123
SAVOIR POUR AGIR 2016 NOTE DE CONJONCTURE La situation économique au Luxembourg Évolution récente et perspectives 1

Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

SAVOIR POUR AGIR

2016

NO

TE D

E C

ON

JON

CTU

RE

1/ 2

016

La s

ituat

ion

écon

omiq

ue a

u Lu

xem

bour

g -

Évol

utio

n ré

cent

e et

per

spec

tives NOTE DE

CONJONCTURELa situation économique au Luxembourg

Évolution récente et perspectives

1

Page 2: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

NOTE DECONJONCTURE

La situation économique au Luxembourg Évolution récente et perspectives

1

SAVOIR POUR AGIR

2016

Page 3: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

Impressum

Responsable de la publicationSerge Allegrezza

RédactionFerdy AdamTom HaasPeter HöckLouay KhederBastien LarueCathy SchmitVéronique Sinner

STATECInstitut national de la statistiqueet des études économiques

Centre Administratif Pierre Werner13, rue Erasme L - 1468 Luxembourg-Kirchberg

Téléphone 247 - 84219 Fax 46 42 89E-mail [email protected] www.statec.lu

Mai 2016ISSN 1019-6463

Prix de ce numéro: 10,00 euros + frais de port

La reproduction totale ou partielle de la présente note est autoriséeà condition d’en citer la source.

Conception: Interpub’, LuxembourgImpression: Imprimerie Centrale, Luxembourg

Page 4: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

Sommaire

Notedeconjoncturen°1-16 3

Sommaire

Préface 5

Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2. Evolution récente de l'activité 15 3. Inflation et salaires 23 4. Marché du travail 32 5. Finances publiques 38 6. Prévisions macro-économiques 2016-2017 46 7. Etudes 66 Annexe I: Statistiques principales 101 Annexe II: Index des tableaux et graphiques 117 Annexe III: Encarts publiés dans les dernières Notes de conjoncture 119

Page 5: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

Listedesencadrés/Etudes

NoteNotedeconjoncturen°1-164

Liste des encadrés

Lesconséquencesd’unBrexitvuesparl’OCDE 11

Révisiondesfinancespubliquespour2015etlesannéesantérieures:explicationsdétaillées 63

Etudes

Prévisionsd’inflation:querévèlentlesanticipations? 66

Transmissiondesprixdesmatièrespremièresalimentairesauxprixàlaconsommation 69

Incidencesdirectesetindirectesdelarechuteduprixdupétrolesurl’inflation 72

Incomegainsforhouseholds,corporationsandgovernmentthroughfallingoilprices 74

Impactdesfluxdedemandeursdeprotectioninternationalesurlesprincipauxagrégatsmacro-économiques 82

Secteurfinancierluxembourgeois:larésiliencedanslamutation 87

Fluctuationsboursièresetperformanceéconomique 93

Impactdelaréformefiscaleenfaveurdesménages 96

Page 6: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

Préface

Notedeconjoncturen°1-16 5

Préface

Hommage à Mario Draghi, président de la BCE

LorsdelaprésentationdelaprésenteNotedeconjoncture,certainsobservateurss’étaientétonnésquelesoussignéaitfaituneappréciationdithyrambiquedelapolitiquemonétairedelaBanqueCentraleeuropéenne,tantlapolitiquedetauxd’intérêtnégatifsestconsidéréeavecuneanimositégrandissanteparl’opinionpubliquemécontentedecette"destructiondel’épargne".Ilnefaitaucundoutecependantquel’actiondéterminéedelaBCEanonseulementpermisderassurerlesmarchésfinancierséchaudésparlesdangersengendrésparlesdéséquilibresmacroéconomiques,depuislaGrandeRécessionde2008,frappantsurtoutlesEtatsmembresàlapériphériedelazoneeuro.

L’actiondécidéedelaBCEaégalementpermisderéamorcerladistributiondecréditsauxentreprisesetauxménages.

LaprésenteNotedeconjoncturerappelleuneautreraison,quiapartieliéeaveclapolitiquemonétaireeuropéenne:celledel’envolée,depuisquelquesannées,ducoursdesbourses.L’analysedescorrélationsmontreeneffetlelienétroitentreceux-cietlavaleurajoutéedusecteurfinancierluxembourgeois,voirelePIBdupays.Cefaitavéré,confirmantlesétudesantérieures,laisseenvisagerleseffetsdélétèresd’unretournementdesperspectivesboursièressurlaconjonctureluxembourgeoise.C’estunefragilitéqu’ilfautgarderàl’espritàuneépoquechahutéepardesmenacesgéopolitiquessérieusesauxfrontièresdel’Unioneuropéenneetlescepticismefaceàlanécessitédel’intégrationeuropéenne,illustréeparleréférendumsurleBrexit.Uneétudemontred’ailleursquelesecteurfinancierluxembourgeoisestentraindesubirunemuetoutenaugmentantsonassisedanslecontexteeuropéen.

L’inflation n’est pas nulle

Mêmesil’indexationautomatiquedessalairesn’aplusjouédepuislafinde2014etquelesdiscussionsàson

propossesonttues,l’évolutiondesprixàlaconsommationrestetoutdemêmeunsujetsousobservation.Acommencerparl’inflationsous-jacente(prixàlaconsommationpurgésdesprixdel’énergie),ancréeautourde1%environ.LaprésenteNotedeconjonctureconsacreplusieursétudesàlaquestion.

Uneanalysecomparativemontrequel’impactd’unehausseducoursdupétrolesurlesprixàlaconsommationestplusfortauLuxembourgquedanslazoneeuroetquel’impactestplusdurablesurl’inflationsous-jacente.Labaissedesprixdel’ornoiraégalementbénéficiéauxacteurséconomiques,notammentauxménagesquiontrécupéréquelque140millionsd’eurosd’allègementdefacturede2013à2015selonuneautreétudedecetteNotedeConjoncture.

L’effortpourdécouvrirdesindicesannonciateursdesmouvementsdesprixàlaconsommationontamenéleséconomistesduSTATECàexplorerunebatteried’indicateurscommeparexemplelesanticipationsdesmarchésfinanciersoulesprixindustriels,maissanssuccèsàcestadedesinvestigations.Ilenvademêmepourlesprixdesmatièrespremièresalimentaires,volatiles,quinesemblentpasrévélerdeforceprédictiveutile.

Lacrisedesréfugiéségalementafaitl’objetd’uneétude,mêmesilesrésultatssontencorefortementsujetsàcautionenraisondumanquededonnéesfiablessurlesdemandeursdeprotectioninternationale.

Laréformefiscale,bénéficiantsurtoutauxménages,adonnélieuàuneautreétudemacroéconomiquequimontreuneffetpositif(maisfaible)entermesdecroissanceéconomiqueetd’emploi,ainsiquesonimpactsurlesfinancespubliques.Cessimulationsn’ontpasmanquéd’alimenterlapolitiquefiscaledugouvernement.Encesens,laNotedeconjoncturedocumentelestravauxpréparatoiresayantservidanslesconciliabulesdesministèresetquionttrouvéunetraductionexplicitedansleProgrammedeStabilitéexpédiéàBruxellesfinavril2016.

DrSergeAllegrezzaDirecteurduSTATEC

Page 7: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2
Page 8: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

Résuméetfaitsprincipaux

Notedeconjoncturen°1-16 7

Résumé et faits principaux Tableau: Résumé de la situation macro-économique

Une croissance mondiale plus faible qu'escompté

Laconjonctureinternationalemanqued’élanavecdesconséquencessystémiques:lafaiblessedelacroissancedanslespaysémergentscommedanslespaysdéveloppés,enparticulierlazoneeuro,pèsesurlademandeglobale.Cephénomèneinduitunefaiblessedesinvestissements,del’inflation(dontcelledesmatièrespremières)etducommerceinternational.Lebaissedesprixdesmatièrespremièresrenforcelabaissedelademandedespaysquilesproduisentetdiminuelesrevenusprovenantducommerceinternationaldespaysdéveloppés,letoutréduisantlesperspectivesdecroissanceetd’emploidespaysémergentscommedespaysdéveloppés.Acelas’ajouteunevolatilitéaccruedesmarchésfinanciers.

Silesprincipalesorganisationsinternationales(Commissioneuropéenne,OCDE,FMI)onttoutesrevuleursprévisionsàlabaissesurlesderniersmois,ellesontsurtoutbeaucoupinsistésurl’émergencedenouveauxrisquesbaissiersquiconcernentdenombreusesrégionsduglobeetnotammentlazoneeuro.

De bons résultats sur l'ensemble de 2015, mais une dynamique moins porteuse des services financiers à l'entrée de 2016

AuLuxembourg,l’activitééconomiqueacontinuéàfairepreuvededynamismeverslafindel’annéeécoulée,conduisantlacroissanceéconomiqueàprèsde5%pourl’année2015(contreunpeuplusde4%paransurlesdeuxannéesprécédentes).Letournantvers2016aétémarquéparunenvironnementfinancierinternationalmoinsporteur,etl’évolutiondusecteurfinancierluxembourgeois–marquéparunralentissementau2èmesemestre2015–devraitencores’enressentircetteannée.Danslesautresbranchesd’activité,lesindicateursdisponiblespourledébutde2016–lesplusrécentsétantceuxrelatifsauxenquêtesd’opinion–envoientd’unemanièregénéraledessignauxtrèspositifs,aussibien

pourl’industrieetlaconstructionquepourlesservicesnonfinanciers.L’annéeencoursdevraitainsivoirlademandeintérieureserenforcerparlebiaisdel’investissementetdelaconsommationprivée,tandisqueleséchangesextérieursdevraientpâtirdumoindredynamismedesactivitésfinancières.

Silacroissanceéconomiqueaencoreétérelativementfortel’annéepassée,ellen’apourtantpasgénérédetensionsnotablessurlesprixàlaconsommation,etcettetendancedevraitlargementperdureren2016.Cetteabsencedetensionsinflationnistesestdueàlafaiblessedesprixmondiauxdematièrespremières(notammentdupétrole),àladisparitiondel’impactdelahaussedelaTVAde2015,maisaussiàunemodérationdenatureplusgénéraliséedesprixàlaconsommation.Cettefaiblessedel’inflation,plusmarquéequeprévu,contraintaussicelledessalairesparlebiaisdusystèmed’indexationautomatiqueet,parricochet,contribueaussiaufreinagedesdépensesetrecettespubliques.

Prévisions de croissance: +3.1% en 2016, +4.6% en 2017

LafaiblesserelativedelademandemondialenetoucheraitpasleLuxembourgdepleinfront,maisindirectementvialeralentissementdesespartenairescommerciaux.L’évolutionmacroéconomiqueauLuxembourgsecaractériseraitenconséquenceparunralentissementdel’activitéen2016avecuntauxdecroissanceréeldequelque3%contreprèsde5%encoreen2015.

Lemarchédutravailquantàluiseportebien,avecunetendancebaissièreduchômagequiseconfirmeaudébutde2016etdesoffresd’emploinettementorientéesàlahausse.Essentiellementconduitparlesfrontaliers,l’emploiintérieurprogresseraitàhauteurde2.9%en2016,principalementenréaction–décalée–àlafortehaussedel’activitéen2015.

1990-2015 2015 2016 2017 2015 2016

PIB(envol.) 3.7 4.8 3.1 4.6 1.6 -0.3Emploitotalintérieur 3.1 2.5 2.9 2.6 - 0.4Tauxdechômage(%delapop.active,déf.ADEM) . 6.8 6.4 6.4 -0.2 -0.5Indicedesprixàlaconsommation(IPCN) 2.1 0.5 0.1 1.3 - -1.2Coûtsalarialnominalmoyen 3.2 0.8 0.5 2.4 -0.3 -1.2Capacité/besoindefinancement(%duPIB)2 1.9 1.2 1.0 0.3 0.5 0.2

Source:STATEC(1990-2015:donnéesobservées;2016-17:prévisions)1ParrapportàlaNDC2-15,publiéele25Novembre20152PrévisionduSTATEC2016-2017(moyenne1995-2015aulieude1990-2015)

Évolutionen%(ouspécifiédifféremment)

Révisions(pointsde%ouspécifié

différemment)1

Page 9: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

Résuméetfaitsprincipaux

8 Notedeconjoncturen°1-16

Lavolatilitépersistantedesmarchésfinanciersetleurtendancebaissièreaucroisementde2015et2016aamenéleSTATECàréviserverslebasseshypothèsesenlamatière(surtoutpour2016).Malgrécettecorrection,lacroissanceprévuepour2016(+3.1%)n’estréviséequemarginalementparrapportàcelleformuléedanslaprécédenteNotedeConjoncture(+3.4%).Ilfautdirequ’entretemps,l’acquisdecroissanceàl’issuede2015aéténettementrevuàlahausse,l’activitééconomiqueayantétéplusfortequ’escomptéesurlafindel’annéepassée.

Dansl’hypothèsed’uneaméliorationdelacroissancedanslazoneeuroainsiquedesmarchésfinanciers,l’activitééconomiquedevraitrebondiren2017avecunecroissancede4.6%.L’inflation(IPCN)remonteraità1.3%aprèsunequasi-stagnationen2016.

Lemarchédutravailréagittoujoursavecuncertaindécalageauxfluctuationsdel’activité.Ainsi,en2017,ildevraitfaibliràlasuitedelacroissancemoinssoutenuede2016.Lechômagepasseraitde6.8%à6.4%en2016,puisstagneraiten2017.

Les finances publiques dans une configuration moins favorable

Pourlesannées2016et2017,leSTATECs’attendàunelégèredégradationdusoldepublicnominal,quipasserait

de1.2%duPIBen2015à0.3%pour2017.Cettedégradationestdavantageàrelieràlafaiblessedesrecettesqu’àunehausseexcessivedesdépenses.

Avec3.6%decroissanceen2016,laprogressiondesdépensespubliquesseraiteneffetl’unedesplusfaiblesjamaisenregistrées.Lafaibleinflation,quiretardel’échéancedestranchesindiciaires,ainsiqueleralentissementdesinvestissementspublicsensontlesprincipauxresponsables.Enconséquence,lapartdesdépensestotalesdanslePIBatteindraitseulement40.5%en2017alorsqu’ellereprésentaitencoreprèsde45%ilyacinqans.

Lesrecettespubliquesn’augmenteraientquefaiblement,àl’instardesdeuxannéesprécédentes.Pour2016et2017,leSTATECs’attendainsiàdesprogressionsdel’ordrede3%paran(ellesseraientparmilesplusfaiblesenregistréesdepuis2000).Lescausesdecettemodérationsontmultiples.D’unepart,ellessontlefruitd’uneconjonctureplutôtcontrariéeen2016.Eneffet,lafaiblessedel’inflation,delacroissanceréelleduPIBetlatendancebaissièredesmarchésfinanciersimpactentnégativementlessourcesderevenus.D’autrepart,ellessontlefaitdemesurespolitiques:lapertedeTVAe-commerce,dontl’impactnégatifsemonteraitàprèsde2pointsdePIBen2017,etlaréformefiscaleenfaveurdesménages(-0.7pointdePIB).

Page 10: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

1.Conjonctureinternationale

Notedeconjoncturen°1-16 9

1. Conjoncture internationale Tableau 1: Conjoncture internationale, observations récentes

Etats-Unis Japon UE28 Zoneeuro Allemagne France

CroissanceduPIBenvolume T116 T415 T116 T116 T415 T116

derniertrimestrepublié 1.9 0.8 1.7 1.6 1.3 1.3moyennesurles4dernierstrimestres 2.2 0.5 1.8 1.6 1.4 1.3

Tauxdechômage(en%delapopulationactive) mars-16 mars-16 mars-16 mars-16 mars-16 mars-16

derniermoispublié 5.0 3.2 8.7 10.2 4.2 10.0unanavant 5.5 3.4 9.6 11.2 4.8 10.3

Tauxd’inflation(prixàlaconsommation) mars-16 mars-16 déc-15 mars-16 mars-16 mars-16

derniermoispublié 0.9 0.0 0.2 0.0 0.1 -0.1unanavant -0.1 2.3 -0.1 -0.1 0.2 0.0

Tauxd’intérêtàcourtterme(en%) avr-16 avr-16 avr-16

derniermoispublié 0.6 0.0 -0.2unanavant 0.3 0.1 0.0

Tauxd’intérêtàlongterme(Maastrichten%) avr-16 avr-16 avr-16 avr-16 avr-16 avr-16

derniermoispublié 1.8 -0.1 0.1 0.0 0.1 0.5unanavant 1.9 0.3 0.1 0.9 0.1 0.4

Coursdechange(parEUR) avr-16 avr-16

derniermoispublié 1.13 124.3unanavant 1.08 129.0

Source:Macrobond(donnéesau3mai2016)

Variationsannuellesen%,saufsispécifiédifféremment

Lespaysdelazoneeuroontconnuunecroissancerelativementfortesurledébutde2016.L’activitééconomiquedevraitcependantypâtir,cetteannéeetl’annéeprochaine,d’unecontributionbienmoinsappuyéedelademandeextérieureàcauseduralentissementàl’œuvredansplusieurséconomiesavancéesetémergentes.Silesdifférentesorganisationsinternationalesontréviséàlabaisselesperspectivesdecroissancemondialeaucoursdesderniersmois,ellesontsurtoutbeaucoupinsistésurl’essordesrisquesnégatifsannexesàcesprévisions.

Des risques accrus sur la conjoncture internationale, avec des retombées négatives pour la zone euro

Lesperspectivesdecroissancedel’économiemondialeontétélégèrementréviséesàlabaisseparleFMIle11avrildernier:lePIBmondialenregistreraitainsiuneprogressionde3.2%en2016(-0.2%parrapportàlaprévisiondejanvierdernier)et3.5%en2017(-0.1%),après3.1%en2015.Cetterévisionàlabaissetoucheàlafoisleséconomiesavancéesetleséconomiesémergentes.

Plusieursélémentsjustifientcesperspectivesmoinsfavorables:fébrilitédesmarchésfinanciersetnouveaureplidesprixdematièrespremièressurledébutd’année,ralentissementdel’économiechinoiseetpersistanced’un

investissementfaible(enparticulierdanslespaysexportateursdeproduitsdebase).Bienquecertainsdecesélémentsaientétéquelquepeucontrebalancésdepuismars(indicesboursiersetpétroledenouveausurunetendancelégèrementhaussière),leFMImetenavantunaccroissementdesrisquesbaissiersconcernantenparticulierlapossibilitédenouvellesperturbationssurlesmarchésfinanciers(susceptiblesdeconstitueruncanaldecontagiondesdéséquilibresaffectantleséconomiesémergentes,Chineentête)etdesfacteursd’ordregéopolitiqueetpolitique.Surcedernierpoint,leFMIévoquenotamment–tantauxEtats-Unisqu’enEurope–"undébatpolitiquedeplusenplusorientéversl’intérieur".

Cesinquiétudessontpartagéesparlesbanquescentrales.QuelaFedn’aitpasprocédéàunenouvellehaussedetaux(aprèscellededécembre2015),etcealorsquelesindicateursconjoncturelssontplutôtbienorientésauxEtats-Unis(emploi,inflation,salaires,investissementdesménages),résulteessentiellementdesfacteursderisqueémanantdeséconomiesémergentes.LaBCEadesoncôtédévoiléenmarsunnouvelassortimentdemesuresd’assouplissementmonétaire,faisantéchoàunerévisionàlabaissedesesperspectivesdecroissanceetd’inflationpourlazoneeuro,maisaussiàdesrisquesbaissiersplusimportantsconcernantlaconjoncturemondiale.

Page 11: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

1.Conjonctureinternationale

Notedeconjoncturen°1-1610

Toutn’estcependantpassombredanscetableau.Sibeaucoupdecraintesentourentl’évolutionducommercemondial,celui-cinelaissepasencore(surbasedesdonnéesdefévrier,cf.Graphique1)entrevoird’affaissementnotable.Pourcequiconcerneplusparticulièrementlazoneeuro,onassisteparailleursàunecertainedéconnexionentrelesenquêtesd’opinions(dutypePMIouindicateurdusentimentéconomique,cf.Graphique2etGraphique3)–indiquantuneexpansionplusmodéréeau1ertrimestre–etlesdonnéesdures.Cesdernièress’avéraientplutôtrassurantesauniveaudesindicateursmensuels(productiondansl’industrieetlaconstruction,ventesaudétailetimmatriculationsdevoitures)etl’estimationpréliminairedelacroissanceduPIBpourle1ertrimestre2016,avecuneprogressionde0.6%suruntrimestre,vaégalementdanscesens(etcedemanièrebienplusimportantequeprévue).

Graphique 1: Volume du commerce mondial

Source: Centraal Planbureau (www.cpb.nl)

95

100

105

110

115

120

125

130

135

140

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Indice200

5=10

0

VolumeducommercemondialTendance(moy.mob.3mois)

Graphique 2: Zone euro: PIB et indice PMI

Sources: Eurostat, Markit Economics

44

46

48

50

52

54

56

58

60

-0.6

-0.4

-0.2

0.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Enpoints

Var.trimestrielleen%

PIBzoneeuro(éch.degauche)PMIcompositezoneeuro(éch.dedroite)

Graphique 3: Indicateur du sentiment économique (zone euro)

Source: Commission européenne*Calculéàpartirdesindicesdeconfiancedanslessecteursdel’industrie,delaconstruction,ducommercededétailetdesservicesnonfinanciersainsiquedelaconfiancedesménages.

65

70

75

80

85

90

95

100

105

110

-50

-40

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

janv.-08

juil.-08

janv.-09

juil.-09

janv.-10

juil.-10

janv.-11

juil.-11

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

Enpoints

Enpoints

Confiancedansl’industrieConfiancedanslesservicesClimatéconomique*(éch.dr.)

Malheureusement,àl’heuredelarédaction,lescomposantesdelacroissancedu1ertrimestrenesontpasencoreconnues,demêmequelaperformancedechacundesEtatsmembres1.Ilconvientdoncderesterprudentvis-à-visdecetteembelliesurprenante,enattendantdevoirsiellereposesurdesélémentsdenaturedurableoupassagère(etaussiavantquecerésultatde+0.6%nesoitconfirmé).

LaCommissioneuropéenneapubliésesdernièresprévisionsdecroissancele3mai,etaréviséàlabaissesesperspectivespourl’ensembledelazoneeuro,avecuneexpansionduPIBramenéeà1.6%pour2016(contre1.8%dansl’exerciced’automne2015)et1.8%pour2017(contre1.9%).Ilconvienttoutefoisdementionnerquecesprévisionsn’intègrentpaspleinementlerésultatdu1ertrimestre2016mentionnéci-avant–unecroissancedeseulement0.5%estindiquéedansleprofiltrimestrielsous-jacentduPIB(aulieude0.6)–sansdouteparcequ’ellesontétéclôturéesavantquecetteinformationnesoitdisponible.CettedifférenceestcependantmarginaleetnedoitpasocculterlesprincipauxmessagesdélivrésparlesservicesdelaCommissioneuropéenneenchargedesprévisionsmacroéconomiques,quiaufondrejoignentceuxdéjàémisenavrilparlesexpertsduFMI:lazoneeuroverraitplusieursélémentsdesoutien–prixfaiblesdupétrole,tauxdechangerelativementfavorable,politiquesmonétaireetbudgétaireplusaccommodantes–nonseulements’estomperprogressivement,maisaussiêtrepartiellementcompensésparleralentissementdeséconomiesémergentesetdecertaineséconomiesavancées.EtcommeleFMI,laCommissionmetenavant

1Parmileschiffresdéjàdiffusés,onrelèvenotammentlesévolutionssuivantes:+0.5%pourlaFrance,+0.8%enEspagne,+0.4%enAutricheet+0.2%enBelgique.

Page 12: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

1.Conjonctureinternationale

Notedeconjoncturen°1-16 11

desrisquesbaissiersplusimportantsqu’auparavantsurcescenariomacroéconomique.Elleinsistenotamment,dansuneapprocheplusorientéesurl’EuropequecelleduFMI,surl’incertitudeentourantl’issueduréférendumdejuinprochainsurl’appartenanceduRoyaume-Uniàl’Unioneuropéenne.Uneétuderécentedel’OCDEsurl’impactd’unéventuelBrexit(cf.encadréci-après)laisseentrevoirquecelui-ciseraitrelativementconséquentetnégatifpourleRoyaume-Unid’unepart,maisaussipourlazoneeurodanssonensemble.

Lacroissancerelativementmodéréeprévuepourlazoneeuroen2016et2017s’appuieraitprincipalementsurlademandeintérieure,enparticuliersurlaconsommationprivéequibénéficieraitdel’améliorationdumarchédutravail(avecunchômagetoujoursbienancrésurunetendancebaissièreàl’issuedumoisdemars1)etdel’élévationdupouvoird’achat(l’inflationdemeurantextrêmementfaibleaudébutduprintemps2).Laconsommationpubliqueprofiteraitpoursapartdepolitiquesbudgétairesmoinsrestrictives(àdéfautd’êtrefranchementexpansives)etdedépensessupplémentairesliéesàlagestiondelacrisedesréfugiés,tandisquel’investissementseraitdavantagestimuléparleredressementdesprofitsdesentreprises.C’estdoncprincipalementlademandeextérieurequipêcheraitentermesdecontributionàlacroissance,surbasedeladégradationdesperspectivesrelativesaucontexteéconomiqueinternational.

1Letauxdechômageabaisséde10.4à10.2%entrefévrieretmars2016(unpicàunpeuplusde12%delapopulationactiveavaitétéatteintau2èmetrimestre2013).

2-0.2%surunanenavril2016.

Les conséquences d'un Brexit vues par l'OCDE

Résumé repris du OECD economic policy paper N° 16 "The economic consequences of Brexit: A taxing decision", Avril 20163

"L’adhésion à l’Union européenne a contribué à la prospérité économique du Royaume-Uni.

Les incertitudes entourant l’issue du referendum ont déjà commencé à affaiblir la croissance britannique.

Une sortie du Royaume-Uni de l’UE (Brexit) conduirait à un choc négatif majeur pour l’économie du pays et aurait des incidences pour tous les membres de l’OCDE, en particulier en Europe. Dans une certaine mesure, le Brexit équivaudrait à un impôt sur le PIB, imposant un coût durable et croissant sur l’économie, qui ne serait pas encouru si le Royaume-Uni restait dans l’UE. Ce choc serait transmis par le jeu successif de différents canaux. Sur le court terme, l’économie britannique serait affectée par le durcissement des conditions financières et l’affaiblissement de la confiance puis, après sa sortie officielle de l’Union européenne, par le relèvement des obstacles aux échanges et les conséquences précoces des limitations à la mobilité de la main-d'œuvre. À l’horizon 2020, le PIB serait plus faible de 3% qu’autrement (en cas de maintien dans l’UE), équivalent à un coût moyen de 2250 GBP par foyer (en prix actuels). Sur le plus long terme, les effets structurels s’affirmeraient par le biais de trois canaux : les capitaux, l’immigration et un progrès technique moindre. En particulier, la productivité du travail serait pénalisée par une baisse de l’investissement étranger direct et par l’accès à un volume de compétences plus limité. Le manque à gagner en termes de PIB se creuserait avec le temps. En 2030, selon le scénario de référence, le PIB serait inférieur de plus 5% qu’autrement – et le montant de l’"impôt Brexit" atteindrait alors 3 200 GBP par ménage (en prix actuels). Les conséquences seraient encore plus marquées dans le scénario le plus défavorable, et resteraient négatives y compris dans le scénario favorable. Une sortie du Royaume-Uni de l’UE entraverait également le PIB dans d’autres économies européennes, notamment sur le court terme, en raison des incertitudes politiques sur l’avenir de l’Europe. À l’inverse, un maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne et la poursuite des réformes du marché unique amélioreraient les niveaux de vie des deux côtés de la Manche."

3http://www.oecd-ilibrary.org/the-economic-consequences-of-brexit_5jm0lsvdkf6k.pdf;jsessionid=6u52s4hk5b9ec.x-oecd-live-02?contentType=%2fns%2fWorkingPaper&itemId=%2fcontent%2fworkingpaper%2f5jm0lsvdkf6k-en&mimeType=application%2fpdf&containerItemId=%2fcontent%2fworkingpaperseries%2f2226583x&accessItemIds=

Page 13: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

1.Conjonctureinternationale

Notedeconjoncturen°1-1612

Graphique 4: Composition du PIB international

Croissance du PIB

Source: EUROSTAT (données désaisonnalisées)

-4

-3

-2

-1

0

1

2

3

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Etats-Unis Japon Zoneeuro

Consommation finale des ménages

Source: EUROSTAT (données désaisonnalisées)

-6

-5

-4

-3

-2

-1

0

1

2

3

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Etats-Unis Japon Zoneeuro

Exportations de biens et services

Source: Eurostat (données désaisonnalisées)

-30

-25

-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Etats-Unis Japon Zoneeuro

Formation brute de capital

Source: EUROSTAT (données désaisonnalisées)

-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Etats-Unis Japon Zoneeuro

Consommation publique

Source: EUROSTAT (données désaisonnalisées)

-2.0

-1.5

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Etats-Unis Japon Zoneeuro

Importations de biens et services

Source: EUROSTAT (données désaisonnalisées)

-20

-15

-10

-5

0

5

10

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Etats-Unis Japon Zoneeuro

Page 14: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

1.Conjonctureinternationale

Notedeconjoncturen°1-16 13

Ralentissement aux Etats-Unis et au Japon

DenombreuxindicateurslaissaiententrevoirunecroissancefaibleauxEtats-Unissurledébutde2016etleschiffresduPIBdu1ertrimestreviennentlargementconfirmercetteintuition:avecuneprogressiondeseulement0.1%suruntrimestre(contre0.5%puis0.3%aucoursdesdeuxtrimestresprécédents),l’économieUSaenregistréunsérieuxralentissement.Silesdépensesdeconsommation(tantducôtédesménagesquedusecteurpublic)ontrelativementbienrésisté,cellesd’investissementsesontnettementrétractées.Cettechutedel’investissementdoitcertesbeaucoupauxmoindresdépensesd’infrastructuresdesentreprisesactivesdansl’extractiondematièrespremières–enlienaveclafaiblessedesprixdel’énergie1–maisellecorrespondaussisurle1ertrimestreàunnouveaureplidesdépensesenéquipementsetlogiciels(c’étaitdéjàlecasau4èmetrimestre),cequiestnettementplusinquiétantdansuneperspectivedemoyenterme.L’investissementrésidentielestparcontrerestébienorientéetamêmeaccéléré.

Lesdépensesdesménagesdevraientresterdynamiquesaucoursdesprochainstrimestres,stimuléespardescréationsd’emploitoujourssoutenuesetuntauxd’activitéquitendàseredresser(celui-cis’étaitnettementaffaisséaucoursdesdernièresannées).Maislademandeextérieurenette,pénaliséeparl’appréciationdudollaretdesvolumesd’expéditionenbaisse2(notammentversl’Amériquelatine),devraitagircommeunfreinàlacroissance.LaCommissioneuropéennetableaufinalsuruneprogressionduPIBUSdeseulement2.3%cetteannéeet2.2%en2017,contreencore2.8%respectivement2.9%danssesprévisionsdel’automne2015.

L’année2015s’estterminéesurunenotenégativeauJapon,avecunrepliduPIBde0.3%suruntrimestreau4èmetrimestredûàlabaissedelademandedomestique(surtoutdelaconsommationprivée,maisaussidel’investissementpublicetprivérésidentiel).Malgréuntauxdechômageauminimum(3.2%delapopulationactiveenmars2016),l’archipelcontinueàéprouvertrèspeudetensionsenmatièredesalaires,cequidevraitlimiterlaprogressiondupouvoird’achatdesménagesetparlàmêmeleurconsommationaucoursdestrimestresàvenir.UneaccélérationtemporairedelaconsommationprivéedevraittoutefoisseproduireavantlanouvelleremontéedelaTVAprévuepourle1eravril2017.L’affaiblissementdelademandedespaysémergentsdevraitfreinerlaprogressiondesexportations(surtouten2016),maislesdépensespubliquesfournirontuneimpulsionbudgétairepositivesignificative.La

1Lesdépensesrelativesàl’exploitationdugazetpétroledeschisteontétélargementstimuléesparleprixrelativementélevédel’ornoirde2011à2014.

2Lesexportationsontreculépourledeuxièmetrimestreconsécutif.

Commissioneuropéenneprévoitunecroissancedel’économienipponede0.8%en2016et0.4%en2017(contreresp.1.1%et0.5%àl’automne2015).

Pays émergents: des perspectives nettement dégradées, surtout en Amérique latine et dans le voisinage de la Russie

Lesperspectivesdecroissancedespaysémergentsontdansl’ensembleétéréviséesàlabaisse.SelonleFMI,leurexpansions’élèveraità4.1%en2016et4.6%en2017(soitunedifférencederesp.-0.4et-0.3pointde%parrapportauxprévisionsdel’automne2015).Touslespaysourégionsconsidérésnesontcependantpassoumisàcettedégradation.

LaChine,quiapourtantsuscitébeaucoupd’inquiétudesauprèsdesobservateursinternationaux(etquiensusciteencore,mêmesicelles-ciapparaissentpeut-êtremoinsdanslesscénariicentrauxdeprévisionsquedanslesrisquesafférents),avusacroissancelégèrementréviséeàlahausseparleFMIpour2016et20173.L’institutionjustifieceredressementparlefaitquelacroissancechinoiseaétélégèrementplusélevéequeprévugrâceàlabonnetenuedelademandeintérieure,notammentdelaconsommation,etquel’orientationfavorabledel’activitédanslesservicesadansunecertainemesurecompensélemanquededynamismedel’industrie.Considérantquelesprévisionssontrestéesinchangéespourl’Inde(quidevraitrestertrèsdynamique,avecunecroissanceescomptéede7.5%paranen2016et2017)etquecellesdesautreséconomiesémergentesasiatiquessontunpeurevuesàlabaisse,l’ensembledel’Asieémergenteconservedesperspectivesdedéveloppementidentiquesàcellesesquisséesàl’automne2015.

EnAmériquelatineparcontre,lesprévisionsontéténettementrevuesàlabaisse,principalementàcauseduralentissementplusprononcéqueprévuduBrésil4,toujoursdansunemauvaisepassetantsurleplanéconomiquequepolitique.LesperspectivesconcernantlaRussieontégalementétélargementrevuesàlabaisse5,maispasautantquepourlaplupartdesautrespaysdelaCommunautédesÉtatsindépendants(CEI),enraisondesrépercussionsdelasituationenRussieetdel’impactnégatifdelabaissedesprixdupétrolesurlespaysspécialisésdanssonexportation.

3LePIBchinoisdevraitainsiaugmenterde6.5et6.2%en2016et2017(+0.2pointde%surchaqueannéeparrapportauxprévisionsd’automne).

4Récessionde3.8%en2015,nouveaureplide3.8%prévupour2016etstagnationenvisagéepour2017(chiffresFMI).

5Poursuitedelarécessionen2016avecunrepliduPIBde1.8%(après-3.7%en2015)etreprisede0.8%en2017(chiffresFMI).

Page 15: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

1.Conjonctureinternationale

Notedeconjoncturen°1-1614

Graphique 5: PIB en volume des BRICs

Source: Macrobond

-10

-5

0

5

10

1508

T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tionannu

elleen%

Brésil Russie Inde Chine

Tableau 2: Evolution macro-économique 2015-2017

2015 2016 2017 2015 2016 2017 2015 2016 2017 2015 2016 2017

Belgique 1.4 1.2 1.6 0.5 1.4 1.4 8.5 8.2 7.7 1.3 1.8 1.9Allemagne 1.7 1.6 1.6 0.6 0.8 1.4 4.6 4.6 4.7 8.8 8.5 8.3Irlande 7.8 4.9 3.7 0.6 1.5 1.5 9.4 8.2 7.5 4.4 4.6 4.6Grèce -0.2 -0.3 2.7 -1.3 -0.3 0.6 24.9 24.7 23.6 -0.2 0.6 1.3Espagne 3.2 2.6 2.5 -0.5 -0.1 1.4 22.1 20.0 18.1 1.4 1.5 1.3France 1.2 1.3 1.7 0.0 0.1 1.0 10.4 10.2 10.1 -1.5 -1.1 -1.0Italie 0.8 1.1 1.3 0.1 0.2 1.4 11.9 11.4 11.2 2.2 2.4 2.3

Luxembourg 1 4.8 3.3 3.9 0.2 0.4 2.1 6.4 6.2 6.2 5.5 5.3 4.8

Pays-Bas 2.0 1.7 2.0 0.3 0.7 1.3 6.9 6.4 6.1 9.2 8.9 8.2Autriche 0.9 1.5 1.6 1.0 0.9 1.8 5.7 5.9 6.1 3.1 3.1 3.3Portugal 1.5 1.5 1.7 0.7 0.7 1.2 12.6 11.6 10.7 -0.1 0.3 0.5Finlande 0.5 0.7 0.7 0.2 0.3 1.0 9.4 9.4 9.3 0.1 0.3 0.4Danemark 1.2 1.2 1.9 0.6 0.7 1.7 6.2 6.0 5.7 7.0 6.3 6.2Suède 4.1 3.4 2.9 1.0 1.1 1.3 7.4 6.8 6.3 4.9 5.8 5.7Royaume-Uni 2.3 1.8 1.9 0.2 1.0 1.8 5.3 5.0 4.9 -5.2 -4.9 -4.4

UE28 2.0 1.8 1.9 0.2 0.5 1.4 9.4 8.9 8.5 1.1 1.3 1.3Zone euro 1.7 1.6 1.8 0.2 0.4 1.3 10.9 10.3 9.9 3.2 3.3 3.2

Etats-Unis 2.4 2.3 2.2 0.3 1.2 2.3 5.3 4.8 4.5 -3.3 -2.8 -3.1Japon 0.5 0.8 0.4 0.2 0.2 1.1 3.4 3.4 3.3 3.3 3.9 4.1

1LesprévisionsdelaCommissioneuropéennepourleLuxembourgpeuventdivergerdecellesduSTATEC.

Source:Commissioneuropéenne3.5.2016

PIBàprixconstants

Variationen% En%delapop.active En%duPIB

SoldedelabalancedespaiementscourantsNombredechômeurs

Priximplicitesàlaconsommationprivée

Page 16: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

2.Evolutionrécentedel’activité

Notedeconjoncturen°1-16 15

2. Evolution récente de l'activitéL’activitééconomiqueacontinuéàfairepreuvededynamismesurlafindel’annéeécoulée,conduisantlacroissanceéconomiqueàunrythmeprochede5%pourl’ensemblede2015.Letournantvers2016aétémarquéparunenvironnementfinancierinternationalmoinsporteur,etl’évolutiondusecteurfinancierluxembourgeois–marquéparunralentissementau2èmesemestre2015–devraitencores’enressentircetteannée.Danslesautresbranchesd’activité,lesindicateursdisponiblessurledébutde2016,–lesplusrécentsétantceuxrelatifsauxenquêtesd’opinion–envoientd’unemanièregénéraledessignauxtrèspositifs,aussibienpourl’industrieetlaconstructionquepourlesservicesnonfinanciers.L’annéeencoursdevraitainsivoirlademandeintérieureserenforcerparlebiaisdel’investissementetdelaconsommationprivée,tandisqueleséchangesextérieursdevraientpâtirdumoindredynamismedesactivitésfinancières.

Bonne résistance de l'activité sur la fin de 2015

LePIBenvolumeaprogresséde1.1%suruntrimestreaucoursdu4èmetrimestre2015(+3.0%surunan),soitàunrythmepresqueéquivalentàceluidu3èmetrimestre.CerésultatportelaprogressionduPIBà4.8%surl’ensembledel’annéeécoulée,soitunetroisièmeannéeconsécutivedecroissancerelativementsoutenue(après+4.3%en2013et+4.1%en2014).

Ladynamiquedu4èmetrimestreaétésoutenueparunrebonddelaconsommationdesménages–décevanteau3èmetrimestre–ainsiqueparunemeilleureorientationdesinvestissements(+10%environsuruntrimestrehorsavionsetsatellites).Laconsommationdesménages,ainsiquelePIB,affichentpourtantau4èmetrimestredesévolutionspeuréjouissantesenvariationannuelle(-0.8%,resp.+3.0%),maisilconvientdeserappelerqu’ilsavaientbénéficiéd’uncoupdefouetàlafinde2014,justeavantlerelèvementdelaTVA(d’oùuneffetdebasenégatifsurlafinde2015).

Graphique 6: PIB en volume

Source: STATEC (Comptes nationaux, données cvs)

-9

-7

-5

-3

-1

1

3

5

7

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

En%

Variationtrimestrielle Variationannuelle

Graphique 7: Investissements

Source: STATEC (données en volume, désaisonnalisées)

1400

1500

1600

1700

1800

1900

2000

2100

2200

230005

T1

06T1

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

EnM

ioEUR,moy.m

ob.3trim

.

FormationbrutedecapitalfixeIdem,horsprod.delaconstructionaéronautiqueetspatiale

Page 17: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

2.Evolutionrécentedel’activité

16 Notedeconjoncturen°1-16

Tableau 3: PIB et composantes de la demande

2011 2012 2013 2014 2015 15T1 15T2 15T3 15T4

Variationannuelleen%

Dépensedeconsommationfinaledesménages 2.2 2.7 0.9 3.7 0.1 0.1 1.1 0.2 -0.8Dépensedeconsommationfinaledesadm.pub. 1.1 3.6 3.9 4.5 2.7 4.3 2.2 2.9 1.5Formationbrutedecapitalfixe 17.2 -0.3 -7.2 9.9 -2.9 6.0 -0.1 0.2 -14.9

Exportationsdebiensetdeservices 5.4 0.2 6.9 6.8 7.0 9.4 8.3 6.7 3.9Exportationsdebiens 5.8 -5.4 6.9 1.8 0.8 3.0 -1.3 0.1 1.4Exportationsdeservices 5.2 2.1 7.6 8.7 9.4 12.1 11.9 9.2 5.0

Exportationsdeservicesfinanciers 5.6 -1.1 2.7 4.5 7.1 8.5 8.1 6.5 5.6Exportationsdeservicesnonfinanciers 4.3 9.3 17.6 16.3 13.0 18.3 18.3 13.9 4.0

Importationsdebiensetdeservices 7.5 1.5 5.7 8.0 6.5 8.5 8.8 6.1 2.9Importationsdebiens 9.7 -3.0 -0.1 2.2 1.8 4.6 5.5 2.7 -5.0Importationsdeservices 6.7 3.6 8.6 10.0 8.0 9.9 10.0 7.2 5.1

Importationsdeservicesfinanciers 5.0 -1.9 0.9 10.4 8.2 9.3 8.8 6.4 8.4Importationsdeservicesnonfinanciers 8.7 9.8 16.4 9.6 7.8 10.5 11.1 8.1 2.5

PIB 2.6 -0.8 4.3 4.1 4.8 4.9 5.9 5.8 2.9

Source:STATEC(donnéesenvolume)

Année Trimestre

Tableau 4: Valeur ajoutée et emploi par branche

Poids

Nacerév.2 2015 2011 2012 2013 2014 2015 15T1 15T2 15T3 15T4

En% Variationannuelleen%

Valeur ajoutée en volume

Agriculture,sylvicultureetpêche 0.2 -15.8 29.3 -35.2 13.4 7.5 17.0 4.9 6.8 2.5Industrie 6.7 -10.2 5.1 7.6 -0.1 1.4 -2.4 2.0 0.2 5.9Construction 5.4 8.1 -9.7 6.3 7.9 0.7 -4.6 2.0 5.2 0.4Commerce,transport,Horeca 16.6 6.7 -7.8 4.5 5.3 3.5 4.3 2.6 4.7 2.7Informationetcommunication 7.6 9.9 8.2 5.2 -5.4 15.9 26.5 20.0 12.2 7.3Activitésfinancièresetd’assurance 25.0 -3.4 -4.3 1.2 2.1 6.7 8.3 9.6 6.4 2.7Activitésimmobilières 8.8 3.3 3.4 3.0 7.6 2.9 3.2 3.7 2.6 2.2Servicesauxentreprisesetlocation 12.2 9.2 0.0 10.2 8.6 4.5 0.8 5.2 10.8 2.0Adm.publique,défense,éduc.etsanté 15.6 1.6 4.5 3.9 2.5 4.2 4.5 3.8 4.5 3.8Autresservices1 1.9 4.2 -1.1 2.2 2.7 1.7 3.2 1.9 1.1 0.6

Total 100.0 2.0 -1.2 4.2 3.6 5.0 5.3 6.0 5.8 3.1

Emploi total

Agriculture,sylvicultureetpêche 1.1 -2.4 0.4 -0.4 -0.3 0.4 0.6 0.8 0.0 0.2Industrie 9.1 0.6 -0.8 -1.4 -1.0 1.3 0.6 1.3 1.4 1.7Construction 10.2 2.2 1.2 -0.1 1.0 1.7 1.6 1.6 1.8 1.9Commerce,transport,Horeca 23.0 3.2 0.6 1.7 1.8 1.8 1.5 1.5 1.9 2.0Informationetcommunication 4.4 5.5 11.1 2.3 3.8 3.3 5.2 4.5 2.0 1.8Activitésfinancièresetd’assurance 11.0 1.4 1.7 0.7 1.8 2.6 1.8 2.2 2.9 3.6Activitésimmobilières 0.9 6.0 6.8 3.4 3.4 4.5 5.6 5.3 5.0 2.1Servicesauxentreprisesetlocation 15.4 3.4 3.5 3.8 4.9 5.3 4.0 5.6 5.6 5.8Adm.publique,défense,éduc.etsanté 20.5 4.6 4.9 3.6 4.3 2.4 2.7 2.4 2.4 2.1Autresservices1 4.3 3.3 2.1 2.4 2.5 1.6 1.6 1.5 1.6 1.9

Total 100.0 3.0 2.4 1.8 2.5 2.5 2.3 2.5 2.6 2.7

Source:STATEC(comptesnationaux)1Arts,spectaclesetactivitésrécréatives,servicespersonnels,activitédesménages,activitésextra-territoriales.

Année Trimestre

Page 18: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

2.Evolutionrécentedel’activité

Notedeconjoncturen°1-16 17

Un moindre soutien des services à la croissance au 4ème trimestre, mais un rebond dans l'industrie

Lesactivitésdeservicesauxentreprisesontcontribuénégativementàl’évolutionduPIBsurle4èmetrimestre2015,maiscettebaisse(quiintervientaprèsdeuxtrèsbonstrimestres)n’estpasd’uneampleurdenatureinquiétante.Parmilesautresservices(nonfinanciers),lesecteurdestransportsapporteencoreunecontributionrelativementélevéeàlacroissance,portéparlabonnedynamiquedutransportaérienetdemeilleursrésultatspourlesentreprisesdutransportroutier.Lavaleurajoutéedelabrancheducommerce,aprèstroistrimestressuccessifsdebaisse,enregistreenfinunmouvementpositifsurlederniertrimestredel’année(+1.5%).Surl’ensemblede2015etcomparéàl’ensembledesbranchesd’activité,lesentreprisesducommerceenregistrentl’undesrésultatslesplusdécevants(-1.0%),àcôtédecellesdel’Horeca(-2.4%):danscesdeuxdomaines,lahaussedelaTVAestsusceptibled’avoirconstituéunhandicap1(lecommerceavaitcependantbénéficiéd’unsurcroîtdeconsommationàlafinde2014,enprévisiondecettehausse,cequin’étaitpaslecaspourl’Horeca).

Lesecteurfinancieracontinuéàcontribuerpositivementàl’évolutionduPIBauderniertrimestre,maisdemanièrebienplusmodéréequesurlesprécédents:uncertainessoufflementsefaitressentir,sansdouteliéaucontextefinancierplusdifficiledudeuxièmesemestre(volatilitéboursièreaccrue,faiblessedestaux)quipèseenparticuliersurlavaleurajoutéedesbanquesetdesassurances.

Labonnesurprisedefind’annéeprovientdel’industrie(+5.4%suruntrimestre,+5.8%surunan).Cerebond–quiexpliqueprèsdelamoitiédelacroissanceobservéesurcetrimestre–s’effectueenmargedelatendancerelevéedanslazoneeuro,oùlavaleurajoutéedel’industries’estnettementrepliéeau4èmetrimestre.

Perturbations pour le secteur financier

Dansuncontexterelativementdifficile–haussedelavolatilitéetbaissedescourssurlesmarchésboursiers,environnementdetauxfaiblesetcontexteréglementaireplusexigeant–lesacteursdusecteurfinancierontconnudesfortunesdiversesautournantde2015et

2016.Lesbanquesontenregistréuneperformancerelativementbonnesurlafinde2015,maiscelle-cines’estapparemmentpasappuyéesurdesfacteursdenaturepérenne.Lesfondsd’investissementontpourleurpartsouffertdelarechutedesindicesboursiers,tandisquelafaiblessedestauxobligatairesaconduitlessouscripteursd’assurancevieàlargementdélaisserlesproduitsàrendementgarantis.Lapertededynamismeconstatéeauniveaudelaprogressiondelavaleurajoutéedusecteur–enl’absenced’améliorationsignificativedel’environnementfinancierinternational–pourraitainsisepoursuivre.

Des marchés financiers malmenés au tournant de 2015 et 2016

Lesprincipalesplacesboursièresmondialesontenchaînétroismoissuccessifsdebaissededécembre2015àfévrier2016.Laconfirmationd’undébutderesserrementmonétaireauxEtats-Unis(laFedaremontésonprincipaltauxdirecteurendécembre–ilétaitrestéinchangédepuisdécembre2008–de25pointsdebaseà0.50%)etl’annoncedemesuresd’assouplissementendeçàdesattentesendécembreparlaBCEonteuuneffetdépressifsurlesmarchés.D’autresélémentsontpesécommelesinquiétudesconcernantlesmarchésémergents:laréappréciationdudollarUS(monnaiedanslaquellesontendettéeslaplupartdeséconomiesémergentes),lerevirementàlabaisseduprixdupétrole(pénalisantlespaysproducteurs)etdesstatistiquesdécevantesconcernantlaChineontconstituéquelques-unsdessymptômesdecemalaise.

Faceàcecontexteetàladégradationdesprévisionsdecroissance,lesbanquescentralesaméricaineeteuropéenneontétépousséesàadapterleurspolitiquesrespectives:laFedenenvoyantlemessagequelerythmederemontéedestauxUSseferaitdemanièremoinsrapidequeprévu,laBCEenannonçantdenouvellesmesuresd’assouplissementenmars20162.Cerevirementexpansifs’estaccompagnéd’unredressementdesmarchés,mêmes’iln’enconstituepasnécessairementlaseulecaused’explication.Concernantl’indiceEurostoxx50,quiconstitueunélémentcharnièredeshypothèsesdeprévision(cf.partie6.2.),labaisseenregistréeentredécembre2015etfévrier2016n’acependantpasencoreétédigéréeàl’issuedumoisd’avril2016.

_______________1Cf.NDCn°2-15,"RelèvementdelaTVA:uneffetperturbateursurladynamiquedesindicateursdecourtterme".

2Baissedestroistauxdirecteurs(letauxprincipal,derefinancementminimum,atteintainsi0%),augmentationduprogrammed’assouplissementquantitatif(rythmemensueld’achatdetitresportéde60à80MiaEUR,périmètredetitresachetablesaugmenté)etquatrenouvellesopérationsderefinancementàlongterme(T-LTRO).

Page 19: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

2.Evolutionrécentedel’activité

18 Notedeconjoncturen°1-16

Graphique 8: Indices boursiers

Source: Eurostat

60

80

100

120

140

160

180

200

janv.-11

juil.-11

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

Indicejanvier2011=1

00

Enmonnaielocale

Zoneeuro(Eurostoxx50) Etats-Unis(DJA) Japon(Nikkei)

60

80

100

120

140

160

180

200

janv.-11

juil.-11

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

Eneuros

Banques: performances modestes attendues pour le 1er trimestre

Lesétablissementsdecréditdelaplaceluxembourgeoiseontterminél’année2015avecunrésultatavantprovisionsenhaussede1.6%parrapportà2014.Considérantqu’àl’issuedestroispremierstrimestres,celui-ciaffichaitunreculdepresque4%surunan,laperformancedu4èmetrimestre2015aétéparticulièrementbonne.Elleseretrouveauniveaudesprincipauxpostesderevenusbancaires(marged’intérêtetrevenusdecommissions),ennettehaussesurlafind’année(cf.Graphique9).Concernantlamarged’intérêtenparticulier,laCSSFrelèvetoutefoisquelaprogressionenregistrée(+5.2%surl’ensemblede2015,contreunebaissed’encore1.4%surunanàl’issuedu3èmetrimestre),"résulteessentiellementdefacteursspécifiquesrelatifsàunnombrelimitéd’établissementsdecrédit".Ilnes’agiraitdoncpasd’uneaméliorationàcaractèregénéral,alorsque"l’environnementdetauxd’intérêtsbas,voirenégatifs,continueàreprésenterunréeldéfipourlarentabilitédesbanquesauLuxembourgetdanslazoneeuro"selonlestermesdelaCSSF.Lesrésultatsde2015sontégalementmarquésparunetrèsforteremontéedesfraisgénéraux(+14.2%,horsfraisdepersonnel),quid’aprèslesinformationsdelaCSSFaffecterait"lagrandemajoritédesbanquesdelaplace"etrefléterait"outredesinvestissementsdansdesinfrastructurestechniques,leschargessupplémentairesàsupporterparlesbanquespourleurmiseenconformitéavecuncadreréglementairenouveauetpluscomplexe".

Lesdonnéesdescomptesdeprofitsetpertesdesbanquesdu1ertrimestre2016nesontpasencoredisponiblesàl’heuredelarédaction.Ladépressionsubieparlesmarchésfinancierssurcettepériodeincitetoutefoisàanticiperuneperformanceplusfaibledesrevenusde

Graphique 9: Principaux postes de revenus des banques

Sources: BCL, STATEC (données désaisonnalisées)

800

900

1000

1100

1200

1300

1400

1500

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

MioEUR

Marged’intérêt Revenusdecommissions

commissions.Et,comptetenudelahausserelativementinattendueetàcaractèreisolédelamarged’intérêtsurletrimestreprécédent,ilestpossiblequ’unecorrections’yproduise.

Ducôtédescréditsaccordésparlesbanques,lesdernièresdonnéesdisponibles(février2016)montrentdeuxgrandestendancesgénérales:

‐ Unestabilisationdescréditsinterbancaires;‐ Unepoursuitedelaremontéedescréditsàla

clientèlenonbancaire(cf.Graphique10).

Silescréancesinterbancairesaffichentunecertainestabilitédepuislami-2015,desmouvementstrèscontrastésapparaissentenfonctiondel’originegéographiquedesétablissementsemprunteurs.Ainsi,latendanceestnettementbaissièrepourceuxdel’étranger(zoneeurohorsLuxembourgetrestedumonde,avecunreplideplusde10%surunanaudébutde2016)et

Page 20: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

2.Evolutionrécentedel’activité

Notedeconjoncturen°1-16 19

fortementcroissantepourceuxduLuxembourg(+70%surunan).MaiscetteprogressiondescréditsauxbanquesduLuxembourgrecèleenfaituniquementunehaussedesdépôtsdesbanquesauprèsdelaBanquecentrale1:ceux-cisesontnettementredressésdepuisseptembre2015etatteignentenfévrier2016unmontantprochedeceuxdelami-2012.Acetteépoque,enpleinecrisedite"deladettesouveraine",lesbanquespréféraientplacerleurargentauprèsdelaBanquecentraletantladéfianceentreétablissementsdecréditsétaitélevée.Ilsemblequelephénomèneàl’œuvreaujourd’huirépondedavantageàlafaiblesseextrêmedel’inflation2etaureculdestauxnominauxdesgrandstitresobligataires3etcorrespondedoncàunestratégiedeminimisationdespertespourunplacementàrisquenul.

Ducôtédescréditsàlaclientèlenonbancaire,latendancefavorablerelevée(+7%surunanpourlesdeuxpremiersmoisde2016)estàmettresurlecomptedesprêtsauxsociétésnonfinancières(surtoutétrangères)etdesménagesduLuxembourg(surtoutpourdescréditsimmobiliers).

Lesbanquesinterrogéesenjanvieretavril2016danslecadredel’enquêtesurladistributiondecréditmontrentd’unemanièregénéraleuneattitudemoinsflexibledansl’octroidecrédit(cf.Graphique11).Quecesoitvis-à-visdesentreprisesoudesménages–etpourcesderniers,autantpourlescréditsàlaconsommationqu’àl’habitat

–,ellesnemontrentpasdechangementnotableconcernantleursconditionsd’octroiauprintemps2016.Ainsi,l’assouplissementdesconditionsdecrédit,quis’étaitinstaurédepuis2014,semblesurlepointdetoucheràsafin(iln’yacependantpasencorelieud’évoquerunnouvelépisodededurcissement).Lesperspectivesvis-à-visdelademandedecréditdesentreprisesetdesménagesdemeurentquantàellesrelativementbienorientéesd’aprèslesétablissementssondés.

