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Notes du mont Royal Ceci est une œuvre tombée dans le domaine public, et hébergée sur « No- tes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Google Livres www.notesdumontroyal.com

Notes du mont Royal · s'il eftoit vray, dit-il, que les Efcoles publi ques tuflent tellement auantageufcs pour leur inftruction, qu'elles fuuent dangereufes pour leurs moeurs-j ie

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Notes du mont Royal

Ceci est une œuvre tombée dans le domaine public, et hébergée sur « No-tes du mont Royal » dans le cadre d’un

exposé gratuit sur la littérature.SOURCE DES IMAGES

Google Livres

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COMEDIES DETERENCE,

TPvADVITEï EN FRANÇOIS,

AVEC LE LATIN A COSTE',

ET RENOVES TRESyhjTe>.N'^['E S T E .S en •) changeant fort peti de choie.

ïPour feruir à tien entendre la Langue Latine,& à bien traduire en François.

• S E P T I E S M E E D I T I O N , rcucue Se corrigée, auec des Notes.

A P A R I S Chez S I M O N B I N A R D , rué* S. lacqucs

à l'Image Noftre-Dame de Foy, vis à vis les R.R, Pères lefuites.

M. DC. L X I £ .

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BIBÙOTHEC e 5 J Lts FohUin-s

éO - CHANTILLY

(O/ b \-/ ._/ C-'.-s

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JV LECTEVR. E u e penfe pas qu'il foie ne-cefiaire de reprefenter icy à ceux qui voudront prendre la peine de lire ce Ihtre, com-

1, bien il eft auantageux de tra-* duire en François les plus ex­

cellents Autheurs de la langue Latine, pour p'CHiuoir acquérir l'intelligence parfaite de cette langue. Car tout le monde demeurant d'accord, que toutes les langues doiuent s'api prendreprinçipaleenent par l'étage, ileftvi-Sble qu'ainfi que Wtage de celles qui font sriuaores, Ce doit tirer du commerce des per­sonnes qni les parlent bien & auec grâce , celuy des langues mortes au contraire ne tê peut tirer que des eferits des Autheurs, qui ayant bien parlé autrefois , viuent & nous parlent encore en' quelque forte dans leurs Ôuurages.

Cette règle qui né reçoit aucun doute J citant fupnolee, il cft ailé de voir combien jxttt traduction des Comédies de Terence .peut eftre vtile, tant aux enfans qu'aux per-ionneS plus amncées , pour (çauoir exacte-jftent & véritablement la langue Latine. Auifi

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A V L E C T E V R . îe croirais faire tort a ceux qui ont la moi»-dre connoifTance des Auteurs Latins, de me mettre en peine de leur prouuer, que Te-rènce non feulement a toufiours eu rang en­tre les plus excellens & les plus elrimez , mais mefme que pour ce qui regarde la pu­reté du ftile, la grâce & la naïueté du dif-cours , il a toufiours efté confideré comme vn homme incomparable, Se comme le pre­mier d'entr'cuz : Car qui ne fcait les éloges extraordinaires qu'il a reçeus -, Se qu'il reçoit tous les iours de tant de grands perfbnnages anciens & nouueaux ? & que Ciceron, dont le jugement doit élire préféré infiniment à celuy de tous les autres en cette matière, le loue extraordinairementcn plufieurs endroits^ le confideré comme la règle de la pureté de la langue , affèure que toute là politeffe Ro­maine eftr renfermée en luy 5 Se tefinoigne que fes Comédies auoient para fi belles Se fi élégantes , que pour cette raifon on croyoit qu'elles auoient efté elcrites par Scipion et Lelie, qui eitoient alors'les deux plus grands perfbnnages-, Se les plus eloquens du peuplé Romain. . Mais ce qui fe trouuoit de fafcheux en vn Auteur qui d'ailleurs pouuoit eftre fi vtile-, eft qu'il a méfié dans fes Comédies des cho­ses qui, bien' qu'exprimées en paroles hon<-neftes, excitent neanimoins' dés images très* ilangereufes dans ceux qui les lifent, Se blef-lent d'autant plus la pureté, qu'elles le font d'vne manière plus intaccptible & plus cas.

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A V L E C T E V R . ehée. C'eft pourquoy confiderant que d'vne pan c'eftoit vn mal-heur pour ceux qui in-ftruifènt la jeuneffè , de ne pouuoir leur mettre entre les mains-vn Auteur fi excel­lent , fans expofec leur innocence à vn grand péril ; & que-de l'autre ce feroit vn crime, de préférer l'auancement de leurs eftudes au règlement de leurs mœurs , Se la pureté du ftile à celle du cœur : j'ay crû que le moyen d'allier ces deux choies qui fembloient inajliables, eftoit de faire auec adrefle quel­ques petits changemens, & les moindres qu'il feroit poffible dans ces Comédies, pour en retrancher tellement ce qui pouuoiteftre dan­gereux, qu'on n'altérait en façon quelcon­que l'intégrité du fujet, & qu'on ne dimi­nuait rien de leur beauté & de leur grâce.

C'eft ce qui m'a obligé de changer feule­ment quelques petits mots- dans 1 Andrien-ne, lé fujet pourtant fans peine eftre rendu tres-honnefte, & d'adjoufter vne Scène à la fin des deux autres Comédies : parce que pour retrancher vn poinct de l'intrigue qui blefToit l'honnefteté , fans neantrnoins le rendre lafche & imparfait , il a fallu incet*-fâmment fubftituer quelque incident hon-nefte en la place d'vn autte qui ne l'eftoic pas. Et neantrnoins on trouuera.fiie ne me trompe, que ces petits changemens quei'ay

, efté obligé d'y faire, font tellement confor-- mes à la feule honnefteté morale & ciuile ,

que les hommes du monde mefmé défirent que l'on obferue fur les théâtres dans les

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A* Y T E C T ' E T R . Comédies taites félon l'an & fdon les rè­gles , que fans auoir efgardà la pieté & aux mœurs , ils jugeront par la feule lumière naturelle , qu'il ralloit ncceflàirement en re­trancher ce que nous en auons ofté, ou en' la manière que nous auons fait, ou en quel­que autre que ce pût entre: Si qu'à-moins de quelques ajuftemens femblables, il eitoit inv podîble de les faire paroiilre traduites en nô­tre langue auec l'approbation des bonnettes-gens.

Et comme ie n'ay fait ces deux 'Scènes que par contrainte, Scqueie craignois qu'é­lans comparées auec celles de Terence, elles ne panaient du plomb meflé auec de l'argent,, j'ay tafché que ce fut tay-rnefine, Se non pas moy, qui les filt, les ayant cotnpofées de vers entiers tirez de fes autres Comédies, Se de quelques-vnes de Plaute, Se n'ay fait que lier enfemble fes expreflions Se les parafes, qui m'ont paru les plus propres pour repré­senter auec quelque grâce cetee dernière par­tie de l'intrigue.

Que s'il fc trouue des perfbnnes, comme il s'en rencontrera peut-eftre qudqnes-vns ,

3ui foient tellement lidoiâtres des ouurages e ces Auteurs Payens , qu'ils s'imaginent

qu'il n'y a point de fyllabe qui ne (oit vn tnyftete, que toutes leurs «prenions & leurs -paroles doiuent élire facrées Se inuiolables , & que c'eft vn (crapule vain & (ans fonde­ment , de ne les pas vouloir laifler lire aux •enfans en l'eftat que nous les auons : ie les

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A T L E C t E X A . fupplieray feulement d'efcouter fur cecy le ïèntiment de Quintilien, qui a traité excel­lemment de cette matière, Se qui a efté fé­lon le confentement de tout le monde, l'vn des plus fages Se des plus judicieux de l'An­tiquité. . Car parlant des Poètes que l'on doit mon­trer aux enfans, il dit que l'on ne doit pas feulement choifir les Auteurs, mais mefirte ,nft. Certaines parties de chaque Auteur s parce m,. 4," que les Grecs ont dit beaucoup de choies cap. qui ne font pas aflez honheftes ; & qu'il ne •*• voudrait pas expliquer, Horace en certains endroits de fes Ouurages. C'eft- pourquoy il veut que l'on hannifte bien loin toutes les Elégies qui parlent d'amour. Et ce qui en-encore plus confiderable , & qui décide ce point en termes exprés , c'eft que traittant delà Comédie, Se particulièrement de celles de Menandre , qui font l'Andrienne & les Adelphes meflnes que nous donnons au pu­blic, Terence n'ayant fait que les traduire -de ce Poète Gtec} il dit formellement qu'en, cote qu'il croye que ces Comédies foienr vne des choies les plus vtiles aux enfans, Se qu'ils doiucnt lire auec plus de foin , il ne veut pas neantmoins qu'on les leur donne, * que lors qu'ils feront dansvn âge plus auan» ce , & lors que cette lecture ne pourra plus nuire à la pureté de leurs moeurs. S*m mutas* morts in tuto futrint, Comcdta inttr frmci-fit* legend* trit. De Mtnandrt loautr.

Et il a tellement eftimé que l'innocence â v

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A V L E C T E V R. des enfàns eft fanât comparaiibn préférable à tout ce qui peut contribuer à les rendre plus fçauans, qu'encore qu'il croye qu'il eft plus vtile de les efleuer dans les Collèges que dans

-ksrnailbnS'particulières-, il dit neantmoins que la raifort qui empefchoit quelques per--ionnes de ion temps de les- eniioyer hors de chez eux, qui eft qu'ils craignoient qu'ils ne fê corrompiffent dans ce grand nombre , eftoit extrêmement confiderable :. parce que s'il eftoit vray, dit-il, que les Efcoles publi­ques tuflent tellement auantageufcs pour leur inftruction, qu'elles fuuent dangereufes pour leurs moeurs-j ie croirais qu'on deuroitauoir beaucoup plus d'elgard au règlement de leur vie, qu'à leur auancement , quelque grand

Tnftir.qu'il pût eftre, dans les eftudes & dans l'é­lu», i loquence. Namfifiudiis qutUim jcholaspro-ciP-i'deffi, moribut auttm noetre tonffàritt fotior

•m<bi ratio thtttndt homSh , quant vtloptime dictndi viderttar.

Apres cela, s'il y a des perfbnnes qui troua uent mauuais, que pour pouuoir mettre ces Comédies entre les mains des enfàns, nous en ayons retranché ou ajufté ces paroles li­bres, qui ont porté Quintilien à leur en em-pefcher la lecture, quoy qu'il les jugeait tres-vtiles, parce qu'il préférait l'honnéftetéâ la ïcience ; nous les renuoyerons à l'efcole dé cet Auteur, pour apprendre d'vn Idolâtrera*

3u'ils teimoignent n'auoir pas encore appris e la Religion Chreftienne , Se nous efpe-

*ons que rofiuoerans par la raifort feulé, ce

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A V L E C T E V R . que la feule raifon luy a fait dire, ils rougi­ront peut-eftre de faire profèfîîon du Chriftia-riifme, & d'eftre neantmoins encecy encore plus Payens que les Payens mefmes.

Ainfi n'y ayant plus rien dans ces Comé­dies qui en pûifle rendre la lecture dangereu-fe, il eft vifible combien elle peut eftre vtile à toutes fortes de perfbnnes, Se particulière­ment aux enfans, puifque voyant d'vn coftc le difeours d'vn Auteur, qui eft le chef-d'céu-ure de la pureté & de l'elegance Romaine , & de l'autre vne traduction Françqife , que j'ay tafehéde rendre, autant qu'il m'a efté peffible, fidèle Si agréable tout enfemble, ils y pourront apprendre en mefine temps auec quelque forte de plaifir le Latin Se le Fran­çois ; à bien entendre l'vn, à bien parler l'au­tre, & à bien eferire & à bien traduire tous les deux.

le parlerais icy plusau long dé la manière en laquelle on peut tirer ces différent auan-tagesde la lecture de ces Comédies, fi ie ne l'auois défia fait dans l'Auant-propos de la traduction des Fables de Phèdre, où le Le­cteur pourra trouuer quelques auis vtiles, fi ie ne me trompe , pour 1 éclairdfiêrnent de cette matière : car ayant fait ces deux tra­ductions auec la mefine exactitude, & dans la mefine fin; tout ce qui fè doit dire pour l'v-lage & l'application de l'vne, fe doit dire pour celle de l'autre.

Aurfi il arriue que ces deux Auteurs ont tous deux ttacé dans leurs Ouurages vn ta-

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A V L E C T E V R » bieau excellent de la vie humaine, quor que a* vne manière bien différente. Phèdre à l'i­mitation des plus grands des Philofophes & de ces anciens Sages d'Egypte, a reprefenté toute la conduite des hommes tous des figu­res ingenieules & diuertiflàntes, fous des em-bleûnes & des entretiens de belles : Terence au contraire vfànt d'vne manière moins tab­ule & moins cachée, a peint, pour parler ainfi, les hommes par les hommes meimes, en les fàifant paroiftre fur fon théâtre tels qu'ilspa-roiflent tous les jours dans leurs mailôns, Se dans le commerce de la vie ciuile. Celuy-lâ donne plus de préceptes & plus de règles , pour rendre les hommes (âges dans toutes leurs actions, & pour leur faire aymer la venu & haïr le vice : celuy-cy enuemefle aulfi dans tes difeours quelques fentences excellentes , qu'il applique auec vne naïueté merueilleufe.

' Celuy-la excelle en des narrations courtes Se fiirprenantes , faites auec vne grâce &' vne •dreflè admirable : Celuy-cy excelle en des narrations plus longues & continuées, & dans la fiiitte & iceconomie de tout fon Ouura-ge. Enfin , on trouuera qu'ayant fuiuy vn genre d'écrire fort diflemblable, chacun d'eux ell parlait dans le lien ; qu'ils font tous deux tres-vtiles, pour apprendre ou à eforire en Latin, ou à traduire en François, quoy qu'il foit vray que pour ce qui eft de la nobleflè du ftile , on trouuera quelques endroits de Phèdre, & particulièrement dans les fens de les Fables, dans fes préfaces, & dans fes der-

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!FV t E C T E V E . niers liures, qui font plus hardis & plus ene-uez que la traduction de Tcrence; comme d'au­tre-part celle-cy fera plus vtile pour Içauoir la naïueté & les entretiens familiers de noftre lan-. eue, Se pour apprendre à parler comme parlent1

les honneftes gens. Carc'eft auec grande raifon que plusieurs

perfonnes de qualité fe plaignent aujourd'huy de ce que lors qu'on montre la langue Latine a leurs enfans, il femble qu'on leur defàprenne laFrançoife, & que prétendant de les rendre citoyens de l'ancienne Rome, on les rend eftrangers dans leur pays mefme. C'eft pour-

3uoy ceux qui font profeflïon de les inftruire, euroient rechercher & lire auec grand foin les

liures Latins traduits auec grâce en noftre lan-que, afin qu'ils ne panifient pas barbares en voulant montrer aux autres les belles lettres, & qu'ils s'erForçafiènt tellement de mettre en hon­neur les Mutes Latines , qu'ils ne defhonoraf-fent pas les Françoifes.

Ils deuroient confiderer, que Quintilien dé­lirant que les femmes qui parlent aux enfans lors qu'ils font encore à la mammelle, ne leur appnflent point, s'il eftoit pofiible , aucun rnauuais mot : ce feroit vnechofe bien honteu-fe , qu'ils ne trouuaflent point aujourd'huy dans leurs maiftres la politeflc que cet excellent homme demandoit à leurs nourrices. De-là vient qu'au lieu que des eftrangers venans tous les iours de deux ou trois cens lieuê's à Paris pour y eftudier noftre langue, nous autres qui y femmes nez ne la feauons pas, Se qu'après

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A V L E C T E V T . afroir apris à dix ou douze ans le Latin'& le Grec, nous fommes fouuent obligez'd'apprèn-dreTe François à l'âge de trente.

Aufll ces perfonnes qui reuetent fi patticulie-rement les Auteuts Latins, deuroient au moins fiiiure la couftume des Romains mefmes, con-

• trrrnée pat l'authorité & le jugement de Quin-tilien , qui fait voir clairement par les règles qu'il prefcrit pour l'inftruction dé la jeundiè, qu'ils leur monrïoiènt auec la mefme exactitu­de la Langue Latine qui leur eftoit naturel­le, que la Grecque, qu'ils leur faifôient lire -

- (ans cette les Poè'tes & les Orateurs Latins; que , prefque tous leurs exercices & leurs compofi-

tions Ce faifoient en Latin, Si non point en • Grecj & qu'enfin, le principal deflvin qu'ils

auoient, eftoit de les rendre habiles & elo-quens dans leur propre Langue. Il ne (ëroit

• pas neceflàire d'aimer la noftre jufques à ce - point, pour la faire apprendre parfaitement

aux enfans : Car fi on auoit loin feulement 'de • leur faire Hre des liures Latins bien traduits en

François ; & fi 'ceux qui font plus auancez en âge & en jugement, vouloient lire & remar­quer auec quelque exactitude lès Ouurages ef-crits folidement & élégamment en noftre lan­gue, ils apprendroient par cette eftûde auflï agréable qu'auantageuiè, la manière de bien

. efcrire & de bien traduire en François ( comme îe l'ay marqué plus particulièrement dans le mefine AuantpropoS des Fables de Phèdre) qui font au jourd'huy les deux moyens par lefquels on peut trauaillér plus vtilement pour efclaircir

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A V L E C T E V R. en' ce grand Royaume , ou les iciences Eu» maines, ou les veritez diurnes.

le dirois que cecy feroit vne digreflion , St ie prierais le Lecteur de me la pardonner, Mie ne croyois quecet auis eftoir vne deschoies les plus importantes que ie pourrois dire , tant pour toute forte de perfonnes,que pour les en-ràns, & pour ceux qui les conduifent. Nous pourrons peut-eftre a ' l'auenir foire encor dey -Traductions (èmblables de quelques Ouurages:; des plus excellens Auteurs Latins , fi nous, re-connoilfons que le Public tire quelque fouit de. la peine que nous prenons. - I'ay adjoufté quelques Notes à la fin de cha­que Comédie, où j'explique les endroits lés plus difficiles, après auoirleû auec foin les plus excellens Commentaires de Terence. I'ay fiii-uy dans l'édition du Latin celle de Heinfiùs , comme la plus exacte & la plus correcte , fi ce n'eftv que pour l'ortographe dans quelques mots qu'il a mis d'vne minière qu'il a jugée plus conforme à l'antiquité , commeiatelUge. re Jatï, »/>«' Si . & lemblables , ie n'ay pas crû deuoir quitter les éditions communes où ces mots font efcrits ,ielon l'vûge qui eft or­dinaire dans Ciceron , & les autres Auteurs Latins j voulant éuiter vne obfcurité inutile quin'euft fait qu'embarraflèr ceux qui com­mencent. Il fout feulement remarquer que pour trouuer les pieds des vers , il eft fouuent necef-iâire de manger 1'/, & de dire f*ti ', «/>«', Sec.

dit pour ce qui eft de certains mots Si de cer­taines expreifions de cet Auteur , dont toutes

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AvV-'-L E-CT'E-V-RV tes, Editions conuiennent, qui font trop-' an­ciennes, & qui font peu vfitees dans la pureté mefrnede la Langue , j'en ay fait vne petite Table à-part , que j'ay prifc de l'édition dé Hein/lus ; mais en retranchant beaucoup, que ic n'ay pas au deuoif effre mifesjlc ce nom­bre , eftant authorifées par les plus excellons Auteurs qui font venus depuis , ou qui font fi propres , qu'il fèroit très-difficile d exprimer les mefrnes choies aufïï élégamment d'vne autre manière. Mais il eff befoin de juge­ment pour s'en bien feruir, comme généra­lement il faut remarquer, que le ftyle des Co, medies eff particulièrement propre pour le dif-çours familier, & pour les pièces moins graues & moins éleuées : quoy que leur lecture lbit vniuerfèllement vtile pour bien écrire en Latin, & pour acquérir vn certain air dans cette Lan­gue, quirefiente vn peu celuydes fiecles ou, elle a eff é dans fa plus grande perfection.

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TA BLE de ce qui efl contenu en ce

Volume.

E*À N D R I E N N E , pagef

N o T E s fur 1* Andrienne, «7

LES AD EL P H E S , 77

N o T s s fur les Adelphes, 134

L B P H OR M I O N . x4<

M O T S s fur le Phormion, xiy

T A B L B des vieux mots, ttf

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VAND Kl E N N'Ë< DE TERENCE.

CETTE COMEDIE EST PRISE de Menandre : M. Fulvie , & M.-Clarion efhnt Ediles la firent re-prefenter aux jeux de la grande Deeiïè , fous le Coniulat de M..> Marcelle &• de Cl Sulpice'.'

'V'un de lafoud. de Rome, D. LXXX VII.

EtavtntU naijptnc* de I. ckr. C.LXII.

PERSONNAGES DE LA COMEDIE.

LE P R O l . O G V E . cherche;en mariage ( S I M O N , vieillard. Philumeue fille de' ^PAMPHILE, fils de Chrtmes.

Simon. B> RR H I E, valet" SOSIE , affranchy de de Carin.

Simon. CHREMES , vieil-D A V E ,- valet de lard.

Simon. GLYCERIE , ma-j j ' R O M O N , autre riée fecrettement à'

valet de Simon. Pamphile , & re-ç-' A R I N , amy de connuè'à la fin fil-

Pamphile , qui re- le de Chrêmes.

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M'Y SI S, femme de chambre de Glyce-rie.

L E S a i E , fige-femme.

CRITO.N,eftran-

ger de MflC d'An-dros.

ARC H I l l I S, lèruaiue de Glycc-r je , qui ne parle point..

La Scène eji à A T H è N E S . -

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A \ G V MENT DE L'^NDRIENNE.

L y auoit à Athènes deux frereï, rdontl'vn s'appelloit Chrêmes,-

& l'autre Phanie. Chrêmes s'en'-allant en AFie laifià à Ton frère le foin d'vne petite fille qui luy eftoit vniqu'e alors , nommée

Pafibule. Enfujte, de grands troubles s'eftans émeus danskGrèce, Plianiecherchant vnede­meure plus tranquille, fe mit far mer auec cette petite fille pour aller trouoer fon frère : mais ayanteftélurprisparvne tcmpefteviolente, il fit naufrage, & fut jette en l'Iflé d'/\ndros,où eftantreceu auec beaucoup d'affection par vn homme du pays , qui néanmoins n'auoit pas grand* bien, il mourut peu de jenw? après. Ce bon-hérrurie qui l'aqoitreceu chez fay fe trou-riant chargé, decette petite fille qu'il luy auoit laiflée, luy ayant donné le nom de Glycerie, au' lieu de celuy de Pafibule, l'éleua quelque temps auec fa fille Chryfis, n'ayant pas moins de foin • & d'affection pour l'vne que pour l'autre : & en fùitteil mourut.

Chryfis fe- voyantpauure & abandonnée de tout le monde, prenant Glycerie auec elle, vint" à Athènes 5 où ayant vécu d'abord fort retirée, fuyant les compagnies, & s'entretenant de fon •

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AR.GVMENT DE LÎÀMDMENNE. trauail; enfin elle commença de viuieauec vil peu trop de liberté , ne rendant pas de voit ..quelques ieunes hommes , dans l'efperance qu'elle auoitquequelqu'vnd'mxpourtoitbùn» peut-eftre l'époruer. Entreceux qui kvoyoienc d'ordinaire , il y en auoit vn nommé Pam-phile fils de Simon , qui eftoitvn jeune hom­me de condition , extrêmement fàge, de des plus accomplis qui fuirent alors. Et comme Glycerie demeuxoit auec Chrylis • elle luy parut fi honnefte, & fi ornée de toutes les qualité» auantaeeuiesdel'efprit Se du corps , qu'il l*év pou (à lecrertement, luy donnant, fa foy que ja­mais il n'en épouferoit d'autre.

Chrêmes dor.| nous auons parlé au cornence-ment, auoit eu depuis vne autre fille, nommée Philumene. Et voyant que tout le monde luy difoit mille biens de Pamphik, il fe rcfolut de­là luy donner, & de l'auoir pour (on gendre; Il vint luy-rnefine trouuer Simon nuieftoirlbn amy,pour ce defiein; de s'eftant aifemenc accor­dez, ils prirent jour pour faire ce mariage, (ans en auoir encore rien dit à Pamphilc. Sur ces en­trefaites Chryfis mourut, de cette mort donna lieu à Simon de reconnoiftre l'amour Si fe mariage fecret de fonfils. Car eftant allé attee luy aux funérailles de Chryfis,, le corps ayant efié mis dans le feu , félon la couftume des Anciens de brûler lés morts, Glycerie s'appro­cha fi-prés de la flâme, qu'il fembkqu'elle s'y Touloit jetter elle-mefme , eftant tranfportée par k violence de fa douleur. Alors Pamphife cçjnrant à elle tout hors de-luy, Se Izattuvà

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"A * G V ME N T de ce danger , fie connoiftre clairement l'af­fection particulière qu'il auoir pour elle.

C'eft pourquoy dés le lendemain Chrêmes eftant.venu trouuer Simon, luy déclara qu'il ne vouloit plus tenir ce qu'il luy auoit pro­mis , parce qu'il auoit fceu que Pamphile eftoit marié lecrettement auec cette étrangère, ne {cachant pas que c'eftoit la propre fille qu'il méprifoitde la forte. Pamphile ayant,

•Iceu cecy nit rauy de ioye, & Simon au contrai­re en ratertraordinairement fafché : mais ne perdant pas néanmoins Tefperance de faite îùbfîfter cemafiage , voyant-que le iour qui auoit efté pris pour le conclure eftoit venu,

. qui eft celuy auquel fepaflètottt l'intrigue de la •Comédie, il fe refout de diffîmuler ce nouueau mécontentement dcChremes, & de faire fem-blant de vouloir marier fon fils auec fa fille, comme ils eftoient demeurez d'accord aupara­vant , pour (aire fonder ainfi la difpofition dé fon fils : afin que s'il luy refùfoit, il euft vn jufte fiijet de feràfcher contre luy ,n'en ayant eu .encore aucun julques alors ; & que s'il té-•moignoit eftre preft de luy oheïr , il ne luy reftaft plus que de conjurer Chrcmes de luy te-nriir là parole qu'il luy auoit donnée : cequ'il efi-peroit obtenir de luy , comme citant ..fort juny intime.

Ainfi PamphHe s'imaginant eftre en vne feureté toute entière, parce qu'il ciôyoirqué cfe mariage fuft rompu abfolument , fon père fe {Vinttrouuçt ,ik l'ayant rencontré daiis'la plâce^ hry. dit froidement qu'il s'en aUaft tille chet

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D E L ' A N D R I ET* N E . luy?& qu'il fift fes prières aux Dieux , parce qu'il vouloir le marier ceiour mefme.Pamphile ' receut cette parole comme fi on Luy euft don­né vn coup de poignard dans le coeur : & com­me il eftoit tout hors de luy , -ne (cachant à quoy Ce refondre, Daue efclaue de Simon, fin & adroit au dernier painct, ayant découuerc cette feinte , le vient trouuer pour l'irifiuTiire touchant le deflèin de fon père.

En mefine temps Carin, qui eftoit vn jeune homme qui aimoit pambnnément cette fille de Chrêmes, pour qui Pamphile auoit tant d'a-uerfion, ayant appris que Pamphile la deuoit épouler ce mefine iour , le vint trouuer tout delèiperé , le .priant au .moins de chrrerer ce mariage pour quelques jours , afin qu'il fine hors <r Athènes lors qu'il te feroit. Mais Pam- > phileluyayant témoigné qu'il fuyoit autant ce parti, cornmeluy le reeherchoit, Daue le ren- ' noyé,rexhortantà-Ibllicitertous les parensde ' Chrêmes pourle porter à luy accorder (à fille. ' Et en fiiitte ayant fait voir clairement à Pam- -phile, que tout cecy n'eltoit qu'vne feinte de lbnpere,illuyperfùadedereceuoirla propofi-tion decemariagequ'illuvdeuoitfaire , & de :

luy témoigner qu'il eftoit preft de luy obéir en cecy comme en toute autre àsoCc : Parce, di-lbit-il , que cette réponfè ne vous engage à rien 5eftant indubitable que Chrêmes ne veut-plus abfblument vous donner (à fille, & qu'ainfi < vous empefeherex voftre père de vous mettre dans voftre tort, & de trouuer l'occafion qu'il ' '-LTÉÉidc fe raichercontre vous. J

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A R G V M E N T Maiscecorueilquiparoiflbit excellent , tait

•vri effet tout contraire à celuy qu'il pretendoit: car Simon ayant reccu cette parole de (on fils, obtient enfin de Chrêmes , ;aprés beaucoup d'inftances & de prières, qu'il donneroit (à fille .à, Pamphile, & que ce mariage s'accompliroit ce mefine iour. Ainfi Pamphile citant entré dans vne colère effrange contre Daue , de fè voir réduit à cette extrémité pour auoir fiiiui ion confeil, & Carin de plus hiy reprochant de luy auoir manqué de parole, ce valet ne fe rebut­tant point du mauuais fuccés de lès fineflès., trouue vne autre inuention pour détourner 'Chrêmes de ce mariage.

Glycerie étant acçpuchéele mefine iour,il don­ne ordre à fa femme de chambre de prendre cet enJànt.&de le mettre fur la porte de Simon : ce que Chrêmes ayant veu , & ayant feeu que ceftoit le fils de Pamphile , il fe refout encore vne fois de rompre abfblufnent ce mariage. Il Ce fait en fuitte vn grand vacarme : Simon jette feu & flâme, enuoy e Daue en prifon , tempeft e contre fon fils jjufques à ce que ce trouble eft appaifé par l'arriuee d'vn homme d'Andros nommé.Criton, qui ayant appris la mort de Chryfîs, eftoit venu à Athènes pour recueillir fa fucceflion, comme étant (qja plus proche pa­rent. Car voulant faire voir à Simon, que Gly­cerie eftoit citoyenne d'Athènes, Chrêmes re-oqnnoift par fon difeours qu'elle effort (à fille : & ainfi Pamphile réponde publiquement , Se Carin Philumene, auecla joye * lalàtisfaction ' de tout monde, ^t«fc_ J

P. TERI^T

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P. T E R E N T I I

A N D R I A . A C T A L V D I S ^ M E G A L E N S I B V S

M. Fuluio & M. Glabrione A^dilibus Cu-rulibus. Egerunt L. Ambiuius Turpio , & L. Attilius Prameftinus. Modos fecit Flac-cus , Claudij F. tibiis paribus dextris te fîmltris. Et cft tota Graeca. Edka M. Mar-ccll» & =C. Salpicio Coff. Aune »b vrbi tendit* I3LX'XXVH. Antt Cbrifium natum CLXII.

P E R S Q N i E . P R O L O G V S / S I M O , Scnex. PAMPHILVS,

Simonis filins. S O SIA , Simonù

liberim. DAVV S, Simonis

fèrum. D R O M O , édim

Simonis feruus. C H A R I N V S ,

faphili amicus. eff Philnmen» Cbre-Wttis fili* procus.

Set»», A T H î NIS .

BYRRHIA, Gharini feruus.

CHREMES, faix, GLYCERIVM,, cinm ttttpta Panu philo, &tandïfilin Gbremetis agnit*. MYSlS,Gljce-

rij andlla. I.ESBIA obfletrix CRITO , bofpes

AncLr'iHS, AKCHlLLlS,Gli-terij *ncitl»,ferfin» mut».

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en » v V'V'V 4» 3? *» *R «s -es •*» 4»

P TERENTII A N D RI A

f R O L O G V s.

: 0 1 TA tut» frmum animum ad fcribenium appuUt :

ldjibi netetij inédit fatum dzri, TotuUvt plattrtm quaifetijjttfa*

butas. Verumulittrti>tmramului»Ul/i£M': K-am i» proiotisfitibendis opiram abutitur. Ken qui argumtntum narret, fed qui malin a—

ueli Vetiris Peilf» maUdiitis refpendtat. Ktme , quant rit» iiiti» dent > qutfe animum

aduitthi. Mntandtr fetit Andriam ry> Vtrinthiam: fjhfi vtramais rectaneui'tt amba» nouent, ho» ita funt dtfjftmili drgnrntate , ftd tatne» Viffimili oratbenr fetn fdita atffylo, &Htcanuj»rnre,in Andtiamtx tirinthia

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LANDRIENNE Dï

T E R E N C E. \

PROLOGVE. ORS queTerence s'eftmis à écrire, pour le public, il a creu que la feule

! chofè qu'il auoità raire,eftott de ren-dre les Comédies agréables au peu--

pie. Mais H fè trouue bien éloigné de fbn atten­té, puis qu'il eft obligé maintenant de faire des Prologues , non pour raconter le fujet de fès pièces, mais pour répondre aux faunes acculai lions d'vn vieil Poète, qui eft fbn ennemy. le TOUS fuppliedonc, Menteurs d'écouter ce que ces cenfeurs reprennent en luy.

Menandre a fait deux Comédies , l'An­drienne & la Ferinthienne ; qui ont vn tel rapport enfemble ,que qui en fçait bien l'vne, les fçait toutes deux : parce que le fujet en eft affez fèmblable , quoy que le difcours & le ftile en foie différent. Terehce aduoiie qu'il a transféré de la Perinthienne dans (on Andrienne les endroits qui y reuenoient le mieux**, & qu'il en a vfé comme d'viie cho,-

A'ij'

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-s. X ' A N D R I E N K B . P E O I O C T I . fe dont il eftoit le maillre.Voila, Meilleurs J ce que reprennent .ces perfonnes i foufix-nant qu'il ne faut pas ainfi gâter les Corne-dies , en les mêlant des vnes auec les autres.

Mais certes , en voulant (aire trop les (ùbtils Se Jes entendus , ils témoignent qu'ils n'y entendent rien : puis qu'acculant Terence , ils aceufent Neuie , Plaute , & Ennie , dont il n'a tait que fuinre l'exemple & l'authori-té en ce point : & dont il aime mieux imi­ter la liberté Se la négligence , que l'exacti­tude- baflè & méprifable de ces perfonnes, C'eft pourquoy nous les fupplions de de-menrer en paix à l'aduenir, de peur que s'ils continuent a nous attaquer par leurs médi­sances , ils ne nous obligent de publier leurs fautes.

Soyez-donc , s'ils vous plailt, Mettons j fauorables à cette Coriiedie , comme -vous l'honnorez de vottre pretence r & jugez par la veue cjue vous en aurez , de ce que vous deuez efperer à l'aduenir de Ion Auteur ; Se fi la beauté des Pièces nouuelles qu'il pour­ra faire ne vous doit pas porter a les juger dignes de vouseitrereprelèntées, lansmefinç les aiioir fait examiner auparavant.

A C T E I. S C E N E I,

SIMON, SOSIE.

Si. T 7 M portez tout cela là dedans. Allez J J , vous-en. Sofie , venez icy, ie vous

veux dire vn mot, So. Monficxir t * fçajr

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V'1 A H D R r A. P* O I O G V S. $

Jpttttnr trunftutijft. atqut vfumfre fuis. Id ifti vituferunt f/tftum , atqut in te dijpu-

tant, Centuminuri nen deeere fabulât. Xaciunt ne inteOigtnde, vt nihil intelli­

gent: gui cum hune «ceufant, Kuuium, Plautumj

Eonium Accu font» ques hit ne fier uu Bores hubet: guerum «mulari txeftat negligentittm Potins , quum ifiorum ebfcurum diltgtn-

tiam. Vehinc vt quitftaMt y ferre mente r & affi­

nant Mal éditere, malt'fallu ne no fiant fu*. Pauete, «défit «que anime, r$> rem cegnof-

cite: Vt fernefcatit, th> qui Aifti fitrttiquum, Pefthae quas facitt de intègre eemosditu ,. SfeBun'du, an exigent*, fint vebisfritte.

jicrrsi. se EN A n

s iMO, SOSIA;

f £ \70s ifthae entreaufertt t ueltt: V S.fiu.

Adefdum s fuucis te vêle. SO. dtBumftil r»,

A- ii),

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fc A N O K I A . AC T"V5 I. Se. Iî Kempt vt turtntur rt&t h te. SI. lmt allai. •'. SO; quid tft, Quod tibi mta an tffittrt htc pojKt am*

pliust SI. Nihil iffhat tpus eftarte ad haut rem quam

pare s Sed y» > quai fentptr in teiafeSexifitae, ride et taeiturnitate. SO; txtftSe, quid"

vêles. SI. tgt ptfiquam te tmi a fanait ,vt ftm-

fer tibi Apudme in fia et fttmtnsfutrit ftruitat, Scie, ftti, eferito vt tJfitSibtrtus mibi, grepterea qued feruiebae liberalititt Quod habxi fummum prttium , perfelui

tibi. t 80. inmemerit habtq. SI. band mxtt fa-

ctam. SO- gaudtt. Si tibi quid ftti, ont fana , qtted flactt ,.

Situa éf • • Id gratum fbiffe adêtrfam f > babtt grai

tiam. Std m}bi bfitottltHuia e3 : aam iftbac eem*

meratie » g^uaft txprebratie tii immtmerit béné­

fice* §fuin tu vue verbe dit, quid tfi, qu»d me

vêtis. SI. Itufatiam.hteprnmtm ié bat n '(fddkt

tibi,

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fANDRISUKS ÀjCYl I. Se. I. f ce que vous defirez de moy. C'eft que j'aye bien foin de tout cecy. Si. Non. C'en autre chofe. So. Qu'y a-t'Û en quoy ie vous puiifè rendre plus de feruice folon mon peu d'ad-dreflè & d'mduftrie} St. 11 n'eft point be-foin de cette addrefle peur l'afiàire que ie médite : mais de deux choies que j'ay tou­jours reconnues en vous , qui font la fidéli­té , Se le iècret. So. Dites-moy ck>nc\ Mon­sieur , ce qu'il vous plant que ie fane. Si. Vous feulez que vous ayant acheté lors que vous eftiez encore tout petit, auec quelle mo­dération & quelle douceur ie vous ay traitté durant voftre' ièruitude. Depuis , je vous ay rendu libre , & vous ay fait mon affranchy > d'efclaue que vous • eftiez , parée que vous me feruiez de bon eqç'x & auec affection. Ainfi je vous ay donné la plus grande re-eompence que je vous pouuois donner. So. le le içay bien , Mbnfieor , & je ne l'oublie.

. «ay iatnais. Si le ne me repens pas auffi de Tauoir fait. So. Monfieur , ie me tiens heureux , fi j'ay fait , ou fi je fais quelque chofe qui vous plaife : & ie nie tiens obligé a vous, lors que mes feruices vous font agréa­bles. Mais je vous aduouc , que ce que vous venez de «ne dire me fait vn peu de peine :

Carce qu'il femble que ce récit de grands ietis qu'il vous a pieu de me faire, foit com­

me vn reproche lecret que ie ne les recon-Aorflè pas allez. C'eft pourquoy ie vousfup-plie de me dire en vn mot ce que vous dé­sirez de moy. Si. C'eft ce que «veux taire.

A iij

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f I ' A N D X I I N N I . ACT.I. Sc .I . Et h première choie que j'ay à vous dire, c'eft que ce mariage de mon fils, que vous croyez tout preft , n'eft qu'vne feinte. So. Et pour-

Suoy vièz-vous de cette feinte ? Si Vous le aurez. Mais il faut que ie reprenne les

choies dés le commencement, afin que vous fçachiez & le ceurs de la vie de mon fils, 3c le defiein que j'ay , & ce que je délire de vous dans cette afiaire. Mon fils donc ayant paiTé là première jeuneilè , eft venu au temps o i il a commencé d'élire pins à luy , & de viure auec plus de liberté. Gar auparauant com­ment auroit-on pu bien connoifire ion natu­rel 5 lors que ion âge qui eiioit encore foibk,. la crainte dans laquelle il viuoit., ion maiftre qui l'afliegeoit fans celle ,.le tenoient dans la luiettion & dans la contrainte ? So. Cela cic tresrvray. Si. Au lieu que la pluipart des jeunes, gens s'appliquent auec ardeur à quel­que exercice -, les vus à nourrir des cheuaux, les autres à auoir des chiens de chaflè , les autres à étudier en Philofophie : luy au cona traire ne s'eft point attaché, auec paflion a l'vne de ces choies plus, qu'à l'autre , mais s'eft occupé en tout modérément, le me réjoiiiûois de le voir de cette humeur. So. Vous aùez grande raiftm, Moniteur. Car je croy qu'vne des règles les plus vtiles do la vie , eft D S GAjtDiR L A M I D I O C R I -Î J ' I N TOVTSS CHOSBS. Si. Voicy donc comme ij fe conduifoit". Iliùpportoit auecvné grande modération tous .ceux auec qui il vi­uoit ; Il fe donnoit tout entier à. eux LU le

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A N D R I X ; À C T Y S I . . S e l . $ jg*as crtdis tjft bat, non funt vtra nU-

ptia. SO- Cur fimuîat igitur! SI. rtm tmnttn à)

prineipi» audits: Et paelo ér £»*" fitam . & ttnfitium

mtum Cogne/ces, & i"id faetu in bat rt tt vil

Uni. Nam is ptslquam txetjpi tx tpbtbis ». St-

fia, Ubtrsus viande fuit pou Bat. nom an-,

tea gui feirtptjfts, aut ingtnium nofetrt, Hum atat, mttus, magiBér prtlubtbant ?

SO.itaefi. SI. èfued pltriqut tntnts faeiutst' adtUfeenZ

suis, Vt animum ad aliqued Budium adiungant,

aut equts Alert, aut conte ad vtnandum , aut ad iHi

UftphtS; Htrum iSe nthil tgrtgieprtttrealtra S'tudtbat <$• tamtn omnia bac méditer i-

ter. * Caudtbam, SO-. nen in[uria: nom id arbi­

trer Aiprimt in vita ejft- vtilt , vt N £ e j i *>•

NI MIS* 51. Sic vita txat : facile tmntit ptrftrrt. at>

pati. Çum quitus trat cumqut vna ».«*« Jïfi de-

' *'' - A Y

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g Atttfi/t A'; /totVs 17 Se. 17' Eerttm-tbfr«Hijtiuu]t, «dmerfus netnini, tfunqunm preptntnsfe «li/t, it«f*eiSime syineinnidin inueninttandem, & «mites »«-

res. SO> inpèenttr vilam injrittsit s n«mtmt net

tempête G*'IB-OJf I T « : A t r t o o s I r i i i i A » 1

OOIÏM P A A IT: 51 . Intérêts mmttr «utÀ«m «Usine tritn--

nium Sx André eemmigr«uit huit vicini*., Jnopia & tegnaterum négligents* Ce* H* s tgregi» ferm« , «tant tt«te inte.

F** , 5 0 . Hei vereer, ne «nid Aniri* «iperttt

m*li. • 51. Primum h ex pudiet vi(«m, parce » «t du- . « ester

Agehnt,Un« «e tel«viHnm autritanst Std foHju*m «d ilUm «ccefiit «dolefeentn-

IMS, Vnust tjr> item «Iter; ITA VT INGIKIVM

" I S T O M N I T M H O U I N V M A I A B O A B PROC.LIVB

AD D l S I D I A M i Sptrnnsfe cuipiam illerum vxeremfere» jT«mt-h*udpeperth, illehut in demtmfiutn iMbtns «imifit nimium. f*mili*riter, tjstti tum ilUm «m*b*nt, forte > itd vtfit,

filistm Terduxere illutfecum, vt vn* effet, meumt Mgomtt tpntinne mecum s texte tnptns ttl.

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l'AND"*rENit't', A C T E I. Se, I. '6 réndoit complaifant à tout ce qu'ils denrorent: II' ne choquoit perlbnne : Il ne fe prefcroit iamais aux autres : Et enfin il fàifbit tout ce qui peut contribuer à nous acquérir des amis parmy nos égaux, & beaucoup de gloire fans enuie. So. Il s'eft conduit auecbeaucoup de rageue : car en ce temps, LA COMPLAISAN­CE Ce fait des amis, & la vérité des ennemis. Si. Cependant il y a enuiron trois ans, qu'vne femme de l'Ifle d'Andros vint demeurer icy-prcs, ayant elle contrainte de quirer (on pays a caufe qu'elle eftoit pauure, & qu'elle ne re-ceuoit aucune afliftancedé lesparens. C'eftoit vrie femme de bonne mine, qui eftoit encore ieûne. So. Ha ! ie crains fort que cette An-drienne ne ïbit caufe de quelque malheur. S i , Elle commença d'abord à viure fort pau­vrement , & dans vne honnefte exemplaire gagnant fa vie à trauaillet en laine , & en toill le. Mais dé ieunes gens l'errant venu voir premièrement vn , & puis encore vn autre '. C O M M E L' E s p x. i-T de l'homme Ce porte* naturellement du travail dans 1'oifiueté, efpe_ tant qu'elle pourroit époufèr quelqu'vn d'eux die n'eut pas aflez de loin de confèruer fâ re-' putation, & les receut chez-elle auec plus de

"familiarité qu'elle ne deuoit. Ceux quija te-cnerchoient alors, comme vous fçauez cure ce- ( la arriue d'ordinaire } y menèrent auffi mon ' fils pour leur tenir compagnie. Et il'eft vray, qu'ayant fçett cela,ié comfnençay auffi-toft à dire en moy-mefme : Ha ! le voila -pris : il eft perdu. Taûois loin d'attendre au patTage te

A v j

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7 L'AN » R.I E H N I . A c t t l . Se. I. matin leurs valets, lors qu'ils alloient chez-elle, ou qu'ils en reuenoient. le les appellois. Efcoute, mon amy, leur difois-je, dy-moy vn peu, qui eft maintenant auec Chryfis ? car cette femme d'Andros s'appelloit ainfi. Sô. le m'en fouuiens. Si. Ils me répondoient que c'eftoit Phèdre, ou Clinië, ou Nicerate: qui eft'oient les trois qui lavifi'toient d'ordinaire. Et Pamphile, leur difois-je? Il s'eit mis auec . les autres pour payer le fouper, & ils ont lou­pé enlèmble. Cela me réjoiiiflbit. le nren-querois encore vn autre iour : ie trouuois qu'il ' ne fè palToit rien-là cjue de tres-honnefte à l'égard de Pamphile. Apres cela, ie croyois que fa vertu eftoit allez éprouuéë , pour 1er-un aux autres d'vn grand exemple. Car lors qu'vn homme conuerfè auec des perlbnnes de cette lotte, lâns que fbn efprit en {bit ébran­lé , on peut dire qu'il eft capable de régler Ça. vie, & d'eftre le maiftre de lès actions. Et ainfi, non feulement i'eftois tres-latis-fait de luy, mais tout le monde d'vne commune voix m'en dilbit mille biens, publiant que i'eftois trop heureux d'auoir vn fils fi honnefte & lî bien réglé. Enfin, pour faire court, Chrêmes eftant touché de ce bruit auantageux, me vint trpuuer de luy-nielme : m'offrit de donner fà fille vniqueà mon fils auec vn grand maria-

f e. lereceusfbnoffre: nous les.auons accor-ez: Se c'eft auiourd'huy le iour que nous a-

ubns pris pour Iesnopces.- So. CJuiaripett. chedonc qu'elles ne le fàflènt véritablement? Si. le m'en vais vous le dite. Sut ces ent*?- ;

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~ANDMA. ACXTS I. Se. I. 7 mtabtt.ebjeruabam ma** illirum ftruulet Venienttis, «ut «beunteis, regitabam , heu'

puer, H'te fedes , quis eum r/sryfide tfi t natnau*

Andrit Itli id trat nemen. SO. tente, SI. Pbtdrum,

«ut Cliniam Hieebsnt, «ut Uictratum. nsm bi très tune

tam Viftbant. Ehe, quidPamphilus i qu'td \ Sjw-v.Not»

belam Dédit > cœnauit. gsudebam* Ittm «lit die £)ty*rebam : eemftriebsm , nihil «d tamphi.

lum §paidqu«m attinert. Znimutro Jjptctatumfiu

tit Putabam, ty> magnum txtmpUm ceutinentia. Jiamqui eum ingtnijs cenfiittatur eïufmedt. Nique ttmmouïtur animas in ta. re, [cias lUm iam ipjum babtre peûi fua vit* me-

dum. Cum id tnibï plaetbat ». tum vht en omntt

omnia tsonniieere yry laudari fartunas meus. §[aignatam haberim tait ingénie prdditam. epaid verbis epas cB \bacfam* impulfus cbrt%

tries y Vitre ad me venit, vnheamgnatam JUam Cum dote fùmma filie vxtrem vt daret. Plaçait: defpendi. hicnuptiisdictas efliits\ SO. §j*'d ebilat, car non ver*, fiant i

SI. auditst

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g A KO RI A. ACTVi I. Se. I. Tort in diebus paucit, quitus hac ait* fient» Chryfii vicia» hoc moritur. SÔ. J faftum

beat ! Sraifi : m (tut » Chnfide, S î . ibi tum filins Cum Mis i qui t»m viftb»nt> vn» adtrat fré­

quent ••'-•••• Curai*/ va» fut/us : trifiisintérim, Sonnumquam «sntacrumabat. l'Ucuit tum id '

mihi Sic cogiiabam : Htm . hic paru* confuttudi-

ms ' ' Cauf» mortem huius tam fert f*milï*riur: §fieid , fi ipfe amaffet X quid hic mihi facitt

pa/ri ? Hoc ego putabamoffe ornai» humant ingenq Jtianjuetiaue aaimt officia •• §£uid multït

• morer i Xgemet quequt'tins cauf* infunutpredeo, Uthil fufpicansetian, malt. SO hem >quidefi!

' Sl-fciet.-Xffertur : imus. Interta inttr mulierts, éhe* ibi adorant > forte vnam afpicio adolif-

cintulam, Terma, SO.: bon» fortajfe. SI. & vulto,

Sofia, Ateo mode fit > adto vtnuslo , vi nihil fie '

§1*1* titm mihi iamtntari prtttr tantôt Vtfatfi;e*)> qui» trot forma prtttr cote*

•rot Hotte fia, t$> liberali; accède ad pedijft-

queu; §i**fit, fog», fortrem iji oiunt Cbtjfidis,

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-i'ÀMBR'tBNNs.. A C T E I. Se. I. 8 faites, en ce peu de iours que tout cecy fe paf-&/il àrriaé que cette Chryfis, qui eftoit no-fttevoifine, meurt. So. Ha ! Dieu foit loué. Vous me rauiffez : i'apprehendois fort cette Chryfis. Si. Mon fils en cette rencontre eftoit fouuent auec ceux qui la tifiroient lors qu'elle viuoit : Il aùoit foin, comme eux v des funé­railles ; & parmy cette occupation il eftoit trille, & pleuroitmefme quelquefois. le trou-uay cela fort bon alors. Je penfois en moy-mefme : Qùoy ? Pour auoir feulement tant foit peu connu cette femme, il luy témoigne

' tant d'affection après fa mort ! Que feroit-ce donc s'il l'auoit aimée particulièrement ? Et comment me ttaitera-t-il, Vnoy qui fuis fon peter le prenois tout cela pour des marques d'vn bon naturel, & d'vn efprit plein de ten-chefle & de douceur. Enfin pour abréger, ie m'en allay moy-mefine à ces funérailles a cau-fedeluy, nefoupcpiaunt encore rien de mal. So. Hé comment ! Qùjr a-t-il , Moniteur? Si . Vous verrez tout à cette heure. On em-tforte le corps. Nousfuiuons. Cependant par­my les femmes. qui aflîftoient a ce conuoy, j'en vis vne ieune qui eftoit. So. Belle peut-eftre. Si. Mais qui parmy cette beauté auoit vnvifàge tellement modefte, qu'il nes'ypoo-ubit rien adjouter. Et parce qu'elle nie parut phis affligée, & tout enièmble plus hpnnefte, dCqui fentoit plus fon bien que les autres,ie m'approchay des filles qui la fuiuoient : ie leur dtrnânday qui elle eftoit : elles me répondi­rent , que c'eftoit la fçcur de Chryfis.' Cela

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9 L ' A N D R I E N K I . A C T E I. Se. I. me frappa l'efpric("aufli-toft. Ha 1 dis-je enmoy tnefme, ie ne nvefronne plus, voila le lujet de tant de larmes : voila d'où vient ce regret qu'il témoigne. So. l'appréhende bien T'yflùè' de tout cecy. Si. En fuirte le conuoy s'auance: nous l'accompagnons : on vient au lieu des funérailles : on Ta met dans le feu : on pleure à l'ordinaire. Cependant il atriua que cette fecur de Chryfis, dont ie vous viens de par­ler , s'approena de la fiante vn peu indiferet-tement.&auec.alïêz de péril. Ce fût alors que Pamphile tout tranfporté hors de luy-melme fit paroiftre vifiblement fon amour, qu'il a-uoitfi bien caché , &j fi bien di(Emulé mfqu'à cette heure. Car il accourut tout d'vn coup, Se •retirant cette femme du feu : Ma chère Gly-cerie ,*luy dit-if, que voulez-vous faire ? Pour-quoy vous allez-vous perdre? Et elle témoi­gnant allez l'affection qui eftoir entr'eux, le retourna vers luy en pleurant auec beaucoup de familiarité. So. Ha ! que me dites vous-la, Moniteur ? Si. le reuiens tout, en colère & tout falchè. Et neantmoins il nV auoit pas encore allez de fujet pour mon fils. Car il m'euft dit : Mon père, qu'ày-jé fait ? Quelle eft ma faute?. Quel elt mon crime? I'ay veu vneperfonne qui vouloit (è jetter dans le feu, iel'en ayempeiebée, ie l'aylauuée. Le moyen de reprendre vn homme qui vous parle de la forte? So. VouS en iugez très-bien, Mon­iteur , car li on reprend celuy qui aura ailifré vne per(c>nne en péril de fa vie : que fera-t-on à ceux qui auront mal-traitté'& offenie les au-

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' A N D R I À . A C T V S I. Se.I . y Tereufsit illico tntmum% tu *t, hoc dludtJt, H tic dit Itchrymt, hte tilt oit mifiricor-

dit. SO. €Uetm timit, quorfum tutdeu. SI.ftutus

inttrim Trocedit ifiquimar :. td (ipulchrum venimutt lit igntm impofitt cil : fluur. Intérêt hte

forer, . €fHtm dixi, td fitmmtnt icetfsit imprudent

tins > Suis cumptriculo. lhi tum txtnimttus Pttn-

phiUs i Vent diftimlttum tmorem tjo etletum- huti-

eaf. jtceurritprtceps, mulieremth igneretrthit. Mtu Glyetrium, inqtùt, quid agit} cur te is

ptrditum î Tum 'dit, vt confuituntftc.lt tmorem cor*

itères > Vtiecitjïintumfitnsqutmftmititrittr. . SO. guid' tit i SI. redeo indt irttkt, ttqut

tir* feront. Uecfttù td obiurgtndumctuft ; iiceret, £>utd feci ? quid commerui tut ptectui **J

terl Ufut fefe vtluit in igntm iniftert , prohi-

buit Scrutai : honeftt% trttio tfi. SO. rtcet pu-

ttts Htm Jt iUam obiurges , vitt qui tuxilium

ttilit; /fjyuid fteite iUi t fui dtderit dtmnum,. tutt

mtluml

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ED Xnèxix. Acivi V Se. ï. bl.-Vtnit tinrtmtt fAfyidit *d mt, clame-

tam. . •'"* ladignum facintu : cemptrijjh Pamphilum Ertvxort habtr* h*»t pttegri/iAm. Egoiffuei'

fedulo KegAufa&um. Me enflât fabtum, dtniqu* U* tut» dijctdo ub illo, vi qui/efiliam Eiegtt duturtem. SO. Ne» tu ibt gnatiem i

SI. ne bu quidet» SatU véhément CAU/A »d*biurg*ndum. SO qui

ttdei SI. Tut* ipf* hit rebut finem prifttipfti, pu*

ter. frtpt Adefi , eut» Aliène mer* viutndum tft

• mihit-Si»* nutte m** m* v'tutrt btttrt» mode. SO- §puit igitur rtliittu tli tbturgandi le»

étui SI. Siprepter Atnortm vxerem nelit iuctrt% S» primum »b M* anmaduertenda iniuriu ' tft. Et uunc id optram de , vt per fulfu »«-

jpt'tAt V*ru tbturgandi CAU/A fit > ft dtntgtt. SimuleJêeltrAtut Dauutfi quid cenfitt Habet > vt con/umut uunc , cum nihil obfmt

deli. §Httm ego ertdt muntbm pidibujqut tbnixt

tmniu Taelurum : mugit > id ait* t mihi vt incem-

mtdet,. , *7u»m vt ébftqUAturgnatt. SO. quAprepttti

SS.rogeui

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t'AWB* ï ' INN'E.àCTBI. Se. I. i* aies ? Si. Chermes Tint me trouuer le len­demain , en dilànt hautement, que c'efloit Tne honte : qu'on auoit découuert que Pamphilc TÙioic auec cette étrangère comme auec là femme, le fais tout mon poflible pour l'af­fairer que cela n'dtoit point. Luy me fbu-ftintque cela eftoit. Enfin , nous nous fepa-sons de telle forte , qu'il me déclare qu'il ne vouloir plus luy donner là fille. So. Ne filles-Tous point reprimende fur cela à Monfieur vollreFils? Si. Je n'en auois pas encore allez «efujet. So. Et pourquoy non ? Si. Ilm'euft dit : Mon père, vous allez vous-mefme mettre fin à tout cecy en me mariant. Dans peu de temps ie (èray obligé de me gouuerner félon Irhurneur d'autruy rlaiflèz-moy viure cepen­dant félon la mienne. So. Que vous rellc-t-àl donc en quoy vous puiffiez trouuer vne occa­sion allez grande pour luy faire reprimende? Si. Si l'affection qu'il a pour cette étrangère, fahqu'il rofulé de fè marier. CeJt ainfi qu'il' faut premièrement le mettre dans (on tort,& c'eftaquoyiè trauaille maintenant de trouuer vn véritable fiiiet de me plaindre de luy dans ces notices feintes, s'il réfute de m'obeyr. Et tout enfemble, afin que fi ce méchant Dàue a quelque mauuais deflêin , qu'il l'employé maintenant , tandis qu'il ne nous peut nui­re par lès artifices. Carie ne doute point qu'il ne remue* Ciel de terre en cette affaire, & qu'il ne rafle tous lés efforts imaginables plultoit pour me faire peine, que pour (aire plaifir à

fil». So, Et pourquoy , Monfieur ?

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XI l'A N rm I £ N N B. ACTï I. Se. I-f. Si.Ppurquoy ? Ha ! c'eft vneame noire, c'effc-vn méchant efprit. Que fi. ie puis decouurhv Mais c'eft allez. Que s'il arriue ce queiefôu-haitte , que PampKîle le trouue difpefé à- ce mariage , il ne me refte plus que de gagner l'efprit de Chrêmes, & j'efpere en pouuoir ve­nir à bout. Maintenant ce que TOUS auez à faire, eft de bien jolier voftre perfonnage dans­ées nopecs feintes, d'intimiderDaue, d'oblèr-ner mon fils, de voir ce qu'il fait-, & quel con-fèil il prend auec luy. So. C'eft allez, Mon-fieur : j'auray loin de tout cecy.. Ne vous-plaift-il pas maintenant d'entrer au logis ? Sr. Allez deuant : ie TOUS fùy. Il eft -indubita--ble que mon fils ne Teut point femarier : & ie Fay bien reconnu depuis peu par Tapprehert--fion en laquelle i'ay veu Daue, aulfi-toft qu'il a-oiiy dire que les nopees le deuoient taire. Mair­ie voicy qui fort-,

A C T E I. S C E N E U.

DAVErSiMO-S.

Da.TE m'eftonnois bien fi cela le panerait de alla forte,& i'apprehendois toufioursoù

fè termineroit enfin cette douceur fi extraordi­naire de mon Maiftre , qui après auoir fierr qu'bnne donnerait point à Ion fils la fille qui luy auoit efté accordée, n'en a pas dit vn- leul mot à pas vn de nous, & n'en a témoigné'au­cun reflentiment. Si. Ho bien, s'il ne Tarait, il le va faite, & à ton grand malheur, com-

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A N D R I A. A C T V S I. Se. II. IX M dit mtns, malus nnimut, quem quidim ego

T . / fiufero, Sed quii opue efl verbU ? fin euenint, quoi

V0l0 y

In Tnmphilo vt nil fit mort ; reft.it Cbrt-tnety

Qui-miUi exornndut efl, fajpero cenfore. Hune tuum efiofficium, hnt benevt ndfimulet)

oiupiitu , Perterrefneieu Dntcum, obfiruei filium, Qtid agnt , quii cumt iûo conflit/ capte t.

SO.ftttSi: Cmnbo. enmtu inm nune intro. SI. » prt,

fequnr. / Non dubiumefl,quinvxoremnolitfilitUi Itn Oauum modo timerefinfi, vbi nuptial Futur* effeaudiuittfedipfeexitfora*. ' . .

ACTVS I. iCENA IL

D À V Y S i S I M O .

AXttlrnbnr, hoefificnbWtUr3>hirifiemptrr I V * Unit m

Vereb»r,'quorfùmeunderet. Quipoflqutm audit rat nendatumirifttievxe-

remfuoy Nunquameuiquam nofirumvefbumfteit, ne.

que id tgretulit. SI. At nunc fnciet: neque, vtopiner, fine tut-

magne mtlo.

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u A N D m A. ACTTS I. Se. II; Î)A. Idvelutt, nés fiente ep.uauteit duo faite

gnudie, tperanttu taxi nmetemttu, intenntfiitnnteit

epprimi, r Vt ne effet Jpatium copiandi «d Àiûurbandni

uuptim : JÊftute. Si.catnufexqualeeuitur! DA, Bertt*

eft , nequt prauideram. jSI.Dune. VA. hem,quideffl$i.fhedumMA

mi. DA. nuidhieveki •Si. quidam) D A- qui de ri!

Si.rcrni! t\teum euntum rumer eft «mure. D A idpepetm.

luteurntfcilicet, $u Heeetue agit> MU ne» ! DA. egt vttw

« . ifihut. Si fed, nune en me exquise*. " » i

JTwj»i »Àfra */ï. uni»> qued nutehne fe»\ nihil nd me «ttiuet.

Dur» tentpeu nd tan* rem tulit, qui nuimum vt expient/nui» :

Hune hit dits «liât» vit «m a'dfirtx nlitt mt~ retpejhitnt.

Dehi»ep*ftule,fiue tquum est, te en Daue, vt rident taurin vint»:.

DA. Bec quid fit! Si. Omnes qui amant, pnuiterfibi dari ***-'

rimferuttt. * D A . Itnaiunt. Sx. tumfi quU tuAgifiram ce-

. pitndtnmremimprebumt Ipfum nuimum agrotum nd deteritrm parttm

pitrutnque nppUtnt, l

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•l'A N- r» it i »N M s; ACTE h Se. TT. r* rjieiecroy, D A . Ievoy bien (bndeffein. C'eft qu'il a voulu nous laiflèr repatftrc de cette

, taùfiè ioye ans nous mettre en peine d'autre diofe : afin qu'eftant (ans crante , *r plein» d'efperance, il puft nous fttrprendre Se nous" accabler tout d'vncoup, (ans nous laidër au-> çun temps pour trouuer les moyens de rom« pre ce mariage. C'eft agit finement. Si. Voyez; ce que dit ce voleur. f>A. C'eft mon Maiftre, &ienel'auoispasveu. Si. Datte. D A . Plâift-' ilMonfieur. Si. Vienicy. D A . Que veut-il «ire? Ss. Hébien. DA.djequoy, Monfieur* Si. Comment de quoy ? Le bruit court que" mon fils eft embtrafie dans ie ne (çay quel a-mour. D A . H O , vrayement, c'eft dequoy le monde Ce met fort en peine. Si. Penfê-tu i' ce que tu dis, ou non ? D â . Ouydâ,- Mon­fieur. Si. Mais il fembfe que i'agirois eh pe-î re dcraiionnable, fi ie taifois vne recherche & dracte de ces chofes. C'eft pourquoy ie laide à part tout ce qu'il a fait iufqu'à cette hettrej le luy ay permis de Ce contenter, tandis que c'en eftoit le temps. Mais maintenant il faut qu'il change de moeurs, & qu'il viue d'vne atW tra manière. le te demande donc,OU s'il eft iufte qu« ie parle ainfi, ie te prie Daue, qu'il retourne enfin dans le bon chemin. DA.Qud voulez-vous dire par-là, Monfieur ?, Si^-Tonr ceux qui font engagez dans ces amourettes, ont peine de (buffrir qu'on lesmarie. D A. On le dit ainfi. Si. Et s'il arriue qu'ils fecondui-fènt encore par les.aduis d'tn mauuais con-

. (èiljer, il pouffe d'orthnâirerncore dauantage

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H l'A N » RIEN NE. ACTE I. Se . II . dans le mal leur efprit défia malade, & qui y eftoit allez porté de foy-meime. DA. le ne comprens pas bien ce que vous dites. S i. Non? DA. Non, Monfieur j le fuis Daue, & non pas Edipe. Si. C'eft donc que tu as enuie que ie te diiè clairement ce qui refte? DA. Ouy, s'il vous plaift, Monfieur. Si. Ho bien, fi ie puis découurir aujourd'buy que tu médites quelque tourbe, pour empeicher que ces nop, ces ne fe ÊuTent, & que tu vueilles faire voir tes fineflêscn cette rencontre j ie te feray fouet­ter d'importance, & ie t'enuoyeray trauailler au moulin iufqu'à rendre l'ame : a condition que fi ie t'en tire, j'iray moudre au lieu de toy. Hé bien, comprends-tu maintenant ce que ie te dis ? Cela eft-il encore trop obfcur ? D A Non, Monfieur. Voila parler jugement. Vous n'auez point vfc de longs circuits : vous auez dit tout d'vn coup voftre intention. Si. Ha, ie fouffriray pluftoft qu'oa me trompe en tou­te autre affaire qu'en celle-cy. DA. Hé, Mon­fieur , ie vous prie, ne vous mettez pas en co­lère. Si. TU te mocques. Mais vois-tu, ie te" çonnoisbien. le te le répète encore vne fois: Prend garde à toy en cette rencontre, afin que tu ne t'engages pas mal à propos, Se que tu ne puifles pas te plaindre, qu'on ne t'auoit pas aduerty auparauant.

Iffum

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•À'WMtiJlL AtfWs I. Se; IH. nf ©». Non berclt intetlifo.

-Si. »»» ? £«»» DA> »*» i Vaunsfum, non (Stiîptu.

Si. N«mp< eog» aptrtt vu, 9^4 rtftnnt, nu U-qui> T) A. fitnequidim.

Si, Si /enfin hutte -> quidquam in hit te nu-pi»

Tait acte eonmri > que fiant tninta, jtett veêerim eavm efivnd*\ quant fis eaOiétm Vcrbertbut cafiun te in pifirinum; Dente, èt-

dnm vjqitr/tttnoeém . Ta Uge atque otnine, vt, fi te inde extmirim. N

egefrott mêlant. <Qùd? Hoc inttUtxtm' i aie nondnm ttiam

ne hic qmekmt D A im» caiïtde:

teuup*etuip4umt-rem' entée lecutnt : nihilàrtuH. tient vfitt es.

Su- rhhtti .fiteekttepmfim* fit», quant m htk et, me deludier.

© A . 'Béera vtebuqteos/e. St. ridta l n'thil m* failis. Stiitcottbi,

»fttmifefatim ,<neemyenéaué dtxat tibi tu* pféMctam, caut.

B

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i* A N D R I A . A C I TS I. Sc.HI.'

ACTVS I.SCENA lit.

D A V V J .

E Nimucre , Vaut, etihil loci eft fienitiae ne qui ficerdia, .

quantum rnttBtxi modo finis / mentidm de nuptiis.

£>u*fi non aftu preuidtntur, me authtrum pejfundabunt. •

Nie, qtidagam, certumifty Tamphilum-nt adiutemy anaufcùltimfini.

Si illum rdinquo , titu vit* timto : fin epitulor. buius minai ;

Çhi verbaiatt difficile ift. îrimutn tant dm amen bec compirit:

Ut infenfusfiruat, nequam faciamin onptik fallaciam.

Si finfirit, perùi sut fi libitum fuerit y tatu-fatn ceferit.

®uo turc quaqui iniuria, pracifium inpiftrij numdobit.

Ad bat mais bat mibi acctdit ttiam : bac Andréa,

Quam dam jatte vxerem iuxit, tpanida ai toift. ^

Audirtque terum tft eftraprttîum audam eiamt . ', .

Nam inetptio tft amendant, batti amant-tmm s

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<L'ANDB.I£HNE. ACTS I. Se. III.' 12;

A C T E I. S C E N E I I I .

D AV E.

DAue mon amy, il n*eft plus temps de s'en­dormir, ny de s'arnufer dans cette affai­

re , après auoin reconnu, autant que i'en puis iugex, la tefolution du bon-liomme touchant cesnopees. Que Aie ne prens bien mesmefii-res pour les détourner aucc addreflè , elles perdront ou mon Maiftre ,ou moy. Et ie fuis encore dans l'incertitude de ce que ie dois Éti­re.: fi ie dois fecourir Pampbile, ou obéir à lbn ' père. Si i'abandonne Pamphile, ie crains pour •là vie ; & fi ie l'affifte, ie crains les menaces de lbn père. Daillenrs il eft difficile dé le (ur-prendre. Car premièrement il a decouuerc leur amour. Il me regarde comme vn ennerny & m'oblèrue, dé peur que ie ne luy jolie quel­que pièce dans la conjoncture de ce mariage, S'il découure la moindre chote, ie fuis perdu. Ou s'il luy prend fantaùte, fur le moindre pré­texte qui luy viendra dans l'efprit à droit ou i tort, il m'enuoyera la telle la première tour­ner la meule du moulin. Outre ces maux, i'en voy encore vn autre, qui eft que cette An-dneune que Pampbile a époulee,{ans que fort perc le (cache, eft groflè. Mais il faut voie leur hardieûe en cette rencontre : ( Car c'eft vn deflèin de perfonnes plûtoft folles que paf-ftonnées.) Us ont refohi d'éleuer reniant quel qu'il pût eftre. Aufli ils inuentent tnaintt*

B i ;

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i j L'AU ttfci EiNJf a, AfcTfi F. Sci'HT;^ tiànt entr'eux ie ne Içay quel intrigue imaginai­re , pour, aire croire qu5?ll& eft^Citoyenne, Il y a plufieurs années , difent-ils , qu'vn vieil Marchand fit naufrage préside TIfle d'Andros, où il mourut peu de temps après. Il auoit aucc, luj^t»>fè«ri*t quieftoit alors fort' petrre \ las quelle dtanrdrraeuiséc: abandonnée de tour l r inonde, l e père de Çhryiîs là receut chez.luy. Chardon» Poururmy, ie*w voyticn-lade vray-tmrdaUfl. fà cxmenclaut ils ft repaifrent dé er conte.. h&t)kgfo6&Catvâedtt<ii<-éllé. Et moyie m'en-vais djst.ee part tmnueriParnfdiife-dans he pJbeeptiMique, afin qu'il ne fetieuue pas ftnr-

* prisuacfon prreenostterencontre,Unseffar-aduc*ty,dcce.qui fé pafle,

AfeGIB I , SuT&NB I T .

Mrsrs: t^Entens tuer»., Atohiltis, ce que-vour an'auee; jkdcfia die 8t redit. Vous rouie* que j'amène iMfaie-pour) alltlter Madame. Mais cependant ihelkfàn»dc«wqu'<llc«ft fujmeaw.vin ,&unr iadifistente, 8e qweîta ne mérite gueres qu'on hn» confiuiwtofriBWic' dans (es premières cou­che», leilaineuewy néanmoins, puiftjuevca» kvotùcz. Vbyw, ie vtros prie, ropinialtrcté inusité 8s déraifainaWe de cette, vieille. EHfc véofclesbie , parce qu'elle a accouffurrré de bimantreoltet ©qjfieux îeskes la gfaceàvnc

„ uibonnetw ftmmed'aeceucHer fieureuièrneirt; Mpeanettru queodltw^ qui lédbit arffiflfcn,

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A HTHOT k. A -C T * s I. Se. tll. if Quià/fuiA ptperijptt, dtertmttmmiteUtH : XtAagMnt*uan4imi*^rfi*u»tfkl>*vi*t». Ciutm AttttAm *fft hànc. fuit »hm*quMAI»

•I**1* ' Mtnatmrt HAium-is fvgrt *pnd ktnêimm iv.

fulam •• Ii obft mtrtmnikitttmhgiuWtÏÏttr»<Cbrj-

pis TA» cm **ctfiffi mrbttm ,Tt*m*m.£*i»ii. Mihitfuidim'kon hercl*fitv*rfimiuJ. Alan* *ffc- ctmmtntum ftactt.-'SxdMtfK Ah ca tgrtditut. Ju tgrlincimi ad

Jèrnm » vt' Cmwtniam F amphilum ,n*d* h»t ttfmtr*)»-

aru-itntimprimât.

jiCtV'S ï.SttNJi IT.

.... ,, -.->•. M'Y-SI S, , : [ . . .

4Pl--' ******* imwis. SA»* poliUattrmtUntA cil muHw-,é>^irn*rA'

ri»; éSbtfati* dign*?, *ui rmmttw* >p*too >f*m

mulimm, TAPHH tAtnAâiûtA», tm*x*Vtm*AHm^*MX

•*> * Amical* i A*>*U»e»i»p*mx fixtifi. 91 mat* f*mltAf*m

•ttfitrt, Bm^fMArtmndi AtmmvIH im •»*** m*** fet"é

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\t> A N DR I A. A C T • S I. St. V. candi loeum.

Std, quidnam tampbilum txanimatum W-. deolvmor, quidJîtL

Cpptriar, vtjeiam, nu m quidnam bu turbot triilitio adftrat.

AcTVS I. SCEN A V.

PAMPHiLirs » fcyrsrs.

TA. TJJOceint tB humanum faBum ouf J^\ • ittetftum l boceint ojftcium pa-

tritt M T. $uid iUud~tfl1 PA. frodtûmatquthtminum.,qu'tdeft,finon

bu centumtlia tfi i Vxtrtm décrétât dort fifi mi ht die. Nonne

oportuit Trofiijfe m* ont* t nonne prius cunmunicatum

oportuit i Mx. Ùiftram me, qttod verbum audit t

PA- S>U*d Chrêmes} qui denegauerat, Se (omtmffurum mibi gnatam fuetm vxarem,

mutauitid; Sgutniam me immtttatum videt. If an* obfiinajt opérant dm, vt m* kGlj/terio

miferum abBrxhstl .jQuodJi fit, pereofunditue.

JLdeen' btminem inuenuftum ejfe, sut infeli— cem qutnquam ,'.**ego fum ?

frb dtttm atqut htminum fidtm ; nutton ego Çbrtmttit patio affinitatem tfugett puent -V

guet médis,.

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l'A M-» n i ï-N à E. ACTE I'. Se. I\f. x<f tâfleplûtoll des fautes àl'égard des autres, qu'à fou égard. Mais d'où vient que ievoy Pàm-phile tout émeu, Se tout hors de luy ? l'appré­hende fort ce que ce peut élite. le veux atten­de-kypoœ (canote fi ce trouble ne nous ap­porte point cjuelque mal-heur.

ACTE I. S C E N E v.

I A-M f H tL E , w r s rs.

PA. /"^L Vi vit iarhais vnpareildeflein ? Eft-\J- ce là agir en homme raifônnable ?

EA-cefè ledeuoir d'vn père? Mv. QuJeJt'-«eque cecy ? PA~. ODieux ! 6 hommes ? Qui fut iamais traître indignement & iniurieulè-inent, (r iene te (bis ?• Il auoit refolu de me marier auiourd'huy. Né falloit-il pas m'a-•uoir aduerty auparauant ? Ne falloit-il pas aupir traitte auec ritroy de cette affaire? Mr. Ha ! malheureuie que ie (bis , qu'eft-cc que J-'entends ? PA. Mais Chrêmes , qui s'eftoit defdit, 8C qui ne voukrit plus me donner (à fille, a changé maintenant de defléin , par-ce qu'il a vevrque ie ne changois point d'afi fection ? Trauaille-t'il donc auec tant d'opi-maftreté à me rendre malheureux en me (é-parant de Clycerie , que ie ne puis perdre, fins en mourir de douleur ? Yà-t'il encore vn homme (bus le Ciel auffi à plaindre, & auifi mi (érable que ie fuis ? O Dieux ! ne pourray-iedonc point trouuer quelque moyen de rom­pre cette alliance auec Chrêmes ? Combien.

B iii;

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J7 t/AM*xfjiJ»*?B. Ae«rL Se. T. m'a t'on mçprifé & mal-tranté dans Cette a £ taire? D'abord elle femblpit :&ke ; on iritait-demeure d'accord détour. Apres cria il «n'a rejette : &jna:ntenant deewimt encore à moy. I t pourquey perdez-vous } û ce n'eu ce que ie fbnpçonne', qu'il y a quoique jcbedède-ca­ché là dedans, & que parce qu'ils ne peuuenr fc défaire de «erre aille , ils tiennent à moy. Mr. Ce diicours m'épormante de telle fortev queie fais tome hors de anc -naeûne. TPA. Car quediray-je maintenant de mon père? Eft-il" pcdChle qu'il témoigne ,vne firgraride neguv 'agence dans me choie £ importante ? le viens de le rencontrer dans la placermolique ; il mat dit federasui en parlant : Pamphile, il tant que vous fayez marié aujeurd'huy: pteparet-7 vous : allez-vaus-en art logis. Um'aifenv-blé.qu'il me difoit : I#nftea*viatts^dnllez70ur pendre. Je fiiis denteur*" tour emesdit. iùrcoae. fi i'euflé pu luy répondre qudqnemot, & nty alléguer quelque ùre»e**e i qttoy q«4mper-tirtent, quoy que rawt, quoy qpe déraisonna­ble. Mars kiuu démettre rnnec.Que firettili ctté aduerty auwrauant, û-em «te ctanandece que i'rrtfle' iàit, le nefçaf : rirais àeiçay ibieta que i'eullè fait quelque, cuotè , pour ae baire ooiut cecy. Aube»que«Tainserontqnefèray-je? Par ou comnaeacetay-je ? Icmetcouue embarafle de raille teins, qutenipMtmt m m «fprit dans des penfées toutes différentes. D'vne partie xonfidere l'affection & la corn» pafilpn qjuei'ay pour cette perftmne : De l'au­tre, ïiykCtvyx^^,nosihJtpaai.œmim>t

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Aw.tr* t A. Abry s I.-S-c.V. i7 Centemftui > Ipritus} feât, trsnfaét* emniau

Htm,. eXtpudiatus repeter, quamébrem t nijifi ideft;

quedfaipicer: /tliquid rnenitri »bunt< M qutmiimitlmini-

ebtrudi pvtefi, Ifjpireitme. M î t arstit bat memiferumtxm

nrrmtuit mette. P A . Namqufdegedieumdepmreiah! Tunuemnerem t»m ntgligenter age>e ? *r4/«a'

riens mode MÏhi apudfornm t Vxor ttbiducend* eftïeun-

ffjile bedie, inquit•• para, : jbidemnm, ti mihi vïfus efi dteete, Mbieite,

(y> ftrjpende te, ObfiupHi. c:nft*f- vllttm me verbum petuijfe

preleqiti , . . Jfitt vlhtm caufrnn-, intptetm féUern-, fulfam;

inie'uam ? ebmutui; jpjtedf éfOfriusid ufeiffem y.qeùd.faeeftm ,.JÎ

qui* riunc me regel ; A\t\ttidfemr4n*\vt'hetnef»ctrem,

Sed non* frimant- quid- «*#» quart

T<tt nu impediuntcurn, qdt menât animttm diuàtftm trnhunt-,

jbttter, haim mifirriordià, nuptinrum felliei*

3f*M» fatrit pmder, qui me tnm hmfetfits efi amntè^vfqm adhat,

x$ yv

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i8 A K B R I A » A C T V S I Se Yé t> ut met cunque mntmo libitum efi » f*-~

être: ei-ut tgovt mduorfer ? hei mi— hi!

Inetrtum efi » quid mgam, M Y?' mifirm timto i inetrtum bec quorfum meci— dut. " *

Stènunt p-repusefi, sur buxe-cum ipfm, mUf-me mliqmd de M» mdutrfitm hune le-qui:

D V M . I N D V B I O I S T A N I 1 I T S i PATLO M O M A N TO HYC I LLVC l M P ï V L i r v R .

PA- £>tiis hic loquitui ? My/ît/«lut. M Y & /«lue fmmpbilt. PA- S^uid mgitî' M Y. rogiui

Lmbcrmt e dolon : mtque ex bit mifera féliciter efi,ditm

tjHçim tiim in buncfuut confiituttnuptit :tum~ muttm btc timtt,

Ne eUfermtfe. PA ; Htnr,ego-ne if hue tonmrk quemm ?

Fge propter me illnm detipi mifermm fi- ' nmml

ffutmihi fuum mnimum mtque emncmvitam eredidit.

Sjtmm ege mnimo egregit cmrmmpre vxere hm-buerim. t

Xene rh> pudice tins deSum mtque eduttum fiumm,

Ctmttkm egtftmte ingenium intmutmfitrt-Ncn fmeimm. M Y . hmud vtreer ,fi in te file,

fit fit»»»

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I ' Â M ï J R I E N N E . A C T E I. Se. V. t t ge,& le refpect que i'ay pour mon père,qui a ibùffert iulques à cette heure auêc tant de douceur, que ie fifle tout ce qui mé plairbic. Apres cela polirrois-je bien le choquer en la: moindre choie? Ha ! iënevôv que miferede rous codez ^Sriene fçay à qitoy me refoudre; Mr. l'appréhende tort à quoy le terminera enfin cette irrefolutioh. Et ie croy qui! eft ab-iolument neceffiire que prefenteinent ou il parle à Glycerie , ou que ie lùy parle d'elle. TANDIS 038 L'ESPRITCIÎ dans l'incertitude, le moindre branle le fait pencher d'vn code ou d'aurre. P à . Qui ed-ceqne i'entends-làî' Ha ! Myfîs, Bonjour. Mr. Bonjour , Mon­iteur. Px. Hé bien que fairelle? MV. Ce qu'elle fait ? Elle lent de grandes douleurs 5 Se ce qui la merle plus en 1 peine, c'eit qttevoiey te jour auquel les nopecs auoient elté arre-ftées : & de plus, elle appréhende encore que Vous ne l'abandonniez. PA. Hàvlêroir-ilbicn pôflîble , que i'en enfle iamais la moindre pènfêe ? Quoy ? Que ie permifle qu'elle fuft' mrifi ATonnpée malhsuteufement à caule de rhpyi'erle qui m'a confié Ion ame & 13 vie-que i'ay choifie pour eftre ma femme, & que i'ay aimê'coiTrmî on doit aimer vne homic­ide femme ? Quiaprès qu'elle a efté'iniïrui'ti & éléuéé corrimë vne fille d'honneur Scdecon­dition, ie Ialaîfle tomber dans vne riécelfité extrême , qui la contraignis de changer d£ mœurs ? l e ne le feray iamais; MV. le ne crains pas cela de voies, pourueu que cela ni dépende, que de vous feuj, Mais-i'ây peur qn |

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i> t'A inr* i s* sr-sr*. ACTS T, Se. V.. vous ne puhliez fournir la violence qu'ao. vous fera. PA. Ccoyez-vous donc quexciôis fi lafcnc ! croyez-vous que ie ibis-fi ingrat, fi barbare, Je fi inhumain, que ny la langue feiniliarité, ny l'amour , ny la honte ne me touchent point , & ne m'aabertifiènt point 6ns cefle de lay garder la foy que je luy ajr proraife? M Y. le vous puis au meunsaflar-ter d'vne chofc, qui clt, qu'elle a hien mé­rité que vous vous founeniez d'elle. PA» Que ie m'en fbuurcnne ?- Ha Myfis, Myfis , i'ay encore grauées dans i'efprit les dernières pa­roles que me dit Chryfis touchant Glycerie. Comme elle eftoit prefte de xeudre I'efprit, «lie m'appela. Je m'approchay : vous eitict loin de nous : nous eitions fcuk": elfc com­mença à me pader de là fotte : Mon cher Pamphiiè, vous voyez là beauté» & l'âge de ma tceiir. Et vous n'ignorez pas combietr ces deux choies luf font defiujantageufcs : fit beauté, pour conftruer Éaa honneur, SC&or Age , pour confcruer ion bien. C'éft pout-quoy ievoœ conime par cette main fàuprable que vous me tendez, par la bonté de voitre naturel, par la iby que vous luy auez donnée, paxledelâuTement du elle s'en va cltre rediri-K, de ne vous fcparer poinrd'auec elle , ie de ne rabandonnex point. Si ic vousay aimé' comme mon fcece 5 fi eue vous a toufiour» aimééc honoré auec vn retpece tcot particu­lier s fi ellevous a obey en toutes choies rper-mettez-moy que ie vous vienne à die pose

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A*-»* iàs kernel. Se. V. w> Stdvsmvt aneus ferre. Pfe udeoa me ignés*-

UWHpilttut " Ame» perreiageMumyum inJmmunum, tvec

ferum, Vt tuaut me ceesfieetude, néant amer, nette

puis* Çemmeueut, nemue commentât, firnemfi*

itmj Mr. Vnrnn becfiie> meritkm effô, vt ntetner

efesfiti. P A . biemtr tjjcm l »• Myfis , Atjffit i eritm-

ntenc mihi Scripte, Mu met» funt in mime' Chryjt*

dis ' ttt Clycerie. lût» ferme mènent me vt*

CM: vAtufli : vot (émetA.-: nu foli : ineipit : Mi Ptmphile , huttes fermum utnne Mutée»-

vtàes: . Set teum te ejt, a-num Mi vtruque nu

mutiles Et mifùmemntn tj+tunndemud rem fient, SUfed egeteper butte ietetrnm ère , ©• ingt*

ahtm tunm r Ter iuum fidtni, peraue burus folituiintm Te eetefier, ne nés te b*mt jegreget, mm ehfe-

rot: ti te in germent ftAtris diltxi Ute . S tue bécielelumfemptrftcit maximi, Seutïbi merigernfuit in rebut omnibus. Te iili vieum de * etmitum , tutertm, fet*

trtmt

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*© AVDRrA. A c T v s i r Se i: Bon» noilr» hoc tibi committo, jfr tu* mandé-

fif'i. Kanemï inmanumdatt mort• continua ipfam

occupât. Accepi : acceptantferuabo, Mr. ita fiera qui*

dtm. VA S*d eut tu ah MU } Mr. olititricem ac*

cerfo. VA prépara: Atqut audits' t verbunrvnum c.iut do nuptttt, Ko admorbum hoctitans. M Y . tenta.

jicrrs n. se EN A t. G A R I N V S , B Y R R H I A ,

F A M P H I L V S .

Q Datur ilU Pamfhilo hodio nu-peut»} B*-. fit tfi. C A . . qui feisr Byrthiat

BY, Apudforum modo dtXtAuo audiui. CA VA miftrt mi ht !

Vt animas i» fpe Atqut in- timoré^ vfque antthae attentas fuit >

JtA , poftqaam adempta fies ofi > la/fus, cura confectusjiupet.

B Y . QUAÇO Adepol Canne , QjrONi Ane I B . F I M H , QV o D VI S N O N P O T S S T > .,

y i x i s i tt , crvpB POSSIT; C A , Nifn'l sHmd,mfii'htiumt>tAm>volo.'

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VA-MDRrTMM-.AcTI It. SCI'. tCT père.. le vous remets tout nollre bien entre les mains, &ie vous conjure d'en auoir loin.-Apres cela, elle mit la main de Glycerie dans" la mienne ,& vn moment aptes elle mourut. l e l!ày reçeué d'elle, & ie la garderay iufqu'à' là mort. Mr, Certes ie l'elpere ainfi. PA. Mais pourquoy fortez-vous d'auprès d'elle?' M v. le m'en vais quérir vne accouchenfe. PAV Allez-donc ville,. Et écoutez ; gardez-vous' bien, de luy dire le moindre mot touchant ce -mariage, de peur que cela ne luy augmente en » core Ion mal. MY. HO Mientaygarde,Mon»-fieur.

A C T E II. S C E N E I. "•• • ,

CARltf, S r R R H I fi». P A M P H ÏAVE.

€ A . / " \ Vç dis-tu , Byrrhie ? Ed-if donc~ \ J yta.y que Pamphile elpoiue'aujour- :

d'huy Pmlumeiie ? BY. Cela eftvray, Mon-• fieur, CA. D-'oùlélç-is-tU? BY. Daueme le vient de diiedarrsla prace.CA. Que ie fuis mal-heureux ! Iutqu-'à cette heure mon efprit eli demeuré; comme finpendu entre l'eipoir &la crainte. Mais maintenant ne me re­liant plu» aucune eiperançe, b triftenè mlac-cablejiemetroinie. tout abattu'&i- tout inter- ' dit. BY, Moniteur, Bv i s Qjr B ce que vous • voulez nefe peutfaire, tâchez, s'il vous plaift, ' dtTOHlo« ce ^ut.(è. peut, . C A . ic-ncvear :

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" t-'AwD ***Kteu,«tit II." Se. r; J » . Phitomene. BY. « a ! tcUftich Taira-

ro*t-ila»ieux que vous finie* effort fiirvotis-meftne, pour artaeher-certe infection fie vo» : ^Çcceor, que non pas de rmcrttenàdansvo-ty* coeur ,.-& de raBorrier encore fiaiiintage Pu vos paroles ; -C A.« Q V i t t « t x i s t i -o****: qui fe portent -bien, de donner de bons -"«uis; aux malades ? 'Si tu efeois en ma place, tuJ aurais bien d'autres fenfimens que tu-; n'os pas. Bv. Ho, bien, bien, faites eom-' "eilvous plaira. C A . Mais ievoyPamptûte,-Içfiiis reiblu de tenctt tout suant que fie pe­tit. BYS Quel deffeiir a-t'il ? Ca. Ié mW" vais luy faire vne tres-diumble prière. le' m'en -'tais le conjurer de m'affifttr -, ie kiy ratonte. *ay mon affèition. Iè croy que i'obrien-dray au moins qu'il diffère tes nopces .pour, quelques jours. Cependant il àrriuexa quel­que chofe comme fédère, fft* Ce quelque -enofe n'eft rien. CA. Byrrhie , qu'en pen--fes u•••>••' L'îrayde aonuer ? Bv< 'T'autqjioy non t Afin que fi .TOUS n'obtenez rien fieluy,. «ts'Hne kiflë pas dei'éboufet, it craye w t V ptestda ce fera a luy a ft donner gardo fie- • vous. CA. Va-t'en bien-loin a'fcy , M*--efiam que ta es, aaec ce fduptott difwe 4e*oy, P*. Voila Carin. BdhjOuf, CA» Ha ! Bbn-c-jour enmtonle. le viens à oafis comme à <*-Top qui eS-teete mon eqberance, tout Me* ftrxnirs.atrt/vfirnon'fclur» PA,Certes, re s e fuis guère en eftat de vous conftiuer » du de vous fèceurir. Mais qu'y a-fil en quoy *t vous puàftaezair^ € à , Y4*B$ rduMnaNeiaujtttt»

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ÀtnurrA. A'e ïvsH. Se. I. aa H T . *ti> i quant» fautes *9 , %d «fêtant te

jflstmqui amefem *x anime ttmeusnt ,qmm idiequi, ;

fptut ntagis libido fntftr* mttnitittirt»w. D A . Ï A C 1 1 I O M N I S , CVM T A l l -

M U , A I C I A C O ' K J . i l l A JtGftOTAS VAVA.MYS.

