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NOUS SOMMES ICI, D’ICI : L’ART CONTEMPORAIN DES NOIRS CANADIENS en parallèle de l’exposition D’Afrique aux Amériques : Picasso en face-à-face, d’hier à aujourd’hui Du 12 mai au 16 septembre 2018 Musée des beaux-arts de Montréal Pavillon Jean-Noël Desmarais – Niveau 3 Montréal, le 9 mai 2018 – Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) invite à la réflexion sur la diversité culturelle à travers l’exposition Nous sommes ici, d’ici : l’art contemporain des Noirs canadiens, présentée en complémentarité de l’exposition D’Afrique aux Amériques : Picasso en face-à-face, d’hier à aujourd’hui. Initiée par le Musée royal de l’Ontario, Nous sommes ici d’ici : l’art contemporain des Noirs canadiens remet en question les préjugés sur la condition des Noirs au Canada à la lumière des œuvres de huit artistes contemporains Sandra Brewster, Sylvia D. Hamilton, Chantal Gibson, Bushra Junaid, Charmaine Lurch, Esmaa Mohamoud, Michèle Pearson Clarke et Gordon Shadrach , auxquels le MBAM ajoute trois artistes montréalais Eddy Firmin dit Ano, Manuel Mathieu et Shanna Strauss. Les artistes offrent une multitude de points de vue sur la place des Canadiens d’ascendance africaine. Des objets contemporains et historiques, des images et des concepts sont ici autant d’outils qui servent à brouiller la perception si répandue que la place des Noirs se trouve à la périphérie de l’histoire canadienne. Si le Canada est salué comme un pays où triomphe la diversité culturelle, le discours prédominant réduit l’expérience des Noirs à celle d’éternels immigrants ou de nouveaux arrivants, discours que les artistes contestent en révélant les traces ancestrales de leur présence au pays. Les multiples voix et sensibilités présentées bouleversent les récits simplistes et réconfortants, tout en affirmant la pertinence continue de leur existence dans le tissu social canadien. « Si notre pays est fier de sa diversité culturelle, celle-ci reste souvent méconnue. Elle n’échappe pas aux stéréotypes et à une histoire tronquée. Audacieuse et nécessaire, l’exposition Nous sommes ici, d’ici soulève plusieurs perspectives sur l’ancienneté et la complexité de nos histoires entrecroisées, auxquelles j’ai voulu ajouter un volet montréalais : chacun et chacune des artistes affirme ici sa juste place, enrichissant notre imaginaire esthétique commun », souligne Nathalie Bondil, directrice générale et conservatrice en chef du MBAM.

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NOUS SOMMES ICI, D’ICI : L’ART CONTEMPORAIN DES NOIRS CANADIENS

en parallèle de l’exposition D’Afrique aux Amériques : Picasso en face-à-face, d’hier à aujourd’hui Du 12 mai au 16 septembre 2018

Musée des beaux-arts de Montréal Pavillon Jean-Noël Desmarais – Niveau 3

Montréal, le 9 mai 2018 – Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) invite à la réflexion sur la diversité culturelle à travers l’exposition Nous sommes ici, d’ici : l’art contemporain des Noirs canadiens, présentée en complémentarité de l’exposition D’Afrique aux Amériques : Picasso en face-à-face, d’hier à aujourd’hui. Initiée par le Musée royal de l’Ontario, Nous sommes ici d’ici : l’art contemporain des Noirs canadiens remet en question les préjugés sur la condition des Noirs au Canada à la lumière des œuvres de huit artistes

contemporains – Sandra Brewster, Sylvia D. Hamilton, Chantal Gibson, Bushra Junaid, Charmaine Lurch,

Esmaa Mohamoud, Michèle Pearson Clarke et Gordon Shadrach –, auxquels le MBAM ajoute trois artistes

montréalais – Eddy Firmin dit Ano, Manuel Mathieu et Shanna Strauss. Les artistes offrent une multitude de points de vue sur la place des Canadiens d’ascendance africaine. Des objets contemporains et historiques, des images et des concepts sont ici autant d’outils qui servent à brouiller la perception si répandue que la place des Noirs se trouve à la périphérie de l’histoire canadienne. Si le Canada est salué comme un pays où triomphe la diversité culturelle, le discours prédominant réduit l’expérience des Noirs à celle d’éternels immigrants ou de nouveaux arrivants, discours que les artistes contestent en révélant les traces ancestrales de leur présence au pays. Les multiples voix et sensibilités présentées bouleversent les récits simplistes et réconfortants, tout en affirmant la pertinence continue de leur existence dans le tissu social canadien. « Si notre pays est fier de sa diversité culturelle, celle-ci reste souvent méconnue. Elle n’échappe pas aux stéréotypes et à une histoire tronquée. Audacieuse et nécessaire, l’exposition Nous sommes ici, d’ici soulève plusieurs perspectives sur l’ancienneté et la complexité de nos histoires entrecroisées, auxquelles j’ai voulu ajouter un volet montréalais : chacun et chacune des artistes affirme ici sa juste place, enrichissant notre imaginaire esthétique commun », souligne Nathalie Bondil, directrice générale et conservatrice en chef du MBAM.

