-mêmes conditionnées par la crise coronavirus, il existe toutefois des in-certitudes considérables quant à la mobilisation et à l'évolution de la suite de la cam-pagne. La décision doit être classée comme ouverte même s'il existe actuellement des avantages considérables pour le camp des opposants.




Rapports de majorité renversés: une nette tendance au Non entraîne une avance ténue du camp des Non tandis que l'opinion ne se trouve qu'à un stade de formation moyen.

Cas exceptionnel de formation d'opinion autour d'un projet de loi émanant des autorités

Le PES, le PS et l'UDC dans le camp du Non, impasse chez le PVL, le PLR dans le camp du Oui. La balance penche vers le Non chez les Indépendants. Conflits élite-base chez l'UDC.

Il n'y a plus que six sous-groupes à dire encore Oui (personnes détenant un niveau d'éducation réduit, groupe des plus hauts revenus, PDC, PLR, Suisse francophone et italophone) et dans trois de ces groupes la tendance évolue en direction du Non (PDC, ICH, FCH).

Démarrage réservé dans l'ensemble puis apparition d'une nette tendance au Non. La campagne de votation est décisive. Suprématie de l'interprétation actuellement dans le camp des opposants, issue ouverte avec avantages pour le camp adverse.



1.6 Congé de paternité payé


Une majorité claire de 61 pour cent des personnes désireuses de participer va «ferme-ment» ou «plutôt» voter pour l'introduction d'un congé de paternité payé de deux se-maines. 35 pour cent se disent plutôt ou clairement contre. 4 pour cent sont encore in-décis. Comparé à août 2020, rien de pertinent n'a changé dans ces rapports de majorité.

Graphique 11

Les votants s'attendent clairement à ce que le congé de paternité payé soit adopté. Ils estiment la part de Oui en moyenne à 55 pour cent.


65 pour cent des électeurs ont déjà un avis ferme sur le projet de loi et ici aussi le côté Oui mène nettement avec 42 contre 23 pour cent. Le tableau de l'opinion s'est légèrement raffermi à un haut niveau par rapport à la première vague (+3 %).

Le congé de paternité payé entre dans la phase finale de la campagne pour la votation avec un tableau d'opinion nettement positif, ce qui réduit, avec le tableau d'opinion déjà affermi à un stade précoce (65 % de fermement décidés), la probabilité de décalages im-portants dans les intentions de vote.

Intention de vote:Congé paternité

"Indépendamment du fait que vous sachiez ou pas si vous participeriez à cette votation: Si l'on devait déjà voter demain sur les allocations pour perte de gain concernant le congé paternité, seriez-vous absolument pour, plutôt pour, plutôt contre ou résolument contre ?"



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09 août 2020 06 septembre 2020

résolument contre

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Schéma du conflit

Le schéma du conflit relatif au congé de paternité payé est en premier lieu de nature po-litique et socio-économique car les seuls groupes sociétaux à le refuser sont l'électorat UDC, les milieux qui ne font pas confiance au gouvernement et les personnes détenant un niveau d'éducation réduit. Il règne sinon un vaste consensus social sur la question du congé de paternité payé.

La part de Oui pour le congé de paternité payé va en diminuant de la gauche vers la droite de l'échiquier politique, mais le projet de loi n'est refusé que par les électrices et électeurs proches de l'UDC. Dans l'environnement PDC et PLR, l'approbation a certes légèrement diminué mais des majorités qui approuvent demeurent. De la sorte, l'électorat des six plus grands partis suit le slogan de son parti respectif. Il n'y a pas de conflit entre les élites et les bases.

Graphique 12

Les citoyen(ne)s qui font par principe confiance au gouvernement soutiennent nette-ment le projet de loi (67 % plutôt/fermement pour). En revanche, les citoyen(ne)s qui se méfient du gouvernement s'opposent à l'introduction d'un congé de paternité payé (56 % plutôt/fermement contre).

Intention de vote par affiliations aux partis: Congé paternité

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Le tableau d'opinions s'avère affermi au-delà des frontières linguistiques et partout il parle majoritairement en faveur du congé de paternité payé. L'approbation est la plus forte en Suisse francophone. L'approbation est aussi majoritaire en Suisse germano-phone et italophone, mais c'est là-bas que la résistance envers le projet de loi est la plus forte. Si cette résistance était déjà visible il y a un mois en Suisse germanophone, elle s'est déployée en Suisse italophone au démarrage de la phase de campagne principale.

