Texte, couverture, graphisme et mise en page : Dominic BellavancePhotographie de l’auteur : Daniel Richard

© 2014, Dominic Bellavance. Tous droits réservés.

ISBN-13 : 978-2-924539-01-9 (PDF)

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Pirate ?

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Bonne lecture !

Dominic Bellavance

PRÉSENTEZ VOTRE MANUSCRITLITTÉRAIRE COMME UN PRO

EN 5 ÉTAPES

Table des matières

Ainsi, vous voulez publier un livre... 5

Étape 1 - La mise en forme intérieure du manuscrit 9

Étape 2 - La page couverture du manuscrit 25

Étape 3 - La lettre de présentation et le synopsis 30

Étape 4 - L'impression du manuscrit 39

Étape 5 - L'expédition du manuscrit 46

Bye-bye manuscrit ! 52

Liste de vérification 53

Remerciements 57

Biographie 58

Bibliographie détaillée 59

Présentez votre manuscrit littéraire comme un pro en 5 étapes

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Ainsi, vous voulez publier un livre...

Cela fait des mois — que dis-je ! —, des années, que vous travaillez sur ce grand roman qui vous promet une carrière flamboyante dans le milieu des lettres. Vous mettez le point final et, avec le soulagement que ressent le nageur lorsqu’il reprend sa respiration en sortant de l’eau, vous appuyez deux fois sur la touche « Entrée », puis vous écrivez le mot « FIN ».

En majuscules.Parce que vous êtes plus qu’heureux de le voir, celui-là.« FIN »Et pourtant, c’est ici que, vous et moi, nous commençons notre travail.

* * *

Cette histoire, vous avez hâte de la publier, de la voir sur les tablettes des librairies et des bibliothèques publiques, vous désirez — ardemment — tenir votre premier livre imprimé entre vos mains, l’ouvrir et sentir l’odeur de l’encre fraîche.

Je le sais, parce que si vous écriviez pour vous-même (dans le but avoué de tout abandonner dans un tiroir une fois le travail achevé), vous n’auriez jamais acheté un bouquin qui s’appelle Présentez votre manuscrit littéraire comme un

pro en 5 étapes.Ne me prenez pas pour une valise. Vous espérez aller plus loin avec votre

œuvre, c’est évident.Avant de continuer, toutefois, j’aimerais mettre quelque chose au clair.Ce que vous avez écrit, je m’en balance.OK, avant de me lancer des pierres, permettez-moi d’expliquer ce que je veux

dire par là… C’est que, voyez-vous, dans votre travail, on pourrait sentir que vous avez la verve de Balzac ou le mordant de Bukowski. Vous pourriez même nous plonger dans le mystère comme dans les chefs d’œuvre d’Edgar Allan Poe ou de Stephen King. Ou bien, au contraire, vos écrits pourraient être médiocres comme

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les vains gribouillis de votre professeur de musique raté, celui-là avec les cheveux longs qui noircissait quelques feuilles dans ses temps libres, entre deux bouteilles de bière, dans son sous-sol au fond du village de St-Loin-Loin-du-Perdu, avec comme seule compagnie les araignées perchées dans leurs toiles.

Tout ça pour dire que vous pourriez être un bon ou un mauvais écrivain. Et ça… je m’en balance.

Nous allons immédiatement distinguer deux concepts : votre histoire et votre futur manuscrit.

Votre histoire, c’est votre récit, c’est l’expression de votre art, ce qui émouvra vos lecteurs et ce qui fera de vous un véritable et authentique écrivain.

Votre manuscrit, ce sera une banale brique de papier qui pèsera plus ou moins un kilogramme, sera imprimée à double interligne, sera peut-être reliée, aura une page couverture qui répondra à plusieurs normes de présentation et sera expédiée à un ou plusieurs éditeurs.

En bref, votre manuscrit sera un outil de travail qui « contiendra » votre histoire. Pensez à la dualité du corps et de l’esprit. L’un ne va pas sans l’autre, même si leur nature est fondamentalement différente.