Graphique 10: Encours de crédits

Source: BCL (* Hors administrations publiques)

150

160

170

180

190

200

210

220

350

370

390

410

430

450

470

490

510

530

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

MiaEUR

MiaEUR

Créditsinterbancaires(éch.gauche)Créditsàlaclientèlenonbancaire*(éch.droite)

Graphique 11: Enquête sur la distribution du crédit bancaire

Sources: BCL, STATEC (moyennes mobiles sur 3 trimestres)

-40-30-20-100

102030405060

03T1

04T1

05T1

06T1

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Soldedesréponses+/-

Critères d'octroi

Entreprises Ménages-habitat Ménages-consommation

Durcissement

Assouplissement

-50-40-30-20-1001020304050

03T1

04T1

05T1

06T1

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Evolution de la demande

_______________1Dépôtssurcomptescourants(ycomprislesréservesobligatoires)etfacilitésdedépôts.2Letauxdedépôtréel,mêmeavecuntauxnégatifdelafacilitédedépôt,devientainsiplusavantageux(ouplutôtmoinsdésavantageux).3LeBundallemandàdeuxansestparexempleassortid’untauxd’intérêtnégatifde0.5%environaudébutduprintemps2016.

Page 21: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

2.Evolutionrécentedel’activité

20 Notedeconjoncturen°1-16

Mauvais début d'année pour les fonds

LepatrimoinenetdesOPCduLuxembourgafortementreculéaucoursdu1ertrimestre2016(de5%environsuruntrimestre,soitlereplileplusimportantobservédepuislafinde2008).Cettecontre-performancedoitbeaucoupàl’évolutionbaissièredesmarchésfinanciers(surtoutenjanvier,unpeumoinsenfévrier)etaaussiconduitàmoinsd’émissionsetplusderachats,avecundésinvestissementnetàlaclé.

Leclimatboursiertempétueuxdudébutd’année,surfondd’inquiétudesrelativesauxperspectivesdeséconomiesémergentesetàlarechutedupétrole,s’estcependantquelquepeucalmédepuis.Lesgrandsindicesdesmarchésd’actionsnotammentsontrepartisàlahaussedepuismarset,àconditionquecettetendanceperdure,devraientconstituerunterreauplusfavorableaudéveloppementdesfondsd’investissementau2èmetrimestreetparlàmêmeauxacteursdusecteurfinancierquiendépendent(établissementsdecréditsetsociétésdegestionenparticulier,vialescommissionsperçues).

Comparéauxautrespaysactifssurledomainedesfondsd’investissements,leLuxembourgarelativementbienperformél’annéepassée,hissantsapartdemarchéàunniveauprochede28%desactifseuropéenssurl’ensemblede2015(contre27%en2014)etconfortantainsisaplacedeleader.

Graphique 12: Organismes de placement collectif

Source: CSSF

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

-200

-100

0

100

200

300

400

500

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

MiaEUR

Varia

tionenM

iaEUR

VariationsduesauxmarchésfinanciersEmiss./Rach.netsActifsnets(éch.droite)

Assurances: moins de primes encaissées en 2015

Surl’ensembledel’annéeécoulée,lesprimesd’assurancesencaisséesaffichentunreculdepresque10%parrapportà2014.Cettecontre-performanceestdueprincipalementauxproduitsd’assurance-vieàrendementgarantis(-40%),pénalisésparl’environnementde(trèsfaibles)tauxd’intérêt.Surceterrain,lesinvestisseurssesontlargementréorientésversdesproduitsplusrisquéstelsqueceuxenunitésdecompte(i.e.adossésauxperformancesdesmarchés

financiers)quienregistrentunehaussede16%en2015.Dansledomainedel’assurancenonvie1,oùilnes’agitpasd’assurerunerentemaisdecouvrirdesévénementsprécis,lesprimesontquantàellesaugmentédequelque5%l’annéepassée.

Graphique 13: Primes d'assurances encaissées – données trimestrielles

Sources: Commissariat aux Assurances, STATEC (données désaisonnalisées)

2

3

4

5

6

7

8

9

08T1

08T3

09T1

09T3

10T1

10T3

11T1

11T3

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

EnM

iaEUR

Des perspectives à court terme plutôt encourageantes pour l'industrie et la construction

Surlesdeuxpremiersmoisde2016,laproductiondel’industrieenregistreunehaussede4%environsurunan,tandisquecelledelaconstructionafficheungaindel’ordrede5%.

Concernantl'industrie,l’améliorationconstatéeacrééunecertainesurprise,alorsquel’indicateurdeconfiancen’avaitenregistréqu’untimideredressemententrelafinde2015etledébutde2016.Cetindicateuranéanmoinslargementrebondienmarsetavril,sousl’effetprincipald’anticipationsplusoptimistessurlatendancedelaproductionetd’unmeilleurjugementsurleniveaudesstocks.Entreledernierpointbasdeseptembre2015etfévrier2016,lahaussedelaproduction(+9%pourl’ensembledel’industrie)s’estmanifestéedans14des18sous-branchesquecomptecesecteur.Lescontributionslesplusnotablesdanscerebondproviennentdelafabricationdeproduitsenverreetcéramique,delasidérurgie,delafabricationdeproduitsmétalliquesetdeproduitsélectroniquesetélectriques.Latendanceestenrevanchetoujoursorientéeàlabaissesurcettepériodepourlaproductionetdistributiond’énergie,lapremièretransformationdel’acieretdelaproductiondemétauxnonferreuxetl’industriedupapier,cartonetimprimerie.

1Cemarchéestessentiellementlocaletnereprésentequ’àpeineunsixièmedutotaldesprimesd’assuranceencaissées.

Page 22: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

2.Evolutionrécentedel’activité

Notedeconjoncturen°1-16 21

Graphique 14: Indicateurs de confiance – industrie et construction

Source: STATEC (données désaisonnalisées)

-60

-50

-40

-30

-20

-10

0

1007T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Soldesd’opinions

Industrie Construction

Contrairementàcequepourraientlaisserenvisagerlesprixàlaproduction,toujoursnettementorientésàlabaissejusqu’enmars2016(unetendancequiprévautdepuislami-2012),lademandeadresséeàl’industrieluxembourgeoisenetraversedoncpasunephasededéprime.Cettebaissedesprixàlaproductioncorrespondcertainementplusaucontexteinternationaldereplidesprixdesmatièrespremières(quisemblequelquepeus’estompersurlestoutesdernièressemaines),cequicertesjouenégativementsurlesprixdevente,maisaussisurlecoûtdesintrants(i.e.surlaconsommationintermédiairedesentreprises).

Danslaconstruction,lahaussedelaproductionrelevéesurledébut2016doitbeaucoupauxbonsrésultatsdefévrier(+10%surunan,contre+0.5%surunanenjanvier),aprioriobtenusgrâceauxmeilleuresconditionsmétéo(températurerelativementélevéeetbiensupérieureàcelledefévrier2015),quiontstimuléenparticulierl’activitédanslebâtimentetgéniecivil.Acôtédecephénomène,quineresteraqu’anecdotiquesurl’ensembledel’annéeencours,denombreuxélémentsplaidentpourunebonnetenuedel’activitédanslaconstructionaucoursdestrimestresàvenir.

D’abord,lemoraldesentrepreneursdelaconstructiondemeureàdesniveauxhistoriquementélevésàl’entréedans2016(cf.Graphique14).Ensuite,lesprixdeventedeslogements,avecuneprogressionde5.5%en2015(haussemoyennede4.5%paranrelevéesurlescinqannéesprécédentes),nedonnentpassignedefaiblesse.Lafortedemande,perceptiblesurlemarchédulogement,vautégalementpourcequiconcernel’immobilierdebureau:lesprofessionnelsdusecteurtémoignentd’uneannée2015exceptionnelleàceniveau(avecunbilandéjàmeilleuràl’issuedu3èmetrimestrequesurl’ensemblede2014entermesdelocationetd’investissement).Cemarchéreprésenteaussiuneopportunitédeplacementpourlesinvestisseursétrangers,laprogressiondesprixdel’immobilierau

Grand-Duchéconstituantdesperspectivesderendementattrayantes(surtoutdanslapériodeactuelledetauxd’intérêtextrêmementfaibles).Parailleurs,lesautorisationsdebâtirrestentdansunebonnedynamique.Ellesaffichentcertes–entermesdevolumeàbâtir–unreculde4%environen2015,maiscettecontre-performancedoitêtrerelativisée.Ilfauteneffetrappelerquelafinde2014aétémarquéeparunevéritableruéesurlesdemandesd’autorisationdeconstructionrésidentielle,etceafindepouvoircontinueràbénéficierdutauxsuper-réduitde3%(aulieude17%àpartirdu1erjanvier2015)pourdestravauxdecréationdelogementsdestinésàlalocationjusqu’àlafinde2016.Etmalgrélabaissede25%duvolumedesautorisationsdudomainerésidentielparrapportà2014(-50%surleseulderniertrimestre),sonniveauresteplutôtbienenligneavecceluidesannéesprécédentes.Quantauvolumerelatifauxprojetsnonrésidentiels,ilbatencoreunnouveaurecorden2015(+15%surunan).Enfin,laconjoncturedelaconstructionpeutcompteraussisurunstimuluspublicplusimportant:lemontantdesdépensesd’investissementsdusecteurpublicaeneffetaffichéuneprogressionimportanteen2015,de16.5%(contre+4.4%en2014et-6.7%en2013)etunegrandepartiedecesdépensesvonttrouverleurconcrétisationdansdesprojetsfaisantappelauxentreprisesdusecteurdelaconstruction.

Cettetendancepropicedel’activitédansl’industrieetlaconstructions’estégalementrépercutéefavorablementsurlemarchédutravail(cf.Chapitre4).Ainsi,onobserveunehaussedescréationsnettesd’emploitantdanscesdeuxbranchesqu’auniveaudutravailintérimaire,principalementutiliséparcesactivités.Parallèlement,lenombredechômeursoriginairesdecesbranchesestenreculetlesdemandesdechômagepartiel(dispositifsurtoututilisédansl’industrie)sont,surlapremièremoitiéde2016,àleurniveauleplusfaibledepuisledébutdelacrisede2009.

Des signaux plus positifs pour l'activité des services non financiers et la consommation

L’indicateurdeconfiancedanslesservices(horsservicesfinanciersetcommercededétail),plutôtorientéàlabaisseàlafinde2015,enregistreunnetrebondaudébutde2016(janvieretfévrier).Cetteaméliorationestportéeparlesopinionsplusoptimistesdesentrepreneursvis-à-visdelasituationdeleurentrepriseetdesperspectivesàcourttermeenmatièrededemande.Elleconstitueunsignalpositifpourl’évolutiondelavaleurajoutéedesservicesnonfinanciersau1ertrimestre2016,aprèsunquatrièmetrimestre2015unpeudécevant.

Lesdonnéesdechiffred’affairespourcesactivitésnesontencorequetrèspartiellementdisponiblespourledébutde2016.Ellesindiquent,entermesdevolume,desprogressionsrelativementimportantespourlesservicesauxentreprises(+15%surunanpourlesdeuxpremiersmoisdel’année)etlesactivitésinformatiques(+20%).

Page 23: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

2.Evolutionrécentedel’activité

22 Notedeconjoncturen°1-16

Lesdonnéessontparcontremoinsbonnesconcernantlesactivitésdetransport(-4%)etl’Horeca(+0%).Cesdonnéessontnéanmoinsàconsidéreravecbeaucoupdeprécautionetvontencorefairel’objetderévisions.

Ducôtédelaconsommationprivée,lesenquêtesd’opiniondudébut2016envoientdessignauxencourageants.L’indicateurdeconfiancedesconsommateursduLuxembourgaenregistrécinqmoisconsécutifsdehaussed’octobre2015àmars2016(ils’esttrèslégèrementrepliéenavril),àl’inversedelatendanceobservéeàl’échelledelazoneeuro.Cesontprincipalementlesanticipationsplusoptimistesvis-à-visdel’évolutionduchômagequiparticipentàcemouvement,maiscetteremontéeconcerneaussil’évolutionattenduedelasituationfinancièrepersonnelledesménages.Celle-cirevientàunniveauquin’avaitplusétéatteintdepuis2007etlaisseespéreruneprogressionplusmarquéedesdépensesdeconsommationcetteannée,alorsquecelles-cin’ontapportéqu’unetrèsfaiblecontributionàlacroissanceéconomiqueen2015.Cetteidéeestconfortéeparlesréponsesàd’autresquestionsposéesdanslecadredecetteenquête,concernantlesintentionsd’achatdebiensd’équipement,d’automobileetlesintentionsdedépensesd’installationsimportantespourlelogement,quimontrentégalementdestendancesplusfavorablesaucoursdesderniersmois.Pourlesimmatriculationsdevoitures,leschiffresdu1ertrimestre2016sontdéjàdisponiblesetindiquentuneprogressiondepresque10%surunan.Cetterepriseintervientaprèsuneannée2015assezsingulière,oùlesventesdevoituresneuvesontétélourdementimpactéesparlahaussedutauxdeTVA.Ilvaudraitdoncmieuxlaconsidérercommeunretouràlanormaleplutôtquecommeunevéritablereprisesoutenuepardesolidesappuisconjoncturels.Dansledomainedesventesdevoitures,unetendancetoujourstrèsfavorableprévautàl’échelledelazoneeuro(avecunehaussed’environ10%surunanégalementau1ertrimestre2016),unsignaldebonaugurepourl’industrieautomobileeuropéenne(etnotammentleséquipementiersauLuxembourg).

Graphique 15: Indicateur de confiance dans les services non financiers

Sources: Eurostat, Chambre de Commerce, STATEC

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

25

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

Enpoints(donnéesdésaisonn

alisées)

Luxembourg Zoneeuro

Graphique 16: Indicateur de confiance des consommateurs

Sources: BCL, Commission européenne

-40

-30

-20

-10

0

10

20janv.-08

juil.-08

janv.-09

juil.-09

janv.-10

juil.-10

janv.-11

juil.-11

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

Enpoints(donnéesdésaisonnalisées)

Zoneeuro Luxembourg

Graphique 17: Nouvelles immatriculations de voitures

Sources: ACEA, SNCT, STATEC

70

75

80

85

90

95

100

105

110

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Indice200

7T1=100

(données

désaisonnalisées)

Luxembourg Zoneeuro

Page 24: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°1-16 23

3. Inflation et salaires

3.1 Inflation

Peu de tensions sur les prix à la consommation

Surles6derniersmois,l’inflationétaitdominéeparl’évolutionducoursdupétrole.Cedernierfluctueaugrédesspéculationssurlarésorptionfuturedel’énormeexcèsd’offre.Douchésendécembre,lesespoirsd’unaccordentrecertainsproducteursdepétroleenvuedelimiterlaproductionavaientressurgiaucoursdesderniersmois–avantd’êtreànouveaubrisésàlami-avril.

Enzoneeuro,depuissonpointbas(0.6%enmarsetavril2015),l’inflationhorsénergieetalimentationavaitbienaugmenté(1.1%enoctobre),entreautresgrâceàlafaiblessedel’euro(l’effetdeladépréciationpasséedel’eurodevraits’estomperen2016).Pourtant,commelabaisseduprixdupétrolesetransmetprogressivementetavecbeaucoupderetardseulementsurlesprixnon-énergétiquesetquelespressionsdomestiquesàlahaussesontrestéeslimitées,cetauxafléchiànouveau,poussantlaBCEàassouplirdavantagesapolitiquemonétaire.Letauxd’inflationglobalestainsiégalementretombéetaéténulsurlepremiertrimestrede2016.

Mêmesil’inflationduLuxembourgestsujetteauxmêmesinfluencesetsuitglobalementlesmêmestendancesquelazoneeuro,lahaussedelaTVAdu1erjanvier2015l’avaitrelevébienau-delàdestauxobservéspourlazoneeuro.Commeceteffets’estdissipédèsledébutde2016(etquel’inflationalimentaires’estrepliéeenmêmetemps),l’inflationauLuxembourgachutédeplusde1pointde%surunandepuisdécembre,affichantuntauxzéroenmars,identiqueàceluidelazoneeuro.

Encomparaison,l’inflationhorsénergieetalimentationparaîtsensiblementplusdynamiqueauxEtats-UnisetauRoyaume-Uniqu’enzoneeuro(cf.Graphique18).Lestauxysontcertesplusélevés–surtoutauxEtats-Unisoùles2%annuelsontétédépassés–maislaBanquecentraleaméricaineaémisdesdoutesquantàla"durabilité"delarécenteaccélération,puisqu’elleaétéportéeparcertainspostesisolés,telsquelesloyers,lescoûtsmédicauxetlesvêtements.L’approcheplushésitantequ’anticipédelaFEDdansleresserrementdesapolitiquemonétaireaenoutreaffectéletauxdechange,ledollars’étantdéprécié.

Auniveaudesmatièrespremières,lesprixmondiauxsemblent,aumoinstemporairement,avoiratteintunplancherendébutd’année(cf.Graphique21).Leshaussesrécentessontnotammentliéesà

l’affaiblissementdudollar1etàunelégèreaméliorationdesperspectivesconcernantl’évolutiondelademandechinoise.Acourtterme,lesdéclinspassésdevraientpourtantcontinueràsetransmettregraduellementàtraverslachaînedeproductionsurlesprixàlaconsommation.

Graphique 18: Economies avancées – prix hors énergie et alimentation

Source: OCDE

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

4.0

janv.-11

juil.-11

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

Varia

tionannu

elleen%

Etats-Unis Royaume-Uni Zoneeuro

Graphique 19: Zone euro – inflation

Source: OCDE

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

janv.-11

juil.-11

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

Varia

tionannu

elleen%

Horsénergieetalimentation Total

1Pouruneexplicationdescanauxparlesquelslavaleurdudollaraffectelesprixdesmatièrespremières,voir"DollarDepreciationandCommodityPrices"dansWorldEconomicOutlook,April2008,IMF,Box1.4.

Page 25: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°1-1624

Graphique 20: Inflation au Luxembourg et dans la zone euro (ZE)

Sources: STATEC, Eurostat

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

Varia

tionannuelleen%

ZE-horsénergieetalimentsnon-traitésZE-IPCHLux.-horsénergieetalimentsnon-traitésLux.-IPCN

Graphique 21: Prix mondiaux des matières premières

Source: FMI

50

80

110

140

170

200

230

260

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Indices2005

=100

(prix

enUSD

)

Energie Mat.prem.agricoles Métaux

Graphique 22: Prix du Brent en EUR

Source: Macrobond

-70

-60

-50

-40

-30

-20

-10

0

10

20

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

janv.-14

avr.-14

juil.-14

oct.-14

janv.-15

avr.-15

juil.-15

oct.-15

janv.-16

avr.-16

NiveauenEUR(éch.gauche)Variationannuelleen%(éch.droite)

Pétrole: effets de base et espoirs déçus

Finjanvier,leprixdubarildeBrentadenouveauplongéjusqu’à24EUR,soitsonniveauleplusfaibledepuis12ans.Néanmoins,lacontributionnégativedelacomposanteénergétiqueàl’inflationenzoneeuros’estgraduellementréduiteentreseptembre2015etjanvier2016(cf.Graphique23)carexpriméenvariationannuelle,cettedécrueaétémoinsimportantequecelledefin2014(cf.Graphique22).Ceteffetdebaseadonctemporairementsoutenulestauxd’inflation.

Quantaunouveaudéclindedécembre2015etjanvier2016,lesprincipalesraisonsenétaient:

‐ l’absencedefixationdelimitesdeproductionàl’issuedelaréuniondel’OPEPdudébutdedécembre;

‐ l’exécutiond’undignitairechiiteenArabie-Saouditedébutjanvier,empoisonnantdavantagelesrelationsentrel’Iranetl’Arabie-Saouditeetrendantplusimprobableunfuturaccord;

‐ denouveauxdoutessurlacroissancechinoise(quiontégalementcauséuneinstabilitédesboursesendébutd’année)etdoncsurlademandemondialedepétrole;

‐ laconfirmationàlami-janvierdelalevéedéfinitivedessanctionscontrel’Iran,impliquantsonretoursurlesmarchésentantqu’importantproducteurdepétrole.

Pourtant,commelebudgetdenombreuxpaysproducteursdepétrolesouffredecesprixextrêmementbas,certainsd’entreeux,dontlaRussie,participaientactivementauxnégociationsvisantàlimiterlesproductionsmaximalesparpaysauxniveaux–certesencoretrèsélevés–dejanvier.EnsembleaveclereculdelaproductionauxEtats-Unisetl’affaiblissementdudollar,lesespoirsd’unaccordontsoutenuleprixdupétrole(38EUR/barilàlami-avril),maislesnégociationsàDohadu17avrilsesonttraduitesparunéchec.

Page 26: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°1-16 25

Graphique 23: Contributions à l'inflation dans la zone euro

Source: Eurostat

-1.5

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

janv.-14

févr.-14

mars-14

avr.-14

mai-14

juin-14

juil.-14

août-14

sept.-14

oct.-14

nov.-14

déc.-14

janv.-15

févr.-15

mars-15

avr.-15

mai-15

juin-15

juil.-15

août-15

sept.-15

oct.-15

nov.-15

déc.-15

janv.-16

févr.-16

mars-16

Var.ann.en%/contrib.enpointsde%

Produitsalimentaires Biensindustrielsnon-énergétiques Energie Services EnsembleIPCH

Lesrivalitésentrel’Arabie-Saouditeetl’Iransesonteffectivementrévéléestropgrandes,lapremièrenevoulantpasbloquersaproductionsiladeuxièmerefusaitdefairedemême.L’Iranrenvoiequantàelleàsonniveaudeproductionencorefaibleetàlanécessitéd’unrattrapageaprèslarécentelevéedessanctions.

Néanmoins,aprèslaréunioninfructueuse,lecoursduBrentnes’estaffaisséquepourunetrèscourteduréeavantdepoursuivresaremontéejusqu’à40EUR/barilfinavril(+67%parrapportaupointbasdejanvier).Entreautres,lesnouvellesd’unegrèvedansl’industriepétrolièreauKoweïtainsiquedereculsdelaproductionhorsOPEP(essentiellementdelaproductiondepétroledeschisteauxEtats-Unis)ontsuscitédesespoirsd’unrééquilibragefuturdumarché.Comptetenuduniveautrèsélevédesstocksdepétroleetdelaprogressiondel’offreOPEP,unretourdesprixverslesniveauxobservésavantlachutedesprixde2014restetoutefoisfortimprobabledanslecourtterme.

Plus le prix du pétrole est faible, moins les baisses se font remarquer

AuLuxembourg,labaisseduprixdeBrentenEURdel’ordrede60%depuissondernierpicenjuin2014s’esttraduiteparuneréductiondesprixdesproduitspétroliersauconsommateurdeprèsde30%surlamêmepériode.Cetécartpeuts’expliquerparlefaitquelamatièrepremièrepétrolièreneconstituequ’unepartieduprixfinalàlaconsommation,àcôténotammentdescoûtsdedistribution,desmargesetsurtoutdestaxes(élémentsinvariantsparrapportauprixdupétrole,àpartlaTVA).Pourlescarburants,plusfortementtaxésquelemazoutdechauffage,lescotationsdesproduitspétrolierstransformésachetésàAnversneconstituaientainsi,encedébutd’année,plusque30%duprixfinalàlapompe(cf.Graphique24).OnconstateenoutrequecettepartadiminuéconjointementavecleprixduBrent,simplementparcequelespartiesinvariantesdeviennentdeplusen

plusdominantesdansleprixfinalquandleprixdupétroleseréduit.Ilenrésultequel’élasticitéduprixdeventedescarburantsauprixduBrentvarieaveccedernieretadéclinédepuisl’été2014.End’autresmots:pluslepétroleestbonmarché,moinsunebaissesupplémentaireducoursduBrentaffecteraleprixdescarburants.

L’adaptationannuelledespondérationsdesdifférentsprixdansl’IPCNconstitueunedeuxièmeraisonpourlaquellel’inflationestdemoinsenmoinssensibleauxvariationsducoursduBrent.Effectivement,lapartdesproduitspétroliersdansladépensetotaledesménagess’estréduiteen2015–suiteàlabaissedesprix–impliquantuneadaptationdelapondérationpour2016:après7.8%en2014et6%en2015,lesproduitspétroliersneconstituentactuellementplusque4.5%del’IPCN.

Graphique 24: Prix du Brent et part de la matière première dans le prix à la consommation des carburants

Sources: Ministère de l'Economie, STATEC, Macrobond

0102030405060708090100

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

janv.-07

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Partdansleprixàlapompe:Diesel(éch.gauche)Partdansleprixàlapompe:Essence(éch.gauche)BrentenEUR(éch.droite)

Page 27: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°1-1626

Une baisse des prix modérée pour le gaz et l’électricité

Au-delàdel’impactvialeprixdumazoutetdescarburants,leprixdugazestégalementdépendantducoursdel’ornoir(cf.Graphique25).Mêmesilapartdescontratsdanslecommercedegrosquisontdirectementliésauprixdupétroles’estfortementréduiteaucoursdeladernièredécennie1,onpouvaits’attendreàcequelachutedupétroleetcelleduprixdugazrussepousselesprixàlaconsommationdugazàlabaisseaucoursde2016.Enavril2016,lesprixsesonteneffetmisàreculerde8.2%parrapportaumoisdemars.Ainsi,unebaissede45%ducoursdugazrussedepuis2014aengendréunebaissede15%desprixdugazluxembourgeois(cf.Graphique26).Dansnospaysvoisins,lesprixsontpourlemomentencoreplusatones,saufenBelgiqueoùlesprixavaientdéjàcommencéàdécroîtrenettementdèslafinde2015.Commepourlescarburants,leprixdelamatièrepremièren’estpasprépondérantdansleprixfinal,etlescoûtsderéseauetdedistributionainsiquelesmargeslimitentlaréactivitédesprixàlaconsommation.

Cecivautégalementpourl’électricité:alorsqu’Enovosaajustéleprixdelacomposanteénergétiqueverslebasdel’ordrede7%audébutde2016,unehaussesimultanéedesfraisd’utilisationduréseauapresqueentièrementcompensécettebaisse.Queleconsommateurfinalpaie3.8%demoinsquel’annéepasséerésulteainsiprincipalementd’unebaissedelacontributionaufondsdecompensation.

Graphique 25: Prix des matières premières énergétiques et prix du gaz au Luxembourg

Sources: STATEC, Macrobond (moy. mob. centrées sur 3 mois)

-40-30-20-100102030405060

-80-60-40-200

20406080100120

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Varia

tionannuelleen%

Varia

tionannu

elleen%

BrentenEUR GazrusseenEUR Gaz(IPCN,éch.droite)

1Cf.ECBEconomicBulletin,Issue2/2016,p.52

Graphique 26: Gaz – prix à la consommation et matière première

Sources: STATEC, Eurostat, IMF

40

50

60

70

80

90

100

110

120

janv.-13

avr.-13

juil.-13

oct.-13

janv.-14

avr.-14

juil.-14

oct.-14

janv.-15

avr.-15

juil.-15

oct.-15

janv.-16

avr.-16

Indices20

14=1

00

Belgique AllemagneFrance LuxembourgGazrusse(enEUR)

La baisse du prix du pétrole plombe l’inflation des services en zone euro

Labaissedesprixénergétiquesaffectel’inflationhorsénergiemoyennantuncertainretard(cf.étudepp.72-73).Ainsi,lereculdel’inflationdesservicesenzoneeuroprovientessentiellementd’unralentissementdel’inflationdanslesservicesliésautransport(cf.Graphique27),unsecteurdanslequellesprixdescarburantsconstituentunintrantimportant(cf.étudepp.74-81).PourleLuxembourg,ceteffetneressortpasencore.Toutefois,àtitred’exemple,Luxairadéjàannoncéadaptersestarifspourtenircomptedelanouvelledonnedesprixdekérosènefaibles.

Attention à l’effet de calendrier!

Enmars,letauxd’inflationdelazoneeuros’estunpeuredresséetaquittélerougegrâceàunenouvelleaccélérationdel’inflationdesservices.Pourtant,cettehausserésulted’uneffetdecalendrierplutôtquedepressionséconomiquessurlesprix,cequiimpliquequ’ilvaêtrecompenséenavril.Eneffet,laprématuritédePâquesen2016(etdesvacancesassociées)afaitgrimperlesprixdesvoyagesàforfaitetdesservicesd’accommodationenmarsparrapportàl’annéepasséeoùlesvacancesonteulieuenavril(cf.Graphique27).

Inflation des services peu dynamique au Luxembourg

AuLuxembourg,l’inflationdesservicess’estconsidérablementréduitedepuisdécembre,cequidécouledufaitquelesaugmentationsdeprixdudébutde2015liéesàlahaussedelaTVA(etaurenchérissementdesloyers)ontdisparudutauxdevariationannuelledèsledébutdel’année.Ainsi,lesprixdesservicesnecroissentplusquede1.1%surunanenmarsetavril,contre1.9%encoreendécembre,soitdesrythmesprochesdelazoneeuro(cf.Graphique28).Ceniveaud’inflationestégalementsimilaireàceluidelafin2014,àsavoirladernièrepériodependantlaquelleni

Page 28: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°1-16 27

indexation,nichangementdelataxationindirecten’ontdynamisél’inflationdesservices.

Vers un tassement de l’inflation importée?

Lafortedépréciationdel’europarrapportaudollaraméricain,observéesurladeuxièmemoitiéde2014etledébutde2015,avaitpourconséquenceunrenchérissementdesbiensimportésdepuislespaysextérieursàlazoneeuro.Ceteffetjoueavecuncertainretardsurlesprixàlaconsommation,suivantlesproduitsimportés(matièrespremières,produitssemi-finisouproduitsfinis).

Ainsi,lesprixdecertainsproduitsélectroniques,souventimportésdansleurétatfinal,réagissentviteauxvariationsdutauxdechange(cf.Graphique30).Leurtassementrécentpourraitindiquerque,pourcesproduits,l’effetdeladépréciationpasséedel’eurofinitparêtreentièrementtransmisetnelesmettraplussouspressiondanslesmoisàvenir.Ceteffetestégalementvisiblesurl’ensembledesprixdesbiensdurablesenzoneeuroainsiqu’auLuxembourg(cf.Graphique31)etdevraityavoirconstituéle"driver"dominant,abstractionfaitedelahaussedelaTVA.Unautrefacteurpotentielestl’accroissementdelademandepourcesproduits,enligneaveclalenterepriseetlarégressionduchômageenzoneeuro.

Enrevanche,latransmissiondeladépréciationpasséedel’eurosurlesprixàlaconsommationvialesprixdesmatièrespremièresoulesproduitssemi-finisdevraitseproduireplustardivement.Ellerisquedesurcroîtd’êtremoinsperceptible,carmasquéeparlespressionsbaissièresquelesprixénergétiquesetdesmétauxexercentencoresurlesprixproducteurs.

Graphique 27: Zone euro – évolution des prix dans différents services

-1

0

1

2

3

4

5

janv.-14

avr.-14

juil.-14

oct.-14

janv.-15

avr.-15

juil.-15

oct.-15

janv.-16

Varia

tionannuelleen%

Voyagesàforfaitetaccomodation Servicesliésautransport

Graphique 28: Evolution des prix des services

Source: Eurostat

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

janv.-13

avr.-13

juil.-13

oct.-13

janv.-14

avr.-14

juil.-14

oct.-14

janv.-15

avr.-15

juil.-15

oct.-15

janv.-16

avr.-16

Varia

tionannu

elleen%

Zoneeuro Luxembourg

Graphique 29: Evolution des prix des équipements audiovisuels, photographiques et informatiques

Sources: Eurostat, Macrobond (moy. mob. centrée sur 3 mois)

0.60

0.65

0.70

0.75

0.80

0.85

0.90

0.95

-9

-8

-7

-6

-5

-4

-3

-2

-1

0

janv.-10

juil.-10

janv.-11

juil.-11

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

Varia

tionannuelleen%

Zoneeuro(éch.gauche)TauxdechangeUSD/EUR(éch.droite)

Graphique 30: Evolution des prix des biens durables

Sources: STATEC, Eurostat

-1.5

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

Varia

tionannu

elleen%

Zoneeuro Luxembourg

Page 29: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°1-1628

Graphique 31: Zone euro – principales composantes (hors énergie)

Source: Eurostat

-2

-1

0

1

2

3

4janv.-12

avr.-12

juil.-12

oct.-12

janv.-13

avr.-13

juil.-13

oct.-13

janv.-14

avr.-14

juil.-14

oct.-14

janv.-15

avr.-15

juil.-15

oct.-15

janv.-16

Varia

tionannu

elleen%

ProduitsalimentairesBiensindustrielsnon-énergétiquesServices

Graphique 32: Evolution des prix alimentaires au Luxembourg

Source: STATEC

-4

-2

0

2

4

6

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

Varia

tionannu

elleen%

Total Alimentationtraitée Alimentationnontraitée

Graphique 33: Evolution des prix de l'alimentation non traitée au Luxembourg

Source: STATEC

-10

-5

0

5

10

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

Varia

tionannu

elleen%

Fruits Légumes Alimentationnontraitée

Moindre contribution des prix alimentaires

Alorsquelacontributionpositivedel’évolutiondesprixalimentairesàl’inflationglobales’estprogressivementaccrueaufilde2015,elleestretombéeaucoursdupremiertrimestrede2016(cf.Graphique23pourlazoneeuroetcf.Graphique35pourleLuxembourg).Cetteévolutionaprincipalementreposésurcelledesprixdel’alimentationnontraitée,surtoutdesfruitsetlégumes,tandisquel’inflationducôtédesalimentstraités,pratiquementabsenteen2015,s’estmiseàcroîtreendébutd’année(cf.Graphique32).Deplus,lerelâchementdestensionssurlesprixdesfruitsetlégumessemblen’avoirétéquetemporaire,lerebondd’avrilsoutenantl’inflationalimentaireànouveau(cf.Graphique33).

Al’intérieurdelacatégoriedeslégumes,l’évolutiondesprixdespommesdeterresedistingue.Eneffet,cesprixontdécollédepuisl’été2015etsetrouventenavril2016plusde20%au-dessusdeleurniveaud’ilyaunan(cf.Graphique34).

Ducôtédesprixdesalimentstraités,lalégèreremontéedel’inflationdepuisledébutdel’annéeestsurtoutimputableàl’augmentationdesprixpourlesproduitsdeboulangerie(painetpâtisserie)etlastabilisationdesprixlaitiersaprèsleurdécrueaucoursdelapremièremoitiéde2015.

Graphique 34: Evolution des prix des pommes de terre et des légumes frais

Source: STATEC

-30

-20

-10

0

10

20

30

janv.-13

avr.-13

juil.-13

oct.-13

janv.-14

avr.-14

juil.-14

oct.-14

janv.-15

avr.-15

juil.-15

oct.-15

janv.-16

avr.-16

Varia

tionannuelleen%

Pommesdeterre Légumesfrais

Page 30: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°1-16 29

Graphique 35: Contributions à l'inflation

Source: STATEC

-1.5

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

janv.-13

avr.-13

juil.-13

oct.-13

janv.-14

avr.-14

juil.-14

oct.-14

janv.-15

avr.-15

juil.-15

oct.-15

janv.-16

avr.-16

Var.ann.en%/contrib.enpointsde%

Alimentation Energie Prixadministrés Autres Total Sous-jacente

Page 31: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°1-1630

3.2 Salaires

La progression des salaires reste faible sur la fin de 2015

Au4èmetrimestre2015,laprogressionducoûtsalarialmoyen(partête)afficheuneaugmentationde1.3%surunan,ramenantletauxdecroissancemoyende2015à+1%,aprèsencore+2.9%en2014et+3.6%en2013.

En2015,latrajectoireducoûtsalarialmoyen(CSM)avaitétémarquéeprincipalementpartroisphénomènes.Premièrement,uneaccélérationduCSMdansl’administrationpubliqueetl’éducationsuiteàl’applicationdesdispositionsrelativesàl’accordsalarial,contribuantà0.3pointde%àlacroissancedessalairesdansl’économietotale.Deuxièmement,parunestagnationdessalairesdanslesecteurfinancier,amputantl’évolutiongénéraledessalairesde0.2pointde%(horssecteurfinancier,lessalairesauraientaugmentéde1.2%en2015,après+4.0%en2014).Troisièmement,parunehaussedeladuréedetravailparpersonne,amplifiantladécélérationduCSMde0.3pointde%.

Au4èmetrimestre2015,lecoûtsalarialmoyenaccélèrelégèrementparrapportau3ème(+0.6%surunan),sanspourautantmettreencauselatendancegénéralequiresteàlamodération.Lestensionsàlahaussesubiesparlescoûtssalariauxrestentainsitrèslimitéessurlapérioderécenteetcettemodérationdevraitperdurersurlesmoissuivants,notammentauvudesfaiblesprixdupétroleetdudéclenchementdelaprochainetranched’indexationpeuprobableavantledébut2017(cf.partie6"Prévisions").Eneffet,mêmesileLuxembourgsuitàcetégardlazoneeurodanssonensemble(cf.Graphique36),lessalairesluxembourgeoissontd’autantplusaffectésvial’absenced’effetspositifsliésàl’indexationautomatiquedepuislafinde2013(cf.Graphique37).

Graphique 36: Coût salarial moyen: zone euro, Luxembourg et pays voisins

Sources: Eurostat, STATEC, comptes nationaux

*Moyennearithmétique:Allemagne,Belgique,France,Pays-Bas

0

1

2

3

4

5

6

05T1

06T1

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

Varia

tionannu

elleen%

Zoneeuro Luxembourg Paysvoisins*

Graphique 37: Coût salarial moyen et indexation

Source: STATEC, comptes nationaux

-2

-1

0

1

2

3

4

5

605

T1

06T1

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

Varia

tionannu

elleen%

Contributiondusalairemoyen(horsindexation)Contributiondel’indexationdessalairesCoûtsalarialnominalmoyen

Page 32: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°1-16 31

Tableau 5: Coût salarial moyen 2015 2013 2014 2015

T1 T2 T3 T4

Total 65 329 3.6 2.9 1.0 0.9 1.0 0.6 1.3

Agriculture,sylvicultureetpêche A 32090 2.6 2.9 -0.2 -2.9 0.3 -0.3 1.7Industrie B-E 58310 3.0 2.1 0.6 2.9 -1.6 1.2 0.1Construction F 46291 3.0 6.1 0.3 -2.0 1.5 0.4 1.1Commerce,transport,horeca G-I 46291 3.0 6.1 0.3 0.5 0.6 1.4 1.3Informationetcommunication J 80240 2.6 3.7 2.7 1.8 3.3 1.9 3.8Activitésfinancièresetd’assurance K 104752 5.2 -1.0 0.0 -1.1 0.2 -0.9 1.9Activitésimmobilières L 64677 8.5 7.5 0.4 1.3 0.2 -1.3 1.7Servicesauxentreprisesetlocation M_N 62786 3.2 2.7 0.4 2.2 0.0 0.0 -0.5Adm.publique,défense,éducationetsanté O-Q 75892 1.5 4.7 1.6 1.7 2.8 0.6 1.5Autresservices R-U 44607 3.7 3.4 1.4 1.2 1.9 0.6 1.8

Source:STATEC,comptesnationauxtrimestriels

NACErév.2

EURparanparpersonne

2015

Variationannuelleen%

Tableau 6 Coût salarial moyen – contributions par branche

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

Total 4.5 3.7 3.4 0.6 0.9 1.0 0.6 1.3

Agriculture,sylvicultureetpêche A 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0Industrie B-E 0.3 0.3 0.2 0.0 0.2 -0.1 0.1 0.0Construction F 1.1 0.3 0.3 0.2 -0.1 0.1 0.0 0.1Commerce,transport,horeca G-I 0.8 0.8 0.5 0.2 0.1 0.1 0.3 0.2Informationetcommunication J 0.2 0.2 0.3 0.1 0.1 0.2 0.1 0.2Activitésfinancièresetd’assurance K 0.3 0.0 0.1 -0.9 -0.2 0.0 -0.2 0.3Activitésimmobilières L 0.1 0.0 0.1 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0Servicesauxentreprisesetlocation M_N 0.3 0.6 0.3 0.3 0.3 0.0 0.0 -0.1Adm.publique,défense,éducationetsanté O-Q 1.2 1.2 1.4 0.7 0.4 0.7 0.1 0.4Autresservices R-U 0.1 0.1 0.1 0.0 0.0 0.1 0.0 0.0

Source:STATEC,comptesnationauxtrimestriels

NACErév.2

2014 2015

Contributionàlavariationannuelleenpointsde%

Page 33: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

4.Marchédutravail

Notedeconjoncturen°1-1632

4. Marché du travailEn2015,lapopulationactivearalentiauLuxembourg,dûàunebaissedutauxd’activitéetuneimmigrationnettemoinsintégréesurlemarchédel’emploi.L’emploisalariéacontinuétoutefoisàaccélérermodérément,cemouvementétantentièrementportéparlesecteurprivé,dominéparlesfrontaliers,alorsquelesecteurpublic,dominéparlesrésidents,perdendynamisme.Ainsi,lechômageresteorientéàlabaisse,profitantprincipalementdecréationsd’emploisàmoindrequalification(intérim,commerce,nettoyage,personneldomestique…).

Surledébutde2016,lemarchédutravailrestefavorablementorientéetlesprévisionsduSTATECtablentsuruneaccélérationdel’emploi,accompagnéed’uneréductionsupplémentaireduchômage.

Le marché du travail luxembourgeois reste dynamique en 2015

En2015,laprogressiondel’emploisalariés’eststabilisée:+2.6%en2015,après+2.5%en2014.Cettedynamiques’estrépercutéefavorablementsurlenombredechômeurs,quiabaisséde2.6%(après+6.5%en2014).Letauxdechômagepasseainside7.1%enmoyenneannuelleen2014à6.8%en2015(cf.Graphique38).

LeLuxembourgsuitainsilestendancesdelazoneeurodanssonensemble,toutensesituantdansuneconfigurationplusfavorablequelamoyennedes19.LeGrand-Duchésepositionnetoujoursen4èmepositionencequiconcerneletauxdechômageleplusbas,derrièrel’Allemagne(4.3%enfévrier2016),Malte(5.1%)etl’Autriche(6.0%),eten2èmepositionencequiconcernelaprogressiondel’emploi(+0.7%suruntrimestreenT42016),derrièreMalte(+1.7%).

Plusendétail,lesévolutionsdumarchédutravailluxembourgeoissemblentnéanmoinsunpeusurprenantes.Ainsi,l’accélérationlégèredel’emploiproviententièrementdestravailleursfrontaliers(leurcroissancepassantde2.7%en2014à3.3%en2015)alorsquel’emploidesrésidentsadécéléréde+2.2%à+1.9%surlamêmepériode,maislechômagebaissequandmême.

Les résidents relativement moins présents sur le marché du travail

Unedesconséquencesdelabaisseduchômageetduralentissementdel’emploinationalestquelapopulationactive(quisecomposedecesdeuxvariables)adécéléréen2015(de+2.5%en2014à+1.5%,cf.Graphique39),ramenantlapartdelapopulationactivedanslapopulationenâgedetravailler(tauxd’activité20-64ans),à71.2%,après72.0%en2014(cf.Graphique41).

Graphique 38: Emploi et chômage au Luxembourg

Graphique 39: Population active au Luxembourg

Labaissedutauxd’activitéen2015provienttantd’unepoursuitedelabaissedutauxd’activitédeshommesqued’unelégèrebaissedutauxd’activitédesfemmes,faitnouveau(cf.Graphique41).Cettebaissedutauxd’activitédesfemmess’expliqueparunedécélérationdel’emploirésidentféminin(de2.7%en2014à2.2%en2015contreresp.1.7%et1.6%pourleshommes),lenombredechômeursfémininsinscritsàl’ADEMayantcontinuéàaugmenterlégèrementen2015.

Sources: STATEC, ADEM, IGSS

Sources: STATEC, IGSS, ADEM

-1

0

1

2

3

4

5

6

7

8

janv.-00

janv.-01

janv.-02

janv.-03

janv.-04

janv.-05

janv.-06

janv.-07

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

En%

Emploisalariéintérieur(variationannuelle)en%Tauxdechômage(en%delapopulationactive)

Sources: STATEC, IGSS, ADEM

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.01996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

Varia

tionannuelleen%

Chômage-contributionenpointsde%Emploinational-contributionenpointsde%Populationactive

Page 34: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

4.Marchédutravail

Notedeconjoncturen°1-16 33

Graphique 40: Population totale, en âge de travailler et active

Graphique 41: Taux d'activité (20-64 ans)

Graphique 42: Taux d'emploi (20-64 ans)

Les nouveaux migrants sont peu actifs sur le marché du travail

CommeleGrand-Duchéaunepopulationquiprogresseplusvitepourlespersonnesprochesdel’âgedelaretraite(60à64ans)quepourlesjeunesentrantsurlemarchédetravail(20à24ans),c’estl’immigrationnettequifaitquelapopulationrésidente,etdoncaussilapopulationenâgedetravailler,continuentàaugmenteràunrythmesoutenu(resp.+2.4%et+2.6%,cf.Graphique40).Autotal,lapopulationrésidenteaaugmentéde13291personnesen2015,dont21%seulementreprésententdesrésidentsluxembourgeois(contre26%en2015),17%desFrançais,8%desPortugais(contre24%encoreen2012et2013),6%desItaliens,suivisdesSyriensetdesRoumains,avec5%chacun(cf.Graphique43).Silapopulationaconservélemêmerythmed’expansionen2015quel’annéeprécédente(+2.4%),unralentissementnotables’estproduitducôtédesLuxembourgeoisetdesPortugais(etdansunemoindremesuredesAméricainsUSetdesBosniens),tandisqu’unenetteaccélérationestobservéepourlesnationalitéscorrespondantàdespaysdontsontoriginairesdespersonnesréfugiées(Syriens,IrakiensetAfghansnotamment,mêmesileurcontributionàlahaussedelapopulationtotalen’excèdepas0.5pointde%).

Ceschangementsauniveaudelamigrationontégalementimpactél’évolutiondelapopulationactive.Ainsi,lapopulationactiveportugaise,quiavaitencorefortementcontribuéàlacroissancedelapopulationactivetotalesurlesannéespassées(cf.Graphique44),n’augmenteplusquede0.2%en2015,surtoutenraisond’unebaissenettedunombredepersonnesinscritesauchômage(-8.4%),maisaussisuiteàunralentissementdel’emploisalarié(de1.7%en2014à1.4%en2015).

Lesréfugiés,quisontencoredansunephasetransitoire,n’ontpourlaplupartpasencoreintégrélemarchédutravail.Eneffet,lesdemandeursdeprotectioninternationale(DPI)peuvententhéorieintégrerlemarchédutravailauplustôt6moisaprèsledépôtdeleurdemandedeprotectioninternationale1,maisquelquesbarrières,administrativesetsurtoutlinguistiques,fontquecetteintégrationprendraenréalitéplusdetemps.

Ainsi,au1.1.20152,lapopulationrésidentesecomposaitdeseulement1078personnesoriginairesd’Afghanistan,

1"Integrationofbeneficiariesofinternational/humanitarianprotectionintothelabourmarket:policiesandgoodpracticesLuxembourg",ThirdFocussedStudy2015,EuropeanMigrationNetwork-NationalContactPointLuxembourg:http://www.emnluxembourg.lu/wp-content/uploads/2016/01/LU-EMN-NCP-study_Integration-of-beneficiaries-of-international-protection_11.02.16.pdf

2Cetteanalysesebasesurlesdonnéesdelapopulationau1.1.2015etsurlesdonnéesdemars2015pourl’emploietlechômage,lesdonnéesdemars2016n’étantpasencoredisponiblespourl’emploiparnationalité.

Sources: STATEC, IGSS, ADEM

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.520

01

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Varia

tionannu

elleen%

PopulationtotalePopulationenâgedetravailler(20-64)Populationactive

Sources: STATEC, IGSS, ADEM

55

60

65

70

75

80

85

90

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

En%

Tauxd’activité20-64(Pop.activep/rpop.20-64)Tauxd’activité20-64-femmesTauxd’activité20-64-hommes

Sources: STATEC, IGSS, ADEM

50

55

60

65

70

75

80

85

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

En%

Tauxd’emploi20-64(Emploip/rpopulation20-64)Tauxd’emploi20-64-femmesTauxd’emploi20-64-hommes

Page 35: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

4.Marchédutravail

Notedeconjoncturen°1-1634

d’Erythrée,del’Iran,del’Irak,duNigériaoudelaSyrie(0.2%delapopulationtotale),cequireprésenteuneparttropfaiblepourpouvoirimpactersurlesprincipauxagrégatsmacro-économiques(cf.étudepp.82-86).42%decesrésidentsontétéactifsen2015(28%enemploiet14%auchômage),doncpresquelamêmeproportionquepourlapopulationtotale(46%dont43%enemploiet3%auchômage).Cetauxélevés’expliqueprobablementdufaitquecesontsouventd’abordlespersonnesenâgedetravaillerquidemandentprotection,avantqueleregroupementfamilialaitlieu.Ainsi,enconsidérantl’anciennevaguederéfugiésoriginairesdel’ex-Yougoslavie(quireprésenteaujourd’hui2.2%delapopulationrésidentetotale),cetauxpourraitencorebaissersurlesannéesàvenir(34%,dont25%enemploiet9%auchômage).

L'emploi frontalier plus dynamique que l'emploi national

L’accélérationdel’emploifrontalieretladécélérationdel’emploinationalsontétroitementliéesàl’évolutiondel’emploidanslessecteurspublicetprivé.En2015,labranche"administrationpublique"secomposaitainside96%derésidents,dont87%denationalitéluxembourgeoise,etdeseulement4%defrontaliers(cf.Annexe1,tableau5b).L’emploidanslesecteurpubliccontinueàralentir,atteignantuneprogressionannuelleen-dessousde2%en2015,aprèsuneprogressionautourde3%aprèslacriseéconomiquede2009,tandisquel’emploiprivéaccélèreprogressivement(cf.Graphique45).Aussi,c’estl’emploidesrésidentsluxembourgeoisetoriginairesdel’UEquiralentit,alorsquel’emploidesrésidentsextra-UEprogressetoujoursàunrythmetrèsélevé(cf.Graphique46).

Graphique 43: Evolution de la population résidente par nationalité (sélection)

Graphique 44: Croissance de la population active par nationalité

Graphique 45: Emploi public et privé

Graphique 46: Emploi salarié par résidence et nationalité

Source: STATEC (données au 1er janvier)

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

2012 2013 2014 2015 2016

Luxembourg France Portugal Italie Syrie Roumanie

Sources: STATEC, IGSS, ADEM*Afghanistan,Erythrée,Iran,Irak,NigériaetSyrie

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Contrib

utionsenpointsde%

Luxembourgeois Français Portugais

Réfugiés* Autres Total

Source: STATEC

-1

0

1

2

3

4

5

6

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

Varia

tionannuelleen%

Secteurpublic(S.13) Secteurprivé(TotalhorsS.13)

Sources: IGSS, STATEC

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

10T1

10T3

11T1

11T3

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

Varia

tionannu

elleen%

Résidentsluxemb. Frontaliers RésidentsExtra-UERésidentsUE Total

Page 36: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

4.Marchédutravail

Notedeconjoncturen°1-16 35

La reprise, généralisée à travers les branches, devrait se poursuivre en 2016

L’accélérationdel’emploifrontalieren2015provientsurtoutdutravailintérimaire,destransportsetdesservicesspécialisés,tandisqueladécélérationdesrésidentsen2015provientdesluxembourgeoistravaillantdanslasantéoul’administrationpubliqueetsurtoutdesrésidentsoriginairesdel’UnioneuropéennetravaillantdansleCommerceoul’Horeca.Entout,cesontlesactivitéscomptables,quirestent,avecpresque+800emploissurunan,labrancheayantcrééleplusd’emploisen2015,suiviesducommercedegroshorsautomobiles,destravauxdeconstructionspécialisés,del’intérim,delagestiondefondsetdesactivitésdenettoyage.

Surlafin2015,l’emploisalariéintérieurprogresse,pourle3èmetrimestreconsécutif,de0.7%suruntrimestre,correspondantàplusde2500créationsnettes.Touslesindicateursàcaractèreavancétémoignentd’unrenforcementprobabledelacroissancedel’emploien2016.Ainsi,lesheuressupplémentaires,quisont

généralementlespremièresàabsorberunehaussedel’activité,affichentuneaugmentationsurlafinde2015etcecidanspresquetouteslesbranches.

Unautreindicateurprécurseurdel’emploi,letravailintérimaireresteavecdestauxdeprogressiondeplusde10%surunansurle1ertrimestre2016(donnéesdelaFES-FedilEmploymentServices)trèsdynamique,malgréunlégerralentissementparrapportà2015.

D’autresélémentscommelabaissedesdemandesdeformulairesE301(-3%suruntrimestreenT12016,cf.Graphique48),quiserventauxfrontaliersdepreuvepouravoirdroitauxindemnitésdechômagedansleurpaysderésidence,lesrésultatsdesenquêtesquantitativesauprèsdesentreprises(cf.Graphique50),ainsiquelesdemandesdechômagepartiel,quirestentàunniveautrèsfaible,vontdanslemêmesens.Aussi,leSTATECtable-t-ilsurunecroissancede3.1%del’emploisalariéintérieurpourl’année2016(après+2.6%en2015,cf.partie6.4.pp.55-56),doncsurunepoursuitedecettetendancesurlerestedel’année.

Graphique 47: Variation de l'emploi salarié, en nombre de personnes entre 2014 et 2015

Sources: IGSS, STATEC

-400 -200 0 200 400 600 800

Industrie

Construction

Commerce

Transportsetentreposage

Horeca

TIC

Secteurfinancier

Servicesspécialisés

Servicesadministratifs

Administrationpublique

Enseignement

Santéetactionsociale

Autresservices

Activitésdesménages

Frontaliers Résidentsluxembourgeois RésidentsUE RésidentsExtra-UE

Page 37: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

4.Marchédutravail

Notedeconjoncturen°1-1636

Graphique 48: Chômage frontalier*

Graphique 49: Emploi et perspectives de l'emploi

Le chômage continue de baisser

Parrapportauxtrimestresprécédents,lescréationsd’emploisprofitentsurlafinde2015davantageauxprofilsàmoindrequalification(intérim,commerce,nettoyage,personneldomestiquedesménages…)cequiserépercutefavorablementsurletauxdechômage.Cederniersesitueà6.5%surledébutde2016,après6.7%fin2015etmêmeencore7.0%audébutde2015.

Lerapportentrelesnouvellesoffresd’emploietlesnouvellesinscriptionsauchômage,quiconstitueunindicateurdetension,resteainsiorientéàlahausse.Eneffet,silenombredesnouvellesinscriptionsstagneàunpeuplusde1800personnesparmois(donnéesdésaisonnalisées),lenombredenouveauxpostesvacantsdéclarésàl’ADEMcontinuedegrimperetdépassedésormaisles2800unitésparmois,soit1.5foisplusd’offresquededemandes(cf.Graphique50).

Graphique 50: Indicateur de tension sur le marché du travail (offres d'emplois collectées/entrées de chômeurs)

Graphique 51: Nombre d'offres d'emplois

Surledébutde2015,lefluxdesnouveauxpostesdéclarésfrôleles3000unités,portantlestockdesoffresd’emploisàdesniveauxjamaisvusauparavant(cf.Graphique51).Surlafinde2015ils’agitsurtoutd’offresdanslesservicesspécialisésetadministratifs(quiincluentletravailintérimaire).Le4èmetrimestreesttoutefoiségalementmarquéparunehaussedesoffresd’emploisdansl’Horeca,lecommerceetl’industrie(cf.Graphique52),confirmantl’évolutionobservéeauniveaudel’emploisalarié.

Sources: ADEM, IGSS, STATEC (données désaisonnalisées)

*DemandesdeformulairesE301,parrapportàlapopulationactivefrontalièretotale(demandesdeE301+emploisalariéfrontalier)

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

1.1

1.2

1.3

1.4

1.597

T1

98T1

99T1

00T1

01T1

02T1

03T1

04T1

05T1

06T1

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

En%

Source: STATEC (enqu. conj., comptes nationaux)*L’indicateuradditionnelesperspectivesd’emploidansl’industrie,laconstruction,lecommercededétail,lesecteurfinancier(zoneeuro)etlesautresservices,pondéréesselonleurpartrespectivedansl’emploisalariéintérieur.