Graphique 13

En outre demeure le lien entre la question générationnelle et la question de qui est con-cerné. Le projet de loi recueille à coup sûr l'approbation du groupe des plus jeunes, la-quelle va ensuite en diminuant avec l'âge (18-39: 81 %, 40-64: 58 %, 65+: 49 % plu-tôt/fermement pour). Chez les retraité(e)s, l'approbation initiale a cédé la place à une impasse. En tant que troisième groupe d'électrices et électeurs, les personnes détenant un niveau d'éducation réduit auraient en majorité refusé le congé de paternité payé (50 % plutôt/fermement contre). Les personnes détenant un niveau d'éducation moyen à élevé auraient en majorité approuvé le projet de loi


La valeur de l'approbation du congé de paternité payé ne devrait plus connaître de chan-gement dramatique. Premièrement, l'avance du camp des Oui est élevée avec 28 pour cent. Deuxièmement, les intentions de vote manifestées sont déjà très affermies. Troi-sièmement, il règne un consensus social relativement large sur la question du congé de paternité payé, avec seulement trois groupes de population qui le refusent (l'électorat UDC, les personnes critiques envers le gouvernement et celles détenant un niveau d'édu-cation réduit).

Avec la situation de départ en présence, un Oui au congé de paternité payé est le scénario probable le 27 septembre 2020.

Intention de vote par régions linguistiques: Congé paternité

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56

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19 19

3221

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3

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Uniquement si le camp des opposants devait prendre le dessus durant la campagne prin-cipale, une polarisation unilatérale en direction du Non pourrait apparaître. Toutefois, en raison de la forte avance du côté des Oui et du premier jugement porté sur les argu-ments, une inversion des rapports de majorité constituerait même dans ce cas une grosse surprise.


Le camp des Oui conserve son avance et la formation de l'opinion se trouve à un stade avancé.

Schéma du conflit entre les partis politiques: l'UDC vs le reste. Haut niveau d'ap-probation par le PES, le PS, PVL et les Indépendants, approbation majoritaire mais sous pression chez le PDC et le PLR

Les personnes qui ne font pas confiance au gouvernement et celles détenant un ni-veau d'éducation réduit disent non; parts accrues de Non en Suisse germanophone, chez les retraités dans les foyers à bas niveaux de revenu.

Cas normal de formation d'opinion autour d'un projet de loi émanant des autorités, mais si une tendance est pratiquement inexistante. L'électorat s'est forgé tôt ses opinions.

Une adoption du congé de paternité payé est le scénario plus réaliste pour le 27 sep-tembre car même si le camp des opposants parvenait encore à convaincre, il ne pourrait guère rattraper l'avance des Oui.



1.7 Avions de combat


Trois semaines avant la votation, 56 pour cent des participants voteraient fermement ou plutôt pour l'achat d'avions de combat sous la forme proposée. Ils seraient 40 pour cent à voter fermement ou plutôt contre. 4 pour cent seulement veulent certes participer mais ne se sont pas encore décidés. Les décalages entre le camp des Oui et celui des Non sont faibles, faisant que les premières opinions se sont renforcées plutôt que d'avoir changé. Certes l'opposition gagne un peu de terrain, mais ce gain évolue à l'intérieur de la zone de flou. L'électorat lui-même atteint un Oui encore nettement plus fortement qu'au dé-but du mois d'août.

Graphique 14


64 pour cent ont une opinion ferme pour ou contre. Déjà lors de la première vague d'en-quête la formation de l'opinion était déjà moyennement à fortement marquée, mais maintenant ce tableau s'est encore affermi.

Schéma du conflit

Une ligne de séparation nette se confirme constamment entre les partis de gauche d'une part et les partis bourgeois au gouvernement d'autre part. Les Indépendants continuent d'avoir une attitude critique. Nombreux dans ce groupe sont ceux qui continuent de n'avoir que tendance à s'être décidés.

Chez le PVL, le tableau polarisé a continué de s'affermir, sachant que dans le camp des partisans du PVL la critique envers cet achat tend plutôt à augmenter. Il se dessine donc de justesse un conflit élite-base parce que les délégués PVL ont décidé d'un slogan pour le Oui.

