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Ami lecteur, A CHKHAR a cessé de paraître. Avec lui s’éteint l’un des repré- sentants de la presse armé- nienne de diaspora et le lien tissé entre le journal et ses lecteurs. Le numéro 1 d’ALAKYAZ* vient vous informer en ligne. Son objectif est de vous donner envie de voir, d’entendre et de découvrir différents aspects de la cul- ture arménienne en Armé- nie et en diaspora. Dans un premier temps ALAKYAZ sera chez vous le 15 de chaque mois, il concernera l’art, les livres récemment parus ou réédi- tés, les expositions, concerts, films, pièces de théâtre, en rapport direct ou indirect avec la culture arménienne. ALAKYAZ vous signalera aussi les principales mani- festations du mois. Nous espérons que ce jour- nal en ligne suscitera votre intérêt et que vous serez nombreux à nous soutenir, à nous encourager. Lisez-le, faites-le lire, pro- pagez-le auprès de vos proches sous forme impri- mée si nécessaire. BONNE LECTURE ! L’équipe de rédaction : M. HALADJIAN, A.T. MAVIAN, A. SAMIKYAN. *ALAKYAZ est le nom d’une bour- gade rurale située non loin de la plus haute montagne d’Arménie l’Arakatz, elle est aujourd’hui célè- bre pour un plat LE KHASH qu’on vient déguster. Mais notre choix provient surtout de la mélodie de KOMITAS, qui fait partie du patri- moine arménien. Notre ami Alexandre Siranossian développera pour vous l’histoire de cet air très connu. Arménie entre ville et campagne P. 2 Hayk Melikyan la passion du piano P. 2 P. 3 Manifestations culturelles Serge Bagdassarian dans Dom Juan Le Repas des Fauves dÊaprès lÊfluvre de Vahé Katcha MENSUEL DES CULTURES ARMÉNIENNES - N° 1 - OCTOBRE 2012 Lettre AU LECTEUR Le mont Arakatz Les faucheurs Région de Lori, sur le plateau de Gochavank. Photo Anahid Samikyan P. 4 La page Théâtrale Photo Brigitte Enguérand (Dom Juan et Sganarelle)

MENSUEL DES CULTURES ARMÉNIENNES - N° 1 ......posent dans le paysage leur architecture voyante et dominatrice. En circulant dans les campagnes, dans la plupart des régions, nous

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Page 1: MENSUEL DES CULTURES ARMÉNIENNES - N° 1 ......posent dans le paysage leur architecture voyante et dominatrice. En circulant dans les campagnes, dans la plupart des régions, nous

Ami lecteur,

ACHKHAR a cessé deparaître. Avec luis’éteint l’un des repré-

sentants de la presse armé-nienne de diaspora et le lientissé entre le journal et seslecteurs.

Le numéro 1 d’ALAKYAZ*vient vous informer enligne. Son objectif est devous donner envie de voir,d’entendre et de découvrirdifférents aspects de la cul-ture arménienne en Armé-nie et en diaspora.

Dans un premier tempsALAKYAZ sera chez vous le15 de chaque mois, ilconcernera l’art, les livresrécemment parus ou réédi-tés, les expositions,concerts, films, pièces dethéâtre, en rapport directou indirect avec la culturearménienne.

ALAKYAZ vous signaleraaussi les principales mani-festations du mois.Nous espérons que ce jour-nal en ligne suscitera votreintérêt et que vous sereznombreux à nous soutenir, ànous encourager.Lisez-le, faites-le lire, pro-

pagez-le auprès de vosproches sous forme impri-mée si nécessaire.

BONNE LECTURE !

L’équipe de rédaction :M. HALADJIAN, A.T. MAVIAN, A. SAMIKYAN.

*ALAKYAZ est le nom d’une bour-gade rurale située non loin de laplus haute montagne d’Arméniel’Arakatz, elle est aujourd’hui célè-bre pour un plat LE KHASH qu’onvient déguster. Mais notre choixprovient surtout de la mélodie deKOMITAS, qui fait partie du patri-moine arménien.Notre ami Alexandre Siranossian

développera pour vous l’histoire decet air très connu.