T* fi bit fis , aliter fetiti/u, BY. *£« -*£» » *' /****. G*. ,/W Pamphi-Ittm

ytdta. atnnta rxptriri ecrtum tffprias, quant , perte, ht. Qt^id hic aju ï

AU. Jffitmhunc erabe: huit fuppticab» : <mW-v-Not( rtmkuie norrabo mmm.

GxtÀs , itppttmbe, vt akquot fitltem MttptHs f rodât dits. i

ImtMuafittMiquid yfiyst». BY.ida&juHnttrîl ~* *fi. CA. Bjrrki**. >

Qutfitiài mdnHtrt «itm ad tant ï BY .quM ni} vtfinibilimpetresa

T* fibi .totterUstm ettdut, fi ilhstn dunt-tit.

AU. eiltin leiot i» matant-unitntn fufpiùont ilthac, fi tins.

$é«C*ri**mitiU*.fatH*. CA.. ifalnePotn-pbilt,.

nid te •dutnis^fiem,fitlttttm<iUuxiUHmvtmt' fihum txp'tens.

\>A. Uequepolcenfilt locum bob te* nequeauxi-viiot lif copiant.,

b\td iRbuc-quidnam *fi .*• CA. Hsdit vxertn-,

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IX ' A N D R I A . A C T V S II. Se. îv duets t VA aiimt. CA. VatnfhiU,

Si id faeii, hodit prtftremum me vidtt. VA quidtta! CA. hei.mihi, Vereer dUert : huic die qutfo > Eyr-

rbia. Ex. Ege dicam. VA, quid .efir • . :•• •• '* •

Sx, Sftnfam kie tuât» amat. VA. »* iili b*ud meeum [entit. ihedum die mim bit

Nil amp'ius tibi eut» UlafuiCi an data fidesi CA. ah eamfhile,

Nil. VA. quam vtlUm \ CA. nune te ptr amkitie,m érpet amerem *bfevro>

Vrineipii , vt ne due.u VA. dabe equidem eperam, C A . fedjt id ttonfttes,

Ant tibt nuptia ht fane terdi. VA. eerdri CA. faltem aliquet dite

Frefer , dum preficijeor alique , ne vident»-. VA Audi nuneiam:

Ege, Carme , ntutiquam offeiumlibtri ejfe heu minitputo,

Cum ii nilpromereat,ptjhdâri id'grattaapf. fonifîbi.

Nuptiai effugert ege iihu malt, quam tuadr-pifeier.

€ A Riddidijltanimum VA. nune fi quid petit aut tu, aut hic Byrrhxa,

Facile , fingite > inutnitt, effkitt, qui detnr tibi:

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I ' A J I S K I I N N é . ACTE I. Se. î. ai eVhuy. PA. On le dit-au moins. CA. Pam-phtle , fi TOUS le faites , TOUS me voyez atr-îourd'huy pour la dernière fois. PA. Pour-quoy ? CA. Ha ! ie n'ofe TOUS le dire. Byr-zrùe, dis-le ie te prie à Monfieur. Bv. Oiiy-da , Moniteur, ie m'en Tais TOUS le dire. P A . Qu]eft-ce donc ? Br. C'eft que mon Maiitre aime^oftre Accordée. PA. Certes nous fommes donc bien de différente hvr-raeur. Mais dites-may, Monfieur, je vous • prie; Nes'eft-il iamais rien piffé entre vous.» n'y auoit-il point eu quelque promené? CA. Non , Monfieur , il n'y a quoy que ce ibit. P A . Ha ! que ie le voudrais < Ca. Maintenant, PampBile , ie vous coniure par tous les de-uoirs de l'amour & de l'amitié ; première­ment, de ne la point époufer. PA. Audi ne rèray-je pas, s'$ m'eft porfible. CA. Oa ff TOUS ne powiez. faire autrement, & fi ce ma­riage vous agrée. PA. Qrfil m'agrée ? CA. Au moins .dirlèrez-le pour quelques-jours, afin que ie m'en aillé quelque part, & que ie ne. le voye point, PA. Monfieur, pour vous dire franchement la vérité, il me (èmble que ce n'eft point agir en honnefte homme, que de vouloir, qu'on ft doiue tenir oblige à nous en des choies, ou' en effet on ne nous a nulle obligation. J*ay plus d'enuie de rompre ce Mariage auec Philumene, que vous n'en auez-de l'épouièr. C i . Vous me rendez la vie. PA. Maintenant fi vous pouuez quelque cho­ie auec Byrrhie que voila, trouuez quelque in-Wjgue, quelque fourbe , quelque inuention;

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Ai L'A M » K îwm t. cAeu» H. s e . IF. Faites tous vos efforts, afin qu'en vous la'don*" rie j -& xnoy ie Feiay de -mon eofté tout ce qui me Jèra poilible, afin qu'on, ne «ne Uifoume point. Cal. C'cft aflèz. PA. *oiy;DaUttrjui' vient icytoutàpropos. le n'efpere qutén afittr-eonTeu. CA. Maistoy ;tu nemutppànds k%— niais xien, que ce .qu'il :ne feittpcunrf^auoMV ya-t'-en d\rcy. Adieu. B». ©uy-dâ ,.*KS«r volontiers.

A C T E II. S C E N E II;

J5 AVE, CjiRiK . VAMifUltm:

E U . T 3 0 h s Dieux que jiàppo«e.ae bonnes: X5«ouuelks ! Mois on «ronuerai-fe

FanTpbile, «fin que te le tire de la crainte S u . il etf, & que ie iè «omble de, jqye !: .ÇA, I l é?i gay ; ieuic içay çourquov. ftiu Os nkft rien ,dl.ne içait. pas encore le rnai où ie eais,. D A. Car ie ne doute point ,-qne s'il ûnitrqui>ft fè prépare de k marier. CA EfcootezTSXju'tl dit. D A , Il me dieadie mainreuairt to«* éperdu-par toute la ville. Mais -oà rray-jé pour le trouuar 1 De quel cofté touxnejay-jeî CA. Parlez-donc à lûy. QnJatteiidez-TOTis ? D A. le m'en vais. Fa. Daue, efcoote. De ­meure. PA. Qui eft cehry qui me. . , . An Barophik : c'eft vous-meftne que ie cèdreue* Sc vous Garin , ie vous trouue îcy comme « fallait. C'eft à vous à qui ienvonx. PA. Du­ne , ie fois ntotx. D A . rUcoureMnoy lente­ment. P A . le fins ferdo. P A fe ft*y ce que

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Alt».iri A* À«*r»TO. '5c. ÏR gr EjtAtd ig*m miht qttinidtrur: CA f*th*hr.

VA. D*uum optume Viàmoi huhtt ctmfidrfretttt fnm: GAI *ftw

herde h/ued qaUqturm m-.biï èUjLeox. qm*nmil epmU»nrfem,fiigin' him»;

x\x. ttovtte icinbtns.

jtcrrs 77. scettA. a. D A W 3 U G A«JNVS, V&MPHWLV&.

395* Y^È^ ttà,U*ifiiidfMoïfidvti -»»«"-. k\J ' ninrn Pnmphilum,

VfntHttm yinqttvnmittjty adittuun, ttqut ex-pietm nnimum giudie i

Gx'E*f*ts*fi\»*jemq»id. VA. mhilesl. nen-dum hit refetuit mnth.

©A.CjN*»r*y»»«f»r trtdo,JM*m mudhrittibt paratu nuptim.

•CA~ 4mdml tnîMunrr D*. tôt» m* oppidi ex»' nimitmm qutrtre.

SoefcM «ntntm tqne tsaue frimnrn intendsnif QA.ctffns nHoquiî

VXA.AW*V. VA.D»n»»der,refiJh. D A . OMH hemeefl }fuime?èp»mghile.

T**tfflm qtaetci. cugecCArine! xmht effort»? ne : ves voit.

*V. Bmw, pexf. £>A" fm'n^*rhve»ndè. VA. interif, DA- quid ùmem ,fà»

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»4 A N D ici A; AcrvvII; ScAl. " C A . aie» quidem herclc cirtt tndubiovita «JK.

V)A.ir?quidtu,fcio. VA. Vf pria tmhi. D A . é> iifcie VA. hodit^.

D A obtuniii > tametfi intetitge, Id paues ne ducat tuillami tuautem, vtdu~.

cas. Ck.rtmteties. VA Ifihuc ip/um. D A . atqni iSibuc ipfum,

nilpericli tft : me vide. VA. Objeire te , quemprimum hoc me liber*

jniftwmmetu.ViA.btm, • Libère, vxortm tibt Uni non dai Chûmes.

Vk.quifcist Dk.fiio. Tous paftr modo meprehendit: dit vjttbi vxeU.

rem date Hedit, item alia muka, que nunc non tft nord

rende lotus. ' Continue aiteproptrans upercstrre ad forum, vtt

dttamttbil.ee. Vbi te noninueniQ-, ibi afeeni» in quendams

exctlfum locum. Cireumjpicie : nufquam. ferte ibi huius video

• Eyrrhiam: IXogo : negat vidijfe, mihi moliSum. quid

agam yCogito, Vtdeunti interea ex ipfa terni incidit fujpiciet

hem ; Vaululum obfoni, ipfus triftis , de impromfo

nuptia. Hon cohérent. VA. quorfumnam ifthucïViA. ego

me continue ad chumem. Cum Mo aiuento, folitudo ante oftium. iam ii

gaudto.

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•L'AttD-RIHMN I. ACTS II. SC. II. X'f -vous craignez. C A. Certes ma vie etl en grand danger. D A . le fçay auflt ce que vous crai­gnez. PA. Oh me marie. D A . Icele lçày.-P A . Aujourd'huy. D A . VOUS me rompez la telle. le fçay tout cela. Voila pu vous en eftes. Vous, vous auez .peur de l'époufer ; & vous, de ne l'époufer pas. GA. Oeil cela mefme. P A . Voila le paincl. D A . HO bien, ce poincl çft hors de danger. Efcoutez-moy. PA. Je te prie ofte-moy vi&ement de crainte. D A . Bien ,ie vous en olle. Chrêmes ne vous don­ne point ta -fille. PA. D'où lefçais-tu? D A . le le fçay. Moniteur voitre père m'a tantofl pris à part, Se m'a die, qu'il vous marioit au­jourd'huy , & beaucoup d'autres choies, qu-il n'efl pas temps de vous dire à cette heure. Moy, [cachant cela , ie cours auût-tofl à la place pour vous en aduercir. Et comme ie ne vous trouue point ,• ie monte fur vn lien éleué; ie regarde de tous collez 4 ie ne vous voy point. En mefine temps papperçoy Byr-rhie le valet de Moniteur ; ie luy demande s'il rie vous a point veu: il me dit que non. Ce­la me lâche. Je penlè' à ce que ie dois faire; Et comme ie m'en reuenois , en ruminant fur cette affaire, il m'eil venu tout d'vn coup dans l'efprit : Ouay. On a acheté fort peu de cholè pour le fouper : cç bon-homme eft trille j on ell venu tout d'vn coup à parler de ces nopees. Cela né s'accorde pas. PA. Hé hien, la fin de cela. D A . En mefme temps ie m'en vais au logis de Chrêmes. Ellarft-là, ie ne trouue perfonne deuant la porte. Cela

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»r• i*A » D R i s SPS/B AWE' ÏT. Se. ïtî. •me réjouit PA, TU as raifon, Conrinu&V D A Jederneure-là quelque-temps. le nevoy entrer perfonne ; ie ne voy fbrrir perfonnè*, pas rneûamei lien de paré dans la maifonj point de brait. l'entre dans la court : ie re­garde.. PA. l'entend bien. C'eft vn grand fi-r e . D>Ai Comment-? Trouuez-vous que ce-

s'accorde auec des nopees ? PA. Il neiêm--bk rats. D A. Que voulez-vous dirc,ilneièrn-blepas? Vous le prenez mal :«ela eft indu­bitable. Jdais déplue, enna'én allant'j'ay efté cfiescher le valet de Chrêmes. Je lay tronné qui permit pour deu* ou trois fols d'Herbes, otdepetitspoidbns pour le fouper du bon'-hô-ane. CA. Daue,tu as efôrajourd'lray tnonlibe*» rarair. D A. Nullement-, Monffonr ', vous n'e-iîer-pasoùvous penfez.CA.rîé cômenrlN'énV^ il pus certain que Chrêmes ne donne pas fit aille à Monfierrr ? UM, VOUS efies vnplarlant itoTitme! Comme s'il faltoitneeerBiremenr que rïltneia donne pasà' PampHik', ilvous la don-nafoàvous? Siveus ne le voyez', fi vous ne priez, fi vous ne foUiettcir lès arnir; C à . Ttt iMOTjnnelAwboneonfeih Jem'yenvahdo topas-, quc^qAi'ilnVkvray,queTeaccf^awi-ce m'air déjà1 fcnuenr trompé. Adieu.

A C T E I I , S C E N E MR.

PAAt VBItE ,. D AVBV

pAi/^VVerdeflêin a dont mort père? Pour*. Vi^quoyf foit-il lemblBne de me vc«kyit

«asters »a.Vo%4»« aVtâetm II votrbieir que PA.K*ff«

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'AN-B&IA. A C T V S II. Se. II. *f PAji*à*diçis,pergt.VA.ma»te. intore* i».y,isotg

traire neminom Video, exirt neminem y rnatronam nulUmy

in adïbus SU ornasi . nil tumuhi. atctjfi , introjpoxi.

VA.fcie. iiagnum fignum. D A . M W videntur comtes

hire bec nuptiis t VA.ye*tyUeryD*y*e~PA. opiner, narrait

non roMo aecipit. . Ce» a reseft. ctixmpnerutnmdeabiens corne-,

niChrsM Olera, tjofifiiçu-los munîtes ferre ebele in eotZ

namfeni. . . CA. Liber**** fut», Vaut, bedittuâ opéra.

JOÀ., at nullus quidetn. C A . 6>«id ita Xntmpe huit prerfus ilUm.no»

dut. P A . ridiculum eaput. tj)uafinicejfejit,fbuicnend*h ttittam vxo-vMo*.

' t rem dsteere : r Itiji vides\ nifi finis amiees ores , ambis. ' . , , • fyMa,'!n.en*t^ ' • •••••'-

lie, etfih'èrc.efipoiammejpesbit fruStrat*

ACTVt, IL S*EN A III. Xi'*xï> AÏi ifir tvil ^ v vs.

«RA« j^**ii«w/^.w**?/w» '"'fil \ J tntsUtl P A , 'g» dieam ttbt.

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s4 AN4>Rïà. «Acrvs II. Sc/ ï f l . . . Si idfuiunjeat mute .-qui* noredat ûbt vx»i

rem Chnmes> Iffasfitn *fc mariai Vidfaïur : deqtii id

taiurta, triusmadmtneemaitfijfi htotatanitnum dd

nuptias perfpexerit. £tdfit*nua*iïdkw*t*ii»i catpnm in te traits*

fertt : • TnmsrUtarbi fient. VA. nuidv'nt paliitrt

D A pattr eft, rdmpbîtt.' Xnfifietit tfi. rum bit fiel» est ieMier, ciiânmi

• <ae faccum inutntrit Ahpta'm cattfafn , qxamevrtrn tijeiat àffido'.

VA. tijciat ? D A tito. PA . i fdtigitvr qnid facïàm Dater. ' • —'

D A . die u'duftuYUm. VA. btrh'l « D A q M t d e f i i . . . ; ; • • • '

VA.T.gedicatnl Ox.'iter"»»?^. nnrtquam fietiam. D„.nrrtega. .< '•

VA. Suadtrt noli, D A . ex t» rt qttidfimf * %ide. • \-\ • ••;• ' ''

PA. Vtab il!» excludar, bdetexibubaT. D A . **»»'***», •• v

iv i CC

Kempe hoc fie tfi* opiner diefkrthh pa-trem :

Datas vêle ho*H*^/*ertrn. vt^i, -*dfh rJn-quitt :

Cède , quii iurgabit tteum g .hk^rtddts taenia> '••- t* ê -

v Mn JSH* nHnc '"* " toifli* y intinavtfiint. •' agm'aMm*

tfi-, *tri„çl**ébt-: l*J „

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L'A N D R r £ H N s. ACTE 41. Se. III. <>»> s'il fefafchoit contre vous de ce que Chrêmes

' ne veut pas vous donner (à fille, il aurait grand tort, & il le croirait luy-mefîne mjufte, & non lâns caufe, puis qu'il nes'eft pas encore ancuoé de voftre difpofition touchant ce mariage.Mais fi vous refiliez de l'épouler ,il jettera toute la fau­te fur vous. Et c'eft. alors qu'il fera beau bruit. P A . Que veux-tu? le lelaifieray crier.DA.MOO-fi:ur,c eft vollre père, il eft difficile de luy refi-iler. Outre que Glyeerie eft vne performe feule Se abandonnée. S'il luy prend fantaifie, suffi- . toft dit, auffi-toft fait. Sur le premier prétexte «lui luy viendra dans l'e'prit, il vous la ferî châ­tier de la ville. PA. Lachaflèr ? DA.Vifte com­me le vent. PA. Ois-moy donc, Daue, ie teprie, ce qu'il faut que ie fane. D A. Dites que TOUS l'é-pouferez. PA. Moy, que ie l'époufèray ? D A . -Qu'y a-t*il tant à cela? PA. Que iedifèque ie l'époufèray ? D A . Pourquoy non ? PA. le ne le feray jamais. D A Croyez-moy. PA.Netnecoa-•feifle point cela. D A. Voyez ce qui arriuera >de-4à,PAiQaei£ {èsày fepare d'auec Glycerie,& en­gagé auec Phihiniene. D A . Nullement. Voiey nomme cela fe parlera. Monfieur voftre pete s'en viendra vous dire : Pamphile, ie veux que "vous foyez marié aujourd'huy. Vous luy refpon-xLtez: Mon père, ie le veux bien, puis que vous 4e voulez. Ditesrinoy.ic vuus prie j qu'aura-tfil • àdemefler auec Vous? Vous ferez, que tout ce mu'il y ajioit defenne & d'aflturé dans Tes défi feins, deuiendra douteux & incertain. Et.tout cela (ans péril. Car il n'y a pas lieu de douter, que Chrêmes ne vous donnera point fit fillef

C i j

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*7 "L'ANoui HKHB. ACTE I I . S C . I I I . Cependant vous ne laiflèrez pas de viure anec Glycerie, comme vous aucz accouftumé, afin qu'il ne change point de refolution. Mais com­me ie vous dis,dites à Mdhfieur voftre père, que vous voulez bien vous marier; afin que

-cherchant vn fùjet de fcÊucher contre vous , i l . n'en trouue point. Car potr ce qui eft de l'efpe-rance que vous auez, que perfonne ne vous voudra donner fa fille, eftant engagé à vne au­ne comme vous elles, ie vous reray voir aifé-ment que cela n'eftrien ; car Monfieur voftre père en trouuera pluftoft vnc qui n'aura point de Ubi, que de vous laifièr dans le dérèglement ou il croit que vouseftes.Mais s'il voit que vous

,nç vous oppofez point à là volonté, vous le . rendrez plus froid & plus négligent. Il en cher-, chera vnc autre tout a loilîr, cependant il nous • artiuera quelque bonne fortune. PA. Crois-tu cela ? D A. Je le croy indubitable. PA. Preri bien

-garde à quoy tu me veux engager. D A . Ne .vous en mettez point en peine. P A. Bien, ie le . diray donc. Mais écoute ; il. faut bien donnes • ordre qu'il ne {cache rien de l'enfant dont Gly­cerie eft prefte d'accoucher : Car ieluyaypro--

mis de le faire nourrir. D A . Ha ! quelle nar-dieflè • PA. Elle m'a conjuré de luy en donner parole, afin que ce luy faft vnc afleurance, que

• ie ne l'abandonnerois point. DA.J'ydonneray • bon ordre. Mais veicy Monfieur voftre père.

Prenez garde dene paroiftre pas trifte défiant rhiy.

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A »,D F. I A. "A C TV S II. Se. III. 4^ Tibi non dit gnatam : nie tu ta eau fa mi»

nutri* Eu qua faeit , me it fuam muttt fentin-

tiam. Patridic vtUt : vit, eum vtlit tibiiure ira/ci

non queat. >, PJam quoi tutferet, profulfabofacile : vxô» ,

rem bit m tribu* J>ahit ntmo. inefem inutnitt potins , qunm

et eorrumpi finat : Stdfitt AJHO animo ferre aeeipiit, néglige»»

umftctris. Aliam ttiofut tutrtt. inttre» aliquidaccidé­

fit boni. VA, ltan't VA. haud dubium ii qu'idem

*JT. VA. vide, quoïndHcat. VA.qui» face fi

VA. Vieam. putrum autem ne refeifeat mihi efft *x iSa, eautiooB.

&»m poUieiiut funtfufctptnr-m. .VA. b f»\ einmaudax VA.hanefidem.

Sibi) m* obfecrauit, qui fi feint mmdifà» iurum, vt dartm. .

VA. Curabitur.fedpatu *defi, e»Ut[, ttojfi triilemfentiat.

«F

£i*j>

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M. HHD*I i ) . ACTTO. II. Sfc.IVï

ACTVS II. SCEN A IV.

SI M O, DAVVS > PAM P H TLVS.

Si. "D E"'J° • f *»i aeant > ant quid cap tint W. conflit.

D A Hic nunc non dubitat quintiducturum mgts.

finit méditât»» alinndt ex fut» Ut» •• Qrationem titrât inuenijfofi , gui différât te : frein' tu face, apudtovt

fies. ' « P A . Modovt pojftm > Haut. D A . ertdi hoc

rmhi, hujuitm, Pamphtle. v^otNnnquam hodio tient» comtriutaturnen fa~

trtm Vnttm tjft virent», fi ttdicei dntirt.

• ACTVS 11. SCEl*A V.

B Y R A H I À , S I M O , DATVS> P A M P f c U L V ^ *

« • '. . ' B T , \ f* Etui me, relicHorebott, iajfirtam-

X~JL ffulum Hodii obfituart ,*.Vt , quid agent de »U~

ftiii, yMot-seirem. idpripttre» nunc home vinitnttm fc~

quor. lpfutn adeofrtilo video eut» Haut, hocatam. il, Vtrumqui ait (Jt vtieo. D A him,Jer»M.

St tfPafiqkili.

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»>A,K D»I~Mt,N fe ASTS'Il. St.'ÏV. H

A C T E H . S C E N S I V .

STMOS, DAVBr PAAteMlX.

Si. T E reuiens pour voit à quoy ils en font* * AqueEe refolutjpn ils prennent. D'à. VOUS

voyez vn liqmqie tiçs-perfgade , que s'ils voirs deroAix4er« 4.vous voulez éftre.marié , vous Ieuxre idèxezAbfofoPAî'M* Ec iem'aflèurequ'r! vient de runiiner luy-nae&is en quelque coin. II s'imagine âucxir tiauué quelque iiaraugae d'importance,pour vous battre en ruine, Creit pourqupy peniez à vous, & prenez garde de vous poflêder bien. PA. C'eft bien', pourueu qrteiefc pui/Ie. D A . Moniteur, ieVousIe ré­pète encore vno fois ; çroyez-rrroy -, artèurea-vous que d'aujourd'huy Monfieur voftrepere ne vous dira vne parole plus haute que l'autre, 4 vous luy tefoondez, que vous cites preit de vous marier.

A C T E T T . S C E N E V.

BrRRHlE, SYMON, UAVE, v PAMPH1LE.

B Y . Th Jt On maiftre m'acommandéde quit> i V i . t e r toutes choies, pour prendre gar--

deauiourd'huvàeequefeiePampnile,S pour icaupir fa refolution touchant fon mariage. C'eft pourquoy l'ayant veu qui vinoit icy, ifr Fayfoiuy. Mais ie le voy tout proche auec Da­me, le içauray ce qu'ils font. S f. Les voicy tous dan . D A . Prenez bien garde à vous. Si.Pam-

C iiip

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5$ I ' A N D R I I N NE. ACTï II. Se. V. phile. D A . Retournez-VOUS vers kyeôut'd'vij coup, comme fi vous ne l'aniez- point" veu air-parauam. Ha !.mon père, que vous-plaift-il» DA.Bon. Voila qui eft bien. Si. Je vous ay déjà dit, & ie vous le dis encore, que ie veux que vous foyez marié aujourd'huy. By. I'ap-prehende maintenant pour nous, ce que celuy-cy va répondre. PA. Mon père, & eh cette o'c-cafion & en toute auue ie fuis tout preft de faire tout ce qu'il vous plaira de me commander. BY. HO. Da.Le voila muet comme vn poiflôn By. Qu>t'il dit-Jà ? Si. Vous faites ce que doit faire vn bon fils, lors que vous vous por­tez volontairemêt à ce que ie demande de vous. D A . Nel'âuois-je pas bien dit? By, Ace Oue ïc voy.mon maiftren-a qu'à faire"prouiûort d'vne autre femme. Sr. Entrez-donc au lo»is, afin que vous ne fifïïcz point attendre, mes qu'onaura befbin de vous. PA. Iem'y en vay. By.Eft-il poflîble qu'il ne fe trouue aucune fi­délité parmy les hommes? Mais ce qu'on die d'ordinaire eft bien vray : C H A C V N A I M K MIBVX ion propre bien que ceiuy dlvn aritre. I'àyveu cette Philumene dont il eft queftion* & il me fouuiènt qu'elle eftoit bien faite. C'efr, pourquoy i'en fçay moins mauuais gré à Pam-phile, s'il aime mieux Pauoir que mon Maiftre. Je m'en vay le rctronuer, afin qu'il décharge fur moy fa mauuaife humeur, pouf luy auoir apporté cette mauuaifenouuelle. '

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X N D RI A. ÀCTTS II. Sc.Vi *$. . 1>A. tjtuafidt improuife redite ad tum, PA.;

hem. ?<!««»'• - . * D A - Prebe. S i . hodic vxerem ducat, vt

dixi, «s/». * ••*» B Y . Nunc mlfra parti timt» , quid hit tefe.

.pondtat. PA Ntqutiitiè t»eque alibi tibiv/quamerit

in nu mira. BY. hem .' D A . Obmutmt. BY. f*W /&'**/ ? Si . /Jtf£

vttedeWt, Cumitlhut, qued pesluU, imfetro tum gra­

tta, . . . ' " , D A . Sum vertu ? BY hérite quantum audit,

vxere exeidit. Si. 1 iam nuncintre > »« i» »wr* rcum oput

fit,fies. • • ' • • ' - . ' . ' P A . É*. BY. Niellant in rt tjfi hemini tut*

quant fidem ? Yrrum ittud verbum ttl, vélge quod dici „ fi"*- « . •;•..,:.•;..'.,...:; O U H I S S I B I MALLE MBLIVS S E S !

H J A M A L T i X I . '.'-%tge illamvidiviiginem:ferma bénd , Mimini vidtrt.quo—Muior frnn Parti- . -.

fW/o, ' • , v Si /« i/&»> vxerem quam illum haberimaJ

luit. \ «Xtnunciabe , vt pr» btt mole triihi dit ma*

tum. *

' •c *

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j o A ' S B R I A. A C T T S II. Sc./vT. .

ACTVg II. SCESJ VI.

D A V V S , S I M Ô .

Bfl. y Y /f »«w iw« irufli atiaùam Çiifàt-J~jL Ueiam

Yttfare, ér ta me bit rrfiiiiffr gratin, $1. §Jnid Datas narrât l D A etsut etuii^ '•" ttattmrtunc qùidem. %% Si.Sihrlnelhem ïisunihilprerfits. Si.*t~ "' qui tAptUabàmqitiiem.

VA. Prêter fpem eutnit : ftntie : hoc mole ha~ >' btt virai» Sx. Petinr es mihi vtrum dict'rt} D A . »*W

facilites. St. Hum illimoîefit quidpinm be [uni mrptia,

' ttùiafeeprepitrtenfuttudinembofiiteè. VA, Nihil htrcle : aut fi stdeo, liant efl, au*} 4 tridtti '" Hecfilicitude : no fi in' î dtinde definet.

M ttetthn eaiaficum rem recta reput nuit vin. y ' 'Si. Lande, VA. dutn Ucitum èfi ilii » dûment}

etastulit, Si vixiilibèrmiiattunièmeidfibi Infamie effet, vt virum fortem dtett. Truite iistort eptte tfi, animum ai vxertm

nppulit. 81luitrifik tiftfi efl tfft aUqunntulummibi. VA. Nihil prepttr bane : fed est, mtoifnc-

tenftttibi. . " Si . éfuidnameftt VA. puérile tD. Si.qttial

tfi fi VA.nihil.Si quindicqtiitst. VA, Ait, nimium parte }astrefumptum.

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; **AK r> * T s K w H Acre ttï. Se. VI. te;

ACTE I I I . SCENE V;

DAVB, SIMON.

DA. /""^Et homtne-cy Ce figure que ie viens •a^luy dreffer quelque piège, & que c'eft

pour cela que ie fuis demeuré icy. tout féal, Sr. Hé bien. Que dit de bonOaue; DA. Rien du tout. SiTCependant i'attendois quelque chofe de luy. DA. Cela l'a furpris, ie le voy bien, C'eft ce qui le rafehe. Si. Ya-t-ilmoyen. que tu me dilès la vetité ? DA. Ouy-dâ, Mon-fieur, il n'y a rien de plus aifé. S i. Ce mariage ne luv donne-t'il pas quelque peine, à caufe de l'engagement qu'il auoit auec cette eftrange-re? DA, Poittt du tout. Ou petjt,cftreceftra quelque petite inquiétude de deux ou trois d6UTs,cojrunevons fçauez que cela.axriue,At après, cela le paîtra. Car il ajiris cette airaire du biais qu'il falloiç prendre. Si. le l'en efti-*iedauaumge. DA. S'il s'eft donné quelque fibo«é,-c1»TW8eibnt d'ordinaire les jeungs sens, i«3uTQtn&il a; eufoin de-ne rien faire qy*j»tMt IdflffwfajrtSjutaUQn, comnie doit agir vn ho m* nard'eourtevtr. Maintenant «u'il 'faut fe mu «1er, il ne fongc plus qu'au mariage. S t. Jl m'« faru pourtant vn peu trille, D'A, Ce n'eft pas dBIteJa. Mais i) eft inc i t en t de. VQUS pour sWautïeçbofe, Si. Qtfeft.ee que c'eft? DA. Ce n'eftqu'vneenfance. St.Mais, encore, DA. Ce n'eftrien. St. Ne veux-tu pas me dire ce qaM'ciii DAi ILçUc 0*8 Vfifls faites trop pq»

C vj

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:}! l'A N n R i H N ME. ACTE III. Se. î." de dépenfe. Sr. Moy,» D A . VOUS melme. A' peine, dit-il, tout ce qu'il a fait acheter pour lefouper, reuient-il à trente-cinq fols. Paroifl-il qu'il marié fon 'fils ? Quipoùrrày-ie prier de mes amis ? & encore en ce temps, ou on eft fi magnifique ? Et il eft vray , Monfieur, que s'ilm'eft permis de le dire, vous auez elle vn peu ménager. Il me fêmble que vous n'en elles pas plus ioliable. Si.Tay-toy. DA.Jel'aymis en ceruelle Si. J'àuray foin que cela fe feflè comme il faut. Qulft-cé donc que tout cecy? Quel deflein à ce fourbe dans ces paroles ? Car s'il y a quelque mal caché là dedans, vous cales «fleuré que c'eft luy qui en eft le premier au-theur.

ACTE n i . SCENE'I.

j4rsis,siMosr, HâVE, I E S B I E » C l , r C £ R I E .

MY. • " > Ertes, tesbie, ce que vous dites efl J\J bien vray. A peine trouueraVoh vri

homme qui garde la foy qu'il aura dorlrlee1'!» vne femme. Si. Voila la feruante drcétceitoli drienne. N'eft-ifrpas vray ? DA» Cela eft Vray; Monfieur. M Y. Mais ce Pamphile; Si.'QÛd dit-elle ? MY. A confirmé la foy qu'il auoie donnée. Si. Ha! D A . Pleut à Dieuquecelie-' là deuint muette, ouf celùy-cy lourd ! M'Y! Car* il a commandé qu'on éleuaft renfarttdonrelJ -leferoit accouchée. Si. OIujpiter,qti'eft-oê gué j'entais i C'en eft jàit, fi ce que cette fèoa-

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A N D R I A . ACTV'S III. Sel. $t Si.mtm! DA.te. *

Vix, inqjtit, drachmes obfonatu, oit dtctm: Numfiliovideturvxoremdartt gutm, inquit, vocabo ad cotnam mtorum

equalium < rotijfimum nanti é>, quoi iittnium tmefitt, Tuquoqutptrparctnimium.Honlaudo,

Si.t«e. DA. Comment, St. tgo sifthtc reitevtfiant,

lidero, -, guidnamboc ni tfi} quidnam hic volt vt-

ttrator fibi } Kam fi hic malt tfi quiiquam , htm illic tfi

huit rticaput.

ACTVS ni. se EU A i.

M I S I S , SIMO> DAVVS, LESBIAi G L Y C E R I V M .

MY.YTapoiqu'idem ru tfi, vtdixti, ttsbyas À.Fidtltmhaud firme muliéri inutnias

' virttmc St. Ab Andria tfi outilla bat. quii narrât}

D A . U A etl, tWY.Stdhic Pamphilus. St.quiddieit} My.

firmauitfidtm.St.htm, VA. Vtinam aut hic fardus, aut hoc mut A

faitafit, " ' . - •? My. Nom quoi peptrifiit, iuffit totti. Si . i

1 api tir, §»fi ego audit} qlluuicfi ,• fiamitm hu vt?

i ; ra prédicat. ' • • - • '

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t» JS. N D 11 I A. ACTV* m . Se. T. 1 E . Benum ingtnium narras adeiefcentU,

M», eptisemm. • Sed fequere me intre , ne in mer* ilhsfif. « Li.feqseer. D A . Shsed rtmedium nnne huit mate issue-

tmaml Su.'futdhec? Adeon" efj démenti ex pertgrintt ? iamjrittt

«ht * Vix tandem ftstfifatidse», VA. quidhkftm-

fiftaitl ST. Hnc prèmnm adfertssr iam nsihi air fixe

fail a ri a. Hune fimuUot parère , que Chrtmttem ab-.

Jftrrexnt. GL lune Lurina fer epem s ftrua me eb-

fetre.' . -Si. Hui, tam cite- l ridieulum •• foifquam , • antè cfiiutn .'.-'. . Me audits t /tare , appreperat. non fat cem-

mode v

Viuifaftmttemparibst*ribi'Daxttl/A:, VA.Mshib'r Si, Humimmfmer es difripulsl VA, Egt '. quid nartet, xtjeie,

Sr. Ht ceint me fi imparatutt* in varie nu-. ptity.

Aiertm effet, qstet testai iodes reddare* t Xune htJtMjerscule* fit : ega in farta nani* ,

.- £'•

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ifAN n»R 18 *»»••. Acn ITT. 5c. I. ji «ne dit, efl: vray. Ls.Vrayment ce jeune hom­me-là , felon ce que vous m'en dites, doit eftrc d'vn hon naturel. My. Du meilleur du mon­de. Mais-entrons, fuiuez-moy, afin que vous ne la famez pas attendre. LE. le VOUS (uy. DA. Quel remède troinieray-ie maintenant à ce f«(al ! Si. C»upy donc ? Eft-il poflîble qu'il (bit fi (bu que cela ? D'vne eftrangere ? Ha ! je voy, ievoy. Je l'ay enfin découuert, ftupide que ie fiais. DA. C/Vcft-ce qu'il dit qu'il à décou­uert? Si. Voila déjà la première fourbe que eeluy-cy joue. Ils font femblant que cette'féni-trte accouche , pour détourner Chrêmes dé donner (à fille. Gi. Iunon , Lucine/aidez-«noy, (ècourez-tnoy, ie vous prie. Si. Ho, io,(î-tortî Cela eft ridicule. Apres qu'elle a ouy dire que i'cftois deuant la porte,ellefe halte. Daue, Dàuc, tu n as pas allez bien pris ton temps Se tes mefures , pour bien méfier, toutes, ces intrigues. DA. Moy ? St. Eft-ce aa'nfi que tu oublies ton difeipte ? D A. Je n'en­tends point ce que vous me. dites. Si. Ho vrayement , fi, cet homrrve-cy m eftoit venu fitrprendre en des nopees véritables , com­ment rri'auroit-il jolie ? mais maintenant ic fiais dans vne feureté toute entière : s'il y a dit péril, ce n'eftqucpour luy.

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'«} l'A N D R r B N N B. ACTB 1ÏI% Se. II*

A C T E III. S C E N E II.

LBSB1B, SIMON, DJVE;

JLB. A Rchillis, ievoy iufques à cette heu-^ \ re tlans Madame, tous les /ignés de

lànté qui arriuentd'ordinaire, & qufdoiuene arriuer. • Maintenant donnez ordre qu'on la mette dans le bain : & qu'en /uite on lay don-* ne ce que j'ay ordonné, & en la mefme quan­tité que j'ay dit. le fèiay icy dans vn moment.' Certes Pàmphilea euaujourd'huy vn fils, qui eft le plus joly enfant du monde. le prie les Dieux qu'ils le luy conièruent : puis qu'il eft Iuy-mefine 'fi bon , & qu'il a £ bien traitté cette Dame, quieftfihcmneffie. Si. Hé bien» Qui eft l'homme qui te connoiflè tant (bit peu, qui ne voye que c'eft encore là vne de tes pièces î D A . Hé quoy l qu'y a-t-il ? S i . Elle ne donnoit pas les ordres pour la mala* de dans le logis mefine, mais eftant fortie de­hors elle leur crie de la rué' : Daue , eft-cedonc ainfi que tu me méprîtes, & que tu me trait* tes comme vne perfonne qu'on fait palier pour dupe gro/Iierement & vifiblement.' Si tu me trompes , que ce ioit au moins auec quelque addtefle , afin qu'il paroifl'e que tu craignes de me rafeher ,fv ie le découure. D A , Pour cette fois-là au moins, ce n'eft pas moy qui le trompe , "c'eft luy-mefme. Si. N e t auois-je pas dcftèndir de te méfier de « 3

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A N D R I A . ACTVS n i . Sali. }j

'ACTVS lll. SCENA II.

L B S B I A , S I M O , D A V V i .

AVhuc AnhiUU qui adfolent> quaqut eportet Signa adfalutem effe ,omnia huit effe video.

Kune primumfac ijie-e vt lauet : ptfi àein'ie *

eutod iuffi ti tUrt bibere, & quantum impr-ratti,

Vote :mox ego huereuertar. ; Peroteaflorfcitiit puer natus eiî Pamphilo : Veos qutfo, vt fit fuperiiis : quandoquidem

ipfe tfi ingenio bono : Cttmqut buic verittu eiî optutna adolefienti

facere iniuriam. Si, Velhoe quù non eredat > qui nouit te,abt •

te effe ortumt DA.quidnam id eili Si. Kon'imperabat coram , quid oput folio

effe puerpert. Sedpoilquam egreffa efi, illis, quafunt intus,

elamat de via. v

Ô Haut, itan' contemnor abs te i aut étant tandem idoneus

Tibi videer effe, quem tam aperti faSert in-cipiat dolit 3

Salttm accuratè, vt metui videar ctrte i Je „ refciutrim.

PA.Ctrte hertlt nunchicft ipfusfaSit,haud » tg». Si- tdixin' tibii

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34 A J N D R I A . ACTTà III. Se. Il» inttr minatus fut», ntfactrtsi num vtritusj

quidrctuhtï'•. Creder,' tibi hoc nunc peptrijft hanc i tant-

fhilo ? DA - . Ttnto , qui à errtti quid'tgo ttgtsm ,' hts-

bto. St.quid tacts ? " 'DA* Quifccrtdai ? quafinon tihi rtnstnciitt*

fiât hoc fie fore. Su Mihm* cjtiïfcjuam ? D A . tho » «»

W* inttlltxti hoc adfimulart ï S*. <>-. r»V««r.

Dâ Rttmtc atum eft .• nom qui iithu tih)i inciJit jufpicio i

Si. •$>**•? quiâ t* rtoratn. D* . quau': fi tu die M , faltum id confis* met.

Si- Ctrtt enm fit t. D A . *•"*- faits m* • pernosH ttiam , quais s fim , si-

mo. Su Bgouett ? D A . fid. fi quid} narrât* ctul

cepi, continue daté TitH' virlta confie. SX. falfi- D A . itêi.

qui htrcle nihil tant, tnntira audio.

Su Socegofiiovnum ntmtn*mptporijft hic;. DA iittffftxtin' ?

Std nihilofieius mox déferont•putrumhttc an-te oftittnt.

Jdege tant nunc tib't ttnunti», htrt ,fu*tuutn\ vtfisfiions .i

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L'AN » R I E UN S. ACTB III. Se.H. $* la,? Ne t'aupis-je pas menacé fi tu le fcai&MS? En as-tu dtc plus refpectueux ? De quoy a* t>il iêruy>, que je te le diflè? Penfes-m que ie croye que cette femme vient d'accoucher? D.A. le voybience qui le trompe, & ie lçay _ bien auflî ce que i'ay à faire. Si. Pourquoy ne réponds-tu point? DA. VOUS ne croyez puseetii le ne m'en eftonne pas : comme fi on ne vous auc.it pas dit que cela aeuoit ar* riuer. Si. A moy ? DA. Et d'où vient que vous auez bien veu que tout cela n'eftoit ôu'vne feinte? Si. Il fe mocque de moy. DA, Il faut bien qu'on vous l'ait dit. Cat d'où ce soupçon vous feroit-il venu ? Si. D'où ? ,Dc ce queie te connoiflbis bien. DA. C'eft à di­re , que c'eft moy qui ay fait cela. Si. Ouy vrayment, c'eft toy. DA. Monfieur , par-donnez-moy', s'il vous plaift, vous ne con-noiflez-pas bien encore qui iefitis. Si. Moy? ie- ne te coonois pas bien ? DA. Mais fi ia commence à vous dire trois mots , vous croyez aufli-toft que te vous trompe. Si. Et il n'en eft tien. DA. De forte que ie n'oie-plus à cette heure ouorir la bouche. Si. Enfin yoilaee que ie fçay de feienec certaine,-qu'il |Cy a, point icy de femme qui (bit accou­chée. DA. VOUS le fçauez de feience certai­ne > Et cependant, ils ne laiflèront pas de . venir icy tout à cette heure mettre vn en­fant deuant cette- porte. le vous le dis auant

• que cela arriue , afin que vous n'en préten­diez pas caufè d'ignorance , & qu'après cela «eus ne veniez pas dite que ce font là des

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' Jf t 'ANDRïNNï , ACTI II. Se. I Ï . tours de Daue. Je fuis bien-aife qu'au moins? pour cecy , il ne vous refte aucun lieu d 'à-uoir le moindre foupçon de moy. Sr. D'orI Içais-tu cela ? D A . Je l'ay ouy dire, & ie le? croy : Car la conieciure que i'en ay, eft fon­dée fur vne concurrence de chofes, qui tou­tes y contribuent. Premièrement cette fem­me a dit qu'elle eftoit groflè de Pamphile : II s'eft trouué que cela eftoit faux. Et mainte­nant voyant que vous effes fur lé point de ma­rier Monfieur voftre fils, elle vous ennoyé vne feruante auec ordre d'amener vne Sage-femme , & d'apporter en mefmc-temps aùec

v. No t eue vn petit garçon. Car elles n'auroienr rien fait pour empefcher ces nopces, fi elles ne vous faifoient voir de vos yeux ce petit en­fant. Si. Hé comment ? fi tu fçauois qu'elles auoient ce deffein-là , pourquoy n'en as-nt pas aduerty Pamphile aufft-toft ? EU. Qu i eft-ce donc , qui l'a arraché d'auec elle , li­non moy ? Car nous fçauons tous combien! il en a elle fou. Et cependant il demande à cette heure qu'on le marie. Enfin , Mon- ' fieur , laiflèz-moy s'il vous plaift le foin dé cette affaire ; & pour vous , continuez d'a-uancer ces nopces , comme vous auez com­mencé, & i'efpere que les Dieux fàuorifèront voftre defiein. Si. Bien, va-t'en là dedans-atten-moy 5 & prépare ce qu'il faut. Il ne m'a pas. tour à fait petfuadé ce qu'il me vient de dire • quoy que peut-eftre tout cela pourroit ' bieneftrevray. Mais ie m'en mets peu enpei­ne. Ce que i'efti,mc extrêmement , eft £|.

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A N D R I A. Acr vs III. Sc.II. y Ne t» hoc miht poslerius dtcAt UAU'I faltum -

confilto i Aut doits, Xrorfus à me opinions m hune tUAm ejfe ege

Amotam volo. Si- y»deidfcis? D A . Audiui, é- crede, muU

ta eoncurrunt fimul, éfui conieduram hanc nunc facto, iampri~

mum bec fe e Vamphilo Grauid/im dixittjfe, inuentum -efi falfium.

nunc, feilquAm videi Nseptias demi apparari ymifiaefi AUCUIA illico ObsJeiriccmaccerfitum adtarn, & putrumvt

Adferret fimul. Hoc nififit ,putrum vt tu vident > nil moutn-

Iturnupiu. . Si Sjuiduis ? cum intellexerus ' Id confiiij cupere, eut nen dixti ex temple Tant'.

philo} D A Qttis igitur eum ab MA ablhaxity nifi

ego î nom ormes nos quidem teimus y qunm miftre hune AmArit : nunefibi

vxortm txpetit. Xoiiremo id mihi du negoti. tu tamen idem

lent nuptias Tergefacereita .vtfacis: t*)> id Spore ndiutu-

ros deos. Si- Imo obi intro. ibi me opperire , & quoi

parafa oputefi, para. Non impulit me, htc nunc otnnino vt credo?-

.-• -\ rem, • . ' ' ' ( '_ . Atque haudfcio, un y que dixit yfint, ver*

omnia:

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jC À N D R I A. ActVS III. SC. III. sed farutptndo, illud mihi multo maximum

tft, *6Utod mihi (ollieitui tli ipfut gnatut,nient

Chremtm Cfiuuniam • èrabogimto vxtrem. id fi im+

fttr. > •gltid ait lu malim , quàm hodiebat fit**

nuftiat ? OUrm guaturqtttd folîicimt ift, haudwubium

tii mihi. 'Simvtit, quh eum merito peffim eegtrt. Jttque adio in tempère tetum ipfum ébuium

Chrtmtm.

ACTFSUI. SCÈNA III.

• S I M O , C H R E M ' E S .

îi.e'vbeo Chremtttm. CH. oh, te ipfum A qutrebam. Si. th> ego té: CH. optât»

adutnts. Aliquot me «dure ,-rx te «suditum qui ' aio-

bant, hodie filiam tleamytuberetuognxto. idt/ifo, iuno, anitli

iufanittnt. *Si. JiuftuitdpnuciSt}' qufdegotevriïm,' &>

tu qktdquarts,fcilS. • "CH. Aufculto rloqtttreqHidtrilit.-Si. P*r te dtot oro , & noftrum »mttiti«m>

'»•• - tëkteme, e^ua incepta 'à p*rwt~tntn ttatfdtcrtuit fi-

mul,

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x'>VNo;ïtfÉKtJi.A6TrIII.-5c.lII. ^ fvawïle que mon fils nt'a donnée. Maiiuenant il faut que ie voye Chrêmes. Je luy denande-rayfafillepourmon fils. S'il me l'accorde, ponrquoy digérer ce matiage en vu antre temps ? Nous le ferons aujourd'huy.-méfme. Car pour ce qui eft doce-qne monfils m'a pro­mis , il eft certain que s'il ne veut pas me le tenir, j'ay droit deletontraindre. Mais Voicy Chrêmes. 11 ne pouuoit venir plus à propos. '

' ^ ACTE fil. S C E N E III,

SIMON, CHRESME.

Si. Ç Eraiteur à Chrêmes. CH. Ah ! Mon-ijfîeru-.,*e vous cherchois. St. Et moy

vous. CH. Voila vne heureulé rencontre.Quel­ques,, perfonnes m'eftant venus voir , m'ont rapporté qu'on vous àuoit ouy dire, que vo-ftre fils époufe aujourd'huy ma fille. le viens fçauoir ,.fi c'eft tous, ou eux qui réuent. Si. Je •ous.fupplie, Monfieur, de'm écouter vn mq-merit ,*& v6us fçauréz en peu de mots ce que vous me demandez ,& ce que ie defite de vous, CH. Ouy, Monfieur, ieVoas'é'coutcraytres'-volontiers 5 dites. Sr. Mon cher Chrêmes,, le vous conjure par le refpeâ des Dieux, & par les deuoirs de noftre amitié , qui ayant œrrrmèrfce désmorrré «trraV.te's*éft foufitnfrs accreuè.auec l'âge ^ par1 le bieri de Vôftre fil-fêvdiqué^e'iricm' fils, dbntlh Vie Scia for­tune dépendent aujourd'huy Yîe vous Tehl, ie yous%rnl»*,'&s-fc^^^

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J7 An D R I A. A C T T S III. Se. If. turque vnicum gnatam tuum , (jf gnatum

tntum, * m Cuiut tibipettftat fumma ftruandi aatttr: Vt mt udiuues in hue re, tttqut il» > vt nu-

pti* Tueront futur* t fiant. C H . xsh, nt mt ebfit*

et* : tjhtafi ht* te trunde Àt mt impttrart oftr-

ttut. • Alium ejft etnjtt nunc me i»tqut olim > cum

dabami Si in rem tfi vtriqut > vt fiunt, ncctrfi

iubt. Sedji ex tu rt plus malt tii , quart* cens.

modi u Vtriqut, id ore tt, in commune vt confiai tu, etuufiïllu tua fit, Tumphilique ego ftm futur. Si. Im» itu volo ,'itaque postula vt fiât,

' Chrême. Nique poSlultm ubs tt, nifi ipflt ris montât,

CH. quidelr} . Si. Ira funt inttr Qlyttrium &, gnatum.

C H . uudio. ', /'_ Si. Ita mugnu, vt Jbtrtm pojft auelli. ,. v

Cti-fubulu. Si. Profecïo fie etJ. C H fie htrtlt, vt ditum

tibi: A, M A N TIYM I RAV» A M OR I S JR»©!***!-.,,-, .©«.ATipiBST.."; .. L1 . :,;''•.,','..;,,. Sii Htm, id te or*, vti antt)% tàrnux* fifinp,

tempusdatur, - , . " , ' -.,"," '. !,'.'..., punique tint libido tcdttfu tfi eontumeU'ts. .

conu*

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L ' A N D R I I N N I . A c f i ÏIÏ.'Sc. III.' inr Contre,& de permettre que ce mariage fe fafle comme nous avions refolu de le faire. C H , Âh ! Moniteur, ne traittez.point avecmoy avec ces foûmiflions & ces prières, comme fi TOUS aviez besoin de ces cérémonies pour ob­tenir cela de rnoy. Croyez-vous que je fois devenu autre aujourd'huy que i'cftois,Iors que je vous promis ma fille f Si ce mariage eft ad-vantageux à l'un & à l'autre, marions-les pre-fèntement. Mais s'il en doit reûifir plus de mal que de bien pour tous les deux ; je vous iupplie d'agir en cette rencontre, comme fl ma fille eftoit à* vous > & que ie rafle père de Pampfiile. Sr. C'eft ce que ie defire, Mon-fieur, & c'eft ce dont ie vous prie. Et ie ne TOUS demanderoslpas laconcluiîondc cette atTâire, fi elle n'eftoit advantageufe.pour tous les deux. C H . Et qu*y a- t*il de nouveau ?Sr. Glycerie & mon fils font mal enfemble. CH» Ils fbntmalenfemble. SI.Mais tellement mal, Jue j'efpere qu'on les pourra divifer tout à ait. Cri*. Charrfon?;Si Certes ce que ie vous

diseftrres-vray. Cri. Gliy v Mais ce que ié m'en vais vous dire eft encore plus vray : Lus p I C Q J B S B E S A M A N S font un renouvellement d'amour. Si .ah ! Monfieuf, prenonS-le ie vous prie, tandis que nous en avons le temps, & que fa paflîon eft refroi­die par le mauvais traittement qu'on luy a fait. Marions-le prefentement, avant que la malice , & les larmes trompeufes de ces mai-heuteufcs femmes > rallument de nouveau Fa-moUr & la compafGon dans fon efprit fbrblè

G

2

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-»y L'ANDHIENNU, ACTE III . Se. I I I . & malade. I'efpere que la compagnie.d'un* honnefte femme, avec laquelle il Ce verra .Hc

dans le mariage, aura affezde pouvoir fut luy, pour luy donner lieu de fe tirer de ce pré­cipice. CH. VOUS croyez cela j & moy ie croy tout le contraire, qu'il ne pourra iamais vi­vre avec ma fille pour toujours, Se que iene pqurray fouffrir leur mauvais ménage. Si. Comment pouvez-vous feavoir cela, fi vous ne l'avez éprouvé ?, C H . Mais IL EST B I ê H M I C H I V I de Faire cette épreuve fur ma fille. Si. Enfin.tout le mal qui en peut arriver fe réduit là, s'il futvenoit un divorce -, ce qu'à Dieu ne_plaife.j4ais d'autré-part s'il change de vie, voyez combien d'avantages. Premièrement vous avez^jendu un fils à Vo-ftre amy -, & après cela, vous avez trouve; un bon gendre pour vous-mefme, & un honnefte homme pour voftre fille. CH Et bien, fi vous elles tellement perfuadé que cela foit avan­tageux rie. ferois bien marry d'avoir manque à vous.fer.vir en qupy que ce fuft. Si. Mon cher Chrêmes, c'eft avec .grande 1 ai Ton que j'ay toujours eu'une cftime & une affection toute particulière pour vous. C H . Mais dites-moy un peu ? Si. -Quoy ? C H . D'Où fçavez-vous qu'ils font maintenant mal enfemble I Si. Je le fçay de Dave mefme, qui eft léut grand confident ; Se il me confeille de hafter ce mariage le plus que ie pourray. Diroit-il cela, ie vous prie, s'il ne I ça voit que c'eft le fentiment de mon fils ? Mais ie m'en vais }c fane parlet luy-meûnc à YOUS. Holà,

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'''•AttD.x.rft.tAçT.T&Hi.rSG. n i , pj trias auaat baram /cetera (fi lacrama cenfi&a •

Jelis jRedacant animant tgretum ad mi/iricerdiantp Vxttemdemas, fiere cen/uetadine, (fi CtaiagieJiberali4ev,i»fiam,Çhrenie Deh'mcfacile efiiHir/e/etnter/hrammahs. C H . Tih ita het^videtar raftge mn-fejfear-

• titrer, • "'" ' ' " Heine tUum hant ter fétu» heiere, neeaeiru

ferfeti. St. ••Qmi'Çcii ergeifihuc, -nifi ferieulum/ecerisi' C H - A T I S T H v c PBxkcVi.vM I N H U A

' * I B R ï , G R A V S BS T. Si. Hcmfemcernmedtui déniant bac emnis re*

• ' A V / V ' ' '- • - > • • • • - • - • • » .

Sieyemidt,aa»ddifrebibeant;di/ceflît, Ut ficerrigitur , anetcemmadijates t

'\yidfi. , • . „ • , Prïncifio amicefilium refiitaeris • ' ' • ' Tih' gtneranpfirnium, (fifi lia invente) virum. C H . Huïi ifth'cl fii/lbuc animant ïndaxti efi»

ytile, . . ' '• .'••'. iYi'te tih milum cemmeiam in me clanditr. Si. -Mérite te/emeer maximum/ici , '

• Chrême,''..'". , J

ÇH,.$«flfi «hiefaiiï sulttuidi'Cti^fiaifiis.ett. Haficdifterikreiatef/ei•'^'f^ - " *

i l . . Ifl»* fiée • Dayat ' nui intimai efi cirant-, cenfilus ,Jtxil\ • . . .>

17• ÙJttihi faaiet, nu f tint, auantum qtuam.r ' -titmatarem, x ' • v '' '

tVamcen/esfitieretffiliam nififeiretiaieen beat, * •-" wWfofk • •* • — • • ' ; • • •:<-' •'•••

•»-••'.-••''•• •/'••••Aesjî-: t .

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j * ANDAIA. Actvs i n . Se. I-y. Tut* adea iam tint audits vertu, hem, evecaté

hune Dauum. Std eteum a vidée iffumferas txire.

uicrrs /IL se EN A irj •DAVV S, SIMO /CHREMES.

DA. A Vfeioam.Si. quidnamejt} J)A. Jt\.Cur non aecerfitur ? MOTadvefferaf*.

cit. Si. jtudm' tuilluml gga du/um non mil veritus/um, Vaut, mitti

nefaceresiden* .t/u*I valgasfervorum/elet , doits ut me akips

deres, frtfttrta quedamatfilius. D A. nga»' ijfuefiti

ceremt Si.credidi: Jdqu* ddee metuens ves:celdviyquadmtHtd*\

cdm.\)*..«md\Zi.fcies. Htm frettmeiumhabea ttti tamfdtat. "pK tandtnt aiuofti yquîïlem, S\. Neufuerant nuftt<t}utur*X) k.quidï na»%

Si. fedeagratid Simulait, vas ut fertentaren*.T)À.qusd nts}

Si.JtfreseJf.Pe,vi4e. 'punqùamqUhii ego ijfhitc inteUigeri. van confia

^ liumcaBidum t ' ; a%trlicdûdt. ùthïnc intufji'iniioiri, offert une

hic mihi aivianti v # TJÀ. Hem, numnani feriimus j Si. narra haie, Mot .• quatu dudum narralli mihi.

b~A. i^ùidnam aùi'ta 2 Sx. gnatam *t^dtjirtt' yifqutidexaro.\jA,tccidi.

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I'ARDRIïHN'B. ACïS n i . Se. IV. j *

Îju'on M e venir icy Daue. Le voicy qui on,

A C T E I I I . &CBNE IV.

Z> AV E, SI MONt CREMES.

E»A. TÉ m'en allois vous trouver. S T. Qu'y a* .Lt-il ? DA. Pourquoy ne fait-on pas" ve­

nir la mariée ? Ilfe fait défia tard. Si. Entent dcz-vous cequrtldit ? Daue, ileiïvray qu'il y' a quelque temps que i'ay eu peur , que tu ne me ioiiallés quelque pièce, comme font d'ordinaire les valets , parce que ic fçavois1

que mon fils aimoitcetteperfonne. D A . Ah I Monfieur, ie ne fuis pas homme à cela. Si. le l'avois creu. Et il cft vray' que dans cette apprehenfion-là, ie t'avois caché une chofe

ue ie m'en vais te defeouvrir. Da.Etquoy >' r. le te le diray : icar ie me fie maintenant"

prefque en toy. © i . Vous avez reconnu enfin gui ie fuis. Si. Ce mariage ne fe devoit point faire, D A . Et comment cela? Si. l'en avois fait fcmblant pour vous tenter, DA. Quccfi-tes-vous î S i. Gela eft ainfi. D A. Voyez un

eu ; ie n'ay iamais pu découvrir cela. Quelle inerte! Si. Efcoutcmaintenant. Depuis que

ie t'ay commandé d'entrer dans le logis , i'ay rencontré Monfieur heureufement. DA. Hâ 1 ferions-nous perdus ? Si. Ieluy reprefente ce que tu me venoisde dire. DA. Qtfeft-ce que f entends ? Si. le le prie de me donnet fa fille. Et enfin il me l'accorde, DA. Hâ ! ie fuis mort.

G iij

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ft L'ANOKiilrtJï: A r t i nt /ScTÏNT. fi .'Que dis-tu! DA. Voila qui eft le mi eux «fa inonde. Si. Maintenant Monfieur eft tout preft. CH. le m'en vais feulement chez nous, pour leur dire qu'ils appreftcnt tout,& ie vous en reviendray dire les nouvelles. S i . l e te prie donc, Dauc, puisque c'efttoyfeulqui m'as procuré ce mariage, DA. Ouy vrayment e'eft moy fenl. S'. De continuer à faire tek» f.-s efforts ,-pour reiïdrc mon fils raiformable. »A. Monfieur, vous pouvez vorjs'aileurer que ie m'y cmployaray 'de'tout mon pouvoir.Si. Tu le peut maintenant, tandis que fon efprit efl irrité contre cette femme, DA. Rcpofct-vous-en fur moy , Monfieur. Si. O ça , Od eft-il donc maintenant ?. DA. Il doiteftreau logis apparemment. Si. le m'en vay le trou­ver , pour luy dire les mefrnes choies que ie te viens de dire. DA. C'eft fait de moy fie m'ay plus-qu'à m'en aller droit aumoulin II D'y a pas feulement h'eû de prier qu'on trie par­donne. Car i'ay troublé tout; i'ay trompé mon Maiftre ; i'ay engagé fon fils dans ce ma­riage : ie fuis caufe qu'il fe fera auiourd'huy malgré Pamphile, de contre l'efperance ch fon père. Voilâmes fineffesprétendues r que fi ie fufle demeuré en paix , il rie fiift arilv'é aucun mal. Mais ie le voy qui vient. C'eft à ce coup qu'il faut mourir. le voudrois trouver icy quelque lieu, où je me pûflc ietter la telle la. première en bas.

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A'fJD'RiAy Âcrvs ' III. S . 17.. )» Si. Hem, quid dixit i DA. cftume mquam

faétu'm. i I. nurtc fer hune nuila eft , mer*.

CH. Demum mèdhihe, ùtapfarefitur, ditam atqut hue rtuunoo.

$i'A7*»r te ère, Daûe, qiiehiam folus m'Ai efieeifii ha s nuttias.

Ï ) A . tge vere folus. Si. corrigeram>h;gnatum fprre emtere.

©A. taçiam henle fedule. S', fores nunedum aninius irritatus ifi.

tiÀ\Q^t'efcal;Si:àgeigitnr':vbinunceflsffus'i D A. mirum , ni demi efi.

Si. lho ai eum,atqùe eaJemhac,qùalibrdixi, d. cam itidem du. D A. nu/lus /um.

Quid eau/a eji, qui» hinc m fijlrmumreéha freficifear via r „

gfihil eft-freci loti r'tlicium i iam ferturbavi omnia;

fierum fefelli : in nuftias cenieci herilem fi-lium : ' *

Jeei h»die, utfierent, différante h»e, arque in­vite Vamfhtle.

Hem afiutias \ quid fi quiejfem ,nthil evenijfet malt.

Seieccum if/ûm vidée : oecidii Vtinammihseffetaliquidhit, quenuntme frm .

tifittmdarem.

G iiij

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apte A N IT-K i A. 'ACTY* TU* Se. \ \

AtCTVSIlI. SCENAtr.

P A M P H I L V S » DAVVS. » >

PA.TT'i/*illtt[celui e/f, emimeftrdiditè Dàe V îtr'U P *• *'*** "*fte>r »

taire ebtîgij/e i quandequidem-tum entra, team nttUi ccnftli-

Snm. firvan'fort un AImaut mteammijèffiftam tilt 1

Mrga fretium ebflultitiam ftra : (iditmlttam ati nuttoMemi me AU fer et.

PA. taflrÀe tncolttmem frtfcta fera ma, ttutteji évita hoc mulum.

P A . Humqutdega niant dicumfutri t neg*ban\ v elle me .modo

guifiam pallititiat ducertaqUAfiduciu idfitttm reuudeum}

tfee ,quid de me nunt fûtùam-.fcia. PA. netdat me equidem > nique id Age fedult.

ZPitum nliquid ium tnvtntnmm, ut bute math uliquum prcditcAm m»r*m. P A . ah.

»A refus frm, P A . ehadum bout vir, qutdeusï viden' me confitiis tuis

Miferum impeditum ejfe ? DA. ut ium enftdium. PA. exfediet ?pA. certt, Pumphile.

P A . Nempe ut mode. DA. imomeùeat ,fpero. PA.»*, tibi ego ut credum. furet fer *

Tu rem impeditum (f perditum refiituut \ hem. quofretutfum !

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I'ANDRIBWNB: A C T I III , Jfp. V» 40

A C T E I I I . S C E M E V.

T AM P HI LS, DAV B.

fjt. f~\ V eft Ce malheureux qui m'a perdu ? V _ / DA. Adieu » Daue. PA. Er i'advouë

, que c'ete iuftement, puisque i'ay efté fi fot& il indifcret. Falloit-il mettre ainfi ma vie Se ma fortune entre les mains d'un valet imperti­nent ? lefouffrece quei'ày mérité par ma fût* tife » mais il ne le portera pas loin. D A . Si ie puis iamaisfortir bagues fauves de cette mau-vaife affaire, ie ne crains plus rien pour l'ad-venir, PA-, Comment traiter maintenant avec mon père ; Luy diray-ie que ie ne veux plus eponfèr cetteflle, après, luy avoir dit > il n'y a-qu'Un moment que i'eftois pteft de le faire? Avec quelle hardiefie oferois-je l'entrepren­dre > Certes i c ne fçay que devenir, DA. Ny-

moy non plus > quoy-que i'y penfe du mieux

Su'il me toit ppifible.. Mais il faut que ie luy jie queie trouveray quelque moyen d'accro­

cher céte affaire pour quelque temps.PA. Ah! DAi II m'a veu. PA. Etbien > Monfieurlcfot, où en eices-v^ous? Voyez-vous l'eftat funefte où m'ont engagé vos beaux avis î DA. Hé ne vous mettez pas en peine : le vous en dégage-ray bien-toft. P A . Tu m'en dégageras ?DA. Ouy certes > Mànfieur. PA. Comme tu as fait tantpft. DA. Mon, i'y reùffiray mieux, comme i'efpere. PA. Moy ? que ie fois fi fou que de te croire > pendart que tu es ! Tu remettras cette

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\ \ L»!»RDïaiNNï. À C T B l'y. i c i . affaire eu Jion eftat > après l'av.oir toute em­brouillée fie ruinée i Voila le bel homme fur qui ie rn'appuyois > qui rn'çft allé précipiter dans ce maiiage', lors que foutalloit le mieux dumondc Ne t'ay-ie pas dit que cela arriver roïtî DA. le fadvoué.PA.Qyfas-tudoncttie-rité } B A . D'eftre pendu. Mais ie vous prie laifléz-moy un peu reprendre mes efpritszfé trquveray quelque iour'pbur fortird'icy. P A . t l à j quwa'ay-ie le temps de te punir com­me ie voudrois ; Mais ie fuis en un état qui ne' me permet que dcme garder moy-mtlrne , fit* non pas de me venger dé tôy.

A C T E I V . S C E î4 Ë I .

Ç A R 1 K, TAMPBILE, BAVÉ.

C i . < p \ Seroit-on le croire, fit oferoi ton \ J le dire r Qu'il y ait des hommes d'un

efprit fi lâche fie fi bas, que defe réjouir des maux des autres ,8c de prendre plaifi'r à s 'ac-corhmoder en les incommodant : Bit il donc polfible qu'il s'en trouve de la forte 1 Ouy certes. Et ie ne trouve point de plus grande" rnalice que celle de ces personnes, qui ont quelque honte dé refufer ce qu'on leur de­mande : & quandle temps efi: venu d'accom­plir ce qu'ils ont promis s cel t alors que mal­gré qu'ils en ayent, ils découvrent quels ils font s fit quqy qu'ils, ayent quelque peine, tjeahtnioihs ils le trouvent contraints de vous icfufcr abfolument, C'eft lors qu'ils font pa-

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• !t' t , AKbR TA. AdfVS IV.'Sc. t. eft-M» £ui me hodie ex tranquilliffima re cenietifti i» sait nuftins. , ssif An nen dixi bec ejfe futurum ? D Ai dixti. P A . :1:I quidmeritus'i DA. crucem. '•ts ' te'd pxu'ulunt fine ttd me utreienmsiamtilt^y^

qntd difpeciani. V k.hei mihi. Not ict Ç'ttm non bat et fpacium, ttt de te fumam fuf-l'p flicium ,uttvelo: ki ifamqeee hocce temfus , fret.filtre minime, oiîs ' bùxd te vlcifci, finit.

'A-CTVS ÏF. SCÉNA^l. Ç - A R I N V S , PAMPHILVS, DAVVSi

GA. T TOceine eredibile eft, etnt memertt-

••• i T l w v -7W»f* vecordia tmtttta cuiquamutfiet, '• Tt malts gaudeat nlienis, ntque extncemmè-

dis 'jtlteriusftitt ut ctmfxret commodes > ah , ' J«ta <r/? tierum ? tmo tdgentil eft borhinum f/efi-

•• finiunt, In denegetnde mode quels fudor eft paulu-

lum : Toft ttbiriam temfus eiffremifikferfici, Tum coacrtnecejfarit' Je ttfcriunt , fj li­

ment, Bt tttmen res cegit ets denegare. ibi Tum imgudtnte/fimn torum oratio eft :

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"4* Knpxih.t Àeïvs IV. Se. T. Qu'il tu tt ? fuit mihi es t tur meant t'Ai 3

UtUly Trtxumui fut» tgtntet m Ai. attamen nhijU

des, Strtges}nAilfuiet. a i e T B ï OPVS E S T , N O N V S R E » i v R : 1 l ' i l'c , T B I

r i H H O I V S EST, I B I VERENTVK. Sei ami agam i adtamneaéeum, ffi cttm et

tniurtam batte exfejfulem ? MaU ingéra m multa. ai fat ait fuis dieat, mail

fttmeverit. \ âiultum mtlefiui eerft ti fuert tataue animé

mtrem gefiert. VA. Carine, f£ mt te fi imfruiint, nifi fuiA

iij refficiunt ,fertbii. CAS liane imfrudem ? tandem inventa efi cam-

Ja, fthtfiijmem. PX. Qui tandem} C A . etiamaune me inciré

iftts iictis fefiulai t JrAi étfid ifibue efliCxi ftfrmuamme amure

aixiteempLttitaefitiii. Heu memiferum, auum tuum animum ex ami*

mtfferavi met. V A t ¥ alfas es. C A . non t'Ai faut efit btt vi/ûat

. fitlidumefigauiium, H'tfimelaitdjfeiamanttm, (fifalfaffe frtdie*

, ctresl

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t'ANDRirUHB A C T I TV. Se. T. 4* roiltre leur impudence dans leurs paroles. Qui, eftes-vous, diront-ils ? Que m'eites-vous-r Pourquoy TOUS donncray-Jé celle qui eft à moy ? Nul nem'eftphisproche que raoy-mef-me. Que fi vous leur demandez : 0 d eft donc la parole qu'ils vous ont donnée? Vous trou­verez qu'ils ont efluy'é toute honte. Ainsi ils craignent de vous refluer une faveur , ce qu'ils dcvroient faire fans crainte s ce ils ne crai­gnent pas de refufer ce qu'ils ont promis, qui eft proprement ce qu'ils doivent craindre. Mais que dois-ie faife ? X'iray-je trouret pour me plaindre a luy de cette injure qu'il me fait ? Luy diray-je des paroles outrageu-fes,?Ec que gagne ray-je après cela ?,Certes ie gagneray au moins que ieluy feray de la peinev & que ie me fatbfcraymoy-mefme. P A . Ca-rin, fi les Dieux ne nous rVyorifent particu­lièrement , ie me fuis perdu moy-mefme > 8e vous avec moy.i fans y penfer. CA. Sans»» penler ? Ah ! voila un prétexte s c'eft affez pour manquer à voftre parole. PA. Etcons^ ment.? CA. Quoy ! penfez-vous continue* encore à me jouer par vos beaux difeours? PA. Que voulez-vous dire? ÇA. Apres que ie vous ay dit que rayroois Phihimene, vous avez Commencé aufli a l'aimer. le fuis bien malheureux '4'atoir iugé de vous par moy-mefine. P A. Vous vous trompez fort. C i -Tous avez cieu que1 vous n'en auriez pas la joye entière, fi vous ne me donniez d'abord quelque douceur dans mon afreftion , pour mérepaiftre cnfiiitrdc vaincs efpctances,Hd»

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4} Z'ANDRMNNI. Ae?ri IV,. Se. J. bien-bien, gardez-la, puis qu'ainficït^PA.' .Que ic la garde ? Ah ! vous ne fçavez pas lé

f mrîerable eftat où ie fuis, & en quel embar­ras ,ie me trouve réduit par les beaux confeils de ce Daue que vous voyez, qui elt devenu aujourd'huy monbpurreau. CA. Quelle mer­veille , qu'il vous, traitte comme vous traitez les autres ! PA. Vous ne diriez pas cela, il vous me connoiiEez, & il vousfçavicz mon incli­nation. CA, le fçay. Vous voulez dire, que vous,avez long-temps dijputé avec voitre pere, fit qu'jl en elY. fâché contre vous,& qu'il

-ne, vous a kmaiifpu contraindre aujonrd'huy dlépoufer Philumene. PA. Non , ce h'eft pas ceque k veux dire.-Et pour vous montrer que yous ne cprnioiiTez pas mon malheur ; c eft que ces nqpccs ne le preparoient point pour moy > & que petfonne ne me preiïoit d'épo.u-fer, cette fille. CA. le comprens : c'eft que vous y avez elle contraint par voftre propre, yolonté, P A. Attende* , s'il vqusplaift. Vous ne fçavez pas. CA. le fçay certes au moins que vous ja devez époufer. P A.. Vous me faites mourir. Ecoutez donc ce que ie vous .dis.' Çeluy.cy. m'a fiait nulle inftances pour me porter à dire àmonnèré, quei'eftois preft de l'éppuier.Il n'a celle de me lepçifuader,. de meconjurer, iufqu'â la rîn il m'y a fait refou-

v > cire. Ç A . QÛi eft ccluy qui à fait cela ? P A.' Notbaue. C A . Dauç î PA, Daue à tout fait. CA.

Et» pourquoy l PA, le n'en fçay rien, maisiq fçay pien que les Dieux eftoient en colère contre moy. d'avoir permis que ic le crculXe.

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ANDXIA.. AcTrs. IV. S e .1: 41 Babeas. PA. babeamlabnefiisquanti*inmàr

lisverfèrmifer3 Quanta/que bis fuis conflits mibi eenfeeitfel-

licituiines Meus ternufex. CA. quidifthuctam mirusn}fi\t ,

' de te txemflum tapit} PA. H'audifbue dicasff copseris velme, vtl

amerem nteunt, CA. Scie, cumfatre altercafi dudum, *$j*

nurse frefierèa tibi Suécertfr, net te auivit htdie eepre, illam ut

dueeres. ' > ' ' P A . tue» ctissm , au» tu minus fis arumnas

niexi, ' • ' '— Btnuftianenaffarabanturmibiy Mec fefulabat nunc quijauam vxerem do­

re. CA. Scie : tu teattus tua veluntate es. VA*

marte, ' . - • > : , • Nortdum etiamfiis. CA.fit equidem illam du*

eturumefiie. FA. Curme encens \ bec audi. nunquamief'%*

lmftare, */ dicertm ejfe dutturum fa tri : Suadete, orare, ufque adee dente fer fu­

ite. . • • » : • • • - . C A. ' Sfuis berne if bue ? P A. Baves, C A . DX-

ves}VA. Bavesomnia. CA. Quantebrem ? P. nefs», nif mibideesfe-

tis ' Sttefuijft ira/es, qui ei aufultaverim.

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44 A N n u i â. ACTVS IV. S e I . C A . Tactum bec eft, t>aue i D A . fief Mm efi,

Ca.bem q aidais fie tus ; Attïbi dsidignum factis exitium duint. elbo, dit mihi, fi'omîtes huneconseiiumin nui

ptias Jnimiti vel'mt t.quod ,ni hoc, confiliutn dorentt X)A. Deceptus/um, atneudefatigatus.

CA./CIO. DA. Hat non Juccejpt, atia aggrediemut

Via: — • Nifi id postai, quia primo procejjpt pa*

mm y Non poffiY iam ad fiàuitm Converti bot ma-

lus». J?A. Imo eiiamx nom fatis credo, fi ad-vigita~

. i/eris.f Xx vais geminas mihi conficieseiuptiat. X)A. Bgo, Pampbile, hoc tibi fro Jervitio dé­

bet, Conari maniiur, pedibus, noCtefque (fi des gapitis periculum adite, diimprefimtihi, Tuum eft, fi quïd protêtfpem evenit, mi ignofi

tert. ' Pammfiiccedit qutdago, atfacitfedulo. "Velmelius tu aliud reperi, mentifiumfaee. PA* Cupit, refiitue in qnem me accepifii ie-

eum.' XiA.yaciétm.PA.atiam hacopuse/f.

DÀ. dsent, fi, mane:' crepuit à Clycerit tftium.

PA. Nehilad te. DA. quart: PA. besrt-, nnne-eine demum ? DA. at iam bot tibiin-ven-tpmdabo.

CA

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L'aHDtninfi. ACTI 1V„ Se. I. 4 ^ CA. Daue,-as-tufait cclaîDA. IePay fait. C A. Tu l'as fait > méchant que tu es ; Que les Dieux te puilTent donner ce que tu méri­tes . Et dis-moy, ie te prie, fi tous fes ennemis enfembtel'avoient voulu engager dans ce ma­ri âge, auroient-ils pu luy donner un autre con-icif que celuy-là ?DA. I'ayeft trompé , mais ïe-ne fuis pasabbatu. CA. le le croy. DA. Ce V ; Moyen ne nous a pas reiifli, nous.cn tenterons Notj Un autre. Si ce n'eit que vous croyez, que parce que nous avons eu d'abord peu de lue-cez , ce mal foit maintenant fans remède. P A. Au contraire, ie m'afleure que fi tu veux bien faire tous tes efforts , tu me feras marier deux fois au lieu d'une. D A. Moniteur, estant vo-itte efclave comme ie fuis, j'advoue que ie fuis obligé de travailler iour & nuict, de faire au delà de mon poflible, & d'expofer mefme tua vie pour le moindre de vos interdis. C'eft aufliàvous jMonfieur, de me pardonner , s'il arrive quelque chofe contre mon efperance. Ce que ie fais, ne fuccede peut-eftre pas fi heureufement, mais au moins ie n'y épargne, nv foin, ny affection : ou trouvez quelque cuofe de mieux ;& laiffez-moy-là. PA. le Iè veux bien : mais remets-moy donc en l'e-ftat, où tu m'as trouvé. DA. le le feray au fil. PA. Mais prefentemenr. D A. Paix, 11'. On ouvre la porte de Glycerie. PA. Cela ne te re­garde point, DA. le cherche. PA. Et bien as-tutrouvé enfin 1 DA Allez > cela vaut fait.

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ftC L'AMDitikOT. ACTE TV. S c . I l V

A C T E I V ; S C E N E ïl.

mrSISt FAMPHILM, CARtlf, J>AK£.

D A . *\ yTAdame , ie m'en vais chercher JiVxPamphile en quelque part qu'il

Jbit, & vous l'amener. Seulement ne vous af­fligez point, ie vous prie. PA. Myfis. M T » Ou'eft-ce ! Hâ > Monteur, ievous rencontre iey heureufement. PA. CJtfy a-t'il ? Mr. Ma­dame m'a' commandé de vous dire, qu'elle •vous priede prendre la peine fi vous-'l'aimez» de venir iufques chez nous» parce-qu'ellca* grande envie de vous Voir. PA. Ah! îc fuis-mort. Ce mât lie redouble &fe renouvelle et»-cote. Falloit-il auiE-quetu-noûs vin (Tes jetter te elle & moy dans toutes ces inquiétudes Se ces troubles ? Car elle né defirede me'voir,-que parce qu'elle fçait qu'on prépare ces 'non­ces. CA. Et tout cela feroit demeuré en bon citât, fi celuy-cy fuft demeuré en paix. DAV Bon : courage: échaufcz-le encore » eat il ne'

l'en pas allez de luy-mefme. My. Moniteur, il cft vray quec'eft pour cela qu'elle eft main­tenant fi arBigée. PA. My<nY, le vous conju­re parle relpeft que l'on doit à tous les-Dieux , que ie ne l'abandbnneray. Jamais, quand ie devreis avoir, à caufe d'elle ,toute. fa terre pour ennemie. Je lTay fouhàittéeptoar" ma femme : mon fouhait eftarrivé : nos h u ­meurs 8c uos inclinations s'accordent parfaite-

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Au D * là. Acrvs IV. Se* tt. «f.

atCTFS IV. SC EN A It.

W Y S I S , P A M P H r L V S ^ C A R l N y S , D A V V £.

H Y . T / / * , vit vti trit , inventant tiii tu* JL mit, & tnecum adduitum

Tuttm tampbi/um • tu midi * anime mi, nth temacerare,

PA. Mjfis. M Y , jw/Vrî tfi t kem, Pampbi/e, iptuntemihi te offert. VA.qwd tfi ;

M Y. Orare iujfit, fi ft urnes, hem , M » */ ad Jtft venins :.

Vider e ait tecupere.Vh. vab,peru. hecmalum integrafeit.

Siccine me, atque illam epira tua nunc mijerit folicitarier ? .

Kam idttrct ateerfor f nuptial quod mi afpara-rïftnfit.

C A. Quitus quidem quarts facile poterut ejuiefi ci, fi bsc auitfiet.

DA. afge, fi tic non snfanit fafis (ua fi on te , infitga. M Y. atque aie fil,

la rtseft, prtptertaque nunc mtjera in martre efi.PA.Mjfis,

fitremntis tiii adjure dtes , numquam eant me deferturum,

Htm , fi cap lundis mihi ficiem efie inimicos om-nets hommes.

Hanc mihi expetiui, cmtigir. conveniunt trir.s: yalcant,

H i j

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4* AitnxiA$*VtTrtl\. Sfe II. Qui iuttr nos diffidium volant : berne mji mars j

eniethntatnetno. aAr.Refipifie.VA. non Afollinis megis verarn-

etaue bac, refionfuntefi. Si poteritfiers, ut ne peterfermefiettffè cre-

det, §me miuurbefierent msptie yvale. fedfi id non •

poterit} Id fessent, in preclsvi enodtfi ^perutefietiffe

ut sredet. Qjtit videor } QA.rttifer émue etaue egti D Â r

confilium autre. C A .finis es. t'A. Scia, auid toutre. DA.. /»tfegaytibi ptaftMa

effet!um reddent, FA • las» bec optes efi. D A. f *#» iam bebea. C A.

auid efi} D Ai-baie, non tsbi-, bette j me erres.

CA; * « *-**<«. PA. auid fetits } cela. D A . dits uosbi bit sot fitfitisvertor,

jid-egtndum : ne vesnantaffe menues ad mer-rendant tredes.

Premde bine vos amoiimini : uem-mibi impedi* ttumto tfiis.

P A. "Ego beat •vijem. DA. auid tu ? JW« bitte te agis t CA vt ru m vis disent} DAi^ into et eut

yterrationts imipit Mtbi initiant. GA. aaidstee fi*n

B A . £bo , tmprudtns, mon fittis hebtt ., etutd tiii dntulem edde,

H ii

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fAMDF.TINN*. Arti IV. Se. II. +.é ment : Apres cela, ien'ay que faire de tous ceux qui nous voudraient divifcr » Il n'y a que la mort feulé qui foie capable de me la ravir. Me. le reprens courage. PA.Tenez cela suffi certain que tous les oracles d'AppolIon. S'il y a quelque moyen d'empêcher ce maria­ge ," fans que mon père fçache quecek vienne de moy :k la bonne-heure. Mais fi celanefe peut, ie feray ce qui me refte, qui eft de luy témoigner que ceft moy qui l'empêche. Et bien , que vous femble-il de moy ? CA Que nous fomraes l'un & l'autre bien mal-heureux.' DA. le cherche quelque intrigue. CA. Il faut aduoiier quc'vous eftes généreux. PA. Iefçay bien à quoy tu penfer, DA. Monfieur, ie vous rends cela pour''tait « affamez-vous'tn fui moy. PA. Mais il le faut prefcntemen't. DA. Prefentement foif. I'ay ce qu'ilmefaur., CA. Et qu'eft-eeque c'eïl?DA.'Monfieur,c*éft pour, mon maiftre que ie travaille, & non pas pour vous, afin que vous ne vous y trompiez pas. OA. C'eftaflez, PA. Que feras-tu donc ? Dis-moy un peu. DA.VI'ay peur que toute la tournée ne me fuffife pas pour pouvoir faire ce que ie prétests, & vous voudriez que ie la panade à difeourir. C'efl: pourquoy, allez vous-en ; tirez-vous d'icy, vous m'empê­chez. PAv ta m'en vay k voir. BA. Et vous ? De que! collé tournez-vous ?CA. Voulez-vous que ievous dife la vérité ? DA. Ah J v ravinent nous y voicy. Yoik encore le com­mencement d'une harangue. CA. Mais pour moy , que deyiendray-ic} DA. Ho, ho : n'a-

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47 ''L'ÂiiDkiiNtti\"A«f:ï IV. Se/. R I . vez-vous' point de honte de me demander ces ht ? Ne vous fuffit- il' pas que ie vous donne un peu de répv en retardant le mariage de Pamphile ? CA. Mais néanmoins Dauc. Da. Et quoy ? CA. Queiel'époufe. DA-. Cela eft ridicule. CA le te prie de venir chez nous, fi tu vois quelque iourpourmoy. DA. Pour-quoy irois-je ? le n'ay rien pour vous. C A* Mais ie dis. DA- Bien, i'iray. CA. S'il y a quelque chofe, ie feray au logis. DA. Vous Myfis, ie reviens toute à cette heure, attcn-dez-moy là un peu. Mr. Poutquoy? DA. Il le faut. MT. Haftez-vousdonc. DA.lefcray icy tout à l'heure.

•N

A C T E IV. SCENE HT.

MX S ts.

'Eft-il pas étrange que nul nç puiffeavoît aucun bien qur fou affeuié ? O Dieux»,

ie m'hnaginois que ce Famphilefiilt le fou-yerain bonheur dé ma MaiftreiTe. Ieleeonfi-derois comme foh atny, comme fon prote­cteur , comme fon mary , qui étoit preft de la fervir en toute rencontre; Et ncanrmoinsert quelle affliction la vois^c tombée à caufede luy ? Certes fi4elle en a receu quelquebicn,ellc-eri rcçpit encore plus de mal. Mais voicy Dauc qui fort. Et mon amy que voulez-vous Faire, ic vous prie 5 Où portez-vous cet en-faut;?

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A**R«A. ActTS fv.-fc; ItlL 4V 'Quantum huit prémeveeuuptias} QK.D**<>

attxmen. DA. quidergo ? CA. P> durant. D A . ridtculum C A. A**

y i « «4 JM »/ -venins, fi quid fate-rit.

DA. Quid "ventant t nibil babee. CA. «*f«-menfi quid. DA. <Ç»» veniam. CA./? oui/,

Demi ère, DA. 7*# *D/?* » <?*«* u n , fdrumfer efperire me hit.

H T , QuaprapfertT}t\. itàfacte tfiafus. Mr. matura. DA. u n , inqu-um, bit adt-

rjbcrvs IV, SCE2VA IIF. M r s ' i s

N lLne ejft fripriumiuiqu*m> Dij vefiram fidem }

Summum benum ejjfebertputabam buncPunt-fbilum,

Ahthum ; fat'renum , •virunr, in quovis lace Parutum ; njcrum ex ee nnne mijera quem

capit Zfihrem ? facile hic flus nralir est, quant illic

béni, Sed Dauus exit. mi hem», quid iïlhttc ebfccre-

ejfi {>me fartât tuerj/m-l i

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4JT AMOKIA A C T V S . I V . Sp. i y « ' ,

' ACTVS IV. SCnSA IT.

D A V V S , M Y S I S .

D ' à . x K f f i * »•• » * » ' » * * « *fi t u *

X V I A*/W AJ A*AC r /OT expremptat m*. mort» arque mftutia.

JAY. èTjfidnam ineepturus l D A . A » / / * 4 mi hutte ttyutx

Àtqueanttnofiram ianumtn Afpent. M Y . * t y»(W - ,

tïumi-ne! Vx.tx ara hincfumtvcrbenas tilt, Atque tas fubfterne. M y. quamobrem id tutr

non facis f D A . §tuia fi forte «pus ad- htrum iufiuran.

- dum milti-Kon Appefuifie, vt liquidopijfim. M y. intelligo Nova nunertligiointoiftketinetffit, et do: D A . Moue ocyut te ,vt, quid agatn, porta

entelligas. • — . Trb lupiter! M y. quid! D A . sjonfe pateri»-

terutnit. Wepudio confilium, quodprimum inienderam. M y. Nefcto quid narres* D A . ego qtteqsu hint , ab dexter» Ventre meadfimulabo, tu ,vt fubferuias Crattoni, xi tu v que epus fit ,-verbis, vide". M y. rgo , quid agas, nihil intelligo : fed,fi

quid tfi ' §fuod me» opéra optts fit vobis, mut tu plus

vides, Manebo , ne quid vofirum rttiioret commo-

ACTVS

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VANPJLI^NNB» àCTS IV. Se. W. fà

A C T E I V . .S'CENE I V .

D A Y JE, MTS l S.

DA. "\ yTYfis, i'ay befoin pour cecy de ton XV4"*ddre(re,& que tu ayes l'elprit pre-

fent à tout ce qu'il faut que tu fanes. M Y. Quel deflein as-tu ? PA. Tien > pren ville cet enfant. & le mets devantnoftreporte.Mr>

,Ec comment i ie te prie? à terre ?DA. Pren des veruaines de cet autel, & eilen-les, «c mets-le deflus., M Y S Pourquoy ne fais-tu pas cela toy-mefineî Da. Afin que s'ileft befoio, que ie iure à mon maiftre que ce n'eft pas moy qui l'y ay mis i ielepuifie faire hardimenr. D Y . H q , h o , tu es devenu fcrupuleuxdepuis peu. à ce que iewoy. Et bien, donne. D A. Dépêche- tay donc ville. afin que tufçaches en l'uitçecequeie veux faire. Ah ! grand Iu-pier.AdY. Qjrjsll-ce que c'ell ? DA. Voila le pere de noflre accordée qui futvient. le quitte le premier defTein que i'avois fait J 4 Y . le ne fçay ce que tu veux dire. DA. le m'en vai fai­re femblantide venir du côté droit. Ettoy, prend bien garde de féconder mes paroles pat les tiennes, félon qu'il eja ferabefdin, M ï . l e ne comprens rien à rout ce que tu veux •faire : mais néanmoins s'il y a quelquechofe en quoy ie,te puiflé fervir,.,& où tu voye plus clair que moy, ie demeureray afin queie ne mette point d'obflaclcà ce qui vous pourrait «llte avantageux.

