NEVERSBernadette

N°44 PRINTEMPS 2020

2020

“Dieuparle au cœur,sans aucun bruitde parole”Bernadette

“

Le 16 avril 1879, mercredi dans l’octave de Pâques, Bernadette vivait sa pâque. Elle rejoignait Celui qui l’aimait et qu’elle aimait. Elle rejoignait « Àquero  » qui lui avait promis le bonheur.

Nous célèbrerons cette année la pâque de Bernadette dans l’octave pascale.

Avec Bernadette, en ce nouveau prin-temps, accueillons le renouveau, la pro-messe de vie, la Vie.

Durant les derniers mois, nos com-patriotes ont été marqués par le mou-vement des gilets jaunes, les grèves, le coronavirus, les scandales… La grisaille semblait, semble l’emporter. L’Espérance est mise à mal.

Mais nous avons reçu la Bonne Nou-velle : le Christ est ressuscité, il est vivant. Il nous rejoint, il marche avec nous, il nous ouvre à l’intelligence des Écritures, il nous brûle le cœur, il nous précède sur les chemins de nos vies, dans nos « Galilée ». Il nous donne des signes de sa victoire, de sa Résurrection, de résurrection. Ces verbes, nous les lisons dans les récits évangéliques des rencontres de Jésus ressuscité avec les disciples (Matthieu 28, Marc 16, Luc 24, Jean 20-21).

Durant les cinquante jours du temps pascal nous apprenons à être attentifs aux signes de la résurrection de Jésus, aux signes de toutes ces petites résur-rections que nous vivons ou dont nous sommes témoins : ces renouveaux dans nos vies, ces nouveaux départs, ces recommencements après des échecs, ces obstacles franchis, ces espérances qui grandissent, ces réconciliations vécues,

la confiance en soi retrouvée… La liste n’est pas épuisée.

Pour nous accompagner dans cette attention à ces signes, émerveillons- nous, réjouissons-nous en contemplant ce que nous donne le printemps  : les jardins, les champs, les arbres se revêtent de merveilleuses fleurs, feuilles…

À chacun durant cette cinquantaine de trouver les moyens de s’émerveiller en contemplant ces renaissances, ces petites résurrections et de laisser jaillir du plus profond de son cœur des Alleluia qui déchirent ténèbres et désespérances et laissent sourdre la Vie.

Qu’en avançant sur les chemins de Pâques, grandissent notre foi, notre es-pérance en la vie plus forte que la mort et en l’amour plus fort que tout.

Dès lors, les Alleluia monteront de nos cœurs et raviveront l’Espérance dont nous avons tant besoin.

ÉDITORIALAlleluia !

Père Yves Sauvant, recteur

Dans la Nuit de Pâques, ce cri de joie retentit. Cette année nous célébrons Pâques le 12 avril.

3

Lorsque j’ai écrit cet éditorial, je n’ima-ginais pas que nous vivrions ce temps éprouvant du confinement.

Peut-être avons-nous besoin de nous laisser rejoindre par Bernadette dont l’un des emplois était « être malade ». Associée à Jésus vivant sa passion, elle était habitée par la perspective du ciel, de la résurrec-tion. Que Bernadette nous aide à vivre ce temps, unis au Christ Jésus pour devenir des femmes et des hommes nouveaux à la sortie du confinement, renouvelés par l’épreuve et ouverts à celles et ceux qui auront été marqués par les conséquences dramatiques de la pandémie.

4

Pendant ce temps où tout s’arrête, nous avons décidé de saisir l’occasion pour permettre à d’autres de s’arrêter avec nous, prendre du temps, revenir à l’es-sentiel... Même si le sanctuaire est fermé, ce sera un moyen de faire un pèlerinage, peut-être même plus profond : un pèle-rinage intérieur.