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

4.0

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

25

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

Varia

tionannuelleen%

Soldepondérédesperspectivesd’emploi

Indicateursynthétiquedesperspectivesd’emploi*,Moyennemobile3mois,éch.gaucheEmploisalarié,Moyennemobile3mois,éch.droite

Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées)

-20-10010203040500.6

0.8

1.0

1.2

1.4

1.6

janv.-05

janv.-06

janv.-07

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Varia

tionannuelleen%(échelleinversée)

Ratio

nouvellesoffresd’emploi/nouvelles

inscrip

tionsauchôm

age

Indicateurdetensionsurlemarchédutravail(moyennemobile),éch.gaucheIdem,moyenne2000-2015

Nombredechômeurs,éch.droite

Sources: ADEM, STATEC (données cvs)

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000janv.-98

janv.-00

janv.-02

janv.-04

janv.-06

janv.-08

janv.-10

janv.-12

janv.-14

janv.-16

Offresd’emploinon-satisfaites Flux:Offres

Page 38: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

4.Marchédutravail

Notedeconjoncturen°1-16 37

Graphique 52: Stock d'offres d'emplois par branche

Aussi,labaisseduchômages’accentuesurledébutde2016,etcecisurtoutpourlescatégoriessuivantes:chômeursâgés,non-indemnisés,femmes,denationalitéluxembourgeoiseetfrançaise,ayanttravailléauparavantdansl’industrie,lecommerce,l’intérimoudanslesecteurfinancier(cf.Graphique53).

Lespersonnesenmesurepourl’emploiontlégèrementaugmentésurle1ertrimestre2016,sanspourautantinfluencersignificativementlabaisseduchômage,cederniercontinuantàreculermêmeentenantcomptedel’ensembledesdemandeursd’emploiinscritsàl’ADEM(cf.Graphique54).

Apartlesexplicationsprécitées,leseffortsaccrusdel’ADEMtantàsensibiliserlesemployeursàembaucherdeschômeursinscrits,qu’àsuivreleschômeursindividuellementdansleurparcoursderéintégrationdanslavieactive,devraientégalementpouvoirinfluersurlechômageàlabaisse.

Graphique 53: Contribution en points de % à l'évolution du chômage

Graphique 54: Chômeurs et personnes en mesure pour l'emploi

Sources: ADEM, STATEC (données cvs)

*Agriculture,sylvicultureetpêche;Activitésimmobilières;Enseignement;Arts,spectaclesetactivitésrécréatives;Autresactivitésdeservices;Administrationpublique.**Activitésjuridiquesetcomptables,Activitésdessiègessociaux;conseildegestion,Activitésd’architectureetd’ingénierie;activitésdecontrôleetanalysestechniques,Recherchedéveloppementscientifique,Publicitéetétudesdemarché,Activitésvétérinaires.

0 400 800 1200

Industrie

Construction

Commerce

Transportsetentreposage

Horeca

TIC

Secteurfinancier

Activitésspécialisées**

Servicesadmin.

Santéetactionsociale

Autres*

15T3

15T4

Sources: ADEM, calculs STATEC (données cvs)

*Travailleursàcapacitédetravailréduite**Ycomprispersonnessortantd’unemesurepourl’emploi

-2.5 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5

Total

Moinsde25ans25-29ans30-39ans40-49ans50-59ans

60ansetplus

HommesFemmes

CTR*Travailleurshandicapés

Autres

ChômeursindemnisésChômeursnonindemnisés

AllemagneBelgiqueFranceItalie

LuxembourgPortugal

PayshorsUEAutrespaysdel’UE

Industriey.c.énergieConstructionCommerceTransports

HorecaInformationetcommunication

SecteurfinancierServicesauxentrepriseshorsintérim

IntérimServicespublics,Santéetc.**

AutresservicesIndéfinis

15T4 16T1

Selon la branche d'activité

Total

Selon l'âge

Selon le sexe

Selon le statut médical

Selon l'indemnisation

Selon la nationalité

Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées)

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

10

10T1

10T3

11T1

11T3

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Demandesd’emploinonsatisfaitesPersonnesenmesurepourl’emploiTotaldesdemandeursd’emploi

Page 39: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°1-1638

5. Finances Publiques

Tableau 7: Recettes fiscales et cotisations sociales*

Graphique 55: Recettes fiscales: variations annuelles (en Mio EUR) après 3 mois

5.1 Evolution récente des recettes publiques

Croissance des recettes de 2.6% sur un an à l’issue du 1er trimestre 2016, +3.4% sur l’ensemble de 2015

L’Etataencaissé3.6MiaEURderecettesfiscalesaucoursdes3premiersmoisde2016,cequiconstitueungaindeprèsde90MioEURparrapportaupremiertrimestre2015.

Surl’ensemblede2015,lesrecettesfiscalesontprogresséde3.4%,soitunehaussedel’ordrede450MioEURetceendépitdelapertedeprèsdelamoitiédesrecettesenmatièredeTVArelativeaucommerceélectronique(-522MioEUR,enbasecaisse)etuneannéetroubléeauniveaudesrentréesd’accises(-174MioEUR).Lesautrespostesderecettesonteffectivementtousconnuuneaugmentationplusfortequ’en2014.Lesplus

grandescontributionspositivesproviennentdesrecettesdeTVAhorse-commerce(+355MioEUR,soit+13.9%)–dynamiséesparlahaussedestauxdeTVA–etdesimpôtssurlesménages(+330MioEUR,+7.6%),tandisquelesimpôtsperçussurlessociétésontaugmentéde8.8%après3ansderecul,quelataxed’abonnementarapportépresque1/5deplusqu’en2014etquel’impôtsurlafortuneaexploséde40%(commeonleverraplustard).

Aucoursdes3premiersmoisde2016,cesontlesimpôtsperçussurlesménagesquiontencorecontribuéleplusàlaprogressionannuelledesrecettes,malgréleurrécentmanquededynamisme,suivisdesdroitsd’accises(cf.Graphique55).Lahaussedecesderniersprofitepourtantessentiellementd’uneffetdebase,lesrentréesrelativesauxventesdetabacsayantfortementreculéendébutde2015,suiteàuneffetd’anticipationliéàlahaussedelaTVA.EnmatièredeTVA,lasituationestégalementmoinsdramatiquequ’ilneparaîtauvuduGraphique55:eneffet,lesrecettesdeTVAe-commercedudébut2015n’étaientpasencorepleinementaffectéesparlechangementdelégislation,cequiexpliquedansunelargemesurelabaisseen2016.PourlaTVAhorscommerceélectronique,lesrecettesenregistréesmontrentunecertaineaccélérationsurlesderniersmois.Lesimpôtssurlessociétéssontquantàeuxaffectésparletransfertdel’impôtminimumversl’impôtsurlafortune(rubrique"Autres"dansleTableau7etsurleGraphique55),modificationbudgétairementneutrequiconstitueunemiseenconformitéaveclalégislationcommunautaire.Pourlataxed’abonnement,lamoindrehaussereflètelemoindresoutiendescoursboursiersauxOPCsurlesdernierstrimestres.

2014 2015

20153mois

20163mois

En% En%

TaxesdutypeTVA 3628 3461 -167 -4.6 947 888 -59 -6.2 dont TVA e-commerce 1 076 555 -522 -48.5 217 117 -100 -46.1Impôtsménages 4334 4664 330 7.6 1232 1305 72 5.9Impôtssociétés 2151 2339 188 8.8 578 546 -31 -5.4Taxed’abonnement 770 919 148 19.2 215 229 14 6.4Droitsd’accise 1479 1305 -174 -11.8 262 312 50 19.3Autres 893 1015 122 13.7 262 305 43 16.3Recettes fiscales totales 13 255 13 702 448 3.4 3 496 3 586 89 2.6

Cotisations sociales 4179 4348 169 4.1

Sources:AdministrationdesContributionsdirectes(ACD),Administrationdel’EnregistrementetdesDomaines(AED),AdministrationdesDouanesetAccises(ADA),IGSS*Donnéesenbasecaisse,différentesdesdonnéesdescomptesnationaux,établiesenbase"caissetransactionnalisée"

Evolution2016/2015mois1-3Evolution2015/2014

EnMioEUREnMioEUR

Sources: Administrations fiscales, STATEC

-80

-60

-40

-20 0 20 40 60 80 100

Recettesfiscalestotales

Impôtsménages

Droitsd’accise

Autres

Taxed’abonnement

Impôtssociétés

TaxesdutypeTVA

2015 2016

Page 40: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°1-16 39

Perte d’élan des impôts perçus sur les ménages

Commelesimpôtsperçussurlesménagesconstituent1/3desrecettesfiscalestotalesetqu’ilssesontaccrusdeplusde8%enmoyenneparansurles5dernièresannées,ilsconstituentunimportantfacteurdecroissancedesrecettesfiscales.

Malgréuneprogressiondessalairescontenueen2015parl’absenced’unenouvelletranched’indexation,lesimpôtssurlesménagesaugmentaientencorede7.6%parrapportà2014,dynamiséssurtoutaupremiersemestre2015parl’introductiondel’impôtd’équilibragebudgétairetemporairede0.5%etlamiseenœuvredel’accordsalarialdanslafonctionpublique.Aucoursdeladeuxièmemoitiéde2015,lesrecettesperdaientprogressivementleurélanavecunestagnationentrele3èmeetle4èmetrimestre,avantdedécroîtreenT1de2016(-5%,donnéesdésaisonnalisées).Cen’estquegrâceàunacquisdecroissancepositif(liéàlaprogressiondupremiersemestre2015)quecetimpôtacontinuéàcontribuerpositivementàlacroissanceannuelledesrecettesfiscalesaupremiertrimestre2016.Lerésultatdupremiertrimestre2016estpourtantpénaliséparl’abolitiondel’impôtretenusurlesrevenusdel’épargnedesnon-résidents1(devenucaduqueaprèslepassageàl’échangeautomatiqued’informationau1.1.2015)etdontlesrecettespourl’annéeécouléeontauparavantétéencaisséesaumoisdemars(24MioEURenmars2015).

Graphique 56: Impôts perçus sur les ménages

1Envertudeladirectiveépargnede2003,une"retenueàlasourcesurlesrevenusdel’épargnesousformedepaiementd’intérêtseffectuéauLuxembourgenfaveurdebénéficiaireseffectifs,personnesphysiquesquisontdesrésidentsfiscauxd’unautreEtatmembredel’Unioneuropéenne"avaitétéintroduite(loidu21juin2005).Voiraussi:http://www.impotsdirects.public.lu/legislation/fiscalite_epargne/.

Impôts perçus sur les sociétés: dynamiques sur la fin de 2015, baisse technique en 2016

Al’opposédel’évolutiondesimpôtsperçussurlesménages,laprogressiondesrecettesautitredesimpôtssurlesrevenusoulesbénéficesdessociétésafortementaccéléréaudeuxièmesemestre2015:8.8%decroissanceannuellesurtoutel’année2015parrapportà1.6%après6mois.

Labonneperformancedesimpôtssurlessociétésaucoursdeladeuxièmemoitiéde2015devraitavoirsonoriginedansl’importantecroissancedel’excédentbrutd’exploitationdesentreprisesdelafinde2014etdudébutde2015(+20%envariationannuelleenT42014etenT12015).Suiteàcetteaugmentationdesbénéficesréalisésparlesentreprises,lesavances2payéessemblentavoirétéadaptéesverslehautaufilde2015,commecesonteffectivementcesdernièresquiontlepluscontribuéàlacroissanceannuelledel’impôtsurlerevenudescollectivitéssurledeuxièmesemestre2015(70%,contre30%pourlessoldes3).

Aupremiertrimestre2016,unchangementdelégislationestresponsabledureculdesrecettes(-5.4%parrapportaupremiertrimestrede2015).Eneffet,pourrendresalégislationconformeauxtexteseuropéens,leLuxembourgadûreporterl’impôtminimumsurl’impôtsurlerevenudescollectivitésversl’impôtsurlafortune,uneopérationquin’affectepaslesrecettesfiscalesagrégées.

L’impôtminimumavaitétéintroduitpourl’annéed’imposition2011pourlessociétésdeparticipationfinancière(SOPARFI)etélargipour2013auxautrescollectivités,commeunpourcentageconsidérabledecollectivitésnepayaientjusque-làpasd’impôtsurlerevenu(puisqu’ilsnegénèrentpasdebénéficeimposableou,danslecasdesSOPARFI,majoritairementdesrevenusexonérés).

Notonsquelesrecettesautitredel’impôtcommercialcommunal(1/4desimpôtsperçussurlessociétésen2015),nonaffectéesparcettemodification,sesontaccruesde30%surunan(+38MioEUR)aupremiertrimestre2016.Auvudelafortecorrélationentrel’impôtsurlerevenudescollectivitésetl’impôtcommercialcommunal(cf.Graphique58),onpeutprésumerqu’enabsencedechangementdelégislation,lebilanaprèslepremiertrimestrede2016auraitéténettementpositifpourl’impôtsurlerevenudescollectivitésetlesimpôtssurlessociétésdansleurensemble,l’IRCayantconstitué70%decesrecettesen2015.

2-3Lesrecettesperçuessurlessociétésserépartissententrelesavancesd’impôt,donclesentréesderecettestrimestriellesréaliséesautitredel’exercicebudgétaire,etlessoldesd’impôt,recettesréaliséesautitredesannéesd’impositionantérieuresàl’exercicebudgétaire(cf.AvisduCESsurlafiscalité(2015))

Sources: ACD, STATEC

220

270

320

370

420

470

janv.-11

juil.-11

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

MioEUR

Sériemens.désaisonnalisée Moyennemobile3mois

Page 41: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°1-1640

Graphique 57: Impôts perçus sur les sociétés

Graphique 58: Evolution des impôts perçus sur les sociétés

Impôts sur la fortune en forte hausse

Aprèsunecroissancefulgurantedesimpôtssurlafortuneen2015(+40%parrapportà2014,soit+80MioEUR,etunecontributiond’1/4àlacroissancedutotaldesrecettesfiscales),alimentéeparlacollected’arriérésrelativesauxexercicesprécédentsetdemoindresdemandesderemboursementsadresséesàl’ACD,laprogressioncontinueen2016,maispouruneautreraison.Commementionnéci-avant(cf.partiesurlesimpôtssurlessociétés),l’impôtminimumsurlerevenudescollectivitésestdésormaistransférésurl’impôtsurlafortune.

Après3moisen2016,l’Etataainsiencaissé30%(+35MioEUR)deplusautitredel’impôtsurlafortunequesurlamêmepériodeen2015.Parrapportaupremiertrimestrede2014,cesrecettesontcarrémentdoublé.

Graphique 59: Evolution inter-annuelle: impôt sur la fortune (données cumulées)

Taxe sur la valeur ajoutée: les recettes hors e-commerce prennent la relève

Autotal,lesrecettesdeTVAontreculéde4.6%(-167MioEUR)en2015,alorsqueleurcroissancesechiffraità9%enmoyenneparanaucoursdes5annéesprécédentes.Affectéesparlepassageaurégimedetaxationsuivantlelieuderésidenceduconsommateur,lesrecettesliéesaucommerceélectronique–jusque-làprincipalfacteurdecroissancedesrecettesdeTVA – ontétédiviséespardeuxparrapportà2014(-522MioEUR).Destinéeàcompenser(aumoinspartiellement)cetteperte,lahaussedelaTVAacontribuéàdynamiserlaprogressiondesautresrecettesdeTVA(horse-commerce),enhaussedeprèsde14%en2015(+355MioEUR,cf.Graphique60).

Surlepremiertrimestre2016,lesrecettesdeTVAissuesducommerceélectroniqueontencoreplombélacomparaisonannuelleavec-100MioEUR.Commeonconfrontelàdesrecettesautitredunouveaurégime–danslequelleLuxembourgnepeutgarderplusque30%desrecettesen2015et2016,15%en2017et2018et0%àpartirde2019–auxarriérésdel’ancienrégimeencaissésenT120151,laprogressiontrimestrielle(sériedésaisonnalisée)devraitêtreplusrévélatricedestendancesrécentes.Celle-ciindiquedelégersreculsaucoursdes2dernierstrimestres(cf.Graphique61).

1Lesrentréesdes4premiersmoisde2015correspondaientàdesrestantsdusdel’exerciceprécédent,lapremièredéclarationdeTVAdesentreprisessouslenouveaurégimeetrelativeaupremiertrimestredede2015aétéduepourle20avril2015(recettesencaisséesparl’AEDenmai).

Sources: ACD, STATEC

100

120

140

160

180

200

220

240

260

280

300

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

MioEUR

Sériemens.désaisonnalisée Moyennemobile3mois

Sources: ACD, STATEC

-80

-60

-40

-20

0

20

40

60

80

100

120

10T1

10T3

11T1

11T3

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

Varia

tionannuelleen%

ImpôtsurlerevenudescollectivitésImpôtcommercialcommunal

Sources: ACD, STATEC

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

MioEUR

Moiscumulésdel’année2013 2014 2015 2016

Page 42: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°1-16 41

LesautresrecettesdeTVA(horse-commerce)sontsurunetrajectoiredefortecroissancequiaétéimpulséeparlahaussedelamajoritédestauxdeTVAau1.1.2015(cf.Graphique62).Atraverslesrecettesrelativesauxachatsanticipésdelafinde2014,cettehaussedelaTVAavaitmêmecommencéàdynamiserlacroissancedesrecettesavantsonintroduction.

Uneaugmentationde90MioEUR(+32%)desremboursementsauxentreprisesdelaTVApayéeenamontaupremiertrimestrede2016parrapportàlamêmepériodede2016pénaliseenoutrelesrecettesnetteshorse-commerce(cf.Graphique63)etempêchentunemeilleureperformancedesrecettestotalesdeTVAencedébutd’année.

Graphique 60: Variation annuelle des recettes de TVA

Graphique 61: TVA sur le commerce électronique (données désaisonnalisées)

Graphique 62: Evolution de la TVA brute (avant remboursements) hors e-commerce

Graphique 63: Recettes de TVA hors e-commerce et remboursements

Droits d’accises: une évolution préoccupante

En2015,lesrecettesd’accisessesontécrouléesde11.8%(-174MioEURparrapportà2014),cequiestàmettreenlienavecuneffetexceptionnelrelatifàlahaussedelaTVA(effetd’anticipation).Acôtédecephénomèneisolé,destendancesplusstructurellesinquiètentdavantage.

L’essentieldureculconstatépour2015provientdesrecettesd’accisescollectéessurlesventesdetabacs(-135MioEUR,soitunretraitde22%p.r.à2014)etnecorrespondpasàunepertederecettes,maisdécouledureportd’unepartiedesrecettesnormalementencaisséesendébutde2015verslafinde2014–uneffetd’anticipationprovoquéeparlahaussedestauxdeTVAau1.1.2015.L’apporttrèspositifdesrecettesd’accisesàlacroissanceannuelledesrecettestotalesaupremiertrimestrede2016(+50MioEUR)estainsiégalementà

Sources: AED, STATEC

-600

-500

-400

-300

-200

-100

0

100

200

300

400

2011 2012 2013 2014 2015

EnM

ioEUR

Horse-commerce E-commerce Total

Sources: AED, STATEC

0

50

100

150

200

250

300

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

MioEUR

Evolution des impôts perçus sur les sociétés

Sources: AED, STATEC

700

750

800

850

900

950

1000

1050

1100

1150

11T1

11T3

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

MioEUR

Sériedésaisonnalisée Moyennemobile3trim.

Sources: AED, STATEC

-400

-200

0

200

400

600

800

1000

1200

11T1

11T3

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

MioEUR

TVAbrutehorse-commerceRemboursements(-)TVAnettehorse-commerce

Page 43: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°1-1642

mettreenperspectiveavecleurtrèsfaibleniveaududébutde2015(présenced’uneffetdebase).

Tandisquelesrecettesd’accisesrelativesauxtabacsprogressaientcontinuellementde2010à2015,leschiffresdesdernierstrimestrespointentplutôtversunebaisse.Laréductiondecertainstauxd’accisessurproduitsdetabac,afindecompenserpartiellementlahaussedelaTVA(etd’éviteroulimiterl’impactsurledifférentieldeprixaveclespaysvoisins),devraitexpliquerunepartiedecerecul.S’yajoutequ’auniveaudesvolumes,lesventesdetabacsàfumerstagnent,alorsqueleurcroissanceavaitpermisdecompenserlatendancebaissièredesventesdecigarettesaucoursdesdernièresannées.

Encequiconcernelesrecettesd’accisesrelativesauxventesdeproduitspétroliers,ellessesontrepliéesdeprèsde5%(-44MioEUR)en2015.Aprèsuntrèsmauvaisdébutd’année,lesrentréesde2015tendaientainsiplutôtàconfirmerletrendnégatifdesannéesantérieures,sansaggravationnotable(cf.Graphique64etGraphique65).Différentesraisonssontavancéespourexpliquercetrend,notammentlaconcurrenceparleprixréduitdudieselpourlesprofessionnelsenBelgique,lahaussedelaTVA,labaissedelaconsommationdesvéhiculesetlereculduprixduBrent,affectantledifférentieldeprixaveclespaysvoisinsetainsil’attractivitédesproduitspétroliersvendusauLuxembourg(cf.Graphique66).Aupremiertrimestre2016,lesventesontlégèrementrebondienvariationtrimestrielle(cf.Graphique68),alorsqueledifférentieldeprixaétépositivementaffectéparlahaussedesaccisessurledieseldeBelgiqueennovembre2015(cf.Graphique67).Lereplidesventesdecarburantsestdonctemporairementstoppé,maisilestencoretroptôtpouryvoirunretournementdetendance.Enoutre,lesconséquencesdelasortiedelaBelgiquedusystèmedel’Eurovignettedepuisle1.4.2016constituentunautrepointd’interrogation.Eneffet,leLuxembourgrisquedeperdreunepartdesventesauxcamionneurssicertainsd’entreeuxévitentdepasserparleLuxembourgafind’échapperaupaiementdel’Eurovignette,quineleurseraplusutiledanslespaysvoisins.

Graphique 64: Evolutions des recettes d'accises par produits (séries désaisonnalisées)

Graphique 65: Evolution intra-annuelle: droits d'accises perçus sur le pétrole (données cumulées)

Sources: ADA, STATEC

0

50

100

150

200

250

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

MioEUR

Produitspétroliers Tabacs

Sources: ADA, STATEC

-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Varia

tionannuelleen%

Moiscumulésdel’année

2013 2014 2015 2016

Page 44: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°1-16 43

Graphique 66: Evolution du prix du Brent et du différentiel des prix à la pompe par rapport aux pays frontaliers*

Graphique 67: Evolution du différentiel des prix à la pompe et des ventes de carburants

Graphique 68: Evolution des ventes trimestrielles de carburants routiers

La taxe d’abonnement soumise à la pression des marchés

En2015,lesrecettesautitredelataxed’abonnementontpus’appuyersurunefortecroissancedesactifsnetsdesOPC,portéeparl’accroissementdunombredefondsgérésauLuxembourg,etsurtoutparlapuissanteremontéedesprincipauxindicesboursiersaudébutd’année(dontl’Eurostoxx50,cf.Graphique69).Mêmesicesindicesontànouveaufléchiàl’été2015,impactantlesrecettesliéesàlataxed’abonnement,cesdernièresaffichentencoreunplusde19%,soit150MioEUR,surl’ensemblede2015parrapportà2014.

Audébutde2016,lesindicesboursiersontencorereculé,engendrantpourlataxed’abonnementlapluspetiteprogressionannuelledesrecettesàl’issuedupremiertrimestredepuis4ans(cf.Graphique70).Pourlemoment,ellerestepourtantpositiveavec6.4%.Commecesrecettessontencaisséesdurantlemoisquisuitlafind’untrimestre,leurévolutionestretardéed’untrimestreparrapportauxpicsdesindicesboursiers.Ainsi,lesrecetteslesplusimportantesautitredelataxed’abonnementontétéréaliséesenT2etT3de2014.Celasignifieaussiquelesrecettesencaisséesdevraientdécroîtredanslestrimestresàvenir,enparticuliersilerebondrécentdesboursesserévélaitnondurable.

Sources: STATEC, Macrobond*Moyennesimpleentreécartspartypedecarburantetpays

-60

-40

-20

0

20

40

60

80

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tionannu

elleen%

Varia

tionannuelleen%

Ecartabsolu(encents€)- Lux.etpaysfrontaliersPrixduBrenten€ (éch.droite)

Sources: STATEC, Macrobond

-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tionannu

elleen%

Ecartabsolu(encents€)- Lux.etpaysfrontaliersLivraisonsdecarburantsroutiers

Source: STATEC (données désainsonnalisées)

450

470

490

510

530

550

570

590

610

06T1

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Milliersdetonn

esmétriq

ues

Page 45: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°1-1644

Graphique 69: Evolution de la taxe d'abonnement, de l'indice Eurostoxx50 et de la valeur nette d’inventaire

Graphique 70: Evolution intra-annuelle: taxe d'abonnement (données cumulées)

Décélération des cotisations sociales1

Lescotisationssociales(versementsobligatoireseffectuésparlesnonsalariés,lesemployeursetleurssalariéspouracquérirdesdroitsàdesprestationssociales)nereprésententqu’àpeineuntiersdesrecettespubliquestotales.Commelesprélèvementssefontenfonctiondusalairebrutoudurevenu(travailleursindépendants),ilssuiventl’évolutiondelamassesalarialeavecuneélasticitéquasiunitaire(saufencasdechangementsdelégislation).

1Lesdonnéesmensuellesdecotisationssocialesproviennentdel’IGSS.Acausedesdifférencesméthodologiques(lesdonnéesdel’IGSSn’incluentnotammentpaslescotisationsimputées)etenraisondudélaidetroismoispourleurdisponibilité,ellesnefontpasencorepartieintégrantedel’analysedesrecettesmensuelles.

Graphique 71: Cotisations sociales

En2015,lescotisationssocialesontaugmentéde4.1%,soitunplusde170MioEURparrapportà2014.Ceciconstitueunedécélérationdelacroissanceparrapportàl’annéeprécédenteoùlesrentréesaugmentaientencorede4.8%,maiscorrespondàlamoyennedeprogressionannuelledes3dernièresannées.L’accélérationdelacroissancedel’emploidepuis2014etlamiseenœuvredel’accordsalarialdanslafonctionpubliquedevraientainsiavoircompensélafaibleprogressiondessalairesnominauxpartête.Contrairementauxannéesprécédentes,celle-cin’aeffectivementpasbénéficiéd’unehausseparlebiaisdel’indexationautomatique2.

5.2 Evolution récente des dépenses publiques

Les dépenses publiques progressent de manière régulière

Lesdépensespubliques3ontprogresséde4.4%en2015,cequiestunpeuplusquelorsdesdeuxdernièresannées,maisinférieuràlacroissanceannuellemoyennedes5dernièresannées(5%).Leschiffresrelatifsàlapremièremoitiédel’annéepointaientencoreversunecroissancenettementsupérieure(6.7%devariationannuelleaprès2trimestres),maiscomptetenudel’influencenégativedes"douzièmesprovisoires"surlesdépensesdudébutde20144,onpouvaitanticiperquecetauxallaitbaisseraufilde2015.

2Commeladernièretrancheindiciaireesttombéeenoctobre2013,elleavaitencoreuneffetpositifsurlacroissanceannuelledelamassesalarialeetdoncdescotisationssocialesen2014.

3Lesdonnéestrimestriellessurlesdépensespubliquessont–contrairementauxrecettesanalyséesci-avant–produitesselonl’optiquedusystèmedecomptabiliténationaleSEC2010.

4Enattendantlebudgetdéfinitifpour2014,lesdépensesétaientcontraintesaucoursdes4premiersmoisde2014,lorsdesquelss’appliquaitleprincipedes"douzièmesprovisoires".Voir:http://www.gouvernement.lu/3378048/17-budget-transitoire.

Sources: EUROSTAT, AED, STATEC

-50

-40

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

5007

T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tionannuelleen%

Taxed’abonnement Eurostoxx VNI

Sources: AED, STATEC

0

5

10

15

20

25

30

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Varia

tionannu

elleen%

Moiscumulésdel’année2013 2014 2015 2016

Sources: IGSS, STATEC (moy. mob. sur 3 mois)

0

2

4

6

8

10

12

janv.-08

juil.-08

janv.-09

juil.-09

janv.-10

juil.-10

janv.-11

juil.-11

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

Varia

tionannu

elleen%

Cotisationssociales Massesalariale

Page 46: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°1-16 45

Lesprincipauxapportsàlacroissancedesdépensespubliquesen2015proviennentdel’investissementpublicetdelarémunérationdessalariés(touslesdeuxavecdescontributionsde23%àlaprogressionannuelle),suivisparlesprestationssociales(21%).Danscederniercas,lacontributionélevées’expliqueplutôtparleurpartimportantedanslesdépensestotales(prèsdelamoitié),queparledynamismedelacroissance:ellesechiffreà1.9%uniquement,aprèsplusde5%enmoyenneparanaucoursdes5dernièresannées.Lesinvestissementspublicsaffichentuntauxdecroissancede12.4%(après+3.4%en2014et-3.7%en2013),tandisquelarémunérationdessalariésprogresse–notammentgrâceàlamiseenœuvredel’accordsalarialdanslafonctionpublique1–de4.8%(après4.2%en2014et4.5%en2013,annéessurlesquelless’appliquaientdestranchesd’indexation).

Graphique 72: Evolution intra-annuelle: dépenses publiques (données cumulées)

Tableau 8: Dépenses publiques – données trimestrielles

_______________1Augmentationdupointindiciairede2.2%etpaiementd’uneprimeuniquede0.9%.Voiraussi:http://www.fonction-publique.public.lu/fr/actualites/articles-actualites/2015/04/20150429_accordsalarial/index.html.

Source: STATEC

-4

-2

0

2

4

6

8

10

12

1 2 3 4

Varia

tionannu

elleen%

Trimestrescumulésdel’année

2013 2014 2015

14T1 14T2 14T3 14T4 15T1 15T2 15T3 15T4

EnMioEUR 4795 4976 5217 5751 5258 5166 5362 5861Variationannuelleen% -2.7 4.8 8.4 2.1 9.7 3.8 2.8 1.9

EnMioEUR(donnéescumulées) 4795 9771 14987 20739 5258 10424 15786 21647

Variationannuelleen% -2.7 1.0 3.4 3.1 9.7 6.7 5.3 4.4

Source:STATEC

20152014

Page 47: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques

46 Notedeconjoncturen°1-16

6. Prévisions macroéconomiques Tableau 9: Résumé des principales évolutions macroéconomiques

1990-2015 2015 2016 2017 2015 2016

PIB(envol.) 3.7 4.8 3.1 4.6 1.6 -0.3Emploitotalintérieur 3.1 2.5 2.9 2.6 - 0.4Tauxdechômage(%delapop.active,déf.ADEM) . 6.8 6.4 6.4 -0.2 -0.5Indicedesprixàlaconsommation(IPCN) 2.1 0.5 0.1 1.3 - -1.2Coûtsalarialnominalmoyen 3.2 0.8 0.5 2.4 -0.3 -1.2Capacité/besoindefinancement(%duPIB)2 1.9 1.2 1.0 0.3 0.5 0.2

Source:STATEC(1990-2015:donnéesobservées;2016-17:prévisions)1ParrapportàlaNDC2-15,publiéele25Novembre20152PrévisionduSTATEC2016-2017(moyenne1995-2015aulieude1990-2015)

Évolutionen%(ouspécifiédifféremment)

Révisions(pointsde%ouspécifié

différemment)1

6.1 Résumé

Laconjonctureinternationalemanqued’élanavecdesconséquencessystémiques:lafaiblessedelacroissancedanslespaysémergentscommedanslespaysdéveloppés,enparticulierlazoneeuro,tendàbaisserlademandeglobale.Cettedernièreinduitunefaiblessedesinvestissements,del’inflation(dontcelledesmatièrespremières)etducommerceinternational.Lebaissedesprixdesmatièrespremièresrenforcelabaissedelademandeenprovenancedespaysexportateursetdiminuelesrevenusprovenantducommerceinternationaldespaysdéveloppés,cequiàsontourréduitlesperspectivesdecroissanceetd’emploidespaysémergentscommedespaysdéveloppés.Acelas’ajouteunevolatilitéaccruedesmarchésfinanciersetdesmarchésdesdevises.

2017 semblerait plus réjouissant que 2016

CettefaiblessedelademandemondialenetouchetoutefoispasdirectementleLuxembourgmaisdavantagesespartenairescommerciaux.L’évolutionmacroéconomiqueauLuxembourgsecaractériseenconséquenceparunralentissementdel’activitéen2016avecuntauxdecroissanceréeldequelque3%contreprèsde5%encoreen2015.Lemarchédel’emploiquantàluiseportebien.Essentiellementconduitparl’accélérationdutravailfrontalier,l’emploiintérieurprogresseraitàhauteurde2.9%en2016,principalementgrâceàlafortehaussedel’activitéen2015.

LavolatilitépersistantedesmarchésfinanciersaamenéleSTATECàréviserverslebassonhypothèsedecroissancedel’indiceboursierderéférencepourlazoneeuro,l’Eurostoxx50,deprèsde17pointsdepourcentage(pp).Toutefois,malgrécettecorrection,

quipèsefortementsurlacroissanceduPIBluxembourgeois,l’acquisdecroissanceplusimportantqu’escomptéàl’issuede2015arendularévisiondelaprojectiondel’activitépour2016marginale:-0.3pp.

Dansl’hypothèsed’uneaméliorationdelacroissancedanslazoneeuroainsiquedesmarchésfinanciers,l’activitééconomiquedevraitrebondiren2017avecunecroissancede4.6%.L’inflation(IPCN)remonteraità1.3%aprèsunequasi-stagnationen2016.LemarchédutravailesttoujoursenlégerdécalageaveclePIB.Ainsi,en2017,ildevraitfaibliràlasuitedelacroissancemoinscontenuede2016.Lechômagepasseraitde6.8%à6.4%en2016,puissestabiliseraiten2017.

Lacroissancepotentielleseraitd’environ3%en2016eten2017,soitunerévisionde+0.5pp.Bienquemodéréedansuneperspectivehistorique(3.8%de1990à2015),elles’inscritdansunetendancehaussièreàlasuited’unniveauplancheratteinten2009,commeconséquencedelacrisefinancière.L’économieluxembourgeoiseresteraitmarquéeparunesous-utilisationdesescapacitésdeproductionen2016.Ainsi,l’écartdeproductionseraitnégatifen2016maispasseraitducôtépositifen2017.

Des finances publiques en léger déclin

Surlapériodedeprévision2016-2017,leSTATECs’attendàunelégèredégradationdusoldepublicnominal,passantde1.2%en2015à0.3%pour2017.Cettedégradationestdavantageàrelieràlafaiblessedesrecettesqu’àundynamismeexcessifdesdépenses.

Avec3.6%decroissanceen2016,lahaussedesdépensespubliquesseraiteneffetl’unedesplusfaiblesjamaisenregistrées.Lafaibleinflation,qui

Page 48: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques

Notedeconjoncturen°1-16 47

retardelestranchesindiciaires,ainsiqueleralentissementdesinvestissementspublicsensontlesprincipauxresponsables.Enconséquence,lapartdesdépensestotalesdanslePIBsechiffreraità40.5%en2017alorsqu’ellereprésentaitencoreprèsde45%ilyacinqans.

Lesrecettespubliquesn’évolueraientquefaiblement,àl’instardesdeuxannéesprécédentes.Pour2016et2017,leSTATECs’attendainsiàdesprogressionsdel’ordrede3%.Cesdernièressontparmilesplusfaiblesenregistréesdepuis2000.Lescausesdecettebaissesontmultiples.D’unepart,ellessontlefruitd’uneconjonctureplutôtcontrariéeen2016.Eneffet,lafaiblessedel’inflation,delacroissanceréelleduPIBetlatendancebaissièredesmarchésboursiersimpactentnégativementlessourcesderevenus.D’autrepart,ellessontlefaitdemesurespolitiques:lapertedeTVAe-commerce,dontl’impactnégatifsemonteraitàprèsde2pointsdePIBen2017,etlaréformefiscaleenfaveurdesménages(-0.7pointdePIB).

Des risques prévisionnels non négligeables

Au-delàdesincertitudeshabituellesdécoulantdesrévisionsdesdonnéesdescomptesnationaux,lesprévisionséconomiquessontsujettesàdesrisquesmacroéconomiquesmaiségalementpolitiquesetdémographiquesglobauxdontlaprobabilitédematérialisationresteàconsidérer.DanslamesureoùleLuxembourgestparticulièrementaffectéparlecontexteinternational,desmodificationsàceniveausontsusceptiblesd’impacterlepays.Demanièrenonexhaustive,leSTATECretientlesrisquesmacro-économiquessuivants:(i)unerévisiondelacroissancedespaysdéveloppés,(ii)unerévisiondelacroissancedespaysémergents,(iii)unretourdelavolatilitésurlesmarchésfinanciers.D’unpointdevuepolitique,(i)l’éventuellesortiedelaGrande-Bretagnedel’UE,(ii)lesconséquencesdelacrisemigratoireet(iii)l’instabilitépolitiquedanscertainspaysdel’UnioneuropéennesontautantdefacteurspouvantaffecterlacroissancedelazoneeuroetindirectementcelleduLuxembourg.

6.2 Hypothèses internationales

Pourmeneràbiensesprévisions,leSTATECétablitdeshypothèsesconcernantl’environnementinternationalquiaffecteraleLuxembourgdanslestrimestresàvenir.Cettesections’attacheàledécrire.Lasection6.3décritl’évolutionprévuedelademandepublique.Surbasedeceshypothèses,leSTATECapu,autraversdesonmodèlemacro-économétriqueModux,établirdesprévisionspour

l’ensembledesvariableséconomiquesd’intérêtpourleLuxembourgàl’horizon2017.

Demanièresynthétique,lecontexteinternationalsecaractérisepar(i)unezoneeurotoujoursfragile,(ii)unefaiblessedelademandeprovenantessentiellementdespaysémergents,(iii)unebaisseducoursdesmatièrespremières,enparticulierlepétrole,(iv)desmarchésfinanciersvolatilsetreflétantunetendancelargementbaissièreet,enfin,(v)unepolitiquemonétaireultraaccommodante.

Tableau 10: Principales hypothèses 1990-2015 2015 2016 2017 2015 2016

Environnement international

PIBzoneeuro(vol.) 1.5 1.6 1.4 1.7 - -0.4IndiceboursiereuropéenEuroStoxx 5.3 9.5 -10.0 2.9 2.0 -17.3PrixPIBzoneeuro 2.0 1.2 1.2 1.5 0.4 -0.2Prixpétroliers(USD/baril) 47.6 52.4 37.1 38.2 -1.1 -11.0Tauxdechange(USD/EUR) . 1.10 1.11 1.11 -0.02 -0.02TauxdechômageGrandeRégion(%delapop.active) 8.9 9.2 9.2 9.1 0.1 0.3Tauxd’intérêtcourttermeEUR 4.1 0.2 0.2 0.2 - -Tauxd’intérêtlongtermeEUR 5.4 1.3 1.5 1.6 - -

Secteur public (données à prix courants) 2

Dépensespubliquestotales 6.5 4.4 3.6 4.7 -1.3 -0.8Dont:cons.intermédiaire 6.5 7.5 0.3 3.5 -8.8 -2.1massesalariale 6.7 4.8 1.9 4.4 -1.0 -1.4dont:emploitotal 3.2 3.0 2.8 2.8 - -coûtsalarialmoyen 3.3 1.8 -0.9 1.5 -0.9 -1.4formationbrutedecapitalfixe 6.3 16.5 8.4 2.6 10.1 -1.0prestationssociales 6.9 1.9 3.1 4.5 -3.4 -0.7

Autres variables

Soldenaturel(1000pers.) 1.74 2.13 2.73 2.86 -0.2 0.5Duréedetravailmoyenne -0.3 0.1 -0.4 -0.4 -0.3 -0.1Tauxd’activitéféminin(%pop.âgedetravailler) 57.8 69.3 70.0 70.1 -0.1 -0.1

Source:STATEC(1990-2015:donnéesobservées;2016-17:miseàjourdu15avril2016)1ParrapportàlaNDC2-15,publiéele25Novembre20152Moyennes1995-2015aulieude1990-2015

Révisions(pointsde%ouspécifié

différemment)1Évolutionen%(ouspécifiédifféremment)

Page 49: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques

48 Notedeconjoncturen°1-16

a. Une zone euro toujours fragile

SelonleshypothèsesretenuesparleSTATEC,letauxdecroissanceduPIBdelazoneeurodiminueraitlégèrementen2016pouratteindre1.4%,contre1.6%en2015.Lacroissancedel’activitédevraittoutefoismontrerunlégerregainen2017pouratteindre1.7%.

Comparativementauxdernièresprojections,lacroissancede2016estrevueàlabaisse.Cettetrajectoireestdérivéedesprévisionsdel’OCDE1,quiréviselacroissancepourlazoneeuroàlabaissede0.2pointdepourcentage(pp)en2016et2017.D’aprèslesprévisionsduFMI2,cettecroissanceseraitde1.5%en2016etde1.6%en2017.

Cesperspectivespeuréjouissantesnesontpasuniquementimputablesàlazoneeuro.Depuislacrisefinancière,l’économiemondialepeineàrenoueravecunecroissancerobuste.SelonledernierrapportduFMI,cettelonguepériodedestagnation3pourraitgénérerdestensionspolitiquesetsocialesdommageablespourlespays.

Lescausesdesrévisionsàlabaissesontmultiples.Demanièresynthétique,ellesproviennentd’uncontexteeuropéentoujoursfragile,renforcéparunralentissementdelacroissancemondiale.Danslazoneeuroplusprécisément,unfaibleniveaud’investissement,unchômageélevéainsiquedesbilansd’entreprisesfragilespèsentlourdement.

LaprécédenteNotedeConjoncture4duSTATECavaitdéjàpumettreenlumièrelafaiblessedel’investissementenEurope.Eneffet,lacrisede2008-2009amarquéuneruptureentrel’évolutionduPIBetcelledel’investissement,pourlequelonconstateunnetdécrochage.En2015,l’investissementenproportionduPIBreprésente19.8%alorsqu’ilenreprésentait23%en2007.Ceconstatdevraitavoirdesconséquencessurlestockdecapitaletdoncsurlacroissancefutureautraversd’unediminutionduPIBpotentiel.

1OECD,InterimEconomicOutlook,Février2016.

2IMF,WorldEconomicOutlook,TooSlowforTooLong,Avril2016.

3Cf.IMF,WorldEconomicOutlook,TooSlowforTooLong,RespondingtoSecularStagnationForce,pp.31–32,Avril2016,pourdavantagededetails.LeFMIoffredanscetencadréuneréponseauproblèmedela"SecularStagnation",termerécemmentutiliséparl’économisteLarrySummers,etquiestdéfinicommeunesituationoùlevieillissementdelapopulation,lacroissancedelapropensionàl’épargneetlabaissedelapropensionàl’investissementtendentàfreinerlacroissance.

4Cf.STATEC,NotedeConjoncture2/2015,pp.32-35,Novembre2015

Graphique 73: Formation brute de capitale fixe en proportion du PIB dans la zone euro

Source: Eurostat

17

18

19

20

21

22

23

24

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

En%

duPIB

b. Une faiblesse de la demande extérieure

SelonlesestimationsduSTATEC,en2016,letauxdecroissancedelademandeextérieureadresséeauLuxembourgdevraitsesituerà4.8%pourlesbienset5.3%pourlesservices,soitunebaissede1ppparrapportà2015pourlesbiensetunstatuquopourlesservices.Comparativementauxprécédenteshypothèses,lademandemondialedesbiensetdesservicesestaussirevueàlabaisse(-1.6pppourlesbienset-0.3pppourlesservices).

LerapportduFMI5renvoieàunralentissementgénéraldelademandeglobale,principalementàcauseduralentissementdel’Asieetdepaysd’Amériquelatine.

En2015,lacroissancedesimportationsdecesdeuxrégionssesituaitenterrainnégatif(-1%enmoyennede2014à2015).Ceralentissementn’affectetoutefoisleLuxembourgqu’indirectement,autraversd’unebaissededemandeàl’égarddesespartenairescommerciaux(lespaysfrontalierssurtoutainsiquel’AngleterreetlesEtats-Unis).

Demanièregénérale,cettebaissedelademandemondialepourraitcréerenEuropeunreplidelacontributionducommerceinternationalsurlePIBenfaveurdecelledelaconsommationprivée.CommeonleconstateauGraphique75,lacroissancedesexportationsdel’UEendehorsdel’UEtendàralentir,malgréunlégerregainen2015.Cescénarion’esttoutefoispassialarmiste.SelonlesprojectionsdelaCommissioneuropéenne,lesexportationshorsUEdevraientaccéléreren2016et2017.

5Cf.IMF,WorldEconomicOutlook,TooSlowforTooLong,RespondingtoSecularStagnationForcebox,pp.31–32,Avril2016,pourdavantagededetails.

Page 50: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques

Notedeconjoncturen°1-16 49

Graphique 74: Importations totales de l'Asie émergente et de l'Amérique latine

Source: CPB

150

155

160

165

170

175

180

185janv.-14

mars-14

mai-14

juil.-14

sept.-14

nov.-14

janv.-15

mars-15

mai-15

juil.-15

sept.-15

nov.-15

janv.-16

Vol.20

05=100,USD

Mia

Amériquelatine Asieémergente

Graphique 75: Exportation en valeur des biens de l'UE en dehors de l'UE

Source: Eurostat, 2016-2017 projections de la Commission Européenne

0

500

1000

1500

2000

2500

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

MiaEUR

Graphique 76: Evolution du prix du pétrole (USD/baril)

Source: Macrobond, STATEC (prévision)

0

20

40

60

80

100

120

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

USD

/baril

c. Baisse des prix des matières premières

Ladiminutiondelademandeglobalesetraduitparunebaissedesprix,enparticulierceuxdesmatièrespremièresetdupétrole,quireculedepuis2012.Pareffetderetour,cettebaissedesprixdesmatièrespremièresrenforcelabaissedelademandedespaysémergents,décriteci-avant.En2015,leprixdubarilabaissédeplusde45%pours’établirà52USD.En2016,leSTATECtablesurundéclinadditionneldeprèsde30%avecunprixatteignant37.1USDlebaril.En2017,ceprixdevraitlégèrementremonter.1

d. Des marchés financiers volatils

Depuismars2015,lesmarchésfinancierssontcaractérisésparunecertainevolatilitéavecunetendancelargementbaissière.Enconséquence,lesprévisionsdel’Eurostoxx50sontplusbassesqu’anticipéesdanslaprécédenteNotedeConjoncture.Eneffet,unerévisionsubstantielledel’ordrede17.3ppàlabaisseaétéappliquéepourl’année2016.Lesconséquencesdecettedégradationdesmarchésboursierssontsignificativespourl’UnioneuropéennemaiségalementpourleLuxembourgpourlequellesecteurfinancierreprésenteunquartdesavaleurajouté.Lesfondsd’investissementontparticulièrementsouffertdecettetendancebaissière.AuLuxembourg,ilexisteunerelationétroiteentrel’évolutiondel’Eurostoxx50etlaperformanceduPIB(cf.étudepp.93-95),lavaleurajoutéedusecteurfinancierenparticulier.Selonleshypothèsesretenues,l’indicedevraittoutefoisrenoueraveclacroissanceen2017aumêmetitrequel’activitééconomique.

Graphique 77: Eurostoxx 50

Source: Macrobond, STATEC (prévision)

0

20

40

60

80

100

120

140

160

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Indice100

5=10

0

1LeschiffresretenussurleprixdupétroledivergentlégèrementdeceuxduderniercommuniquéduSTATECsurl’inflationdatantdu4mai2016.

Page 51: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques

50 Notedeconjoncturen°1-16

e. Une politique monétaire plus accommodante

Larécentebaissedestauxd’intérêtdelaBanquecentraleeuropéenne(BCE)témoigned’unevolontédejugulercettefaiblereprisedel’économieautraversd’unehausseducrédit.Enconséquence,lestauxd’intérêtdecourtetdelongtermesonttombésàdesniveauxhistoriquementbas.En2015,letauxcourtétaitde0.2%,contreunemoyennehistoriquede4.1%.Letauxlongquantàluisesituaità1.3%contreunemoyennehistoriqueplusde4foissupérieure,undéfipourlesbanquesluxembourgeoiseseteuropéennes.

LeSTATECprévoitdesniveauxsemblablesàceuxquiontétéobservésdanslepassé.Ainsiletauxd’intérêtdecourttermedevraitresterinvariantetletauxdelongtermelégèrementremonteren2016et2017pouratteindreenviron1.5%.

Cettefaiblessedestauxd’intérêteuropéensassociéeàladernièrehaussedestauxauxEtats-Unis,acontribuéàaffaiblirlavaleurdel’euroavectoutefoisuneappréciationdecelui-cidepuisnovembre2015.Al’instardesprévisionsdetauxd’intérêtsdecourtterme,lesprévisionsconcernantl’évolutiondestauxdechangen’ontpasétémodifiéesàlasuitedecettenouvelleinitiativedelaBCE.

Graphique 78: Taux de change USD / EUR

Source: Macrobond, STATEC (prévision)

0.8

0.9

1.0

1.1

1.2

1.3

1.4

1.5

1.6

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

USD

/EUR

6.3 Demande publique

Aucoursdesannées2015à2017,lacroissancedesdépensespubliquesmarqueunnetralentissementparrapportaupassé:4.2%parancontre6.5%de1995à2015.Denombreusesdépensespubliquessontindexéessurl’inflationvial’échellemobile(surtout:prestationssociales,massesalariale).Lafaibleinflation,quiretardeleséchéancesdestranchesindiciaires,expliqueainsilamoitiéàpeuprèsdeceralentissementdesdépensespubliques.

Ceralentissementdesdépensespubliquesn’estpasanodincarilramènelapartdesdépensestotalesdanslePIBàenviron40.5%en2017,soitl’équivalentdelamoyennehistorique(cf.Graphique83),aprèsunmaximumdeprèsde45%en2009et2012.Acôtédeseffetsmodérateursdelafaibleinflation,d’autresfacteurs,denatureplusstructurelle,doiventjouer.L’investissementpublic,bienqu’augmentanttendanciellement(cf.Graphique80),constituel’undesélémentslespluspertinents.Sapartdanslesdépensespubliquestotalessurlapériode2000-2009comparéeàcelleobservéeaprèslacrise(s’arrêtanten2015,soitladernièreannéeobservée)montreunneteffetdefreinage,avecunebaissedeprèsde1.5pointde%(cf.Graphique82).Lesautrescomposantesdesdépensesn’affichentpascemêmeeffetdefreinage1.D’autresraisonssontàchercherducôtédesdiversplansd’économiesmisenœuvreafindefreinerlahaussedeladettepublique,maisuneanalysedétailléedépasseraitlecadredecetteNDC.

Lahaussedesdépensespubliquesprévuepour2016est,avec+3.6%,l’unedesplusfaiblesjamaisobservées(seuleslesannées2013et2014présentaientdesévolutionsaussipeudynamiques).Anoterquelahaussedesdépensespour2015aétéramenéeà4.4%,contre5.7%danslaprévisionprécédente(cf.Tableau10etanalyseséparéedansl’encadrépp.53-54).Lesdépensespour2015auraientsansdouteétéplusfaiblesencoresansl’impactdelaprésidenceluxembourgeoiseduConseildel’UE(coûtestiméàenviron100MioEUR),dontlafincontribueàralentirlesdépensesen2016.

1Anoterquelamassesalarialeetlesdépensesdetransfertnepeuventàcestadeseprêteràcetteanalysecomparativeenraisond’unerupturedesérie(intégrationdesCFLdanslesecteurpublic,cf.NDC2-15,p.87).

Page 52: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques

Notedeconjoncturen°1-16 51

Aprèsuneannéemarquéeparunehaussepeuélevée,lesprestationssocialesdevraientànouveauêtrel’élémentcontribuantleplusàlacroissancedesdépensespubliquesavec1.5resp.2pointsde%en2016et2017(cf.Graphique81).L’impactdesfraisdepersonnelseraitprochedezéroen2016dufaitdeladisparitiondelaprimeuniqueoctroyéeen2015,enlevantunpeumoinsde1pointde%àlacroissancedelamassesalariale.D’aprèslesprévisionsactuellesd’inflation,laprochainetrancheindiciairetomberaitaucoursdupremiersemestre2017.Dèslors,lahaussedel’échellemobilesemonteraità1.7%,ajoutantmécaniquementunpointdecroissance1auxdépensestotales(parrapportà2016,marquéeparunestabilitéparfaitedelacoted’échéance)expliquantainsiquasiintégralementl’accélérationentre2016(+3.6%)et2017(+4.7%).

Graphique 79: Dépenses publiques totales

Source: STATEC

0

1

2

3

4

5

6

2015 2016 2017

Evolutionen%

NDC2-2015 NDC1-2016

Graphique 80: Investissement public

Source: STATEC

0.0

1.0

2.0

3.0

4.0

5.0

6.0

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

MiaEURresp.%

duPIB

Investissementpublic(miaEUR)Idem,partdanslePIB(%)

1Touteslesdépensespubliquesnesontpasindexéesdirectementsurl’échellemobile.Lesplusimportantes(massesalariale,prestationssociales)constituentenviron70%desdépensespubliquestotales.

Graphique 81: Dépenses publiques totales, contributions

Source: STATEC

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

2015 2016 2017

Contrib

utionsautotalenpointde%

Investissement Fonctionnement(horssal.)Salaires PrestationssocialesAutres

Graphique 82: Dépenses publiques, évolution des parts dans le total

Source: STATEC

-1.5

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

Investissement Consommationintermédiaire

Prestationssociales

En%

Partsdansdépensestotales,différenceentrelamoyenne2010-2015et2000-20009

Graphique 83: Dépenses publiques totales, parts dans le PIB nominal

Source: STATEC

35

37

39

41

43

45

47

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

En%

PartdesdépensespubliquesdanslePIBnominalIdem,moyenne2000-2008Idem,moyenne2009-2015

Page 53: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques

52 Notedeconjoncturen°1-16

6.4 Evolution macroéconomique au Luxembourg

Cettesections’attacheàdécrirel’évolutiondesprincipalesvariableséconomiquesauregardducontextedécritprécédemment.SelonleSTATEC,lacroissanceduPIBpotentielrestebienorientée.Bienqueréviséàlabaisse,lePIBdevraitévoluerpositivementàl’horizon2017avecunlégerralentissementen2016.L’inflationdevraitêtreprochedezéroen2016,avantderebondiren2017.L’emploi,endécalageparrapportàl’activité,connaîtraitunlégerralentissementen2017aprèsunbondimportanten2016.Lechômagequantàluidéclineraitsurlesannéesdeprévision2016-2017.

Lacroissancepotentielled’uneéconomiereprésentelahaussedel’activité,tellequemesuréeparlePIBenvolume,réalisablesanstensionsexagéréessurlesprix,étantdonnélesfacteursdeproductiontravailet

capital(machinesetéquipements,autresinfrastructures,etc.)disponibles,ainsiqueleprogrèstechnologique.Lacroissancepotentielle(oulePIBpotentiel)estinobservable(aucontraireparexempleduPIBoudesescomposantes1)etdoitêtreélaboréeenayantrecoursàdeshypothèseséconomiquesetdesméthodesd’estimationstatistique.

a. Une croissance potentielle autour de 3%

LeSTATECappliquehabituellementtroisméthodes(cf.NDC1-2014,pp.115-116):

laméthodedite"Modux",dunomdumodèleéconométriquedanslequelelleestimbriquée;

laméthodedite"Com-Lux"quiseréfèreàl’application,aucasduLuxembourg,delaméthodecommunautairederéférence(cf.EconomieetstatistiquesN°72/20142);

uneméthodesimpledelissagestatistique,lefiltreditde"Hodrick-Prescott"(HP)3.

Tableau 11: Principales évolutions macroéconomiques

1990-2015 2015 2016 2017 2015 2016

Principaux agrégats

PIBvaleur(miaEUR) . 52.11 54.57 58.24 0.42 0.06Idem,évolutionen% 6.5 6.6 4.7 6.7 0.9 -0.8RNB(miaEUR) . 34.35 34.98 36.46 0.50 -0.43Idem,évolutionen% 5.4 5.0 1.8 4.2 1.6 -2.8

PIBpotentiel(vol.) 3.8 3.1 3.2 3.2 0.4 0.5

Ecartdeproduction(en%duPIBpot.) 0.2 -0.5 -0.7 0.7 -0.1 -0.9

PIB(envol.) 3.7 4.8 3.1 4.6 1.6 -0.3

Emploitotalintérieur 3.1 2.5 2.9 2.6 - 0.4Tauxdechômage(%delapop.active,déf.ADEM) . 6.8 6.4 6.4 -0.2 -0.5

Indicedesprixàlaconsommation(IPCN) 2.1 0.5 0.1 1.3 - -1.2Echellemobiledessalaires 2.1 0.0 0.0 1.7 - -1.7Coûtsalarialnominalmoyen 3.2 0.8 0.5 2.4 -0.3 -1.2

Capacité/besoindefinancement(%duPIB)2 1.9 1.2 1.0 0.3 0.5 0.2

Source:STATEC(1990-2015:donnéesobservées;2016-17:prévisions)1ParrapportàlaNDC2-15,publiéele25Novembre20152PrévisionduSTATEC2016-2017(moyenne1995-2015aulieude1990-2015)

Évolutionen%(ouspécifiédifféremment)

Révisions(pointsde%ouspécifié

différemment)1

_______________

1LePIBn’estcertespasdirectementobservé,maisilreposedefaçonindirectesurdessériesstatistiquesissuesdemultiplessources.

