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Notice - Infor-Drogues asbl

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Page 1: Notice - Infor-Drogues asbl
Page 2: Notice - Infor-Drogues asbl

Notice

1. LES MÉDICAMENTS ACTIFSSUR LE MENTAL, QU’EST-CE QUE C’EST ? p4

1.1. Les antidépresseurs p7

1.2. Les barbituriques p9

1.3. Les benzodiazépines p10

(Rohypnol®, ...)

1.4. Les médicaments à based'opiacés p14

2. QUELS SONT LES RISQUES? p16

2.1. Tolérance p16

2.2. Dépendance psychologique p16

2.3. Dépendance physique p17

2.4. Overdose p19

2.5. Modes de consommation: quels risques? p20

3. LES MÉLANGES: effets et risques p21

4. COMMENT RÉDUIRE LESRISQUES ? p24

5. QUE FAIRE EN CAS D’URGENCE ? p29

3

Certains médicaments psychoactifssont parfois détournés de leurusage médical à d’autres fins: pourle plaisir, pour être “pété”, pour sesentir excité, etc.

Sans prescription médicale, cesmédicaments psychotropes tom-bent sous la loi sur les stupéfiantsde 1921, révisée en 1975: leur déten-tion, même à usage privé, est doncpassible de poursuite pénale.

Le but de ce document n’est pasd’encourager ou de découragerl'usage de médicaments mais dedonner une information correcte etdétaillée, pour un usage à moindrerisque.

Cette brochure, réalisée avec la col-laboration de personnes qui font unusage détourné de médicaments,s’adresse aux consommateurs et àleurs proches.

Cette brochure aborde

principalement les médicaments à

effets calmants et apaisants que

sont les benzodiazépines et

les opiacés.

Lisez aussi les brochures "XTC" et

"speed-amphétamines" dans la même collection!

Page 3: Notice - Infor-Drogues asbl

1. LES MÉDICAMENTS "ACTIFS SUR LEMENTAL", QU'EST-CE QUE C'EST ?

Les médicaments psychoactifs seprésentent sous forme de: • compri-més; • gélules; • sirop; • gouttes. Ilssont généralement consommés parvoie orale. Certains usagers lesprennent aussi en "sniff" ou par voieintraveineuse.

LES MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES: On trouve aujourd’hui de plus en plus de médi-caments génériques, que les usagers appellent des "produits blancs". Ceux-ci ontla même composition chimique que les produits de marque et sont nettementmoins chers. Le nom repris sur les produits blancs est celui de la molécule de basedu médicament. Le nom de marque déposée est toujours suivi d'un ®.ex: flunitrazépam (générique) = Rohypnol ® (marque).

La frontière entre médicament etdrogue est étroite. Une substance estreconnue comme médicament si elleest intéressante du point de vue de lasanté. Sont “actifs sur le mental”, lesproduits/substances/drogues qui mo-difient notre humeur et notre compor-tement. En interagissant avec les sub-stances naturellement produites parl'organisme (la dopamine, la sérotoni-ne, la noradrénaline ou les endor-phines, ...), les médicaments psy-choactifs peuvent calmer, endormir,ou, au contraire, réveiller, stimuler,exciter.

Plusieurs catégories sont distinguées:• les dépresseurs du système ner-

veux, comme les benzodiazépines,les opiacés (analgésiques morphi-niques) ou encore les barbituriquesentraînent un ralentissement del'activité motrice et mentale.

• les excitants de type amphéta-minique stimulent l'activité motrice

et mentale.• les antidépresseurs ne sont pas

le contraire des dépresseurs maistraitent les états de dépression.

=

PRODUIT

BLANC®

Seull’emballage change

4 5

Page 4: Notice - Infor-Drogues asbl

1.1. LES ANTIDÉPRESSEURSExemple: Redomex®, Anafranil®, Tofranil®,

Nardelzine®, Prozac®, Trazolan®, etc.