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% • ) I > À N D R I E N N B A C T I I V . 5 C . V .

. A C T E IV. S C E N E V . .

CHREM \S .MTSIS, VA F*. '

CH. l ' A y donné ordre à tout pour les rrô-' J ces de ma fille. le rcuiens mainte-» liant afin qu'on lc's" fafle venir.-Mais qu'eft--cc que: cecy l Vràynicnt c'e'ft vh enfant. Ivla bonne amie, eft.ee vous qui l'avez mis l à7 MY.Oùeft-ilallé.CH. Et bien Vous ne me répondez rien '• M Y. Ha ! ie ne le voy plus. Mallicurcufe que ie fuis : ce méchant garçon m'a laiflée là, & s'en cft allé. DA. O Dieux .qu'eft-eeque eecy'combicn de troubles dans le marché '• combien de querelles & de drf-•putes-Tl faut.que le bled foit cher.C'elt tout •ce que-i'en puis dite. M Y.-Et pourquoy, ié t e prie, m'as«tu laiflée comme cela toute lenlef «DA. Ho, ho. Et quelle intrigue eft cecy . Et comment, M y fis , d'où vient cet enfant, & 'qui l'a apporté-là i M Y. le penfc que tu es -fou, de me venir demander cela '• DA. A qui donc ledemanderay-ie, puifque ie ne voy icy perfohne que vous S-CH. l'admire d'où .peut eftre cet enfant. DA..Ne'veux»tudonc pas médire ce que ie te demande î - M Y . H O . X)A. Méts-toy de^re cofté-là. M Y . le pente pour moy que tu rêves. N"eft-ce pas toy« ancfme qui l'a mis-là* DA, Si tu me dis le' •moindre mot, que pour répondre à ce que • le ce demande, ie te .... M Y . Tu me mena­ces encore. DA. DIou eft donc cet enfant,dis clairement. M'Y. De chez.rousf D A . H a ,

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•'AàDRIA. Àcrvs'lV*. SciV. ^

r .'• ACTVS IV. SCENA V.

C H R E M E S , M Y S*I S, DAVVS.

CH. TJ Evertor,peffquam.,quteputfuertAi ] \ _ • nùptias . ' v '

Gnata, paravi, vtjubeum aecerfi .fed quidhoel puer étroit efi. mulitrrtu»' wppefuifii hune ï

Mr. vit •" laie effi CH. non mihi refiondes t M, y. hem, < • nufquameff, vu mifért mihi, . Reliquit me borne, arque abqt.'DA. diviffmm

• fidfm, gpuidturb* eff apudforum iquidiUic htminum

'lltigant? Tum Annona car» eff, quidjUcum uliud,

•vejï'u. MT. Cttr iU ebfeeroéic mtfolami D A . htm*

qua.heeefifabula t ihe Mjfis, puer hic vnde effi qttifue hue At-

tulit ? MT, butin' funus ts , qui me id regitesl

- D A . quem egeigititr rogem, &ui hic neminem ahum video ! CH. mirer*

vudefit.^ DA. Diff/,ran' quod roge? MT. AU. DA. tente*

etdt ad dexierAm. MT. Déliras nontute ip/é< D A . verbum.fimihi Vqum, prtttrquam quod te roge,faxis,xaue. MT. Maledicis. DA. unde eff t die clare.

MT. à vebis D A . ha, hu, ha. I y

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| o ,'AN»*IA;,ACTVS I V«Sc.Vi iéirum vercimfudenter mulier ftfteit. ÇH. Ab André* tïl*ncUt*b*e,qunnfHmin*

tellige. D A . 'Àdeen'videmurvebitejftidenei, In quibm fie illudntie ? Cff. vent in. tem-

" part. D A. Treper* *de» pntrnm teUtre bitte ab

' janu*. ' M*»* ; caue quoquam ex ifih.it txcefiis leco» MX. Dut* er éditent, it* m m*fer*m ter-

rite*. -^ D A. tibi ego dite , en non l-MX. entid vit i

DA.atetiamrtgMl Cède , eujum puerunthic mtftftùfii , die

tnihi. MX; Tu nefeit i DA. mitteid, quei ftie ; dit,

quod reg*. MX.tefiri. DA. cttjut neffrit MX.t.emphili.

DA. beat, qttid Pamphiii i MX.Ebe.an non eftt Cff. rtete egefituptrfitgi

but nuptiai. DA. Ofacinus animadvtrttndum t MX.quid

cUtnitnti • DA. fgemùe ego heri vidi ai vet mdferri

. vefyeri t MX. Ghominem audaeem! PA. verum vifit

Cantharani Subfarcinatam. MX. Dutpolbabeegratine,

- Çum in ptriund» «bquot adfuerunt liber*. DA Se Ma illum haud neuit, tujui eau/a

btcineifit.

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. ï /ANDRIïNNIC A C T ï I V . Se. V. r» "hi, hé. Mais ie ne m'en étonne pas. C'eft n ie femme » ï l luy eft permis d'çftrc im­pudente. Cn. C'eft-làla fervarïtc de cette Apdricnne, autant que i'en puis iuger. DA. Qupy .* penfezwous donc que nous joyons " perfonnes à eftre jouées de la forte ? CH. le

"ruie venu icy tout à propos. D'à.'ca donc, oftè-moy viftemeht cet enfant de dcflus Je pas de cette porte. Demeure. Ncbougcpas ae ta place. M Y. Que les Dieux te puiftept perdre, tant tu m'épouvantes partes paro- . les. DA. Eft- ce à toy que, ie parle , ou non ? M ï . Que veux-tu ? DA. Ce que ie veux i Ne vcux-tit donc pas médire à qui eft cet enfant que tuas mis là ?MY. Ne le fçais ru pas aufli bien que moy ? DA. Laiflc-Jà ce que ié fçay • dis-moy ce que ie te demande. Mv. G'eft à vous. DA. A qui ? à nous ? M r , , APamphîle. Da. Comment, à Pamphile ? My. Et quoy ? veux-tu dire , que ce n'eft pas à luy ? CH, C'eftavcc grande raifon > que i'avpis toujours fuy ce mariage. DA. O crime digne d'vne punition exemplaire 1 M Y . Que veux-tu dire auec tes cxclama-tions?X>A. N'eft-ce pas là ce mefme enfant, que ie vis apporter chez- vous hier au foir f M Y. Voyez Vn peu la hardiefle & Ierrron-teriede cet homme. DA# Ouy, ouy : i ay véu Cantare qui eftoit toute gioffe de ce

u'elle portoit. le rends grâces aux Dieux , e ce que quelques honneftes Dames étoiét

dans la chambre,lors qu'elle eft accouchée. CA. Certes cette femme ne connoift gueres

a:

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<r I ' A N D R I S N N I . ACTE IV. SO. V. -celuy, pour qui elle joue'toute cette piecei Elle s'imagine que fi Chrêmes voit cet en— fenc deuant cette porte, il-ne voudra plus donner fa fille à Pa'mphile : Au contraire il luy donnera encore plûtoû. CA. Non cer­tes , il ne le fera pas. D A . h'.ris voy-tu i ie> veux bien que tu fçachcs, que fi tu R'OKCS cet enfant dc-Jà,ic m'en vais le ietter au mi ­lieu de la ruë,& que ie t'y feray rouler auffi dans la boue". M Y . le penfe vrayment que

' tu es yvrc. DA. Comme vue fourbe th attire vnt autre, i'apprends qu'on commence déjà

. à dire tout bas à-l'orcille,- que cette étran­gère tft citoyenne d'Athènes. CH- Hâ. D A * Jltcra contraint par les loix de l'époufer.. Mr. Et comment ,"ie vous prie, n'eft-elle pas citoyenne 5 CM.- Sans, y penfer ie fuis.-prefque tombé ridiculement dansvne m é ­chante affaire. D A . Qui cft.ee qui parle làs Ah ! Monfieur,vous venez icy commeil fal-loit. Ecoutez. C H . I'ay tour" écouté. D-A.- • Qupy, vous auez entendu tout ce qu'a dit. cette femme .« CH. Depuis, vn bout iufqu'à. l'autre. D A . Vous l'auez tout entendu,.En bien, Monfiéur, quelle malice * 11 faut fe faifir prefentement de cette femme, & l a . faire punir. C'eft Mbnfieur à qui cela t o u ­che, afin que vous neeroyiez pas vous iouër-feulement de Dâue. M Y. Hclas ! Monficurr ie vous puis afleurer que ien'ay rien dit que, de tres-vray. CH. le fçay toute l'aflfairc.. Mais Simon eft-il au logis '• DA. Ouy ,, Monfieur. M Y. Ne me toucheras, méchant

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- ANtiîAVActvs'IV. Sc.y. f* Chrêmes , fi. p»fis»m fuerum anse ades vu

derit, . Suam gnatam noir dahit : tahto hercle magie

dahit. i CH'. Ken hercle faciès. D A . nitnc adèo, vttu

fis fêtent ; Kipuetum Sottie .jarnjam ego hune médium in.

viam ' J>rovoluarK,teque ibidem perveluam in lufo. MT. Tu pei hem» non es febrius. •

DM. fallacia, AMa aliam trudit. jamfufurrari audW, eivem Atsicam effe banc. CH. hem.DA. ee-i

aertu legibttt Tain uxorem duces. MT.au, ebfecre , ait non

. civisefti • . -CH. loeularium in maluminfciens perte in*

.v ctdi. . ' .1. D A . Cuit hic hauitur'i » Chrême per sempsu

aduenu : . . Akfculta. C H . audiuijdmesnnia. DA, an ne

Su emnia »••'_'. CH. Audiuifinquam, à'principio. DA. audi.

. fiin' ebfecre t hem Scelera / han'c jam operteS in ciuciatum hine

abripi. / nicille eîl. non tecredat Vauom ludere, MX. Me miferam-.nihil pel falfi dtxi, mifenex* CH. Kcui rem omnem. fed eksim» intus ;

DA. instu efi. êiï, Ke me atsingaefcelelse, fipol Glicerie non

omniahae. I iiij

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*i ANDRIA. AtTvs IV. Sp; "VT. X)A. Efce inept» , ntjck qnid nSrntn. MT. f*î

fitam> T

V A . Hic focer eil. mlio patte hmui ptttrmt fitri, Vt feint htc , qtuvolumut. MT. hem. pré'

diceres. DA. PaOlum intertjfecenfes ; ex am'tme omnim, Ttfert natura.facitu .tmdtinduttrim t ••

ACTVS IV. SCZNA Vt. m

CH.-ITO, M Y S I S , DAV V S.

CR. T N hac hmhitajft plmttm- HSkm tS J[ Chnfidem;

gktfe inhoneffi optauit ptrtftdiuMïat Tùtiut-i qnmmmn patria honektpmkftrm vlueri. Xjtts morte en mi me lige rediettent bon*. Sed quoipereoitervideo, fmlvett. M.Y. obfeetv, guet» vidtoteir-rn hit Crin, fehrinm Çbrj.

fid'u ! htft. CR. fiMyfitfmlut. HT f»l»os fis Crin. • CR. Umn'Chryfif! hem. MT. nos quidam tel

mi fer tu ptrd'dit. CR- gjfid vcsiquopmttê hic « fmnftu rtdht

vcr.nifnt'. fie Vt quimus miunt t Quando vt volumus,

non licet. € * . g*** Gfynrium tjmm hit fmttfytntutr

tmfftriti

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j.'V\»BiiiKi»ï. ACTSTV. Se; VI. / i que tues. Tu verras fi ie ne diray pas tout cela à Madame. DA: Et force , tu ne fçais donc pas ce que nous auons faitîMy. Et enjoy ; DA. C'cft-làlc beau-père prétendu.* Nous ne luy pouuioris faire fçauoirautre-anent ce que nous voulions qu'il feeuft. Mr. Et que ne meledifois tu donc auparavant? DA. HO, ho,pérTes-tu qu'if n'y airpasgran-' de différence entre faire y ne choie tout de bon , & naturellement, ou la faire feule­ment par eftude & par feinte *

A C T E IV. S GENE VI. CRtTOÎJ, MfSIS, DAVE.

CR'.'*f"*\ Ndit que Chryfis demeuroit dans -1

V>r cette rnc", qui a mieux aimé ac­quérir icydu bien avec moins d'honneur, «ne de viure pauure & nonnefternent danr fon païs. lofuisfomberitier felcm lesloix, & tout fori bien me reuient.- Mais ie voy icr • des perfonnfcs , de qui ie pourray m'en en­quérir. Bonjour. M y. Ah ! qui çft celuy que ievoy *• N'eft-ce pas là Criton le coufin ger­main de Chryfis t C'eft luy mefme.Crc.Ah! Myfis, bonjour. M y. Bonjour, Criton. CR. Et bien la pauvre Chryfis '• Mr. Helas ! elle nous a abandonné bien malhtnreufement. CR. Et vous f Comment viuez-vous icy«"' Cela va-t'ilaflez bien i Mr. Nous -'Novs y i v ON s comme nous pouuons, puis que nous ne pouuons pas comme nous le vou­drions bien. CR. EcGlycerie : a-t'ellc de-

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f.*. IAAWDITWNHE. A C T I I V . Sel VT> couucrt enfin qui font fesparcns'MY.Plcuft, aux Dieux ! C». Qudy, elle ne les a donc pas encore trouuez : Ah ! te fuis donc arriué icy bien mal à propos. l e Vous reponds que fiu ic l'eufic fçeujic n'y enfle iamais mis le pied; Car on l'a toujours appclléc fceùr de Chry-fis , on l'a confiderée comme telle, & e n cet» te qualité elle pqflede ce qu'elle auoit do' bien. Que fi ic viens icy la plaider, citant cftrangcr comme ic fuis ,,il ne faut que voir) par l'exemple? des autres combien de peines ic me donneray, & tout cela inutilement. Chtrc que iccrey qu'elle aura déjà quelque perfonne qui aura affection pour elle,& qui Ja foûticriara, parce qu'elle conTmcnçrut à eitredéja vn peu grande , lorsqu'elle partis d'Andros. Ils crieront que ie fuis vn afifron-teur, qui n'ayant de foy-mefmc aucun bien» tache-d'heriter de ecluy des autres. Et d'a i le leurs, iene voudroispas.mefmcladépoiiil— 1er de ce qu'eMe poflede , quand bien ic le, pourrois. M v. Ha, mon cher Criton. Cer— ' tes Vousu'auez. ricn'perdu de voftre ancien­ne bonté; c'eft toujours vous-mefme. Cn.»-Mcnez-moy chez elle>afin qu'au moins ic la- ' voye s puis que me voila venu. M y. Allons. D'À. Ic m'en vay les fu'iure. Ic ne veux pas ' que hoflre bon-homme me voye à cet te ' heure. ' <

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AHDR-Ià; Ateïv?IV. Se. VI. /$* MY.' Vtinam. CR*. an nondum etiam s haudau-'

Jpicatç hue m» appuli :, • Kstm fol, fi idfciffem, numquatn due rttulif-

fem-pedetn.: ; , Stmptr enim dicta eft ejutbtc atquf habita efi

tjpuÀ illiut faérant,, fejpdèt. mine me b°$i-tem-

Zites fequi , quam hic mihi.pt facile atqut vtile,

Aliorum exemple commettent: Jhmel atbitror, famefft aliqnem amicum , <£•,defenfonm«M

nam/ero-Grandiufiula fam proftet* elf illint. cUmi-

tent, Me Jytophantam htrtdttntem fer fequi,• Mendicum.tumiffnmdtfpolinrtnonlibtt. MY. O eptume hcjkts, fol Crito antiquum oh-,

fines, • . . , ' . " Cv.. Vue me ad tam, quando hucvtni, vt.vi»

deam. uf. maxime. &A.Sequarhos : ntlo me in ttmfort hoc vU

doatftnete.

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J4 A N D I U . AiTv*V. Sc.'I.1 s

ACTE V. SCENE I.

C H R E M E S , S1MO.

CH.C Atiijam, fatis S'tmè Sptttat» trgatt \J amhitià eff me a :

Sntis ftritli cet fi adirt : eraodi jam fintwt fait.

Vum fiudte tbfequi tibi, fent iUafi ti'ndtâ fitït.

Si.Tntetnim' qttam'maxumt absteptfiùleat-que ère,Chrême,

Vtbénéficiât» ,'utrbk mit*n\ dadum, nutti n torr.frêles.

CH. Vide, quant iniqutts fis ff* Radie, dut» ef> ci M idqucd cufis,

Ntqut medum beaigmtatit, mque quid vu ères, cogitas'.

N*m fttàgïtes, rtmittss tant mt énerare in-jurii's.

Si. etuibui* CH. ah regitàs tfirfulijh tntvt hemini adelefcentule,

l» alièf eeeufate atnere , abhtrrtnti ah rt vxeria,

Tiliam darem in feditienem , atqut incertai nuftias s

Eiut labereatqut tiut delertgnate\vtmédita-rer tue.

ImpttraBi : inctpi ,dut» ut tttnlit : uuve tu» fert t feras.

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t>'A!<Ds,iiNKli. A C T * V . Scf l j Jff

A C T E V. S C E N E I.

C H RE M ES , S IMOW

!pH. X X Onfieut, Moniteur, ie croy voui J \ £ I . aùpir qfféz témoigné l'affection

que ie vous porte, S; m'eftre expofé à un at-icz grand péril pour l'amour de vous. CcC-* fez de me prier dauantage. I'ay penfé au­jourd'hui perdre ma fille par plajfir, en ne pépiant à autre çhofe qu'a vous complaire. Si . MonchcrÇbrcmes, ie yousfupplie au contraire, ie ypus en conjure de confirmer aujourd'hui par effet la faueur dont.vous rn'auez déjà donné parole. CH. Voyez ie yous prie combien vpftre paflidn vous rend

; déraisônablc. Car poùrveu que yous pailliez faire ce que yous défiiez,, vous necopiïderçz

'. nullement ni iufques où l'on doit obliger ' vn ami, ni ce çuie c'eft que vous me deman-' dcz.Car fi vous y pépiiez,voiis céderiez farts

doute dé m'çngàger àuec tant d'injultice dans vnc fi mauvaife affaire.St.Et comment cela s CH. Comment f Vous m'auez fait re» foudre enfin comme par force à donner ma fille à vn ieunc-homme , qui cft embaraffé dans l'amour d'vne autre , & qui cil trés-éloigné du mariage , pour élire dans des querellés continuelles, & en danger défaire diuorcé au premier iour...Vous auez voulu

•" remédier aux defordres de voitre fils, par les peines & l'affliction de ma fille. le vous ay accordé tout. I'ay melme commencé l'afiai-

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yr t*AHDRiïHM».iAc%,B. V,f'St>% re , lorsqu'elle paroifloit encore fai fable.

.Mais maintenant elle ne l'eft nullement. C'eft à vous j Moniteur, ivaus rendre. On •dit que cette femme eft Citoyenne »• elle eft accouchée d'vn fils .--permettez-nous , 's'-rï yotis plaift ,• de nous retirer. Si.-Mon cher Çhremes,ie-voûs conjure au nom des Dieux*,

' de ne point ajouter fey à tout ce que difent tes perfonnes, qui trouuent-leurs auantages & leurs interdis dansJes débauches Se lt dé. •règlement de mon fils. Tout coque vous dic­tes n'eft.qu'vne fourbe, qu'ils-Ont concertée entr'eux pour rompre ce mariage. Et lors qu'en l'accompliflant, vous aurez fait cef-ler la caufe qui ks fait agir, ils n'agiront plus. CH. C'eft ce qui vous trompe , 'Mon-

. îîcur. Car i'aiveu-mefme la feruante de cet» te femme qui difputoit aucc Daue. S i . l e fçai ce que c'eft. CH Mais d'vne'manière qui faifoit bien voir par lcuiyvifagcqucc'é-toir tout de bon : & ni l'vn ni l'autre ne fça-uoit que ie les écoutafle. Sr.-Ie le croy : Se Daue m'auoit auerty tantoft que tout cela le deuoit faire. Et i'-auoiseu deflein de vous le dire, mais ic ne fçai comment ie l'ai oublié.

A C T E V. S C E N E I I ,

DÂVE, CHREMES, SIMON, VROMON.

Liez, ne vous mettez plus en peine de rien. CH. Ah .'voila Daue q u e ""A

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•^DHIA.AçTVS V. Se. T. .~is Ittum hincciuem ejfe uiuni : fuerefi nutus : net

mijfosfuce, . S i . ter ego te deos on,vtne iBisunimum indui

euseredert,' Quitus id maxume vtilt efiillum tfequum

deterrmum. xJuptiurum gratin- htcfunt'fcJ* et que inaptes.

etnniu, Vbi eu cuttfu, quemobrem bsufuciunt, erit *d.

emftnhis,definent. CH. Errus. eut» Duue egometvidi iurguntem

uneïllum. Si.feio.cH.ut Veto veltu s tum iti meudejft, neuterdumper-

fipferut, St. Credo s e$> idfuBurus, Duvusdudum pu.

dixitmihi. Et nefeio quidtibifum oblitus hodie ne velui

dieere. " •"' '

ACTVS V. SGENtt If.

D A V V S , C H R E M E S , SEM0, D R O M O ,

1M.' A cJimo inné nuncetiofo ejfe imptjtt. J \ . Qit.hemDuvomtibi,

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t.6 ANDXIA. A«TVS V. Se; M . Si Vnde egrtditur s, DA. mtoprefiato , Mtatte.

kojpitis. Si. qui illudmali tfi t J)A. Sgotommediortm hominem, adueututn,

ttmpusnonvtdi. Si./ceint, Qtuntnamhiç laudttu J^A.omnisrestStiam

in •v«do.%i. ctffb alloqui t J^h.Rtruieft-.qHtd«garni Si. ô [«lue ban*

tir. DA. htm Simt, « nefiër Chjre-mu,

Omni» apparat», iamfunt tutus. Si. curafii , .probe. YtA.Vbi volts ,.accerfi. S», jbtnt fan», idenim

vero hincnunc *b«s7. Ttiamtu hocriftondes, quidffihic tibi négatif

tfi • DA. mihm' t Sx. ira- -DA.Mihine < Si. tibi trgt. T>A,.m*>do intrtij.

Si quafit go,.quant dudnnt.idregem. DA. £um tuo gnatovn». Si. annttfi tutus

tamphilus ; arucior tnifer. ihd.non tu dtxti ejfe inttreos inimicitias car-

ufexi ' DA,Sunt. Si. curigitur hic tfi i CH.qttid illum

tenfesicumill» litigat. DA. imo vtrè indignum, Chrême,iamfaeintst

faxo tx me audias. A'efcio qxifenex modo venit \ ellum, confident*

entus s Cum facitm vident, videtur tjfe quantiuit

preit : Trislis fiueritas inefiin velu*, atque in vtrbis

fides. yoxu

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l'AKDRUNNl. AcTÏ V. Se. Iï f6 Vous demandez. Si. D'où vient qu'il fonde chez cette femme '• DA. fc.cpofez-veus-en fur moi, & fur cet étranger. Si. Qufeft-ce encore que cecy '• DA. lamais ie ne vis rien de plus iuftc:Iamaishomme n'arriueraplus a propos. S i. Voyez ce fripon. Qui eft celui qu'il loue' de la lorte '• D A. Tout cft main­tenant hors de péril. Si. Mais à quoi m'a-* rr>ufai-ie que ie ne lui parle '• D A. C'eft mon Ivlaiftre : que deuienrlrai-ie '• Si. Ah ! bon­jour, Moniteur, bonjour. DA. Àh ! mon Maiftre, ah 1 Monficur. Tout eft preft chez nous. Si.Tu en as eu grand foin-Da. Quand il vous plaira de les faire venir. Si. Bon. Il ne refte plus que cela. Mais dis moi vn peu; qu'as-tu affaire là'dedans ' DA. Moy '• Si. Ouy'•, toi. DA. Moi '• Si. Orii toi, te dis-ic. DA. le ne fais que d'entrer. Si. Comme fi ie te demandois combien il y a que tu es entré '• DA. I'cftois aucc Mônfieur voftie fils. Si. Quoi, Pamphile cftil là dedans .* Ha ! cela me fait defcfpercr. Et ne médifoistu pas, méchant que tu es , qu'ils eft oient en piçque l'vn contre l'autre '• DA. Cela eft vrai auffi. Si. Pourquoi donc eft-il là dedans t CH. Et

Sue croïez-vous qu'il y fafic '• Il eft allé fans outepout là quereller. DA. Mais,Monfieur,

ie m'en vais vous dire vne chofe bien plus étrange. C'cft qu'il eft arrivé depuis peu vn certain vieillard, qui cft vn homme ferma, et intelligent. A famine feulement il pi vne perfonne d'importance. On voit certaine srauité fur Ion vifage , &

K

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'jjt t'ANDRlilKHfc ACTB* V. S e . 1 1 ^ ' grande fincerité dans Ces paroles. S i .E t bien, que veux-tu dire par-là ?"DA. Rien , q u e ce

3ue ie lui ai ouy dire à luy-mefme.SiiÊt que it-il?DA. I l dit qu'il fjait afleuréîrhent que

Glycerieeft Citoyenne d'Athènes. S i . H ô l a Dromon.Dcômon. DA.Qujcft'-ceque c'eftî

' S i : Dromon. EU.-Mais,Monficur,écoute2. Si . Si tu dis feulement m e parole>Drômon. D à . Monfieur,écôurezdohcs'il vous pîaift. D R . Que défilez-vous,M'ohficur?Si. Qjtjon méprenne ce compagnon-là ', &• q u ' o n me Fcnlcue là-dedans. DR- C*pj ? ,Si. -Daue,

' D* . Etpourquoi 1 Si: Parce qu'il me plaift. Qu'on me le prenne, te dis-je. D'à.' Qj£a i - ie fait? Sf.Qùjon me le prenne. Ds.Si i e vous ai menti en la moindre chofe , tucz-h ioy . Sîi le n'écoute, plus rien. Hâ ie te fera y fc-couër comme tu mérites. D'A. Qûpy ? enco­re que ic ne vous aye rien, die que de vrai. ' Su Ouy. Qu'on me le gardé,& qu'on me le ferre comme il faut. Et écoute, qu 'on le lie.. pieds & mains. le te répons , que fi ie v i s , lë.te feray voir aujourd'hui quel dangeril" y a-, à roide tremper.' ton Maiftre, & à lui: de tromper fôn,père. CH.'Hé, Monfietir, ne. vous mettez pas fi en colère. Si. Comment,^ Moniteur,.' cft-ce là ledcuoir & larecoi.- • noiffance d'vn fils entiers ion père '• N ' avez -vous point pitié de fnoy,dcdirc qu'il faille que ie prenne tant de peine pour vn-tel fils ï ' Hola , Pamphile ; ibrtez Paniphile. Et :

. k i in , n'auez-vous point de hontod

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v ÂtfDRlÀ. A'CTVS V. Se - III. f% Si. Quidnam adfortaH. DA. nilequidem.nijr

qued illum audiui dicere. S j . Stutd ait tandem « DA. Glyeerïumji- feirr

ciuern ejfe banc Atticam. • • , Si.HcmDromo,promo DA. quideft• Si.Dro-

wo. DA.audi. Sj. verbum fi addideris. Dreme.

DÀ. **<fcobfeçte. DR., qu'dvis '. Si. fublimenx . hune intro râpe quantum fête t.

r>A. §juem\ Si. Vavom. D*. qttemobrem' Si quiabtbtt. rape,iHquam. DA. quid feeii Si. r*p*. • >.

D A . Siquidquam mentituminuenies .occidito, , Si. nihïl audit,

tgv iamte commotum reddam. DA.tamen et fi hoc verùm'efi Si. tante».

Cura adférvandum vinitum-, atque audi»' f qtCadrupedemconftringito. ' -

JEge, nient iam ego fol hodie,fi viuo,tibi , Cfiendam, kerum quidfitpeftcltfaltère, & llli fatretn.. CH. ah.»f ftui jautopera. ';.

Si. Chrême, Tittatem gnati/ »«»»*f* mi/eret met! Zantum laboremeaftre oktaltm filium S , Age îamfbilt \ exi Famphile : ecquid ta '

•- f«tf«f

£ if

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si AXt>v.tï.AcrtHV.tc.ttT.

ACTVS y. sctzutAiir*

PAMPHILVS,SiMÔ, C H R E M E S .

PX. f^Vis nu vdt î perS,pattr t/r. S L. quid \ j \ t <ii omnium. CH. ah,

%tmpetiutipfamdie, ac mitte niaitloqui. Si. fUtaft quiiquam in huneiam grauius dici

pefftt. Ain tandem, civil Glyceriumefti FA. ita pra»

dicant. Si. Ita pràdieant,ingentemconfidtntiam! eSumcogitat.quiddtcatmum faiii pigtt t Mum tint, eelar pudoris Jignum t/fqaam in»

dicat'-Adeori impotent! effit anime , vt prater «u

viunt aiorem , atqut legem , é> fui velnntatèm

patris, Tafnen hanchaberttupiat cumfumme prebref TA. Me miferum ! Si. madone iddemum/eniti,

Pampbile s Hlim ifiuç, *ftm f tuf» ita anrmttm induxtè

'• tuuttt:, jgued cuperes, aliqut patte tfftciukdttm tibi, lodem die ifthuc vlrbum vere in te acctajt. Sed quid âge .< cur me excrucio .< cur me ma­

cère i Cur meam ftneéta/n huiut ftliitite amentidi

an

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«/ANDRUNMt. ÀCT»V. SC. ï lT J>

ACTE V. SCENE III. TAMtUltB,, SIMON, CHKEMEf.

l'A. A""V Vi eft-ce qui me demande '• Hâ î V ^fic fuis-mort, c'eft mon père. Si.

Que dites-vous, le plus... OH. Hé, Mon-fieur, laiflez-là-toutesces iniures, dites plû* ïoft ce que vous luy voulez. Si. Comme s'il 7 aùoit des paroles qui fuffent trop aigres Ar trop fortes contre luy. Et bien, Glycerie efV-elle Citoyenne enfin ;P A. On ledit. Si. On le dit '• Voyez l'effronterie. Penfe-t'il feule­ment à ce qu'il dit ! Serepent-il de ce qu'il a fait '• Tcmoigne-t'il feulement quelque honte par le moindre figne te le moindre «hangement de yifage '• Eft-il donc poftiHe qu'il foir opiniaftre & brutal in (qu'à ce point, que de vouloir fans aucun rcfpccï VI-tire auec cette femme dans vne extrême in­famie, Ar fa retenir contre la court urne, con­tre la loy, contre la volonxéde fon percfPA. le fuis bienmiferablc. Si. Ouy certes, Pam-phile, vous l'êtes ; & n'eft-ce que d'aujourJ

d'huy que vous le fçauez '• Dés le temps que Tous vous eftes refolu de fuiurc à quelque prix que ce fui! voftre caprice tt voftre fan-taifie, c'a eftè deffors que vous pouaiez dire Véritablement que vous étiez mifcrable. Mais que fay-ie '• Pourquoy m'inquieter Ar m'afBiger de la forte '• Pourquoy trauailler inutilement ma vieilleflê par le refientimet defes folie» & de fes ûcfordres ! Eft-ce afin

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S9- L'ANDRITHMB, ACTE V. Sc . ; III r

que ie fouffre feul la peine des fautes qu'il aura faites ' Non, non, qu'il l'ait à la bonne heure : qu'il s'en aille aueç elle : qu'il viiie> aucc elle. PA. Mon perc. 'Si. Quoy mbn père • Comme fi vous auiez beroui de ce père.Vousauez trouvé vne màifon,vnc fcm« me , des «nfans malgré ecluy que vous ap­peliez voftre père. Vous auez encore fait venir des perfonnes, pour foûtenir que cette femme eft Citoyenne. Apres cela , faites comme vous l'entendez. PA. Mon père, vous plaift-il me permettre, de vous dire- Icule-mcntvnmot '• Si. Etque me j>ouùcz-vous> dire ; CH. Mais ncanmoins,Monficur,écou-sez-le. Si. Que ie l'écoute * Et qu'a-t'il ai. sué répondre ' CH. Mais néanmoins, taon-' sîeUr , laiffez-lc dire. Si: Bien-loit", qu'il dife tout ce qu'il voudra. PA. Mon perc,i*a-; noue que i'aime cette perfonne ; Je fi c'efl vue faute que de l'aimer, i'aaouë que ie fuis coupable, le me remets tout entier entre vos mains. Confmandez-moy tout ce qu'il vous plaira , quelque rude & quelque fâcheux qu'il me puifle eftre. ' Voulez-vous.que ie quitte cette femme, & que i'en épbufe vnei autre ! le le fouffrkay le mieux que ie pour-ray. le vous de mande vne feule grâce , qui cil que vous ne vous imaginiez-pas que i'ayd apoifé ce vieillard donr vous venez de par» 1er. Permcttcz-moy de me iuftifief , te de l'amener deuant vous. Si. L'amener î P a . Guy, s'il vous plaift, mon pere. C H . Mon» ficur, cequ'ildernands eft trcs.-raifonnableA

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A u D R t'A. Atrvs V. Se 11,1. ;^-$ri buius ego.w peccatrst fuppliciùm fufè-

ratril . ' S i . Quid, tni pater .« quafi tu hmui indigent

patrie, ' t- • TXttnus, vxor, liberi inueriliiHuito paire : Adduxfii , qui illam • ciuem bine disant. vf- •

ceris. P A . Pater licttné paueek .« Si quid dieat

mikiê., ' G H . TamenSimoaudi. -St. egoaudidm '.quid

audiam, Chrêmes i CH. attamen dieat fine Si.- «g« «VÀf, ,

fine. Ta', Ego me amarehane fateer. fi idpeceare eff, •

fateon id queqùt. Tibi pater' me-dé do,' quidvit' onerk importe '

imper a. Vie mevxertm dUcere l hàne amittete tvPpei

teroferam, Rpc'modoie olfecro, vtne credas à me allega-

tum hune fenem. : Strie- me' expurgem , atque illam hue eerarè

addutam. Si. addntm l PA. fine *' • •/*»**:•••' '

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io AttDMA. ACTVS V. Se. IV; CH.JEquum ftffuUi : duvtnittm. Vx.fint té

heetxorem. Si. fine, guiduit cupie ,tlum neab hoc me fulli compe-

ri«r,Chieme. CH. Pro peccato magao pauium fupplicjj

fatis eftjpatri.

[ACTVS V. SCUltA 17.

C R I T Q , C R E M E S , S I M O , P A M P H l L v S .

CR. "X X Ittt entre , vn» hurum epuetuié JgyJh *«»/« m* [i vt fucism , m#-

***, VaMu», «tZarn** vtrmn tfi, ve.quedipfituph

Glycerio. CH. Andrium ege Critenem vidée l &cette i$

efi. Suives fit Crite. guid tu Athentu infelent t CR. euenit.fed

hiciinetft Sime! CH.Biceiî. Si.tnenequtris?the, t» Glycti

rium bine ciutm ejfe sis f CR. Tu ttegttt ) Si. Uunehucpur mutuiutnisi

CR. quart} Si. rogne s Tune impuni bec facitu t tune hit hetnine»

ùdelffcentules, Iniftrites retum, eiuSet libère, in frtwdtm

illicis t

TOtf

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• r.'AKDai.ftfcHï. Acr*. V. Se. IV. S m «ottsnepouuezpaslc luy refufer. PA. C'cft 1A feule faucar que ie vous fupplie dcm'ac-

. «orner. Si. Bien, icle veuxi Icm'accorde-ray à tout, Monfieur,pourueu que ie fois zC-icaré que cchii-CY ne me trompe pat. CH% C'eil dissaz pour vn perc de punir légère-rncat les plus grandes fautes d'vn fiis.

A C T E V. i>CENE IV. CE.lTO.Xt, CHREMES , SIMON,

EJ.MIHILE.

."S2R. V L n'eft point befoin de m'en prier da> J nantage ; le firisaftfez porté a le faire

par vne feule de ces trois eonrïdcrations ; oo. farce que vous le délirez ; ou parce qu'en ef-î t t cela efttre8^vray i ou parce que ie feray rauy mefmc de pouvoir obliger en cela Gly-ectie. C B . N'eft-ce pas là Criton de l'Ifle

: d'Andros tOuy tray-ment, c'eft luy. Bon­jour Criton» J3c d'où vient cette nouueauté de vous voir à Athènes jCR.vC'eft par ren­contre, Moniteur. Maiscft-cc là Simon ?

-CH. Ouy, Monlîcur, c'cft luy. Si. Eft-cc moy que vous recherchez ? Ha ! c'eft donc vous , qui venez dire icy que Glycerie eft rCitoycrme ? Cn. Et ofez-vous clire qu'elle nel'eftpas ? Si. Vous eftes-vous donc fi bien préparé à-joiier ce pcrfbnnage î C-R. Et com-ment?Si.Comment?Qupy, vouspenfez que cela puifté demeurer impuny .'Qu/il vousfe-.rA-perrn.isd'attirer aiolî dans le piège des icu-.«ésgcrwjefui auront étébien élevez , lors

L

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t-4i t!A>JBRiiN»J«..iAeTB V. SKJIV. qu'ils ne fçauenrencorc ce que c'eft que de viure; & vous viendrez icy lcsfolliciter , ftc leur repaiftrei'efprit de vaines promettes & de vaines efperances î-CK. Auez-rous perds lefens i Si*-Erapres, vous penferez termi­ner vn amour honteux & dereglA.par.vn ma­riage légitime ? P A. Hâ S ie tremble de peur, que ce bon-homme ne puiflepas demeurer ferme, t u . Monficurdî Criton auoit l'hon­neur d'eftre connu.de vous, vous n'en por­teriez pas ce iugeroent. Il eft très-homme de bien.Si. Luy, homme de bien? S'eft-il donc .tenu icy trouuer tout iufte, au moment mê­me qu'on alloit faire ce mariage, luy qui ne .vint iamais à Athènes ? Et vous imaginez-vous, Monheur, qu'il faille croire vn hom­me fait comme cela s PA. Si ie.ne craignois monperc, j'ay vn excellent suis à donner à cet étranger touchant ooftre affairc^Si. Af-fronteur. Çp.;-Hâ. CH*Xaiflcz-lc , Criton; c'eftfonhumeur.C». Qtr.ilfoitidçtellehu­meur qu'il voudra. Majs S.'il Continue à me dire ce qu'il luy plaift ,j .ic luy .diray ce qui aie luy plaira pas.Moi!Eft-cc mcty.qui remué tout ceci ? Vrayment c'eft dequoi ie me mets fort en peine. Et s'il y .a du mal pour,vous, n'eft-cc pas à yous à le.fouffrir ? Car pour ce qui eft de ce que ie vous.djs, il eft aifé de içauoir fi cela eft vrai pu faux. Il y a quel­ques années qu'vn homme d'Athènes ayant tait naufrage fut ictté en rifled'Andros, & auec luy celle dont il s'agit,qui n'étoit alors qu'vnc petite fille. Cortjme cet homme n'a*-

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ANORïA. ACTH* V. S c . t V . Sx. <S*llieit»nde, é-pellieitendt eerum enimetU'

Bout Cjxfienjs/neesl Si . At.mtrttriciet ntnorts nuptiit c*ngluti-

nmi P A . Perq •.metuovtfubliethofret. CH.fi Sim»

huncnorisfetis, H onil a erbitrere.bonus hictftitir. Si. hievir

fit bonus r luné edtemperett yenit hedie in jpfit ,*»•

ptiis. Vtvenheientehee nunqunmi *JJ ver*, huit

tredendum, chrtmt i &A.,&im*tu*mf0tr*m, hebet pre ille r* illttir*

.qued mènent probe. Si. Srcephnnte.Cji. hem. CH. (c,Crit*,efi hie\

.. mitu. CR . vident quifiet. Si mi' i permit, que velt, dteere ,ea , que ne»

velt'. sndiet. Igo iffhdc meuee.nut euro ? non tututsm m**

Jum txque nnimoferes < Hem,.ego qut.dtet ,vere , ego falfs euditrisl

j»m feirtpetefi t Attkus qitidem olmneuifiraBe ed Andrum

ejetttu efi. itifihec vu» paru» virt*t tum elle *gtntfierté

*fplient. •

C i)

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« i AMDRIA. ACTYS V. S e . ï V . jftimum idchryfisUsfmtrnHltK%i,féAtdmns-i»^

ctptaf. GH. fine. OR.ttem*ver*,ebtt*r%M« Cn,fergt.Gik.tu»

is mthi cognât us fuit, }gui tum rtcepttt tbi tge eudsui ex Ule fitfetflk

Atticutn. 1s ibrmertuustft. C« ejmnemtx f C R . M M !

' tameite tibit Tbnniss. C H . bemptru. Cfi.vemmherchcfi.

norfutjfe Phaniem. Hfe cette fcie, Rbemnufium fe ujtbest tjfe,

C H . ôlupittf. O R . Redens bec, Chrême , ternit* ttJsj et*

André tum nudisme. C H . vtindm idfiet

Guodjbeto. ebe die ntibi, ttuid is eut» tum, • r v " - Osie, • Suamneajtbeteffet. Cw.ntn. CH. ettssm igi-* tm s. C txfiremsfbUum. . '

CH. C*r« me* eft. CR. tjuidsist Si. £«(«' I« f auideis - PA. *wif« * » w , £*MU pM«.

Si. ffettideredit f CH. Pfc<«w» «W# ,/wf«r m w /«»i. Si. nor*m>& fcie.

C B . /* btncbeUumfugieut. m«}M s» .4/fin» perftqutns,preficifcttuu.

Jumillum bit rtlinautrt eft vtritus. feltillx rtuncprimtsm susdit j .

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, -• • • •• • •* • ' 1 A»ORIENN*.'AcT» V. Se. IV. tf*

tïoit rien, il arriuaqu'il s'adreflâ première" trient au perc de Chryiis. S-i- Voila yn Ro­man qu'il commence. C H . Lai fiez-le dire, ' s'il vous plaift. CR.. Viendra-t'il donc ainfi ' m, interrompre ? C H . Cbntin^ez,Monfieur. C R . Ce père de Çhryfis qui receutcét Athe?-nien , eftoit mon parent. Et moi qui vous parle, ie lui ay oui dire alors qu'il etoit A -thenien. Il arriua que quelque, temps après, il mourut. CH'. Son nom JCR. Son nom ? l'auraypeineàvousle.trouucrfi vifte. Pha-nia. C H. Ha Dieux ! C R . Ouy certes,ie croi ' que c'eiloit Phania. Maisic luis,bien a fleu­re qu'il fc difoit Rbamnuficn. CH. O lupi-tér ! CR; Et ce que ic vousdis-là, Monfietlr, i l y à quantité d'autres perfonnes de l'Iflc d'Andros, qui l'ont oui dire aufii bien que . moi. CH. Pleut aux Dieux que ce fût ce que i'efpére ! Et dites-moy, ic vous prie , cet '. Athénien difoit- il que cette fille fuft à luy ? ' CxfNotr. Cïr.'A qui difoit-il donc qu'elle" cftoit i CRi II difoit que ç'eftoit faniepee, la fille de fon frere. CH. Ccrte6 c'eft ma fil­le. CR.' Voftre fille ? Si. Comment, Mon* fiéur,quedites-vouslà?IJA. Oulirelcsoreili les , Pamphile. Si. Et d'où croyez-vous que ce foit voftre fille ? CH. C'eft que ce Phania eftoit mon frerc. Si. Il cft vrai,ic le corn* noiflbis,il m'en fouuient. C H . U partit d'ici, fuyant la guerre qui y eftoit, & voulant me fuiure,moi qui eftois parti auparauant pour aller en Afie. Il eut peur de laiflér ici cette petite fille. Depuis ce temps-là voici les

I. iij

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•0$ • l'XNBaiEKNB. AC'TI V. Se:'IV. premières nouuellcs que i'cntens,dc ce qu'il «ftoit deuenu. PA. le fuis tout hors de mof: .«ant môefprit'fetrouueagité'erttrela crain--tfc, l'efperance Si la ioyej Se furprisd'ad-miration Se d'étoniremerit dans vn fi grand bien, k û peu attendu.Si.Certes, uonfieur, ie me réioiirs pour plufîcuTS raifons, qu'il fc tirouue que ce (bit voftre fi-Hc. PA.Ible croi, •non père. CH.wais il me refte encore vh fcrnpulequi rde fait de là peine. PA. Hâ ! ie^

- voudrois que vous fufliez-bien loin aucc v o ­ftre fcrupule. Vous'clierchezici desdiffienf--ttz 01V il n'y en' a point. GR. Qtfcft-ceque c'eft , Moniteur i C H; C'eft que ie noTn ne .s'accorde pas. CR. Il eft vrai auffi que cette petite en auoit vn autre. CH Et comment?' Ne vous es feuuencz- vbirs point ? CR. le le cherche: Pa. Fàur-il que ie fouffre '", que le défaut de mémoire de cet homme foit va obftaclc à mon plus grand bien , puis qu'il •ft en mon pouuoir de metircr de cette pëi^ *e ? Non certes. Monfièur,Monfieur,lerfoni •que vous cherchez eft Pafibule. CR'. Iuftçu. mentjle voila. CMrC'eft eflemcfme:PA. îe luy ay oui dire mille fois: Sr. Monflcur, ie croy que vous ne doutez pas de la part que nous prenons tous à voftre ioye. CH.Non, Monfieur, ie n'en doute nullement: PA, Et bien, mon perê, que refte- t'il après cela S Si. Allez mon Sis , vue fî heureufe renCon* ttc a déia fait voftre paix. PA. Hâ ! mon pere, vous êtes trop bon. Pour ce qui eft de Glycerie , auec laquelle i'ay vécu iufqu'à

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àN'RIûAI Actvs V. Se. IV: t% gPttidiltefttfaftum. PA. vixfum apudme ; itar

animuseemmtttu tft met», Spe.gaudie, mirandt hec tant», tant reptntine

bon»': Sx, N * iftammulti midis tuani in ttthiri gaudet.

PA. erede, pater. ' C H . Atmihivnut fcrupulùi triam reliât, qui

me maie habit. PA. dtgnus et C*tm tua religient ; cite, nodum in feirpe qua­

nt. G R . y «M «/?*i/ «ff V' CH:iJeirenntHcenuenit.Cji.fuit'ktrcltaliud'

huieparva, CH.qued Crite! • Kuriquidmeminifti! CR. idquart. VA.egentr

hujttt.mtmeriempatiarmta feluptati ebsiai e , cum egomei ptftim in bat rr

medicari mihi t Jdcnpatiar.htus Chrême, quodquarit, Paftbu*

la: C R . ipfa eJr.CH. ea tft.-TA.'Exipfamillietatdiut.Si. emneisnetgatt-

derehee, Chrême i Te Credecredere. CH. itamedijamtnt, crede.

PA. qwdreslat, pater t Si. lamdudum rttredstxit me ipfa in gratiam;

P A. « lepidum patrem ! xteuxere tta vtptjftdt, nihil mutât Chremetp

C H. ettufa eptuma tft;-

H1J

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6e, AKïJRIA.AGTTS V. So. V. itijt quid pAter ahud Aie, PA. nempe, •

Si. fcilicet. Ca. des , ïamphiU\ • eil . ._

Veeem talentA. Vh.Accipio CH profère A4£-:

Uam. ebe mutten, Crito : > Nxm ilÏAm me kaudnejfe credt. Si. tut non il-

imm htsc transferts yubes i PA. Reiti admones. Datto egoifiue dedans JAttf

negoti. Si. netsfotefi. TA. g*».* Si. tjttiA habet alistdtnagis ex feft •

e&mAp»s. VA. quidntun < Si. vise--. BAS tfi.

PA. Rater,non r.eitevhilreueji. Si. bandit » jujfî.PA.juèefcluiabjecro.

Si. Age fiât. PA. M nsAtura. Si. to introït-P A . èfAuftum.érfeliccmhttncdiem l

ACTV5 V, SCENA V.

C A R I N V S , P A M P H I L V S .

CA. T ) Re«//â , 9 W /»_f<a Pamphlets : «/• X^ 4«« *<v*m. PA. nlietUM for/Atf

meputtt Son hoc putare verunt : Atrnihi nient jseejfthott

verum lubet. Sge vitsm detrum prepttrin fempiternemefle.

Arbitrer,

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i\»BRiE&v*. Âcrrï'V. S e V. e > s

cette heure comme suce ma femme, ie croi «roc Chrcmcs me la laifiera bien. CH.Ellene pouuoit pas mieux rencontrer , fi ce n'cfV que Monheur voftre perc fuft d'vn autre, auis. PA. Il y auroit bien de l'apparence. Si / I l n'p a pa» heu de douter à cela. CH. Pour ce qui cû de fon mariage ; Monueur,ie lui don* ' rreray dix talcns. PA.- le les accepte, Mon-* ' fiénr. C H . le m'en rais virement voir ma tille. Criton , venez auec moy : car pour cl* le y ie ne peniè pas qu'elle me connoifle. Si. Que ne la faites-vous tranfporter chez nous! ' P A . Vousauez raifon.mon père : il faut que ie donne cette charge à Daue. Si. A Daue ? ' Il ne peut pas. PA. Et pourquoy ! Si. Parce qu'il a vne autre affaire plus importante, Ar qui le touche de plus pies. PA. Etqûoy ASîI C'en qu'il eiUié. P i . Ha; mon père , cela o'eft pas bien. Si. I'ay pourtant commande qu'on le liaft bien. PA. I« vouspfiode Corn* mander qu'on le délie. Si. Bien> fort. VA. Mais au plûtofljs'il vousplaiit. le m'en vais chez nous. P A . Oiourle plus heureux 4» monde]

A C T E V. S C E N E V.

c j. x i K, TJTB i H 11 y.

CA. T E viens voir ce que fait Pamphilc: ' ± Et le voila Juy-mcfme. PA. Quel*-

qu'vn s'imaginera peut-eftre que iene croy pas ce que ie m'en vas dite : mais il eft vray ' que l'état où i? me voy maintenant ma pair "

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t's i'ÀNr>Rn»K«:*ActE V. Se-. V; fuadeque cela cft très-véritable.le croi quet la vie & la félicité éternelle des Dieux,cona £flc principa'lerncnt en ce que leurs plaifirs font immuables or éternels. Auffiieperife que l'immortalité m'eft acquife ,s'ilîic me furuient point quelque fâcherie dans me £ grande ioyc. Mais quielt-cc que ie fouhait* terois le plus de rencontrer maintenir pour lui conter ma bonne fortune ? CA: D*oà vient cette grande ioyeîpA. Voici Daue.Ha! c'citlui que i'aime mieux entretenir que qui que ce foit. Car ic fcalque nul ne fera fi fenfr-biement touché de mon bonheur que luy,

A C T E V. S C E N E V I . 13AVS.,PAMPHJLE,CAA\Iit:

^A'éT\ V trouueray-ic ici Pamphile '• PA: V - / D a u « . D A . Quieft-ce qui m'ap­

pelle iPA.C'eft moi. DA.'Ha', Pamphilei PAI TVne'fJai'spas ce qUi m'eft arrivé. D A . Non : mais ic fçai bien ce qui riï'eft arriûe à moi.Px. Ielcfçaiaufii. DA. G'eft l'ordina-ré. 'Vous auea pjûtoft feeu mon infortune, que ie n'ai feeuvoftre bonheur. PA.MaGly» cerie a enfin trouué fes parens. DA. Ha, i'ea fuis rauy ! CA.ria. PA: Son ptrecft le plus grand ami que nous ayons. DA. Et qui î PA.' Chrêmes. D A . Eft-il pofliblc ! voila qui va le mieux du monde. PA. Et rien n'empéfrht qUeienePépOuleprefentement. CA.'Iepcnfc que celui-ci voit en fonge ce qu'il founàittfc lorsqu'il veille. PA.Mais pournoftrcpetit «uuDaue-'DA Ha , Motûeur ne m'en parle!

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,/fNDifix'.' ACïYSTV. Se. V. f> gwodvoluptatts torum f reprit finit, nammibi.

immortalités y tarte efi, fi nulle huit egritudo gaudi* inttr-

cejferit. . Sedquem ego peeiffimumtxtpteen nuncmihi,

eut htt narrem, dari t CA. Quidilludgandtf efti PA. Vèutmvidtf.

nemeeftquem matltmomnium: Sam hune fit» me» fétide ftiumgavifitrtm efii

gaudi a:

ACTVS'V. SCISA VL

DAVVS, P A M P H l L VS, CARINVS.

DA*. T ) Amfbilat vlinam hitefit P-A1 Di i# . JLT DA. *** W»« */?* PA. *i»fumt

DAjPamfhile. Pi. Hefiit, quidmihiobttgerit. DA. cette ;ftd,

quidmihi oit igerit,fiée. PA. Ef qu'tdtm*£*. DA. wow heminum*ut-

»it,eg* vt quodfim naStu malt, frite* refit fier* s tu, quant et», tibtqucdtutv.it

boni. PA, Mt» Glyettium fitos parentes riperiu

DA. bfaiiumbentf CA. Hem PA. pater amictu fummitt nobitl

DA. quis PU A. Chrême*. DA. nar­rât pttbe.

PA. Stetnor» vil» eft, qui» jamvxtrem du­cat». CA. num Hlefimniet

laqua vigilant voluit ) PA. tum dtfture', Haut? DA.abdefi»*:

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€% A N B X I A . ACTT» V V S C . \*I. tUlm tfi, qmtH dbhrunt tHj. CA.fitlvmfim.JS-

hicverafunt. CvnUqftmr, PA. qnk hémdiSiCarin'e,i»tem~-

per* ipfi nti aduenU. CA. Btntfaifum. PA. hem.aadifii î CA. MW>

nia âge ,meintuisftcu*4is rrjpiie. TttiutUnmi* Chrtmts -.faBùram, qùa. velti

foi»smmia. P A. Mtmmi : atqm adte hnpim ejbntt t§*m

txpefture, dum ixeat. Sequere bac m* intut adGlyetfium nunc. tu',

Vaut, obi dtmum. Iroftre aceerf*, bine qui auftrant tanii quid"

fimtt quid etjfat i D'A. et. Xfe txpiBttis , dum txtant bue s intut dejtom.

débita* : Intwi t*«mfyttéér:fiqmd tel-, quoi reitt,

flaudit*. |

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,Z.'ARBRIIHNZ. ACTE V.iSc. VI. fC , point : C'eil je.petit rpignon des Picux.Oy Si celaeftjto'ut va bien pour moi! Il faut que ielcur parle. K-A. Qineft là ï J4a, Monfieur, ie ne pouuois pas vous rencontrer plus heu-reufcrnsnt.CA.Iem'enréiouis, PA.ijtbien, auçz-vous oui.,... '• ÇA. le fçai tout: Mais, Monfieur', ie vous fupplie de nous eftrc fa-uorabledansvoftre bon-heur. Chrêmes eft maintenant tout à vonstie ne doute pas qu'il ne vous accorde tout ce que vous lui deman­derez, j? a. Monfieur, ne craignez point que ie vous oublie. Mais parce que nous ferions ici trop long-temps à attendre qu'il forte -, fuiuez-moi s'il vous plaift , Se allons-nous-en chez Glycerie. Pburtoy, Daue, va-t'en

vchez-nous..Hafte-toi défaire venir ici du monde pour la tranfporter. Va donc , à quoi

', t'arnufesrju ' DA.. le m'en vas. N'attendez-, pas qu'ils fortent pour venir ici. On les ac­cordera dans le logis. Qn y. paflira le Coa-traâ de mariage : tout ce qui refte donc, c'eft que. vous nous honoriez de voftre ap­probation. & de vos applaudiflemens.

J I .*fc

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« 7

N O T E S fHrquelqHttendroits dijfieilts

D E L'ANDJUaîNNE.

P R O L O C.Vtrf Vit. A* txixtndtfint vMifnut, Ce lieu cil fort obfcurrcar le verbe earrga, ligni­

fiant reictrer,examiner,demanderauecinllanCt:Donac éxplique.felon la première fignification.expeflesiaVe: Va autre Commentateur qui n'approuve point ce Cens de Donat, explieue.teluit La Jccon.de, ttnnnintnti* , & fe fonde, fut ce qu'il y avoit-des performes a Athenesqui avoient.chatged'ctârnincr les Comédies, ayant que de les représenter au peiiple. l'ay fuiuy cefens, quoy qu'il nie fenible qu'on puurroit anûi l'expliquer félon la dernière lignification en cette manicré:Jageq./i74: »«4ts-ii-infitcttq»'ilf»wr» fâirt tu mut dtitftsfTfr.nstf fsultmitu À y dffijitr duicfldijîr Im «/»'•« v**a Iti re-brtjtntefd , nuisant itmttnitr U rtfrtftnidtitm dtut mfttnct.

*ACT. f. Se. l.V, 1. Tdutitttvth ] fup, <e««fUJ ver-kis Donat.x _ACT i. îc.l.V.ii..H*Hiintsff*aum) C'eilàdi. ttflicnmtfanitet, félon Doaat, quei'ay fuiuy.

ACT. Y. Se II. V. it.'Ddmujum ,«»« Otiifus.) C'efl i Jire.ienefiilspasdeuin.parcequ'fdipe , félon les fables, devina l'énigme de Sphinx, qui doit va Ma­rtre ayant le vifage de fille.dcs ailles k des griffes,dont

, il déchiroic tous ceux qui ae pouvoient deviner cet énigme: Quel eft l'anirhal, qui -au matin va à quatre pieds,d midy. à deux , tV au fuir i trois' Edipe dit, que c'eftoit l'homme , qui dans l'enfance alloit à quatre pieds en fe trainant fur las pieds & fur les mains ; étant grand alloir à deux : Se citant vieil,alloit à trots, ne fe pouvant fodtenir qu'avec vn ballon Ce qui fâcha tel ' lement ce Môtre.qu'ilfs précipita et fe tua luymefme.

ACT. I. Se III. V. 14. Stùcytii ftftrifit, dituut-runtutm.) C'eaidire,Er<a<4fe,narr»<»,Ae/uf:iiV-

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MÔTES SVR. L'ANDMENNS.' ' *% ae codcume payenne de mectre les enfuis nouveaux •ez à terre en invoquant la DeetTe Ops : Se enfuitie ils des releuoient en invoquant rne autre DeetTe destinée a cet Omce,nom-née teK»a*, dont parle S. Augulttri

•liv. 4. de la Cité de Dieu e n . Et parce qu'il écoit libre aux Pères de nourir, ôud'expofer leurs infans,ou mëf-ntedeles tuer par VneCruauté que la nature fait abhor­rer aux bettes mêmes les plus farouches ,de-la naitT l'admiration dé Dave.dece que Pamphilé ofoit élëvët rn enfant né de Glycerie, qui n'étoit pas encore recon-nue pour fa femme , d caufe qu'ils auoientaccoùllumé

-defedeifàiredes enfans nez de cette forte. Et il ajout-Ce : £t*itauiJfeftriJir-vuCequlHs fedefaifoient enco'-te plus facilement des filles que des gai ems, comme il fc void par t'HeJuttntimrrUmiçti. Etc'eft fur ces ex-

'•profitions qui écoient fore ordinaires parmy les Payent,

4ue font fondées beaucoup d'intrigues dans les Corne-ies ancienne. ACT. I. Je. V. v- 7. StuonUn me immittttum •»»'-

•tUt. ] le fcay bien, avi'immuttttu ne vint Jamais dire ieutre choie dansCiceron,quem»rar»j. Mais icy il rne -femblequele fens oblige maigre'qu'on enait de l'ex­pliquer nais iisastatre'.cemme immutttilii veut dire,fie* mtsrAtV'/sa. Caril eft clair par Thiltoirede la Comédie, que depuis que Chrêmes éteic venu déclarer 4 Simon qu'il ne vouloit plus donner fa fille i Pamphilé, i caufe qu'il avoic reconnu qu'il étoit engagé avec Glycerie,il -n'étoit arrivé aucun changement dans Pamphilé : Ec ainfi Pamphilé ne pnu-voit point dire que ChfemeseSe •changé de tefolution, en lu y voulant de nouveau don­ner fa fille, parce qu'il l'avoir veu changer , mais an contraire , parce qu'iU'ayoit veù inuariable dansfon affection, Ce qui fe confirme par la fu'ictè: It*nt ebjfiniiè êfertm i*t,vt mt* Gljtfrit miftrum éijtràhiu ? Car s'é • tonnant du changement de Chremes.SiC n'en pouvant trouver de raifon , fa palTion luy fait dire, qu'il falloir que Chrêmes fift Cela comme par depic.de ce qu'il le voyoitfi confiant dans l'affection de Glycei i : , «afin •Vlefeparerd'elle.

IBiD V.\t.^tiquUmtnJbi*ttt*t) 11 ne veut pasdire que Philumtrne fille de Chrêmes fdtvn « PatTre, qui ait

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ept N O-T E S S -VU,1.l'A'NO» I E Nï fB . contraiteeltoitbelle recuis c'eflvne façon oedinaiae. de parler > pour dire qu'il y a en vne chofe quelque mat cache,i caufe peuc-eitre qu'on a accsultumé de cacher (es monftres.Sc de ne les nourrir qu'en feerçr.

ACT. II. Se. Il v.n.ldpauij , m duras tu ittam '• tu, , Autcm tvtdnc*i, Remarquez, Faute,nedurai. Voue

abez peur de l'époufer:Pai»«,orriwas, Voua auezpcttr dene l'époufer pas > comme s'il y auoit : Faut s tant* fiucai. Ce qui s'oblerue dans, tous les verbes qui (îgni-fienc craJrvdre,comme,I«««»,*wrisa,vrravr. C'eltpout-quay.varaarrM idj&sr,fignixie , U ctaint fat* cela fit fsipt. ouintfefaj/ï.qui elt la ruefme cliofe en François, au lieu que VntiT.vt ut/ar,lignifie roue le contraire, U craint Autctlt ru fe fuJfepat. Ce qui fe voit encore plus bas: AcV. S. Se.4. v. 1 . Mtfutvtfubjlttbtjftsxediiite, Mttuint nmfukfitt befptt.le crains que cet étranger ne demeure pas ferme.

ACT. II. Se. II. V.}). Oint e> p'ifceuUt minutai feq-. roMr, cire. Vne obole eftott vne petite pièce de mon-

noyed'Atenes valant la fixiéme partie d'vne 2>racn> .mt.c'td à dire fept deniers: mais cette fsçon;de par 1er prifedes Grecs ne marque qu'vn fore bas prix : ektla

jtfitrÂfai ashe/ttr qutfi f eut rin, Ce que les Latins eX-priment en ieferuanc de leur n»wa»<s, pris pour vn fe­rler ce qui valoit dix deniers Se demy. Plaute , numma cinduttri : Horace, uummt additif! ; Scevole dans le droiû,»ll»»s»« trtnfifert.

ACT. U. %c. VI. v. to. Drtchmis rhfinatut tfi de. •«a». Vne Drachme ejîoit vne pièce de monnoyed'A-thenes valant le Denier Romain, c'cftàdise trois iola

. St* demy. AinC les dix valent trente cinq fols. ACT.III. Se. 11 v.jf.\.UtqutktudfciitnqaA dixit

.fintvtra amnia , H femble d'abord que cela ûgnific ; le "* fi*/ fitcut et qu'il m'A dit tfi vr*j ; mais néanmoins dans l'élégance duXatin , Haudfcit 4», fe prend pour ftrtqffi, Se comme s'il y auoit ,haudfcio Attnm. AinG

. danslesAdelphes. h&.4- Sc.{,v.)i. filuj inftlix haud Jcitan ilitm mifere nau tmtti ce qui ne veuc pas dira;

Itntfçay 1 il l'*ime i mais au contraire.!» ne ffaji'U , ne l'aime point EtQ'iceiô Epiil.is.du Liu.» Jfiudquidam ,m*fifMmtAtaAt itaudfcitan maximum,Q'eii vnp gran­

de

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N O T E S SVR l ' A N D K I E N H L 7» de chofe , 4c peut-eftrtT >ia jrfus grande de toutes»' Ou bien : Et' ié ne fosjr «V <*.,,'>'*"? Poult & PluS

grande de toute;. Et dans l'Oraifon pour Marcelle voulant dite i Que U poftcrit| iuguoit encore plus fin-cerement de la veitq'd^eW, ç»u¥Ms hommes de fon temps , il dit ; ferais s»; etjupixkitibui qui multù ftft ficalis cUtt iadictiant, (^ qaidcsiSjhaaH Lcie,a n inurrupi lias ouatai nos. Aulie.U qu;i ne;cgmpferidie pas bien cette elegance.oc a en juger' félon le François, on croi-roic d'abord qu'il faudroiti «5Ki»'a«i47cVe a/j tien in* ttmtptias qut.ro sus. llyssrrMriurWtt d'exemples fera-hlables dans Ciceron.quoy que ie fcache auffi qu'il y en a quelques-vns de centraires.corrime dans le Llu. de la Vieilleffe, parlant de la vie de la campagne.il dit, -At-«u« h*ù4fiiêâ>ivl(*pc0t cgi bçaticrViiA, Mais ie croy que cet exemple aullî bien qu'vu ou deux dans le J.iure î . de Orat.ocdsnsl'OraiiondcHa.ufp.refponf.aeté corrumpu par quelqu'vn qui n'a pas entendu ce'tefaçpn de parler ,9c qu'il faut \iit;-Atqutb*udfcit ttfiKutltiftf-fit'ffc kcaiùr fit t.Toutic mefme que dans le ). des Offices,Ciceron voilant pçtfuader a fan fils, qu'il n'y a rien de plus vtile.que d'étudier la Philofophie, il dits Satdcum emtirtus tfifacitndam.quifittm hcntfttm in-jrtditeptantatqui btud/cittn ntmitii pctius qutmtiti. Jl ne dit pas,-/in frVi.comme il deuoit dire félon l'autre exemple que ie croy corronipu.rnais.vdftfirwi'srs'. ACT- III. Sc.U. V i. Jutes Chremittm ) fupp.yi/W*

ee qu'il n'exprime point, parce que l'autre l'interrôpti remarquez que Iatct ne lignifie pas toujours «ms»*»s-, dtr,mihfiah*iutr,difirtr,piir cipalement quand on ex­prime fon fouhait par paroles , félon ce que dit Donat, furcdtendroitlf«/Nr»«/««/r*s>fa*ern»ri <)c>i'.

IBIDEM. V. iq.Olim qaoddabam.) Remarquez, dit Donat, OfiOT pour naftr,n'*xu4ni.

M

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*" HE S ADELPHE S DETERENCE.

C E T T E COMEDIE E S T P R I S E de Menandre. Q/Fabie Maxime ft P. Cor­neille l'Africain la firentreprefenter aux -jeux funeWres de L. Paul Emile leur P-ere, foui le Confulat de L. Anicic Calle, & de) M.' Corneille Cethegue.

Jlande U fondation do-Remt-i DXCVi

"Etmiant la-naijfanee de t. Chr. CLXT Illy

PERSONNAGES DE LA COMEDIE-LE PROLO.GVE. de Parophilc M 1 C 1 O N-, frète de P A M P H l L E . matiee

i Demce, Se pereadop-r fecretementà Efchine.. tifd'Efchinc.. C A N T H AR*,neauirices

DE M E E.pered'Efchi- de l-ainphilé. ' se Se de Cteliphon. G .H.'r E, valet de Aoltra— E-S C H 1 N E, lits aime te.

de Oemce, adoptf par H g C I O N , vidUard.pa--Micion. rentdeSoltrate.

CTESIPHON .fécond C A L L 1 D 1.1, erclaue,al-' fils'deDeinéc. mée par Ctefiphon, Si re-SYRE , valet de Micinn, connue fille d'Hegion, qui.

csnfidentd'Efchùie,. ne parlepojnt'danila Càa-DROMO.autrevaletde... medie. •

JUiclon. ' S T O R A X . & P AR.Vtr-SANNION, Marchand N O N . valets de M'Cion*.

d'Eferaues. qui ne parlent poirat . AQS-TRATE.Mere aullî.

LaSetne eft à-A T » I N I S .*.

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ARGVMENT DE LA COMEDIE DES ADELPHES.

"f\ E vt a I & Micion eftoient deux frères riches êC JL/ considérables dans la villed'Athènes,dont la vie Se l'humeur furent entièrement différentes. Le ptéhtiei s'clranc marié, viaoitaux Champs auec grand ménage, trauailloit fans celle, 6t nepenfoit qu'à acquérir du bien t c'étoit vn ht rame farouche, féuete à les enfant, toujours preft à fe plaindre 8c à quereller les autres.

. i'autreau contraint n'ayant point voulu fe marier,vi­vote en la ville, ne cherchant qu'à fe diuertir &àpa-xoiflre libéral 8c magnifique;'.1 eiloit extraordltraire-mentdoux , indulgent aux fiens, ciuil oc cornplaifant; entiers tout lémonde.

Demée auoitdeux enfa'nx, EfchineK CteCphon.lt donna Efchinc, qui étoit l'aifné • à fon frère M icion,le­quel l'adopta 8c l'élrua autc tant d'atTtction que s'il cuit efté fon propre fil-. Et comme il efloit naturelle­ment d'vne humeur douce iufqu'à l'excès-, il luy donna toute liberté, 8c plus qu'on tien deuott donner à vn Jeune homme de fon âge. Ilarriua donc qu'Efchiné ayant veu vn iouc vne fille qui efloit également belle Se vertueufe.mais qui n'auoit point de bien,il fe tefohlt de l'époufer il'intceu de fonperc, 8c luy ayant donné fa foy, obtint de la mer* de cette fille.appelle'e Soitra-te, qu'il viuroitauecelle comme auec fa temme,l'ail eue xanc de faire confenrir Micion fon père à ce marisg.'..

Ccefiphon auflt qni demeuroit aux champs autc ion père Demée,venant quelquefois à la ville, cot crut vne affcûiô violente pour vne fille efclaué, nommée Calli. dje , quiff auoit chanter 8cioiier excellemment delà harperce qu'on auoit accoutumé defaireaprcnJteaux rfi/leseftlaue». Et ayant feru d'elle que fes païens ,qul dcoient det perfonues de condition, l'auoieni autrefois

Mij

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75 ARGTMKNir-expoféc, te qu'il luy en refteit quelques marque*, jj»r lefquelles elle efp croit de fe faite teconnoiflre > il fe ré­solut de la t irer de fetuitude, le de l'epcuftr à quelque prix que ce fuit • Mais le maichand d'efclaues à qui elle eftoit.nommé Sannioti.hay ayant dit que s'il nel'ache-toit prefentement, il l'allou vendre à vn autre t luy n'ayant point d'ar{ent,Se nefçachantd'où cnauoir.Sc craignant ouite cela l'auarrcecV la colère defon père, entra en vn tel defefpoir, qu'il fe refolur de s'en ailes à la guerre Se d'abandonner fon pays pour iamais.

E (chine fon frerc qui l'aimoit vniqurment/iïant freu l'extrémité dans laquelle il eftoit réduit le prie de ne îe point mettte en peine, t< l'affcurede faire reuiTir celte affaire félon fon defir. Et à l'heure melme > prenant auec luy quelques valets.il encre par force dans le logis du marchand, Et comme il faifoit difficulté de luy ven­dre cette fille ., il luy fait violence 8c emmené la fille malgré luy chez fon père Micion. C'eft fur ce point «u'elt fondée particulièrement l'intrigue de la Comé-die,parce que cet filles efclaues étant d'Ordinaire c'éré-g'ées auffl bien que ceux qui les rchetoiint, 6c Efchirre ayant enleué publiquement cellc-cypour couvrir fpn frète, il donna lieu i tout le mondede croire qu'il l'a­voir fait pour fatisfaire vhepaffion honteufeSc illégi­time.

C 'eft pourquoy le bruit s'en étant épandupar la viï-Je.Sc Déniée ayant appris a fon arriué» des champs,!» violence qo'Efchine auûit faite dans lamaifon dectr marcham, auant même que 1a fille fiât encore arriuce chez Micion,iI vient trouver fon frère tour en coleretil cric S( tempefte , en lui reprochant qu'il perdoie fort fils.Sc que fa trop grande indulgence l'entretenoit dans-ces excez Se dans ces débauches. Qu'il deuoitprendisr éxemple fur fon fcrere Ctefiphor.qui viuant aux champ», dans l'innocence Se dans vn trauail continuel ,e(loit éloigné detous ces déieglemenstne ("cachant pasqufc c'efloit pour luymefmc qu'Efchine auoit faittouteè vacarme. Micion l'sdoucit lemisux qu'il peut! & et trouble effanc ptefque appaifé.ilen furvientercorovtt autre plus grand ..fondé fur cette mefme action d'Ef. chiVie, Cas ayant donné fa foy vn an aupariuaht a etc-

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A R G V M I N T . •a»' tefillette condition,mais pauvre > nommée Pampbile, étant nous auons parlé , fri elle étant toute prête d'to couchertla entre de cette fille apprit de Gete fon valet, qu'Efehine auoit cnlcuécéte Eiclautila veut'de tout le monde. De forte que croyant qu'il auoit perdu tou. <e l'afléction qu'il auoit eue iufqu'à-lors pour f» fille; puisqu'il témoiguoit vue palTionfiardcnte pourvue' aurrejne fcachant à quoy fe refoudK.enfin elleenuoye Gete à Hegton fon parent, homme fage & virtueux. pour l'informer detoUtecettearTiiee , (V prendre con-feil au ec luy de la manière aucc laquelle elle s'y deuoit gouverner.

Cependant Etmée apprend que fen fils Ctefiphen a'efloic auffi trouvé aucc Efcbine à l'enleuemeni de Callidie, cV étant tout en colère,ccmrae il vouloic s'en éclaiicir auecSyrele valet de Micion, &c le confident d'Efchine , ce valet le joué,en luy diiant queCtciiphon «flou bien venu à la vUle.mais qu'il s'en étoit retourné aufli-tolt.Sc qu'ayant tercontré pat hazatd Efcbine

élans la place publique, qui contrit l'argent, pour le payement de cette Bfclaue.il l'a querellé d'importance en luy reprochant deuant tout le monde les excea te les débauches. Demée entendant cecy p'eure de joye, «V rend grâces aux Dieux , decequ'au moins vndeles ails efloit digne de fes anceAte.', 8c témoigr.oic parfa vertu combien luy auoient ferui les bonnes influa. .«lions qu'il luy auok données, Et comme il j'en te--tournoi-en fa mai'oa des chatnp»il rencontre Ha-ajion.qujfe plaint à luy de ce que fon fils Efchineavcit trempé vne fille de condition .luy ayant faulTé la fof-qu'il avoir donnée : 4c témoigne élire refolu de pouffer cetteaffaire iufqu'au bout, & de le contraindre parité doaxde l'époufer. Dtméeaigry de nouveau, ê< cher­chant Micion pour vomir contre luy le fiel defaco'er-jse.recconrre vn paiTan qui luy dit, que Ctefiphon n'e-ttoic point en fa maifondcjchamps 11 reuitnt fur fer pas trouver ivre, qui le paye d'vne nouvelle menterre tournant Cteliphon.ocpourfe défaire de luy.l'enuoye i l'extrémité de la villc,chetcher Micion où il n'eftoit par.

Mkionen tnc&ie temps ayant efté àdvcity par H e-M iij

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atf A K C y M E W T , gionde terre al1ian.crfecietted"tlchine,eY de tout ce qui s'eitoi pallcentiiie: va voirray-melrnipSoflrate

, tacrc de i'jmphlle, Ici confolc toutes deux dans l-'affli-. âion cxttémeoùelleseftoient.ot lcurprornet decon-• firmcr Se de te mincrau plûrôctt snsriagc. Deméeay-. anc bien couru inutilement, trouve fon frère enfin : Se

cempeliant à (on crditrairelequtrellede nouveau , fur : Cequ'ilauoit.-pprisdefonfilsEichlne- Et vn valet ay-. ant pirmrgsrdentmrné Ciefiphon deuant lity.il entre

tout d'vn coup dans la logis de Micion toii il trouve t.Ctefiphonà table taifantfestin, Se lediu-r idant a v e c

fon frète, 8c apprend quec'citii: pour luy qu'Efchiae i autir enleué Caillette. Alorrfortant tout tn furie , 8c

jettantfeuoc flamme contre MiCiort.conme ne fecon-• tentant pasdecorrrmprefonfîlsqu'il luy svolfdooné

pour l'adopter, maif voulant arcore perdre celuy qui " luy s eftoitt Mscion luy par le auec tact de douceur fit de fsgeile.queDcméefaiianten fustrereflexidfur foti hu­meur fifâchcule, Se considérant combien faifant de la peine aux autres.il s'en donport à luy-ntefme,S('fe ren­dort odieux Se infupottable à tout lemonde,il ferefoue d'eftte il'adventrdoux Se côpltifant comme ton frère, pour gagner aulli bien que luy l'affection de fas proihea.

. C'eftpour-quoy parlant tout d'vn coupd'vn txcezen

. vn autre,non feulement il demeure d'accord dtrmaria-ged'Efchine auec Pamphile, mais iH commande qu'on la faite venir à l'heure même chez Miciontil oblige fon fsere auec vnt instance incroyable d femarier avec So> ffrate la tneredecet te isHciil fait donner vne autre terrât à Hegion , Se la liberté à Syre Se à fa femme. Et enfin, cime tous t lloienr en peine que deuiendreit Ctefiphon> il entre fur le théâtre rauyde ioye portant vn anneau s par lequel on auoit reconnu que cette captiue qu'il ai-njoit.aflort filled'Hegtontpstce que Nauliftratt femme d'Hegion eflaat grandeattiiede Softrate mère de râ*. jhile, Se efiintallé Voit MictApo tr fe réjouyr auec lup du mariage de fon f ls.vit chez luy cette fille captiae.SC y îtnwr ,uant quelques traits de vifage qui la IrapprfSr, elfïluytsouHaaBHniBtVnanntau-quieHoiti*lle,at»ec lequel elle auoit fait autrefois exp'tfer cettefille parle tommandeTrterit de forrmary.Ainfi la Comédie fecoa-cltst par ttreia mariages.

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P; TERENTir.

A D E L P H I -/écTr\ L V D IS F V N E B R I B V S

L. Arîmilii Pàuli. qucJs fecere (LJFibius • Maximus,& L, Cornélius Africahus. Ege-

re L. Attilius Praneftinus. Minutius Iro-timus. Modos fecit Flaccus Claudij filius , tibijs ferranis. Faita é Gratta Menandri. L Anitio Gallo , M. Cornello Cethcge c-oir. jtnne*bVrbeetnttitsDXCV.: AnttCbrifiHmnatamCLWill.

PERSONAL.

* R O t O G V S. I* muter. JM I <- 1 O ptmt^frttin P A M P H 11 A.cAifrBlp.

(Èr jUfibiiii ftier adcf, ft* •dZJihint. tiutct. C A N T A R A, PumpbiU

D E M E A , v£febini ©V ' nutrix. Ctrfipbenu B«»r.. • G £ T- A , Stflrut* •yef-

Jf. S C H. I N V S, Demi*, vue.-mxittfiliut, a Minent H E G I O , finex , Seflrut*

' udeptutui.' agnutur. C T £ S 1 e H OtOetat* C « L L I H I A , fer** , À

tninurfilim. -Citjlphmt ttiemft*' , & SVRVS,' Mitinhfinmt. fejtmedum Hegienit fi-DR.OMO,•«/>'»» Muieuii lin ugjiit* , perfett* nm-

•JkHkt.. t*. SA N N I O , ftruirum S T o R A X , Av P A R M E-

:m*rt*t*r. N O , Miimii/erui ,fer[en* iCHTKA,XA,Pnmpbi. mut*.

i*4M, A s Si» N U I

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77'

53? S3$5$£?afrî&5$533$ 3?5&

P. T E R E N T U

ADEXP'HI. Il • I |l • • • • i • • • 1 , — —I wamm^mammmmmmm^»

P R O L O G V S .

3j-J*f-W^ Oftquam pe'tta fenfit fcriptnran*

$P$ /**>» * T . * Ab iniquit ebfttuari , tk> adutr-W W * faritt) aXaptrt in pejtrem partent, quam aSuri fu-

mue : Induit itfeipfeerilj veitrithjudicit, Laudi-nt an vitit ducifaSum id tporttaù

Synapothnefctntts Diphili ccmtsdia est. fam Cemmor tentes plautusfecitfabulam. In Grtca adelefcen* tfi, qut captiuam tripit Maliertm, in prima fabula, eum Plantas lt-

cum sXfliquit inttgrum • tum hic Utum fumpfttt

fibi In Adelphe* ; vtrbum de verbe exprejfutre

txttlit» p. ans nos aelurijumus ntuam \ptrnefcifei lurtum ne faHum exiftimetis .anlccum

J.ES

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L E S A D E L P H E S

DE T E R E N C E r R O L 0 G V E. ,

| EflîeurSjTerence voyant que des per-. onues mal affectionnées l'épient i ans ceffe pour ttouuer à redi rc à tout ' ce qu'il fait i & que nos aduerfaire*

"tâchent de cenfurcr,i!e de fairetronuer mau* uaife la pièce que nous vous deuons repre-fenter riîs'eft refolu de fe'rendrc dénoncia­teur contre lui-mcfmc, 8c de vous prendre pour fesiugcs,afin que vous dccidiéss'il doit être blâme, ou lotie dâs le peint dot il s'agit.

Diphileafaitvne Comédie qu'il à appcl-léfc,''Lcs moutans cnfemblc-: Plaute en a fait vne de çelle-dà, 4 qui il adonné aufli le mef-rne nom.Il yadans la Grcque vn ieune hem-me, qui enleue par force vncfille efclaue dés l'entrée delà Gomedie.Et Plaute ayant latf-fc cet endroit fans y toucher , Terence l'a pris pour fes Adelphes/SC l'a traduit du Gret •mot pour mot.. Nous dcuons maintenant -vous reprefenrer cette pièce qui eft toute nouuelle. Iugez,,Mcflîeurs, nondoitap-

"peller cela voler vn Poê'tc Latin , ou plu-rjcrft prendre fimplement vn bel endroit,

• - • - ' . • UN•••- - :•

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jft Lis AD IL PUBS, PROLoerï, «\oific vu feutre feûoiitfeeglîgé«« fe ftrvir.

Quant à ce que fes enuieux publient, qu'il y a des pcïfdtmtt de grande qualité qui rai-dent dans Tes puurages, & qui ècriuent fans ccfle auec lui;Teréce»NicflSeut»,tient àgrûd honneur ce reproché qu'ils lui Font dans lêatt Mfiea 4c leur médifaacç,s'cft inaât heureux d'agréer à ceux qui vous agréent à cous, Mef-fieurs, AcàtoutlepcuplcRotnainr qui auec Tue bonté, éloignée de tout ergucH,ontrcd« toujours toute force de feruicc à tout le mort-. de,foit dans la guerre, foit dans la paix, foit dans les affaires particulières de chacun.

Apres cela# n'attendez point que l'on vous raconte le fujetde la Comedie.les vieillards qui viendront les premiers en rapporteront «se partie,& ils vous feront voir l'autre dûs la fuittede la pièce, t e qui me rcfte,c'eft de vous fupplier, MeftieurS, que voftre bonté excite le courage de noftre Pacte, pour luy faire entreprendre de nouueaux ouurages.

A C T E 1. SCENE f. M l Ç l O N.

STorax, Efchine n'eft donc point reuentt cette nuift dn lieu où il auoit foupé ; n,y

aucun des valets qui eftoient allez au deuant de luy F.Ccrtes ce que l'on dit eft bien Vrai:,-que u on eft quelque part hors de chez foy, ou ri on s'amufe en quelque lieu , il vaut mieux que ce que v&tre,femme étant en ccy-lere,dit ou s'imagine de vous*arriuc,quc ndn pas ce qu'ont dans l'efprit des perds arrejr

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A s u r t i . P t t t o c r t . f*) Jt.tprehen/um, qui prtttrttm negligtnti* eff.

Sam qutd iffi dtemt maleueli , btmimt nobiles

i&imMdjmutrtiAffduéwtvHsfcmmv, Guod Mi tnakdiflum vthtn.tnt egb exifli-

%4W Xaudem hit dutit mmumnam» tttm mfkw plactt,

Qui vthtt vntutrfit, rh» pefaUpla**»t; Qmrutu opéra inutile, mat*», ut négocie. Sut qui/que tempère vfits eftfinefuferiia.

Vebine mexpeeJetuargueirentam fatml* : fente qukàrttn* ventent, mpartemapetttnt*. M etgendo partem eftendeut. fâche, aquoni*

mit** tYtîira Toit* ttd fcribendum augeat indue.

MtÀitn»

ACTVS î . SCEVl A l.

UICIO.

S Ternx. -m*» ftMhhuuMt&t à totem Mf, minus,

Se que ftruulorum quifqunm , qui udutrfum ierAUt!

Fre/eSe hoc vere dictent :fi ubjîs vSpimn, Aut vàifi cetffis, M M M . M fattttcaji., Qut in te vxor dicit, & qu* in anime cogiù

tat lrnta,qtt<tm Ma, qu* parente* propitj.

N ij

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fa A D E L F H I . A C T Y S I . SC-%. fixer ,ficefies, te put ai animeâbfequi , ttttibt bene efiiJoli, cmfibifit mare. Zge, quia non redtit films, au* cogite? Quibus nunc [olltcitor rebut ; ne aut illa at-

refit, Aut vefptsm ceciderit, aut perfregerit Ahajtid. vah ,quemquajm* hominem in anb-

mum infiituere, aut Tarare, quod fit carius, quant ipfi fiel! Atque ex m* hic nonaatus eft ,fedex fratrt, it

aieo Dijfimilïfiudtoeit.jam inde ah adelifcentia Zgo hanc démentent vitam vrbanam atqua

etium Secutus fur» : efi, qued fortunatum iilijptt—

tant, Txertm nunquam habui. ille centra • ;h*c

amnia: Zuri agere vitam, femper parce, ac du-

Se haberi • vxerem duxit: nati filij 'Due. inde ego hune majorent adoptait*

tnthi. lduxi.a,paruui* habui, amaui pre nue : In eo me eblecte : ftlum id est carum

mihi. llle vt item cintra m* habeat, fade fi-

dulo : De, frttimhte, non tucefie habie emtùm

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l i s Ac-UPHUÎ'AetrI. Se. I.' 7?' ctionncz dans l'abfenee de leurs enfa.ns.Sio»

.a'arrcfte en quelque lieu, vne femme fe per-fuade qu'on ie divertit, & que l'on a du boa temps, tandis qu'elle n'a que du mal. Mai* moi,à caufe feulement que mon fils n'eft pae xèuenu,que ne me reuicnt-il point dans l'ef-.prit 2 en quelle peine Sf en quelle inquiétude me trouuay-je dans la crainte que i'ay, qu'il n'ait eu froid,ou qu'il ne foit tombé quelque .part, & qu'il ae le foit rompu quelque bras cm quelque jambe f O Dieux icft-il poffible

-qu'vn homme fe veuille mettre de telle for­te vne perfonnedâs l'efc-rit 8c dans le coeur, qu'elle luy deuienne plus chère que lui-mê­me n'eft à luy-mcfmc ! Et cependant celuy dont ie parle n'eft pas mon fils, mais le fils -de mon frère, qui eft d'vne humeur toute Afférente de la mienne. Car pour moi cftant encore tout ieunc, ie me fuis mis dans cette

'•• -vie douce & ciuile, pleine de paix 8c de re­pos ; & au lieu qu'ils eftiment que le maria­ge foit vn grand bonheur, ie ne me fuis ia-mais marie. Mais pour lui il a fait tout le contraire. Il a toû|ours demeuré aux châps: il a vécu d'vne manière afprc & rude , auee épargne 8c auee ménage ; il s'eft marié : il a eu deux fils : i'ay pris le plus grand & l'ay adopté : ie l'ay éleué dés fon cnfante.ie l'ay eu toujours pi es de moy.ie l'ay aimé comme cftant à moy. le ne prens aucun plaifir qu'en lut, de riennem'eft cher comme lui.Comme ie l'aime,ie fais auffi tout ce que ie puis,afin qu'il m'aime de fou cofté. le lui accorde 8c

N iij

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f o L i s A D I I » U * S . Àer», T. S e T. Jey-foufïfe beaucoup de chofes, *t fouuent îer ne croy pas deuoir agir auec luy à là rigueur. Xnfin i'ay accoutume mon fils, à ne fe point cacher de moy , pour faire ce que font d'or­dinaire les ieunes gensà l'infceu de leurs pè­res.Car celui qui fera afTez hardi pour men­tir deuanc foR père & pour le tromper,lcfê-fa. encore beaucoup plus pour tromper les autres. Il faut rttenir les enfansplûtoA pan l'honneur & par le denoir , que par l'appre-henfion &t la peine. Mon ficre en cecy n'cfiV nullement d'accord auec moi,fit tout cela ne lui plaift*point, Il me vient trouucr fouuent en criant comme vn perdu : Hâ,Micion,que faites-vous ?• pourquoi perdez-rous voftne kh î pourquoi fait-il tantdc feftins èpout— -quoi luy donnez- vous dequoi fournir a tou­tes ces deeeofes ; Vous le faites tropbraue : TOUS eues bieu badin de vous amufer à ces itiarferies. Mais il eu luy-mefme trop feue-ce, & trop déraifonnable.Et pour moy, félon mon fenciment, C'a*? t w p « i « * errcur,que de s'imaginer que l'empire qu'on a fur les hommes doit plus ferme te plus alTeuré lors qu'il cft appuyé fur la force de la violenee, que lorsqu'il fubfifte par amour, fie par vue obeiiTance volontaire. Car enfin voicy ma penfée, fie iene puis pas m'ofter cela de l'e£> prit. C*U4*aui fait ion deuoir par contrainte fit par l'apprehenfion de la peine , fe retient vn peu, lorsqu'il croit que s'il fait quelque faute , i l feradécouuert.maiss'il efpcre fe tjouuoir «cher,Urctombeauili-tefi dans la

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A » 1 1 té\. Atfr*'* ï. S*!.1- *«j ttèi me* jure êgtrf ; peStxtm?, aia tU»k

culum paires, qnafaciunt • y** fett adelejçtntta. Ma ne meceltt, cenfuefeci fitinm : àV<« qui mtathi sut f«.liera inftur.it fatum',

«et Afttitbit, tente tragisaudtbitcatcrct. Pudore, & libeialiutc liberos fletinerc fatinsefle credo, quam met».-Mec fratri mecum non cenueniunt, ne que

placent. Tenit ad me fepe clamant : tj^uid agit,

Micio • • Curperdis adtlefcentem nobis .« cur parât Cenuima•••'. eue tu kit rebmvfutnptitm fug«

geriti Ttftitu nimittm, ittthtlget : nimium ineptui

es. Kmim if fi «fi faut, pratar «ujuwfue ejr

benum : Et errât longe ne* cjvidtJà featentàa, €t«l iroperjura çredaî gratins effç aut tf»

bilius, Vi quod fit, qpara t l lu i , quod arniciti*

adjuagjtvr. idea fie eft ratie\ é> fie anmum indue»

mtftm. Malo coaâus qui fuum ttpZcium facit > pur* id refeitum tri crédit, t**H(ptr cauef { S* Jperat fere clam , rurfum ad [i»genium

redit,

u m)

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t r A D I I P H I . AfcTys I. Se.' H". jBfuem bénéficie adjungas, iUt ex anime fâ-

cit: Studet par-referre , profent alfinfque idepe

eût. JJecipatrium eft, petiote cenfuefacere filium. Sua fiente rette facere, quant aliène nietu. Hocpater.atdominéesintereir'hocquinequit,* Tateatur nef être imper are liberté. Std eft htc ipfut , de que agebam l & art»

te eft. JHefcie quid trifiem vidée, credo , par», w|

filet, :• Ittrgabit.