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« Nous sommes ici, d’ici : l’art contemporain des Noirs canadiens fait valoir la pertinence tant historique qu’actuelle de la condition noire dans le tissu social du Canada. L’art contemporain nous permet d’aborder les questions pérennes de race, d’exclusion et d’appartenance sous un autre angle. Cette exposition renonce au récit à une voix, elle change les paradigmes et nous encourage à désapprendre afin de mieux connaître l’histoire, l’histoire de l’art et la production d’expositions d’art contemporain dans un contexte canadien », ajoute Dominique Fontaine, commissaire indépendante et fondatrice de aPOSteRIORi. « La scène de l’art contemporain de Montréal est constituée d’une pluralité de créateurs dont plusieurs artistes sont afro-descendants. Ainsi, dans l’exposition Nous sommes ici, d’ici, un volet de trois artistes montréalais a été ajouté par le Musée. Ces artistes de talent offrent des œuvres qui rendent hommage à leurs ancêtres et chacun d’eux revisite sa propre histoire en faisant le pont avec sa réalité montréalaise. L’innovation et la tradition se conjuguent avec finesse dans ces œuvres. Les artistes offrent la possibilité de regarder de front leur réalité et leur condition. Ils invitent les visiteurs à avoir un regard empathique sur la condition des Noirs d’ici, et ce, avec poésie », conclut Geneviève Goyer-Ouimette, conservatrice de l’art québécois et canadien contemporain (de 1945 à aujourd’hui) et titulaire de la Chaire Gail et Stephen A. Jarislowsky au MBAM. Artistes présentés Le titre de l’exposition est tiré de l’installation multimédia de Sylvia D. Hamilton de Nouvelle-Écosse, composée d’éléments visuels, d’objets et d’une bannière suspendue de 3,6 mètres. Cette œuvre examine le commerce et l’esclavage à la base de la colonie canadienne. Elle dévoile les traces matérielles et idéologiques du racisme envers les Noirs canadiens ainsi que leur résilience. Sandra Brewster, une artiste originaire de l’Ontario, réalise ici une œuvre à partir d’une ancienne photo de ses parents en randonnée, figures monumentales dominant le paysage. En surdimensionnant cette image, elle s’emploie à réfuter les hypothèses sur la condition des Noirs en démontrant l’absurdité de l’homogénéité de leur communauté. Chantal Gibson présente une installation multimédia sur le thème de l’effacement. L’artiste qui vit et travaille en Colombie-Britannique y réunit plus de 2 000 cuillères souvenirs peintes en noir, qui mettent en lumière, de façon poétique, l’uniformisation et la réduction de l’expérience historique et collective des Noirs. Bushra Junaid, née au Québec et travaillant en Ontario, reprend l’image d’une photographie stéréoscopique de 1903 où des enfants sont rassemblés dans un champ de canne à sucre aux Antilles. Elle incite les publics à réfléchir aux modes de représentation, actuels et historiques, des personnes noires, en particulier des enfants. Charmaine Lurch expose des dessins qui traduisent l’émotion et la légèreté d’une jeune fille dans le paysage. Le trait de fusain de l’artiste née en Jamaïque et vivant en Ontario décrit la fluidité du mouvement : il indique un sentiment d’appartenance, tout en luttant contre le fait d’être visible et invisible, intégré ou non dans l’espace public, passé et présent. Esmaa Mohamoud puise à la symbolique des tissus et réalise une sculpture portable et une photographie monumentale qui constituent un commentaire sur l’histoire plus ancienne de l’exploitation et du contrôle social du corps des hommes noirs sur le terrain, qu’il s’agisse d’esclavage ou de sport. Les œuvres de l’artiste ontarienne illustrent symboliquement l’endurance et la résilience de la communauté noire. Michèle Pearson Clarke, née à la Trinité et vivant en Ontario, propose une installation vidéo à trois canaux qui met en évidence le tchipage, une pratique très répandue chez les Noirs d’ascendance antillaise et leur diaspora, incluant ceux qui vivent au Canada. L’œuvre est une réponse à leur frustration de vivre à l’ombre