Intention de vote:Acquisition de nouveaux avions de combat

"Indépendamment du fait que vous sachiez ou pas si vous participeriez à cette votation: Si l'on devait déjà voter demain sur l'acquisition de nouveaux avions de combat, seriez-vous absolument pour, plutôt pour, plutôt contre ou résolument contre ?"



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3 4

15 13

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09 août 2020 06 septembre 2020

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La confiance envers le gouvernement aide en outre ce projet de loi à assurer la majorité. Les milieux critiques envers le gouvernement sont un peu plus fortement contre l'achat, mais ils demeurent une majorité à vouloir approuver le projet de loi.

Graphique 15

Une barrière linguistique assez importante se dessine. Si le Oui en Suisse germanophone continue clairement de prédominer, la critique s'étend en Suisse francophone et italo-phone. Dans l'intervalle, le Non a atteint le seuil de la majorité en Suisse francophone. Les cantons du Non en Suisse romande conservent leur chance intacte.

Graphique 16

Intention de vote par affiliations aux partis: Acquisition de nouveaux avions de combat

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1929

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2520 15

16 15

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53 3

2 3 3

3 318

16

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2222

13 10 14 9 7 9

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Intention de vote par régions linguistiques: Acquisition de nouveaux avions de combat

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Tandis que le projet est controversé dans les villes, et que le côté Oui n'a qu'une faible avance, le côté Non à la campagne et dans les agglomérations se réduit à un bon tiers des électeurs jusqu'à présent mobilisés.

Qu'au final une majorité de femmes va voter pour l'achat est tout sauf sûr: Actuellement 50 pour cent approuvent le projet d'achat et 45 pour cent le désapprouvent. Chez les hommes plus fortement mobilisés ces dernières semaines, les proportions sont prati-quement restées stables elles aussi: Les prévisions parlent en faveur d'un Oui aux avions de combat dans des proportions d'environ 2:1. Une nette barrière entre les sexes sur les projets techniques et militaires n'a rien d'atypique.

La nette avance dont jouit le camp des Oui provient aussi de nombreux titulaires du droit de vote moins jeunes et bien mobilisé qui éprouvent moins de doute envers le projet de loi d'achat. Fait nouveau, les plus jeunes sont (de justesse) une majorité à s'opposer même à l'achat. Actuellement, ils seraient clairement mis en minorité.

Concernant un jugement à partir de la situation de son propre foyer, ce sont les diffé-rences au niveau du revenu disponible du foyer qui décident: Plus ce revenu est réduit et plus l'achat est jugé de manière critique.

Arguments

64 pour cent des personnes actuellement désireuses de voter soutiennent l'argument qu'une armée ne se conçoit pas sans armée de l'air efficace. 63 pour cent des personnes désireuses de voter reconnaissent que sans avions de combat l'espace aérien ne serait plus protégé à partir de 2030. La discussion autour de l'achat des Gripen finalement re-jetée le 18 mai 2014 était plus controversée du fait que les F/A 18 étaient disponibles en-core longtemps.

Les opposants n'ont toujours pas d'argument capable de réunir une majorité, mais par-viennent à marquer des points loin au-delà de leur propre camp. Le renvoi à la situation de crise agit avec une particulière efficacité sur la formation de l'opinion: 47 pour cent souhaiteraient actuellement d'autres priorités concernant l'affectation des impôts. Avec 46 pour cent d'approbation, l'argument selon lequel des avions de combat légers se-raient aussi une solution en ces temps de paix actuels repose lui aussi sur une base solide. Toutefois, il ne joue pas un rôle de premier plan pour la formation de l'opinion. Les in-tentions de vote concordent fortement avec les jugements portés sur les arguments.


Une nette majorité veut par principe que l'armée de l'air suisse soit autonome. Des doutes existent dans une certaine mesure vu que la situation financière est tendu durant cette crise et que l'argent public pourrait peut être mieux utilisé ailleurs. Ces doutes codéci-dent, dans le groupe des Indépendants, de leur refus actuellement majoritaire. Ces doutes ne s'étendent toutefois pas à de plus larges milieux car le débat critique n'atteint pas les partisans des partis bourgeois au gouvernement et les personnes qui font con-fiance au gouvernement. Dans de telles situations de référendum, le camp des opposants a un certain avantage à la fin, surtout chez les indécis.