Arménieentre ville et campagne

P. 2

Hayk Melikyanla passion du piano

P. 2

P. 3

Manifestationsculturelles

● SergeBagdassariandans Dom Juan

● Le Repasdes FauvesdÊaprès lÊfluvrede Vahé Katcha

ALAKYAZMENSUEL DES CULTURES ARMÉNIENNES - N° 1 - OCTOBRE 2012

1

LettreAU LECTEUR

Le mont Arakatz

Les faucheursRégion de Lori, sur le plateau de Gochavank.Photo Anahid Samikyan

P. 4

La page Théâtrale

Photo Brigitte Enguérand(Dom Juan et Sganarelle)

Page 2: MENSUEL DES CULTURES ARMÉNIENNES - N° 1 ......posent dans le paysage leur architecture voyante et dominatrice. En circulant dans les campagnes, dans la plupart des régions, nous

Après plusieurs randonnées pédestres en Arméniequi nous ont permis de nous approcher de la viedans les campagnes, nous ne pouvons rester insen-sibles aux différences frappantes qui existent avecla vie urbaine, en particulier à Yerevan. DÊun côté, laville résolument tournée vers la modernité et la so-ciété de consommation, où apparaissent les en-seignes commerciales du monde occidental quiprennent ici des allures incongrues, de lÊautre, desvillages qui conservent des modes de vie ancestraux,avec des paysans qui semblent sculptés dans lespierres de magnifiques sites montagneux. Commentces deux mondes, si proches dans lÊespace géogra-phique, peuvent-ils coexister et demeurer si éloignéslÊun de lÊautre dans la réalité quotidienne ?

A Yerevan, marcher dans les rues est source dÊéton-nement à chaque instant : les artères du centre ré-nové sont très animées, de nombreuses voituresimposantes y circulent, beaucoup de monde et desjeunes en particulier flânent dans les parcs et les jar-dins, le boulevard du Nord aligne ses immeublesneufs et offre ses terrasses de café aux passants, deshôtels somptueux jalonnent les parcours dans desperspectives de dépliants touristiques, les magasinsaffichent quantité de produits et de marques deluxe, lÊapparence semble occuper une grande placedans le quotidien des habitants. Pourtant, non loinde là, on trouve aussi des rues défoncées, des coursintérieures peu entretenues ou des immeubles lais-sés à lÊabandon, des petits étalages de vendeurs re-groupés, lÊaffairement des gens ordinaires pourrégler les préoccupations journalières. Tous lescontrastes se retrouvent dans la circulation densede la ville, pour les automobiles comme pour les au-tobus, les guimbardes côtoyant les modèles les plussophistiqués. Plus lÊon sÊéloigne du centre, plus lavétusté des habitations saute aux yeux, les immeu-bles jamais finis et laissés en lÊétat subissent leurlente dégradation alors que de pompeuses villas im-posent dans le paysage leur architecture voyante etdominatrice.

En circulant dans les campagnes, dans la plupart desrégions, nous sommes frappés par lÊaspect souventdélabré des maisons villageoises, quand elles nesont pas abandonnées. Souvent âgés, les paysanssemblent être là depuis la nuit des temps, portantsur lÊépaule une houe ou une faux qui laissent pen-ser que les progrès techniques nÊont jamais pénétrédans ces zones rurales. Les prés sont fauchés à lamain et les foins conservés dans des granges toutesde guingois. Quelquefois, un berger, jeune ou vieuxconduit un troupeau le long dÊun sentier monta-gneux ; cÊest le village qui lui a confié la garde detoutes les bêtes. Une famille entière travaille pour lafabrication du fromage; la laiterie dÊun autre âge estinstallée dans les prairies où paissent vaches et bre-bis pendant lÊété. Quelques vieilles machines agri-coles finissent de rouiller en bordure dÊune route,tandis que près des maisons, des briquettes debouse et de torchis sèchent au soleil avant dÊêtreempilées en pyramides pour servir de combustibleen hiver. Des jardins potagers bien entretenus, de mi-nuscules vergers accrochés aux pentes de la mon-tagne fournissent une bonne part de lÊalimentationde la famille.