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des Noirs afro-américains. Elle exprime la colère et la douleur que de nombreux Noirs d’origine antillaise éprouvent en vivant au Canada où le racisme au quotidien n’est pas reconnu. Gordon Shadrach, originaire de l’Ontario, présente le portrait d’une jeune Noire canadienne, qui souligne la stratification fort complexe des aspects historiques, familiaux et personnels des identités par l’entremise d’une codification de ses vêtements et accessoires. Figure emblématique, elle représente les multiples facettes de la femme noire contemporaine. Au MBAM : trois artistes montréalais Eddy Firmin dit Ano souligne, avec son autoportrait percutant en céramique sciemment ornementée, l’inconfortable filiation entre l’esclavage passé et celui que nous vivons aujourd’hui : la surconsommation retire au citoyen le contrôle sur sa vie en le réduisant à l’état de consommateur. L’artiste montréalais né en Guadeloupe souhaite que l’expérience traumatique passée vécue par la communauté noire contribue à faire réfléchir la société contemporaine canadienne. Manuel Mathieu, né en Haïti et vivant à Montréal, présente une œuvre majestueuse à la mémoire de sa grand-mère, première immigrante de la famille à quitter les Antilles pour s’installer à Montréal. Son œuvre Autoportrait (2017) est d’ailleurs en cours d’acquisition par le Musée. (Voir ci-dessous) Shanna Strauss représente métaphoriquement son ancêtre Leti, une femme plus grande que nature qui organisa une rébellion en Tanzanie contre les colonisateurs allemands. Ce portrait peint par l’artiste montréalaise née aux États-Unis valorise son histoire personnelle. Il contribue à préserver la mémoire orale, plus particulièrement l’importance des femmes dans l’histoire des luttes anticoloniales.

Autoportrait de Manuel Mathieu L’exposition dévoile une œuvre en cours d’acquisition : Autoportrait de l’artiste montréalais d’origine haïtienne Manuel Mathieu. Malgré son titre, cet Autoportrait ne représente pas l’artiste, mais plutôt sa grand-mère. La nature luxuriante représentée évoque les jardins haïtiens que l’artiste a connus dans son enfance. Toutefois, cette scène se situe à Blainville, où sa grand-mère a habité. Ce tableau traite de la notion de filiation, un lien privilégié entre l’artiste et son aïeule, la première immigrante de sa famille maternelle à venir s’installer au Québec il y a plus de trente ans. Mathieu présente ce territoire comme une portion de la double appartenance identitaire et culturelle de sa grand-mère. Il s’approprie conceptuellement cette dualité et cette ascendance en titrant son tableau Autoportrait. Activités organisées dans le cadre de l’exposition Deux entretiens et plusieurs projections de films viendront enrichir la présentation de l’exposition. Un premier entretien, qui se déroulera le 10 mai, à 14 h 30, réunira les artistes Bushra Junaid, Esmaa Mohamoud et Gordon Shadrach, ainsi que les commissaires Dominique Fontaine et Geneviève Goyer-Ouimette. Le 16 mai, à 17 h, les artistes Moridja Kitenge Banza (présenté dans l’exposition D’Afrique aux

Amériques : Picasso en face-à-face, d’hier à aujourd’hui), Eddy Firmin et Manuel Mathieu discuteront des œuvres exposées et de leur démarche en compagnie de Geneviève Goyer-Ouimette. Consultez la programmation complète en annexe. D’Afrique aux Amériques : Picasso en face-à-face, d’hier à aujourd’hui

Le Musée propose au public de poursuivre la réflexion avec l’exposition D’Afrique aux Amériques : Picasso

en face-à-face, d’hier à aujourd’hui, dont la visite est incluse dans le droit d’entrée. L’exposition étudie les

Manuel Mathieu, Autoportrait, 2017, acrylique, bâton à l’huile, fusain, peinture en aérosol et craie. En cours d’acquisition par le Musée des beaux-arts de Montréal.

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transformations du regard porté sur les arts d’Afrique, d’Océanie et des Amériques depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours. Crédits et commissariat Une exposition initiée par le Musée royal de l’Ontario, Toronto, et adaptée par le Musée des beaux-arts de Montréal pour la présentation montréalaise. Le commissariat est assuré par Silvia Forni, conservatrice des arts et cultures d’Afrique, Musée royal de l’Ontario, Julie Crooks, conservatrice adjointe, Musée des beaux-arts de l’Ontario, et Dominique Fontaine, commissaire indépendante. Geneviève Goyer-Ouimette, titulaire de la Chaire Gail et Stephen A. Jarislowsky en art québécois et canadien contemporain de 1945 à aujourd’hui, MBAM, est commissaire de la section montréalaise. Tarification La visite de Nous sommes ici, d’ici : l’art contemporain des Noirs canadiens est incluse dans le droit d’entrée de l’exposition D’Afrique aux Amériques : Picasso en face-à-face, d’hier à aujourd’hui. Le tarif est celui des grandes expositions. Remerciements L’exposition est initiée par le Musée royal de l’Ontario (ROM), Toronto, et adaptée par le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) pour la présentation montréalaise. L’exposition est présentée à Montréal grâce au généreux soutien de Stéphan Crétier et Stéphany Maillery. Le Musée reconnaît l’apport essentiel d’Air Canada, du Cercle des Jeunes Philanthropes du MBAM et de ses partenaires médias : Bell, La Presse+ et Montreal Gazette. Le Musée remercie le ministère de la Culture et des Communications du Québec pour son appui essentiel, de même que le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts de Montréal pour leur soutien constant. Il remercie également ses guides bénévoles pour leur appui inconditionnel, et reconnaît la générosité de tous ses membres et des nombreuses personnes, entreprises et fondations qui lui accordent leur soutien, notamment la Fondation de la Chenelière, dirigée par Michel de la Chenelière, et Arte Musica, présidée par Pierre Bourgie. Que toutes les personnes qui ont permis, par leur généreux concours, leur encouragement et leur soutien, la réalisation de cette exposition trouvent ici l’expression de notre gratitude. Shanna Strauss, Memory Keepers (détail), 2017, transfert photographique, acrylique, tissu, pain de miel, bois trouvé, brûlé et gravé. Collection de l’artiste.