Deux scénarios sont fondamentalement envisageables concernant la suite de l'évolution de l'opinion envers le projet de loi. Premièrement: La formation de l'opinion va encore s'adapter légèrement en faveur de la position des autorités. La part de Oui augmente tan-dis que la part de Non parvient dans le meilleur des cas à se maintenir. En raison de la prédisposition positive, le projet de loi serait adopté avec la netteté correspondante. Deuxièmement, il serait également envisageable que le projet de loi polarise encore un peu plus fortement, faisant que les parts de Oui – et celles de Non selon une un plus forte ampleur – augmenteraient au fil de la campagne précédant la votation. Ce serait plutôt le schéma observé avant la mobilisation finale.

Vu la situation de départ rencontrée, un Oui à l'achat des avions de combat, proche de la situation décrite dans l'enquête, est le scénario vraisemblable le 27 septembre 2020.


La nette avance du camp des partisans diminue légèrement, sachant que le stade de formation de l'opinion est clairement avancé.

Forte polarisation entre les camps politiques et sociétaux, mais seuls les sympathi-sants du PS et des Verts penchent clairement vers le Non. A côté des sympathisants des partis de gauche, les Indépendants se rangent en outre majoritairement mais de justesse dans le camp des opposants. Les sympathisants du PVL sont partagés. Chez les femmes, la tendance au Non est plus nette.

En Suisse francophone, le camp des opposants atteint exactement le seuil des 50 pour cent. La tendance penche du côté d'une majorité de Non.

Au niveau de l'argumentation, le côté Oui détient de nombreux avantages: Le sou-tien général manifesté envers une armée de l'air propre à la Suisse s'accompagne d'une reconnaissance à grande échelle qu'il faut renouveler la flotte d'ici 2030. Du côté des Non, aucun argument ne peut recueillir de majorité, mais les arguments convainquent bien au-delà du camp de gauche classique. Qu'en période de crise d'autres priorités devraient être fixées polarise et produit des effets à grande échelle, par exemple sur les Indépendants ou en Suisse francophone. De nom-breuses personnes interrogées voient dans des avions de combat légers une alter-native à des solutions conventionnelles.

Une certaine polarisation continue d'être concevable, mais le camp des partisans demeure bien affermi et la marge de manœuvre d'une évolution de l'opinion vers le Non est réduite. En raison de la situation de départ et de la tendance, les indécis pourraient encore pencher du côté du Non.



1.8 Intentions préliminaires de participation

Intentions de participation actuelles

Les initiatives critiques envers la migration conduisent, pour l'échelle de la Suisse, à des taux de participation élevés à très élevés. En pareils cas est mobilisé un nombre plus que proportionnel de gens qui adoptent une attitude critique envers le gouvernement et qui participent à une votation peut-être une fois par législature. C'est peu reconnaissable sur la base de l'enquête de tendance SRG environ trois semaines avant le vote.

Une seconde règle semble par contre plutôt se confirmer: Plus il y a de projets de loi à discuter et plus les groupes politiquement moins intéressés se sentent concernés et aussi mobilisés par les thèmes qui les affectent très directement. Il faut donc s'attendre, avec cinq projets de loi sur lesquels voter, à une participation au moins légèrement supérieure à la moyenne. C'est d'ailleurs ce qu'il vient de se passer avec une tendance partie d'un peu plus de 40 pour cent et située actuellement à 47 pour cent. Si le taux de participation continue d'augmenter de manière similaire, il faut s'attendre à ce qu'environ la moitié des titulaires du droit de vote participent le 27 septembre 2020. Ce serait supérieur à la moyenne mais néanmoins une mobilisation qui n'aurait sinon pas de quoi surprendre face au nombre de projets de loi.

Profil

Dans le cas actuel, il vaut particulièrement la peine de porter le regard sur la mobilisation spécifique aux parties, car les intentions de participer ne diminuent actuellement que dans le camp des partisans de l'UDC (baisse de -5 % à 44 %). Tous les autres camps po-litiques sont plus fortement mobilisés et sont dans l'intervalle une majorité à participer à la votation. Comparé à août, même les Indépendants sont plutôt décidés au cours de la deuxième vague à participer à la votation (augmentation de +11 % à 33 %).