ACTVS 1. SCitJfAll:

MI C I O , D E M ï A .

Mi. Ç-Aluum te aduehire, Vente», gauder» K) mue

D E . Eh,m opportuniste ipfut» quotité, Mi. fijuid tûfiie « ; D E . rogne me, vhinebèr

Mfihinue Sreti quidtriftieegofim *Mudixi» hecfbreY fgfieidfecit! D i . quid itte fecerit. qetemnequt-

pudtt gjfieidquam: nec metuit quemquam ' nequ»

ligtm putat Tenere fivllam. nam iBn. quaantehucfaB»

fient, mmitfo : mode quid defignauit ? M.r:quidnnm<••

id^eltt<-^m\Jerts tfrégit,atquein ode'u itruit^

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1rs ABELTHIS. ACT» I. Se.- M. .Si corruptionde fon naturel. Au lieu que celiijr dont on a gagné le cœur en luy faifant du bien, fait tout ce qu'il fait auec affection. Il s'efforce dcrendrc la pareille i & prel'cnt ou abfcnt, il fera toujours le mefme. C'eft là proprement ledeuoir d'vn pere,d'accouftu-mer ion fils à faire plûtoft le bien par.fa pro« pre inclination, que parla eraintcd'autruy; C'cft en cela que lacondnitte des pères * des maiftreseft diffërerrte.Celuy qui ne fçait pas agir de la forte, doit reconnoiftre qu'il ne fcait pas commander - à des-enfans. Mai» ne feroit-ce point-icy celuy dotit ic parler C'cft luy certes. le ne fçay pourqUoy il pa­roi ft trifte. le m'affaire qu'il viendra enco­re icy nous quereller félon facoufttune.

A C T E I. SCENE i r . MlCIOir,DEMEÈi

Mi. V A On frère, ic me réjouis de vottt iAf1 voir en bonne difpoution.Di.Hâ

TOUS venez à propos, c'eft vous-mefmc que ie cherche. Mi.- Pourquoyeftes-vous trifte? D ». Voila vne belle demanda. Peut-on auoir -YB fils fait comme Efchine fans eftre trifte? Mi. Ne difois-je pas bien 3 Qtfa-t'il fait? Da Ce qu'il a fait ? C'eft vn garçon qui n'a

H p t c de rien, qui ne craint rien , qui ne rc-Connoiftaucune loy.Car ie ne parle point de tout ce qui s'eft pafle iufqu'à cette heurt» Mais prefentement que vient-il de faire? Mi. Etquoy ! QuVtft-cequc c'cft ? Ds. l ia loœp)» me porte, &eft entré par force dans

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Si la?i AàiititES.-Actif. Se. II. VB logis étranger : il aroùé de coupa le mtàr tire de la maiion,fc tous fes valets,& a cnlev ué vnc femme qu'il aiaieit. Tout le roonde-dit que c'eft vnc honte & vn deiordre infupr portable. Combien pcnfc z-vous que de perv tonnes me l'ont dit, aufli-toft que ie fuis a» riué icj»? On ne parle d'autre chofc.Et enfin, s'il faut faire comparaison des deux,ne voic-Ifpas fqn frère, qui trauaille à ménager fort bien «qui vit aux champs auec règle & avec fobrieté ; en qui il ne paroift rien de icmhla* ble ? Mais voyez-vous, Micioa, quand iedis cela de lui,c'tft \ vous à qui ie le dis:car c'eft vousqiiileiaifi'czgaftei. Mi./t o/nrns» de fi iniuftcqu'vn homme ignorant & mal-ha­bile : parce qu'il ne croit rien de bien-fait que ce qu'il fait luy-mcfaie. Di. Que vou­lez-vous direîMr.Ie veux dire que vous iu-gez fort mal de tout cela. Car ie ne parle fioint de ce que vous Venez de me dire,parce que ie ne fcay pas encore atTen bien commît fout cela s'eft pafle. Mais ie vous dis en gê­nerai,que ce n'eft point vn fi grand déforme, -qu'vn ieune homme fc relâche quelquefois 1 elpritjfc palfe Son temps dam vndiuerriflc-' ment honncftc.Sf nous n'en auons pas vféde la forte r.y vous ny moy, c'eft que noftre pon­de bien ne nous le permettoit pas.Et mahqH rant vous voulez paroiftre auoir fait par vertu , ce que vous n'auez fait que par paa-«rcté.Cclacft iniufte C as-fi nouseusTionsew dequoy jouCr âc palier le temps, nousl'eut-fioqi fait comme les autres, que fi vous étiez

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XT>MZVïtt.'AcTVS l.'Sc.TÏ. tti 'Jthenat •• ip/um dominum atout omnem fami-

liam Mnletauit vfqut ai morttm : tripuh ntulit-

rtm, Quant amat.clamantomntt indignijfime taetum tfft. Hue adutnitnti quoi tnihi

Micio Hixtrt ! in ère tfi omniftfulo. dtniqut, ti conftrendum exemptant tfi , non fratrtm

vitkt eXei date tferant, rnri tfie partant at fi'

brium t Hullum bujttt fimtiefaelunt t h te tum iUi

Micit Jtiet,trbi diee. tu Hlum cor rumfifinis-Mi.Homioe impcrito nunquam quidqutm

tnjuftitu, t • Qui, ntfi quidiffi facit, nihil rttfunt pu»

tat* D i . Quorfum iftue't Ut.qui» tu Vmtthv

malrtudieas. Non tfi fiagitium, mihi crtde,adeltfie»tM--

lum ( Mittt au» offert, nune , qu» utndum ttmui1

xXelaxare animum intrrdunt ,aclibera\iter . S» eblettart. htefintque ego, ne qui tnfttù-

mut, Non fiait egtfiac fatert net. tu nune t'Ai Jd lundi duc à ,quod tu fecifli inopia. lnjurùtm tfi ; namfi effet vndt idfitrtU

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ix -ÀDIL»HI« ACTVS L Se. Il; wateremm : ej> ** Mum tuum • fi efiet ht-

' Sineret nunc facere, iutn fer atatemlicêtr , lètieù quant, vbi tt expettatum e/ectjfir

forai , Aliéner, atate pofifaceret tamen. Mitntireat te petl facertt tamen, D i . Prêlupiter, tu me borna aiigit ad infa-

niam ! lie» eftfiagiiium facere bat adolefcentuluirtf

Mi.abr-Aufculta, ne me obtundai tîi bac refafttu. Tuumfilium dedifti adoptaneîum mtbi : Tî meut efi faSut \fi quid pectat, Verne*, MM peccat.- ego iui maxiimam partem foi

ram. Objbttat interdum, olet vttguenta de meo, luiit. dabiturà nia argent uns, vbierit com-

enodumi ' ri* notterit.fortafie oxcludeturfèrati foret efrégit > reftttuentur. difeidit Vefiemt refarcietur. TJidiis gratta, "Et vnde bat fiant, & adbuc non moleiia

funt. Tithemo aut défini, aut ctdo quemuit arbi-

trum : Te plurain banc'rem peccart ofienian*

DB-beimibi. Tater ejfedifce abillrs, qui vere-fciunt,. M i. Natura 'tu iUi pater et, confiliit ego. DE.Tun' confulit qutdquaml'Mi.absfipèr-

git, abiero,

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LES ADELPHE». A C T I I. Sc . lX ~ft , yn peu homme & vn peu traitable,vous per­mettriez les mêmes diuertiiTcrnens à voftre autre fils que vous auez auec vous, 4c peur que vous ayant enfin enfcuely, après auoir long-temps attendu voftre mort, il fift tou­jours les mêmes choies en vn âge où elles pa-roiftroient à contre-temps & hors de faifon. D«. O grand Iupitcrâ ie penfé pour moy que -vous me -ferez devenir fou ! Cen'eft pas va defordre qa'vn ieune homme agifiê de la lbrtè ?• M y. Hâ, écouteztne me rompez plus la telle, fi fouuent des mêmes choies. Vous m'auez donné voftre fils pour l'adopter :I1 eft déuenumon fil». S'il fait.des fautcs,c'eft pour moy qu'il les fait : c'eft moy qui en payeray la meilleure partie. II traitte quel­quefois fesamisjil eft parfumé à mes dépens, i l jouë,ie lui donneray de l'argent pour cela tant que i'en aurai : quand ie n'en aurai plus, peut-eft re que ie le chaûeray du logis'. Il a rompu vne porte,dites-vous, î on la fera re­faite : il a déchiré des habits ? on les fera ra-commoder. Nous auons, grâces à Dieu, de-quoientretenir cette dépcnfe,& iufqu'àcet­te heure elle ne nous eft point à charge. £n-fin,ou eeflez de m'en parler, ou prenez qud luge il vous plaira. ïevousfcray voir que vous auez ert cela plus de tort que moy. Da. O Dieux ! apprenez à eftrcpcre de ceux qui fçaueht ce que c'eft que del'eftre.'Mi. Vous eftes fon perc par le fang & par la nature,é< moy ic le fuis par l'éducation & par la con-duittc.Dja.Conduitteîvous î Mi.Ha,fi Tous

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t a l i s Awtwtris; Acr« I. Se .31 . continuez, ie m'en iray. DE.EU-CC comme cela que vous faites ? Mr. Mais faut-ilauflt

/que i'cntédc dire éc redire ccnc fois la même chofe? LU J'ay foin de luy. Mi. J'en ay loin aufli bien que vous. Mais voyez -vous, mon frerc.que chacun ait foin du fies. Couduiiès l'vn,e< moi l'autre. Car les vouloir conduite tous deux,c'éft presque me redemider celuy que yousra'auei donné..Ds.Mâ,moa frerd M î l e vous dis cequcicpcnfc. D J . H O bien, foit.-puis que vous ktrouuez bon, qu'il dé» •enfe à la bonne heure, qu'il perde, qu'il pe« jiuc,ienc m'en mets plus en peine.Si iamaie ic vous en disvn mot... Mr. Quoi/vous vous Échec encore ? Ds. Croyez-vous que ien'ea aye pas fujet? V ous tedemanday-ie celui que ic vousay donnélil eft vrai que cela me tou­che: ic ne fuis pas vn éttâgcr;maisiî ic m*op» pofe iamais...£tbien n'en parlons plus. Voua voulez que ie o'ay c foin que d* va : ic n'auraf foin qoedelui:& grâces a Uieu,il eu ecl que ic.lcdcfire.Pour ccquicitduvoftr«,il tenti-ta. vn iour... i e ne veux point rien .dire de plus fort contre luy. M i.il a ration cn'qucl-que cholè, quoy qu'il ne l'ait pas en tout. Et cela me fâche vn peu-Mars ie n'ay pas voulu Je lui témoigner.Car il cû d'vae humeur que pour l'appailèr , il fàutqueieluy rciiftc, Si. que ic tiéne ferme contre lui. Et encore aucc tout cela, il a bien de la peine à fe modérer. Mais fi ie le féconde dans là paillon , & fi ie jclcue encore le luiet de là colère , «'eft k juayen de deucnir.fouauec luy. Qojpy qu'il

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À D ï I * H I . Atfr>»l. Se.tî.' «4 D*. £*V«rft« «;K ? Mi. «w <x# teties it tmdent

rt attdiamj &t.Cur**t}»tiJ>i Mi.&mihi turteftx «*•

mm Verne* Cm-imtts etrunm vttrane purtem : m ske*

rttm, Xge item ulterum : nnmumbes eursre, profe-

medum ùtepofeere illum efi , attem dedifi'u DE. *b,

Micio. Mi. Miht fie vidttHr. Ml. xtuidifiue ! tibifi

tftucpUcet, trcfundat. ptrdat, feri*tt»thil »d me «te.

finit. Jmm fi verbmn vntm pttfnnt. Mi. rurfitm

Verne* trwjfa» ? Dt. *» nt» crédit 1 tiptl»»* fttetjt

dédit JEgre et}. *tre»us non fut», fi *bfh t de~>

fin» Vnum vit curent : rjr> eS dits gratin, Qtfttm H» , vt vole, eit. ifte tnut ipfè /*»•

tiet toile lus : note in illtti» grtmius ditett. Mi. tfecnihil, neaue onrmn becfimt, au*

dicit, tante» OJonnihil motets», tt*c fient mtbi-.fed ofie*itrtt Me ogre pa-ti.illinolui: namitartt-homo. ÇHMptaco,*Hutrforfedulo,tjr>dettrreo. Tnme» humant vixpatitur: verumfiaugeam, JLtït itiatnadjulot.fstn ejtts irneundit, Infaniam profetto eum Mo. etfi Mfeninus tTennullntnin nacrentbisfaeit injetriam.

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Sj- Ai>%irm.j\cTvsJT,.Sc.T. tint» nuper dix» vtllt vxortm ductre, Sptrtsbam jttm deftruiffe adolefctntiam; Gaudebam. tue nuttmde intègre : nifi, muter

muidtft, Y.tlt ftirf i atqut hetninttn tonutnire, fi apujL

forum tfi.

ACTVS II. SCt]SA J.

SANNIO,.£SCHrNVS , PARMENO*, CALLIDLA.

SjL.éf~\tfeereypetul»resfierté mifere mimes» \ J innotenti nuxiUum :

Subutmteinopi. JEs.etiefe, uuncjamillice,hit confiHt:

fSpptjd regeesmet nihilferkli efit nunquernduxe tgemdtre, hit te

Tmnget.S.r, ego iftaminuitis omnibus. JE». gjuunquam tfi fcelefteu , no» cemmhttt

hedie unaumm ittrutn vt vetpulet. . S'A. Audi. JEfchine, ne ignurumfutffe te ditM

tmertttn tnttrum» Xge mertmter fur». JEs. feie SA. mt itts',

vt vfaummfuit fide uuifqumm eptu-mm.

JTumuod te pofierius purges, nolle hane injurier» mibi

TSmaum effe hujut non fntinm, trede bot ,.tg» tntcurn iusperfequui i

bjejtte tu -vernis Joints vnmumm, nttod remibi mmlefietttts,

. ,&tf

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l a s A D I I M I I S . A C T I II. Se. I. « / ibit vrai qu'Efchin.e en cela ait quelque tore! Car il m'a dit depuis peu qu'il eftoit refolu de fe marier. le croyois-qu'il auroit ietté le premier feu de laieuneflc.Etcepé Jât levoila-tout de nouueau.Mais enfin,quoi que ce puif-fc cftrCjil faut que i'en fois éclairci. le m'irt rais voir en la place,fi ie l'i trouuerai point*

A C T E II. S C E N E I. .SjtBtïUONrESCHINE , PARMENOÙ,

C A L L l D 1 E. SA: A L'aide,M-effieurSjau fecours.raflirté»

f \ vn pauure homme,fecourez vn mal­heureux qu'or, outrage iniuftement. Es.Dc-rrteure-là à cette heure tant que tu voudras. ^Que regardez VOUï.'VOUS n'auez que faire de craindre,tant que ie feray là, il ne vous touchera point. SA. Malgré tout le monde , ie l a . . . Es* Il a beaucftre méchant , ie fuis trompé s'il fe fait encore auionrd'hui autant battre comme il a dtja efté. SA. Efchine, an moins, afin que vous me cqnnoifliez, «V que vous n'en prétendiez pas caufe d'ignorance, ie fuis marchand d'efclaues-. Es. le le fçay. SA. Mais ridelle, s'il en fut iamais. C'cft pourquoi tout ce que vous pourrés dire après pour vous exeufer, que vous elles bien fâché qu'on m'ait fait ce tort, ie ne me payeras/ point de cela. le vous prie de croire que ie pourfuiuray mon droit iufqu'au bouiî& que m'ayant fait du mal réellement & tfiectiue. ment, vous ne me fatisferez point par de»

* Il fuit iltfUt f*'U tmtniy -• '

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%t tts A»*I/rH*S. AeT* ff Set. coûtes & par des paroles, le lçay toutes voV défaites : Hâ ! reluis bien marry que cela eft arriué. le vous feray ferment C vous voulez-,. que vous ne méritez pas deftre mal- traité : Il feiabicn temps après que ie l'auray cfté-d'vne manière fi indigne. * Es.Va-t'en vifte deuant, & ouurela porte. SA. Mais voyez-vous, vous ne gagnezrien à tout cela.Es.En­trez maintenant au logis. SA. le ne le ioufi-friray pas,vous dis-ie. Es. Icy Parmenon.il y a trop long-temps que tu as quitté cet hom­me-cy.Mets-toy là,toutconueluy.Bon.voi-la où ie te veux.-Prcn garde maintenant d'ar uoir toujours les yeux fur moy : afin qu'au moindre figneque ie te feray,tu meluy ap-pjiqucs aulii -tort vn coup.de point d'impôt--*ance. SA. Ha vrayment, c'en ce que ie vouV drois bien voir.Es. Tien,garde cela pour toi. Lai fie aller cette fille. SA. Hâiquclle honte, quel outrage s Es.11 redoublera fi ru ne prens garde à toy, SA.Hâ,que ie luis iv.ilerableJts.-l e ne t'atiois pas fait 6gneimais n'importe,il yaut mieux manquer de ce cofié-là. Va-t'en maintenant,. SA. Qûkft-çe que cecy donç?1-Moniteur, eftcs-vousRoyeoee païs.cyPÉs. Si ip l'eftois, ie te ferois accommoder com­me tu le mérites, S A Qu^auee- vous à dénié-' leraucemoy ? Es. Rien. Sa. Mais fjauez-vous bien qui ie fuislEs. le n'ay pas emiie de* le Içavoir. SA. VOUS ay-ie fait tort enqueli que choie * Es. Situ l'auois fait, tuTaurois payé comme iliaut.5A.Par quel droit attrés-v*>us vne fille qui eft * m»y»que i'ay, achetée

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ADIÈPHI. Acfvs l t . Sc.I'. 8# • mevt ego veftra kit : nollem fattam : dabitur

iufsurandum.effe te «mdignum tniuria hue ; indignis eus» ogemth

fsn «ceef tut médis. 3Es. Àhifrtlirenue, «s fores «fers. S t.ctteru m

he: nihtlfaeis. As. 1 intre nunc i«m. S», «cents» non fin «m.

As. accède Mue : armenio, Nimiurn abiiiti tftoc. hic frefter hune dffifet

hetn ,fie, vole. Cane nuHc tant cculesàmtis oeufis quequoni '

iemouèas ittct-. Rémora fit ,fttnmnerim. quinfugnus continue

inmaUhtreat. -S'A. IJitecvtloergeiffumferiru A&.hetn féru»,

omitte mu\itrtm. • ; SA. O facinusindtgnum ! Asgeminnbit, nifi . , têtues- \«\.fyimifmmtbii As. Non innuefam: verutn m iil«mg«rtin>

pc(ittlf*ctoK> tQtniu:, Inune i«t»\ SA. quidhcc rot' eiii rtgnumnt,

JBfchine, tu hic pcjfidesl Ai. SXfoJpd*f*»t,,*t*n*tuoe$i txtuis virtuy

tie-us, ' •! S A * . A 3 ' * * * * H - n i . ? . * * * * * • * > e f t » - * s * * ' m l >

SA. quid nefit»' qui fins ! As. non de-V, jUtre. SA. Tptgi»' tu, qstidquat» « JAs. f attigijfts,

ferres infonunium. ^ sBufifibs mfgts luestneam h*b,trf, frequu

ego «rgtntum didt ! •, Q '")

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«je A D I D . M I I . A C T M I J . Se, V. tXefionie. JE$. tiek nenfecijfi trit melim heit

ceuuieiums Namji melejlus ptrgis tjje-, jeta inttt ahripieu,

ut que Ai Vjqut ei-necem oferiere loris. SA, Uritliber; f

. ' Sis fie erit.. $\. .0 heminem imputum ! hiceintlibertetetn

Aiunt Aéjummtffe omnibus t JEs. Si feues jem ievActhetta es , »udi fi.vit'

nuncjem. SA. ïgon' debacchetut fùm Atttttn, AH tu ist

me « JEs. mitte ifie, Arque Ad rem rtdi. SA. §mam "0* f iu* redèAmt As. JAmnc me vit

dicert, quetbed te attinet i SA. Çupio , tquimeio altquid. SS. v»h,vùh

eptimtu inique me nen voltloqui. SA. Ittiqttut Jim y.pertticies commvnis' âdelef-

''l eentium, • * • - \ ' • ••••'-' • ' terjurtu >peftis : tente» tAi ehne nulle ejî erts •• ' •'• injurie. • ...:•••....•• . . JEs. Kern hereletiiem- ftlereWÀt. SA. il. ' •'•' kc que.fi redi", 'que* teèfiflï JÈp'

chine. • ••' ' " ' . ' "As: Mi»h vigintbtuilléi» trnifiïf que restibi <

vertet mêle: ..'','"• 'ArgeMHentmndàbituri SK'qttri, fiegtklhtnt '

nohrvendered • ••*.'•'•"••"• v< •-•'; s Gçges me • AS. minime. SA- nnmqve iej< >' tnttui. A ' \ neqUi-vmdundum rente

fio, ' " ' ' •':. tjjud liber» tfi •; namtgv iUmkberelr^ffiJ»'

ceufemenutl •"'•• •'•')'v-''••'

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t w A B I L H H » . A C T I II? Se» II I7 • de mon argent, dites- moy va peu ? Es.Voy-. t u , ton meilleur fera de ne point tant criail-; 1er deuant cette porte»Car fi tu me fâches da-uantage , i e t c ferai cnlouer là-dedans, &ic

.douneray bon ordre qu'on te fouette iufqu-'à -rendre l'ame. SA. Fouetter vn homme libre! Es. Libre ou non. SA-Ha le méchant. Eft-ce donc icy cette ville , où l'on dit que tous iouyflent également de la liberté '• Es. Enfin, fi tu as aflez tempefté, écoute maintenantfi tu yeux. SA» Eft-ce moy qui ay. tempefté contre vous, ou vous contre moy;! Es. Met­tent cela à part. Vicn au pôinct dont il s'a­git. SA. A quel poinct- Ou.! Es. Sans tant de difcours.veax-tuque ie te dife ce qui Ce peut faire pouraby ? SA.T.rcs-volonti'ers, pour-ueu que ce foit quelque ehofe de railonna-hle> Es. Hâ l'vraiment tu es va homme bien raifonnable toy-mefmè, pour ne vouloir pas qu'on te parle que dans laraifon. SA.Queiç ipisr déraifonnable tant qu'il vous plaira., queue fols fi-vous voulez la ruine commune des ieunes gens, que ic fois vn pariure,,vne pefteprthliqne,; mais après tout cela-, iene vous ay^qit aucun.tort. Es. Eft-ce là tout ce quetuAuois à nous dir» 5 S A.Mais,Mdnfieur> ie-vous;pfie donc de, îeuenit.à ce que vous auçz-.cp,tnmcncé. Es. ï u a s aoheré cette fille quafantapiftoks, dont ma,l t'en prenne. l e tAtndonnetay autant. S A. Et fi ie ne la veux pas- vendre, m'y contraiodrez-vous?Es.No»v SA. C'eft ce que ie ctaignois. Es. Mais bien

plus , ic te dis qu'elle n'eft point à vendre,

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** Lift AiÀirtlrs. ATT». TT.'Sfif. farce qu'elle eft libre.Car ie prétends qu'ei-r

le l'cft , * ic le fecuftiendray publiquement. C'eft à tey maintenant avoir , & tu aimes mieux prendre cet argent, ou méditer Com­ment tu dtâéndtas ta caufe. Délibère fur ce. la,. iufqu'à ce qucie reuiemic. Sa. O grands Dieux ! ie ne m'étonne pas qu'il y en ait qui deuiennent feus du mauuais rraittement qu'on leur fait. Il m'a entraîné hors de ma maifon,il m'a battu,il aenleué malgré moy celle qui cita moy : Il m'a donné plus de cinq cens coups de poing : Et Bpréftn'auok traitté delaiortc, il veut qucie tuy donne cette captiue pour le mefmc prix qu'elle m'a courte. Après tout, encore nt'oblisre-t'il, il faut faire-ce qu'il dcfrrejie veux fout ce qu'il veut; pourueu qu'il me rende mon argent. Maisic me repais iéy de fables & deebime* res. Lors qucie luy aura y dit que ie deman­de tant, il m'amènera auffi-toft des perfora ne s qui viendront témoigner que ic l'ay ven­due; Pour ce qui cft deTargent,poiatde noui utiles : letoledonrreray tancoft:Reuicn dc-marin.'Et encore pourrois'-ie foufïrir ce trait d tement '', q«oi qu'ihiufte,pourueu qu'enfin1 îl me rendit éc qui m'èft deu. Car ie v»y bîdn» que m'étarrr engagé à ce trafic,; il .faut taef refdudrc à- foufrrir.fans riendire,le mauùaif> traittcmentdes ieuncsgens. Mais ierv'ewti»* rera v iamais rien, tout ce que ie di«-là>«'cff «onterr fansfoaholle. ' ••

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.tfs*tp*ti. Attvt IT. Se l ' fT Hutte vide vtrum vit argentum tttcipt,*» eau*'

fat» méditarem* une* • Délibéra bec, eut» ego redte. SA. frôfufrtme

Jupiter i Minime mirer, qui infanire eccipiuHt e»' in*

juria. tteme me erifttit.verbetnuit, meinuittabduZ

xitmeam, Momimimiferoftut qumgenut etiafbwt infttgtt

tnibi. teb maUfateabattantidem emptampcftulatfia-

bi tradier. Verum tnm, quande boutprtmeruitjfiat: fttttm

jusfefiulat. atept jata tupi», modo fi argentum rtddat. fed-

ege bec barioler. Vbi medtxt*» date tanti ,tefltisfacietiliice, • Vendidijfe me. de argeuto Jemnium:men,trat

rtdi. ïd quequefejfumferre, fimode rtddat t »ua»m

quant wjurium efi. " Vtrum ctgite id, qued rot efi : quande tum au**-•i fium oetipens, jtecifieuda & mujptanda injuria adolefct».

. i. • •• •ttuuiefl. • •-Stdntmo dabtt \frufira egtmtt mtetmbat ra-

tuntipmt.

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f« ÀVEtPHi. Aerti II. Se. N.

ACTVS II. SC EN A II.

S Y R V S , S A N N I O .

SA. *"T-A*'> rf«m«f conueniam jarn ipfuntr \ cupide aceipiat jar» faste, atone

etiam Vêtu die et fnum effeaetum. auidifiuc S année

eft ', quod te étudie Çumberenefcioquid concertentjSA. nunquam

vidt iniquités (jencertatienem comparatam , quatn bac htdte

inter nos fuit. Xge vapulando, Mec Derberande, vfque ambtr

defejfi fumûs. ST. Tua cutpa. SA. quid agirent t ST. atlolefi.

centimtrem gtfiutn oportuit. SA. tjjuipetui melius i quin ho die vfquees prad

lui. ST. âge ,fcis quidloquar i Pecuniam in loco negligere , maximum

intereUim eft lucrum SA. but. ST. Metuijii, fi nunç de tut jure cenceffîjfet

paululur»; Atqtte edolefeenti ejfes merigeratus, heminupt

hqmofiultijfime t Nec ntntibi Mue feentraret t SA. ego fpcm

pretio non emo. Sx. Nunquam tes fades, nef ci s inefiart berna­

sses, Santue.

ACTB

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I n ADELPHE*. ACTE IL Se. II. S«

ACTE I I . S C E N E I I .

SrB.E,SAlTNl01t.

Sr.^'Elraflez dit: laiflez-mov foire: iem'en Voyais le trouuer moy-mefine, 6c ie feray

en forte qu'il les receura & auec ioye, & qu'a­près cela il ïe trouue encore trop heureur. Qtfelt-çe que c'eft donc quei'ay ouy dire,San* nion , deienefçay quel combat entre vous Je mon Maillre? SAN. Iamaisiene vis combat plus mal ordonné que cduy-la. Nous nous fommes laites tous deux : luy de me battre , Je moyd'eftre battu. Sr.iEt tout cela par voftre foute. S AN. Mais que pouuois-je feire ? Sr. Il ralloit luy obeyr. SAN. Et comment pouuois-je mieux luy. obeyr, que de luy tendre la joue pourmelaiitet battre? Sr. Voyez-vous, voulez-vous que ie vous dite? C'EST SOVVENT vn erïd ^ain quedc vouloir bien perdre quelque choie en certaines rencontres. SAN. Ouy ! Sr. Et comment,pauure lot que vous elles,auiez-vous peur que fi vous eulfiez vn peu cédé de voltre. droict pour obliger Elèhine, que cela ne vous euft valu au double? SAN. IE N'ACHETé POINT fi cher des efperances. SAN. Allez, Sannion mon amy, vous ne ferezlamais grand' fortune, TOUS ne Içauez pas empaumer les hommes. SA. Iecroy blé que ce que vous dites lèroit le meil­leur. Mais pour moy ,ie n'ay iamais raffiné iuf-qu'à cepoinct,que ien'aimaflfe toufiours mieux prendre à l'heure mefme tout ce que ie pour-Tois. Sr. Ho bieruic vousconnois. Comme

?

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3f LES ADSLPHIS. ACTE II. Se. II. fi quarante piilolles vous deuoient eflrc confî-derablés, lors qu'il s'agit d'obliger vn homme comme celuy-la. Et on m'a dit aufllque vous elles fur voître partement pour aller en Cypre. S A . Hà. SY. Que VOUS auez acheté plufieurs choies pour y mener. Que vous auez lotie vn vaifleau. Cela vous tient l'efprit en lùfpens 3c

. dans l'irrefolution, ie le voy bien. Mais nean--moins quand vous ferez reuenu, ie croy que vous pourrez toufiours faire cette affaire. SA. Moy ? le ne vay nulle part. Hâ ie luis perdu : C'eft fur cette efperance qu'ils ont commencé tout cecy, SY. Il craint, ie luy ay donné à pen-ier. 5 A. O les méchans qu'ils (ont ! Voyez ie vous prie comme il m'ell venu lurprendre à .point nommé, & dans vue conjoncture inéuU table. J'ay acheté plufieurs captiues, & d'autres -chofes pour emmener en Cypre. Si ie ne me trouue-îà au marché, ie perdray beaucoup. Si' aulfi i'abandonne prefentement cette affaire , lors que iefèray de retour, ce fera peine per-.due, il n'y aura plus rien à elperer, l'affaire fe­ra refroidie, Vous vous en auilez bien tard,me diront-ils. Etpourquoy auez-vous fbuffert vne fi longue remife ? Et où eltiez-vous ? De Ibrte qu'il me vaut mieux tout perdre,que de demeu­rer icy fi long-temps pour attendre qu'on me paye ,ounepourfuiure ce payement qu'après

.vn fi long delay. S Y. Et bien, auez-vous enfin îripputéce qu'il vous pourroit reuenirde cette affaire? SA. Ha ! EU-ce-là vn delfein digne d'Efchine ? Eff-ce-là agir en homme de condi­tion comme il eft ?De me vouloir enleuer cette

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ADïLHJHI. ACTVS II. Sç. II. 8f put» bute oltfeauare : prAtertA. autem te ttinnt

prefict/ci lyprum. S A . htm. SY. Coemtjfe bine , ou A Mue viherts mult* :

nu-uem conductum : hoc fcio , A'iimui tibipendet: vbi illuctjpere ,tedierit,

. t*mtn hoc «gis. , S A . NufquAtn pedem. perû hetclt i bat illi

Jpe hoc inceperunt. SY. timev Iniecit Jcrupulum homini. SA. ô fêlera! illtid

vide, yt in ipfo Articule opprejpt, emptA matières : Complûtes > & item htnc AIIA , qttA porté

Cyprurn Ni eo AdmereAtumvenie > damnum muxurnur» ' ,efi. Nurse ji hoc omitto , vbi sltincredieto, Actunx

ugam, Nihil eft, refrixerit tes, nunc demum vents :. Cur pAJftu ? vbi et tes ? vt fit fatises perdert, 6Ueam auc hic muniretam dix, aut tum per-

S Y . lamne enumeraftiidquod ad té rediiterum putes ?

S A . Hoccine îUe dignumeft s hoccine incipeté Mfchinum ?

ter tpprejftenem vt hune mi, eriperepefialet. t J

Pij

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%6 ADïLPHI. ACTVS II. Se. III. SY. Labajett, vnum hoc habeo > vtde.fs fatit

pUctt : Potins , quetn venins in periculum , Setnniot Snuefne, an perdus totum, diuiiuum face, fitinas dtctm corradet a lie un de. SA. heimihi htiam de forte nunc venio in dubtum mifer.. Tudet nihil : omnes dentés labefecit mihi. Prêter eu colapl te tuber efi totum ceput : Htiam infesptr defraudet ! nufquam abeo,

SY. vt lubet. Stenquid vis , juin mbeam î SA. ime herclè

hoc quafo > Syre. Vt vt hecfunt fada, pot MI quam litet fequar, Meumtmhireddet, fatti quafs empta efi Syrt, Scio te non vfum ont eh et c amicitia, mon : Mimeront nie dites ejfe ty-iratum. SY. feduh Taciam fed Ctefphonem video, lotus efi, Triumphat, SA. quid, quoiteotoX SY.pauo

lifter mono.

yiCTVS II. SCEKA 111.

CTESIPHO , SYRVS.

Cr. A B S CJJIVIS HOMIN'E-, cum efi A tpttt • benefsetum aecipere gestes.

sieste e

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l i s A M I P H M . ACTE II. St. II, ftf taptiue par force & violence ? S Y. Le voila bien ébranlé. Enfin ien'ay qu'vn mot à vous dire , voyez fi vous le troquerez bon. Pour prendre le plus atTeuré, & ne pas demeurer dans l'incer. titude de tout auoir, ou de tout perdre ; voyez, fi vous voulez, partageons. Il trouuera quelque moyen de faire vingt piftoles. S A . Hâ, ie fuis bien tnifèrable! Quoy ie me voy même en dan. ger de perdre le principal i N'a-t'il point dehâi te ? Il m'acalTé tous les dents. I'ay la tefte toute pleine de bofîcs des coups qu'il m'a donnez j & encore après cela il m'emportera mon bien.' Je ne vais nulle part. Sy. Vous en ferez comme il vous plaira. N'auez-vous rien à me dire dauantage , afin que ie m'en aille ? S A , Pardonnez-mov, Syie, écoutez ie vous prie. Pour ce qui elt de tout cecy vaille que vaille : mais pluftolt que dem'engager dams des pro. çez, qu'il me rendece qui elt à rnoy, au moins autant qu'elle m'a coudé, le fçay que vomn'a-uez pas encore éprouné quel amy ie fins. Mais vous verrez par expérience combien ie recon. nois lamoindre feueur qu'on me fait. SY. l'y fefaymon poifible. Maisvoicy Ctefiphon. Il eftgay,il eft rauy. SA. Eç bien ferez-vous ce dont ie vous fiipplie ? Sr. Attendez vn peu

A C T E II . S C E N E I I I .

CTES1PHON , SÏRE.

C T . *« 7 N B - I B K - F A I I dans vnerencon-Y tre importante eft toufiours teseu

P iij

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%j l i s . A M Z T H ï S . ACTE II. Se. HT. auec plaifir de quelque pan qu'il nousvienneî Mais c'eft vne double joye , lors que nous le receuons deceluy, dont il eftoit iufte de l'atten­dre. O mon frère, mon frère, pourquoy entre-prendrois -je maintenant de vous louer ; puis que ie fçay que tout ce que ie puis dire , fera toùiîours beaucoup au deffoùs de voftre mérite? Auffi l'aduantage que ie croy auoir pardeffus tous les autres, eft qu'il n'y a perfonne qui ait vn frère qui poffede en vn plus haut degré tou­tes les qualitex les plus eminentes. SY. Hâ,Cte-fiphon. CT. Hâ, Syre, où eft Efchine ? S Y. Le voila qui vous attend au logis. CT. Hâ. S T . Qu'éft-ce que c'eft ? CT. Ce que c'eft ? Syre, ie ne vis queparluy.SY.O l'agréable garçon! C T . II a préféré mon contentement à toutes choies. Jl a pris fut luy les rnauuais bruits qu'on fe­ra courir fur cette affaire, il s'eft chargé de mon sunour&de ma faute à l'égard des hommes : par­ce que ne fcachant pas quel eft mon deffein, ils en iugeromdelaforte. SY. Il ne fê peut rien adjoutter. CT. Mais j'entens qu'on ouure la porte. SY. Demeurez , demeurez : c'eft luy-rnefrne qui fort.

A C T E II . S C E N E IV.

&SCH1NE ,SjtXXlON,CTESt-

IHON . ITRE.

Ss. jT\V eft ce voleur ? SA. Jl me cherche. \^J Apporte-t-il cmeïque chofè ? Hâ ie

unsperdu ,iene voy rien. Es. Bon,ic vous

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tostMit. ÀCTTS I I . S c ÎII. tyr Vtrum enimutre id detnum iuuat , fi quête*

Oquum eftfacere . is benefacit, 0frater, frater, quid ego nunc te Uudtm \fatU

ctrtoftis , Vunquam ita magnifiée quidquam dicam > id

virttu qutn fuperet tua : Itaque vnam banc rem me habere frater aliet

fracifuam arbitrer, Irutrem homini ntmtni ejfe primarum artittm.

maris prineifem. SY.OCtefiphô. CT. i'.Syrt > Mfchinus vbi efir SY. ellum ,te expe Hat demi. CT. htm. SY. §uid eflî CT. quid fit} illius opéra Syri

num viuo. SY. fefiiuum eaput! CT. Omnia fibi foftputauit efft fra met com­

mode > Malediera .famam, amorem. ftetatum meut», (cîamigu.irt iJfulpicentur) in fe tranftulit. SY. Nthil'pote fupra. CT. ftdquidnam forie

' crepujti St. mane, mane, ipft exitferas.

ACTVS II. iCEUA IV.

I t S C H I N V S , S A N N I O , CTESI-P H O , S Y R V S .

ÊLs, \TSi iUe facriltgut ? SA. me quant, V num quidnam ejftrt ? eccidi :

Vil video. JEs. ebem > opportune ttipfum qrta-rito ? quid fit Ctefipbe 1

F iitj

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M A s u u i i . ACTW II. Ses IV: tm tuto tfi omnu ris, omitti vito trifiitkn*.

tuant. CT. Ego itlam veto omitto > qui te fratnm ha*

biam quidtm. i mi JEfibino 1 O mi germant ! ah virtir eoram in os U last*

dari ampuus, Ko idajftntandi ptagis, quam que hantant

gratum > fattrt ixtfiumes. JEs. Agi inofti, quafi nmne norimus mot

iator nos , Ctififho. Kte mihidolet, nos fini firo fiijfi » rh> fini in

tum laeum Modiijfi, -ut fi omnos CHftrint, nihil tibi fof-

fmt anxiliariir. CT. Pudibat. JEs. ah ,fiuhitia tfi ifiae , H*M>

fudor > tam ob faruelam Kim fini i fatria i turfi dicta, dut quafi "tôt

ifftc frohibeant. \ Vxorim qmark nobiUm, non diuitim. . Z itlam quidtm , fid eafiam r^fanSis mots but ; Momdim i firuitit iximis t quis non tibi id Lundi potius qnam v'uio vorttndum furet t CT. Piceaui. JEs. quid ah tandem nobit

Sannie. ? SX. iam mitit tfi. --JEs. Ego ad forum ibo, vt hune abfiluam i ttt

i intro, Ctififho, S A . Syn infia. ST. tnmus : namqut hit pro­

fitât in Cyprum. ÏA. no tam quidesn,

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Les ADïIPHM. Aefï II. Se. IV. (t trouue icy heureufement, ie vous cherchois. Et bien, Ctefiphon, qu'eft-il de faire ? Touteft enfeureté. Quittez donc vn peu cette humeur chagrine. CT. Ouy .certes ie la dois bien quitter, ayant vn frère tel que vous êtres. Hâ, mon cher Éichine, mon cher frère, i'ay honte de vous louer en voftre ptefance ; de peut qu'il ne lem-ble que ie le faflê pluftoft pour vous flatter que pour vous témoigner la reconnoiflance que i'ay. du feruice que vous m'anez rendu. Es. Va, tues bien plaifanty comme:fî nous ne nous cemnoif-fioris que ctuuyourd'huy. Mais ce qui me fâ­che , c eft que nous auons p'refque iceu cela trop tard : & que l'afFaire eft prefque venue en vn tel point, que tous les hommes de la terre . n'euflent pu vous fecourir quand ils l'euflent, voulu. CT. La honte me retenait. Es.C'eft phi- ' ftoft-là vne lottife, qu'vne feteuuc. Quoyf de ". vous mettre en eftat de quitter le pats pour fi peu de chofe ? Cela eft honteux feulement à di­re, le prie les Dieux de ne le permettre iamais. Vous choififllz pour voftre femme vne fille de qualité,qui n'a pas de bien à la vérité, mais7 qui'. eft tres-enafte & tres-vertueufe. Vous b rache-tezdela eaptiuité où elle eftoit. Qui eft celirg qui ne trouue que cette action eft plus digne dé -louange que de bkfme? CT. I'ay eu tort. Es. Mats que dit enfin Saiinion î S Y. Il eft doux comme vn agneau. Es. le m'en vay à la place pour le payer. Cependant Ctefiphon, entiez an logis. SA. Syre, preflêz-le. S Y. Allons vifte;car Saniiion eft bien preffé de s'en aller, en Cyprc, S A . Pas tant qu'on diroit bien. Je demeuteray

P v

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t7 LES ADELPHSS*. ACTE III. Se. I. encore icy tant que vous voudrez. S Y. Jl vont* rendra voftre argent, ne craignez point. S A . Mais qu'il me rende tout. S A . Il vous rendra* tout. Ne dites mot feulement : mitiez-moy,. S A N . Je vou&fuy. CT. Holà, Syre. SY. Qu'y-a-t'il ? CT. Je vous prie , contentez viftement ce malheureux tamme-làtde peur que G on l'at­tire dauantage, mon père ne vienne à auoir quelque vent de cette arraire,&ic lerois perdu-pour iamais.Sy. Cela n'arriuera point.Mettez vous l'efprit en repos. Cependant attendez-nous au logis. Donnez ordre qu'on dreflé les lits pour s'aiïêoir à table, & qu'on tienne preir toutle relie. Auflt-tofl que nous aurons acheué cette affaire, ie m'en reuiendray au logis aucc ce qu'il faut pour faire bonne chère. CT. le t'en prie; puifque ce que nous oeftriôs nous a fi bien retiiTiJl faut pafTer gayemëc toute cette iournéc

A C T E III. S C E N E I.

SOSTR.ATB tCANTHAlUE*

So. V^TOurricem*amie, que ferons - noter - j / ^ maintenant ? CA. Ce que nous fe­

rons î Certes t'en efpere très-bien. S o. Ma pan­ure amie,les douleurs ne-font que ckcommen-cer. CA. Vous craignez maintenant , comme fi vous ne vous étiez iamais trouuéen ce met rrreeftat,&quevousne ftiuiez iamais accou­chée. So. Helas, ie n'ay perfonrre : nous foin-mes toutes feules. Gete n'efl point icy , & ie ne (çay qui enuoyer chez la fàge-femme,& chezEC chine pour ledits venir, C A.. Il fera fans doute

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ABïLPHI. ACTVS III. Se, I , a* M*uamuis etiam maneo otiofut bic, Sr . rtd-,

detur, netimi. S A . At vt omnt reddat. S Y . optne rtddit ,

iaeo modo ,<w fequere hue. SA. ftquor. CT. Nette ht tu Syn. SY. htmquid eft ? Cz.

Qbfecro herclt > beminem iftum ïmpurif-! fimum

${u*m primum abfoluitote > »* _/; m«gà f'mM-f «* fiet, . ,

eiliquà adpatrem hoepermanet, tttqut ego tu m perpetuo periertm. '

S T . NO» fiet » borne anima tlio , tu pu fie lare demi intérim >

Etlettulos iub* fttrni nobit, ty> parari tétera. Ego iam tranfatta ro conuortam me domum

eum obfonio. . CT. Itaquafo •• quanio bot bout fuecttffit thila-

rom hune fumamut diem.

ACTVl 111. SCENA 7. S O S T R A T A , C A N T H A R A . . •

$ 0 . àf^Bftcro, me a tu nutrix , quid nune-\ J fiet •' CA. quid fiet , rogat i

l\tb}t adepol ibère, So. modo ioleret, mtatu.e oceipiuntprimulum.

CA. Iam nunc timet, quetfi nunquom adfue-rie , nunquam tute pepererie.

So. Miftram me .nemintmbabeo > fcUfumus: » »3tta autem bie non edeft ; -, _^j

Ntc quem ad obiletricem mittam, ntequi ac-cerfat JE.fthi.nut». ' ..r

CA, Pal u quidim iam hic ader'tt. »am. »»»-qmam vnum intermittit diem >

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•» AniiPHi, Aervs 171. Se. 17.' t . auinfimpervtniat. So.filut mearum mifi~-

ri arum eft rem'dium. C A . E renatameliusfitrihaudpotuit, quant*

. faUum eft , &«r«. truande elam nupfit, qued eam Me duxitpt-

tiffmum, Talis , tait gtnere, talianima ,natusex tanr\

tafamilia. So. Ita ptl eft , vt dicit, faluet tebis , dite

quafe , vt fiet:

XtCTVS 111. &CENA 11.

GETA, S O S T R A T A , CANTHARA;

Gi. V T r o f iBud eft , qued fi étants emni» X^%\ fi4* cenfilia conférant, "'

Atqut bute malt falmem quatant> auxilijnihU affirmât,

tgutd mihiqut .btrtqut yfiliaqutberiUtit, VU tnifire milri l

Tetm repente chcumuaUant, vndt tmtrri ne»-poteft,

tgeffat, iniuftitia ,/èlitude, infamia. ••• • Heccint fttlum.' e fit lira * i gênera facriltga! I

heminem impiutn ! So. Memiftram,quidnamtt} , qued fie vide*

'' tinridumrfr preptranttmGetam 1 Gt, §l»em ntque ftdtt, ntque iufiuranehm *

nique vUa vrifirieàrdia -Wtprtfiit , ntque rtflexit , ntque qued patin*

mtsabat prepet

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ItS ADïIPHïS. Àerr HT. Se. T. pet MttRoft icy : car il ne manque pas vnleul iour d'y venir. So. Jl eft le feul remède de tous nos •haux. Cri. Madame cette rencontre citant ar­guée, kfuccea n'en poBuoitpas eftrepltrs heu­reux qu'il a efté. Et rWque Maetamoifelle vô­tre fUles'eft mariée fecrettemeut, ce vous eft vn grand bon-heur que celtrr qui l'a prifè pour femme, (bit vn homme fi" bien fait, a nobles li généreux, d'vne famille fi puiflante& fi confi-&rable.So. Certescequetudiseftbien yray ,. ie prieles Dieux qu'ils le conieruent.

A C T E I I I . S C E N E I I .

C-ET E , S OiT R A TE , CASTHAT{é:

GB. Ta/YOusvoicy maintenant en vn état," | ^ ma Maiffrefle, fa fille Se mpy, crue

fi tous les nommes de la t erre fè ioignoietir en-Amble pour confulter quel remède on pourrait trouuer à vn fi grand mal , ils ne nous pour-roient donner aucun fecours. Ha malheureux que ie luis ! ie ne voy de tous coftez que des pré­cipices enti nous enuironnent» dont il eft im» po/fible defè retirer : pauuteté ,iniuftice,aban-donnernent , infamie. Eft-il poflîble que ce fieclefoic fi corrompu ? O âmes criminelles ! O racefacrilege! O honirne deteftable ! So. H l , mon Dieu, qu'eft-ce que cecy ? Voila Gete qui vient à grand hafte, & tout éperdu. GE. Ny 1» , foy qu'il hty a donnée , ny lesfermens qu'il luy . a faits ,ny la compaflïon qu'il deuoit auoir pour elle, Scparticulierement eltant comme elleelr» prefte d'accoucher, n'ont pu arrefter fon ef-

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fi Ln AMtPHis. ACTE III, Se. II, prit ,ny le détourner de cette perfidie, aptes Iny auoir promis tant de rois qu'il n'en épouleroit iarnais d'autre. So. Je n'entends pas bien ce qu'il dit, Madame,approchons-nous plus près, ie vous prie. Gs. Ha malheur ! La colère me tranlpone de telle forte, que i'en luis prefquc horsdemoy. Lachofedumondeqne iedefire-lois le plus maintenant, lèroit de rencontrer toute cette famille, pour vomir contre eux le feu de cette cdere.tandis qu'elle eft encore tou­te récente. Je les tiendrois allez bien punis , pourueu qu'on me permift de me venger d'eux prcièntement. Premièrement i'étoufterois ce vieillard, qui a produit ce monftre& ce mef-chant homme. Et pour ce qui eft de Cyre, qui a efté l'auteur de tout le mal, ha comme ie le déchirerais ! le le prendrais par le milieu du corps, & réleuant en haut, ie luy mettrais la tefte contre terre pour luy écrazer la cerueile contre le paué. J'arracherais les yeux à Efchi-ne , & après cela ie le ferais fauter du haut en bas.Et pour tous les autres,ie vous les mènerais chalTant,battant,ie les tiraillerais, ie les aflorn-rrierois, ie les foulerais aux pieds. Mais à que* rri'amufoy-je.que ie ne m'en vay viftement ad» trmirmaMaiftrelTed'vn fi grand mal ? So. Kappellons-le,Gete. Gs.Cfifeft-ce ? Laiflez-moy aller, qui que vous foyez. So. Je fuis So -irrate. GE.OII. eft-elle ? Ha, Madame, ie vous cherchois, ie vous attendois ,ie nepouuois pas vous rencontrer plus à propos. Madame. So-, Cfuja-t'il? D'où vient cette épouvante ? GE. Hclas ! So. Gete, mon amy, pourquoy eftes-

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ABïIPBI. ACTTS III. Se. II. aï ffjam toties dutturum fi poUicitus irat. So.

Non intilligo Seuil, quaUquatur, CA. propius ohfetro acc*-

damus , iofirata. Gs. ab ! itemîfirum i vix fum compot animi , ira arJ

dit iracundia. N'tb'tl iff, quoi mxiim > quam tetamfamiliam

dari mibi osmium, Vt tram banc in tts luomam tmntm , dum agrU

tudo bac efi ricin* : Satis mihiidhabtam fuppHctf, iumillot vie if-

car modo. Smi animam primum ixtingutrtmipfî, quiiUud

produxit filial : Tum auttm Sjru-m impttlfirim, vah, quibut

iUxm laurarcm modis ! Sablimtm midium arriptrem , eapit* primum

in ttrram Statuer t m •> Vt tertbro dijpergat viam :

, aUilefiinti ipfioeulot irtptrim t poft bu praci-pitim dartm :

Citiros mire m, agerem >raptnm , tundenm, . .;• & profiternerem. > Sut eejfo hoc malo biram impertiri proptr*.

t So. reuoctmm , Geta, G%. hem, §P»ifqms is > fin* me. So. ego fum Sofirata.

GE. vbi eaeSiîti ipfam quartto : Te ex'pecto. oppido. opportune t* obtulifti mi ob-

uiam. M/ Htm. :Q. quid eSl ? quid trépida* S

Gs, Rti mihi..ié.quidfifiin*v,t»i Getat.

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qi Àfinrm. ACTVS ni. Se. 1T. Auirnum recipe. Gs. prorfus. So. quid iftucpror*

fut orgo eii ? Gi. ptrimus , Actum tÇ. ÎQ.obfecro to quid fit i Gn, iam.

SQ. quid Un» Gttn \ GE. Mfchinus. So. quid erg» isî Gl . aliéna»

eft a noftrafmmilU. So. hem. Peru , quart i Gi . aman ocetfit aliam. So.

vt, miftra mihi.' Gl. Keque id occulte fort, ipfitt eripuit fa-

So. Satin'hocctrtum tft'i GE. etrtum , hifee oculit egomet vidi , Soflrafa. So. ah.

Ht mi/tram , qui d crédits Um t aut eui credatf nostrumnt Mfchinum,

Noftram vitam omnium , in quo noftra Jpt* optfque ornnes fut. erant i

Qyifiaehac iurabat ftvnumnumquam vichti rum die m,

Qui infuogremiopoftturumfuirum dicebatpa-tris., ita

Obfecraturum , vt lictrtt banc vxortm du-être.

Gi. liera, lacrumat mitt», aepttiui,quodad rem opus eft , ptrro -, prolfict.

latiamumt, an narremus cuipiam ? C A . au, au mi homo ,f*nufne et i

An hoc proferendum tibivfquam tffevidtturi G E . mibiquidem non placée. lam primutn , iU»m aliène anime h ttobit ejftjrts

rpfa indicat. SuncfiUcpalampreftrmut, iUtinficiat ibit,

fatfci»;

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li» ADELPHE». ACTE III» Se. II. oi rous fi émeu? Reprenez-vn peu haleine. GE. Nous fommes. So. Cornent nous fommes'GE. Nous Tommes tous perdus. C'en eft fait.So. Et comment, d'où vient cela ? GE. Présentement. So. Et quoy prefentement ? GE. Efchine. So. Et bien Efchine, qu'a-t'il fait? GE. Jl nous a abandonnez, & ne tient plus compte de nous* So. Ha ! ie fuis morte. Et d'où rient cela ? GE. Jl a commencé d'en aimer vn autre. So. Ha que iefuis miferable.' GE. Et il ne s'en cache pointe il l'a enleué publiquement. So. Celaeft-il bien certain ? Gs. Cela eft indubitable, Madame ,ie l'ay veu moy-mefme de mes yeux. So. Ha mal­heur ! Que croirez-rous maintenant, & â qui croirez-vous ? Quoy ? Efchine a efté capable de cela. Efchineneutreamy, noftre vie, en qui feul eftoit toute noftre efperance & nollre fup-port? qui iuroit qu'il ne viuroiriamais vn iout fans elle : qui nous promettoit qu'aufli-tofl qu'elle feroit accouchée, il porteroit fon enfant entre les Bras de fon père, & le coniureroit de luy permettre de l'époufer» GE Madame, ne pleurez point s'il vous plaift, & confîderez plû-toft ce qu'il eft à propos de taire en cette ren­contre. Sinousdeuons fouffrir cette injure,ou dire à quelqu'vn comme le tout s"eft paflè. CA. Ha ! mon pauure homme eftes-vous bien fagel Penfez-vous qu'on puillè dire cela à qui que ce fbit ? GE. Pour moy, ie ne le croy pas. Car pre-mierernent il eft vifible par ce qu'il a fait ,qu'il a auerfton de nous. De forte que fi nous allons découurir cela maintenant, il le niera fans dou-«e.Et ainû roue cxpofez voftre honneur,&vQus

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•a LES ADIEEHES. ACTE III. Se. II. ruinez voftxe fille. Outre que quand bien il Taduotieroit, en aimant vne autre comme il tait, il ne faudrait pas la luy donner. De forte qu'en toute manière il vaut toufiours mieux tenir l'affaire lêcrette. So. Hâ ! nullement , ie ne lefèray iamais. GE. Et quoy donc, que vou­lez-vous faire} So. Je veux tout découurir. GE. Madame, ie vous fupplie deconfiderer bien ce que vous faites. So. L'affaire ne peut eftre en pireeftat qu'elle eft maintenant.Car première­ment ie n'ay point de bien à luy donner,&eIle a perdu ce qui luy pouuoit tenir lieu dVn fecôd mariage, qui eft qu'elle ne peut plus eftre ma­riée comme fille. Ce qui me refte donc, c'eft que s'il deiauouè'la chofè, i'ay pour preuue & pour témoin fon anneau qu'il luy a donné. Et enfin , puifque ie (çay en conkience que ie (bis tfes-innocente en tout cecy, & qu'il ne s'y eft rien pane qui foit indigne de moy ou de ma fil-lé , ie fins refoluë de pouflèr cette affaire iufques au bout. GE. Ha ! que voulez vous faire, Ma­dame ! J'attends que vous preniez quelque meilleur confeil. So. Gete , allez vous-en le plus vifte qu'il Ce pourra , trouuer Hegion, te coufin de ma fille, & dites-luy toute l'affaire de­puis vn bout iufqu'à l'autre. Car il eftoit amy intime de Simule, mon rnary, & c'eft l'hom­me du monde qui nous a toufiours le plus affe­ctionné. GE. Cela eft bien vray : car hors luy,il n'y a perfonne qui fe mette en peine de nous. So.Vom,Cantharem'amie,haftez-vous,courez vifte quérir la fàge-fémme, afin qu'elle ne nous fàU'e pomtanmdre,lors qu'ô aura befoin d'elle.

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ÂBitmr. Ae-m III. 5e. II. "*$ Tu* f*m*, &gn*tte vit* in dubium venitt ;

turh fi maxumè x~*te*tur, cum *mit*li*m , non (fi vtilt h*ne

itti d*ri. §fit*propter , quoque puer» tacito est opus,'

So. *h minime gentium : Konf*ci*m. Gt.quiduges) So.profer**». Gî t

h*m,me* Softreta, Vide qu*m rem *g*t. So. Pdore resloco non poteSleJfe, qu*m in hoc,

que nuncfit* tfi. frimum indotat* efittum prêt ère* ,qnefieun~

d* ti dot er*t, teriitipre virgine dari ntiptumnen fotefi, hot

reliquumtil, Siinfidat ibitytettit»flmecum nnnulus, qutm

iUi dédit. Toftremo , quando ego confit* mi fum , * \mt

culpam huneproculifie, nec Iretium ,neque rem filent tntercefiifie ill* sut

me indignent ; experiar G et*. GB. §l*id ifiict eccedo , vt melius dic*t, So.

tu , quantum potes, *bi , Atqut Hegimi eegnuto h»tusremomnemn*t-" ' rut» ordine. V*m es noitr» simulo fuit fumtnus J rb> net.

coluit muxume. G t. Uam htrcle uliut nemo refpicit tus.

So, proper* tu , me* Centhar* , Curre , obfietdcem accerft, vt, cum opus fit,

m* in mot* nobis fiet.

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>4 A B I L ï H I . Aervs III. Se. III*

ACTVS 111. SCENA lit.

D I M E A.

D lfpetu. Cttfiphentem uudiui filium VnufuiJJe in raptiont eut» JEfchinc. '

ld mifere nfiat miki malt, fi illumptteff > Gjui ulicuius rei > ctium tut» ad ne quittant

abductrt. Vbi tgt tllum quorum t potutum ubduSum

put» A'iquo. ptrfuafit Hit impurus, fut fci». %td tccum irt iyrum vidto. hincfcib» iam, vbi

Atqut hertU hic degregt illotfi ••fi m» fimfirit Eum quuriturt, nunquum diett curnuftn, Vcn ofitndum id rut vtllt.

ACTVS IV, SCENA IV.

S Y R V S , D E M E A .

Sy. »f\.M»emrtm mode fini, \*J §l"« p*&* hubertt, tnarremut *f»

dit» : Vil quidquumvidi Ut tus.T)t pr» lupiter, Kominii iîuttitiam ! Sy, cellauduuitfilium : Jidthi. qui id dedijfim ctnfiliumt tgit gratiat; D l . Difumper. S y. argentum odnumerauit

tllico : Hedit pretertu in fumptum dimidium uminu : lddiftributum faneefi txfttttentiu . DE. hem. H vie MAMBIS J fi quidytbîtcuratum vtlit.

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l i s ADILFHM. ACTE III. Se. II. 94

A C T E I I I . S C E N E I I I .

D £ M £ E.

IE fuis perdu, i'ay ouy dire que mon fils Cte-(îphon eftoit auec Efchine,lors qu'ils ont en-

leue cette femme. Ilnemerefteplus pour me rendre malhcureux~de tout pointe, que de voir que celuy-cy qui a quelque chofe de bon , (bit attiré par l'autre pour ne rien valoir non-plus que luy. Où le chercheray-je maintenant ? Iè (n'imagine qu'ils l'auront emmené boire quel­que part. Sans doute que ce mefehant l'y aura engagé. Voila Syre qui vient icy : ie ïçauray de luy où il eft. Mais certes il eft de leur cabale; s'il fe doute que ie le cherche , ce pendart ne me le dira iamais. Je ne feray pas fèmblant d'en eftre en peine.

A C T E I I I . S C E N E J V -

ST RE , T> E M EE.

Iî Lte l'affaire ,3c en quel état elle eft:iamàis ie ne vis homme plus gay. D E . Hâ Dieux quel­le folie ! SY. Jl a loiié (on fils , & m'a remercié moy,dece que ie luy auois donné ce confiai. DE. Je crevé de dépit. S Y. Jl nous a conté auffi-tbft cet argent, & de plus il nous a donné vne piftole pour faire bonne chère : ie l'ay emplo­yée comme ie le (buhaittôis.D E.H6 vrayement fivousauezenuieque quelque chofe foit bien

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»r Lis ADEIPHES. ACTE III. Se. IV. laite, vous n'aueZ qu'à en donner charge à cet bomme-cy, S Y. Ha Monficur,ie ne vous auois pas veu. Et bien qu'eft-ce ? DE. Ceque c'eft i Je ne puis allez admirer voftte conduite. S Y. Certes pour vous dire le vray, elle eft bien im­pertinente & bien ridicule. Dromon , habille-moy tous ces poiflbns-là , & pour ce grand brochet,laiflè-le vnpeuioiier dans l'eau: quand ie lèray reuenu, on l'euentrera, & non pluftot. DE. Quels defordres ! S Y. Pourmoy cela ne me plailt nullement; & i'en crie allez. Stepha-nion ,pren garde que tout cecy chair & poiilbn foir deliàlc comme il faut. DE. O Dieux, a-t'il donc fait cette refolution, ou croit-il que cefoit vne belle chofe que de perdre .ion fils ? Helas! il me lèmble que ie voy déjà le iour, que n'ayant pas vn fou, il s en ira ie nefçay où à la guerre. SY. Ha, Monfieur . C ' I S T - L A V R A Y -M I N T s s T R i S A G E , de ne voir pas feulement ce qui eft deuant nos yeux, mais de preuoir ce qui doit arriuer vn iour. DE. Mais comment, cette chantculë eft-elle donc chez TOUS ? S Y. Ouy, elle y eft. DE. Et quoy, pre-tend-il la retenir dans fon logis? S Y. Je m'ima­gine qu'il fera allez fou pour le faire DE. Cela eft-ilbienpofiîble? S Y Vous voyez , Mon­fieur , c'eft vn père qui perd Ibn fils par vne douceur tout à fait deraifonnable, & vne É d ­ifié indiferete DE. Pour moy, ie vous aduouç que i'ay regret & honte, tout enfemble pour mon frère. "Sy. Hâ , Monfieur , ce n'eft pas parce que vous eftes prefent que ie le dis5 mais il eft vray qu'il y a bien de la différence entre

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ADILPHI. àCTTS III. Se. 17. j j SY. Hem uemta , haud ajbexeram tef: \qutd

agiiur ? DE. Quid sgatur t voslram mante mirari

fatis Rationem, SY. efl herclt inepta , ni ditMm

dote , atque Ah farda.- Pifcts ctttros purgs , Dreme; Çongum islammaxurmsmtn aquafinite ludert Tantijper : vbi ego rtdiero, txoffabitur ; Frites nolo. DE. haccint fiagitiai SY. mihi

qui de m ne» placent : Et clame ftpe. Salfamenta hte, Stéphanie » Fac macerentur piehhre. DE, dij vtftram fi-l

dem\: ' Vtrum fiudie.ne idftbi habet, an laudi pistât Fore , fi perds dtrit gnntun. ? vamifere mihi » yidere videer iamdiem iUum, cumhinc egtnt Frefugiet aliqu-o milttatum SY. é Demea „ IiTTC 1ST SAFÏRI , NON QVpD A N T »

P I D 1 S MO D O S. ST , V I D 1 R 8 , S B 0 1 T I A M I t 1 A , QVA».^

F T I Ï J i i ï H l , \ P R O S P I C I R I . DE. qttid ?ifieu idmpentt

vos pfeltrta eli ? SY. Ellamintus. DE. ehe , an demi efthabi-

tterus î SY. credo, vt efl DementiaDs ..haccint fierii S Y intpta lenitat Fatris , é> facilitas praita. D i . fratris m»

quidem Vudctipietque. SY. nimirum intervos De­

mea y ac Non t quia ades prtfens > dite ,hec, ptmimium

interefi.

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•S ADILPHI. ACTVSMII. Se, IV. Tu , quentus quentus , nihit ntfi fepientie est llltfemnium. fintres ver» illum tu tuum lettre hetlDt fintrem illumi eut ne» fex

toits menfibus Trius elfetijftm. quem iUe quidquem cceperitt SY. Vigilentiam tuem tu mihi nerresî

D*. fie fiet lied» . vt nunt tft. SY. T T Qj I S QJSI

t V T H T O I T l l t l i 1 I A • S T .

ÎDi. ffjuid tum viàijtin' hodit i Sr. tuum ne filiutn i

< Jlbtgem hune rus ) iumdudum eliquii ruti egere Arbitrer.

D E . Sut»' feis ibi effe ? Sr. eh , quemegemetpreduxi, DE. eptumeeft.

hMttui > nt heurtt hie, £ Y, etqut iretum ed~ modem.

P E . Quid euttm i Sr. e dort ut iutgie fra-trem epud ferum

Vtpfeltrie iite\ DE. ein' ver» i SY. veh, nil rttieuit ;

Kern , vt numerabetur ferte ergentum > in» teruenit

home de impreuifo ; eotpit clemure s JEfchint, ht.ee ne flegitia feetre tt i hec edmittere Indigne génère ntltro i DE. eh , Ucrum*

gaudio. SY. Nen tu hoc ergentum perdis , fed v'tt'em

•tuem. DE. Seluos fit ; fptre . tSl fimilis meierum, DE. Sjrt *ptectfterumpltnus tstorum iSt.SY,

phi, TOUS

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LES ADELPHES. ACTE III . Se. IV. 91? yous & luy. Pour vous ,depuis les pieds iufciucs à la telle, vous n'elles qmefprit Se que fageflè : mais pour luy c eft vn pauure homme. Je vous lailiè a penfer, fi vous laifferiez faire cela au vô­tre. DE. laifièr faire ! Moy ! comme fi ie n'au-rois pas découuert tout cequ'ilauroiteu dans l'clprit plus de fixmoisauparauant, qu'il euft oie rien faire de femblable. S y. A qui le dites -vous! Je fçay quelle èft voftre vigilance. D E . Pourueu feulemét qu'il puiire demeurer à l'état où il eft,ie m'en contente.Sy. LES ENFANS font ce qu'on veut qu'ils fbient. D E . Mais à propos deruy,nel'as-tu point veu aujourd'huy 1 Sy. QIM • Monfieur vôtre fils! Jlfaut que ie cnallè cet ho nme-cy,& queieleréuoyeauxchamps.Ho! iepenfèqu'ily a déjà long-temps qu'il eft aux champs a trauailkr. D E . Mais fçais-tu bien qu'il y eft î S y. Si ie le fçay ! c'eft moy-mefme qui l'ay conduit. D E . Voila qui. eft bien. Je craignois qu'il ne s'arreftaft icy. SY. Et fi il étoit en vne étrange colère. D E . Et dequoy } S y Jl a entrepris fon frère, Se s'eft mis à le que­reller touchant cette fille, tout au milieu de Ja place. D«.Eft-il bien poflïble! SY. Mais il ne juy a rien celé.Car comme on contoit l'argent, ileftfuruenu tout d'vn coup, Se a commencé à crier : Efchine, n'auez-vous point de honte de commettre ces infamies j de faire des cho-fes fi indignes de vous & de voftre race ! Ds . Hâ, i'en pleure de ioye, Sy. Ce n'eft pas cet argent que vous perdez,c'eft vous-mefme. D E . Les Dieux mêle veuillent bien conferuer: i'en ay bonne cfperance : il tiendra de Ces anceftres.

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57 LES A P M S H E S . ACTE III. Se. J.V. Sy. O Cuis doute. D E. Voy-tu, Syre.il eft tout plein de ces beaux préceptes. Sy. Je croy bien vrayment, il a eu chez luy de qui apprendre. DE. l'y fais tout du mieux que le puis ; ie n'y oublie rien ; ie l'accouftume au bien.ttnfin 14 ivy ORDONNE de confiderer la vie de tous les hommes comme vn miroir,&de prendre exem­ple fur les autres , pour Ce conduire luy-mefme. Faites cecy , luy dis-je. S y. Bon. DE. Ne faites pas cela. Sy. Fort-bien. DE. Cecy eft louable. S y. Qkft comme il faut parler. DE. Cela eft blâmable. S y. On ne fçauroit mieux dire. DE, Apres cela. S y Moniteur ie vous demande par­don ; ie n'ay pas le loifir d'entendre toutes ces belles leçons. J'aytrouué du poiflbn à rauir ; c'eft à moy à prendre garde qu'il ne Ce gafte pas. Car ce nous feroit a nous vn auflî grand, crime, qu'à vous autres,de ne pas faire tout ce que vous venez de dire;& autant que ie puis, ie donne demefme de bons préceptes à mes ca­marades. Cela eft trop Calé, leur dis-je : "cela eft vn peu bruCé : cela n'eft pas bien afj'aifbnné r cecy eft fort-bien : lbuuien-toy défaire de mef-rne vneautrefois.Jeleleur remontre auflî du mieux que ie puis , félon ma petite lâgefle. En­fin, Monfieur, ie leur ordonnede le mirer dans les plats comme dans vn miroir , & ie les ad-oertis de ce qu'il faut faire. Après tout, iefçay bien que, cela eft ridicule. Mais qu'y feroit-onî jfi FAVT S'ACCOMMODER AVX HOMMES. Ne defirez-vous rien autre chqfe ? D E . Que les Dieux vous piùffent rendre plus figes. Svs. pour vous, Monfieur, vous vous en aljez aux: t^Srnps. Dj.Tour, de ce pas. Sx. Auilï h'ieni

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ADUPHI. ACTVS III. Se. IV. 97 Vomi haiuit, -vndt dtfceret, D . fit ftduto ; Hil pretermitto : confuefacio ; deniquo I N S P I C B R è , TANQVAM IN S P I C U Y H i

I N V I T AS O M N I V M I r i I O ) A T Q T I E X A L I I S S V 1 I 1 I I

E X E M P L T M S I B I . Hoc facito, S Y. reile fane. DE. hoc fugito,

S Y. callidt. DE. Hoc laudi eft. SY. ifiac res tfl. DB. hoc

vilio datur. SY. Probtjfime. DE. Porro autem. SY. non

hercle otium eft Hune mihi aufeuhandi : pifees ex fententia Nattas fam : hi mihi ne corrumpantur, cautio

'fi- * Ham ii nobis flagitium eft > quam illa ,Ve-mea,

Hbn facere vobit , que. modo dixti : & quoi qneo^

Conferuis ad eundem iftunc prtcipio modum s Hocfalfam tfl, hoc aduflum eft, hoc lautum tfl

parum : lttud reexe > itetum. fie mémento • fedulo Monta , que poffumpro mia faptemia. toartmo , tanquam injpeculum , in patinât »

Demea, ' Injfiicere iubto > moneo quidfaHo vfusfit, inepta hec tffit, nos que facimus ,ftmio: Verum quidfacim J V T H O M O E S T , ITA-'

M O I I M G B R A S . Nunquid vis! D B. menton, vobis meliorem iari. SY. Tu rus hinc ibis s DS. relie. sY. natù

quii tu hic agat,

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9g ADELHPHI. ACTVS III. Se. IV. ybi ,fiqiiiUbenepre.ipnu, nemo obtempérât! DE. Egovero hinc abeo , quandou , quamob—

rem hue veneram, '* IXusabiit. illum curovnum, Ole ad me attinet : (fjuando ita volt fr«tir. de iftoc ïpfie viderit , iedquisitliceft , quem video precul } efi-n*

hic Hcgie Tribults nofier t fi finis cerné , is herele esJ,

vah , Homo «micus noble i«m inde à puero. dij bé­

ni , Ha illiiefmedi ium magna nobis ciuium Pinuria eft. A N T i Qjr A H O M O T I ï T ï .

T ! ,AC F I D i , Haud cito mali quid ortum ex hoc fit publiée, tsueam gaudeo , vbi etiam huius generis veli-

quias IgeRare vidie. vah, viuere etiam nunc Met. Çpperiar hominem hic f vt fiqlutem , f*p>

tenloquar,

ACTVS II1. tCESA V.1

EiEGI» , GETA , DEMEA,

PAMPHILA-

fît, T)R» dij immortales , façinus indi. JL grium ! Geta ,

tjntid narras} Gs.Jieeftfacrum, HE.exil-lan' farm\ia .--:'.

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l i s AinrpHs». AGTB I I I . Se. TV. jpg1

que feriez vous icy • où fi vous donnez quel­ques bonsauis , vous netrouùez perfonne qui «s veiiifle fuiure? Dr- le m'en reuais chez nous, puis queceluy pour qui j'eftois venu , s'en eft ' retourné. Ien'ay foin que de luy : ie ne veux plus me mettre en peine que de lUyfeul, puis que mon frère le veut ainfî.Pour l'autre,qu'il en faflè ce qu'il luy plaira. Mais qui eft celuy que i'apperçoisloind'ky ? Scroit-ce bien Hegioil, qui eft de noftre tribut ? C'eft luy certes, fi i'ay bonne veuë. Hâ vrayment , c'eft vit de nos bons amis, nous nous cônnoifibns dés noftre enfance! O Dieux que nous auons grande dr-fette de citoyens de cette forte! C'EST VN HOAT-MB du bon temps, de cette probité & loyauté d'autrefois. On n'entendra iamais dire qu'vn tel horrrme fàflè quelque defordte dans le pu­blic. Il eft vray que ie fuis raui de voir qu'il y ait encore quelques reftes de cette race de bon­nes gens. Hâ , il y afujetdefe refio'ùird'eftre encore en vie.I e m'en vais l'attendre icy pour le? • rallier, & l'entretenir.

A C T E I I I . S C E N E ' V.

REGION, GETE, VEMEEr

PRUPH1LE.

HE. y*N Dieux voila vne choie honteule r V _ / Que me dit-tulà, Gete ? GB.MOII -

fieur ,cela eft ainfi HË. Eft-if bien poflible qu'vne action fi indigne d'vn honnefte hom-

QJ'i

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99 Lrs ADELPHE s. ACTE III . Se. V. m e , fbit fbrtie d'vne telle fàmilie ! O Efchiner , vous n'auez pas fait voir en cela que vous te­niez de voltrepere, DE. C'eftfans doute qu'il a ouy parler de cette chantcufe. Cela le fâche luy à qui cela ne touche point, & son père ne s 'en lbucie pas. Hâ ! pleuft à Dieu qu'il fuit icy maintenant en quelque lieu, d'où il le peuft ouyr. H K. S'ils ne font ce qu'ils doiuent , cela ne fè parlera pas delà forte, GE. Moniteur, VOIIS elles vouslèulaujourd'huy toute noftt.e efpe-rance.Nous n'auons que vous, vousefïcs n ô -ftre protecteur & noltre père. Ce bon-homme en mourant nous recommandai vous. Si vous nous abandonnez, nous tommes perdus. Ha. Ha ne me parlez point de cela: ie ne le.feray iamais, & iecroirois faire vne grande faute, fi îelefailbis. D E . Il faut que ie m'en aille à luy. Seruiteur tres-humble d'Hcgion. HE.Ha, ie vous cherchois. Bonjour Demée. DE. Hé bien, que dites-vous de bon? H E . Moniteur, Elchinevoftrefils aine , que vousauez donné à adopter à Moniteur voltre frère , a fait vne action qui n'efl ny d'vn homme de bien , ny d'vn honnefle homme. D E . Et quoy ? H E . Vous connoiflèz Simule noltre bon amy, qui elloit demefme âge que nous.DE.Ouy,Mon­iteur. H E . Il a trompe (a fille. D E . Ha ! H E . Attendez s'il vous plaift. Vous n'auez pas enco­re ouy ce qu'il y a de plus mauuais. D t. Y a-t'il encore quelque autre chofe ? H E . Ouy certes, car encore cecy elloit fupportable en quelque-façon 5 parce que iufqu'à cette heure, il l'a tou­jours tramée comme là femme. Il vint luy

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fÀDiipHt. ACTVS rn . Se. V. 99 •Tans ibiberdefacinus (ffeorsam ' h M [chine t folhaud paternum islue dedijii. DE. vide-

licct De Pfalttia hue audiuit : ïd illi nurse dolet Atieno ; parer isnihiliptniit mihi! Vtinam hic propt adejfet alieubi , arque au­

dit et hue. .- ' HE. Ni faeientqua ides aquuth ffi , haud fie

atïferent, GB. \n te fies orrmis , Jîegio , nobis firarff. Teftlum habemus : tu es patronus , tu patent i llle tibi moriens nos eommersdauit fenex. Si defiris tu ,perimus. HE. cave dixeris : Nie fatiam , neque me fatispie pofie arbitrer^ DE. Adibo .faiutre Htgiànem pluririium lubee, HE. oh , te quartbam ipfum t, falut

Verne a. DE. *Quid autttn ? HE. maior filins tuas

Mfchims y Huemfrutriadadeptandum dedifli, rteque boni^ Nique Nberau's funifus oficiutn viri efi. DE. §puidifiue ? HE. noftrum amicum notas

Ssmilum, atque JEqualem ? DE. quidni ? HE. filiam eitts

virginem Deeepit. DE. hein. HE. mane , nonium au-

difti , Demea , tfiuod efi gtauijftmum. DE. an quid efi etiarts

amplius i HE. Vero amplius: nafn hoc quidetn ferun-

dam alijuo modo efi. Nam pro -vxtre illam habuit : ad matrem

Virginie

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IOO ADILPHI. ACTVS III. Se. V. Vf ait ipfus vitro , lacrumans , 01 ans , obfe-

cram , Tidem dam , imam Je iUam duSurum de.

mu m. Conctjfum tfl, tatitum efi , créditant tfi. •vir-

go ex ta Grauid.r fait 1 efi, & hic menfis dttimustSt : \Ut bonus vit nobispftitriam ,fi diisplactt y Pa rouit , quicumviuat ,illam defir.1t. DE. îro ctrton' tu ifitc dids l HE. mater

virgnis In medio efi, ipfa virgo, res ipfa : hic G et a Trtterea , vt captas efi femorum , non ma»

lus », xJequt iners , alit iUas ,/blus tmnttn fami-

liam Suflentat. hue abduct , vineî : autre rem. G t. Imoherde extorque , ntfi ita facium efi,

Y>mea, Tttflrtme no» negtbit, coram ipfum cède. DE. Pttdet ; ntc , quid agam , nequo quid

huic refptndeam, Scio. PA. MiCtram me. diffèror dolmbus. lunt Lucina fer opem , ftrua me obfecro, HE»

Htm t Humnam Ma qutfo parturit î GE. ctrtt Bo­

gie. HE. hem ! IBtefidem nunc vefiram implorât Demea. Q Y O D Y O S l V S C O G I T i l » VOLYN-

T AT i i H I I T t l T . Htc primum vt fiant > dtos qutfo , vt vobis de-1 " t :

6 in aliter animas vesler es! > ego. h Hemtay

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Ifs ADïL'PWIS. ÂOïB l i t , Se/ V. reo-meffne trouuer la mère les larmes aux yeux , la fiippliant, la çoniurant de luy donner fa fille y luy donnant là foy, & luy iurant qu'vn iour iL lepoufere-it publiquement. On la luy accorda j . on tint cela fecret;on le croit. Depuis ce temps, la fille eftdeuenuè' groflê,.&elle eft dans ion, dernier mois-. Après toutes ces belles promef-fes, cet honefte homme nous eft allé chercher ie ne fçay quelle chanteufe pour viure auec elle,. & abandonner celle-cy. DE. Mais Moniteur ,. ce que vous drtes-là eft-il bien vray? HE. Mon­iteur , on peut parler à la mère, Se à la fille mef-rne,&- la chofè parle touteiêule. Outre que ce Geteque vous vqyez, eft- vn- bon homme & ha--bilc pour vn valet, c'eft luy qui les nourrit-, &• qui fôuftient feul toute cette famille • emme--nez-le, liez-le, faîtes luy donner la queftion (us-cela. Ge, Ouy, Monfieur, ie veux bien que vous-nie felfiez mettre à la torture , ficela n'eft. Mais-enfin qu'on le fallè venir lnymefme 3- ie m'.if-feure qu'il ne l'oferoit defaduoiier. De. Te fuis confus , Se ierre fçay que faire ny que répondre,. PA, Ha, iefens des douleurs extrêmes ! Iunort-Lucine, aidez^moy , fauuez-moy, ie vous prie,. HE. Helas feroit-cc bien elle qui feroit en rra-uail prelèntement ? GE. OuyyMonfieur, c'eft-clle. HE. Demée, vous voyez que maintenant cette pauure femme implonè voftre foy. AC­CORD BZ-LVV volontairement ce que la iuftice. Tous oblige de luy accorder. Ie'priè les Dieux premièrement, que vous agiuiezencelaccrn> nie doiuent agir des perfonnes de voftre qualb-*c. Que fi vous eftes dans vne auTe refolutiort^

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roi LES ADELPHïS. ACTE III . Se. V. quant à moy ie fuis relblu de la défendre iufi qu'à l'extrémité ,'& rendre ce deuoirà ton p è ­re mort. Jl eftoit mon parent : nous auions été éleuez enfèmble tout petits : nous auions efté enfèmble & durant la guerre & durant la paix : nous auions fouffert enfèmble beaucoup de mifere & de pauureté. C'eft pourquoy ie trauailleray , ie tenteray , ie feray tout mon poffible : enfin iemourray pluftoftenla peine que de les abandonner. Quelle réponfè me donnez-vous , Monfieur ? DE. Je m'en vais trouuer mon frère , & ie fùiuray l'auis qu'il me donnera. H E . Mais, Monfieur , ie vous fupplie de confiderer en vous-mefme , ct_v s rivs vous elles dans la bonne fortune, pui£-fans, riches , heureux, eftimez ; plus vous de-uez vous gouuerner auec modération en tou­tes chofes, fi vous voulez paner pour gens de bien. DE. Monfieur, reuenez me trouuermous ferons tout ce qui fera raifonnable. HE On ne doit pas attendre autre chofe de vous. Gete, menez-moy là-dedans pour voir Softrate. DE. Cela ne me fùrprend point, iel'auois ditfbu-uent , & plaife à Dieu encore , que nous lbyons au bout. Mais I E C R A I N S fort que cette licence qui va iufqu*à vn tel excez , ne le termine enfin à quelque grand mal. le m'en vais chercher Micion, pour Yomir contre luy toute ma colère.

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Avtttw. Acrvs rïï. S'a. VI ior Summa vi dejftndam hune , atque illum mor-t

tuttm. Cognatus mihi erat ; vna à pueris parue lis Sumus edueati .• vna [imper milité*, & demi tuimus : paupertatem vna pertulimus grauem.-£ht* propter nitar ,faciam > experiar, deniqitt Animam rtlinquam potiut quam itlas deferom,. Quidmihs refpondes l DE. fratrem tonueniam,

HeZioK h quodmihidehac redederit eonfiiium, idfe-

a-uar. H i . Sed > Demea > hoc tu facito : cum anime

cogita > , Q^, A sf v o s facillimt agités, quam cliis mat*

xume Patentes, dîtes rfortunati > nobiles •• Tain maxume vos tqtto anime aqua rlùfcere Oportet tjsvos vultisperhibere probes. CE. cXedtto ,fio>it,qua fieriajuum efi, emnii HE. Decet tefacere : Geta dueme intto ad Se-

. ffraram. DE. NO» >»« indécente bac fiunt; vt'xnam hoç

fit modo T>efunctum.verum N I M I A ILL AC I H

C é N ï I A P R O ï S C T O I V A D E T I N xnçrgpo>,

« X G K V M li A t v » . Wo , requiram fratrem > vt in eut» htc eue*

rttahVt

<*l3ï

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t«l Àsium. ACTVS III. Se. IV.

ACTVi 111. $CENA IV.

H E G I O.

B Ono anima f*c(is ,Seftrata, (y ijiam quant potes ,

lac confolere. ego lAicienem ,Jiapudforum eft , Conutniam , arque vt tes gefta eft» narrait

trdine. Si eft, vt facturas officium fiet fuum , Taciat : fin aliter de hacre eius fententia eft, uXeffiondeat miyvtqutd agam quamprimum

feiam. ACTFS IV". SCENA T. C T E S I P H O , S Y R V S .

ÇT. f\ la' patrem hine ahtsffe rus ? J*\. SY. istmdudum. CT. die fedes.

SY. apud Villam eft. nunc eum maxume operis alqsrid

facert credo. SY. vtinam quidem , Gfttod eum falute tins fiât > ira Je etefatigari

velim > Vt triduo hoc perpétua 1 leclo frorfum ne qtetat

furgere. SY. Ita fiât ry iftoc fi'quid potis tri reêtitst.

CT. itan.tmhune diem Miferenimisperpetuum yvtcctpi yCHfio in la»

titia degere : Et ittud rus null* afia eau fa tam maie tdi >ni-

fi quia prope eft. Quod fi' abejjet longs as , Erius nox opprejpjjit illic , quam but rtuirti

pojftt iferam.

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1rs A D ï I P H ï S . ACTB I I I . Se, VI. rox.

A C T E I I I . S C E N E V I .

HEGI 0*N.

SOitrate, ayezboncourage,& conlblez-Ia' le mieux que vous pourrez. le m'en vay

voir dans la place fi ie trouuerav Micion, pour luy conter toute l'affaire. S'il elr en état de faire ce qu'il doit, à la bonne heure : finon , tic s'il fe refout à autre chofe, qu'il me le dite, afin1

que ie feache prefentement ce que i'auray as faire.

A C T E TV. S C E N E I.

C T E î î f H O y , S I R E .

Cr. T 7 St-il donc vray que mon père s'en*-C f o i t retourné aux champs ! 5 y. II y

a long-temps. C T . Mais dis-moy en vérité. SY. Jleft fans doute à la campagne. Le croy qu'il trauaiile à cette heure comme vn perdu. CT. Dieu le veuille. le voudrois que fans fe fai­re malade, il felaflàft tellement qu'il ne puft; fe leuer du lit de trois iours. S Y. le le voudrois anifi , & encore mieux s'il fe pouuoit. C T . Ouy, car i'ay vneextréme enuiedepaffergaye-ment tout le refte de cette iournée , comme i'ay déjà commencé. Et ie ne hay tant cette maifon des champs, que parce qu'elle eftfi • proche. Que fi elle eftoit plus éloignée , il fe ttonueroit lurprjs de la. nuit > auant qu'il puft

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J0} Lis ADéIPHSS. ACTS IV. Se. I . reuenir encore aujourd'huy icy. Au lieu qu'auflî tort qu'il ne m'aura point trouué-là , iem'af-feure qu'il ne manquera pas de reuenir icy tout courant. Il me demandera où i'ay efté,moy qui ne l'ay veu d'aujourd'huy. Etqueluy diray-jeî SY. Ne vous vient-il rien dans l'efprit ? C T I Rien du tout. C T . Vous elles vn pauure hom­me. N'auez - vous point icy quelque homme qui (bit à vous , quelqueamy, quelque hofte*1

C T . OUV. Et bien, après ? S Y. Dites que vous leur auez rendu quelque feruice. C T . Qupy , làns l'auoir fait ? Cela ne fe peut. S v. Pourquoy non ? CT. Pourleiour, bon : mais pour la-nuit , fi ie la parte icy, quelle exeufe luy diray-je ? SY. Ha , que ie voudrais que ce fuft la coullume de fèruir auflî fes amis durant la nuit. Mais allez , ne vous mettez point en peine ; ie leconnoisao'mirablement, iefçayfon humeur, lors qu'il eft le plus échauffé, ie vous le rend* doux comme vn agneau. C T . Et comment cela ? SY. Il eft raùy quand il vous entend? louer. le vous fais vn petit Dieu deuant luy. le luy raconte vos belles vertus. C T . Mes vez-tus ? S Y. Ouy , vos venus. Aufli-toft de ioye qu'il a,les larmes luy tombent des yeux com­me à vn petit enfant. Mais voicy... Cr . Er quoy? SY. QVAND OW PARLE DT LOVP,OH en voit la queue. C T . Eft-ce mon père ? S y. C'eft luy-mefme. Cr . Syre , Que foire ? S r . fuyez feulement là dedans, & iedonneray boni ordre au refte, Cï . S*il te demande de me*' nouuelles , ne dis rien, entends- tu ? S i , E t ncvoufcz-vonspas vous taire f

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'Aanvm. àCTVS II. Se,, in . xor Rogitabit me, vbifuerim : quem ego ho die tôt»

non vidi die, gfiidditam ? $Y. nihil- ne in mentent i

C T . nunquam quidquam. SY. tanto nequior.

Client , amicus > bof/es nemo efi vobis ? CT. fint : qttid pefiea ? SY.Hifce opéra vt data fi. CT. que non dut»

fit? nonpoteftfini. SY. potifi. CT. Interdiu: fed fihic pernocto , caufi q'titt

dicam > îyre ? > SY. Vah y quam vtllcm etiam noBtt amicis

operam ,som ijjfet dari. §fi}in tu otiofis es : ego illius fenfim pulchre;

calteo. Cum feruie mttxume , tam pUcidam quant

otttm rtdde. CxQuomod* ? SY. Laudarierte audit Itbenter, facio teapud

illum deum : Virtutes narre. C T . méat ? SY. tuas,, hemini

illico lacrume, cadunt > Sfiafi puero > gaudie. bemtibi autem.

C T ffiçidnam »/ ! i ï r v s m F A B V U .

CT. Pater adeff. SY. ipfis efl CT. Syre» qttid agimusX Sx. f»ge modo intro> ego vidtro.