Il est rare que les antidépresseurssoient utilisés à d'autres fins quemédicales. Hormis à des fins suici-daires, ils sont peu ou pas utilisés

dans la recherche d’effets particuliers qu’ils pourraient procurer.

Par contre, comme ils sont facile-ment prescrits, ils peuvent poser desproblèmes d’intoxication en cas desurconsommation ou lorsqu’ils sontassociés à d’autres produits.

Les médicamentsactifs sur le mental peuvent

induire des effets différents,voire opposés en fonction dela dose, de la fréquence d’usage, du contexte actuel etdu passé de consommation,des mélanges avec d'autresproduits, de la résistance physique et psycholo-gique de l’individu et deses attentes.

Et si je lui donnais un petit anti-dépresseur?

Tusais bien que l’usage

non-médical est dangereux.

6 7

Page 5: Notice - Infor-Drogues asbl

1.2. LES BARBITURIQUESExemple: Vesparax®, Gardenal®, Bellanox®,Penthotal®, etc.

L'acide barbiturique a été découvertle 4 décembre 1864, fête de la…Sainte-Barbe! Cette découverte apermis de mettre au point le barbitalet d’autres médicaments dérivés.

Les barbituriques ont longtempsété la référence en matière detraitement des troubles dusommeil. Ils ont également été

prescrits comme tranquillisants.

Aujourd’hui, ils sont le plus souventremplacés par les benzodiazépinesaux effets plus précis. On les utiliseencore dans le traitement de l'épilepsie et en anesthésie.

Le Vesparax® et le Bellanox® font partie des barbituriquesaujourd'hui retirés du commerce.Ceux qui seraient encore vendusau marché noir sont probablementpérimés.

DDoorrmmeezz,, jjee llee vveeuuxx......

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Page 6: Notice - Infor-Drogues asbl

B. Quels sont les effets des benzodiazépines ?Effets recherchés Effets indésirables Effets possibles à long terme• Baisse de l’anxiété • Somnolence • Troubles sexuels • Régulation des émotions • Troubles de la mémoire • Troubles de l’élocution • Relâchement musculaire • Baisse de la vigilance • Pertes d’équilibre et vertige • Sensation de bien-être • Confusion mentale • Sédation exagérée• Calme • Agressivité • Dépendance physique • Ébriété • Accoutumance et psychique• Somnolence • Tolérance

1.3. LES BENZODIAZEPINESA. Qu'est-ce que c'est?Exemple: diazépam (Valium®), alprazolam(Xanax®), flunitrazépam (Rohypnol®), lorazé-pam (Témesta®), bromazépam (Lexotan®),lormetazepam (Loramet®), (Tranxène®), etc.

Ce sont des dépresseurs du systè-me nerveux. On les utilise le plussouvent pour traiter l’anxiété, l'insom-nie et les crises d'épilepsie.

Chaque “benzo” a des champs d'action spécifiques et leurs effetsvarient en termes de durée, d’intensité et de vitesse d’action.

Ils sont délivrés sur prescription médi-cale. Au marché noir, il s’agit le plussouvent de comprimés achetés enpharmacie puis revendus à la pièce.

Différents contextesdifférents effets

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Page 7: Notice - Infor-Drogues asbl

C. Les effets spécifiques duRohypnol® (flunitrazépam)

Parmi les usagers de drogues, leterme "Roche" (du nom de la firmepharmaceutique Hoffman-LaRoche)est utilisé pour désigner leRohypnol®. Le Rohypnol® est laplus connue des benzodiazépinesparmi les usagers de drogues quil’utilisent comme substitut et/oucomplément à l’héroïne. Certainsappellent "Rocheman" un utilisateurabusif et disent qu’il est "en Roche"lorsqu’il est sous l'effet duRohypnol®.

Effets à fortes doses :

• Excitation, désinhibition• Sensation d’être “ravagé, mort pét锕 Vertiges• Relaxation musculaire • Baisse des réflexes• Troubles de l’équilibre et de la

coordination des mouvements • Baisse de la pression artérielle• Troubles du sommeil• Confusion mentale • Hallucinations• Difficultés d’élocution et de

compréhension• Insensibilité à la douleur

Ces effets apparaissent une demi-heure après la prise et peuventdurer une dizaine d’heures selon laquantité absorbée.