Malgré ces différences évidentes, entre lÊapparenterichesse de la ville et la criante pauvreté des cam-pagnes, dÊautres phénomènes moins visibles agis-sent de manière plus sourde dans les mutations que

connaît la société arménienne. Par exemple, nouspouvons nous demander ce que sont devenus tousles habitants de Yerevan qui ont été expropriés, par-fois brutalement, lors de la construction du boule-vard du Nord ; que sont devenues aussi lespersonnes âgées qui vendaient dans les rues de Ye-revan quelques graines de tournesol afin de gagnerquelques drams pour subsister et qui se sont vu in-terdire leur petit commerce ? Dans cette populationurbaine qui peut laisser une impression dÊinsou-ciance et dÊoisiveté, quels sont ceux qui travaillentet à quelles conditions, et ceux qui nÊont pas dÊem-ploi ? Comment se fait-il que les campagnes dÊAr-ménie connaissent maintenant un tel dénuement,alors que le pays était considéré comme lÊun desfleurons de lÊagriculture et de lÊindustrie agro-ali-

Le pianiste Hayk Melikyan sÊest produit dans la capi-tale pour un récital le 22 septembre à la Scots Kirkconsacré à la musique de notre temps. Secret et pro-fond, néanmoins chaleureux, attentif aux autres, cepianiste aime avec ardeur faire partager sa passionpour la musique et transmettre au public la beautédense des fluvres quÊil choisit dÊinterpréter. Le mu-sicien arménien est un familier de la capitale et dela France où il est invité régulièrement depuis 2006.Il est particulièrement sensible à la culture et à lÊartfrançais, sa littérature, ses musées, ses artistes quiont joué un rôle important dans la construction desa personnalité. Il a participé au prestigieux ConcoursdÊOrléans où il a remporté une mention spéciale duPrix Samson François en 2008, il a été convié dans lecadre du festival de la Côte de Nacre en 2009 ainsiquÊau festival de Valmagne.

Né à Yerevan dÊun père architecte amateur dÊopéraset dÊune mère géographe qui a encouragé sa voca-tion précoce, Hayk Melikyan a commencé à toucherson instrument avant même lÊâge de 6 ans. Trèsjeune, ses dons se manifestent, il compose et il im-provise au gré de sa fantaisie et de lÊinspiration.Après des premiers cours de piano et de flûte, ilentre au Conservatoire de Yerevan en classe depiano et suit lÊenseignement dÊAlexandre Gourgue-nov, un maître qui aura une influence déterminantesur sa formation. De brillantes études pianistiqueset dÊhistoire de la musique achevées, son intérêtpour lÊécriture musicale lÊamène à sÊinscrire enclasse de composition pour donner forme etcontenu à ses intuitions ÿ pour être professionnel Ÿ,reconnaît-il. Son goût de la perfection, son exigenceartistique trouvent à se développer au cours de dif-férents master-classes, en particulier à Utrecht, enHollande, où il élargit son répertoire et travaille avecacharnement lÊfluvre pour piano de Franz Liszt. Denombreuses récompenses, dont un deuxième prixattribué à lÊissue du Concours de musique contem-poraine de Rome en 2000, seront comme autant demarques de reconnaissance de son immense talent.Des organisateurs de concerts lÊont ainsi pro-grammé dans différents festivals qui lÊont conduitdu Japon au Mexique où il a pu donner la mesure deses innombrables possibilités dÊinterprète, une maî-trise technique éblouissante et un sens musical aigu,tant dans le répertoire classique que contemporain.

La grande singularité de ce pianiste dÊexception estune curiosité permanente pour la musique de notretemps. ÿJÊaime lÊimagination contemporaine, le lan-gage dÊaujourdÊhui mÊinterpelle, sa forme musicaleet le toucher particulier quÊil exige sont un enjeu im-portant pour lÊinterprète qui doit faire preuve dÊ un

engagement total pourdonner vie à des parti-tions expérimentales Ÿavoue le pianiste. Ainsi,il donne à écouter enArménie des fluvresde Michel Karsky et demusiciens majeurs telsPierre Boulez, PascalDusapin, SalvatoreSciarrino, György Ligeti,György Kurtag, JohnCage, Samuel Barber,Charles Ives et surtoutdes créations impor-tantes de composi-teurs arméniens. LÊexcellence de ses choix et laqualité de son jeu ont fidélisé en Arménie même unpublic assidu, avide de découvertes. ÿ Je me donneun rôle : servir la musique contemporaine. Si com-plexe soit-elle, elle est universelle par lÊémotionquÊelle suscite à condition de se donner la peinedÊentrer dans ce monde musical Ÿ.