2Peroni(2014),TheEUCommissionproductionfunctionapproachtoestimateoutputgap;ThecaseofLuxembourg,EconomieetstatistiquesN°.72/2014.

3Cettedernièren’estenprincipeutiliséequesubsidiairement,lorsque,parexemple,pourdesraisonstechniquesoudedélais,lesdeuxautresméthodesnepeuventêtreappliquées.Entoutétatdecause,lesrésultatsdelaméthode"Modux"sonttrèsprochesdeceuxissusdufiltre"HP",desortequ’ilsnesontpasreportésici.Enfait,laméthodeModuxreposesurunlissagedutypeHPdesescomposantes(forcedetravail,capital,productivitédutravail),toutenayantrecoursàunehypothèsesurlafonctiondeproduction,quiestcenséeêtredutype"Cobb-Douglas",cequiexpliquelaproximitédesdeuxméthodes.

Page 54: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques

Notedeconjoncturen°1-16 53

Enmatièredecroissancepotentielle,laméthodeCom-LuxetlaméthodeModuxindiquent,surlepassérécentetpourlapériodedeprévision,unetrajectoiretrèssimilaire,àsavoirunecroissancedelégèrementplusde3%.Ils’agit,enl’occurrence,aussid’unerévisionàlahausseparrapportàcequelesméthodes(etlesdonnéessous-jacentes)indiquaientilya6resp.12mois.Cetterévisionàlahaussedelacroissancepotentielleestàvoirdanslecontextedelarévisiondesdonnéeshistoriquesdecroissance,tellesqu’ellessortentdescomptesnationaux(cf.Tableau12etGraphique86).

Silesdeuxméthodesderéférenceproduisent,surlesannéeslesplusrapprochées,uneappréciationglobalementidentiquepourcequiconcernelepotentieldecroissance,teln’estpaslecaspourl’écartdeproduction.CedernierestévaluécommeétantnettementplusnégatifparlaméthodeCom-LuxqueparlaméthodeModux(cf.Graphique85).Cetétatdeschosesrésultedel’estimationduniveaudupotentieldivergentsurlesannéesencorepluséloignées1.LaraisonestdenaturetroptechniquepourêtredétailléedanscetteNotedeConjoncture,maiselleappelledesanalysessupplémentaires.

LeSTATECpréconiseàcestadederetenirl’écartdeproductiondelaméthode"Modux"àl’évaluationdusoldestructurel(cf.partie6.5),toutensachantqu’aucunedesdeuxméthodesn’estparfaite,etqued’autresméthodesdonnentd’autresrésultatsencore.L’applicationdelaméthode"Modux"aplusieursavantages:

- deparlestechniquesstatistiquessous-jacentes,elledonneunecroissancepotentiellequifluctuemoins,quiestdoncmoinspro-cyclique;end’autresmots,elledonneuneappréciationdupotentielmoinssoumiseauxaléasdesrévisionsdesdonnéesobservéesetprévuesduPIB,cequiestparticulièrementintéressantdanslecasduLuxembourg(cf.volatilitéélevéedesdonnéesdescomptesnationaux);

- commeils’agitdelaméthodeappliquéeparlepasséparleSTATEC,elleprésenteuncertainavantagedestabilitéetdecomparabilitédansl’appréciationdesagrégatscommelesoldestructurel;

- dupointdevuetechnique,ils’agitd’uneméthodesimple,oùilestplusfacilede

1L’écartdeproductiondépendduniveaurespectifdespotentielscalculés,alorsquesouvent,onfaitréférenceauxtauxdecroissancepourévoquerlepotentiel.Ordeuxsériesstatistiquesdistinctesenniveau,peuventtrèsbien,surunepérioderéduite,présenterdestauxdecroissanceidentiquesoutrèssimilaires.

comprendreetd’expliquerlatrajectoiredupotentieletdesescomposantes(progrèstechnologique,capitalettravail).

Elleaenrevancheledésavantagedenepasêtredirectementcomparable,dupointdevuetechnique,aveclaméthodeCom-Luxquiestquantàelletrèssimilaireàlaméthodederéférenceauniveaueuropéen.Cettedernièreestbienplusdéveloppéedupointdevuescientifique,cequilarendplusricheentermesdecontenuéconomique(parexempleencequiconcernelesexplicationsdelaproductivitétotaledesfacteursouduchômaged’équilibre).Pourplusdedétails,seréféreràlapublicationmentionnéeci-avantduSTATEC.

Graphique 84: PIB potentiel

Source: STATEC*MéthodedéveloppéeparleSTATEC(cf.NDC1-2014pp.115-116)**ApplicationdelaméthodecommunautaireaucasduLuxembourg(cf.WorkingPaperno.72/2014duSTATEC)

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

4.0

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Evolutionen%

PIBpotentiel(méthodeModux*)PIBpotentiel(méthodeCom-Lux**)

Graphique 85: Ecart de production

Source: STATEC*MéthodedéveloppéeparleSTATEC(cf.NDC1-2014pp.115-116)**ApplicationdelaméthodecommunautaireaucasduLuxembourg(cf.WorkingPaperno.72/2014duSTATEC)

-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

En%

duPIBpotentiel

Ecartdeproduction(méthodeModux*)Ecartdeproduction(méthodeCom-Lux**)

Page 55: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques

54 Notedeconjoncturen°1-16

Tableau 12: Historique des prévisions de croissance du PIB en vol. par le STATEC

Publication Parution 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

En%

NDC1-13 Mai2013 2.9 1.7 0.3 1.0 2.3 . . .NDC2-13 Novembre2013 3.1 1.9 -0.2 2.0 2.7 . . .NDC1-14 Mai2014 3.1 1.9 -0.2 2.1 2.9 3.3 . .NDC2-14 Novembre2014 5.1 2.6 -0.2 2.0 2.9 2.2 . .NDC1-15 Mai2015 5.1 2.6 -0.2 2.0 3.3 3.7 3.4 .NDC2-15 Novembre2015 5.7 2.6 -0.8 4.3 4.1 3.2 3.4 .NDC1-16 Mai2016 5.7 2.6 -0.8 4.3 4.1 4.8 3.1 4.6

TauxdecroissanceduPIBenvolume

Source:STATEC;.=pasdisponiblecarhorizontroplointainousansobjet;NDC=Notedeconjoncture

Chiffressurfondgris=donnéesprovenantdescomptesnationaux(autres=prévisions).

Graphique 86: Historique des révisions sur la croissance du PIB en vol.

Source: STATEC

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

2010 2011 2012 2013 2014 2015

Pointsde%

Mai16-Mai15 Mai15-Mai14

Révisions totalessurlacroissanceduPIBenvol.:

b. Un ralentissement marqué de l’activité avec un rebond en 2017

Lacroissanceprévuepour2016estestiméeà3.1%contre4.8%pour2015.L’activitééconomiqueen2017sembletoutefoisplusréjouissante.Eneffet,lesestimationsmontrentquelacroissancedevraitrejoindrecelledel’année2015.Leshypothèsessous-jacentesàcettehaussesontuneaccélérationdelacroissanceduPIBdelazoneeuro,dépendantelle-mêmed’unereprisedelacroissancemondialeetd’unestabilisationdesmarchésfinanciers.

ComparativementàlaprécédenteNotedeConjoncture(cf.NDC2-2015),leSTATECaeffectuéunelégèrerévisionàlabaissedelacroissance:-0.3ppen2016.Lesraisonssontprincipalementliéesaucontexteinternationalévoquéci-dessus,duquelleLuxembourg,petiteéconomietrèsouverte,estfortementdépendant.

Graphique 87: Contributions à la croissance du PIB

Source: STATEC

-1

0

1

2

3

4

5

6

2014 2015 2016 2017

Pointsde%

Cons.men.résidents ConsommationpubliqueInvestissements Var.stocksExport.tot.-Import.tot.

Ilconvienttoutefoisdespécifierquecetterévisionàlabaisseestenréalitémarginalecomptetenuducontexteinternationalassezdéfavorable.Plusprécisément,larévisionàlabaissedelacroissancedelazoneeurode0.3ppinduitunebaissed’unquartdepointdepourcentageenvirondelacroissanceluxembourgeoisealorsquecelledel’Eurostoxx50de17ppsfaitperdreplusoumoinsunpointdepourcentage.L’acquisdecroissanceàlafinde2015,depresque2%,enraisondufortdynamismedel’activitédurantcetteannée,vientcontrebalancerlesdécotesprécédentes.

Lorsquel’onregardelesprincipauxdéterminantsdelacroissance,onobservequecettedernièreestprincipalementconduiteparl’investissementalorsquelapartdeséchangesextérieurs,généralementimportante,pèseraitnégativement.En2017,lacontributiondelabalanceextérieureseraitànouveaupositiveetcontribueraitauregaindecroissance.Laconsommationprivéequantàelledevraitparticiperpositivementàlacroissanceen2016et2017alorsquesacontributionétaitquasinulleen2015.Deuxraisonspeuventexpliquercechangement.D’unepart,lahaussedelaTVAapufreinerlaconsommationdesménages1en2015parlerenchérissementdesbiensetservicesetpardesachatsanticipésen2014.D’autrepart,larécenteréformefiscalecontribueraitàsupporterlacroissancedelaconsommationprivéeen2017etau-delà.(Cf.étudepp.96-100).

1Cf.STATEC,NotedeConjoncture2/2015,Novembre2015

Page 56: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques

Notedeconjoncturen°1-16 55

c. Une inflation plus faible mais une accélération en 2017

LeSTATECtablesurunecroissancedesprixdel’ordrede1.3%1àl’horizon2017,annéeoùlessalairesdevraientsubirleurprochaineindexation.

En2016,l’inflationdevraitralentirde0.5%à0.1%.Comparativementauxprévisionsprécédentes,unerévisionàlabaissede1.2ppaétéeffectuéepour2016.Cettedernières’inscritdanslecontexted’unefortebaissedesprixdesproduitspétroliers.

L’inflationsous-jacenteincorpored’ailleurscetteforteinfluencedesprixpétroliersdanslabaissedel’inflation.Eneffet,cettedernièredevraitprogresserde0.7%en2016et1.3%en2017.

Ilconvientdespécifierquelarelativefaiblessedel’inflationen2016s’expliqueparlahaussemécaniquedel’inflationen2015suiteàlahaussedestauxdeTVAde2pointsdepourcentageà17%,14%et8%pourrespectivementletauxdeTVAnormal,intermédiaireetréduit.Enneprenantpasencomptecettehaussemécanique,l’inflationde2015auraitétémoindre,avecunetendancehaussièreentre2015et2016.

Lecoûtsalarialnominalmoyenprogresseraitde0.5%en2016,contre0.8%en2015.Comparativementauxprécédentesprojections,cesdernièresontétéréviséesàlabaissede0.2ppen2015etde1.2ppen2016.Lafaibleévolutionestlerefletd’unefaibleproductivité,enparticulieren2016,etdureportdel’échéancedelaprochaine

Graphique 88: Evolution de l'inflation et de la sous-jacente au Luxembourg

Source: STATEC

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

2012 2013 2014 2015 2016 2017

En%

Inflation(IPCN) Inflationsous-jacente

1LeschiffresfigurantdanscetteNotedeConjoncturedivergentlégèrementduderniercommuniquésurl’inflationdatantdu4mai2016.

indexationdessalairesversledébutde2017.En2017,fortsd’unrebonddelaproductivité,lescoûtssalariauxdevraientprogresseràhauteurde2.4%.

d. L’emploi intérieur ralentirait seulement légèrement en 2017

Lemarchédutravailprofitedudynamismedel’activitéetilestenparticulierunpeuplusvigoureuxqu’anticipéilyasixmois.Enrevanche,avecunehaussedel’emploiintérieurdequelque3%,iln’atteintquetoutjustelahausseannuellemoyennedelongterme.

Larépartitiondesnouveauxemploiscréésseraitassezuniforme,entred’uncôtélesecteurfinancier(+2.9%surlesannées2016et2017)etdel’autrelesecteurpublic(+2.8%)etlesautresbranchesmarchandes(+2.6%).Lescréationsd’emploisdanslesecteurfinancierenparticulierauraientplutôttendanceàsestabiliserauxalentoursde3%,aprèsavoiraugmentéparrapportà2014.Cettetendanceestàmettreenrelationaveclafortehaussedelavaleurajoutéedusecteurfinancieren2015.

Lesannéesdecriseavaientvusouffrirl’emploifrontalierdavantagequel’emploirésident.LeSTATECavaitmaintesfoismisenavantquelesfrontaliersétaientbienplusprésentsdanslesbranchesayantsouffertlorsdecesannées(industrie,banques,…).Ainsi,pendant5années,lahaussedel’emploifrontalierfaisaitjeuégalaveccelledel’emploitotal(respectivementdel’emploirésident,cf.Graphique89).

Enrevanche,depuisquel’économieafficheànouveaudeshaussesduPIBréelde4%etplus,depuisquelahaussedel’emploiavoisineles3%,l’emploifrontaliers’estforgéunnouveaudynamisme,portantsahausseau-delàdecelledel’emploirésident.Cedernierestévidemmentlimitéparleréservoirdemain-d’œuvreautochtone,respectivementlesmigrationsnettes.Toutsurplusdemain-d’œuvrenécessaireàfairefaceàlahaussedurythmed’activité,àcourtoumoyenterme,provienttraditionnellementdutravailfrontalierquiresteainsisourcedeflexibilitéetdecroissancedel’économieluxembourgeoise.

Page 57: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques

56 Notedeconjoncturen°1-16

Tableau 13: Marché du travail

2015 1990-2015 2015 2016 2017 2015 2016

Niveaux (nombre de personnes)

Evolution en % ou en

points de %

Populationtotale1 576249 1.6 2.4 2.3 2.2 -0.1 -0.1Soldemigratoire(%delapop.tot.) … 0.3 1.9 1.8 1.7 -0.2 -0.2Populationenâgedetravailler(20-64ans)1 366215 1.6 2.5 2.4 2.1 0.1 -Populationactive 260686 1.8 1.5 2.0 1.8 -0.2 0.2Tauxd’activité(%delapop.enâgedetrav.) … 0.1 71.2 70.9 70.7 -0.3 -0.2dontfemmes … 1.0 69.3 70.0 70.1 -0.1 -0.1

Emploitotalintérieur 405649 3.1 2.5 2.9 2.6 - 0.4dont:frontaliersentrants 174270 6.8 3.3 3.7 3.6 0.1 0.5emploinational 242831 1.6 1.9 2.3 1.8 0.1 0.4Duréedetravailmoyenne … -0.3 0.1 -0.4 -0.4 -0.3 -0.1Nombredechômeurs(ADEM) 17855 9.5 -2.6 -5.0 2.1 -3.3 -5.5Tauxdechômage(ADEM,%delapop.act.) … 0.2 6.8 6.4 6.4 -0.2 -0.5

Source:STATEC(1990-2015:donnéesobservées;2016-17:prévisions)1Au31décembre.2ParrapportàlaNDC2-15,publiéele25novembre2015

Révisions (points de % ou spécifié

différemment) 2Evolution en % ou spécifié

différemment

e. Un taux de chômage plus bas que prévu

Lechômageacommencéàbaisseren2015etc’estlapremièreetvéritablebaissedepuislesannéesdecrise.Actuellementilestd’environ0.5pointde%inférieuràsonniveaud’ilyaunan,etleSTATECestimequecettebaissedevraitperdurertoutaulongdel’année.Enraisond’uncertainessoufflementdelacroissance,cemouvementdevraittoutefoiss’arrêtersanss’inverserpourautant.Pour2017,leSTATECs’attendainsiàuntauxdechômagequisestabiliseraità6.4%.

Cettebaisseduchômageprofitebeaucoupdelatrèsfortecroissancedanslaconstruction,ainsiqued’autresphénomènesplusd’ordrestructurelqueconjoncturel.Eneffet,avecunehaussede3%,l’emploiintérieuratteinttoutjusteleseuilnécessaire,établiéconométriquementparleSTATECsurlonguepériode,àpartirduquellechômagebaissehabituellement.

Unautrephénomènequiaideàfairebaisserlechômageestlatrèslégèrebaissedutauxd’activité.Cedernieresteneffetentraindeplafonnerglobalement,cequienlèveainsidelapressionaumarchédutravail.Lapopulationactivesecomposedel’emploirésidentetduchômage,qui,rapportésàlapopulationenâgedetravailler,donnentletauxd’activité.Onobserveainsiqueletauxd’activitémasculinestenbaissedepuisplusde10ansdéjà(cf.chapitre4,pp.32-33),cequi,associéàlapoursuitedelalégèrehaussedutauxféminin,résulteenceplafonnementdutauxd’activitétotal.

Graphique 89: Evolution de l'emploi total et de l'emploi frontalier

Source: STATEC

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

En%

Emploitotalintérieur Emploifrontalier

AussileSTATECanticipe-t-ilquesurlesprochainesannées,letauxd’activitéféminin,quiserapprochetrèslargementdeceluidelaplupartdesautrespayseuropéens,devrait-ilsestabiliser.

Page 58: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques

Notedeconjoncturen°1-16 57

Graphique 90: Taux d'activité global et féminin

Source: STATEC

60

62

64

66

68

70

72

74

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

En%

delapop.enagedetrav.

Tauxd’activitéglobal Tauxd’activitéféminin

Graphique 91: Evolution du taux de chômage

Source: STATEC

5.6

5.8

6.0

6.2

6.4

6.6

6.8

7.0

7.2

7.4

2012 2013 2014 2015 2016 2017

En%

delapop.active

6.5 Finances publiques

6.5.1 Recettes fiscales

En2015,lesrecettesfiscalesn’ontfinalementaugmentéquede3.3%aulieudes3.8%escomptésparleSTATECàl’automne2015.Touteslescatégoriesd’impôtsontétéconcernéesparcetterévision,misàpartlataxed’abonnement,lasourceprincipaledelarévisionayantétélesimpôtssurlessociétés.

Pour2016et2017,leSTATECs’attendàunepoursuitedelafaibledynamiquedesrecettespubliques,avecdeshaussesdechaquefois3%.Cesdernièressontparmilesplusfaiblesenregistréesdepuis2000,àcompareravecunehaussemoyenneannuellede6.5%environ.Jamaislesrecettespubliquesn’ont-ellesévoluéaussifaiblementtroisannéesdesuite.

Ilyasixmois,lahaussedesrecettespubliquesprévuepour2016étaitencorede4.7%.Lafaiblessedel’inflationetletroud’airconjoncturelensontlescausesprincipales.LacroissanceréelleduPIBestainsijugéelégèrementplusdéfavorable(-0.3pointde%),tandisquecelledel’emploiestrevueàlahausse.LedéflateurduPIB,toutcommel’inflationdesprixàlaconsommationsontégalementjugésmoinsdynamiquespourcetteannée,cequiserépercutesurlessalairesmoyens(donclesimpôtsdesménagesetlescotisations).Unimpactdéfavorableprovientégalementdelataxed’abonnementquisouffredel’hypothèsenégativesurl’Eurostoxx(-10%).

Legrosdel’impactnégatifsurlacroissancedesrecettesprovienttoutefoisde"mesures",connuesenpartiedéjàilyasixmois,enparticulierlapertedeTVAe-commerce,dontl’impactnégatifs’élèveraitàprèsde2pointsdePIBen2017(cf.Tableau14).Unenouvellemesurequivients’ajouteretquiaétéintégréedanslescénariocentralduSTATECestlaréformefiscaleenfaveurdesménages(-372MioEURen2017ou-0.7pointdePIB)1.

Ainsi,l’élasticitéimpliciteentrelesrecettespubliquesetlePIBnominal,quiestprochede1enmoyennehistorique,tomberaità0.5surlesannées2015-2017(cf.Graphique93).Sionenlèveparcontrel’impactdesmesuresfiscalesreprisesauTableau14,l’élasticitéremonteà0.8,cequilaremetàl’intérieurdel’intervalledeconfiance2,c’est-à-direenaccordaveclesfluctuationshistoriques,d’ailleursassezprononcées3.

Analyse détaillée des recettes publiques

Bonanmalan,15à20%desrecettespubliquestotalessontconstituéespardesrecettesnonfiscales(cf."autresrecettes"dansleTableau16).Ils’agitdepaiementsreçusautitredel’activitémarchandeounonmarchandedesservicespublics(billetsdanslestransportspublics,ventedepublications,etc.)etdurendementdesavoirspublics(fondsdecompensation),soitdesintérêtssurobligationsoudépôtsvoiredesplus-valuesréaliséessurlesactifsdétenus.Cesrecettesdevraientévolueràunrythme"normal"hormisleproduitdesactifs,quidevrait

1Aucontrairedelaréformedesimpôtsenfaveurdesentreprisesquin’estpascomprise.

2L’élasticitémoyenneseraitde1.05de2000-2014avecunécart-typede0.7.Avecuneprobabilitéde95%,onpeutdériverunintervalledeconfiancede0.7-1.4.

3Ilconvientdepréciserquel’intervalledeconfianceaétécalculéaveclesdonnéeshistoriquesincluantl’impactdemesurespassées,doncaboutissantàuneélasticitéparnatureplusvolatile.

Page 59: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques

58 Notedeconjoncturen°1-16

accuserl’impactdelabaissedescoursboursiers,telqueprévudanslescénariocentralduSTATEC.

L’impôtsurlebénéficeoulerevenudessociétés1devraitprogresserdemanièresoutenueen2016eten2017,toutenétantaffectéàlabaisseparunchangementréglementairequipourtantn’affectepasletotaldesrecettespubliques.Eneffet,afindesemettreenaccordaveccertainesrégulationseuropéennes,ilaétédécidéd’imputerl’impôtminimalnonpassurl’impôtsurlerevenudescollectivitésmaissurl’impôtsurlafortune.Leproduitdecetimpôtminimalestévaluéà130resp.140MioEURen2016et2017.Sanscechangement,lesimpôtsdirectspayésparlessociétésaugmenteraientde7.7%resp.5.8%surlesdeuxannées.Cettehausseassezfavorable(croissancehistoriqued’environ6%)doitêtrevuedanslecontextedehautdecycleconjonctureldanslequelsetrouvel’économieluxembourgeoise2,ainsiquel’absenced’inflationetlepeudepressionsquiexistentactuellementsurlemarchédutravail,favorisantlarémunérationducapitalendéfaveurdecelledutravail.Atitreillustratif,entre2014–dernièreannéeoùilyaeuuneindexation–et2017,lapartsalarialedanslePIBnominalperdraitenviron4pointsde%.

Toutefois,cesprojectionsnetiennentpascompted’unrisquepotentiellementimportant,àsavoirdescontraintesinternationalesdeplusenplusfortes,visantàtaxerlesbénéficesdessociétésdanslespaysoùilsontétégénérés3,fermantainsilaporteàdespratiquesdenombreusesmultinationales,établissantdessociétésdeparticipationfinancièrerespectivementleurssiègesouleursdépartementsadministratifsoucomptablesdanscertainspays,etjouissantpar-làd’avantagesfiscauxparfoissubstantiels.Cespratiquessontcommunémentappelées"BEPS"("Baseerosionprofitshifting").LeSTATECn’apasprocédéàuneévaluationdesrisquesenmatièrede"BEPS",dontilnepréjuged’ailleurspasladirection,c’est-à-dires’ils’agitd’unrisquenégatifvoiremêmepositif.

Finalement,lesprojectionsdesimpôtssurlessociétésnetiennentpasnonpluscomptedelaréformefiscaleenfaveurdesentreprises,danslamesureoùleSTATECnedisposaitpasd’informationssuffisantesàladatedeclôturedesprévisions,soitàlami-avril.Commeilressorttoutefoisdes

1Comprendl’impôtsurlerevenudescollectivités,l’impôtdesolidaritéetl’impôtcommercialcommunal.

2Tauxdecroissancemoyendel’excédentd’exploitationde7-8%en2015-2017.

3Oùlesventesrespectivementlaproductionontlieu.

informationsqualitativesdiffuséesofficiellementoudisponiblesdemanièrenonofficielle,lesmesuresenfaveurdesentreprisesseraient,deparleurenvergure,nettementinférieuresàcellesenfaveurdesménages,cequilaisseraitpenseràunimpactmacro-économiquetrèsréduit,infine.LeSTATECvatenterd’examinerl’impactdecetteréforme,toutcommel’impactéventueldesmesuresinternationalesvisantàendiguerlespratiquesrésuméessousletermegénérique"BEPS",danssesprochainespublications.

Labaissedelapartsalarialenepeutqu’êtredéfavorableaurendementdel’impôtsurlesrevenusdespersonnesphysiques.Cetétatdefaitconjoncturel,associéàlamiseenplacedelaréductiondesimpôts("réformefiscale")àpartirde2017,expliquelastagnationdecetimpôten2017,aprèsunehausseencorede7.5%en2016.Anoterquelaquantificationdel’impactdelaréformefiscaleenfaveurdesménagesdiffèrelégèrementdecellefigurantdanslePSC(Programmedestabilitéetdecroissance).

LaTVAcontinued’êtreaffectéeparlaperteenmatièredee-TVA(TVAperçuesurlecommerceélectronique).SileLuxembourgpeutencoregarder,en2016,commed’ailleursen2015,30%desrecettesprélevéesparlesautrespayssurlesventesdessociétésétabliesauLuxembourg,cettepartpasseraà15%en2017(età0%àpartirde2019).Endehorsdecetimpact,laperteestaussiliéeàlatrajectoiredu"businessasusual"oubaseline,oùilestprésuméquelae-TVAauraitcontinuédecroîtreautauxannuelmoyende10%en2016et2017.Cetaccroissement–quin’apaseulieu–expliquequelaperteenmatièredeTVAélectroniques’accroîtentre2015et2016(deprèsde250MioEUR,cf.Tableau14).IlenrésultecettetrèsfaiblehaussedelaTVAautotal,alorsquelesautresrecettesdeTVA,perçuessurlaconsommationprivée,l’investissementenlogement,etc.s’affichentplutôtdynamiques(cf.partie5).Aufinal,leSTATECprévoitunehaussed’undemi-pointdelaTVAtotaleencaissée,àlafoisen2016eten2017,contreunebaisseconstatéedeprèsde7%en2015.

Lesaccises,prélevéesàraisonde60%surlesproduitspétroliers,devraientstagneren2016etaugmenterlégèrementen2017.L’effondrementdescourspétroliersatiréverslebaslesventesdeproduitsassociés,cequijouemécaniquementsurlesaccisesprélevéess’appliquantauxvolumes4.Ainsi,

4Onpeutmontrer(cf.Graphiques66et67,page43)queledifférentielentrelesprixàlapompepratiquésauLuxembourgetàl’étranger(Luxembourg<étranger)estd’autantplusfaible–doncmoinsincitatifàfairelepleinauLuxembourg–queleniveauduprixdupétrolebrutestbas.

Page 60: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques

Notedeconjoncturen°1-16 59

leslivraisonsbaissentdepuis2012,àraisonde-2%à-6%paran.Silabaissedescourspétroliersestunélémentcentral,d’autresphénomènesontleurimportance,commeledifférentielréduitàzéroentrelesprixpratiquéspourlescamionneursparlaBelgiqueetleLuxembourg1ouleprogrèstechniquequifaitréduirelaconsommationmoyennedesvéhicules.

D’aprèslaprévisionduSTATEC,lesaccisesprélevéessurlesproduitspétroliersdevraientbaisserde5.6%en2016après-4%en2015,pours’orienterlégèrementàlahausseen2017(hypothèsessous-jacentes:stabilisationduprixdubaril,pasd’autreschangementsaffectantlestaxesdanslesdifférentspays,repriseéconomiquecommedécritailleursdanscettepartie).Labaissedesaccisessurlesproduitspétroliersserait,en2016,compenséeparunefortehaussedecellesprélevéessurlatabac(+9%).Cemouvementdoitêtrevudanslecadredelatrèsfortebaisseobservéeen2015quiestquantàelleàrelieràlahaussedelaTVAaupremierjanvier2015,cequiavaitfortementfaitaugmenterlesmisesenventeenfind’année2014(afindeprofiterdestauxdeTVAencoreplusfaibles).

Lataxed’abonnementreprésente,dansl’absolu,lagrandeurlaplusfaiblecommentéeetanalyséeici(1Miad’EURcontreparexempleplusde5ou6Miapourlesimpôtssurlesrevenusdesparticuliersrespectivementlescotisationssociales).Néanmoins,deparsesfortesfluctuations,ellepeutsensiblementinfluencerlesrecettesfiscalesdansleurensemble,voiremêmelesoldepublic.Ainsi,sahaussedeprèsde20%en2015génèreunecontributionàlacroissancedesrecettesfiscalesde0.9pointde%.Danslemêmeordred’idées,labaisseprévuede

l’Eurostoxxen2016(-10%)devraitgénérerunebaissedelataxed’abonnementdel’ordrede7.5%,correspondantàunecontributionàlacroissancedesrecettesfiscalestotalesde-0.3pointde%(àvoiraussidanslecontextedelacroissanceabsoluefaibledesrecettesfiscales,de3%).

Finalement,lescotisationssociales,représentantenvironuntiersdesrecettesfiscalesetunquartdesrecettespubliquestotales,sontassezfacilesàprévoir,sousconditiondebienprévoirlatrajectoiredelamassesalariale.Vulestendancesdefondévoquéesci-dessus(fortebaissedelapartsalariale,faiblehaussedessalairesnominaux)leSTATECs’attendàdeshausses,enlamatière,de4-4.5%en2016et2017,àcomparerautauxdecroissancehistorique(quisesitueàlégèrementplusde7%).

Graphique 92: Recettes publiques et PIB nominal

Source: STATEC

-6-4-202468

101214

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

En%

RecettespubliquesIdem,sansmesuresfiscales(cf.tableau14)PIBnominal

Tableau 14: Impact des différentes mesures en matière d'impôts

2014 2015 2016 2017

Mio EUR ou spécifié différemment

Recettespubliques,scénariodebase 21426 22139 22794 23468Recettespubliques,sansmesuresfiscales1 21426 22477 23390 24655Différence(avec-sans) 0 -337 -596 -1187

Idem,%duPIB … -0.6 -1.1 -2.0

DonteTVA … -697 -955 -1311hausseTVA … 298 281 446impôtderé-équilibragebudgétairetemporaire(IEBT) … 61 88 91réformefiscaleenfaveurdesménages(yc.abolitionIEBT) … 0 0 -377

Source:STATEC,MinistèredesFinances,IGF,administrationsfiscales1Mesurescommeindiquées,sanslaréformefiscaleenfaveurdesentreprises,sans"Zukunftspak" _______________1Letransporteurprofessionneln’aplusd’avantagepécuniairesurlepleindegazoleàLuxembourg,vis-à-visdelaBelgique.

Page 61: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques2015-2016

Notedeconjoncturen°1-1660

Graphique 93: Elasticités entre recettes publiques et PIB nominal

Source: STATEC* Cf. tableau xy pour le périmètre des mesures fiscales

0.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

Elasticitémoyenne2000-2014

Elasticitémoyenne2015-2017

Elasticitémoyenne2015-2017sansmesuresfiscales*

En%

Graphique 94: Décomposition des recettes publiques

Source: STATEC

-2

0

2

4

6

8

10

12

14

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

En%

Recettesfiscales(contributionenpointde%)Autresrecettespubliques(contributionenpointde%)Recettespubliquestotales(évol.en%)

Graphique 95: Décomposition des recettes fiscales (contributions)

Source: STATEC

-4

-2

0

2

4

6

8

2014 2015 2016 2017

Contrib

utionsàl’évolutiondutotaldes

recettesfiscales,enpointsde%

CotisationssocialestotalesTaxed’abonnementsurlestitresdesociétéAccisesTaxesdutypeTVAImpôtssurlerevenudesménagesImpôtssurlerevenuoulesbénéficesdessociétés

Tableau 15: Besoin/capacité de financement; solde structurel

2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

PIB et PIB potentiel Mio EUR (sauf indication contraire)

PIBval. (a) 42227 43574 46541 48898 52113 54574 58236Idem,évol.en% 6.8 3.2 6.8 5.1 6.6 4.7 6.7

PIBvol. (b) 40540 40196 41943 43650 45767 47164 49320Idem,évol.en% 2.6 -0.8 4.3 4.1 4.8 3.1 4.6

PIBpotentielvol.1 (c) 40992 42104 43304 44624 46021 47491 48998Idem,évol.en% 2.8 2.7 2.8 3.0 3.1 3.2 3.2

Output-gap(%duPIBpotentiel)1 (d)=(b)/(c) -1.1 -4.5 -3.1 -2.2 -0.6 -0.7 0.7

Finances publiques

Dépensestotales (e) 18282 19418 20124 20739 21647 22416 23462Idem,évol.en% 5.6 6.2 3.6 3.1 4.4 3.6 4.7

Recettestotales (f) 18484 19533 20487 21573 22295 22953 23630Idem,évol.en% 8.1 5.7 4.9 5.3 3.3 2.9 3.0

Soldenominal (g)=(f)-(e) 201 115 363 834 648 536 168Soldenominal(%duPIB) (h)=(g)/(a) 0.5 0.3 0.8 1.7 1.2 1.0 0.3

Soldestructurel(%duPIB) (i)=(h)-0.44*(d) 1.0 2.3 2.2 2.7 1.5 1.3 0.0Impulsionbudgétaire,pointsde%duPIB (j)=-Δ[(i)] -1.1 -1.3 0.1 -0.5 1.2 0.2 1.3

Source:STATEC(prévisionsavril2016)1Méthode"Modux"

Page 62: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques2015-2016

Notedeconjoncturen°1-16 61

Tableau 16: Compte simplifié des recettes et dépenses d'Etat

1995-2015 2005 2010 2015 2016 2017

Recettes et dépenses publiques Mio EUR

Totaldesdépenses ... 12660 17312 21647 22416 23462

Consommationintermédiaire ... 1035 1443 1864 1869 1934Formationdecapital ... 1420 1813 2001 2168 2225Rémunérationdessalariés ... 2380 3219 4559 4644 4847Prestationssociales ... 5898 8184 10316 10638 11119Autresdépenses ... 1926 2654 2907 3097 3337

Totaldesrecettes ... 12709 17099 22295 22953 23630

Impôtssurlaproductionetlesimportations ... 4032 4895 6210 6145 6233Impôtscourantssurlerevenu,lepatrimoine,etc. ... 4116 5738 7440 7909 8086Cotisationssociales ... 3440 4731 6242 6460 6799Autresrecettes ... 1121 1735 2403 2439 2512

Capacité/besoindefinancement ... 48 -213 648 536 168

Évolution en %

Totaldesdépenses 6.5 7.5 6.4 4.4 3.6 4.7

Consommationintermédiaire 6.5 11.9 4.9 7.5 0.3 3.5Formationdecapital 6.3 15.7 16.3 16.5 8.4 2.6Rémunérationdessalariés 6.7 6.9 6.6 4.8 1.9 4.4Prestationssociales 6.9 7.7 4.2 1.9 3.1 4.5Autresdépenses 5.5 0.2 8.1 3.3 6.5 7.7

Totaldesrecettes 6.4 10.7 6.4 3.3 2.9 3.0

Impôtssurlaproductionetlesimportations 6.5 10.0 6.7 -4.6 -1.0 1.4Impôtscourantssurlerevenu,lepatrimoine,etc. 6.0 15.4 8.8 9.2 6.3 2.2Cotisationssociales 6.9 7.7 3.1 3.6 3.5 5.3Autresrecettes 5.8 6.1 6.6 7.9 1.5 3.0

En % du PIB

Totaldesdépenses 40.7 42.6 43.8 41.5 41.1 40.3

Consommationintermédiaire 3.4 3.5 3.7 3.6 3.4 3.3Formationdecapital 4.1 4.8 4.6 3.8 4.0 3.8Rémunérationdessalariés 8.1 8.0 8.1 8.7 8.5 8.3Prestationssociales 19.0 19.8 20.7 19.8 19.5 19.1Autresdépenses 6.2 6.5 6.7 5.6 5.7 5.7

Totaldesrecettes 42.6 42.7 43.3 42.8 42.1 40.6

Impôtssurlaproductionetlesimportations 12.6 13.6 12.4 11.9 11.3 10.7Impôtscourantssurlerevenu,lepatrimoine,etc. 14.3 13.8 14.5 14.3 14.5 13.9Cotisationssociales 11.4 11.6 12.0 12.0 11.8 11.7Autresrecettes 4.4 3.8 4.4 4.6 4.5 4.3

Capacité/besoindefinancement 1.9 0.2 -0.5 1.2 1.0 0.3

Sources:STATEC,IGF,IGSS(1990-2015:donnéesobservées;2016-2017:prévisionsduSTATEC)

6.5.2 Soldes publics nominal et structurel

Surlapériodedeprévision2016-2017,lesoldepublicnominalsedégraderaitlégèrement,passantde1.2%(chiffreobservé)en2015à0.3%(prévision)pour2017(cf.Graphique96).Cettedégradationestdavantageàrelieràlafaiblessedesrecettesqu’audynamismeexcessifdesdépenses.TandisquelesdeuxagrégatsvoientleurspartsdanslePIBbaisser,celledesrecettesestplusforte,cequiestsurtoutàmettreenrelationaveclapertedeTVAissueducommerceélectronique(e-TVA).Sanscettedernière,lesoldepublicnominalseraitsupérieurà2%en2017(ceterisparibus).

Lesoldestructurelrésulted’unedécompositiondusoldenominalenunvoletconjonctureletunvoletstructurel.

Lacomposanteconjoncturelleestdirectementliéeauxfluctuationsdel’économieetàsapositiondanslecycle,tandisquelacomposantestructurellereprendtouslesautresfacteursexplicatifs,notamment,parexemple,lapertedee-TVAoularéformefiscaleenfaveurdesménages.

Cettedécompositionesteffectuéeàl’aidedel’écartdeproduction("output-gap"),soitladifférence(en%)entrelePIBréel,mesuréstatistiquement,etlePIBpotentiel.Cedernierestunevariabledite"inobservée"etestobtenuàl’aidedecalculsstatistiquesplusoumoinssophistiqués(cf.encadrépp.115-116,NDC1-2014).Lorsquel’économieestdansunesituationconjoncturellefavorable,lePIBobservéestsupérieurauPIBpotentieletl’écartdeproductionestpositif.Danscecas,

Page 63: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques2015-2016

Notedeconjoncturen°1-1662

naturellement,levoletconjonctureldusoldepublicestplusimportant,cequiréduit,ceterisparibus,levoletstructurel.

Cetétatdeschosesestamenéàseproduire,surl’horizondeprévision.Avecunécartdeproductiondevenantdemoinsenmoinsnégatifdepuis2012(lecorollaireenestunecroissanceduPIBréelobservédeplusde4%surtroisannéesdesuite,àsavoir2013-2015),levoletstructureldusoldenominalseréduit(cf.tableau15etformulesexplicatives)tandisquelevoletconjoncturel(nonexplicitementmontré)s’améliore.Lerésultatenestunsoldestructurelprochedezéroen2017(soldenominal:0.3%)contreencoreprèsde3%en2014.

Incertitudes

Cesprévisionssontàconsidéreraveclaplusgrandeprudence,cardeuxsourcesd’incertitudesontsusceptiblesdecréerdesrévisions,danslefutur,surlesobservationsdupassé.Eneffet,toutcommelesdonnéesdescomptesnationaux(lePIBetsescomposantes),lesdonnéessurlesfinancespubliquessontréviséesetcesrévisionssontsouhaitéescarellesaméliorentlaqualitédesdonnéesenquestion.

Ainsi,pourlesannées2014et2015enparticulier,lessoldespublicsnominauxontétérévisésàlahausse,cequientraîne,àécartdeproductionconstant,unerévisionégalementdusoldestructurel(cf.Graphique97etGraphique98).Commeraisonprincipaledecesrévisionsfiguresansdoutel’améliorationprogressivedelasituationconjoncturelle,commeonpeutlevoiràtraverslesrévisionsdelacroissanceduPIBenvolume(cf.graphique86p.54).Ainsi,pourlesseulesannées2014et2015,larévisiontotalesurlePIBréelestdelégèrementplusde2.5pointsde%decroissance,entreaujourd’huietlasituationtellequ’elleétaitperçueilyadeuxans.

D’autrepart,lePIBpotentielestquantàluiégalementrévisé,moinsfréquemment,maistoujoursenaccordavecladirectionpriseparlesrévisionsduPIBenvolume.Onpartainsiaujourd’huid’unecroissancepotentielledel’économieluxembourgeoisecompriseentre3et3.5%alorsqu’ilyadeuxansencore,elleétaitévaluée(parleSTATECmaiségalementparlesautresinstitutions,cf.encadrépp.115-116danslaNDC1-2014)àenviron2%.Lesrévisionssurl’écartdeproductionsontunmélanged’impactdesrévisionsduPIBobservéetduPIBpotentieldifficilesàdécortiquer.Enraisondesfortesrévisionssurlesdonnéesstatistiques,aussibienencequiconcernelesfinancespubliquesquelePIB,lesindicationssurlatrajectoirefuturedusoldestructurelsontàconsidéreraveclaplusgrandeprudence.Plusdeconfiancepeutêtreportéeàl’égarddelaprévisionsurlesoldenominal,engardantàl’espritquelamatérialisationdesrisques(cf.partie6.6)esttoujourssusceptibled’influencerlesprojectionsduSTATEC,quirevêtentdèslorsuncaractèreéminemmentconditionnel.

Graphique 96: Recettes, dépenses, solde public (% du PIB)

Source: STATEC

-2

-1

0

1

2

3

4

5

6

7

8

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

2016

En%

%duPIB

Soldepublic(éch.droite) RecettespubliquesDépensespubliques

Graphique 97: Solde public nominal

Source: STATEC

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

%duPIB

NDC1-15 NDC2-15 NDC1-16

Graphique 98: Solde public structurel

Source: STATEC

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

%duPIB

NDC1-15 NDC2-15 NDC1-16

Page 64: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques2015-2016

Notedeconjoncturen°1-16 63

Révision des finances publiques pour 2015 et les années antérieures: explications détaillées

Laforterévisiondusoldepublicrelatifà2015(+279MioEURdanscetteversiondelaNDCparrapportàlaNDCprécédente)estmentionnéeetcommentéebrièvementdanslecorpsdutexte.Lebutdecetencadréestd’endétaillerdavantagelesorigines,etégalementdefaireréférenceauxrévisionséventuellesde2014,carellespeuventavoirunimpactsurlesoldede2015.L’analysedesrévisionssejustifiedoublement:

comprendreetétudieréventuellementdesbiaisméthodologiquesousystématiques;

avoirunebonnecompréhensiondesdonnéesobservéessurlepassé(2015enparticulier)afindemieuxasseoirlaprévision(2016etau-delà).

Pourcequiconcerne2014,larévisionàlahaussedusoldeestde132MioEURou0.3%duPIB.L’amélioration"pure"quiserapporteauxseulesrévisionsde2014estde88MioEUR(cf.TableauA).Cechiffreestobtenuendécumulantlesécartsdeniveaux"NDC1-2016"–"NDC2-2015",c’est-à-direenencalculant:

ladifférenceenniveau(pouruneannéedonnéet):D(t)=XNDC1-16(t)-XNDC2-15(t)

puisladifférencedécumulée:DC(t)=D(t)-D(t-1).

Onarriveainsiàéliminerleseffetsdebase(améliorationdusoldede2015dueàl’améliorationdusoldede2014).Pourresteravecl’année2014,l’améliorationprécitéedusoldede132MioEURestdéjàdueàunrésultatmeilleurqu’escomptépour2013(+44MioEUR),quisereporteautomatiquementà2014,ceterisparibus.Endécumulantlesdifférencessimples,onarriveainsiàuneamélioration"pure"relativeà2014de88MioEUR.

L’améliorationde2013estlefruitdedifférentescauses,mineures,résultantenunehaussedesrecettes(parrapportàlaversiond’automne2015)de23Mioetunebaissedesdépensesde21MioEUR.

L’amélioration"pure"relativeà2014peutêtrereliéeàdesrecettesdeTVArevuesàlahausse.Cettedernièreconstitueunerévisionnormale,danslamesureoù,àl’automne2015,touteslesdéclarationsdeTVArelativesàl’année2014n’avaientpasétéremises,maiselleesttoutdemêmeplusgrandequed’habitude.

Souscetangledevue,l’améliorationde2015estbienmoinsspectaculaire1:ladifférencedécumuléesemonteà

1LaChambredesSalariés,dansuneanalysepubliéesursonsitesousletitre"Financespubliques:forteaméliorationparrapportauxdonnéesd’automne2015"(Econewsno.2-2016)faitréférenceà"unsurplusde647.8millionsd’eurosen2015,soitunmontantdouzefoisplusélevéqueneleprévoyaitleprojetdebudgetpour2016(51.3millionsd’euros)".IlconvientdenoterqueleSTATECavaitdévié,enautomne2015,danssaNDC2-2015,delaNotificationrelativeà2015,enétablissantuneprévisionquiseréféraitauxdonnéeslesplusrécentes,

146MioEUR(TableauA),soitànouveau0.3%duPIB,unchangementquidoitégalementêtremisenrelationavecunesituationéconomiquebienmeilleurequ’anticipée(cf.partie6.4.b.).

Larévisionàlahaussedusolde(optiquedécumulée)résulteavanttoutd’unerévisionàlabaissedesdépenses(autotal,-239MioEUR)plusfortequecellesdesrecettes(-93MioEUR).Auniveaudesdépenses,lesexplicationssuivantespeuventêtremisesenavantencequiconcernelesrévisionsàlabaisse:

unerévisionàlabaissedelaconsommationintermédiaire(-154MioEUR)quirésultededifférentescorrectionseffectuéesauniveaudesdotationsauxfondspublicscommeleFondsMilitaireouleFondsdesRoutes,oucertainsétablissementspublics(Luxtram,e.a.);

unerévisionàlabaissedestransfertsencapitalàpayer(-67MioEUR),surtoutauprèsduFondsd’investissementsocio-familial(-33);duFondsKyoto(-29)etduFondsd’équipementsportifnational(-26);

unerévisionàlabaissedesprestationssocialesdelégèrementplusde300MioEURquiestduepourunmontantdeprèsde230MioEURàl’inscriptiondansleBudgetdupaiementdes"chèques-servicesaccueil"parlaCaissenationaledesPrestationsfamiliales,maisqui,infine,nes’estpasréalisée;larévisionàlahaussedesautrestransfertscourants(+180MioEUR)enconstituelacontrepartie2.

Lesinvestissementspublicsontenrevancheétérevusàlahausse(+170MioEUR).CettecorrectionestàmettresurlecompteduSTATECquiavaitjugélatrajectoire,inscritedanslaNotification,tropambitieuse.D’aprèslesdonnéesactuellementdisponibles,lemontantpublicinvestien2015auraitbiendépasséles2MiaEUR,soitunehaussedeplus16%parrapportà2014.

etenaccordaveclesautresagrégatsmacro-économiques.Decefait,lesoldequeleSTATECavaitélaborépour2015,àsavoirunsurplusde340MioEUR,étaitdéjàbienmeilleurqueceluifigurantdanslaNotificationdu1eroctobre(+51.3MioEUR).Aussiconvient-ildenoterqueleschiffresfigurantdansla"Notificationpourdéficitspublicsexcessifs"pourl’annéecourante(donc:notifiésàEurostatenautomneXpourl’annéeX)sontdelaresponsabilitéduMinistèredesFinancesrespectivementdel’InspectionGénéraledesFinances(alorsquecellesseréférantaupassé,soit,enautomne2015,lesannées2014etantérieures,sontdelaresponsabilitéduSTATEC).Finalement,ilconvientd’insistersurledécalagetemporelexistantentrelaNotification(débutoctobre,avecdesdonnéesobservéessouventrelativesaupremiersemestre)etlaNDC,quisortdeuxmoisplustard,doncàmêmedeprendreencomptedavantagededonnéesobservées.

2Lefaitquelesmontantsnesontpasparfaitementégauxestdûàd’autresrévisions,demoindreampleur(Fondspourl’Emploi:-30MioEUR,FondsdesPensions:-63MioEUR).

Page 65: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques2015-2016

Notedeconjoncturen°1-1664

Ducôtédesrecettes,ànouveau,lesdonnéesdeTVAontétécorrigées,cettefoisàlabaisse(optiquedécumulée),tandisquelesprévisionspourd’autrescatégories,comme

lesimpôtsdirectsperçusauprèsdessociétésetdesménages,ontétélégèrementtropoptimistes,auregarddesdernièresinformationsstatistiquesdisponibles.

Tableau A: Révisions des finances publiques 2012-2015

2012 2013 2014 2015 2012 2013 2014 2015

Dépenses 2 -21 15 -224 2 -23 36 -239

Consommationintermédiaire -8 -9 -7 -161 -8 0 2 -154Formationdecapital -2 0 -4 170 -2 1 -3 174Rémunérationdessalariés 7 8 5 -39 7 1 -3 -44Subventionsàpayer 5 4 11 9 5 -1 6 -2Revenusdelapropriété 0 0 0 19 0 0 0 20

Prestationssocialesenespèces 1 -3 25 -305 1 -4 27 -329Prestationssocialesennature -1 3 -8 -22 -1 4 -11 -14Autrestransfertscourants 0 1 5 186 0 1 4 180

Transfertsencapitalàpayer 0 -25 -6 -73 0 -25 19 -67Acquisitionsmoinscessionsd’actifsnonfinanciersnonproduits 0 0 -4 -9 0 0 -4 -4

Recettes 47 23 147 55 47 -24 124 -93

Productionmarchande -23 -26 -21 1 -23 -2 5 22Productionpourusagefinalpropre 1 1 -4 1 1 0 -4 4Paiementsautitredel’autreproductionnonmarchande 22 25 22 23 22 3 -4 1Impôtssurlaproductionetlesimportations 44 21 139 39 44 -23 118 -100Revenusdelapropriété 0 0 0 1 0 0 0 1Impôtscourantssurlerevenu,lepatrimoine,etc. 0 0 0 -97 0 0 0 -97Cotisationssociales 4 2 13 -9 4 -2 11 -22Autrestransfertscourants 0 0 -1 86 0 0 -1 87Transfertsencapitalàrecevoir 0 0 -1 9 0 0 -1 11

Capacité/besoin de financement 45 44 132 279 45 -1 88 146

Source:STATEC1Cechiffreestobtenuendécumulantlesécartsdeniveaux"notificationavril2016"-"NDC2-2015",c’est-à-direenencalculantd’abordladifférenceenniveau(pouruneannéedonnéet):D(t)=XNDC1-16(t)-XNDC2-15(t)puisladifférencedécumulée:DC(t)=D(t)-D(t-1).

Différences (Notif. avril 2016 - prév. STATEC NDC 2-15, mio EUR) Idem, différences décumulées (mio EUR) 1

Page 66: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

6.Prévisionsmacroéconomiques2015-2016

Notedeconjoncturen°1-16 65

6.6 Risques: un horizon relativement risqué

Ilconvientdespécifierquelesprévisionscommentéesci-avantsontfonctiondeshypothèses,développéesdanslapremièresection.Laréalitééconomiquedanslesannéesàvenirpeutdivergerdeceshypothèsesinduisantnécessairementunedéviationdanslesprévisionsétablies.

Lesrisques,principalementreprisdurapportduFMI1,sontdenatureéconomiquemaisaussigéopolitique.DanslamesureoùleLuxembourgestfortementdépendantducontexteinternational,lesrisquessontprincipalementglobaux.

Lepremierrisquequel’onpeutidentifierconcernelacroissancedespaysdéveloppés,enparticuliercelledelazoneeuro.Danslecasd’unefaiblessecontinuedel’investissement,lesperspectivesdecroissancepourraientcontinueràêtrenégativementaffectées.Malgréunbonpremiertrimestre2016pourlesprincipaleséconomieseuropéennes,certainsindicateursdeconfiancesemblentmontrerunebaisse,suggérantuneforteincertitudeconcernantlesperspectiveséconomiquesdansl’Unioneuropéenne.AuxEtats-Unis,malgrélesrévisionsdecroissanceàlabaisse,larécentecontractiondesconditionsdecrédits,ainsiquel’appréciationdudollarpourraientsematérialiseràpluslongtermeparunralentissementdelacroissance.Comptetenudesesfortesinterdépendancesaveclespaysdéveloppés,lesperspectivesdecroissanceauLuxembourgpourraientsuivreunetrajectoiresimilaire.

Lesecondrisqueconcernelacroissancedespaysémergents.Danslecadred’unralentissementplusimportantqueprévudelaChineoud’unerécessionplusmarquéedanslespaysd’Amériquelatine,notammentparlafaiblessedesprixdesmatièrespremières,ilenrésulteraitunedétériorationplusimportantedelademandemondialeetindirectementdelacroissancedesexportationsdanslazoneeuroetauLuxembourg.

1IMF,WorldEconomicOutlook,TooSlowforTooLong,Avril2016

Acesrisquess’ajoutelapossibilitéduretourdelavolatilitésurlesmarchésfinanciers.Cephénomènecontribueraitàsaperdavantagelaconfianceetàaffaiblirlepatrimoinefinancierdesbanquesetdesentreprises.Enconséquence,l’investissementprovenantdusecteurprivépourraitcontinuersabaisseetdéprimerenretourlacroissanceéconomiquefuture.

Auxrisqueséconomiquess’ajoutentdesrisquesdenaturepolitiqueetdémographique.

Eneffet,l’éventuellesortiedelaGrande-Bretagnedel’UEpourraitavoirdesconséquencesdommageablespourl’UE.Au-delàdelabaisseducommerceinternational-6.6%desexportationsdel’UEsontdestinéesàlaGrande-Bretagne2-lapertedecrédibilitédel’UErisqueraitdemettreàmalsespolitiqueséconomiques.Selonunrécentrapportdel’OCDE3,l’impactpourleRoyaume-Unid’unesortiedel’UEseraitde-3.3%surlePIBréelàl’horizon2020.Dansunscénariocentral,l’impactàpluslongterme(2030)seraitde-5.1%surlePIBréel.

AuLuxembourgcommeenEurope,lacrisemigratoireetsesconséquencesrestentpréoccupantesd’unpointdevuepolitiquedanslecasdefigureoùlacoordinationentrelespayseuropéensneparviendraitpasàs’établir.Ajoutonstoutefoisqu’àcerisque,l’entréedesréfugiéspourraitpotentiellementêtrebénéfiquepourlacroissanceàcourttermebienquemarginalement,enparticuliergrâceauxdépensespubliquesinduites.Danslelongtermetoutefois,leseffetsbénéfiquesserontfortementdépendantsduniveaud’intégrationdesréfugiésaumarchédutravail(cf.étudepp.82-86).Ilappartientdoncdedéterminerdansquellemesureleurscompétencespourraientgénérerdelacroissanceàlongterme.

Enfin,lesrécentesvaguesd’instabilitépolitiquedanscertainspaysdel’UnioneuropéennetelsquelePortugal,l’Espagnemaisaussil’Irlande,provenantessentiellementdepolitiqueséconomiquesimpopulairesauvudesdérapagesbudgétairestoujoursliésàlacrisefinancière,risquentdeminerlaconfiancedansl’Unioneuropéenneentantqu’institutionetd’impacterindirectementl’investissementétranger.

2http://www.economist.com/blogs/graphicdetail/2016/02/graphics-britain-s-referendum-eu-membership

3 OECD,TheEconomicConsequencesofBrexit:ATaxingDecision,OECD

EconomicPolicyPapersno16,April2016

Page 67: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1666

Prévisions d’inflation: que révèlent les anticipations?

Introduction

Danslazoneeuro,ilexistedifférentesenquêtesquivisentàsuivrelesanticipationsd’inflation.CesdernièresintéressentenpremierlieulaBCEdanslecadredelapolitiquemonétairepuisqu’ellesl’informentsursacrédibilité(quantàlacapacitéàatteindresesobjectifsd’inflation)etlerisquedéflationniste.Cetencadrésetourneplutôtverslepouvoirprédicteurdesanticipations:silesagentséconomiquesétaientcapablesd’intégrerdansleursanticipationsdesinformationspertinentespourl’inflationfuture,cesdernièresdevraientavoiruncaractèreavancéparrapportàl’inflationobservéeauLuxembourgetpourraientainsiaideràmieuxlaprévoir.LaméthodedeprévisionduSTATECreposesuruneéquationéconométriquequiexpliquel’inflationsous-jacente,entreautres,parl’inflationimportéeetlecycleconjoncturel.Enassociantl’hypothèsed’unprixduBrentconstantàcetteprévisiondelasous-jacente,leSTATECaboutitàuneprévisionpourl’IPCN.

Lesanticipationsdesdifférentsagentsquenouscomparonsproviennent:

del’enquêtecommunautaireauprèsdesconsommateurs(menéeauLuxembourgparlaBCL)quirecueillemensuellementdesjugementsqualitatifsquantàl’évolutiondesprixsurles12prochainsmois;

delamêmeenquêteauprèsdesentreprisesdedifférentssecteurs,surl’évolutionanticipéedeleursprixdeventeaucoursdes3prochainsmois;

del’enquêteauprèsdesprévisionnistesprofessionnelsdanslaquellecesdernierssontinterrogéstrimestriellementparlaBCEsurleursprojections,àdifférentshorizons,quantautauxd’inflationdelazoneeuro;

desmarchésfinancierssurletauxd’inflationimplicite("break-eveninflationrate")quis’obtientdelacomparaisonentreobligations(ici:obligationsdel’Etatallemand)àdifférentesmaturitésquipromettentunrendementnominaletlesmêmesobligationsàrendementréelfixé.

