LA DURÉE DU TRAVAIL DES SALARIÉS À TEMPS COMPLET En 2011, en France métropolitaine, les salariés à temps complet ont déclaré une durée habituelle hebdomadaire pour une semaine normale de travail de 39,5 heures, supérieure à la durée légale de 35 heures. En effet, certains salariés sont soumis à un horaire collectif supérieur à 35 heures (35,8 heures en moyenne) et réalisent des heures supplémentaires « structurelles », d’autres sont soumis à un forfait annuel en jours avec des durées quotidiennes travaillées plus longues. La durée annuelle effective intègre tous les éléments de variations individuelles du temps de travail sur l’année (heures supplémentaires conjoncturelles, modulation, congés, absences…). Depuis 2003, elle tend à augmenter et s’est établie à 1 683 heures en 2011 selon les déclarations des salariés à temps complet. En comparaison internationale, la durée habituelle hebdomadaire est une mesure du temps de travail plus fiable que la durée annuelle effective. Pour les salariés à temps complet, elle est en France l’une des plus faibles dans l’Union européenne à 15 pays (39,5 contre 40,3 heures en moyenne). Or elle est l’une des plus élevées pour les salariés à temps partiel et le taux de temps partiel y est relativement plus faible. Ainsi, pour l’ensemble des salariés, la durée habituelle hebdomadaire en France est supérieure à celle de l’Union européenne à 15 pays (36,6 contre 35,6 heures). Depuis le début de l’année 2000 dans les entreprises de plus de 20 salariés et depuis 2002 pour l’ensemble des salariés du privé comme du public, la durée légale hebdomadaire du travail est fixée à 35 heures pour les personnes travaillant à temps complet. De fait, la grande majorité des salariés ont vu leur entreprise procéder à une réduction de la durée du travail avec un rythme et une intensité variables en fonction de la taille des entreprises [1]. Pour les salariés à temps complet, une durée habituelle hebdomadaire de travail de 39,5 heures… D’après l’enquête Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre de la Dares (Acemo, encadré 1), dans les entreprises de 10 salariés ou plus, la durée collective hebdomadaire du travail est passée de 38,9 à 35,6 heures entre 1997 et fin 2003, et s’est stabi- lisée depuis (graphique 1). Dans les entreprises de moins de 10 salariés elle est passée de 39,4 heures en 1997 à 36,5 en 2011. Pour l’ensemble des entre- prises, la durée collective hebdomadaire du travail est de 35,8 heures en 2011, niveau supérieur à la durée légale. En effet, un certain nombre d’entreprises ont maintenu une durée collective du travail supérieure à la durée légale et leurs salariés effectuent chaque semaine des heures supplémentaires qualifiées de « structurelles » (1) (encadré 2). La durée habituelle hebdomadaire de travail, à savoir la durée moyenne de travail qui s’applique à une (1) Les heures supplémentaires « structurelles » sont celles qui sont effectuées sur une base régulière, chaque semaine, par les salariés. Elles sont principalement effectuées par les salariés des entreprises n’ayant pas réduit leur durée du travail à 35 heures ou l’ayant réduit partiellement. Mais elles peuvent aussi être effectuées dans des entreprises qui ont une durée collective du travail de 35 heures, par certains salariés. Les heures supplémentaires « structurelles » se distinguent des heures supplémentaires conjoncturelles effectuées occasionnellement, pour faire face à un pic d’activité [2]. Analyses Dares publication de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques Juillet 2013 • N° 047
Note de juillet 2013 de la DARES, tirée de l'enquête ACEMO, sur la durée effective du travail en France
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1. La dure du travail des salaris temps complet En 2011, en
France mtropolitaine, les salaris temps complet ont dclar une dure
habituelle hebdomadaire pour une semaine normale de travail de
39,5heures, suprieure la dure lgale de 35heures. En effet, certains
salaris sont soumis un horaire collectif suprieur 35heures
(35,8heures en moyenne) et ralisent des heures supplmentaires
structurelles, dautres sont soumis un forfait annuel en jours avec
des dures quotidiennes travailles plus longues. La dure annuelle
effective intgre tous les lments de variations individuelles du
temps de travail sur lanne (heures supplmentaires conjoncturelles,
modulation, congs, absences). Depuis 2003, elle tend augmenter et
sest tablie 1683heures en 2011 selon les dclarations des salaris
temps complet. En comparaison internationale, la dure habituelle
hebdomadaire est une mesure du temps de travail plus fiable que la
dure annuelle effective. Pour les salaris temps complet, elle est
en France lune des plus faibles dans lUnion europenne 15 pays (39,5
contre 40,3heures en moyenne). Or elle est lune des plus leves pour
les salaris temps partiel et le taux de temps partiel y est
relativement plus faible. Ainsi, pour lensemble des salaris, la
dure habituelle hebdomadaire en France est suprieure celle de
lUnion europenne 15 pays (36,6 contre 35,6 heures). Depuis le dbut
de lanne 2000 dans les entreprises de plus de 20 salaris et depuis
2002 pour lensemble des salaris du priv comme du public, la dure
lgale hebdomadaire du travail est fixe 35heures pour les personnes
travaillant temps complet. De fait, la grande majorit des salaris
ont vu leur entreprise procder une rduction de la dure du travail
avec un rythme et une intensit variables en fonction de la taille
des entreprises [1]. Pour les salaris temps complet, une dure
habituelle hebdomadaire de travail de 39,5heures Daprs lenqute
Activit et conditions demploi de la main-duvre de la Dares (Acemo,
encadr 1), dans les entreprises de 10 salaris ou plus, la dure
collective hebdomadaire du travail est passe de 38,9 35,6heures
entre 1997 et fin 2003, et sest stabi- lise depuis (graphique 1).
Dans les entreprises de moins de 10 salaris elle est passe de
39,4heures en 1997 36,5 en 2011. Pour lensemble des entre- prises,
la dure collective hebdomadaire du travail est de 35,8heures en
2011, niveau suprieur la dure lgale. En effet, un certain nombre
dentreprises ont maintenu une dure collective du travail suprieure
la dure lgale et leurs salaris effectuent chaque semaine des heures
supplmentaires qualifies de structurelles (1) (encadr 2). La dure
habituelle hebdomadaire de travail, savoir la dure moyenne de
travail qui sapplique une (1) Les heures supplmentaires
structurelles sont celles qui sont effectues sur une base rgulire,
chaque semaine, par les salaris. Elles sont principalement
effectues par les salaris des entreprises nayant pas rduit leur
dure du travail 35 heures ou layant rduit partiellement. Mais elles
peuvent aussi tre effectues dans des entreprises qui ont une dure
collective du travail de 35 heures, par certains salaris. Les
heures supplmentaires structurelles se distinguent des heures
supplmentaires conjoncturelles effectues occasionnellement, pour
faire face un pic dactivit [2]. Analyses Dares publication de la
direction de l'animation de la recherche, des tudes et des
statistiques Juillet 2013 N 047
2. DARES ANALYSES Juillet 2013 - N 0472 semaine normale sans
vne- ment exceptionnel (jour fri, cong, etc.) (encadr 2), est
nettement suprieure la dure collective hebdomadaire. Daprs lenqute
Emploi de lInsee (encadr 1), elle est pour les salaris temps
complet de 39,5heures en 2011, soit 3,7heures de plus que la dure
collective hebdomadaire. Divers facteurs expliquent cet cart. Lors
du passage 35heures, un certain nombre dentre- prises ont choisi de
conser- ver un horaire hebdomadaire dun niveau suprieur en accor-
dant leurs salaris des jours de congs supplmentaires: les jours de
rduction du temps de travail (RTT). Ceux-ci ont contri- bu limiter
la dure collective hebdomadaire la diffrence de la dure habituelle
hebdomadaire (2). Par ailleurs, certains salaris, les cadres en
particulier, relvent dun rgime de dure du travail sans rfrence une
dure hebdomadaire: le forfait annuel en jours (encadr 3). Ils
dclarent ainsi dans lenqute Emploi une dure hebdomadaire de travail
sup- rieure en moyenne celle des salaris relevant dun rgime horaire
de dure. Enfin, certains sala- ris effectuent titre individuel des
heures suppl- mentaires rgulires structurelles, rmunres ou non. et
une dure annuelle effective de 1683heures La dure habituelle
hebdomadaire traduit linten- sit dune semaine de travail
habituelle, mais ne prjuge pas de la dure effectivement travaille
au cours dune anne. Plusieurs facteurs peuvent conduire les salaris
temps complet effec- tuer des dures hebdomadaires de travail plus
ou moins leves par rapport une semaine de travail habituelle. 35,0
35,5 36,0 36,5 37,0 37,5 38,0 38,5 39,0 39,5 40,0 En heures 1997
1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 Entreprises de moins de 10
salaris Entreprises de 10 salaris ou plus Graphique 1 volution de
la dure collective hebdomadaire du travail entre 1997 et 2011 Champ
: ensemble des salaris temps complet travaillant dans les
entreprises des secteurs concurrentiels non agricoles, hors
intrimaires et stagiaires ; France mtropolitaine. Source : Dares,
enqutes Acemo trimestrielle et Acemo TPE 1997-2011. Encadr 1
Sources mobilises - Lenqute Acemo trimestrielle Lenqute de la Dares
Activit et conditions demploi de la main-duvre (Acemo)
trimestrielle porte sur les entreprises de 10 salaris et plus des
secteurs concurrentiels hors agriculture. Elle est mobilise ici
pour mesurer les concepts suivants : la dure collective
hebdomadaire et, depuis 2001, la part de salaris temps complet
relevant dun rgime de forfait annuel en jours. Elle fournit
galement des informations sur le volume trimestriel moyen dheures
supplmentaires par salari temps complet qui en effectuent, ainsi
que sur lemploi temps partiel. - Lenqute Acemo TPE Lenqute Acemo
annuelle sur les petites entreprises (Acemo TPE) porte sur les
entreprises de moins de 10 salaris des secteurs concurrentiels hors
agriculture. Elle est mobilise ici pour mesurer la dure collective
hebdomadaire. Elle contient galement des informations sur lemploi
temps partiel. - Lenqute Emploi en continu Lenqute Emploi en
continu de lInsee est une enqute auprs dun chantillon de mnages,
produite selon un calendrier trimestriel et dont la collecte est
ralise en continu tout au long de lanne. Elle est utilise ici pour
mesurer la dure habituelle hebdomadaire, la dure annuelle effective
et ses composantes (congs, absences, heures supplmentaires). Elle
fournit galement des informations sur les salaris au forfait
(depuis 2007) et sur lemploi temps partiel. - Les sources
internationales Les enqutes europennes sur les forces de travail
(Labour Force Survey, LFS) sont rgies par un rglement europen qui
fixe un mode din- terrogation commun et des questions sappuyant sur
des dfinitions internationales de la dure du travail. Ce rglement
vise ainsi harmoni- ser les concepts et pratiques des enqutes gres
lchelle nationale par les instituts nationaux de statistique de
lUnion europenne. Pour la France, les donnes LFS viennent de
lenqute Emploi. Elles sont mobilises ici pour comparer les dures
habituelles hebdomadaires des sala- ris et les taux de temps
partiel des pays europens. LOCDE fournit galement des donnes sur la
dure annuelle de travail de lensemble des salaris, sans distinguer
les salaris temps complet des salaris temps partiel. Les
estimations de lOCDE pour les salaris sont conformes celles des
comptes nationaux pour huit pays euro- pens (Allemagne, Danemark,
Espagne, Finlande, France, Hongrie, Pays-Bas et Rpublique tchque).