Dans ce guide, nous nous intéresserons seulement au corps — votre manuscrit. On s’arrangera pour qu’il soit parfait et, oui, c’est un objectif réaliste.

Tout de même, quelques points à vérifier avant de passer à l'étape du manuscrit

Ainsi donc, vous voulez publier un livre. Le plus vite possible. Cela fait trop

longtemps que vous travaillez sur votre œuvre, vous ne pouvez plus attendre de passer à l’étape finale.

Mais en êtes-vous vraiment rendu là ?Votre pire ennemi, c’est peut-être vous-même. Croyez-moi : après avoir

franchi la ligne d’arrivée, vous devez impérativement résister au sentiment d’urgence qui se manifestera, celui d’être publié tout de suite, maintenant. Cette réaction est normale, la plupart des écrivains la vivent tout juste après avoir terminé leur premier jet, et les subséquents. J’ai dit que je me foutais de votre style, mais je ne me fous pas de vous, cher lecteur. Et c’est pourquoi je vous conseille de faire les choses dans l’ordre.

Avez-vous révisé votre livre plusieurs fois ? Avez-vous corrigé les fautes avec

vos yeux ET un logiciel comme Antidote ? L’avez-vous fait relire par une ou

plusieurs personnes dont l’esprit critique est particulièrement aiguisé ?

Présentez votre manuscrit littéraire comme un pro en 5 étapes

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Je pose ces questions parce que le manuscrit littéraire est l’étape finale pour l’écrivain qui recherche un éditeur. Une fois votre document envoyé, c’est le point de non-retour. Une œuvre bâclée, bourrée de fautes, fera très mauvaise impression. Et même en appliquant tous les préceptes inclus dans ce guide, votre manuscrit sera jeté à la poubelle s’il contient une erreur de français à chaque paragraphe, qu’il réponde à toutes les normes en vigueur ou pas.

La raison ? Un réviseur professionnel, ça coûte cher. Et si votre manuscrit est syntaxiquement un désastre, aussi génial puisse être le récit caché derrière, l’éditeur devra débourser une somme importante pour la « nettoyer » de ses impuretés. Gageons qu’il préférera investir ses ressources ailleurs.

Révisez donc, et révisez encore. Vous n’êtes pas si pressé que ça.

Un guide pour le roman, surtout

Je sais qu’il existe de nombreux « grands » genres littéraires tels le roman, l’essai, la poésie, les livres de recettes, les recueils de nouvelles et les guides de l’auto. Chacun demande une forme de manuscrit qui lui est propre, même si, au fond, tous les documents exigés partagent plusieurs points communs.

Vous comprendrez qu’il serait difficile d’aborder toutes ces variantes dans un seul et même guide qui se veut clair et concis. Concevoir un manuscrit n’est certes pas la tâche la plus excitante au monde, et j’espère pouvoir faire « passer le morceau » rapidement, sans trop m’égarer dans les nuances. Le roman étant l’un des genres les plus populaires auprès des écrivains contemporains, ce sera la base de notre travail. Rassurez-vous, toutefois : je compte glisser quelques mots, ici et là, sur la poésie et la nouvelle.

Bien sûr, les normes décrites dans ce guide pourraient s’appliquer dans un sens assez large à toutes les formes littéraires, à l’exception des scénarios pour la télévision, qui sont régis par des normes différentes… et plutôt chiantes si on ne possède pas de logiciels spécialisés. Si vous produisez de tels documents, ce livre sera insuffisant pour vos besoins.

De plus, je sais très bien que les exigences des éditeurs varient d’un endroit à l’autre en ce qui concerne la présentation des manuscrits de romans. Par exemple, certaines maisons vont demander d’utiliser Times New Roman taille 12 comme police de caractère principale, et d’autres vous diront Times New Roman taille 11. Certains exigeront l’interligne double, d’autres, l’interligne 1,5. Il n’y a malheureusement pas consensus.

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Si un éditeur vous demande un manuscrit imprimé avec la police de carac-tères Comic Sans MS, rayez-le de votre liste et fuyez-le.