« Vous tous qui avez soif, venez… »(Isaïe 55, 1)

Et si ce temps était un temps propice de retour à la source  ? Nous sommes confinés, mais vivants. Notre soif de sens et de relations se fait davantage sentir. Et peut-être que Dieu a quelque chose à nous dire…

« Écoutez et vous vivrez »(Isaïe 55, 3)

Nous avons donc décidé d’élargir notre communauté de prière « L’Évangile avec sainte Bernadette » sur hozana.org (voir journal Bernadette n° 42). Ensemble, nous nous mettons en chemin, nous nous mettons à l’écoute de la Parole de Dieu. Elle deviendra parole pour nous aujourd’hui.

Chaque jour, nous vous offrons une méditation autour de la Parole de Dieu et en lien avec Bernadette avec des pro-positions de gestes concrets pour bien vivre cette période de confinement..

De plus, la communauté des Sœurs de la Charité de Nevers, toujours présente dans le sanctuaire, vous invite à les re-joindre tous les soirs de chez vous. Elles se retrouvent à 18h30 pour un temps de prière autour de l’Évangile du jour. Les sœurs portent particulièrement la situation du monde dans leur prière et s’uniront à toutes vos intentions que vous êtes invités à envoyer

à l’adresse suivante : animation.pastorale @espace-bernadette.com. Ce moment de prière peut devenir également pour vous un temps de retour à la source : allumez une bougie et prenez le temps de lire l’Évangile du jour, de vous imprégner de ses paroles… Vous pouvez également re-prendre des prières de l’Église comme un Notre Père, un Je vous salue Marie… Ainsi, nous formerons ensemble une commu-nauté de prière.

Ce sera une autre manière de vivre, en communion avec tous, un temps de suppli-cation, d’intercession, mais aussi d’action de grâce pour la vie reçue, pour la pré-sence, au cœur de notre vie, de Celui qui est simplement là et qui nous rappelle : nous ne pouvons jamais tomber plus bas que dans les bras du Père.

Sœur Susanne

Temps de confinement,temps de retour à l’essentiel

En raison de la situation de notre pays, nous avons choisi de fermer l'Espace Bernadette,y compris la chapelle où repose sainte Bernadette.

Tous les jours, à la grotte, une bougie rend présents les hommes et femmes du monde entier

Les intentions deprières portées à la prière du soir de la com-munauté

La communauté de prière sur Hozana compte désormais plus de 2 000 membres. Rejoignez- nous : hozana.org/communaute/ 7510-une-semaine-avec-bernadette

5

« Ta nuit sera lumière »

C’était le thème du dimanche de la santé, ce 9 février 2020, en lien avec

la Journée mondiale des malades instituée par saint Jean-Paul II en 1992.

Nous connaissons tous des personnes qui souffrent de solitude, ou qui sont fra- gilisées par la maladie : une proposition avait été faite pour nous rappeler que ces personnes existent ! Sœur Susanne avait réalisé et déposé devant l’autel une belle icône du Christ, qui accueillait dans son manteau des silhouettes de personnes souffrantes de tous âges. Ceux qui le sou-haitaient pouvaient noter sur un papier les prénoms des personnes de leur en-tourage concernées par cet « isolement social » ; elles ont trouvé place autour de l’icône. C’était une façon de les rendre présentes, de les « re-lier » à notre com- munauté ce dimanche matin… Mais n’ou- blions pas que c’est tout au long de l’année que nous devons les maintenir en lien avec notre Église locale… Pensons à elles et soyons ces liens, car chacun a du prix aux yeux de Dieu !

Christine Godemel

Prière et témoignage avec le CCFD - Terre solidaire et Alain Durand

Des jeunes italiens du Service civil

Concert de la chorale Voix humaine

EN IMAGES

Causerie “Avec Bernadette, à la découverte du vrai boinheur”

6

Mardi 11 février, après plusieurs mois de travail, nous y sommes. Le festival commence par LA LECTURE D’UNE LETTRE DE BERNADETTE racontant les apparitions, lecture accompagnée par le violon de Sœur Susanne. LA MESSE DE NOTRE-DAME DE LOURDES avait été préparée par l’équipe Fraternité 58 (voir mot d'accueil p. 7).

LES PETITS CHANTEURS À LA CROIX DE BOIS sont venus remplir la chapelle de leurs voix cristallines. Ils ont repris des chants religieux du XIIe siècle à aujourd’hui, comme une berceuse créole, une « chanson à bouche fermée » ou encore « Au clair de lune » écrit pour eux. Un moment magique qui a enchanté petits et grands.

