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TRIMESTRIEL - juillet 2017 - 0,76 euro Journal de la paroisse NOTRE-DAME DE PELLEVOISIN N° 108 À méditer De l’étonnement à l’émerveillement p.2 Le mot du curé p.3 Rencontre Laurent Pruvot-Huysman, artiste, nous parle de sa passion p.4 Zoom sur le Conseil économique paroissial p.5 Historique du quartier Souvenirs de Monsieur Christian Quiret p.6 Connaissez-vous le CCFD- Terre Solidaire ? p.8 2342

NOTRE-DAME DE PELLEVOISIN · curé parmi vous, voici que notre archevêque Monseigneur Laurent Ulrich m’appelle à une autre mis-sion : à la rentrée de septembre, je serai curé

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TRIMESTRIEL - juillet 2017 - 0,76 euro

Journal de la paroisseNOTRE-DAME

DE PELLEVOISIN

N° 108

À méditerDe l’étonnementà l’émerveillement . . . . . p.2

Le mot du curé . . . . . . . p.3

RencontreLaurent Pruvot-Huysman, artiste, nous parle de sa passion . . p.4

Zoom sur le Conseil économique paroissial p.5

Historique du quartierSouvenirs de Monsieur Christian Quiret . . . . . . . p.6

Connaissez-vous le CCFD-Terre Solidaire ? . . . . . . p.8

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À MÉDITER

De l’étonnement à l’émerveillementAdultes, restons-nous curieux du monde et des hommes ? Saisissons-nous toutes les occasions de nous étonner, restant attentifs au meilleur ?

F i du sceptique, du blasé  ! Heureux celui qui a gardé la fraîcheur d’âme

de l’enfant aux capacités sensorielles tou-jours en éveil. Il regarde la fresque mou-vante des blés ondulant sous la brise de juin, il écoute le chuchotement du bou-leau, il s’étonne de la vêture de chaque arbre comme des diverses tonalités des chants des oiseaux. Il envie l’agilité du cha-mois, est fasciné par l’envol de l’alouette. Il admire la finesse des reines des prés et la subtilité de leur parfum. Tout capte son at-tention. Les nervures d’une feuille, la toile d’araignée diamantée de la rosée matinale sont pour lui matière à réflexion, serait-ce l’œuvre d’architectes ? Adultes, restons-nous curieux du monde et des hommes  ? Saisissons-nous toutes les occasions de nous étonner, restant at-tentifs au meilleur ? Les vacances estivales nous libèrent de l’obligation de rentabili-ser professionnellement le temps. À nous les belles journées à consacrer aux loisirs et ce, sans mauvaise conscience. Bien-faisante coupure dans le temps ordinaire pour enrichir les heures de découvertes de beautés naturelles, d’œuvres nées de l’imagination humaine.

UNE SOURCE INÉPUISABLE DE JOIE Rester curieux de la création entière, des humains en particulier, est le meilleur moyen d’habiter le temps pour lui donner une valeur qualitative. A. Carrel, physiologiste, ex-prix Nobel de médecine, auteur de L’homme cet inconnu, constate que «la beauté est une source inépuisable

de joie pour qui sait la découvrir», et notre contemporain J. d’Ormesson de nous rappeler que «le temps à passer sur terre est limité», raison de «l’éclairer d’un peu de beauté», qui, avec la joie, conduira à l’émerveillement. Sages, serons-nous si nous en faisons un mode de vie comme le philosophe B. Vergely. S’émerveiller encore et toujours malgré les vilenies, les bassesses, les légitimes inquiétudes, fera contrepoids au mal  ; notre monde s’en portera mieux. C’est en nous émerveillant,

en aimant «la beauté signature de Dieu» (Ch. Kingsley), que nous nous approcherons aussi de la vérité(1). Notre soif de beauté sera étanchée lorsque nous serons en présence de Celui qui «est» et dont l’éternelle existence sera pour nous émerveillement sans fin.

