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Nos - sn-lempreinte.fr...Nos théâtres sont fermés… Et pourtant, les artistes ont besoin de lieux, de plateaux, d’accompagnements techniques, financiers, humains… de créer,

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Nos théâtressont fermés…Et pourtant, les artistes ont besoin de lieux, de plateaux, d’accompagnements techniques, financiers, humains… de créer, tout simplement.

Et pourtant, il y a une absolue urgence à faire lien auprès d’une jeunesse malmenée dans une période inédite, à réparer, ouvrir des horizons de pensée, de poésie, d’appropriation symbolique, de perspectives et d’horizons.

Et pourtant, la rupture du lien fondamental des artistes et des publics, l’impossible rencontre entre les artistes et la population, la privation des espaces de pensée partagée s’installent chaque jour un peu plus dans notre quotidien.

Nos théâtres fermés certes, mais jamais à l’arrêt, avançant pied à pied, en mouvement toujours, se questionnant encore. Nous vous donnons à voir ici une petite partie de ce qui se trame derrière les murs, de ce qui est invisible mais ô combien essentiel, le travail et l’engagement des équipes permanentes et des artistes pour adapter, proposer, inventer les formes et les conditions des retrouvailles, en imaginant, là, demain, une nouvelle saison.

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Un Hamlet de moinsD'APRÈS SHAKESPEARENATHALIE GARRAUD - OLIVIER SACCOMANOTHÉÂTRE DES 13 VENTS - CDN MONTPELLIER

En résidence du 18 au 22 janvierThéâtre de Brive

Hamlet, Ophélie, Laërte et Horatio… Quatre rôles arrachés à la pièce d’origine pour les laisser éprouver eux-mêmes les bifurcations du désir et l’obscénité du pouvoir. Une création d’une folle vivacité imaginée avec grand talent par le tandem Nathalie Garraud / Olivier Saccomano, respectivement à la mise en scène et à l’écriture.

La vie continue sur les plateaux !Toutes les semaines, des artistes sont accueillis pour travailler, répéter, faire aboutir les créations et ouvrir des représentations aux professionnels.

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D'après Hamlet de ShakespeareConception Nathalie Garraud et Olivier Saccomano Écriture Olivier Saccomano Mise en scène Nathalie Garraud Avec Cédric Michel, Florian Onnein, Conchita Paz, Charly Totterwitz (de la Troupe associée des 13 vents) Scénographie Nathalie Garraud Création costumes Sarah Leterrier

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IGO signifie « gravir » en basque – ou « j’y vais » en anglais.Un cheminement s’offre ainsi à nous : sonore, délicat, hypnotique, fait d’objets de bois, de peau ou de pierre.Kristof Hiriart, de l’inventive compagnie basque LagunArte, se présente seul à la scène.

Véritable corps orchestre, il nous emmène dans un voyage tellurique et ludique, peuplé de théière chantante, de tambours entêtants et de voix caverneuses.IGO prend le temps de faire résonner sa voix, dans une jolie métaphore de la construction personnelle et du chemin de la vie. Une merveille musicale pour toute la famille.

Écriture, mise en scène, scénographie Kristof Hiriart Voix, percussions, mouvement Kristof Hiriart Regards extérieurs Maryline Pruvost, Jérémie Ternoy Son Patrick Fischer Lumière Antoine Decembri Fabrication du décor Johann Praud, Patrick Fischer Administration, production, diffusion Maite Garra, Annick Irungaray, Christine Garay

Coproductions Office artistique de la région Nouvelle-Aquitaine (OARA), Communauté d’agglomération du Pays basque, L’empreinte, Scène nationale Brive-Tulle, Le Petit Faucheux - Tours.

En co-réalisation avec

IGOKRISTOF HIRIART - COMPAGNIE LAGUNARTE

En résidencedu 25 au 29 janvierThéâtre de Tulle

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« Cette vie grouillante qui débordait des parois. La voilà devant nous. Inquiète. Fragile. Obstinée. Têtue. Plurielle. Elle n’en a pas fini. Elle n’a pas dit son dernier mot. Elle vient de très très loin. » Barbara Métais-Chastanier, dramaturge de Falaise et artiste associée à L’empreinte.