Jeudi midi, les saveurs des Pyrénées étaient au menu avec UNE GARBURE. Un repas apprécié par tous qui nous a fait voyager jusqu’au pays de Bernadette.

SŒUR BERNADETTE MORIAU, 70e mira-culée de Lourdes, a témoigné devant une assemblée nombreuse de sa guérison miraculeuse, de son long parcours jusqu’à

La messe de Notre-Dame de Lourdes

La lecture d'une lettre de Bernadette

Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois

Le festival Bernadette 2020Habitués du lieu, nivernais ou pèlerins de passage, ils sont tous venus participer aux

diverses animations et célébrations proposées du 11 au 18 février dernier lors du festival Bernadette. Cette semaine de fête autour de sainte Bernadette a rassemblé plus d’un millier de personnes. De la fête de Notre-Dame de Lourdes à celle de sainte Bernadette,

petits et grands ont eu l’occasion de prier, découvrir, écouter et s’amuser.

7

la reconnaissance officielle par l’Église et de sa « nouvelle » vie depuis. Son hu-milité et sa douceur, qui la rapprochent de sa sainte patronne, ont touché l’audi-toire qui s’est pressé pour la rencontrer à la fin de la conférence. Elle s’est prêtée ensuite avec gentillesse au jeu des dédi-caces et photos, ayant pour chacun un mot particulier.

Laissons la parole à Marie-Dominique qui nous parle du RALLYE-SELFIE qui s’est déroulé dimanche après-midi : « J’ai par- ticipé au rallye avec des personnes que je ne connaissais pas du tout. Deux étudiantes de Dijon venues par hasard visiter pour la première fois sainte Ber-nadette, une journaliste et une dame de Nevers, belles rencontres.

Pour ce qui était des énigmes très inté- ressantes, on découvrait l’Espace Berna-dette culturellement et spirituellement…

MESSE DU 11 FÉVRIER MOT D’ACCUEIL

Aujourd’hui, nous célébrons la fête de Notre-Dame de Lourdes, et ce n’est sans

doute pas un hasard si notre évêque a choisi cette date pour débuter la semaine de la Fraternité qui

se déroule chaque année du 11 au 18 février, fête de sainte Bernadette.

La Vierge a choisi Bernadette, pauvre parmi les pauvres. Elle la rencontrera

quinze fois, quelques fois dans le silence ou la prière du chapelet, d’autres fois lui communiquant des messages pour elle

ou pour les prêtres. Bernadette dira plus tard parlant de Notre Dame : « Elle me regardait comme une personne regarde

une autre personne. »

À chacun d’entre nous, à notre niveau, de porter un regard bienveillant, de

rester attentifs aux personnes les plus fragiles d’entre nous, jeunes ou âgées, isolées ou malades, sans domicile fixe

ou sortant de prison, migrants ou vivant des difficultés financières, chômeurs ou handicapés, car l’attention aux autres

se vit au quotidien et fait partie de notre engagement de chrétien.

Le père évêque a choisi comme thème pour cette année 2020 « Moins de biens, plus de liens ». Cette semaine veut être

pour chacun d’entre nous une invitation à prendre le temps de relire notre façon

de vivre la fraternité, de créer plus de liens et d’aller vers un meilleur

vivre ensemble dans nos communautés, nos quartiers, nos villages.

Michèle Blondon,déléguée diocésaine de Fraternité 58

Témoignage de sœur Bernadette Moriau

Rallye selfie : découverte du jardin

8

La garbure est une soupe paysanne traditionnelle de la cuisine du sud-ouest de la France. C’est un véritable plat de résistance complet constitué de légumes variés, au gré

des saisons, et de viandes, en général confites. On y retrouve presque toujours du confit de canard et des haricots secs. Ce plat principal est une recette de soupe populaire et

réconfortante qui vous permettra de perpétuer une tradition culinaire ancestrale.

LA RECETTE DU FESTIVALLA GARBURE

- Faites tremper les haricots dans une casserole d'eau froide.