— CHRISTIANE FOUTREIN

(1) «Rien n’est beau que le vrai : le seul vrai est aimable». Boileau

PETIT JEU DE L’ÉTÉ

Où trouver dans notre paroisse ces détails photographiés  ? (réponse page 7)

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LE MOT DU CURÉ

Que de projets menés ensemble ! C hers amis de Pellevoisin, après

huit années de présence comme curé parmi vous, voici que notre archevêque Monseigneur Laurent Ulrich m’appelle à une autre mis-sion : à la rentrée de septembre, je serai curé des paroisses Saint-Bernard d’Hazebrouck et Notre-Dame de Grâce (Caëstre, Strazeele, Borre, Hondeghem, Pradelles) et doyen du Cœur de Flandre. Je vais donc vous quitter pour vous confier à votre nouveau curé : le père Bertrand Goret, un jeune prêtre de 42 ans, actuellement aumônier de la mission étudiante et au ser-vice de la paroisse Notre Dame de Pentecôte dans le centre-ville de Lille. Comment vous dire la joie que j’ai eue de vivre à vos côtés durant ces huit années ? A partager vos joies, vos peines, vos soucis, à chercher et découvrir ensemble les richesses de la Parole de Dieu et à rayonner de l’Évangile du Christ. Que de projets menés ensemble ! Merci à tous ceux qui se sont inves-tis au service de tous les paroissiens et de tous les habitants du quartier

pour faire de notre paroisse, une Église vivante, agréable, familiale, ouverte à tous, proche de chacun. Je su is heureux du travail accompli ensemble : merci ! Merci !Faites bon accueil à votre nouveau curé comme vous avez si bien su le faire pour moi ! Je lui ai assuré qu’il arrivait dans une super paroisse avec des paroissiens au cœur d’or ! Vous resterez toujours dans mes prières où que je sois : vous êtes et resterez ma première paroisse ! Priez aussi pour moi dans mes nou-velles fonctions !

— PÈRE CHRISTOPHE AERNOUTS

La messe d’au revoir et d’action de grâce aura lieu le dimanche 3 sep-tembre à 10h30 et la messe d’ins-tallation de votre nouveau curé le dimanche 10 septembre à 10h30. Je serai moi-même installé officiel-lement à Hazebrouck, le dimanche 24 septembre, en l’église Saint-Eloi à 11 heures.

Horaires des messes et permanencesn Presbytère : tél. 03 20 55 01 99mail : [email protected] du père Christophe Aernouts : se rapprocher du presbytère afin d’obtenir un rendez-vous.

n Horaires des messesSamedi : 17h.Dimanche : 10h30.Si vous désirez offrir une messe, l’offrande souhaitée est de 17 euros.

n PermanencesMardi - Jeudi - Vendredi : 17h/19h.Mercredi - Jeudi : 9h/11h30.n Messe chaque jour à 12h au couvent des dominicains - avenue Salomon à Lille.

RENTRÉE 2017-2018

Inscription au caté de la maternelle au CM2En juin :Mardi 20 juin, de 16h à 18h,Mercredi 21 et samedi 24 juin, de 10h à 12h.En septembre :Mardi 5 septembre de 16h à 18h, Mercredi 6 et samedi 9 septembre de 10h à 12h.

Contact : Chantal FerrariTél. 06 33 68 30 [email protected]

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«L’art vivant est un art au cœur qui bat !»De la cave au grenier, sa maison est tout entière envahie par des peintures, gravures, sculptures et autres. Rencontre avec un artiste de notre quartier, Laurent Pruvot-Huysman, qui nous parle de sa passion pour l’art.