Pour lAutriche, la Belgique, lEstonie, la Grce, lIrlande, le
Luxembourg, la Pologne, le Portugal, la Slovaquie, la Slovnie et le
Royaume-Uni, elles sont bases sur les LFS [10]. (2) Les jours de
RTT sont pris en compte dans la dure collective mais non dans la
dure habituelle hebdomadaire (encadr 2).
3. Sont des facteurs de hausse, les heures suppl- mentaires
conjoncturelles, effectues occasion- nellement pour faire face un
pic dactivit; elles peuvent tre rmunres, compenses en repos ou ne
font parfois lobjet daucune contrepartie (3). Daprs lenqute Emploi,
en 2011, les sala- ris temps complet ont dclar avoir effectu en
moyenne pendant leur semaine de rfrence, 0,7 heure supplmentaire
(4), soit 35heures suppl- mentaires en extrapolant lanne (dont 15
en moyenne sont rmunres). Les hommes en ont effectu 40,6 et les
femmes 27,3 (tableau1). Au titre des facteurs de baisse figurent
les heures non travailles dans lanne pour cause de congs annuels,
jours fris, maladie, accidents, mater- nit, paternit Les congs
ordinaires (y compris les jours de RTT), les congs de maternit et
paternit, pour maladie ou accidents du travail, et les jours fris
reprsentent 94% des temps non travaills (respectivement 65,9%,
20,2% et 7,9%). Les autres temps non travaills le sont pour
formation (3,3% des temps non travaills), jours de rcupration ou
congs non rmunrs (2,1%) et enfin pour chmage partiel et grves (0,5%
et 0,1%). Par ailleurs, au cours des dernires annes, la lgis-
lation a multipli les outils, individuels ou collec- tifs,
permettant de faire varier dune semaine lautre la dure du travail:
desserrement des contraintes sur le recours aux heures supplmen-
taires, possibilit de reporter des jours de congs ou dy renoncer
contre rmunration supplmen- taire, horaires variables, modulation
du temps de travail qui prvoit une alternance de priodes dactivit
haute et basse sur lanne (encadr 3). Ainsi, en 2011, les salaris
temps complet ont dclar une dure annuelle effective du travail de
1683 heures (5), sensiblement plus leve que lquivalent annuel de la
dure lgale hebdoma- daire de 1607heures (6). Les femmes dclarent
moins dheures travailles par an que les hommes En 2011, les femmes
temps complet travaillent en moyenne 1603heures par an contre
1741heures pour les hommes (tableau1). Leur temps de travail est
nettement plus li leur situa- tion familiale que celui des hommes:
en 2011, les femmes vivant seules et salaries temps complet
travaillent 56heures de plus que celles vivant en couple avec des
enfants; linverse, les hommes vivant seuls et salaris temps complet
travaillent 8heures de moins que ceux vivant en couple avec des
enfants. Les femmes connaissent en outre des priodes de congs
maladie (y compris pour garde denfant) ou pour accidents du travail
suprieures celles des hommes (1,8 semaine sur lanne contre 1,4),
cet cart tant probablement en grande partie d au rle quelles
occupent en terme de conciliation vie familiale et vie
professionnelle, en particulier en prsence de jeunes enfants [5].
Les cadres ont des dures de travail plus longues que les ouvriers,
employs et professions intermdiaires Les cadres temps complet
dclarent en moyenne des dures plus longues que les autres catgo-
ries de salaris, tant quotidiennes (8,8heures), quhebdomadaires
(44,1heures). Leur dure annuelle effective est galement plus longue
(1867heures), bien quils prennent davantage de congs ordinaires
[6]. Ils disposent notamment de plus de jours de RTT, en plus des
congs annuels quils dclarent: 11 jours en moyenne, contre 9,7 jours
pour les professions intermdiaires, 8,1 jours pour les employs et
6,1 jours pour les ouvriers. Les professions intermdiaires, employs
et ouvriers affichent des dures annuelles proches, Tableau 1
Composantes de la dure annuelle effective du travail par salari
temps complet selon le sexe en 2011 (1) Pour chaque individu, la
dure moyenne dune journe de travail est gal au rapport de la dure
annuelle effective sur le nombre de jours travaills dans lanne. Une
fois quon calcule la moyenne pour lensemble des salaris temps
complet, on ne retrouve pas exactement ce rapport : 1683 / 213 =
7,9 heures par jour en 2011 et non 8,0 heures. (2) Il sagit du
nombre dheures supplmentaires effectues lors de la semaine de
rfrence, extrapol lanne (soit multipli par 52 semaines). (3) Les
congs maternit ou paternit sont sous-estims dans lenqute Emploi. En
effet, il est suppos que ces congs sont pris en dbut de semaine de
rfrence. Les congs qui ont dbut au milieu de la semaine de rfrence
ne sont pas comptabiliss. Champ : ensemble des salaris temps
complet, gs de 15 ans ou plus (au 31 dcembre) ; France
mtropolitaine. EnsembleFemmesHommes Dure annuelle effective (en
heures)....................................................................................................
1 741 1 603 1 683 Dure habituelle hebdomadaire (en
heures).........................................................................................40,238,639,5
Dure moyenne dune journe de travail (en heures)
(1)......................................................................8,17,88,0
Nombre de jours moyen travaills dans
lanne...................................................................................217207213
Heures supplmentaires dans lanne
(2).............................................................................................40,627,335,0
En semaines Chmage
partiel.................................................................................................................................0,060,030,05
Congs
ordinaires...............................................................................................................................6,236,756,44
Congs de maternit, cong de paternit (selon le sexe)
(3)................................................................0,060,940,42
Congs maladie (y.c. pour garde denfant), accidents du
travail...........................................................1,371,801,55
Grves................................................................................................................................................0,010,010,01
Jours
fris..........................................................................................................................................0,800,720,77
Formation...........................................................................................................................................0,340,300,32
Autres (congs non rmunrs, jours de rcupration)
.......................................................................0,210,200,21
Source : Insee, enqute Emploi 2011 ; calculs Dares. (3) Diverses
raisons peuvent expliquer que des heures supplmentaires non rmunres
ou non compenses par un repos soient dclares par les salaris.
Certaines heures supplmentaires peuvent ne pas tre prises en compte
comme telles par les employeurs et ne pas faire lobjet dune
rmunration. Il est galement possible que certains salaris soumis un
rgime dannualisation du temps de travail considrent comme heures
supplmentaires les heures faites au-del des 35 heures lors des
priodes dites hautes de modulation [3]. (4) Dans les instructions
dtailles aux enquteurs, les heures supplmentaires correspondent
toutes les heures effectues au-del de la dure hebdomadaire dfinie
par le contrat de travail, lorganisation du temps de travail dans
lentreprise ou des vnements particuliers (diminution dhoraires,
maladie, maternit, fin demploi, pr-retraite dans le secteur priv,
cessation progressive dactivit dans le secteur public). Les heures
supplmentaires dclares seraient principalement des heures
supplmentaires conjoncturelles. (5) Il sagit de lextrapolation
lanne de la dure effective hebdomadaire moyenne, dclare pendant la
semaine de rfrence. Elle diffre lgrement de celle calcule par
lInsee (1 705 heures), qui est calcule sur le champ des salaris
temps complet en emploi quatre trimestres conscutifs, hors
enseignants [4] (encadr 4). (6) Dure travaille pendant lanne par un
salari employ 35 heures hebdomadaires et bnficiant de lensemble des
jours de congs et fris chms lgaux. 3DARES ANALYSES Juillet 2013 - N
047
4. DARES ANALYSES Juillet 2013 - N 0474 qui se diffrencient
nanmoins par leurs compo- santes: un plus grand nombre de jours
travaills dans lanne pour les ouvriers, des dures quoti- diennes et
hebdomadaires un peu plus leves pour les professions intermdiaires.