Outre sa carrière de concertiste et de soliste de lÊOr-chestre National Philharmonique dÊArménie, dÊac-compagnateur des chanteuses Varduhi Khachatryanet Anna Mayilyan dans des romances arméniennes,Hayk Melikyan poursuit son travail de composition.Il a écrit des pièces pour piano, pour orchestre, pourvoix et ensembles instrumentaux ainsi que destranscriptions pour piano de plusieurs opéras. Paral-lèlement à ses nombreuses activités, il dispense descours au Conservatoire de Yerevan où il fut lui-mêmeétudiant. Il accompagne ses élèves dans leur par-cours artistique, leur prodigue les conseils nourris desa propre expérience et leur transmet avec généro-sité le sens de son engagement. Il a gravé plusieursCD sous label arménien Digital Productions. En 2008,un premier enregistrement réunissait des fluvres decompositeurs contemporains dont Chostakovitch etTakémitsu, puis un second consacré à And the earthshall bear again de John Cage et une transcriptionde Petrouchka de Stravinsky, enfin un CD voué à lamusique pour piano de compositeurs arméniensdont Arno Babadjanian, Harutiun Dellalian, AramKhachatourian, Tigran Mansourian, Lazar Sarian. Lesprojets sont un moteur constant qui anime lÊénergiecréative de Hayk Melikyan comme celui dÊinstaureren Arménie un concours de musique contempo-raine et de développer le Festival 1900 + dont il aété lÊinitiateur voici trois ans.

Marguerite Haladjian

2Alakyaz . Octobre 2012

mentaire du système soviétique ? Enfin, sans pers-pective dÊavenir dans le pays, un grand nombre dÊAr-méniens ne trouvent de solution que danslÊémigration définitive ; il ne sÊagit plus dÊoppositionentre deux modes de vie mais dÊune volonté com-mune de se reconstruire ailleurs. Quelles seront lesconséquences de ce dépeuplement à plus ou moinslong terme pour lÊArménie ?

Sur ce thème, une exposition de photographies seraprésentée du mardi 16 octobre au vendredi 9 no-vembre au centre dÊanimation de la Grange-aux-Belles à Paris 10e, puis pendant la fête du livre delÊUCFAF, au mois de novembre.

Anahid Samikyan

ARMENIEENTRE VILLE ET CAMPAGNE

Hayk MELIKYAN la passion du piano

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3 Alakyaz . Octobre 2012

ALAKYAZN° 1 - OCTOBRE 2012

MENSUELDES CULTURES ARMÉNIENNE

Collectif de Rédaction :M. Haladjian - Alice T.-Mavian A. Samikyan - A. Siranossian

Réalisation :Jean-Pierre Mirdjanian

Tous droits de reproductionréservés.