« Avec son vocabulaire hybride, elle dit les tentatives d’un groupe d’échapper à la noirceur qui l’entoure. Sans cacher ses lâchetés ni ses autres failles. Entre grotesque et sublime, le ballet humain et animalier de Baro d’evel atteint au questionnement métaphysique par des voies d’autant plus belles qu’elles sont inattendues. » Anaïs Heluin, www.sceneweb.fr.

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En résidence du 5 au 12 marsThéâtre de Brive

Auteurs, metteurs en scène Camille Decourtye et Blaï Mateu Trias Au plateau Noëmie Bouissou, Camille Decourtye, Claire Lamothe, Blaï Mateu Trias, Oriol Pla, Julian Sicard, Marti Soler, Guillermo Weickert, un cheval, des pigeons Collaboration à la mise en scène Maria Muñoz et Pep Ramis (Mal Pelo) Collaboration à la dramaturgie Barbara Métais-Chastanier Scénographie Lluc Castells assisté de Mercè Lucchetti Collaboration musicale et création sonore Fred Bühl Création lumière Adèle Grépinet Création costumes Céline Sathal Musique enregistrée Joel Bardolet Régie générale Cyril Monteil Régie plateau Flavien Renaudon Régie animaux Nadine Nay Production diffusion Laurent Ballay, Marie Bataillon Attaché de production Pierre Compayré

Production Baro d’evel. Coproduction GREC 2019 Festival de Barcelona, Teatre Lliure de Barcelone, Théâtre Garonne - Scène européenne, Malraux - Scène nationale Chambéry Savoie, ThéâtredelaCité - CDN de Toulouse Occitanie, Pronomade(s) en Haute-Garonne - CNAR, L’Archipel - Scène nationale de Perpignan, MC93 - Maison de la culture de Seine-Saint-Denis, CIRCa - Pôle national cirque d’Auch Gers Occitanie, Le Grand T - Théâtre de Loire-Atlantique, Le Parvis - Scène nationale Tarbes-Pyrénées, Les Halles de Schaerbeek - Bruxelles, L’Estive - Scène nationale de Foix et de l’Ariège, Cirque Jules Verne - Pôle national cirque d’Amiens, Scène nationale d’Albi dans le cadre du soutien du FONDOC, Bonlieu - Scène nationale d’Annecy, La Comunidad de Madrid (Teatros del Canal), Le Domaine d’O (Montpellier 3M), Houdremont - Scène conventionnée de la Courneuve, 2 Pôles cirque en Normandie / La Brèche (Cherbourg) - Cirque-Théâtre Elbeuf. Projet bénéficiaire du projet de coopération transfrontalière PYRENART, dans le cadre du programme Interreg V-A Espagne-France-Andorre POCTEFA 2014-2020 - Fonds européen de Développement régional (FEDER). Accueils en résidence Le Théâtre Garonne - Scène européenne, Pronomade(s) en Haute-Garonne - CNAR, CIRCa - Pôle national cirque d’Auch Gers Occitanie, ThéâtredelaCité - CDN de Toulouse Occitanie, Le Théâtre de Lorient, La Brèche - Pôle national cirque de Cherbourg, L’Avant-scène de Cognac. Aide à la création DGCA - Ministère de la Culture et de la Communication, Generalitat de Catalunya, Institut Català de les Empreses Culturals, Conseil départemental de la Haute-Garonne, Ville de Toulouse.La compagnie est conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Occitanie / Pyrénées-Méditerranée et la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée. Elle est soutenue par la Generalitat de Catalunya, Institut Català de les Empreses Culturals pour le développement de ses projets 2018-2020.