Dans tous les cas, il est toujours judicieux de répondre aux critères spécifiques des éditeurs ciblés, aussi capricieux puissent-ils paraître. Ils seront contents et verront que vous avez pris la peine de consulter leur site Web avant de les solliciter.

Retenez néanmoins que ce guide vous présente les normes qu’une grande majorité de maisons d’édition considèrent comme acceptables. Donc, à moins de faire affaire avec un éditeur particulièrement susceptible, le manuscrit que nous produirons ensemble sera universel. Vous pourrez l’envoyer un peu partout en n’y apportant que des changements mineurs, selon les spécificités des destinataires.

Les 5 étapes

Dans ce guide, nous verrons les étapes de production d’un manuscrit littéraire, dans un ordre qui se veut logique :

Étape 1. La mise en forme intérieure du manuscrit : Tout ce qu’il faut savoir pour concevoir un document répondant aux normes en vigueur dans le milieu, avec des précisions par rapport aux dialogues.

Étape 2. La page couverture du manuscrit : Les informations à disposer sur la première page et, surtout, celles qu’il ne faut pas y mettre.

Étape 3. La lettre de présentation et le synopsis : Des trucs pour écrire ces deux types de textes, qui sont parfois demandés par les éditeurs.

Étape 4. L’impression du manuscrit : Quelques astuces pour économiser du temps et de l’argent au moment de produire votre document « matériel ».

Étape 5. L’expédition du manuscrit : Des recommandations pour bien cibler vos éditeurs et une démarche pour mettre votre œuvre à la poste.

Je vous suggère de lire ce guide d’un bout à l’autre avant d’entreprendre la création de votre dossier, comme des conseils donnés dans une étape pourraient vous aider dans une autre. Par exemple, à l’étape 5, j’explique comment bien cibler votre maison d’édition… Si votre éditeur est mal ciblé, vous aurez bien de

la difficulté à rédiger une lettre de présentation efficace à l’étape 3 !Soyez donc consciencieux, cela vous fera économiser du temps et de l’argent.

Alors, vous êtes prêt ?

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ÉTAPE 1La mise en forme intérieure du manuscrit

Je l’ai déjà dit, mais je le répète : votre manuscrit n’est pas le roman final, mais un outil de travail qui servira à la production d’un authentique livre. C’est un intermédiaire. Ce document sera d’abord évalué par un comité de lecture puis, s’il est retenu pour publication, il sera annoté, raturé et réorganisé par un direc-teur littéraire. Cette brique doit donc faire honneur à votre histoire et la présenter de façon claire et ordonnée, tout en permettant aux intervenants de bien exécuter leur travail.

Dans cette perspective, nous produirons ensemble un manuscrit aéré qui mettra en valeur la qualité littéraire de vos écrits. Ce document réduira au maximum le « bruit » entre l’évaluateur et le récit. Il s’effacera partiellement.

Qu’est-ce que je veux dire, quand je parle de bruit ?Imaginez que vous soumettez une œuvre imprimée en Comic Sans :

Comme la norme est d’envoyer un manuscrit en Times New Roman, l’évalu-

ateur qui va recevoir un texte en Comic Sans va blêmir et penser : « Oh ! mon

Dieu ! Le texte est écrit en Comic Sans ! Quelle horreur ! » Or, vous voulez plutôt

qu’il dise : « Wow ! Quelle bonne histoire ! » Votre présentation boiteuse aura détourné l’attention du lecteur sur un détail insignifiant. Vous ne souhaitez pas ça.

C’est pourquoi un manuscrit imprimé en Times New Roman « s’efface » en

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partie aux yeux du destinataire.Respecter les règles de présentation d’un manuscrit est une excellente façon

de mettre le contenu en valeur, de sorte qu’on oublie le contenant.Les maisons d’édition énumèrent souvent leurs exigences de mise en page sur

leur site Web. Elles se ressemblent toutes, comme elles sont motivées par les mêmes raisons. C’est pourquoi je me permets d’en faire la synthèse :

La police de caractère utilisée est Times New Roman, taille 12 : Rien d’autre. Je le sais : vous êtes une personne très originale, et c’est pourquoi vous avez choisi le métier peu commun d’écrivain. Mais vraiment, là, j’insiste. S’il y a un moment dans la vie où il faut résister à la tentation de se démarquer, c’est maintenant. Times. Douze points. C’est tout.