Les pratiques dheures supplmentaires sont moins frquentes pour les
employs tandis que le chmage partiel, essentiellement utilis dans
lindustrie, concerne surtout les ouvriers (tableau2). De 2003 2011,
la dure du travail des salaris temps complet a augment Entre2003
et2011 (7), la dure habituelle hebdo- madaire du travail des
salaris temps complet a cr de 1,7%, et leur dure annuelle effective
de 3,8% (tableau3). Ce sont les femmes qui ont connu les
augmentations les plus fortes de leur dure du travail hebdomadaire
et annuelle (respectivement +2,5% et +4,9% contre +1,3% et +3,4%
pour les hommes). Parmi les diffrentes catgories socioprofession-
nelles (CSP), les cadres ont connu la croissance de la dure
habituelle hebdomadaire du travail la plus sensible (+3,6%). Cest
galement pour eux que lon observe la plus forte croissance de la
dure annuelle effective (+5,8%): de 1765 en 2003 1867heures en 2011
(tableau4). Quant aux autres CSP, leur dure hebdomadaire a stagn ou
augment lgrement, mais leur dure annuelle effective a cr
sensiblement: +4,3% pour les professions intermdiaires, +2,3% pour
les ouvriers et +2,2% pour les employs. Entre cadres et ouvriers,
les carts de dure annuelle effective se sont creuss en moyenne (de
151heures en 2003 217heures en 2011). Lcart est le plus marqu dans
le haut de la distri- bution des heures travailles, pour les 10% de
cadres et douvriers qui travaillent le plus, et il sest creus au
fil du temps: il est pass de 468heures en 2003 676heures en 2011.
La part croissante des salaris temps complet au forfait,
principalement des cadres, explique en partie la hausse de la dure
annuelle effec- tive des salaris temps complet (encadr 3). Daprs
les donnes de lenqute Acemo de la Dares, dans les entreprises de 10
salaris ou plus des secteurs concurrentiels hors agriculture, cette
part est passe en moyenne de 5,0% en 2001 9,8% en 2007 et 12,0% en
2011 [1] (graphique 2). Entre2001 et2007, ce doublement de la part
de salaris au forfait aurait contribu hauteur Tableau 2 Composantes
de la dure annuelle effective du travail par salari temps complet
selon la catgorie socioprofessionnelle en 2011 Dure annuelle
effective (en
heures).................................................. 1 867 1
628 1 636 1 650 1 683 Dure habituelle hebdomadaire (en
heures)....................................... 44,138,838,338,039,5
Dure moyenne dune journe de travail (en heures)
(1).................... 8,87,97,87,78,0 Nombre de jours moyen
travaills dans lanne.................................
214207214217213 Heures supplmentaires dans lanne
(2)........................................... 36,639,724,639,735,0
En semaines Chmage
partiel...............................................................................
0,040,030,030,110,05 Congs
ordinaires.............................................................................
7,567,325,915,096,44 Congs de maternit, cong de paternit (selon le
sexe) (3).............. 0,400,530,610,140,42 Congs maladie (y.c.
pour garde denfant), accidents du travail.........
0,661,361,892,171,55
Grves..............................................................................................
0,010,010,010,020,01 Jours
fris........................................................................................
0,780,800,650,850,77
Formation.........................................................................................
0,200,330,360,380,32 Autres (congs non rmunrs, jours de rcupration)
..................... 0,120,220,220,250,21 EnsembleOuvriersEmploys
Professions intermdiaires Cadres (1) Pour chaque individu, la dure
moyenne dune journe de travail est gal au rapport de la dure
annuelle effective sur le nombre de jours travaills dans lanne. Une
fois quon calcule la moyenne pour lensemble des salaris temps
complet, on ne retrouve pas exactement ce rapport : 1683 / 213 =
7,9 heures par jour en 2011 et non 8,0 heures. (2) Il sagit du
nombre dheures supplmentaires effectues lors de la semaine de
rfrence, extrapol lanne (soit multipli par 52 semaines). (3) Les
congs maternit ou paternit sont sous-estims dans lenqute Emploi. En
effet, il est suppos que ces congs sont pris en dbut de semaine de
rfrence. Les congs qui ont dbut au milieu de la semaine de rfrence
ne sont pas comptabiliss. Champ : ensemble des salaris temps
complet, gs de 15 ans ou plus (au 31 dcembre) ; France
mtropolitaine. 2003......................... 37,7 1 528 39,7 1 683
38,9 1 621 2004......................... 37,8 1 541 39,7 1 694 39,0
1 633 2005......................... 37,9 1 571 39,9 1 723 39,1 1
661 2006......................... 38,0 1 569 39,9 1 725 39,1 1 661
2007......................... 38,1 1 572 40,0 1 720 39,2 1 659
2008......................... 38,3 1 586 40,1 1 735 39,3 1 673
2009......................... 38,4 1 566 40,1 1 695 39,4 1 641
2010......................... 38,5 1 602 40,1 1 737 39,4 1 680
2011......................... 38,6 1 603 40,2 1 741 39,5 1 683
2011/2003................ 2,5%4,9%1,3%3,4%1,7%3,8% Tableau 3 Dure
habituelle hebdomadaire et dure annuelle effective du travail par
salari temps complet selon le sexe entre 2003 et 2011 Dure annuelle
effective Dure annuelle effective Dure annuelle effective Dure
habituelle hebdomadaire Dure habituelle hebdomadaire Dure
habituelle hebdomadaire Femmes Hommes Ensemble Champ : ensemble des
salaris temps complet, gs de 15 ans ou plus (au 31 dcembre) ;
France mtropolitaine. Source : Insee, enqute Emploi 2011 ; calculs
Dares. Source : Insee, enqutes Emploi 2003- 2011 ; calculs Dares.
(7) Pour lhistorique depuis 1950 pour lensemble des salaris, voir
encadr 5.
5. 2003............................. 42,6 1 765 38,3 1 560 38,3
1 600 37,8 1 614 38,9 1 621 2004............................. 43,0
1 788 38,4 1 580 38,3 1 608 37,7 1 615 39,0 1 633
2005............................. 43,1 1 819 38,5 1 614 38,3 1 625
37,8 1 644 39,1 1 661 2006............................. 43,0 1 808
38,6 1 616 38,3 1 625 37,9 1 645 39,1 1 661
2007............................. 43,5 1 822 38,8 1 617 38,2 1 617
37,9 1 636 39,2 1 659 2008............................. 43,7 1 845
38,8 1 622 38,5 1 637 38,0 1 648 39,3 1 673
2009............................. 43,9 1 805 38,7 1 592 38,3 1 607
38,0 1 612 39,4 1 641 2010............................. 44,0 1 853
38,6 1 626 38,3 1 642 38,0 1 652 39,4 1 680
2011............................. 44,1 1 867 38,8 1 628 38,3 1 636
38,0 1 650 39,5 1 683
2011/2003....................3,6%5,8%1,3%4,3%0,0%2,2%0,6%2,3%1,7%3,8%
Tableau 4 Dure habituelle hebdomadaire et dure annuelle effective
du travail par salari temps complet selon la catgorie
socioprofessionnelle entre 2003 et 2011 Dure annuelle effective
Dure annuelle effective Dure annuelle effective Dure annuelle
effective Dure annuelle effective Dure habituelle hebdo- madaire
Dure habituelle hebdo- madaire Dure habituelle hebdo- madaire Dure
habituelle hebdo- madaire Dure habituelle hebdo- madaire Cadres
Professions Intermdiaires Employs Ouvriers Ensemble Champ :
ensemble des salaris temps complet, gs de 15 ans ou plus (au 31
dcembre) ; France mtropolitaine. Source : Insee, enqutes Emploi
2003- 2011 ; calculs Dares. de 6heures la hausse de la dure
annuelle effective (8) et, entre2007 et2011, pour prs de 3heures
sur les 24heures de hausse (tableau5). Entre2007 et2011, cest
surtout la dure travaille par les sala- ris au forfait qui a nette-
ment progress, de plus de 120heures, soit un quiva- lent de
2,4heures par semaine. Cette progression explique plus de la moiti
de la hausse de la dure annuelle effective travail- le des salaris
temps complet sur cette priode. Plus gnralement, le dve- loppement
depuis 2003 de nombreuses mesures visant favoriser lallongement du
temps de travail a contribu ces hausses de la dure annuelle du
travail (encadrs 3 et 6): augmentation des contingents annuels
lgaux dheures supplmentaires, mesures sociales et fiscales de
diminution de leur cot, dispositifs dencouragement par les
employeurs au rachat de jours de congs, souplesse accrue
dutilisation des comptes pargne-temps, mise en uvre de la journe de
solidarit en 2005 En 2009, la dgradation de la situation conomique
sest accompagne dune baisse de prs de 2% de la dure annuelle
effective de travail des salaris temps complet Du fait de la crise
conomique de 2008-2009 et de ses fortes rpercussions sur lactivit,
les entre- prises ont mobilis diffrentes mesures de flexi- bilit
interne destines ajuster leur volume de travail: diminution du
recours aux heures suppl- mentaires, usage de la modulation du
temps de travail, incitations des salaris anticiper leurs prises de
congs ou utiliser les jours dposs sur un compte pargne-temps,
recours au chmage partiel [7]. Elles ont galement eu recours des
instruments de flexibilit externe comme la diminution du recours au
travail intrimaire, le non renouvellement des contrats dure dter-
mine, le licenciement ou le non remplacement lors de leur dpart,
des salaris en contrat dure indtermine [8]. En 2008, les salaris
temps complet ont connu une lgre hausse de leur dure annuelle du
travail (+0,8%) du fait de la progression du nombre total dheures
supplmentaires dclares, rmunres ou non, et dun moindre nombre de
jours de congs ordinaires pris (graphique 3 et tableau6). En 2009,
la dgradation de la situa- tion conomique sest accompagne dune
baisse de 1,9% de la dure annuelle effective des sala- ris temps
complet, avec une dure habituelle hebdomadaire en lgre hausse, mais
une dimi- nution du nombre dheures supplmentaires et un moindre
nombre de jours travaills. Cette baisse rsulte de laugmentation du
nombre de jours de congs effectivement pris par les salaris
(presque trois jours de plus en 2009 quen 2008) et dune forte
croissance du recours au chmage partiel. 0 2 4 6 8 10 12 14 En %
2001 T1 2002 T1 2003 T1 2004 T1 2005 T1 2006 T1 2007 T1 2008 T1
2009 T1 2010 T1 2011 T1 Champ : ensemble des salaris temps complet
travaillant dans les entreprises de 10 salaris ou plus des secteurs
concurrentiels non agricoles, hors intrimaires et stagiaires ;
France mtropolitaine. Graphique 2 Part des salaris temps complet
relevant dun rgime de forfait annuel en jours Source : Dares,
enqutes Acemo trimestrielles 2001-2011. (8) Cette contribution de
la diffusion du forfait entre 2001 et 2007 correspond normalement
la variation de la part des salaris au forfait entre 2001 et 2007,
multiplie par lcart entre la dure de travail pour les salaris au
forfait et celle pour lensemble des salaris temps complet en 2001.