ÇT. S» quidrogabit, nu]quam tu me i difii»} S*, potjn,' ytdefinatl

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n»4 ADïIPHI. ÀCTVS IV. Se. if.

ACTVS IV. sCESA il.

D E M E A . C T E S I P B O . S Y R V S DE V "T AL ego homo fumi'ifelix ! p imum

\\r^ fratrem nufquam inuenia gentils ni ;

Frit ire a au ter» , dur» sllstm qutro , à viBm mereenarium f-

Vidi : is filium negat tjft tare j nec r quH agam , feio.

GT. Syrt. SY.quid ait ? Cr. me»' qvirit t' Sy. verum. Cr. péri/. Si. quia tut anima bono is,

DE. Qyid hoc malum , hfeiititatis ? ntqueth finis decernere ,

S'tfime credo huscejfe natum ni , ferumtit mifitriis. •

Vr'tmusfientio mala nofira'primus reficifeo omnia r Vrimusperro obnuncio. igre fiolustfi quidfit, fera, S-Y. tXidio hune prtmum aifjeficire :is fitlut

neficit omr.ia. D i . Sunp redeo : fi forte firater redierit, vif»-.

Cr. Syre-, Obfecro , vide ne tlie hue prorfius fie irruat.

S Y. etiam taces > Ego cautbo, Ct. nunqttam hercle hodie tgv

ifituc eommittam tibi. Sam me iam in eellam aliquam condudam.

id tutiffimum efi. SY. Age tome» , ego hune amoueè'o. D l . fied

eccum fictleratum Syrum. St. Son herclt hic epuidem durare quifiquitrt y

fi fie fit, pote fi.

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LES ADEL.PHES.ACTE IV. Se. IL 194

A C T E I V . S C E N E I I .

r>EME£ , c r E ï I P H O N , S Y R E.

DE. •"*> Ertes , ie fiais bien mal-heureur, \^jPremièrement, ienefçayoù trou-

uermon frere; & de plus comme iele cherchois, ï'ay rencontré vn payfan de noftre maifbn des champs, qui m'a dit" que mon fils n'y eft pas:de forte que ie ne fçay ce que ie dois faire. Ci". Sy-re. SY. Que voulez-vous ? C T . Me chetche-t'il? S Y. Ouy, il vous cherche. C T . le fuis perdu. S Y . Allez, ne craignez-rien. DE. Quel malheur eft - ce quececy ? Pour moy ie ne puis dire autre chofe, finon queie ne fuis né fur la terre que pour eftremilerable. C'eft moy qui fens le premier tous nos maux : c'eft moy qui fçay le premier toutes chofes : c'eft moy qui m'en plains le premier : & c'eft moy feulqui en porte la peine & lafafcherie. SY. Cet hom­me-là me fait enuie de rire, il dit qu'il fçait tout le premier, & luy leul ne fçait rien du tout. D E . Iereuiens voir maintenent Ci mon frère ne fera point encorereuenu. C T . Syre, prend garde ie te prie, qu'il ne vienne pas tout d'vrt coup fe ietter icy. S Y. Ne voulez-vous pas vous taire ? le l'en empefcheray bien. C T . Certes ie ne rri'en fieray d'aujourd'huy à toy. Car ie m'en vais m'enfermer en quelque coin, c'eft le plus feur. SY. Faites comme il vous plaira, ie nelaiflèray pas de l'efcarter d'icy. D». Mais ie voy ce pendart de Syre. Certes fi cm pen.fi

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lo t LES ADEIPHïS . ACTE JV. Se. ÏI . faire comme cela \ il n'y a pas moyen de durer icy. Ilfaut craeiefçache vu peu combien i'ay demaillres. Hé quelle pitié eft-cc que cela l DE. Qpdeft-ce que conte celuy-cy ?que veut-il dire } Et bien bonhomme , mon frère ell-il au logis ? 5 Y. Que me voulez-vous dire auec vofrrc bon-homme ? ie vous afleureque ie fuis mort. Dt . Et qu'as-tu ? SY. Ce que i'ay ? Cte. fiphon m'a auommé de coups, Je moy & cet­te fille qu'on a enleuée. DE. Comment ? que me dis-tu ? SY. Tenez , voyez comme il m'a fendu toute la lèvre. D E . Étpourquoy ? S Y. Il ait quec'eftmoy qui ay elle caufe qu'on l'a achetée. D E . Ne me difois-tu pas tantoft ,que tu l'auois concuitcommeil s'en retournoitaux champs ? S Y. Il ell vray auflî, mais il ell reue-nu de puis tout en furie : il n'a épargné pa ïen­ne. N'a-t'il point de honte d'être venu battre vn vieillard comme ie fuis , moy qui le portois, il n'y a rien, tout petit entre mes bras ? D E , Hâ , Ctcfiphon, ie te loue , tu tiens de ton pè­re. Va, tuesvn braue garçon. S Y. VOUS le louez'? le vous aflèùrepourtant, que s'il eft là-ge, il fera bien vrie autre fois de retenir fes mains. D i . Tu as du courage. S Y. Ouy vray-ment, parce qu'il a elle plus fort qu'vne pàuure fille, & qu'vn pauure efclaue, qui n'ofoit pas fe reuencher, voila vne action de grand cou­rage. De. Il nepouuoit mieux faire: il eft en­tre iullcment dansma penfée, quec'eftoit toy qui ellois l'auteur de tout eccy. Mais mon frère ell il au logis ? SY. Non , Il n'y eft pas. D E . l e nelçay où îele pourray trouuer, Sx le Ijai bien

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A D ï I E H I . ACTVS IV. Se. II. iof Scire equtdem volo > quoi mthsfint domini >

quah&c efimiftria! DE. quid llle gannit 2 qutà volt t quid ait l boni vit?

hem > eft frater demi i S y. §>»id, malum ,bont vir, mihi narras ?

equidem ptrij DE. quid tibi eft f SY. Rogitas, Ctejîphomt pugnis miferum '&

ifiam pfaltriam Vfqui occidit, DE. hem quid narras t

SY. hem , vide vtdifcidit labrum-DE. 6)uamobrem } SY me impulfore banc

emptam efie ait. D E . non tu eum rus hinc modo

Trçduxe aiebas ! ÎY.facium > verum pojl ve­nt t infaniens :

Nil pepercit. non puduijfé verberare hominem fenem ,

Qttem ego mode puerumtanMum in manibttt gefiant meis ?

DE. Lande te,Ctefipho tpatriffas, abi > virum te tudtce.

SY. Lauda* tnaiSe tontinebitpofihac > fi fa-piet > mantes.

DE. Foriiter. SY perquam.qu-iamifèram mu-liirem ^ me feruolum >

§}ui referire non audebam. vicit ,hui , perfor-titer !

DE. "Nonpotuit 'melius, idem quod ego fenfi, te effe huit rei caput.

Sed efine frater intusl SY. nonesl. DE. vbi ilium qutra.n cogito.

SY, Sciovbifit, verum hodie numquam mon-firabo. DE. hem t quid ais 2 SY, ha.

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jog ADIIPHI. ACTVS IV. Se. II, DE.O'minutturtibiquicitmiameerebrum. S ï t

ai ncmtti ntfcio lUius hcmtnts Jed loeum août vbifit. DE, die

ergo locum. Si. Noftin'forticumapud maccUum hanc deor-

fum ? DF. e/uid m noutriml Si. fraient!) bac recia flatta fur fur», vbi tê

veneris , Cliuoi deorfùm vorfus est", haefracifita tefoflea. Eft ad hanc manum factllum : ibi angifortum

froftor til DE. ^htonam ? S Y, Mie, vbi ttiam cafrifictu

magna eit. DE. noui. SY. bac fergito. D i Idquidcm angifortum non tjtptruium. Si.

verum htrcle. vah. Cenfin' hominien mi effe ? trraui. in forticum*

rurfi M redi. Sam bac multo frefius ibis » ty minor efi tri}

ratio, i Sein' Cratini huius ditis aies f D i . fiio. Si.

vbi tôt prateritrit, Aifinifiram bat recta flatta > vbi ai Diana

ventris r lu ai iextram ifrius, quam aifortam vtnbatt

apttdipfum lacttm fit fiiirilia, ey ex aiuorfum efi fabrita: ibi

tir. D i . quiiibifacitt Si. LeBulos in fêle ilignis pedibus faciundoe

dédit. D E . Vbifotttis vos ?bene font.fti cejfeai eum

fergere Si, J fane ; ego te txtrtebo beiie >. vt dignut

es ufiltttrnium^

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LES ADELPHES. ACTE IV. Se. II . I ô S «û il eft, mais d'aujourd'hui ie ne vous le di­ra/. D» Plaift-il ? Tu ne me le diras pas ? S T . jSfon.DE.le te réponds queie tecaflèrayla tefte pre(èntement,fî tu ne-me le dis. S T . le /çay bien le lieu où il eft, mais ie ne fçay pas le nom de celuy chez quiil eft allé. DE. Di-moydonc où c'eft. S T . Vous fçauez bien que dans le marché H y a vne gallerie qui tire en embas. Da. Ouy. S T . Paflèz' tout-droit par là , le long de la rue en prenant le haut. Lorsque vous ierez-là , il y a vne .chapelle à cette main , & vne petite ruelle auprès. D». Où ? S Y. A ce grand figuier lauuage. D s . I e fçay bien où c'eft. Sy. Vous n'auez qu'à aller par -là. DE. Ouy , mais on ne peut pas pafler par cette ruelle , c'eft vn cuL Ùefac. S Y Hâvousauezraifon: Excufez , ie fuis homme, ie me fuis trompé, Reuenezen-. cote dans cette première gallerie. le m'en vais Tous donner vu chemin hien plus court, & où on ne fe détourne pas tant. Vous fçauez bien où eft le logis de Crarin , cet homme fi riche? DE. Ouy. 5Y. Lors.que vous l'aurez paflè, tournez a main gauche le long de la rue : après citant venu au Temple de Diane, tournez à' main.droite. Enlùjte auant-que de venir à la porte de la : ville prochek lac, il-y a viTtnouliiV a blé , Se tout vis-à-vis vne boutique' de char­pentier : vous letrouuerez-là. D'É. EtquV-fait-il ? S Y. C'eft qu'il a donné* \iire de petits lits auec des pieds de bois de C efné, pour manger^ à l'air. DE. Pour boireà voftreaiiè. Vous au­tres ?,Voila qui eft bien, Jl faut doue qiie ie ' l&Ue UQURCI pie&ntà«eat.'-SYi VàVt'eri $ '

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107 LE* ADBIPHES. ACTE IV. Se. I I . bonne- heure , vieille rofiè. le te donnera»1

aujourd'huy de l'exercice comme il faut. Efchi-ne tft importun des'amufer fi long-temps. Et cependant le difné le galle. Ctefiphon attend depuis ie ne fijay combien. Pour moy ie fuis d'auis de donner ordre à mon petit fait: Carie m'en vais prendre ma part de tout ce qu'il y aura de plus beau & de meilleur j & beuuant verre fur verre ie paflèray tout doucement le relie de la iourn e.

A C T E I V . S C E N E I I I .

MIC ION , HEC10N.

Mi. X / Onfieur, ie ne trouue rien dans' i . V l cette affaire pourquoy on me doi-

ue tant louer, le fais cequeie dois. Je repare' vne faute que nous auons faite. Si ce n'eft peut-eflre que vous m'ayez creû du nombre de ceur" qui s'imaginent qu'on leur fait tort , lors' qu'cux-melmes font tort aux autres.: qui s'en plaignent les premiers, âtqui aceufent les au­tres ..les. premiers, Vous me remerciez petuv eftre .parce.que ieti'aypas agv dé la forte. Hé-. î^pu „. Monteur,,. ptudohnezs.nuJyi : ie ne md luis iamais,, imaginé que vous fuiriez autre que» vous n'eues. Mais ie vous fupplie de prendréJ. la peine de venir auec moy chez la mère de cette fille, & de luy dire vous-même ce que vpiis-venez de médire , qui eft', que ce foupçom contre Efchjoa ejll lyenuicaufcde fitwftere'cc-

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AoïirHi. AeTvs IV. Se. III. 107 JEfthinm oxtofe cejfai : prandium enrumpitur : Ctefipho expettat dudum. ego iam profptciam

mihi, N'am iam adibo , atque vnum quoique , quoi

quidtm erit belltifimum, Carpam , & cyathos forbillans pxuUtim hune

producat» diem.

ACTVS IV. SCENA III.

M I C I O , H E G I O .

M i. T T Go inhac re nihil reporte, quamobrtm tif, laudertantopere , Htgio,

Ueumojficiumf.uio : quodptccutum à nobisor-tum est, corrigo.

"Sififi in illo me credidifti ejfe hominum numéro, qui ita putant

Sibi fieri inimiam > vitro fi quam fecere ipfi ,' txpoSulant >

Et vitro aceufant. id quia no» efl à mtfactum, agis grattas.

HE. M> , minime : nunquamte aliter, atque es , in animum indu xi nieum.

Stdquafo, vt vna mecum ad matrem virgimt tas , Micio,

sitqut ifiac eadem > qui mihi dtxti > tute die as mulieri .•

Sufpicionem hune propterfratrem eim ejfe, rjrp tlf m pfait, iam.

Mi. H ita equum cinfes ,• aut fi ita opus ti~t

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itfg ADELPHI ACTYS TV. Se. IV Ham & Mi antmum tam reltuabts, qu t do'on,

ne miferia Tnbtfcit s ér **> offieio futris funStu, ftdfi ali­

ter put at , Hgomet narrabo que, mthi dixti. Mi, imo ego

ibo. HE. benefaeis : O M N E S , Q V I I V S R E S S V N T M I N Y S

U C v N t i > M AGIS S V N T NEoClO Q_V O M O D O

S T S P I C I O S I •• A D C O N T V M E t l A M O M N I A A C C I P I V N T M A G 1 S :

P R O P T ER S V A M I M P O T E N T I A M . SE S E M P E R C R E D V N T N E -G L I G I .

Quapropter te i-Çum purgnre ipfi eoram , plaeat-bUins til.

Ml. EtreSo ,r^verum dicis. HE Çequtr* m* ergo hacintro. Mi Maxume.

ACTVS IV. SCEN^A IV.

A ë S C H I N Y S .

D l fermier animi hoccine ieimprouife mali mjhiojci

fantûm , lit nique quid de me faciam, neqttt . quid agami eertumfieti

'Membra ment dtbilia funt t animât tinter* ebftupHtttpettot*

Toit

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Lu AïWLPHES. ACT*: IV. Se. Kl? w f foità propos, Se s'ileft befoin de le faire,allons. HE. Moniteur, ce fera très-bien fait. Parce que) vous luy remettrez l'efprit qui eft tout abbatu de douleur & d'affliction, & voue>ferez ce que la régie du deuoir demande de vous. Neant-moins fi- vous n'eites pas de cet àuis, i'iray moy-mefîne luy rapporter ce que vous venet, de­nts dire. Mr. Non , i'iray s'ilfvous plaift. HE. Monfieur, vous ne fçauriez mieux faire. C A R . IZ NB s ç A x c o M M B N T toutes les per-fonnes qui (ont dans l'incommodité & la mau-uaile fortune, font plu» Ibupçonneules que les-autres. Jls ofrenfent * uYpiequent plu» ail?-.-ment de' toutes drôles : parce qu'ils croyenty toujours qu'on les méprileà caufe de leur im-pruïiànce & de leur fbiblefle. C'eft pourquoy ce fera fans doute le meilleur moyen de l'ofter de peine, que d'aller vous mefine vous iuftii-fier deuanc elle1 touchant le foupçon qu'elles' ' °*. Mr. Cequevousdiresefttres-iufte&tres-véritable. HE. Iem'en vais donc vous montrer :

le chemin, vous n'auez qu'à me liiiure. Mi. Allons.

A C T E IV. S C E N E IV.

ESC HI H E. '

1E feus mille foins qui me déchirent l'elpric Eft-il poilïble qu'vn fi grand mal-heur me

foit venu fiirprehdretoutd'vnconp,lans que >e fçache ce que ie doisfàire.ny ce queiedoïs «fcnerur} Dans ratrayeur-ou iefinV, ie fens-vrte

R

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xf9 fcas ADELPHE*. ACTE IV.: Se. IV. foibleflê dans toutes les parties de mon corps, vn étourdiiTement dans mon anie, & vneirre-lblution dans mon efprit, qui le rend incapa­ble de former «Jncun dellèin. Hâ ! comment me pcmrray-jc dégager d'vn fi grand embarras, après vn foupçon fi defauantageux que l'on a conceu de mpy > & anec raifon Softrate croit que c'eft pour moyquci'ay acheté cette capti-ue. le l'ay féru de cette vieille qui les ièrt. Car comme on l'auoit enuoyé quérir , la {âge-femme l'ayant apperceuè', ie l'ay abordée, Se . luyay demandé commmtfe portoit Pamphile, , fi elle eftoit prefte d'accoucher s & fi c'eltoit pour faire venir la fage-femme qu'on l'auoit cn.uoyée. Elle auffi-toff s'eftniifcàcrier aptes moy: Allez, Efchinc, allez : il y a allez long­temps que vous nous : trompez. Il y a allez long-temps que vous vous iohezde nous après nous auoir donné voftre fey. Et comment ,; luy, dis-je f He qU« voulez-vous dire ? Adieu, adieu , gardez-la , puis qu'elle vous piaift, J'ay reconnu aulfi-toft d'où leur venoir ce fbupçqn: mais ie me fuis retenu neant-moins , de peur d'aller dire quelque cholè de mon frère à cette caufeuft, te que cela yintà fe décquurir.. Que fèray-je maintenant 2 Diray-je que cette cap­ture eltà mon frète ?«e qui doit eftre tenu ex­trêmement fecret. Mais ie veux que l'on pui/Iè faire en forte que cela ne ft découure point, l'ay. peur melme qu'ils ne me croyent pas fiie; leur dis, tant il y a de chofts qui rendent ce : foupçon vray-femblable. le l'ay .enleuée moy-,, Bjefinp ; i'ay donné mpyr/nefiqe l'argent pour,

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ADKTHI. ACTTS IT. Se, VI.'. nq Canfifiere nihtl tonÇUq quseqUam peteft. Veib-

lie ex k»c turba egtpediam liant» aune fief--picio de me incidit, v

foqueeximmttste, Soft/dt» crédit , miki me émijfc hatic pfaltriat» i .-

AtiHtU%dtfiHmfdfittit\.tHihi-t:: if «m vi hincforte ex »d ob/letticem miftatrat»

vbiettm vidit-illico •/. , • • vdteeda , rogito , Pamphil» quid agat. iam

, fart us adfitt.. . . . . . . tout obÛ, tricet» acci'fist. Ht» exclamât, Ait»

abi iam , Affihi/ity, . Salis dise detUfli verb» \f»t adbue tu» nosfrtt-

. ftrat» eft fidet; • , Hein , quid iftuc obfeero ihquam eft > va-

leus ,habe»s illxm qutpUcep Senftt i/Hca iià^xs fuftie»riijedmertprefttta-

m»i , Ne quid de fratre g*rrplt illi dieerem , aeftld.

ret palam. \ » Hune quid faciam t ditam fratrss ejfe h une t

• quod minime est opus Vfquam efferri.age, mitto ifieri petit eft tvti

;. ; „»t q»»ip.eat. '. • . <.. ipf.,m id metue vtiscredant : "iot contutrunt

•:.. verifimitia. • ,.• . rtvsmet rapui yipfe egemet faluè argentnm _/.

ad me abduit» eft demum. •

-M

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no AbïtiHi. XCTVS IV-. Se. IV. H*e aits mt» culpn- fntetr fttn. non mt Itànt

rtmpntri vtvt Urst gtfioàndie»fii i oxornjfitm, vtttm d*ct~-

rtm domnm. Otffntmm ejhufitnt ndh'Ht. nune porto, Mfchintf

txptrgifctrt, E»nt hoc frimumofii ad illnt tbp , vt purgent'

mt. necodnm ad\ forts. P#rjf > horrtfio fttnptr, vbi forts pnlfnrt b»fct

oetifào miftr. Htm > htus. Mfeinus tgo fnm : mptritt »li~

au'u. actutum ofiiur». ïrodit ntfiio quis : conetdnm hue.

AcTVS IV. SC EN A f ;

M I C I O x ^ S C H I N V S .

Mi. T T * vti dixt, Softrau , Xlncitt :tgt Jbfchinum eonutninm » vt

QUO modo »S» btcftnt, feint : Stdquisefiium bocfulfnmt ? JES. fnttr bord*

tfi.ptrq..Mi. JBfehint. JE.%. Sfeid bute hic ntgoti tfi ? Mi. tu ni hat,

ptpuUjh forts. î tncot. Cm hune xliqunntifptr non ludo t mtlins tfi : g^Handoquidtmi hoenunqunm mihi ipfevoiuit

ertdtrj. N'I mihi rtfpondts i jEs. non tquidtm ifins,

quodfciam. Mi. It* . nam mirabnr quid bit ntgoti tjftt

tibi.

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tes Àt*EtrHs». Aew. I^v'Sc. IV. n» bile : on l'a amenée dans mon logis. Mais i'aduoue que tout cecy m'eft arriué par ma ratf-te. Car de quelque façon que cette affaire fè fuit paffée,ne deuois-je pas en auoir parlé à mon père ? I'euffe fans doute obtenu de hiy qu'il nveuft permis de répoofer .publiquement, le me fuis endermy iufques à cette heure : mais, Ëichine, il eft temps maintenant de fè réueil-ler. La première chofe qu'il faut que ie faûe, eft de les aller trouuer , pour me mftifier de ce fbupçc**, le m'en vais heurter à leur logis. le luis mort ,ie fens Vn froid qui mefaiiit tout le corps s toutes les fois que ie commence feule­ment à heurtera cette porte. Hola, hola; C'eft Ëfchine, contrez vifte. Mais quelqu'vn va for-tir, il faut que ie me retire icy.

A C T E IV. S C E N E V.

" M1CIQN + MSCHINJS.

Mr. €^Ofttate i faites ce que ie vous ay dit, ié ., Ijm'en vais trôuuér Efcnine, peur lui di*

re comme tautcecy s'eftpaffé.Mais qui eft-cè qui 4 frappé à cétc porte? Es. Hâ, c'eft mort pefojififuis perdu; Mi. Efiibme. Es. Quelle affaire peutMl auoir là-dedans ? Mi. ÈlT-ca vous qui frappiez à cette porte ? Jl ne dit mot. Mais pourquoy ne le joderay-je pas yrt peu ? En effet, ilfaut que ie le feue, puis qu'il ne m'a Jamais voulu confier ce fècret. Vous ne me ré­pondez point? Es. Mûy, mon père? le n'ây pas heurté là qucic .ftache. Mr. Non ? Je

S. ii;

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au- Lis AoE£rHM."Ac*«'ÏV. "Se. V. m'eftonnois auffi quelle anaire vous enfliez pfl anoir là-dedans,-Ir n o V O I T , c'eft bon •ligne. Es. Mais vous, mon père, dites-moy ié vous prie, quelle arfckuy auez-vous ? Mr. le n'en ay nulle pour, mon regard : c'eft qu'vn dé •rnes anus; me- vient d'emmener de !a placé icyi " joue le-ternir dans vue ârïàire 'qu'il a. Es. Et qu'eft-ce que c'ait ?Mi. Je m'en vais vouslç dire. Jl y a quelques femmes pauures Se incom­modées qui demeurent en ce logis. le ne pènlè pas que vous les connoilEez, 2e fans donte que •non , parce qu'il y a peu qu'elles- fohf; Venues loger eace quartier-ci. Es. Et bien âpres Ml . C'eft yhc femme qui a là fille auec elle. Es. Continuez s'il vous pbift. Mr. Cette fille à. perdu fon père. Cenrien amy dontie vous pari le, eft fon plus,proche parent, les loir, l'obli­gent de/l"épi>uièr. Es. Hà, ie fiiis" mort. Mr. Qif eft-ce que c'eft ? Es. Rien, cela eft fort-bien , après? Ml. Jl eft venu tbiisitcn£nt pour l'emmener auec luy, parce qu'il demeure à Mi-let. Es. Comment, pour emmener cette fiftéi auec luy ? Mi. Ouy. Es. Jufqu'à Milet? Mi. Ouy. Es. Hâ,ie n'enpùis'ptas. Etquedifent-ellesà cela ? Mi. Et que diroiem-elles 3 Rienl La mere.s'eft aduilèe de dqe y qu'il y « icne fçayï quel autre homme, qu'ellenenommepoint ,-dont elle dit que la filleaieu vnenfant: -que celuy-là doit élire pteferé', & qu'ainfiil ne 1* faut point donner a celuy-cy; Es. Et bien ne trouuez-vous pas que celalbit iuile îMi. Non. Es. Et pourquoy non ? Quoy mon- père-, il l'emmènera h Mi. Et. pourquoy nel'cmmfene-i

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%t>titm. Aews IV. Se. V. ni •E'KVBVIT SAIVA' &BS E S T. JE* die

foies pater, Tibi veto quidifiie efi rei l Mi. nihil tnihi

quidem. Amitus quidam me a fore abduxitmodo • <• Hue aduotatum fibi, JEs, quid ? Ml. 'go

dieam tibi. Habitant hit'quidammaintes pAUperenlo. Opiner eus non noffe te » (je terteftio. Nique enimdiu hue ctmmigrarunt. JEs. quiet

tum pefiea 1 Mi Virgo eficum motte. JËs.pirge. rtit.hae

virgterba efi patte : ''-• Nie mausamicus tUi génère eft proximut : Huit loges eogunt nubtre hanc. JEs. perq. Mr.'

quid eft ) JEs. Nil: relie :p*rgt. VLi.is vtrdt i vt fe~

>tum authat s... Nom habitat Mileii. JEs, htm» vsrgintm vt

feeum aùthatl > Mi, Sic efi. JEs. Miletum vfque obfeero t

Mi. ita. JEs.animo maie elt. gfuidipfa, quid aiunt l Mi, quid illat cenfesl

nibil enim. Commenta mater efi , tfft ex alto vire Nefcio quoputrum natum » ne que eusse nominan trièrent tfft iSum,»dnefortere.huie duri.. ... JEs Eho , nonne haeiustattbi vidtnturpoîlea* Mi. Non JEs. obfeero non l an iSam hine abiu-

cet pat et l 'fi Ml. guidni iiïam al ducat ? JEs. fafium a

vebis duriter,

K in/

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\ • in AMIPHI. Acrvs IV.Se. Y: Imtniftrkerditerqu* > utqutetium ,fi«Bf*ttf, Hicendum mugit upertt , iUibtruUttr, Ml. Quumobnm ! JEs. regess mt f *p»id iiïi

tandem crtditis lortanimimiftre • quiittimnfmukfrim ,

• ( §m inftlix haud fiiea» idem emfera wtnfi amat )

(um batte fibi viitbit fraient fraftnti *ripi , jibduti ab eculkifacinut inmgmm > futur! Mi. QU* ration* ittut 2 auk dtjftndit ! nui*

dédit'} •f**i , quandenuffit lantter hk rebut quk eS ? Cttr duxit ulienami JEs. ttn federe «fortuit Hem* tkrgmtm item grattdem , dut» ctgetottmf

bine lllinc veniretexptttantcm 2but mi pattr, •Te dictée eqnumfuit, é> *d defendtre. Mi. Ridicule : aduerfum ne tum» camiamdi-

Cui vtnerum uduecuttu 2 Seduukl, JEfibin* * •fTottr» t aett quid ttebk mm Vis î etbeumtof.

quideit} QuidUirum*} JEt. pat*r obficro', aufcuku.

Mi. JEfihine , uudiui emnia, Etfiie snam amote que mugi*, que, etgk, cm*

Jkntmihi. 'JEs.. lt* vilim m* fremeremem urnes , «htm

viueu , mi fater,

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/ Las AMI*MES.JK:«. IV. 5e. V.- na

rcdt.il pas .= Es. Hâ, vous auez agy en cette ren­contre dVne manière bien rude& bien impi­toyable, Se s'il le faut dire plus clairement, d'vne manière tout à fait indigne de gens d'honneur, Mi. Et pourquoy ? Es. Pourquoy ? En quel elbat penfez-vous que fera ce pauure malheureux, qui a vécu iufqu'à cette heure auec cette fille, comme auec là femme, & qui appa­remment brufle d'affection pour elle, lors qu'il verra qu'on la luy arrachera d'entre les mains , qu'on la luyrauiradedeuantles yeux? Certes, nion père, cela eft bien cruel. Mi. Et par quelle raifbn ? Qui a accordé cette fille ? Qui l'a don­née en mariage ? A qui a-t'elle eltemariée ? Quand f Qui a elle l'entremetteur de toute cette afltàireTPourquoy a-t'il époufé vne fille qui elïoit teferuéeà vn autre ? Es. Quoy ; Fal-loit-il donc qu'vne fille déjà fi grande demeu­rait, loug-temps chez elle iansparty, en at'ten- . dant que ce parent vint dèie ne lçay d'où pour l'emmener ? Voila, mon père, ce que vous .dé­liiez dire, & ce que vous deuiez foûtenir. Mr, Tu es bien ridicule : Aurois-tu vouluquei'eulïe, parlé contre celuy que i'eftois venu deffendre? Mais dequoy nous mettons-nous en peine ?, Qu]àuons-nous à démêler auec ces. perfonnes ? AÎIons-nous-en. Qifeft-ce que.c'eft ? Pour­quoy pleures-tu? Es. Mon père, écoutez va: peu, ié vous prie Mr> Mon fus,, i'ay tout en­tendu, je fçay tout -, pareequeie yous.aime, &; que vous aimant comme, ie fàis,i;ay ipin;de\ tout ce qui vous regardé. Es., Mon.pcré., ain£ puiflïezrvous me commuer toujours cette affe-.

R v

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xi» LES AÏEijHK. ACTE ÎV. Se. V. ction tant que YOUS viurez, & puiflày-je m'enr rendre digne ; comme il eft vray que i*ay vn re- '_ gret extrême d'àuoir corrrmis cette faute • Se que,:

j'en ay honte pour l'amour de vous. Mr. le le:1

croy cènes, parce que ie connois voftre bon ' naturel. Mais j'ay peur que vous ne foyez vrt peu trop négligent dans ce qui vous touche. Car enfin ,en quelle ville penfez-vouseftre ?' Vous auez choifî vous-même vné filiè pour l'é- " pouferà l'infceu de voftre perc, quoy qu'il ne ' vous fiift nullement permis de l'auoir de la for- ' te. C'eft déja-là vue tres-grandé faute. le dis très-grande : mais néanmoins en quelque forte ; excufâblc. Jl y en a d'autres qui cl'ailleurs étaient bons, qui y font tombez comme vous.-Mais après que cela eft arriuê, quel remède' ' auez-vous penfé d'y apporter ? Vous êtes-vous; ' mis en peine de donner quelque ordre à ce ijui vous touchoit de fi prés , de voir ce qu'il falloir taire, Se quel moyen il falloit tenir ? Se fi vous auiez honte de me le dire vous-mefme, au moins de me le faire fçauoir par vn autre} Tan­dis que vous êtes dans ces irrefolutions ic dans '. ces doutes, dix mois fè font parlez. Et vous auez trahy Se abandonné autant qu'il étoit en vous cette pauure fille , voftre fils , & vous mefme. Quoy donc ? croyez-vous que les Dieux auraient foin de faire toutes vos affaires pendant que vous dormiriez, & qu'on vous amencioit voftre femme dans voftre chambre» taris que vohs vous en miffiez en peine? Te fe­rais bien marry que dans les autres chofès vous Alliiez fi peu diforet Se fi neeHpent. M»ïc -—

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ABUPHX. ACTVS IV. Se, V. . uj Ytm* hoc deliftum admififiein me idtnihï vi-

hementer delet > > . - , • • • . ' . , . > Mttn* tuipudet. Mu credo herclt. nam inge-

nium noui tuutn Libérai* ; fed vereor ne indiUgtnt nimittm fièt\ In quai ciuitat* tandem te aroitrare viuere ? Çlam pâtre tutpr*vx*r%babHifiipirgtntmt : Jjfuamte iSio paSoiusnenfuerattangere. lamidpeceatum primum magnum i magnum l

ut humanum tamen < :-lettre ait) fitpe, item boni.atpejlquamiuenit,

cède, Nanquid circumfpexth autnunquid tut* pro*

fpextitibi ' ' jguid fient ! qua furet pfi'te ipfùm mibipuduit

dieere -, . . £htn refiefiertm ! 'bat dtim dubïtae % mènfe's

abierunt decem, Trodidifii te ,tfi>iltem mifeian* > & gnatum,

quod quidem in te fuit, éfuid teredebeu, dormienttbuttai cenfeSurèt

deesi ' .'. ' , '\ Ht Jeu* tuatpern iUamin eubiculum ir\ dedu~

Sun* iemum t Xeni'mcattrarum rerumt* ftcerdtm itdemmai

i*\ '--'-' •"•"

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nx' AV>!LPHI, ACTVS IV. Se. II. k'ono atsrmo es > duces vxonmhane. JEs. htm î

Mi. 4»*» anime es, inqueni. JEs.puter »• Ohfeçro stum ludis tu nstnc me t Mi. ego te t

'" quumobrem ÏJEs. ne fritr Ki/f , ««(A TA.W M I S E R ! R O C E S S f J

C V P I O Y E R Y M , I O V ' I ' K S O K M A CI S.

Mi. AU donium, actXtes comprecure, vt vxo-J rem eccerfus : ubi.

JEs. guid î immne vxottm i' Mr;i'«i», JEs,-ium\ Mi. quantumpeieft. t>î nie . pattr ,

Cmnts oderint, »» ««pw i » JK«I» <rr«&>* n«nr «me i»«w.

Mi. g£uid! tfstum iUem t JEs. tqtte. Mi. ptr-bmnignb. /Es. quii ?. «£« «ci «/I A/ifr-

Mi. Abiit , pe.riit,nuuetn ufeendit. fid cur ce fus. Als. AU pater i

T V P O T I V S D S O S ' O O M P R E C A R E , ! N A M T I B I EOS CERTE - S C I O , '

Q v O V I R M E L I O R M V L T O ES , QJAM EGO SVM , OBTEMPR-R A T V R O S MA.G.IS.

Mi. Ego *° tntre » viquu optes fitnt , purtn-tur.fat tu , vt dtxi ,jsfapù.

JEs. §uid eii hoc négoti; hoc eff putrtmefe ,-uut hoc eft filium *ft !

Si fréter uut fodulis^efet , qui mugis mirent gereret i

Hic ne» umundttt t hiteine non gefeandtt* in fsnu eii t htm ?

I I A Q J E A I I I O M A c N A M m» iniecit Jus* cemmeditutt curum >

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*LlS A D U P H I S , AcTB IV, Se. V. I l* craignez point, vcnis l'épouferez. Es.Hâ.Mi^ Ne craignez point, vous dis-je. Es, Mon pere^ dites-moy ie vous prie, n'eft-çe point que vous, me jouez encore? Mi. Moy ? vous jouer ? Et pourquoy ? Es. le ne içay, .fi ce n'eft o^y * P t v s i s D é S I R E paifionnément que cela arriue, plus i'ay peine a croire qu'il dôme arrir ner.Mi. Allez-vous-en autogis prier les DieuxR afin qu'après vous ramez venir voftre femme : allez. Es. Qupy? la faire venir prefenrernent ? Mi. Tout-à-cette-heure. Es. Tout-â-céte-hcu-l e i M i . Le pluftoft qu'ilfc pourra. Es. Mon père, ie veux bien que tous les Dieux me haïf-îent , s'il n'eft vray que- ie vous aime plus que mes propres yeux. Mi. Qupy ? plus qu'elle ? Es. Autant. Mr. C'eft aneç , iem'encontente.,-Es. Mais où eft donc cet homme de Milet qui la deuoit emmener ? Mi. Il s'en eft allé, ils'eft mis fiir mer , on ne fçait ce qu'il eft deuenu. Mais à quoy vous amulez-vous? Es. A L L S % P L V S T O S T vous-mefme, mon père, prier les Dieux. Car- ie Içay qu'eftant beaucoup meil­leur que ie ne fuis, ils vous accorderont plutôt ce que vous leur dcxnanderez. Mi. le m'en vais au logis pour donner ordre qu'on tienne preft tout ce qu'il faut. Pour vous, û vous eftes fage, faites ce que ie vous ay dit. Es. Qu/eft-ce donc que cecy? Eft-ce-là eftrepere? eft-,ce-liv..eft;ECr Sis ? S'ileftoit mon frère , ou mon compa-* gnon , pourroit-il fuiure dauantagemes incli- . nations armes defirs? Nefaut-il pas bien aimer vn fi bon père? Ne faut-il pas qu'il poflêde" tout noftreçceur ? A v s; s r £ s r -1 L Y R A y

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nr' Lts ADELPHES. ACTï IV. Se. VI. que cette extrême bonté auec laquelle il me rraitte, me mer dans vn foin Se dans vne peine continuelle, pour ne pas tomber par mégarde en la moindre choie qui luy déplaire. Car îe me garderay bien d'y tomber volontairement. Mais que n*entray-je viftement chez nous , pour ne pas apporter moy-meime du retarde­ment à mes nopçes?

A C T E IV. S C E N E V I .

X>EMfE.

I E fuis tellement las dem'eftre tant prome­né , que ie n'en puis plus. Syre, que le grand

lupiter te puifle perdre auec le beau chemin» que tu m'as montré. I'ay couru toute la ville, à la porte , au lac , où n'ay-je point efté i II, ti'y auoit ny boutique, ny demy, ny perfbnne qui me puft dire auoir veu mon frère. C'eft pourquoy ie fuis refblu icy d'ameger. ià porte * Uifqu à ce qu'il teuienne.

A C T E IV. S C E N E VIL>

M IC ION , JXEMB'K.

Mr. TE m'en vây leur dire que pour ce qui dt Xde nous, tout eft preft. Dr,. Mais le voi­

la Iuy-méme. Hâ mon frère, il y a dix ans que ic vous cherche. Mr. Qu'eftee que c'eft? D». l e vous viens dire encore d'autres defordres de ce bon garçon -, mais épouuencables. Mi. Ne voi-

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Xi/ktPHi. ACTTS IV. Se. VI. • rii Ifi'forteimpritdénsfaùam, qutdnelit; fàtnr

tautbo. • Std tejfètre inrro- i minora mets ttttpiis egontet-

fiem. ' •' i •' •

'ÂCtVS IV. SCÈNei VI.

D E M E, A.

D ZfeJfiufum ambulando. vt > tyr*^ tt «/*r IK«

Menfiratione magnat ptrdat lupittr. ttrrtptanivfqttt omneoppidum ad portât», ad

laeum. guettent »e/i«ê fairiutvUatrat, ntqutft**:-

trem homo Vidiffk aitbat quifqnam. -Ntmevero donti Ctrtum obfidtrt ta vfqut dmtt réditât.

rAÇXVS IV.SCEXA VU. \

MI CIO i.DEMEAv

Mi. "TSo, Mlit dieattantoUamejft i» noUt moi • JL ram. . . ' . _ • '

ù t , ied teeum ipfuut, te iamdudum auteo r Miào,

aiu gtndnam t Défère aUafagitia ad te i»-. gtntia

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tt< À0it,»Kb ACTTî IV. S c . V ï ï . e}eni Mita aioltfftntu. Mi.tfce ««*/*». D«V

non* « . K ., v Ç#it*lUKlA.i. ebt^iaess, © E . «£»</!&£*« 10T.

" fitt. Mi feit, .,.'., D B , 0 y?«/<« » (* d< pfakria me fomniae Jgerty hecpeccatam in vitginttn es} sitktm. Mi.

• /«#. D E . OL;> feu, tfi> battre i hii. quittai patiar i

Di. dicmfhi-, Ne» clamât i non infants} Mi. »**. malim

' aaidem: • Ds. Futrnatuseft. Mi. dij btnt venant. D E .

VM£« »«i»7 habet. ME. jiudiui. DB. é*. ductnia inthtata et} h

Mi.fiilictt. D B . ^«J»*" nurse futurumtsl } Ml. M «u'w »

j«»V r« *»/* f'r' •' îTTww hue transfsrtttir virgo. DB. « lapiter ! lBoccint patio efertetl t\ii.quid faciaen- apt'".'

plias r ÏÏi.gu*4f*ciat->Ji nt>nipFe\rt tiisiMsu) skplst ; Sirriularectrit ift bominis. MI.JKW MM» t>ir|ï-

SJtfpondt •• ras cempefitâ e8 : fiant aùptia : Dempji nfetumemnem. hec maris funt heminis.

DSL. coterum, i '.•'".•".'. Hacetttbi fallum> Miciet Ml. natifs atuam 34mont : natte: > ttttn- BM^MéEW E^Wà meitnsil

fere. .i'.;i». IB-A VIîIA.BST HoMiNvirç.j fikafismrsriudjtiii

fjferit;

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Lis ABSWMIS. ACTS IV. Se. VII. rrtî hw'il pisi Ds. le vous dis des defordres tous nouueaux& horribles. Mi. H o , il nous vien­dra. Ds. Hâ, vous ne le connoiffiez pas encore. •Mi. Je le connois fort bien. Ds. O pauure 'homme que vous elles, vous vous imaginez que ie vous veuille parler de cette dhanteule. Ce que ie vous dis eft vn crime commis contre vne fille citoyenne. Mi. Je le icay. Ds. Comment s vous le Içauez, & vous le ibuffrez ? Mi. Pour-quoy ne le fouffrirois-je pas ? Ds. Qupy , vous "necriez pas ? vous ne tempériez pas? Mi. Non. Ce n'eft pas que ie n'aimaflè mieux... Ds. Ji. en a eu vn fils. Mi. A la bonne heure. Ds. Cette fille n'apas>>nfoû. Mr. le l'ay oui dire. Ds. Et il. faut qu'il l'époulè fans auoir vn foû ? Mr. Cela s'entend bien. Ds. Et que faire à cela maintenant? Mr. Que faire? Ce que la choie dit d'dle-meûne. Ilfaut faire venir cette fille chez nous. Ds. O Jupiter ! Quoy agir de ht forte i Mr. Et que ferois-jedonc ? Ds. Ce que vous feriez ? Quand vous ne feriez point fâché de ces defordres, vous en feriez au moins ferrr-blant.fi-vous eltiez tant foit peu raifonnable» M. Et moy, i'ay déjà accordé la fille : tous les articles font parlez, les nopees s'en vont le fai­re jie leur ay ofté tout fujet de crainte. le Dénie que c'eft-lâ bien pluftoftagir en nommerait fônnablq. Ds. Mais enfin dites-moy, approu-uez-vous cette action ? Mi- Non, fi ie la pou-i uois changer 5 mais ne le pouuant pas, ie la fquffre en patience. V o y s z-v o v s , il fout vuire eu ce monde, compaequaiidon joileaut «ez. Si en les jettant,ce quevou^afortoandea

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« y Lis ADELPHES. ACTI IV. Se. Vi t . n'arriue pas ; il faut corriger par yoftre addreflfe ce qui eft arriué par hazard. DE. Correcteur dé .neige ! C'eft par ce bel art que wUa quarante piltolles perdues pour cette chanteirfé , qu'il faut chaflér 'au pluftoft, ou en la rendant, ou en la donnant pour rien. Mr. Certes elle n'eft point à vendre, & ie n'en ay nulle enuie. DE. Qu'en ferez-vous donc ? Mi. le la garderay chez nous. DE. O Dieux ! Quoy on verra cette bateieufe & vue bonnette femme darts vne mef-memaifon ? Mi. Pourquoy non ? Dr,. Croyez-

. vous être en voftrè bon fens rMi. Ouy„ fiie " ne me trompe. De. Véritablement dans la folie

où ie vous voy, ie croy que vous"ht voulez re­tenir chez vous pour apprendre à chanter auec elle. Mi. Ponrquoy non ? Di . Et la nouuelle mariée l'apprendra aufti } Mi. Cela s'entend bien. Ds. Et vous danferez auec elle en menant le branle ? Mi Bon. D E . Bon ? Mi.Et vous-mefme auflî auec nous, s'il éft befoin. D i . O Dieux i'N'atiez-vous donc point dé honteïMi. Mais mon frère, appaifez-vous enfin ie vous prie ; quittez voftre mauilaife humeur, & tenez vous gay, au moins le iour des nopees de vo­ftre fife. Je m'en vais les trouuer : iereùiens icv «m fuitte. D E . O Iupiter 'quelle vie ? quelle* mœurs ? quellefolie ? vne femme qui n'a rien, qu'il faut que fon fils époufèj vne bateieufe chez luy j vne maifon dedépenfe & de defotdre : vn garçon perdu de luxe & de débauche ; vn vieil, îardfbû & infentë ! La Deeflèmefmedu fàlut ne pourrait pas fàuuet cette maifon quand ellç à> voudrait.

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"AIJIEPki. ACTW ÏV. Se. --VÏI. « y Si illud , quoi maxumt ofut cil iaiiu , no»

, eadit,- , Jllui, quoi eeiiiitforft, ii arit'vt eefriga*i DE. Cerreilor! nempt tua arteviginti mine. Tropfaltridpmerot qui, quantum potell, Aliqut abjicitnda ttï :fi non pretiâ, granit. Mi. Neqttt til. nique illam fane ftudeo vetrU

. dero. D E . §>uid igitur faciès} lAi. demi trit. D E ,

prb.diuumfidim. Efaltria .mattrqutfamilituvna in démo t Mti Curneti t DE. fanunb te crédit ejfe 3

Mi. tquidtm arbitrer, Yjt\.Jtame iqamtnt. -ùt vide* ego tuant in»d

: ptitttn » ' ' Tatturum credo . vt haereae qui cura eantrmh. Mi. Cur non) DE. & noua nupta t aient hoc T . difeet 3 Mr. fcilitep. D E . TU intereasreilim duitaas faltdbts. Mi. .".-.-'. ..prebe.Bsc. probe ». Mi . £E f» nebifeum vna.fi eftufit. DB. foi

' wwfo.' 2?*» '« h te pudtnt t Mu iam veto émette 1

Xttmea, Tuant iîiantiracuniiam » atout ita vt iectt » HiUruttiaclubentetn factegnati innuptiit. Ego hos tonueniam. poil hue rtieo. DE. « Jupiter! Hanccine vitam ! hofiine morts 3 banc démena

tiam 3 Vxorfint dote veniet s intus pfitltria eST, Domusfumptuofa': edetefetnt luxu perdit ut t Sentx délirant •• ipfa ,fi cupiat, Salut Serttare prrrjHt nonpotefihanc fatmiiat»%

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« S A D I I A I I . ÀOTTS V. 5c. ï i>

\ACTFS V. SCENJ /.

S Y R V S , DEM.EA..

Sx. 7T?1>ejH>l, Syrifc*)*tf»r*fiim*tbMr> Mx-lLuuteque munut uàfnintstrusTt

tuum , Jlhi. fid poftquim tutus fum omnium rerum

futur, TredeumbuUre hue libitum, tîl. Dt.iUud fit

vide T.xtrnpl»mdifciptine. Sx, ecte eûtes* hicudtfi Senexnofltr.quid fit ? quid tu ts triiHs î

W> DB. eh fcelus! Sx, Oht, ium tu vtrbufnndiihicfefhsïtiu J DE. TU n'i fi meus effet. Sx.disquiàtm effet

Ttrtmu,. i MtuumremcenSlubiliffes, DE. ixentphtmcmi '• ' . nibtis • • . • . , • ",J Curaremvteffet. Sx. quumobrethl quidfeeit

D E . r e p u } • ' .

In ipfitturb* , uique inpeceutemuxutHe , gpcd vix fidutum fetis éii , potutri fiehts ,'L' Quufi ret bine gtila, Sx. /uni neilem html "• txitum.

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1,11 ABltPHlS^'ACTJ-V. 5c. I. *J.I •

ACTE' V. S C E N E I.

&TRE , D E M ' H T .

Srs /*> Erres ,:Syte mon migno*, tu t'es* V^.craitté allez dèlimtement 5 Va, tu ne

t;es pas trop mal axquitté de ton deuoit. Maté' aptes m'étrq foulé la dedans de toutes fortes de bonnes chofes, il rn-'a pris enuie de me venir Erpmener icy. Dr, Voyez ievouspriecebeau' modèle d'vmc famille bien rédée. S Y. Mais-voicy noftrei bon-homme Et bien, Moniteur, dequoy s,'agjt-il ? D'oùt vient que vous elles trifte ? D*. Hà ! méchant SY. HO, ho : Voftrc. %eue vient icy nous dire de beaux mots. Dm.. Toy ? fi tu eftois à moy. SY VOUS feriez trop rtcbe, Monfieur, de rrf-auoir: Jl nefàudroit que cela pour bien établir vôtre rnaifbn ,D a. le ' t acmrnmoderois fi bien, que tu leruirois d'e-; temple aux autres. S Y. Pourquoy, Monfieur? „« Qjray-je fait? Di . Ce que tu as fait ? Dans vrt " fiigrand trouble, qui n'efl pas encore bien ap- • paifé, & auquel, tu^as tant de part,tu t'en es allé boire, méchant ente, tu es , comme fi tu auois fait quelque bel exploitvSY. Certes ie voudrois n'ellre point venu icy.

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ai* Les Aputtm<\Am V; Se. II.

ACTE V. SCENE II»

V9.0MPN t\i$r R £ , D £ Af £ £ .

D A , 1 T E . Syre, Ctefiphon te prie'de K-,|~"l;Uenir.Sx.Va-t!ea. DE. Quieft-ce

guipaïkià de Ctefiphon? S T . Gen'eft rien. D E . Comment trippon que tu es, Ctefiphon elt-il Là-dedans ? Sï . Non , Monfieur. DE. Eourqitoy donc celuy-là le nomme-t'il ? Sv. C'eft vn autre petit parafite qui porte ce met-me nom. Ne k connoifiez-vous pas ? D E . le m'en vais k fçauoir tout à cette heure. S T . Et que faites-vous, Monfieur, ou allez-vous ? DE. Laifie-moy. Sv. N'allez pas, vous dis-je. De. Ne veur-tu pas me laiflèt aller ? As-tu enuie de tç faitecalfer la tefte ? S T . Le yoila allé.'Certes voila,vn nouuean conuié qui s'en va trouuer ces Meifieurs à table, qui ne kur plaira gueres, & particulièrement à Ctefiphon. Que feray-je maintenant ? le pente que le meilleur eft en at­tendant que tout ce trouble s'appaife, de m'en aller dormir en quelque coin pour difliper vn pçù ks fumées du vin quci'ay beu. C'eft ce que iç m'en vais faire. , ; "i •

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APIINH. Actvi V. Se. IL H %

rAZTV% V. SÇENA II.

D R O M O , SY-RViS ,;;DEMEA.

D R . 1 T E»», Sytt, rogat ta Ctefiphe vt ~ \^ J[ rtdtcu. St. abi.

DE 1^'^ Cttfiiphontm hic narrât ? St.nihil, DE. cho carnufiex.

iîiCttfipho intm ? S Y. « « </?, DE **r Au nominal}

St. Eftalias quidam parofiitafittrpnruoîus,\ Rtfitin' ? DE. iam ficibo. St. quid agis ? que

abis) DB. mim me. St. Neli, inquam. DE.no» manum abfitines ,"

• rncfiigia ? jtntibiiam mauis ttrebrum iifiptrg»/» bit i •

St. nhiii. JELdepol tomefifiatonm baud fiant commo-

dum, firattrttm Çtifitpboni. quidego nuntagami Rifii > dam htfiiltficunt turb*, inttrta in angit-

lut» Aliaubabeam, atqut edorrnifeam hitviUi. fie .- . , . ttgar». . . j

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nts ABEIWîI. ACTTS- V. Se. HT.

ACTFS V. SCENA II h

M-ICI'O , D E M E A . *

Ml. Ty.Arata a nobis funt, vt iixi , Se­lf Sirota x

yvi vil. quifnam à me pepulit tam granit» foret }

D E . H*i mihi quidfaeiam reuïd agami quit damtm \autquerari

O talum » o terra, b maria Ntptunt ! Mi. hem tibi,

Refciuitemnem rem : id mmedamât : feilicee. Harata litts , futcurrtndum tfi. D E . eceum

adefi \ Commuait carrufttla nottr&m liberûm. Mi. Tandem réprime iraeundiom » atqettadtq

redi. DE. Htpreffî , redi} , mitto maledibta, omnias, EemipfumpHttmut.dittumbocinternai fuit» Ex te adeocliortum, ne tu turarei mium,, Ntut ego tuum. revende. Mi. factlim- esî %

non nego. D i . Curnunc apud tepotat i cufrecipii mer/m ? Car emii hane çaptiuam . Micio ijtumquid

minui Mihi idem iui equom efiejfe, qued mettent fie

tibi} JQuando ego tuum non euro, ne cura meutn. Mi.Nonaquemdieii, non:nom vetut verbum

hee quidem tii, ACTE

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LE) AoitPrtsf. ACTE "V. Se. III. izc*

'\ A C T E V. S C E N E III.M .-• •:>>,:« t.-M ...- •• -'•.;•• . • ' ' ' f l ' .' • ,'„ -Miel Or H . ,-> SB AfE £. ;., •»; -.•( .•"„ -•< >:•;--••

Ma. TS / Adame^ pour c* qui eft de nous, ''**** i \ ^ j \ commette vous dis , tout .eft preft. ~ *

Mais qui eft sce.qui fort de chez moy, en pouf- «f(^fc fmt.Uuporte.iuec mut de violence"? DE. O

.X>ieiu .' .Que fcray-fe •?» que deuiendray - je ? Çpnamentdois-je «récrier-? comment dois-je me plaindre? O Ciel ! '6 terre/ 6'mers de Ne­ptune ! Mi, Hâ le voila.: fans doute qu'il a dé-cquueu toute l'anaire^Ceft: ce qui le fart crier fi haut. Nous allons auoir enfemWevn -grand de-rnélé ranaisn'importe, il'faut-venirau fecours. P E . Voicy ce corrupteur commun de nos deux eafiuJS. Ma.Enfin, appailcz-vn peu voftreco-lere, & reuenezd. vous.D t. le fuis tout appai-& : 'ie fuis tout ieuenu : ie laiflè à part routes les paroles ' injurieufès. Considérons la choie en ioyv Nous fomraes demeurez d'accord enfem-ble, & cela dl venu de vous-mefme, que vous ne prendriez point foin de mon fils, ny moy du voftre. Cela meft-il pas vray? répondez.Mr. -Cela eft vray, ie l'aduouèVDE. Pourquoy donc cft-ilmaintenant chez vous à boire? pourquoy le receuez-vous chez vous ? pourquoy hry auez-yous acheté cette captiue ? Eft-il ttifte que vous ne gardiez pas auecmoy lesmefines conditions que ie sarde auec vous ? Puis que ie ne me mêle point du voftre, ne vous meflez point du mien; iMi.Non, ce que vous dites n'cft point iufte#

&

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ïAI LES APBCT#SJS. TVCYE 'V. .'Sel i iH. car c'cft vn ancien prouerbe : Q v ' s N T R * A M I s T O TrT X O C H * sxV~s')o N ,T C O M M U N E S . D E . Cela eA bien plaiiâut. Vous nous^djpifciidi cehybiciï tiàft*ce n'e(î pas ce que voussnje driîcz tantoft.;Mi..Mort. trere , te vous prie, de-«o,uuer bôri , quc-ie' vous dife (euWn^m^jaxït.i^remiexerrjent fî la dépenfe que font -vos deux cnfans vous peine & vous inquiète ,vS»t»fîder«s'4l- vous pjaift, que vous les éleuieztotis aohi autreC fois félon voftte foen y çaoyant que vous err" auriez aflèz pour tous deux ; <& ne doutant pas que ie -ne me deulfe wnxier cornrhe les. autres. Faites encore volhe compte fur cela.' Confiniez , acquérez , épargnez pour •eux : trauaillezà leur îaiiTerleplûsdofcitm'CAfe vous pourrez : poilcdez fini toute cetteglotre. -Mats pour ce qui eft de-roon feç'en y qui! vous eft Vty nu contre voftre eiperatK*yrjcrinerrez4eor d*«t vice. Voftre fonds n'en duninuéra point pour cela: & s'il vous vient quelque ebofe de mon collé, croyez que c'eft autant.de gagné pour vous. M on frère, fi vous Voulez bien considé­rer tout cecy, vousdeburerez de beaucoup de peine, & moy ,& vos enfàns, & vous-mefme; D E . le laiffe le bien à part, mais leurs mœurs; Mi. Attendez, s'il vous plaift, ieftay ce que yous voulez dire: c'eft à quoy ie m'en allois-vous répondre. IL EST cinrAm qu'il le troua ue beaucoup de figues dans les hommes, qui font iugerque deux perforâtes faisant vne mef-' me chofe, elle nuira à 11 vn,-& non pas à l'autre,, son qu'elle foit djfforemc en d^-mefira,,mai*

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APALPHI. AçTïS V. Se. III, TU f Ç q M M ' V N IA ES S i A M I C B R VII INTSX

S E O M N I A, D E . Faute, nunc demim ift*4\ trata eratitx

" •' ejt. Mi, 4ufitelta pauçk, nifimoleBumtfl, Dt-

tnee, Trincipio > fi id te mordit, fumptum ftlif AShtem faciunt y quA.fi facilo bac tecata et»-

iitis • • ' . " ' Tu illos due dit» pjp te tolerabaj- tua, tjheed fatk putabtu tua bpna atnbedttufofi, £t nit v-xorem credidtfti., fc.ifieej, Ducturum. tw&ttn illamraiipnem aMifttam

obtint: <j**fij*4lt îft*\rt,t **««& »/** qMquuAprè^

mut»

Meà , qiU'pmir fier» tutntrt > vtanturjS-." ne, , .-

X>$ fattttP», nfhil deetdei : qued hmt eucefo "' -finh : . ,• . ,'- . . . . - . ' '"

Î q\ de liiiro patate effe. emnia Jt bec voles n anima liefecogitaYe, Vemea,

Et tnthi , tfijtb't, tfiègk dempfitje Attelai fiiam," .

D E . Mitto rit»' •• confuttudintm ipfirum, Ml.fEV»»?'-v ;

ïàoi tffut iiani. IAYLT A I N H ^ M V N E ; .p««B«*, , . •

bigna infant, ex quibtu conte (tarafacile fit.' Dut» cum idem faciuut , ji.pt vt pefa.d*i

ttrtt Voc Imt impuni façtre hu)( y Uli nonUcttîr

- - --:• ££•• —

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ctt ADELHPHI. ACTVS V. Se. III. Bon q*od dijfimilk ris fit , fid quoi , qui

facit-Sm*- H' eJ* i**Bk vùteo : vt confiant» fort

ito, Tt volumtu. Vidoofapere, inteBigtre, in loto Vireri, tnurfiamar». fiire iH libitum Ingenium,atqueanimum: quouù ittostu Ait tXtiucni. nt tnitn metunc > ne ai re fint ta»

.mon Omijftons-paulo i ne fier T> tint a, A D'' O M N I A A I I A AÎTATB 8AHMTJ

R Ï C T I Y S :

Solum vntunhoe vitium adfirt ftneçtus homL nibut,

Aitmitotescfumut ai rem omnet . quant fat lii: * ,

fjuod ittosfat et su sùmt. Pu. ne nimium modo

tstnt tut ifit nos ration», ii'uio, Zttumifteanimas tourne fubuortat. M ï tact. Bonfitt, mitttiam ifftc : da ttboiii mibi: > Sxpeïgt fronttm. D j . fiéc'et, ita umfm

ftr*> tatimàum eft: ctttrum rut ermteumfifio Cum primo lucu ibo bine.l\.u imo de uo&j

ctxfio: Hodio modo bilarutni te face. D* . tb> ifiam

pfaltriam TnaiBucmieumbincnbJlraham. M*, puni*:

turk, XoprerfmpachimaBigarkfiisum. U»iofawo yvtiBumfiruet. ft», eoojffutvi:

' • dire, arque - "

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Lis AD BZPHIS.- ACTE V. Se. III. ta* . parce que ceux qui la font, font dans vne dif­férente difpofition d'efprit. C'eft l'eftat, ce me ianble, auquel ieles voy : ce qui me fait efpe-*er qu'ils feront tels que nous les délirons. Je voy qu'ils ont du fens, qu'ils font intclligens, qu'ils ne manquent pas de refpect dans les ren­contres, qu'ils s'aiment fort ; qui font des mar­ques d'vn bon naturel, & d'vn efprit bien-fait.

. C'eft pourquoy on n'aura nulle peine à les ré­duire quand en voudra. Pour ce qui eft- dfc ce que vous craignez, qu'ils ne foient pas aflêz 'bons ménagers, ô mon frère, p t v s NoVs V I E I L L I S S O N S , plus nous fommes fages pour toutes les autres chofes; mais la vieillefle ne nous apporte que ce feul vice, qui eft que nous fommes tous trop attachez au bien; & hittez faire, Page leur infpirera cette paflion -'afiez-toft. DE. Quy : mais pouraeuque rou­tes vos bonnes raifons, Se voftre grande dou­ceur ne les perdent pas. Mi. Non , allez, cela n'arriuera point: n'y penfez plus: donnez-Vous àmoy pour ce iour: mettez-vous vn peu en

^Voftre bonne humeur. D E . VOUS auez raifon j le temps demande cela de rnoy : il le faut faire :

. mais c'eft à la charge que ie m'en retourneray 'demain aux champs auec mon fils dés la pointe du iour. M i. Dés minuit fi vous voulez : tenez-vous leulementgay aujourd'huy. DE. Et à la charge auflï que l'emmeneray auec moy cette «dianteuie. Mr. Enefretvceieralemoyend'at-tacher-là entièrement voftre fils. Mais prenez Bien garde de la bien conferuer. DE. l'y don­nera* bon ordre : ie vous la reray fifbien cuire

S iij

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•»3 t i s Axmmit. ACTI V. Se. I I I . te fi bien moudre, qu'elle fera toute pleine de fumée Se de cendre , Si. toute enfarinée. Après, ie l'enuoyeray en plein midy ramaflêr dû enau-me dans les champs. le la rendray plus noire Se

nicuittequ'vncharbon. Mi. Vorîaqui eiï bien : c eft.maintenaht que vous me îèm-

blez vrayement fage :Se ie vous conleillè enrô­le après que vous l'aurez mile en fi bel eÛat, -d'obliger voftre fils de faire vn panegiriqrfe de sa beauté. Ds. Vous vous riez? vous eftes heu­reuse d'eftre de cette humeur : ie le reconnais bien. Mi. Hâ ! continuerez-vous toufiours? D i . Non, ie n'en difaypas dauantage. M t. Entrez donc au logis : & puis que ceiour eft vn «suideioye, ne penfôns qu'à nousdiuertir.

I

A C T E V. S C E N E IV.

OÊMBE..

Amais perfimnè n'a fi bien difpole toutes choies pour le règlement dé fa vie, que les

rencontres différentes, l'âge, Se l'erperience ne Juy apprennent quelque choie de nouueau, 5c neluy donnent quelque veuë nouuelle, qui luy fait reconnoiilre, qu'il ne fçauoit pas en effet ce qu'il penfoit le tarieur. fçaùoir , &le porreà rejetter dans la pratique, ce qu'il s'imaginoic •éay deuoir eftre le plus feuantageu*. C'eft l'eftât dans lequel ie me trouue maintenant.Car ayant mené iulques à cette heure vne vie rude & au­stère, ie fuis refolu maintenant delà quitter. Que fi on me demande d'où me vient ce chan-

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MotifntvAew^'V.'^stevift. m

.Çcqwnd»rjîe> faica\, ë? thUénio : .prêter bec,

&erMieiffo*.facianV%Vtjttful*TnC(>Uigat. ' TamexcoBam reddantatqueatrani,quant car..

•Ntt»É »»»/>*' videre faptre. atqtêt equldemfi--v,-,.- >• >V.'/«wn. '>•>:- •' •ï- '•-• •-""..'' •' 3F»w «*»» rtj*r , v* fomtatn, Wtu Pfedi-

ctt,-B*. Déridai V fortunntttt, qui ift» anima

fin. tgoftwh. Mi.uh ptrgtfitt iX>Xiiam dir

Jftw fïrça ***>,#», r*iuïtf,ifrnlmicf*t-,

'."• rtinmm ditm,

ji-crm V. SeTEtJA'IV, • •-.'•• •••••' •-. DEMEÀ; _ :"""':

rvnqnnW'it* quèfauuyn tint Jùvduti* ratione ad vitaiv fuit,

i§>*»*m, Mm, vfiu jtmper aliquid apparût mut,

-dliquidmener:'vrtllÀ; que, te pire crédité, nefciae,

^tqu»-1iU fùtÀris prima, in txperittndo vt répudies. '•'••

§>u»dmieutnitnunc. ÎJam ego vitam durant, quant vixi vjque aihuc ,

Proliant decurfu' Spatio mil ta ••idquamehemt KJBIPSA R I P P ï R l , ^4

S iiij

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ï I + ADIIPHI . Açarvs^lTi.^fe. ïV. P A C I L I T A T I N I H I I ISS ï .H o M iiér

M ï U ï . S * J i t u j s - , C H W I î Y -T I A.

tfs^i verutn, ex tne, ntque tx fratre suints fêt­ait t(l nofcere.

YitMtn iSe fuamftmper egit initier in een-uiuiisi . -a ,.., :.-v , , .. •• :•. •••'•'• -

Clemens , plaeidut, nnlli Udert ts .eerrider* ttn-nibttsi . . . c. -•••••

Sibi vixit: fibi fumptum fttit. emnts bent di~ cunt •> ttm/tnt.

Ego Me «grtftis, ftusu, triitU , perçus ,tructt-Unttt» fienax.

D Y X I V I O M M : Q J A M I B I M I ^ . S I R I Jitiï YJI'D.II VNATX- r î i i i i , .

À L I A CYR A: heiasmum , ifee* dus» Huit* vt qnampl urimum

Encerem > contrites in querunio vitmm > mtqtta 'etetttm mettm : cum

Kunt exact» ttattboc fruHi pro leebere ni ils fera,

Odium : M* etlttr fine Ubore patrin pvtisnr ctmmoim

lUum amemi, mefugitttnt :iUi créditées confi-li* omnin :

%lltm diligent : tspud iUtem fient tembe ,eg* dx-ferttufitm. '

lllum, vt vin**, optant : metim »uumrn**4, tcmtxpeftnnt.fcilicet

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Lss ADIIPHES. ACTE V. Se. I V . r i * gement fi fubit : C'eft que I'AY RBCONNV pat expérience qu'il n'y a rien de plus vtile à l'hom­me que l'accommodement & la'douceur.

Il ne faut que me confidercr, & confidere» mon frère en mefine temps, pour reconnoître arfëment cette vérité; Pour ce qui eft de luy , il a toujours vécu dans le repos , dans les feftins, il a toujours paru doux & modéré, il n'a cho­qué personne, il s'eft rendu agréable & comi-plahant, il a vécu pour luy-rneïme, il a dépen-le fon bien pour luy-mefine; & ie oroy que tout k monde l'aime, que tout le monde le benic. Mais moy au contraire, i'ày vécu comme vn homme fàuuage,criant Sctempeftant toujours, toujours trille, ménager, colère, auare. 1 'AY x r» o v s B>' vne femme": Combien de miferes en faite » J'ay eu des entans : autre matière de foins & d'inquiétude. Et tandis que ie fois tous mes eftbrts pour les aduantager le plus qu'il m'eft pôflrbie, i'ay cônfurrié malhetlrenfement mon temps -& ma vie, en trauàillant à leur ac­quérir du bien. Maintenant que ie luis preftdà mourir, tout le fruiâ que ie, recueille de mes. çranàux, «feftdèm'eftrê rendu odieux à ceux-, là mefihestpout qui i'ay trauailléi-

LUy au contraire fans aucune peine ioiiit de tous les; aduantages dont vn père peut ioiiir.. Ils l'aiment, ils me foyent} ils luy confient tous leurs lecrets j& tous jeuts derpRas^ils n'ont del'arTèetionqdeppur luy iikdemeurçnttous deuxehe!s»lay A j&j pour moyie demeure feul &; abandonné ; Hs luy lodhqkreru- yft^Jpngue vie» : & ils attendent tous les tours ma mort. Ainiï

S v

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Ut LES ADéIPHES, ACTE V. Se. IV. âpres que ie les ayéleuezauec tant de peine, il les a rendus entièrement à luy à peu de. frais; Enfin toutela naifere cft pour moy y Se toute la foyeeftpour luy.

Voyons donc maintenant fi nous ne pour« irons pas aufïi à noftre tourèftre doux dans nos paroles, & obligeons dans nos actions , puis eju'il nous inuitc'toy-méme à cette forte de vie, îe defire aufli de me taire aimer Se caréner des miens. S'il ne tient qu'à donner &à eftreconv plaifant, ie ne ieray pas des derruers. Après ce­la que le bien nous vienne à manquer, cela m'importe peu, puis que ie fois le plus vieil de tous.

A C T E V< SCENEvV.

. - . ' • • • • r . , - A • • • ' - . . - : ' : . i i :

$r, T J A, Monfieur, Monfieur voftrefrert J i vous fopptte de ne vons pas éloigner

tl'icy. DE. Omeft-ce quiefi là ? Hâ ! mon cber Syre, bon-jouf, hé rlpdb.' dequoy slaguwll » comment tourya^tïl? Sv^mt biaa,Monikaï, DE. Voila qui eft fekiv, l'ayrdéja ia^oteéce» trois crtofescontvï'twon naturel: Hàmott'cher, dequoy s'agit-ilvécmnsenttcmt va-t'il ? Tu rrtt3 ièmbles vd bon valet ; -& ie femyhlen-aife do trouuer occasion de •tfofefêgén. ST. Monfiefif; ïe vous rends ^ac^tteSuRumbles. D«. Mai* ïe'tedi's c^îauftcereir^^ *oftde véritable*tlïèts.' '':<;'' :\l ' \ 1 -•-•! '.'•: *

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A»h*Hit ACT*S V. Se. V. Ht U* tu meo libère eduitos mxxumo , hie ftcit

put . • • , • ' • <-•..••->-Finie fumptu : miftriam emnem ego tapie-, hic

petitmrgindie. • • Agi, »ge , iam experinmur porto contra ,. rfi>

quidpojfiem Blinde dieere, aut bénigne facete, qnindo hue

prouoext. Fgo qucqut a\' mets me xmxri tfi> mxgnipertdi

pofiulo ! Siid fit dxndi xtqne ebfeqttendo\ non pofierior ' • '-die forum: Vetrit : ii me» minime rtfert, qui fum mtte

mx'ximut.

> ACTV S V. SC EN A V.

> S Y R V S ,. D E M E A .

Sr-TJt:Étu Verne» , régit frit er, ne nient • Jt"X longitu.

Ut. §U*te' hotnoï b ifire netier, fÀlnexi quid fit ? «nid igiturt

Si; BeBî^fA."• efitm* tfi.um dme IdtKerJk-' primnm xddidi -

fréter nxturam , ô nofitr: quidfitiquid agi~ tare <•'•'•

Struom hiud inttbornhm proies te , dytebi Ixtbttts ion», fitrim. . SYV : gminm haiio}

Hi.»tqxiSyre Mot vawww.^ •,'• & dffirt fxpetiefe, pdeft-p

ditm.

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tx6 ADELPHI. ACTTS V. Se. .VI.

ACTVS V. SCENAVIe

G E T À , D E M E A .

G«. T T E r * , ego bue ad bosfrouifo y quant g[ J[ mox virgintm

Accerfant.fr i eceum Demeamjaluosfiet. D i . Oh y quivocarei Gi . Geta. De. Getet,

heminem maxumi Tretij ejfe te hodte iudicatti anitm tnto : Kam te mihi eft_ profecto fermer jfectxttte

fritte, Qui domintts cura efi , ita vt tibi [enfi y

Geta. Et tibi ob eam rein tfiqMrdvfievtncrit, Ltebens bette faxim. médit or ejfe affahiltty •Et bette proctdit, G s. bottées;.et , cum hoc

exiftumae. D i . Toulatimplebemprimutumfaciemtam,

\. ACTVS V. SCENA Vil.

JE S C H I N ¥ S y DE M E A > S Y R VSI G É T A .

JEs. /"XC«V«»f m* , eqteidem, dut» ttimit \^/ faneteu nitptiat

Sttedent feteeri in appnrando , tenfumtent diem. ,; • _

P « . g^ieietgittfr i:A>frhm ! xEs.htm peit». mi)ttthietraei

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l u ABUPHHS. ACT* V. Se. VT. u.6

; A C T E V. S C E N E ' VI;

GETE, t*ÉMEE.

GE. \ K Adame, fem'en vais le trotraer pour j V A v°i r quand ils délireront qu'on fafle

venir Mademoiselle vofire fille.Mais voicy Dé­niée. Bonjour Monfieur. DE. Dis-moy, com­ment t'àppelles-tu ? GE.Gete, pour vous lèruir. DE. Gête, j'ay pente aujpurd'nuy à toy, & i'ay creu que tu valois beaucoup. Caril.mefemble qu'vn valet eft vn bon valet lors qu'il a bien ipin de fon maiflre, comme i'ay reconnu que tu auois. Ceft pourquoy ie têray rauy de t'obli-ger, fi boccafion s'en prefente. Tefludie à me rendre detbrmais complaifâm, & cela ne me reiiïfit pas mal. GE. VOUS elles trop-bon, Mon­iteur , d'auoir ces penfées-làpoiir moy. DE. le commence premièrement par gagner peni peu l'affection du petit peuple.

A C T E V. S C E N E V I L

Ï S C f f / N E , VEtTES ,STKE', GETE.

Es. /">Es gen«-cy me tuent. Tandis qu'ils s'a-V-«nulênt à vouloir oblèruer trop jeli-

gieufement toutes les cérémonies desnopees^ ils employent tout le iour à faire des .préparatifs. DE. Et bien, Efchine, que fait-on maintenant? £s. Hâ, mon père, eitiez vous-là ? Di . OUy

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Hf L'ss AYmpfnrt. ACTE V.' Se. VÎT. certes, c'eft voftre père, qu î ne l'eir pas moins par affection que par natuïe, & qui vous aime plus que lès propres.yeux.Mus ,pourquoy ne faites-vous point venir vbftre femme au logis? Es.C'ert ce que ie veux fàire.Mais ce qui me re» tarde maintenant font les jbiiéuuYs de flufte , & ceux qui doiuent chanter rhymenéé, D E . Oça, voulez-vous me croire ?'Es. Et bien? D E , Lai£. fez-moy là toutes les joUéufès de flufte, les lam­pes > Ehymenée • & toute cette troupe de moa-de. Faites abatre le plus vifte qu'il le pourra la muraille de noftrejardin, & faites paiTér par-là voftre femme. Que nofifemaifon & la leur ne /bit plus qu'vne naefme maifon. Amenez auflî chez nous fa mère Se tous lès feruiteurs. Es, le fcferaytrès-volontiers,mon père, vous eites trop obligeant; DE. H ô , hô, on m'appelle déjà obligeant. La maifon de mon. frère fera toute euuerte. Elle fera accablée de monde, C'eft de fi depenfequi luy viendra, & beaucoup d'au­tres choies en fuite. Mais que m'importe, puis que ie les oJ>lige,iï que ie gagneleur affection?

Usu"^ * 5 v r e ' * query famufer-tU F Va donc tuire ce te,, "' que ie viens de dire. 1$y.Qùpy?Dï. Faire aba­

tte cette muraille; Et: toy, Gete, Vd-t'eh lEsïrôu-Uer,& les fais parler de reurlogis dans le noftre. GE.. Mpnfieur, ie prie les Dieux de vous com­bler de tous biens, voyantque vous auéz vnefï grande paillon d'obliger toute noftre Famille, E E . Vous le méritez, bien. Et vous, mon frisT

?u'èn pènlèz-voUS ? Es. Je croy que youfe aûes; rahde raifom DÉ. Cela fera beaucoup mieûr'

que d'aller faire paflèr au ttAuerP cPvne- rue' m e

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AWtPHi; ACTVS V. Se. V-ÏIJ ny Dr. Tutu berclt veto Q> anima > fr natura•

pater, Qui te amatplm quant «culesbofce.fedcur non

demum Vxerem accerfist JEs. cupio : vtrum hoc mihi

. m'erieUy ; " . ; N ' Tibicina. & bymtnaum qui contint. Ds . tho. Vin'tuhuiefeni aufculiarelAs. quidt Xiiimif-

fa bac face, cifmenaum > turbot f.amp'adas ytibicintu '. ' ' jttqut banc in batte maceriamhibedirué, Quantum pettfi, Mai-transfert vnamfacdeâ

mum •• Trnnfduce & motrtm tjcfamUiam omntmoi

nos. JEs.plocet, Pater lepiUtflhue. D». euge , iam. lipide»

vecer, Sratri odes fu'nt.ptruiai tutbam damttm • Addntet , fumptum admittet- : malt a : quii

tnea !. Wgo Itpidus ineo gratiam. iube nunt iam-hinumeret iili Bmbybvigenti minas. Syrt , cejfat ire , ae facere i ir-, ejHid irgo ? 4,' Sju.dirsu. .'.. .,,;iv.-, : >.,- .. . : ' -T* Mat, abi i fr traduce. Gr- dq tibi , De. .'•• ttfia, "• ' •[ :• '• '••••-•• ."• •'*•

tentfaxinr, eut» te video nailre famille T*m•••«* anime fa&umvtUo, D«. dignes ar­

bitrer. ï*quid dis h As, ficepitm. -• DBI V»»ho recTiieèf-

Quam illam puerptram ntot»dàci\nuc pet viam

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ixt Aotxrw. Actri V. Se. VIII. Aigre tant. As. rùhtl «nim vidi mtlius . mi

pater. Da. Sic foie», fid eccum Mme egreditur fe­

ras.

ACTVS V. SCEWA FUI.

UICIO, D E M E A , ASCHIKVS.

Mi.Tfbet frater: vêtis e&f tu tubes Jteej . 1 J>tmeac . . • ».

Da. Ego vere iubte, & kat te & alite «">-nibut

eQuam maxime vnam faetre- nes-hanc fasses* liant-,

Çeltre, adiuuare, adiungtre, JEs.ita , quafet pattr.

Mi. Hauts aliter ce*fis. Ba. itste btttlt Un nebisàtcet.

Iritnum hniut vxoris tft rnattr. Mi . quid peittal

T>t,.Prob* ry>modifia. lAi.it*aiunt. D i . a a -i tugrandipr, ;

Mi. Scie. Da.parère ram aeuhatpr assîtes ssest . , • pettili ..,.. V ( .••'•• '» •' i-&tr,quit*mrejpicrat, quifquam eftifilàtfl,

M i» f K4K» Aie rem agit î Dt.Hanctc aquessstel datera,, et* te opérasse,

vtfiat. dare. Mi. M' ducere Aitem'i Da, te. Mi. wal

Da. « , inquam. Mi. <»*»f*> D'>.j? V . MfHtoW*.. •.:::\ •. •' ;

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La ABELWEEV ACT» V. Se; VIII. u t ftrrimé qui ne vient que d'accoucher, eftant malade Si languiflante comme elle eft. És.Mon père, Une Ce peut rien de mieux. DE; C'eftjainfi sue i'ay accouftume d'agir, Maisvotcy mer* frète qui fort.

A C T E Y. S C E N E V I I I .

JtïClQK. DEMZE, ESCHINIU.'

Mr. V JTOn frète le commande.» Où eft-il» L\JL Mon frère, auez-vpus commande

cela ? DE. Ouy certes, ie l'ay commandé, & ie ibuhaitte attec pamon ..qu'en çecy& en toute paître chofe nous obligionsces perfonnes, nous les amftions, nous nous lions aueceïes, & que nous ne faflîons qu'vne lèule famille de noftre mailbn & de la leur.Es. C'eft ce que ielbuhaiti té, mon père. Mr. C'eft auflî ce qu'il me iemble que nous devions faire. DE. Certes nous n'agi-' rions pas d'vnemaniere digne de nouSjfî nous 'agiflîons autrement. Outre cela,la femme d'Ef* chine a fàmere. Mr. Cela eftvray 5& bien! DE. Qui eft vne tres-honnefte femme & fort £ge.Mi.Ie l'ay oiiy dire,Ds.Elle eftâgée.Mi.Ie le {cay bien. DE. Il y a déjà long-temps qu'elle efthors d'âge d'auakdes enfansiSt elle n'a per­sonne qui ait foin d'elle : elle eft feule & aban­donnée. Mi. A quoy tendee diicours ? DE. Il faut que yous l'époufîez, & c'eft à vous , Efchi-ne, à le luy perfuader. Mi. Moy? que ie l'épou» fe? DE.Vous. Mi. Moy? DE. Vous-mefine-, Mr. Vous n'eûtes pas iage. D J . VOUS n'auei

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fia • !Tts'AbÊi,p'HiyrÀeri tl Se, t ï i T . , point d'cJprit, ri vousl-nêïaf faites fiiré cela, dis; Mon père. Mt. Ee;cruoV>; esktffibçlteqiie idel'écouterf Dé;. yéàsatréz H&Ufaire, il But AToecelafoit. Mr. Vonsrévez'.TÏs. Mon pereme merefufezpointcela. Mr.TuesfoÛ. Va-t'en. DE. Faites, faites : "rendez-vous, aux prières de voftrefils. Mi; Mais eltés-vour envoître bon fens ? Qupy ? ie deuiendray vil npuueau cnarié àjTâ^ëde ftivinttëc^rnqans ,* Se Èépoiîferay vne vieille décrépite ? Eft-celà ce que vous tne cJonieiliez ? EslOtiy jS^Ûvousplaiitmon père: earieleur ay promis, ^ir. Vous l'auez promis? Répondez dé* Vous ,• périt garçon, & non pa;s desautres; DE, Et que (èroit-çé donc, s'il vous demandoit quelque chofe de plus impart aryt croe cek? D E . Ne le refofêz point. Es, Mon pè­re, s'il vous plaiit. D E . Faites, allez, promettez-luy. Mt.Ne me kiflèrez-vous donc point en repos?' D E Non : iufques à ce que vous nous ajsrz accordé ce que nous vous demandons. Mi.Certes .c'efitvfi* dé viblehte. D E . Allez, allez, mon. frère, obligez-nous; iùfques au bout. Mt Quoy-que cek me paroifle vne eztraua^ tance, vne folie, vne choie ridicule, Se tout à fait éloignée de laviequei'ay menée îuiqu'à cette heure : neantmoirts fi vous en aufez tant d*enuie, bieii le le veur. Es. Ha voila qui eft le mieur du monde ! Vous- méritez bien qtie' te vous aimé de toutmon coeur. DaiMals qU'èfl;-ce que i'auoîs encore à dire ? Pour cecy , voila qui eft fait comme ie l'auois defirè. QVeft-ce qu'il y a encore ?- Hâ, Hégion eft leur propre parent, & il eft maintenant noftre allié. I l eft

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r • XeiLfiÏK àCTVS Vt Se. Vltf. ni* ^Mtiefaciât. JEs.- rai pater. Mi. qutd} tu SU.

' tint-huit, afitte , aufeuh m ? D«. ffjjr -•>' kUagii.-Tttri aliter non pottf. Mr; délirât. JEi.fnt , teexofem ,niipater. Mi, InfanU >aSlfer. V)\.age; daveniam&lio. *•'••; Mi. fatin*'fanus es }'•• Ego nouus maritus anno. dèrhuth quinto t£rfe~

i: - Xagéfimo • . ' " • JUarn, stque inum décrépitam ducam ! id-mi

eifis auHoretmiltr JÊStlac >.promifiego iâ'u. Mr.promifilti au»

tem t de te.largitor, puer. "Bit Age tquidftquiutematut ont} Mi, jtftfjî

non hoofit maxuvtum. D». i>* veniam iÈs., n* grauere,. D j , /jf,

promit te. Mi. »»» omittù } Di. Nijtte exorem. Ml. i>t* hae quidem ejî.

DE. âge, âge, prolixe Micio. Ml; ttffret prxuom, inepftirn, abfurdum at~

qut alienum a vitafnea Videtur ;. fi vos taniopeniilue veltis, fat.

JEs bentfatis : . Mtritote amo.'.Ùi.verumquidlquid ego di-

eam ! het confit quodtiolo. §^id nune quoi refiat-} Hegio cognatu' hit efi

proxumtu,. Jffinii mbis ,pauptr. beat nos etliquid facile

iUi dtett.

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Jpo ADIIPHI.MCTVS V. Se, Vlff. Ml. Quidftcerf ? Da. <»£«#* tfi kie fui vrbt

pAUlutn, auod lotit tu forât : Unie dttnut, qui fruutur. M i. pAulum id AK-

ttml Vt-Ji multum fiet, TAttendu/» t8 : pro pntre huit tfi , bonus tffr

nofttrefl,rettedatur. 0» Teftretno non mtum illud verbum. fmtio quoi

tu,Micit>> lent y fr fApienter dixti dudum t rr-rirsg

C o M M V N l OM.NIVM ï S T> . XlvpD N I M I V H AD RE M-IN S E N E C T A

A T T E N - T I S Y H V S . hune ntAtulittn nosdettt

slffugere .-diétum eft vert, dj> re ipfafierioptrtetr Xtitio.

Ml.QuiU iftie'ï dulitur , qUAHdoquidim hic volt. Ms.mipater. v

D E . Nunc tu mil» gtrmanut et parittf et/port t$>animo. Mi gAudto.

D i . ' S V O ' . J I ï I « t A D i o Hv,N,« IV G y I.O.

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l i s ADILPHIS. ACTI V. Se. VIII. ru» jauure, il eft raifonnable que nous lu/ raflions quelque bien. Mi. Et quoy ? DE. Vousauez •vn peu de terre aux feux-bourgs que vous arrex-•mea donrtons-hiy afin qu'il en îoiiiflè durant fe vie. Mi. Appeliez-vous cela vn peu de terre* D E . Mais quand il y-en auroit beaucoup ,jl ne fàudroit pas laiflèr de le faire. Il tient lieu de pe­rça Parnprtile : il eft homme de bien: il eft nô­tre amy: on ne fçauroit donner à perfonne plus îeutement. Et enfin, mon frère, ce n'eft pas moy, c'eft vous , qui eftes l'auteur de cette bel­le fentence que vous me diriez tantoft: Qyj C'EST VN VICE qui nous eft commun à tous, que lors que nous fommes fur l'âge, nous fom-rtnes trop attachez au bien ; & que nous devions tbiiter ce reproche & cette tache. Cette parole eh effet eft tresyveritable, & c'eft ainfi que nous daiotis taire. Mi.'Qu_'eft-ce donc que cec/î Mais n'importe , i l faut lé donner, puis qu'il le veut. Es. Ma mon père ! D E . VOUS eftes main­tenant véritablement mon frère, & felorrla na­ture & félon l'efprit. Mr.-Je m'en réjouis. E l . I E LB C O M B A T S P A R S t S PROPRE* A* MIS.

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iti LES ABEXVHM. ACTE y . S e XX.

A C T E V. S C E N E I ^ .

' S r R E / flEAfRE i JVflCZOJY, " XSCHl HE.

S ï . \ yTOnfieur,j'ay fait ce quevousm'auiez Xvi«>mmarJide. DE. \ a , tu es vn bon­

homme. le fuis d'auis pouimoy qnenous don­nions aujourd'huy la liberté à Syre. M r . i a li­berté ? à luy ? & pourquoy? DE.Pour beaucoup : deraifons. Sx. Hà Demée ! Hâ, Moafievr, vous eftes le meilleur hotxunedwnaonde ! H e& vray que i'ay éîeué ces deux Meilleurs ettaas tous petits. Je les ay inûxuks; ie leur ay ««mon­tré ; ie leur ay toujours appris tout le bien que. i'ay peu. P i . Quy certes, il paroift en etrèr combien tulesas bieninuTuitS;d'aucur eutoûV jours foin d'acheter tout ce-qu'il fellort pour: foire bonne chère, deprefider aux taupes, Se de tenir Jcfeftin preft dés le matin. Cfe ne font pas: là,des fèruices dVn hoçirneda çonijnuri. Sx.t> Hagreable homme ! Ça, Etenfo-j jj a. aidé «tu fourcThuyà acheter cette joueufe de harpejUa eu foin de tout, Jleft taifonnableque nous Iuy foflions du bien : les autres en ferontrneillcurs. Et enfin, Echine leveut. M i. Mon fils, le vou­lez-vous? Es. M<m-peft,fen ftfây rauy. Mj.Ho bien, puis que vansîfe voulez , JSyre, approche-toydemoy. ïetefcishbfevSY. Moniteur, ie vous ay trop d'obligation.' Je vous remercie tous, Me/fieurs., en gênerai., & vous, Demee, çn particulier. D E . i e m'en réjouis. Es. Et

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•AjBjfWHI. AÇTVS *V,- $C. I # . rlfï

AÇtV^.y, SCSNÀ IX. . . . -

•" '"'.SSC'H.iNVS.

f y. *p^<i?«w tslqtsediufti, ISeme». . X ^ . E B . Fru.ff.hom0. M . .tgt.etdepd bedit • me» quidtm fententi»,.. • x .

h^ioetyi^fieùfjfe^tym UberurnsMlsèfinmi uberifpùî^. . .

gfëodiïéj» ebfacïitmï '.p^^Muto. for. b mi ' fier Demi», edepolvir hoftus es :

Tiff iffos vobis • vfque.à pueris curesn-i nn&at feduht

Çj»»** mo»»i> bevt pr<ecefi ftmper qn* pMid ' ornasse.

Pi . R«appAMt, ér\çquidem porto ,ebfima,rU Issùtsus

C'tboseondire, apparttede me contfiuium: _ Non médiocres heminit ktc fient ofiios», S*. *

lepsdstmi»put-\ P«. Fofiremoéodù,inpfi0r¥^Atni0emieii*U

adiutor fieit, Riccuratsit : .proiefietquotn tel,; du meliersA

erunt. Venique me volt fiers. Mi. vin'tu hoc fier',}*

^s.cupso. Mi.fiquidem T* vis jSyre^ergouteedehste esd me^liberefioi

$Y. benefèsois: \ bornions grAtiam b»buy &feorjimiibipt*ieZ

re», berné». '-._,' ïh. Gaudeo. JEs.&ego, for. credo, vtinmn

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tp, 'Anitnti. ACTTS V. Se. ET; hec petpetaum fiât gaudium , -vt

Xhrygiam vxerem •meam vna mecum xfidtairf libtram. Vi.oftttmam

liuliertm quidtm. ix. & quidem nepdtitst hxiusfihe

tiedieprimam matmnam dtdit bec. Ht, ktr-clt •fer* [trio.

Siquïdem primant dédit,-hattd dahium-qui» tmittïaquem'fitt.