On choisit l’interligne double : Cette règle s’applique à tout le document, y compris pour la lettre de présentation et le synopsis. Aérer le texte de cette manière permettra aux membres du comité de lecture, ainsi qu’à votre futur directeur littéraire, d’insérer des notes au stylo entre les lignes.

Le texte est organisé en paragraphes : Plusieurs aspirants écrivains oublient d’en mettre. Bien entendu, l’absence de paragraphe peut être une caractéristique stylistique intéressante. Malgré tout, la plupart du temps, il s’agit d’une mala-dresse de débutant.

Les paragraphes sont justifiés : Cela augmente un tantinet la lisibilité de votre texte et le rend plus agréable à l’œil. Une justification à gauche ne vous fera pas condamner à la guillotine, cependant. Pour les justifications à droite et au centre, j’en suis moins sûr.

Chacun des paragraphes commence par un alinéa : Si votre logiciel de traitement de texte ne les crée pas automatiquement, appuyez sur la touche de tabulation après avoir effectué un retour de chariot.

Aucune ligne vide ne sépare les paragraphes : À moins, bien sûr, que cette ligne vide soit une ellipse (un saut dans le temps, au sein de votre histoire). Et encore là, pour qu’on comprenne bien que cet espace n’a pas été placé là par erreur, il est préférable de mettre des signes typographiques qui souligneront cette ellipse (ex. : « # » ou « * * * »). Ces signes doivent être alignés au centre de la page.

Les points de phrases ne sont pas suivis de deux espaces : Voilà une habitude héritée des machines à écrire qui n’est plus pertinente avec nos logiciels de traitement de texte. Après un point de phrase, on ne met qu’une seule espace.

Les pages sont numérotées : De plus, on indique le nombre total de pages dans la numérotation (ex. : « Page 13 sur 67 »).

Les marges par défaut dans le logiciel Word font très bien l’affaire : Sinon,

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vous pouvez utiliser des marges de 2,5 cm de chaque côté, sauf à gauche, où vous aurez une marge de 3 cm (certains exigent même 4 cm de chaque côté, à vous de vérifier). L’espace supplémentaire à gauche fait en sorte que les reliures ne cacheront d’aucune manière vos précieux écrits.

Le manuscrit est imprimé recto seulement : Jamais, jamais de recto verso, à moins que l’éditeur ne spécifie le contraire. La tendance écologique a effective-ment poussé certaines maisons d’édition à accepter les feuilles noircies des deux côtés, pour sauver nos forêts. Mais cette ouverture est rare, alors soyez vigilant.

J’approfondirai certains de ces points plus tard.De plus, je suggère de mettre votre nom et le titre de votre œuvre dans un

pied de page qui apparaîtra sur chaque feuille du document, comme dans cet exemple :

Dominic Bellavance — Présentez votre manuscrit littéraire comme un pro

en 5 étapes — Page 13 sur 67

De cette manière, si jamais — oh ! drame — on perdait une de vos feuilles sous le divan, il sera plus facile d’en retracer l’origine lorsqu’on la retrouvera coincée dans l’aspirateur.

Non seulement le respect de ces règles éliminera le bruit, mais cela permettra à vos futurs lecteurs d’annoter votre récit de façon efficace, grâce aux espace-ments et à l’interlignage.

Vous êtes visuel ? Voici deux exemples. Je vous laisse deviner lequel est le bon.

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Et puis l’autre…

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Je vous l’ai rendue facile, n’est-ce pas ? Et pourtant, les éditeurs reçoivent beaucoup d’horreurs mises en page comme dans le deuxième exemple. Les auteurs de ces œuvres croyaient, à tort, qu’un texte « stylisé » demandait un formatage tout aussi « stylisé ».