Ici, lcart entre ces deux dures est celui de 2007 et non de 2001,
car linformation sur les salaris travaillant au forfait nest
disponible que depuis 2007 dans lenqute Emploi. Cette hypothse
simplificatrice implique que lcart entre ces deux dures est rest
constant de 2001 2007. 5DARES ANALYSES Juillet 2013 - N 047
6. DARES ANALYSES Juillet 2013 - N 0476 En 2010, en hausse de
2,4% par rapport 2009, la dure annuelle effective a retrouv et mme
dpass son niveau de 2008. dure habituelle hebdomadaire de travail
inchange, la hausse annuelle repose sur laugmentation du nombre de
jours travaills rsul- tant la fois de prises de congs moins
importantes, dune dimi- nution de limpact des jours fris et dun
repli du chmage partiel, qui reste toutefois un niveau suprieur
celui des annes2007 et2008. En 2011, la dure annuelle effective est
reste stable. Dun ct, le recours aux heures supplmen- taires a
baiss et le nombre de semaines de cong a t lg- rement plus lev; de
lautre, la dure hebdomadaire a augment lgrement et le chmage
partiel a recul nettement. La dure habituelle hebdomadaire de
travail des salaris temps complet stablit dans lUE 27 40,4heures
Deux grandes catgories dindicateurs permettent des comparaisons
internationales de dure du travail: les donnes agrges de
comptabilit nationale et les rsultats directs des enqutes
europennes sur les forces de travail (Labour Force Survey, LFS
(9)). partir des LFS, en 2011, la dure habituelle hebdomadaire du
travail dclare par les salaris temps complet en France stablit en
moyenne 39,5heures. Cette dure situe la France au 21e rang parmi
les 27 pays de lUnion europenne (UE27), devant la Belgique, la
Finlande, les Pays- Bas, lItalie, lIrlande et le Danemark
(graphique 4). En moyenne dans lUE27, elle est de 40,4heures
(40,3heures dans lUE15). La dure habituelle hebdomadaire la plus
leve est celle du Royaume- Uni 42,2heures. Un raisonnement sur
lensemble des salaris permet de se prmunir face diffrentes dfini-
tions du temps partiel retenues selon les pays. En effet, dans les
LFS, pour certains pays, la distinc- tion entre un travail
principal temps complet ou temps partiel est tablie uniquement sur
la base des dclarations des personnes interroges, comme cest le cas
en France; dans dautres pays, un seuil de dure habituelle
hebdomadaire est utilis pour corriger les dclarations des personnes
interroges, par exemple, aux Pays-Bas o ce seuil est de 35heures.
Source : Insee, enqutes Emploi 2007 et 2011 ; calculs Dares. 38,4
38,6 38,8 39,0 39,2 39,4 39,6 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
2010 2011 1 580 1 590 1 600 1 610 1 620 1 630 1 640 1 650 1 660 1
670 1 680 1 690 En heures En heures Dure habituelle hebdomadaire
(chelle de gauche) Dure annuelle effective (chelle de droite) Champ
: ensemble des salaris temps complet, gs de 15 ans ou plus (au 31
dcembre) ; France mtropolitaine. Graphique 3 Dure habituelle
hebdomadaire et dure annuelle effective du travail par salari temps
complet entre 2003 et 2011 Source : Insee, enqutes Emploi 2003-
2011 ; calculs Dares. (9) Lenqute sur les forces de travail pour la
France est lenqute Emploi. En heures 2007/2011 Tableau 5
Dcomposition de la hausse de la dure annuelle effective du travail
des salaris temps complet dans les entreprises de 10 salaris ou
plus entre 2007 et 2011 Dure annuelle effective
totale...................................................................................
1689 1713 23,9 Dure annuelle effective des salaris au forfait
.......................................................... 1814
1939 124,7 Dure annuelle effective des salaris hors
forfait.........................................................
1675 1681 6,6 Part des salaris au forfait
(1).....................................................................................
10,2% 12,2% 2,0% Part des salaris hors forfait
(1)...................................................................................
89,8% 87,8% -2,0% Variation de la dure annuelle effective
totale............................................................
- - 23,9 Contributions de : - variation de la dure annuelle
effective des salaris au forfait (2)................ - - 12,7 -
variation de la dure annuelle effective des salaris hors forfait
(3)............. - - 5,9 - variation de la part des salaris au
forfait (4)............................................... - - 2,6
- variation de la part des salaris hors forfait
(5)............................................ - - 0,3 - effet
crois.................................................................................................
- - 2,4 (1) Pour le calcul des contributions, on privilgie la part
des salaris au forfait (hors forfait) calcule partir de lenqute
Emploi. Les chiffres sont proches de ceux calculs partir de lenqute
Acemo (9,8% de salaris au forfait en 2007 et 12,0% en 2011). (2)
Variation de la dure entre 2007 et 2011, multiplie par la part des
salaris au forfait en 2007 : (1939 - 1814) * 10,2% = 12,7. (3)
Variation de la dure entre 2007 et 2011, multiplie par la part des
salaris hors forfait en 2007 : (1681 - 1675) * 89,8% = 5,9. (4)
Variation de la part des salaris au forfait entre 2007 et 2011,
multiplie par le diffrentiel entre dure pour les salaris au forfait
et dure pour lensemble des salaris temps complet en 2007 : (12,2% -
10,2%)*(1814 - 1689) = 2,6. (5) Variation de la part des salaris
hors forfait entre 2007 et 2011, multiplie par le diffrentiel entre
dure pour les salaris hors forfait et dure pour lensemble des
salaris temps complet en 2007 : (87,8%-89,8%)*(1675 - 1689) = 0,3.
Champ : ensemble des salaris temps complet, gs de 15 ans ou plus
(au 31 dcembre), travaillant dans les entreprises de 10 salaris ou
plus des secteurs concurrentiels non agricoles, hors intrimaires et
stagiaires, dit champ Acemo ; France mtropolitaine. 20112007
7. Dure annuelle effective (en
heures).................................................................
1 659 1 673 1 641 1 680 1 683 Dure habituelle hebdomadaire (en
heures)......................................................
39,239,339,439,439,5 Dure moyenne dune journe de travail (en
heures) (1)................................... 7,98,08,08,08,0
Nombre de jours moyen travaills dans
lanne................................................
210209207213213 Heures supplmentaires dans lanne
(2)..........................................................
35,636,535,636,735,0 En semaines Chmage
partiel..............................................................................................
0,070,060,200,130,05 Congs
ordinaires............................................................................................
6,766,416,976,436,44 Congs de maternit, cong de paternit (selon le
sexe) (3)............................. 0,420,450,400,430,42 Congs
maladie (y.c. pour garde denfant), accidents du
travail........................ 1,451,461,531,501,55
Grves.............................................................................................................
0,040,020,030,060,01 Jours
fris.......................................................................................................
0,960,991,120,740,77
Formation........................................................................................................