Paris Ile-de-France

CONCERTS

Jeudi 18 octobre – 20h30 – LÊorchestre dechambre La nouvelle Philharmonie de Ham-bourg – Les 4 saisons de Vivaldi ainsi que desfluvres de Mozart, Brahms, Dvorak et Komitas.Tigran Milaelyan directeur musical et premierviolon, Edouard Tachalow violon solo.Cathédrale Ste-Croix des Arméniens, 13 rue duPerche, 75003 Paris.Vendredi 19 octobre – 20h30 – même pro-gramme – Eglise St-Germain des Prés –Place St-Germain des Prés, 75006.Samedi 20 octobre – 20h30 – Eglise N.-D.de Ver-sailles, 36 rue de la Paroisse, 78 Versailles.Dimanche 21 octobre à 17 h - Eglise N.-D. deChantilly – 13 rue du Connétable, 60 Chantilly. Locations Fnac Virgin, Carrefour ou sur place 1havant le concert. Place 20€ et 15 €�.Vendredi 19 octobre – 20h30 PAPIERS DÊARME-NIE – Péniche ANAKO – 12�€, TR 8�€.Dimanche 21 octobre – 17h - Nouveaux talentsEva Berberian chant, Shaké Mouradian chant etRaffi the blues Kid. Péniche Anako - 12 €�TR 8 €�.Dimanche 21 octobre – 15 h précises – Récitalpour deux pianos – LYDIE BARKEV, CLAUDIOCHAIQUIN. fiuvres de Bach, Krebs, Reger,Arensky, Rachmaminov. Salle Cortot, 78 rueCardinet, 75017 Paris, métro Malesherbes. 22 €,moins de 25 ans 12 €.Réservations s/répondeur 01.43.71.60.71, Fnac,Virgin.Dimanche 28 octobre – 17h – MASSIS chanteuret Chahan Dinanian violoncelle – PénicheAnako face au 61 quai de Seine – 75019 Paris –12 €� et TR 8 €.Vendredi 23 novembre – 20h30 – Chflur SIPAN-KOMITAS- Eglise Saint Eustache – Les Halles –75001 Paris – Oeuvres de Komitas, GanatchianYerganian, Zakarian, Haroutounian, Aprikian.Direction H. SARKISSIAN, direction artistiqueGarbis APRIKIAN.

DINER DANSANT● Samedi 27 octobre – 21h – avec Berdj Nac-cachian- PACI, 25 avenue Victor Cresson- 92130Issy-les-Moulineaux - Rés. 06.12.75.05.31 et06.64.46.15.93.

ANNIVERSAIRE● 92e anniversaire de la ville-martyre de HAD-JIN. Dimanche 21 octobre messe de requiem àla cathédrale arménienne apostolique de Paris15 rue Jean Goujon, à partir de 10h30. Banquettraditionnel au IANÊs club, 5 avenue de Reille75014 Paris à partir de 13 h, apéritif, présenta-tion dédicace de ÿHADJN si on tÊoublieŸ deMme H. GRKACHARIAN, puis repas 35€. Réser-vations AU 01.45.36.95.56 avant le 18 octobre..

EXPOSITIONSDU 11 octobre au 22 décembre – ZEBRAS pho-tos de Francis Giacobetti – Galerie Matignon, 18avenue Matignon, 75008 Paris. Du Lundi au Sa-medi de 10h à 13h et 14h30 à 19h.

Du mercredi 12 octobre au vendredi 9 novembre.Photos dÊAnahid Samikyan, Arménie, ville etcampagne : le départ est-il une nécessité ? Ver-nissage mercredi 17 octobre de 18h30 à 20h30.Centre dÊanimations Grange aux Belles, 6 rueBoy Zelensky, 75010 Paris, métro Colonel Fa-bien. Tél 01.42.03.47.65.Du 26 octobre au 30 novembre : Le livre armé-nien de la Renaissance aux Lumières : une cul-ture en diaspora. Bibliothèque Mazarine, 23quai de Conti, 75006 Paris, du Lundi au Vendredi10h-18h. (V colloque du 26+.10).● Dans le cadre de la fête du livre de lÊUCFAF Du 22 au 25 novembre de 11h à 18 heures ex-position des photographies dÊAnahid SamikyanArménie, ville et campagne, au centre UCFAF,6 cité du Wauxhall – 75010 Paris. Vernissage le22 novembre de 18h30 à 20h.Du 18 au 21 octobre Pastels et dessins dÊITVANKEBADIAN –de 16 h à 20h -26 rue Charles Bau-delaire – 75012 Paris, métro Ledru-Rollin.Vernissage 18 octobre de 18 à 22 h.

CONFERENCES● 26 octobre toute la journée COLLOQUE sur lelivre arménien - BULAC(Bibliothèque Universitaire de Langues et Civili-sations.) Bibliothèque Mazarine,23 quai de Conti 75006, Tél. 01.44.41.44.66.● Dans le cadre de la fête du livre de lÊUCFAFJeudi 22 novembre – 20h30- LÊArménie du le-vant 11e au 14e siècle. Claude Mutafian pré-sente et commente son dernier livre avecdiaporama. UCFAF Paris, 6 Cité du wauxhall75010 Paris.● Samedi 24 novembre-16h30- Les secrets deYacob, le premier imprimemur arménien (1512-1513 par Jean-Pierre Mahé. UCFAF 75010.Dimanche 25 novembre – 16h - La commu-nauté arménienne dÊIstanbul de 1920 à nosjours par J.-V. Sirapian (en partenariat avec lÊIns-titut Tchobanian).