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Comme je suis infiniment gentil, je vous permets de télécharger un modèle de base pour votre prochain manuscrit à cette adresse : www.dominicbellavance.-com/exemple-manuscrit.

La nouvelle littéraire

La nouvelle littéraire suit à peu près les mêmes règles que le roman, à quelques exceptions près.

Si vous soumettez un recueil de nouvelles, faites comme si chacune de vos histoires était un chapitre au sein d’une grande œuvre. Inscrivez le titre des nouvelles en majuscules, en haut des pages, et spécifiez les nombres de mots dans les en-têtes, ainsi que les nombres de caractères avec les espacements inclus.

Il sera nécessaire de mentionner sur votre page couverture, à l’étape 2, que vous présentez un recueil de nouvelles, sans quoi l’éditeur pourrait croire que vous lui transmettez un roman décousu (il finira par comprendre que ce n’est pas le cas, mais donnez-lui une chance). Pour être encore plus clair, dites combien d’histoires sont contenues dans votre ouvrage. De plus, à la page suivante, insérez une table des matières.

Si vous soumettez une nouvelle seule, la page couverture (qui, je le rappelle, sera abordée à l’étape 2) est facultative. Dans le cas où vous choisissez de l’exclure, assurez-vous d’écrire, dans l’en-tête de la première page de votre fiction, toutes les informations requises pour qu’on puisse vous joindre facilement : votre nom, notre numéro de téléphone, votre adresse courriel et postale. N’oubliez pas de mentionner le titre de votre travail et votre nom d’artiste, juste en dessous.

Un exemple :

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5000 mots, 25 000 caractères (espacements inclus)Roger Spenzer123, rue de l’ABCSt-Loin-Loin-du-Perdu (Québec) H0H 0H0555-555-1234roger.spenzer@rogermail.com

LE TITRE DE MA SUPERBE NOUVELLEpar Roger Spenzer

Et maintenant commence le texte de ma fabuleuse histoire qui fera de moi un prix Goncourt et bien plus encore…

Paginez bien votre document. Si votre œuvre est un recueil, ne faites pas

l’erreur de réinitialiser la numérotation à « 1 » au début de chaque nouvelle ! Dans le pied de page, contentez-vous d’écrire le titre du livre, tout au long du manuscrit, plutôt que le titre de chacune des nouvelles séparément.

La poésie

Étant donné que la poésie est une forme courte, au même titre que la nouvelle, sa structure de présentation sera similaire.

Un poème seul ne demandera aucune page couverture, mais devra tout de même afficher vos coordonnées, dans l’en-tête, exactement comme on le ferait pour une nouvelle littéraire.

S’il s’agit d’un recueil de poésie, un saut de page séparera chacune des œuvres au sein d’un manuscrit. Les titres (s’il y en a) seront écrits en majuscules, en haut des pages. Il ne sera pas nécessaire d’exprimer la longueur des travaux en nombre de mots ou en caractères.

La forme des poèmes étant extrêmement variable, utilisez votre bon jugement pour que votre texte soit lisible au maximum et corresponde à la « présentation » que vous avez en tête. Si votre œuvre est assez conventionnelle, utilisez la police Times New Roman, 12 points, à interligne double. Sinon, portez attention aux polices, aux espacements, aux lignes vides, aux retraits, aux interlignes, bref, à tous les éléments qui constituent la mise en page. En poésie, une anomalie dans

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la présentation signifie généralement que l’auteur désire jouer avec l’aspect visuel du poème, et que cette apparence doit être exprimée dans la mouture finale. Si vous alignez votre texte au centre, c’est comme si vous disiez à l’éditeur : « Je veux que mon texte soit centré dans le livre publié ». Ces détails ne seraient pas nécessairement interprétés de la même façon dans la nouvelle ou dans le roman, où de telles incongruités seraient d’abord vues comme des erreurs de mise en page commises par l’auteur (sauf si les interventions sont explicitées en note de bas de page, par exemple).