Ml. ebeamremi Di . ebeam tpofirtmeatiii argentnm, quanti ifi, fumite;

tr. J)q tibi, Btmea, tmnesfttnper emnia opta* ta adferant.

lAl.Sjre, precefftHi'heditpukhrt. Ht.'fiqà'td dtm perre. Ai icio »

Ttttuum effiçium faciiUv atque huh htiquid fauluium pra manu

- jfidcris > vndevtatH^reddet trèi ci te. Mi iflét viltui,

JÊ-S. Frttgi home eil. Jr. rtddamhercte. ds -, mede. &s. Age, pater, M i. pefi c»*~

fnlam. Ht. ïaeiet. Sy.iviroptime JEs. épater mi

fefiiuijfimt. Ml. Qxidiftuc}quarti tam repmttmeresmtH

tauittues? g^Htifrelubtumi ont ifiac fubits eftlarghact

Dz.dieamtibi. Kt.id efitndtrtm ; quedtt ifii facihrn &fe-

fiiuumputant, hinen fieri ex vtravita ,ntqxt adee ex aque

tjfhenej, dXt&J

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Lis ADELPHE*. ACTE V", 5C. IX. rjt . jnoyatuir. SY. Je lecroy, Monfieur. Maile à £H'CB cnre cène- joye fbic perpétuelle, & queie ptrifle voîrnaafenirne Phrygie, libre ânfrl bien qne'oaor. DM. Vraymenr c'ett vue bonne fem­me. SY. ET encore, Monfieur, ç'eft elle qui S donner anjourd'huy u retrer pour la première rbrs à- rofrre petir-uis. &t. Eft-il pénible ? HS Traymenr fi ceia eft, ilne fim pas-douter qu'on nelrnrddhre donner la liberté; Mi.Quoy pouf èekreul r D E . Pour cda fcu.1. Enfin ie m'ofFré moy, a vous donner ce qn'die vaur. SY. Mon-» âcur, que tous les Dieux vouspuiflènrà iamais accordertoutcequevousdefirez. Mi(Syre,tu asbfen-ràir tes affaires aujourd'huy. DE. Ouy, prnirueu que vous fartiez cequevous deuez, se que vous ray donniez quélqnechofe deuant lut" tjotttle faire profiter. IlvoUsle rendra bien-tahjiHT. O ie penfe qrrouy. Es. Mon père, ît ett horrnrie4epardle.'SY. Certes, Monfieur, s'il vous plaiitdem'en donner, ievonsiereh-dray. Es._Allez .mon père. Mi.Bien, bien, i'y aduifèray. Dr. ïi h* fénijne crain poiiiT. S Y. Ha vous elles trop bon, Monfieur. Es. O mon pe-•fjvous elles le plus obligeant de tous ks fanta­

smes! Mi. Maisti'ou timtdbrrc cecy» Qui vous a fait changer d'humeur & d'inclination fi f*é^tèment,T D'bû vous eflf venu cetuf rarr-Stfie, & cette predirfion fi foudamef DE. le «t'en vâisvotisledire. C'eflque i'ay voulu firi-t voir, que décentre nosenfans vous eitrment fibèn& fi-donr,oda\nuvient pas tamrtfvnd tonte rentable, «fqtti fcitrtg^ferkmîecfm-**Mùffice'1 «arrdéHt'que-vbostes tfttns '

T

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XJJ Lis ADILMKS. ACTI V. Se. IX. vous leur permettez tout, & vous leur donnez tout ce qu'ils défirent. Si donc, Efchine, ie vous fuis deuenu odieux, parce que ie ne me rends pas comptai tant en toutes choies, abfo-lument, iuftes ou injuftes ; ie fuis preft de vous abandonner tout. Dépenfèz, diflipez, achetez, faites tout ce qu'il vous plaira. Mais fi vous dé­fiiez plultolt, qu'eltant encore jeunes, & dans çét âge ayans moins de lumière pour voir les çhofes, beaucoup depaffion pour lesdefirer, Se' peu de fàgefie pour vous y conduire 5 ie vous reprenne, Se ie vous redrefiè quelquefois, vfant en même temps de douceur & de condefeen-dance dans les rencontres : ie m'offre de vous rendre ce feruice. Es. Mon père, nous nous en remettons entièrement à vous. Vous fçauez mieux que nous ce qu'il faut faire. Mais que deuiendra mon frère Ctefiphon ? D B . D'Où* vient ce bruit que i'entens a cette porte î C'cft luy-mefine qui fort.

A C T E V. S C E N E X.

ÇTESIPHON. DEM EE, MICION, ESCH1NE, STRE.

CT. \ >f On bon-heur eft fi grand, & ma joye Ctm l v l e f t fi excefïiue, que ie m'imagine

Sctne a qu'il ne m'arriuera iamais rien de fi fâcheux, tft' *«'- qui mepuifle rendre trilte. le m'abandonne de-jeufi/e. formais à mon père ,poureftrc réglé autant ou

plus qu'il n'euft ofé fbuhairtér. Sx. le m'en dputpis bien. On a reconnu les païens de Çal-

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A D î I P H I . ACTVS V. Se. IX. 13} Std tx offentando > mdulgcndo , fa lorgiendo,

Micio, Uune fi odeo obtsm remvobis mtovituinuifit,

tfi 1 Alfehine, Quia non iufia iniufta prorfus omnia tmnint

obfequor : M tfi» facto. effundite > imite ,fotite > quoi vo M

bis lubet. Std fi id volt it pttiuit quo vospropter adolef.

centiom Minus videtis, mogit impenfe cupitisy confuli-

tis porum, Hoc reprehmdere, fa ctrrigere me, obfecundo­

re in loto ; Eece me , qui id fociam vebii. JEs tibi pot et

permittimus. ; rtusfiis, quidfatio oput efl. fed de fratre quii

• .fittl Ds quidesr Quti contrepuit foi il ï qui» ecce hominem tibi,

ACTVS V. SCENA X.

C T E S I P H O , DEMEAS, MICIO, A S C H 1 N V S , SYRVS,

CT. V"T VU» mihi res pojlhac potefiiam in- H*° i ? y teruenire tant a, addit*

Qu* mihi ogritudinem afferot : tant* h&cUtim cft. tia oborttt etl.

Ttedop'atri me nunc ittm % vt frugoliorfim quant volt. .

*Y, Hil mtftfeUit tcognitatft, quantum audit huttes verba.

T ij

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114 ADïtPHr. Acxvs V. Se. 3T. ï>*. ?>»»rf >«« g/tmsi/, ctififho ? C i . A * ,

falue mi pater : iéi pntrut plut, <gu*m ftattr rapuit mi»

ht, fgttam-1» fut dru* pfaUritm , ut ego Hit*

ram Semperputtui, ViU tandtmfautmihus , Suos parentes repperit, Ds . Quidaudioî Jis. Oiyre ! CT. Al quesmintme rere, ey- f/««

maxime Affines empila. D i . Qui* tu iitue verbe ex~

pedi. Ç T . Caiïidi» mtas ntilri rlteienisfiti* Modo ei~t imttntet, D j , Fabula, Mi . Froh

lupittt! J3B. «huî.fieri potuit t C»r. Vix fa.trUt/1tenta

fitts. Kevnque vt fnb*ufculf*M rem , flatit» p-

t*t TricepsexiUj.s gtsliensdarè tiuutm Ap»d qttos tintum gattdium tvtjtigit îrumpum\ Qui* ipfiemer etniffimm Tftgie te gandins nuue operitut dtmi. Hmmqut dit* gmeMi vxeri imtyminMtu

eiT,. fuiSam fpareret, teitinoUe. Fratanm £]M*d*mÇeriHl}ùa>h*ud impur* et dédit txpenendam mater, *cde digito amtulum. PttraxfaïuwpriuJl* v»tf exponi iubent,.

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îfts A^îwHfis. ACTE V. 3 c X. 1*4 Iidie, autant que j'en puis iuger par fespaM» les. DE. Qu^eû-ce que nous conte t^uy-cjC Cteuphon ? C i . Hâ ! mon pète, M mtjh énc&s,

r voftre feruiteuï tres-humbfe. Cette fille qu* mon frère a erûeuée pour moy, que vous pre­niez pour ie ne lçay quelle chanteùlè, mais que fay toujours creu élire libre, a fœdnnu e*tm les parens par vue raueur toute particulière dix Dieux. D E . Que me dites-vous-La ? Es, Eia Sy* reiCr. Etfienccixecelôntceui£;dontvoi*sv«Ui doutctisz le moins ,& dpnt vous fouhaàttcnea l'alliance auec plus de paflion. DE. Dites dont en vn mot ce que vous nous voulez dire. C T . Dn vient de teconnoilïre prèlêateaient que ma Callidie elt fille d'Hegion, noitre ancien atny. D». Chanlbn. Mr. Ha Dieux ! D*. Bt comment cela fe pourroit-il faire? C T . A peine fçay-je bien comment le tout s»eft pafle : part* que-fi-toit-que i'cn ay-ouylaptemieeeaiouttol-îe, te fuis forty btulqucaient du logis, «otk> mandant que de Bouter oiaelqu'vn powr ta** ouurit mon cœur , &Iuylsi»e pan cfc !*»«» de ma ioye. Mais Hegion dent on peut <èa~ Voir cette affaire plus-certainement que de pet«. Tonne, vous attend tout rauyau logis. I l 7 » plufieurs années, que la femme d'Hegion étant groflè, il luy déclara que-ficHeaccouchoit d'vne fille, il ne vouloir point qu'on l'éleuaft. Eftant accouchée en fuitte d'vne fille, elle la donna pour l'expofcr à vne vieille femme de Corin-the, qui eftoit aflez bonne, femme : & tirant vne bague de fbn doigt la luy donna, auec or­dre de l'expofer auec l'enfant. Voicy cette ba-

S ii;

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iif trs ADELPHES. ACTE V. Se. X. eue. DE. D'où le fçauez-vous ? CT. Nauftrate la mère ayant veu Callidie, l'areconnue à quel­ques traits de viiage&à ion anneau.Dr.O mon als, les Dieux vous fauorifent, &• moy auec vous ! Nous nous imaginions que vous eftiez Iaiflé emporter à vne paflion déréglée. Mais maintenant voyant que vous auez conceu vne affection fi honnefte pour vne fi honnefte fille, ie vous permets de l'épouièr , encore qu'elle n'ait point de bien. IL NE FAVT PAS tant confi-éerer dâs les mariages l'égalité des biens de l'vn & de l'autre , que î'vnion des efprits , & la ref-iemblance des inclinations & des humeurs. LA PLVS GRANDE RICHESSE qu'vnefille puifie ap­porter à fon mary, eft la chafteté Se la vertu. Mi. Entrons dans le logis. C T . Qui eft l'hom­me iûr la terre qui foit plus heureux que moy? © mon ftere, c eft vous qui auez efté le pre­mier auteur de tout mon bien. C'eft vous qui auez fait réunir cette affaire. O Syre qui m'y as tant aidé fEs. Que refte-t'il ? S v. Rien. Sinon que pour nous, nous allions virement préparer oequoy faire bonne chère. Et que_ pour vous, Meilleurs, vous nous honoriez dé voftre ap­probation , & de vos appkudiuemens.

n i r .

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> , ADWPïH.^çTVS V. Se. X. riY fshic tff annuités. D E . S^tfeU ? C T . Nsufi*

ftrata Jdater pue Ut. cernent Callidiam sneam , Ipfamque ex vultu & annulât» agnsuit fourni ied HegiôpraBe ejl. Uolofidem habits mihi. ' D i Ognate, Dij te faluem & me tecum vi-

. lunt. lmpurum amortm Itfpicabamurtuum ; lïunc tjuandô cafius cafte caSiam virgmem Amas i/sne ducas indotatam licet. N O N I D V I D E N D V M , C O N I Y G V M VT

B O N I S BON A , A T V T I N G E N I V M C O N O R T A T , B T

M O R E S M O R I B V S . p R O B I T A S P v D O R t X J E V I R G I N I DOS

O P T I M A E S T . Mi. Eamiatre. Ct. §puisme eflfortunatiorl O fra'.er optime ! ê voluptatum mihi Inuentor, inceptor, perfeBor omnium l O Spre adiutor ! Ms. tguidreftat î Sï . cenuU

uium vt Châparetnr. Vu vaUtt & pUuittt.

ï I N I S.

T iiï)

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k N O T E S bWM. %g£.L$yf.S. X.NBRO.ITS DiFfICILBS>

DESADELPHES AD E L P H I , c'eft àdire, la Frittt. { Terenee

ayant retomt le nom Grec de. Wenaeidie $ parce que cette Comédie aux pcincipaleiuent em-

Îlqyée -à tepieiètvtet les humeut* dùïèl entes de deunt teres, Micion Se Demie, DANS LE TITRE ) le n'ay point mis comme

tPtjrdmaiee- ,qaecerte-Comctlie fut jottée, -Q^ïaibin Maxime oc P. Corneille TAérlcaln estant idiles -r avant fuses/ tofeph Scabecr , qui usantte fou bien que les jeux funèbres a'eftcrieac point faits pat l'or-are des Ediles,mais pat Us enfans du mort: comme auflï QJFabie Maxime, «V P. Conneille f Africain tftoietw Bis-do Paul Emile >maic4Vn'adopsé par-la­bié Maxime, & l'autre pat le cils du premier Sci-pion l'Africupt. Jk it plus l'-hitetrire de Patctcuie. nous apprend, que îedernier Scipiori V Africain hé fut jamais Edile, mais que demandant l'Edilité , il fut fait Confiai : Ce que Ciccton femble a util mat. quer lors que dans le (-SU* e- dt l'Amitié , il dit de Juy : Ftâf* eft Confia bit : frimitm antettmpat : itérant fibi/ho tempore* reipubUcapeae fero*

PROLOG, v. tf^Himiites Mobiles eum adiutare.) C'eft ce qui a donnTban àf-opinion commune, que Scipion & Lelie auoittrt beaucoup de part aux Co­médies de Terencc : D'OÙ vient que Ciceron dit,. Lié. 7. Bpifi. ). ad Attic. iacutus jum mu dicoCaci; liant, miliu enim autorlatinitsta , fed ttrtmant ,

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N o T E S » T » A » E t P H B * . *}? **insfxitU* prtrpter eUgautUm jermotiu yatubantar * Coiç. Lalit (cribU Et Quintilich hib. 10. dp. il lÀcet Terentij Çcripta ai Scipimetn Africauam rtfè* reuttar, (fc,

ACT. I. Se. I. v. i t . Aut pirfregerit altifaU.J M n'entend pas qu'il ait rompu quelque chofe, niais' qu'il fe foit rompu luy-toeftne quelque chdfe, cottiJ me, quelque bras, ou quelque jambe. Car il parle du mal qui peut arriuet a vne perfonne, & non pas deceluy qu'il peut faire à d'autres. Et vn auteur de ce temps a fort bien remarqué, que ecc endroit eil imité de ces vers de Flaute dans le Soldat glorieux. Acte 5. Scène I.

Vd fi bobuiffem (libères ) /iris eepljfein Mifiriarunt lilerit '.

CenfereM rotors t ceeidifietrfe ebrirts , aut dt tque ajpiant

Metaereot, ne M defreg'ffer trUrti rtut trahit fibi. ACT.IT. Se. I. v 9. Hxitit f»af*ct*».)C'eftà dire,

félon Donac, N ihil faeiam> le n'en tiendra y com­pte. Comme s'il eût montré Vne paille , ou fait dit bruit auec les doigts, en difatrt, le n'en ftray non plus d'état que de Cela. C'tft -àaras le mefnk fens qu'il a dit dans le Photmion, rltcKiiliat'. >

AC-T. II. Se. I.} til 57. AfJarii viginti ta il/turt attàfii. ) Vne mine eftoie vne pièce de tnonnoye d'A­thènes Valant cent drachmes de ttois fous cïderny ht pièce, qui font dix-fept limes dix fous. Airtiileg vingt-mines font trois cent cinquante liutes. Mais parce qu'il cft fâcheux de fe fetuir de nombres tofnÀ pus, comme il euft fallu faire lorsque Syrc dit, fartageins par la Mairie ,i( fe trouvera dix mirttta fcenvn autre endroit. Il nous a dorme i/tte itnii-mi-' ne , i'ay creu qu'il valloit mieux traduira plutgrof-fierertient, & prendre chaque mine, comme fi elle eût valu deux piftoles. t

ACT. II. Se. I. f. 5. Pecurlitm Ut tbûorkgUgertJ C'eft à dire , dans les rencontres , comme s'il y aaoit,i»tempère. Aiufi Tarante en l'Adet. Sa,*.

T v

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lleV N • t U «te cette Comédie, dit, Obftcuadart ialoct, ce qui en. vne efpece d'Ellipfe , pour, in Uct & in ttanptrrt. D'où il eft aniué,que ne marquant que l'vn des deux, on a fouuenr prit le lieu pour le temps, comme il fe Toit pat ces anciennes façons de parler: Ad id'lt-tttma, mac locorum , imerta laci. Ou pUttoft j parce que le temps & le lieu ont 11 grand rapport enfem-ble pout marquer ou l'cfpace ou le terme prefix ; que ce qui fe dit de l'vn s'entend prefque auffi de l'au­tre* D'où vient que nous auons tant d'aduetbes qui l'appliquent & à l'vn &. à l'autre , comme 'Dtinr dtïudt, aatehac, th-c. U y en a mefme qui eftant mis de noms de lieu, ne marquent que le temps, comme illica, inctatiaenti, pour è toc», txrtmpU, pris de tx 8c teraflo, erc.

ACT. II. Se, II. v. te». Iniecifrupulumhomini) Scrupi lignine en Latin de petites pierres, qui en­trent quelquefois dans'les routiers de ceux qui mar­chent , & qui Mènent le pied. De.la eft venue" la métaphore, iaâcere ftrupuluat, pour dire, follicitw ntm inicttt anima cuiufartam, & [crufulum tximett pour fùliicitudiatm tximtrc'

ACT. III. Se. II. v. ai. tua fama frgaata <vita in dubumveaitt.) Vita pour /à/tu. Donat..

ACT. III Se. II. v. 41. Ht nos coluitmaxime. ) Il faut remarquer , comme fait icy Donat, crue coltra conuient aux fuperieurs & aux inférieurs , 8c ligni­fie , aimer , obliger , affilier , rendre ferurce , auoir foin des interefts d'autruy. Ainlt Virgile parlant de Junon : tuf habita colmffr Samo

ACT. III. Se. III. f . i j . Congtamiflummaximum) Congrus , ou Conger , lignifie vn Congre. Mais par­ce que ce poilTon eft peu connu , i'ay traduit Bm-t cher, pout rendre la chofe plus intelligible. • ACT. III. Se. IV. v. je". £$2"» TO* facillitnè agi­

ta. ) C'eft vne ancienne façon de parler, pour dire, cftte riebe , eftre à fon ailï. Nom facile agitart di-cutttur diuittt, tjuibtu facile uulltqut negotio ornai a ad iiitam itgtadam fùpptditant, dit Turaebc. Ainùdatu

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S E S A D U T H I S , I;« la vîe de Terence écrite par Portie: Te'!" fer idem tint fur ani agitaiant faeillimè. Turnebe croit que cette façon de parler peut eftre venue des Grecs, qui appellent les Dieux te<« Çeîsrat facile viutntet: & il remarque auffi qu'Afconius- dit > que diffiedtat lignifie quelquefois, pauuretê, comme dans Ciee-ron IV. in Ver. Ofteniit fe fummi ditficdtate effe HUM* maria.

ACT. IV.Se. II. v.\S. Letlulos in foie ilignit pi* dibus faciunios deditJ) In foie, c'eft a dire , pour manger à l'air, comme dans vne cour, eu dans vn jardin, félon la couftume des anciens.

ACT. IV. Se. V. v. 7f. tiiecine non gefiantut in finit' ) Cette façon de parler eft venue désaffection immodérée des mères enuers leurs petits enfans, qu'elles ne fe peuuent lauer de tenir entre leurs bras.

ACT.V. Se. I. v.'it. Potafiit fceltts. ) Jl fe fert du plurier, quoy qu'il ne parle qu'à Syre , parce qu'il enferme tous les autres valets- en fa perfonne, félon ce qu'il auoit dit auparauant. ExsWflum iifci-fline-

ACT. V. Se. III. v. ta. Mea aux prater fpem tue-turejvtantur fine. ) Meavt.tntur, pour, meisvtan* tur. Comme dans ta Scène fumante v. 17. Patria

.fotitur commode > parce que les Anciens faifoient

fouuerner l'accufatif à ces verbes, fruor, aitofy fotior. ••où font encore demeurées ces façons de parler

trcs-élegantes , vtenia bon r, frutnda voluptatei. Ce qui n'eft fondé que fur ce que ces verbes gotiucr-noient autrefois l'accufatif. Car les gérondifs de ceux qui ne le gouuernent pas, ne peuuent eftre faits adjectifs , commeron ne eut point, carendavolaptatt mais carendum voiaptate. (.

ACT. V. Se. VII. v. 1 s*. Tube nunc 'tant dintme* ret Mi Babylo viginti minas. ) Je n'ay point traduit ce vers , parce qu'ir*eft tellement obfcur,. que tout ce que les Commentateurs ont voulu, dite pour l'ex­pliquer, ne fert-qu'à l'embrouiller dauantage. Do-

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14» N o u s »ss AaimB?; Donaeaduoue qu'on nefçaii à quoy le rapporceiMi» 6 c'cft à Çiefiphon, à Sannion, à Efchine , à Syre. Muret, comme il paroift par F Argument , a créa sue cel» ferapporroirà Sannion , Arque c'eftoit pat 11 ordre de Peinte qu'on tuyauoiipayé les vingt mi­nes pour cette efclauc : mais il fe trompe, cat il pa­roift pat la Scène ;. de l'Acte';, que Sannion auoit déjà efté payé. On ne fçait auflî ce que vent dire ce mot de Babyle. Donat, 8c Turnebe après luy,pnt Cteu que Deméeappelloit fon frère de ce nom, pour

v marquer fa prodigalité fembtable à celle des Roys de Babylone : mais cela paroift tiré de fi loin , que d'autres ont creu que ce lieu eftoit corrompu : maie de la manière qu ils le rétabliûertt , il n'en eft pas plus intelligible.

ACT-V. Se. Vin. ix. àern. SUD fibi glxim htenc iuguio.) Turnebe, id ijt, (Ub proprio. Suum. fibi, eftaift comme fiui/n proprium. pjaute. Prit- Çuptiiti : Sf^> palia (èrultt pu fibipsttri. Et au mefme lieu: lufcteu. tes fuit fibi fMacitt. Et encore : Irit rsme igwruus fit* fibi Çeruit pAtri.

ACT. V. Se. IX. v. g. Appirare de dte coKiei-Itittm. ) C'cft à dire,folonDopât,rtpenie, uçejtse*»-te preiiiSum,steepridie co»/ritui»«r.irais d'autres que i'ay futurs, veulent que ce'foit tamefme chofe qu'ap-prefter le feftin de bonne heure & durant le grand tour, au lieu qu'on n'auott accouftumé de les faire qu'au foir. Ce qu'Horace appelle, Pier» franger», su partes» fulido derrière de «fie.

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LE F H O R M I O N ' *

DE TERENCE C E T T E COMEDIE EST PRISE

d'Appollodoie. Elle fût jouée aux jeux de Rome, L. Poftamc Albin, Se L Corneille Merule citant Ediles, & C Fannie & M. Vakre eftant Con-fuls.

l.'a»d*l*fmiatù*de'J{omt,'DXCÏU.

StanantUnaiffanttitUfm-Chrifi CLJX.

PERSONNAGES DE EA CGMEDIR 1 E P R O l O G V ï . deGete. îîEnflPHON ,T f SOPHRONE , noarlfte CHREMES, jVrere* de Phani*. A N T 1 P H O N , filsde H E Gl O N,TAduo-

Demiphon. C R A T I N , Jcats. " P H E D R I E , fila de C R 1 T O N ,

Chrêmes. P H A N I E , femriie NAV'SIS'f RATEjfem- * d'Antiphon , qui le

' me de Chrêmes. trouue fille de Chre-•GETE , valet de Demi- mes, & ne parle poRir

phon. dans la Comédie. PHORMlO"N, para- p A M P H I L E , efclatte

fite. aimée par Phedrie , * D O M O N i Marchand reconnue à la fin pour

d'eiclaues. citoyenne , qui ne par-© A V E , valet , amr le point aufli.

La setnt efi À A T H S N B I .

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14* A&GVMIXT DV PHOKtflON.

CHremes k Demiphon eftoient deux fteres A-theniens, dont le premier époufa vne femme

fort riche , appcllée Naufiftrate , k en eut vn fils, nommé Phedrie. Jl auoit en l'ifle de Lemne beau­coup de terres qui luy eftoient venues du mariage de fa femme, où il alloit tous les ans,pour en*ece-uoir lercuenu. Comme il demeuroit en ce pays , il arriua qu'ayant conceu de l'affection pour vne fem­me qui n'auoit point de bien, il l'époufa & en eut

' vne fille nommée Phanie. Et parce qu'il craignoit fon autre femme qui eftoit iinperieufe à caufe du bien qu'elle luy auoic apporté, il changea de nom a Lemne , k s'y fit appeller Stilphon. Mais voyant que fa fille Phanie eftoit déjà âgée de 15. ans , il de­meura d'accocd auec fon frère Demiphon, qu'il la feroit venir fecrettement de Lemne à Athènes auec famcre, pour la faire époufer à Antiphon fort-fils. Chrêmes dans ce deffein s'en va à Lemne ,k Demi­phon en meime-temps va en Ciliciepour quelques affaires qu'il y auoit. Ainfi abandonnant tous deux lamaifon.ils.lailTerent en leur abfence le foin de leurs enfans Antiphon ce Phedrie i àGece valet de Demiphon. _

Durant ce temps» Phedrie conceut vne affection violente pour vne fille efclaue, qu'il auoit ouy dire auoir efté rauic toute petite de lamaifon de fes pa­ïens. Mais n'ayant point d'argent pour l'acheter, il attendoit qu'il fe prélentât quelque occafion de la deliurer de feruitude pour l'époufer enfuitte. Ce­pendant la femme de Chrêmes qui eftoit à Lemne, en eftoit partie auant qu'il y fût arriué pour le ve­nir trouuer i Athènes, où le cherchant en vain fous le nom fuppofé de Stilphon que perfonne ne connoiffoit, elle mourut en peu de iours , accablée' d'affliction & de mifere, laiffant fa fille Phanie auec fa nourrice,plus abandonnée 8c plus malhteureuie que iamais.

Antipnon Payant vêuê'pat rencontr«*envneftat

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À X û Y M E N T V Y ' P H O R M I O N . x z , .fi pitoyable , comme elle preparoit les funérailles de fa mère, la compaifion qu'il eut de fon malheur, jointe à l'estime de fa modeftie & de fa beauté, fit vne celle impreffion dans fonefprir, qu'il vint dés le lendemain trouuer la nourrice de cette fille , lu/ demandant permiffion de la voit. Mais elle lu/ ayant dit qu'elle ne pouuoit luy permettre, s'il n'é-toit refolu de l'époufer : comme il eftort dans l'in­quiétude & dans le doute, la violence & fon affe­ction le portant d'vaie part à ce mariage , & crai­gnant de l'autre la colère de fon père , le parasite Phormion luy donna cet aduis ; Tl y a, dit-il, vne loy à Athènes qui ordonne, que le plus proche pa­ient d'vne fille orpheline fera obligé de l'époufer. Jeferay femblant d'eftrel'amydu père de cette fil­l e ,» : en cette considération ie vou» appetleray e n justice comme estant fon plus proche parent, & dts-manderay qu'on vous contraigne de Tépouier. Vous répondrez mal à tout ce que i'allegueray contre vous, 6V ainfi vous ferez fans douce condamne de l'époufer : ce qui empefehera que voftre père ne-fé puiiTe plaindre de vous. Cet aduis eft receu' d'Art-tiphon aitec joye , & exécuté en meime temps. On l'appelle en Iuftice : on luy foûcient qu'il eft le plus proche parent de cette fille : il defFend mal : on le condamne : il l'époufe.

Sur ces entrefaites, les deux Vieillards reuiennent a Athènes en vn mefme iôur. Et citant aduertis de ce mariage, ils le fichent & fe mettent fort en co. 1ère; Dcmiphon, de ce que fon fils auoit ofé épou-fer en fon abfence vne fille qui n'auoit rien : Se Chrêmes, de ce qu'ayant perdu l'occafion de ma­rier fa fille à fon nepueu, il craignoit que s'il la donnort à vn étranger , fa femme ne vint à décou-urir ce nouveau ménage qu'il auoit aLemme,qui eftoitla chofedu monde qu'il apprehendoit le plus.

Ilarriua aussi en metrne-temps, que le Marchand d'efclaucs , à qui étroit cette fille qu'aimoit Phe-drie, luy déclara, que s'il ne luy donnoit pour elle

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r*4 AKCTMENT J>r J?HOB.M1e>N'v «o. pifl'ollts, il l'aiioit vendre le incline îour à Va autre. Dcquoy Phcdrie citant prefqu'au dcfcfpoir, Getetrouue vnc inuention pour luy faire auoir cet atgent. 11 fait accroire à Demiphonâc à Ci reines, que voyant combien ce Mariage leur déplu (oit, il auoit fait refoudre enfin Phoimion d'époufcr cevte fille qu'Antiphon auoit époufé , au cas qu'on luy. donnait *o. piltolcs. Chrêmes reçoit cet otite suf­fi toit. Il donne cet argent à Phoimion, fie Phor. nlion à Phcdrie , pour le donner à l'on Marchand.

Cependant Chrêmes ayant rencontré la Doutrille de Phanie,il apprend d'elle la mort delà femme, & le mariage de fa fille auec Antiphon. Et aintî cet deux vieillards fc rcjouitTjni de ce que les Dieux auoient fait comme par hazard ce qu'ils auoient fefolu de faite, n'ont que cette fâcherie dans vnc frarande ioye , de voir que Phormion leur enleuoit leurs 60. piltolcs. Voulant donc les luy faire rendre, ou par douceur ou par force, luy qui auoit cité ad-oerty de tout ce ménage de Chrêmes à Lernvne, ap­pelle Naufiltrate fa femme, & luy découure toute cette affaire. Elle s'eltant plainte quelque temps de fon mary, ne s'appaifé qu'à condition que Phedrie fon fils fetoit le iuge entre fon père & elle. Phor­mion s'en allant pout le chercher , il paroilt aufli-toft rauy de ioye, & luy raconte comme Pamphilo qui efteut cette fille captiue qu'il aimoic, venok d'e-ftre reconuë fille de Phanocrace, homme riche te dé qualité, l'cfclaue qui l'auoit enleuée toute petite , ayant cité repris. Ainfi il donne à Phormion les <o. piltolcs qu'il auoit données au Marchand d'efclaues, 8c que les loix l'ohligeoient de tendre ; cette fille i'eitant ttouuée libre , s'en va crouuér fon pete pour conclute auec luy ce mariage, dont le pere de la fille ettoit demeuré d'accord.

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P. T E R E N T I I PHORMIO-ACTA LVDIS ROMANIS;

L.Poftumio Albino.L ComelioMc-rula, /£dil. Carul.ïgfre L. Ambrait»-. Teirpio, L. Artilios Pf#r>dtHius. M©-<ios fccit Fiaccus Clauckj filiuj tibijs imparibus. Tota Grxca ApcrHodoru Epidicazomrnos. Faâ;»4- C Faanio» M. Valerio CoiT

Ann» abvrht eendka, DXCIII.

Antt Cbrifium nttium , CLIX.

P E R S O UM. PROIOCVS. t* truie*,. DEMlPHO/wy,™, SOPHRONAV, Nutrix e H R E M E s X **«?. A N T I P H O , -Dowt--.'CARINVS.

fhoait flias. HEGIO. T \ imeali . PHAÎORIA, Chrtmitis CRITO, j

filiur. P H A N I V M , ~w*r NAVSISTRATA,«*or Auùffoms , «> fi*

Chrent.tu. Çbremetit, perfiu* mu* G E TA , feruus Demi* '*•

fbruh. PAMPHUA, fràt-P H O R M I O , ftrap- t/utm h Uorione -émit

*"'r' Pbtdrif , ér ciutru D O R l O , "Htrcttet fer- imuntam vrcarem «!•—

uarieu.- àt, f rfeut item l 1>A VVS , fertim , Ge- ta.

Sstaa A T H I N I S .

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P- TERENTII P H O R M I O

P R O L O G V S .

SSSjjS^I Oftquam Peu* vêtus Poctam non

$&x&L Retruhirtiftudie, &tr*nfdtrehe-Ifc^vwY minent in otium ; MtleiiuU dettrrtrt ne fcnb*t ,f*r*t: Qui it» dictitnt • qumt *nteh*t fuit f*bu~

lm, Tmuitjft eratient, rjofcriftura loui. Qui* nufquum infunum feriffit ndoltfcentn-

lum, Ctntam viiert jfugtre, tjrfe Bnei tunes , Ht eut» fier Are > erurt, fubutniat fibi. Quoi fi inteUigerct, olim eu m ilnitneuu, A Boris eftr* mugit fietifle > quumfu* :

' Minuit multo uuduater > quàm Udit » Inde» ret;

Et mugit fluetrtnt, qutu fsuffit fubultu. M une fi quie efi, qui boe dicut » mit fie tegi-

tu, VttHtfi Peit* non hcejfifet frior,

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LE PHORMION D E

T E R E N C E.

P R O L O G V E. E s s i E v Rs,vn vieil Poète voyant qu'il ne luy eft pas pouible de tiret Terencede l'étude de la Poèfie, Se de l'obliger à demeurer dans l'oifi-

ueté i il s'efforce de le détourner d'écrire par fes médifances.en publiant que les Comédies qu'il a faites iufques à cette heure, font foibles Se bafles , foit dans le ftyle, foit dans les paroles: parce qu'il ne s'eft pas encore aduifé de faire ve-nir fur te théâtre vn ieune homme qui tombant en folie,s'imagine qu'il voit vne biche qui s'en­fuit: qu'elle eft pourfuiuie par vne troupe de? chiens ; qu'elle pleure, & qu'elle prie de la iè-courir. Que s'il confideroit bien que lors que fà Comédie a efté bien teceuè'du peuple citant toutenouuelle, c'a efté plûtoft à caufe des Co­médiens quil'ont foûtenuè'par leur action, qu'à caufe de fes vers ; il ne ferait pas fi hàrdy qu'il eft à bleuet la réputation des autres,& fes pièces:

en feroient plus agréables & plus eftimées. Après cela, Meilleurs , s'il y a quelqu'vn qui

dife, ou au moins qui penfë en luy-mefme, que • fi le vieil Poè'te n'auoit attaqué le nouùeau, ce-luj-cv n'auroit point tronuc de matie" ~»n

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t#f . E* P H O R W I O N . PROïOGV*. Atice Ces Prologues, Se n'aurait eu rien à dire^ s'iln'euft eupenonne dont il puft médire: il receura de nous pour répontè, que la gloire St le prix d'honneur eli expotë à tous ceux oui fê mêlent de laPoèue. Cet homme s'eft efforcé d'Obliger noftre Poète à quitter là proreuiou pour le réduire dans-vne extrême pauureté.Luy, M eflîeurs, ne l'a point attaqué, mais il s'eft crû obligé de Ce défendre. S'il auoit voulu oien par­ler de nous, nous parlerions bien de luy : Mais il ne doit pas trouuer marinais que nous le trait-rions comme il nous a traitiez. le me conten-tetay de vous auoir dit ce mot defes excez,qHoy que pour luy il ne fe lafte point d'en faire.

Maintenant écoutez, s'ils vous p!aift,ce qu'if' me refte à vous dire. Nous vous a!16s repreièn-ter vne pièce toute nouuelle, que les Grecs ap-pelkat,l'Epidicazomene,&les la-ins^ Phormiot' parce que Phormion parante eftle premier per-fbnnage,&a la principale part danslaComedie. Que s il vous plaiil.Meuieurs.d'honoiet noftre Poète de voftre afîèclioo ,nekiyreluftzpasde noasécouter fauorabletnent & auec filenée : de peur qu'il ne nous arriue encore la meûne dif-graeequi nous arriua, lors que k tumulte qui luxumt, nous contraignit de quitter la place: quoy que nôtre troupe ne s'étant point rebutée, -St eftaut aidée de voftre bonté & de voftre pa-' tience, en foit venue' à la fin à Ion honneur.

A C T E I. S C E N E I. D AV E.

GEté quieftdémon pays, & mon «ny in­time , me vint wm hier, pour «se prier

de luy trouuer quelque peu d'argent qui luy re-

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PKO*HXO. P R O I O C T î . i#f Itttëkm inutn'rre Prtlogum potuijftt noum §uem dtceret, nifi.haberet, cui maledîceret : ls t ibi rejponfitm hoc babeat : in mtdie omnibm. Tawwame.Jfi-pc.fitm», qtàrammtm&antmtrfi.

cam. JB**d fitmtm huntab flptiio tfmfuit rtijeem Hicrejpondcte volait, non lace fibre. Tenedfttwfi certafict , audifiet bent : gjetedab illo attatut» ejT,fibi id effi relatât»

putet. De iSoiamfintmfaciam dicundi mihi, T et candi eut» ipfi défi finem nonfacit. Nunc qui'i vêtit», animant Attendue. Appert*

nouât», jSpidiestitemenonquat» votant comte diam Craci, Latins Pbormiontmnommant. ; Quia primat panes qui agit, it trit Phormie Tara fit ut ,perquem rtegentttr maxasme. Vola»tasveftrajî' attTtxetnm ufeefieriti Date optram adefie ttquo animo perfilentiutn% ffrfimili vramurfènuna , atquevfifumets, •Camper tumultum nofi'er gtxmosut loceeft, àfitem accent vinus nobit rtliituit locum, Jsonitafqut vefira adiutans > atau* epsoni-

tnitai.

JLCTVl 1. SCÉ.VLA t.

OAYVS.

f.Jk. aïtcusfummmmeus., ek-popularis (Set*. JtjLHerïad me vtnit s erat ei de ratiuncuia lampridtm apuintt rtUtquuptpauxiUuium

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148 P H O R M I O . A C T V S I . Se.I. JSummerum •• td vt conficertm. conftci : affero. Nam hirilem fi lium eius duxiffé audio Vxerem : ti credo munus hot conradttur. Q v A M INK4VE COUPAKATVM EST , I I « t v i

M I N V S H A B E N T , V r S E M P E R A L I Q J T I D A D D A N T

D I Y I T I O R I B V S. §>uod ttte vnciattm vix demenft de fuo, Suutn defraudans genium, comperfît mifir , ld iUa vniutrfum abripiet, haudexiftimans gutanto lobtre parfum, perro autem Geta lerietur alto munire, vbi hem pepererit. Porro autem alto, vbi entpuer» natalù dies% Vbi initiabunt : emne hoc mater auferet, Puer caufa erit mitttmdi. fed videon' Getdmt

ACTVS 1. &CENA 11.

G E T A . D A W S .

GE P I quis me quantrufut. D A . pralt» est, ^3 dejine. GE eh,

Attgoobùiam cenabar tibiDaue. D A . aceipe, hem ':

Rectum eft, conutntet numerus, quantum dé­but.

GE. Ame te ,non neglexiffé habeo gratiam. D A . PRJESERTIM VT N V N C S V N T MORES;

A D E O RES R E D I T : S I QV.IS QVID REDDIT , MAGNA HABENDA

E S T . G R A T I A. Sedquidtù et triftU ; G s, tgene? ntfc'u qui in

• mtttti ej«

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L E P H O R M I O N. A C T S I. Se . I. 14 J ftoit d'vn certain compte que nous auons eu enièmble. Le voicy que l'ay trouué: ie le luy ap­porte. Car i'ay oiiy dire que le fils de ton maî­tre s'eft marié depuis peu : & ie m'imagine qu'il ramaflè ainfi toUt ce qu'il peut pour faire quelque prêtent à la nouuelle mariée. N'EST-CE PAS vn grand détordre, qu'il faille toujours que les pauures donnent aux riches ? Ce qu'vn pâuure efclaue aura bien eu de la peine à amar­rer fou à fou, en - l'épargnant fur fa bouche, & Gît ce qu'on luy donne règlement pour ton vi-ure: cette femme l'enleuera tout d'vn coup,£àns confiderer combien cet argent aura coûté. Elle ne fera pas fi-toft accouchée,que le pauure G«e en tiédra encore pour vn nouueau prefènt.Il en faudrayn troifiéme pour le four natal del'enfat. Et lors qu'on le fèvrera auec les cérémonies or­dinaires , la mère en faueur du petit emportera tout. Mais n'eft-ce pas là Gete que ie voy ?

A C T E I. S C E N E I I . GETEt'DAV'F. .

Gs.O'H vient icy vn rouûeau me demander. •~ Î J D A . Levoicy, ne bougez. Gs. Ha,ie m'en allois vous trouuer. D A . Tenez, voila ce que ie vous deuois : l'argent eft fort bon : & le contey eft. Gs. Allez, vous méritez qu'on vous aime, Se ie vous remercie du toin que vous en auez eu. D A . VOUS auez quelque raifon, fi on confidere comme l'on vit aujourd'huy : C A R IL EST v R A Y que nous en tommes reduits-là, qu'on te doit tenir fort obligé à ceux qui ont foin détendre ce qu'ils doiuent. Mais d'où" vient que YOUS eftes trifte ; Gs. Moy? Vous ne

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.149 PHORHrom.ActYsr.ScIT. jjHHWito in fericUfintl XÎA. ttusà tftuc cfit

Gt.fciv . ;;. }Xodo vtiacertptjpt, P A . nhifisinfchstt?. i C v i Y S TY T 1 * 1 M IN Î 1 C T N 1 4

P E E S Y S Ï l i ' l S , V E R S R E El YEAB A CJLÊJ© ÈRE i vhi quii

tnihi lucri tB TefaUirt! G*. *rtf •ufitult*. V A . bnnc ope

rnm-tHti tfico, . C E • Stnk noBri Datte fratrtm maiorem €hrt-

tntm HoSinl î D A - guidai ? C E . J*»W > w<« JWA-

tum.Phi.4rUm t PAI. Tanauam te. G* luenitifensbus am~

hehutfimul,* tur BU in Ltmnusn vt tfftt r nofiroia- C*-

litiam JLi hofpitom antiauom. is fititm ptr tftfit—

Itu pcUtxir^moth mnmonttirnmi fonçons. P A . C M »«*W* *w«r tut , &• /"ferez at t

Gti definai : tk tfi ingtnium, P A . oh, rtfftrhmt tff» oform

tuai JGM. Abstenu* étmho hic tenu feues* m t filas McUtujuunt funfi rnapsirum. DA. â G tin »

preuinciam Optfii durntfh. Gs. tnihi vfiu vaut , hoc

MsmùrttUmàitHtUoirntomeo..

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* L E P H O R M I O N . A-CT-B I. 'Sc^ri. " ï*4 -fçauez pas la crainte & le péril où ie fuis'? -DA.-Et qu'eft-ce.que c'eft ? G», le vous le diray,"pourveu que vous puiflicz vous taire. X)A. Allea , vous eftesvn panure homme. C K A I S N E I - » O V S de confier des paroles à celuy dont vous auez éprouué la fidélité en Juy confiant voftre argent? Et enfin, que gagncrois-je à vous tromper ? G E . Ecoutez donc ce que je m'en vais vous dire: DA.C'eft xc que ie veux faire. • G B . Vous connoifTez .bien Chremes,lc frère aîné de mon maître ? J D A . Ouy. G E . Et fou fils Phedrie ? DA.ICIC conçois comme ie vousconnois. G B - 14 ar-aiua que ces deux-vieillards, firent chacun un voyage eh raeûne temps : Chremcsà .Lemne,.. & noftie boa-homme en Cilicie, chez vn de fiés-anciens hoftes , qui l'auoic attiré cnees quartiers,en ne luy promettant rien rroins^que dcs.montagncs d'or. D A .

. Qupy luy, qui a tant de bien, &.plus qu'il . aie luy en faut? G E Ne vousencftonnezpas C'eft l'humeur du perfonnage. DA. Ha, c'eft dommage que ie ne fuis bien riche.

. G E . Les deux frères s'enallant, me laiflent icy,pour feruir. comme de maiftre Scdegou-uerneur à leurs enfans. D A . O Gete, vous avez là entrepris vnc charge bien f âcheufe. G E . le lefçay vrayemenc., pournei'auoir

.que trop éprouué. .Tout ce que ie vous puis d i re , c'eft que le Dieu qui m'aime le plus, eftoit en.colère lorsqu'il me fit demeurer icy. le commençay d'abord à leur refiftcE.

JEufin , pour faire court, voulant eftre trop Bb

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44* L* PHORMION-Ac<« I. S Q . M . ^ ndclle à mou maiftre, ie joiiay à me faite auommec de coups. D A . C'çft ce qui me yerAJit dans l'efprit : Car comme on dit, C'EST ïOLIB que de regimber contre l'ef-peron. G s. le aierefolus donc en fuitte 1

' leur laiflér tout faire, Oc à leur complaire en toutes, choies. Da. Vous eftes va habile homme ; vous avez feeu vous accommoder au temps. GB. POUX Antiphon, d'abord cela alloit le mieux du monde. Mais Phedrit ion coaiin s'en alla trouver ie ne fçay quel­le joiieufe de harpe, qu'il commença a ai­mer paflionnèment, ptoteftant qu'il n'en épouleroit jamais d'autre. Et prefentement encore je ne fçay ce qu'ils content : que cet­te efclaueeft une fille de qualité, qu'vn va­let autrefois enlcua de la mailbn de ion pè­re, & la vendit. Chanfon que tout cela. Pour moy cela me patte pour vne fable. .11 me fcmble quand je les entens , que ie fuis à la Comédie. Cette fille appartenoit à vu marchand le plus auare de tous les hommes. Et nous n'avions pas vnfouàluy donner. Car c'eft à quoy les pères de nos deux Mef-iîcurs auoient mis bon ordre. Il ne luy re­çoit autre choie que de repàiftre fes yeux ; l'accompagner quelquefois , la mener au lieu où elle apprenoit àjoiierdcla harpe, '.& laremeneiv Cependât Antiphon & moy comme nous citions fans affaires, nous tâ­chions à feruir Phedrie en tout ce que nous .pouuions. Vis-à-vis du lieu où cette fille ap­prenoit à chanter,il y auoit une boutique ac

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Ccepi uduorfaripiwto • qutdverbisepmoji! itnifdeli$dftmfimrfeopuliuptrdidi. D A . Ventre in menttm ifitcmihi : NAM M-

Q V Ï = ï W & C I T I A EST :

AEAVORSVM sTrMvivM cAtcHs. Gi.tce» fi bis ornai*,

iacere , tbfiqui q%*. veffent. D A . fiiili vti fort

••**}&. 'Hejier ntuli «il quidquutn pu*»*, bk thtdrio

Continus quaudum nuStu tsipsttUuUm Cithariftrium : banc «mare ctpit ftrotte. Ittrutfi »t« Abu*» wqAom duiiurut». Et

quidem Ciuris. eus» «mut tditampartotibus, JLfiruo r*ptam,venditam : nttgus menu : Mtbiunidjmf»tJuUvfdentMr% ludtrt Bos dicju, itidem vtfit ta £ omadiit. BA firvtskat nHtxutorbpffitnt. Kequequod duretur quidquum: idtttrurant

patres. Btfi abat alittd mbU > ai fi seules ptfitre, St&arifi* Ittdumdufcre, &redMcere: Non otiofioftram dabamtu fhtdrj*. gui que but dtfievut lad* , «x adntïfi si

loco Tonfirinatrkt quedat». bic felehamus fers TltTutaque tut» spptriri,. dumiude irtt do» *\.- «mm. <.

£V4

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*4<> PHORMIO. Actis-Ï. Se . I I . ' Inttrea dumfedemut, illie intervertit Adèle/cens quidam laerumans: net mira-

rier: r

Regamus, quidfit. nunquamaqut (ittquitj ac mode

PAYPERTAS MIHI ONTS vifum est, ET MISERV-MjBT GR_AVE.

Modo quandam vidivirginemhicviciniea, idiferam , fuam matrem Umentari mer-

tuant. Et fit» eritt ex aduirfe , neque iSi bene-

uolens, ïfeque net tu , neque eegnatut, extra vnam

aniculam, Quifquam adtrat, qui adiutaretfunus. mi-

- -feritumefi. Virge ipfit facie egregia. quid verbis «put

'fi* . . . . . Cemmerat emntt nés. sbs continue Antt-> fhe, • . \ Veltifne eamusvifere ? alita, cenfeo, Eamus, due nesfedes : imustvènitnus ', Viden.us. virge pultbra : <$• que mugis di-

ceres, fAihil aderat adiumenti ad pulchritudi-

nem. C api Uuspuffus,'audits fes, ipfa herrida : Jjacrume, vefiittu tttrpù , ut, ni vis boni .. ïn ipfa ineffet ferma, bat formant extingut-

rent. lUe, qui iUam amabat fidic'mam, tantum-

me.de,..-

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, J&E-r>HTjRM,iOl*- AC>TE nv.Sc*. 14* jBarbier où nous l'attendions d'ordinaire •-, pour l'acompagner iufques chez elle. Côme nous étions la un jeune home entre, les lar» mes aux ycux.Cela hous furprend:Nous luy demandons ce qu'il avoit, lamais,dit-il, ie jn'ay & bien, rceonuque je vfensde faire tout à cette heure,^que LA-P*-VVRJETB' efturi fardeau bien pefant, Si qu'elle traîne bcau<-coup.de maux après elle.le,riens de voir icy prés vnepauyrt* fiUc,quipleuroitfamcre mor te dont le corps éroit deuant elle.Et elle rr'.anoit ny. patent/ pyarriy, ny aucune con» rroiflancc pour l'affilier dans les funérailles çju|clle luy preparoit, hors vue vieille fema me qui étoit avec elle. Il-eft vray que cela m ' a fait pitié. Et encore'cette fi le cft fort agrcablciEnfin pour faire court,nous fûmes fous émeus j>ar-ce:reçit qu'il nous fit. Anti-f ph<U*c>ui l'éçoutoitjcdmmencë à-dire auffi--toft-s .Voulmt-.vous <jue nous l'allions voir ?-/ l ons.ditrn autre. Monfieur, faires-nousy s'il vous plaift , la faveur de nous y mener Nous nous en allons : nous venons au lieu %• nous voyons cette filleJl cft vray qu'elle é -teit belle : & cela paroiflbit d'àotaht plus/ qu'il n'yauoit riçn qui contribuât à relever l a beauté. Eljeétoit,toute déchcYeiée, nuds pieds, routeen derordre,.fondancc en larmes

• & fi mal veftuë, que fi fa beauté n'eût efté. çXtraordinaire,elle eûtété étouffée par tou-«esocs çhofes-Phedriç qui aimoit cette joit-ettiè de harpe -, ne d jt autre choie en voyants «eUe^çy,fin»*; Elle,cft,afTez.jolie.: Mai»

Ë'b iij

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Ï47. £ * PHCHtiiré». A'«r«I: Se. Iti Antiphon. Da.Hâ, ie voy bien:il cômençt ài'aimer. G*. Maisfeauez,-vous cornent» te jufqu'oi fa paflion l'a emporté ? Il s'en alla trouuer de* le lendemain cette vieille femme. Il la prie de trouuer bon qvi'il vien­ne vifiter cette fille. MaiseHeluyo.itcju,cI« le n'en fcroitrien s'iln'eftoitretblude Pé-poufer. Qtfelle eiloitcitoyenned'Athenesi. tres-hôneftc,& d'haneftesparens.-Qae s'il la vouloit epoufer, il le pouvoir faire félon les loix : fioon qu'elle, ne luy permertroit. point de la venir vifiter. Voila nôtre h6me tort cmbaiaisé, fie ae fçachancquc faire;de« fixant d'un cofte de l'époufer , & craignant de l'autre fon pere. DA. He quoy,fon peré éeant retjenti,n'e«it.dl pas bien pu fe rendre), &tbuf&ir ce mariage ? Gs.l/uy fQyftl lay permift d'epoufer Une fille iteonnut' (ans àuoirun foû de bieh'illufcPbrrft jaimar^fkiti. D A . Et enfin, iquoyeeht'lt^teririifla-t'il i-G». Iem'en vaisvorrtledirc. Il ya icy vn parafitc nommé PhofmiOn, qui eâr vu b o ­nté hardi s'il en ftttjamàisJqUc tous ieseèeint le pnifient faite périr- t>A. Et qu'a-t'ifTait? ÇB.11 s'en vintdônercecwafefl à Antîpbê; 11 y a, dit-il, vue k»y da&ss Atheues.'iqar <oir? donne que les fiiles-otphepHies EpÔuièrëmi leur plus.proche paient; &t la rrierne fcty c6A mande aux parensde ks'épôufer. ledira^ que vous eftes le paient de «ertc fille -, * te vous appelleray en juftice/fatfant ferrfbtarrt que ie ritis l'amy de foti'pcreîNouS viendrôs, deuantles luges-1 i e W r eonwta'y vue k P

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PrfoKMfia. Actifs I. Se. I ï 147" Sntis feit», inquit : nefier ver». DÀ. i*rriJ

fei» : jLtnnrecotpit. Gi.fcm'quàm ? qH» tuudtttî

videt. Eefiridie aâ nnttne . rtSs ftrgH : ebfe-r

crut, VUettdi fteintcefitm. tU» ettimne~

• i"i • -tafi ducere vtliti iUam eitttm effe jtttï-

cttnt, Jbm*m , bénit preguntutà: Si vxérem'

vtlit,' Éeg*id fieerefeteté s finnliter'.n'egitt'. Hajler quid, quid ngeret? nefttrt : & iltnm

•duteri '•-•• \ Cupiebat, ej» metiiebnt abfentm fttteem. D A , Sert, fi redtifet, « fattr vtninm i**

ret-î 6 s . lit» indetatam erergittem nique ignebi-

lem TfATètillil nemqmtWfiKirtt: T>A..q*idfittti*

nique ? Gv.^fidfinfl tU pnrnfitittqutddm•fbtr*'\

mt» : :

Jtreeri tonfidtnf. , qui MuWt df emritt fer* duint. ;

D±v Qifid iefeehT GE. eonfiitum, qtieddi* cnm, dédit.

Leteefi, vt erb»,qui fins génère prexumi, lit nttbnnt ; rjp illet ducere endem k*c lex

iubet. Eg» te eegnettum dienm, é* tibi feribnm

dtenm: Bb iiij

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T^8r PAOXWIO*. ACTVS L Sc.-Iir laternum amicum me afiitmlabovirginisl--. Ad indices veniemm. qmfueritpater,-Que, mater , qui cognât a tibi fit., omnïa-

bec Qcmfingam.-. qncderit ttaiht- bo»um\ ettqjtti

cemmodiim. . . . Çum tu horum, mhilreftlles, vincam fcilieet. • "Pater aderit .• rrnbt pirata Vîtes: qscidmeal lllaquidem nefit* #»>„.. DA, iecuiarent *»*

diciam ! C E . Perfuafumeft: httmini fa&umefi;: vena

tum (il : vincimstr : tjuxit. D A qteid narras > G t. hee > qued-, auà'ts.'. UA. .ô Geta,: . G)ttid te futiirum efi t GE.ntfcit herclt.

vnum hee fite-i ... Q Y O D S S R S .FERET , ïBRBJCVS; .«.Qvp.

ANIMO. DA.places. Hem ifiuc viri efi officiât»*,..GB. inmtemsnèti

'fies mihiefi.••" D'A. lande ,G.B. ad preeatertmadeam. tredei.

' quitnihi Sic eret : Hsenc, amitta fMjV hune > tatt'.

rum • Itfihac fi quidquam, p'thil prêtât, tanttm*.

modo . _ i*ïw» addat : Vbi ego hinç abiero., vtlocch-

difo. D A . S*id pédagogue, ittt, qui cith*ri*\

firiaml

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LEn?»cïRkioN.'"ÀTïï I.: S-crlI.T r e t i ft-ôireà plaifii du père de la fille,de fil mere,i de-la parenté cjuieft entre vous, & j'inucn-teray tout à mon avantage. Vous ne refu>. fant rien de ce que ie diray contre vous , ie > gagneray ma caufe faûs doute. V être père ; reuiendra cafuite, le rn'attçns bien qu'il me, fera unprQcés.Maisquç m'importe? Enfinjp lafillenousdcmenrera..Dévoila vne plair: fante hàrdîcflê de cén home ! G E.Antiphon-;.' reçoit cét.auis : il l'exécute; nous venons, douant les luges : nous perdons nôtre, eau»;,' fe , ill'époufe. D à . Que me dites- vous-là? G E .Ce que vous venez d'entendre.D*.Mon • pauureGcte, que deuiendras-tu ? G*, le ne fifay. Tout ce queie vous puis dire," c*«sr Q * S !QVOY Qy_'i.s A R R I V E , iefuisbien te--. folu de le. foufrrir. DA-JC vous en cftime da­vantage. C'cft agir en homme de cœur. G».v Tou te mon efpçrancc eft en-moy-mcfme, l: D A , I* vous lotie de cette fermeté. GB, Auf;, fi bien que gagnerois-je.de m'en aller trou-; uer vn intercefl"eur,qui vie.ndroit faire pour .» rnoy cette belle harangue e Monfieur, par­donnez luy,jc vous prie,pour cette fois,à la, chargcqu'il n'y retournera plus ; .Que s'il: retombe en faute, je ne m'en méleray plus, jamais. Et poUrveu encore qu'il n'ajoute pas: Quoy que ie vousdifedcuantriny,quâd, i e feray party d'auec vous, tuez-le fi vous, voulez. .DA. Et cet autre qui feruoit^ic me­nant à cette joijetife d: harpe, que fait- il ; ,-G B . Cela va bien froidement. D A . 11.n'a. peut cftre pas beaucoup à donner à ce mai - :

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! , • ' LarTHORMi»*. A C T * ^ Sc'.lit cèand. GE. Rien du tout, que de vaines es­pérances. D A . Sonpereeft-ilreucnuî 6 ï . Non pas encore. D A . Et vôtre Maiftre ,J qoancU'atteBcicz-voUs? G». Ienefçaypas bien aflenrementi Maison me vient de dire' qu'ileft venu vnelettredeluy, & qu'on l'a-portée aux maiftres dés ports. le m'en vais'-la quérir. D A . Ne dcfircz-v&usricn autre' ctioiedemory ? GE. Non. le vous donne le bon-jour. Ho ! Venez icy quelqu'vn. Ttv-nez ; donnez cela à Porcie. •

A C T E I, S C E N E i l l .

AftTirHOVl, •FÏÏ*lHk-ISi-

A N . V yjf On coufio ne fuis-je pas bàca?-JtML malheureux de ai'etre réduit ea ?

Vit tel pgist, que ie crains, comme la mort-l'arriuée de mon pete,la pet forme du mon­de , qui afleptm dt pafifion pour •mon bien ?? Qge fi ie n'auois point eue fi hstUfcret, ic ferois en l*attcndât,dans la paix d'efprit eùr iedeureis eftre. PN. Etqnoy, qu'y a~t*il ?:-A N . VOUSmedemaïadez cela, vous qui fça-ucz auffi bien que moyl'cntreprifc fi-haxdie ' A fitemeraiiedont ie fuis coupable? Que plcuft aux Dieux, qu'il ne fuft ramais venu dans l'elplit de Pbormion de me donner ce confeil, A era'il n'écrit point faoorife ma-paiuon,pour me porter dans cette extrémi­té, qui «ft )a caete de mon malheur 1 Pluft aux nièux que ie«e l'çuflc point époufcelle fî»içjuej'*uâecuc&&m

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PjiJMtMia. Aeiys 1: Se.ST. vajt Sfimidrot gerit ? G a. fie te natter. D A . »•»

multumhabet gpnod det fertaffe. G*, im» nihil, nifi fiem

meram. D A . Pater eùttrediit, an non t Gz.nonditm.

D A . quiâtfienem Quota expeSatis vefitrutn } Gi . M » tenant

fia»:. Std epiffolam ah t» aBatam tfft aadiai ma*

. : d»,& jld portiteres ejfie delatam hantpetant.-a&>. HtaquidGetaatiadme-vis } Gz.vtheh

tu fit tibi. iSterâtut, rumen'heu fredè/t Vaafa-, da itiç

Vont». • • . • . ' - .

K"'\JLC1TVS> 1*. SÇ&XÂ IJli

*** «-TJÏ y'R O , P H 'ABK. I AV - i

/ \ finitum tfifie optante velit, &**d*r#, pntewnexnmeftam, %b*inatmt«a*-

eius adaenti venitt fijpmdyiifidff'm inttgitant, itaeum txptfav-•r K ,,. .nnkvtpaafuk.'' P H . Qaid ifituc efitrAu. venant* qui tant -t-.-.-'. Auéaehfiatitfximnfibiemfàtis \ .:. >• S« ? quod-vtinam ne Pktrmiem idfkadere i»

mentent incidijfiét ! Neu me eupidum et impulififiet, quoà mlhi

principium efitmali! Ken potitut ejfiem, fnififet tum mihi dits tgre-

aliqttot dus :

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rpa PHCT^MîO. Aetvsri. *&c\IIÎ. . vit non quotidiavA. cura htc- angertt anh

mur». 1JH. audit. , A-s. Vum expcitoquam mox ventât y qui a du

mat hancmihiconfuetudtnem. .Vu.Aliùi quia-dcfit-qwd amant, tgre ejti

tibUqMiafuptnfilydiitSf . •jiutere akmndit, Jntipb*., -> Kam tua quiiem hercle certo vita- htc expo* -. . tenda-eptaadaquctfii: - : lia medij bette ament, vtmihi Ikeattamdiu,

.qmi'ftmt.fruii - \ JUxv •Mpecifii-.tmoMtta cupio. tu- conticite c**

ter a , • . \\ •• -i fijîuid- egt'Ax'. h de inapïa'ttunc••> captât»; 4$

quidtu ex iftac copia. . I Vtneaddam, quodfinefumptu, ingénu AI», lia

beràletn rtatlut es :•">-gued habit ,h»,ytvoluiJh] yxenm.finotHA.

la fauta ; palam

iSite ferAU it}*edfit/bi ris fit eut» et, qutejtm ntihi eft,

tum fintias. . \st A- Piil.B.1- ftjflt IKOSNIO •'• s v i n s ' ,

O M N E s N-o S i » r. »-OtS MET • , . . , : , » o » s i T ' J . r . - . . . . : • . . . H !

A N . A tu mihicontra, mue vtdtxe fortuna-tutythedria, - ,

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L*ïPHoninô»NAe}Tj;lrSfc?IIÏ iy« • jours . Maiè an moins je nejnecrouverois;

pas dans cette appreheaûon,& cette inquie-j tudc qui me tourmente l'efprit fans cefleî P « . Hébien. A N . Attendant à toute heure que l'on me vienne fepa*ct;d'elle. P« . Ane t i ghpn , les autres s'affligent de ce qu'ils ne peuuent auoir ce qu'ils aiment ; Si vous au contraire vous vous aiitigcz de- ce que vous l'aucz à fou hait. Vous eftcs certestrop heu­reux dans vôtre amour : Et l'cftatou vous" eftes,eflyla;ftatdu.mondcIe plus dcïirable. Car pour moyje vous.prpteiie.que je ne nus fouci'erois plusde mourir,fi j'a'uois'pu viure autant de temps que vous aucc celle que je defire diépoufer. Apreseela jugez combien vôtre condition eft heureufe,& combien la; mienne eft mifeiable. Pour ne pas direen-

-- eore,qucl auantage vousauee,d'auoir trou* y é vne fille honnefte,bicn élevée^fans auoir efté obligé de faire aucune dépcnfe ;.del;'a-: uoir époufce côme vous l'aurez defiré, fans aucir rien fait qui puft bleflér voô re répu­tation & vôtre honneur. Enfin ,*vous eftes vrayement heurcuxîouau moins ilne vous manque pour l'cftre,quc de bien rcconnoî-tre & de bien porter vôtre bon-heur- Et fi.

, vous auiez affaire comme moy avec le plus : barbarede tous les homes, vous le fendriez ' par expérience. Maisc'eft le défaut où nous tombons d'ordinaire, :Q^E N O vs N S S O M - : MUS JAMAIS s ATiSïArr s de nôtre condi­tion. AN.Et moy je vous trduve heureux au contraire de ce que vous eues encore libre

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tri XftPHMtiioK.i A C T E L Se. H l . ' fout faite tel choix qu'il vous plaica : pour prendre ou Iaiûeri aimer ou n'aimer pat, Quant à moy,je me tr-ouuc réduit en vin état £ lunette, que je Àe puis ny quitter ny rete­nir celle que je pofiede. Mais qn'eft-ce que ceçyî N'eft-cepas là Gcteque jevo-y, qui s'en v ient tout eu courant .}• C'-eft- fuy- mef-me. Ha» j'appréhende qu'il ae nous vienne ky apporter quelque mauttaife ruruucdle.

A C T E I. S C E N E I V .

« E T E i ÀKTlPHOtl, E H E D R r r :

Gs,.»*^ Eté, tu et perdu ,fi tune txouue VJf promptement quelque inuention

pour te fauuer dans vnc fi grade ftfrprifc,où jevoy Tacnueedcmaua.qui Tafortrire fur toy , fans que je fçache le moyen de les dé­tourner, .& de rrm retirer de. wpre^^ où •jeme.fuis engagé. Car notre hardiefle ne peut plus eu re cachée. Et fi nous a'auoosde î'adrcûê pour parer ce coup, mon maître ou moy fommesperdus. AN, D'où vient qu'il paroift fi émeu?Gn. Etencorien'ayqu'vu moment pour tout cela. Voicy mou maître. .AN..Qncl.malhciiraiancpouitoit-cc bien eflrequc cecy i G i . Lors qu'il viendra vne

. fois à l'çauoir toute cette affaire, en quelle

. colère fera«r'il3 Er quelxemedcpour l'appai-1er ! Luyparlcray-jc;? je l'auimeray encore dauantage.'Me tairay-je ? jene fcrayqu'ad-grir fa paillon M'exculeray-je» paroles per-.duëseHa que je fuismalheureux 1 Et encore

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PHd*Mro."Acml..ScBWà-fI'I. ifi Gui d* métro tft potefias etiam eenfaUndi

quid relit i ; metmore t amare t omettre : tu in eut» ùteidi

infclix locum, Vtntqn» raibi «jntfit atmttendi,nec rttinendi

copia. SedhotqÙMifttvidvon' tgoadutMrthuctur-

rtuttm Gttamt Jt iffiuefi. Hd,timtormfer,quamnancmihi

tmrmnmtitt.

4CTVS I. SC EN A IV.

GETA, A N T . 1 P H O , PHEDfclA. . G ï . \"T VUtu ts Qtta,nififamaliquodtibi

£ \ l cénJHùtmttltrtreppcris, Ita fuhitt aune i/rtpartm tant» te impendent

mata: •'' §tua nique uti deuite-m Çùo, ntqut quo modo

me inàe txtrakam : JSlam non potes! celari nc-ftru dmtieu jam au-,

dada : ttsua fi non afin fronidentur, menât herstus

pejfitm datant. AN- §utdnamiUe cemmottuvenit > G JE. tum

temporù pstnecum mihi Ad banc rem tft : hertu adeft, A N> quid iflue

«fi malt} G E . §>«td cum audierit » oued tint ttmtdiutn

inueniam iracundia ? lequarne! incendam tateamtinfiitem.purgtm

me! la terem lautm. Ehen me miferum ! cum mibi panée,tum And-

pho me txcructat antmi :

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net I ^eBMîâ^eTrs •I.-Sc.'lVr ïEilti-tnejniftrei: einunctimeo'. is rmncmtrt*

tinet. nom abfque ee - - • , .t^iiireOeeg^mihivjdiJfem -, (3>finit ejjêvt

•vit-us iracundiam: '•• . Miq^dcenuafafem.atquehincmeeetijteereip -

ptvtinusinpedes, •"••:;' A N . <^«mbie fugqm aùt furturbptirat ?' . \ Gs. Sed Antiphonem feperiAnrSt «ut quu qu* -

.rertànfigumvia-i- ' -\ ïVM.TI ntminat. A tu nefii» qttett\m«gnum

hoc nuncio exptilo malum. P H . Jbifanhfftttïi \ \ : G B. Pemftn ire pttrgam s. ibiflutbtnttrn efi.

VH-fevoctmus heminem- AN.faillie?. '.-.'•• Gi.-kem! ••.••,'•

rSatis pre itnperio ,,quifqùit *s, A N . Geta. GnJpfeefi,qtttmv«lstiebvi«m.

AN. Cède, qtsidportas,ebfecro f.aeqsse id,ppe-('. .. i tes^trbe-èxpedi. ' '•.•• GE. Fac/dw. An'«kqsteHi GE modo r pu d

. fortum. A N . mmmne > GB. intettexU. An.eccidi Pu. hem.

rArt.sgutd «garni P H . g»"»* *«.' GB, fc*t-MM fatrem ydd-ffe\tne., „fatruttrn tssHtn,

>AN. NOM quede-eo-kuitHuncfubiu existe r* • mediurn irlistniam rntferi

.6VW jTe» mc< fortun* redisent, PbunsHtn ait ;. ,j*vt\difir«bati - •

v'dans

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La RHOAMION. A C T E Ï . Se: IV." i j * fi. je •crains pour moy, j'appréhende beau-' coup dauâtage pour Antiphc-u. L'état où je i evayme touche de eomparïïan,jc tremble pour liiy: c"cft luy fijpl mamtenain qui me jrçtjçnt.Carfi ce n'cftoi» l.uyîj'euflemis bon ©rdreàmesafraire»& jemefufl'ebicn vengé de la mauuaile humeur de nôtre bon-home. ,1'eufle fait mon petit pacquet, & haut le pied. A N . Qu^cft-ceque cel»y»cy parle de -faire fpn- pacquet & de a'.en aller i G« Où fourray-je trouuer maintenant Antiphori, Se de quel ceftéiray-je pour le chercher ? ï H . Il parle de vous. A N . IeneXçay ce que c'eft: ruais ie m'attens qir'il-mc viennehey donner avis de quelque grand malheur.P». .Et pourquoy dites-vous cela? A quôy penfez vous» jCa-il fautque içni'en aille au logis; i l y c&À'ordinaire. PH.Rappçllons-lc. A N . Demeure-là. GE. Oiiay. Vous parlez bien cnmaif tre , qui que vousfoyez. A N . Gcte. C E . Havoicy celuy quejecherchois. A N . H é bien : quelle nouuclle m'apportes- tu--? P y m o y e n vnmots'i l cft poflîble.GB. C'eft ce que je veux faire. AN.Dy donc. G E . C o ­rné j'eftoisau por t . . . . ÀN.Eft-ce mon pe -ie î G E . VOUS l'auez diuiné. A N . le fuis mort. P H . Ha. A N . Que feray-je mainto-nant ? PH.Qucnousdis-tulà ? G E . le VOUS 'dy que je viens devoir- fon père, vôtre on­cle. Aw.Quel remède trouveray-je mainte­nant à vn mal fi grand & fi foudaia?Que fi jemetrouuercduit.rna chcrc Phanie,àêtrc iepaîé de tpy, ie n'ay plus rien àfouhaitter

Ce -

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m EH pHelfllOW, A C T I l i felVÏ: dans ta fie. GB.Cela étant donc aiofi, Mon* Heur, c'eft à vous à veiller de à trauailler d'autant pins en cette affaire. |*A »,>Krr.VN* ÏAVOR1SB LES COVKAQBVVy* A » . IC^ttis tOUt hors de moj. GE. Cependant c'eft i cette heure que vous deuez être à. vous plus que iamats. Car il voftre père s'apperçoit que vous ayez peur. il ne manquera point auffi». tôt de croire que vous* (tes coupable £H. Ce­la eft très. vray. AN. le ne puis pas changer de naturel. Gs. Et s'il vousfatfoitdonc faire présentement quelqoecholedep'us difficile? A N . Ne pouvant pas faire c ey, ie ferois en­core plus incapable de Je faire GE Pmedrie. voi'a vn garçon qui n'eft bon à rien : allons-nous-en : pourquoy perdons-nous1 iey 1»-temps davantage ! Pour moy ie m'eg vais'. PH. Et moy auflî. A N . Ecornez vb"peo.vi£ vous prie,ie m'en vais-tafeherde "finre bon--ne mine. Suis-ie bien comme cela PGE.VOUS vous amufez i nialfer. A N . Regardez-moy. .. Ne parois-iç pas affez 'affenré i Ci Non. A N . Et à cette heure ? Ge. Non pas etiebre tout à fait. A N . HO bien • voyez encore*. GE. Voila qui eft bien. Demeurez eomnifc: cela . & ré pondez-Juy ferme.'A bon chatv bon rat ; bien attaqué > bien deffendu : afin qu i! ne vous aille pas renverfer d abord en. criant & en tempeftant. A N . Te voy bien. GE. Que Ç acfté malgré vous : que vous y aucz efté contraint par la.Ioy ,par les luges. Entendez vous > Mais qui eft ce vieillard.que ic toy au bout de cette rué > A N . C'eft luy>

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Pflo^Muo. Acrtt I , Se : IV . WJ" Jf«6« efi nettes agit* expetend*. G*, erg» ifiec

cum ita fut, jSnttpbo'y Ttefsrtemugè te stdvigiUfc eiepsem efi. IOIUTB«V

F o R T V N A A D I V T J S T . A N . Nenfitm afud me. Ci. ornai>«/>»*efi:

nunc , cum maxttme, ut fis Ansiphe : l'a» fifenfemfie tsmidsm poser efi, xrM*

trebitur Ceenmeruific euipam. Pu. bec veresttt. efi,.

A N . nen pefium immutaritr. 6 * . 0fm4.fi otstjstid graventtiébr- hesnefa-

ciuudum foret l A N . Cum bec sien pefium , iiked minus pef-

fesm. GB. bec nthil efi thedtia : tU-cet :

gfuid cemerimùs epteamfrufiea ? «stint «lie. PH. S§>quidem»g". A N . eb/eere.

Gstid fi «jfimete t fatsn efi ? GE. gratis. AN. veltstm tentetnpianiini, hem,

Satine fie efi >.Gi. nen. Av. quidfific} Gt..propemedttm. A N . quidfici GB. fat efi.

Kern ifitte fervn, rfi> verbum verbe, pnrpnrî ut respendeat,

Ne fuis te trot us fevidiSis preteltt hv.fcie. G B . F» ceachsm te tfie inuitum, legt, indu

cie : tenes t Sed quis hic efi fenex , cjneni vide» in vlli~

m» plut h > A N , ipfiti efi.

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t**, P H à R Mi*: Acr*t l.+Sc. IV. Hen poffum adeffe. G*, ah quiWagis « j»9» >

obis ïmiphoi tnane^ Hant, inquam. Aa.egomtt tne novi , Ay peca:

catumjneum: ». ... * F#JM cimtntnde Phanium, *.e§>t% vitat»\

tneam . Pd. G«f«. j*«4 ntmefiet •, GB < tu iam litex.

audies. Ego ple&at pendant nifi quid me ftftile-t

rit. Sed qued mode, hic not Alntipbonem. m*e>

nuimtu , Idnofmetipfoi facerecportet .fhtdria. PH. Auftr mthi cportet: qnin tu , quid fa-

ciam, imper a. G». Meminifttn'."elim,. vt fuerit vofira ••

oratie-. In te incipiunduad deftndendnm nexiatnt, luftam Ulâm eau fa m. facile m,-. vincibileni'i -

optumam. • Va. Memini Gx.bem ,nunc ipfa-eaeiïoput,

aut, fi quid peteft, îdflicre &, caîlidwre. \'a filt ftdulo. GB. ' Kuncprioradtta tu : 'gain inUdiù hic :•

ero . . - • " ' . . .. Susce»turUtui,fiquiddtficiesVa,age. , , . ,

AÇTVS. I. SCENA , V.. .

D E M I P H O . G E f A ^ P H ^ D R I A . '

D i . I Tane'tandem vxorem duxit Antipho-. -, X * imuffumeei^.

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Uî- -PlroRMI'Oï* À e T l T . Se. IV fff. nxcfme. le ne puis pas demeurer ieydauan-tage. G s'. H a que faites-vous tAntiphon,où < aSIcz-voûs* Demourcz,de«eurez,vous dis», jev A N . l e inc cannois, Scjelçay quelle eft .> ma faute.- le vous'recommande Phanie, S£ i ma vieauecelle- PH Gcte,quedcuiendreH)s ' nous ! G E. Pour vous,- vous allez entendre-beau bruit : & pourmoy, je m'en rais clrce» battu d'importance, ou ie me trompe fore. -Mais Monfieur, c'eft à nous maintenant à prendre pour non s- mefmcs l'avis que-noirs-. venons de donner à Antipboni i Pu. Ne mer ày point que c'eft à nousi Donne-moy feule­ment les ordtestie ce qu-'il faut que je fafle,-G i . Vous fouvenez- vous de ce que vous di­riez autrefois, lors que,nou&entrcprifmes--cetee affaire, qaecotti manière que nousa-vions trouuée de nous juftifier deuantvôjrc oncle, étoit fpecieufcjplaufiblcjraisônable,-i-ndubi table 1 PH le m'en fou viens. GE. 11 faut que nous ayonspnefentes ces -mêmes rai» fbnsjou s'il le peut encore de meilleures 4c. rlc.plusadroiees.PH I'y^eray tout mon pop finie. G». Allez vous-cn le trouuer lopre— mien & pour mpi,ie metiendray icy en.cm»-butcade pour venir au tecours, & vous fou— tenir dans le befoin. PH.Cela vaut fa i t . . . .

A C T E Î . - S C E N E - V / '

PEATIPHON, GETE? PHEDRIEi

C E . r ? StdldoncpofliHlc,qu'Antit>bonfo j?> foit ainfi marié fans.mô ordrcjiaa»

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i# / ' X* SHanmten». A«re ï> &e>V^ auoir aucun rcfpect poux.l'auth<wJré.pat«r-- , nellerraais laiin«ic}*l'aurhorité/ans,au«4r. appréhendé:awssatins.donnefâche*, ,-8i de. me rnctcic en eolçre contreiuy - £ôiilp*ffi-j bk qu'il ait ainûefluiyê toute honte '•:£) in T . feienec inoiiye i Q Gete,'beau coniêiUer de jeunes gens i Ga. Il ne m'a pas oublié, à ce qsxe je voy. DE.Que ine pourront-ils dire • Quelle exeufe pourront-ils trouuer f l ' e s f*j son peine quand j'y penfç. G a. AJkz>nos. est cures font toutes tremuéoSjUftetrcz. vous ca< repos dé ce cofté-dàiDs.VirJudra^c'ilmcdi-re pour là défenfe, le l'ay fait malgré moy * laloy m'y a contraint. I'entens bien^ic l'a-veiie. G r.Eon.Di.Majs la loy vous contrai» gnoit~ elle aulfi aie ne TOUS défendre point,. «V de donner cauie gagnée à vos aduetiaircs-G E . Cecy eft fâcheux. Pm LaitTez faire, je fçay bien le moyen de nous en tirer. D*. le ne 1 ça y à quoy me refoudre dans vne rencé-tre £ extraordinaire -& ii éloignée démon attente, le fuis tellement en colère, que ic nefeaurois feulement appliquermonefprir pour Voir ce que ic dois faire. le voy par-là combien il eft vray, «ty s L o R s ctv'v H HOMME S S T - ï I ï t v s HEVRSvXjildoitfe difpoler auec plus de foin àfouôrir toutes les mauvaifes rencontres delà vie. S'il re-uient d\a'voyage chez luy, il doit ferepre-fenter les diuers périls où nQusfommcsex-pofezj'les pertes, les banniflemens, le dére-" g] cm cm de fou fais, la mort de fa femrpe,la maladie de fa folk; Quccee ehofes font or-

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tTÉ o * viit*. T A t T « I.*5*tiV, t f f tTmseneumimftriHfn, me, mit» imfemmm, no/» i : >. '. JimHlimtem>mtmf» .„. Rtuereri fmlttmt non fuient ifmtiotu mit' ':*->.<•* \dmxïlvm.Q*tm*: •• ••...•• ttmitor! G s. vix modem.Dm- qetid mibi di-

ewr.mtmmtmummtmujmmreffri.fmff • Demirer. Gtt. mtqui rtfiri jmm, mliudeurm.

DE. mm hoedicet tnihi 1 Inmitus feti •. lex. emétit , m*uUt\\, fmtter. •- ' * a % . f é a t * t i - ' • ' . . - • ' ! ' • X J

D I , Verum Çcnmttm >*meit*m emut»m trader* mdmttJmrw., ' ••'•\'

Etimmoe id lex a'égit t Gfi. »/W Uurum, $ H, *g» txftdimm : e*.

D * . Iwtrtum efl, ttuid mgmm , qui* fréter A^tm-.,^\mtmum .imtretiimiU km mik*

obtigit. ït* [uenhatm , a*itni4V><vt meque*ro*df«-

gitundum infiituere\ « J j A M O B R E W O H H D S , C Y M t » ^ L CVNDA K l i SVNT M A X Y M E ,

,mW-: T Y M M A X V M E M B D I T A R I SECVM O P O R T * * , Q v o -" ••••! . P*&T© A D V O R - S À M , iERVMNAM

P R R A N T :

PericlmHdmmnm, exili* feregrt rtdientfimttf . cegitet*.. . ., \ . .

4*t fili tacatum, mut..veetris n>mtm,aut merbum filie :

Cêmmuniaejfehtc fierifeifft: vtnequidaniï mefitmuum:

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ï ; * Pflf&Rto 10 " Atrv* Iv So W? G*V_ICQJ.D P R J U Ï • S Ï E ^ ' . ' » B N I * Ï Î

OMNI l D ' » f W r A , i ' H £ S S t ••'•'tl.èk*,V.a-_.-.«î.:'i;-.v ni.'!.."i

Gi. O Pk*driAdncredibH*rftve»*Wnd»-heru*t r#rf>antèofApiemi*, - • ~< '. ••. \ :• ",

Médit At A mthi funt ctontA mt*intmtmdA : fcer«i$ y» reditrit, . ;

Molendum vfaut m pijirine : VAfuUndttm : . habtmit cmpedes :

Opts ruri faciundum. horumnil qmdquAtn *• ' • *AtcidttAfiinttrtoKAm, ••.-•-.' Quidquid prêter fpem euentet, oms* irf <fcpf»~

tebo effe in lucre. •••* Seiquid homintmctffat Adiré, fr blandein

frtnciptfaU»quif •••...> •D*. Met frAtrit vUtefdium M* tiùhi cb-

uiern PH. Mi »<irrm /*fo*. -DH./****. /*<* vbitH

Antiphet-' PH Selnom venir* D ï . (mfo: bocrcfpcnit

miht. • j ^ PH. Fa/« . £«f «/î* ftifAtin' omriiA exjm-

lentiA' Ds, Vellem quidem. Thî.quidifiuet , D ï . » ;

£«/w Phedrie; ; • • • • • JSonAstne sirfentehicctnfeciftù nupitAt, PH i£» . «» *rf fuccenfes nu»cilii[ GE. **•• '

rettttw-pnbftmb -

dinairess

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L.s PHO-R-WS*»* A c ï * I. Se V. Tj-tî {jinaircsiqu'clks peuvent arriver «afin qu'au» con accident ne le lurprcnne : Et que s'il ne tombe point dans les malheurs aulqucls il •s'eftoit déjaprcparé,il mette au nombre de fes bonnes fortunes toutes les mauvaifes qui ne luy feront point arrivées. GE.O Phedrie, vous ne croiriez jamais de combien je fuis plusfage que mon maiftre.Ie fuis préparé dés long-terris à tous les maux qui me pour» roient arriver. Mon maiftrercvenant,il fau­dra aller moudre au moulin; il faudra eftre -battu ; il faudra avoir les fers aux pieds ; il faudra travailler aux champs comme un for­çat : nulle de ces chofes ne me furprenebra. Que fi je rencontre mieux que je n'efperc,je mettray au nombre de mes bonnes fortunes tous les maux qui ne me feront point arri­vez. Maisquc tardez-vous f Allez-vous-ea 1*aborder, & parlez-hiy d'abord avec beau­coup de douceur. Ds Yoicy mon neveu qui me vient trouver P H . Bonjour mon oncle. Da-Bonjour. Mais où eft Antiphon 2 PH.IC me rêjouys de vous.... Os le le croy. Mais repondez- moy à ce que ie vous demande. P H . -Il fé porte bien,graccsà Dieu, il eft ici. Mais pour ce qui vous regarde , mon oncle, tput va-t'il bien 2 Dx le le voudrois, que tout allait bien. PH.Hé comment 2 QJf y a-t*il îDs Ce qu'il y a ? Yrayment Vous auez fait un beau mariage durant mon abfence. PH. Héquoy mon oncle, eft-ce de cela que vous étesen colère contre lu? G s. Bon,

joiie admirablement Ion perfonnage. r B d r

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TT7 £ * PHOR»tllOÎ • ÂcTB. I. 'Sc. V. D E . Hé comment ne ferois-ie pas en colère? H a j 'ay bien çnuie de le voir deuât moyyafin de luyapprendre que ce père quiluy eftoit autresfois fi doux, eft deuenu par fa faute feuerc & inexorable. PH. Cependant, mort oncle, il n'a rienfait pour mériter que vous letraitticz de la forte. Ne voila-t'il pas de rftes gens!11s font tous femblables,ils s'enten­dent tous enfemblc. Qui en voit un, les voit tous. PH. Pardonncz-moy, mon oncle.De. L'autre eft le coupable:celuy-cy eft fon Ad-uoeat qui vient plaider fa câufe. Si celuy-cy faille Une autrefois , l'autre fera rour, preft de le fouftenir. lis s'entr'aident & s'entre-deffendent I un l'autre. G E . Ce bon-hom­me , fans y penfer les a parfaitement bien, dépeints. D E . Car fi cela n'eftoit, Phedrie, vous ne vous mettriez pas ainfi du coftè de voftre coufin. PH.Mon oncle , s'il eft vray qu'Antiphon ait fait vnc faute, Se qu'il ait bleffé en quelque chofe fon hpneur ou fes in-tercfts,ie n'entreprends point de le deffendre; ie veuxbien qu'on le traitée félon ce qu'il au­ra mérité. Mais fi des perfonnes fourbes & malicieufes nous ont dreffé un piège dans la foibléfTcde l'âge oft nous fommes,&ont ga­gné une mauuaife caufe':eft-ce à nous à qui il s'en faut prendre , ou pluftoft AVX I V G B S ,

, CtVI SOVvBNT OSTSNT AVX RICHES CC qui leur appartient,par un mouucment d'enuitv ««donnent aux panures ce qui ne leur appar­tient pas par une faulfe compaftionïG E. Si ie ne fçauois bien l'afFairc,ié croirois qu'il dit

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% PHORMIO. AfcTVs TrSc.V. lftf

D E Egoneilli non fuccenfeam t ipfumgeftio Vari mi inconSpeàrum, nuncfu» culpa vtfeixt terum patrem ilium fatum , me ejfe actrri-

mum. . PH. Atqui nilfecit,p»true, quodfuccenfeut. D E . Ecce «utem fimil:'» omniu : emnes cet*-

gruunt ; Vnum •'eegnoris , emnes noris. 'Ptt. bandit»

eft. D E . Hic in nex* eft, iUe ad defendendam cetità

fam adeft. Curti iïle eft ,hie pr'tfto'eft ; tradunt cptrat

mut u tu. G i . Probe terum fait» imprudent - depirixit

fenex. D r . tiam ni h te h» effent, eum illohandftad

res, Phadri». P H . Sitftpatrue, culpamttt Antifho infe ad-

mtferit, "Ex qu» re min tes rei foret ttut fem»-tempé­

rant; iZen eaufam dite, qui» , qued mtritu) fit-,

ferat; Sedfi qttis forte malitmfretm fu» -, Injîdias noftre. fecit adolefeentia, Ac: vicie ; noftran' cutp» e» eft, A N jvbï -

c VM , Q v l SAPE PROPTER INVIDIAM A D I -

MVNT D I V I T I , A V T PROPTER MISERlCORDIAM A b -

DVNT PAVPERl» G E . Ni noffem eaufam, crederem ver» hune

loqui. Dd ij

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m p» p «. M i o. 4«TWï« Se y . D i . An qnifquutn judex tii , qui pojjit nef-

eer* Tuujufiu,vbi tut» verburn «MM refondent,

Jtu -ut iUe feciil P H . funttus adoU/cenwli 'fi-

(Gfocium Ukerulù^pofiquamudjudUei Ventura efi, nonpotuit cegitutn proloqui : Itn eum tfftn timidum ibi ebhupefteit pm-

dor. G». Luudebunt-.fidcefoeudiriqgamprimgm

fenem t Jfere fn\v» : fnUt/up u nduenifo* g*Hdt»i

Dr. «h, Sene cuBos fulue ,columen ver» femili», Cui ttmmenduui filium bine ubiens meum. ' G«- lamdudum te émntt nntl nttufnrt npt-

dio, Immerit) ,<*> me borum omniumimtnerittf-

fimb. Hum quid m» in hue rt futm voluifii

tibii Struem heminem çnufnm erurt Upt nen fi-

nuut: tfequ* teSiimonij tUffi» »B. Du. mitt» «m-

niu. udi» lîiuc : imprudent timuit udelefcens : fin» -Tu fervus. verumfi èegnutu efi muxumt, JJenfuit neceffe buherê ,fed, id quod lex ju-

bet, Votem duretés i quureret nlium virum. 6jun rutione inepem petm due tbut ,*»•<

tmmt

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lï'PHORMT.Oït. ACTI I .Sc . V." I f » :

vray.Da. Yat'il un luge fur la terre,qui puif» fc connoître voftre bon droit, lots que vous n'ouurez pas feulement la bouche pour vous • defFendre, ainfiqu'ila fait? Pu". Illuyeft arriué en cela ce qui fût arrivé à toute an­tre perfonnede fon âge, fit bien-éknéc com­me luy-: qui elf qu'ayant Comparu deuant" lés luges , comme il eft rtodefte Se retenu, i l fc trouua tellement furprrs} -qu'il en de-' meura (tout interdit > & ne pût expofer ce ' qu'il auoit prémédité pbur fa defenfe G E. V oila vn braue garçon: Huis il eft tems que faille auffiàmon tour aborder nolrre Vieillard. Bonjour. Monlîeur,ie fuisfauyde \ vous voir reuenu en fi bonne difpdrttion. DE Ha voila ce bon gouuerneur, voila cetappuy de notre famille,a qui j'auois tant reajôrnan» -dé mon fils en m'en allant Gi. Moniteur, ie fçay qu'il y a longtems que vous nous accu-" fer tous , fit fans fujetj mais moy encore avec moins de fujet que perfonne. Car enfin qu'enfilez-vous voulu que j'eufle fait en ce tencontre? Les loix ne permettent point à un efclauc de plaider vne caufe,il n'eft point re-ceu à feruir de témoin en iuftice.Da.Ic parle tout le refte, fit ce que vous dites méfne. A n-tiphon étant jeune, fans expérience, s'eft trouué tout furprisjie le veux : Vous étiez ef­clauc j foit.f Mais quand bien elle euft été fa parente mille fois , il n'écoit pas neceflaire qu'il l'cpeufat.Il fuffiroit que vous luy don-naûlezdequoyfe marier,felonquelaloy or-dojuic,afiû qu'elle cherchait vn autre partyy

Dd- lij

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ifï» LE PMORMION. ACTE I. Se. V. Gomment a-t'il eu fi peu de raifon , que <tc choifir plutôt d'époufer vnc famme qui n'a quoy que ce foitSGa Nousne manquions pas de railon,nousnemâquions que d'argent.DE Que n'en cmpruntoit-il de quelque parDG» J)e quelque part ; Cela elt bien aile à dircDc Enfin s'il ne pouuoit autrement,que n'en prenoit-il pluftoii à vfurc!GE.Ouy,Monfi-eur,c'èft fort bien dit: pourueu qu'il fetrou» uât quelqu'vaq.ui luy en vouluft prefter du­rant vôtre vie. DE.Enfin cela ne fera point: • non,non:cclanc fe peut. Moyîqueiciouffre un iour feulement cetc femme mariée aueç mon fils i Ha , ic le traitteray comme il le mérite. le veux qu'on me fafTe venir prefen-temcntcét homme à qui nous auons affaire, ou qu'a» me dife où il demeure. GE. C'cft, Pliormion ;que vous demandez. DE. Celuy qui foûtient cette femme, GE le m'en vais le faire venir tout àcette heure.DE.Oùeft Am-tiphon.'PH.Ileficnville.DEPhedrie.allez--vous-cnle chercher, & me l'amcncz.PH. Iç m'y en vais tout droit. GE.C'cft àdire, chez Pamphilc. DE. le m'en vais premieremcnc chez moy pour faliier nos Dieux Pcnates:de l a ie m'en iray à la place faire venir quel T ques- vns de mes amis, pour m'affifter dans cette affaire , afin que ie fois tout prepaxé-lprs que Phormion viendra.

