Notes – EPS 2017

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Enseigner l’EPS en maternelle Quatre processus entrent en jeu dans la construction des actions motrices. Chacun d’eux se complexifie en trois étapes :

Les activités motrices contribuent au développement général de l’enfant, et notamment à son développement :

Oser, s’exercer à plusieurs reprises, donne à l’enfant le courage et l’envie d’aller plus avant, de s’engager dans une nouvelle aventure motrice. Les expériences corporelles proposées par le PE, le conduisent à prendre progressivement conscience de son corps et de celui de l’autre. C’est en répétant les mêmes actions, en fonction d’un but qu’il se donne, que l’enfant apprend

•Syncinésies : mouvements involontaires, contractions musculaires. Tout le corps entre en actio.

•Dissociation partielle. •Différenciation : les réponses

motrices sont localisées ; l'effort est minimal pour une efficacité maximale (vers 6-8 ans).

•Juxtaposition des actions : arrêt entre les actions motrices de nature différente.

•Anticipation partielle des actions : diminution des arrêts et de leur longueur.

•Coordination des actions : enchaînement des actions sans temps d'arrêt.

•Centration : action volontaire.Forte concentration et dépense nerveuse.

•Automatisation progressive : correspondance entre les informations visuelles et kinesthésiques (sensations du corps)

•Décentration : l'action ne demande plus de concentration.

•Refus du déséquilibre•Acceptation du

déséquilibre (renversement, rotations, balancements, chutes...) et rééquilibration

•Equilibre anticipé

Equilibration

Automatisation (capacité à

produire une action sans y

penser)

Dissociation(ne mobiliser que

les parties du corps nécessaires à la réalisation de

la tâche)

Coordination(enchapiner des actions dans un souci maximal

d'efficacité)

Moteur : - exercer différentes fonctions motrices

- élargir ses possibilités d'actions

motrices

Intellectuel : - prendre conscience

de son environnement

spatiotemporel et des possibilités de s'y

adapter- s'exprimer et communiquer

- élaborer des projets

Sensoriel : Prendre conscience

de soi, des possibilités de son

corps

Affectif : - oser prendre des

risques calculés- maîtriser et exprimer ses

émotions- trouver sa place dans un groupe

- accepter des règles- s'opposer et

coopérer

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Les responsabilités du PE

Il doit proposer des situations et des activités : l’enfant, curieux des possibilités dynamiques de son corps, recherche l’activité. Ces situations/activités doivent être variées afin d’éviter l’ennui et la lassitude, sans oublier que la répétition a toute sa place puisqu’elle permet à l’enfant de s’exercer suffisamment dans des conditions de plus en plus familières et sécurisantes. Enfin, ces activités seront de complexité progressive : les paliers de progression doivent être répartis dans le temps, sous forme de programmation. Le PE fait prendre conscience aux enfants des nouvelles possibilités acquises. Un apprentissage actif conjugue envie d’apprendre, conscience de ce qu’il faut apprendre et appréciation des progrès réalisés. Cela impose de nombreuses capacités professionnelles de la part du PE :

Les différentes organisations des activités motrices

L’exploration individuelle libre de petit matériel : Tous les enfants agissent en même temps et les réponses motrices sont diverses.

Risque de stagnation motrice. Ateliers de motricité avec des tâches différentes : Les propositions d’actions motrices sont variées ; les enfants circulent d’un atelier à un autre.

Moins grande visibilité des réalisations de chaque enfant. Ateliers de motricité avec des tâches identiques : Les enfants exercent une même tâche motrice ; effet d’imitation. L’observation du PE est facilitée et la relance est mieux ciblée.