REPAS● REPAS AMICAL UCFAF DE FIN DÊANNEE EN CLO-TURE DE SA Xe FETE DU LIVRE.Samedi 1er Décembre – 12h30 – En présencede M. Henri Cuny, ancien ambassadeur deFrance en Arménie et de Monsieur J.-PierreMahé, Membre de lÊInstitut de France – YANÊSCLUB – 5 avenue Reille – 75014 Métro Glacière,PAF 40€.Réservations : Tante Suzanne 01.39.90.66.28 ou06.60.10.21.88.

Lyon Rhône-AlpesCONCERTS● Vendredi 26 octobre – NAREGATSI ensembletraditionnel de Yerevan – basilique Saint-MartindÊAinay – Place dÊAinay 69002 Lyon - 15€.

EXPOSITIONS● Du 11/10/2012 au 27/01/2013 – PRIMO LEVI –De la survie à lÊoeuvre. Exposition produite parla Fondation Auschwitz de Bruxelles – Centredu patrimoine arménien –14 rue Léon Gallet –26 Valence.

CINEMA● SOIREE CINEMA EN HOMMAGE A MISSAK MA-NOUCHIAN, Vendredi 19 octobre à 19 h 30 –Missak Manouchian une esquisse de portrait,film documentaire de Michel IONASCU, suividÊun débat avec le réalisateur, présenté par laMairie de Vaulx en Velin, lÊUCFAF et la MCA deDécines. Cinéma Les Amphis, 12 rue Pierre Cot,69120 Vaulx-en-Velin.

Marseille PacaDANSE et MUSIQUE.● Samedi 20 octobre – 20h – Soirée TANGOavec la Compagnie carrément Tango – Confé-rence dansante et cours dÊinitiation, cocktail dî-natoire. 15€ non-adhérents, 12€ adhérents.Réservations JAF 04.91.80.28.20. ● Dimanche 9 décembre – 16h – ARARAT MONAMOUR – Dôme de Marseille – locationsJAF 04.91.80.28.20, 47 avenue de Toulon 13006Marseille et réseau FNAC.

REPAS● Tous les premiers mercredis du mois LATABLE DE BEA à la JAF MARSEILLE - 47 avenuede Toulon – 13006 Marseille – repas 15€� toutcompris. Rés. 04.91.80.28.20.

COURS● A TOULON avec lÊAbrisÊs club, cours dÊArmé-nien le mercredi de 17h15 à 19h15, dÊOctobreà fin Mai, professeur Madame Arpiné Sargsyan06.52.39.65.78. Collège PEIRESC, Boulevard deStrasbourg, 83000 Toulon.● A MARSEILLE, rentrée des écoles de danse dela JAF, musique et langue arménienne Octobre2012. Infos : 04.91.80.28.20.

PARUTIONS● LA COMMUNAUTÉ ARMÉNIENNE DÊISTAMBUL des années 1920 à nos jours, de Rouben Mel-konian aux Editions SIGEST. www.sigest.netARMENIE. LA CROIX ET LA BANNI˚RE de DenisDonikian aux Editions SIGEST.● ROUMI et SALOME – ÿune improbable histoiredÊamourŸ de Georges Nourian.

MANIFESTATIONS CULTURELLES

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héros, traitres ou silencieux et passifs ? On nepeut sÊempêcher de penser à Manouchian et àses camarades. Ici, pas de héros, des gens ordi-naires prêts à toutes sortes de bassesses poursauver leur peau.

Les acteurs sont exceptionnels, ils jouent tousjuste. André (Pascal Casanova) qui faitcommerce de tout bois, a le rôle de lÊabject,Françoise (Stéphanie Hédin) celui de la veuvemilitante généreuse, le commandant Kaubach(Pierrejean Pagès) celui, caricatural, de lÊautoriténazie, mais à côté de ces trois rôles imposants,chacun interprète son rôle à la perfection.Les décors de Camille Duchemin et les réalisa-

tions graphiques de Cyril Drouin créent lÊam-biance des années de guerre et pourvoient à ladifficulté des changements de lieux et du mar-quage du temps.Le public réagit à chaque réplique et rit aux sar-casmes du commandant et aux remarquesacerbes que les sept personnages échangent.Les moments tragiques sont heureusementsuivis de ces instants de répit.