0,310,320,330,320,32 Autres (congs non rmunrs, jours de rcupration)
.................................... 0,230,230,240,200,21 Tableau 6
volution de la dure annuelle effective du travail par salari temps
complet et de ses composantes entre 2007 et 2011
20112010200920082007 (1) Pour chaque individu, la dure moyenne dune
journe de travail est gal au rapport de la dure annuelle effective
sur le nombre de jours travaills dans lanne. Une fois quon calcule
la moyenne pour lensemble des salaris temps complet, on ne retrouve
pas exactement ce rapport : 1683 / 213 = 7,9 heures par jour en
2011 et non 8,0 heures. (2) Il sagit du nombre dheures
supplmentaires effectues lors de la semaine de rfrence, extrapol
lanne (soit multipli par 52 semaines). (3) Les congs maternit ou
paternit sont sous-estims dans lenqute Emploi. En effet, il est
suppos que ces congs sont pris en dbut de semaine de rfrence. Les
congs qui ont dbut au milieu de la semaine de rfrence ne sont pas
comptabiliss. Champ : ensemble des salaris temps complet, gs de 15
ans ou plus (au 31 dcembre) ; France mtropolitaine. Source : Insee,
enqutes Emploi 2007- 2011 ; calculs Dares. 0 10 20 30 40 50 Royaum
e-UniAutrichePortugal Rpublique tchqueChypre Roum
anieSlovnieBulgariePologne Slovaquie Allem agne M alteEstonie G
rceHongrie UE27EspagneLettonie UE15 Sude Luxem
bourgLituanieFranceBelgiqueFinlandePays-Bas ItalieIrlandeDanem ark
En heures UE27 FranceUE15 Salaris temps complet Salaris temps
partiel Ensemble des salaris Graphique 4 Dure habituelle
hebdomadaire du travail dans les pays de lUE 27 Champ : ensemble
des salaris. 0 10 20 30 40 50 60 En % Pays-BasBelgique Allem agne
Danem ark Royaum e-Uni SudeAutricheIrlande UE15 UE27France Luxem
bourg ItalieEspagneFinlande M
alteEstonieSlovnieLettonieLituaniePortugalHongrie G
rcePologneChypre Rp.tchqueSlovaquieBulgarie Roum anie Graphique 5
Taux de temps partiel dans les pays de lUE 27 Champ : ensemble des
salaris. Source : Eurostat, Labour Force Survey 2011. Source :
Eurostat, Labour Force Survey 2011. 7DARES ANALYSES Juillet 2013 -
N 047
8. DARES ANALYSES Juillet 2013 - N 0478 Par ailleurs, la
proportion de salaris temps partiel varie trs fortement selon les
pays. Dans les nouveaux pays membres de lUnion europenne, le temps
partiel est peu rpandu, voire quasiment inexistant comme en
Roumanie ou en Bulgarie (graphique 5). Pour lensemble de lUE27, le
taux de temps partiel stablit ainsi 19,7% en 2011 tandis quil est
de 23,1% pour lUE15. En France, par rapport aux autres membres de
lUE15, la proportion de salaris temps partiel est inf- rieure la
moyenne (18,6%) et les salaris temps partiel franais dclarent une
dure habi- tuelle hebdomadaire de travail leve (23,3heures contre
20,1heures dans lUE15), aprs la Sude (24,4heures) et la Belgique
(24heures). lin- verse, certains pays cumulent taux de temps
partiel lev et dures habituelles hebdomadaires des salaris temps
partiel trs faibles par rapport celles des salaris temps complet;
tel est le cas de lAllemagne et du Royaume-Uni. Ainsi, si lon
retient comme indicateur la dure habituelle hebdomadaire du travail
pour len- semble des salaris ( temps complet et temps partiel),
celle-ci varie sensiblement par rapport la dure du travail des
salaris temps complet. Dans le cas de la France, elle stablit
36,6heures, soit une dure suprieure celles de lAutriche (36,5), du
Royaume-Uni (36,2), de la Sude (35,9) et de lAllemagne (34,6). Les
dures annuelles effectives du travail sont difficilement
comparables entre les pays Du fait de la complexit et de la
diversit des facteurs prendre en compte ainsi que des pratiques
nationales en termes de temps de travail, de congs, etc., les dures
annuelles effec- tives de travail sont quant elles plus
difficilement comparables entre pays. Dans le cas des donnes
calcules partir des LFS, malgr des efforts constants dharmonisation
des concepts et des protocoles denqutes, les diff- rences de mise
en uvre des enqutes nationales peuvent entraner des carts entre
pays, non justi- fis par les pratiques des employeurs et des sala-
ris (voir lexemple de la France et de lAllemagne dans lencadr 7).
Il en va de mme pour les dures annuelles de travail des salaris
publies par lOCDE, qui sont issues des comptes nationaux pour dix
pays de lUnion europenne (encadre 1) et ne sont pas toujours
calcules suivant la mme mthode. Si en Allemagne et en France, leur
estimation sappuie sur un calcul par composantes et se base princi-
palement sur des enqutes ralises auprs des employeurs ou sur des
donnes administratives, dans dautres pays comme la Rpublique
tchque, la Finlande ou lEspagne, cest la mthode directe partir des
LFS qui est applique [9]. [1] Lezec F. (2012), Activit et
conditions demploi de la main-duvre au 4e trimestre 2011 , Dares
Indicateurs n 027 mars. [2] Chagny O., Ducoudr B. (2008), valuation
du volume dheures supplmentaires rmunres des salaris des secteurs
concurrentiels en 2006 , Premires Synthses n 40.5, Dares, octobre.
[3] Demoly E. (2011), Heures supplmentaires et rachat de jours de
cong : les dispositifs dallongement du temps de travail vus par les
salaris , Dares Analyses n 054, juillet. [4] Gonzalez L., Mansuy A.
(2009), En 2007, les salaris temps complet ont dpass en moyenne les
35 heures , Insee Premire n 1249, juillet. [5] Inan C. (2013), Les
absences au travail des salaris pour raisons de sant : un rle
important des conditions de travail, Dares Analyses n 009, fvrier.
[6] Biausque V., Thvenot C., Wolff L. (2012), En 2010, les salaris
ont pris en moyenne six semaines de cong , Insee Premire n 1422,
novembre. [7] Cochard M., Cornilleau G., Heyer E. (2011), Les
marchs du travail dans la crise , conomie et Statistique n 438-440,
juin. [8] Ananian S., Debauche E., Prost C. (2012), Lajustement du
march du travail franais pendant la crise de 2008-2009 , Dares
Analyses n 040, juin. [9] OECD (2008), OECD compendium of
productivity indicators. [10] OCDE (2012), Perspectives de lemploi
de lOCDE 2012. [11] Askenazy, P., Bloch-London, C., Roger, M.
(2005), La rduction du temps de travail 1997-2003 : dynamique de
construction des lois Aubry et premires valuations , conomie et
Statistique n 376-377, juin. [12] Ulrich V., Zilberman S. (2007),
De plus en plus demplois temps partiel au cours des vingt-cinq
dernires annes , Pre- mires Synthses n 39.3, Dares, septembre. [13]
Bloch-London C., Pelisse J. (2008), L volution du cadre lgal des
relations professionnelles : entre foisonnement juridique et
renouvellement des acteurs, une appropriation slective des
dispositifs , dans Les Relations sociales en entreprise, La Dcou-
verte. [14] Chagny, O. (2012), La dure du travail en France et en
Allemagne : Que penser de la comparaison propose dans un docu- ment
de janvier 2012 publi par COE-Rexecode ? , Billet du CEP, janvier.
[15] Des donnes sur la dure du travail sont disponibles sur le site
internet : www.travail-emploi.gouv.fr > tudes, recherches,
statistiques de la Dares > Statistiques > Dure du travail
> La dure du travail Pour en savoir plus Mathilde Pak, Serge
Zilberman (Dares). Avec la collaboration de Claire Letroublon
(Dares).
9. Encadr 2 Dure du travail : dfinitions et mthodes La mesure
de la dure du travail est un sujet complexe, de par la multiplicit
des concepts et des sources disponibles. Selon le champ (salaris,
non salaris, ensemble des actifs occups), le temps de travail
(temps complet, temps partiel, toutes dures du travail) et le
concept mme de dure, en particulier lorsque la priode de rfrence
est hebdomadaire (dure lgale, collective, effective ou habituelle),
les mesures peuvent donner des rsultats trs diffrents et mener des
comparaisons plus ou moins pertinentes. La dure du travail : sa
dfinition et ses frontires dans le Code du travail Art. L.3121-1 -
La dure du travail effectif est le temps pendant lequel le salari
est la disposition de lemployeur et se conforme ses direc- tives
sans pouvoir vaquer librement des occupations personnelles. Art.
L.3121.2 - Le temps ncessaire la restauration ainsi que les temps
consacrs aux pauses sont considrs comme du temps de travail effec-
tif lorsque les critres ci-dessus sont runis (1). La dure lgale du
travail est fixe 35 heures hebdomadaires ou 1607 heures annuelles
pour toutes les entreprises. Cest une dure de rfrence, un seuil
au-del duquel sont calcules les heures supplmentaires et en de le
chmage partiel. Il ne sagit ni dune dure minimale (des accords
peuvent prvoir des dures infrieures), ni dun maximum : des heures
supplmentaires peuvent tre accomplies sur une base rgulire dans le
respect des dures maximales. La dure collective hebdomadaire mesure
la dure de travail commune un groupe de salaris temps complet.
Lorsquelle est suprieure la dure lgale, elle inclut des heures
supplmentaires rgulires dites structurelles , effectues
collectivement par les salaris des entre- prises nayant pas rduit
leur dure de travail 35 heures ou layant rduit partiellement.
Gnralement dfinie sur une base hebdomadaire, la dure collective
peut aussi tre calcule sur lanne, en tenant compte des jours de
congs, fris et de repos. La dure habituelle hebdomadaire du travail
sapplique une semaine normale sans vnement exceptionnel (jour fri,
cong, etc.) : elle inclut donc toutes les heures habituellement
effectues, dont les heures supplmentaires rgulires dites
structurelles , effectues titre individuel. Elle peut se
diffrencier de la dure collective par exemple si des jours de congs
ou jours de RTT sont prvus titre conventionnel. Si un salari temps
complet travaille habituellement 38 heures en moyenne par semaine,
mais dispose de 17 jours de RTT, sa dure collec- tive hebdomadaire
de travail dclare par son employeur dans lenqute Acemo est de 35
heures alors que sa dure habituelle hebdomadaire est de 38 heures.
La dure annuelle du travail correspond au nombre dheures travailles
pendant lanne par un salari. Ce concept ne tient pas compte des
priodes de chmage ou dinactivit. Pour extrapoler ce concept aux
salaris qui ne sont pas employs toute lanne, on leur attribue une
dure annuelle de travail qui correspond celle qui serait observe
sils avaient travaill toute lanne. Comme il nexiste pas de donnes
observant les heures travailles des individus de faon continue,
deux mesures de ce concept ont t dveloppes : la dure annuelle du
travail au sens de la comptabilit nationale, et la dure annuelle
effective du travail. La dure annuelle du travail au sens de la
comptabilit nationale est un indicateur macro-conomique du temps de
travail effectu par les salaris, pouvant tre dclin au niveau de
chaque branche dactivit. Il ne repose pas sur une mesure auprs des
salaris, mais sur une esti- mation des diffrentes composantes de la
dure du travail (on parle de mthode par composantes ) et rsulte
dune combinaison rflchie de multiples sources de donnes (enqute
Acemo, enqute Emploi, donnes des caisses de scurit sociale). Cette
dure annuelle du travail est estime partir de la dure hebdomadaire
thorique dun temps complet, du nombre de semaines dans lanne et est
corrige du travail temps partiel, des congs, du chmage partiel des
arrts maladie, maternit et accidents du travail, des grves et enfin
des heures suppl- mentaires dclares et payes par lemployeur. La
dure annuelle effective du travail est calcule en France partir des
dclarations, issues de lenqute Emploi de lInsee, des salaris qui
dcrivent eux-mmes les diffrentes composantes de leur dure du
travail lors de la semaine de rfrence. Elle inclut toutes les
heures travail- les dans lemploi principal lors dune semaine de
rfrence, y compris les heures supplmentaires rmunres ou non et
exclut les heures non travailles pour cause de congs annuels, jours
fris, maladie, accidents du travail, maternit, paternit, chmage
partiel, formation, grve. Elle est obtenue par une mthode directe.