Risque de lassitude des enfants

•répéter, reformuler, expliquer, s'assurer de la compréhension•présenter des activités progressivement•mettre en évidence les apprentissages en cours, verbaliser les buts de l'activité

Capacité à présenter les activités :

•organiser les espaces et le matériel•envisager les réponses motrices et anticiper les relances possibles•définir son propre rôle au cours de la séance

Capacité à organiser les activités :

•savoir engager les enfants dans l'action•soutenir par les paroles, le regard, les gestes...•faire prendre conscience à l'enfant de ses progrès et l'encourager à poursuivre•provoquer intérêt, curiosité, susciter l'imitation et l'émulation

Capacité à motiver les enfants :

•savoir se taire et se montrer disponible•établir un contexte de confiance et accueillir chaque proposition avec intérêt et bienveillance•accompagner pa la parole les actes des enfants•faire formuler aux enfants leurs trouvailles et leurs progrès

Capacité à dialoguer avec les enfants :

•faciliter une action qui bute sur un obstacle•solliciter un enfant qui n'agit pas•suggérer une difficulté supplémentaire pour enrichir la dynamique existante•introduire une contrainte supplémentaire dans l'activité•introduire une activité nouvelle

Capacité à relancer les activités :

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Ateliers centrés sur une même actio motrice : L’acte moteur subit un entraînement intensif et les réponses motrices sont affinées. L’intervention du PE est facilitée et il peut mieux percevoir les progrès des enfants.

Risque de lassitude des enfants Les parcours de motricité : Enchaînement d’actions motrices ; rapidité d’exécution.

Effet d’embouteillages limitant la fluidité dans la circulation et diminuant le temps d’activité des enfants. La motricité centrée sur une tâche unique en grand groupe : Engagement de tous les enfants et activité commune. Travail sur les règles obligatoire et analyse critique de l’activité.

Difficulté à gérer un groupe important.

Les consignes en EPS

Le matériel induit des utilisations que peuvent en faire les enfants. La consigne consiste à comprendre un message et à agir en conséquence de façon pertinente. Elle peut porter sur l’action physique à engager et/ou sur les conditions pour la réaliser en toute sécurité. Les consignes d’action : Elles indiquent quelles actions entreprendre, dans quel ordre, avec quel matériel, dans quel espace, à quelles conditions. Elles permettent à l’enfant d’utiliser le matériel de façon de plus en plus complexe, finalisée et ciblée. Les consignes de sécurité : Elles précisent ce que chacun doit ou ne doit pas faire pour éviter de se mettre en danger ou de mettre en danger les autres enfants. Comprendre une consigne nécessite que l’enfant comprennent le sens des mots employés et ce qui est demandé. De même, l’élève devra garder en mémoire les termes de la consigne (souvent donnée à l’oral).

Organiser des ateliers de motricité :

Objectifs ? Permettre à l’enfant d’agir en toute sécurité, de diversifier ses réponses motrices, d’explorer des espaces et matériels variés, dépasser ses inhibitions, oser agir, aider l’enfant à prendre conscience de ses progrès. Quels ateliers ? Chaque atelier devra privilégier une grande fonction motrice (sauter, lancer, s’équilibrer…) Ils doivent être complémentaires les uns des autres et seront stables sur plusieurs séances (3 semaines) afin de laisser aux enfants le temps d’expérimenter à leur rythme. Quelle disposition ? Dans un espace limité, à la portée du regard du PE qui doit pouvoir intervenir à tout moment (sécurité, conflit, inquiétudes…) Combien d’ateliers ? Pour une circulation fluide et in intérêt préservé, il faut prévoir un atelier pour 5-6 enfants maximum. Quelle organisation ? D’abord, laisser les enfants utiliser librement les ateliers, puis mettre en place une exploration organisée (ex : changer d’atelier au signal sonore). Combien de temps ? Une séance dure au minimum 20 minutes. A quelle fréquence ? 1 à 2 fois par semaine. Quelles consignes ? Attendre son tour, attendre que l’élève précédent ait terminé son action, respecter le sens de rotation des ateliers, replacer le matériel qui n’est plus à sa place initiale. Où se place le PE ? Près de l’atelier le plus à risque pour garantir la sécurité. De cet endroit, il doit pouvoir surveiller les autres enfants.