- Effeuillez le chou, enlevez les plus grosses côtes, coupez les feuilles en fines lanières et plongez-les 10 minutes à l'eau bouillante, égouttez. Faites blanchir 5 minutes à l'eau bouillante la poitrine fumée, égouttez-la et coupez-la en 6 morceaux.

- Épluchez les pommes de terre, carottes, navets, céleri et l'ail, coupez les légumes en morceaux. Enduisez le fond d'un grand faitout avec 1 cuillère de graisse de confit. Déposez les carottes, 5 minutes après, les navets, 5 minutes après, le chou et le céleri, et enfin les pommes de terre, l'ail, le lard de poitrine, le bouquet garni, quelques grains de poivre. Versez 3 litres d'eau et amenez à ébullition. Laissez cuire doucement 2 heures.

- Quand la soupe a cuit 30 minutes, mettez les haricots dans une casserole d'eau froide et faites cuire 1 heure 30, salez en fin de cuisson.

- Égouttez les haricots et ajoutez-les dans le faitout ainsi que le confit, salez peu et laissez cuire 1 heure.

- Coupez le pain en tranches minces et mettez-le dans une soupière, arrosez avec le bouillon, présentez ensuite la viande et les légumes avec une petite sauce béarnaise.

4 quartiers (aile, cuisse) de confit de canard 250 g de haricots secs 500 g de poitrine fumée 1 chou vert 1 kg de pommes de terre 2 gousses d'ail 1 bouquet garni (persil, thym, laurier) 1 morceau de pain de campagne sel, poivre 4 carottes 4 navets 1 branche de céleri

Même en connaissant l’histoire de Berna- dette dans cette belle maison, on a toujours envie d’en savoir plus…

On passe à côté de statues, de signes ou pierres qui ont une signification mais

qu’on ne remarque pas toujours  ; ce rallye était vraiment bien pensé et les Dijonnaises ont bien envie de revenir. L’organisation avec le téléphone portable pour trouver les différents sites était

9

DANS LES COULISSESDU FESTIVAL

Des rencontres à l’image de l’obole de la veuve dans l’Évangile…

Elle vient tous les dimanches après-midi s’asseoir près de Bernadette. Ce dimanche 16 février, la voici avec une plante achetée chez le meilleur fleuriste de la ville : « C’est pour

Bernadette, il faut l’arroser tous les trois jours » dit-elle avec un beau sourire.

Surprise ! Le 18 février, en sortant de son travail, elle est là : « Je suis venue lui souhaiter

une bonne fête » toujours avec un beau sourire… elle est repartie après s’être inclinée

devant le Saint Sacrement… paisible, heureuse…

À 15 h, ce 18 février commence la démarche « Sur les pas de Bernadette »… Nous nous apprêtons à descendre dans le jardin, une

dame arrive en courant : « Je peux me joindre à vous ? » Elle est arrivée par le train de 15 h et repartira à 21 h, après la messe. « C’est la fête de Bernadette, je suis venue la remercier

pour son intercession. »

Dans son sac 33 roses pour un beau bouquet près de la châsse… roses qui, avec elle, sont allées à Notre-Dame-des-Eaux, à la salle du

Noviciat, à Sainte-Croix… avant d’être déposées auprès de Bernadette… pour remercier….

Sœur Denise

vraiment formidable, moderne et rapide. Et l’accueil chaleureux en terminant avec un goûter… ! Merci et à refaire. »

Dans la soirée, le groupe Sel & Lumière est venu animer UNE VEILLÉE DE LOUANGE ET ADORATION. Leurs chants ont résonné dans la chapelle et ont entrainé dans la prière l’assemblée venue louer et adorer le Seigneur. Les chants étaient entre-coupés de méditations inspirées par les paroles de sainte Bernadette et de Jean- Baptiste Delaveyne, fondateur des sœurs de la Charité de Nevers