Donc, prenez garde : tout ce que vous mettez dans un recueil de poésie

pourrait être retenu contre vous !

Les dialogues dans un manuscrit

Dans les œuvres de fiction — roman comme nouvelle —, les dialogues sont souvent les parties d’un texte les plus massacrées. C’est pourquoi j’ai jugé adéquat de consacrer une section de mon guide uniquement là-dessus.

Évidemment, ici, nous parlerons du format et de la mise en page des dialogues, pas de « l’art » d’en écrire, ce qui pourrait faire l’objet d’un ouvrage à part, selon moi.

Depuis le début de ce livre, je vous donne des conseils pour vous aider à faire une entrée (pas nécessairement remarquée) chez les pros. Les pratiques qui font amateur, on jette ça à la poubelle. Laissez-moi donc vous souligner quelques bévues à éviter comme la peste, au sujet des dialogues.

Commençons avec les signes typographiques que l’on doit utiliser dans ce contexte.

Ces petites lignes au début des répliques

Voici un trait d’union (on va le mettre gros pour être certain que tout le monde le voie bien) :

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Dans un texte, le trait d’union sert à lier des éléments composés (ex. : des mots comme « peut-être », « garde-robe », « pare-balle », etc.) Il ne sert pas à introduire des répliques. Je pourrais le répéter mille fois que ça ne serait pas assez.

Maintenant, je vous présente le tiret cadratin :

Ce sera votre meilleur ami. Dans Word, vous le ferez apparaître en appuyant sur les touches Ctrl + Alt + « signe moins », sur le clavier numérique.

C’est trop compliqué ? Programmez-vous une fonction de correction automa-tique qui transformera vos traits d’union doubles en tirets cadratin.

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Pour configurer la correction automatique dans Word 2007 sur PC, faites ce qui suit :

• Cliquez sur le bouton « Office », en haut à gauche.• En bas du menu, cliquez sur « Options Word ».• Allez dans le menu « Vérification ».• En haut, cliquez sur « Options de correction… ».• Dans la case Remplacer, inscrivez « -- », et dans la case Par, inscrivez

« — ».Si comme moi vous travaillez sur un Mac, suivez plutôt cette procédure :

• Cliquez sur « Word », dans la barre de menu.• Cliquez sur « Préférences… ».• Cliquez sur « Correction automatique ».• Dans la case Remplacer, inscrivez « -- », et dans la case Par, inscrivez

« — ».

Si, pour une raison ou pour une autre, vous n’êtes pas capable de faire apparaître le tiret cadratin avec votre clavier pour programmer votre correction automatique, vous pouvez copier ce caractère rarissime à partir du logiciel Table

des caractères (sur PC) ou Visualisateur de caractères (sur Mac, accessible dans le menu Édition ou Modifier de la plupart des logiciels).

Si vous écrivez dans Word, évitez de faire en sorte que votre logiciel transforme automatiquement vos tirets en « listes à puces ». Cela compliquera énormément le travail de mise en page durant le processus d’édition, si jamais votre manuscrit est retenu. Désactivez cette fonction.

Si tout cela vous paraît trop complexe, vous pouvez également utiliser, au lieu du tiret cadratin, des tirets doubles « -- ». Les éditeurs savent que les auteurs ne sont pas nécessairement des experts en informatique et accepteront cette forme un peu vieillotte, que les dactylos nous ont laissée en héritage. Plus tard dans le processus de mise en page, les infographistes n’auront aucune difficulté à transformer les tirets doubles en tirets cadratin avec un bon vieux Chercher et

remplacer.Maintenant, on doit se rentrer un deuxième élément dans le coco.

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Les méchants guillemets

Voici une paire de guillemets anglais doubles :

Eux non plus, il ne faut pas les aimer (sauf en quelques rares occasions, j’y reviendrai).

Et voici une paire de guillemets français :

Commencez par vous demander en quelle langue vous écrivez. En français ? Ah ! oui ? Alors, votre choix sera logique : vous utiliserez les guillemets français pour à peu près tout.