Lenqute Emploi tant ralise en continu tout au long de lanne et
collectant une dure indi- viduelle effective de travail sur une
semaine de rfrence, linterrogation couvre uniformment toutes les
semaines de lanne. La mthode directe revient donc calculer une
moyenne de la dure hebdomadaire effective sur lensemble des
semaines de rfrence et la multiplier par le nombre de semaines
calendaires (52) pour obtenir une dure annualise. Par rapport la
dure annuelle du travail au sens de la comptabilit nationale, la
dure annuelle effective du travail permet dintgrer les heures
supplmentaires non rmunres, ainsi que des lments de variation
individuelle sur lanne comme la prise effective de cong. Mais elle
nin- clut pas les heures travailles dans les emplois secondaires.
Du fait des pratiques de modulation des temps de travail, cette
dure est calcule en moyenne sur lanne. Par rapport une dure
collective hebdomadaire annualise (2), la dure annuelle effective
incorpore plusieurs lments qui peuvent contri- buer un cart dans
lun ou lautre sens. Pour les salaris temps complet, hors forfait
annuel en jours et travaillant dans les entreprises de 10 salaris
ou plus des secteurs concurrentiels non agricoles, la dure
collective hebdomadaire annualise tait de 1 633 heures en 2011
(tableau A). Lcart de 26 heures par rapport lquivalent annuel de la
dure lgale (1 607 heures) correspond aux heures supplmentaires
structurelles effectues collectivement par les salaris suite au
passage aux 35 heures. Lcart de 48 heures par rapport la dure
annuelle effective hors salaris au forfait annuel en jours (1 681
heures) peut tre expliqu par divers facteurs. La dure annuelle
effective peut tre plus leve que la dure annuelle collective, car
certains salaris prennent en compte des priodes non considres comme
du temps de travail effectif par les employeurs (temps de pause,
dhabillage, certains temps de transport) ou des heures
supplmentaires non rmunres par lemployeur [3]. linverse, les
sources employeurs permettant de calculer la dure collective ne
prennent pas en compte les congs relle- ment pris par les salaris
(notamment les jours supplmentaires danciennet, de fractionnement
ou, linverse, les jours placs sur un compte pargne-temps) et des
jours dabsence autres que ceux correspondant aux droits congs
thoriques (maladie, accidents du travail). (1) Lors du passage aux
35 heures, certaines fdrations patronales et certains chefs
dentreprise ont ngoci pour exclure certains temps de prsence non
productifs du temps de travail effectif : pauses, temps dhabillage,
jours fris, temps consacr la formation. Cela permettait de passer
aux 35 heures avec une rduction du temps de travail nettement
infrieure 10 %. Ainsi, 18 % des tablissements passs 35 heures en
2000 ont exclu les temps de pause du mode de dcompte de la dure du
travail [11]. (2) Cette dure collective hebdomadaire annualise
correspond la dure que ferait un salari temps complet soumis
lhoraire collectif affich applicable dans son tablissement ou
entreprise, prsent toute lanne et bnficiant de lintgralit des
droits congs, des jours de repos hebdomadaires et des jours fris et
ponts accords. Il sagit donc dune dure thorique. Ne sont pas pris
en compte les carts individuels cette norme, notamment les congs
maladie, maternit, le chmage partiel, les grves. 9DARES ANALYSES
Juillet 2013 - N 047
10. DARES ANALYSES Juillet 2013 - N 04710 Encadr 3 Les outils
damnagement et dindividualisation de la dure du travail Le forfait
annuel en jours Certains salaris ne sont pas soumis un rgime de
dure du travail dcompte en heures sur une base hebdomadaire comme
cest le cas de la majorit. Ils relvent dune convention de forfait
en jours de travail effectuer dans lanne, tablie entre lemployeur
et le salari. Ce nombre ne peut excder 218 jours sur une anne. Le
salari peut, sil le souhaite, et en accord avec son employeur,
renoncer une partie de ses jours de repos en contrepartie dune
majoration de son salaire, dont le taux ne peut tre infrieur 10 %,
dans la limite dun nombre maximal de jours fix conventionnellement.
dfaut dac- cord, ce nombre maximal est de 235 jours. La dure de
travail doit nanmoins respecter : - un minimum de 11 heures de
repos quotidien ; - au moins 24 heures conscutives de repos
hebdomadaire auxquelles sajoutent les 11 heures de repos quotidien
(soit un total de 35 heures) ; - la limitation 6 jours du nombre de
journes de travail hebdomadaire. La possibilit de conclure des
conventions de forfait en jours, tait initialement rserve aux
cadres autonomes dans lorganisation de leur emploi du temps. Elle a
t tendue depuis 2005 certains salaris non cadres : ceux dont la
dure du temps de travail ne peut tre prdter- mine et qui disposent
dune relle autonomie dans lorganisation de leur emploi du temps.
Les heures supplmentaires sont les heures de travail effectues
au-del de la dure lgale du travail fixe 35 heures hebdomadaires (ou
de la dure considre comme quivalente dans certaines professions),
la demande de lemployeur ou avec son accord, mme implicite. Le
contingent annuel dheures supplmentaires est dfini par une
convention ou un accord collectif dentreprise ou dtablissement ou,
dfaut, par une convention ou un accord de branche. dfaut daccord
collectif, le contingent annuel dheures supplmentaires est fix 220
heures par salari. Laccomplissement dheures supplmentaires ne peut
avoir pour effet de porter la dure du travail au-del des limites
fixes par la loi, savoir : 10 heures par jour (drogation
conventionnelle possible, dans la limite de 12 heures) ; 8 heures
par jour pour les travailleurs de nuit (drogation conventionnelle
possible, dans la limite de 12 heures) ; 44 heures hebdomadaires
calcules sur une priode quelconque de 12 semaines (ou 46 heures
hebdomadaires sur une priode de 12 semaines conscutives dans le
cadre dun dcret pris aprs conclusion dun accord de branche) ; 48
heures au cours dune mme semaine. Le compte pargne-temps (CET) peut
tre utilis par les salaris pour accumuler des jours de congs rmunrs
et/ou une pargne montaire. Le salari peut ainsi affecter sur un CET
les jours de congs pays annuels acquis au titre de la cinquime
semaine, ainsi que les jours de repos et de congs accords au titre
dun dispositif de rduction du temps de travail (RTT), les heures de
repos acquises au titre des heures suppl- mentaires, les jours de
repos accords aux cadres et salaris autonomes soumis un forfait
annuel en jours ou des heures de travail effec- tues au-del de la
dure prvue par la convention individuelle de forfait, les jours de
congs supplmentaires pour fractionnement, les jours de congs
conventionnels. Le salari peut galement verser sur son CET, de sa
propre initiative, les augmentations ou complments de sa rmunration
de base, tout ou partie des primes attribues en vertu dun accord
dintressement ou de participation Il peut aussi utiliser les droits
accumuls soit pour perce- voir une rmunration pendant des priodes
dinactivit, soit pour bnficier dune rmunration immdiate ou diffre.
Des dispositions spcifiques sont prvues en cas de rupture du
contrat de travail. La modulation de la dure du travail La
modulation permet dadapter le rythme de travail des salaris celui
de lactivit par lalternance de priodes de haute et de basse
activit. Dans le cadre dun tel dispositif, la dure du travail peut
alors varier dune semaine lautre et les priodes hautes et basses
doivent squili- brer pour atteindre une dure annuelle de 1 607
heures (ou un plafond infrieur fix par accord ou convention). Elle
permet aussi de rduire le recours aux heures supplmentaires en
priode haute et de chmage partiel en priode basse. Le salari temps
partiel est celui dont la dure du travail, obligatoirement
mentionne dans son contrat de travail, est infrieure la dure lgale
(35 heures par semaine) ou aux dures conventionnelles ou pratiques
dans lentreprise. Encadr 2 (suite) Tableau A Dure lgale, dure
collective hebdomadaire annualise et dure annuelle effective en
2011 Champ : ensemble des salaris temps complet, gs de 15 ans ou
plus (au 31 dcembre), travaillant dans les entreprises de 10
salaris ou plus des secteurs concurrentiels non agricoles, hors
intrimaires et stagiaires, dit champ Acemo ; France mtropolitaine.
Source : Insee, enqute Emploi 2011 (dure annuelle effective) ;
Dares, enqute Acemo trimestrielle 2011 (dure collective
hebdomadaire hors forfait) ; calculs Dares. Dure annuelle effective
des salaris hors forfait annuel en jours
(1).........................................................................................
1 681 Dure collective hebdomadaire annualise hors forfait annuel en
jours (2)
...........................................................................................
1 633 quivalent annuel de la dure lgale
(3)...............................................................................................................................................
1 607 Heures supplmentaires structurelles lies au passage aux 35
heures (4) = (2) -
(3)............................................................................
26 Dure annuelle effective des salaris au forfait annuel en jours
(5)............................................................................................
1 939 Part de salaris au forfait annuel en jours
(6).................................................................................................................................
12,2% Dure annuelle effective totale (7) = (1)*(1-(6)) +
(5)*(6)..............................................................................................................
1 713
11. Encadr 4 Dure annuelle effective du travail et congs : pour
un concept et une source identiques, diffrentes mesures possibles
Les diffrentes mesures de dure annuelle effective du travail LInsee
et la Dares publient une dure annuelle effective du travail selon
la mthode directe, partir de lenqute Emploi. Mais cette dure est
calcule sur des primtres distincts. - LInsee publie des dures
annuelles de travail des salaris temps complet partir de lenqute
Emploi, sur le champ des personnes prsentes en emploi quatre
trimestres conscutifs. Cette approche vise mesurer un concept de
dure annuelle effective pour les personnes en emploi continu sur
lanne, par extrapolation de leur dure effective hebdomadaire [4].