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Salle de presse : mbam.qc.ca/media Source et renseignements : Maude N. Béland Chargée des relations médias | MBAM T. 514-285-1600, poste 205 C. 514-886-8328 [email protected]

Patricia Lachance Chargée des relations médias | MBAM T. 514-285-1600, poste 315 C. 514-235-2044 [email protected]

À propos du Musée des beaux-arts de Montréal Le MBAM est l’un des musées les plus visités au Canada avec 1,3 million de visiteurs. Il figure au 8e rang des musées les plus fréquentés en Amérique du Nord. Avec leurs scénographies originales, ses expositions temporaires croisent les disciplines artistiques (beaux-arts, musique, cinéma, mode, design) et sont exportées à travers le monde. Sa riche collection encyclopédique, répartie dans cinq édifices, inclut l’art international, les cultures du monde, l’art contemporain, les arts décoratifs et le design ainsi que l’art québécois et canadien. Le Musée a connu une croissance exceptionnelle au cours des dernières années avec l’inauguration de deux nouveaux pavillons : le pavillon Claire et Marc Bourgie, en 2011, et le Pavillon pour la paix Michal et Renata Hornstein, en 2016. Le complexe du MBAM est par ailleurs doté d’une salle de concert de 460 places, la salle Bourgie. Le MBAM est en outre l’un des plus importants éditeurs

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canadiens de livres d’art en français et en anglais diffusés à l’international. Enfin, le musée abrite l’Atelier international d’éducation et d’art-thérapie Michel de la Chenelière, le plus grand complexe éducatif dans un musée d’art en Amérique du Nord, qui lui permet de mettre en œuvre des projets innovants en éducation, en mieux-être et en art-thérapie. mbam.qc.ca

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« NOUS SOMMES ICI, D’ICI » L’ART CONTEMPORAIN DES NOIRS CANADIENS

Initiée par le Musée royal de l’Ontario, cette exposi-tion remet en question les préjugés sur la condition des Noirs au Canada à la lumière des œuvres de huit artistes contemporains, auxquels le Musée des beaux-arts de Montréal ajoute trois artistes mon-tréalais. Des objets contemporains et historiques, des images et des concepts sont ici autant d’outils qui servent à brouiller la perception si répandue que la place des Noirs se trouve à la périphérie de l’his-toire canadienne. Si le Canada est salué comme un pays où triomphe la diversité culturelle, le discours prédominant réduit l’expérience des Noirs à celle d’éternels immigrants ou de nouveaux arrivants, discours que les artistes contestent en révélant les traces ancestrales de leur présence au pays. Les multiples voix et sensibilités présentées boule-versent les récits simplistes et réconfortants, tout en affirmant la pertinence continue de leur exis-tence dans le tissu social canadien.

Le titre de l’exposition est tiré de l’installation sonore de Sylvia D. Hamilton, composée d’éléments visuels, d’objets et d’une bannière suspendue de 3,6 mètres. Cette œuvre examine le commerce et l’esclavage à la base de la colonie canadienne. Elle dévoile les traces matérielles et idéologiques du racisme envers les Noirs canadiens ainsi que leur résilience. Une installation multimédia de Chantal Gibson porte sur le thème de l’effacement. Plus de 2 000 cuillères souvenirs peintes en noir mettent en lumière, de façon poétique, l’uniformisation et la réduction de l’expérience historique et collective des Noirs. Bushra Junaid reprend l’image d’une photographie stéréoscopique de 1903 où des enfants sont rassemblés dans un champ de canne à sucre aux Antilles. Elle incite les publics à réflé-chir aux modes de représentation, actuels et his-toriques, des personnes noires, en particulier des enfants. Sandra Brewster réalise aussi une œuvre à partir d’une ancienne photo de ses parents en randonnée, figures monumentales dominant le paysage. En surdimensionnant cette image, elle s’emploie à réfuter les hypothèses sur la condition des Noirs en démontrant l’absurdité de l’homogé-néité de leur communauté.