Bienqu’ilsneconstituentpasdesanticipations,lesprixindustrielsobservésontégalementétéintégrésdansl’analyse.Commecesprixsontcaptésàunstadeantérieuràlaconsommation,onpeutassumerqu’ilspossèdentuncaractèreavancé.

AnoterquelesanticipationsdesprévisionnistesprofessionnelsetcellesdesmarchésneconcernentpasdirectementleLuxembourg.Toutefois,commeleLuxembourgestfortementdépendantdeproduitsimportés,l’inflationdelazoneeuroetcelleduLuxembourgévoluentgénéralementdepair,cequipourraitrendrelesanticipationsprécitéespertinentes.

Méthodologie

Lesdifférentsindicateurssontconfrontésàlafoisàl’inflationglobaleetàl’inflationsous-jacenteduLuxembourg(tauxannuels).Lasous-jacenteexclutlesprixpétroliersainsiquecertainsproduitsdontlesprixsontfortementvolatilsetdifficilementprévisibles.Lesagentspourraienteffectivementêtremieuxcapablesd’anticiperplutôtlestendancesdefonddansleursanticipationsquel’IPCN,quiinclutlesprixpétroliers.

Cetteanalysefaitabstractiondeshorizons(p.ex:3mois,12mois,2ans,…)etdel’objet(inflationglobaleousous-jacente,duLuxembourgoudelazoneeuro)desanticipationsetprojections,demêmequedestauxnominauxéventuellementindiquésdanscesanticipations.L’intérêtreposeexclusivementdanslarecherchedesériesquicorrèlentfortementavecletauxd’inflation(globalousous-jacent),toutenprésentantuncaractèreavancé.Ainsi,cessériespermettraientidéalementdeprévoirdespointsderetournementdel’inflationetd’améliorerlaprévision.L’analysedescorrélationsetlareprésentationgraphiquedessériesdevraientpermettred’identifierlesindicateurslesplusutilesdanscetteoptique.

Résultats

LeGraphiqueAmontrelessériesquiaffichentlesmeilleurscoefficientsdecorrélationavecletauxd’inflation.Lesanticipationsdesmarchéspossèdentlacorrélationlaplusélevée(0.72)parrapportautauxd’inflationavecuneavancede2mois,cequipourraitlesqualifierd’indicateurprécurseurintéressant.Ceciestd’autantplusvraiquecetindicateurestdisponibletrèsrapidementaprèslafindumois(commed’ailleursletauxd’inflation).LeGraphiqueCconfirmelelienétroitentrelesséries.Toutefois,leconstats’imposeque,pourlesannéesdecrise2008et2009,lecaractèreavancéressortmieuxquepourlesannéesrécentes,oùl’indicateursembleplutôtêtrecoïncident.Unelimitedecetindicateurestlefaitqu’ilrisqued’êtreaffectépardesvariationsdelaprimedeliquiditéetdelaprimederisqueinflationniste.Unefutureanalyseéconométriqueseraainsinécessairepourconfirmerl’intérêtdecetindicateurpourlaprévisiond’inflation.

Page 68: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 67

Tandisquelesprixindustriels(horssidérurgie)etlesanticipationsdesprévisionnistesprofessionnelscorrèlentfortement(coefficientsdecorrélationdeplusde0.8)avecletauxd’inflationglobal,cessériessemblentêtrecoïncidentes,voirelégèrementretardéesparrapportàl’inflationobservée.Cesindicateurssemblentdoncêtrepeuinformatifspouraméliorerlaprévisiond’inflationglobale.

Enrevanche,commel’indiqueleGraphiqueB,lesanticipationsdesprévisionnistesprofessionnelsetsurtoutlesprixindustrielsprésententuncaractèreavancéparrapportàl’inflationsous-jacente.Onconstateégalementquelesanticipationsdesmarchéssontmoinspertinentesdanslecasdelasous-jacentequepourl’inflationglobale.Lesanticipationsdesprévisionnistesprofessionnelsaffichentlacorrélationlaplusélevée(coefficientdeprèsde0.75)avecuneavancemaximalede5mois.Enrevanche,cetindicateurn’estdisponiblequ’aupireavectroismoisderetardpuisqu’ils’agitd’uneenquêtetrimestrielle(transforméeicienindicateurmensuelparinterpolationlinéaire),cequienréduitlecaractèreavancé.

Quantauxprixindustriels,onnoteuneavancede7moisparrapportàl’inflationsous-jacenteobservée.Disponiblesrapidement,ilspourraientconstituerunindicateurprécurseurintéressantpourlaprévision.Lelienétroitavecl’inflationsous-jacenteetlecaractèreprécurseurdesprixindustrielspourcertainespériodes(ycomprislapérioderécente)ressortbienduGraphiqueD,tandisqueledéclindesprixindustrielsdès2011nesereflètequ’àpartirde2014dansl’inflationsous-jacente(déconnexionsurcettepériode).

Commeparmilestroisindicateursrepéréscorrélantlemieuxavecl’inflationluxembourgeoise,deuxnesontpasdesindicateursnationaux,l’impactdephénomènesspécifiquesluxembourgeoissurl’inflation–telsquel’indexationdessalairesouunehaussedeTVA–leuréchappenécessairement.

Lesanticipationsissuesdesenquêtesauprèsdesménagesetdesentreprisesluxembourgeoisessemblentmoinspertinentes:lelienavecl’inflationglobalesemblemoinsfort(coefficientsdecorrélationsmaximadel’ordrede0.5avec3moisd’avancepourlesanticipationsdansl’industrieetlesservices)et,ducôtédesménages,s’yajoutelefaitquel’indicateursembleaumieuxêtrecoïncident.

Conclusions

Pourconclure,lesmarchésfinanciersparaissentrapidementintégrerlesinformationspertinentespourl’inflationfutureàcourtterme–ycompriscellesrelativesàl’évolutiondesprixpétroliers–dansleursanticipationsimplicites.

Lesprixindustriels(horssidérurgie)etlesanticipationsdesprévisionnistesprofessionnelsrecueilliesparlaBCEpeuventquantàeuxpotentiellementdonnerdesindicationssurl’évolutionfuturedel’inflationsous-jacente.

Surbasedecesrésultatsetdesévolutionsrécentesdesindicateursainsiprivilégiés,ondevraits’attendreàunrebonddutauxd’inflationglobal–lesmarchésayantdéjàintégrélaremontéedesprixpétroliers–soutenupotentiellementaussiparunehaussedel’inflationsous-jacente(cf.GraphiquesCàE).

Graphique A: Corrélations avec le taux d'inflation

Sources: STATEC, Macrobond, calculs des corrélations sur données mensuelles 2005-2016

0.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

-2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8

Coeffiicientdecorrélatio

n

<-- Retard/Avance-->enmoisPrixindustrielshorssidérurgiePrévisionnistesprofessionnels(àhorizon1an)Marché:break-eveninflationrate

Graphique B: Corrélations avec la sous-jacente

Sources: STATEC, Macrobond, calculs des corrélations sur données mensuelles 2005-2016

0.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

-2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8

Coeffiicientdecorrélatio

n

<-- Retard/Avance-->enmoisPrixindustrielshorssidérurgiePrévisionnistesprofessionnels(àhorizon1an)Marché:break-eveninflationrate

Page 69: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1668

Graphique C: Anticipations des marchés et inflation

Sources: STATEC, Macrobond

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

-1

0

1

2

3

4

5

6

janv.-07

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Tauxd’inflation(en%,éch.gauche)Marché:break-eveninflationrate(en%,éch.droite)

Graphique D: Prix industriels et inflation sous-jacente

Source: STATEC

-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

10

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

janv.-06

janv.-07

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Tauxd’inflationsous-jac.(en%,éch.gauche)Prixindustrielshorssid.(var.ann.en%,éch.droite)

Graphique E: Prévisionnistes professionnels et sous-jacente

Sources: STATEC, Macrobond

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

janv.-06

janv.-07

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Tauxd’inflationsous-jac.(en%,éch.gauche)Prévisionnistesprofessionnels(1an,en%,éch.droite)

Page 70: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 69

Transmission des prix des matières premières alimentaires aux prix à la consommation

Tenter d’expliquer un facteur important de l’inflation

Lebutdecetravailestd’analyserlesrelationsentrelesprixdesmatièrespremièresalimentairesetceuxdesproduitsalimentaires(plusoumoinstransformés)qu’onretrouvedansl’indicedesprixàlaconsommation(IPCN).Unemeilleurecompréhensiondel’intensitéetdesdécalagesdecesrelationsdevraitpermettredemieuxanticiperl’évolutiondelacomposantealimentationdansl’IPCN.

Lesproduitsconsidérés1constituenten2016prèsde10%dupaniertotal,soitplusdudoubledupoidsdesproduitspétroliers.Commepourlepétrole,unchocsurleprixd’unematièrepremièrealimentaire–provoquéparexemplepardesconditionsclimatiquesopportunes/défavorablesouunehausse/baissedelademande(p.ex:bullesdespéculation,embargorusse)–estdoncsusceptibledesemanifestersensiblementauniveaudutauxd’inflation.En2013parexemple,lorsdelaflambéedesprixdesmatièrespremièresalimentaires,l’alimentationacontribuéàhauteurde0.4pointde%–soitprèsd’unquart–àl’inflationannuelletotale.

Des liens pas toujours évidents

LeTableauAindiquelescoefficientsdecorrélationentreprixdesmatièrespremièresalimentaires(en€)etclassesd’alimentsassociéesdel’IPCN,ainsiquelesretardspourlescorrélationsmaximalessurlapériode2000à2016.Lesprixàlaconsommationréagissentgénéralementavecunretardconsidérable,de5à12mois,auxvariationsdesprixdebaseinternationaux.Commepourlaviandeaucunlienclairaveclesprixinternationauxn’apuêtreidentifié,dessous-classesontétéassociéesauxprixproducteursluxembourgeois2.Danscecas,latransmissionversleprixdelaviandeestplusrapide(1-5mois).

Danscertainscas,unesélectiondematièrespremièresassociéess’imposaitvulepoidsprépondérantd’uncertainproduit.Dansd’autrescas,surtoutquandladisponibilitédedonnéesestlimitée,leproduitdebaseprésentantlameilleurecorrélationaétéretenu(p.expourlespoissonsetlesfruits).Onpeutregretterquepourlesfruitsetleslégumes,lesdonnéessoienttrèslimitées(prixderéférenceuniquementpourlesoranges

1Alimentationhorsboissonsalcoolisées,àpartleslégumes,lesproduitsalimentairesnoncomprisailleursetlesautresboissonsnonalcoolisées(fauted’indentificationdeproduitsdontleprixpourraitservirdebase)

2FournisparleServiced’EconomieRurale,voir:http://www.ser.public.lu/statistik/tier_produktion/

etlesbananes)respectivementinexistantes(raisonpourlaquelleleslégumesontdûêtreexclusdel’étude),alorsquelesfluctuationsdeprixdecesproduitsfraissontgénéralementresponsablesd’unegrandepartiedel’inflation.

L’intensitédesrelationstrouvéesesttrèshétérogène.Danscertainscas,lelienentreprixàlaconsommationetprixdesmatièrespremièresassociéesressortclairement(produitsàbasedecéréales,lait,oléagineuxetcafé)tandisquepourd’autres(produitsàbasedesucreetviandeauniveauinternational)ilsembleinexistant.Globalement,latransmissionentreprixdebaseetprixàlaconsommationestbeaucoupmoinsmécaniquequedanslecasdupétrole,oùdescoefficientsdecorrélationsdeplus0.9ontpuêtrerelevés3aveclesprixdescarburantsetdescombustiblesliquides(celientrèsfortétantenpartiedûausystèmedefixationdeprixmaxima).Cettetransmissionimparfaitedesprixdebasealimentairesauxprixàlaconsommation–mêmepourlesproduitsoùlesplusfortescorrélationsontétéconstatées–seconfirmeégalementgraphiquement(GraphiquesAàD).Parailleurs,lesdécalagesnesemblentpasconstantsàtraversletemps.Ainsi,surbasedelacorrélationhistoriquerelativementfortepourlecafé,onauraitpus’attendreàunehausseduprixducafébeaucoupplusconséquenteen2015(cf.GraphiqueA).

LesrésultatssemblentdoncpointerversunlienrelativementfaibleentreprixdesmatièrespremièresalimentairesetprixàlaconsommationauLuxembourg.Untelconstataégalementétémisenévidencedanslalittératureengénéralpourlespaysavancés,parexempleparMcCorriston(2012)4,FMI(2008)5.Parailleurs,undesconstatsdressésparGarcia-Germánetal.(2014)6estquelatransmissionsurlesprixalimentairesàlaconsommationestpluslenteauLuxembourgquenotammentenFrance,enBelgiqueetauxPays-Bas.Cesétudesmettentenœuvredestechniqueséconométriquespluspousséesquimériteraientd’êtreappliquéesauxdonnéesluxembourgeoisesdansuneprochaineétape.

3Voirl’encart:"Transmissionduprixdupétroleauxprixàlaconsommationdel’énergie",NDC1-15,p.31-32

4McCorristonS.(2012).Commodityprices,governmentpoliciesandcompetition.In:Trade,Competitionandthepricingofcommodities.Centreofeconomicpolicyresearch.

5IMF(2008).IsInflationback?Commoditypricesandinflation.WorldEconomicOutlook,Chapter3:83-128.

6Garcia-GermánS.etal.(2014).Evaluatingtransmissionpricesbetweenglobalagriculturalmarketsandconsumers’foodpriceindicesintheEU,Scientificpaper7A,ULYSSESproject.

Page 71: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1670

Lefaitquelesvariationsdesmatièrespremièresalimentairesnesereflètentpasdemanièreévidentedanslesprixàlaconsommationestentreautresàrelieràlapartrelativementfaibleduprixduproduitdebasedansleprixdubienfini.Lamatièrepremièrealimentairen’estsouventqu’unintrantparmid’autres,lesprixàlaconsommationétantenoutreinfluencésparlesvariationsdescoûtsdetransformationetdetransports,destaxes,desmarges,etc.Ainsi,lesprixàlaconsommationsontgénéralementbeaucoupmoinsvolatilsquelesprixdebase(cf.échellesgaucheetdroitedesgraphiques).

Danslecadredecetteanalyse,ilfautrajouterquelefaitdesebasersurdesclassesdeproduitsalimentaires(niveau3delaclassificationdesprixàlaconsommation,leniveau1étantleniveauleplusagrégé,doncl’IPCN)impliqueuneagrégationdeproduitsplusoumoinséloignésdelamatièrepremière(casduprixdebaseducaféquiestpriscommeréférencepourtoutelaclasse"café,théetcacao")etplusoumoinstransformés(p.ex:laitfraisetfromage).Cetteagrégationpeutaffecterlaforcedesrelationstrouvées.L’analysesurlespositions(niveau5delaclassification)apportecertesdemeilleursrésultatsentermesdecoefficientsdecorrélation,maissouventlesdifférencesnesontquemarginales(p.ex:coefficientdecorrélationmaximalde0.70atteintpourlecafé(niveau5),parrapportà0.69pour"café,théetcacao"(niveau3)).L’analyseauniveauagrégécomporteenoutrel’avantagedemieuxindiquerlesprixdebasepotentiellementutilesenvuedesprévisionsdel’inflation,faitesàdesniveauxencoreplusagrégés.

Parailleurs,onpeutsupposerquelesstocksainsiquelesproduitsfinanciersdérivés,destinésjustementàcouvrirlerisqueliéàdesvariationsdeprixdesmatièrespremières,jouentunrôledansl’amortissementdechocssurlesprixàlaconsommation.

Enfin,lesprixinternationauxanalysésneconstituentpasnécessairementlameilleureréférencepourlesprixàlaconsommationenEurope.LaBanquenationaledeBelgique(2008)1concluaitainsiquelesévolutionsdesprixproducteurspratiquésdansl’U.E.sontplusdéterminantespourlesévolutionsdesprixdesbiensalimentairestransformésqueceuxdesprixdesmatièrespremièressurlesmarchésmondiaux.Intégrerlesprixalimentairespratiquésàunstadeplusavancéduprocessusdetransformationconstitueainsiunepisteintéressantepourdefuturstravaux.

1NationalBankofBelgium(2008).Processedfood:inflationandpricelevels.In:ThetrendininflationinBelgium.EconomicReview,specialeditionApril2008,AnnexD.

Conclusion

Surbasedesdifférentsindicateursconfrontésdanscetteétude,ilsembleque,mêmesilesprixdelaplupartdesalimentsàlaconsommationanalysésparaissentêtred’unecertainemanièreinfluencésparlesprixdesmatièrespremièresalimentairesassociées,cesrelationssoienttropfaiblesettropinstablesàtraversletempspourpermettred’anticiperefficacementl’évolutiondesprixalimentairesdansl’IPCN.

Page 72: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 71

Tableau A: Degrés et délais de transmission entre prix des matières alimentaires et prix à la consommation

Classed’alimentdel’IPCN

Pond.2016(%del’IPCN) Produitdebase/Source

Coeff.decorrélation* Moisd’avance

Painetcéréales 2.0 Céréales/FAO 0.56 5Viande 3.1 Viande/FAO **-Viandedebœuf 0.5 Bœuf/SER 0.35 1-Viandedeporc 0.3 Porc/SER 0.43 4-Viandeséchée,saléeoufumée 1.0 Porc/SER 0.44 5Poissonsetfruitsdemer 0.7 Poisson(Saumon)/FMI 0.52 12Lait,fromagesetoeufs 1.3 Lait/FAO 0.55 8Graissesethuiles 0.3 Huiles/FAO 0.59 9Fruits 0.8 Orange/FMI 0.4 6Sucre,confiture,miel,chocolat,… 0.6 Sucre/FAO **Café,théetcacao 0.3 Caféarabica/FMI 0.69 10

**Absencederelation

*Coefficentsdecorrélationspourretardsoptimaux(corrélationsmaximales)trouvéessurlesdonnéesmensuellesenvariationsannuellesde2000-2016Sources:STATEC,Serviced’économierurale,FoodandAgricultureOrganization(N.U.),FMIPrimaryCommoditiyPrices

Graphique A: Transmission du prix du café (var. annuelles en %)

Sources: STATEC, IMF

-60-40-20020406080100120

-5

0

5

10

15

20

janv.-00

janv.-01

janv.-02

janv.-03

janv.-04

janv.-05

janv.-06

janv.-07

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Café,théetcacaoIPCN(éch.gauche)CaféarabicaIMF(éch.droite)

Graphique B: Transmission du prix des céréales (var. annuelles en %)

Sources: STATEC, FAO

-40

-20

0

20

40

60

80

-2

0

2

4

6

8

10

janv.-00

janv.-01

janv.-02

janv.-03

janv.-04

janv.-05

janv.-06

janv.-07

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

PainetcéréalesIPCN(éch.gauche)

CéréalesFAO(éch.droite)

Graphique C: Transmission des prix laitiers (var. annuelles en %)

Sources: STATEC, FAO

-60

-40

-20

0

20

40

60

80

100

-20246810121416

janv.-00

janv.-01

janv.-02

janv.-03

janv.-04

janv.-05

janv.-06

janv.-07

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Lait,fromageetœufsIPCN(éch.gauche)

LaitFAO(éch.droite)

Graphique D: Transmission du prix des huiles (var. annuelles en %)

Sources: STATEC, FAO

-60

-40

-20

0

20

40

60

80

100

-4-20246810121416

janv.-00

janv.-01

janv.-02

janv.-03

janv.-04

janv.-05

janv.-06

janv.-07

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

GraissesethuilesIPCN(éch.gauche)

HuilesFAO(éch.droite)

Page 73: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1672

Incidences directes et indirectes de la rechute du prix du pétrole sur l'inflation Enjuin2014,unbarildeBrentcoûtaitencore80EURsurlesmarchésinternationaux.Depuis,leprixs’esteffondréde60%jusqu’aumoisdefévrier2016,avantdesestabiliserentre35et40EURlebaril.

Uneconséquencedirectedeceteffondrementestlabaisseduprixdumazoutetdesprixdescarburants.Unlitredemazoutdechauffagecoûteaujourd’huimoitiémoindre(42centsTTC,contre76centsenjuin2014)cequipermetd’économiser1000EURsurunelivraisonde3000litres,etcelamalgrélahaussedelaTVA.

Demême,unpleinde60litresdedieselestaujourd’huiprèsde20EURmoinscher.Encomplémentdel’étudeci-après,quiviseàquantifierl’impactmacroéconomiquedelachuteduprixdupétrole,ons’intéresseiciàl’incidencesurlesprixquis’adressentauxconsommateursindividuels.

Lesconsommateursdeproduitspétroliersbénéficientdirectementdelabaissedesprixcorrespondants,maiscommelesprixdesautresbienssontégalementimpactésàlabaisse,leseffetsbénéfiquessepropagent,aprèsuncertaindélai,àtouslesconsommateurs. Cereculdesprix

desproduitspétroliersaunimpactmodérateurtrèsimportantsurletauxd’inflation:vial’impactdirectobservédemanièrequasi-simultanéeaveclachuteduprixdubarildeBrent,etàtraversl’impactindirect,quinesematérialisequ’àmoyentermedansl’inflationsous-jacente.

L’impact direct est plus élevé au Luxembourg

LesestimationsduSTATECrévèlentqu’auLuxembourg,latransmissiondirecteestplusimportantequedanslazoneeurodanssonensemble:1%debaisse/hausseduprixduBrentenEURsetraduitparunebaisse/haussede0.48pointde%duprixdescarburantsetcombustibles(diesel,essence,mazoutdechauffage),contreseulement0.33pointde%danslazoneeuro(voirTableauA1).

Cetteplusforteréactivitédesprixluxembourgeoisrésultedelapartplusélevéedematièrepremièredansleprixfinal,cequiestdûàlachargefiscalemoinsélevée(accisesetTVA)quedanslazoneeuroenmoyenne.

Tableau A: Impact direct du prix du Brent en EUR sur les prix à la consommation

@PC(Brent_EUR) 0.36 (12.3) 0.21 (11.0) 0.02 (5.0) 0.29 (16.6) 0.15 (13.3) 0.02 (4.0)

@PC(Brent_EUR(-1)) 0.12 (4.2) 0.08 (4.4) 0.04 (2.1) 0.03 (2.4)

Somme des coefficients 0.48 0.29 0.02 0.33 0.18 0.02

R2ajusté 0.74 0.70 0.24 0.81 0.74 0.17

Source:STATECLesvariablessonttoutesexpriméesenvariationtrimestrielle(en%).Desestimationssurdonnéesmensuellesconfirmentcesrésultats.Lafréquencetrimestrielleaétéchoisiepourêtrecohérentavecladeuxièmeéquation,présentéeci-après.Seulslescoefficientssignificativementdifférentsdezérosontrapportés,lest-statistiquessontindiquéesentreparenthèses.

Carburantsetmazout Energie IPCN

Luxembourg Zoneeuro

IPCHEnergieCarburantset

mazout

_______________1Lescoefficientssontmécaniquementréduitssionestimel’impactduprixduBrentsurtouslesprixdel’énergie(ycomprislesprixdel’électricité)ouencoresurl’indicegénéraldesprixàlaconsommation(IPCNpourleLuxembourg,IPCHpourlazoneeuro).Maisl’impactrestefortementsignificatifetplusimportantauLuxembourgquedanslazoneeuro(0.29contre0.18pointde%pourl’agrégat"énergie"et0.018contre0.016%pourl’indicegénéral).

Page 74: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 73

L’impact indirect existe mais se fait attendre

Enplusdel’impactdirect,onpeuts’attendreàunimpactindirect,quinesetransmetqu’aprèsplusieurstrimestres,àtraverslesautresprixàlaconsommation(IPCNhorsénergie,procheduconceptdel’inflationsous-jacente).L’impactleplussignificatifressortstatistiquementavecunretardde7trimestres1.Ceretardrévèleainsiquelabaissedeprixsurvenueenété2014sematérialiseseulementmaintenant(2016T2)surlesprixhorsénergie.

L’impactindirectdelafortebaisseduprixduBrentdemi-2014àdébut2016vientdoncseulementdecommenceretdevraitdurerencorejusqu’àlafindel’année2017.L’équation,utiliséepourétablirlesprévisionsd’inflationduSTATEC,permetainsidequantifierl’impactindirectàvenir,d’environ-0.2pointde%surletauxd’inflationjusqu’àlafindel’année2017(voirGraphiqueAetTableauB).

L’impact total cumulé prendra de l’ampleur

Enagrégeantl’impactdirect,estimésurlacomposante"énergie",etl’impactindirect,estimésurlacomposante"hors-énergie",onpeutévaluerl’impacttotalaufildutemps.Cedernierétaitd’environ-1.0%en2015etde-0.5pointde%aumoisdemars2016.MêmeensupposantunprixdubarildeBrentconstantdanslefutur,l’impactàlabaisseseraitdel’ordrede-0.2pointde%jusqu’àlafindel’année2017.

De2014à2017,l’impactcumulésurl’indicedesprixseraitd’environ-2%:lachuteduprixduBrentestainsiàl’origined’uneimportantebaissedelafacturedesconsommateurs,maiségalementdureportconséquentdel’indexationdessalaires,traitementsetpensions.SileprixduBrentétaitrestéà80EUR,valeurobservéeaumoisdejuin2014,unetrancheindiciaireauraitétédéclenchéeilyaunan,enmai2015.

1T-statistiquede5.4,doncsignificativementdifférentdezéroavecuneprobabilitéde99%.Unemoyennemobilecentréede3moisaétéappliquéesurleprixduBrentexpriméenEUR.D’autresvariablesexplicativesdel’équationsontlesprixàl’importationhorsénergieouencorel’écartdeproduction(outputgap).

Tableau B: Impact indirect de la baisse du prix du pétrole sur le taux d’inflation hors énergie

@PC(Brent_EUR_MM3(-7)) 0.007 (5.4)

R2ajusté 0.69

Source:STATEC

Lavariabledépendanteestexpriméeenvariationtrimestrielle(en%).Unemoyennemobilecentréed’ordre3estappliquéeauprixduBrent.Touteslesautresvariablesexplicativesnefigurentpasdansletableau.Lat-statistiqueestindiquéeentreparenthèses.

IPCNhorsénergie

Coefficient

Graphique A: Impact direct et indirect de la baisse du prix du pétrole sur le taux d’inflation

Source: STATEC

-1.5

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

14T1

14T2

14T3

14T4

15T1

15T2

15T3

15T4

16T1

16T2

16T3

16T4

17T1

17T2

17T3

17T4

Varia

tionannu

elleen%

ImpactindirectImpactdirectTauxd’inflationTauxd’inflation,horsimpacttotal

Prévision

Page 75: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1674

Income gains for households, corporations and government through falling oil prices

Executive summary

Oversupplyandsharplyfallingoilpriceshavebeenseenoverthelastthreeyears,withpricesstartingtostabiliseatlowlevelssincethebeginningof2016.Theaimofthisstudyistoquantifytherelatedpositivefinancialimpactonhouseholds,industriesandservicesoverthelastyears.

Thegainsforhouseholds(viafinalconsumption)andsavingsforcorporations(intermediateconsumption)aredefinedastheexpendituressavedduetolowerprices,i.e.thedifferenceanagentpaysforitsenergyconsumptionatthatyear’spricescomparedtotheamountthatwouldhavetobepaidgiventheenergypricesfromtheyearbefore.Theprivateconsumptionresultsindicatethataresidentgainedonaverage36euroin2013,andalmostdoublethatin2014.For2015,estimationsindicatesavingsofaround138euroonaverage.

Foranaveragehouseholdthiswouldtranslateintosavingsbetween89euroin2013andanestimated334euroin2015.Thecorporatesector,includingpublicadministration,saved17millioneuroin2013,113millionin2014andanestimated118millioneuroin2015.

Withrespecttohousehold’sconsumptionexpenditureof58185euroin2013,89eurosavingsrepresent0.2%ofthetotal.Industryandservicessaved113milliononintermediateconsumptionin2014comparedtoatotalintermediateconsumptionof113billioneuro.Theindustriesthathavebenefittedmostaretransportservices,savingintotalaround130millionsince2013.

Whilethestudycouldnotfindanincreaseofenergyconsumptioninrealterms(litres,cubicmetresorkWh)causedbycheaperenergyandknownineconomicsasthe“reboundeffect”,themethodsappliedmaynotbesuitablefortracingsuchaphenomenon.

1. Introduction

Theaimofthisstudyistoquantifythefinancialgainsofhouseholdsrespectivelythecostsavingsfortheindustryandservicesectorscausedbyfallingoil/energyprices.

Incomegains–capturedforhouseholds(HH)viacostreductionsinfinalconsumptionandforindustriesthroughreductionsinintermediateconsumption(IC)–aredefinedasthedifferencebetweenwhataHHorindustrywouldhavespentifthepricesofthepreviousyear(PYP)stillapplied(giventheamountofenergyeffectivelyconsumedinthatyear)andtheireffectiveexpendituresgivencurrentprices(CP).

Forexample,theincomegainforelectricity(Electr)iscalculated:

Thestudyneglectspotentialchangesinconsumerbehaviourwhichoccurwhenlowerenergypriceswouldleadtoachangeinconsumptioninrealterms(cubicmetres,litres,kilowatthours).However,part6(page80)comestotheconclusionthat,atleastinLuxembourg,fallingenergypricesseemnottohavehadasignificantimpactonrealconsumptionofenergy.

2. Scope of the study

The study will consider the following forms of energy consumption:

Naturalgas Heatingoil Fuels Manufacturedgas Electricity Steamandheat.

Page 76: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 75

The examined sectors are:

Households,viafinalconsumption.

Corporationsandpublicsector,viaintermediateconsumption,atthefollowinglevelofdisaggregation:

- Agricultureandindustry(NACE1.1:01-37)- Electricity,gasandwaterproductionanddistribution(NACE1.1:40.1-45.1)

- Construction(NACE1.1:45.2)- Financeandinsurance(NACE1.1.:65.1-67.2)- Transport(NACE1.1.:60.1-62.3)- Otherservices(NACE1.1.50.1-55.0;63.1-64.4;70.0-74.9)

- Publicadministration,Educationandhealth(NACE.1.1.:75.0-93.2)

Thestudyconsidersannualexpenditureatcurrentprices(CP)andatpreviousyearprices(PYP)from2000to2015.Thedatafor2015isstillpreliminary.Inordertobeabletoestimatetheconsumptionbysectorfor2015,itwasassumedthattheinput(consumption)andoutputstructure(production)didnotchangefrom2014to2015.

Toprovidesomecomparativeindicatorsabouttheeconomicdevelopmentoftheexaminedsectors,totalproduction(P1),totalintermediateconsumption(P2)andcompensationofemployees(CoE)areincludedinmostofthegraphsandtables.

Regardingthepricesthatwereused:

intermediateconsumptiondoesnotincludevalueaddedtax(VAT);

householdconsumptionisconsideredasfinalconsumptionofresidentsonhometerritoryandabroadincludingVAT;

theoutput(production)ismeasuredatbasicprices1.

3. Evolution of energy prices

3.1 Global oil price

Fromtheyear2000uptothefinancialcrisisin2008,pricesforcrudeoiltripledtoaround133USDinJuly2008beforedroppingto50USDinApril2009.Fromthatpoint,ittookonly2yearstoexceedthe100USDthresholdagain.Afterstabilisingathighlevelsin2011,oilpricesinUSDandeurotermsbegantofallfrom2012

1Thebasicpriceistheamountreceivablebytheproducerfromthepurchaserforaunitofagoodorserviceproducedasoutputminusanytaxpayable,andplusanysubsidyreceivable,onthatunitasaconsequenceofitsproductionorsale;itexcludesanytransportchargesinvoicedseparatelybytheproducer.

Figure A: Evolution of crude oil prices (Brent North Sea)

Source: STATEC (2016 estimated)

0

20

40

60

80

100

120

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

USD

andEUR/b

arrel

PriceinUSD PriceinEuro

onwards,withasignificantdropin2014and2015.Atthetimethisstudywaselaborated,oilpricesstabilisedatalowlevelofaround35USD.

3.2 Evolution of energy prices in Luxembourg

Whenlookingatgainsthroughfallingoilprices,agoodwaytostartistoreviewtheevolutionofpricesfordifferentenergyforms.Liquidfuelsarethemostpricevolatileenergyformandtheyreactrelativelyfasttomarketchanges.Manufacturedgasandthermicenergyreactmuchmoresluggishly,andelectricityandsolidfuelshardlyshowanypricechanges.

Figure B: Evolution of energy prices for consumers

Source: STATEC

60

80

100

120

140

160

180

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2005=

100

Electricity ManufacturedgasHeatingoil SteamandheatFuelsandlubricants DieselGasoline

Page 77: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1676

4. Share of energy forms in intermediate and final consumption

Theshareofdifferentenergyformsinhousehold’sfinalandindustry’sintermediateconsumptionoverthelast10yearswillbeputforward,beforebeginningtoevaluatetherespectivegainsineuro.

Dataupto2014isbasedonpublishedannualserieswhereastheyear2015isbasedonthefirstestimatesofthefourquarters.

4.1 Share of energy forms in household final consumption

Overthelastfiveyears,thesharesofdifferentformsofenergy(atcurrentprices)inhouseholdfinalconsumptionwererelativelyconstant:2%forliquidfuel,around1.4%forelectricityand1.2%forgas.Steamonlyplaysasubordinaterole.Thefactthattheshareof,forexample,heatingoilisrelativelyconstantsincethepricedropin2009andthatitremainedconstantdespitethepriceincreasebetween2009and2013,couldindicatethatrisingpricesleadtoeffortstoreducephysicalconsumptiontokeeptheshareoftotalexpendituresforenergyconstant.

Figure C: Share of energy in household final consumption (HHFC) at current prices (CP)

Source:STATEC

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

%ofh

ouseholdfinalconsumption

Electricity HeatingoilFuel ManufacturedgasSteamandheat

4.2 Share of energy forms in intermediate consumption

Figure D: Share of energy sources in intermediate consumption at current prices

Source:STATEC

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

%intotalinterm

ediateconsumption

Fuel ManufacturedgasSteamandheat NaturalgasHeatingoil Electricity

Onaveragetheshareofenergyintotalintermediateconsumption(IC)atcurrentpricesisrelativelylowbutconstantataround1.5%(FigureD).Thesharesofgasandfuelarecontinuouslydecreasingsince2008.Steamandheatingoilarerelativelystableatalowlevelandelectricityshowsonlyaslightfall.

FigureEdisplaystheshareofenergyinintermediateconsumptionofselectedsectors.Onecanseethat,exceptintheutilityandtransportsector,thesharesofexpensesforenergyarelessthan10%,beingtwotothreepercentonaverage.

Relatingthistototaloutputorvalueaddedofindustriesandservices,itbecomesclearthatthesectorscontributingmosttoLuxembourg’sGDParebenefittingverylittlefromsinkingoilprices.ForexamplefinancialandinsuranceactivitiescontributedtomorethanonequarterofvalueaddedinLuxembourgin2014whileinthesesectorsonlythreepercentofintermediateconsumptionwasenergyrelated.Ontheotherhand,alltransportsectorstogethercontributeonlyaround3.5percenttoLuxembourg’svalueaddedbuttheyprofitthemostfromfallingoilprices.Therearesectorslikemanufacturingofgasanditsdistributionwhichtheoreticallybenefitalotaswell.However,inreality,viasinkingconsumerprices(FigureB),theyhandashareofthegainstotheirclientsintheindustryandprivatesector,albeitwithadelay.

Page 78: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 77

Figure E: Share of total energy in intermediate consumption in 2008 and 2014 by selected sectors

Source: STATEC

0% 20% 40% 60% 80%

ConstructionWholesaleandretailtrade

IntermédiationfinancièreautresAverageenergyonIC

ManufactureofrubberandplasticproductsHealthandsocialwork

Manufactureofothernon-metallicmineralproductsPassengerrailtransportHotelsandrestaurants

ManufactureofbasicmetalsGeneralpublicadministration

PassengerroadtransportPassengerairtransport

FreighttransportbyroadSteamandairconditioningsupply

ElectricitysupplyFreightairtransport

Manufactureofgasanddistributionofgas

%ofintermediateconsumption2008 2014

5. Cost reductions and income gains

Costreductions(expressedinmillioneuro)forindustryorservicesectorsandsavingsforhouseholdsaredefinedascurrentyearconsumption(inphysicalunits:litre,kilowatthour,cubicmetre)atpreviousyear’sprices.Nationalaccountsproducedataseriesatpreviousyear’sprices(PYP)whichareavailableformostdatasetseveniftheyarenotpublished.

Tomaketheapproachclearer,hereisanexample:ifint010litresofpetrolcost9.00€(0.90€/litre)andthepricewas1.10€/litreint-1,theconsumptionof10litresatPYPwouldbe11.0€int0.

Thedifference11€–9€=2.0€isthegainthroughfallingpetrolprices.Thegoalofthisstudyistoevaluatethewholeeconomygainsofsuchpricedecreases.

5.1 Household final consumption

Thefirstgainsforhouseholdsthroughsinkingfuelandelectricitypricesappearedin2013.Manufacturedgasandsteamshowedfirstgainsonlyin2014.Thegainsin2013totalled19.6millioneurowhichisaround36europerhabitantor89europerhousehold.In2014therewasadoublingofthatsavingand,accordingtothefirstestimatesfor2015,itwouldhavedoubledto78million,mainlydrivenbysavingsforfuelandheatingoil(TableA).

Table A: Income gains for households

Energyitems 2009 2012 2013 2014 2015

Unit:MioEUR

Liquidfuels(incl.heatingoil) 47.3 -14.9 8.8 9.2 43.7Fuel 43.9 -20.3 9.4 9.7 28.7Electricity -14.8 -3.4 4.5 0.4 -1.8Manufacturedgas 11.5 -12.8 -2.9 18.8 5.2Steamandheat 0.1 -1.1 -0.3 1.1 1.9

Total gains 87.9 -52.5 19.6 39.2 77.7Population(in1000) 493.5 524.9 537.0 549.7 563.0Numberofhouseholds(in1000) 199.6 214.8 220.7 226.9 233.3Householddisposableincome 61008 61656 64404 63480 65263

Incomegainperresident(EUR) 178 -100 36 71 138Incomegainperhousehold(EUR) 440 -245 89 173 333

Source:STATEC(positivenumbersindicategainsforhouseholds);

Householddisposableincome2015estimated

Comparingcurrentgainstotheonesoccurredin2009wherehouseholdsachievedsavingsof87.9millioneuro,themaindifferenceisthatthedropinpricesfrom2013onwardsismuchslowerbutmoreprolonged.Thatiswhytotalsavingssince2013exceedthegainsfor2009bynearly50millioneuro.

Insteadoffocussingonaveragehouseholds,gainscanbeassignedtoonlythosehouseholdseffectivelyheatingwithoil.Eachofthesehouseholdssavedaround110euroin2013respectively2014,and530euro1in2015.Assumingthepriceforheatingoilremainsbelow40centsperlitrein2016,itcouldgenerateadditionalsavingsofaround300eurocomparedtotheyearbefore.Cumulativegainswouldadduptoaround1050eurooverthelast4yearsforhouseholdswithanaverageconsumptionofaround2500litresperyear.

1Alwayscomparedtothepreviousyear.

Page 79: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1678

Table B: Savings on intermediate consumption for all industries

Energyitems 2009 2012 2013 2014 2015

Unit:MioEUR

Naturalgas 23.2 -38.9 -14.1 29.1 1.9Liquidfuels(incl.heatingoil) 18.8 -6.1 4.9 0.5 3.7Fuel 137.3 -74.3 36.8 35.8 82.2Electricity -3.8 -10.6 6.8 19.9 12.4Manufacturedgas 38.7 -37.9 -16.5 22.4 14.2Steamandheat 3.9 -3.8 -0.8 5.5 3.6

Total savings 218.1 -171.6 17.1 113.2 118.0Output 98959 130505 142435 157855 176717Valueadded 33331 39977 42599 44571 48852Intermediateconsumptionexcl.VAT 65628 90528 99836 113285 127865

Savings as share on: in %Output 0.2 -0.1 0.0 0.1 0.1Valueadded 0.7 -0.4 0.0 0.3 0.2Intermediateconsumption 0.3 -0.2 0.0 0.1 0.1

Source:STATEC

5.2 Intermediate consumption of services and industries

Concerningintermediateconsumptionofindustryandservicesectors(TableB),thefirstcostreductionsviasinkingfuelandelectricitypricesoccurredin2013.In2014,thesavingsincreaseddramatically,bymorethansix,comparedwiththepreviousyear.Thisstrongincreasecomesfromsavingsinnaturalgas(29millioneuro),manufacturedgas(22million)andelectricity(20million).Inthepreliminarydatafor2015,aslightgrowthinsavingsto118millioneurocanbeobservedwhichismainlycausedbysinkingfuelprices.Comparedwithsavingsof218millionin2009,thesumofsavingsoverthepast3yearsisonly30millioneurohigher.Theimportanceofthesesavingsisfairlyinsignificant,asaccordingtotheirshareinoutput,valueaddedorintermediateconsumptionneverexceededmorethanhalfofapercentbetween2013and2015.

HoweverthecompositionoftheLuxembourgishindustryandservicesectorisveryheterogeneousandseveralsectorsprofitmorefromfallingenergypricesthanothers.Inthefollowing,abreakdownofthevarioussectorswillgiveabetterideaofwhichsectorsarebenefittingmorethanothers.

5.2.1 Manufacturing industry including agriculture

LookingatmanufacturingindustriesincludingagricultureinLuxembourg,thefirstsavingsappearedin2013mainlythroughdecreasingelectricityprices.Neverthelessthesegainswerecounter-balancedbythedelayedpriceadjustmentformanufacturedgas(stillincreasingin2013).In2014,downwardadjustmentforallenergypricesmaterialisedandbroughtsavingsofnearly9.5millioneuro.For2015weestimatesavings,comparedtotheyearbefore,ofnearly7millioneuro(TableC).Itcanbementionedthatnearlyhalfofthesesavingsareoccurringinthemetalproducingandprocessingindustry.

Table C: Cost reductions in manufacturing industries including agriculture

2009 2012 2013 2014 2015

Unit:MioEUR

Liquidfuels(incl.heatingoil) 2.2 -0.6 0.5 0.0 0.4Fuel 3.0 -1.2 0.5 0.4 0.9Electricity -1.2 -2.9 1.6 5.2 3.2Manufacturedgas 9.5 -6.4 -2.0 3.3 2.1Steam 0.3 -0.3 -0.1 0.5 0.3Total gains 13.9 -11.5 0.5 9.5 7.0

Source:STATEC,Nationalaccountssupplyandusetables

Figure F: Revenues and expenditures of manufacturing industries including agriculture

Source: STATEC, National accounts

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

MioEUR

Electricity Manufacturedgas Otherinterm.cons.

Wagebill Totalinterm.cons. Totaloutput

Theshareofenergyinintermediateconsumption,forthisindustrygroup,wasbetweenonly2.6%and4.2%(FigureF)duringthelast10years.

5.2.2 Electricity, gas, steam and water supply

Forpublicutilityproviders(i.e.energydistributors),thefirstsavingsappearedin2014mainlythroughnaturalandmanufacturedgas.Howeverthesectorofutilityprovidersisaparticularoneasitusesnaturalgastoproducemanufacturedgas,electricityandsteam.

Itisquestionablewhetherthesesectorsbenefitfromcostcutsinintermediateconsumptionorsavingsasmostofthepriceeffectsarehandedover,sometimeswithadelay,tootherintermediateorfinalconsumers.Whilethesectorofmanufacturedgasgained29.1millioneuroin2014throughfallingpricesinnaturalgas,otherutilityproviderslikeelectricityproduction,watersupplyandheatandsteamproductionbenefitedfrompricedecreasesformanufacturedgas(passedonfromthesectorofmanufacturingofgas).Naturallyinthesesectors,energyinputsplayamajorroleastheirbusinessisbasedonthetransformationanddistributionofenergy.Inthelast10years,theshareofenergyinintermediateconsumption(IC)variedbetween34%in2015and62%in2008.Overtheobservedperiod,intermediateconsumptioncorrelatescloselywithtotaloutput(FigureG)withnearlyconstantexpensesofotherintermediateconsumptionandcompensationofemployees.

Page 80: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 79

Table D: Cost reductions in electricity, gas, steam and water supply

2009 2012 2013 2014 2015

Unit:MioEUR

Naturalgas 23.2 -38.8 -14.1 29.1 1.9Liquidfuels(incl.heatingoil) 0.5 -0.2 0.2 0.0 0.1Fuel 1.2 -0.6 0.3 0.2 0.5Electricity -0.9 -2.8 2.2 6.3 3.9Manufacturedgas 13.9 -17.8 -9.4 13.1 8.3Steam 0.0 -0.1 0.0 0.2 0.1Total gains 37.9 -60.3 -20.8 48.9 14.9

Source:STATEC,Nationalaccountssupplyandusetables

Figure G: Revenues and expenditure in the sectors of electricity, gas, steam and water supply

Source: STATEC, National accounts

0

500

1000

1500

2000

2500

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

MioEUR

Naturalgas Electricity Manufacturedgas

Otherinterm.cons. Wagebill Totalinterm.cons.

Totaloutput

5.2.3 Construction

Theimpactofthechangeinenergypricesontheconstructionindustrycanbeneglected.Onlyaround1%ofintermediateconsumptionisenergyrelatedandasavingof0.6millionin2013canbeobserved.Correspondingfiguresfor2014and2015arerespectively0.8millionand1.4millionandcomparedwithatotaloutputofover5billioneuroperyear,thesavingisrelativelyverysmall.

5.2.4 Land, air and water transport of persons and freight

Obviouslyfuelplaysamajorroleinthetransportsectorascanbeseenbyitsshareinintermediateconsumptionwhichvariedoverthelastyearsbetween20%and40%.Ithasalreadybeenmentionedthatliquidfuelsshowthequickestresponsetoglobaloilpricechanges.Thereforethetransportationsectorbenefitsthemostfromsinkingoilprices,witha31millioneurosavingalreadyin2013.Itisinterestingtonotethatconsumptionofenergy(mostlyliquidfuel),atcurrentprices,isnearlythesamesince2011butoutputandtotalintermediateconsumptionareincreasing,whichmeansthatexpensesforotherintermediateconsumption(s)areincreasinginlinewithoutput.Areasonforthisincreasecouldbefeesforairportuseandfreighthandlingwhichgoinlinewithhigheroutput.

Table E: Cost reductions in the transport sector 2009 2012 2013 2014 2015

Unit:MioEURNaturalgas 0.0 -0.1 0.0 0.1 0.0Liquidfuels(incl.heatingoil) 0.8 -0.3 0.2 0.0 0.2Fuel 110.6 -62.2 31.4 31.9 73.2Electricity -0.1 -0.2 0.1 0.4 0.3Manufacturedgas 0.2 -0.1 0.0 0.0 0.0Steam 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0Total gains 111.6 -62.9 31.7 32.5 73.7

Source:STATEC,Nationalaccountssupplyandusetables

Figure H: Revenues and expenditure of the transport sector

Source: STATEC, National accounts

0500100015002000250030003500400045005000

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

MioEUR

Fuel Otherinterm.cons. Wagebill

Totalinterm.cons. Totaloutput

5.2.5 Financial intermediation

Financialactivitiesareaccountableforaround25percentofLuxembourg’sgrossvalueadded,buttheirsavingsonenergycostsareverylimited(5.5millioneuroin2014and4.3millionin2015).Comparedwithtotalintermediateconsumptionof66.7billioneuroin2014thisislessthan0.1percent.Thereforethefallinenergypricesbringsthissectorsomesavingsbutdoesnothaveagreatimpactonitsprofitability.

Table F: Cost reductions in the financial and insurance sector

2009 2012 2013 2014 2015

Unit:MioEUR

Liquidfuels(incl.heatingoil) 2.3 -0.9 0.8 0.1 0.5Fuel 1.6 -0.9 0.4 0.2 0.5Electricity -0.4 -0.9 0.6 1.3 0.8Manufacturedgas 9.9 -9.7 -3.7 3.9 2.5Steam 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0Total gains 13.4 -12.5 -1.9 5.5 4.3

Source:STATEC,Nationalaccountssupplyandusetables

Page 81: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1680

Table G: Cost reductions in other services

2009 2012 2013 2014 2015

Unit:MioEUR

Liquidfuels(incl.heatingoil) 5.9 -1.8 1.5 0.2 1.2Fuel 15.6 -6.8 3.2 2.4 5.4Electricity -0.9 -2.7 1.7 5.0 3.1Manufacturedgas 3.1 -2.5 -0.9 1.4 0.9Steam 0.3 -0.3 -0.1 0.5 0.3Total gains 24.0 -14.1 5.4 9.5 11.0

Source:STATEC,Nationalaccountssupplyandusetables

5.2.6 Services other than construction, utilities, transport, financial intermediation and public administration

Servicesotherthanconstruction,utilities,transport,financialintermediationandpublicadministrationprofitedimmediatelyfromfallingpricesin2013,mainlybylowerpricesforheatingoil,fuelsandelectricity.Theimpactoffallinggaspricesmaterializedlaterin2014.Intotal,savingsfrom2012to2015sumuptoaround25millioneuro.Consideringintermediateconsumptionoftheseservicesofapproximately35billioneuroayearandthesheernumberofbusinesses,theascribedsavingstoanindividualcompanyarequiteinsignificant.

5.2.7 Public administration, education and health

Publicadministrationistheonlysectorwhichissignificantlyprofitingfromfallingpricesforsteamandheat.Thisiscausedbythefactthatpublicbuildingsaremoreoftenconnectedtoadistrictheatingnetwork.In2014thereweresavingsof6.6millioneuroofwhich4.3millionwererelatedtofallingsteampricesand1.3milliontodecreasingelectricityprices.Comparingthiswithtotalexpendituresforenergyof102million,thesearesavingsofaround6.6%.

Table H: Cost reductions in public administration, education and health

2009 2012 2013 2014 2015

Unit:MioEURLiquidfuels(incl.heatingoil) 6.9 -2.3 1.7 0.2 1.3Fuel 1.9 -0.8 0.3 0.2 0.5Electricity -0.3 -0.9 0.5 1.3 0.8Manufacturedgas 1.8 -1.1 -0.4 0.5 0.3Steam 3.3 -3.2 -0.6 4.3 2.9Totalgains 13.6 -8.3 1.5 6.6 5.9

Source:STATEC,Nationalaccountssupplyandusetables

6. Do falling oil prices lead to higher consumption?

Figure I: Index of physical energy consumption per output (2009=100)

Source: STATEC

0

50

100

150

200

250

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Manufacturedgas Electricity Fuel Heatingoil

Toanalyseachangeofconsumptionhabitscausedbydecreasingenergypricesonehastousephysicalconsumptionunitslikelitre,cubicmetre(cbm)andkilowatt-hours(kWh).Lookingatenergyphysicalconsumption,itcanbeobservedthateasilystorableenergyformsarethemosterraticonesconcerningtheirconsumptionpattern1.Therecanbedifferentreasonsforthesefluctuationsinconsumption:1)inoutput(changeofintermediateconsumption),2)weather(coldandlongwintersneedmoreheatingoilandgas)and3)higherconsumptionbyuseofinefficienttechnology.Thelattertwoaredifficulttoquantifythereforeonlyoutput2isusedtoseeifthereisarelationbetweenphysicalconsumptionandproduction.

Whilehouseholdenergyconsumptionismainlydependingonindividualconsumptionhabitsandweatherconditionstheconsumptionofindustriesandservicesoftendependsonoutputtechnology.Figureshowstheevolutionoftheshareofenergy(inKwH,cbmandliter)peroutput.Allenergyformsexceptelectricity(whichismoreorlessconstant)showaslightdownwardtrend.Thisnormallyisanindicationforefficiencygains.Intheend,neitherforhouseholdnorforindustriesorservices

1Itseemsthatenergyformswhichareeasytostorearealsosubjecttohigherpricefluctuations.

2Outputconsistsofthosegoodsorservicesthatareproducedwithinanestablishmentthatbecomeavailableforuseoutsidethatestablishment,plusanygoodsandservicesproducedforownfinaluse.(atbasicprice)

Page 82: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 81

didwefindanyevidencethatinLuxembourgfallingenergypricesleadtohigherconsumption1.

Inthecaseofheatingoil,forexample,onecanseeafallindemanddespiteasteadyincreaseinoutput.Forheatingoilithastobeconsideredthatchangesinstockscanbiastherelationofoutputandconsumption.Consumerswereprobablyspeculatingonfurtherfallingpricesanddelayedtherefillingoftheirtank,whichcouldimplythatproductionandrestockingliquidfuelswillfallindifferentobservationperiodswhichmightexplainthefluctuationin2014.

Asimilar,butnotsoextreme,picturecanbeobservedforliquidfuelswhicharemoredifficulttokeepinstock.Forelectricity,whichisalmostimpossibletostoreinbiggerquantities,onecanseeamoresmoothevolutionofoutputandconsumptioninkWh.Lookingatgasconsumption,thepatternissimilartoheatingoilandfuel.Sinkingenergypricesmaynotautomaticallyleadtolesscarefulconsumptionortouseoflessefficienttechnology(atleastnotintheshorttermasinvestmentsinequipmenthavefirstlytobeamortizedbeforebeingreplacedbycheaperandlessefficienttechnology).However,regardingtheyearsincludedinthisstudy,itcanbeseenforallenergysourcesthatthereisadownwardtrendinenergyconsumptionperoutput,sotheoppositeofareboundeffect.

1Intheliterature,thereisoftenreferencetoareboundeffect:ifforexamplebuyingafuelefficientcargoesalongwithdrivingmorekilometres,thepotentialsavingisannulledoritresultsinevenhigherabsoluteconsumptionthanbefore(seeK.Gillingetal.“Thereboundeffectandenergyefficiencypolicy”(2003).Inourcasesavings,throughlowerenergycosts,wouldalsobecompensatedbyhigherconsumption.

7. Summary

From2013onwardshouseholdsprofitedfromfallingoilprices,generatingcumulatedsavingsofaround140mioEURthroughto2015.Thisamountsto(perhousehold)90euroin2013andanestimated330euroin2015.Comparingaggregatesavingsin2015withtotalhouseholdconsumption,thegainamountsto0.5%or0.4%ofdisposableincome.

Corporationsandfirmsgainedabout250mioEURsince2013.In2015,thisamountstoabout0.2%oftotalvalueaddedor0.1%oftotaloutput.Someindustriesprofitmorethanothers:savingsarebiggest,inabsoluteterms,forthetransportsector(abouthalfofthetotal).However,takingintoaccountthatthemaincontributiontoGDPcomesfromthefinancialsector,whichbenefitsrelativelylittlefromfallingoilprices,theoverallconclusionisoneoflittleimpactonoverallprofitabilityfromamacroeconomicpointofview.

Page 83: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1682

Impact des flux de demandeurs de protection internationale sur les principaux agrégats macro-économiques

1. Un contexte pas si nouveau pour le Luxembourg

LeLuxembourg,commetouslesautrespayseuropéens,sevoitconfrontéàuneentréemassivededemandeursdeprotectioninternationale(DPI),émanantenlargepartiedestroispayssuivants:Irak,SyrieetAfghanistan.Ainsi,en2015,prèsde2500demandesontétéenregistrées,dontunebonnemoitiéissuedestroispaysmentionnés(GraphiqueA).

Toutefois,pourleLuxembourg,lesfluxentrantsprésententdesordresdegrandeurdéjàobservésparlepassé.Enparticulier,ilssontprochesdecequeleLuxembourgaconnu,surcertainesannées,enmatièredefluxdeDPIissusd’ex-Yougoslavie.Parailleurs,lesDPIarrivantnouvellementneconstituentqu’unefaiblefractiondel’arrivéetotaledemigrants(cf.GraphiqueB).Finalement,d’aprèslescalculsduSTATEC,lecoûtbudgétaireneseraitpasdenatureàfairedéraillerleLuxembourgdesesobjectifsenmatièredestabilisationdeladette.Pourquoialorss’interrogerplusenprofondeursurl’impactdesmigrationsdetypeDPI:

lasituationgéopolitiquedanslesrégionsd’origineconcernées(surtoutlaSyrie)pourraitentraîneràtermeunaccroissementimportantdesflux;

lechiffrede2500mentionnéci-dessusconcernelesfluxbruts,oulesentrées:ils’agitdedemandes,àapprouverouàrejeter;orilesttrèsprobablequelesfluxrécentsémanantdespaysmentionnésseverrontoctroyésdesratiosd’acceptation(dustatutprotégé)beaucoupplusélevésqueparlepassé1.