Mardi après-midi, JOUR MÊME DE SAINTE BERNADETTE, CELLES QUI PORTENT CE PRÉNOM étaient invitées pour un temps ensemble. Après avoir regardé le film sur la vie de sainte Bernadette, deux pro-positions leur ont été faites  : visiter le sanctuaire « Sur les Pas de Bernadette » ou un jeu de plateau pour découvrir un peu plus Bernadette Soubirous et son histoire. Les participantes ont passé un après-midi très agréable avec d’autres Bernadette  : « J’ai passé un très bon après-midi, on a discuté. C’était très bien, j’y reviendrai. J’y suis v’nue la première fois, je n'avais pas 10 ans. Et maintenant je suis dans ma quatre-vingt-dix-neuvième année. » Chacune gardera un très bon souvenir de cette journée, en particulier du goûter : « Des jours comme ça, on n’en a pas beaucoup dans la vie. »

Journée des Bernadette

Groupe Zachée : découverte de la vie de Bernadette

Groupe Zachée : l'accueil

EN IMAGES

Tout au long de la semaine, LES ENFANTS DE L’ÉCOLE SAINTE-BERNADETTE sont venus pour (re)découvrir l’histoire de sainte Ber- nadette, ils ont également préparé des dessins ou des phrases qui ont été dis-tribués à la fin de la messe du MARDI 18 FÉVRIER. LES CLASSES DE CE2 ONT PRÉPARÉ ET ANIMÉ CETTE MESSE où se sont retrouvés

diocésains et pèlerins. Au moment de la procession des offrandes, ils ont apporté différents objets qui représentent pour eux ce qu’ils vivent à l’école : livres et équerres, mais aussi des lanternes qu’ils ont fabriquées, et des photos de divers projets qu’ils ont réalisés cette année.

Julitte Drugeon

Les enfants découvrent la vie de Bernadette Puzzles autour des phrases de Bernadette

La messe animée par les enfantsLes enfants auprès de sainte Bernadette

10

TÉMOIGNAGE Bonjour, nous sommes Jérôme et Stéphane.

Nous avons 39 et 57 ans. Nous sommes des résidents du Foyer d’Accueil Médicalisé d’Imphy. Notre foyer accueille des personnes en situation de handicap moteur (infirme moteur cérébral, sclérose en plaques etc) et des personnes présentant des séquelles de lésions cérébrales acquises (traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral). Nous avons participé à de nombreuses reprises au pèlerinage d’été à Lourdes avec l’Hospitalité Nivernaise. Nous sommes croyants et sainte Bernadette a une place particulière dans notre foi.Dans le cadre de sa formation au Diplôme d’Accompagnant Éducatif et Social, une stagiaire a organisé pour nous une après-midi à l’Espace Bernadette. Nous attendions cette sortie avec impatience ! Elle a pris une dimension très particulière pour nous, car le matin même nous apprenions le décès d’un résident du foyer, Dominique, dont nous étions tous les deux très proches.Nous avons été accompagnés par Sœur Susanne et nous avons eu le plaisir de déambuler dans les jardins et la maison sur les pas de Bernadette en découvrant les lieux où elle aimait se retrouver et où elle a vécu des moments forts.Nous nous sommes d’abord retrouvés au pied de la grotte car c’est là que tout a com- mencé pour Bernadette, là qu'elle a rencontré la Dame. Une rencontre qui l’a conduite à devenir religieuse chez les sœurs de Nevers.Nous avons poursuivi la visite par les jardins avec une première halte au niveau du grand portail de la rue Saint-Gildard, portail franchi par Bernadette à son arrivée à la maison- mère, le 7 juillet 1866. Nous avons pu lire, comme elle, l’inscription sur le fronton de la maison « Deus Charitas est » qui veut dire « Dieu est amour ». Nous sommes tous aimés de Dieu quel que soit notre état de vie…Nous avons poursuivi par un passage auprès des poules et du pigeonnier puis par un temps de prière au pied de la statue de Notre Dame des Eaux que Bernadette aimait beaucoup.