LAURENT, COMMENT L’ART EST-IL ENTRÉ DANS VOTRE VIE ?Laurent Pruvot-Huysman. Je suis né en 1936 ; avec mes parents, nous avons habité Mons-en-Baroeul puis Villeneuve d’Ascq. J’habite rue Canrobert à Marcq-en-Baroeul depuis 1985. Enfant, j’ai été profondément marqué par la guerre et je me souviens en-core du bruit des bombardements. Mes pa-

rents étaient tous deux artistes. Ma mère faisait de l’aquarelle et jouait du violon. Mon père aimait la poésie et se passion-nait pour le théâtre : durant sa captivité en Allemagne, il avait même monté une pièce de théâtre dans son stalag avec les autres prisonniers de guerre. Quant à moi, le bac en poche, c’est tout naturellement que j’ai suivi les cours aux beaux-arts puis j’ai en-seigné le dessin d’arts appliqués dans l’en-

seignement technique jusqu’à ma retraite en 1998. Toutes ces années, je n’ai cessé de créer, de peindre, d’apprendre à regarder. De temps en temps j’expose.

ET LA FOI ?Mes parents habitaient à deux pas du cou-vent des franciscains et je côtoyais sou-vent les frères dont la foi et la personnalité m’ont beaucoup marqué. À travers eux, j’ai pu sentir le rayonnement de saint François. C’est pourquoi j’ai rejoint la fraternité «Eau vive» et plus tard «La Cordelle». En plus du partage mensuel avec les frères et les sœurs, j’interviens le premier vendredi de chaque mois, de 20h à 21h30 pour animer le parcours «Apprendre à lire une œuvre d’art».Par ailleurs, depuis 1995, je suis membre de l’association «Reliances d’artistes» qui est aussi une aumônerie créée par Renaud Wittouck, prêtre du diocèse de Lille. Dans ce cadre, j’ai lancé l’atelier «Méditation & Expression plastique des psaumes» qui, dix ans plus tard, est devenu l’«Atelier 9» avec un objectif plus large permettant à des artistes non-croyants de se joindre à nous.Après les psaumes, jusqu’en 2006, notre recherche s’est davantage diversifiée pour s’ouvrir sur le monde avec des thèmes comme «L’eau dans tous ses états», «L’arbre», «La lumière», «J’écris, tu écris», «Chemins, cheminements...», «La misé-ricorde»... dont nous avons présenté une exposition annuelle.

L’ART, À QUOI ÇA SERT ?Je vous répondrai en me référant à une conférence à laquelle j’ai assisté récem-ment et qui m’a beaucoup nourri. L’interve-nante était Sylvie Barnay, maître de confé-rence en histoire religieuse à l’université de Lorraine. Pour elle, l’art est un outil ca-pable de rendre présent le passé : «le passé au présent» en quelque sorte. Quand on regarde une Piéta du XIVe siècle  : l’image de la douleur de la Vierge Marie tenant son enfant mort dans ses bras rend présentes les douleurs de toutes les mères éprouvées dans leur chair par la maladie ou la mort de leur enfant ; c’est un cri qui traverse le temps et l’histoire  : l’image vibre, frappe, provoque notre émotion, notre compas-

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ZOOM

Le Conseil économique paroissial (CEP), c’est quoi ?