“Etre en Roche”

Il n’est pas rare que la prise d’une gran-de quantité de Rohypnol® mette l’usa-ger dans un état inhabituel: celui-ci nese rend plus compte des conséquencesde ses actes et peut se croire tout-puis-sant et invincible. On parle d'effet"Rambo". Cet état peut l’entraîner àfaire des choses dangereuses pour luiou son entourage. Il arrive, par exemple,que des personnes sous l'emprise duRohypnol® agressent leurs proches etcommettent des vols. L’usager se trouvedans une sorte d’état second qui, par lasuite, est généralement suivi d’uneamnésie totale: il s’endort et ne se rappelle de rien.

Encoreun type “en roche”qui se croit tout

puissant!!

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Page 8: Notice - Infor-Drogues asbl

1.4. LES MEDICAMENTS ABASE D'OPIACES (ANALGESIQUES MORPHI-NIQUES)

A. Qu'est-ce que c'est?Exemple :Dafalgan Codéine®, Panadol Codéine®, Perdolan Codéine®,Depronal®, Valtran®, Méphénon®

(Méthadone), Actifed® (codéine), etc.

L’opium (extrait du pavot somnifère) est utilisé depuis environ 6000 ans. Il est constituéd’une vingtaine de substances différentes (la morphine, la codéine, la papavérine, etc.)

dont on connaît plusieurs centainesde dérivés.

Les médicaments à base de cesopiacés sont prescrits pour soulagerla douleur, la toux et la diarrhée.

B. Quels sont les effets?

Effets recherchés• Apaisement de la douleur morale

et physique• Sensation de bien-être et euphorie• Sentiment de confiance en soi,

désinhibition• Combattre l'insomnie• Confusion

Effets indésirables• Troubles digestifs• Diminution de la capacité

respiratoire• Tolérance• Constipation• Diminution de la vigilance

Effets à long terme• Dépendance physique et

psychologique

Les médicaments à base d’opiacésagissent en remplaçant certaineshormones produites naturellementpar le corps, telles les enképha-lines et les endorphines (produitesen cas de grande douleur maisaussi de tristesse).

Je ne tousse plus,mais qu’est-ce que je suis constipée

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SIROP

Page 9: Notice - Infor-Drogues asbl

2.1 ToléranceL’usage répété de certains médica-ments psychoactifs entraîne un phé-nomène de tolérance de l'orga-nisme: plus on en consomme, pluson doit en consommer pour retrou-ver les mêmes effets.

2.2 Dépendance psychologiqueTous les médicaments psychoactifspeuvent entraîner une dépendancepsychologique lorsque consommés

en grande quantité ou pendant unepériode prolongée (plusieurs mois).

Elle se traduit par une envie inces-sante, irrépressible d'en reprendre àintervalles rapprochés. On ne sesent pas bien sans le produit. Ellepeut être de longue durée (parfoisplusieurs années après l'arrêt de laconsommation!).

PPIILLUULLEE!! PPIILLUULLEE!!

PPIILLUULLEE!!PPIILLUULLEE!!

2.3 Dépendance physiqueCertains médicaments psychoac-tifs entraînent une dépendancephysique.

En cas d’arrêt de la consomma-tion (sevrage), des symptômesphysiques peuvent apparaître: • douleur; • irritabilité; • troublesdu sommeil; • angoisse; • dépres-sion; • tremblements (uniq. avecles "benzos"); • crises d'épilepsie(uniq. avec les "benzos").

Û

Encoreune et puis c’est fini...

c’est la dernière

2. LES MEDICAMENTS PSYCHOACTIFS: QUELS SONT LES RISQUES?

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Attention de ne pas consommer à toutes heures du jour et de la nuit

Page 10: Notice - Infor-Drogues asbl

Selon le médicament, ces symp-tômes apparaîssent dans les heuresqui suivent la dernière dose etdurent de 10 à 30 jours.