ÇA JOUE !Retrouvez Falaise

jeudi 24, vendredi 25 et samedi 26 juinThéâtre de BriveRetrouvez IGO

dans le cadre du festival Du bleu en hivervendredi 2 et samedi 3 juilleten Corrèze et Dordogne

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Marie-Pierre* l’autre jour nous a fait rencontrer une anthropologue, Alice*, qui s’est mise en quête de chercher des nœuds. Pas n’importe quels nœuds, non. Alice cherche des nœuds d’attachement, des nœuds qui relient, des nœuds qui empêchent, des nœuds qui attachent : à quelqu’un, à un paysage, à une habitude, à des histoires, à des fonctions ou à des institutions. Des nœuds de vie et d’infrastructure, des nœuds de famille et des nœuds d’industrie. Des nœuds qu’on largue et des nœuds qu’on attelle. Elle les a principalement cherchés dans les villes et dans leurs bordures, dans leurs zones floues, à Belleville, mais aussi en Côte-d’Ivoire, dans le Sud Bénin, en Guinée-Conakry. Marie-Pierre m’a deman-dé : « Et toi, en Corrèze, est-ce que tu fais des nœuds avec Les Enchevêtré·e·s ? ». Je n’ai pas su répondre. J’ai dû bredouiller une vague réponse en forme de pas de côté. Et j’ai été finalement interrompue (et sauvée) par une coupure de connexion. À croire qu’Internet fait parfois bien les choses. J’y ai beaucoup pensé depuis, à ces nœuds, ces fils et ces tissus. À celles et ceux qui les font et qui y sont pris. Et peut-être que c’est cela, oui, que nous partons chercher.

Quand je demande autour de moi ce qu’évoquent « Les Enchevêtré·e·s » l’image qui revient presque à chaque fois est celle de la pelote, du nœud, du tas ou du désordre. Le désordre. La pelote. Le tas. Ça me plaît. C’est com-pliqué et bordélique. Et c’est un peu de ça dont j’ai envie de partir. Moins pour mettre en ordre ou sortir du labyrinthe que pour tenter de s’y perdre. Se laisser entraîner dans ses chemins sinueux, dans ses boucles, ses retours, ses confusions. Se laisser traverser par le trouble plutôt que de le résoudre.

Certains anthropologues utilisent le mot d’« enchevê-trement» pour désigner les alliances qui permettent de penser le « je » humain au-delà de lui-même. Comme «je » dilaté et relié. Je le vois comme une sorte de poulpe, poreux, aux limites un peu floues et aux tentacules dis-persées. Ils appellent « enchevêtrements » ces échos, ces solidarités et ces attachements qui se nouent en nous et au-dehors de nous avec les autres formes de vie, avec d’autres mondes. Ce sont des affinités discrètes, des complicités invisibles, des associations auxquelles on ne prête pas attention. Et pourtant elles sont partout. Dans l’air que nous respirons. Dans l’eau que nous buvons. Dans le sol que nous foulons. Dans les aliments que nous mangeons. Partout nous tressons des liens, nous construisons des tentacules. Ils sont la vie têtue, la vie fragile. Qui partout s’insinue. Et prolifère. Ils nomment la façon dont nous habitons les lieux et dont les lieux et ceux qui les peuplent habitent aussi en nous. Ils disent ces traces que laissent les vivants dans les paysages.

J’ai mis du temps à comprendre quels étaient les moti-vations profondes, le combustible secret qui m’avait

lancée dans Les Enchevêtré·e·s, dans cette enquête qui me semble parfois trop grande pour moi, pour nous. Et puis en repensant à la question de Marie-Pierre, « Et toi, en Corrèze, tu fais des nœuds ? », m'est remonté en mémoire comment ma grand-mère me parlait des bœufs qu’elle avait appris à attacher alors qu’elle était gosse, de la dernière fois qu’ils avaient labouré avec eux, et elle m’a montré ce geste de comment elle les avait attachés, pour la dernière fois.

C’est ce geste-là peut-être que je viens chercher. Sans doute pour comprendre pourquoi il a disparu, inter-roger ce qui l’a remplacé. Ce geste-là qui parle d’une culture paysanne qui a été détruite. Ce geste-là qui dit un changement de monde. Ce geste-là que je ne peux pas chercher dans des terres trop familières car trop chargées de cette mémoire et de ce silence. Ce geste des bœufs qu’on n’a plus attachés.