Elle lui rappelait l’attitude et l’expression de la Dame de la grotte de Lourdes : accueillante, les bras ouverts et le regard tourné vers nous.Nous avons fait une halte pour admirer le cloître depuis le parterre de fleurs, puis rejoint la chapelle du Noviciat actuellement en travaux où, ô surprise, des bénévoles de l’Hospitalité Nivernaise, devenus amis depuis un pèlerinage à Lourdes, prêtaient main forte aux ouvriers. Quelle joie de se croiser ici ! Puis nous sommes montés à Sainte-Croix, l’infirmerie du temps de Bernadette, là où elle meurt à l’âge de 35 ans. Bernadette a soigné les malades à Nevers mais elle a aussi été elle-même très souvent malade, elle a beaucoup souffert : « Je suis moulue comme un grain de blé » disait-elle. Nous avons retenu que malgré la maladie, elle gardait toujours une grande espérance car Jésus l’aidait à supporter ses souffrances, il les portait avec elle. Avec lui elle n’était pas seule.Nous avons terminé notre visite auprès de la châsse de Bernadette où nous avons reçu la bénédiction du Père Billout et prié pour notre ami Dominique et ses parents. C’était important pour nous de recevoir cette béné-diction, car c’est comme recevoir une force et ramener avec nous toute l’espérance qui habitait Bernadette.Nous espérons pouvoir retourner au pèlerinage d’été à Lourdes.

Jennifer pour Jérôme et Stéphane

11

1212

L’idée est née d’une rencontre entre deux femmes, sœur Susanne, sœur de la Charité de Nevers depuis cinq ans et Pascale Barathon, psychanalyste, qui ont décidé d’élargir leur dialogue sur l’écoute. Qu’est-ce que l’écoute ? Quelle est son importance dans notre vie  ? Que nous apporte-t-elle  ? À travers trois ateliers elles tenteront de faire émerger des ré- ponses. La première rencontre a eu lieu le 25 janvier. Installé dans la salle où l’esprit de Bernadette Soubirous n’a jamais cessé d’habiter ces lieux, le public est prêt, disposé à écouter…

À partir d’un coup de vent, Bernadette voit une dame en blanc. Elle fait confiance. « C’est la première condition pour que l’écoute puisse se faire » commente sœur

Susanne. À travers l’exemple de sainte Bernadette, sœur Susanne explique ce qui permettra à Bernadette durant toute sa vie d’être à l’écoute de l’autre et de faire des choix. « L’écoute profonde crée une relation. Dans le silence quelque chose se passe. » Pascale Barathon, c’est son métier d’écouter. « Écouter, ça n’est jamais passif. Il y a une communication inconsciente entre deux êtres. », poursuit Pascale Bara- thon. Elle donne ainsi quelques repères permettant de cadrer l’écoute.

« Cela fait toujours du bien d’avoir des endroits où se parler en vérité », confie Stéphanie. « L’écoute est un long travail sur soi-même », livre Bastien un autre participant.

Audrey Jandin

Les prières de Taizé organisées à Nevers permettent de faire vivre l'esprit de la communauté, de la faire connaitre et de diffuser le message d'amour, de fraternité et de dialogue interreligieux sur laquelle elle est fondée.

Pour moi, cette prière est l'occasion de déposer au pied de la Croix et de Jésus tous mes soucis et les intentions qui m'ont été confiées.

Je suis à la fois surprise et très heu-reuse du nombre important de personnes

Taiz'ons-nousTous les mois, l’Espace Bernadette donne rendez-vous pour « La prière de Taizé »,

une prière œcuménique ouverte à tous. Une petite équipe constituée de Jeunes Pros, de bénévoles de la maison et de musiciens anime ce temps fort.

Laissons la parole à quelques participants…

L’aventure de l’écoute L’Espace Bernadette de Nevers propose une série d’ateliers sur l’écoute animés

par Pascale Barathon, psychanalyste et sœur Susanne.

13

AU JARDINDANS LES COULISSES

DU JARDIN... 1/2

Le secteur de Saint Michel se trouve un peu à l'écart de l'effervescence qui règne dans la

maison. Cependant il y a une certaine activité avec des travaux méconnus du public.

Sous le regard de la statue saint Michel s'effectue le broyage de branchages jusqu'à

3 cm de diamètre environ. Les copeaux ainsi produits couvriront le pied des plantes dans

les parterres. Le reste des déchets verts (désherbage, gros branchages…) sont stockés dans un container qui sera dirigé vers une

autre filière de valorisation. La mise en service de ce container remonte au 8 novembre 2016.