S a mission  : la gestion financière et matérielle de la paroisse (les re-

cettes, dépenses et la préservation du patrimoine). Sa charge  : alléger le plus possible le curé des tâches matérielles afin de lui permettre de se consacrer da-vantage à la pastorale.Le Conseil économique paroissial (CEP) est constitué de dix membres environ, tous bénévoles. Le président est de droit le curé de la paroisse. Le vice-président est actuellement Mr  Hubert Warin, la trésorière Mme  Colette Ruckebusch, la secrétaire Mme Michèle Richez. Mme Ni-cole Helbecque assure la comptabilité de la paroisse assistée de Mme Annie Vers-traete. Le bilan financier est soumis chaque an-née au diocèse pour approbation.Construits après la loi de 1905, l’église et le presbytère sont entièrement à la charge de la paroisse et du diocèse. Ayant plus de 100 ans, l’église nécessite un suivi quasi permanent. Les travaux importants font l’objet de mise en concurrence. La rencontre avec les entreprises est assurée par certains de nos membres. Les diffé-rents devis transmis sont analysés et sou-mis à la décision du Conseil en fonction de la trésorerie disponible. Les travaux sont ensuite diligentés et suivis par les membres du CEP.En dehors des travaux importants des interventions imprévisibles nous obligent à agir parfois dans l’urgence (vitraux cassés, chute de pierre, etc.). Notre tré-sorière suit avec une attention particu-lière l’exécution des nombreux contrats d’entretien et d’approvisionnement (ex. : combustible de chauffage). L’église étant considérée comme un lieu recevant du public, nous sommes assujettis à une réglementation très stricte et suivis de près par la commission de sécurité de la ville de Lille. De nombreux documents contractuels sont à présenter lors de chaque contrôle (ex. : paratonnerre, élec-tricité, chaufferie...). L’Apave (entreprise de contrôle technique) effectue chaque année un rapport sur l’état de nos bâti-ments. La tempête de février a provoqué la chute de protection de vitraux et endommagé certains vitraux. De toute évidence, il fal-

lait intervenir et le conseil a sollicité une rencontre avec le diocèse. Une réunion a eu lieu récemment en présence du père Bruno Cazin, vicaire général du diocèse. Celui-ci a immédiatement donné son accord pour une avance financière que nous rembourserons dès que la vente des salles paroissiales sera définitivement conclue avec notre acquéreur, la Société PBR. Notre vente est actuellement sus-pendue à la suite du recours de voisins de la rue du Bois vis-à-vis du promoteur PBR. Ce report de la vente (deux ans déjà) a retardé l’exécution des travaux de l’église provoquant ainsi une augmentation non négligeable du coût de ces derniers. Pour ces gros travaux, nous pourrons bénéfi-cier de l’aide et des conseils du nouveau maître d’œuvre récemment arrivé au dio-cèse. L’avis d’un professionnel ne peut être que précieux pour les bénévoles que nous sommes.Autre projet actuellement en cours de discussion  : la protection de l’église et des paroissiens des dégâts et désagré-ments occasionnés par la présence de plus en plus importante de pigeons.

— L’ÉQUIPE ACTUELLE DU CEP

La lecture de cet article vous donne peut-être envie de rejoindre le CEP… N’hésitez pas à vous faire connaître.

sion. Toutes les cultures, tous les peuples peuvent ainsi se rejoindre et communier ainsi à la même douleur. Un artiste, c’est d’abord quelqu’un qui se laisse traverser par cette vibration et essaie de la trans-mettre. Cette même vibration, on la re-trouve aussi dans certains psaumes.

QUELLE ŒUVRE AVEZ-VOUS EXPOSÉE RÉCEMMENT ?Récemment, je me suis inspiré d’un des-sin d’enfant paru dans la revue Handicap international représentant une scène de guerre : un bombardement, un immeuble en feu, au centre une maman, les bras levés criant sa douleur devant le corps de sa fille criblée de balles, la jambe arrachée. Je me suis inspiré de ce des-sin pour réaliser une peinture présentée dans une exposition sur la miséricorde. J’ai respecté l’ensemble de la scène, mais je n’ai pas pu garder la jambe arrachée. Cela a été l’occasion de m’interroger sur la manière d’exprimer picturalement des scènes horribles et pourtant vraies sans tomber dans le voyeurisme. J’ai intitulé cette œuvre : «Lamentation 2017».

VOTRE ŒUVRE PARAÎT BIEN SOMBRE !Oh mais il y a aussi beaucoup de mes œuvres qui parlent de joie, d’émerveil-lement et de l’humour aussi  ! J’essaie de transcrire toute la gamme des senti-ments humains ! L’art vivant est un art au cœur qui bat !