Quand ce texte paraîtra, nous aurons commencé à marcher. Ce sera la fin de l’hiver, le début du printemps. Un moment d’entre-deux.

Barbara Métais-Chastanier

PREMIÈRE MARCHE : du 13 mars au 22 mars (Tulle – Gimel-les-Cascades – Saint-Pardoux-la-Croisille – Saint-Merd-de-Lapleau – Laval-sur-Lu-zège – La Terrade – Le Vent-Haut – Lacollange – Bort-les-Orgues – Roche-le-Peyroux – Neuvic)

RÉSIDENCE AU LYCÉE AGRICOLE HENRI-QUEUILLE - NEUVIC : du 23 mars au 2 avril

REMERCIEMENTS POUR CES PREMIÈRE MARCHE ET RÉSIDENCE : Marie Achard, Marion Barreau, David Bismuth, Julie Boche, Sophie Bonnelie, Céline Buret, Yannick Chabin, Cédric Cheminade, Florence Compain, Fanny Couegnas, Denis Dugachard, Yohann Duguet, So-phie Charbonnel, Axel Doyen, Shaïna Falcoz, Benjamin Faurie, Ar-melle Faure, Antoine Gatet, Dylan Géraud, Julie Guerry, Marie-France Houdard, Violette Janet-Wioland, Céline Lafarge, Delphine Lamothe, Éloïse Le Roux, Robin Lhermitte, Fabien et Charlotte Lidove, Camille Madronnet, Prune Méjean, Vincent Menessier, Emma Meriguet, Do-minique Miermont, Lucas Painault, Christine Pouget, Faustine Ragot, Lionel Ribeyrolle, Guillaume Rodier, Henri Roy, Jérémie Savoye, Gé-rard et Gabrielle Strumpler, David Thomas, Sébastien Versanne-Jano-det, Anne Valade, Rodolphe Vouhé, et toutes celles et tous ceux qui rendent possible chacune de ces précieuses étapes et rencontres (no-tamment l’équipe permanente de L’empreinte, et les intermittent·e·s qui y travaillent). *Marie-Pierre Bésanger, metteure en scène, directrice artistique du Bottom Théâtre (Tulle). ** Alice Hertzog, anthropologue, doctorante à l’École polytechnique de Zurich, elle a rejoint l’observatoire URBA-COT en mai 2018. LES ENCHEVÊTRÉ•E•S : Sarah Métais-Chastanier Marcheuse – collec-teuse de voix et de sons Barbara Métais-Chastanier Marcheuse – col-lecteuse de mots et d’images Saul Pandelakis Illustrateur Julie Mou-lier Comédienne

SITE : https://lesenchevetrees.fr

Nous aurons commencé LES ENCHEVÊTRÉ·E·S, ENQUÊTES EN CORRÈZE

« Je n’ai rien à dire, seulement à montrer. Je ne vais rien dérober de précieux, ni m’approprier des formules spirituelles. Mais les guenilles, le rebut : je ne veux pas en faire l’inventaire mais leur rendre justice de la seule

façon possible : en les utilisant. » Walter Benjamin, Le livre des passages

Quand ce texte paraîtra, Sarah et moi, nous aurons commencé à marcher. Nous serons rentrées de plain-pied dans Les Enchevêtré·e·s. Dans ce que la marche et sa lenteur supposent de modestie, de patience et d’étonnement. Dans ce que l’enquête suppose de soin et d’attention. Dix jours de Tulle à Neuvic. Dix jours pour longer la Dordogne, ses mémoires emmêlées, ses histoires visibles et celles effacées. Ses barrages, ses gorges, ses lignes THT, ses milans royaux, ses poissons qui reviennent, qui s’arrêtent, qui butent obstinément. Dix jours. C’est à la fois trop et trop peu. Pour laisser le temps au corps de faire le paysage à sa mesure, pour lui laisser le temps de s’y perdre, d’y trouver quelque chose d’autre que ce rythme poli, civilisé par l’usage des maisons comme par celui des écrans. Partir donc. Puisque les théâtres sont fermés. Leur donner une demeure ailleurs. Inviter le théâtre à se perdre dans ce qui l’excède : dans les sous-bois, dans les prairies, sous la pluie et dans le froid. Dans la rencontre, l’échange, le bas bruit. Le perdre. Pour le retrouver, sans doute. Un peu hagard et sonné. Comme après une étrange course. Revivifié j’espère par ce qui le déborde. Partir

pour commencer. Partir pour chercher une première porte, un premier fil dans ces paysages et dans cette question : comment vivre dans un monde troublé ?