Danscetteétude,leSTATECexposerasesprojectionsenmatièredefluxbrutsetnetsdepersonnesdetypeDPI,ainsiquel’impactpotentielsurl’économie.Pourévaluercedernier,ilconvientenpremierlieud’émettredeshypothèsessurlastructureparâge,letauxd’activitéetd’emploi,et,pardéduction,surletauxdechômagedesDPI.Ceshypothèsesserontétabliessansréflexiondefondsurlefaitsilemarchédutravaildomestiquepeutabsorberounoncespersonnes,respectivementsansprendreencompteleursqualifications,qu’ilestdifficile,

1Prèsde100%d’aprèsuncommuniquédepresserécentd’EurostatpourlesréfugiésoriginairesdeSyrie.

voireimpossible,deconnaîtreavecprécisionàcestade.Onparlealorsd’impactstatique–cedernierneprenantpasnonplusencomptel’impactpotentielsurlePIB,lesfinancespubliques,etc.

Dansuneapprochedynamique,lechocsubidécritsupra,quicorrespondàunehausseexogènedel’offredetravail,seraexaminéens’intéressantauxeffetsderetoursurlesautresvariables(PIB,emploi,chômage,financespubliques,…)dansleslimitesdesdonnéesdisponiblesetdesspécificationsdesoutilsàdispositionduSTATEC(modèlesmacro-économiques)2.Onparleraalorsd’impactdynamiqueoud’effetsdebouclage.

Graphique A: Entrées de demandeurs de protection internationale (DPI) au Luxembourg

Source: STATEC

0

0.5

1

1.5

2

2.5

320

10

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

1000

personnes

DPIvagueactuelleDPIoriginairesd’ex-YougoslavieTotalDPI

2Lescalculsprennentappuisurlespublicationsexistantesenlamatière,émanantsurtoutdesorganisationsinternationales(FMI,Commissioneuropéenne)oud’institutsderecherchedespayslesplusconcernés(Allemagne,Autriche,Suède,etc.).Voirpar.ex.“Afirstassessmentofthemacroeconomicimpactoftherefugeeinflux”(EuropeanEconomicForecast,ECInstitutionalpaper011,November2015)ou“TheRefugeeSurgeinEurope:EconomicChallenges”(IMFStaffDiscussionNote16/02,January2016).

Page 84: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 83

2. L’afflux de réfugiés: un choc peu important pour le Luxembourg

Lapremièreétapemenantàlaquantificationdel’impactéconomiquedûàl’affluxderéfugiésconsisteàeffectueruneprojectionsurlenombred’arrivéesetsurlenombredeceuxquivonteffectivementpouvoirrester(fluxbrutetnet).Eneffet,lefaitdepostulerentantqueDPInegarantitpaslestatutderéfugié.Parlepassé,danslecasduLuxembourg,seulementenviron15-20%desdemandeurs(engrandemajoritéoriginairesd’ex-Yougoslavie)sesontvusattribuéslestatutprotégé.

LescalculsduSTATECsurlesfluxbrutsetnetsdeDPI(cf.TableauA)sebasentsurplusieurshypothèses:

lesnouvellesarrivées,issuesdelavagueactuelle(Irak,AfghanistanetSyrie);

lesstocksdedemandeursprésentsissusdesvaguesprécédentes,c’est-à-direlenombrededossiersencoursdetraitement;

lavitesseaveclaquellecesdossierssonttraités(y.c.ceuxdelavagueactuelle);

letauxd’acceptationrespectivementderefusdesdemandes.

D’aprèslescalculsetextrapolationsduSTATEC,lenombredenouvellesarrivéesauraitculminéen2015,avecprèsde2500personnes.Ilseraitainsilégèrementplusélevéquelesniveauxatteintsen2011et2012(graphiqueB).Historiquement,lesannées1992,1995et1999ontégalementétémarquéespardesarrivéesmassivesdeDPIenprovenanced’ex-Yougoslavie,inférieuresentermesabsolus(entre1000et1500personnesparan)maisproches,voiremêmesupérieuresentermesrelatifs(c’est-à-direparrapportàlapopulationtotale).

Graphique B: Composition des migrations entrantes au Luxembourg

Source: STATEC

0

5

10

15

20

25

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

1000

personn

es

MigrationsentranteshorsDPI DPI Totalmigrations

SurbasedeshypothèsesduSTATECenmatièredevitessedetraitementdesdossiersetdetauxd’acceptation/derefusdesdemandes,lefluxnetauraitétéprochede1500personnesen2015puisbaisseraitprogressivementpours’établirà200personnesen2020(TableauA).Ilconvientdementionnerquecesprojectionssontdenaturepurementmécanique,sanscomposantecomportementale,etsurtoutsanspriseencompted’unrisqueéventueldedégénérationdesconflitsoudetensionsnouvellesdansd’autresrégions.L’hypothèsecentralesous-jacenteestcelled’uneconvergencegraduelleverslesniveauxannuelsmoyensenmatièredefluxnetscommeonlesconnaitpourlespersonnesoriginairesd’ex-Yougoslavie(entre400et600personnesarrivantnouvellement,saufsannéesdepicsmentionnéesci-avant).

Laprochaineétapeconsisteàémettredeshypothèsessur:

lastructureparâgedesDPI;

leurtauxd’activité/inactivité(parexemplemembreduménages’occupantdesenfants=personneinactive);

letauxdechômage,c’est-à-direàlaprobabilitédepouvoirtrouverunemploistable.

Engros,ceshypothèsessonttiréesdelalittératurerespectivementdesdonnéeshistoriquesnationales(cf.étudesmentionnéesennotedebasdepageno.2page82).Onadmetainsiqueleratio"populationenâgedetravailler/populationtotale"estde75%surtoutelapériode(cf.TableauA).Lestauxd’emploietd’activitévontprogressivementaugmenter,tandisqueletauxdechômage,quienestlarésultante,passeraitdeprèsde80%en2015àenviron30%en20201.

Jusqu’iciilaétéquestiondeflux,brutsounets.Orlapopulation,l’emploietlechômagecorrespondentàdesnotionsdestocks.Ilconvientdoncdetransformerlessériesdefluxensériesdestocks,cequiestfaitenadditionnant,annéeparannée,lesfluxnets.Enposantlestockàzéroen2014,onpeutdéduirel’impacttotalissudelavagueactuellesurlapopulationrésidente,quisemonteraitainsi,en2020,àprèsde4000personnes.

Apartirdes4000personnes,moyennantleshypothèseseffectuées(structureparâge,tauxd’activité,etc.),onaboutitauximpactsstatiquessuivants(en2020)surl’emploi(1000)etlechômage(450,aprèsunpicdeprèsde550en2017).Ceschiffressontàcomparerauxtotauxnationauxrespectifs,cequigénèrefinalementdes

1Lechiffrede2015neconstituepasuneobservation,maisunehypothèse.LapopulationconcernéedesDPIen2015,c’est-à-direeffectivementinscriteàl’ADEMetissuedelavagueactuelle,esttroppetitepourétabliruntauxstatistiquementfiable(cf.égalementchapitre4Marchédutravail).

Page 85: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1684

impactsrelatifsmarginaux(+0.2pointde%parexemplesurletauxdechômage).

Lescalculsmisenavantci-dessussupposentimplicitementqueles1000personnesdeDPI"enemploi"trouveronteffectivementuneoccupation,quellequesoitleurqualificationouexpérienceprofessionnelle,celaenraisondel’absencededonnéesenlamatièrepouvantfonderlescalculs.Cesderniersneprennentpasnonplusencomptederaisonnementsurlacapacitéd’absorptiondumarchédutravaildomestique,respectivementsurlesdegrésdecomplémentarité/substituabilitéentreDPI,résidentsetfrontaliers.

Sanscréationd’emploisadditionnels,ilfautqu’unnombreéquivalentdepersonnessortedel’emploi.S’ils’agitdetravailleursrésidents,lechômagedoitaugmenter.Orlesnouveauxarrivants,unefoisleursituationrégularisée,voudrontseloger,devrontsenourrir,etc.Ilsaurontlacapacitédes’endetter,neseraitquepours’acheterdesbiensdurables(voitures,machinesàlaver),cequigénéreradeseffetsmultiplicateursoudebouclageéconomique.L’approchestatiqueadoptéejusqu’icinepermetpasdetenircomptedecesinterdépendances.

Quiplusest,leprimo-accueildesDPIauncoûtquiestprisenchargeparl’étatetlescommunes.Anouveau,àlamarge,lesdépensesadditionnellessontsusceptiblesdegénérerunsurcroîtd’activité,quipeutcontribueràmieuxcompenserl’impactsurlemarchédutravail(engénérant,àlamargeoutemporairement,desemploisadditionnels).Enconséquencedetoutescesopérations,lesimpôtsetcotisationssocialesaugmenterontégalement,demanièredirecteouindirecte.Cesquestionssonttraitéesdanslasectionsuivante.

3. Impact dynamique

Lasimulationdynamique,àl’aidedumodèlemacro-économétriqueModux,permetdeprendreencomptedeuxeffets:

leseffetsinduitsdesdépensespubliquesadditionnelleseffectuéespouraccueillirlesurcroîtderéfugiésissusdelavagueactuelle;

leseffetsdesubstitutionrespectivementdecomplémentaritépouvantsemanifestersurlemarchédutravail.

3.1 Un coût budgétaire somme toute réduit

LeSTATECavaitdéjàmentionnélesdépensespubliqueseffectuéespouraccueillirlesDPIissusdelavagueactuelleensebasantsurunequestionparlementaire(cf.NDC2-15p.78),soitunmontanttotalde27mioEUR

pour2015etde46mioEURpour2016.Enl’absenced’unemiseàjourdescesestimations,etvuqueleshypothèsessous-jacentesenmatièredefluxdeDPIontchangé,leSTATECaprocédéàsespropresestimations.

LepointdedépartestdonnéparlatrajectoireadmiseenmatièredenombredeDPI,surbasedustock,c’est-à-direlenombredepersonnesréellementprésentesauLuxembourg,comptetenudeleurduréedeséjour,enattendantleverdictfinal(acceptationourefus)àlademande.Cestockestmultipliéparuncoûtmoyenparpersonneetparan,quiestévaluéà22000EURen20151(etcensésuivrel’évolutiondesprix).

Lecoûtmoyende22000EURparansebasesurlesestimationsétabliesauniveauinternational,enparticulierparlaCommissioneuropéenne,quiprendunratiode30%duPIBparhabitant2.OrauLuxembourg,lePIBparhabitantestunmauvaisindicateurderichesse(carilinclut,aunumérateur,lacontributiondesfrontaliersquinefigurepasaudénominateur)voilàpourquoileSTATECprendunemoyennede30%duPIBpartêteetde30%duRNBpartête3.

Pour2015et2016,ilestsupposéquelamoitiédecettedépensepubliqueestconstituéepardel’investissement(constructiond’hébergements,rénovationdestructuresexistantes)etl’autremoitiépardelaconsommationintermédiaire(CI:chauffage,eau,électricité,nourriture,etc.).Iln’estpassupposéàcestadequel’étatprocèdeàl’embauchagedepersonneladditionnelaffectéàlapriseenchargedesDPI.

Apartirde2017,ladépenseadditionnelled’investissementestsupposéetomberàzéro,seuleladépensedeCIestprolongéeaveclenombrederéfugiés(stock)etlesprix.Onaboutitainsi,en2020,àunedépensede45mioEUR,soit0.1%duPIB.Cedernierratioestprochedecequiaétéestiméenmoyennepourlesautrespaysmaisinférieurauxcoûtsestiméspourdespayscommel’Allemagne,l’AutricheoulaSuède4.

1CecoûtestplusdudoubledeceluiavancédanslaNDC2-15,surbasedelaQuestionparlementaireno.1417(environ9000EUR).Maiscemontantdécoulaitducoûttotal,établiparl’IGF,etdunombredepersonnesdeDPIconcernées,observéouprojetéparleSTATEC.Dansl’approcheactuelle,lecoûttotaldécouledelatrajectoiredeDPIetducoûtmoyen,touslesdeuxétablisparleSTATEC(enl’absencetoutefoisdedonnéesbudgétaireobservéesouprévues).

2IlcorrespondgrossomodoauxchiffresmisenavantparlaBCLdanssonBulletinno.3-2015(pp.214-216),quisebasentquantàeuxsurlesdépenseseffectivessurlapériode2000-2006tellesquecompiléesparl’OLAI(Officeluxembourgeoisdel’accueiletdel’intégration).

3OnauraitpuprendreexclusivementleRNBpartête,ourevenuparhabitant,maislePIBestunesortede"superbasefiscale",etunniveauabsoludePIBélevégénèreaussicomparativementplusderecettesfiscales,doncplusdemoyenspourl’état.Cettedécision,toutcommeleratiode30%,restententourésd’undegréd’arbitraire,maisconstitueàcestade,selonl’avisduSTATEC,lasolutionlaplusfacileetlapluspragmatique,toutenétantcomplètementtransparenteetcomparableaveccequis’estfaitauniveauinternational.

4Cf.IMFStaffDiscussionNote16/02,January2016.

Page 86: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 85

3.2 Résultats des simulations dynamiques: léger effet favorable sur le PIB, quasi-absorption des coûts additionnels

Enl’absencedecréationsd’emploisadditionnels,lechocexogènesurl’offredetravail–sousl’hypothèsequelesnouveauxvenusveulentetpuissenttravailler–varésulterenpremierlieu,etenl’absencederéactionscomportementales,à:

unehausseduchômage,silesemploissontdisputésexclusivementauxrésidents;

àunebaissedel’emploifrontalier,silesemploissontdisputésexclusivementauxfrontaliers.

Ilyaunetroisièmepossibilité,àsavoirqu’ilyasubstitutionàd’autresmigrantspotentiels,maisdanscecas,iln’yanihausseduchômagerésident,nibaissedel’emploifrontalier.Danscecas,lechocd’offredetravailexogènen’existepas,carlesDPI"remplacent"toutsimplementunmigrantpotentielquineviendraainsipass’installer1.

Modux,lemodèleéconométriqueutilisépoursimulerlechocsurl’offredetravailvialesDPI,necontientpasdemodulecomportementalpropredumarchédutravail2.LeSTATECaprisladécisionderendrelesnouveauxarrivants,lesDPI,substituablesauxfrontaliers,plutôtqu’auxrésidents.Ceciestdûaufaitqueletravailfrontalierréagitengénéralplusfortementauxchocs(cf.crisede2008),cequiestégalementrévéléparlesestimationséconométriques.Cettesubstituabiliténes’appuie,commementionnédéjà,nullementsurdesinformationsstatistiquesenmatièredecomplémentaritéoudesubstituabilitédesDPI.Enquelquesorte,cesinformationssontdéjàintégréesdansleshypothèsesenmatièredetauxd’emploietdetauxdechômageénoncéesplushaut.

Précisionimportante:cettesubstitutionparfaiteentretravailleursfrontaliersetDPInouvellementarrivés,esteffectuéeavant impact budgétaire positif.End’autresmots,surbasedesdépensespubliquesadditionnellesetdesautresmécanismesendogènes3,uncertainnombred’emploisadditionnelssontcréés(onparledequelquescentainesd’emplois,doncunchoctrèsmineur)et

1Celaprésupposeégalementquelesemploisannoncés"vacants"parl’ADEMnesontpasremplispardesDPI.

2Iln’yaparexemplepasdedistinction,auniveaudufacteurdeproductiontravail,entrerésidentsetfrontaliers.Toutefois,lesfluxmigratoiresetlesfluxdefrontalierssontmodélisésdefaçonendogèneetréagissentauxcréationsd’emplois,auchômageetaurevenudisponible,avecdesélasticitésdifférentes.IlyadoncdansModuxunesorted’élasticitésdesubstitutionimplicites.Endonnantunchocquelconque,parexemple"hausseduchômage",lesfrontaliersréagissentdemanièredifférentequelesrésidents,oulesnouveauxmigrantspotentiels,cequigénèreunesubstitution(haussedel’unetbaissedel’autre,ouhausseplusfortedel’unquedel’autre).

3Surtout:investissementenlogements,cf.infra.

disputésdefaçon"normale",suivantlesmécanismesdefonctionnementhabituelsdeModux,cequiveutdirequ’infine,letravailfrontalierbaisseraitmoins,ennombreabsolu,qu’encasdesubstitutionparfaiteentreDPIetfrontaliers.

4. Conclusions

Lesmécanismesselonlesquelsuneéconomieavecunmarchédutravailtrèsouvertpeutréagiràunchocenmatièred’accueildeDPIrevêtenticiuncaractèresurtoutillustratif(etenpartiehypothétique),surtoutdupointdevuedelamodélisationdecetteéconomie.Lesrésultatsobtenussontpeuspectaculairesdupointdevuemacro-économique:lePIBenvolumeneseraitquepeutouché,etleseulvéritableeffetqu’onperçoitestcettesubstitutionentrefrontaliersetDPI,quicorrespondtoutefoisàunehypothèsepréalable,surlaquellelesrésultatsontétécalibrés(toutenlaissantévidemmenttouslesautresmécanismesendogènes).

Finalement,lechocadditionneldedemandepublique(+0.1%duPIB)n’entraînequepeud’effetspositifssignificatifs,ilssontgénéralementtroppetitspourêtrevisiblesàlapremièredécimale4.LeprincipalmécanismeàtraverslequellahausseduPIBseconcrétiseestunehaussedel’investissementrésidentiel,pourabriterles4000habitantssupplémentaires.Ilconvientderappelerqu’ils’agiticidepersonnesquisevoientattribuéeslestatutderéfugié,quipeuventdoncresteraupays,etdoiventquitteràtermelesstructuresd’accueilprovisoires.Danslamesureoùilssontsupposéstrouverunemploi,ilsdevrontseloger,avecleurfamille,cequivaentraînerunecréationadditionnelled’habitat,touteschoseségalesparailleurs5.

4Unerelancebudgétaireàtraversunehaussepermanentedel’investissementpublicde0.1%duPIBentraînelacréationadditionnellede200emplois,soitunehaussede0.04%.

5Enpratique,ilestplusprobablequ’ilsvontlouerqueconstruire,maisd’unefaçonoud’uneautre,l’espaceadditionneldelogementdoitêtrecréé.Iln’estainsipassupposédanslecadredeModuxquelespersonnesconcernéesaillentselogerdanslaGrandeRégion,cequiconstitueéventuellementunpointfaibleimportantdessimulations.

Page 87: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1686

Tableau A: Hypothèses sur les demandeurs de protection internationale (DPI) et impact statique

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Hypothèses sur les migrations type "DPI" (flux) 1000personnes

EntréesDPI … 2.447 2.000 1.500 1.333 1.166 1.000SortiesDPI … 0.853 1.099 0.991 0.913 0.848 0.808FluxnetDPI 1.091 1.594 0.901 0.509 0.420 0.318 0.192PM:soldemigratoirebaseline(sanschoc) 9.958 8.831 9.101 9.284 9.428 9.508 9.567FluxnetDPIen%dusoldemigratoirebaseline 11.0 18.1 9.9 5.5 4.5 3.3 2.0

Hypothèses économiques sur les flux de DPI %

RatioPopulationenâgedetravailler/total(%) … 75.0 75.0 75.0 75.0 75.0 75.0Tauxd’emploi(%pop.âgedetrav.) … 8.0 13.7 19.9 26.5 31.0 36.1Tauxd’activité(%pop.âgedetrav.) … 37.5 41.5 44.0 47.0 49.0 51.0Tauxdechômage(%pop.act.) … 78.6 66.8 54.8 43.3 36.5 28.3Impact statique des migrations type "DPI" sur les principaux agrégats (population, emploi, chômage) 1000personnes

DPI(nouveauxflux) 1.091 1.594 0.901 0.509 0.420 0.318 0.192DPI(stocks,vagueactuelle) 0 1.594 2.495 3.004 3.424 3.742 3.934Pop.2064,DPI(stocks) … 1.196 1.871 2.253 2.568 2.806 2.950Emploi(résident)(stock) … 0.096 0.255 0.447 0.679 0.869 1.065Pop.active(stock) … 0.448 0.777 0.991 1.207 1.375 1.505Tauxdechômage(%pop.act.) … 78.7 67.1 54.9 43.7 36.8 29.2Nombredechômeurs … 0.353 0.521 0.544 0.528 0.507 0.440Idem,en%delapop.active … 0.1 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2

Hypothèses sur le coût budgétaire mioEUR

Coûtbudgétaireadditionnel1 36.0 57.1 34.4 39.2 42.8 45.0Idem,%duPIB 0.1 0.1 0.1 0.1 0.1 0.1Idem,parpersonne(stock) 22607 22880 11440 11440 11440 11440PM:montantayantfigurédanslaQP14172 26.9 45.8 … … … …

Source:STATEC1EstimationduSTATEC2QP=Questionparlementaire;cf.NDC2-2015,p.78

Tableau B: Impact dynamique de l'afflux de migrants de type "DPI" (vague actuelle)

2015 2016 2017 2018 2019 2020

Ecarten%(niveaux)

PIBvol. 0.0 0.0 0.0 0.1 0.1 0.1Emploitotal 0.0 0.0 0.0 0.0 0.1 0.1dont:emploirésident 0.0 0.1 0.2 0.2 0.3 0.3emploifrontalier -0.1 -0.1 -0.2 -0.3 -0.3 -0.3Tauxdechômage(%pop.act.) 0.1 0.2 0.2 0.2 0.1 0.2Populationtotale 0.3 0.4 0.5 0.6 0.6 0.6Prixàlaconsom. 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0Soldepublic(%duPIB) -0.1 -0.1 0.0 0.0 0.0 0.0

Source:STATEC

Page 88: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 87

Secteur financier luxembourgeois: la résilience dans la mutation LesecteurfinancierconstitueunpiliermajeurdelastructureéconomiqueduLuxembourgetcettespécialisationestrestéedemiseaucoursdesdernièresannées.Lapartdesactivitésfinancièresdanslavaleurajoutéetotalen’aquepeuévolué,mêmesiunecertainediversificationentrelesdifférentescomposantesdusecteurs’estopérée,àl’avantagedesauxiliairesfinanciersetaudétrimentdel’intermédiationfinancière.Laprogressiondelavaleurajoutéeenvaleuraéténettementsupérieureàcelleenregistréeenmoyennedanslazoneeuro,soutenueenparticulierpardesprixdevaleurajoutéerelativementdynamiques(unphénomènequiconcerned’autreséconomieseuropéennesetquin’estpaspropreauLuxembourg).

Au-delàdeseffetsdeprix,levolumedelarichessecrééeparlesactivitésfinancièresavusonélannettementbriséàlasuitedelacrisede2008-2009,etceparticulièrementdansledomainedel’intermédiationfinancière.Ilestàcetégardsurprenantdeconstaterquel’emploi–dansl’intermédiationfinancière,maiségalementdanslesautresindustriesdusecteur–acontinuéàprogresser,témoignantd’uneforterésistanceparrapportauxautrespayseuropéens.Cetteévolutionplusfavorabledel’emploiquedelavaleurajoutéeenvolumedébouchesurunedétériorationnotabledelaproductivitépartête,cequiindiqueraitunsous-ajustementdufacteurtravail.Pourtant,lesecteuraréussiàmaintenirlepoidsdessalairesdanslavaleurajoutéerelativementconstant.

1. Périmètre et données

Lesdonnéesutiliséesseréfèrentàdesagrégatsmajeursdelacomptabiliténationale(valeurajoutéeenvaleuretenvolume,emploi,excédentd’exploitationetmassesalariale)surlapériodeallantde2000à2015.Selonleniveaudedétailconsidéré,lesdonnéesnesontdisponiblesquedemanièrepartiellepourcertainspays/certaineszonesgéographiques.

Lesecteurfinancieraétédiviséentroiscomposantes,suivantledécoupagedisponibledanslastructuredelaNaceRev.2en64branches.Cestroiscomposantesontétérenommées,afindefaciliterlalecture,souslesappellationssuivantes:

‐ Intermédiation financière(libelléoriginal:"Activitésdesservicesfinanciers,horsassurancesetcaissesderetraite",codeNaceK64):cetterubriqueregroupenotammentl’intermédiationmonétaire(banquecentraleetautresétablissementsbancaires,caissesruralesetservicesfinancierspostaux),lessociétés

holding(holdings1929,sociétésdeparticipationfinancière)etlesfondsdeplacement;

‐ Assurance (libelléoriginalidentique,codeNaceK65):servicesd’assurance(vie,autres)etderéassurance;

‐ Auxiliaires financiers(libelléoriginal:"Activitésauxiliairesdeservicesfinanciersetd’assurance",codeNaceK66):cetterubriqueregroupelesauxiliairesdeservicesfinanciers(administrationdemarchésfinanciers,courtagedevaleursmobilièresetdemarchandises,conseillersenopérationsfinancières)etd’assurances(évaluationdesrisquesetdommagesetactivitésdesagentsetcourtiersd’assurances)ainsiquelagestiondefonds(gestiondefondsd’investissementetdepensionetgérantsdefortune).

2. Une part des activités financières dans la valeur ajoutée relativement stable

Lapartdusecteurfinancierdansl’économietotaleduLuxembourg,calculéesurbasedesdonnéesdevaleurajoutée(considéréesenvaleur),aquelquepeufluctuédepuisledébutdesannées2000,maissansmontrerdetendancedurableniàlahausseniàlabaisse(cf.GraphiqueA).Cettepartaculminéaucoursdesannées2006-2007puiss’estamenuisée,maiselles’élèvetoujoursàunpeuplusduquartdel’ensembledesbranchesdel’économie.Danslazoneeuro,elleafluctuéautourde5%surl’ensembledecettepériode,marquantunpicen2009-2010.Lacriseéconomiquede2008aimpactél’ensembledesactivitésfinancièresdelazoneeurodemanièreimmédiate.Lesdeuxannéessuivantes,2009et2010,leurontplutôtétéprofitablesetconstituentunephasederémission.Apartirde2011–cetteannéeestmarquéeparlacrisedesdettessouverainesetconstitueledébutd’unephasederenforcementdelarégulationbancaireetfinancière–ellesvoientleurvaleurajoutéeprogresseràunrythmetendanciellementmoinsimportantqueceluidesautressecteurséconomiques.

Page 89: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1688

Graphique A: Part du secteur financier dans la valeur ajoutée totale

Sources: Eurostat, STATEC

20

22

24

26

28

30

32

4.7

4.8

4.9

5.0

5.1

5.2

5.320

0020

0120

0220

0320

0420

0520

0620

0720

0820

0920

1020

1120

1220

1320

1420

15

En%

Zoneeuro(éch.gauche) Luxembourg(éch.dr.)

Graphique B: Part du Luxembourg dans l'ensemble des activités financières de l'UE

Sources: Eurostat, STATEC

1.0

1.1

1.2

1.3

1.4

1.5

1.6

1.7

1.8

1.9

2.0

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

En%

delaVAB

financièredel’U

E

Tableau A: Poids relatif dans la VAB financière de l'UE 2000 2005 2010 2015

Zoneeuro 72.5 68.1 69.8 65.9Belgique 3.4 2.8 3.1 3.3Allemagne 20.2 19.4 16.6 15.4Irlande 1.7 2.5 2.6 2.2*Grèce 1.4 1.5 1.5 1.0Espagne 6.5 6.9 6.9 5.5France 13.1 10.7 12.8 12.6Italie 13.0 12.2 11.9 11.8Chypre 0.2 0.1 0.2 0.2

Luxembourg 1.4 1.2 1.6 1.9

Malte 0.0 0.1 0.1 0.1Pays-Bas 6.3 5.8 7.5 6.8Autriche 2.4 1.9 1.9 1.9Portugal 1.6 1.6 1.6 1.2Finlande 0.9 0.7 0.7 0.8Suède 2.5 2.1 2.0 2.5

Royaume-Uni 20.0 24.7 21.2 24.2*2014Sources:Eurostat,STATEC

En%

3. Le secteur financier luxembourgeois gagne du poids en Europe

Silapartdusecteurfinancierdansletissuéconomiqueaétéassezstabledepuisledébutdesannées2000(auLuxembourgetenEurope),lavaleurajoutéeaenrevancheprogressédemanièrebienplusprononcéeauLuxembourgquedanslesautrespayseuropéens1(ceconstatvautégalementpourlesactivitésnonfinancières),etceycomprissurlesannéeslesplusrécentes.Relativementàl’ensembledelarichessecrééeparlesactivitésfinancièresàl’échelleeuropéenne,leLuxembourgaainsivusapartdemarchés’accroîtreprogressivement(cf.GraphiqueBetTableauA).

Cesontsurtoutleséconomiesdel’Europedel’Estquiontvulepoidsrelatifdeleursecteurfinancierprogresseràl’échelleeuropéenne.Cephénomènedécoulepourunemajoritéd’entreeuxdudynamismedeleurcroissanceéconomiqued’ensemble(etnond’uneplusgrandespécialisationverslesactivitésfinancières).

4. Diversification? Oui et non.

Lapartrelativementconstantedelavaleurajoutéedusecteurfinancierdansl’ensembledel’économieluxembourgeoisepourraitconduireàlaconclusionquelepaysesttoujoursaussidépendantdecesecteuretqu’iln’yadoncpaseuderéelsprogrèsenregistrésentermesdediversificationdel’économie.

Cependant,ilconvientdepréciserquesurlapériodeétudiée,lastructuredelacréationderichessesàl’intérieurmêmedusecteurfinanciers’estconsidérablementdiversifiée.

Auniveaudesdifférentesindustriesquicomposentcesecteur,lazoneeuroaeutendanceàvoirlavaleurajoutéeêtreprogressivementmoinsgénéréeparl’intermédiationfinancièreetdavantageparlesautrescomposantes.CephénomèneressortdemanièreencoreplusmarquéeauLuxembourg,etasurtoutprofitéauxauxiliairesfinanciers(cf.GraphiqueC):ilcorrespondprincipalementaudéveloppementd’activitésliéesàlagestiondefonds,enlignenotammentavecl’essordesactifsnetsdesorganismesdeplacementcollectifauGrand-duché2.

1Lavaleurajoutéedesactivitésfinancièresaprogresséd’environ6%parenvaleurdepuis2000auLuxembourg,soitdeuxfoisplusvitequ’àl’échelleeuropéenne(considérantlaprogressiondeleursPIBrespectifs,leschiffressontàpeuprèsidentiques).

2Surlemarchédesfondsd’investissementeuropéens,leLuxembourgestenpositiondeleaderavecunepartdemarchéde28%environàlafinde2015(contre20%environaudébutdesannées2000,donnéesEFAMA).

Page 90: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 89

Graphique C: Contribution des différentes industries à la valeur ajoutée du secteur financier

Sources: Eurostat, STATEC

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%100%

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Luxembourg

Intermédiationfinancière Assurance Auxiliairesfinanciers

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%100%

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Zone euro

5. Une montée en puissance des auxiliaires financiers qui se retrouve sur l'excédent d'exploitation

L’expansionrelativementrapidedesactivitésdesauxiliairesfinanciersduLuxembourgdéjàconstatéepourlavaleurajoutéeseremarqueencoredavantageauniveaudel’excédentd’exploitation1.Cedernierestégalàlavaleurajoutée,diminuéedelarémunérationdessalariés,desautresimpôtssurlaproductionetaugmentéedessubventionsd’exploitationetconstitueunindicateurdeprofit.

L’excédentd’exploitationdesauxiliairesfinanciersanotammentenregistréuneprogressionimpressionnantesurlesdernièresannées(haussede120%entre2008et2014,contre55%pourlesassuranceset10%pourl’intermédiationfinancière).Cephénomènealargementcontribuéàladynamiquebienplussoutenue–toujoursentermesd’excédentd’exploitationdusecteurfinancier–duLuxembourgquedelazoneeurodepuislacrisefinancièrede2008(cf.GraphiquesDetE).

Graphique D: Excédent d'exploitation du secteur financier

Sources: Eurostat, STATEC

0

50

100

150

200

250

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Indice200

0=100

Zoneeuro Luxembourg

Graphique E: Excédent d'exploitation du secteur financier - composantes

Sources: Eurostat, STATEC

0100002000030000400005000060000700008000090000

100000

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Intermédiationfinancière Assurance Auxiliairesfinanciers

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

EnM

ioEUR

Luxembourg Zone euro

_______________1Lesauxiliairesfinanciersreprésententplusde45%dusecteurfinancierentermesd’excédentd’exploitationdepuis2010(contreunpeuplusde30%entermesdevaleurajoutée)

Page 91: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1690

6. Une valeur ajoutée en volume quasi-stagnante depuis la crise de 2008-2009

Marquéeparunetrèsforteexpansionde2004à2007,lavaleurajoutéeenvolumedusecteurfinancieravusonélanbriséparlacrisede2008-2009,auLuxembourgcommedansl’ensembledelazoneeuro(cf.GraphiqueF).

Depuiscettedate,onconstatelàencorepourleLuxembourguneévolutiondivergenteentrel’intermédiationfinancière(àlabaisse)etlesautrescomposantes(àlahausse,cf.GraphiqueG).Dansl’ensembledelazoneeuro,larelativestabilitédelaVABdel’intermédiationfinancièredepuis2008cachedesévolutionstrèscontrastéesentrepays:pourlaplupartd’entreeux,c’estunmouvementdebaissequiaprévalu(relativementcomparableàceluiéprouvéparleLuxembourg),maiscelui-ciaépargnélestroispremièreséconomies(Allemagne,France,Italie).Aufinal,etmalgréunereprisequisembleseconfirmeren2015pourleLuxembourg(et,dansunemoindremesure,pourlazoneeuro),lesvolumesd’avant-crisenesontpasencorerattrapés.

Ladifférenceentrelavaleurajoutéeexpriméeenvaleur(ouàprixcourants)etenvolume(ouàprixconstants)estconstituéeparlesprixdevaleurajoutée.Danslecasdesactivitésfinancières,cettedifférenceestrelativementélevéepourcequiconcerneleLuxembourg.LesprixdeVABdusecteurfinancierluxembourgeoisontainsiprogressédepresque3%parandepuis2000,contre2%

environpourl’ensembledelazoneeuro.Etl’écartestencoreplusmarquédepuis2008,avec+5%paranenvironpourleLuxembourg(contre+2%danslazoneeuro).LeLuxembourgneconstituecependantpasuncasisolé:ledéflateurdelaVABfinancièreenregistresurlamêmepériodedesprogressionsencoreplusélevéesdansdespaystelsquelaNorvège,lesPays-Bas,l’Irlande,ChypreouleDanemark(ettrèsprochesauRoyaume-Uni,enBelgiqueetenSuède).

Graphique F: Valeur ajoutée en volume du secteur financier

Sources: Eurostat, STATEC

90

100

110

120

130

140

150

160

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2000

=100

Zoneeuro Luxembourg

Graphique G: Valeur ajoutée en volume du secteur financier – composantes

Sources: Eurostat, STATEC

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Enmilliers

Intermédiationfinancière Assurance Auxiliairesfinanciers

0

5

10

15

20

25

30

35

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

LuxembourgZone euro

Page 92: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 91

7. Une résistance assez surprenante de l'emploi depuis 2008

Alorsquelavaleurajoutéeenvolumeasubiunnetfreinagedepuis2008,l’emploidusecteurfinancieracontinuéàprogresserauLuxembourg.Plusétonnant,leseffectifsdel’intermédiationfinancière–lacomposantequiapayélepluslourdtributenemploisàl’échelledelazoneeuro–sontglobalementrestéssurunetendancelégèrementhaussière(cf.GraphiqueH),alorsquec’estprécisémentdanscettecatégoriequelaVABenvolumealeplusaccusélecoup.

Cettebonnerésistancedel’emploidanslesecteurfinancieravaitfaitl’objetd’uneanalysedétaillée1,quimettaitenavantquelahaussedeseffectifsdevaitbeaucoupàl’essorrécentdescréationsd’emploidanslessociétésdeparticipationfinancière2(Soparfi).Concernantplusspécifiquementl’intermédiationfinancière,ilyaenfaitdeuxmouvementsquis’opposent:tandisquelesemploisbancairessubissentunreplicontinudepuis2008,leseffectifsdesSoparfisontenforteexpansion3.

Considérantlatendancedereplidelavaleurajoutéeenvolumemontréeci-avant,ilsembleraityavoireuauLuxembourgunsous-ajustementduvolumedetravailcorrespondant("Labourhoarding").Celui-citransparaît

dansl’évolutiondelaproductivitéapparentedutravail4,quiatrèsnettementrefluédepuis2008auLuxembourgetquin’apassuredécollerparlasuite(cf.GraphiqueI).Comparéauxtendancesrelevéesdanslazoneeuro,c’estsurtoutauniveaudel’intermédiationfinancièrequecetajustementneseseraitpaseffectué.

Graphique I: Productivité apparente du travail du secteur financier

Sources: Eurostat, STATEC

90

95

100

105

110

115

120

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2000

=100

Zoneeuro Luxembourg

Graphique H: Effectifs dans le secteur financier

Sources: Eurostat, STATEC

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Enmilliers

Intermédiationfinancière Assurance Auxiliairesfinanciers

0

5

10

15

20

25

30

35

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

LuxembourgZone euro

_______________1"LesSoparfi–locomotivedel’emploidusecteurfinancier",NotedeConjoncturen°1-15,pp.50-51.2L’autrecatégorieayantparticulièrementcontribuéàlahaussedeseffectifsdusecteurestceluidelagestiondefondsd’investissementetdepension(cetterubriqueestclasséedanslesauxiliairesfinanciers,alorsquelesSoparfisontclasséesdansl’intermédiationfinancière).3LeseffectifsdesSoparfisontlégèrementsupérieursà3000personnesen2014,quireprésenteunpeuplusde7%del’emploidusecteurfinancier(contreàpeineencore3%en2008).4Cetindicateurs’exprimecommelerapportdelavaleurajoutéenvolumesurl’emploitotal.

Page 93: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1692

CettebaissedurabledelaproductivitéapparentedutravaildanslesactivitésfinancièresauLuxembourgpourraits’expliquerpardifférentsfacteurs.Onpeutévoquerlapossibilitéd’uneplusgranderétentiond’emplois,dueàladifficultéderecruterdesprofilsqualifiés.Ilyaégalementlefaitqueleshaussesd’emploidansl’intermédiationfinancièreontétélargementstimuléespardesSoparfi;or,lavaleurajoutéeparemploidanslesSoparfiestinférieuredemoitiéenvironàcellegénéréeparlesautresacteursdel’intermédiationfinancière(soitgrossomodolesbanques).Cependant,mêmeentenantcomptedecephénomène,onconstateencoreunnetdéficitdeproductivité.Ilsepourraitaussiquelesajustementssurlefacteurtravailsoientdavantagepassésparlessalairesqueparlenombred’emplois,maisceciimpliqueraitquelecoûtsalarialunitairenominaldusecteurfinanciern’aitpasprogressédepuis2008,orcen’estpaslecas(+2.6%paranenmoyennede2009à2015).

Acôtédecettebaissedelaproductivitéapparentedutravail,quiresteénigmatique,ilyaégalementlieudeconsidérerlarichesseproduiteparemployé,soitlavaleurajoutéeenvaleurdiviséeparl’emploi.Celle-cianettementprogressédepuis2009,deprèsde6%paranenmoyenne,soitquatrefoisplusvitequelerythmeobservédansl’ensembledelazoneeuro.Onretrouveiciladifférencemarquéeentrelesdonnéesselonqu’ellessoientconsidéréesenvolumeouenvaleur.Etilfautgarderàl’espritquelesdécisionsderecrutementdesdifférentsacteursdusecteurfinanciernesebasentpassurlavaleurajoutéeenvolume(quiestunconceptéconomiquecalculéselonlesrèglesdelacomptabiliténationale),maissurdesréférencesleplussouventexpriméesenvaleur.Sil’onconsidèred’ailleurslecoûtsalarialunitaireréel,quirapportelamassesalarialeàlavaleurajoutéeexpriméeenvaleur,onneconstatepasspécialementdedérapagesurlesannéesrécentes:lapartdessalairesdanslavaleurajoutéedusecteurfinancierestainsirestéeprochede45%,cequicorrespondàlamoyenneobservéedepuis2000.Cecirelativiseunpeuleconstatdesous-ajustementdufacteurtravaildécoulantduseulexamendelaproductivitéapparentedutravail.

Page 94: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 93

Fluctuations boursières et performance économique

1. Contexte de l'analyse

DanslecadredesprévisionsmacroéconomiquesduSTATECpourleLuxembourg,certainesvariablesexogènesdoiventfairel’objetd’hypothèses.L’évolutiondel’environnementfinancierinternationalestnotammentformaliséeautraversd’hypothèsesrelativesauxtauxd’intérêt,auxtauxdechangeetauxindicesboursiers.Concernantcesderniers,leSTATECprendcommeréférencel’indiceEurostoxx50(composéd’unpanierde50actionsdesociétésclasséesselonleurcapitalisationboursièreauseindelazoneeuro).

Historiquement,ilyaunerelationassezétroiteentrel’évolutiondecetindiceboursieretlaperformanceduPIBluxembourgeois.LeSTATECavaitanalysécetterelationen20041,etl’aexploitédanslecadredesesprévisions.Cetencadréproposederevenirsurcelien,enseconcentrantsurlesaspectssuivants:

‐ Celienest-iltoujourssignificatifpourleLuxembourget,dansl’affirmative,est-ilplusimportantquepourlesautrespayseuropéens?

‐ Quelestledélaidetransmissionentrelesfluctuationsobservéessurlesmarchésfinanciersetcellesdel’activitééconomiqueetcommentdiffère-t-ilenfonctiondusecteuréconomiqueconsidéré(secteurfinanciervs.activitésnonfinancières)?

Lesdonnéesutiliséesicicommencenten2000,afindes’assurerdelacomparabilitédesrésultats–entermesdePIBetdevaleurajoutée–puisquelessériesauformatSEC2010(SystèmeEuropéendesComptesnationauxetrégionaux)nesontdisponiblespourleLuxembourgqu’àpartirdecettedate2.

2. Indices boursiers et activité économique: une relation toujours d'actualité

Lesfluctuationsdesindicesboursiers–baséessurcellesdel’indiceEurostoxx50–etcellesduPIBenvolumeobservéesauniveauannuelontcontinuéàmontrerdefortessimilitudesaucoursdesdernièresannées(cf.

1"Indicesboursiersetcroissanceéconomique",NotedeConjoncturen°2-04,pp.48-50.2Lesdonnéesdescinqannéesprécédentes(1995à1999)fontactuellementl’objetd’unretraitementetserontbientôtdisponiblesàladiffusionauformatSEC2010).

GraphiqueA).Lecoefficientdecorrélation3associédanslecasduLuxembourgs’élèveàplusde70%enrelationcoïncidente(ousimultanée,i.e.sansintroduirededécalage,niavanceniretard).Cecoefficientressortcommel’undesplusélevésencomparaisonaveclesautrespayseuropéens(cf.GraphiqueB).

OnpourraitpenserquelapartélevéedusecteurfinancierdanslastructureéconomiqueduLuxembourg4constitueunélémentexplicatifdecetterelationétroiteentrePIBetEurostoxx50,d’autantplusqueleseulpaysàprésenteruncoefficientplusélevéenEuropeestlaSuisse,quisecaractériseégalementparunsecteurfinancierrelativementimportant5.Cetteintuitionestcependantcontrediteparleschiffres,lecoefficientdecorrélationentrePIBetEurostoxxapparaissanttotalementindépendantdudegrédefinanciarisationdel’économiepourl’ensembledespayseuropéens6.

L’économieluxembourgeoisepossèdeuneautrecaractéristiquequiladistinguefoncièrementdesautreséconomieseuropéennes,àsavoirundegréd’ouvertureparticulièrementélevé7.Lefaitquel’évolutionduPIBluxembourgeoissoittellementenphaseavecunindicateursynthétiqueeuropéencommel’Eurostoxx50pourraitéventuellementprovenirdecetteouverturesurl’extérieur(enparticuliervis-à-visdesautreséconomiesdelazoneeuro).Cependant,cettehypothèseestdenouveaudémentieparlesdonnées,surbasedesquellesaucunerelationsignificativenesedégage8.

3Lecoefficientdecorrélationentredeuxvariablesaléatoiresréellesestlerapportdeleurcovarianceauproduitdeleursécarts-type.Uncoefficientprochede1(ou-1danslecadred’unerelationinverse),indiquequelesvariablessontfortementcorrélées.Unecorrélationégaleà0ouprochede0signifiequelesvariablesnesontpasoupeucorrélées.4LavaleurajoutéedusecteurfinancierreprésenteenvironunquartdelavaleurajoutéetotaleduLuxembourg,soitlaproportionlaplusélevéedel’Unioneuropéenne.5Celui-ciconstitueenviron10%delavaleurajoutéetotaledanslaConfédérationHelvétique.6Unerégressionlinéairedececoefficientdecorrélationsurlapartdesactivitésfinancièresdanslavaleurajoutéetotale,effectuéeaveclesdonnéescorrespondantesdeplusde30payseuropéens,n’affichequ’uncoefficientdedétermination(R2)trèsfaible(0.09).7Ledegréd’ouvertures’exprimecommeleratiodeséchangesextérieursdebiensetservicessurlePIB.Ilpeutêtrecalculédeplusieursfaçons,laméthodelapluscouranteconsistantàdiviserlamoyennedesexportationsetimportationsdebiensetservicesparlePIB.Ledegréd’ouvertureduLuxembourgatteintdanscecasprèsde180%,contreseulementquelque40%àl’échelledelazoneeuro.8UnerégressionlinéaireducoefficientdecorrélationPIB/Eurostoxxsurledegréd’ouverture,effectuéeaveclesdonnéescorrespondantesdeplusde30payseuropéens,n’affichequ’uncoefficientdedétermination(R2)trèsfaible(0.04).

Page 95: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1694

Graphique A: PIB et indice Eurostoxx 50

Sources: STATEC, Macrobond

-30-25-20-15-10-50510152025

-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

1020

01

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Var.annuelleen%

PIBenvolume(éch.gauche)

Eurostoxx50(éch.droite)

Graphique B: Corrélation entre l'évolution du PIB en vol. et l'indice Eurostoxx 50

Sources: STATEC, Macrobond

-0.10

0.00

0.10

0.20

0.30

0.40

0.50

0.60

0.70

0.80

Suisse

Luxembourg

Suède

Danemark

Belgique

Norvège

Allemagne

UE28

Islande

Zoneeuro

Pays-Bas

France

Rép.tchèque

Pologne

Royaum

e-Uni

Autriche

Italie

Irlande

Portugal

Malte

Estonie

Finlande

Slovaquie

Lettonie

Slovénie

Hongrie

Lituanie

Espagne

Roum

anie

Bulgarie

Croatie

Grèce

Chypre

Coefficientdecorrélation

3. Un délai de transmission relativement rapide

Lescoefficientsdecorrélationprésentésci-avantontétécalculéssurbasededonnéesenfréquenceannuelle.Celles-cinemontrentpasdecaractèreavancé(niretardé)del’indiceEurostoxxparrapportauPIB(lescoefficientsdecorrélationtendantverszérodèsl’introductiondedécalages).

Cependant,cesmêmesdonnéesétantégalementdisponiblessurunebasetrimestrielle,ilestintéressantdetesterd’autresdécalagessuivantcettefréquence.Ilressortdel’analysedescorrélationsquelesfluctuationsduPIBluxembourgeoismontreraientleplusdesimilitudesaveccellesdel’Eurostoxxaprèsunretardd’un

Tableau A: Corrélations entre le PIB en volume et l'Eurostoxx (données trimestrielles)

Décalage Luxembourg Zoneeuro

En trimestres (avance:+;retard:-)

-5 0.04 0.18-4 0.21 0.38-3 0.40 0.56-2 0.63 0.66-1 0.73 0.650 0.66 0.471 0.48 0.212 0.16 -0.063 -0.13 -0.25

Sources:Eurostat,Macrobond,STATEC

Coeff. de corrélation

Interprétation:lePIBluxembourgeoismontreunecorrélationmaximalede0.73avecl’Eurostoxx50aprèsuntrimestrederetard.

trimestre1.DanslecasduPIBdelazoneeuro,leretardseraitunpeuplusimportant,deunàdeuxtrimestres(cf.TableauA).

Ilconvientderappelerquel’onseconcentreiciuniquementsurlarelationdirecteentrePIBetindicesboursiers.L’introductiondevariablessupplémentaires(commelestauxd’intérêtparexemple)àcôtédel’Eurostoxxentraîneraitdesrésultatsdifférentsentermesdecorrélationsetdedécalagesassociés.

4. Une relation plus immédiate via le secteur financier

SilelienentrePIBetindicesboursierssemblerelativementfortdanslecasduLuxembourg,ilconvientdevérifiersicetterelationsematérialisedavantageauniveaudesactivitésfinancièresquedesautresbranches.Commevuprécédemment,ledegrédefinanciarisationdel’économie(i.e.lapartdusecteurfinancierdansl’ensembledesactivités)nesemblepasd’unemanièregénéraleêtrelegarantd’unerelationsolideentrePIBetindicesboursiers.Celaneveutcependantpasdireque,danslecasduLuxembourg,cetterelationnepasseraitpasdemanièreprivilégiéeparlecanaldesactivitésfinancières.

Sitelétaitlecas,lecoefficientdecorrélationentrelesindicesboursiersetlavaleurajoutéedevraitêtreplusimportantpourlesactivitésfinancièresquepourlesautresactivités.Lesrésultatsobtenusmontrent–surtoutendonnéesannuelles,moinsendonnéestrimestrielles–descoefficientsplusélevéspourlavaleurajoutéedusecteurfinancierquepourlerestedel’économie2.

1Lecoefficientdecorrélationassociéestde0.73.CerésultatestobtenuavecdesdonnéestrimestriellesduPIBexpriméesenenvariationannuelle(T/T-4).Expriméesenvariationtrimestrielle(T/T-1),lescoefficientsdecorrélationsontbieninférieursenraisond’unevolatilitéplusmarquéeetsontdecefaitdifficilementinterprétables.2Coefficientdecorrélationavecl’Eurostoxxde0.75pourlavaleurajoutéedusecteurfinancier,contre0.52pourcelledesautresactivités.

Page 96: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 95

Graphique C: Corrélation entre la valeur ajoutée et l'Eurostoxx: secteur financier vs. autres branches

Source: Macrobond, STATEC

-0.40

-0.20

0.00

0.20

0.40

0.60

0.80

-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3

Coefficientdecorrélation

Décalageentrimestres(retard:-;avance:+)

Valeurajoutéetotale SecteurfinancierActivitésnonfinancières

Commevuprécédemment,lePIBduLuxembourgmontrelameilleurecorrélationavecl’Eurostoxx50avecunretardd’untrimestre.Pourlavaleurajoutéedusecteurfinancier,lecoefficientoptimalestobtenusansdécalage(relationcoïncidente)tandisquepourlavaleurajoutéenonfinancière,ilestassociéàunretarddeunàdeuxtrimestres(cf.GraphiqueC).

Enrésumé,lesfluctuationsdel’Eurostoxx50serépercuteraientsurlavaleurajoutéedusecteurfinancierluxembourgeoisdemanièrequasi-immédiateetsurlesautresbrancheséconomiquesavecunretardd’unàdeuxtrimestres(etsurlavaleurajoutéetotale–oulePIB–avecunretardd’untrimestre).

5. Conclusion et pistes de développement

LesfluctuationsduPIBluxembourgeoiscontinuentàmontrer,ycomprisdepuislacrisede2008-2009,defortessimilitudesaveccellesd’unindiceboursiereuropéenpharetelquel’Eurostoxx50.Cetterelationentrelesindicesboursiersetl’activitéauLuxembourgestplusforteetplusrapidedanslecasdusecteurfinancierquepourlesautresbranchesd’activité.

Silesdonnéesprésentéesicimettentenévidencel’existenced’unerelationdirecterelativementétroiteentrePIBetindicesboursierspourleLuxembourg,lesdéterminantsdecetterelationn’ontpasétéabordésniétudiésetrestentàcestadedudomainedel’inconnu.Toutdemême,laconfrontationaveclesdonnéesd’autrespayseuropéenspermettentd’exclurecommefacteursdirectsd’explicationdanscetterelationaussibienlapartdesactivitésfinancièresdansletissuéconomiquequeledegréd’ouvertureauxéchangesinternationaux(cesdeuxindicateursétantparticulièrementélevésdanslecasduLuxembourg).

Malgrél’absenced’élémentsexplicatifsdanscetterelation,ilapparaîtdifficiledel’ignorertotalementetdoncdefairefidesévolutionsdesmarchésfinanciers,tantcesdernièrescollentauxgrandesphasesducycleéconomiqueluxembourgeois(expansion,récession,reprise)et,dansunemoindremesure,ducycleéconomiqueeuropéen.Lelienestentouscassuffisammentimportantpourquetoutmouvementsignificatifdesmarchésd’actionseuropéenssoitconsidérécommeunsignald’alerte(encasdebaisse)oudesoutien(encasdehausse)vis-à-visdesrésultatséconomiquesattendusàcourtterme.

Cetteanalysemériteraitd’êtreélargieconcernantlesindicateursprisenréférence.D’unepartauniveaudesindicesboursiers,entestantdesindicesnationaux(DAXpourl’Allemagne,CACpourlaFrance,LUXXpourleLuxembourg,etc.)oudesindicesmondiaux(commeleMSCIWorldindexparexemple).Maisaussiauniveaudesindicateursd’activité,enallantàunniveaudedésagrégationdesbranchesplusélevéqueceluiretenuici(secteurfinancieretautres).

Enfin,ilconviendraitd’investiguerplusavantlesrelationsdecausalité.L’analysemenéeicirestetrèsdescriptiveens’attachantseulementàdéterminerledécalageentreindicesboursiersetPIBsurbasedescorrélations.Maisilseraitplusopportundedéterminerlesfacteursquilientcesdeuxvariablessurlabasederelationséconométriquementéprouvées,etnotammentcequifait–danslanaturedesesactivitéséconomiques–queleLuxembourgvoitlesfluctuationsdesonPIBafficherunlienintimeaveclecontexteboursiereuropéen.Lesrésultatsobtenusiciindiquentquecesfluctuationssontretardéesparrapportàl’environnementboursieretl’onpourraitdoncêtretentéd’affirmerquelacausalitévauniquementdesindicesboursiersverslacroissance.Cependant,onpeutlégitimementsupposerunecausalitéensensinverse–aumoinsauniveaueuropéen1–carlesmarchésfinancierssontaussiinfluencésparladiffusiondesstatistiqueséconomiques,etnotammentcellesquitouchentauPIB(qu’ils’agissed’estimationsoudeprévisions).Ilimportedoncdeconsidérerégalementcesaspectsd’interdépendance,d’interconnexion,entrelessphèresfinancièreetréelle.

1IlesteneffetpeuprobablequelesperformanceséconomiquesduLuxembourgexercentuneinfluencesignificativesurunindicetelquel’Eurostoxx50.

Page 97: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1696

Impact de la réforme fiscale en faveur des ménagesCetencadréproposedemesurerlesimpactséconomiquesdelaréformefiscaledesménagesjusqu’àl’horizon2020.Ilssontévaluésàl’aidedeModux,l’outilmacro-économétriqueduSTATEC.1

L’analysepermetdedégagerlespointssuivants:laréformefiscaleconsisteimplicitementenuneréductiondutauxd’impositiondesménages.Lahaussedurevenudisponiblequienrésulteentraîneradeseffetsbénéfiquessurlaconsommationprivée,lePIBetl’investissement.CettehausseduPIBseratoutefoisatténuéeparladégradationdusoldeextérieurrésultantdelahaussedesimportations.L’emploiprogresseramaisl’effetsurlechômageestambigu.Lesoldebudgétairesedégrademaisdansuneproportionmoindrequelechocinitial.Cephénomènemetenavantuneffetmultiplicateur2quiapparaîttoutefoislimité.Lesrésultatsdelasimulationcomportentdeslimitesetdesréservessusceptiblesdebiaiserlesrésultats.Enparticulier,l’absencedanslemodèledecomportementricardien3tendàsurestimerl’impactdelamesurealorsquel’absencedepropensionsmarginalesàlaconsommationdifférentesenfonctiondurevenutendéventuellementàsous-estimerl’impact.

1. Une réforme fiscale modérée qui vise les revenus moyens

Larécenteréformedelafiscalitédesménagesviselestranchesmoyennesetprendraeffetdès2017.L’enveloppebudgétaireestde425MioEURpour2017,cequienglobedeuxaspectsdelaréforme,àsavoirlamodificationdesbarèmesd’impositionetladisparitiondel’impôtd’équilibragebudgétairetemporaire(IEBT).4

Cetteréformeapparaîtrelativementmodéréedeparsonampleur,notammentparrapportàladernièreréformefiscaleenfaveurdespersonnesphysiquesau

1Il convient de spécifier que les modalités de la réforme ainsi que l’enveloppe budgétaire totale sont respectivement simplifiées et approximées par rapport aux dispositions finales retenues par le gouvernement, ceci pour des raisons informationnelles et de calendrier.

2Par multiplicateur, il est entendu l’impact final sur le PIB de la variation des taxes.