— PROPOS RECUEILLIS PAR LE PÈRE

CHRISTOPHE AERNOUTS

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LA RUE DE VALMYJe suis né au n°  34 de la rue de Valmy à Marcq-en-Baroeul, et c’est dans cette rue que j’ai vécu toute ma jeunesse, jusqu’à la date de mon mariage en 1963. J’aime y re-venir pour me promener et me remémorer les souvenirs d’une enfance très heureuse, malgré les quelques années d’occupation de la guerre 1939-45.Ma maison natale ainsi que les maisons environnantes qui ont été bâties entre les deux guerres n’ont guère changé. Cette rue (en cul-de-sac) ne fut dénommée qu’en 1921, cependant elle a connu une modification importante vers 1960, quand la plaine du May Four s’est urbanisée et qu’elle a été par conséquent prolongée jusqu’à la nouvelle Avenue de l’Europe, pour aboutir à la rue de Paris qu’on venait de créer aussi.C’était – et c’est toujours – une jolie rue charmante, parsemée de quelques es-paces verts comme le parc du «Château Beauvin», devenu en 1978 le célèbre parc Valmy. Elle comptait aussi autrefois des

jardins ouvriers au niveau des immeubles et de l’école de danse actuelle, construits dans les années 1970. Ma rue s’égayait également de petits jardins d’agrément à l’entrée de certaines maisons, que l’on peut toujours apprécier. Ma maison natale ainsi que la maison voisine en possédaient un aussi.Les petits commerçants y étaient peu nombreux, contrairement à d’autres rues du quartier. Je me souviens surtout de la droguerie Hennès située à l’angle des rues de Valmy et de Rouges Barres (cf. n°  413 sur la photo), sa façade n’a pas changé. Ce n’est plus un commerce mais autrefois (jusqu’au milieu des années 70) c’était un magasin bien achalandé en papiers peints, peintures, linoléums, etc. C’est là aussi qu’on pouvait louer des «ten-tures funèbres» qui paraient de tissu noir la devanture d’une maison où l’on déplo-rait un défunt. Je me rappelle que je ren-dais service à la famille Hennès et que je participais volontiers à l’installation de ces tentures (sur une armature en bois).

Juste à côté de ce magasin se tenait autre-fois la bonneterie Lefevre qui a employé plus d’une dizaine d’ouvrières. Mais ce dont je me souviens surtout, c’est l’ate-lier familial de confection Sacleux qui fabriquait des tricots de peau. Il jouxtait l’arrière de ma maison et était dans le pro-longement des nos 12 et 14 de la rue Félix Faure.À l’autre bout de la rue, au niveau des champs, se tenait aussi une petite bou-tique de vins et spiritueux. La rue débou-chait donc sur des terres agricoles et la pâ-ture de la ferme Desmettre, qui elle-même était située plus loin, au niveau de la rési-dence «La Marjolaine» actuelle, et qui fut en activité jusqu’en 1964. La fermière avait le choix pour conduire ses vaches de la pâture à la ferme, soit d’emprunter la rue Fémy, soit de passer par les rues de Valmy et Félix Faure. Leur passage journalier, encombrant et odorant, laissait des traces, c’était folklorique !Lorsqu’on a prolongé la rue de Valmy, on créa aussi la rue Jules Boët (1963), du nom

HISTORIQUE DU QUARTIER

Souvenirs de monsieur Christian Quiret, né en 1937(1)

Photo à droite. Les parents de Christian Quiret au beau milieu de la rue de Valmy vers 1945. On constate que la rue débouche sur des champs. On distingue au loin la maison de la famille Lorry (à l’époque), qui existe toujours et qui est située à l’extrémité de la rue Émile Vanden-berghe à proximité de la voie ferrée.

Photo à gauche. La droguerie Hennès située à l’angle des rues de Valmy et de Rouges Barres. On reconnaît la façade de la maison qui n’a guère changé.