Un ami à Meymac m’a envoyé l’autre jour quelques pages lues à voix haute. Un mémo vocal partagé par les ondes comme un cadeau. Je me souviens qu’il y était question d’un verbe (« flotter ») pris comme cap, qu’il était aussi question de l’eau : striée quand elle dévale, lisse quand elle se fait tranquille, trouble quand elle l’est trop. Un monde troublé de vouloir trop fixer et trop précipiter à la fois. J’y ai entendu un écho à cette première marche-enquête autour de l’eau et des pay-sages en Corrèze : dans le refus premier de la fixité, dans la recherche d’une lenteur, dans la part d’errance et d’accident, d’imprévu aussi que suppose toute marche, dans l’envie ensuite de partager ces paroles, ces regards et ces sons lors de la résidence qui la suivra.

Car nous avons la joie – la chance – d’être attendues et accueillies. Sur notre route d’abord par des habitant·e·s qui ont bien voulu se prêter au jeu de l’hospitalité. Pourtant malmenée en ces temps où l’on s’acharne à défaire tout ce qui nous relie. La chance aussi de savoir qui nous retrouvons à son terme. Car ces dix jours seront adressés : nous marcherons avec des visages en pers-pective, avec des voix en mémoire, avec des rencontres qui demandent à se déployer encore. Rejointes par Julie Moulier (comédienne) et Saul Pandelakis (illustrateur), nous serons, en effet, accueillis pendant deux semaines au lycée agricole de Neuvic, grâce à la constance et à l’obstination d’une sacrée équipe qui ouvre grand les portes quand elles se ferment partout.

Quand ce texte paraîtra, nous aurons commencé à marcher. Nous commencerons dans la fin de l’hiver et la terminerons au début du printemps. Les crocus sont pourtant déjà là, les perce-neige pointent le bout de leur nez, les violettes sont butinées ici ou là par les premiers papillons ou par des abeilles encore assom-mées de leur trop court sommeil. Nous partirons. Être dehors ne suffit pas. Évidemment. Prendre le chemin non plus. Mais je crois que nous y trouverons le début de quelque chose.

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Chaque année, des spectacles sont proposés directement dans les établissements scolaires pour aller à la rencontre des élèves, faire découvrir le théâtre autrement, échanger au plus près.

Avec la crise sanitaire, ces propositions ont été décuplées, les artistes adaptent spécifiquement des représentations à destination de la jeunesse.Des temps d’actions d’éducation artistique et culturelle sont proposés, dans les écoles, collèges, lycées, pour assurer la continuité des projets engagés. Depuis le début de la saison, c’est 14 représentations et 47 ateliers menés par les artistes allant de la création instrumentale, à la critique de pièce de théâtre en passant par l’improvisation vocale qui ont été proposés aux élèves du primaire et du secondaire sur l’ensemble du territoire.

retour sur …les tournées dans lesétablissements scolaires

Tomber en amourLaurance Henry - a k entrepôtdu 1er au 4 février dans les collèges de Tulle, Seilhac, Lubersac et Merlines

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SongbookLucie Nicolas - Collectif F71les 11 et 12 janvier dans les collèges de Seilhac et Bort-les-Orgues

WaynakAnnabelle Sergent - Compagnie Lobales 18 et 19 mars à Malemort et Brive

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zoom sur … la compagnie LobaAutour du spectacle Waynak, la compagnie sera sur tous les fronts dans les écoles et les collèges pour jouer. La metteuse en scène Annabelle Sergent propose une formation de sensibilisation autour des écritures dramatiques contemporaines auprès des médiateurs, animateurs et enseignants en partenariat avec la Bibliothèque départementale de la Corrèze, tandis que le comédien Benoît Seguin propose des ateliers de jeu aux élèves dans les établissements accueillant le spectacle. Des passerelles multiples qui s’inventent sans cesse entre éducation et spectacle vivant.