À proximité se trouve une planche de dahlias à disposition pour la confection

de petits bouquets.

qui y participent chaque mois. Je me réjouis que ce petit projet prenne plus d'ampleur et touche plus de personnes, et pas seulement les catholiques. »

Clémentine

J'ai été surprise et touchée de vivre cette expérience intérieure, pro-fonde et étonnante. Chanter Taizé, c’est d'abord découvrir le texte et la musique. Ensuite, la reprise du même refrain nous fait entrer véritablement dans la prière, de plus en plus, et là, on est comme pénétré. On entre réellement en com-munion avec ceux qui nous entourent. Ensemble, nous formulons un remercie-ment, une louange ou une demande.

La prière universelle prend tout son sens, en écoutant la prière des autres, en formulant la nôtre... Il y a un partage, une sincérité que je n'avais jamais res-sentis. Les barrières sont abolies quelles que soient nos façons de croire ou de penser. Un élan commun vers Dieu ! On accède à la prière même si jusque-là, on avait l'impression de ne pas savoir prier.

Merci pour ce vécu intense, qui devient indispensable à vivre et à revivre. »

Christiane

14

Chaque année, nous vivons au sein de notre établissement une journée de partage, de rencontre et de prière, avec toute la communauté éducative, jeunes et adultes. Cette année, c’est avec Bernadette que nous avons vécu la

journée du 31 janvier dernier  autour du thème « Heureux vous les pauvres, car le Royaume des Cieux est à vous ».

Ce temps fort visait à donner à chacun les moyens d’entrer dans l’expérience

Une journée avec sainte Bernadette AU COLLÈGE ET LYCÉE MARIE JOSEPH

À TROUVILLE SUR MER« Heureux vous les pauvres, car le Royaume des Cieux est à vous »

Bernadette nous appelle à être témoins en paroles et en actes.

L’histoire de Bernadette nous transmet les valeurs de la Bible.

Bernadette, comme Jésus, c’est l’amour donné ; elle avait la joie

de vivre ; elle nous montre que le bonheur, c’est donner !

On peut être pauvres pour être heureux, elle a donné tout et gratuitement.

Bernadette nous apprend la confiance en Dieu : il nous aime

tels que nous sommes.

Nous avons chacun en nous une source intérieure qui peut être source de bonheur pour les autres.

Bernadette nous invite à parler avec Jésus comme avec un ami.

N’importe qui peut être témoin.

Bernadette a dit : « Je ne vivrai pas un instant que je ne le passe en aimant. »

Elle nous montre que chaque instant est significatif.

Elle a passé toute sa vie à transmettre la Parole de Dieu et à prier.

Pour Bernadette, c’est difficile de communiquer ce qu’elle a vécu à la grotte

de Lourdes ; les gens n’accueillent pas forcément son témoignage, mais elle

ne se laisse pas déstabiliser.

Bernadette était pauvre de richesses, mais riche d’amour !

humaine et spirituelle de Bernadette, à travers des ateliers de dizainiers, jeux, mimes d’évangile et échanges, pour comprendre comment son itinéraire peut éclairer le nôtre aujourd’hui. Deux person- nes proches de Bernadette étaient là pour témoigner et nous accompagner  : Marie-France Quero, responsable de l’hospitalité diocésaine de Lourdes, et sœur Susanne Lotter, sœur de la Charité de Nevers venue à notre rencontre jusqu’en Normandie.

L’une et l’autre nous ont permis de rencontrer Bernadette à Lourdes puis à Nevers et de découvrir combien son ex-

périence de foi, de service, d’humilité et en même temps de détermination et de courage demeure vivante et actuelle.

Cette journée reste comme une pierre précieuse pour la vie de notre établissement. 