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du propriétaire du terrain sur lequel on construisit en 1968 la maison de retraite Rose May. Ce joli nom provient de l’acti-vité de l’horticulteur (M.  Masquelier) qui louait ce terrain pour y cultiver des rosiers.

MA PETITE ENFANCE PENDANT LA GUERREJ’en garde en mémoire quelques souve-nirs marquants, étayés par les récits de mes parents. Par exemple, j’ai été très impressionné par le déplacement d’un énorme canon allemand, monté sur l’équivalent de deux wagons, et que j’ai pu observer du haut de la passerelle de Rouges Barres.J’ai aussi de vagues souvenirs des bom-bardements des voies ferrées au Mont de Terre et au pont du Lion d’Or. Mes parents m’ont rappelé le message de la BBC, juste avant l’intervention des avions alliés : «Le lion dort mais il se réveillera» !Mon père, qui était employé à surveiller durant la nuit les fils téléphoniques qui longeaient les voies ferrées, en profitait pour déterrer des pommes de terre dans les champs. C’était peut-être du vol, mais il se devait de nourrir sa famille pendant cette douloureuse époque de privations.Il faisait aussi partie de la défense pas-sive, et à ce titre il déblayait notamment les ruines dues aux bombardements  ; c’était en accord avec les autorités alle-mandes.Les tenanciers du magasin de liqueurs situé à l’autre bout de ma rue avaient décidé d’«évacuer» à cause de l’avancée de l’armée allemande dans notre région en mai-juin 1940, afin de ne pas subir les mêmes privations et sévices qu’avaient connus leurs parents durant la guerre de 1914-18. Ils avaient donc demandé à mes parents de surveiller leur maison pendant leur absence. Comme pour beaucoup de réfugiés, leur exode ne dura pas long-temps, et ils décidèrent de faire demi-tour assez vite. Ils retrouvèrent ainsi avec plaisir leur maison intacte ; et pour remercier mes parents, ils leur offrirent une bouteille de Banyuls. Mon père dé-cida alors de ne la consommer qu’à la libération. C’est ainsi qu’un beau jour de septembre 1944, il invita ses voisins, et je revois encore les riverains trinquant joyeusement, au beau milieu de notre chère rue de Valmy, à la future victoire et à la délivrance de notre région (à suivre).

— PROPOS RECUEILLIS

PAR CHRISTIAN DUPUREUR

Nos joies et nos peines

Sont devenus enfants de Dieupar le baptême

Noémie TENACE,Ruben LUNEL-DERANSY,Sophie HAVEZ,Kyle SAMYN-REGOLLE,Aurélien TONUS,Mia ROUSSEAU,Constance PHILIPPE,Gaspard DEPLANQUE,Paul ISAMBERT,Bertille VERSCHAEVE,Octavie VERSCHAEVE,Auguste FAUQUEMBERGUE,Clémence LECLERC,Armand GRIGNE,Rose GOSSART.

Se sont unis par le mariageGeoffrey DELREUX et Julie GERTAUDA, Olivier DOUHERET et Maki FUKUDA.

Nous ont quittés pour rejoindre la maison du Père

Dominique FIX,Pierre VASSEUR,Gaston OSTER,Odette ZUINDEAU,Jean-Pierre BRASSART,Monique LECOUTY,Chantal DURIEZ,Régis DANTOING,Geneviève PAIN,Viviane PECHOUX,Marie-Jeanne MYRIAM,Jean-Claude LETEURTRE,Georgette SCHAFFNER.

À NOTER

Des nouvelles des séminaristesBaptiste Bienvenu qui a été séminariste en insertion sur notre paroisse en 2011-2012 sera ordonné diacre en vue du presbytérat le samedi 24 juin en l’église Saint-Nicolas de Rethel (diocèse de Reims). Il s’était occupé des enfants du catéchisme et des servants d’autel. [email protected] deux autres séminaristes qui étaient en insertion chez nous, Louis Jaillant et Matthieu Declerck continuent leur formation respectivement au studium Notre-Dame de Vie (Venasques) et au séminaire d’Issy-Les-Moulineaux. Prions pour eux et pour les vocations sacerdotales et religieuses !