Atelier autour de Songbookau collège de Seilhac

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Réflexion collective… propositions concrètes !

Enfin, du 9 au 12 février dernier, un véritable camp de base a réuni artistes et équipe de L’empreinte autour d’un vaste chantier à double entrée : la poursuite de la réflexion du printemps, pour faire émerger des propositions concrètes, et la mise en œuvre d’une expérience à partager à moyen terme : « état général »… autrement dit « comment des artistes proposent à qui le désire, un jeu de pistes sur ce que nous pourrions changer dans nos vies, nos pratiques professionnelles et nos us et coutumes pour commencer à changer le monde… »Vaste projet participatif qui se prépare en coulisses pour être réalisé au début de l’automne.

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e« Autour de l’empreinte » se situe au cœur du projet de la scène nationale associant un groupe d’artistes investis dans le projet et l’ensemble de l'équipe. Nous nous sommes réunis lors du premier confinement. Il s’agissait dans un premier temps d’échanger au sujet de la situation inédite que nous vivions et de garder un lien de soutien mutuel.

« Autour de l’empreinte » pourrait être un journal de bord dans lequel est relaté l’ensemble des décisions prises depuis le 13 mars 2020 en réponses aux annonces gouvernementales et les solutions trouvées pour continuer à exercer la mission de service public qui est la nôtre.

Pour ce collectif, très rapidement, il a été question d’avancer ensemble sur une manière de « faire autrement » et de questionner nos métiers, l’usage des lieux : comment investir les théâtres pendant ces temps de fermeture ? Quelle solidarité maintenir ? Que révèle cette crise sur nos modes de production ? Une éthique post-covid émergerait-elle ? À distance, la réflexion collective a avancé et devait prendre le chemin d’une rencontre « en vrai » le 13 novembre dernier pour être partagée avec toute l’équipe de la scène nationale… Le confinement 2 nous obligeait à y renoncer.

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Atelier autourdes Tribunes« ÊTRE TERRESTRE : À LA CROISÉE DE L'ART ET DU VIVANT »

Les étudiants de la classe préparatoire Approfondissement en Arts Plastiques (CPES-CAAP) du lycée d'Arsonval construisent cette année un travail autour de l’écologie sous la houlette de leur enseignant Denis Dufour.Des ponts sensibles se sont donc tissés avec les Tribunes et Barbara Métais-Chastanier. Ainsi après la venue de Corinne Morel Darleux en décembre, ils échangeront avec l’économiste Geneviève Azam. Un croisement des points de vue plastique, poétique et scientifique autour d’une installation immersive que les étudiants réaliseront dans le théâtre.

Chaque mois, Barbara Métais-Chastanier invite philosophes, économistes, historiens ou encore anthropologues autour de la thématique :Quels mondes oser ? Quels mondes bâtir ?

En partenariat avec Peuple et Culture, les librairies Préférences - Tulle et La baignoire d'Archimède - Brive.

L'autonomie énergétique : au-delà de la technique, un processus d'émancipation ? avec Fanny Lopez, historienne et Barbara Métais-Chastanier

mardi 6 avril 18h30en visio-conférence / gratuit - réservation obligatoire

Inscriptions sur la billetterie en ligne : www.sn-lempreinte.fr

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Atelier théâtre« Ta vie se raconte au théâtre » Initié lors de l’empreinte estivale en juillet dernier, cet atelier qui s’adresse aux adolescents a été imaginé par Marie-Pierre Bésanger et François Copin du Bottom Théâtre, en partenariat avec Peuple et Culture.Au cœur du projet, une question ouverte : « Quelle trace une personne, un personnage, un paysage, une musique, une odeur, un moment... a laissée et laissera en toi ? »

Les adolescents racontent…S’il est bien question de l’histoire de chacun, elle est ici traversée de la question des origines, des assignations, de la transmission. En faisant appel aux techniques de comédiens - écoute, concentration, présence à l’instant, maîtrise d’émotions, relation à l’autre… - chacun et chacune a pu s’exprimer en mots ou en silences. Après deux sessions l’été dernier, l’exploration continue donc en avril et en juillet.