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?H0RM10% AeTVfc I. Se. V. ï'fé GB. Non ratio , ver'um argentum deerai.

D E . fumeret-JLlicftnde. Gn. alicunde '• nihil tfi diSo fa*

dit ut. , D E . Poftremo.fi nulle aliopaBo ,fcentre, G s. Hui, dixtipulehre, fi- quidem quifquaMt

trederet Te viuo. Dt.no», nonfie futurum eft,no»

poteft. Hgone illam eut» Mo vtpatiaf nuptamvnutn

dieml Xtlfuave meritumeft. hominem cormnonftra'.

rier Jdihi islum' volOy.aut vbi hab'aet , démon*-

Brader. Gui NempePhormionom.'Dtt. iBum patronun*

mulierit. G B . lam faxe hic aderit, D B . Antipho vbi

nuneeBl Pu.fora. P i . Abi Phedria, eum require atqueadduàt

hue.V-H.eo PeBa via quidam illuc. G, m', r.empead Pam-

phtlam. Dt.atego ï>eos penateis hintfaluiaium dom.ir» JDivortor. inde ibo ad-forum» atout aUquet

mihi Amicos aiuocabt,ai hancrem qui adfienp, i Vtne imperat us fim fimivtniatthormeo.

D d îiij.

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ifiO fttOKlUO. AtTTS I I . ScEHA î i

>*crps xi. se EN .a /.

T H O R M I O , GJiTA.

^ H . T T««# patrie ait conjbeertttn verhutiti J hinc abiiffi'l Gr.W*W*M.

PH, phtmium relUtatnfeiam ? G E . Jfr. P» é* tr/ttum ftnetn ?

G s. o#w<fc. Pu. Adtefamfna fclitm th/rtnit rerurtk redit.;

T.VTB HOC îMrmsrij y*Bi ©Mm w t y WCEDENDVM : acchotre, :

6 » , Qbfecrite. Pif;fir9$tt4bk< Tj*. i»te#tb tih PH. « « w .

C**/^rntttr !<Zts.**impttHyH. faffcepitfoH G E. fubutni.

t?M<tede Untm: jam ihfcrùermfin*tmhi Wk corde confilia omnia.

€ * . g*»*1 i / t i f PH. { d i X ' r à ^ w l ' maniât Pkanittm , ttt*ue ex trimint • hoc . i

eintiphonem triplant, ataue in meontnimiram.. derivtm finit t

C i . O vir finit, 4!*ut A tractes ! verttm ho* fipePhormio

Vtnir, ne ifiàc firtUudo in ntrittem erumpnt dtnUtue PH. 4h,.

X?#» IM «/?.- fnctum tft peritlum, ; «» »*<*«» vifitffvia.

Jgg» «W « » / M bomintsJHm itvtrbtrajftvfau*,. adnectpx,

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. £ i PHORMIô». AGTB II. Se. t. iêb

ACTE II. SCENE L JHORAfZOr*,GZTSi

Pïr: V? St-il donc vraycc que vousme dites,. JP., qu'il S'en eftcnfuy delafôrte,ne

pouuïtfoufFrirlàveuîrdéfonperé! G s.'Cela eft vray.PH. Qif il a abandonné PhanicfGB Ouy. PH.- Et que ce bon-homme cft fort en colère s G S. Eh vne colère étrange. PH. Phormion, toute cette affaire retombé fut toy. Tu cB as fait ia fc4ic,c'eft à t&y à la boit tt»Courage, prepare-toy.Ga. le veuscomr jure,-m©ft•eher Phormion. PH. S'il deman­de ...GEtTOute noftte efperatrceeft en TOUS. PH. Yoila qui eft bien. MaisV il venoit 1 Bous rendre la fiileauecde l'argëtîGE.C'eft Vous oui nous y ati« portez. PH. Voicyeé tyu*il fout que icfaflè. GK Secourez-nou* maintenant. PH. Faites-le moy venir;: £ay, déjà difpofodans-mon efprit tout ce que ie dois faite. G»! Et queferez-vous-'PH. Que defirez-vous-de.moy, finon que Phanie vous demeure ; que ie iuftifie Antiphon, & le tir* de peine; & que te tourne contre moy toute lacolere de ce vieillard'GE.O amy vraimët généreux & vraiment fidèle ! Mais ic vos* aubtte* que i'ay fouuent peurqae vous ne ba* ditaft fort Votre arc,que vous ne Veniez en­fin à rompre la eorde.PH.Al!ez,celan'arri-* oer* point Nous en auons bien rend'autres: Tous les pas que ie dois faire font déjà cou* ttx. Combien penfez-vous que i'ay battu

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i(\ E S P H O ' R M I O N A C T î . I I . Sc< I.'; d'hommes ou citoyens,ou étrangcrs,iufqu'à rendre l'aine ?Etrc l'ay fait d'autant plus remuent, que ie fuis maiftre en ce métier. Et> cependant auez-vous iamais ouydirc» que ' gerfemne m'ait fait appeller en iuftice, pour l'auoir outragéî G E . Et d'où vient-cela ; P H , C'EST QV'ON NE U N E P-OIEJT le filet à l ' e l -peruier ny au milan, qui font des'oifeauxqui nous font du maljon ne le tend qu'àceuxqui ne nous en font point j parce.qu'on prend. ceux-cyj& qu'on perdroit fa peine à vouloir prendre ceux-là. Ainfi les autres font en dan­ger, parce qu'ils'ontquelquechofe à prendre* mais pour moi, ilsfçaucnt que ie n'ay rien. Que fi vous me dites: Mais ils pourront vou£ faire condamner, &vous enfermer dans leur logis comme dans v-tteprifon? Ils ne veulent pas nourrir vn fi grand mangeur que moy Et certes;ils ont raisô.dc ne- vouloir-pas me ren^ dre p.our le mal que ie leur awray-fair,le plus grand bien qu'ils-me puiftent faire.GE, VOUS obligez Antiphon à-tel point,qu'il ne f$au>-roit recônoiftre alfez le leruice que vous luy rendez.PH. Et moy ievous dy au contraire, qu'on ne fçauroit recônoiftre aflez l'obliga7 tion qu'on a à fon Roy. Car c-'eft le nom que ie donnc.a-cespcrform8S.-Et certes quel plus grand bon-heur, que d'entrer ainfi dans vat maifon , où vous ne dépenfez rien,où l^on a foin de vous ment rau bain- Se de vous parfum-mer , où vous ne penfezqu'à vous diuertir, tandis qu'il fe met en peine, & qu'il fait beaucoup de dépenfe pour vous agtjécr. Ilfç

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PnoRMro. AçTVS II. S e l : i£f JJcJpites, tutn dues ! que magis noui, tante

fepius Cède dum. an unquam injure arum audifiimi

fcriptamdicami G E . §jui iiiuc } PH. Qui a non retc accipitri

tcnditur, ncquc milvio,-Qudmale faciunt nobis/: illisqui niifàciunr

tcnditur. Qtùa.cnim ia ilHsfructuseft , in illisoper

ra luditur. filtis. aliunde tftperitlum-, undt aliquid abra>

dipoteff: Mihi fciunt nihil ejfe. Dicesfiucunt damnatum

demum. filere nolunt hominem eddcem • ryfapiunt me»

fententia, . Pre maleficie fi- beneficium fummum nàlunt

reddere. G K. Uon pote fatispre mérite abillo tibirefér-

rigratia. , PH. Zmo enim neme fatis pre méritegratiam

Regirefert. le ne afymbolusr.ventre,unBum~, atqutlaur

tum à balneis, * Ctiofum ab anima ; tum iûe &cura , r$>fùm-

ptu abfumitur, • - ! Dum tibifit, qucd placent : Ole ringitur, tu •

rident:-

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rit P H O R I T I * . AcTtfs H. Se. IJ_ trier bibai , prier dtcumbiu : cven* dubia àppau-

niturt 6«i ffmidiftne vtrbi etf* PH. VU tu dubittt,

quidfumât peiïjfhnum. Set, quant ratienem intut, quant fintfuauim,

ejrquamcarafint, E* qui frebet, tien tu hune habtitt plane prkftn-

ttmieum ?• 6 E. Stntx adeff, vide quid agat. frima teïtn

e& accerrima : Si tam fuflinutrù, fefi iUxjum, ut labtt hdm

Ueet.

ACTVS Jh SCENA 11.

D E M I P H G . GETA, PHO&MIO.

P». r ? Nvnquamcuiquamcentuméltefius JT. AudiftittfàBum mjnridm, quant bat

eftmihii', Aitfttqntfo. G*, iratm ifi. PH. quin tu bee

lomegehant agitai*, frldeum immertattuml'-Negat Phanium tfft hutte fibt cignatam De-

mipbet Hune pemiphe negat efficegnatnmt G*.negat. Di. Ipfitm tffiepiner,dt que agebam.fequiminl. PH. Heque eiui fatum ft fcirt,qui fturitïf

GE. negat. PH. NecStilfhonem iffumfcire, quifueritt G a. negat. TH. g^uia egens relifta tft mifer* t ignoratur'

% parent,

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* a Pao*Mip»ï. AcT* II. Se Jj ts> . chagrine Se s'inquiète forment, lors que vous ne longez qu'à rire.Il vous fait afTcoir lèpre-, rnier , boire le premier, il vous couurevne table de mets douteux.G B.De mets douteux! ,'Et que veut dire ce mot-là* PH.C'cft à dire, yne table fi bien feruie qu'on eft eri doute, &

, qu'on ne fçait ce qu'on doit prendre le pre­mier. Lors que nous confideronsvn peu,corn bien tout cecy eft doux& agréable, ne faut-il pas aduoiier, que celuy qui nous traitte de la forte,nous doit paûerpbur vndc nos Dieux f

• Ga. Voicy le vieillard: C'cft à vous à voir cç que vous aucz à faire.Le premier choc eft le plus rude & le plus difficile.Si vous le foute* nez bien, vous le jouerez enfuite à plaiûr.

A C T E II. SCENE I I .

VEI4ltHON,GETB,PHO&UIQ}&

,DH. À T'on iamais oui dire, que perfonoe ./"Y. ait été traitté fi iaiurieufemét que

ie l'ay été en cette rencontre * Affiliez-moy je vous prie en cette affaire. G i .Il eft bien en ,colere.j?H. St: laifiez-moy fairefeulemenç, ie m'en vais le mener corne il faut.O Dieux! quoy Demiphon oie nier que Phanie foit fa parante ? Il a l'alfcurancc de le nier * G s .11 le nie.Ds.Mais ie penfe que voicy celui dont ie parle. Suiuez-moy. PH. Et ilofe nier qu'il ait iamais connu fon père ? G H.Il le nie.PH. Qjjjl ait iamais connu Stilphonî Ge.Ille nie. PH. Voila ce que c'eft. Parce qu'elle eft demeurée pauure.mifeiable,onne veut poinc

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T6J L E P H O R M I O N . A C T E I I . 5 c . i l . rcconnoîcrclbn père ; on la méprife, & on l'abandonne. Voyez ie vous prie ce que faix l'aùarice ! G E . Si vous accufez mon maillre cl'auaricc ,vous trouucrez qui vous dira vos veritez. Ds. O hardieffe inoiiye ! Quoy i l nous viendra encore icy aceufer le premierî P H . Car pour ion fils cneore, citant ieune comme il tft,ie trouue moins mauuais qu'il n'ait pas connu le père de Phanie:par'ce que comme il étoitfur l'âge'& pauure, viuant de ion trauail , il demeuroit d'ordinaire aux chams, où m on père luy auoit affermé quel­que terre qu'il labouroit. Autfi il me contoic lbuucnt comme ce Demiphon-cy qui eifoit fo'n parent, le méprifoit. Mais quel homme eftoit-cc ? C'eftoit le meilleur homme que i'ay iarriais connu en ma vie. G E . Confidcrcz Bien ic vous prie ce-que-vous dites, & qui vous cftcs,& qui.cil celuy dont vous parlez. P H . Allez vousfaire pendrc.Et croyez-vous que fi ie n'euffe été'bien aiTcuré de mon fait, j'cuiTe voulu choquer ainfi toute vbirre fa­mi l le , & m'cxpoferà l'inimitié de voftre mâître,pourfoûtenir cette fille,qu'il mépri-ïe maintenant d'vne manière fi indigne d'vn. nonnefte homme:GB.Pendart que tu es, con-tinué'ras-tu donc toujours à parler mal de mon maiftre en fou abfence ?PH.IC parle de luycômcil mérite. G E . Comme il le mérite, maroufle? D E . Gete GE.Fourbe,qui te joues des loix pour enlcuer le bien des perfonnes. D E . Gete. PH. Répondez-luy. Qui,eft.ee qui m'appelle? Ha! D E . Tay-toy.Gfl.Mon-

fieur

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PHORMIO. ACTTS II. Se.11. i f j Jlegligitur ipfa. vide, avaritia quid facitl GE Si htrùm ihflmulàbis auaritio, mal*

audits. D E . O audactdm ! etiam me vitré accu fatum

advenif ? £ $ . Namjam adolefcenti nihil eft qued fue-

cenfeam, Si illum minus nerat, quippe heme jamgran-

dier, Paûper, eui opéra vit» erat ,rurifere , Spcentinebat . ibi agrumde neftropâtre Cblendum ''.abebai. fepe interea mthi fenex lgarrab»t,[e hune négliger» cegnatumfuum. jtt quem virum ! quem ege viderim in vit»

eptumum. G E . Videos te , atqùe illum, vt narras!

PH. obi in malam crucetn : JStamni itaoum ixiftimajfem, nunquam tam

graueis Ob hanc inimicitias caperem-in veflrom fa-

miliom, etuam ts ajpernatur nunc tam inliber». • Mter.

G E . Pergin' bero dbfenfi mol» lequi impurif' fimet .

P H . Vignumaufem hoc itto est. GE. ain'tan­dem carcer ? DE. Geta,

G E . Bonorum exterter , legum tentertor. G E. Geta.

P H . Rejponde. G t.qUis berne efl > ehem. D E . ta­ie. Gp.abfeotitibi

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l£4. PUORHIO. A*?YS IL Se. IL "te indignât [equedignatcontumeliat Elunqudm cejfqvit dicete hedie. p i . ehe.

' deftne. Adelefeens , frimim abs t* hoc bon* vtni*.

pete, •Si tiiiplaeere petit eff, mihi.vt rejgondtat : Quemamicum tuum aitfuijfeijlùm , explan*

trnhi, Et qui cognatummefibi cjjh dieeret? P H . Ereinde exfijeare , g»*/? ne» nejjiti

Ce,neJfemtVu.it*. D B . Ego me nego ; tu, qui ait., rédige ad née.;

moriam. * Pli. Ehe , tu fchrinum tuum non noroît

DE. enecas. pic nome» P H . netnen ï maxume. P < . quid

nunç faces i PH. Eer$hercle,»omenptrdidi. P i hem,quijl

ait} Va.Geta, Sj mtminifiHd quod elimditrumtfi..{ubjicp?

hem, Elfln dieu : quafini» ntrie^, tentatum ad­

venu. ., P * . £#>»' <***«!» «.»*« ? G*. Stilthe. PH, «fg*»

adee : quid mea t '-•: Stiiphe ejt. D E , quetn dixti\ Va. Siilphjnet»}

inqwam n-overat t .-.'.' -x

Ds . Negftr egeiUum nerara, nequt miht\.cog»a-tut fuit '

é^ifquamifienemjint. Vn.hane? tumhfirunt pudeti ''

AtfitaltntûmremreHquiJfttdetW, fieôr

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r l à PM0Xuio>rt A « T * i l . 4V. if. tétyt

itènr, voicy vn homme , qui n'a celle d'au­jourd'hui de vous dire des injures-en +oftre abfence, & de vous trahteï d'vnc manière auffi digne de luy, comme elle eft indigne de vous.D«. Ho bien, c'eft allez. Mon amy, te Vous prie premièrement de me répondre à ce crueie vous demanderay. Apprcnez-moy v* peu quel cftoit cet homme que vous dites a- ' uoir efté voltre ami, Se comment il preten-doit cftremon parent? PH. Vous faites Tem-blant de vouloir fçauoir cela de moy.comme ' fi vous ne le feauiezv j>asaflez de vous-mef-mcs.Da.Moyî Le le IçayîPtf.OuyjVousDBr Mais puisque ie vous a fleure que non , vous qui foutenez le contrairc,faitcs»m'eh reflbu- ' uenir.PHHéquoy ? vous ne connoifliez pas -voltrccoufin? Da. Vous me faites mourir. ' Dites-moy fon nom iPHlSon uorh* Ouy dâ. Du.Ditesdonc'PH.Ic fuis perdu,i'ay oublié "~ fou nom De.Hé bien: que ne dites vous donc? ' EH. Gete, fi vous vous fouuenezde ce non» que ie difois tantoit faites-m'en vn peu ref-louuenir.Ie-ne veux point vousdire fon nom. -Vous venez icy me tenter, en faisant ftrtv-blant de ne le fçauoir pas Ds. Moy y tenter? Ga. CeftStilpnon. Hk Hé bien : n'importe, ils'appelloit Stilphon. Dk. Comment '• Pav' Stilphon, vous dis-ie ! Ne le connoifliez- ' vous pas bien? Ds. le ne fçay qulilcfti & iamais ie n'eus aucun parent de ce nom. Pi!.* -Non 1 Eft-ce donc ainfi - que vous agiflèz ? -N'auez-vous point de honte de nier cela i '

' i s'ilouort laifiseu mourant dix nulle-Eu-

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i«*j Lir PkoRMïerr*. ACTE I I . S t . IÏ. ' tous de bien. D E . Que les Dieux te puifleirt : perdrel PH-Vous feriez le premier à nous ve­nir faire toute vôtre généalogie , & à nous -conter fur le bout du doigt, &' voftre ayeulSc voftre bifayeul. D E . Hebien , ie vous prens au mot. Comme vous dites } qu'alors ie vi--endrois conter comme elle feroit ma paré tcj faites de mefme. Montrcz-moy suffi comme ic luy fuis parent. G E . Bon. A;lez , Mon-' fleur,vous ne pouuez mieux dirc.Phormion, . pren garde à toy Pw-I'ay fait-voir tout cela rres-daircment à nos luges t lorsque i'ay efté obligé de les informer. Si ce que re difois n'eftoit pas vray , pour-quoy voftre fils ne, faifoit-il pas voir le contraire? Da.Mon filsy vous me venez parler icy d'vn ieune foû, qu i cft plus impertinent que tout ce qu'on err peut dire. P U Mais vous, Monfleur , qui eftes fi- làge, allez-vous-en donc trouucr le» Magiftrats.afiu qu'ils commandent en vôtre faueur,que cette même caufc foit plaidêe de nouueau,comme fi elle ne l'avoit point efté:-Pa'is qu'il n'y aque vous aujourd'huy,qui fo-y z Roy dans Athènes, &.à qui il foit permis de faire iuger deux fois vne même affaire. ' DE. Qupy que l'on m'ait fait iniufticc, ne--> anraoius pour n'être point obligé de plaider,. &'de difputcraucsvousy puis qiy; la loy or--donnesque quaud bien elle léroit ma parente,^, i'en fois quitte en,luy donnant dequoy fe.ma-.-lier j emmenez- la , & ie vous donneraydix: pi,lloles pour luy rrouucr vn party. P H . H Î , : , viay-meut Yous-citcs v.n plaiiàru horruntiD»*.

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^PHBRUro- AcTVi-IIy Sc.-Il. iS.rf T3i. Vqtibi malefaàant. VH.primut effet me^

mériter trogeniem vofirani vfquextb atie atque atttvD

tv préfèrent. . D E . Ita vt dtcis. ego tum cum advenijfem, qui

tntht., ,'•••'• : ••'. •<•• .'• :', -, Cognât* ea tjfci,diierMn : itidtm tu face, tjtdo, qui eff cognata i Gn. he.us nofter, récit -,

heus'tu cane. lUi <J}iltt(ideexpedi*>i ,q»ibtu meefertuit ludicibut. tum , -id fi. falfum fuerat, fi-

:-•••:•?• ktet -Cur non refellit t ~Di.filitintnarras sniki, Gtiftu -fi», ftuttrti» dm, .vt. dignnm tfi , nert.

potefti iM,-«JtS \t& , quifàpiensrti , tnagiflratui

adi, , Inikium. <k>. iademr tarifa iteitm vt rtddatît

ttbi: ^XAndeqtildemtfcdmregna'h&fieliUctt.' ;., hic de eadtm caufa bit judicium adipif-

'.••«ir.v • •• - • ' ' Tdhri htfi fada mibi injuritreft y verumterd

men Irtiltt^qùam -Hit* fiSer-, htuf quant te au-'

diam, ttidrm'vt. cognata>fi. fit , id quod lex ju*-

bet hetent dare , abdute banc, minas quinque '

accipe. J?h.Ha,ha,he,betn*fuavù! D E . quidesl? '

numiniquem fcjiuk ? Ec ij

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"U6 PitotJmnAervs ÏT. SctTÎ. jtuntbotquidtmtgo »dififtsr,qu«d jmpupWm-

cumtfit Vît. lt*n*t*»dtmqu*fi,vH*b*fiufis, iftrtedtm date Ux jubtt ei, »tqu* tmitttrot •

M», Vtni quid mrpe tivk i»fe xdmitttrtt Irtptertgifi»ttm,p*ox*mojuf**fid*ri, Vt tum -vno outtm dtgertti qutd f» ««M

t*tî m . If, p*o**in*d qtùdtm : *t no* vndtl mut *•

qusmobrot» iVH oh*. ACTVM MÏUHt, NE AGAS. D*» mè*t*mi

im» h»udd*fi»*m > P«M« ptrfiar* bot. Pu* ixipttt. Dm. fin*-

modo. EH. fofiromo tMMmnikil roi rioih TJomipb*~

eft: T*us tft d»mn*tm g*»tw, nom tou- *****

tu* • '• Ittttritrmt j*m dtutndi ***** Dm}* *m***\*

h*e îttim futato, qu* et* ***** dijco, dtnrt i i w qtùdemxnmvxott b*t ipfitm prtbibti*.^

domo. Cm. lr*tm.*fi. Vu. tnttkkm mtlitu fut*.

ris. 13». lu»* *S p*r*mfytor* *m *dv*rfum.~

tmni* ,

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tk nusMeiiv àCT«*T. se. ir; K ^ Hé quoy-Ce que ic demande n'eft-il pas'rres* -iufte f Ne me fera-t'il pas permis de jouyf • d'un droit public &. commun à tout le monde ' Psi. Comment d'vn droit public < Quoy> la loy vous ordonne* t'elle de donner necompenfe a vne fille, quand TOUS aurez abufé d'elle, & de la renvoyer de la forte*Eï ne commandent'elle pas au contraire , pour empêcher que la pauurcté où elle ferait ré­duise, ne la portait à taire quelque choie in-> digned'vne citoyenne, que fonplus proche parent l'cpoufe, afin qu'elle pafle f a c e auec luy dans vn honnefte mariages ce que néan­moins vous voulez cmpçcheri DE. Ouys la loy commande que le plus proche parent l'é- -paufe. Mais nous comment fommes-nous perens '• D'où iPH.CelaacfieiugéiVous dis--je:e'c« vne affaire tarte, n'y peniez plns.DE* Quj ie n'y penfe plus ? l e vous réponds bici» qsteiela poufferay iufemes au bout, esqtteter ne ceneray point i.ufqu a ce que t'en fois for­ts à mon honneur. Pïl^Nïaiieiie, tempsper— dja-Dlv iaiilèz-aioy faire fsukment. PHï Çnfir»,apr黫cmt,Monfieur, nous n'auont. que Jaireà vous s c'eft voûte fila, & non pas. vous qui a eûé condamné. Car pour vous,, Tposcilieztriopiwieil pour époufer cette fil­le. DE. Vous deuez- confiderer tout ce queie» vous dis, comme fi mon fils vous le difoit. Car s'il ne me fuit en cela , ic ie chaiTeray de ma maifon , auec fa femme prétendue. G i . l lcft en colcre.PH.Vous ferez mieux quand vous y aurez bien penfé. DE Es-tu donc rc-

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**7 TEITHÔËMloft. A C T ' E U . Sc.fï . *°lu, miièrablcquetu es,de t'oppoferàtnoy* cn toute chofe ? PH. Il a peur de nous, quel­que bonne minequ'il.tâchede faireGE.Voi­la bien •commencé t tourvabic'n iufqu'à cet­te heure, P-H. Monficùr,refoluez-vousplu{3 toft à fouftrir paticmment-vne chofe où Ht n'y a plus de remède; Cette modération fera; digne de vous , afin que nousfortionsdc cet-» te-affaire bons amis. DE. C'eft vraiment dff-> quoy ic me mets fort en peine que devôtre a-1

mitiè. I emc fouciebicn de vous vt>ir,OU àc> vous parler jamais. PH;'Si vous voulez vinre? paifibkmcnt auecellc, ellevotis fervira de-confolationdans voftrc vicillcfl'e. Confide-' j-ez,s'il vousplaiftjl'âge où vous étes.DE. le-n'ayque faire de cette conk>lation,prcncz-Ja\ pour'vous-même. PIC Monficur , modérez. Va peu vôtre colère. DÉ. Enfin j il n't faut point tant de difeours:fi vousne faites fortir* prefentement cette fille: de : mon logis , ie> m'en vay la chafièr tout à cette heure;entcn-dez vous phormion? PB. Si vous la touchez' feulement, *t-fivous la traitiez autrement' qu'on ne doit traitter'vné honnefte femme,-ie-vousfcrayvnpsocês criminel»: entendez^» vûusDemiphon'?Efcoutcz j fi 'vous auez b c - ' foin de moy : iè feiay en mon logis. GE." •C'eft aflez. -

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PtfORMKfc- ACTVS II. SG. I l r e.6e lùfelix i PH. tnetuit hic net, tametjt Je-

dulo~ ,\ . ViJ^mulat.. Gt. ktne habtnt t'Ai principi», -

Vskiqainqttodeji. Terundum fers ? tais dignum" factis fece-

rif* '• , r ' . - . . • ; :" V't «mici inter nùs Jîmus. DB. egonxtuam

ex f étant Amic'ttiam i aut te iii/utn ', «ut audit um

velim-} ,-,.,. . - . , '.. • - ••, PH. Si' concetdabis cum 'illa , habeets , que •

tuam "> " SeneRutcm ebltéiet treSpice etatem tuarni '• Dé. Te obleitet : tibi habe. PH, minus vere- ••

irmn- IXu.hecage,: • Satis j«m verhorum- eft. nifi tu proféras mu- •

lierem Abducere... ege iUam eijciam ;' dixi thor-t

mie. " ' , sTlH.SituilUm attigtris fectu, quantdignut»

eii Uberam, Dicam imfingam tibi grandern, dixi Vernit -.-' '• tho- -. •

Si qui optes fuerit, hetu; dôme me, G pi: »«•' . • teiligoj . • , . r

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1*1 1» Jfoftfcre: Aères IL Si. Iïf.

ACTVS 11. S CES A 111.

tSEMTPHO , G ET A , HEGIO». C R A T I N V i , CRTTO.

De. s~\ Vent* me eur* . c* felkitudme I l aj&tk

Gn*tM*Tqui me &fe hifie imfèdmit nu* ptiisi

AUque me «'» cenifeSum prédit > vtf*!tet»-J

fciutn §h<idde hue te dieut, uuidveftfeWtntiu. Mi tu, tife redéerime j«m, *n vendent,***'

G*. JE» D«. vidait V* »* hêtres heejtet £uid *t> * die ***!*• **• & ? &"'****

cenfte, SititividetuY. D«. dit Ùrutthi. CRA. tn*nt~<

vis '. g Di.T». CRA.egt • «*"'"' ""* *»*tnjinf, te*-

vtlimf*ei*sntibi Sïbet videturi oued teubfentt htt j™**' Xftt yXi^itni in intttrum âjuntwtfft, &t9-

»*m : Xiid impetrabis.dixi. D ï . *< tenue Bette. «s. Egefedule hune dieeift ertdt. versent #/*"

'Â /. Quoi horoines,tor fcntennae : finis cuiquc-

mos. . . . Uihinenvidetur. ettudftf*B*m kg***, Xtfeindi pcjfe : & tterpe inteptum ep%De. ***'

Cr«o. Cl\i. ege„*psplmde4temndsttnctnfti.' .

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t,E PaoKMiON.'-AeTE'ir. Sc. II. • I<fl ; AC T t II, S CENE II.

M J K J P H O N , GETE, HEG/OJT. CX. ATI x , CRITON.

D E . (*~^ Ombien de peines ôed'inquicrudes V^tnedônemonfilSjquis'eft alléainfi

embarrafler, & moy auec iuy, dans ce ma­riage ; & qui ne vient pas feulement fe pre-lencer dcuanc moy ., afin que ie. fçache au moins fa difpofition & fon kntiment. Getc, va-t-en voir, au logis, s'ilcit reuenu ou non. G i , le m'y en-vay, Moniteur. Dm. Vous voyez en quel état e(t céccarFaire,que faut-il que ie fafle? Oitcs-moy Yoftre auis,Hcgion. H i . MqJ îXe'fera Cratin , "fi vous trouucz bon. DE.. Etbien ^dites Çr-atjrt. .Ciu. Vous plaift-il que iè vous dife mon auisîPm.Ojiy, s'il vous plaift.:ÇRA. Moniteur, ie fouhaite auec palfiô que vous puilfiés faire en cecy ce qui vous fera le plus auantageux: Pour moy, mon fentiment eft , que tout ce que voftre fils afait en voftre abiciice doit eftre rôpv.& l'affaire remilê en fon entier. Cela eft iufte, & vous l'emporterez fansdottte. Voila mon aduis. GE.EC-VOUS, Hegion? H E . I C croy que' Criton vousapropolëce qu'il a creu de mil-Jenr.Mais cequ'onditeft bien vray: Autant de teftes autant d'attis: chacun a fcspenféës. .Quanta moy , ie ne croy pas qu'vn aireft' ^qïinqfclon lesjoix puific eftrë ciffé : & il' eft odieux feulement de le prétendre.DE. Et Vous Gruon • jC i i . le croy Monfieur, qu'il " ' Ef

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Ko La P H O R M « O N A ç t a M. Sc.iT.-iït prendre du tems pour délibérer fur cet—

Jte affaire. Elle eft importante. H i . Dcfirez-' vous, Monteur «autre chofé de nous '. EJJU. îdott: Cela eft fort bien:Me voila beaucoup plus incertain de ce que ie dois faire que ie n'cftois auparauant. Ga. Monteur, on diç ou'iln'cft pas encore reuenu.Dm. Il faut que vattende mon frère pour fuiure l'auis qu'il me donnera. le m'en vay au port pour ra'en-' quérir vn peu du temps auquel il pourra re-uenir. S E . Et moy iem'en vay chercher Am* tiphotE>pour luy conter tout ce qui s'eft paC-fé. Mais ie le voy luy même. Voila ync beureufe rencontre.

ACT.TE III. S C E N E I.

^l t» .^>Ertes , Antiphon, tu mérites bien ^^id'éfttc blâmé auec cette foiblerTe

â'efprit que tu as témoignée. Gjuoy ? T'en çftre enfuy de la forte, & d'auoir laifle à au» truy le foin de conlèrucr ta propre vie? As-tu crû que les autres feraient plus çlair-vp-vans, ou plus affectionnez dans tes interefts quetoy-rneftnc S Et enfin, en tout cas,tude-.uois au-moins auoir égard à celle qui eft en ton ]ogis,afin qu'elle ne tombât pas en que 1-que malheur, citant trompée par la foy Oç les aflèurâces que tu luy as données; Puis que dans la condition déplorable ou elle eft maintenant, elle n'a aucun appuy ni aucune efperançç qu'en tqy baLGjt. Certes, Mon€-

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.fSdtLMIoi AcTVSlIy Se. H t »<• RM !«*£»* «jfc HB« tumquid nat <vis t

Df fecijlitprah: Inttrtiet fum moka, quota dudum. G a. **»

Rtdiip. D» . frattraft axpeûamdus t»Mt •• - *'<- •' " • <

euiodmihi dtdtritdebae re cmflium , idfe-qua*,

fa\\\ntatum ibo ad parfum , quaad fa rtei-•- "- J pi*t. G*. Atega Arnipbanammnaramtw* 4*4*3* •'•' hàefiuP.Jéia*. Std eccum itfum- vidât a» tampara bue fa ra^,

•• ' sépara. •

ACTVS 111. SC EN A I.

A N T I P H Q , GETA;

Ari.^'Nmvara- Antipbp.madfimadit eum J \ ifloe anima vituperondus as.

tf**ftl*m»tabiiph&vit*m tnèjmdom dediffk aliistuams

smm^ttàammmcrtîUdip verfutns mugis i

Noms vtmt étant aiia, »'&' une ctmfukras ,qut\ ntmc tibidamiaffr,

Na qnidpeapttr tuotn fidem dtctpta petiretttf tnali:

Coins nunc mifira fpes eftfquefunt i» ta vue amnesfita.

G s. Equidem, hère ,nssjam dudum bitte ab» ftutemineufamas, qui abitris.

f i i)

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rjo PHOR-MIO. àCTVS IJI . At.it. Au.Te ipftimqttttrebem. Gx ftdeac*ufani~

hilo magis defectmtts ; , ( A N . Toquer», ebftcro, quentm in iece fentres

fh>f»rtun* met '. Hunquid pétri fub»Ut\i Gx.^nil etiem.

An.ecqùidjfbeipcrre eirt Gx..ntfcios AN* eh*

Gx. Hifi Phtdria heud ce/fevitpre te enitî. Ait. nihilfecit nevi. - \\f'-

GB. Tum Phermie itidem in hec rt ,vt in èTÇ's, ftrenuum hominem prebuit.

A N . Quid is feeit« GE. eenftttevitverbis ed-tnedttmviretum ftnttn.

Av. Heu phermie. G E . ego f .qued. petui ferre. A N . mi Gtte» emnes vos emo. : , . . , ' '

G E . 5M'fi fi habtnt prineipie, ut dite, ttdhitc tronquiUaref tjl ; ' L ~\ , ' \

itenfurufque petruum peter efi , dum hue ' • • edvtnimt. A N . quid.tutn.i Gla ept-

_• but, ."; Z>« ejus c6nfiUa.veUt feft feeere, qued ed rot»

ettinet AN* Quentin motus tftmiki. vewre,httc fel-.

vumnumpètrutm Gtte ? •• Hem j uteudie.pa vnetn ejus eut viuem.eut

morier ftnttntiem. 6 B , Phtdria ribiedeS. A N . vbinemi.Gx. tel

tum ebfut peltfireexitfêtes.

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•tU-^H-àiJmùln'rActtlll.Sc. I. 17% eur,il y a long-temps que tout le mode vous accule ici dé vous en éftre allé de la forte.

' A H . C'eft tqy que- ie chercljois. GB. Mais nous n'auons pas laide pour cela de nous b i ­en deffendre A N . Dy-moy, ie te prie,,en quel eftat- eft l'aftàirc & toute ma fortune? Mon •père lié fef dome-fil point de qtfelque choi'ç ? Gs.De riendutO*ut.A>r. Et enfin,sjjh'efpere-on G B . le ncfçaiAri.'H-a. G B . Mais pour ht moins Phedrie n'a rien oublié pour vous bi> en-deftèndre. A N . Il n'a fait en cela rien de aouaeau. G B . 'Et Phormion a témoigné en «été rencontre comme en toute autre , qu'il eft homme d'efprit Se de cœur. ÀN.Et qu'a* t 'il fait ? Gr . I l a arrêté par fes paroles vol* tre père qui eft oit dans vne coiere eftrange-r

A N . Ma Photmion. G B . Et pour rrioy iclcs ayfetrondeî en ce que i'ay pu AN.Mon cher Gete,ie me tiens trcs-oblige à-vous tous.GE. rcuir ce commencement/comme ie vous dis l'affaire va afféz'hien , & tout paroît affez calme.- Monficur voftre pere attend que Moniîeur voftre oncle foit de retour. AN.Et quelay veut-il? GE. 11 difoit qu'il vouloir prendre con&il de luy de la manière. AN.En' quelle frayeur fuis-ic maintenant dans cété attente du retour de mon oncle- Car à ccque-ie voy, fon auis fera l'aneft de ma vie,oude ma mort. G E . Voicy Phedrie.AN.Où '• G B . Le voiïa qui fort de fon Académie. '

J t . i i j . - .

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4J1 LE PHOÏ.MI9N. Aç,T» IW^oTcJJ.

A C T E I I I S C E N E I I .

f H EVE. IE, DORfOlY ,AN tllH ON* G ETE.

Pif. T~V Orion, écoutez doneie vous prie. I . . / D 0 . Ien'ccoujterieB. Pe». Mai»

vu mot Bjujemenr, Do. LaiiïezTinoy aller. P H S . Ecoutez vu peu ce que ie vous veux. D o . l e fuis las d'entendre cent fois lamef-*; jnc chofe. PHB. Mais vous ferez hien-aiiô d'entendre cequeie m'en-vay vous dire. Dov Et bien dites j ie vous écoute. PH. Ncfçau-jois -ic donc gagner fur vous,que vous attetv»; diez encore pour la vendre > crois iours feu­lement '• Et où allez-vousi B o. le m'étonnoisf; fcien , fi vous auiez quelque chofe de nouue-au ànous dirç. A N . l'ay grand'peur que cc*\ luy-cy ne nous JQuëlquelqueœauuaistouri. Gs.C cft dequoyi'ay peur auûiPHS. Ne meh croyez-vous donc pas ? DO. Chirncres que tout cela. PH. Mais fi ie vous donne ma foy. n o . Contes. P H . VOUSreconnoiftrez vous-mefmc que le plaifir que vous-m'aurez faits vous profitera au double, DO. Difcours. Pi« Croycz-moy, vous dis-je, vous en ferez bien aife vn iour : ie vous le dis en vérité, D O . JA.efveries.PH.Mais faitcs»cn l'épreuue, cela ne fera pas beaucoup long.DO. Vous chantez, toujours la mqfrue chardon. Pa. Mon che* Dorion, mon coufin , mon père, mon bon amy. DO. Caufez, caufez. PH. Auez-vou*. donc le cccut.fi dur & fi inexorable* qu'Un»

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PHÔRHrOvÀcTTS riï. SCBNA lt'. 17»?

AC1VS 111. &CENA II.

T H O R M I O , Â N T I P H O ^ D O R l ^ G E T A ^

PH. T~\ OtW. Audi ebfecto. Do. rf«* 4 « ^ \ ) dio, P H . purumper. Do. quitit

omitte me. P H . Audi.quoddictm. Do. ntenim ttdetjaj»

audireeudemmittiet. P H . /<• »*rt* ditnm, qued lubemer uuduu.

Do. loqUere,*ftdio. PH. Nequeoteexomre,vtif>*»eAi triduum heef

qub mette abiet Do. Mirubur, fi tu m'thi qntiquumufferres • noui.

A » . fi«i, «MM» htmi»emhunc3nequidfuer firM cApiti. G%.idem ego metuo.

TH. Nonmibicredù? Do. hctrioUre. PH J?» fidemdt 1 D o .fabuU.

PH. Icenerstum ifiuc btntficittm tibi pulchri dUet! Do.loge.

PH Credemibi, gaudebù fuBe : VertetnbelcU hteeB Do. ftmni*.

TH. Exptrire,nonefttongum. Do. cantilcnam tandem cttnk.

P H . 27» «M>&< cognatut, tu farens, tu amie tu. Do. gant modo.

PH. Adeon' ingenio ejfe te dure* atque inexora-bili, »

F* **y«« mifericordia neque precibue molliri qutat?

l£ iiij

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xjx. PHORMIO. ACTVS i n . Se.IIv ' Do. Adeon'ie effeincogitantem atque impuien»

.tem, Phtdrta. ft phaltratù di&isducat me , & meamhabea*.

grain ! • Ari. Mtferitum eft. PH. hei verte vincer.

Gt.quamfimilie vterque efi fie! PH. Atque ait a Aatiphe cumeccttpatu* effet fi-

licitudine, , Tumeffehec rmobjeûum maluml AN. ah.quii

ifiacautemesIPhedria} TH. O fortunaiiffime Autipbe!. A N - egonet

PH. cuiquodamae,demi eft : . ., I Heccum hujufmcdt vaquant vfist venit vt con~

. fltctares maie. • . « .1 A N . Mthin' domt'fi ! imme id queei aiunt, au»

ribusccnco lopum : JSam neque, queamittam à me intitule, nequa

xtirejmeam ,fcie Do. Ipfumiftucmibimbocefi. An.sia,nepa-

mm di rus fies. -$am quidbicconfetit ? PH» hiccine 'iquedbo-

me inbumanifftmuti ïamphtlammeam vendidit. Gi.quidlvendu

dit! A N . ai»'vendidit! TH. Vendidit. Do quam indignum facinuty-

ancittent are emptam [ue ! - . ;; ; PH. eUequeo exorare. vtme maneat, ér-itl»

tum vt mutetfidem, 1 Triduum hoc, dum id, quod efiptcmiffum ak

atmcit atgtntum aufere.

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UtfPHOR'MÏOîJ. A C T É Ï Ï I . Se. ÏI". fj'i pnlffceltre ny amolly par la compaffion, np fléehy parla prière? DO. Auez-vousidond vous-mêiBc,Phedrie,fipeudedifcretion&fi peu de honte,quc de prétendre m'en joler pat vos belles paroles, 8c m'cnleucr fur Voftre bonne mine vn efclaue qui cft à moy ' A N ; Cela me fait pitié PH Hclas,il a quelquerai-fon ; & ie ne fçay que répondre. Gr. Qu'ilè font tous deux femblablcsTvn à l'autre-PHI Et encore que ce mal- heur me l'oit arriué ail moment mefrncqne mon- coufin fe trouuei embaraffé dans fon' affaire A N . Qtf cft-cé donc PhedrieîPii.Oheureux AntiphonlANl Moy ' PH. D'auoir en voftrelogisccllc que vous airaez:& de n'avpir iamais reconu par cxpcrience,cruelle peinet*eft que d'auoiraf-' faire à un homme de fer comme celui-cy.' AN.Moy' en mon logisf AU contraire,s'il eft1

permis d'vfcr de prouerbes, ie tiens le loup par les oreilles. Car ie ne ffay comment, ny la quitter, ny ta rcrenir. Do- C'eft comme ie fuis à l'égard de Phedrie.AN.T'u as bien peut de-n'ertre pas affez barbare ? Mais qu'a-t'ii donc fait* PH. Luy '• lia fait ce que le plus in­humain de tous les hommesdèuoit faire. It a vendu ma PSmphilc. G B . Comment il l'a vendue' ! A N . Seroit-il bien poffible '• PH. Il l'a venduë.DO.Voyez vn peu ce grand crime d'auoir vendu celle que l'auois achetée dé mon argent PH. Et encore ie ne puis gagner furluy,qu'irrompelemarchéauecl«yàqui il l'a vendue, & qu'il me donne feulement stois-iours de temps peur trouver cet argent

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T-JT Li PHOEMIOM. A C T E . n f . Scït". par le moyen de mes amis,dont ils m'ôt dé.)»' donné affeurance. Si ie ne vous le rends dans' trois iours, n'attendez pas après cela va mo­ment DE. Vous me rompez la tefte.AN. Le' terme qu'il vous demande n'tft pas long: ne luy refufez pas celaiil vous payera au double la faueur que vous luy aurez raite.Do.Tout-cela font paroles.AN.Quoy! fouffrirez-vous qu'on ammenePamphilc hors d'Athènes,Je qu'on rompe le nœud qui les lie d'vne fi é-troite affection - DO. Cène fera ny moy ny TOUS.GB. Que tous les Dieux tetraitet com­me tu le mérites.» o Voyez-vouSjil y a défia plufieurs mois que ie vous fouaxte , contre mon naturel, promettant toufiours,& ne mt donnant rien, fans fçàuoir faire autre ch ofc que pleurer,l'en ay trouué vn autre qui eft tout au contraire, qui donne & qui ne pleure point. Faites place a ceux qui valent mieux que vous. AN. Mais certes, fiic m'en fouui-ens bien,il me fcmble que vous auiez autre­fois marqué vn jour, jufques auquel vous Tous obligiez de la luy donner. F H . Cela eft vray. Ds.Ienelc nicpasauffi.AN.Et ce-jour eft-il parlé » o Non,Mais celuy-cyauquel j'ay trouué marchand eft venu auparauant. A N . N'auez-vous donc point de honte de faufler ainfi voftre foy*DO.Non,quand c'eft pour mon inteteft. Gi . Ame de boue'. »My. notion , eft-ce ainfi qu'il faut agir ! Do. le fuis comme cela. Si vous vous accommodez de moy, à la bonne heure : finon, adieu. A N , Eftes-Yous refolu de le tromper de la forte!

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'.'PHotMicrcAcTrsIII.Sc.il. »7r gi ne» (um dedere, vnam prêter ta htrat» ne

epertus fies.. Do.. Qeiundis. AN . keud bnguat *fi quedoraf,

Vorio : txoret,fin* : Jaetn kit td/iy qtted heu* promtrittu futris, **n-

duflicavtrit. P P . ftrb* iflê* ffint* A N . Tamphilamnt bat

vrbe priuari fines } I * « tu prêter*» herunc' mmortm diflrahi ft*.

ttrin'patii, I>o.Utqueege, néant tu. GK. ddtihi emntf

. id, putes dignité .duint. Do. tgo te etmplureis advtrfum ingtnium

ment» mtnfes ruli ToUicitantem, ry nilftrtnttm,fienttm. nuise

rentra, tnrnis ht* mXtfperi » qui dtt. nequt lacrumtt. dalocum

melioribus. gixt. C*rt* htreht > *gt fiitit fi tttrxmtmini, tikè

quidem tjtolim dits,. Quota dura* huit, profitent*. P H . foomttt.

D o'. num et* ifttte neg* s A».. Iatnne ta prêterait < D o . non >vtru»l

tihec anttcejfit. Avt.nenpttdet V-snitatiss Uxs.smnintedumcbrtrth G*.fier*

quilinium. P H . Txerie, Item* tandem f'ester*efertttî D o . ficfnm, fi

placée, vitre. A H . Skcina hune decipis? D o . imotnimvtr*

ainiipJmtdttmdenfit-.

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ïj\ ÊHORMJO'. AîCTV'STII. Sc.îfï.' Main hie me hujufcemod* fcibat ejf* xtge hutte

efft aliter credidi. Itteme fefeMït : ego ifii nihilo fnm aliter, at

fui. $tàvt^th\cf*ttt-, tant en hoffaeiarti.eratma­

rie argent ummiht Miles dare je dix» : fi mihi frief tu attulerk

jPhedria, Mealegeytar, vt potier fit, qui' prierad daet-

dum efi. y aie.

ACTVS tir. SçEMA m.

P ï Ï E D R l A , A N T I P H O , GETA.

A N . ^ V Vid faeiam l vnde ego uuue tant V / fubtu huit argents m inventant

mifert

eut minus ntkilè efi i quodfi hie fotefutgtt nunc exotarier

Triduxûm hoc, frotniffutn fuerata,Kn> ttan'e huncpaurmur Geta

Fiers mi féru m, quitte dkdam,vtdtxti,'-adj*tk • vit tourner ê -•>

eJjuin\ tùm ofm efi, benefiamn rurfum eè'exftl rimut reéderti

V>ti;Scio*quidïtn:btc effè equutn- A N . ageerge, Jblus fervare hune fêtes.

Gi. Qutdfaciàml'AN. inueniat argentum. G E. expiai fed idvnde.edope^ . .

A N . Pater adeft hic. G&. fcio-.fed quidtumî A N . ah , dicîum l'apienti fac eu.

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• •T?.Ho-R-»fi OH. A C T E I I I , S e IJI. *74 Ç'eft tout le contraire Antiphon, c'cft, Juy-mel'mc qui me trompe, & non pas moy luyr Car il fçauoit bienqne l'eftois tel, moy ie l'ay «eu tout aucre. De forte, que c'cft Iuy qui m'a trompé , au lieu que.ic fuis demeuré toujours le même à fon égard.Mais n'im­porte, enfin, voicy marefolution. Le foldat a qui iê l'ay vendnë,m'a promisde m'appor-ter de l'argéntdcmain au matin.Si v.ousrne-drie m'endonnez auparauant , i'vferay de mon drqit, qui cft de donner la préférence à celuy qui m'en apportera le premier. Adieu.

.ACTE l H . SCENE ;III. è

THEVRIE, ANTIRHOX,GET.£

RU. •Py.Ue fcjtay^jc maintenant malhcu-. V Areux crue je ftùsiQù,trouueray-ic

ît promptement cet argent, moy qui n'ay rien, &, moins que rien! Que fi j'aaoïspu ob­tenir de cet^ruel ,vn aVlay de troisiours feu­lement, on me promettoit de. me le faire anoir. AN.Getc ,fouffrirons-nous etonequé mon coufin tombe dans ce malheur, luy qui m'a Ipûterui. comme vous me dificz tout à BetttheurcAueC/tarttéd'aificftion • iSe nous Alfinatceronsnouspasdele feruiramlî luôtre tour, après tant de. bons feruiecs qu'il nous a rendus» G s. Hé bien, courage donc: il n'y a que tpyajui le-puiûe fauuer. G E. Que vou-Jez-yous 1 u e *e *a&KA$r?- touue-luy de l'ar,-seot. G E. le luy voudrais bien en trpuucr; A4ais. cpnunenç'• O ù 'f>£. Monjjere eil jcy.

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17/ La PHORMION. A C T I III. Se. l i t . Ga.Icfçay bien qu'il y eft; maisaprésï AM: Ha 1 il ne faut dire qu'vn mot à vn homme fage. GE. Nont A N . Non. GE. Ouy vrai-» aient, voila de beaux confeikl Allez-Vous promener. Ne vous fuffit-il pas que ie taiche d'éuiter les maux dont ie fins menacé à eau-fe de voftre mariage ; Aucz-vousenuie que « ioui; encore à me faire pendre pour feruir voftre coufin '• AN. Encftet, ce qu'il dft efl! Tray.Pii. Et comment,Gîte, meeonfiderer-vous donc comme vn étranger •_•<-CE. Non! Monfievrr, nullement. Mais ne TOUS fufntà il «as que«oftrc vieillard cil. maintenant eneolerc contre nous tous,(anslJaller encore irriter de nouoeau j afin qu'il ne Bous ttO% plus aucun moyende le fléchit &de l'appai-fcTïPH.Quoy, icfouffrirai qu'on me l'arra­che, 8c qu on remmené deuant mec yeux en païs inconnu; Non,nc*v: voyez*vaus, An»» tiphon, êcoutez-moy, tandis que vous le pouuez taire i & que ie fais encore iey. Re* gardcz-moybicn'AN. Hé quoyîque voulez* vous fairejditcs vn peu.WJ le vous dis qu'eu quelque lieu de la terre qu'on la puifle.em-* mener,ie fuis refolu dé la fuiure,ou de mou* xir en la peine. G E. Dieu vous veuille bieu conduire en voftre voyage ; mais tout deu-* cernent pourtant. A» . Gete , regarde-fi ta peux le fecourir en quelque chote. GE. En quelque chofeŒt en quoyîAH.Trouue quel--que inuention ie ceprie : de peur qu'il ne fe ictte dans quelque extrémité, dont nous pûuxrioaslùen aprcsécla nous repentir. GR

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P H O R M I O. ACTTS m . Se n i . 17f Gs.lt/mtl A N . I M . G E . fane berclt pulthr»

fuades ; etiam tu bine abùt Km triumphe, ex nuptijs tuk fi nihil naneifeet

mali, Ki etiam nunt tue hujus quertrq eau fa ht mal»

jubeascrucemr AN. Verum hic dicit. P H . quidt e^ettb'uGeta

ulieuusfumt Gp. haudput». Scdparumne et~t, omnibus quoi nunc nabis fut-

1 ttnfét fentx, Ki inftieimm etiqm,yt nuUmt htm reknqua^

turprtci ? P H , Aliut ab oculis mets iUam in itpetum *b-

dusetlocum* Dum iejtur Itett, dumque aifum, Imuimini

' tntsum, jLntipho : Ctntetnplamini me. hy quatnebrimtantquiap

uamfaSurutieed»! ' " " *?U. fihsoquo bine afiortaiitwr terrarum, ter'-

tumefi perfequi , uiutpetite G%. dit" bene vertqni quedagtu : p*A

detentim tome». A H . Vide , fi quid opit potes adferre husCf

G*, fi quid ? quid •' A N • quart »*' fecro,

tlt quid plut minufve fauit., qutd nés ptfi pigeât Gttay.

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»7< P.H o HMIA ACTVS rn.. Sctlï . Ci.&siero faluos eil, vtcpinor, vcrum enim

Ax.Nolimetuere: vna tecum bon*, malaxa-v . lerabimus. G i . Quantum argents.opstteft tibf ? loa.utre. *•• ''" '' PH folitrtgiretamin*. G». Trtgir/ta ? A»*» , perpar* eîi Tbadri*. '' P H. »/?*£ **r» tif/** f/î. Gi . fige, âge , inventas reddam. Pu. è <Vfi-

JfaM taputlGuiauferte bine, P H . J « » cpus esi.

Ci. ïam fertslfedopùstîlmihi ttermionèm adjutorem adrem haric dari.

nM'.Trafioatf. audacifilme onerii qaidvis im­porte , ejpferet :

ctolus e'finome amico am'uus. G E eamusergo ai eum ocyus, . )

T?H+Àbiverà,dic,pr*fovifit demi. AN- Jdunquid eft , quod me a opéra, vop'u ~ ' epus fit ;' G E . nil ; vcrum abi do-

tnum, ' 'iamsmferam, quam ego nuncinttts fcio'cffe ,1 . txanimatammetu, •Çenfelare, cejfas ? AN! nihileft, tqueqtteifa* ~^ uiantlubins.- - ' • JPjrî.jg«ww* iiluefaciès i Ci jicam.i» itir

Befe, midi tehtnc amoi'je.

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I*Ptf©RT*ÎOK. ACTS:HI Se III. ifS l e cherche. Ah, je vous le fauve ,.ou je me trompe fortrMais j'ay peur qu'il ne m'en ar­rive quejqiregraridynal-.AN.Ne Crains point: Nous ferons toujours compagnons de ta for­tune, toit, bonne ou mauvaife. GB. Com­bien vous faut il ? dites un peu. PH. Il ne me faut que foixante piftoies. GE. ioixante piftolcs ? Hô Mdnhcur, cette captive- là cft-bien chère. PH.Bien chete ?'on l'eftimeen-' Cote trop peu. G E. Bien, bien : Allez,'je mcj

charge de vous les trouver. PH. Va, tu es l e meilleur homme du monde. GB. Allez vous-: en hors d'icy. PH. . Mais i!en ay befoin pré­sentement. Gs.Vousles aurez prefentement' Mais il faut que Phcumion me féconde en cette affaire, AN. Il cft toujours tout praft.' Chargez-feihardimcnt de quelque cornmif-fion que.ee foit,il l'entreprandta fans peine: c'eft le meilleur amy qui foit fur la terre.k

Ga« Allons donc vifte le trouver. PH.-Va-t'en,& dy-luy qu'il fe tienne tout pfett chez l»y. AN. Vous puis-fc feruir icy en quelque chofe ? G£ Non. Mais allez-vous-en au logis, & confolez un peu Phanie, qui làns doute eft maintenant dans une frayeur Se une apprehenfion à mourir. Allez donc. AN.C'eft la chofe du monde que je feray le plus volontiers. PH.Comment tiouveras-tu donc cet argent ? GB. le vous le diray en chemin. Allons hors d'icy prefentement.

G&

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«77 IjPiîolt»iieir.AcT«lT.s<;. iZ

A C T E IV. SCENE I» DEMIPH*0N , CHREAfES.

PE. T j E bien » mon frère, comment a X~AictirE ce dcffeki qui TOUS auois

porté à. faire ce-voyage à Lcmne? anex-voua amené ky voftrcnlleî Cu.Non. Da.Etd'ouj -vient 1 CH. C'cft qae fa mctc,à ce qu'on m'a « t , voyant que je tardois trop,&sfa fille étant trop âgée pour luy permette de fourfrir une £ longue remiie, elle cft venue me trouuer k y aucc toute fa maifon. Dn. Et d'où, viens donc qu'ayant fceii qu'elles eftoienc parties , vous eftes encore demeuré la fi long-tecnpM CH. C'cft la maladie qui m'a retenu. O i . Et comment ? quelle maladie! Cu-D^mandeça vous cela à un homme de mon âge i L* vieii. hfft mefme cft une maladie.niaisi'ay fcea do i?ilôt qui les a menées, qu'elles font arnuées & y beureufement.Ds.Scauewous ce qui cft arrioé à mon fils durant mon attente * CH. ,Qùy certes, ce cela m'cmbarralfc tellement, que je ne fçay à quoy me refondre: car fi je» marie ma fille à un étranger, ie feray obligé de luy découurir tout, comment je l'ay eut, 4c de qui je l'ay eue. Pour ce qui cft de vous, j'en citois au tir afll-uié que de moY-nicfme. Vu étranger qui fera bien-aile de s'allier aucç rooy, fc taira pour un.tcmps^andkqœ nous ferons bons amis. Que s'il vient après à me méprifer, il fc trouucra qu'il en feaura plus qu'ilu'cadiuoit fjauoir, & je crains

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*PHOR»I© A c T v t l V . S C . I . ï 7 7

JtCTVS IV. SCHNJ I.

D E M I P H O , C H R E M E S .

Dm. S~*\ Vid ! quuprofedut caefa bine tt V ^ , Ltmnum chrome tt

diddaxùu' utum filieml CH. ne». Dm g*/4 i/« »»».»

C H . Pcfiquum vide* me ejw mulet bis ejfb j - : : diuiim, Simul autim no» martelantes virgjnit Mtam negligentium i ipfam cum ontni fu-

-. »,èU» tdd me ejfe profectam ajebant. D E . qttid ime : tumdiu Qutfoigtturcemmerabare, vbi idavdiveruit Cn.gvime fUtiHutt merbm.Dti.vnde met quif

LH.rcges} Semons ipù. cft morbus. fil vinifie eut Selvae uudtvi ex liant», qui ilitu vexer ut. Dm. Quidgnutt ebtigetit me abfente, audijlim'

Chrême) C H . §>ued quidtm mefuBum tenfiitj inetrtum

fueit : Kum boue cenditientm fi tud tulere tutrui

née, tjiuepucle, autvndt mihifit, duendum «rdi~

neeft. Te miht fidelem tfie tqui utque egetnet fut»

mthi Scibem.iUefi me alieutu tj&nem-volet, Tutibit, dummttittdtt Jamtliertttu ;

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T7» P B O ' ï M I O . I ACTVS IV. Sc i ïT. Si» Jfirtutrit me > fins, qu»m optes cil /cite ~,

fiiet: Vereerque , ne vxtr nliqtt» btc refcifcxt

me». Quodfi fit, vpm* excutiam, atque egredixr

dôme , îd retint, nom ego mterum folw fum mette. Bi.Srio itaejfe, <$• isltc mibirttfelicituaini

eil: ÈTeque difetifedrvfque »dio exferirier, Vente tibi id , q»od follicule* /uni , ejfé-

cert.

jLCT.VS IV. SCUSjt'll.

G E T A.

E Ge htminetn cnltidiorem vide nemU-ntm,

Qutmïhertniontm. vente »dheminem, vtdi-certm,

Argtntum oput ejft, (fi> id que fnûofiera •• Virdum dimidium dixtrnm , inteëexetnt •• Gittdebnf.: Undnbet : qfu*rebatfe»em>t Dqs grattât agebttt, ttmptttfibi dari, Vvt'PhtAlit.feefanderet,nihibsmt»us Amicum ejfe, quant Antifhoni beminem **¥

forum • Jufiî operiri : eb me ejfe ndduHurumfenem. Sed-'èccûm : qui* esr\* vit trier l »t »t sut :

Phedru Pntervtxie.qHidftrtimm auttm btkuttt- *

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Là' PkoRM10W. - AcTsr IV. Scv II" J7*' que ma femme ne vienne par quelque moyen à en découvrir quelque choie. Que ficela eft oit, je ferais obligé de m'en-aller ,.& d'a­bandonner ma maifon : car je puis dire en vérité, que je n'ay que moy d'amy parmi 1rs miens. D E . Je fçay que ce que vous dites eft tres-vray, Se ç'eft ce qui me met en peine. Auifi je fuis bien refolu de ne me rebuter point,& detenter tous les moyens imaginai-blés , pour faire ce mariage de mon fils avec voitre fille, ainfi que je vousay promis.

A C T E I V . S C E N E I L

GÊTS. t

I a mai s je ne vis homme plus adroit & pjùs habile que Phormion.Je fuis venu le trou­

ver pour iuyfdirc que nous avions befoin d'argent, &• ce qu'il faudrait faire po.ur en avoir» Il m'a entendu, avant que je luy euffe dit la moitié de ce que j'avois à luy dire. Il s'oit misa fe réjoiiir.à me loiicr, à demander où eft oit ce bon-homme, & à rendre grâces aux Dieux dc-.ce qu'il fe prefentoit une occa-fi-on pour faire voir qu'il n'étoit pas moins ami de phedrie que d'antiphon»- Te luy a-y donné ordre de-m'attendre dans la place, luy promettant d'y amener noftre vieillard. Mais le voicy. ht qui cil cet autre qui eft der-jtere i Ha vrayment nousen tcnoDS , le pere de-phedrie eft venu.. Mais je fuis bien belle, quand j'y penfe. Et dequoy ay-jc peur i Elt-cc-à cauic quç j'en ay deux a tromper, au

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\fi la PHOIMIM* A C T B I V . Se. l i t » lien d'un > le croy que le meilleur eft d'avoir a efperer de deux cofiez. Je tâcberayd'en ti-de celuy-cy, fur lequel j'avois formé mon premier deflein. S'il m'en donne,c'eu aircr» Que £ je le trouue irapienableàc tourneray ma batterie contre ce nouueau-venu.

ACTE IV. SCENE 111.

i N n ? H O N , G ETE, QH X I âf BS, VEM1PHON. _,

AN. T 'Attensicy pourvoir fi Gctene reui-J[endra point bien-teft. Mais ie voy

mon oncle auecmô perc.le tremble depeur, quand je confidere à quoy fon arriuée pourra

'porter l'efprit de mou pcre.GE.ll faut que ie les aborde. Ha Chrêmes! ha Monficùr,v6txe ferviteur.CH. Bonjour Gete.G-i. Iefuisrauy de vous voir reuenu £ heurêufemcnt. C H . le le eroy. Gx. Hé bien, Monficur, comment vous en va '• CH.Comme TU homme qui re­nient de loin.ic trouue icy quantité de choies nouuellcs.Gn. Et touchant Antiphon,MoR> ficur,auez-vous feeu ce qui s'eft patTétCH.M fçay tout.Gi.Vous luy auiezdonc dit,Mon-lieur ; Hé bien Chrêmes, n'eft-ce pas une «hofe bien étrange, d'eftre furpris de la for­t e ? L>i. C'cft dequoy ie commençois à par­ler à mon frcrc. GE. le vous avouer, Mon­sieur, que panant & reparlant cette affaire dans mon efprit, ie croy avoir trouvé un r e ­mède pour ne us en tirer. D i . Et quoy Gete, quel remède i G i . Tantoftapic» vous avoir

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PH*JLUIO. A*rt%a IV. Se. III. rf a 4+fui*, qnoifaUam ,fn km* du»[un* mibi

datif *M»mnuAuf»jpt*^9<>rd*ifliài}tvtUr. tetam hinc, undtàpumo inHitni, isfi dut,

Mefh Si ah hoc nil fit, tutn hune adoriar hejbi-

AC-Thrt-iP. tenu A m.

A N T I P H Q , GETA, CHREMES, DEMIPHO.

A H. T ? Xfoito, quant mex ricifia* ftft Gîta : . fr^siàpatmtUM video corn fait* afin***

tem heimihi, J^uam, *MtHH>, advint*» hujus qnt* imétiUt

futtrem, QM. MA» haf*. i méfier chrome» l Cm, falva

Cita. G*. Venir» faluam veiup» *ft. C » créa»,

GE quidagituri C rl.Mu.lta aantnienti vt fit,n*u*hU copia***, (m* Ma de AaMphen* aadifi* qu* /*&*> l

CH. omma, Wt.Tan' dixerat hait i factnou indignant.

Chrem», Sic. eteotmiri. Un. id*Mm bac agobam cm»,

modum. €,«• hlamhercit ego attaque id agitant mecunx

fiduh, Javini, opiner, rtmedium huit ni, D». quid

Citai '

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I8tf PHORrtlO.'ACTTS'IV. Stf.IIl7 fSHodr*medinmiGh.,vt abq ait te, fit fert»

obviât» lâibiPkermie. Cfi. qui Pkormio s G E . k.qu*

iftane, Crlïfiio. G E . V'fum efimihi, vt ejus tent are m fenten­

tier». Prendo homtnem folum : car no» , inqstam *

Phormi» > Vidts , intbr vos fie. bai.foetus eut» lottes. .-• Vt comfonantur gratin, quant eut» mal» £ Itéras libérais* ift, sfifugitans liiiutn t ï '• A Xam ceteri quidem hetçle amiciemnes modo Vtto ore auclots fuere, vt f rétif item hanc

dont. Jim. fijjfid hic captât ; eut qu * evédet hodit <

GE. an legtbus Daturum fanas > die*s,fi illamejectrk i !

fat» idexploratum efi. ejafudabatfatk,. Si eut» elle inceftat hemiae . ta éloquent*»-

efi. Veretmpone efi» viSum eum : attendent to­

me» fBoneafitit ejas agitur ,fid pétunia. •. > Pefiquam homtnem hie vtrbit fintie molli*

rier, Sel* fumus nunehit, inqaaw.eho diequidvit

dari Tibi in manutn, vt herushis defist. t lilibus ,. H échine faeejfat, tu molefius ne-fies* A N . Satin' l'ili dij Junt profttq i G*, nom fan

fit», -quitte

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» L ï P H O R M I O N . A « T * I V . Se.III . ïSi •quitté, jay rencontré par hazard Phormion. CH.QuijPhormionîGB.Ccluyquifoutient.v C H C'eft aflez, j e fçay qui il eft. G E..11 m'eft venu en penfée de fonder un peu ladifpofi-tionoù il eftoit. le l'ay pris à part, & luy ay di t : Mais Phorrn-ion, que ne vous mettez-vous eneftat de terminer cette affaire à l 'a­miable , plùtoft que de la porter ainfi dans l'aigreur & dans les extremitez ï Mon maî­tre eft honnefte-homme,& il eft ennemy des procez. Car pour ce qui eft de tems fes amis, je vous puis affeurerqu'ils s'accordent tous d'une voix qu'il doit chaflèr cette femme hors deikmaifon.^N. Quel deflein a-t'il,&r où en viendra-t*il enfin i G E . Dirczvous qu'il ferapuny fffbn les ordônances des loix s'illachaffedeMIforte'Premierementjilcft certain que fi vous entreprenez d'agir contre luy,cftant éloquent comme il eft, il faudra bien fuer pour en pouvoir venir à vôtre hon­neur. Mais je veux qu'il perde fa caufe : après tout,il n'y a point de péril pourfaper-fonne,il ne s'agit que d'argent. Voyant qu'il paroifloit émeuparcedifeours, j 'ay ajouté: Ecoutez,nous voila feuls-: dites-moy ce que vous voulez que mon maiftre vous donne, afin qu'il forte de tous ces procez , que cette femme s'cnaille hors de chez luy, &que vous ne veniez plus luy rompre la tefte. AN. Cet-homme a-t'il perdul'efprit ? GE.Car je fçay fort bien, que fi vous voulez un peu vous mettre à la raifon, comme c'eft le meilleur homme du monde , vous n'aurez pas d'au-

H h

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i t t L»Pao*Mi«N«AoTE.IV. Sc-IH.» . jourd'huy la moindre chofe à démefler e « -• fcmblc..DE. Qui t'avoit donné charge dé l u y porter cette parole.? CH. Non , pardonne»-' moy : il ne pouvoit pas mieux faire pour ve* nir au point que nous déferons. A N . l e fui» mort. CH. Continue! G a. D'abord il m'a die des folies. CH .Mais enfin que demaade-t'il;

JGB. Ce qu'il demande ? Tout ce qui luy cft venu en iancaifie, cela eft pardeffus les mai-fons. CH. Mais encore ? ,GB. S'ils me pou-' voient dbnner,dit-il,ciaq censécus.CH.CiBqj cent coups de bafton plûtoft. N'a-t'il poinc de honte ? Ga.C'eûce que jelus/aydnanflL Èc comment , dis-je, sH marioit une fille unique,il ne luy en donnerott pas davantage. A ce que je voy, il n'en eft pus mieux de n'a­voir point eu de fille , puigqu'envoiey une qui luy vient demander un août grand rrnv-riage que fi elle eftoit à luy. Enfin,pour faire Court & laiiler là ces badineries,voicy la der­nière parole qu'il m'adonnée. J'avois,dit-il, refolu d'abord d'éppufer cette fille, fon pefe ayant cfté monarny, & laraifbnmefrnefen-t blant me demander cela : car je coafiderois lamiferc à laquelle elle feroit expofée; Éc que c'eft fendre efclavc une fille pauvre, que

" de la marier à un homme-riche. Mais pour vous en parler franchement , j'avois-befoirt de trouver une femme qui m'apportaft quel» "que peu de chofe pour payer ce que je dois. Et prefentement encore, fi Ocmiphon me veut donner autant que me donne celle qui m'a cflé accordée, il n'y cnapointqucj'airnaue

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ftfaftftiol ACTTS f V. "Se. l i t . tt%j] S» M aUquampettem «qui bonique dtxeris, V tille efi bonus vit, tria non commutabitie tttb» bodu imtr ta». &t. qak ti ifiae jti0

loqut-' CH. .trnnmJHpà^tmtMn^panrtnHrlef Mo, qui nos volumm. An. ictidi Cn.perge

eloqni. GK. Atprimo bom» infanibat. CH etde.quid

poftùiai-t iQt.Sluid! nimrum: quantum hebnit. Cn.dic.

Gt.fiqait eutrei T aientum magnum Cn.'tno malumhtrcle : ut

mH'pudu! Gs. §*tott ehvH'a9»».tt î qni.fi, quid fifti

Hum t'uam umcnm HvmtttH parviretorht mon fufetpijft. inventa efi, que dofrm f état. Vt été tmttem rtuoeni y ai moStayn Mit* t ineptie»'> Site denique ejui fuitpoftrema'oHUii: t\go, itrq*ic>j«m_**princtpi6 amiti fiUam, Ita ut equomfuerat, volai uxettm dkeerr. Sam mihi .veniebet in rmnutn ejus tnmin*]

medtem, In fervitutem pauperem ad ditemdan: Std mihi efen «rat, ut «perte tibi aune fa*

bler: «ieequanteriumqtm «ffetrit ,qvi diffoiuertni jS>«<e debeo : tfi> etiam nunc.fi volt De/nipho Dure, quantum ab hoc acerpi» , qui Sbvnfi»

efi mihi. mjtBawr mhi mutiw, quant ifitrnt textrrem

deri. Hli ij

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ij} PHOBMIO. ACTVS^IV. Sc . I I . A N - Vtrum Hultitiafacete ege hune, an maya

litia ïUcam, feieatem, an imprudente!», incertus

fum. D E . §juidfianimamdébet; GB. agereppefitus

eS pigneri eh Decem minas, inquit. Ds . agi âge, eam du»

eatide.be. G E . Mdicula item funt eh decem, alias.

D E . heihui, hlimium est. C H . ne clama : petite ha/ce à me

decem.' GLs .Vxeri emenda anciUula : tum plufcula Supelleciile epus eil, epusfumptu ad nuptias l His rébus ponefane, inquit, decem minas. D E . S ex cent es proin potius feribite jam misse

dicajs ' flil.de, impuratus-ne ille vt etiam irrideat ' CH. gfuefe . ege dabe , quiefce. tu mede

films Tac ut illam ducat , nés .quant volumus.

A N . hei mihi. Cita eccidifti me tais fallées/s. CH. Mea eau fa ejicitur. me hoc efi aquem

amittere. G E . Quantum peteft, me jtertierem, inquit»

face, Si illam dant, henc ut mittam , ne intertus

fitm: JSam iili mihi dst.em jam conH'ttuerunt

date. CM. lam accipiaf: illis repudium renunciet.

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Li P H ' O R M I O N . A C T E IV. Sc.IÏI . is'j mieux épouferquecclle-cy. A N . Jenefçay que dire de cet homme, s'il'fait cette propo­rtion,ou fans y penfer, où" après y avoir bien penfé,ou par beftife,ou par rnalicc.DE.Mais s'iladesdebtfcsp'ardeflus lâtefte î 6 é . J'ay, d i t - i l , ' un peu de terre qui eft engagée pour vingt piftolcs DE. H ô bien, bien, qu'il l'ë-poufe , je les luy dorineray. G é . J'ay encore une perte maifon , engagée aufli pour vingt piftolcs. D é . H ô , non : c'eft trop. CH. N e criez point,c'eft moy qui lesdonncray.GE.il faut outre cela acheter une [petite fervante

-pouf ma femme j il faut un petit ameuble­ment , il faut quelque petite chofe pour les frais des nopees : cela , diwil , quand vous vous mettrez encore vingt piftoles, ce n'eft pas trop. Di . Ha, qu'il me fafle plûtoft cinq cent procès. Il n'aura pas un double de moy. Cet infame-là viendra encore fe jouer de

. nous î C H . Allez, je les denneray moy ; ne vous mettez point en peine. Faites feulement que vôtreiîls époufe celle que nous voulons. A N . H a , Gère , tu m'as perdu au/ourd'huy par tes belles fineffes. CH.Puis que c'eft pour

.moy qu'on charte celle-cy, il eft raifonna-bleque je paye ce qu'il faut. G E . Rendcz-moy réponfe , m'a-t ' i l dit , s'ils veulent me donner cette fille ou non,afin que je ne pen-ie plus à cette autre, & que ie ne demeure pas dans l'incertitude : Parce que les parens de celle-là font fur le point de me donner fon mariage. CH. Allez , il aura de l'argcEt .prefentement, qu'il fe dégage feulement de

H h iij

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î l a L» PHORMI-ON-ACTEIV. Sc .IV-ces perfonnes,& qu'il époufe celle-cy. D i . A l'on grand malheur le puifle-t'il faite. CH .Xi fe rencontre bien-à-propos que j'ay a p p o r t é avec moy de l'argent de ce que me rend à. Lénine le bien de ma femme. Te prendray ces foixante piltoles , & je dirayàma f e m m e -que vous en avez befoin.

A C T E I V . S C E N E I y .

ANTlPHQtt. G ETE;

A N . / ~ , I Eté. GB Monfieur. AH. Qnjas-Bi V j fait ? G E . I'ay déttomte nos vieil­

lards. AN. N'y«a-t'il que cela à dire ? Gi.Je ne fcay pas: mais on ne m'a pas cômandé que cela. A N . Comment, pendart quetucs,tu nje me répons pas à ce que je te demande? GE.Et dequoy me parlez- vousdonc 1 AN. Dequcry je te parle ? le te dis que ru m'as rais aujour­d'hui cp un tel ejbsr, qu^l se me refte plus que de m'al 1er pendre. Ciue tous les Dieux .&: lesDeelfesduCiel ri." de l'Enfer te puiflént perdre, & te rendre le plus mifcrabk de toits les hommes. Ficz-vousà cet homme-là:ré-pofez- vous fur luy de ce que vous avez en­vie de faire , afin que du port il vqns jette dans la tempefte. Y avoit-il rien qu'on deuft tant éviter, que d'aljer encore toucher cette playe ,'ou de parier feulement de ma femme devant luy '• Tu luy as fait cfperer de la pou­voir charter de Ion logis.Et enfin,ic te demâ-de, E Phormionrcçoicde j'a.rgcnt pour l'ér

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PHOIIMIO. A C T V S I V . Se. IV. 184' Hune dueat. D i . que qurdem illi tes vertat

tnale. Cru Offettsme adee nuttc meeum argtntum

attuli, Pruetum, quem Lernni uxeris reddunt pr*± 4> dia,

Idfutnam : Uxeri, tihi optes tjfe,dixete.

ACTVS IV. SCP.UA1V.

A N T I P H O , G E T A .

A», (+*** E**- fil. heur. A N . quid egiftit V J Gt emunxi a gentp Unes.

A N . Satin idefit Gi . nefeie herele t tantum fujfusfum.

t\ti,fihe verbert, mtittd mihi reifendts, ut toge.

*3t. fjuiderg*n+fvmlhr..qmdergenuTte*t* efera tua ad

Jtefiim mihi quidemres redàt flaniffutm. Vt te quidam émues dq ; detque, Juftri , lit'

feri, Malts exemples ferdant ! hem Jsquidtjtth, Huit mandes, qui teadfiefulum i tranquille

inférât, guidanintu utile fuit, quam hetùlcuttatu

gère, Aut neminare uxerem ? injecta eft fptt patri , Peffe illam extrudi. cède». nune porte Pher.

mie, Dttem fi aecipiet, uxer ducenda efi dt~

H h iiij

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1%S PHOKrMIO.AcTVsIV.Sc.IV. epuidfiett GE. enim non duce t. A N . novi>:

ceterum Cum argent um répètent , noftra caufa fti-

licet In nervem potiut ibit. G B . Nihil cft Anri-

pho, # Quin maie naxrando poilu dcpravaricr.. Tu id , quod boni eft, cxcerpis : dicis, quod

mali cft. Audi nunc contra jam, fi argentutn acceft-

rit, Vucend* efi uxor, ut ait, concéda tibi : Spatium quidem tandem, apparandi nu*

pttae, Vocandi.facrificandi dabitur paululum : Interea amici, quodpolliciti funtrdabunt : Inde ifte rtddet. A N . quatnobreml aut quitl

dtcetl Gt-rogas? guot tes ! poil tlla mentira evenetunt mi*

hi: Introiftin ides attralientu tante : Angu'uperimpluvium decidit detegulk : Gallma cectnit : inttrdixit hariolttt : Harufttx vêtait antt brumam aliquidnovi, ÎSegoti ineiptre ; que caufa eil iuftiffima. H etfient. A N . MI mode fiant. G*, fient: me

vide, •

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1 B P 'HORI*IOH.ACTH I V . S C . IV. r * j poufer,il fautque ie l'emmene chez luy.Que deviendray-je moyïGE.Phormion n'agarde de l'époufer. A N . le lcfçaybicn : Mais lors qu'on luy redemandera cet argent, il faudra donc qu'il ferrcfolve à s'en aller enprifon-pour l'amour de nous. GE. Moniteur , Jl»'y * ritn deJifavôrtble, qu'on nepuiffe faire pa-' roître mauvais lors qu'on le rcprefentemal. Vous laiffcz dans cette affaire tout ce qu'il y a d'avantageux, & vous ne parlez que des in-conveniens qui en peuvent naiftre. Ecoutez maintenant comme d'autre part on la peut deffendre. Si Phormion reçoit de l'argent,il faudra qu'il l'époufe, dites-vous : foit, je vous l'accorde. Mais il faudra luydonner un peu de jemps pour préparer les nopees, pour inviter les parens , pour faire les facrinces. Cependant nos amis donneront à-Phedric l'argent qu'ils luy ont promis:& ainfi Phon-* mion prendra les foixante piftoles à voftre père. A N . Et comment, quel prétexte pren-drâ-t'il •' G E . Quel prétexte i Cent chofes.Il dira que depuis, il luy-cft venu de mauvais prefages, Qu'un chien noir d'un autre logis cft entré chez luy- : qu'un ferpent eft tombé des tuiles par une gouttière : qu'une poule a chanté comme un coq : que 1e deuin n'en eft pas d'avis:quc ceux qui regardent les entrail­les des victimes , luy ont deftendu de com-

• mencer aucune nouvelle affaire avant l'hy-vcr,qui eft la raifon la plus jufte qu'oh fçau-ioit alléguer. Voila ce qu'il dira. A N . Oiiy, pouryeu que celafc faffe. G i . Cela fc fera-,

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18*" LE PHOUMIQN. ÀcoflIV. fie- -V". vous-disrje,repofcz-vous-cnfurmoy. Voiqr' voftrc pcre. Allez-vous-.en dire à Pfisdric que fonargent eft preft.

ACTJE IV. SCENE V.

BEMIPHON, G ETE, CEE M ES.

r B. V ~y £ vous métez point en peine, vous J^q dis-je: je donnera y bon ordre qu'il

ne nous trompe pas.lamais cet argent ne par­tira de mes mains qu'en prefencç de perionr arcs qui pourront témoigner àqui je ledôof, & j ourquoy.C*. Qujil a de fineiïe où jl ri'ep tant point ! Caj. C'eft aipfi que nous devons faire. Et écoutez, haflez- vous, tandis ayu'il demeure en cette refolution :de taettr-jsjue fi les parées de cette autre fille le pre( lent davantage , il iuy prenne fautai fie de nous quktcjvlà. fît. C'eft-îa le point ep xfiffcr. DE.Meinpmoy doneçkez lyi.Ga.f\l-lans, Monfîeiir. CH. Lors que vous aurez fait cela, partez par chez nous pour dire a ma femme qu'elle aille voir cette nouvelle mariée avant qu'elle forte de voflrc logis i Et qu'elle lui dife pour l'appaifçr, que nous lafaifons époufer à Pbormion, qui luy fera plus propre , comme ayant elle arrty de ion père.' Que pour ce qui eft de nous, nous avons agy avec toute forte d'équité en cette rencontre, & que nous ayons don- • né 1 Pkprmion autant d'argent pour fon mariage , qu'il nous en a demandé. D«. hisùs dcquojr vous mettez-: vous en peine $

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PHORMIO. ACTV» IV. Se. V. l*i* fater exit. obi , die, agi agent*» Pfce-

dria*

ACTVS IV. SCEKA V.

B E M 1 P H O , CET A , C H R E M E S .

D E . f*\ fltttu elle «taxant : tgteurabo ne V j . quid verbirum duit.

Bec emere nunquam amittam ego à.me, qui» mihi tefies adhibeam,

Cui dent : & > quajn tb rem ittn, jcemmtmo-rabo. Gt. ut eauttu efi, ubi nil tfm ffi!

C H . Atqufttu optttgftfifdfei, r*y> maturu, dum lubide eadem bec manet s

f?W flfktrq ilLa aagù irtfiabit, forfita» net rejieiat.

Gf. Rem iffam fHtefii. D E . due me ad eum erge. G t. ne» merer. Cnf. vbibet

Tranfto ad uxerem meam, ut convenait banc frity, quant bine abit :

Dicat eam date nés Sbtrmieni nuftum, ne fut' etnfeat;

Et magie efeittum idonjftm, qui if fi fit famu liariprt

Kes nefire effeio nibilegréjfes ejfe } quantum i* veluerit

Vatum ejfe dotis. DE. quidmalum, tua id n-fert i CH- magni Demipht.

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]17 PHOK'MIO. ACTV» V. Sc . ï . C i . Non pot, tuumte-opficmmfecijfe , fi nottid

famo approbat ? CH. Vélo ipfiut que-que voluntate hoc fier i, nefe

èjtctamputat. D i . idem ego ifluc faeere pojfum. CH. mulier

muïteri mugis cengruet. D E . Hogabo. CH. ubi illae ego nunc referin

pcjfim, eogito,

Q JCTVS V. SC EN Aï.

S O P H R O N A , C H R E M ' E S .

So. v ^ v r J agami quem am'uum inve-l ) niant mtht mifera ? aut eus con-^ ~ filisf

Bac referam ! aut unde nunc thihi auxittum fetam 1 nam vereor

Berane obmeumfuafum indigna injuria af-ficiatur.

lt a pat rem adolefcentis facja hoc tolerare audio violent tr,

CH. Nam que hiceft anut exanirhata,àfratre que egrejfa eilmeot

S o. ShtoU utfacerem, me egeiras imfulit : cum feirem infirmai

Bafce ejfe nupiias i ut id confulerem, inttrta vita

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IL» PHORMIOH. ACTE. V. Se. 1. 1*7 Que cela vous importe-fil ? CH. De beau­coup, mon frère. D E . N'eft-ce pas aflez que vous fnfliez voftre devoir, fans délirer enco­re l'approbation des hommes ? CH. le feray bien aife qu'elle faire cela volontairement, afin qu'elle ne croye pas que nous la chaf-fons par violence. D E . Je pourrois toujours bien faire cela moy même. CH. One femme s'adjuliera mieux avec une femme. Dm. le luy diray. CH. le fuis ibien en peine où ie pourrois trouver maintenant ma femme Se ma fille de Lcmne.

A C T E V. S C E N E I.

SOPHRONE , CHREMES.

S& / ^ \ Vc feray-jcrOù pourray.je trou­v a ver un amy dans la milerc où je

fuis ? A qui m'adrefferay-ie pour luy racon­ter toute cette afraire ? & de qui pourray-ié recevoir quelque fecouts? Car on dit que le père de ce jeune homme eft dans une telle co-lcreà caufe de ce mariage de fon fils,quc j 'ap­préhende que ma maiftrefle ne fc trouve ex-pofée à un traittement injurieux & indigne d'elle, pour avoir fuivy le confeiltjue ie luy ay donné. CH. Qrnppurroit bien eft recette vieille femme , qui fort comme toute hors d'elle de chésmon frere?So. Maisc'eft l'ex« trente neceflitéoù j'eftois, qui m'a obligée de la porter à cela:ne doutant pas que ce ma­riage fcroit en grand danger d'être rompu,Se uc voulant cependant au moins aûeurerla

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rt* Es Pho*Ml*». A d W V . Se. ï . vk. CH. Certes,fimon imagination ne me? trompe point, ou.fi j'ay allez bonne vcuH, c'eft la nourrice de ma fille quekvoy. So. Et encore il n'y a aucun moyen. CH» Que fe-ray-jeî So. De trouver fôupere. CH. L'av borderay jeiou fi ie dbisduméutér icy, pbtrr entendre mieux ce qu'elle dit l So. Que fi ie le pourrais trouver maintenant, ien'aurois plus rien à craindre. CH. Ceft ellt*mcfnie •il fautqneieluy parle. So. Qui eft-ce que y,entcns*là> CH. Sophtohe. So. Qui.cft-ed qui m'apelle !CH Regarde* qui je luis-. Sbr Ha Dieux ! eft-ce là Stilphocf CH.Non.So. Comment non '• CH. Sophrone,venez un peu de ce cofté*ci, retirée-vous de cette porte. Efcoutez,ne m'appeliez iamaiscomme cela.. •So. Et pourquoy fN'eftcrvouS pi* encore le mefme que vous nous aviez toujours die que vous eftiez / GH. St. So. Potarquoy craignez* vous tant cette porte '• CH. C'eft que j'ay là-dedans une femme hautaine & imperieuie. Et j'avois autrefois pris ce faux nom,de peut que fans y p*nfer,Vous n'allaffiez découvrir quij'cftois, & que cela ne vinft en fuite aux oreilles de ma femme. So. Certes, nous n'a­vons jamais pu vous trouver icy fous ce nota ià.C H. Mais dites-moy un peu.quclle affaire aviez-vous dons ce logis d'où vous fortez* Et où foht-,elics? So.Helas! Cr*. Etquoyf •Qu^y-a-t-il! comment fe portent»elles! So. Voltre fille fe porte biemmais la pauvre mè­re eft tombée icy dans une maladie dont elle .eft morte» CH. Cela eft bieu fafchcux. Su.

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PtX 6 W« i o. Aero- IV . Se I." ïtffr ffidimtefent. Cil. centadeftl, mfi me ani->

mut faB.it, -*" ,4a* fuftHw prefititieent teuli, me* nttttieeW

gnata video. $o. Ittque iilt invtfi'tgatn*. GH. <$nid ugtrf

So.qtieSttjutphfttt- H <deo»? Jdn m*neo,dum eam.qu* loquitnf.magis cognof-

*»! S o. auodfitum mette feptrirtpofflm,»ihilefi,qtto4v(traT. CH. t*

ipfa efij conloquar. So. §f>*Uhicitmtitnr i CH.Sephron». So.rb>

mt*MM-Me»mm*h*t!Crt.*dmttejbue-. fo. Vif obfecrovos: efine pie Stjipheî Cll.no».