Les symptômes aigus sont en géné-ral à leur maximum entre le 2ème etle 6ème jour du sevrage.

POUR ÉVITER QUE LE SEVRAGE NE SOITDÉSAGRÉABLE, VOIRE DANGEREUX ("BEN-ZOS" ET BARBITURIQUES), IL EST PRÉFÉ-RABLE DE DIMINUER PROGRESSIVEMENT LESDOSES PLUTÔT QUE D'ARRÊTER BRUTALE-MENT DE PRENDRE DES MÉDICAMENTS. UNEAIDE MÉDICALE EST SOUHAITABLE.

A long terme, l’usage prolongé de

médicaments psychoactifs peutentraîner des complications mul-tiples, y compris sur les plans social,familial et relationnel.

En général, le traitement de ladépendance nécessite un accompagnement médical et psychosocial.

2.4 Overdose La plupart des médicaments psy-choactifs sont susceptibles de pro-voquer une overdose, en particulieren cas de consommation simulta-née d’autres produits, surtout l’alcool, ou en cas de problèmesrénaux, hépatiques, respiratoires oucardiaques.

Une overdose aux benzodiazépinesou aux opiacés se traduit par unralentissement respiratoire, parfoismortel.

Plusieurs signes annoncent l'over-dose: reportez-vous en page 29("Que faire en cas d'urgence?).

18 19

DOCTEUR

Chèremadame, je vous

recommande un soutien moral

Page 11: Notice - Infor-Drogues asbl

20 21

En injection intraveineuse :Les médicaments ne sont pasfaits pour être injectés. Même bienécrasés, il reste toujours desmicro-particules qui peuvent abi-mer les veines et entraîner desabcès, septicémie, etc.. Certainsmédicaments se solidifient aprèsinjection, ce qui peut aussi endom-mager veines et artères (risque degangrène). De plus, le partage del'ensemble du matériel d'injectionou l'emploi de matériel non stérilefavorise la transmission du sida,des hépatites et autres infections.

3. LES MÉLANGES:Effets et risques

Médicaments psychoactifs + ...

+ alcool : Dangereux, voire mortel,ce mélange multiplie les risques decoma et d’overdose.

+ cannabis : Combinaison moinsdangereuse que les autres, mais quipeut entraîner des troubles du com-portement et un état de confusionmentale. Chez les uns, il atténue lestress; chez les autres, il accentuedes réactions "paranos".

Par voie orale : il s'agit du modede consommation le moins nocif.Cependant, les effets étant pluslents à venir, il y a risque de surdosesi le consommateur en reprenddans l'espoir d'accélérer les effets.

En sniff: Les médicaments nesont pas faits pour être "sniffés". Ily a risque d’endommagement dela cloison nasale et de rhinite(rhume chronique). Le partage depailles ou de billets s'accompagnede risques de transmission deshépatites et du sida.

D I S P O N I B L E S U R D E M A N D E

2.5 Modes de consommation:quels risques? AA

cchhaaccuunn ssoonn

mmaattéérriieell

KIT STÉ-

Page 12: Notice - Infor-Drogues asbl

L’appareil qui casse des oeufssans faire d’omelette

+ amphétamines / speed :Ces stimulants sont souventconsommés soit pour neutraliser leseffets dépresseurs (calmants) desmédicaments psychoactifs, soit pouralterner effets stimulants et effetscalmants. Attention: ce mélangepeut masquer les signes qui annon-cent l'overdose.

+ cocaïne : Certains usagers pren-nent des médicaments psychoactifspour faciliter la descente de cocaï-ne, ou plus rarement pour contrerles effets négatifs de la montée. Lesrisques de surdose sont importants.

+ héroïne : Ce mélange est dange-reux car il peut entrainer unedépression respiratoire. Le risqueest le même pour la méthadone.