Les dessins de Charmaine Lurch traduisent l’émo-tion et la légèreté d’une jeune fille dans le paysage. Son trait de fusain décrit la fluidité du mouvement : il indique un sentiment d’appartenance, tout en luttant contre le fait d’être visible et invisible, inté-gré ou non dans l’espace public, passé et présent. Par ailleurs, dans son installation vidéo à trois canaux, Michèle Pearson Clarke met en évidence le tchipage, une pratique très répandue chez les Noirs d’ascendance antillaise et leur diaspora, incluant ceux qui vivent au Canada. L’œuvre est une réponse à leur frustration de vivre à l’ombre des Noirs afro-américains. Elle exprime la colère et la douleur que de nombreux Noirs d’origine antillaise éprouvent en vivant au Canada où le racisme au quotidien n’est pas reconnu.

Le portrait d’une jeune Noire canadienne peint par Gordon Shadrach souligne la stratification fort complexe des aspects historiques, familiaux et personnels des identités par l’entremise d’une codification de ses vêtements et accessoires. Figure emblématique, elle représente les multiples facettes de la femme noire contemporaine. Puisant à la symbolique des tissus, Esmaa Mohamoud réalise une sculpture portable et une photogra-phie monumentale qui constituent un commentaire sur l’histoire plus ancienne de l’exploitation et du contrôle social du corps des hommes noirs sur le terrain, qu’il s’agisse d’esclavage ou de sport. Ces œuvres illustrent symboliquement l'endurance et la résilience de la communauté noire.

TROIS ARTISTES MONTRÉALAISEddy Firmin, Manuel Mathieu et Shanna Strauss ont été choisis pour le volet montréalais de l’ex-position. Ils offrent un riche éventail de la vitalité des pratiques artistiques contemporaines issues des communautés noires du Québec. Avec son autoportrait percutant en céramique sciemment ornementée, Eddy Firmin souligne l’inconfortable filiation entre l’esclavage passé et celui que nous vivons aujourd’hui : la surconsommation retire au citoyen le contrôle sur sa vie en le réduisant à l’état de consommateur. Firmin souhaite que l’expérience

traumatique passée vécue par la communauté noire contribue à faire réfléchir la société contem-poraine canadienne. Shanna Strauss représente métaphoriquement son ancêtre Leti, une femme plus grande que nature qui organisa une rébellion en Tanzanie contre les colonisateurs allemands. Ce portrait valorise son histoire personnelle. Il contri-bue à préserver la mémoire orale, plus particulière-ment l’importance des femmes dans l’histoire des luttes anticoloniales. Avec Autoportrait, le peintre Manuel Mathieu présente une œuvre majestueuse à la mémoire de sa grand-mère, première immi-grante de la famille à venir s’installer à Montréal en provenance d’Haïti. Ce tableau fait l’objet d’un article spécifique dans cette édition (voir page 21).

J�� CROOKS, DOMINIQUE FONTAINE,SILVIA FORNI ET GENEVIÈVE GOYER-OUIMETTE

N�� SOMMES ICI, D’ICIL’ART CONTEMPORAIN DES NOIRS CANADIENSDU 12 MAI AU 16 SEPTEMBRE 2018PAVILLON JEAN-NOËL DESMARAIS – NIVEAU 3

L’exposition est initiée par le Musée royal de l’Onta-rio, Toronto, et adaptée par le Musée des beaux-arts deMontréal pour la présentation montréalaise. Le commis-sariat est assuré par Silvia Forni, conservatrice des arts etcultures d’Afrique, Musée royal de l’Ontario, Julie Crooks,conservatrice adjointe, Musée des beaux-arts de l’Onta-rio, et Dominique Fontaine, commissaire indépendante.Geneviève Goyer-Ouimette, titulaire de la Chaire Gailet Stephen A. Jarislowsky en art québécois et canadiencontemporain de 1945 à aujourd’hui, MBAM, est com-missaire de la section montréalaise. L’exposition est pré-sentée à Montréal grâce au soutien de Stéphan Crétier etStéphany Maillery.

1. Charmaine Lurch, née à Kingston, en Jamaïque. Vit et travaille à Toronto, en Ontario. L’être, l’appartenance et la grâce, 2017, fusain sur papier parchemin blanc, patine effet rouille sur bois. Collection de l’artiste

2. Chantal Gibson, née à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec. Vit et travaille à Vancouver, en Colombie-Britannique. Souvenir (détail), 2017. Installation multimédia : 2000 cuillères souvenir (métal, argent, cuivre, étain), peinture en aérosol noire, 2 vidéos (en boucles de 15 minutes), livre en acrylique et plastique. Collection de l’artiste

3. Sylvia D. Hamilton, née à Beechville, en Nouvelle-Écosse. Vit et travaille à Grand-Pré et Halifax, en Nouvelle-Écosse. Nous sommes ici, d’ici, 2013-2017, installation multimédia. Collection de l’artiste

4. Gordon Shadrach, né à Brampton, en Ontario. Vit et travaille à Toronto, en Ontario. En conversation, 2017, acrylique sur panneau de bouleau sur parquetage, cadre en noyer noir avivé. Collection de l’artiste

5. Eddy Firmin dit Ano, né en Martinique. Vit et travaille à Montréal.[Étrange, danger] 1/3, 2016, faïence, porcelaine, or et acier.