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Une consigne conduit parfois les élèves à des interprétations très personnelles en fonction de la patrt d’implicite

contenue.

PS MS GS

Type de consigne

Consignes simples Directement applicables Consignes doubles

Présenter chaque tâche l’une après l’autre

Introduire des consignes dont l’application peut être différée dans le temps et l’espace

Présentation

S’assurer du contact visuel avec les enfants. Débit de parole lente. Répéter la consigne.

Termes simples et précis. Une consigne à la fois. Reformuler la consigne. Utiliser le « tu ».

Transmission collective en utilisant le « vous ».

Faire comprendre le message

Mimer, illustrer l’action à réaliser. Montrer et nommer le matériel à utiliser. Décrire l’action comme si l’enfant était en train de l’exécuter en employant le « je ».

Montrer comment utiliser le matériel. Présenter l’activité (photos, schémas)

Décrire les actions à réaliser.

Préparer les élèves à comprendre les consignes suppose qu’ils soient régulièrement entraînés à formuler des consignes Et l’enfant qui n’agit pas ou très peu ?

Plusieurs raisons peuvent expliquer la non-participation à une activité. Il convient parfois de laisser du temps à l’enfant pour qu’il s’habitue à l’activité, qu’il observe ses camarades, qu’il ose s’engager dans l’action. Le cas d’un enfant en retrait permanent doit éveiller l’attention du PE qui engagera un dialogue avec lui, d’abord pour en comprendre les raisons, ensuite pour essayer de lui donner l’envie de participer. On peut lister 6 niveaux de participation sociale pour les enfants de 2 à 6 ans :

1. Comportement inoccupé : l’enfant est inactif, il circule sans but, regarde passivement. 2. Jeu solitaire : l’enfant joue seul et ne fait pas d’effort pour se rapprocher ou parler aux autres enfants. Son

intérêt est centré sur sa propre activité. 3. Comportement observateur : l’enfant regarde les autres jouer, il pose des questions, fait des suggestions mais

n’entre pas dans le jeu. 4. Jeu parallèle : l’enfant joue avec des jeux similaires aux autres, mais comme il veut, sans essayer d’influencer

l’activité des autres enfants. 5. Jeu associatif : l’enfant joue avec les autres, ils se prêtent du matériel sans division du travail ni organisation

de l’activité. 6. Jeu coopératif : l’enfant joue dans un groupe qui est organisé dans un but productif ou compétitif. Il y a une

division du travail, une distribution des rôles, une organisation de l’activité afin que les efforts des enfants soient complémentaires.

EPS et langage

Une séance de motricité donne lui à une séance de langage : - Nom du matériel - Verbes d’action - Nom des parties du corps - Consignes

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- Nom des espaces pour agir - Termes de topologie - Vocabulaire spécifique de l’EPS : ateliers, parcours…

Conduite explicative Conduite narrative Conduite injonctive Conduite descriptive

Conduite argumentative

Faire comprendre quelque chose à un

récepteur

Produire un récit organisé

chronologiquement

Etablir une relation d’autorité entre

celui qui sait et celui qui réalise

Rendre compte fidèlement de la

réalité

Modifier les représentations du

récepteur

Etre arbitre et régler un conflit Imaginer une

solution pour passer à deux sur une poutre Expliquer

pourquoi telle équipe a gagné

Raconter le déroulement de la séance Imaginer

comment le parcours sera utilisé Raconter les

progrès réalisés

Franchir un parcours les yeux bandés Demander au PE

le matériel nécessaire Formuler les

règles de sécurité ou celle d’un jeu

Reproduire un parcours vécu Décrire

l’utilisation d’un parcours Décrire un

mouvement

Décider de la meilleure façon d’atteindre une cible Déterminer quel

atelier est le plus intéressant