+ XTC : Les médicaments psy-choactifs ont tendance à neutraliserl’effet stimulant de l’ecstasy.

+ médicaments psychoactifs :Ce mélange peut entraîner deseffets et des troubles très variés,difficiles à déterminer et souventdangereux. Par exemple, le mélangede certains antidépresseurs entreeux peut entraîner des arrêts car-diaques.

LE MÉLANGEUR:

22 23

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RAPPEL: LES MÉDICAMENTS ACTIFS SUR LE MEN-TAL PEUVENT INDUIRE DES EFFETS DIFFÉRENTS,VOIRE OPPOSÉS, EN FONCTION DE CHAQUE INDIVI-DU ET DU CONTEXTE DE CONSOMMATION.

• Préférez les médicaments emballéssur lesquels figurent le nom et ladate de péremption. Lisez, si elleexiste, la notice d'usage.

• Mieux vaut commencer par unepetite quantité (par ex., 1/2 com-primé) pour évaluer votre réactionet la puissance du médicament.Laissez au médicament le tempsde faire son effet avant d'enreprendre: cela limite le risqued’overdose.

Une consommation modéréeen quantité et en fréquence aide àlimiter les risques de dépendance.

• Évitez de mélanger ou deconsommer, dans un laps detemps court, différents médi-caments ou produits (spéciale-ment l’alcool). Le mélange de cessubstances peut provoquer deseffets inattendus, voire dangereux.

• Laissez de côté les activitésexigeant de la concentration(ex: conduite automobile, utilisationde machines, etc.).

4. COMMENT RÉDUIRE LES RISQUES ?

MEDOX

UNE CUILLERÉE SUFFIT, PAS BESOIND’EN REPRENDRE!*

* PLUS N’EST PAS MIEUX!

Medox Comme l’alcool, certains médica-ments altèrent le jugement, lacoordination, les réflexes et peu-vent endormir.

• Somnolence, envie de dormir... Ons'allume une cigarette et on s'en-dort. Bon nombre d'incendies ontdémarré ainsi. Evitez de fumer aulit après la prise de médicaments.

• Ne consommez pas seul ouparmi des gens que vous neconnaissez pas. La consomma-tion de médicaments peut entraî-ner des complications respira-toires, un coma, ou simplementune baisse de la vigilance. Û25

Page 14: Notice - Infor-Drogues asbl

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• La consommation de médicamentspsychotropes peut masquer tem-porairement des problèmessans pour autant les résoudre. Dansce cas, une aide psycho-médico-sociale peut vous aider. Reportez-vous en fin de brochure.

• Si vous souhaitez arrêter votreconsommation, faites-le pro-gressivement, principalementpour les benzodiazépines et lesbarbituriques : réduisez la quanti-té à raison de 10 à 20 % parsemaine. Un suivi médical peutvous aider à mieux vivre cetteétape... et à moindre risque!

• Ne jetez pas vos médicaments à lapoubelle ou dans les toilettes, carils peuvent nuire à l'environnement.Mieux vaut les déposer dans unepharmacie, un centre médical ouune clinique.

Conseils en cas d’injection:

• Evitez d'injecter des médica-ments. Si néanmoins vous lefaites: lavez-vous les mains etlimitez la manipulation des com-primés avec les doigts. Eviteztout contact avec la bouche ou lasalive afin de limiter les accidentsinfectieux. Pensez à désinfecterau préalable le point d'injection.Utilisez de l'eau stérile pour dis-soudre ou diluer les comprimés etfiltrer plusieurs fois la préparation.

• Ne partagez pas l’ensemble dumatériel d’injection (seringue,cuillère, coton, filtre, eau) afind’éviter les risques de transmis-sion des hépatites et du sida.

• En cas de problèmes de foie,de rein ou de coeur, évitez deconsommer des médicaments psy-choactifs. Si vous souffrezd’épilepsie ou de maladiesrares, la consommation de médi-caments à base d’opiacés ou d’antidépresseurs non-prescrits est à éviter (risques de fortes convulsions).