Est-ce nécessaire d’en dire plus ?Par défaut, Word configuré en français convertira automatiquement vos

guillemets anglais en guillemets français. Mais ce ne sont pas tous les logiciels de

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traitement de texte qui vous aideront de cette manière. Faites attention à cela.

Exemples de dialogues

Maintenant que vous connaissez les préceptes de base concernant les signes typographiques relatifs aux dialogues, voyons comment ils s’appliquent à l’intéri-eur d’un texte.

En français, il existe deux façons principales d’écrire des dialogues dans un manuscrit : 1) la combinaison des guillemets et des tirets, et 2) les tirets seulement.

Il est aussi possible d’écrire des dialogues seulement avec des guillemets, comme c’est la norme dans le monde anglo-saxon, mais cette pratique est plutôt rare au sein des œuvres réalisées dans la langue de Molière. C’est pourquoi je ne l’aborderai pas aujourd’hui.

Notez qu’il y a certainement d’autres manières de procéder. À la limite, les retours de chariot entre les répliques ne sont même pas obligatoires. Tout de même, les deux techniques ci-mentionnées m’apparaissent, selon moi, comme étant les plus claires, les plus simples et les plus courantes.

Voyons à quoi elles ressemblent.

La combinaison des guillemets et des tirets

La première réplique est annoncée ou non par les deux-points, selon l’entrée de jeu.

L’elfe dit au dragon : « Tu n’es qu’un salaud ! »

… ou bien….

L’elfe n’était pas content. « Tu n’es qu’un salaud ! », cria-t-il en brandissant son petit poing, pas tellement menaçant.

Lorsqu’une deuxième réplique survient juste après la première, le tiret cadratin entre en jeu :

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Toi et moi, it’s complicated2010 | 14,95 $ | 128 pagesCoups de tête | 978-2-923603-37-7

La relation de Daniel avec Véronique est sur le point d’éclater à cause du célèbre réseau social. Il faut savoir qu’une réputation, en cette ère d’information rapide, ça se tue à la vitesse d’un simple enter.

Sintara et le Scarabée de Me-chæom2010 | 5 $ | 73 pagesLes Six Brumes | 978-2-9809632-8-5

Cette novella accompagne la série Alégracia. On y suit l’histoire de Sintara durant la période où elle se trouve sous la tutelle du prince Shnar.

Alégracia et le Dernier Assaut2009 | 15 $ | 470 pagesLes Six Brumes | 978-2-9809632-7-8

L’équilibre du Continent-Coloré est bouleversé par la Fin de la Nuit. Dans tous les pays, les dirigeants se préparent à la destruction du monde. Alerté par Éwinga, Riuth se précipite vers l’île des rebelles avec une dangereuse offrande.

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Alégracia et les Xayiris, vol. II2007 | 15 $ | 325 pagesLes Six Brumes | 978-2-9809632-2-3

Des rumeurs courent. Le Serpent d’Argent est entré dans la capitale du Plateau-Doré. Un grand couron-nement a lieu demain soir et l’ombre de Shnar plane sur les célébrations. Alégracia se rend chez les Mo-ranoir pour les avertir du danger.

Alégracia et les Xayiris, vol. I2006 | 15 $ | 327 pagesLes Six Brumes | 2980734276

Quatre années se sont écoulées depuis que le mar-chand Kakimi a caché Alégracia dans son repaire secret, au coeur des montagnes de Jovinie. Mais voilà qu’une catastrophe s’abat sur leur demeure, et Alégracia doit s’enfuir dans les Collines-aux-Aurores-Pourpres pour survivre.

Alégracia et le Serpent d’Argent2005 | 15 $ | 441 pagesLes Six Brumes | 978-2-9807342-8-1

Au sein d’un univers où la magie influence le cours de puissantes dynasties, Alégracia et sa sœur Sintara vivent dans un isolement imposé par leur mère, au bord de la mer. Bientôt, alors que les jeunes adoles-centes décident de briser les règles, les portes de l’extérieur s’ouvrent, révélant des merveilles et périls jusqu’alors insoupçonnés.