So. tiegmi CH. Ctpcede hinc paululutft Àferibus ifiorfum

fedet Sophie»*. fie me ifitcpoBbuc nomint apptllajfis. S o.quid,

mftis ebftcre, tS}uemfemperttjefediBitafii î CH.fi. So.qteid

heumentis feretî ÇH.Conclufum hichakto uxoremfavxnt.verum

ifiot me notrhtt Moperperam olim dixi, ne vos forte imprudente t

ferM iffutiretis, atque idporre *tiù** uxof me» ref-

cifieret. So. Iftocpolnos tthte ittvenire miftrtnu*-

gaampotuimut. CH. Zho die miht, qitidrri tibi eficumfamili*

hue, tende exis « ma nbi 1U* fient} S c. miferammilCH. htmguidefii

vivtentne; So. vivitgnata, HWemipfitm ex tgritudine wferatpmors ce»-

fecuta eft.

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i$? PHORMIO. ACTVI V. SCBNA I.' CH. Ai aie factum. So.ego autem, que» effet»

anus deferta, agent, igneta, Vtpotui nuptum vtrginem lecarvi buic adolef-

centi, Harum qui efl .demintes adium. CH. An-

.tiphoni -ne .< S o. hem ifti ipfi. C H. quid i

Duafne is uxore,habet ç So.anobfesre, unam ille qutdetn hancfolam.

CH, Quid tUaaltéra, que dicitur cognât»! i,o.hactrgoeii \ W.qutda\t\

S o. Cempeftto efl factum, que modo haut amans haberepeffet

Sine dote. CH. dij veltram fldem , quam faepe forte teitïere

Eveniunt, qui non audeas optare ! offendi adveniens,

Qui- eum volebam, afque ut volebam, tonloca-tamfiliam.

Quod nos amho 'opère tnaxume dabarnm opé­rant, utfieret,

Sine nostra cura, maxumafua cura bas fol» fecit.

S o. N:<nc quid facto efl opus, 'vide, pater ado-lefcentis venit,

Hum que anime inique bec oppidb fetre aiunt. CH.Jiihilpériclita

Sedper deos atque homines, meam effe banc cave refe'fcat qaifquam.

So.pqemo ex rhefcibit. Q.W.. fequere tne in tus, cafta audits.

Moy

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E E P H O R M I O N . ACTE V.. Se. I. 185T Moy qui fuis demeurée comme une pauvre vieille femme abandonnée , inconnue, j'ay marié voftrc fille comme j'ay pu ; & ie l'ay donnée à un jeune homme qui cft le'maiftre de ce logis.C». Quoy f à Antiphon i So. luy-mcfme. C H . Et comment fa-t- i l donedeux femmes '• So. Non pas,s'il vous plaift,il n'a que celle-là CM. Quelle eft donc cette autre qu'on dit cftrc noftre parente ; So. C'cfi e l -lé- mefme. C H . Et comment cela s'entend-ilî-So. G'cft que nous nous accordâmes à nous -fervir decette invention,p©ur faire qu'Anti­phon quil'aimoit,lapuft époufer,quoyqu'el-le n'euft rien.CH.C Dieux! QVJIL EST BIEN VRAy,que fouventil arrive des ebofes par ha­sard, que nous n'euflions pas-, feulement ofé fouhaitter.l'ay trouvé à mon retour ma fille mariée à celuy à qui ie voulois.Lots que nous faifions tous nos efforts mon frère & moy

.pour venir à bout de cette affaireâlfe trouve que cette bonne femme l'a fait elle feule par fes foins , fan s que les noftres y ayent contri-, bué choie quelconque-. So. Voyez s'il vous plaift, Monfieur, ce qu'il faudra faire main* tenant: parce que le perede ce jeune homme eft venu , & on dit qu'il cft extraordinaire-ment fafché de ce mariage. C H . 1 1 n'y a rien à craindre. Mais ic vous conjure par tous les pieux & tous les hommes, de vous garder bien de dire à qui que ce foit, que cette fille eft a moy. So. Je ne le diray à perionne, ie vous en afleure. C H . Suivez moy : nous par­lerons du relie aulogis.

l i

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t$0 t s **tt6RMÎ6>jI àttt V. Se. fi.

A C T E V. S C E N E I I . HEAtlPHOS, G ETE.

C l . T V T O V S SOMMIS CAVSB par noftre UNI faute, que les hommes trouvent

qu'il Icilteft utile d'cftrcrnéchanSjparceque . BOUS avons trop de pafllon de paroître bonsfic libéraux. I l faut tellement éviter une extré­mité , que l'on ne tombe pas dans l'autre. N'eftoit-ce pas aflei que cet homme nous euft traittet fi injuftcment,fans luy aller en» cor donner cet argent pour l'injure qu'i l nous a faite, afin qu'il ait dequoy viure, 8c qu'à la premièreoccafion il trompe quel» qu'un par une femblable fourberie f Gù Vous aucz grande raifon. Ds. O N RECOM» BBNSB avfbvRO'Hv v ceux qui font pafter le tnal pour le bien,& le bien pour le mal .Gi . CeJaeft tres-vray. DE. Et c'eft en effet une très- grande fottii'e à nous,dc lerraitter ainfi dans cette affaire- 6 E. Encore pourveuque bous en puifiions fortir par ce moyen-là, fie qu'il l'époufe.DE. Et comment, cela n'eft-il pas afleurciGr. te ne fçai,ic ne voudrois pas répondre qu'eftant fait comme M cft , il ne pût changer.DE Changer! GI.Je n'en f^ai rig moi, mais ie vous dis ce qui peut eftre. DE. 11 faut que ie falfc ce que mon frere m'a dit, ï :m'en-vai faire venir ici là femme , pou* parler à cette Phanie. Toi , Getc, va-t'en lui dire que la femme de mon frere la doit ve­nir voir. Gs. O n a trouvé rnoïea de fait*

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ACTVS V. SCENA II.

D E M I P H O , G E T Jfi.

D E . V " " Î O S noftrapte culpa facimus ,*ut l^M malis expédiât elfe,

Dum nimiuih d'ici iios bonos fludemus 6c bcfiigaos.

lia fugiac > ni frater eaufam, niant, nonne H faits erat, '*""''' '

Actif tre ah Mo injuriam t etiam arger.tum efi ultro objtBum,

Vt fit qui vivat, dum ahud aliquid fugitif confiant.

GE.PluniJfimi. D E . Hisnuncprxmium cft, qui reda prava faciunt.

GB Vtrilfimt D E . H( fiufiijfimt quifiem illi ' rem geffirimus

G x U'fio ut htceoufilio ffjfiet djjftdi, ut *P*& '' ducat . . . .

D H . Pttamne id dubiumeffi GB. haudfcio herçle, uf htmo e3, on mutet am\-mum

P J . Hem, mutetaittums Gf..nefcio: verum, fi forte, iteo.

Jii.lfafaciam, ut f rater cenfait, uxorem ejut bucaddùeam,

Çumiicn ut lequatur. tu abi Geta : frinunt'ta banc venturam.

G B . Argentumtnventumefi Phtdria : àtjut; gtofiletun

I i ij

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JJI PHORMIO. AervsV. Se. in*. ïrtvifum efi, ne in prefentia htc bine abeatt

quid nune ferret Quid fiet., in etdem lud» hejîtat tvorfuram

felvet Gé/m prefens quod fuerat malutn., in diem

abiit : plage crefeuntj JSiji proffricis. nune bine domutn ib» , ne Vbw

nium edoeeb*. JStquid vereatur Bbarm'toncm , mut ejtu *r*v*

tienem.

ACTVS V. SCEfTA I'ïll

DEMIPHO, NAVSISTRATA, CHREMES.

D E )AV Gedum.ut foies Naufiflrata , focilln £ \ utplacetur nobie ;

Vt fua voluntate idquod tft faciundum. facial. N A . / « I ' * W .

D E . Variternuncopérameadjuves, aedudum re opttuiata es.

"iio.. VaHum volo, aepol queo minui vtri eule pa, quant me dignumesl,.

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La PHOXMION. ACTE V. S e HT. i»i avoir de l'argent à Phedrictles difputes font appaifées,on a donné ordre que Phanie pour le jftefent ne forte point de chez-nous. Mais après, que deviendra toute cette affaire? Pauvre Getc , tu te trouve toufiours engagé dans les mefmes difficultez ! Tu ne fais que traifner ton lien , & enfin tu le payeras au double. Le mal qui te mcnaÇoit prefente-ment, n'eft que différé pour un peu de iours» & ievoi une ondée de coups, qui fe groffit, & qui s'en-va fondre fur moi, fi'icn'y prens garde. Il faut que ie m'en aille maintenant au logis inftruire Phanie , afin qu'elle ne craigne point qu'on la donne à Phormion,& qu'elle ne foit point furprife de la harangue qu'on lui va faire.

A C T E V. S C E N E III. VEMltHON , N AVSISTRJTE,

C H REM E S.

DE. y ^ \ Bligez-nous donc, ma foeur ie vous \ _ y prie,de vouloir apaifer cette fem­

me , comme vous ne manquez pas d'adreflè pour cela, afin qu'elle fe refolve volontai­rement à faire ce qu'il cft neceflaire qu'elle fafTe. N A. Oui., mon frère. DE. Je vous prie de me fervir en cette affaire par cette peine que vous ptendrczJcomme vous m'i avez de­lta fervi par l'argent que vousm'avez prefté N i . le le ferai très-volontiers : mais il cft Vrai que mon mari eft caufe par fa faute,que ie puis beaucoup moins en ceci que ie ne de­vrais félon ce que nous ayons. Dis. Et cota»

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è>i La PHO«-MîPN. A c r i y.§q.%If. mentiN A. Parce que lui aïant apporté bteau-coup de bien de mon père, §f très-bien ac­quis,il n'a pas foin de le faire valoir cocprnc il faut : car feu mon pcre tirojt de les terres, & fans peine, mille feus tous les ans.Yoic^', ic vous prie,quelle difcrepce il y a d'tjphorrj. ine à un homme. D*. Mille fcuç,ditesTyous.' M A . Oui.nulle écus, fi encore loff que tout eAoit à bien meilleur marché qu'auiqur-rl'hui. D*. Oùai. MA. Que yoiis ferobiége celai DE.En effet M A. Haie youdrois être hôme,ie le ferois bien voir.Pslc n'en dqute point. MA. Copune il faut. Dp- Rcfcrvçz/ vous un peu te vous prie pour la conférence que vous devez avoir ay.ee elle,depeur qu'e-Aanr jeune comme elle eft elle ne vous fa/ff par fes cris & parfes plaintes. MA. le feray ce qu'il vous plaira. Mais ie voi mon mari qui fort de chez vous. CH. Hâ , mon £terc, lui avez- vous défia fait donner fon argent! Ds. l'a y eu foin de le lui faire porter auflî-toû. C H . 7e vpudrois qu'on ne leluicuft point donné. Mais voici ma femme J'enay prtfque plusdit qu'il ne falloit.DE.Etpqiir-quey ne voudriez- Vous pas ? CH. Non,ce]j eft bien, Maisav.cz vous parléà el le , fur ce que nous la renvoyons } CH. Elle ne s'y peu| refoudre. Da.Et pourquoi non! CH. Parce qu'ils s'aiment extrêmement. DE..Et bien, que nous importe cela ; CH. De beaucoup: outre que j'ay reconnu qu'elfe cftoit noftrf parente. D».N offre parente ? Je ctoi quç vousrcfvc*. CHXlelaJc Kouuera vrai, Jépp

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tHStiiiô. A C T « V. Se/fil: i | t JStë. $»id*HUm i N A. qttiapel meipatris beat

part» indiligtnttr sVtltatstr : nom ex bis prediis talent» argtnti

bina GtpievAiHaHm.hm, vLrviroquidprsftati

DE. bina que/et HA. /lerébus viltortbus nuelto, tanten talent»

bina.Dn.hsti! et N A . fijjtidbecvidentarl Di.fiilteet. NA.WV

ru m me natott. veUtm : ige.ofietttietetn. Du. ter te Jeta. MA. f «***&> f

De parcefades, Vtpefis etm iUa i ne te adeieffttes mulier idée

. fatiget. N A. Stuiataut jubés : fedm/tt» vkt*m akftt

exire video. CtJ-hea P.emipbf, Ism Ulidattem eftorgentum < Di.cttravi i,lL

te CH.neltem dattsjp. Met, ,video\xorem:pe»e plus quant fat état.

D E . éternelles Chrême; CH. lewirette. D E . q/titd fftt ecqujd UtUt/tl

cum ijia es , quamobrm bette due't-mm'.

Cq.Ttanfgi. ftjid ai/ tandem i fe qdduci no» potefi. Di.quidnènpote&l

C H . ghéia uterqtte utrique eSlcordi. oz.quid iftuc noftra f C H. magne , prêter bec.

Cegnatamemperiejfe nobis. Di.jiiii delirtu, CH fieerit;

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191 PHORMIO. ACTVS V. Sc.I; tien tetnere due: redi mecttm in memoriamï

Du. fntijne fanuses t N A . An . obfecro vide , ne in cognâtes»

pecces.. D E . non eff. CH. neneg». TsUris nomtn altud dictum tli : bot tu errais.

Du. non norat patrem « Cx.Heret. D E . eut aliud dixiti C H . nun-

quamkofiie concèdes mihi,neque Intelligest D E . fi tu nii narras. CH. pergis'.

tiA.mirorqttidhocfiet. D E . Equidem bercUtttfiio. CH. vinlfiire; et

itss mefervet Iupiter, Vipropior illi,qu»megofum, su tu, nepto eff

honto. DE. du voiram fidem ! Enmusstdip fam un» cmnet nos : stutfcire , /sut

nefcirehocvolo. CH.«i. $>t.€)uidtt7< CK.if'no parum tnihi fidem

». effe mpud te s D E . vin' me eredete « Tin' fittis qudfitum mihi ifinc ejfe « âge fissu

quid Ma fili» ittmici nosrri, quid futurum est! CH. ride.

Dt.hancigtturmittimutv CH. Quidni* D E . dl» mènent s CH. fie.

D E. ire igitnr tibi licet tUttfiu. fixât».

le dis

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La FHORMIOV* ÀCTB V. Svj.nf. s»* le dis pas fans raifon : fouvcnés-vous feule­ment avec moi de certaines choies. DE. Mais a quoi avés-vous l'efpritf N A . Mon frère, prenés garde ie vous prie de ne faire pas ce tortàuneperfonnequi fe trouveroit voftre parent e,Ds. Ellenel'eft nullement. CH Ne le niet point tant, vous di-je. G'eft qu'en vous nommant fon père , on vous a dituù nom peut un autre.C'eft ce qui vous a trom­pé. Ds. Mais ne ffavoit- elle pas bien qui eftoit fou percjCH. Oui. DE. Pourquoi donc en a-t-ellc nommé un autres CH. Né vont rendrésivous point aujourd'hui à ce queie vous dis, & ne comprendre» vous p oint. Da Non pas, fi vous ne me dites rien-CH. Vous «ontinuésencore'f N A. 7e fiiis toute étonnée de ce cjuepeut efire tout ceci. DE. Certes ie n'entens rienàr. eqtré vous mé dites. CH. En­fin, afin que vous le feachiez, que Jupiter m'abandonne s'il n'eft vray que cette fille n'a point au inonde de parent plus proche que vous & moi. Ds.O Dieux! qu'eft-cc que ceci? Allons- nouS-en tous enfcmble la trou­verai faut que ie fois entièrement éclairci de cet affaire. Cit. Ha. Ds. Et quoi ; Crr. Croïez-vous donc fi peu ce que ie vous dis i D E . Voulés-vousque ie vouscroïcr Voulés vous que iene m'en enquierc pas davantage? Soit, iele veux. Mais pour cette fille donc de ncrftrcami, que nous deftinions à Anti-phon, qiiedevicndra-t-clle • C H . Vous avez raifion. Pn.La faut-il laiflèr-làfCH. Oiii.Ds. EtretotiT celle-ci.' CH. Qi i . D E Ma fœur,

Kk

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^ 4 L E PHORMIOM. ACTH V. Se. IV. vous pouvez donc vous en retourner, s'il vous plaît. NA.Certes il me fcmble qu'il fe­ra plus avantageux pour nous de retenir cel-le-cy, que non pas de la renvoyer corne vous difiez : car l'ayant veuë, elle m'a paru fort bienfaitc fie tres-honnefte.BB.Qvfeft.ee que c'eft donc que toute cette aflàireîCH. A-t'elle fermé la porte?Dn.Oiiy.CH. O grand Jupi­ter ! les Dieux certes nous favorilçut trop. Il Yeft trou.véque ma fille eft mariée avec v ô ­tre fils. D«. Hé comment cela s'eft-il pu faire > CH. Ce lien n'eft pas aflez feur pour vous le pouvoir conter. D E . Entrons dans le logis. CH. Je ne veux pas feulement que nos enfanslefçachent.

A C T E V. S C E N E I V . ANTIPSOU.

EN quelque cftat quefoit monaffaire, je fuis ravy de ce que mon coufin a main­

tenant ce qu'il defiroit. Qu/on eft heureux, lors que la paillon qui poflede noftre eiprit eft telle, qu'encore qu'il s'y rencontre quel­ques fâcheux incidcns,on y peut toujours re­médier avec peu de chofe ! Il n'a pas eu fi-tôt trouvé de l'argent, quelle voila hors de fà principale peine : & il n'a plus à cette heure qu'à chercher tout à loiiir qui fonrlesparcns de cette fille. Mais pour moy, il m'eft i m -poifiblc de me tirer par quelque manière que .ce ibit.de l'embarras où je fuis. Si on cache le iecret de cette affaire, j'appréhende qu'on me Icparc.d'avee elle : «t.fi on le découvre^j'ap-

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P H ô Rit io . ACTVS V. 5c.1V. i , a. » A . Sic pal commodités cjfe inomncs arbitrer,

quant, ut cœpertu, Montre h une: nom ferliberalis vif* eft, cum

vidi,mihi. DB. tduid iftuc negetàj eft > CH. jamrte oft-

ruit oïliumi Di. jam. G H. ô lupL ter !

Du net refticiuntz gnatam inverti nuptar» cum tuefilie De. hem,

Que-paB* idpetuit ? CH. tien fat is tutus eft ad natrandum hic lecut.

\~IjS.4s tu entre abi, CH. heut,neftlij nestri quidemhecrefcifcant ,vc4e.

ACTVS V. SCUNA IV.

AN T I P H O .

L Xtusfum tututmt* resfefe habent, ' fratri contigit quodvoie.

Quamfcitum eB, ejufinediparure in anime eu-piditates,

€mtu , cum res adverfit fient j foule mederi peffi*.

Hic fimul argentum repperit, cura feft expe-ekitit:

Et jam parentes ejus eriesi inveiliget lice t. Egt> nulle peffùm remédie me evolvere ex bis'

turbit, ; fhein,fi bec. celetur,in mttu ;fin pâte fit yinprt^

brefim.

X * ij

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ï $ ; PHoftMio. AçTvS V. Se; V. fjtquo me domumnunc rétifertm, ni mihi effet

fret oSitnfa Bujufce haktnda. ftdubmamGetum invenire

foffum, ut Mtgem, quodtemftutenytnitnijfatrk ont CM»

ftrejubeati

ACTE V. SCEUE Y.

P H O K . M I O , A N T I P H O .

fat. A Rgt»tumacttpi,tr*diMlUmtH+:nb~ j f \ . abduti muUtttm,

Curuyi, propria Phedriavt effet: namtmiff» eSimanu.

Hune tin» mihi res ttintn reflatîqu* efteonfi-ciunia, otium

Afenibut adpotandum uthabeam: n»m »li-

f otthoi Phormioejt, nutei'-»k t Pu. quid*

hosfntnomjiite.

AN . quidnatnnuntfaituruyPkedri» } VU.Victflimparteù tuas aBurwejt. AH. quntt

_.Yn. utfugittt patron* >. Ttfitam rogavit rurfum ut agere s eau/km, ut

frofi dictrtt : ijamtçenaturut efiapudmt. ego nrtin fenibut

Suniutn- . XXieam ad mercatum, antiundaru emfrum , d*X»

dum quant dixit G et» s • JgetCMtnhicno»videant me, confiefrt crtdattt

»rgtntum fuum. Std oflium contrefait abs te. AX.vide,auit egte»

diinr, Pti.Getaefi.

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£ E PHomitoN. A C T ï V . Se. V. i*jr prchende d'eftre perdu d'honneur pour ja­mais. Que fi on m'avoit fait efpcrcr de la pouvoir retenir,je ne retournerois pas main­tenant chez nous. Mais où pourray-je trou­ve r|Ge te, afio de fçavoir de luy quel tems je dois prendre pour voir mon perc ?•

A C T E V. S C E N E V.

f HO RM f O » , jtNÏ'lPH ON.

PH. J 'Ay receu l'argent, je l'ay donné à X D©rion: j'ay emmené la fille ; & afin

qu'elle demeuraft a Phedrie , je luy ay fait démet la liberté. Ce qui me'refte maintenât, eft de faire que ces vieillards me laifTent un peu en repos: parce que j'ay envie de prédro quelques jours où je ne penfe qu'à faire bon­ne chère. AN. Voicy Phormion,Et bien,que dites-vous de bon ? PH. Ce que je dis ? A N . Que fera mon coufin maintenant ? PH. Il jouera àfon tour vôtre p'crsônage.AN.Quel perfonnage ? PH. De fuïr fon père. I l vou» prie cependant de bien defrendre fa caufe, & de parler pour luy, parce qu'il doit foupef chez moy. le diray à nos bons vieillards,quc je m'en- vay à nn marché qui fc tient à Su-«ie , pour acheter cette petite fervante dont Cete leur a parié tantoft : de peur que ne me voyant point icy , ils s'aillent imaginer que je mange leur argent. Mais on cnvre voftre­porte. A N . Voyez qui eft ecluy qui fort. VU. C'cft Gcte.

K k iij-

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if 6 L E PHORMIOM. A C T E V . SOY V t t

A C T E V. S C E N E V I .

C E T E , ANTIPHO& , PHORMION.

G E . J~\ rortune,ô Dceffe fortune,combien V_^ oe rencontres heuicufcs as-tu fait

êclorre tout d'un coup en ce mefme j o u r , , pour combler de biens mon maiftre A n t i -phon ! AN.Que veutdire celuy-cy ? G E , De quelleapprehéfion as-tu retiré tou1 fesamisî Mais iqucy m'amufay-je,que je ne jette viV temeut mon manteau fur mon épaule,& que 'je ne me hafte de le trouyer,quclquepatt où il foit,pour luy conter tout ce qui eft arrivé? AN.Comprenez-vous cequ'il veut dire.'PM» Mais vous, le comprenez-vous î AN. le n ' y encens quoi que ce foit.PH.Nimoy non plus» G E . I 1 faut que jem'en-aillechez Dorion,ils y feront à cette heure. A N . G;te, écoute. GE» Voihut'il pas > Lors qu'on eft le plus preffé* on trouve toujours quelqu'un qui nous ar-refte. A N . Gete. G E . Vous avez beau faire, vous ne gagnerez rien fur moy avec toute voftre importunité. AN.Ne veux-tu pasde-mcurer}tedis-je? G E . T U te feras battre.C'eft quelque petit valetde troisdoubles, qui me vient icy rappeller. AN.C'eft toy-méme,in> pertinent que tu cs,qui te feras battre prefen-tement lî tu ne t'arreftes. G E . Il faut-quece foit quelqu'un de nos amis, puis qu'il mena­ce de me traiter avec tant de familiaritè.Mais ne feroit-ce point celuy que j e cherche îEft-celuy, ou non ? c>ft luy mefme. PH.Enque;

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PrtonMici. Acrvs V. Se VI. i>«

ACTVS V. Se EN A VI.

é E T A , A N T I P H O , PHORMIo!

6 1 . / ^ \ Tortun'a , o fers fortuna , quanlis \ _ / commoditatibtu ,

Quam fuhito me» hero Antiphoni ope veftra . hune en trafic item >

A N . (SHtidnam hiefibi volt} GE.nofqtteamicos-ejtu exonerafiù metu ?

Seiegonunemihitejfo.qui nonhumerum hune onero pallie i

Atqué heminem prepero invenire, uthee, que contigerint ,fctatt

A N . Hum tu intsUigis hic quti narret T P H . num tut A N . nil. P H . tantuxt-demege.

G s . Ai Vortonem hine ire pergstm: ibi nunt fttnt. An. h tus Geta.Gn. hemtibi.

Hum mirum, autnovum eit, revecari, eurfum eum inftitueru < A N . Geta.

G*, fer gis : hereltnunquam tu odio tuo me vincts. A N . non m ânes i

CE. Vapulobis. cuialit vtmuiatfl» qui m* votât.

A N . Id tibi quidam jqm fiet » nifi refifit, verbero.

C i . Familiariorem oportet ejfe hune, qui mini' tel malum .*

Std ifnt eft quem quero, an non '. ipfittt rjt. P H . congredert ailutum. A N . quii 'fit

. Kk iiij

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,i$7 PHOKMIO. ACTVS V. Se. VI. € E . O omnium,quantum eff', qui vivant borné

htminum ornatijfime ! JSam fine controverfia à dijs [dut diligert

Antipho. An. 'ta -veltm. fed qui iiiac crtdam ita ejfi,

mthi dici veltm € E . Satin' eslfitt dtlibutum gaudio reddot

A N . enttat. PH. Quintu hinc pollicitationti aufcr,dy> jtueà

fers, ci do. G», eh, Tuqueque hicdderae fhormio. ?H.adçram fed<

ceffast GE. actipo hem. Vt mode argent um dedimu* tibi apudforum-,

recta demuro >• Sumus prefeiti : interea mittit herm m* *&

' uxottm tuam A N - Quamobrem t Gn.emiwfrdoqui ; nam.

nihil ad hanc rem est Antipho.. ¥kt in lynaceum ite eccipie, puer nèm* occuec-

m Mida -• fttn* opprebendit faBào , nfupinot : rtfyitit,

rego, fpuawebctm rttitumtma: aiteffivetitutnio-

tro ad' heram accèdent. Sephrena medefratrem hue, inquit, finie intro-

duxit Chremem, Enmque nnnt ejfi"mmttte mm ibU*. keeuki ego

audivi, ad fores eotjhtnfi gradu plattdt ira perroxi .• auejfic

ailàtt a

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Lu PKoRJHcnr. A c r i V.Se. VT. r*y rez-vous de luy vîtcmcnt ce que ce peut être. AN. Qu/cft-ce qu'il y a donc : Gi . O Anti-phon, le plus glorieux de tous les hommes qui vivent fur la terre! car il eft certain qu'il n'y a que vous aujourd'huy que les Dieux ai­ment & favorifent. AN.Ie voudrois bien que cela fuft : maisdy>moy donc un peu ce qui me doit porter à le croire? Ga.Enan.nc vous-fuffiia-t'il pas que je vous fafle nager dans la joyc? AN.Tume fais mourir. PH1. Laiflc-là toutes ces fanfares, & dy viftement ce que tu­as à nous dire. GE. Ha , Phortmon ,eftiezr vous-là î PMJ. Qiiy j'yeftoi», mais dyvifte fans t'amufer. GE .Ecoutez donc. S i«toft que je vous a y eu donné cet argent dans la place,, je m'en luis revenu droit au logis. En fuite' mon maiftre m'a envoyé chez Madame T&V tre femme. AN.Ecpourquqy? Ga.Iln'cftpas peceflaire de vous le dire prefcntement,paj> ce que cela ne regarde point l'affaire dont il s'agit. Comme je m'en-allois dans fa charn» bre,le petit Mide court à moy, fit me prenanc par le derrière de mon manteau, cômenceà me tirer, & me fait paneber en arrière. Te me retourne, je lui demande pourquoy il me rer tient: il me dit qu'on avoir defrendu que qui que ce fo'it n'entrait dans la chambre de Mas-dame. Sophrone , dit-il, vient d'amener icy Chrêmes le frère de Monficur.ât il eft mai»» tenant avec elles. Ayant feeu cela de luy, je ne lailTe pas de m'cn-aller tout doucement fans faire aucun bruit jufqu'à la porte. Te m'ap-gtochc toqt contre j je demeure là côme une

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ï > t EB'PHORMION. ACTE. V. Se. VI. ftatu'e ; je retiens mon haleine ; je prefte l'o«' rcille ; j'écoute attentivement pour épier un peu ce qu'ils pouvoient dire. AN.Et bien G c te ? GE.Eftantlàjj'ayoùy dire une chofe in­comparable, de forte que je me fuis prcfque écrié de joye. PH.Maisquoy encore.'Gt.Ho devinez. AN.le nefçayce que ce peut cftre". G B . Mais c'eft la merveille des merveilles. Imaginez-vous qu'il s'eft trouvé que voftre-oncle cft le propre père de Phanie que vous avez épottfée: AN.Comment ! Que me dis-tù là; GB. Ilavoitautrefois époufé fecrette-ment fameteenl'iflede Lemne.PH^Châfon. Et cette fille n'euft-elle pas bien feeu qui -cftoit fon père i G i .Il faut qu'il y aitraflba pour cela. Mais vous imaginez-vous que y'aye pu entendre fi exactement par le trou d'une porte, tout ce qui s'eft paflé entr'eux dans cette chambre i PH. Il eft vray que j'a-vbis au Al entr'oiiy dire ie ne ffay quoyqui revenoit à cela. Gi, Mais pour vous faire Voir encor davantege que cela eft très-vray j vôtre oncle en fuitte eft fotty hors du logis r te un peu après il eft r'entré c ncor avec vôtre père. L'un & l'autre a dit qu'il trouvoitbon que vous demeurafiiez marié avec elle,com­me vouseftcs.Et enfin,ils m'ont envoyépour vous chercher, & vous amener parler à eux. Aif.Ha Dieux ! allons donc viftc,mene-moy; àquoy t'amufes-ru i GB; Allons. A N . Adieu mon cher Phormion. PH. Adicu,Monfieur. Certes voila une rencontre incomparable, te j'en fuis ravi. Eft-il pofliblc qu'un fi grand

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P H ô R M I C . ACTYS V. Se. VI. tfï A>*imam comprep : auremadmovi : ita an*^

mum coepi attendent Jïee modo fermenem captant. A N . euge Gitan

GE. hicpulcherrimum Tacinus audivi iitaquepene herclt exclamavi

gaudio. P H . gjuodi GK, quodnam arhitrart l A«. ne»

fcie.'Ge. atqui mirificijfimum : TatrttUS tutu eSt pater inventm Phaniouxori-

tua. AN.hem, ShtidaittGn.ejuselimmatremduxitinLemT

noclanculum. P H . Somnium ! utinhac igneraretfuumpa»

tremi G i.aliquid crédite Thormio e/fe caufa, fed me cenftn' pttuijfe

• omnia Intelligcre extra eïlium, intusqua inter fefr

ipfiegeriotl PH! Jtque htrcle ego queque-illamin audivi*

fabulam. Gt'.imoetiamdabo, 'Quo magie credae. patruus interea inde but

egreditur foras : Xaud multopoitcum pâtre idem recipit fe intrie

donne : Ait titerque tibi fotestatem ejue habenda fi'

dare: Deniqueege fum mijfus , te utfequirerem, au

que adducerem. A N . Hem,quin ergo : râpe me: cejfatl G% fia

eero. A N . bmi thormio, Taie. Va.vale Antipho.bene, ita me dij ament,

faftum: &gaudee.

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\*>9 FHORMIO. âCTVS V. Se. VI I . Taatam fortanam de imprevife efe hit datant ! Summa eludendi oc cafio eft mihi n nnc ftnes. Et Phedria curam adimere argent ariam, Ne cuiquam fuoram tquahum fuppUx fiet : Nam idtm hoe argentum ita.atdatum tfi in-

gratiie, Nil datant 'trié : ht* qui etgtum, re ipfa rep-

pari. Nuac geftus mihi voltufqu* tfi capiumemt

titvut. 0ed bute ceatedam m angiportum haut prexmv-

mum : •fadekiftevftendam me, art étanttgrejfiform. Que meafiimtdaramire adtntrtatum, nouée,

ACTES V. SC EN A Vit,

D E M I P H O , P H O U M I O , t U R K U E S .

\ J qaeagt, •tfjaandt evmtrthae noehfrattrfrofiire. Quantum pote fi, nune conveptendus Ehee-

mit tft, . Triufqaam dilapidât nefir as triginta winasx PU ouf tramas. Pu, Demipbtnem, fi demi

eft, Vifam: ut qtted. D i . atuet m» ad te ihamuf,

ïhormie. 9U. De tadem hae fortaft caufa. P a . itn

herele. V\\.crédit*.

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LB PHOKMIOIS. ACTB V. Se. VM. i#» bonheur leur foir ainfi arrivé lors qu'ils y penfoient le moins? Voicy une occafion mer* Veilleuic de prendre nos vieillards pourdu-* pes , Se de faire que Phedrie ne foir plus en peine de trouver de l'argent, & ne fort plus obligé d'implorer le fecours de fes amis : car i l faut, malgré qu'ils en ayent, qu'ils nous laiflent l'argent qu'ils m'ont donné : & ie içay bien le moyen de les y contraindre.C'eft à moy maintenant à prendre une pofture &! «n vifagetout nouueau.Mais ie m'en-vay me retirer auparavant dans cette petite ruelle -d'icy prés; afin que lors que ie les yerray for* .tir, ie me vienne prelènrer à eux. Me voilà revenu de ce marché de Sunie, où j'avoi* fait femblaut de vouloir aller.

A C T E V. S C E N E V U .

PEMIPHQN tTH-ptMlOX ,CHtEME&,

J>E. I E rens grâces aux s ieux, & ie me tien* J[ infibimeirt obligé de reconnoiftre la

faveur qu'ils nous ont faite, en donnant nu jfiicccz n heureux à cette affaire. Il faut noue hafter maintenant d'aller trouver Phormid, pour tirer de luy nos foixante piftoles avant qu'il les ait mangées. P« . le m'cn.vay voir fi EXerriiphon eft chez luy,pour ...Da.Phor-mion,nous nous en-allons vous trouver chez vous.Ph.Pour cette mefme affaire apparcm-mcntjdont nous avons parlé.D«.Oiiy,c'étoit pour cela. PHI le m'en dbntois. Mais qu'b-toit-il beibjn que- vous prifiiez-cette peiné?

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%x>o 1 B PHOUTMIOM. A<:TB V. Se. VJI. Cela cft pi ai fan t. Vous imaginez-vous que Tous ayant donné parole d'une chofe , je ne

.dcufic pas vous la tenir ? le vous prie de croi­re que quelque pauvre que je fois, j'ay tou­jours eu foin juîqu'à cette heure d'être fince-re & home d'honneur. CH.Ne vous a-t'elle pas paru roodefte dans fou vifage,& fentant fa perfonnede condition? DE,Extrêmement. PH. C'eft polirquoy ie viens vous.trouvér, Demiphon , pour vous déclarer que ie luis tout prtû de recevoir cette femme, quand il vous plaira me la donner : car j'ay quité tou­tes mes autres affaires,commcil étoit en ef­fet bienraifonnablc, voyintquevous aviez tant de paillon que cela fefift. DE. Mais d e -

. puis, mon frère m'a difiuadé de vous la don-neréCar fi vous le faitcs,me dit-il,quel bruit .penfez^rousque cela fera dans le mondeîOn ne l'a pas donnée à un autre, lors que l'on, le pbuvoit faire hônnc{fcment:& après qu'elle a elle mariée à voftre fils, vous la c halle z de chez vpusenluy oilant ion niary : cela eft honteux. Enfin,il m'a reprefenté a-peu-prcS' Jes mcfmes choies dont vous vous plaigniez .tantoft. PH.Vraymcnt vous vous joiiezdc moy d'une manière bien infolente. DE.Et en -quoy ? PH En quoy-? Parce que ie ne pourray plus maintenant époufer l'autre. Car com-onent ofcray-jeme prefenter devant elle, a-.prés l'avoir méprifèe.de laforte^CH.Outre .queie voy qu'Antiphon a grand' peine delà -quittertdires. DB.Outrequcjevoy que mon Jfils a biende lapeine à fe refoudre de la qui-

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PHORMIO. ACTVS V. Se. VH. i « » §fuii ad me ibatis t riiieulum •• a» veitmini

\N> non idfaçerem, qued recepijfem femel î Heus, quant a quanta hac tneapaupertas eit!

tamen Adhut curavi unumhoc]quidem , ut mi effet

fies. C H. Eitne ea ita, ut dixi , Uberalit t "'

Ttn.oppido. PH- Itaque ai ves vente nunciatum Demi—

phe, Taratttmme effet ubi voltis, uxerem date. Ham omneis peShabui mihi tes. ùa.utipat

fuit, Teilquam, tanteptrt id.ves velle, animumad-

verteram. £>H. At hic dehertatus eit me ne iSamtibi

iarems Namqui rumer tritpopuli, inquit, ft id ft->

cerist Olimcum honeiiepotuit, tum non efi datas Hune viduam extruditurpe efi : ferme eadta»

emnia, •>• §fuatutedudum teram me ineufavéras. PH. Salis fuperbe inluditis me. D«. qui *

i?H.regaf! Quia ne alteram <tuidem illam pettr» du-

cere. Nam que redibe 'ère ad eam, quam tontem*

pferimt\ CH. Tum autem Antiphtnem vide» ai fefi

amittere Invitum eam, inqut. Dz. tum autem vida»

filium

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i.ai "PHORMIO. Actvs V. Se. V U . Jnvitutft f»nè mulietem ab fi umittere. Sedtrunfifidet*dforum, utqneiltud mit* AtgentumjuUtrmfumtefc+ibi PUermie. PH. £*'d ne egeferfirtpfi ferre Mit, quibut

début. D R . §juid igitur fien VH-fi vis mihinxerem

dart, Quem defiondifft , ducat» \fin est, ntiielis Msmreafudte iiium » kiedes maneett Dermd

phes Kur/tneneftdfumm meprepterves dtcifi, rsurnegeveirri keunit^uetf* rnndimmsrittri Sentifertm ,qn* tantumdem dotit duidt. D*. l ittmnUtm mm^ttemettm iflut. suagm-

ficenti* W*)ptilH,etUMnwnvTèdist*igBtT*ri*r, -dut tua fuel* adeet P H . irriter. D i . tune

ductret, Si tibi dut* effets i?H,facpericuium. Ds. nt

filins tsenriti» habitet apndtt, Un vestruut emfilium

fu:t. P H . §g*fi> qusd narre»! Tjt.quœ tes testa*

atgtntnnteede. Vtt.Imevereuxoretn tu cède.. D B . tu-jus *en-

bnt* PH. In jusi tninrvere fi ferre tffe odiefi fergitis. \3&. ffgidf*cten Pn,egout*. vos me i/tdetstis

tt,ede Putretinsttrfertufft snbitrtmsmii Utiam dotutis filée. CH. qui id nefirtU

Pn.SrhiL ter.

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1s PftetlMiairt. A C T * V- Sa. Vif. * « * ter. Ç'e{l poqrquoy allons-nous- en à la pla-

- <ç , & faites-moy rendre cet argent que ie vous ay donné. Pït.Moy- ï le l'ay dcs-ja don­né à ceux à qui ie de vois-D*. Que deviendra donc tourçecy i Pis;. Si vous vouiez me don­ner cette femme que vous m'avez accordée,. ie l'épouferay :quc fi vous .vouiez que la ma­riée demeure chez vous.lc mariage que vous m'aviez donné pour- elle , demeurera chez moy : car il n'eft pas mifonnablc que ie fois-trempé àcaufe de vous, après que pour vous* obliger j'en ay refufé ope autre qui m'euft apporté autant en mariage. DK. Va-t'en à la malbcuré, petit valet, qui viens faire icyde l'infolent : penles-tu que nous ne Icachions pas bien qui tu es, & comment tu as accou­tumé d'agir ?»H'.Qn a donc envie de me met­tre en colère. D B . Pcpfcrois-tu feulement à l'épouferfion te ladpnnoit >PH.Eprouvez-le. Du.Tu n'avois autre deflçin que de la re-, tenir chez toy, afin que mon fils ne lai flair. pas de demeurer encore avec elle.rii.Penfez vous bien à ce que vous dites? Da.Rend moy, mon argent.-PH. Rcndez-moy ma femme.. D l Allons devant les luges. PH. Dcvant-lcs luges? Si vouscôtinuez de me fâcher.DE.Et' que feras-tu i FS. Ce que ie feray y Vous-imaginez-vous que ie ne feache deflèndre que 1er femmes qui n'ont rien en mariage ï le fçay plaider aufii la caufe de celles qui ont apporté beaucoup. CH.QUC nous impôt* te cela f*«.I>J rien.Mais ie connoisicy une «réarme femme dopt le uiary.. Ç H . H a . ,

JU *

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a e 1 Ll PflOafcUOHrAcTI V. Se. VU.' D i . Qjf eft-ceque c'cft '• PH. A toit encore une femme à Lemne. C H . le fuis mort. P H . Dont il a eu une fille, qu'il a fait élever fè-crettement.ÇH.On n'a plus qu'à m'enterrer. P H . Et ie fuis bien refolu de luy aller conter toute Parfaire.CH.Ha,ne le faite pas,ie vous fupplie. PH. Et comment, eft-ce vous ï DE, Voyez encore comme il nous joue. CH. Al« lez,nous vous laiûons. PH.Difcours,cbime-res.CH.Et quoyrque demandez-vous davan­tage '• Nous vous dônons cet argent que vous avez feceu de nous. PH.Paflc pour cela,Mais pettrquoy donc jvenez-vous me aiaifer icy avec vos propofitions d'enfant '• le ne veux pas, ie le veux : le le veux, ie.ne veux plus: Prenez,rendez : Gndit,8r on n'a rien dit Tout eft[fait,& il n'y a rien de fait. CH.C6-ment a-t'ilpû fçavoir ceey S De qui f D B . "le ne fçay. Ce donc ie vous puisâflcurcr , c'eft que ie n'en ay parlé à qui que ce fois. CH.Ie vous avoue que cela me femble un prodige. PH. le leur ay donné bien àpenfer. DE.Sera* t'il donc dit que ce voleur nous emporte tant d'argent d'entre les mains, & qu'après cela i l ie mocque: encore publiquement de nous 5 N o n , ie mourray plûtoft que de le fouffrir. Mon frère, prenez courage, & foyez ferme en cette rencontre. Vous voyez que tout ce que vous avez fait eft découvert,& qu'on ne, • peut plus le celer à voftrefemme. C'eftpcucv quoy iecroy que nous luy ferons parler cecy • plus doucement en le lui difant nous-mêmes, : qu'eu le luy laiûànt apprendre de quelqu'a*»-

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PHORMIO. ACTVS V. Se. v i l . i o t Sic quatsdam noram , cujus vit uxorem.

C H . hemDi. quideff; PH. Lemnt habnit aliam. CH. nuïlus fum.

i>H. exquafiltam S ufce fit : d> tmn dam edudt. CH. fepultue

fum. TH. Hat adee iUijamdtnarrabo. C H . ebfecre, Ne fadas. PH. ch, tun' is eras s D E . ut ludet

facit! CH. Miffum te facimus, PH1. fabula,

CH.qutdvistibii Argentum qued habes , tendenamus te

PH. audio : §juid vos, malum, erg» méfie ludificamùti, Intfti veftra pueriliferstentia *. Nele, vêle : vêle, nelorurfum : cède,cape: Qued diSum, indiSum eft : qued mode état rue

tumdrritum tft. CH. Que- pacte, aut umde htc hic refcivit\

•Ds.neftie, Nef, me dixijfe nemini, idetrtefeie, C H. Menilri, ita me dij amentffimile. PH. item.

jeeifcrufulum.Un.hem, Jliccine ut à nebishec tantum argtnti auferats] Tarn- aferteirridens s emerlhtrdefatius tff. Anime virili prafentique ut fis, para. • TaSum tuum vides effe elatumforas,* • Neque jam ideelare pojfe te uxorem tuum i Nunc quediffa ex ait/s auditurafit Chrême, ld nefmetindicareplacabilttts eft,

i l ij

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taf PiRfram AcTYS V. S tu VIT. lune hune tmpurntmn* pottrimus ntitr» tnoJb' Vlrtfci. Vrl.atat.nifimihipogùtit, htrto: M i gloiiattrio anima ad me affectant i t a m , CH. At vereor , ut plaçait ftajfii. Dt. bon»

anime u : Ego rtdigam virin gratiam : hocftêtus Chre^

me, Cum i média exctjfit unit bat fufctpt* tft

tibi. BH. 'taue mttuM agitù t fatit ajout*, aggre*

dimtni: NonhtrcbtxreifausnuinfagaftiDetnHèoi . Ain tu , vbi au* libitum fiutrit prêtre f*~

ttris , Nique buius fit veritut fiemini primant t, Nova modo eiquin fiteeres cantutntltm t Vuii*tmubiftiethuslautumftccatuiotHmn1 H if ci igo iÛnm dicta ita tibi infeofam dut.

ko, Vt ne rtsttnguat, lacrtmisji oxtiUnvtrii, Di. Malum , quoi ifii du , ittqut eannit'

dtttnt. T amant affefatm honùntm qMtmquatn effet ,.. . auéaciq i

Non, boa fnblicitut faims hine defertmriir in- Joins terrai t- CH. in td icaaMue fum

Là y

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fit?itiDXiii.0N. A C T * V . Sc.VÏI. 10*' trc. Et ainfi nous ferons libre pour nous van«-ger à plaifir de ce pendart. PH.Oiiay.Si ie ne dôae ordre à'mes afFaires,cesgens-cy m'cm-barraffcront. le les voy qui s'appreficntde, venir à mép,avecdeiïein de me traittt-rmal. €H-: Mais j'ay grand pcUrque nous ne la puif-fions jamais appaifer.Dr.NC craignez pointt-ie me charge moydc veus-remettre en bon­ne intelligence :- & ce qui me le fait efpercr, c'cft que cette autre femme done-Vousavet eu cette fllle,eft morte. PH.Eft-cedohe ainfi que vous penfcz agir avec moy ï Certes Vous= cftes fort Ras ,3. ce que ic voy: & ie vous moa-tîeray bien, Demiphon, que vous n'avez pas peu defobligé vôtre frerc, en rrt'aigrifïant ainfi cemrreÏHi.Qôoy ! Vous vous imaginez qu'âpres que vous vous en ferez allé bié loin icnefçayoù, faite tout ce qfa!il vous aura plu, fans avoir aucun refpcet pour une fem­me de cette qualité, que vous avez traitté* d'une manière fi' extraordinaire & fi inju-rieofc, vous en ferez quitte pour venir aprér-cela laver y Ôtre faute dis l'eau de vot pleursi le vous promets1 que iê luy parleray, d'une telle forte,•&• que-ie l'énflarruneray fi-bien, que vous a'eftçuidr.e* famais le feu de fa çp -1ère,; quand vous fondriez tout- en larmas. DH. que tous les Dieux & les Deeflts puflTent* perdre ec méchant homme ! A- t'on jamaia rcu un fMutdy fit fi effronté* voleur que cc-luy-là S Le public n'auroit-il-pat intcrcft des sthatTer d'icy-cctte pefte , & de renvoyer air Hoat.àamaadie.'- CH«Ie mcirpu vc requit e »

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xo4 L« PHORHTOH. ACTE V. Se» V U . un tel eftat,que ie ne fçay du tout comment ie dois agir auec luy.Di. le le fçay bien moy. Allons deuant les luges. PH. Deuantlcs l u ­ges • Ce fera donc là-dedans que nous plaide, rons, s'il vousplaift. D E . Courez après, & le retenez, iufqu'à ce que i'aye fait Veniricy mes Valets. CH. le ne puis le retenir tout feul:venez-vous-en à moy. PH. I'ay action contre vous, Demiphon , pour l'injure que vous me faites. CH. Vien donc en inftice, PH. Et i'en ay vne autre contre vous, Chrê­mes. Dn. Prcnez-le-moy par le milieu du corps. PH. C'eft donc ainfi que vous me traittez : ça, ça, il faut un peulcuerla voix. Naufiftrate, prenez la peine de venir iufques icy. CH. Mettez-luy la main deuant la bou­che.Ds. Voyez ce pendart comme il eft fort. PH. Naufiftrate encore une fois. CH. N e veux-tu pas te taire ï PH. Pourquoy me tai— ray-ie 5 D E . S ' U ne vous veut fuiurc,donncz. Juy-moy des coups de poing dans le ventre, ou iettcz-luy l'œil hors de la tête.PH.Je fçay le moyen de me vanger de vous à plaifir.

A C T E V. S C E N E V I I I .

X4VSISTKATE ,CHKEMES,' • PHORM ION,DEMIPHON.

N A V . ^ V Vieft-ce qui m'appelleîCH.Ha. V / . N A V . Mon mary, & quel defor-

dre eft cecy î P H . Et bien, que ne parlez-vous ^NAv.Qui eft cet homme-la;Vous n e me répondez point i P B . Luy « Et comment.

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PHORMIO. ACTTS V. Se. VII. 1 0 4 Vt nefeism frer/ut quid agsm cum iUt. D i .

tgefcio, In tut tmmus. PH. in tus i hue ,fiquid lubtt. Ds. Jffiquere, ne retint, dum hue tge/erves

eveeo, CH. Enimfolus nequto : sceurre hue. PH. uns

. injuris eft Teeum. CH. lege sgite ergo. PH. slters tfl

tttum, Chrême. De. Rspt hune. VU. fie sgitis s enim vere v*-

et eft epus. JUsufislrsts exi, CH. es opprime. D E . impu-

rum vide, gusntum vsiet. PH. Nsufiftrsts , inqusm.

CH. ntntseesi PH; Tseesm : Ds. ni ftquitur » pugnos in'

vtntrtm ingère l Vel veulum txehsdt. PH. eft uhi vts ulcifesr

probe.

ACTVS V. SCEKA VIII.

N A V S I S . T R A T A , C H R E M E S , ' . P H O R M I O , , D E M I P H O .

N A T . gr\Visnominst me s CH.&MM/NA. V ^ , ^ quid iftue turbs eil obftero

Mi vir '. PH. &«m quid nune obtieuiftit NA» quis htc homo C{1<

M»» tnthi rtjgondts .« PH. />/<*»»* *f r#^#»-

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*oj Ptfe>Ri*i<J. Aarrs t. Se. V&t. gui kercU , ubi fit, nefiit. CH. tatvt ifH

quideuem créditât. PH. Abi -.fange ; fi m» tttus f'igtt , me

onice.. • ' CH. Nbhilefi. N A . euii ergoiauid ifle nar.

rut «PH. iemfiies: Jufculte.-CH. fergin' crcdtre t N*v. quiê

eg» ebftiro Vuic crédita . tjuinildinit.« PH. detiret mifer fimere. H AV. run fol temerc tft ,<jatd tel

tara tintes. CH. ï.go ùmee s PH. retteftuie, qetende n*¥.

hil times, Ht hoe aibit efi. qued dite «g» , tu narra r

D*. feelus, tibi n arrêt r PH. the tee t / « A M «/* ahs tm

feduU Infiltre. N AV. »p Wr »«» mifc» narre* j .

GH. « . NAV. fl»»*7 «fs k CH. N#» »»iw tfidiSo. PH. ttbi quidem : et

faut hnicepus efi. In temno. GH. £tm qnidais < DE. fte* Uro<

i H. cAw» te. CH. *w »>»*'. PH. Vxertmdneit. N A W M * berne dd tneHut

duint. PU'. 5w /*<?««* */*. N A v. *««/ »(/«•*;

PH. eyindefiliam Snfcefrt iamumm .dumtenefeis. CH. £tàt'

egimusï

ton»

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L E P H O R M I O N . ACTE V. Sc .VII Ï . zoj vousrépondroit-il? 11 eft fiétourdy,qu'ilnc fçait ou il eft. CH. Gardez-vous bien de le croire , quoy qu'il vous dite, PH. Allez tou­chez-le un peu. Sivousnele trouvez plus froid que glace, je veux bien mourir.CH.Ce n'eft rien. N av.Mais qu'eft-ce donc que ce-cy ? Que veut dire cet homme-là 3 P H . 7c m'en-vay vouyfcrdire, Madame, s'il vous plaît de me rairWa faveur de m'écouterCH, Vous vous amufez encore à le croire î N A U , Et comment lecroirois-jc 3 II ne m'a encore rien dit. P.H.Lc pauvre homme eft fiépou-venté, qu'il en a perdu le fens. N A U . Certes, i l faut qu'il y ait quelque chofe , puisque voqsavez tant de peur. CH Moy, j'ay pcur> PH. Et bien,puifque vous n'avez point peur, contez vous-même à Madame ce que j 'avois envie deiuy dire. DE. Fripon, il le contera, parcequ'il'te plaift. PH. Voila qui eft bien, "Monfieur, Vous ne pouviez mieux défendre vôtre frère. N A U . Mon mary, contez-moy donccequec*eft. CH. Mais. NAU. Quoy » mais. CH. I l n'eft pas befoin de dire cela. PH. Non vrayment : il.n'eft pas befoin pour: vous qu'on le dife , mais, il eft befoin pour Madamequ'elle le fçache.Eftant en l'Iflede Lcmne. C H Quedites.vousîDi.Ne^ux-tvi pas te taire 3 PH.Sans vous rien dire. C H J c fuis bien malheureux ! PH. Jl a époufe une autre femme. N AU.Ha,ccla n'eft pas:à Dieu ne plaife. PH. Cela eft,vous dis- je. NAU. le fuis perdue. PH. Et il en a déjà eu une fille •qu'il a élevée tandis que vous néiçavez rien

M m

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J06 IrlPHO*MIOU.A.CTsV. Sc .YIII . de rien. CH. Queferay-je ? N A U . O Dreux immortels , voila une action bien méchante & bien indigne! Prd. Cela s'eft fait n é a n ­moins. N A U . A-t'on encore oui parler d'une chofe auffi honteufe crue celle-cy? Demiphô, c'eft à vousque ie m'adrefle,car ic ne daigne pas parler à luy. C'eftoitdonc là le fu)et de ces voyages fi frequens, &de cette demeure fi longue qu'ilfaifoit à ÎMmne ? C'éft lace qui diminuoit le revenu de noftre bien, & non pas ce qu'il nous venoit châter que touc

' eftolt à trop bon marché en ce pays-là. D s . Ma fœur j avoue que mon frère en cecy a ^ait une faute ; " mais c'eft une faute néan­moins qui mérite quelque pardon. PH. Au­tant vaudroit parler à un mort. JDs. Il ne fa, foint fait,pour avoir manqué à l'eftimeouà

'affection qu'il devoit auoir pour vous. Ce­la eft arrivé,. il y a plus de quinze ans par ie ne fçay quelle mauyaife rencôtre.Cette fenj» me eft morte,&tout l'inconvénient qui pou» voit fc trouver en cette affaire , celle par fa mort. C'eft pourquoy ie vous fupplie de fup» porter cecy avec voftre douceur & voftre •'bonté ordinaire. N A U . Supporter ? Helas malheureufe que ie fuis, ie vpudrois en cftrc quitte pour cela ! Mais que me refte-t'il à elpcrer,& comment puis-ic croirequ'avan-çàntdanx l'âge, il tombera moins dans ces fautes? Sic'eftpitlà vieillefle qui rendift les hommes tempérant, il eftoit vieil deflors. Eft-ce qu'il y a quelque chofe dans moy qui luy puificplaire davâtage?Suis-jçplus belle

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PHCRMIO. ACTVS V. Se. VIII. zo£ »N AU. Prô dij immortales,fneinUi indignumfp

malumî ,PH. HecaBumeJt. NAU. an quidquamhodk

e&faBum indignité* ? {Dtmipho te appelto : nom me cum hoc ipfe dijîs*

det loqui. Heurte erant itiones crebre , & manfiontt

diutine •Lemni l heccineerat, que ttoJtro* frttBus mi-

nuebat.vilitatt •X>B. Ego Naufifkataejfein bat rt culpam rne-

ritumnonneg», :Sed ea qui» fit ignofeenda. P H . verbe fiunt

mort no.. San. HUtm neutte négligea tia tua , neque eohk

id feeittue. • SaBunt id c*fi* nefeio que. jam abhine anttts

quinoUvim iatoortefn ebiit : i rxedie abat, qui fuit mit

hac fcrupulut. Jgnemcbreir. te ero, utaliafaBa tua fut>t,*qn«

animoferoH, ,*NAU. égjtd ego equâ anime Icup'to rmfera ht

nac jamÂefttngUr. Std quidjpercm i etdte porte mintupectaturum

pute m ? Mm tum erat fenex, JeneBttt fi vertcundos

facit. Je» me» forma atque état nunc magie txptttn-

daeftDcmifhoî

<Mm ij

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jto7 PMORMIO. A.CTY'S V. Sc.VHÏ. éjuid mihi hit affers , qttam ob rem expeetesn ""*" aut fperem porto non fore t P H Exequiat Chrêmeti, quitus eommodum ire,

hem tempête est. Sic dabe : âge nunc .Phormionem , qui volet.

lacefftte : taxe tali tum mattatum, suque hic esc. infor-

tunio. Pedeat fane in gratiam : jamfupplicq fatis es»

mihi. Babel h te, et qutd.dum vivat, ufqut ad eurent

obganniat. N A U . Ai meo mérite credo qttid ego nunc com-

memerem Demipbo StngUlatim , qualis ego in islam futrim;

D». novi tque omnia Tetutn. N A U . mérite hoc meo hoc videtur fa—

3um i De minimegentium. Verum, qeiando jam aceufando fieri infeihtm

non pote si, Ignofce : orat, coofitetur , ptergat. quid vis

amplittt ? P H , Znimvero , pritu quant hoc dat veniam,

mihiproificiam & Phtdrit, Heut Nàuftftrata, prime quam haie rejpondeme

temere, audi. NAU.quidesJ} PH. Ego minas triginta ai ifto perfaBaeiam

abftuli : Eus tiédi fuo gnato. it captivam indo émit

ftbi, fjfuam crédit ingenuam, acftbi uxorem ex-

petit.

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I R P H O R M I O N . A C T E V. Se.VIII . xoy «m plus jeune que ie n'eftois en ce temps-là? Que me pouvez-vous dire qui me puifle fai­re efperer que cela n'arrivera plus àl'avcniij P H . Meilleurs, fi quelqn'un defire fc trouver à l'enterrement de Chremes.il eu tems-d'al-ler. Voila comme ie les traite. Maintenant attaque Thormionqui Toudra.ielc puniiay Se le rendray mifcrablc comme celui-cy: t t qu'ils le remettent bien enfeinble tant qu'ils voudront ; pour moy ie luis allez vangé:Gar ie fçiy bien qu'elle luy reprochera cecy , 8c luy chantera cette chanfon aux oreilles toute fa vie. N AU. Eft-ce que j'avois mérité qu'il me tfaitaft de la forte ? Si ie voulois racon­ter icy en particulier la manière avec laquel­le j'ay toujours vécu avec luy. DE.lcfçay tout cela auffi-bienque vous. N An.Trouvez vous donc que 'j'eufle mérité ce châtiment ? C E . Non ccrtes.au contraire.Mais puis qu'en l'acculant de cette faute, on ne peut pas faire qu'elle n'ait elle commife, pardonnez-luy. I l vous en fupplie.il la reconnoift, il vous en fait fatisfaâion : que defirez-vous davanta­ge? PH.Mais il faut que ie donne ordre à mes affaires Se à celles de Phedric.avat que celle -cy luy pardonne. Madame.avantquede vous, engager à ce qu'il vous dcmandc.ic vous fup-plie d'écouter un mot.s'il vous plaift. N A U . Qu/eft-ceque c'eft? PH. C'eit.Madame.quc j'ay trouvé moyen de luy attraper foixante pifioles que j 'ay données à Monfieur yoftre fils.dcnt il a acheté une fille captive qu'il ai­me , qu'il croit élire libre , & qu'il a refolu

M m iij

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lot LiPftoRMioN. ACT* V. S c . V i n . d'époufer. CH.Commcnt,quedite£-vous-là?'. NAU.QUOV vous trouvez étrange que vô t re fils aime une fille,& la veuille avoir pour la femme, après que vous enavezvoulu avoir dcuxC'Allez , n'avez- vtms point de honte s-Avec quel front oferez-vous le repreadxe ï Ditcs-moy un peu 5 D»; Ma fceur,il en fera ce qu'il vous plaira. N AU. Mais non , mon fvcrc , afin que vous (cachiez la refolution que j 'ay prife, ie vous déclare que ie ne luy pardonne.point, que ie ne vous promets r ien, , te que ie ne vous répondray point que ie n'aye veu mon fils. Je veux que ce foit luy. qui foit nôtre juge, &-ic ne feray que ce qu ' i l -m'ordonnera. PH. Madame il ne le peut rien-ajouter à vofVre fagede. N AU. Et bien,eftes--vouscontent! PH. Oiii, Madame,au-dc-là : de tout ce que j'cuûepûefperer : i enepou-vois mieux fortirny plus hcureuiiment de cette affaire. NAH. Comment vous appelles*--vous ' PH. Je m'appelle Phormion, Mada«-m e , pour vous rendre très-humble fervice. Te fuis ferviteur de toute voftremaifon , 8c Moniteur voilrc fils me fait l'honneur de me: croire fon amy intime. NAU. Phormion, ie vous promets que ie vous ferviray à l'avenir en tout ce que ie pourray, & que vous defirez demoy,foit par action,foit par paroles. PH. Madamc,ic vousay trop d'obligation. N A U . . C'eft moy-mcfmequi vous fuis obligée. PH, Madame,voulez-.vous dés-à-prefent me faire . une faveur qui m'obligera beaucoup, & qui ; fera un peu mal aux yeux à Monfieur voftic-

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PHORMIO. ACTVSV. Se. VIII . ' 10$. C H . Hem, quiduWi N A U . « W indignum

tibi vidttur, filisu' Homo ttiolefcens unnmficupiiuxoremX'tuh»-

be eu dues, Hilpuiert > quooreiUum objurgebk, rejpande

tnihi-' D E . JFes»et ut volts. NAU. info, utmeumjam

fàess fententiesm, XSeque ego ignojco, neque premkte quiiquath, '

neque reipondeo, Prisée quàm gnatum vidéo. ejttsjudicio permit-

toomnif.it Sjucd jubebit, fuciém. PïTi mulier fnpitns es

Naufiiïrata. N A U . Satin'ideft tibi ? PH. ima ver» pulehrer

difeedo t$/> prebè > Et prêter jpem. N AU. tu tuum nomen die quai '

tél. Pri. min ? fhormio, , Veitre femilie hercle amieses, rytuo fummut

Phldrie. NAU. Phormio , astegatcàfierpofthae tibi, quai'

potero, & que valet» Eesciamqut , & dicatn. , PH. bénigne dicit.-

N AU . fol meritum etï tuum. PH. Vin' primum hodie facere, quoi ego gém­

it wh Naujiffratu, Etquoi tua vira acuU doleant ? NAU. dépit.-

PH. me ni ccenem vécu.

Mm iiij

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a o j PHORMIO. ACTTS Vi Se. I X . KAU. Toi vête voce. DE. eamttt intre bine".

N AU. fiât, fedubi eft Thedria Index nefteri PH. jamhicfaxo aderit. nune

conveniendm tft Borne quant primant , ut narrent tût ordint

emnia. Sedquie htc eft qutm tant proptrantem vide*

procul » Jftf* eft profeSo. vah percommode accidit.

ACTVS V. SC ES A IX.

V H E D R IA , P HO R M I O.

Hac Scenaadditaeft. Piaut. ii> Capt.

VHJE, T? ST profe&o Deus qui quaînos P , , gerimHSauditque,i& viaet.

Ncqueidrcrumcxiftimo, Qupd vulgodi-* citur,

Fortuna, Humana fingit, artarque ur lu-bct.

P H O Oht, quid iftuc eft ! Socratem non The-driam

Ojfendf .ut video, eeffb adiré ff> celloqui t Beat Phedria, unde tibihec novafafientia , Idqut in tant matno, quoà prête fers , eau-

diot VHJE. Ofalve amice! i Phormio dulciftme Salve, nemo eft-omnium quem ego magis nune

cuptrem quam te. Va o .Narra iftuc quefo quidfiet. Va M. ime eg*

te obfecro hercle ut audtat. iieaTamphilacivie Attica cil érnobil'u,

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L E P H O R M I O N . A C T E . V . S o I X . aoy Biary 5 NAU.Tres-volontiers. HH. Pcrmet-moy d'avoir l'honneur de fouper avec vous.- -N A U . O u i , ie vous en paie. DE. Entrons au logis. TM AU. Allons. Mais où eft Phedrie nô­tre juge '• PH. Laifle-moy faire, il fera icy/ dans un moment:il faut que ie l'aille vîte-xhent trouver,pour lui conter comment tout cecys'cft paflé. Mais qui eft celui que ievoy de loin qui vient fi vifte '• C'eft luy-mefme. Ha, voila une heurcufe rencontre !

A C T E V. S C E N E I X .

_-.. IHEDRIE, THORMlON.

Cette Sttne tlt ajoùftie.

P H E . O E r r w //y » »» Die» qui voit &qui ^ / é c o u t e tout ce que nous faifons: &

ïe ne croy point ce que l'on dit d'ordinaire, que la fortune règne à fon grè,& fait ou dé­fait toutes chefes dans le monde. PHo.Oiiai, qu'eft-ce que cecy * 7'ay rencontré, à ce que ie voy,un Socrateau lieu de Phêdrie. I l faut que ie l'aborde,& que ie luy parle. Et com« mentjMonfieur, d'où vous vient cette nou­

v e l l e fageffe, Se particulièrement en cette ex­trême joyc que vous témoignez' P H B . H a bonjour, mon cher Phormion , le meilleur de mes amis ! Vous eftes l'homme du monde queie fouhaitois le plus de rencontrer pre-fentement. P H O . Etqu'y-a-t'il donc, dites-njcy.ie vous prie '• PHE. Et moy ,ie vous prie de m'écouter. Ma Pamphile s'eft trou­ves citoyenne d'Athènes, & de grâd maifon,

&?.<»

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ziô LE P H Q R M I O N . ACTETV. S C . L X . & fort riche. F H O . Que me dites-vous-là î Jepcnfeque vous rêvez. PHE.Ie vous dis ce qui eft tres-vray. P R ô . Mais vous fçavez' auffiquec'eft avec grande raifon que l 'orra dit : ^utleshotnmts fc pcrfuadentaiféïncnt' ce qu'ils défirent avec paflion. PHE: Non , écoutez-moy, ie vous prie, & ie vous diray-deschofes prodigieufes. Car il eft vray que e'cft ce que j'admirois eh moi-mfrrie prefen-tement, lors que ie vous ay rencontré, qui-' m'a fait éclater, comme vousavez^veu, c a :

m'ecriant, ejùpce n'eft point sas doute la for1

tune aveugle, mais la providence des Dieux qui conduit toutes les aventures de noftre vie. PHo.Vbusme tenez long-temps en fuf-' pens. PHE: VOUS connoiffez bien Phanocra-tel pRo. Comme ie vous connois. P H é . Cet tomme fîriche'THo. Je le fçay, P R B . C'eft' lui qui eft le père de pamphilc. pour fa i re ' «ourt;voicy)comrflele tout s'eff pâfle. H a cur

autrefois dans fa maifon un efciave nommé Calchas,qui eftbit un méchant qui ne valoié îïen. Gét efciave ayant refoludes'cnfuïr, prit avec luy uhe fille de Phanocrate, qui ' n'avoit alors que cinq ans, laquelle lepere-faifoitrtourrir en une maifon des champs, 8c l'ayant fait palfer fecretterrrent avec lui en • rifle d'Eubée -, la vendit à un certain Mar -chand, nommé Lyque. Celui- cy long-rems après l'a vendue à Dorion que Vous connoif­fez.Et elle fçavoit bien que fes parens étoiét des perfonnes de condition , fe fouvenant qu'elle avoir eft é'élerée en fille de-qualité;

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PHOKMIO. ACTVS V. Se. IX. no-" Et diva. PHÔ. §^aid ail i Anne ebfecr9.

femniae ? THx.]Vera hereltnarre. PMo.fed&hesreett

die i tut, Verum putes haud segre:, cjuod valdc ex*

petas. P H £ . Imo audi qutfe. g « * dieam tnirn-

omnia. Idque ctdeb mcciim taeitus cogitant mode hrupi in illam quamaudtftifententiam, ButuDeorum, nen tico cafn régi Et- nos {$»- noftra. PH j . jamdudnm animé-

fendeo. VKM. Phanocmtem tuftii PHô . tananam te.

s?HÂ.illt*mdivittmi VHô. Terne, vw&.patireffistamphili.ne ti-

morer, Sic fe tes habuit fervur huée Galchas erat Bequam , feelefim. il dôme aufugere pad-

tant, Banc virginem quam rare edacabat gâ­

ter, «Jguineiue annos natam rapit, at fetum clan^,

culum Tn Eubeam déportât, revendit L«» Méreatericuidam. is longe fofl tempère Tarn grandiorem Derionivendidit. Et- illa claris fe «atdtm pareutibut- •

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* n PHORM'IO. ACTTS V. Se .IX. JHerat prognatatn , cum fe liber aliter Cemitatam anciâis educatam recèlent, Kime» pArentum bond norat. PHO. §Htt igim

tut Agniti i VU Ai. Mené , illuc ibatn. CAptut eft fugith-

vus it Jteri, ne Phanetruti redditut : de virgine Qu* dixi mir A narrât ; & illam emptant

tyc* , lum Verieni. mittit Phanocrates fiatim Sibique gnatam vtndicat. fed venditam Vhi refeit, ad m* accurrit. PHO. è faSum

béni! PUM. tgjtin iUam dutam in Phuneerute nuit»

eft mer Ai Seau* în pâtreopiner, PHO. me vide, totum

tibt hoc pAttum tranfuBum redde ; née tefupplicem Patrt effe Slatutt Phermie, fedtudicem. PHO. Carrit. vHX.Jïc.inquam, eft. Tu mode

quai Xtorie Triginta minus. PHX. bentmtnet. inteUigo. H abc AS s num reddat epertet , quippe lex

veto* Vendi liber am. & hercle ' gaudee temput

duri, Cum é> te rémunérer , tk> illum ulcifcar

probe.-.. Attnftrum heminit, ferre durlerem animum

gerit. V no. Jiabco nunt Vhedriu graÙAm,referAm in

lece Si liceat unquam. Grave enus imponu mibi.

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l a PHORMIOM. ACTE V. Se. IX. î H . -ayant des fervantes qui auoient foin de la fer-vit & de l'éleuer , mais elle ne fçauoit pas leur nom. PHO. Cornent donc les a-t'ellè pu reconnoiftre •' PHE. Attendez, c'eft ce que ie m'en allois vous dire. Cet efclave fugitif pris hier, & ayant efté rendu à phanocrate,il lui conta tout ce que ie vous viens de dire tou­chant cette fille, que Lyque l'avoit premiè­rement achetée, & Dorion enfuitte. phano-crate a envoyé aufli-toft chez Donon.pour ravoir fa fille. Mais ayant feeu qu'elle m'a-voit efté vendue, il m'eft venu trouuer à grand'hafte. PHO.Ha.i'en fuisrauy! ?HE. Le pere eft tout preft de me la donner en ma­riage i & ie ne croy pas aufli que mon pere y faite difficulté, PHO. Repofcz-vous-en fur moy. le vous rends tout cecy fait .& parfait. •Et ie ne veux pas que vous paroifliez devant voftre pere comme fuppliant,mais côme fort juge. PHE. Vousvoùs mocquez. PHO.Ce­la fera côme ie vous lé dy. Mais à cette heu­re ces foixantepiftoles de Dorion? PHJB.Ha, vous auez raifon , ie vous entends. Allez, ie vous les donne. Car il faudra bien malgré lui qu'il nous les rende,puifque la Loi défend de vendre une perfonne libre. Et certes ie fuis raui d'avoir trouvé une occafion de recon­noiftre tant de fervices que vous m'avez ren.. dus, & de me vanger de cet Arabe. Iamais ie ne vis homme comme celui-là. C'eft un barbare , qui a le coeur plus dur que du fer. PHO. Moniteur , ie vous rends grâces tres-humbles, en attendant queie reconnoiffe la

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l l l LrPjiORMÏ&N. ACT« V."Sc. IX. • faveur que vous me faites par des effets veri^ tables. C'eft une grande charge que vous m'impofezenm'obligeantde drfputer con­tre vous par mes feruifies, ne le pouuanr fai-. re par mon bien, & de vous payer une partie de ce que ic vous dois par la paiTion ardente que j'auray pour tout ce qui vous regarde. -Car un homme de tant" ne peut fouffrir de fe laiûer vaincre par la.generofité de fes amis. iFHE. Celuy ajti fait du bien à un homme qui ne le mérite pas , fait un mal enfaifant du

-bien. Mais pour vous, ie fçay que vous cftes l'homme du monde le plus obligeant & le plus reconnoiflanr. Mais que me vouliez-vous donc dirctantoit touchant mon peref PHO. C'en lefujetd'un long difeoms, qui feroit à cette heure à contre-temps. Entrons s'il vous plaift 5 car Madame-vôtre mère m'a prié à fouper , & ie crains que nous les faC-fions attendre. PHB-.-Ie le veux, venez avec moy. Et vous, Meuieurs , honorez-nous de voftre approbation. & de vos appliu-djifemens.

s? 1 X,,

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PHORMIO. ACTVS V. S.ç. IX. 111 yt tttutn offscijs ctrtem , eùm opibus ne»

queam, Ht amore ac ftudio folvasn.qued debeo tibi. Benc merendo yihci, turpe eft forti viro. p HSC. Benefatfta malc collocaca., malefafta.

exiftimo. Sedte-hauJ qttemquam nevigratum ac mt-

! morem magts. — 6)uid iftttc quoi de patte narrerons modo t p HO. Sunt multa, que nunc no» eft dicendi

Içcm. Marnas imre ; nam ad ceenam Nauftftrat* Vtcavitmc : tppvertorneftmusin mora. J H î . Viat.fequtre tn*. Vos voleté, dùplaw

dite.

P I N I S,

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*1$

NOTES fur quelques endroits difficiles

DV PHORMION.

A CTE latte. I. V. t Vix iiminfi il fut On don. noie autrefois aux efclavcs quatre boifieaux de

bled par mois pour leur nourriture. Ce que l'on appel­les! diminjùm, i dimndi,nen à minfi. Sutquoy il leur eitoit permis d'épargner ce qu'ils vouloienc, Je d'en taira corne leur petictrefor» que l'on appelloicpec»/i5.

IBID.r*'. 10. datas» iifiuddnigitiium ) Nous appre-rjons de Pline liv. a c 7.que les Payens s'approprioient deslanons te des Génies, les femmes leur ltinon,& les hommes leur Génie. Et de là elt venuE cette f con de parler ,/àaas itfriti*rt ginium , pour dire , fe plaindre quelque choie à foy m elme>J< .épargner fur fa bouche.

IB1D V.\ 15. VbUnitiiimnt. ) l'ay fuiuy ceux qui rapr portent cecy à ce que dit Varron.que lors qu'on fevroic les enfant, on les orFroit à trois Decflés,celle du man-

fer.du boirr.Sc du coucher, qu'ils appelloienc , Eduli», 'tlicé, Je Ca»«. . . eCT l, Se II. F.]». Àbifiiinfciim. jCen'eftpaa

pin fit • mais.rîr.pour/r' trt'r. IBIB. V. XJ Ohregemxtiifi.'firtuit )RiXencit

endroit ne fignifie que riche te puiii'anc, félon la façon de parler des Comédies. Et c'eil ainfi que les paralicea appelloient ceux qui lesreccuoientà leur table.corome l'on voit dans cette Comédie mefme, Acte i.Sc. 14.

IBID.V. 1 f Stifti vtifm. ( C'eft ce qu'on dit en no-Are langues se conduire félon lecours du marché.Sene-qtieil timurfm (ypeidpTi fint,*qiupr*mus inimi.

IB IL'. V 7 ). Slui illum imnn Dij ferduint. ) Ponte doute.fi le motde.arW.nefignifie point r^rsaar»,com­me dans Lucile $m ti Niminutoi, mtlum i*m c/ttir* fadét. Ou fi ce n'eft paint:ii>*i rare «nyî/ias» pud diète*

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N O T E S SVR LE PHORMION. i l 4 didit : Et le nefte comme pzrenthefe.

ACT. I. S c H I f . . 14. lnm dtpefcifi mortem cupit Il y en a qui lifent, Dtpnfcijii. Ecd'autres, DtftJUJci marre. Ce qui revient à vn,4c veut dire, Monii cmci-tient pncifci. Virg. a dit mefme, Vilement viluut frt lAudefecifci.

ACT.I . Se .YV. t.GE ikuidutum. VU. Vgetxpt-ditmfine. ) On faitd'ordinaire dire le premier a fhe-drie.Sc l'autre à Gete. Mais i'ay changé les peifonages félon Donacqui dicque celuy-là dit, lUudduHtm, qui a voit dit auparavant, ^fravs'reperriam.c'elt à dire.Ge-te. Outre que dans la fuirte ce n'elt point Gete , mais •Phcdrie qui répond admirablement à cette plainte de Demiphon.

I B I D . f . y s . Nil fuAUt mmtumtjt. ) Ces paroles font C ebfcures, 6c ce que Donac ce les autres difent pour les expliquer, y apporte fi peu de lumière, que ie me fuis contenté de fuivre à peu prés le fens-

ACT, II. Se. I. Tut hec intrifii ,tibi emnteft txedtn-dam ]C'eft vn proverbe pris d'vne certaine forte de mets pilé des anciens,qu'ilsappelloient,inm'r«. le l'ay rendu par vn autre proverbe de noftre langue.

IBID. f . 1 . Vttetrnt ifthéufirritudemsmMunw. ft dtnitjuc ] l'ay fuiuy l'vn des fens qu'aporte Donat. B'aueres l'expliquent de la prifon, parce que nerwrr fi-gnifie aulît de certaines fortes de liens dent on lioit ceux que l'onmettoit en prifon.

iBID.V.ra . Suemegis ntui,t*nttf*fhu JCelieueft tres-ebfcur. I'ay fuiuy à peu prés ie fens.

IBID .V."Suentdtmnttum demum] Selon la cou­tume des Anciens quimeitoient les débiteurs lefquels n'auoient pas le moyen de payer,foie leurs debtes, foie les amendes aufquelles ilsauoient été condamnez , en la puiiTance de leurs créanciers, & de leurs parties.

IBlD.K. 14 . Grttitm regrre/rrr. ] Nous avons d é ' j tdit ,quec'eft le nom que lesparafîtes donnoienta ceux qui les r scevoient a leur table. Ainfi Martial fe mocquantd'vngrand de Rome à qui on faifoit la cour, mais qui la faifoit à d'autres,i<>>i ttx tft , rt^tm.Mexi-m,nenbebtbtt

A C T . I I . %ç,l\.V,Ab.Jjfit*ltMK»>rimt l:ani{-

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vif ' >ft)*ïS / e t rfe«ftS-']Chaque talent félon la fupputation de B u - ' dée vaut fix cens écus, à trente cinq fous pièce,c'ell à dire ( trois cens cinquante écus. Mais parce qu'il faut -euicer en ces rencontres les nombres rompus qui oit en c toute lagracetfay pris d'ordinaire les talerts pour cinq cens écus. Mais en cet endroit où il ne s'agit que d'vne grande foinrrie, i'ay regardé Amplement à la manière ordinaire de parler de nofite 1 angue.

XtMO.V .r-i.THttidemmtltiufeteru, } Donat dir.quc ' quelques.vns l'expliquent ainiï : Vous ferez mirux de fortir vous-même de ventre maifon, que d'en chaiTcr voflrefils. Mais lefens que i'ay fuiuy me paroiflplus " naturel.

ACT. III. Se. II. V. t. Petiretnr malt. ] Donat té­moigne que les vns Iifoienr,per«r<mr,& les autres, pur « -telur.Sc il confirme ce dernier par Plaute,quidit,Ho7ï5 fetitui,pour dire,Eitretôbé en la puiffâcedes ennemi'. -

ACT. Ii l . Sc.H.K. ff >Ne emidfuefitat eapitiJCét endroit elt difficile. Les vns dirent, que/ira tlt mis icy pour iUiut:d'mttcs,<\acJuee apiti aliauidfitere,veut di­se deiufe P'el fraude infiruere ; ot prétendent que cette métaphore ell prife de ceux qui foflc les malades , en s'atc ichant quelque chofe à la tefte pour la faire paroi-flree îrléerce qui paroirt tiré d'vn peu loin. Muret veut que/û'r parmy les Lit ins, commeRâpleinpitmylcs Grecs.fignificpré Ire defleindeioiieï vn mauvais tour àquelqu'vn, & q lejui eapiti c(l comme vneimpreca • tion. Comme s'il euftdi- S^/equidemresVertàt ma/è, atque in ipfîus eaput re «'dur. Ce qu'il confirme par deux exemples, l'vn deCelie àCiceron .• Teadrunùm Ça'. • lan. fub ro(lrnm , quod'illerum capîtùfit, d f-parant pe~ rifjfe :'Et de C Ctron dans le Livre . des Epilties à At-tique : Muha mx'.a cum dix'Jfct.fue c,tpiti,Vt aiunt

1BID.V. 17. Aiqu! Antiphoxha. ] On lit d'ordinaire «m/Htimais n'y po rvan: trouver de feus,i'ay mieux ai­mé fuivre laconjeérure d'vn Auteur de cetemps , qui' ' ode cette n-g-tiu-. B- i'ay crû qu'il ertoit plusfimple de mettre atque, pi; n >n pis<^»é,commeil fait. -I!ll'-l,v ai Ne pari dnruejiei ~\\ faut fuppléer Vererit.

A "T. V.'Sc. II V. 1. lta/\jjasntprêtercafam ] II' cftpl.saiTu de voira-peu -prés cequevejt diieDemi-,

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SVR LÉ PHORMIOW. l lf î phon, que de rendre railon du proverbe dont ilfefert. Donac en rapporte crois ou quatre toutes différentes!. tt d'aucres n'en eftarrt pasfati; frits, en rapportent' enA cure d'autres. Mais tout Cela parotit fi peu vray-fem-blable, que ie croy que e'eft ptuftoit faft de confeiTet fon ignorance.

ACT. V. Se. II. V. if. Vtrjjitr»mf*liui. C'ett vntr methaphore ptife de Ceux, qui fr trouvanc prêtiez de leurscreanciers.empruntenc d'aucres pour lés' fatitfairc en payant encore de plus gros incercftsjSc ainiî.fe trou­vent en pire condition qu'auparavant. Ils appelloient cela V«r/îtr*,oU Vit fut», qutd-Virnmt tttàumn S<x • tui Ttmftms.

ACT. V. Se. VI. F. i. 0 Formii* ! Sfirs fin***. Les Commentateurs difentque firtxx» fe prend g> he-ralement pour la fortune , bonne ou mauvaife : t\ firt ftrtuxs pour labonneforçune.qu'ilsadoroient comme vue Deeffe , Se dont le Roy Servius TQllius auoic fait balHr le Temple au deli du Tibre. Ibid. V. CurUlit VttnxU ifi.) Scaliger dit que <>ri'»-

Itsfirui citaient les efclaues qui avoient foin des feftini piibltcs.dont il falloit que la coaditionfutt fotemepri,-îaole, Se qu'ellepaffaft pour injure.

lin4tsJStgt.tt.

N é ij

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TABLE DES MOTS ET FAÇONS de parler peu uficées , qui le rencontrent .

dans ces trois Comédies.

Lt fumier nombrt fgnifttVAât ; le fécond , Le Scerte-, ejrletrotfiémelesVers.

A"Buter, avec TAccufatif. Andr.Prol. y. Adjurit,pouredjuvarit. Phor.J.3 4,.

Adventi, pousadventus. Phor. 1.3.1. Advtrfum, pour adverfutn. And. 1.1.1 f. Aduorfus, pour, uduerfus. lbid. 37. A-fel, pour tdefel. C'eft un jurement par

Pollux. Adel. / . <». 4. AJterco, pour aitercor. And. 4. 1.151. Armttere, peur dimtttere. Phor. s. 1. 91. &

ailleurs. ./)?«, indéclinable, pouretftuti». And. 1.3.3. Afymbolus ,qui difne fans rien payer. Phor.

V I . i j . Aetignt, pour sttmgst And. 4 . / . j-i.

B

B Enevoient,pour bentvolus. Phor.1.1.47. Ciceron néanmoins fc ferc de benive*

lenttfftmus. C

C Atus, pourMKrwr. And. j . i . î r . CUnculurr , diminutif de cUm , avec

l'acculant7. Adcl. 1.1. 17. Ciceton fait auflî gouverner quelquefois l'accufatif à élans. cUm t w , pour cUsn vobii.

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TABLE DES VIEUX MOTS. 118 Claudurtn me cemmodum, c'eftàdire, Noie

fer me fieri quin commoda emnia tibifierifttf. fêtant. And. 3. ?. 41.

Coeftret, de l'ancien verbecep«. An.3.4.34. • Comijfator, pourcomejfator. Adel. r. z.8.

Commerat, pour commouerat. Phor.i.z.j-i. Comf lacita eft, pou tflacuit. And.4.1.11. (omftrfit,poat comfarfit. Phor.1.1 10 Cendenare aliquem fecuniam , pont cendenare

alicui: Vhoi. f.-7.je, Confit, pourjît. Adel. y.8.43 ,i.--i: Creduat, pour credat. Phor.y.8.4, . <~ Cujam, pour cujufnam. And.5.4130. rVirgiie-

s'eft auflî fervy de ce mot :.Die«»lb*i\Ô»«v tnœta,cn]umfecHs ? Et Ci çeron :CN/« resfitt Cujum fericulum ; Cuja intertfi. \

DEc« v d i s , pourdetetvos. Adel. *,y; 4/i & y,8,y.

Deferuijfe, Qn dit plus ordinairement, défera. buijfe. Adel.z z , 7 z :

Vefetifcor, il n'eft gueres en ufage qu'an pré­térit, defejfus. Phor. 4,1, 33

lrefrudo, pont defraudt. Adel. z, z, 38. Et Phor.l, 1, 10

Dis . dette, pour aines, diuitis. Adel. y ,1,8 Diftedet. pour /aaW. Phor. y, 8,z z Dtvitiores, polir ditioree. Phor.1,1,8 Haint, pont dent. And. 4 ,1 , 43 Et ailleurs.

E

E Ccum, pour dire , tcce hie , fubintellige , virrnn de que agebamus, And.y, y,r

Eccanx* parlant d'une femme, & Ecçet, etcas, auplurier.

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i i » T A B L E Ella m, pour E», ou Wcte illum, félon Dorât;

And. v, i , t4 fmirgete fe, pour cmergere\ And. 3, }i 3

.Enico poute»*c#;Phor. i , i ,37 , & f>*,r Exporte, par contraction, à'exfetrige.

F

F^r«. pôur/âe. And. f,r»a. ferait de feruo. pouifervet. Adel.4,1.s8

D'où vient que les Poètes font fonvent la féconde defervere, brève. Virgile : fer itè­re cède nova i ferusereLeutrten.

E«w,au nominatif fingulier,au Heu qu'on no dit gueres crue, foret au plurier. Adel. i , 3 , n

TruiThpoui fracJui Adel. j , 4 , iS I*»giofoium.pouifangit>jjicie.Ade.i. J,j,i8

Et Phor. 1, / , rii H

H ^TEànt, au ftnrinin du plurier. Phor. S,*>*1

Hère, pour heri, Piton 1,1, a

I'Eft. pour »flir.Ar1el.i,j,jéVEt Phor.i,i .4» ;

Illic, pour Mr. And. 1, 6,17 Itnfendent'tt mal», peur impendent tihi, ou fol

r*. Phor.i, 4 , i Indiienti.me, pour tatentrtne. Adel. 3, e, 6V.

EVoÙ vient qu'forfiérKJ, fignific quelque­fois , commandé, publié, & quelquefois, *<

* »«» diâki, comme iniiettt emaf*. lnqiie, pour rf/r. Phor. $, 7, z6' IffuiSi pour iffe. And. 1,3,3 Se irruer*! pour »rn»»r«i Adel. 4,2,11' • 7?tt*juftn>, pour tuumjus. Piior. 1, t, te»

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BEST' VïEVX MOTS: «O L

L Ofai. des contes. G'eft un mot Gréa Pn'or-3, # , *

M

M Aximum facere alijteem, pour tit'Mhm. And.3, 3 ,41

Minueris, pour mutaueris. And. z, 3,18 N

V ] Vltij pour nuliiut: And. 3, 7 ,1 '

O mXnMti, ponr onuttm, 'And. z, i i z* ' P '

PAuper* , pouiff-eper. Arfd. 4 , 6; 3 Pertinent, ppui perdant. Phor. 1, z,}»3

raitllit, pourpofteà, Phor. z, i, 35 Pititnr tommod», pour fotiturcemmedis. Arrd. •

7>4, 17 P*Fé» ; pourprecihus. And. 3, 4,zz' Trimulum;pourpfime. Adel. j , i , ! , * p,fji&' Ttelubitttn, pour ftStf». Adel. j> s»,17 Trotinampour protinus, Phor. 1, 4, i3 J«Mtr»f»r,par authorité publique., Phor. y,

"7,83-. And. Gelle fefert du mefme mot. IV»» r* /;*<r pttdent, pour »»» « ^»HH» pwfrf» • Adel. 4 ,7 ,35

Q Vtuts, pour quotas. Adel. 1/3,1 S

S Modifia, pourfeuttdicla. Phor. 1, }T Scibt, pour fcitrn. Phor. 7, 1,33

Sénfti, pour fenfifti. And.y, 4 , n • Si m , pour fi'm Adel. 3,4, 7 Suum, pour fuorwn. Adel.3, 4 ,77. Il y a

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a n TABLE DIS VlEVX MOTS. aura libitum, pour liberorum : mais Ciceron remarque dans l'Orateur > qu'en ce met comme en quelques autres ,. Triumvirurrt,

fejlertium, nummum , l'ufagc l'avoit e m ­porté audeflus delaraifon.

Symbole j pour fymbolum » ce qu'on donnoit pour le louper. And. i, 1, 61

T

T Amen et fi, pour tMtnetfi. And. r , i , i$ Titttlit, pourt*)i«. And.4,6",jj

Tra»fdc,fo\xitrad» Phorm. proL 1 Tumulti, poux tumultus. And. 1,1,18

Outre cela, il faut remarquer qu'il y a quelques façons anciennes déparier & d'é­crire, qui font répandues prefque par tout.

y, pour i > dans les fuperlacifs, jûptumut, flmuiffume, Sic. Et ainfi pour \ytletrume.

O, pour v, lors qu'il y en «deux de fuite, liait, f»lvos,*quom, &c.

Vn, pour t», dans les gérondifs & partici­pes ,faciunduro.

O, pour a, edvorta, ttiverfum , vaftr*. 1er, pour i, dans les infinitifs paûifs, im-

tnuterier, clauàitr.

F I.N.