Atelier animé par Marie-Pierre Bésanger et François Copin - Bottom ThéâtreEn partenariat avec Peuple et Culture

Atelier ouvert aux adolescents de 14 à 18 ans ayant suivi les premières sessions.

renseignementsauprès de Jérôme Fargestél : 05 55 26 99 [email protected]

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Atelier de créationmusicaleAVEC TATANKA TRIO ET L'IME DE SAINTE-FORTUNADE

Le trio Tatanka (trompette, clavier, batterie) mène un travail au long cours avec l’IME de Sainte-For-tunade dans le cadre du festival Du bleu en hiver en janvier et mars.

Le trio embarque les élèves dans une série d’expérimentations en groupe autour de l’harmonie et du rythme en utilisant un instrumentarium varié : kalimba, batterie, toy piano, carillon, cymbales tournantes… Une aventure jubilatoire en trois épisodes dans laquelle un mini-concert clôt chaque journée de pratique.

Compositions, trompette, bugle, toy piano, chant Emmanuelle Legros Piano, claviers électroniques, chant Guillaume Lavergne Batterie, carillon, boîtes à musique,

Chœur « La chanson de Renart »AVEC FIDEL FOURNEYRON ET LE COLLÈGE DE SEILHAC

Projet singulier que celui de l’inventif tromboniste et compositeur Fidel Fourneyron : La chanson de Renart.Lors de chaque représentation, un chœur d’enfants monte sur scène et donne la réplique à la grande soprano et performeuse Dalila Khatir.27 élèves de 5ème du collège de Seilhac se sont ainsi plongés dans les aventures de Goupil, accompagnés par leur enseignante et cheffe de chœur Claire Guinemer. Avec elle, ils répètent tout au long de l’année la voix du chœur… Fidel Fourneyron participe aux répétitions de janvier et mars avant les dernières répétitions au théâtre, juste avant (on l’espère) la rencontre avec le public.

Retrouvez La chanson de Renardmardi 27 avrilThéâtre de Tulle

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Retrouvez Tatanka Triodans le cadre du festival Du bleu en hivermercredi 30 juinEn Corrèze

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Retour sur …24H CHRONO le théâtre en amateur autrement !

« Du théâtre intensément et avec une approche que j’apprécie beaucoup. »

Lucille, participante

« En résumé, un stage qui restera à jamais gravé dans ma mémoire avec de belles rencontres de personnestrès bienveillantes dans toutes les tranches d’âge. Un vrai travail d’équipe […] qui amène chacun de nous à se dé-passer. En espérant qu’on pourra jouer cette pièce bientôt. »

Cathy, participante

« Ces quatre jours, et la préparation en amont, furent riches à plus d'un titre. […] Cʼest passionnant. Il y a quelque chose que la création ne doit jamais quitter, cʼest ce lien avec cette île du désir très simple de théâtre, lʼun est lʼautre se renseignent. Ce sont des outils différents pour fabriquer du théâtre.Jʼai eu de la chance dʼavoir un groupe bienveillant, ce qui, pour mener un travail allant à la représentation, est une chance énorme. […] Quel plaisir dʼavoir le théâtre pour nous ! »