3Par comportement ricardien, il est entendu le comportement d’un ménage qui suite à une baisse des taxes, ne dépenserait pas le revenu disponible supplémentaire engendré par cette baisse en anticipation d’une hausse des taxes futures.

4Consultez http://www.reforme-fiscale.public.lu/fr/personnes-physiques/index.html pour davantage de détails concernant la réforme fiscale des personnes physiques.

Luxembourg.Pourrappel5,uneréductiond’impositiondetouteslestranchessalarialesavaitétémiseenplaceaudébutdeladécennie2000.L’enveloppebudgétairecorrespondaitàl’époqueàquelque250MioEURen2001et420MioEURàpartirde2002.Bienqueprochesdemanièreabsolue,cesenveloppessontdifférentesd’unpointdevuerelatif.Eneffet,laréformede2001-2002représentait1.4%duPIBalorsquelaréformeactuelleenconstituelamoitié(soit0.7%duPIB).

2. Un impact positif sur l’économie luxembourgeoise

Autraversducomportementdeconsommationetd’épargnedesménages,laréformefiscaleauradesconséquencespositivessurl’économieluxembourgeoise.

Une réduction du taux d’imposition des ménages de 1.7%.Selonlessimulations6,cetteenveloppebudgétairecorrespondàuneréductionimplicitedutauxdetaxationmoyendesménagesdansModuxquipassera,en2017,de21.3%à20.2%durevenuimposablecontre21.9%dansunscénariosansréforme.Cetécartdetauxpersisterasurtoutl’horizondesimulation.

5Cf. Ministère des Finances, Grand-Duché de Luxembourg, 4ième actualisation du programme de stabilité et de croissance au Luxembourg 2001-2005, Janvier 2003.

6Une baisse de la charge fiscale de 425 Mio EUR en faveur des ménages entraîne une baisse ex-ante du taux d'imposition implicite de 1.7 point. Ce calcul s’effectue en deux étapes: premièrement, une différence entre la somme des impôts totaux des ménages avant et après applications des nouveaux barèmes est calculée. Cette différence est de 425 Mio EUR. Deuxièmement, la différence entre le taux d’imposition avant la réforme - calculé selon la formule suivante: impôts sur les revenus et la fortune des ménages/ (Masse salariale intérieure - Cotisations sociales totales + Prestations sociales et pensions) - et le taux d’imposition après la réforme, calculé selon la même formule en soustrayant 425 Mio EUR au numérateur correspond à 1.7 point de pourcentage.

Page 98: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 97

Graphique A: Taux d'imposition implicite du revenu des personnes physiques avant et après réforme

Source: STATEC

18

19

20

21

22

23

24

25

2016 2017 2018 2019 2020

%delabaseimposable

Scénariosansréforme Scénarioavecréforme

Hausse du revenu disponible des ménages de 1.2%. L’allégementfiscalaugmenteralerevenudisponibledesménagesde1.2%enmoyennesurl’ensembledesannées2017à2020(voirTableauA).Envaleur,pourl’année2020,laréformereprésenteunehaussed’environ570MioEURquisepartageàpeuprèséquitablemententrerésidentsetfrontaliers.Toutaulongdelapériodedesimulation,l’augmentationdurevenudisponibleestsupérieureàl’enveloppeinitialementannoncée.Ceciestattribuableàuneffetmultiplicateurquiseradiscutéci-après.

Hausse du PIB de 0.2%.Touteschoseségalesparailleurs,cettehaussedurevenudisponiblevaserépercutersurlaconsommationdesménagesrésidentsetfrontaliers.NotonstoutefoisquelapropensionmarginaleàconsommerauLuxembourgestpluspetitepourlesfrontaliersquepourlesrésidents.

Graphique B: Ecart de revenu disponible par rapport au scénario sans réforme

Source: STATEC

0

100

200

300

400

500

600

700

2017 2018 2019 2020

MioEUR

Résidents Frontaliers

Graphique C: Ecart du PIB et de ses composantes en volume par rapport au scénario sans réforme

Source: STATEC

-150

-100

-50

0

50

100

150

200

250

2017 2018 2019 2020

Vol.,M

ioEUR

Import.tot. Export.tot.Var.stocks FBCFCons.publ. Cons.men.ResidentsPIBvol.

CettehaussedelaconsommationserépercuterasurlePIB.L’impactsurlePIBesttoutefoismodéréparunedégradationdelabalancecommercialequirésulted’unehaussedesimportations.Selonlessimulations,l’écartenpourcentageduPIBenvolumeparrapportauscénariosansréformeestde0.2%enmoyennesurlapériode.

EnréponseàcettehausseduPIB,commeillustréauGraphiqueC,l’investissementaugmentelégèrement.L’écartparrapportauscénariosansréformeestde0.1%en2017,0.2%de2018à2019etde0.3%en2020.

Dégradation du solde extérieur de 0.2%.Lahaussededemandequirésultedel’allègementfiscalestpartiellementsatisfaiteparunehaussedesimportations.Ladégradationdelabalancecommercialeesttoutefoisatténuéeparlahaussedelaconsommationdesfrontalierscomptabilisée,quantàelle,enexportations.

Hausse de l’emploi de 0.1% et effet ambigu sur le chômage. CommeconstatéauGraphiqueD, demanièregénérale,lasituationsurlemarchédutravails’améliore:lahausseduPIBinduituneffetbénéfiquesurlescréationsd’emplois.Ainsionpeutobserverunpicen2018,correspondantàlacréationsupplémentairede+/-720postes,chiffrequiatendanceàs’amenuiserquelquepeuparaprès.

Lechômagequantàlui,évoluedemanièreirrégulière(cf.GraphiqueD).Ainsi,ildéclineaumomentduchocmaisaugmenteparlasuite.Eneffet,lahaussedessalairesnetsattiredestravailleursfrontaliersquiréduisentlapartdel’emploirésidentdansl’emploitotal.L’emploinationald’ailleursévoluedemanièremoinssoutenuequel’emploitotal.

Page 99: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-1698

Graphique D: Ecart en % de l'emploi et du chômage par rapport au scénario sans réforme

Source: STATEC

-0.1

0.0

0.1

0.1

0.2

0.2

2017 2018 2019 2020

%parra

pporta

ubaseline

Emploinational Tauxdechômage Emploitotal

Détérioration du solde public de 0.67 point de PIB en 2017.Suiteàlabaissedelafiscalité,lesoldepublicdiminueraitde0.67pointdePIBen2017parrapportauscénariosansréforme,cequiestmoindrequel’impulsioninitialede0.71pointdePIB.Eneffet,enraisond’effetsmultiplicateursfavorables,laperted’impôtsestmoindrequel’enveloppeaccordéeex-ante,cequisignifiequelaréformesefinanceenpartied’elle-même.Unemanièredifférentedecomprendrececiestdeconsidérerleratiosoldepublic-impôtspayésparlesménagesenvariation.Dansnotrecas,cedernierestde0.94enmoyennesurlapériodedesimulation.Cerésultat,inférieurà1,indiquequ’unebaissed’impôtd’1EURinduitunebaissedusoldepublicdeseulement0.94EUR.

Graphique E: Ecart des impôts payés par les ménages et solde public par rapport au scénario sans réforme

Source: STATEC

-0.74

-0.72

-0.70

-0.68

-0.66

-0.64

-0.62

-0.602017 2018 2019 2020

En%

duPIB

Différencedusoldepublic

Différenced’impôtspayésparlesménages

Un multiplicateur positif mais limité. Avanttoutechose,ilconvientderevenirsurcequ’estuneffetmultiplicateur.Touteschoseségalesparailleurs,unebaissedesimpôtspayésparlesménagesinduitunehaussedel’activitéautraversdelahaussedurevenudisponiblequiserépercutesurlaconsommationprivéeet,infine,surlePIB.

Toutefois,laconsommationfinale(oulePIB)nevapasnécessairementaugmenterd’unmontantexactementégalaugaindurevenudisponiblegénéréparlabaissed’impôt.Lahaussedépendraenréalitéd’unmultiplicateur,appelédanslalittératurelemultiplicateurfiscal1.

Unmultiplicateurde0signifiequ’unebaissed’impôtsn’aaucunimpactsurl’activitééconomique.Unmultiplicateurde1envaleurabsoluesignifiequ’unebaissed’impôtsde100MioEURinduitunehausseduPIBd’exactement100MioEUR.Enfin,unmultiplicateursupérieuràl’unitéindiquequelarichesseéconomiqueengendréeserasupérieureàlabaissed’impôts.Celaseproduitsilesrevenus,issusdelabaissed’impôtsinitiale,donnentlieuàdesdépensesencascadequis’accumulentauseindelademandeagrégée 2.Plusconcrètement,labaissed’impôtsva,dansunpremiertemps,augmenterlePIBautraversdel’améliorationdelaconsommationfinale.Dansunsecondtemps,cettehaussedePIBva,enréactionfaireaugmenterlaconsommationautraversdelahaussedel’emploietdessalaires.

Cemultiplicateurfiscalpeutêtrequantifié.LeGraphiqueFdécomposeleseffetsstatiques,dynamiquesetmultiplicateursdelaréformesurlerevenudisponibledesménages.L’effetstatiqueconsisteenunesimpleaugmentationdurevenudisponibled’unmontantéquivalentàlaréductioninitialed’impôts,soit425MioEUR.L’effetdynamiquemontrecommentlaréductioninitialedesimpôtsaugmenteaufildutempsenraisondel’évolutionhorsmesuresdel’emploietdusalairemoyen.Enfin,l’effetmultiplicateurmontrecommentl’impactdelabaissed’impôtssediffuseautraversdel’économie,viaunehaussedelaconsommationprivée,quientraîneunehaussedel’emploi,etduPIB,quiengendreàsontourdenouvellesrecettesfiscalesetvientdiminuerlecoûtdelaréforme.

1Plus précisément, le multiplicateur correspond à la variation du PIB en volume suite à une variation unitaire des impôts (ΔPIB/ ΔImpôts) ou Δ correspond à la variation. Ce multiplicateur est pris en valeur absolue.

2STATEC, Regards n. 21: Regards sur l’impact des mesures budgétaires, Décembre 2012, Adam. F et Haas T.

Page 100: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16 99

Graphique F: Décomposition des effets statique, dynamique et multiplicateur sur le revenu disponible

Source: STATEC

250

300

350

400

450

500

550

600

2017 2018 2019 2020

MioEUR

Effetstatique Effetdynamique

Effetmutliplicateur

DansModux,lemultiplicateurfiscalréelenvaleurabsolueestenmoyennede0.2.Ainsi,unebaissedesimpôtsdesménagesde1EURinduitunehausseduPIBréeldel’ordrede0.2EUR.Cemontantmetenévidencelafaiblessedumultiplicateur.Unedesraisons,quenousdévelopperonsparlasuite,estquelahaussedurevenudisponiblen’estpasentièrementconsomméemaisépargnéeenpartieparlesménages.

3. Réserves et limites

Cettesections’attacheàmettreenavantleslimitesetréservesdel’analyse.Deuxpointssontretenus:(i)lanonmodélisationd’uncomportementricardiendesménageset(ii)l’absencedepropensionsmarginalesàlaconsommationdifférentesenfonctiondurevenu.Notonsquecesdeuxlimitestendentàbiaiserlesimpactssurl’activité,respectivement,àlahausseetàlabaisse.

Selonlathéorieéconomique,uncomportementricardiendérivedel’équivalencevalablesouscertainesconditionsentrel’augmentationdeladettepubliqueaujourd’huietl’augmentationdesimpôtsrequisedemainpourleremboursementdecettedette1.Ainsi,silesagentséconomiquessecomportentdemanièrerationnelle,unediminutiondesimpôtsaujourd’huinelespousserapasàconsommer,maisplutôtàépargner,enprévisiondehaussesd’impôtsfutures.Dèslors,ilestaisédecomprendredansquellemesurel’effetmultiplicateurdécritprécédemmentpeutêtreaffectéparcetypedecomportement.

1Voir Barro, R. J. (1974) “Are Government Bonds Net Wealth” Journal of Political Economy 81, 1095-1117, ou encore Barro, R. J. (1989) “The Ricardian Approach to Budget Deficits” NBER Working Paper No. 2685.

Graphique G: Evolution du taux d'épargne des ménages avant et après la réforme

Source: STATEC

19.8

20.0

20.2

20.4

20.6

20.8

21.0

21.2

21.4

21.6

21.8

2017 2018 2019 2020

%durevenudisponible

Scénariosansréforme Scénarioavecréforme

BienqueModuxneprennepasencompteexplicitementcetypedecomportement,lessimulationsfontapparaîtreunehaussedutauxd’épargne(voirGraphiqueG).Cettehaussedutauxd’épargneestenréalitédueàl’ajustementpartieletprogressifdescomportementstelsquefaisantpartieintégrantedeséquationsàcorrectiond’erreur.Acelas’ajouteunepropensionmarginaleàconsommerdecourttermeinférieureàcelledelongterme.

Ilconvientd’alerterlelecteursurleslimitesdecettethéoriedel’équivalencericardienne.Eneffet,plusieursétudes2ontmontréquelesménagesadoptentdescomportementsintermédiaires,c’est-à-diresesituantentreunedépensetotaleetuneépargnetotaledugainderevenudisponible.

Unesecondelimitedel’approche,quipeutêtrefacilementreliéeàlathéoriericardienne,estdenepasdistinguerlescomportementsdeconsommation-épargneenfonctiondelaclassederevenu.Eneffet,ilapparaîtquelapropensionmarginaleàlaconsommationdesménagesestdépendantedesonrevenu.Ainsiunménageavecunhautrevenu,non-contraintfinancièrement,neverrapaslanécessitédeconsommerl’allègementfiscalqueluiapportelaréformeautantqueleménageàfaiblerevenu,contraintfinancièrement.

Endistinguantlesdifférentesclassesderevenusetensupposantquelamesurefiscaleestparfaitementcibléeverslesrevenusfaiblesàmoyens,oncomprend,àlalumièredecequiaétédécritprécédemmentcommentl’impactdelaréformefiscalepeutêtreamplifié.Danscederniercas,lahaussedutauxd’épargnedevraitêtremoindrequ’escomptéetlemultiplicateurplusimportant.

2VoirnotammentStanley,T.D.(1998),“NewWineinOldBottles:AMeta-AnalysisofRicardianEquivalence”,SouthernEconomicJournal,64,713-727,ouencore,Elmendorf,D.W.andMankiwN.G.(1999).“GovernmentDebt”,inTaylor,J.B.andWoodford,M.(eds.),HandbookofMacroeconomics,NorthHolland,Amsterdam.

Page 101: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

7.Etudes

Notedeconjoncturen°1-16100

Afind’illustrercepossiblescénario,unesimulationalternativeaétéeffectuée.Cescénariosupposequeletauxd’épargnedesménagesresteidentiqueàceluiduscénariosansréforme.Demanièresynthétique,lesconséquencessont:

Unelégèrehaussedel’effetmultiplicateurquigagne0.1point.L’hypothèsesurl’évolutiondutauxd’épargneimpliquequ’uneproportionpluspetitedesgainsderevenudisponibleàlasuitedelaréformeestépargnéeetdoncqu’uneplusgrandepartieestconsommée.IlenrésulteunehausseplusimportantedelaconsommationfinaleetdoncduPIB.

Unimpactminimesurl’activitééconomiqueetl’emploi.L’écartdePIBenvolumeparrapportauscénariosansréformepassede0.12%à0.16%en2017,cequiestmineur.L’emploiquantàluiaugmenteégalementdemanièremodérée.Legaind’emploiparrapportaupremierscénarioestde+/-85emploisen2017et+/-180emploisen2020.

Uneaméliorationmarginaledel’autofinancementdelamesure.Alasuitedelahaussedel’effetmultiplicateur,lesoldepubliccontinuedesedétériorermaisdansunemoindremesure.Ilenrésulteunelégèreaméliorationduratiod’autofinancement,cedernierpassantde0.94à0.92en2017.

Unesimulationpluspréciserequierttoutefoisdesdonnéespartranchesderevenusventiléesentrefrontaliersetrésidents,donnéesquin’étaientpasdisponiblesaumomentdelaclôturedecetteétude.

4. Résumé des impacts de la réforme sur les principaux indicateurs macroéconomiques

Tableau A: Résumé des effets de la baisse des impôts en faveur des ménages

2017 2018 2019 2020

Variables modifiées

Tauxd’impositiondurevenudesménages* -1.7 -1.7 -1.7 -1.7Impôtsdirectspayésparlesménages -7.7 -7.3 -7.1 -6.9

Principales variables endogènes

PIBenvol. 0.2 0.2 0.2 0.2Revenudisponibledesménages,vol. 1.2 1.1 1.1 1.1Consommationdesménagesrésidents,vol. 0.7 0.8 0.7 0.8Formationbrutedecapitalfixe,vol. 0.1 0.2 0.2 0.3Exportationstotales,vol. 0.1 0.1 0.0 0.0Importationstotales,vol. 0.1 0.1 0.1 0.1Tauxd’epargnedesménages(%durev.disp)* 0.0 0.0 0.4 0.2

Marché de l'emploi

Emploiintérieur(1000pers.) 0.1 0.2 0.1 0.1Tauxdechômage* 0.0 0.0 0.1 0.1Coûtsalarialmoyen 0.0 0.1 0.1 0.1

Finances publiques

Soldepublic(%PIB)* -0.7 -0.7 -0.7 -0.7

Source:STATEC

Ecartenpourcentageparrapportauscénariosansréforme(sauf*:enpointsde%)

Page 102: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

Notedeconjoncturen°1-16 101

Annexe I: Statistiques principales

Sommaire

page

Tableau1a:PIBoptiquedépenses(prixcourants) 103Tableau1a-suite:PIBoptiquedépenses(prixconstants) 104Tableau1b:Formationbrutedecapitalfixe(prixcourants) 105Tableau1b-suite:Formationbrutedecapitalfixe(prixconstants) 106Tableau1c:ExportationsetImportations(prixcourants) 107Tableau1c–suite:ExportationsetImportations(prixconstants) 108Tableau2a:Indicedesprixàlaconsommation,désagrégationdel’indiceluxembourgeois(IPCN) 109Tableau2b:Indicedesprixàlaconsommationharmonisé,comparaisoninternationale 110Tableau3:Rémunérationmoyennedessalariés(NaceRév.2) 111Tableau4a:Marchédutravail(1) 112Tableau4b:Marchédutravail(2) 113Tableau5a:Emploisalariéparrésidenceetparnationalité 114Tableau5b:Emploisalariéparsecteurd’activité,nationalitéetpaysderésidence 115Tableau5c:Emploisalariéparbranches(NaceRév.2) 116

Page 103: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

102 Notedeconjoncturen°1-16

Debrèvesnotesexplicativesfontsuiteàcertainstableaux.Desexplicationsplusdétaillées(commentairesméthodologiquesethistoriques)peuventêtretrouvéesauxpagescorrespondantesdel’annuairestatistiqueduSTATECousurlesiteInternetwww.statec.public.lu.

Anoterquelamention"tauxdevariation"faitréférenceàdestauxdevariationinterannuels.c’est-à-direparrapportàlapériodecorrespondantedel’annéeprécédente.

Notesméthodologiques:

- Résultatrigoureusementnul.

. Ilnesauraitêtrequestiond’inscrireunnombreenraisondelanaturedeschoses.

… Lerenseignementn’estpasdisponibleoubiennepeutêtrecommuniquépourcausedesecretstatistique.

blanc Résultatnonpublié

Lareproductiontotaleoupartielledelaprésenteannexeestautoriséeàconditiond’enciterlasource.

Renseignements:

STATEC CentreAdministratifPierreWerner13,rueErasmeL-1468Luxembourg-KirchbergTél:247-84234/84339Fax:241812E-mail:[email protected]

Pour en savoir plus:

PascaleArmstrongTél:247-84234E-mail: [email protected]

BastienLarueTél:247-84339E-mail: [email protected]

VéroniqueSinnerTél:247-84228E-mail: [email protected]

Page 104: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

Notedeconjoncturen°1-16 103

Tableau 1a: PIB optique dépenses (prix courants)

ProduitIntérieurBrut(PIB)

Consommationfinalenationaledesménages

(yclesménagescollectifs) Consommationpublique

Formationbrutedecapitalfixe1 Exportations Importations

Prixcourants,MioEUR2000 23201 8807 3307 5112 34214 282392001 23526 9189 3611 5349 34981 296052002 24768 9735 3916 5074 35213 291712003 25877 10105 4189 5684 36127 302282004 27661 10392 4544 6134 42245 356542005 29734 10903 4946 6559 47901 405752006 33409 11544 5112 6612 58680 485382007 36766 12086 5378 7500 67715 559122008 37648 12523 5708 8243 71167 599942009 36268 12727 6184 6452 60404 494982010 39525 13074 6536 7314 70746 581452011 42227 13697 6879 8656 78377 653832012 43574 14303 7330 8714 82459 692332013 46541 14621 7733 8524 91018 753552014 48897 15264 8345 9451 99393 835562015 52113 15323 8672 9251 111442 92577

1T2015 12643 3714 2068 2457 27279 228762T2015 13042 3859 2108 2186 27961 230723T2015 12607 3801 2069 2317 26966 225464T2015 13821 3950 2428 2291 29236 24084

Tauxdevariationen%(glissementannuel)2001 1.4 4.3 9.2 4.6 2.2 4.82002 5.3 5.9 8.4 -5.1 0.7 -1.52003 4.5 3.8 7.0 12.0 2.6 3.62004 6.9 2.8 8.5 7.9 16.9 17.92005 7.5 4.9 8.8 6.9 13.4 13.82006 12.4 5.9 3.4 0.8 22.5 19.62007 10.0 4.7 5.2 13.4 15.4 15.22008 2.4 3.6 6.1 9.9 5.1 7.32009 -3.7 1.6 8.3 -21.7 -15.1 -17.52010 9.0 2.7 5.7 13.4 17.1 17.52011 6.8 4.8 5.2 18.3 10.8 12.42012 3.2 4.4 6.6 .7 5.2 5.92013 6.8 2.2 5.5 -2.2 10.4 8.82014 5.1 4.4 7.9 10.9 9.2 10.92015 6.6 0.4 3.9 -2.1 12.1 10.8

1T2015 9.6 -0.2 6.5 -2.9 17.1 14.72T2015 8.9 1.6 3.8 9.4 15.6 15.13T2015 5.8 0.0 4.0 -1.1 9.9 8.64T2015 2.6 0.0 1.8 -11.2 6.8 5.6

1Formationbrutdecapitalfixe,plusvariationsdestocksetacquisitionsmoinscessationsd’objetsdevaleurs

Source:STATEC(comptesnationauxSEC2010) L’ensembledeladocumentation(méthodologie,tableaux)relativeauxcomptesnationauxselonlesystèmeeuropéenharmonisédecomptesnationaux(SEC2010)estdisponiblesurlesiteInternetduPortaildesStatistiquesàl’adressesuivante:www.statistiques.public.lu/fr/economie/index.html,rubrique"Comptesnationaux".YsontfournisnotammentdesexplicationsquantaupassageduSEC95auSEC2010,ainsiquetouslesdétailsstatistiques(principauxagrégatsselonlesoptiquesproduction,dépensesetrevenusàprixcourantsetàprixconstantsainsiquelestableauxdétaillésparbranchesd’activitéàprixcourantsetàprixconstants).

Page 105: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

104 Notedeconjoncturen°1-16

Tableau 1a - suite: PIB optique dépenses (prix constants)

ProduitIntérieurBrut

(PIB)1

Consommationfinalenationaledesménages

(yclesménagescollectifs) Consommationpublique

Formationbrutedecapitalfixe2 Exportations Importations

Prixconstants,annéederéférence2005,MioEUR2000 30248 10627 4675 5490 43984 353612001 30900 10878 4998 5942 46382 376172002 32018 11354 5229 5951 47354 377562003 32466 11576 5420 6213 48686 397802004 33898 11653 5603 6609 53989 442442005 34988 11878 5833 6392 56957 468062006 36776 12266 5871 6692 64375 527242007 39864 12562 5934 7691 70076 564922008 39528 12734 6076 8250 74260 617932009 37402 12860 6330 7157 65330 535462010 39525 13074 6536 7158 70746 581452011 40540 13360 6610 8392 74595 625252012 40196 13716 6848 8370 74756 634442013 41943 13845 7117 7763 79906 670622014 43650 14360 7440 8529 85341 724382015 45766 14380 7640 8283 91323 77114

1T2015 11115 3511 1902 2177 22438 190932T2015 11444 3613 1899 1941 22650 189733T2015 11236 3563 1895 2032 22288 189174T2015 11971 3693 1943 2132 23947 20131

Tauxdevariationen%(glissementannuel)2001 2.2 2.4 6.9 8.2 5.5 6.42002 3.6 4.4 4.6 0.2 2.1 0.42003 1.4 2.0 3.6 4.4 2.8 5.42004 4.4 0.7 3.4 6.4 10.9 11.22005 3.2 1.9 4.1 -3.3 5.5 5.82006 5.1 3.3 0.7 4.7 13.0 12.62007 8.4 2.4 1.1 14.9 8.9 7.12008 -0.8 1.4 2.4 7.3 6.0 9.42009 -5.4 1.0 4.2 -13.2 -12.0 -13.32010 5.7 1.7 3.3 0.0 8.3 8.62011 2.6 2.2 1.1 17.2 5.4 7.52012 -0.8 2.7 3.6 -0.3 0.2 1.52013 4.3 0.9 3.9 -7.2 6.9 5.72014 4.1 3.7 4.5 9.9 6.8 8.02015 4.8 0.1 2.7 -2.9 7.0 6.5

1T2015 4.9 0.1 4.3 6.0 9.4 8.52T2015 5.9 1.1 2.2 -0.1 8.3 8.83T2015 5.8 0.2 2.9 0.2 6.7 6.14T2015 2.9 -0.8 1.5 -14.9 3.9 2.9

2Formationbrutdecapitalfixe,plusvariationsdestocksetacquisitionsmoinscessationsd’objetsdevaleurscf.tableau1a,prixcourants

Source:STATEC(comptesnationauxSEC2010)

1Enraisonducalculdesagrégatsàprixconstants"parrapportàl’annéederéférence2005"figurantci-dessusparchaînagesurbasededonnéescalculées"auxprixdel’annéeprécédente",ilexisteuneerreurstatistiquequenousn’avonspasrelevédanscetableau.

Page 106: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

Notedeconjoncturen°1-16 105

Tableau 1b: Formation brute de capital fixe (prix courants)

Logement Autresconstructions Matérieldetransport Autresmach.etéq. Autres Total

2000 622 1911 726 962 449 46702001 582 2175 915 966 656 52942002 590 2504 869 868 548 53802003 669 2756 589 1031 601 56462004 747 2611 1009 1053 651 60702005 746 2613 1194 885 561 60002006 958 2806 908 903 724 62992007 1379 2836 1250 1052 880 73972008 1551 2962 1422 1218 938 80912009 1225 3164 821 1047 873 71302010 1039 2986 1181 1029 923 71582011 1076 3477 1676 1189 1127 85452012 1319 2912 2297 1371 886 87842013 1405 2858 1733 1354 862 82132014 1655 2900 2327 1303 908 90932015 1544 3095 2056 1437 920 9052

1T2015 279 836 739 343 197 23942T2015 400 803 365 365 159 20923T2015 380 709 649 323 189 22504T2015 485 747 302 405 377 2316

Tauxdevariationen%(glissementannuel)

2001 -6.5 13.8 26.1 0.4 46.2 13.42002 1.4 15.2 -5.0 -10.1 -16.5 1.62003 13.5 10.0 -32.2 18.8 9.6 5.02004 11.6 -5.3 71.2 2.1 8.3 7.52005 -0.1 0.1 18.4 -16.0 -13.7 -1.22006 28.3 7.4 -24.0 2.1 28.9 5.02007 44.0 1.1 37.6 16.5 21.6 17.42008 12.5 4.4 13.8 15.8 6.6 9.42009 -21.0 6.8 -42.3 -14.0 -6.9 -11.92010 -15.2 -5.6 43.9 -1.7 5.8 0.42011 3.6 16.4 41.9 15.6 22.1 19.42012 22.6 -16.2 37.1 15.2 -21.4 2.82013 6.6 -1.9 -24.5 -1.2 -2.7 -6.52014 17.7 1.5 34.2 -3.8 5.3 10.72015 -6.7 6.7 -11.6 10.2 1.3 -0.5

1T2015 -17.2 1.4 47.2 14.2 -3.1 10.52T2015 -4.2 3.4 -4.5 21.5 -11.3 1.83T2015 8.3 3.1 6.5 2.3 -2.9 4.34T2015 -11.8 22.1 -63.7 4.9 13.3 -14.6

Source:STATEC(comptesnationauxSEC2010)

MachinesetéquipementConstruction

Page 107: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

106 Notedeconjoncturen°1-16

Tableau 1b - suite: Formation brute de capital fixe (prix constants)

Logement Autresconstructions Matérieldetransport Autresmach.etéq. Autres Total

Prixconstants,annéederéférence2000,MioEUR2000 806 2457 701 773 754 54902001 721 2669 866 716 970 59422002 711 2995 836 661 748 59512003 791 3232 576 867 748 62132004 858 2974 1007 887 884 66092005 831 2887 1184 730 760 63922006 1038 3023 896 871 864 66922007 1454 2975 1265 1006 992 76912008 1583 3011 1464 1190 1002 82502009 1236 3185 830 1038 868 71572010 1039 2986 1181 1029 923 71582011 1045 3380 1701 1155 1111 83922012 1246 2757 2194 1338 834 83702013 1304 2659 1675 1339 787 77642014 1511 2655 2243 1322 798 85292015 1394 2829 1784 1471 805 8283

1T2015 252 765 634 359 168 21772T2015 363 736 327 372 145 19413T2015 343 646 551 332 160 20324T2015 437 683 272 408 332 2132

Tauxdevariationen%(glissementannuel)

2001 -10.6 8.7 23.6 -7.3 28.6 8.22002 -1.3 12.2 -3.5 -7.7 -22.8 0.22003 11.2 7.9 -31.1 31.1 -0.1 4.42004 8.5 -8.0 74.6 2.3 18.2 6.42005 -3.1 -2.9 17.6 -17.7 -14.0 -3.32006 24.9 4.7 -24.3 19.4 13.7 4.72007 40.0 -1.6 41.2 15.4 14.9 14.92008 8.9 1.2 15.8 18.3 0.9 7.32009 -21.9 5.8 -43.3 -12.8 -13.3 -13.22010 -16.0 -6.2 42.3 -0.9 6.3 0.02011 0.6 13.2 44.0 12.3 20.4 17.22012 19.3 -18.4 29.0 15.8 -24.9 -0.32013 4.6 -3.6 -23.7 0.1 -5.7 -7.22014 15.8 -0.1 33.9 -1.3 1.5 9.92015 -7.7 6.5 -20.4 11.2 0.8 -2.9

1T2015 -18.1 0.9 27.5 18.2 -10.3 6.02T2015 -5.2 3.2 -12.8 22.5 -14.5 -0.13T2015 7.2 3.1 -7.1 3.1 -3.3 0.24T2015 -12.7 22.3 -65.0 3.9 20.2 -14.9

Source:STATEC(comptesnationauxSEC2010)

MachinesetéquipementConstruction

Page 108: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

Notedeconjoncturen°1-16 107

Tableau 1c: Exportations et Importations (prix courants)

Biens ServicesConsommationdesnon-résidentssurleterritoire Biens Services

Consommationdesluxembourgeoisà

l’étranger

Prixcourants,MioEUR2000 9151 22578 2485 11783 15833 6242001 10147 22428 2406 12691 16242 6722002 10030 22564 2618 12293 16138 7392003 10059 23356 2712 12336 17110 7822004 11357 27860 3027 13980 20817 8572005 11636 33124 3140 15265 24402 9072006 14056 41483 3141 16347 31211 9802007 14849 49529 3336 16669 38212 10312008 16888 50739 3540 18789 40209 9962009 13310 43688 3406 14392 34118 9882010 15994 51226 3526 16704 40450 9912011 17999 56399 3979 19441 44895 10472012 17490 60817 4152 19426 48747 10602013 18615 68198 4173 19292 54980 10682014 18686 76270 4181 19331 63046 10682015 18601 88648 4180 18885 72493 1074

1T2015 4720 21577 981 5054 17563 2592T2015 4635 22251 1074 4648 18136 2883T2015 4416 21500 1051 4623 17538 3844T2015 4830 23319 1087 4560 19255 269

Tauxdevariationen%(glissementannuel)

2001 10.9 -0.7 -3.2 7.7 2.6 7.72002 -1.1 0.6 8.8 -3.1 -0.6 10.02003 0.3 3.5 3.6 0.3 6.0 5.92004 12.9 19.3 11.6 13.3 21.7 9.62005 2.5 18.9 3.7 9.2 17.2 5.92006 20.8 25.2 0.0 7.1 27.9 8.02007 5.6 19.4 6.2 2.0 22.4 5.22008 13.7 2.4 6.1 12.7 5.2 -3.42009 -21.2 -13.9 -3.8 -23.4 -15.1 -0.82010 20.2 17.3 3.5 16.1 18.6 0.32011 12.5 10.1 12.9 16.4 11.0 5.62012 -2.8 7.8 4.3 -0.1 8.6 1.22013 6.4 12.1 0.5 -0.7 12.8 0.72014 .4 11.8 0.2 0.2 14.7 0.0

1T2015 1.1 22.7 -5.9 2.4 19.0 1.92T2015 -2.1 21.4 -4.6 2.0 19.3 1.63T2015 -0.6 13.3 -6.1 -2.0 12.0 1.74T2015 -0.1 9.0 -5.3 -11.0 10.5 1.6

Source:STATEC(comptesnationauxSEC2010)

Exportations Importations

Page 109: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

108 Notedeconjoncturen°1-16

Tableau 1c – suite: Exportations et Importations (prix constants)

Biens ServicesConsommationdesnon-résidentssurleterritoire Biens Services

Consommationdesluxembourgeoisà

l’étranger

Prixconstants,annéederéférence2005,MioEUR2000 11675 28932 3518 13599 20732 7792001 12769 30379 3346 14305 22294 8192002 12681 31169 3554 13938 22829 8772003 12753 32344 3564 14284 24512 9082004 13907 36308 3746 15725 27517 9752005 13680 39667 3644 16410 29427 10112006 15787 45200 3519 17476 34372 10692007 15817 50735 3619 17210 38442 11002008 16889 53888 3627 18603 42460 10322009 14077 47814 3566 15133 37712 10032010 15994 51226 3526 16704 40450 9912011 16914 53908 3773 18327 43175 10232012 15996 55021 3778 17775 44738 10082013 17104 59185 3787 17763 48591 10152014 17420 64309 3959 18159 53452 10972015 17561 70326 3826 18485 57704 1110

1T2015 4463 17166 914 4851 14049 2412T2015 4365 17399 978 4506 14231 2663T2015 4151 17239 943 4527 14042 3554T2015 4582 18522 991 4601 15383 248

Tauxdevariationannuelsen%

2001 9.4 5.0 -4.9 5.2 7.5 5.22002 -0.7 2.6 6.2 -2.6 2.4 7.12003 0.6 3.8 0.3 2.5 7.4 3.52004 9.0 12.3 5.1 10.1 12.3 7.42005 -1.6 9.2 -2.7 4.4 6.9 3.62006 15.4 14.0 -3.4 6.5 16.8 5.82007 0.2 12.2 2.8 -1.5 11.8 2.92008 6.8 6.2 0.2 8.1 10.5 -6.22009 -16.7 -11.3 -1.7 -18.7 -11.2 -2.82010 13.6 7.1 -1.1 10.4 7.3 -1.22011 5.8 5.2 7.0 9.7 6.7 3.22012 -5.4 2.1 0.1 -3.0 3.6 -1.52013 6.9 7.6 0.3 -0.1 8.6 0.72014 1.8 8.7 4.5 2.2 10.0 8.12015 .8 9.4 -3.3 1.8 8.0 1.2

1T2015 3.0 12.1 -1.9 4.6 9.9 1.92T2015 -1.3 11.9 -2.7 5.5 10.0 1.03T2015 0.1 9.2 -4.6 2.7 7.2 1.24T2015 1.4 5.0 -4.1 -5.0 5.1 0.8

Auxerreursd’arrondiprèsSource:STATEC(comptesnationauxSEC2010)

Exportations Importations

Page 110: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

Notedeconjoncturen°1-16 109

Tableau 2a: Indice des prix à la consommation, désagrégation de l'indice luxembourgeois (IPCN)

Indicegénéral Energie

IPCNhorsénergie

Inflation"sous-

jacente"

Produitsalimen-tairesetboissons

nonalcoolisées

Boissonsalcooli-

sées,tabacs

Habil-lementet

chaus-sures

Logement,eau,

électricitéetcombu-

stibles

Ameuble-ment,

équipe-mentdeménage,entretien Santé

Trans-ports

Communi-cations

Loisirs,spec-tacles,culture

Enseigne-ment

Hôtels,cafés,

restau-rants

Biensetservicesdivers

2005=100

1995 67.9 … … 69.4 69.5 61.0 86.9 62.5 76.6 80.3 73.4 156.7 79.3 60.2 64.1 73.02000 73.3 … … 73.8 69.1 61.6 87.7 65.8 77.1 87.5 75.3 141.3 77.8 62.4 62.5 70.72005 82.1 82.2 82.2 82.2 79.4 73.8 93.3 76.0 83.9 84.1 85.9 108.9 85.0 76.4 74.2 80.22010 91.6 98.1 98.1 91.2 90.5 87.3 94.9 91.4 92.1 87.9 93.7 102.9 93.2 87.3 86.8 89.22011 94.7 110.7 110.7 93.3 92.8 88.9 94.9 97.7 93.6 98.2 97.6 103.1 93.9 93.1 89.1 91.92012 97.2 118.7 118.7 95.3 95.2 91.6 97.8 101.3 95.6 98.9 100.2 102.8 95.4 94.8 91.6 94.92013 98.9 115.6 115.6 97.3 98.7 95.0 99.0 102.0 97.2 99.7 100.8 102.5 97.5 96.6 94.3 97.92014 99.5 110.3 110.3 98.5 99.2 97.4 99.6 100.9 98.8 100.0 100.7 101.0 99.1 98.7 96.3 99.12015 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0

2T2015 100.4 104.1 100.1 100.1 99.8 99.9 102.5 100.8 100.3 99.9 100.9 100.3 99.8 99.3 99.9 99.83T2015 100.2 100.1 100.2 100.2 100.2 100.7 97.7 100.2 99.8 99.8 100.4 100.0 101.3 100.0 100.4 100.14T2015 100.1 95.3 100.5 100.5 100.5 100.6 103.5 99.3 100.7 99.8 99.2 99.6 99.3 101.4 100.7 100.41T2016 99.6 90.1 100.4 100.3 100.7 101.1 97.6 98.3 100.0 99.8 98.3 99.3 99.9 101.4 101.0 100.7

févr-16 100.0 89.2 100.9 100.8 100.6 101.5 103.4 98.1 100.6 99.8 98.2 99.2 100.6 101.4 101.0 100.9mars-16 100.0 90.7 100.8 100.8 100.4 100.9 103.6 98.6 100.7 99.6 98.2 99.2 100.2 101.4 101.0 100.9avr-16 100.1 88.4 101.0 100.9 101.3 101.4 103.8 97.5 100.9 100.2 98.7 99.2 99.8 101.4 101.2 101.1

Tauxdevariationannuelsen%

1996 1.2 1.2 1.2 0.9 -7.2 -8.5 -2.3 -6.1 -5.0 -5.0 -3.8 5.0 -5.7 -7.4 -9.4 -6.52000 3.2 3.2 3.2 1.9 2.0 2.7 0.9 7.7 2.4 11.7 5.0 -5.9 1.3 1.4 2.6 0.42005 2.5 2.5 2.5 1.8 1.6 4.0 0.6 6.9 1.6 0.1 3.2 -4.4 0.9 1.9 3.3 1.92010 2.3 2.3 2.3 1.4 0.9 2.9 0.1 4.7 1.2 1.2 3.8 0.0 0.8 3.2 2.4 1.32011 3.4 3.4 3.4 2.3 2.6 1.8 0.0 6.9 1.7 11.6 4.2 0.2 0.8 6.7 2.6 3.02012 2.7 2.7 2.7 2.2 2.6 3.0 3.0 3.7 2.1 0.8 2.6 -0.3 1.6 1.8 2.8 3.32013 1.7 1.7 1.7 2.2 3.6 3.7 1.3 0.6 1.7 0.8 0.6 -0.3 2.2 1.8 2.9 3.12014 0.6 0.6 0.6 1.2 0.6 2.6 0.6 -1.0 1.6 0.3 0.0 -1.4 1.7 2.3 2.1 1.22015 0.5 0.5 0.5 1.5 0.8 2.6 0.4 -0.9 1.3 0.0 -0.7 -1.0 0.9 1.3 3.9 0.9

2T2015 0.5 -6.8 1.3 1.3 0.3 2.2 0.1 -0.2 1.2 -0.1 -0.3 -1.2 0.9 0.9 3.8 0.73T2015 0.6 -10.2 1.7 1.7 1.2 2.9 0.5 -0.9 1.2 -0.4 -0.9 -1.2 1.0 1.3 4.1 1.14T2015 0.8 -9.7 1.8 1.8 1.9 2.9 1.4 -0.9 1.4 -0.5 -0.3 -0.5 1.0 2.1 4.0 1.11T2016 0.2 -10.3 1.1 1.1 1.2 2.4 1.4 -1.4 0.8 -0.7 -1.1 -0.9 0.2 2.1 2.0 1.0

févr-16 0.2 -11.2 1.1 1.1 1.2 2.4 1.0 -1.7 0.7 -0.7 -1.2 -1.2 0.2 2.1 1.9 1.0mars-16 0.0 -12.0 1.1 1.0 1.0 2.5 1.3 -1.7 0.8 -0.8 -2.0 -1.2 0.4 2.1 1.9 1.1avr-16 0.1 -13.8 1.2 1.1 1.9 2.4 1.2 -2.5 0.8 0.1 -1.8 -1.2 0.2 2.1 1.8 1.3

Source:STATEC

Décompositiondel’indicegénéralparcatégoriesdeproduits

L’indicedesprixàlaconsommationestétablimensuellementparleSTATEC.Dupointdevuetechnique.Laméthodedepondérationestdutype"Laspeyres"jusqu’endécembre1998.Apartirde1.1.1999un"indicechaîne"aétémisenplace.

Jusqu’en1999,leLuxembourgétablissaituniquementunindicedesprixàlaconsommationharmonisé(IPCH)conformeauxréglementationsenvigueurauniveaucommunautaire.Apartirdu1.1.2000,leLuxembourgétablitégalementunindicenational(IPCN),différentdel’indiceharmoniséeuropéen.Tandisquelapondérationdel’IPCHsebasesurlaconsommationprivéesur le territoire,celledel’IPCNprendcommeréférencelastructuredelaconsommationdeshabitants(résidants).L’IPCNestutilisépourl’indexationautomatiquedessalairesauLuxembourg.

Schéma de pondérations (en % de l’indice général)

1995 2000 2005 2010 2013 2014 2015 2016

Produitspétroliers 5.5 4.7 4.4 7.0 8.0 7.8 6.0 4.5Inflation"sous-jacente" 92.6 94.2 94.2 92.0 90.9 91.2 93.2 94.6

Produitsalimentairesetboissonsnonalcoolisées 16.2 14.5 13.7 11.1 10.2 10.4 10.0 11.8Boissonsalcoolisées,tabacs 2.9 4.4 4.0 3.6 3.1 3.4 4.0 3.8Habillementetchaussures 11.7 8.7 5.9 4.7 6.3 5.9 5.7 5.9Logement,eau,électricitéetcombustibles 13.3 13.6 11.9 14.1 15.4 15.7 16.0 15.3Ameublement,équipementdeménage,entretien 12.0 12.8 11.8 8.5 7.4 7.1 7.7 7.8Santé 0.3 1.7 1.9 2.5 2.6 2.5 2.6 2.5Transports 16.1 15.5 20.2 21.5 20.5 20.0 18.1 16.1Communications 1.7 1.7 2.3 2.4 2.7 2.7 3.0 2.8Loisirs,spectacles,culture 13.8 13.0 10.7 8.8 7.8 8.2 8.6 8.6Enseignement 0.3 0.1 0.6 0.7 1.2 1.4 1.7 1.7Hôtels,cafés,restaurants 6.4 7.2 6.7 7.2 6.7 7.0 7.0 7.4Biensetservicesdivers 5.3 6.9 10.3 14.8 16.2 15.8 15.7 16.2

Source:STATEC(Enquêtebudgetdesménages)

Page 111: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

110 Notedeconjoncturen°1-16

Tableau 2b: Indice des prix à la consommation harmonisé, comparaison internationale

Luxembourg Allemagne France Belgique Pays-BasMoyennepondérée

desquatrepays* Zoneeuro UE27

2005=100

2005 80.8 85.9 86.5 82.7 85.6 85.9 84.9 100.02006 83.2 87.5 88.1 84.6 87.0 87.5 86.8 102.32007 85.4 89.5 89.5 86.1 88.4 89.2 88.6 104.72008 88.9 91.9 92.3 90.0 90.3 91.8 91.5 108.62009 88.9 92.1 92.4 90.0 91.2 92.0 91.8 109.62010 91.4 93.2 94.0 92.1 92.0 93.3 93.3 111.92011 94.9 95.5 96.2 95.2 94.3 95.6 95.8 115.42012 97.6 97.5 98.3 97.7 97.0 97.8 98.2 118.42013 99.3 99.1 99.3 98.9 99.5 99.2 99.5 120.22014 99.9 99.9 99.9 99.4 99.8 99.8 100.0 120.92015 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 120.9

2T2015 100.7 100.1 100.5 100.4 100.7 100.3 100.5 121.43T2015 100.2 100.2 100.1 100.1 100.7 100.2 100.0 120.94T2015 100.0 100.1 100.0 100.7 99.9 100.1 100.2 121.11T2016 99.0 99.6 99.5 100.4 99.1 99.6 99.2 …

janv-16 98.1 99.1 99.0 99.0 98.0 99.0 98.7 …févr-16 99.4 99.5 99.3 100.7 98.9 99.5 98.9 …mars-16 99.5 100.3 100.1 101.5 100.4 100.3 100.1 …

Tauxdevariationannuelsen%

2005 -16.1 -12.4 -11.9 -15.2 -13.1 -12.4 -13.2 2.32006 3.0 1.8 1.9 2.3 1.6 1.8 2.2 2.32007 2.7 2.3 1.6 1.8 1.6 1.9 2.1 2.42008 4.1 2.8 3.2 4.5 2.2 3.0 3.3 3.72009 0.0 0.2 0.1 0.0 1.0 0.2 0.3 1.02010 2.8 1.1 1.7 2.3 0.9 1.4 1.6 2.12011 3.7 2.5 2.3 3.4 2.5 2.5 2.7 3.12012 2.9 2.1 2.2 2.6 2.8 2.2 2.5 2.62013 1.7 1.6 1.0 1.2 2.6 1.4 1.4 1.52014 0.7 0.8 0.6 0.5 0.3 0.7 0.4 0.62015 0.1 0.1 0.1 0.6 0.2 0.2 0.0 0.0

2T2015 0.3 0.4 0.3 0.7 0.4 0.4 0.2 0.13T2015 0.0 0.0 0.1 0.8 0.5 0.2 0.1 0.04T2015 0.4 0.2 0.2 1.3 0.4 0.3 0.2 0.11T2016 -0.2 0.1 0.0 1.5 0.4 0.2 0.0 …

janv-16 0.5 0.4 0.3 1.8 0.2 0.5 0.3 …févr-16 -0.3 -0.2 -0.1 1.1 0.3 0.0 -0.2 …mars-16 -0.6 0.1 -0.1 1.6 0.5 0.2 0.0 …

Sources:STATEC,EUROSTAT

*LesindicesdeprixrelatifsauxquatrepaysvoisinsduLuxembourgsontétablissurbasedelaméthodologiecommunautaireharmonisée.Lamoyennepondéréeestcalculéeà l’aidedespondérations suivantes (pour l’année2014):Allemagne47.7%,France37.1%,Pays-Bas8.9%,etBelgique6.3%.Celle-cisebasesurlespondérationsdesdifférentspaysdansl’indicedesprixàlaconsommationharmonisédansl’Unionmonétaire(IPCUM).

Page 112: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

Notedeconjoncturen°1-16 111

Tableau 3: Rémunération moyenne des salariés (Nace Rév.2)

Secteurd’activité NaceRév.2 1995 2000 2005 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Unité:1000EURparan

Agriculture, sylviculture et pêche A 20.1 25.2 26.1 28.4 29.8 30.5 31.3 32.2 32.1Industrie B_E 37.4 40.7 48.6 53.2 54.1 55.1 56.8 58.0 58.3Industrieextractive B 35.2 38.3 42.9 56.2 51.1 56.7 57.2 60.6 62.5Industriemanufacturière C 36.9 39.9 47.5 51.7 52.6 53.4 54.9 56.2 56.4Electricité,degaz,devapeuretd’airconditionné D 55.6 59.4 75.7 80.7 87.2 86.5 86.1 89.4 90.1Eau,assainissement,gestiondesdéchetsetdépollution E 35.2 42.7 51.0 56.2 56.7 59.6 62.9 61.7 62.9

Construction F 26.2 30.9 34.6 41.0 41.8 42.2 43.5 46.1 46.3

Commerce, transport, hébergement et activités de restauration G_I 27.5 33.6 39.4 45.3 46.5 46.2 48.8 50.4 50.9Commerce,réparationd’automobilesetdemotocycles G 25.0 30.4 36.6 43.5 44.5 45.1 47.1 49.4 49.8Transportsetentreposage H 39.4 43.2 51.2 56.2 58.3 57.7 62.3 62.4 63.3Hébergementetrestauration I 19.9 28.1 28.6 32.7 33.1 33.0 34.7 36.8 37.2

Information et communication J 46.2 56.1 63.8 71.7 73.9 73.4 75.3 78.1 80.2

Activités financières et d'assurance K 62.1 74.5 85.7 97.2 97.6 100.6 105.8 104.7 104.8

Activités immobilières L 26.4 29.1 42.0 50.4 52.5 55.2 59.9 64.4 64.7

Services aux entreprises et location M_N 29.4 37.3 46.5 56.6 58.5 59.0 60.9 62.5 62.8Activitésspécialisées,scientifiquesettechniques M 38.6 51.7 63.2 76.9 78.3 77.6 79.6 81.6 81.9Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 19.6 23.9 29.7 33.2 34.7 35.3 36.7 38.0 38.1

Administration publique, défense, éducation et santé O-Q 43.7 49.5 58.2 67.9 69.1 70.3 71.3 74.7 75.9Administrationpublique O 50.8 54.7 66.1 75.6 77.5 78.6 81.5 84.4 86.5Enseignement P 51.7 59.4 67.9 84.7 86.9 89.6 91.0 97.5 99.9Santéhumaineetactionsociale Q 30.9 37.5 45.5 53.0 53.6 54.5 54.4 57.4 57.6

Autres services R-U 20.7 27.1 34.0 38.8 39.9 41.0 42.6 44.0 44.6Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 32.4 39.0 49.8 58.2 58.1 60.4 62.0 62.3 63.7Autresactivitésdeservices S 23.8 29.5 35.9 40.9 42.5 43.6 45.6 49.2 49.6Activitésdesménagesentantqu’employeurs T 14.7 19.3 23.4 24.7 25.6 26.3 27.3 27.4 27.7

Total 36.0 43.0 50.5 58.6 59.7 60.6 62.9 64.7 65.3

NaceRév.2 1995-2000 2000-2005 2005-2010 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Variationannuelleen%

Agriculture, sylviculture et pêche A 4.7 0.7 1.7 0.6 5.0 2.2 2.6 2.9 -0.2

Industrie B_E 1.7 3.6 1.8 0.0 1.7 1.9 3.0 2.1 0.6Industrieextractive B 1.7 2.3 5.5 1.8 -9.0 11.1 0.7 6.0 3.1Industriemanufacturière C 1.6 3.5 1.7 0.3 1.7 1.5 2.8 2.4 0.4Electricité,degaz,devapeuretd’airconditionné D 1.3 5.0 1.3 -6.4 8.1 -0.8 -0.5 3.9 0.7Eau,assainissement,gestiondesdéchetsetdépollution E 4.0 3.6 2.0 1.6 0.9 5.0 5.6 -1.9 1.9

Construction F 3.3 2.3 3.4 -1.4 2.1 0.9 3.0 6.1 0.3

Commerce, transport, hébergement et activités de restauration G_I 4.0 3.3 2.8 1.0 2.5 -0.6 5.7 3.2 1.0Commerce,réparationd’automobilesetdemotocycles G 4.0 3.8 3.5 1.5 2.4 1.2 4.6 4.8 0.8Transportsetentreposage H 1.8 3.5 1.9 1.2 3.8 -1.1 8.1 0.1 1.4Hébergementetrestauration I 7.1 0.4 2.7 1.0 1.1 -0.2 5.0 6.0 1.2

Information et communication J 4.0 2.6 2.4 3.4 3.0 -0.7 2.6 3.7 2.7

Activités financières et d'assurance K 3.7 2.8 2.6 4.8 0.4 3.1 5.2 -1.0 0.0

Activités immobilières L 2.0 7.6 3.7 -5.5 4.1 5.2 8.5 7.5 0.4

Services aux entreprises et location M_N 4.9 4.5 4.0 2.0 3.3 0.9 3.2 2.7 0.4Activitésspécialisées,scientifiquesettechniques M 6.0 4.1 4.0 3.6 1.8 -0.9 2.6 2.4 0.5Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 4.1 4.4 2.3 1.1 4.4 1.7 3.9 3.8 0.0

Administration publique, défense, éducation et santé O-Q 2.5 3.3 3.1 3.4 1.8 1.7 1.5 4.7 1.6Administrationpublique O 1.5 3.9 2.7 3.0 2.4 1.5 3.7 3.5 2.6Enseignement P 2.8 2.7 4.5 7.6 2.6 3.2 1.5 7.2 2.5Santéhumaineetactionsociale Q 4.0 4.0 3.1 1.5 1.2 1.6 -0.2 5.7 0.3

Autres services R-U 5.5 4.7 2.7 1.8 2.9 2.8 3.7 3.4 1.4Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 3.7 5.0 3.2 0.4 -0.3 4.0 2.6 0.6 2.1Autresactivitésdeservices S 4.4 4.0 2.7 2.2 3.9 2.4 4.7 7.9 0.9Activitésdesménagesentantqu’employeurs T 5.5 4.0 1.0 2.2 3.9 2.5 3.9 0.2 1.4

Total 3.6 3.3 3.0 2.1 2.0 1.6 3.6 2.9 1.0

Source:STATEC,ComptesNationaux Larémunérationmoyennedessalariésissuedusystèmeeuropéendescomptesnationaux(SEC2010)comprendl’ensembledesrémunérationsenespècesetennaturequeversentlesemployeursàleurssalariésenpaiementdutravailaccompliparcesderniersaucoursdelapériodederéférence.Elleinclutlessalairesettraitementsbrutsenespècesetennatureainsiquelescotisationssocialeseffectivesetimputées.Lesdonnéesintégréesdanslescomptesnationauxannuelssontissuesdesourcesmultiples(enquêtesauprèsdesentreprises,répertoiredesentreprises,fichiersadministratifsdelasécuritésociale...).

