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NOTE SUR TROIS INSCRIPTIONS ARMÉNIENNES DE L'ÉGLISE DE LA VIERGE A TARSE (Cilicie) Author(s): Victor Langlois Source: Revue Archéologique, 10e Année, No. 2 (OCTOBRE 1853 A MARS 1854), pp. 744-746 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41725567 . Accessed: 19/05/2014 22:50 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue Archéologique. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.78.108.33 on Mon, 19 May 2014 22:50:12 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

NOTE SUR TROIS INSCRIPTIONS ARMÉNIENNES DE L'ÉGLISE DE LA VIERGE A TARSE (Cilicie)

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NOTE SUR TROIS INSCRIPTIONS ARMÉNIENNES DE L'ÉGLISE DE LA VIERGE A TARSE (Cilicie)Author(s): Victor LangloisSource: Revue Archéologique, 10e Année, No. 2 (OCTOBRE 1853 A MARS 1854), pp. 744-746Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/41725567 .

Accessed: 19/05/2014 22:50

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NOTE

SUR TROIS INSCRIPTIONS ARMÉNIENNES

de l'église de la vierge a tarse (Cilicie).

Pendant la domination des Thakavors Roupéniens dans le Taurus et la Cilicie, les Arméniens construisirent beaucoup de monastères et élevèrent beaucoup d'églises. Les géographies, les inscriptions, les memoranda de la fin de plusieurs manuscrits nous font connaître chaque jour des noms de couvents élevés ou restaurés par la piété des Thakavors. Ces monastères sont maintenant détruits , et dans toute la Cilicie on compte seulement aujourd'hui le couvent pa- triarchal de£¿s, et deux monastères sans importance à Hadjin et à Zeithun.

Les églises arméniennes, après avoir été profanées et pillées lors de la conquête, ont été pour la plupart détruites ou converties en mosquées. Tarsous, qui élait la seconde capitale des Thakavors, possédait beaucoup d'églises et plusieurs couvents. L'histoire (1) mentionne comme existant dans cette ville, au XIIIe siècle, sous le règne du roi Léon II, une église placée sous les vocables de saint Pierre et de la Sagesse divine, église située, dit le voyageur alle- mand, au milieu de la ville et toute revêtue de marbre, renfermant de précieux ornements. Ce fut dans cette nef, ajoute le chanoine ďOldembourg, que Conrad, archevêque de Mayence, posa solennel- lement la couronne sur la tête du roi Léon.

Il ne reste plus rien de cette église, sur l'emplacement de laquelle fut élevée YOlou-Djami de Tarsous , située au centre de la ville, et bâtie au XVe siècle par El-Rhamadan-Oglou, le fils du premier conquérant turkoman de la Cilicie.

Une autre église, qui était placée sous l'invocation de saint Paul, patron de Tarse, a été convertie en mosquée; elle porte encore au- jourd'hui le nom d'Église-Mosquée (. Kilisé-Djami ), nom qui lui fut donné par les musulmans, et qui rappelle sa première destination.

(i) Willebrand, Ttinfr.,p. 136-37.

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NOTE SUR TROIS INSCRIPTIONS ARMÉNIENNES. 745 Le Thakavor Ochin fit bâtir cette église au commencement du

XIVe siècle, et c'est là que fut enseveli Hugues le Grand, au dire des chroniques du moyen âge.

La troisième église enfin, est la chapelle de la Vierge. C'est le seul sanctuaire que les Arméniens purent conserver sous la domi- nation des Turcs. Cette petite église, dont la fondation est attribuée h tort à saint Paul lui-même , est loin toutefois de remonter à une antiquité aussi reculée. Je reviendrai, dans un autre travail, sur l'époque de sa construction : pour aujourd'hui, je me contenterai de parler de trois inscriptions en langue arménienne , que j'y ai copiées et dessinées.

La plus importante est évidemment celle qui est incrustée dans le mur extérieur de l'édifice, et dont on peut voir le dessin plan- che 230, n° 1 . Cette inscription est en cinq lignes , et rappelle un fait qui était totalement inconnu, c'est la restauration des murailles de Tarse, sous le règne d Héthum Ier.

« Dans Vannée des Arméniens 677, les remparts de Tarse ont été « renouvelés par la main ď Héthum, roi des Arméniens . »

L'année 677 de l'ère arménienne correspond à l'an 1228 de Jésus- Christ.

Une autre inscription est enchâssée dans le mur intérieur de l'église, et dans un coin peu éclairé de l'édifice. C'est une pierre tombale (pl. 230, n° 2) ornée d'une grande croix fleurie, cantonnée de quatre croisillettes fleuries , et dans les branches desquelles on voit les lettres qui constituent le nom de saint Etienne . Sous le pied de la croix, on lit une inscription arménienne en quatre lignes dont voici la traduction.

» A élevé cette sainte croix royale dans Vannée des Arméniens « 711.

« Pour intercéder pour notre âme , à É tienne, qui est mort en Christ « après cette vie. Ameni »

L'année 711 arménienne correspond à l'an 1262 de J. C., pen- dant laquelle Héthum Ier occupait le trône d'Arménie.

La troisième inscription est encore gravée sur une pierre tom- bale qui a été placée au-dessus d'une des portes latérales de l'église de la Vierge. L'inscription, quoiqu'en vers rimés, est monostique et fait le tour de la pierre (voy. pl. 230, n° 3); au centre on voit une croix très-fleurie et au-dessus un écusson. En voici la tra- duction :

« Pour votre amour infini , Verbe de Dieu, qui avez pris le corps «< de la Vierge; par l'intercession de la sainte Vierge, pardonnez les

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746 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. « péchés d'Alexis, qui est mort dans la grande date 765. Quand vous « reviendrez une autre fois au monde, ressuscitez-le avec votre gloire ! « Amen ! »

La date 765 correspond à l'année 1316, époque à laquelle régnait le Thakavor Ochin.

L'épigraphie arménienne a été jusqu'à présent très-négligée , et le peu de monuments de ce genre que l'on connaisse, a été publié par M. Brosset dans ses Rapports sur un voyage archéologique dans la grande Arménie. Les inscriptions arméniennes de la Cilicie sont toutes inédites ; je les publie en ce moment dans mon recueil épi- graphique de la Cilicie. Les trois dessins que j'ai reproduits (pl. 230) n'ont été gravés que pour donner aux archéologues une idée de l'art arménien en Cilicie sous les rois chrétiens d'Arménie, et alors que tout l'Orient se ressentait de l'influence des Croisades.

Victor Langlois.

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PL. 230.

INSCRIPTIONS ARMENIENNES DE TARSOUS.

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