Frédéric Noaille, intervenant

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CONSERVATOIRE À RAYONNEMENT DÉPARTEMENTAL DE TULLE

CONSERVATOIRE DE BRIVE

LES MEMBRES DE L’ÉTABLISSEMENT PUBLIC DE COOPÉRATION CULTURELLE

L’EMPREINTE - SCÈNE NATIONALE BRIVE-TULLE

PARTENAIRES CULTURELS

PARTENAIRES MÉDIAS

MÉCÈNES

CERTAINS SPECTACLES DE LA SAISON REÇOIVENT LE SOUTIEN DE

LA MÉDIATHÈQUEDE BRIVE

LE COMITÉ DES PARTENAIRES TERRITORIAUX

L’EMPREINTE FAIT PARTIE DES RÉSEAUX

partenaires

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DIRECTION

DirecteurNicolas BlancDirectrice adjointeNathalie Besançon—PÔLE ADMINISTRATION

AdministratriceCorinne ArazoResponsable d’administration Coralie DessenoixSecrétaire de directionSophie DumasComptables principalesEmilie MourainBrigitte Solladié—PÔLE TECHNIQUE

Directeur techniqueBertrand AuneauRégisseur général Théâtre de TullePatrice MonzatRégisseur principal plateauPierre FouilladeRégisseur sonThibaut SomnyRégisseur lumièreClément ChauvinRégisseur son en charge des tournées territorialesAlexandre Pourfilet-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE

Cécile Huet—PÔLE RELATIONS PUBLIQUES

SERVICE DÉVELOPPEMENT

DES PUBLICS

Jennifer AlarioJérôme FargesAnne-Sophie OhayonCindy TeixeiraGhalem Toumi

SERVICE ACCUEIL

Responsable billetterieCécile Fleygnac

Attachée à la billetterie et à l’accueilChloé MontelChargée de l’accueil artistesAmélie WeisAttachée à l’accueil artistes, habilleuseNadine Chaveroux—PÔLE COMMUNICATION

Responsable communicationManon BesseChargés de communicationGuillaume LagrangeCéline Monserat

Et les intermittents du spectacle, hôtes et hôtesses sans qui nos manifestations n’auraient pas lieu.–Vous souhaitez contacter une personne de l’équipe par mail :pré[email protected]

— CONSEIL D'ADMINISTRATION

Frédéric Soulier Maire de Brive, président de l’EPCC L’empreinteBernard Combes Maire de Tulle, vice-président de l’EPCC L’empreinteAgnès AudeguilConseillère départementale de la CorrèzeFlorence BeloniePersonnalité qualifiée,conseillère municipale Ville de MalemortFabienne BuccioPréfète de la région Nouvelle-AquitainePascal Cavitte Conseiller régionalNouvelle-AquitaineJean-Pierre ChampclauxPersonnalité qualifiée

Marie-Josée ClergeauPersonnalité qualifiéeAnne ColassonConseillère municipale déléguée Ville de BriveFrancis ColassonConseiller départemental de la CorrèzeChristine DeffontaineConseillère municipale Ville de TullePhilippe LescureAdjoint à la Culture Ville de BriveChristiane Magry- JospinAdjointe à la cultureVille de TulleSabine MalardAdjointe Ville de TerrassonMarie-Claude BroussePersonnalité qualifiéeAnnie MournetasConseillère déléguée Ville d’AllassacPhilippe NaucheVice-président région Nouvelle-AquitaineChristian PradayrolConseiller municipal Ville de BrivePaul RocheConseiller municipal Ville de BriveManon BesseReprésentante du personnelYannick SeguinPersonnalité qualifiéeJean-Luc SouquièresConseiller délégué Ville de BriveSylviane Tarsot-GilleryDirectrice générale de la création artistique du ministère de la CultureChristian TriguerosPersonnalité qualifiée

Brochure éditée par L’empreinte - Scène nationale Brive-Tulle Place Aristide-Briand BP 70013 - 19101 Brive Cedex.Directeur de la publication Nicolas Blanc Coordination et mise en page L’empreinte | Rédaction Stéphanie Pichon et L’empreinte | Relecture Anne Balaguier Conception de la brochure Studio Jeudimidi Photographie couverture © Maia Flore Impression Korus imprimerie - Bordeaux.La programmation est non contractuelle.Licences L-R-20-007945/ L-R-20-007949/ L-R-20-007950/1-1139020

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Page 11: Nos - sn-lempreinte.fr...Nos théâtres sont fermés… Et pourtant, les artistes ont besoin de lieux, de plateaux, d’accompagnements techniques, financiers, humains… de créer,

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