Page 113: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

112 Notedeconjoncturen°1-16

Tableau 4a: Marché du travail (1)

Résidentssortants

Frontaliersentrants National Intérieur National Intérieur National Intérieur

Nombredechômeurs

Populationactive Tauxdechômage

(1) (2) (3) (4)=(3)+(2)-(1) (5) (6) (7)=(3)+(5) (8)=(4)+(6) (9) (10)=(7)+(9) (11)=(9)/(10)

EnpersonnesEn%dela

populationactive1985 7525 16140 132923 141538 19437 20052 152360 161590 2278 154638 1.51990 8584 33679 144729 169824 17835 18399 162564 188223 1813 164377 1.11995 8751 55459 150787 197495 17363 17958 168150 215453 4515 172665 2.62000 9151 87552 167285 245685 17245 18339 184530 264024 4545 189075 2.42005 10342 118330 179190 287178 18517 20466 197707 307643 8504 206211 4.12010 11297 149631 198961 337294 19060 22148 218021 359442 13535 231555 5.82011 11461 154283 204475 347298 19407 22751 223882 370048 13494 237376 5.72012 11447 157590 209691 355834 19637 23182 229327 379015 14966 244293 6.12013 11564 160423 213390 362249 19998 23705 233388 385954 17213 250601 6.92014 11508 164832 217884 371209 20536 24420 238420 395629 18323 256744 7.12015 11452 170209 222059 380816 20760 24830 242819 405646 17855 260674 6.8

2T2015 11463 169450 221597 379584 20697 24742 242294 404327 17953 260247 6.93T2015 11441 171105 222453 382116 20785 24877 243238 406994 17795 261033 6.84T2015 11420 172775 223653 385008 20847 24986 244500 409994 17609 262109 6.71T 2016 11 430 174 777 224 946 388 293 20 859 25 045 245 805 413 339 17 179 262 984 6.5

janv-16 11436 174278 224628 387470 20837 25008 245465 412478 17187 262651 6.5févr-16 11 430 174 777 224 946 388 293 20 859 25 045 245 805 413 338 17120 262 925 6.5mars-16 11 423 175 276 225 265 389 117 20 881 25 083 246 145 414 200 17230 263 375 6.5

Tauxdevariationannuelsen% Var.enpointde%

2000-2005 2.5 6.2 1.4 3.2 1.4 2.2 1.4 3.1 13.3 1.8 1.72005-2010 1.8 4.8 2.1 3.3 0.6 1.6 2.0 3.2 9.7 2.3 1.72006 -1.1 6.4 2.3 4.1 -1.3 -0.3 2.0 3.8 5.4 2.1 0.12007 7.5 7.8 2.5 4.6 0.7 1.8 2.3 4.4 1.0 2.3 -0.12008 2.3 7.3 3.0 4.9 1.6 2.9 2.9 4.8 2.3 2.9 0.02009 0.9 0.8 1.1 1.0 0.7 1.6 1.1 1.0 34.5 2.5 1.32010 -0.5 1.9 1.6 1.8 1.1 1.9 1.6 1.8 8.6 2.0 0.42011 1.5 3.1 2.8 3.0 1.8 2.7 2.7 3.0 -0.3 2.5 -0.22012 -0.1 2.1 2.6 2.5 1.2 1.9 2.4 2.4 10.9 2.9 0.42013 1.0 1.8 1.8 1.8 1.8 2.3 1.8 1.8 15.0 2.6 0.72014 -0.5 2.7 2.1 2.5 2.7 3.0 2.2 2.5 6.5 2.5 0.32015 -0.5 3.3 1.9 2.6 1.1 1.7 1.8 2.5 -2.6 1.5 -0.3

Tauxdevariationtrimestrielsen% Var.enpointde%

2T2015 -0.2 1.1 0.5 0.8 0.0 0.2 0.5 0.8 -0.8 0.4 -0.13T2015 -0.2 1.0 0.4 0.7 0.4 0.5 0.4 0.7 -0.9 0.3 -0.1T42015 -0.2 1.0 0.5 0.8 0.3 0.4 0.5 0.7 -1.0 0.4 -0.1T1 2016 0.1 1.2 0.6 0.9 0.1 0.2 0.5 0.8 -2.4 0.3 -0.2

Tauxdevariationmensuelsen% Var.enpointde%

janv-16 0.2 0.7 0.4 0.5 -0.2 -0.1 0.3 0.5 -2.4 0.1 -0.2févr-16 -0.1 0.3 0.1 0.2 0.1 0.2 0.1 0.2 -0.4 0.1 0.0mars-16 -0.1 0.3 0.1 0.2 0.1 0.2 0.1 0.2 0.6 0.2 0.0

(1)Résidentssortants:Résidentstravaillantendehorsduterritoirenational(surtoutlesfonctionnairesinternationaux)(2)Frontaliersentrants:Non-résidentstravaillantsurleterritoirenational(3),(5)et(7)Conceptnational:Emploidesrésidents(4),(6)et(8)Conceptintérieur:Emploisurleterritoirenational

Désaisonnalisation:TRAMO-SEATSitalic=projectionsouestimations

Sources:ADEM(Agencepourledéveloppementdel’emploi),STATEC(Comptesnationaux;donnéescorrigéesdesvariationssaisonnières,1985-1995:sériesrecalculées)

(9)Demandeursd’emploiinscritsetdisponibles,résidantsurleterritoirenational(DE).Lasériedesdemanduersd’emploiestrecalculéeentenantcomptedesrupturesdeséries.

ChômageEmploitotalEmploinonsalariéEmploisalarié

Page 114: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

Notedeconjoncturen°1-16 113

Tableau 4b: Marché du travail (2)

Nombred’heures

prestées1

Travailleursintérimaires(findemois)

Chômagecomplet

indemnisé2Offresd’emploisnon-

satisfaites Fluxd’offres

Fluxdedemandes

(nouvellesinscriptions)3

Bénéficiairesdemesurespour

l’emploi4Tauxdechômage

élargi(cvs)5

1000heuresNombredepersonnes

Nombredepersonnes

En%delapopulationactive

1985 … … 1342 194 … … 529 1.81990 … … 887 178 … … 751 1.61995 338 2457 2634 438 796 … 1301 3.42000 624 4479 2025 1364 1620 1096 2109 3.52005 858 6100 5068 1210 1410 1635 3957 6.02010 960 6898 6349 1959 1882 1624 3843 7.52011 939 6596 6222 2857 2055 1811 4221 7.52012 858 6151 6555 2748 2000 1901 4592 8.02013 875 6229 7585 2598 1919 1761 4422 8.62014 938 6559 7574 3563 2264 1900 4926 9.12015 1056 7352 7175 4856 2588 1851 5418 8.9

2T2015 1164 8079 6903 5053 2600 1541 5563 9.03T2015 1057 7527 6896 4927 2511 1917 5400 8.94T2015 1058 7029 7074 4738 2252 2014 5360 8.81T2016 … … 7185 5760 3149 1878 5469 8.6

janv-16 … … 7427 5238 2907 2150 5406 8.6févr-16 … … 7257 5942 3279 1783 5498 8.6mars-16 … … 6872 6101 3261 1700 5503 8.6

Tauxdevariationannuelsen% Var.enpointde%1985-1990 … … … … … … … …1990-1995 … … … … … … … …1995-2000 13.1 12.8 -5.1 … … … … …2000-2005 6.6 6.4 20.1 -2.4 -2.7 8.3 13.4 2.52005-2010 2.3 2.5 4.6 10.1 5.9 -0.1 -0.6 1.52010-2015 1.9 1.3 2.5 19.9 6.6 2.7 7.1 3.5

2010 17.4 15.6 1.4 54.3 44.6 -3.0 24.1 9.52011 -2.2 -4.4 -2.0 45.8 9.2 11.5 9.8 -0.62012 -8.7 -6.8 5.4 -3.8 -2.7 5.0 8.8 7.32013 2.0 1.3 15.7 -5.4 -4.1 -7.4 -3.7 7.82014 7.2 5.3 -0.1 37.1 18.0 7.9 11.4 4.92015 12.6 12.1 -5.3 36.3 14.3 -2.6 10.0 -1.4

2T2015 15.6 15.8 -5.8 39.3 15.4 -5.2 12.7 0.03T2015 14.6 13.5 -5.9 30.5 10.9 -5.0 9.9 -0.14T2015 16.8 14.3 -5.9 39.3 11.0 1.9 3.4 -0.11T2016 … … -8.2 22.4 5.4 -2.9 2.3 -0.2

janv-16 … … -8.2 26.8 5.1 -4.1 3.5 -0.2févr-16 … … -8.5 21.7 20.7 5.8 3.2 0.0mars-16 … … -7.8 19.4 -6.4 -9.2 0.2 0.0

1Sériecorrigéedesjoursouvrables(CJO)2Rupturedesérieen20073Rupturedesérieen20114SériesrecalculéesparleSTATEC5Ycomprislespersonnesenmesurepourl’emploi.CVS=corrigédesvariationssaisonnières

Sources:ADEM(Agencepourledéveloppementdel’emploi),IGSS,STATEC

ChômageTravailintérimaire

Lechômagecompletindemniséreprendlespersonnestouchantuneindemnitédechômage.Lesoffresd’emploinonsatisfaitescorrespondentauxplacesdéclaréesvacantes(stocks)auprèsdel’Agencepourledéveloppementdel’emploiàlafindumoisderéférence.Lesmesurespourl’emploiregroupentlesmesuresdeformation,lesmesurespourjeunes(CIE,CAE,CAT…),lesactivitésd’insertionprofessionnelle,lesoccupationstemporairesindemnisées,lesmesuresspéciales,lepooldesassistantsetlesstagesderéinsertionprofessionnelle.Touchantdesindemnitéspécuniaires,cespersonnesnepeuventêtreconsidéréescommechômeursausensdubureauinternationaldutravail.Letauxdechômageélargireprendl’ensembledesdemandeursd’emploisinscritsàl’ADEM,ycomprislespersonnesenmesurepourl’emploi.

Page 115: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

114 Notedeconjoncturen°1-16

Tableau 5a: Emploi salarié par résidence et par nationalité Spécification 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

RésidentsauLuxembourg 169998 173614 177817 183260 185406 188660 193991 199250 202975 207776 212249

Luxembourgeois 94058 94735 95439 96650 98040 100599 102887 104697 105566 106881 108079

Communautaires 67938 70382 73528 77119 77842 78545 81196 84257 86451 89216 91739Allemands 3601 3824 3920 4106 4138 4085 4180 4246 4263 4268 4206Belges 6766 6737 6687 6630 6515 6500 6554 6594 6625 6748 6916Français 9870 10387 11111 11906 12204 12538 13058 13719 14242 14954 15761Italiens 6362 6398 6454 6587 6551 6335 6351 6457 6560 6916 7248Néerlandais 1106 1120 1134 1165 1199 1203 1204 1199 1210 1232 1219Portugais 35493 36917 38555 40335 40560 40935 42180 43576 44437 45192 45805Autres 4740 5000 5667 6389 6676 6950 7669 8466 9113 9907 10586

Non-communautaires 3321 3563 3887 4322 4658 5129 5665 6070 6691 7314 7927

Frontaliers 117878 125576 135443 145286 146458 149217 153869 157137 159860 164169 169524d’Allemagne 25333 28016 31226 34578 35675 36512 37794 38622 39258 40084 41179deBelgique 31196 32711 34805 36832 36984 37340 38307 38956 39639 40509 41371deFrance 60577 64007 68508 72762 72670 73999 76141 77686 78826 81036 84215Autres 773 842 904 1115 1129 1366 1627 1873 2137 2541 2759

Total 287876 299190 313261 328546 331864 337877 347861 356387 362835 371945 381772

RésidentsauLuxembourg 59.1 58.0 56.8 55.8 55.9 55.8 55.8 55.9 55.9 55.9 55.6

Luxembourgeois 32.7 31.7 30.5 29.4 29.5 29.8 29.6 29.4 29.1 28.7 28.3

Communautaires 23.6 23.5 23.5 23.5 23.5 23.2 23.3 23.6 23.8 24.0 24.0Allemands 1.3 1.3 1.3 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.1 1.1Belges 2.4 2.3 2.1 2.0 2.0 1.9 1.9 1.9 1.8 1.8 1.8Français 3.4 3.5 3.5 3.6 3.7 3.7 3.8 3.8 3.9 4.0 4.1Italiens 2.2 2.1 2.1 2.0 2.0 1.9 1.8 1.8 1.8 1.9 1.9Néerlandais 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3Portugais 12.3 12.3 12.3 12.3 12.2 12.1 12.1 12.2 12.2 12.2 12.0Autres 1.6 1.7 1.8 1.9 2.0 2.1 2.2 2.4 2.5 2.7 2.8

Non-communautaires 1.2 1.2 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 2.0 2.1

Frontaliers 40.9 42.0 43.2 44.2 44.1 44.2 44.2 44.1 44.1 44.1 44.4d’Allemagne 8.8 9.4 10.0 10.5 10.7 10.8 10.9 10.8 10.8 10.8 10.8deBelgique 10.8 10.9 11.1 11.2 11.1 11.1 11.0 10.9 10.9 10.9 10.8deFrance 21.0 21.4 21.9 22.1 21.9 21.9 21.9 21.8 21.7 21.8 22.1Autres 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.4 0.5 0.5 0.6 0.7 0.7

Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

RésidentsauLuxembourg … 2.1 2.4 3.1 1.2 1.8 2.8 2.7 1.9 2.4 2.2

Luxembourgeois … 0.7 0.7 1.3 1.4 2.6 2.3 1.8 0.8 1.2 1.1

Communautaires … 3.6 4.5 4.9 0.9 0.9 3.4 3.8 2.6 3.2 2.8Allemands … 6.2 2.5 4.7 0.8 -1.3 2.3 1.6 0.4 0.1 -1.5Belges … -0.4 -0.7 -0.8 -1.7 -0.2 0.8 0.6 0.5 1.8 2.5Français … 5.2 7.0 7.2 2.5 2.7 4.1 5.1 3.8 5.0 5.4Italiens … 0.6 0.9 2.1 -0.6 -3.3 0.3 1.7 1.6 5.4 4.8Néerlandais … 1.3 1.2 2.7 2.9 0.4 0.1 -0.4 0.9 1.8 -1.1Portugais … 4.0 4.4 4.6 0.6 0.9 3.0 3.3 2.0 1.7 1.4Autres … 5.5 13.4 12.7 4.5 4.1 10.3 10.4 7.7 8.7 6.9

Non-communautaires … 7.3 9.1 11.2 7.8 10.1 10.4 7.2 10.2 9.3 8.4

Frontaliers … 6.5 7.9 7.3 0.8 1.9 3.1 2.1 1.7 2.7 3.3d’Allemagne … 10.6 11.5 10.7 3.2 2.3 3.5 2.2 1.6 2.1 2.7deBelgique … 4.9 6.4 5.8 0.4 1.0 2.6 1.7 1.8 2.2 2.1deFrance … 5.7 7.0 6.2 -0.1 1.8 2.9 2.0 1.5 2.8 3.9Autres … 9.0 7.3 23.4 1.3 21.0 19.1 15.1 14.1 18.9 8.6

Total … 3.9 4.7 4.9 1.0 1.8 3.0 2.5 1.8 2.5 2.6Sources:IGSS,STATEC

Variationsannuellesen%

Nombredepersonnes

En%dutotal

Page 116: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

Notedeconjoncturen°1-16 115

Tableau 5b: Emploi salarié par secteur d'activité, nationalité et pays de résidence - 2015

Secteur d'activité NaceRév.2 Résidents NationauxEtrangers

UEAutres

résidentsFrontaliersAllemagne

FrontaliersBelgique

FrontaliersFrance Autres Total

Nombredepersonnes(moyenneannuelle)Agriculture,viticultureetsylviculture,pêcheetaquaculture A 902 335 550 17 136 160 77 23 1298Industrie B+C 10669 5115 5170 384 5241 4217 10547 866 31541EnergieetEau D+E 1941 1590 334 17 309 129 595 2 2976Construction F 19238 3874 14989 374 7518 4775 8821 237 40589Commerce G 21239 9803 10628 809 5188 6848 13524 157 46956Transportsetlogistique H 10967 6966 3802 199 3160 3488 4182 665 22462Horeca I 11367 1831 7808 1728 730 1016 4525 101 17739Informationetcommunication J 8229 4144 3745 341 1207 2788 5090 60 17374Activitésfinanciièresetd’assurance K 22037 8883 12369 785 6078 5995 10064 199 44373Activitésimmobilières L 1676 811 808 56 197 218 414 17 2522Servicesspécialisés,scientifiquesettechniques M 14914 5156 9125 633 3644 5689 7453 188 31888Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 11329 1967 8684 678 1160 2210 10711 126 25536Administrationpublique O 41521 37547 3573 400 950 378 494 22 43363Enseignement P 2823 1191 1295 337 431 239 517 12 4022Santéetactionsociale Q 22513 15336 6652 525 4242 2442 5107 24 34327Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 1372 765 533 74 221 120 358 11 2081Autresactivitésdeservices S 3807 2011 1654 142 373 421 1147 7 5754Activitésdesménagesentantqu’employeurs T 4836 542 3898 396 230 92 330 32 5520Activitésextra-territoriales U 522 120 387 15 129 91 165 2 910Activitéinconnue … 348 92 239 18 35 55 96 8 543

Total 212 249 108 079 96 243 7 927 41 179 41 371 84 215 2 777 381 790Variationanneulleen%

Agriculture,viticultureetsylviculture,pêcheetaquaculture A 1.0 5.8 -1.5 -6.0 3.5 7.3 7.5 6.5 2.4Industrie B+C -1.3 -4.6 1.6 6.6 2.3 0.4 1.1 20.1 0.8EnergieetEau D+E 3.2 3.4 3.0 -11.8 7.7 13.7 -1.2 47.1 3.1Construction F 0.5 2.0 0.0 2.6 1.3 1.3 4.3 15.6 1.6Commerce G 0.6 -0.2 1.0 4.3 2.2 1.6 3.4 24.8 1.8Transportsetlogistique H 1.2 0.6 2.4 3.3 -0.1 0.1 1.1 2.1 0.9Horeca I 1.4 3.8 0.5 3.2 1.2 5.1 3.5 55.5 2.3Informationetcommunication J 3.0 0.5 4.9 15.3 3.0 2.3 3.3 7.5 3.0Activitésfinanciièresetd’assurance K 4.1 0.2 6.3 17.0 1.0 -0.2 2.6 -26.1 2.5Activitésimmobilières L 5.9 4.8 6.1 21.3 4.5 10.3 11.3 41.5 7.2Servicesspécialisés,scientifiquesettechniques M 5.3 2.1 6.3 18.0 6.5 3.3 5.4 6.6 5.1Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 4.0 2.8 3.7 12.3 2.9 9.7 8.0 -1.8 6.0Administrationpublique O 1.6 1.2 3.1 22.6 10.7 3.8 7.9 -8.1 1.8Enseignement P 4.1 3.5 4.4 5.0 7.1 1.2 9.9 -14.5 4.9Santéetactionsociale Q 2.8 2.7 2.5 8.3 4.8 3.9 4.7 36.2 3.4Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 2.3 0.5 5.1 1.0 6.1 3.5 0.9 -15.3 2.4Autresactivitésdeservices S 0.2 -0.1 0.1 6.7 -0.6 1.9 2.0 43.6 0.7Activitésdesménagesentantqu’employeurs T 1.3 0.3 1.6 -0.7 6.0 -4.1 2.4 9.6 1.5

Total 2.2 1.1 2.8 8.4 2.7 2.1 3.9 9.3 2.6

En%dutotalparbrancheAgriculture,viticultureetsylviculture,pêcheetaquaculture A 0.4 0.3 0.6 0.2 0.3 0.4 0.1 0.8 0.3Industrie B+C 5.0 4.7 5.4 4.8 12.7 10.2 12.5 31.2 8.3EnergieetEau D+E 0.9 1.5 0.3 0.2 0.7 0.3 0.7 0.1 0.8Construction F 9.1 3.6 15.6 4.7 18.3 11.5 10.5 8.5 10.6Commerce G 10.0 9.1 11.0 10.2 12.6 16.6 16.1 5.6 12.3Transportsetlogistique H 5.2 6.4 3.9 2.5 7.7 8.4 5.0 24.0 5.9Horeca I 5.4 1.7 8.1 21.8 1.8 2.5 5.4 3.6 4.6Informationetcommunication J 3.9 3.8 3.9 4.3 2.9 6.7 6.0 2.1 4.6Activitésfinanciièresetd’assurance K 10.4 8.2 12.9 9.9 14.8 14.5 11.9 7.2 11.6Activitésimmobilières L 0.8 0.8 0.8 0.7 0.5 0.5 0.5 0.6 0.7Servicesspécialisés,scientifiquesettechniques M 7.0 4.8 9.5 8.0 8.8 13.8 8.8 6.8 8.4Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 5.3 1.8 9.0 8.6 2.8 5.3 12.7 4.5 6.7Administrationpublique O 19.6 34.7 3.7 5.1 2.3 0.9 0.6 0.8 11.4Enseignement P 1.3 1.1 1.3 4.3 1.0 0.6 0.6 0.4 1.1Santéetactionsociale Q 10.6 14.2 6.9 6.6 10.3 5.9 6.1 0.9 9.0Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 0.6 0.7 0.6 0.9 0.5 0.3 0.4 0.4 0.5Autresactivitésdeservices S 1.8 1.9 1.7 1.8 0.9 1.0 1.4 0.2 1.5Activitésdesménagesentantqu’employeurs T 2.3 0.5 4.1 5.0 0.6 0.2 0.4 1.1 1.4

Total 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0

En%dutotalparnationalitéetpaysderésidenceAgriculture,viticultureetsylviculture,pêcheetaquaculture A 69.5 25.8 42.3 1.3 10.5 12.3 6.0 1.8 100.0Industrie B+C 33.8 16.2 16.4 1.2 16.6 13.4 33.4 2.7 100.0EnergieetEau D+E 65.2 53.4 11.2 0.6 10.4 4.3 20.0 0.1 100.0Construction F 47.4 9.5 36.9 0.9 18.5 11.8 21.7 0.6 100.0Commerce G 45.2 20.9 22.6 1.7 11.0 14.6 28.8 0.3 100.0Transportsetlogistique H 48.8 31.0 16.9 0.9 14.1 15.5 18.6 3.0 100.0Horeca I 64.1 10.3 44.0 9.7 4.1 5.7 25.5 0.6 100.0Informationetcommunication J 47.4 23.8 21.6 2.0 6.9 16.0 29.3 0.3 100.0Activitésfinanciièresetd’assurance K 49.7 20.0 27.9 1.8 13.7 13.5 22.7 0.4 100.0Activitésimmobilières L 66.4 32.2 32.1 2.2 7.8 8.6 16.4 0.7 100.0Servicesspécialisés,scientifiquesettechniques M 46.8 16.2 28.6 2.0 11.4 17.8 23.4 0.6 100.0Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 44.4 7.7 34.0 2.7 4.5 8.7 41.9 0.5 100.0Administrationpublique O 95.8 86.6 8.2 0.9 2.2 0.9 1.1 0.0 100.0Enseignement P 70.2 29.6 32.2 8.4 10.7 5.9 12.8 0.3 100.0Santéetactionsociale Q 65.6 44.7 19.4 1.5 12.4 7.1 14.9 0.1 100.0Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 65.9 36.7 25.6 3.5 10.6 5.8 17.2 0.5 100.0Autresactivitésdeservices S 66.2 34.9 28.8 2.5 6.5 7.3 19.9 0.1 100.0Activitésdesménagesentantqu’employeurs T 87.6 9.8 70.6 7.2 4.2 1.7 6.0 0.6 100.0

Total 55.6 28.3 25.2 2.1 10.8 10.8 22.1 0.7 100.0

Sources:IGSS,STATEC

Page 117: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles

116 Notedeconjoncturen°1-16

Tableau 5c: Emploi salarié par branches (Nace Rév.2)

Secteurd’activité NaceRév.2 1995 2000 2005 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Unité:1000personnes

Agriculture,sylvicultureetpêche A 1.2 1.1 1.4 1.9 1.9 2.0 2.1 2.2 2.3

Industrie B_E 34.8 37.2 37.7 36.8 37.0 36.7 36.2 35.9 36.4Industrieextractive B 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.2Industriemanufacturière C 31.7 33.6 33.8 32.5 32.9 32.5 31.7 31.6 32.0Electricité,degaz,devapeuretd’airconditionné D 1.1 1.2 1.3 1.4 1.3 1.3 1.4 1.4 1.5Eau,assainissement,gestiondesdéchetsetdépollution E 1.7 2.1 2.3 2.6 2.6 2.7 2.7 2.6 2.7

Construction F 23.7 27.4 33.2 38.1 38.9 39.3 39.3 39.9 40.6

Commerce, transport, hébergement et activités de restauration G_I 51.2 61.0 69.9 79.9 82.6 83.3 84.8 86.6 88.1Commerce,réparationd’automobilesetdemotocycles G 29.7 33.3 37.3 41.7 43.4 44.3 45.1 46.2 47.0Transportsetentreposage H 12.3 17.0 20.3 23.8 24.2 22.9 23.1 23.2 23.4Hébergementetrestauration I 9.3 10.6 12.3 14.4 15.1 16.1 16.6 17.2 17.6

Information et communication J 4.3 8.4 10.0 13.6 14.3 15.9 16.2 16.9 17.5

Activités financières et d'assurance K 22.3 30.3 34.2 40.9 41.5 42.2 42.5 43.3 44.4

Activités immobilières L 0.5 0.8 1.0 1.7 1.8 2.0 2.1 2.2 2.3

Services aux entreprises et location M_N 15.8 27.0 34.2 45.8 47.2 48.9 50.6 52.9 55.9Activitésspécialisées,scientifiquesettechniques M 8.1 13.0 17.2 24.5 25.8 27.3 28.5 29.8 31.5Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 7.7 14.0 17.1 21.3 21.5 21.5 22.1 23.1 24.4

Administration publique, défense, éducation et santé O-Q 34.1 42.6 54.1 64.7 67.7 70.9 73.4 76.3 78.2Administrationpublique O 11.6 15.0 18.3 20.0 20.8 21.4 21.7 22.6 23.0Enseignement P 9.9 11.5 13.7 16.0 16.6 17.2 17.9 17.7 18.1Santéhumaineetactionsociale Q 12.5 16.1 22.0 28.6 30.3 32.3 33.8 36.1 37.1

Autres services R-U 9.7 9.9 11.5 13.9 14.3 14.6 15.0 15.0 15.2Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 1.4 1.7 2.1 2.8 3.0 3.0 3.1 3.2 3.2Autresactivitésdeservices S 3.6 4.3 5.2 6.2 6.4 6.5 6.6 6.3 6.4Activitésdesménagesentantqu’employeurs T 4.6 3.9 4.1 4.8 4.9 5.1 5.3 5.5 5.6

Total 197.5 245.7 287.2 337.3 347.3 355.8 362.2 371.2 380.8

NaceRév.2 1995-2000 2000-2005 2005-2010 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Variationen%

Agriculture, sylviculture et pêche A -1.4 4.4 6.3 8.5 4.2 4.6 3.9 4.1 3.3

Industrie B_E 1.4 0.3 -0.5 -0.2 0.6 -0.8 -1.5 -0.7 1.3Industrieextractive B -0.5 0.7 -1.2 -4.1 -5.4 -4.6 -2.3 -5.2 -2.2Industriemanufacturière C 1.2 0.2 -0.8 -0.3 1.1 -1.2 -2.2 -0.3 1.0Electricité,degaz,devapeuretd’airconditionné D 2.8 1.0 1.6 2.8 -10.4 5.8 7.7 -0.3 4.7Eau,assainissement,gestiondesdéchetsetdépollution E 4.2 1.6 2.7 1.2 1.7 1.2 2.9 -4.8 2.5

Construction F 3.0 3.9 2.8 0.7 2.1 1.2 -0.1 1.5 1.7

Commerce, transport, hébergement et activités de restauration G_I 3.5 2.8 2.7 1.9 3.3 0.8 1.9 2.2 1.7Commerce,réparationd’automobilesetdemotocycles G 2.4 2.3 2.2 2.8 4.0 2.1 1.9 2.5 1.9Transportsetentreposage H 6.7 3.6 3.2 -0.8 1.4 -5.3 0.8 0.6 1.1Hébergementetrestauration I 2.7 3.0 3.3 4.3 4.7 6.7 3.2 3.6 2.4

Information et communication J 14.4 3.4 6.4 1.2 5.5 11.3 2.0 4.1 3.4

Activités financières et d'assurance K 6.3 2.5 3.6 -0.8 1.4 1.7 0.7 1.8 2.6

Activités immobilières L 10.7 5.4 11.4 5.5 6.3 10.0 6.6 4.2 6.0

Services aux entreprises et location M_N 11.3 4.9 6.0 3.6 3.1 3.5 3.5 4.5 5.7Activitésspécialisées,scientifiquesettechniques M 9.9 5.7 7.4 1.4 5.0 6.2 4.3 4.4 5.8Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 12.8 4.1 4.5 6.3 1.0 0.3 2.6 4.6 5.5

Administration publique, défense, éducation et santé O-Q 4.6 4.9 3.6 3.6 4.6 4.8 3.6 3.9 2.4Administrationpublique O 5.2 4.1 1.8 0.8 4.1 2.6 1.6 3.9 1.9Enseignement P 3.0 3.6 3.1 1.5 3.3 3.9 4.1 -1.2 2.1Santéhumaineetactionsociale Q 5.2 6.4 5.4 6.8 5.7 6.7 4.7 6.7 2.9

Autres services R-U 0.5 3.0 4.0 3.1 2.8 2.2 2.2 0.2 1.6Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 3.6 5.1 5.7 3.1 4.4 2.2 2.7 2.5 1.7Autresactivitésdeservices S 3.3 3.9 3.7 3.7 2.9 1.3 1.0 -4.0 1.1Activitésdesménagesentantqu’employeurs T -3.1 0.9 3.3 2.4 1.8 3.3 3.5 4.0 2.1

Total 4.5 3.2 3.3 1.8 3.0 2.5 1.8 2.5 2.6

Source:STATEC,ComptesNationaux

Page 118: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeII:Indexdestableauxetgraphiques

Notedeconjoncturen°1-16 117

Annexe II: Index des tableaux et graphiques Tableaux

Tableau1:Conjonctureinternationale,observationsrécentes 9Tableau2:Evolutionmacro-économique2015-2017 14Tableau3:PIBetcomposantesdelademande 16Tableau4:Valeurajoutéeetemploiparbranche 16Tableau5:Coûtsalarialmoyen 31Tableau6Coûtsalarialmoyen–contributionsparbranche 31Tableau7:Recettesfiscalesetcotisationssociales* 38Tableau8:Dépensespubliques–donnéestrimestrielles 45Tableau9:Résumédesprincipalesévolutionsmacroéconomiques 46Tableau10:Principaleshypothèses 47Tableau11:Principalesévolutionsmacroéconomiques 52Tableau12:HistoriquedesprévisionsdecroissanceduPIBenvol.parleSTATEC 54Tableau13:Marchédutravail 56Tableau14:Impactdesdifférentesmesuresenmatièred’impôts 59Tableau15:Besoin/capacitédefinancement;soldestructurel 60Tableau16:Comptesimplifiédesrecettesetdépensesd’Etat 61

Graphiques

Graphique1:Volumeducommercemondial 10Graphique2:Zoneeuro:PIBetindicePMI 10Graphique3:Indicateurdusentimentéconomique(zoneeuro) 10Graphique4:CompositionduPIBinternational 12Graphique5:PIBenvolumedesBRICs 14Graphique6:PIBenvolume 15Graphique7:Investissements 15Graphique8:Indicesboursiers 18Graphique9:Principauxpostesderevenusdesbanques 18Graphique10:Encoursdecrédits 19Graphique11:Enquêtesurladistributionducréditbancaire 19Graphique12:Organismesdeplacementcollectif 20Graphique13:Primesd’assurancesencaissées–donnéestrimestrielles 20Graphique14:Indicateursdeconfiance–industrieetconstruction 21Graphique15:Indicateurdeconfiancedanslesservicesnonfinanciers 22Graphique16:Indicateurdeconfiancedesconsommateurs 22Graphique17:Nouvellesimmatriculationsdevoitures 22Graphique18:Economiesavancées–prixhorsénergieetalimentation 23Graphique19:Zoneeuro–inflation 23Graphique20:InflationauLuxembourgetdanslazoneeuro(ZE) 24Graphique21:Prixmondiauxdesmatièrespremières 24Graphique22:PrixduBrentenEUR 24Graphique23:Contributionsàl’inflationdanslazoneeuro 25Graphique24:PrixduBrentetpartdelamatièrepremièredansleprixàlaconsommationdescarburants 25Graphique25:PrixdesmatièrespremièresénergétiquesetprixdugazauLuxembourg 26Graphique26:Gaz–prixàlaconsommationetmatièrepremière 26Graphique27:Zoneeuro–évolutiondesprixdansdifférentsservices 27Graphique28:Evolutiondesprixdesservices 27Graphique29:Evolutiondesprixdeséquipementsaudiovisuels,photographiquesetinformatiques 27Graphique30:Evolutiondesprixdesbiensdurables 27Graphique31:Zoneeuro–principalescomposantes(horsénergie) 28Graphique32:EvolutiondesprixalimentairesauLuxembourg 28Graphique33:Evolutiondesprixdel’alimentationnontraitéeauLuxembourg 28Graphique34:Evolutiondesprixdespommesdeterreetdeslégumesfrais 28Graphique35:Contributionsàl’inflation 29Graphique36:Coûtsalarialmoyen:zoneeuro,Luxembourgetpaysvoisins 30Graphique37:Coûtsalarialmoyenetindexation 30

Page 119: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeII:Indexdestableauxetgraphiques

118 Notedeconjoncturen°1-16

Graphique38:EmploietchômageauLuxembourg 32Graphique39:PopulationactiveauLuxembourg 32Graphique40:Populationtotale,enâgedetravailleretactive 33Graphique41:Tauxd’activité(20-64ans) 33Graphique42:Tauxd’emploi(20-64ans) 33Graphique43:Evolutiondelapopulationrésidenteparnationalité(sélection) 34Graphique44:Croissancedelapopulationactiveparnationalité 34Graphique45:Emploipublicetprivé 34Graphique46:Emploisalariéparrésidenceetnationalité 34Graphique47:Variationdel’emploisalarié,ennombredepersonnesentre2014et2015 35Graphique48:Chômagefrontalier* 36Graphique49:Emploietperspectivesdel’emploi 36Graphique50:Indicateurdetensionsurlemarchédutravail(offresd’emploiscollectées/entréesdechômeurs) 36Graphique51:Nombred’offresd’emplois 36Graphique52:Stockd’offresd’emploisparbranche 37Graphique53:Contributionenpointsde%àl’évolutionduchômage 37Graphique54:Chômeursetpersonnesenmesurepourl’emploi 37Graphique55:Recettesfiscales:variationsannuelles(enMioEUR)après3mois 38Graphique56:Impôtsperçussurlesménages 39Graphique57:Impôtsperçussurlessociétés 40Graphique58:Evolutiondesimpôtsperçussurlessociétés 40Graphique59:Evolutioninter-annuelle:impôtsurlafortune(donnéescumulées) 40Graphique60:VariationannuelledesrecettesdeTVA 41Graphique61:TVAsurlecommerceélectronique(donnéesdésaisonnalisées) 41Graphique62:EvolutiondelaTVAbrute(avantremboursements)horse-commerce 41Graphique63:RecettesdeTVAhorse-commerceetremboursements 41Graphique64:Evolutionsdesrecettesd’accisesparproduits(sériesdésaisonnalisées) 42Graphique65:Evolutionintra-annuelle:droitsd’accisesperçussurlepétrole(donnéescumulées) 42Graphique66:EvolutionduprixduBrentetdudifférentieldesprixàlapompeparrapportauxpaysfrontaliers* 43Graphique67:Evolutiondudifférentieldesprixàlapompeetdesventesdecarburants 43Graphique68:Evolutiondesventestrimestriellesdecarburantsroutiers 43Graphique69:Evolutiondelataxed’abonnement,del’indiceEurostoxx50etdelavaleurnetted’inventaire 44Graphique70:Evolutionintra-annuelle:taxed’abonnement(donnéescumulées) 44Graphique71:Cotisationssociales 44Graphique72:Evolutionintra-annuelle:dépensespubliques(donnéescumulées) 45Graphique73:FormationbrutedecapitalefixeenproportionduPIBdanslazoneeuro 48Graphique74:Importationstotalesdel’Asieémergenteetdel’Amériquelatine 49Graphique75:Exportationenvaleurdesbiensdel’UEendehorsdel’UE 49Graphique76:Evolutionduprixdupétrole(USD/baril) 49Graphique77:Eurostoxx50 49Graphique78:TauxdechangeUSD/EUR 50Graphique79:Dépensespubliquestotales 51Graphique80:Investissementpublic 51Graphique81:Dépensespubliquestotales,contributions 51Graphique82:Dépensespubliques,évolutiondespartsdansletotal 51Graphique83:Dépensespubliquestotales,partsdanslePIBnominal 51Graphique84:PIBpotentiel 53Graphique85:Ecartdeproduction 53Graphique86:HistoriquedesrévisionssurlacroissanceduPIBenvol. 54Graphique87:ContributionsàlacroissanceduPIB 54Graphique88:Evolutiondel’inflationetdelasous-jacenteauLuxembourg 55Graphique89:Evolutiondel’emploitotaletdel’emploifrontalier 56Graphique90:Tauxd’activitéglobaletféminin 57Graphique91:Evolutiondutauxdechômage 57Graphique92:RecettespubliquesetPIBnominal 59Graphique93:ElasticitésentrerecettespubliquesetPIBnominal 60Graphique94:Décompositiondesrecettespubliques 60Graphique95:Décompositiondesrecettesfiscales(contributions) 60Graphique96:Recettes,dépenses,soldepublic(%duPIB) 62Graphique97:Soldepublicnominal 62Graphique98:Soldepublicstructurel 62

Page 120: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeIII:EncartspubliésdanslesdernièresNotesdeconjoncture

Notedeconjoncturen°1-16 119

Annexe III: Encarts publiés dans les dernières Notes de conjoncture

NDC Pages Intitulé Date de publication

NDC 01-2016 66 Prévisionsd’inflation:querévèlentlesanticipations? mai 201669 Transmissiondesprixdesmatièrespremièresalimentairesauxprixàlaconsommation72 Incidencesdirectesetindirectesdelarechuteduprixdupétrolesurl’inflation74 Incomegainsforhouseholds,corporationsandgovernmentthroughfallingoilprices82 Impactdesfluxdedemandeursdeprotectioninternationalesurlesprincipauxagrégatsmacro-économiques87 Secteurfinancierluxembourgeois:larésiliencedanslamutation93 Fluctuationsboursièresetperformanceéconomique96 Impactdelaréformefiscaleenfaveurdesménages

11 Lesconséquencesd’unBrexitvuesparl’OCDE63 Révisiondesfinancespubliquespour2015etlesannéesantérieures:explicationsdétaillées

NDC 02-2015 14 Leséconomiesémergentesdansunepériodedetroubles:est-ceinquiétantpourleLuxembourg? novembre201528 RelèvementdelaTVA:uneffetperturbateursurladynamiquedesindicateursdecourtterme32 Desinvestissementsquimanquentencorederessort41 Prixdesmatièrespremièresmétalliqueseténergétiques:pourquoiont-ilsencoreplongé?47 ImpactdelahaussedelaTVAsurl’inflation–miseàjour58 Progressiondelapartdesrésidentsétrangersdansl’emploisalarié83 Révisionsdescomptesnationaux87 Révisionsdesfinancespubliques201489 Scénarioalternatif:unralentissementplussévèrequ’anticipéenChine

NDC 01-2015 28 Chutedesprixpétroliers juin201531 Transmissionduprixdupétroleauxprixàlaconsommationénergétique33 ImpactdelahaussedelaTVAsurl’inflation35 Leseffetspotentielsdel’indexationetdusalairesocialminimumsurl’inflationauLuxembourg50 Lessoparfis–locomotivedel’emploidusecteurfinancier52 Moinsdecréationsd’emploisdanslesecteurpublic54 TICetlogistique:unimpactmitigéentermesd’emploi61 Révisiondesdonnesdesfinancespubliques2012-201486 Uneévaluationdesmesuresdu"Zukunftspak"àl’aidedesmodèlesduSTATEC94 Impactd’unchocdecroissancefavorabledanslazoneeuro

NDC 02-2014 16 Révisionsdescomptesnationauxetdelabalancedespaiements novembre201468 LaGarantiepourlaJeunesseetsonimpactpotentielsurlechômage70 OntherelationshipbetweenunemploymentandemploymentinLuxembourg85 Risquesetincertitudesliéesauxprévisions98 PrincipalesmesuresadditionnellescomprisesdansleprojetdeBudget2015

NDC 01-2014 53 Laperceptiondel’évolutiondeprixàlaconsommationparlesménages mai201455 Unetendancedésinflationnisteconfirméepardifférentsindicateursd’inflationsous-jacente62 Réductionsd’effectifsdanslesecteurbancaire:unimpactàlahaussesurlecoûtsalarial92 Unerelationmodifiéeentrechômageetemploi?111 DifférencesentreProgrammedestabilitéetdecroissance,NoteàpolitiqueinchangéeetNotedeConjoncture115 PotentialgrowthforLuxembourg:recentevolutionsandprojectionsuntil2018accordingtodifferentsources128 Prévisionsd’inflation:hypothèses,résultatsetsimulationsalternatives136 ImpactdeladisparitiondelaTVAissueducommerceélectronique138 ImpactdelahaussedelaTVA

NDC 02-2013 27 InfluencedupassageàlaNaceRév.2surlesdonnéesdelaconstruction octobre201337 Dépôtsdesménages:évolutionsrécentes71 L’emploiintérimaire:UnindicateurprécurseurpourlemarchédutravailauLuxembourg?83 UnindicateurdetensionssurlemarchédutravailpourleLuxembourg84 Marchédutravail:uneprécarisationaccrueaveclacrise?97 Quantificationdesrisquesnégatifs109 Détaildesprévisionsd’inflation116 Révisiondesdonnéesdesfinancespubliques2011-2013118 Impactdel’introductiondel’échangeautomatiquepourlespaiementsd’intérêtsauseindel’UE

NDC 01-2013 65 Changementdenomenclature:PassageàlaNACErév.2 mai2013125-126 Miseàjourrécentedesprévisionsd’inflation

NDC 03-2012 56-58 Evolutionconjoncturelledesheurespayées novembre201285 Hypothèsealternativeenmatièred’évolutiondesindicesboursiers.95-97 Mesuresbudgétaires,activitééconomiqueetsoldedesfinancespubliques:petitprécisdemultiplicateurskeynésiens

Page 121: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeIII:EncartspubliésdanslesdernièresNotesdeconjoncture

Notedeconjoncturen°1-16120

NDC Pages Intitulé Date de publication

NDC 02-2012 69-70 Modificationdesdonnéessurlemarchédutravailluxembourgeois:définitions,explications,impacts juillet201291 Analysecomparativedelaproductivité(Luxembourg,zoneeuro)depuisledébutdelacrise

NDC 01-2012 10-11 Nouvellegouvernanceéconomiquepourl’Unioneuropéenne avril201218 Révisionssurleshypothèsesenmatièred’environnementinternational37-41 Analysedesdifférentesversionssuccessivesdesprévisionsélaboréesdanslecadredusemestreeuropéen44 Delamassesalarialeaupouvoird’achat59-61 Trajectoiresalternativessurlesprixpétroliers71-72 Révisionsdesdonnéesdesfinancespubliquesde2009à2011

NDC 03-2011 19-21 Lesrévisionsdescomptesnationauxannuelspubliésàl’automne2011 décembre201122-23 AnalyserétrospectivesurlesrévisionsduPIBnominal24-28 Réorientationdesexportationsdeservicesverslesmarchésàfortecroissance:uneréalitépourleLuxembourg?83 Changementméthodologiquedesdemandeursd’emploi85-87 Cyclicitédesmesurespourl’emploi90-93 LechômageauLuxembourgprenduncaractèredeplusenplusstructurel94-96 Effetsdelapopulationdestravailleurshandicapéset/ouàcapacitédetravailréduitesurlastructureduchômageADEM116-117 Unscénarioalternatifbasésuruneaggravationsubstantielledelacrisefinancière118-121 Quelleestlaportéepourl’économieluxembourgeoisedelabaissedesindicesboursiersobservéedepuisleprintemps2011?

NDC 02-2011 35 Lesenquêtesdeconjonctureannoncentunralentissementdanslesservices juillet201149-51 L’écartinflationnisteentreleLuxembourgetlespaysfrontaliers52-53 Transmissiondesprixdupétroleauxprixàlaconsommation58-59 Tauxd’inflationparcatégoriedeménage82-83 Changementméthodologiquedesdemandeursd’emploiàpartirdedécembre201093 Lesanticipationsdesconsommateursindiquentunepoursuitedeladécrueduchômage106-110 Impactdelamodulationdumécanismedel’indexationautomatiquedessalairesen2011:résultatsdesimulationsavecle111-115 Impactmacro-économiquedelabaissede10%del’indiceboursiereuropéenEurostoxx

NDC 01-2011 10-13 Laprocédureconcernantl’établissementdesprévisionsfigurantdanscetteNotedeconjonctureetdansleProgrammedestabilitéetdecroissance

mai2011

18-19 Risquesetincertitudes29-31 ComparaisondestauxdecroissancepotentielsetdesécartsdeproductionpourleLuxembourg47-48 Hypothèsesetsimulationsalternativesenmatièredeprévisionsd’inflation48-49 IPCNoudéflateurimplicitedescomptesnationaux?51-52 Modulationsdel’indexationautomatiqueetinflation59-60 Révisionssurlesdonnéesdesfinancespubliquesde2010et201163-64 LeséquationsliantlePIBdelazoneeuroetlesvariablesdedemandeétrangèredansModux

NDC 02-2010 15-18 LeLuxembourgdanslacrise:retoursur2008et2009 novembre201028-34 Utilitédel’enquêted’opiniondusecteurdelaconstructionpourl’analyseconjoncturelle49 Impactobservédelatrancheindiciairesurleprixdecertainsservices86-88 Evolutionmensuellerécentedesrecettesfiscales91 RévisionsimportantessurlaFBCFpublique93 Remarquesméthodologiques:l’établissementdudéficitpublicetlecadreréglementaireeuropéen93 DifférencesentrelesoldepublictelquefigurantdanslaNotificationd’automne2010etleProjetdeBudget2011ainsiqueles99 Lesprévisionsdumodèled’indicateursprécurseurs

NDC 01-2010 14-15 AnalysestatistiquedesrévisionsduPIBtrimestrielduLuxembourg juin201056-57 Évolutiondespartsdemarchéàl’exportationduLuxembourgentre2002et200961-63 Lesentreprisesactivesdansledomaineinformatiqueetceluidel’informationguèretouchéesparlacrise90-92 Crisefinancièreetinterventionsgouvernementales98-100 Risquesetincertitudes115-123 Impactdelarétentionimportantedemaind’œuvresurlesperspectivesàcourttermedumarchédutravail130-133 Priseencomptedumodèled’indicateursprécurseursduSTATECpourl’établissementdelaprévisionduPIB

NDC 02-2009 19-23 Relationentrelesenquêtesconjoncturellesetlesenquêtesd’activité:uneapplicationsurlaproductionindustrielle novembre200964-71 Recoursmassifauchômagepartielen200972-74 Effetdesmesurespourl’emploisurletauxdechômage82-83 Risquesetincertitudesliésauxprévisionsmacro-économiques87-88 Projetdeloino.6068concernantcertainesmesuresvisantàatténuerleseffetsdelacriseéconomiquesurl’emploidesjeunes

NDC 01-2009 8-10 Indicateursavancés:quesuggèrent-ilspourl’évolutionduPIBàcourtterme mai200914 Ampleurdesrévisionsdeshypothèsesexogènes(àlabasedesprévisionsmacro-économiques)18 Révisiondeshypothèsesenmatièredepolitiquebudgétaireetfiscale(àlabasedesprévisionsmacro-économiques)27 Ducoûtsalarialaupouvoird’achat69-74 Évolutionrécentedel’activitédecrédit112-113 Lesprofilsdestravailleursfrontaliersetrésidants116 Différentesdéfinitionsduchômage121-122 Lerégimeduchômagepartiel

NDC 02-2008 17-23 L’ampleurdelacriseéconomiqueactuellecomparéeàlapériodederalentissement2001-2003 novembre200849-54 Lesprixdesmatièrespremièresenrecul56-58 L’impactmécaniquedel’indexationautomatiquesurl’évolutiondessalaires74 Opérationsdesauvetagedanslesecteurfinancier86-88 Conséquencesmacro-économiquessuiteàl’introductiondu"statutunique"102 Quelquesgénéralitéssurlesmodèlesd’équilibregénéralcalculables

Page 122: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeIII:EncartspubliésdanslesdernièresNotesdeconjoncture

Notedeconjoncturen°1-16 121

NDC Pages Intitulé Date de publication

NDC 01-2008 50-57 Lafaiblediversificationdel’économieluxembourgeoiseest-elleunfacteurderisque? juin200875-76 Comparaisoneuropéennedel’inflationsurlesdixdernièresannées125-128 Écartsentreprévisionsetréalisationseffectivesdessoldespublicspourlesannées2005-2007

NDC 03-2007 39-43 Évolutionrécentedupouvoird’achatauLuxembourg mars200860 Modificationsdesprincipaleshypothèses(parrapportauxprévisionspubliéesdanslaNDC1-07)61 Principalesmesuresdepolitiqueéconomiqueetsocialeprisesencomptepourl’établissementdesprojections68-70 Unscénarioalternatifplusdéfavorable70-72 L’impactdusecteurfinanciersurlerestedel’économie

NDC 02-2007 11 Leralentissements’annoncedanslazoneeuro octobre200723 Lahaussedestauxserépercutesurlecoûtdescréditsimmobiliers35-40 Productivitédutravaildanslesbranches:comparaisonentreleLuxembourgetlazoneeuro47-51 Influencedelastructuredeconsommationsurl’inflation58 Améliorationdestermesdel’échange

NDC 01-2007 12 MoinsdefaillitesauLuxembourgen2006 mai200753 Lecarrytrade6265 Dynamiqueducycledesaffairesautraversdesbranches:l’influencedusecteurfinancier72-74 ImplicationsdelaréémergencedelaChinesurl’économiemondialeetsurcelleduLuxembourg84-85 Modulationdusystèmedel’échellemobiledessalaires97 Révisiondesdonnéesdelapopulation108-109 D’uneanalysedesstocksdesalariésversuneanalysedesfluxdemain-d’œuvre134 Lepassagedubudgetinstitutionnelaudéficit/surplusdel’administrationcentrale

NDC 03-2006 69-76 Volatilitéetcroissance:uneapprochecomparativeparpays février200777-81 ÉvolutiondeladuréedetravailauLuxembourg

NDC 02-2006 16 Lacorrectiondesvariationssaisonnières20-21 Priseencomptedesgrandesorientationsdepolitiqueéconomiqueetbudgétairepourl’établissementdesprévisions octobre200644-47 2000-2005:Retoursur5annéesd’inflation50 Évolutionducoûtsalarialdestravailleursrésidentsetfrontaliers50-51 Distributiondessalaires59 Lestravailleursdétachés63 Lesmesurespourl’emploi–définitions68 Enregistrementdanslescompteséconomiquesdesopérationsd’échanged’actionsArcelor-Mittal

NDC 01-2006 16-20 Révisiondescomptesnationauxluxembourgeois mai200623 CommentleFMIdécritl’évolutionéconomiquemondialedepuisl’année200024-27 ImpactdesmesuresannoncéesparleGouvernement31-33 Impactsurl’économieluxembourgeoised’unchocsurlesprixpétroliers93-95 Pétrolecheretbiocarburants115 Repondérationetextrapolationdesrésultatsdesenquêtessurlesforcesdetravail(EFT)desannées2002,2003et2004120 Différentesdéfinitionsduchômage121 RévisionstatistiqueduchômagedesourceADEM122 Hausseduchômage:effetsstructurels129 Statistiquesdespostesvacants145 Changementsméthodologiquesrelatifsàl’établissementdescomptespublics

NDC 03-2005 23-24 Forteremontéedel’indicateurdeconfiancedesconsommateursenjanvier février200637-38 Nouvellepondérationdel’indicedesprixàlaconsommation(IPC)en200639 Evolutiondestarifspublics47 Quelquesprécisionsméthodologiques(quantauxdifférentsconceptsd’emploietdechômage)50-52 Laproblématiquedesemplois"fictifs"57-58 LechômagedanslaGrandeRégion64 L’énigmedesfaiblestauxd’intérêtdelongterme

NDC 02-2005 22-25 Perceptionduchômageetconfiancedesconsommateurs octobre200535 Mécanismedel’indexationdessalaires37-38 Prévisionsd’inflation:quelleshypothèsesretenir?39-41 InflationauLuxembourg:comparaisondétailléeaveclazoneeuro42-48 Inflationetcycleéconomique:comparaisonLuxembourg/zoneeuro56-57 LetravailàtempspartielauLuxembourg58 Travailintérimaire,comparaisoneuropéenne

NDC 01-2005 15-16 Pourquoidescomptesnationauxtrimestriels?Quelquesprécisionsméthodologiques mai200521 DivergencesentrelePIBetlasommedesvaleursajoutées35 LalibéralisationdesservicesenEurope60 Confiancedesconsommateursetchômage:unetendanceopposée100 Libéralisationdesprix128 Fonctionnairesetagentsdesorganismesinternationaux134 Tauxd’emploi138-140 LechômageausensduBIT153-156 Changementsméthodologiquesrelatifsàl’établissementdescomptespublics

NDC 03-2004 34-37 Prixdupétroleetprixdescarburants février200550-52 Inflation:comparaisonentreleLuxembourgetlazoneeuro58-60 Évolutioncontrastéedesprincipalescomposantesdel’indicateursynthétiquedecompétitivité62 Laproblématiquedesreclassements67-69 Estimationdesheurestravailléesen2003

Page 123: Note de conjoncture 1-2016 - Statistiques // Luxembourg...Sommaire Note de conjoncture n 1-16 3 Sommaire Préface 5 Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2

AnnexeIII:EncartspubliésdanslesdernièresNotesdeconjoncture

Notedeconjoncturen°1-16122

NDC Pages Intitulé Date de publication

NDC 02-2004 11-12 LesnouveauxEtatsmembres octobre200425 Del’utilitéd’unmodèleéconométriquecompletpoureffectuerdesprévisions26-28 Croissanceetchômage:queditlaloid’OkunpourleLuxembourg?38-40 LesventesdecigarettesauLuxembourg48-50 Indicesboursiersetcroissanceéconomique56 Libéralisationdesprix62 Lesgrandspaysémergents–défisetopportunitésàmoyenterme68 Résidenceetnationalitédestravailleursintérimairesetdesentreprisesutilisatrices70-71 Influencedelasaisonnalitédutravailintérimairesurl’emploietlechômage

NDC 01-2004 68 Remarqueméthodologique:Productionbancaireetmarged’intérêts mai200490 Quelquesdéfinitionsetexplications(Indicedesprixàlaconsommation)101 Différencesentrelecoûtsalarialdansl’optiqueIGSSetdansl’optiquedesComptesNationaux104 Mécanismedel’indexationdessalaires107 Tauxdeprélèvementsurlesbassalaires139 LerôleduSTATEC(financespubliques)141 Mesurerlapressionfiscale148 Outputgap148 Établissementdusoldestructurel

NDC 04-2003 16-17 Enquêtedeconjoncturedansl’industrie:tendancedelaproductionetcarnetsdecommandes janvier200422 Indicateurdeconfiance:Relationentrechômageetsituationéconomique29 Enquêtes"baromètre"danslesecteurfinancier

NDC 03-2003 9-15 UtilitédesindicateursconjoncturelsinternationauxpourlaprévisionéconomiqueauLuxembourg octobre200348 Définitionsconcernantlemarchédutravail56-58 Seuilsdecréationd’emploisettauxdechômage

NDC 02-2003 10-12 Lesrisquespotentielsdedéflation juin200344 Ondistinguehuitsortesdemesurespourl’emploi52 LesecteurfinancierdansModux

NDC 01-2003 5 Est-cequelabaisserécentedesexportationsdelazoneeuroestàmettreenrelationavecl’appréciationducoursdechangedel’europarrapportauUSD?

avril2003

98 Productionbancaireetmarged’intérêts(remarqueméthodologique)105 Lesecteurfinancieretsadécompositionparbranches(remarqueméthodologique)106 Lesproduitsluxembourgeoisconcernésparlafuturedirectivesurlesrevenusdel’épargne128 Quipeutprétendreausalairesocialminimumpourtravailleursqualifiés?132 Développementsméthodologiquesrécentsdel’indicedesprixàlaconsommation

NDC 04-2002 13-14 LeLuxembourgenrécession? janvier200317 L’apportdesenquêtesd’opinionàl’analysedel’évolutiondel’activitédansl’industrie22 Lienentreévolutionsenvaleuretenvolume44-45 Tauxdechômageetemploifrontalier48 Laconstructiond’unesériestatistiquehomogènerelativeausalairesocialminimum

NDC 03-2002 12 Risquespesantsurlacroissanceen2003 octobre200226 Lessoldesd’hiveretd’été

NDC 02-2002 12 Perspectiveséconomiques2002/2003pourl’économieluxembourgeoise juin2002

NDC 04-2001 13 Desindicateursd’activitémensuelspourl’intégralitédusecteurdelaconstruction janvier2002

NDC 03-2001 30-32 Évolutiondel’emploiparbranches octobre200133-42 Analysedelaproductivitémulti-factorielledusecteurmarchandnon-bancaireluxembourgeois43-57 UnNAIRUpourleLuxembourg?

NDC 02-2001 9-10 LePIBpotentielduLuxembourg juillet200122 Soldedelabalancecouranteetbalancespartielles56 Enmarcheverslepremiergroupesidérurgiquemondial125 Développementsméthodologiquesrécentsdel’indicedesprixàlaconsommation138 Introductiondel’assurance-dépendanceau1.1.1999

NDC 01-2001 6 Lesraisonsdufortralentissmentdelacroissanceaméricaine avril200112 Pointsderetournementdelaconjoncture20-21 Implicationdelarevalorisationdesbarèmesdanslafonctionpubliquesurlabasestatistiqueservantàl’analyseconjoncturelle

dessalaires25 Évolutionatypique(del’emploisalarié)enoctobre2000