Collection de François Dell’Aniello

6. Esmaa Mohamoud, née à London, en Ontario. Vit et travaille à Toronto, en Ontario. Sans titre (Absence de terrain), 2018, impression à jet d’encre.Avec l’aimable concours de Georgia Scherman Projects et de l’artiste

7. Sandra Brewster, née, vit et travaille à Toronto, en Ontario. Randonnée à Black Creek, 2017, transfert au gel, fusain, acrylique sur bois. Avec l’aimable concours de Georgia Scherman Projects et de l’artiste

8. Bushra Junaid, née à Montréal, au Québec, et ayant grandi à Saint-Jean de Terre-Neuve. Vit et travaille à Toronto, en Ontario. Douce enfance, 2017, photographies et documents d’archives imprimés sur panneau en tissu rétroéclairé. Prêt de la collection d’entreprise de la Banque TD

9. Shanna Strauss, née en Virginie aux États-Unis. Vit et travaille à Montréal. Memory Keepers, 2017, transfert photographique, acrylique, tissu, pain de miel, bois trouvé, brûlé et gravé. Collection de l’artiste

10. Michèle Pearson Clarke, née à Port of Spain, à la Trinité. Vit et travaille à Toronto, en Ontario. Le tchip (d’après Rashaad Newsome), 2017, image d’une installation vidéo numérique HD à trois canaux (couleur, son). Collection de l’artiste

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MANUEL MATHIEU, D’HAÏTI À MONTRÉALL�� ��� ����� ��� �� ��� �� �� ��� �� ��� �� �

Montréal depuis près de dix ans. Cet Autoportrait

est en cours d’acquisition grâce à la générosité de

la mécène Hélène Couture, titulaire d’un baccalau-

réat ès beaux-arts de l’Université Concordia. Il est

présenté dans l’exposition Nous sommes ici, d’ici :

l’art contemporain des Noirs canadiens, à l’affiche

du 12 mai au 16 septembre (voir page 12).

Malgré son titre, cet Autoportrait ne représente pas l’artiste, mais plutôt sa grand-mère : de dos, agenouillée, elle entretient minutieusement sa platebande. Le cadrage serré autour du person-nage comme le choix des couleurs chatoyantes permettent de mettre en valeur la nature luxuriante évoquant les jardins haïtiens que l’artiste a connus dans son enfance. Toutefois, cette scène se situe à Blainville, où sa grand-mère a habité.

Ce tableau traite de la notion de filiation, un lien privilégié entre l’artiste et son aïeule, la première

immigrante de sa famille maternelle à venir s’ins-taller au Québec il y a plus de trente ans. Mathieu présente ce territoire comme une portion de la double appartenance identitaire et culturelle de sa grand-mère. Il s’approprie conceptuellement cette dualité et cette ascendance en titrant son tableau « Autoportrait ».

La culture noire caribéenne de la grand-mère est évoquée par la peau de son cou, sa chevelure et les motifs de ses vêtements. Ici, l’artiste reprend l’intérêt pour la nature si chère à la peinture haï-tienne, mais il décide sciemment d’emprunter des couleurs rabattues (dont l’ajout de noir, de gris ou de beige atténue l’éclat) et choisit de représenter les éléments de façon peu réaliste en empruntant au vocabulaire de la peinture abs-traite. Ce faisant, Mathieu offre une proposition plastique forte tant d’un point de vue conceptuel que formel. Par ses diverses évocations liées à l’héritage et à l’appartenance, il ancre son travail

dans les préoccupations actuelles des commu-nautés noires canadiennes.

Manuel Mathieu est un artiste multidisciplinaire (photographie, performance et peinture) qui détient un baccalauréat en arts visuels de l’Université du Québec à Montréal et une maîtrise de la prestigieuse école d’art Goldsmiths à Londres. En 2012, il publie la monographie Abysse dans le cadre d’une exposi-tion présentée au MAI (Montréal, arts interculturels), regroupant plusieurs de ses œuvres. Récemment, on a pu voir son travail à l’Institute of Contemporary Art de Londres, au Musée de la civilisation de Québec, au Museum of the Americas à Washington et à la Foire Art Basel Miami Beach 2017.