Allez vite au Théâtre Michel.*

A.T. MAVIAN

*38 rue des Mathurins 75008 ParisLocation 01.42.65.35.02

Ecrite en 1665, DOM JUANdiffère des autres piècesde Molière.

La troupe de la ComédieFrançaise la présente auThéâtre de lÊEphémèredans une mise en scènede Jean-Pierre Vincent.

Un Dom Juan juvénile –ce qui est assez rare pourle signaler – interprétéavec légèreté par LoicCorbery, virevolte dÊunefemme à lÊautre, séduitcomme il respire, incons-cient du malheur quÊil

sème et ne craint ni Dieu, ni diable. Sganarelle(Serge Bagdassarian) gesticule, interroge, faitforce apartés et mimiques, approuve lâche-ment son maître en sa présence, tout en luisuggérant de temps en temps de changer, dereprendre ses esprits, mais en vain.Sganarelle porte le comique de la pièce et ex-cellent ambassadeur, il fait beaucoup rire lepublic.

Tous les acteurs sont merveilleux, mais la salledu Théâtre de lÊEphémère nuit à ceux qui nÊontpas le verbe haut, dommage ! La scène de ba-dinage avec les paysannes fonctionne et la re-présentation toujours problématique duCommandeur est réussie.Cependant le décor minimal, évidé, laisse unsentiment de perte, de manque très dés-agréable.A la fin, Jean-Pierre Vincent a pris le parti desauver Dom Juan, vu ici la jeunesse du person-nage, on peut le comprendre, même si Elvire(Suliane Brahim) est extrêmement crédible ettouchante dans le rôle dÊune femme amou-reuse bafouée qui crie sa détresse.

Une représentation surprenante à voir.

A.T. MAVIAN

SergeBAGDASSARIANExcellent Sganarelle

dans Dom Juan

Théâtre

Photo Brigitte Enguérand(Dom Juan et Sganarelle)

4Alakyaz . Octobre 2012

si leur veulerie atteint des degrés divers. MaisquÊaurions-nous fait à leur place ? Aurions-nousÂfricotéÊ avec lÊennemi pour ne pas mourir ? Au-

rions-nous menti, vendu nos amis,vendu nos ennemis, vendu notrefemme, notre mari, soudoyé, payé,

perdu notre honneur par peur de la mort? Au-rions-nous été patriotes jusquÊau bout et pré-féré périr plutôt que dÊenfiler le manteau ducollabo? Difficile de répondre, en temps de paix.

Sophie fête son anniversaire avec quelquesamis, deux officiers nazis sont abattus dans larue, devant chez elle, le commandant nazi Kau-bach exige alors deux otages dans chaque ap-partement de lÊimmeuble, otages qui doiventse désigner. Pendant quelques heures cette si-tuation cruelle sert de révélateur et met à jourles liens, les sentiments des personnages entreeux et leur capacité dÊhypocrisie, de lâchetédans la vie. Chacun, lorsque la vague de terreurlÊenvahit, cherche une ÂbonneÊ raison pour nepas être choisi et parvient même à trouver sonremplaçant plus ÂapteÊ à être otage. Après desheures de lavage de linge sale entre amis, Kau-bach leur annonce quÊil ne veut plus personneÿ vous êtes tous libres Ÿ leur dit-il, puisque lÊas-sassin sÊest dénoncé, il semble que ce soit lÊunde leurs amis, Max, qui est juif.

La tension va crescendo pour retomber dans lesderniers moments de la pièce par la décisioncynique de Kaubach, qui après cette épreuve,leur donne la liberté, une liberté qui devrait êtreamère. Vont-ils pouvoir rester amis ?