Une récente parole du pape François résume un peu, je crois, ce que Berna-dette nous a permis de redécouvrir au cours de cette journée : « Dieu ne choisit pas ses témoins selon des critères hu-mains ; c’est un choix gratuit et incon-ditionnel, fruit d’une amitié divine qui ne demande rien en retour. »

Cédric Comello, adjoint en pastorale, Trouville sur Mer

15

 Je vous promets mon union et ma prière pour le festival, sans même pouvoir penser m'y rendre. Comme mon nom de baptême est Bernadette, le mois de février m'est cher, et tout ce qui touche à Bernadette de Lourdes et de Nevers aussi. J'ai d'ailleurs pu aller passer trente-six heures à Nevers en 2018, en revenant de longues années en Afrique. Grâces soient rendues au Seigneur pour tout et merci à Marie. - Marie-Béatrice

 Merci pour ce numéro spécial. Il m'a beaucoup intéressé et sa qualité est indéniable. - Paul

 Je viens de lire ce numéro particulier du Journal Bernadette.

Un grand, grand merci, pour ces belles pages qui nous rendent très présente la vie de cette maison qui nous est particulièrement chère. Nous avons aimé la présentation vivante et le contenu plein d'informations qui nous préparent nous-mêmes à la fête de Bernadette « notre sœur ». Le programme du festival va nous

associer de plus près à tout ce qui se vivra au cours de cette semaine. Quel dommage que nous ne puissions participer. Nous pourrons toute-fois aller sur KTO le 17 février. Au moins ça !

Merci pour les témoignages qui rendent compte de l'esprit et du projet mené en commun.

Un grand merci à l'équipe qui l'a préparé et à tous ceux qui en ont fourni la matière...

Que ce temps fort porte son fruit de vie.La communauté des sœurs de la Charité de

Nevers de Lyon

 Votre journal est attrayant et permet de mieux participer aux activités. Bernadette dans sa discrétion continue de faire du bien sur cette terre. Les articles de nos recteurs successifs, le père Billout et le père Sauvant, nous permettent de mieux les connaître. - Sœur Marie Damien

 Merci pour ce très beau journal. Très plaisant à lire, je le transmets à d'autres per-sonnes de Voir Ensemble et j'en fais la lecture pour les non-voyants. - Liliane, secrétaire de l'Association Voir Ensemble

COURRIER

Ce numéro du journal Bernadette a vu le jour dans des circonstances bien particulières et nous ne pouvons pas envisager de le faire imprimer pour les envois postaux.Vous vous doutez bien que la fermeture du sanctuaire a des conséquences finan-cières dramatiques.Nous faisons donc appel à votre générosité pour que l’activité de l’Espace Bernadette puisse se poursuivre.

Merci de votre soutien financier.

Espace Bernadette Soubirous NeversFR76 3000 4001 0300 0100 8295 564

AIDEZ-NOUS !

Directeur de la publication : Christophe GoubierComité de Rédaction : Christophe Goubier, Christine Godemel, Susanne Lotter Crédits photos : © EBSN (sauf mentions) Graphisme : Frédéric Isasa, Nevers (58)Imprimé sur papier recyclé

www.sainte-bernadette-soubirous-nevers.com /ebsn.officielSUIVRE L’ACTUALITÉ DE L’ESPACE BERNADETTE, À NEVERS

NEVERSBernadette

Ce numéro est GRATUITMERCI

de continuerde nous aider à faire

vivre le journal. ESPACE BERNADETTE, 34, rue Saint-Gildard 58000 NeversTél. 03 86 71 99 50 (infos) contact@espace-bernadette.

AU JARDINDANS LES COULISSES DU JARDIN... 2/2

Regardez ces magnifiques courges que notre jardinier Christophe (au centre) vous présente avec ces deux bénévoles fidèles de la maison.

Ici, on ne travaille jamais sans penser à Bernadette. La preuve ? Regardez bien

les courges qui ont poussé sur le compost.

Le compost est principalement alimenté par les feuilles mortes et les tontes de pelouses.

L'année suivante, ce produit est dispersé dans les massifs.

Cette année c'est une double valorisation que nous a offert ce compost avec

la production des courges !

Coordonnées bancaires pour effectuer un virement sur le compte de l'Espace Bernadette :

Ce don ne permet pas de bénéficier de la réduction fiscale.