• Rangez vos médicaments horsde portée des enfants, parex., dans une armoire haute fer-mée à clé. Pour les flacons,demandez au pharmacien unbouchon de sécurité. Û

27

Allô,Docteur, 10% de

10 pilules, ça faitcombien?

Page 15: Notice - Infor-Drogues asbl

EN CAS DE GROSSESSE ET D'ALLAITEMENT.

Si vous êtes enceinte et prenez desmédicaments (quels qu'ils soient),consultez rapidement votremédecin ou un centre spécialisé.Suivant le type de médicamentsconsommés, différents types desevrage existent. Certains médi-caments nécessitent un sevrage pro-gressif. Le bébé peut souffrir demanque si sa mère en souffre elle-même. Lors de l'allaitement, il y aégalement des risques pour le bébécar les médicaments passentdans le lait maternel.

Mieux vaut arrêter d'allaiter et pas-ser au biberon si vous avez reprisvotre consommation.

Pour toutes questions relatives à lagrossesse, contactez les centresspécialisés suivants:

• Service Parentalité - AddictionCHU St Pierre, Batiment centralrue Haute 322, 1000 BruxellesTél: 02/535.30.51.

• Centre Alfa, rue St Denis 4, 4000Liège - Tel: 04/223 53 28(Service Parentalité).

5. QUE FAIRE EN CAS D'URGENCE ?

En cas de dépression respiratoire, les signes sui-vants doivent vous alerter:

• La personne somnole;• Sa respiration se fait plus lente et

moins profonde; • Ses muscles sont complètement

relâchés; • La personne dort profondément,

elle ne se réveille pas;• Si elle se réveille, elle se rendort

aussitôt.

Comment intervenir?1) • Appelez les secours en formant

le n°100 ou 112 (services médi-caux d'urgence - appel gratuit): • Précisez si la personne estconsciente ou inconsciente, sielle respire ou non, si son coeurbat ou non.• Donnez l'adresse exacte

(rue, n°, étage).

Dans un premier temps, l'état de la personne et l'adressesont les seules informationsnécessaires.

Û

& 100: Urgence médicale& 101: Police& 112: Urgence + Police

28 29

Page 16: Notice - Infor-Drogues asbl

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2) En attendant les secours:

• Essayez de réveiller la personne,parlez-lui, tapez dans vos mains àhauteur de ses yeux, criez, défaitesses vêtements, aérez la pièce.

• Essayez de connaître le nom exactdes produits ingérés et les circons-tances de l'intoxication: la quantitéingérée, les mélanges, les symp-tômes divers, le moment de la prisede médicaments, etc.

• Faites régulièrement boire de l’eauà la personne: cela n’a aucun effetsur l’élimination du produit, maispermet de contrôler son état deconscience.

• Ne donnez pas de lait: le lait n’estpas un antidote.

• Ne faites pas vomir sans avismédical, car ce n’est pas toujoursindiqué et peut être dangereux.

En intervenant rapidementvous pouvez sauver la vie dequelqu'un. Pensez-y!

• Si vous souhaitez recevoird'autres brochures dans la mêmesérie (LSD-champignons, XTC,cannabis, speed-amphétamines,cocaïne, héroïne, alcool, ...)

• Si vous voulez parler de drogue,aider un ami, faire le point survotre consommation...

• Si vous souhaitez recevoir labrochure "Comment éviterl'overdose"...

Infor-Drogues:02/227.52.52 (24h/24)

Centre antipoison:070/245.245 (24h/24)

En cas de malaise ou d'intoxica-tion suite à la prise de médica-ments, n'hésitez pas à demanderconseil aux médecins du CentreAntipoison:

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Page 17: Notice - Infor-Drogues asbl

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Cette brochure a été réalisée par le Centre Alfa, Citadelle, Infor-Drogues, Liaison Antiprohibitionniste, Modus Vivendi,Prospective Jeunesse et Santé & Entreprise sous la coordination de Modus Vivendi.

avec le soutien de la Communauté française de Belgique

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