Même si la mise en scène resitue bien lÊintrigueen 1942, le spectateur ne peut sÊempêcher dela transposer dans une dimension plus univer-selle et atemporelle. Aurions-nous le couragedÊaffronter la mort immédiate pour sauver lavie de nos amis ? Devant lÊennemi serions-nous

LE REPASDES FAUVES

dÊaprès lÊfluvre de Vahé KATCHA

VAHE KATCHA Ecrivain, scénariste, journaliste, Vahé KarnikKhatchadourian né à Damas en 1928, est mort àParis en 2003. Il a vécu au Liban jusquÊà ses 17ans puis est arrivé en France où il a suivi desétudes de cinéma et de mise en scène à lÊIDHEC.Il a reçu en 1962 le Prix PELMANpour deux reportages Pas de pitié pour les aveu-gles et Les cancéreuxGallimard a publié son premier roman Les mé-gots du dimanche en 1948, ensuite son ouvragefiil pour flil a été adapté au cinéma par AndréCayatte.Prolifique Vahé Katcha a écrit plus de vingt ro-mans, deux pièces de théâtre Le repas desfauves (1960) et La farce (1963) mise en scènepar J.J. Aslanian en 1963 au Théâtre Plaisanceplus 15 scénarios de films.Il a écrit aussi pour la MGM et a été le scénaristedes films dÊHenri Verneuil LE CASSE et MAYRIG. Vahé Katcha a toujours gardé des liens solidesavec la communauté arménienne. Son roman,connu de tous les Arméniens, UN POIGNARDDANS CE JARDIN (1981) est le récit romanesquecertes mais historique dÊune famille arménienneentre 1884 et 1915 en Turquie et en particulierà Istanbul. Emouvant et digne, le roman se ter-mine par ÿ Car dans la main de chaque Armé-nien saigne une cicatrice Ÿ.

Après une saison à Paris, une tournée de sep-tembre 2011 à juin 2012 en province, la pièceLE REPAS DES FAUVES est rejouée à Paris, authéâtre Michel, adaptée de lÊfluvre du mêmenom de Vahé Katcha dont chacun connaît leroman UN POIGNARD DANS CE JARDIN.

Vahé Katcha avait dÊabord écrit une nouvelle LEREPAS DES FAUVES, puis en 1960 en avait faitune pièce de théâtre, origine du scénario dufilm de Christian-Jaque (1964) avec AntonellaLualdi, France Anglade, Francis Blanche etClaude Rich. AujourdÊhui, Julien Sibre, à la foisadaptateur, metteur en scène de la pièce et ac-teur, dit quÊil a dÊabord vu le film, puis sÊest pro-curé la pièce et la nouvelle, et longtemps aprèssÊest mis à lÊadaptation. Sa version garde les per-sonnages, lÊintrigue ÿ car elle est dÊune forceinouie Ÿ mais refonde les dialogues et une par-tie de la dramaturgie. ÿ JÊai souhaité garderlÊempreinte très forte des années quarante carle thème, lui, est universel Ÿ. Excellente idée,puisque 3 Molières ont récompensé la pièce :le Molière de lÊadaptation, le Molière de la miseen scène et le Molière du spectacle de théâtreprivé.

Ce repas des fauves se passe en France pendantla seconde guerre mondiale en 1942 et pose laquestion de la responsabilité, de la réaction dechacun dans une situation extrême- ici lÊoccu-pation- vis-à-vis de lÊennemi et de son prochain.Dans cette sorte de huis clos, chacun se révèleà lui-même et aux autres. Les 7 personnagesont dans lÊensemble une attitude veule même

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Samedi 24

de 10 h à 19 heures

et dimanche 25 novembre

2012

de 11 h à 18 heures

sans interruption

Entr

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Dans le cadre

du 500eanniversaire

du premier livre

imprimé en Arménien

EXPOSITION

Arm

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ville et campagne

du 22 au 25 novembre 2012

de 11 h à 18 heures

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Photographies : Anahid Sam

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3CONFÉRENCES EXCEPTIONNELLES

Jeudi 22 novembre à 20h30

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L’Arménie du levant

(XIe -XIVesiècle)

Claude MUTAFIAN H

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Samedi 24 novembre à 16h30

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Par Jean-Pierre MAHÉ

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Dimanche 25 novem

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Par Jean-Varoujan SIRAPIAN

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