Cette mthode exclut ainsi du calcul les personnes ayant travaill de
faon discontinue dans lanne. Les enseignants sont par ailleurs
exclus du champ, car la mesure de leur dure travaille est plus
dlicate. - La Dares diffuse sur son site des donnes couvrant
lensemble des salaris en emploi, y compris enseignants, sans
condition sur la conti- nuit de lemploi (nombre de trimestres
conscutifs travaills) [15]. Cette mesure extrapole lanne des dures
travailles par des personnes qui nont en ralit pas travaill toute
lanne, ce qui est aussi le cas de la dure annuelle de la
comptabilit nationale. Ces diffrences de champ ont un impact sur
les dures estimes. Pour lensemble des salaris temps complet, la
dure annuelle est de 1 683 heures en 2011 (calcul Dares), contre 1
705 heures pour les salaris en emploi quatre trimestres conscutifs,
hors enseignants (calcul Insee), lcart de 22 heures provenant
essentiellement de lexclusion des enseignants (tableau B). Pour
lensemble des salaris temps partiel, la dure annuelle est de 979
heures en 2011, contre 1 010 heures pour les salaris en emploi
quatre trimestres conscutifs, hors enseignants, lcart de 31 heures
provenant essentiellement de la normalisation quatre trimestres
cons- cutifs (tableau B). Cet cart est expliqu par une proportion
plus importante, chez les salaris temps partiel, de salaris en
emploi discon- tinu, cest--dire nayant pas travaill quatre
trimestres conscutifs (25,2 % contre 20,8 % pour ceux temps
complet). Les salaris en emploi discontinu travaillent en moyenne
60 heures de moins par an que ceux en emploi quatre trimestres
conscutifs (avec ou sans les enseignants). Les diffrentes mesures
de congs annuels De mme, les congs annuels sont dfinis et calculs
diffremment par lInsee et la Dares. - LInsee calcule les congs
partir des congs pays et des jours de RTT, pour lensemble des
salaris de moins de 75 ans ayant au moins un an danciennet dans
leur emploi principal et en contrat sans limite de dure ; les
personnels enseignants du secteur de lducation et les militaires
sont exclus du champ. Les congs annuels sont dabord calculs en
jours ouvrs, avant dtre convertis en semaines. Par exemple, si la
personne interroge est en cong toute la semaine de rfrence, la dure
du cong correspond au nombre de jours ouvrs de cette semaine (6
jours au plus). - La Dares calcule les congs partir des congs pays,
des jours de RTT et des congs exceptionnels, pour les salaris temps
complet uniquement, gs de plus de 15 ans. Les congs annuels sont
dabord calculs en heures, puis convertis en nombre de semaines (=
nombre dheures de congs * 52 / dure habituelle hebdomadaire). Si la
personne interroge est en cong toute la semaine de rfrence, la dure
du cong correspond la dure habituelle hebdomadaire. Les congs de
2010 correspondent 6,2 semaines selon les calculs de lInsee [6],
contre 6,4 semaines dans cette tude. Cet cart est princi- palement
d la mthode de calcul (initialement en jours ouvrs pour lInsee ou
en heures pour la Dares). La diffrence de champ attnue cet cart et
les congs exceptionnels ny contribuent pas. Les deux mesures
aboutissent des conclusions identiques quant aux comparaisons de
congs annuels entre diffrentes catgories (hommes/femmes, catgorie
socioprofessionnelle). Tableau B Dure annuelle effective des
salaris temps complet et temps partiel en 2011 Salaris en emploi 4
trimestres conscutifs, y. c. enseignants............. 1 686 1 002 1
565 Salaris en emploi 4 trimestres conscutifs, hors enseignants
(1)........ 1 705 1 010 1 581 Salaris en emploi discontinu, y. c.
enseignants................................. 1 673 911 1 509
Salaris en emploi discontinu, hors
enseignants................................. 1 688 919 1 522
Ensemble des salaris, y.c. enseignants
(2)......................................... 1 683 979 1 552
Ensemble des salaris, hors
enseignants............................................ 1 701 986 1
567 (1) Champ Insee. (2) Champ Dares. Lecture : les salaris temps
complet, y compris les enseignants, travaillent en moyenne 1 683
heures par an. Champ : France mtropolitaine, population des mnages,
salaris gs de 15 ans ou plus. Source : Insee, enqutes Emploi
2010-2012 ; calculs Dares. En heures TotalTemps partielTemps
complet 11DARES ANALYSES Juillet 2013 - N 047
12. DARES ANALYSES Juillet 2013 - N 04712 Encadr 5 Depuis 1950,
la dure annuelle du travail sest nettement replie Aprs la seconde
guerre mondiale, entre 1950 et 2011, la dure annuelle du travail
(1) de lensemble des salaris a dcru de 26 % (graphique A). Jusquau
milieu des annes 1960, cette dure a peu vari malgr lintroduction en
1956 dune troisime semaine de congs pays, car cette priode de
reconstruction est marque par une hausse des dures collectives
hebdomadaires de travail. Cest principalement partir de 1965 et
jusquen 1982 que la baisse intervient. Jusquau premier choc
ptrolier en 1974, cette priode est marque par la gnrali- sation de
la quatrime semaine de congs pays et par un partage des gains de
productivit entre augmentation de salaires et rduction de la dure
du travail. Aprs 1974, la dure du travail tend se rduire dans un
contexte de ralentissement de lactivit. Au dbut des annes 1980,
cette baisse prend la forme de rductions collectives (39 heures, 5e
semaine de congs pays) et daccroissement du travail temps partiel.
Entre 1990 et 1998, sous limpulsion des pouvoirs publics (2), la
part du temps partiel dans lemploi salari passe de 12,2% 18,1%,
contri- buant ainsi la baisse de la dure annuelle du travail. De
1998 2002, ce sont les incitations la rduction du temps de travail
et le passage de la dure hebdomadaire lgale 35 heures qui en sont
la cause principale (encadr 6). 1 300 1 500 1 700 1 900 2 100 1950
55 60 65 70 75 80 85 90 95 2000 05 10 En heures 35 40 45 50 En
heures 3e semaine de congs pays 4e semaine de congs pays 5e semaine
de congs pays et dure hebdomadaire lgale 39h Dure hebdomadaire
lgale 35h dans les entreprises de plus de 20 salaris Dure
hebdomadaire lgale 35h pour l'ensemble des salaris Loi Aubry 1
incitative au passage 35h Dure annuelle Dure collective
hebdomadaire Graphique A Dure annuelle et dure collective
hebdomadaire du travail de 1950 2011 Champ: ensemble des salaris
(dure annuelle du travail) ; salaris des entreprises de 10 salaris
et plus des secteurs concurrentiels non agricoles, hors intrimaires
et stagiaires (dure collective hebdomadaire du travail); France
mtropolitaine. Source : Insee, Comptes nationaux, base 2005 ;
Dares, enqute Acemo trimestrielle, indicateur en moyenne annuelle.
(1) Il sagit ici de la dure annuelle du travail au sens de la
comptabilit nationale (encadr 2), car lenqute Emploi ne nous permet
pas dtudier une tendance longue de la dure du travail. (2)
Notamment la loi du 31 dcembre 1992 qui instaure un abattement de
30 % sur les cotisations patronales pour les embauches de salaris
travaillant entre 19 et 30 heures par semaine [12]. DARES ANALYSES
et DARES INDICATEURS sont dits par le ministre du travail, de
lemploi, de la formation professionnelle et du dialogue social.
Direction de lanimation de la recherche, des tudes et des
statistiques (Dares), 39-43, quai Andr Citron, 75902 Paris cedex
15. www.travail-emploi.gouv.fr (Rubrique tudes, Recherches,
Statistiques de la Dares) Directeur de la publication : Antoine
Magnier. Tlphone Publications : 01.44.38.22.(60 ou 61) / Rponse la
demande : [email protected] Rdactrice en chef :
Marie Ruault. Secrtariat de rdaction : Evelyn Ferreira et Francine
Tabaton - Maquettistes : Guy Barbut, Thierry Duret, Bruno Pezzali.
Conception graphique et impression : Ministre du travail, de
lemploi, de la formation professionnelle et du dialogue social. Dpt
lgal : parution. Numro de commission paritaire : 3124 AD. ISSN 2109
- 4128.