Réponses au jeu de la page 2A – 12 rue Auguste Mourcou à Lille.B – Avenue Salomon à Lille.C – Dragon de la statue de saint Georges dans l’église.D – 202 rue du Buisson à Marcq.

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Vivre à Pellevoisin

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Rédaction par votre équipe locale, siège : Vivre à Pellevoisin, 2 parvis Notre-Dame de Pellevoisin. Avec la participation de l’OTPP, président : Xavier Bris, rédacteur en chef : Bruno Roche, diacre. Edité par Bayard Service Edition : Parc d’activité du Moulin, allée Hélène Boucher BP 90060 59874 Wambrechies Cedex. Tél. 03 20 13 36 60. www.bayard-service.com - Directeur de la publication : Georges Sanerot. Secrétaire de rédaction : Eric Sitarz - Publicité : Bayard Service Régie. Tél. 03 20 13 36 70 - Imprimerie : Bridel frères impressions Marquette-lez-Lille 59 - Textes et photos, droits réservés - Commission Paritaire : en cours - Dépôt légal : 3e trimestre 2017.

ASSOCIATION

Pourquoi je suis engagé au Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD)-Terre solidaire ?

A près avoir été donateur pendant de longues années, je me suis engagé

au début de ma retraite. C’est une asso-ciation où je puis mettre en œuvre des actions concrètes  : pour plus de justice, pour transformer les structures de domi-nations, pour aider à la compréhension du monde complexe dans lequel nous vivons. Le CCFD réalise des réunions d’informa-tion, de formation, des campagnes de plai-doyer, diffuse des expériences, édite des journaux.

Il y a toujours dans son message une di-mension de remise en cause des organi-sations qui ne respectent pas la dignité des femmes et des hommes, les rendent dépendants de mécanismes d’oppressions tels que la suprématie de l’argent, le tou-jours plus… C’est ce côté, «action sur les causes» qui me plaît particulièrement. J’y retrouve bien l’enseignement du Christ (les marchands du temple) et les paroles du pape François (lire Laudato si).

— CLAUDE

Le saviez-vous ?Le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD)-Terre solidaire est la première ONG de développement en France. Reconnue d’utilité publique en 1984, l’association a reçu en 1993 le label «Grande cause nationale» et a le statut de consultant auprès du Conseil économique et social des Nations-Unies. Depuis plus de cinquante ans, le CCFD-Terre solidaire est mobilisé contre la faim dans le monde. Ses actions : soutenir

des actions locales dans les pays du Sud, sensibiliser l’opinion française à la solidarité internationale et agir sur les causes profondes de la pauvreté par le plaidoyer. Le CCFD-Terre solidaire soutient plus de 753 projets dans 63 pays du Sud et à l’Est. Avec chacune de nos organisations partenaires, nous développons des projets sociaux, économiques et éducatifs, qui visent à réduire la pauvreté.28 mouvements et services d’Église (Ace, Aci, Aco, Jec, Joc, Mcc, Mcr, Mrjc, pastorale des migrants, Pax Christi, scouts,

aumôneries…) sont membres de la collégialité du CCFD-Terre solidaire. Les 15 000 bénévoles sont d’abord motivés par la certitude que les injustices de ce monde ne sont pas une fatalité et qu’il revient à chacun de se mobiliser, si nous voulons une Terre solidaire et juste où prévaut la dignité de l’homme.

https://lille.ccfd-terresolidaire.ovhTél. 03 20 51 96 [email protected]

MEP LILLEN° 2342

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51, Rue du Buisson - LILLE - Tél. 03 20 55 25 93Ouvert du lundi au samedi : 8h30-20h sans interruption

Dimanche matin

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Merci aux annonceurs