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Manuel Mathieu (né en 1986), Autoportrait, 2017, acrylique, bâton à l’huile, fusain, peinture en aérosol, craie et ruban-cache sur toile, 177,8 x 203,2 cm. En cours d’acquisition

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EN LIEN AVEC L’EXPOSITION

CONFÉRENCES

Réservation optionnelle de laissez-passer : vous pouvez réserver un siège numéroté pour vous garantir une place aux conférences, moyennant des frais de service. Une heure avant l’évènement, des laissez-passer pour les places restantes seront distribués gratuitement sur la base du premier arrivé, premier servi. En personne à la Billetterie du MBAM. En ligne : mbam.qc.ca/connexion Par téléphone : 514-285-2000, option 4, du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h Frais de service : Grand public 5 $ / VIP 4 $ taxes incl. Maximum de 4 laissez-passer par personne

JEUDI 10 MAI | 14 h 30 HERE WE ARE HERE. IN CONVERSATION WITH CURATORS AND ARTISTS* Auditorium Maxwell-Cummings du MBAM, 1379-A, rue Sherbrooke Ouest Par Dominique Fontaine, co-commissaire de l’exposition ; et Geneviève Goyer-Ouimette, conservatrice de l’art québécois et canadien contemporain de 1945 à aujourd’hui, titulaire de la Chaire Gail et Stephen A. Jarilowsky, MBAM, et commissaire de la section montréalaise. Avec la participation des artistes Bushra Junaid, Esmaa Mohamoud et Gordon Shadrach. En anglais *Présentation réservée aux membres VIP du Musée. Réservation obligatoire.

MERCREDI 16 MAI | 17 h NOUS SOMMES ICI, D’ICI : L’ART CONTEMPORAIN DES NOIRS CANADIENS Le Salon – Pavillon Jean-Noël Desmarais, 1380, rue Sherbrooke Ouest Rencontre exceptionnelle autour des œuvres exposées et de la démarche des artistes, animée par Geneviève Goyer-Ouimette, conservatrice de l’art québécois et canadien contemporain de 1945 à aujourd’hui, titulaire de la Chaire Gail et Stephen A. Jarislowsky, MBAM. Avec la participation des artistes Moridja Kitenge Banza, Eddy Firmin dit Ano et Manuel Mathieu.

CINÉMA

Lieu : Le Salon – Pavillon Jean-Noël Desmarais du MBAM (1380, rue Sherbrooke Ouest) Réservation optionnelle de laissez-passer : vous pouvez réserver un siège numéroté pour vous garantir une place aux conférences, moyennant des frais de service. Une heure avant l’évènement, des laissez-passer pour les places restantes seront distribués gratuitement sur la base du premier arrivé, premier servi. En personne à la Billetterie du MBAM. En ligne : mbam.qc.ca/connexion Par téléphone : 514-285-2000, option 4, du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h Frais de service : Grand public 5 $ / VIP 4 $ taxes incl. Maximum de 4 laissez-passer par personne

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MERCREDI 4 JUILLET | 19 h THIS IS MY AFRICA Royaume-Uni, Zina Saro-Wiwa, 2009, 50 min, VA

Dans un monde où l’image de l’Afrique est dominée par les échecs politiques et sociaux, l’un des moyens de contrer cette vague de pessimisme passe par la valorisation de la culture et le partage d’expériences personnelles positives. Par le biais d’entretiens réalisés grâce à un questionnaire en 18 points, le film met en valeur les produits culturels africains en les présentant d’une manière à la fois magnifique et attrayante. Il fait partie d’un projet original et novateur conçu pour améliorer le regard que le monde porte sur l’Afrique en présentant des expériences personnelles du continent. MERCREDI 11 JUILLET | 19 h LES MAINS NOIRES. PROCÈS DE L’ESCLAVE INCENDIAIRE (BLACK HANDS – TRIAL OF THE ARSONIST SLAVE)

Canada, Tetchena Bellange, 2010, 52 min, VOSTA

Prix Dikola, Meilleur documentaire au Festival International du Film PanAfricain de Cannes, 2011

Avril 1734, en Nouvelle-France. L’esclave noire Marie-Josèphe Angélique est accusée d’être l’auteure d’un immense incendie ayant détruit le tiers de Montréal. Ainsi s’amorce l’un des procès canadiens les plus spectaculaires du XVIIIe siècle où défilent de nombreux témoins. Marie-Josèphe est enjouée, insoumise et affiche une force de caractère lui valut beaucoup d’ennemis. Le système juridique de l’époque la déclarera coupable et la condamnera à mort. Le documentaire suit ce récit passionnant en conjuguant témoignages d’historiens et théâtre filmé.

MERCREDI 18 JUILLET | 19 h SPEAKERS FOR THE DEAD (AU NOM DES MORTS)

Canada, Jennifer Holness et David Sutherland, 2000, 49 min, VOSTF

Dans les années 1930, un agriculteur ontarien du nom de Bill Reid enfouit les tombes d’un cimetière de la communauté noire sous des tonnes de roches concassées afin de libérer un lopin de terre pour la culture de pommes de terre. Quelques décennies plus tard, dans les années 1980, les descendants des premiers colons de la région, noirs et blancs, s’unissent pour restaurer le cimetière. Lourds d’émotions, les évènements qui entourent l’excavation du cimetière exhument du même coup de troublantes vérités et ravivent de profondes blessures.