13. Encadr 6 Les mesures lgislatives sur le temps de travail
adoptes entre 1998 et 2008 - La loi Aubry I du 13 juin 1998
dorientation et dincitation relative la rduction du temps de
travail fixe la dure lgale du travail 35 heures hebdomadaires au
1er janvier 2000 pour les entreprises de plus de 20 salaris (1er
janvier 2002 pour les autres). Elle institue un dispositif
incitatif, pour les entreprises anticipatrices qui baissent la dure
du travail de 10 % ( mode de calcul constant du temps de travail
effectif) et augmentent leur effectif de 6 %. Sont galement
bnficiaires de ce dispositif, les entreprises qui baissent la dure
du travail de 10 % pour viter des licenciements conomiques et
maintiennent leur effectif. - La loi Aubry II du 19 janvier 2000
relative la rduction ngocie du temps de travail confirme la
nouvelle dure lgale (35 heures hebdomadaires, ou 1600 heures par
an) et institue une aide financire prenne. Toutefois, pour en
bnficier, lobligation dun nombre mini- mal dembauches est supprime,
tout comme celle de ne pas modifier le mode de dcompte du temps de
travail. Laccord dentreprise (ou lap- plication directe dun accord
de branche pour les entreprises de moins de 50 salaris) doit
dsormais tre majoritaire et une garantie mensuelle de rmunration
pour les salaris au Smic doit tre respecte. La loi, sinspirant des
ngociations de branche et dentreprise, entrine le forfait jours
pour les cadres ; elle prcise galement le rgime des heures
supplmentaires, encadre le temps partiel et la nature des temps de
forma- tion, unifie le rgime de la modulation. - La loi Fillon du
17 janvier 2003 relative aux salaires, au temps de travail et au
dveloppement de lemploi introduit une srie das- souplissements avec
notamment : une augmentation du contingent dheures supplmentaires
(de 130 180 heures, puis 220 la suite dun dcret en dcembre 2004) ;
rduction du taux de majoration des heures supplmentaires notamment
pour les petites entreprises, dconnection des allgements de
cotisations employeurs de la dure du travail, ce qui permet
dattribuer les mmes aides toutes les entreprises, passes ou non aux
35 heures. - La loi du 31 mars 2005 portant rforme de lorganisation
du temps de travail dans lentreprise assouplit galement le compte
pargne temps (CET) en permettant aux salaris dy affecter le repos
compensateur des heures supplmentaires, les jours de RTT et tous
types de congs lexception des quatre premires semaines. Elle
instaure la possibilit pour les salaris deffectuer des heures
choisies, conditionne la ngociation dun accord. Enfin le rgime
drogatoire de majoration des heures supplmentaires pour les
entreprises de 20 salaris et moins est prolong jusquen 2008. - La
loi du 21 aot 2007 en faveur du travail de lemploi et du pouvoir
dachat (Tepa) visant dvelopper le recours aux heures suppl-
mentaires et complmentaires par les entreprises, instaure un
dispositif de rduction de cotisations salariales et patronales
ainsi que dexonra- tion dimpt sur le revenu sur les heures
effectues. Ces dispositions ont t supprimes par la loi de finances
rectificative du 16 aot 2012, lexception dune dduction forfaitaire
de cotisations patronales de scurit sociale au titre des
rmunrations perues pour les heures suppl- mentaires effectues
compter du 1er septembre 2012, pour les entreprises de moins de 20
salaris. - La loi du 8 fvrier 2008 pour le pouvoir dachat poursuit
dans cette logique dincitation des augmentations individuelles de
la dure du travail. En labsence dun accord collectif le prvoyant,
et jusqu fin 2009, elle permet aux salaris relevant dun rgime de
forfait en jours ou titulaires dun CET de renoncer des jours de
congs ou de montiser des jours dposs sur leur CET. Elle permet
aussi aux salaris, sous condi- tion daccord de lemployeur, de
racheter des jours de RTT. - La loi du 20 aot 2008 portant rforme
du temps de travail donne la primaut la ngociation dentreprise sur
celle de branche pour dterminer, dans le cadre dune dure lgale
maintenue 35 heures, de nombreuses composantes de la dure du
travail et notamment le contingent annuel dheures supplmentaires,
leur taux de majoration, lutilisation des droits affects sur un
compte pargne-temps. Encadr 7 Comparer les dures du travail entre
diffrents pays : un exercice dlicat Les enqutes europennes sur les
forces de travail (Labour Force Survey, LFS), dsormais
trimestrielles et collectes en continu, existent dans la majorit
des pays europens et permettent dappliquer la mthode directe pour
le calcul de la dure annuelle effective du travail (encadr 2). Les
rsultats obtenus pour la France sont quasiment identiques ceux de
lenqute Emploi de lInsee (1). Ces enqutes reposent sur un rgle-
ment europen qui fixe un mode dinterrogation commun et des
questions sappuyant sur des dfinitions internationales de la dure
du travail. Toutefois, ces enqutes sont gres lchelle nationale par
chaque pays membre de lUnion europenne. Elles prsentent donc
invitablement des diffrences en termes de populations couvertes, de
mode de collecte des donnes, de diffrences dinterprtation du
concept dheures travailles selon les pays [14], ainsi que des
diffrences de modes de questionnement ou de formulation des
questions. Selon la mthode directe applique aux donnes des LFS, la
dure annuelle effective des salaris temps complet en Allemagne est
lune des plus leves de lUnion europenne 15 pays. Lcart entre la
France et lAllemagne est important : 1 672 heures contre 1 898
heures en 2010. Cette diffrence de prs de 230 heures va nettement
au-del de ce que peut suggrer lcart entre les dures habituelles
hebdomadaires (respectivement 39,4 heures en France contre 40,6
heures en Allemagne, do un cart de 62 heures sur la dure annuelle
effective). Lanalyse de cet cart met notamment en vidence des
diffrences significatives entre les absences prises durant la
totalit de la semaine de rfrence. Daprs les dclarations des salaris
temps complet dans les LFS en 2010, 14,8 % des salaris temps
complet en France seraient absents durant la totalit de la semaine
de rfrence, contre 9,8 % en Allemagne. Parmi eux, 70,9 % le sont
pour raison de congs en France, contre 52,9 % en Allemagne. En
termes de nombre de semaines sur lanne, cela reprsenterait 5,4
semaines de congs pour la France, soit deux fois plus que pour
lAllemagne. Lampleur de cet cart sur les congs pendant la totalit
de la semaine de rfrence peine trouver une explication naturelle.
Il excde, par exemple, les diffrences de congs lgaux ou
conventionnels entre les deux pays (25 jours de congs lgaux en
France, soit 5 jours de plus quen Allemagne). Il a un impact non
ngligeable sur la dure annuelle effective mesure : titre
illustratif, pour une dure effective des semaines travailles de
40,5 heures (valeur en Allemagne) et une fois corrig des diffrences
de congs lgaux entre les deux pays, lcart sur les congs
reprsenterait prs de 70 heures dcart entre les dures annuelles
effectives travailles des deux pays (2). Parmi les pistes dexpli-
cation, cet cart peut notamment renvoyer certaines diffrences dans
le mode dinterrogation des mnages dans les enqutes LFS dans les
deux pays [14]. Suite page 14 13DARES ANALYSES Juillet 2013 - N
047
14. DARES ANALYSES Juillet 2013 - N 04714 Encadr 7 (suite) Dans
une moindre mesure, deux autres facteurs contribueraient galement
expliquer lcart entre les dures annuelles effectives en France et
en Allemagne : les jours fris et la classification temps
complet/temps partiel. En effet, la diffrence entre les
pourcentages de salaris absents une partie de la semaine pour des
jours fris est relativement importante (2,6 % en Allemagne contre
4,6 % en France en 2010), alors que le nombre de jours fris est
relativement proche dans les deux pays : entre 9 et 14 jours en
Allemagne selon les rgions et 11 jours en France. En ce qui
concerne le temps partiel, la distribution de la dure habituelle,
plafonne 31 heures pour lAllemagne, suggre un mode de rparti- tion
des salaris entre temps complet et temps partiel diffrent du mode
dclaratif employ avec les donnes pour la France. Lorsque lon
confronte la dure annuelle effective de lensemble des salaris en
Allemagne, calcule selon la mthode directe avec les donnes de LFS,
la dure annuelle effective diffuse par lOCDE, conforme la
comptabilit nationale allemande, on observe un cart important de
22,6 %, le plus lev de lUE 15 (tableau C et graphique B). Cet cart
est de 10,6 % pour la France. En rgle gnrale, les estimations
issues de la mthode directe avec les LFS sont suprieures en niveau
celles fournies par la mthode des composantes qui utilise
principalement les donnes issues denqutes ralises auprs des
employeurs (3). En effet, les salaris peuvent tre amens considrer
comme temps travail- ls des priodes (temps dhabillage, pauses) qui
ne relvent pas du temps de travail effectif pris en compte par
leurs employeurs. Ils peuvent galement intgrer des temps
effectivement travaills non rmunrs par leur employeur : dpassements
quotidiens, heures supplmentaires ni rmunres ni compenses (pour la
France voir [3]). -5 0 5 10 15 20 25 En % Allem agne France Hongrie
Rpublique tchque Espagne Pays-Bas Finlande Danem ark Graphique B
cart relatif de dure annuelle effective du travail entre les donnes
LFS et les donnes OCDE pour lanne 2010 Lecture: en Allemagne, la
dure annuelle effective de tous les salaris selon la mthode directe
est de 1621heures et selon la mthode par composante elle est de
1323heures ; lcart relatif entre les deux mesures est donc de 22,6%
(1621 / 1323 - 1). Champ: ensemble des salaris. Source: Eurostat,
Labour Force Survey 2010 et OCDE, Perspectives de lemploi 2010 ;
calculs Dares. (1) Ils diffrent trs lgrement du fait des
traitements oprs par Eurostat (arrondis notamment). (2)
(5,4-2,7-1)*40,5=68,8. (3) Cas de la France et de lAllemagne. En
Rpublique tchque, Finlande et Espagne, cest la mthode directe
partir des LFS qui est applique. Tableau C Comparaisons des dures
annuelles effectives des salaris partir des donnes de lOCDE et des
donnes LFS pour lanne 2010 (1) La dure annuelle effective des
salaris est conforme la comptabilit nationale pour ces huit pays.
Elle nest pas disponible pour les salaris en Italie et Sude. Les
estimations de lOCDE pour lAutriche, la Belgique, lEstonie, la
Grce, lIrlande, le Luxembourg, la Pologne, le Portugal, la
Slovaquie, la Slovnie et le Royaume-Uni sont bases sur les rsultats
de lenqute europenne sur les forces du travail [11]. Champ:
ensemble des salaris. Source: Eurostat, Labour Force Survey 2010 et
OCDE, Perspectives de lemploi 2010 ; calculs Dares. En heures
Allemagne..................................... 1 323 1 621
France............................................ 1 395 1 543
Hongrie.......................................... 1 818 1 975
Rpublique tchque....................... 1 736 1 885
Espagne......................................... 1 635 1 718
Pays-Bas......................................... 1 335 1 366
Finlande......................................... 1 584 1 551
Danemark...................................... 1 538 1 486 Mthode
directe partir des donnes LFSDonnes OCDE conformes la comptabilit
nationale (1) Dure annuelle effective de tous les salaris (temps
complet et temps partiel)