Il continue de n'y avoir aucun indice que les intentions de participation sont empreintes d'une composante critique envers le gouvernement. Ces dernières semaines, les per-sonnes qui font confiance au gouvernement ont concrètement été plus fortement mobi-lisées que celles qui s'en méfient. Les groupes typiques, ceux qui en règle générale sont sous-représentés, disposent de revenus du foyer plus réduits ou ne détiennent pas de diplômes de l'enseignement supérieur. Ces milieux précisément ont été quelque peu dé-mobilisés ces dernières semaines, tandis que la mobilisation a augmenté dans les couches sociales détenant un niveau d'éducation plus élevé. Dernièrement l'intention de participer a aussi augmenté plutôt chez les homes et chez les personnes en âge de la re-traite.

Il n'y a pas de différences notables de la mobilisation dans les trois régions linguistiques. La tendance est en hausse surtout en Suisse germanophone et Suisse italophone. En Suisse francophone, la mobilisation précoce a été extraordinaire, mais le débat mené en Suisse romande n'est visiblement par parvenu sur sa lancée à motiver des milieux plus vastes à participer.



1.9 Fondement des données

Pour pouvoir émettre des affirmations par régions linguistiques, nous avons tenu compte plus que proportionnellement des minorités linguistiques au cours de l'enquête CATI. Cette proportionnalité a été rectifiée par la suite pour pouvoir émettre des affir-mations au niveau national.

Tableau 1: Rapport technique succinct sur SRG-Trend – Votation du 27 septembre 2020

Commettant Conférence CR de la SRG SSR

Corpus de base Titulaires du droit de vote domiciliés en Suisse

Origine des adresses CATI: Plan d’échantillonnage Gabler/Häder pour RDD/dual-frame; corrigé par liste Swiss Interview

En ligne: Sondage opt-in via le portail Internet de SRG SSR

Relevé des données par téléphone, assisté par ordinateur (CATI)

En ligne

Nature de l’échantillonnage

stratifié selon les critères

CATI: randomisé/par régions linguistiques; méthode de la date de naissance dans le foyer

Régions linguistiques

En ligne: Sondage de participation ouvert

Période d’enquête 02 – 10 septembre 2020

Jour médian de l’enquête: 06 septembre 2020

Taille des échantillons minimum 1400, réel 17909 (Cati: 1407, Online: 16502)

n DCH: 14065, n FCH: 2864, n ICH: 980

(CATI: n DCH: 701, n FCH: 405, n ICH: 301)

(Online: n DCH: 13364, n FCH: 2459, n ICH: 679)

Erreur d’échantillonnage ± 2.7 points de pourcentage d’une valeur de 50% (et probabilité de 95%)

Particularités des quotas CATI: sexe/âge interverrouillés

En ligne: -

Pondération selon Pondération dual-frame, langue, affinité avec un parti, recall, participation

Durée de l’enquête

moyenne

écart-type

16.2 minutes

3.6 minutes

Publication 16 septembre 2020, 6h00

© SRG-Trend/gfs.bern, votation du 27 septembre 2020 dans Trend, 2e session, 02 – 10 septembre 2020



2 L'équipe du gfs.bern

LUKAS GOLDER

Codirecteur, politologue et expert en médias, MAS FH en gestion de la communication

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Activités principales: Analyses de communication et de campagne intégrées, analyses de l’image et de la réputation, analyses médiatiques/analyses de l’im-pact médiatique, recherche sur la jeunesse et les changements so-ciaux, votations, élections, modernisation de l’état, réformes poli-tiques dans le domaine de la santé.

Publications sous forme de recueils, de magazines spécialisés, de presse quotidienne et sur Internet

MARTINA MOUSSON

Chef de projet, politologue

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Activités principales: Analyse des sujets politiques et des enjeux, votations et élections fé-dérales (tendances ssr, analyses vox, baromètres électoraux), ana-lyses de l’image et de la réputation, analyses de communication in-tégrées, analyses de contenu des médias, méthode qualitative, thèmes sociaux (recherche sur la jeunesse, racisme, famille, couche moyenne)

AARON VENETZ

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New en de campagne · 2020. 9. 15. · La campagne de votation est une campagne phare dans cette décision, ce que montre d'une part l'alignement tardif des attitudes entre l'électorat