MERCREDI 25 JUILLET | 19 h I AM NOT YOUR NEGRO (JE NE SUIS PAS VOTRE NÈGRE)

France, États-Unis, Raoul Peck, 2016, 93 min, VOSTF

Sélectionné aux Oscars en 2017

À partir de textes de l’écrivain James Baldwin, le film revisite les luttes sociales et politiques des Afro-Américains au cours des dernières décennies, à travers notamment les assassinats de Martin Luther King Jr., de Medgar Evers et de Malcolm X. Le réalisateur haïtien Raoul Peck accompagne la rhétorique et le lyrisme de Baldwin d’une série d’images d’archives qui font écho à la résistance qui se déploie aujourd’hui encore contre les injustices et les violences raciales aux États-Unis.

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RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

NOUS SOMMES ICI, D’ICI

L’ART CONTEMPORAIN DES NOIRS CANADIENS

Du 12 mai au 16 septembre 2018 Pavillon Jean-Noël Desmarais – niveau 3 MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE MONTRÉAL Entrée principale, Pavillon Jean-Noël Desmarais

1380, rue Sherbrooke Ouest, Montréal

+1-514-285-2000 | mbam.qc.ca

Jours et heures d’ouverture Lundi Fermé (jusqu’au 24 juin)

10 h à 17 (du 25 juin au 3 septembre)

Mardi 10 h à 17 h

Mercredi 10 h à 21 h

Jeudi 10 h à 17 h

Vendredi 10 h à 17 h

Samedi 10 h à 17 h

Dimanche 10 h à 17 h

(La Billetterie ferme une heure plus tôt)

Droits d’entrée (taxes incluses)

Un billet donne également accès à l’exposition D’Afrique aux Amériques : Picasso face-à-face, d’hier à aujourd’hui.

Tarif individuel

VIP (membres du Musée)* gratuit

31 ans et plus 23 $ (11,50 $ le mercredi, à compter de 17 h)

13 à 30 ans 15 $ (11,50 $ le mercredi, à compter de 17 h)

Enfants de 12 ans ou moins** gratuit

Tarification de groupe (20 personnes et plus) 31 ans et plus 16 $ / pers.

13 à 30 ans 10 $ / pers.

12 ans et moins 2 $ / pers.

* Les VIP du Musée bénéficient de nombreux avantages, dont l’accès libre en tout temps à toutes les expositions, sur

simple présentation de leur carte de membre.

** Accompagnés d’un adulte. Ne s’applique pas aux groupes.

Achat de billets En personne à la Billetterie du Musée des beaux-arts de Montréal

En ligne : mbam.qc.ca

Par téléphone : 514-285-2000, du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h

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VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

Consignes d’utilisation L’image doit être reproduite en entier sans recadrage, ni fond perdu, ni pliage, sans surimpression, ni autre

modification d’aucune sorte, et la légende ainsi que la mention de droit d’auteur doivent accompagner l’œuvre.

HWA_001 Gordon Shadrach, En conversation, 2017, acrylique sur panneau de bouleau sur parquetage. Collection de l’artiste.

HWA_002 Sandra Brewster, Randonnée à Black Creek, 2017, transfert au gel, fusain, acrylique sur bois. Avec l’aimable concours de Georgia Scherman Projects et de l’artiste.

HWA_003 Bushra Junaid, Douce enfance, 2017, photographies et documents d’archives imprimés sur panneau en tissu rétroéclairé. Prêt du Groupe Banque TD │Collection d’oeuvres d’art.

HWA_004 Charmaine Lurch, L’être, l’appartenance et la grâce, 2017, fusain sur papier parchemin blanc, patine effet rouille sur bois. Collection de l’artiste.

HWA_005 Esmaa Mohamoud, Sans titre (Absence de terrain), 2018, impression à jet d’encre. Avec l’aimable concours de Georgia Scherman Projects et de l’artiste.

HWA_006 Michèle Pearson Clarke (née en 1973), Le tchip (d’après Rashaad Newsome), 2017, image d’une installation vidéo numérique HD à trois canaux (couleur, son). Collection de l’artiste.

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HWA_007 Chantal Gibson, Souvenir, 2017, installation multimédia : 2 000 cuillères souvenir (métal, argent, cuivre, étain), peinture en aérosol noire, 2 vidéos (en boucles de 15 minutes), livre en acrylique et plastique. Collection de l’artiste.

HWA_008 Sylvia D. Hamilton, Nous sommes ici, d’ici, 2013-2017, installation multimédia. Collection de l’artiste.

HWA_009 Manuel Mathieu (né en 1986), Autoportrait, 2017, acrylique, bâton à l’huile, fusain, peinture en aérosol et craie. En cours d’acquisition par le Musée des beaux-arts de Montréal.

HWA_012 Eddy Firmin, dit Ano (né en 1971), [Le danger, le particulier et l’étrange], 2016, faïence, porcelaine, or et acier, édition 1 de 3. Collection de François Dell’Aniello et Serge Sasseville.

HWA_014 Shanna Strauss, Gardiennes de la mémoire, 2017, transfert photographique, acrylique, bois brûlé et gravure sur bois recyclé. Collection de l’artiste.