5
JUIN / JUILLET 2010 SPM 39 NOUVEAUTES "LIVRE" NOUVEAUTÉS "LIVRE" MJC : Daniel Meurois, vous venez de faire paraître votre dernier livre "Il y a de nombreuses demeures" consacré aux univers parallèles. L’une de ses particularités est qu’il cite beaucoup d’événements ayant marqué votre propre chemine- ment. Pourquoi, après trente années de témoignages, nous confier pour la première fois vos expériences personnelles ? DM : Je crois tout simplement que le moment en était vrai- ment venu. Jusqu’à présent, je n’avais pas souhaité exposer publiquement - même en privé d’ailleurs - les expériences dont je témoigne ici et qui ont marqué de l’intérieur mon parcours à cause d’une espèce de pudeur, me semble-t-il. À mes yeux, elles sont en effet de l’ordre de l’intime. Qu’y a-t-il de plus personnel que les articulations par lesquelles notre âme apprend à fleurir ? Et puis aussi, je ne voyais pas en quoi ma propre vie, dans quelques-uns de ses aspects privés, pouvait être inté- ressante pour qui que ce soit. Je suis cependant heureux du franchissement de cette "ligne rouge" car ce pas de plus me rapproche sans doute davantage de ceux qui me lisent. Je n’ai jamais aimé les distances. C’est la proximité et la sim- plicité qui permettent d’enseigner au-delà de l’intellect. D’autre part, je crois que les anecdotes que je cite étaient indispensables pour inviter chacun à explorer la no- tion d'univers parallèles d’une façon différente. J’ai voulu que ce soit en prise avec le quotidien et non pas par le biais d’un échafaudage d’hypothèses. Comprendre clairement la notion des univers parallèles est capital dans une démarche d’ouverture de conscience. En fait, le vrai sujet de ce livre est celui des "sphères de vie" virtuelles que nous construisons à chaque instant par notre façon d’être et de penser. Sa fonction est de nous amener à comprendre que nous cocréons constamment les mondes dans lesquels nous tâtonnons et évoluons. Même si nous acceptons déjà cette vérité dans son principe, nous ignorons cependant la plupart du temps comment cela fonctionne et à quel point nous naviguons dans nos propres créations. Mon intention a donc été de mieux mettre en évidence Par Marie-Johanne Croteau IL Y A DE NOMBREUSES DEMEURES Le témoignage d'une vie à travers les univers parallèles Entrevue avec Daniel Meurois-Givaudan À l’état de veille, nous rêvons notre monde, de la même façon que nous rêvons durant notre sommeil… jusqu’à ce que nous ayons totalement dépassé la gigantesque sphère vibratoire de la Maya. Le chemin des rêves - peinture d'Annick Bougerolle - www.annickbougerolle.fr Daniel Meurois-Givaudan © MJ Croteau

NOUVEAUTÉS LIVRE DEMEURES - sacree-planete.com · les considérations de la physique quantique. ... NOUVEAUTES "LIVRE" lement, une réalité et non pas un concept philosophique ou

  • Upload
    vongoc

  • View
    219

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

JUIN / JUILLET 2010 SPM 39

NO

UV

EAU

TES

"LIV

RE"

NO

UV

EAU

TÉS

"LIV

RE"

MJC : Daniel Meurois, vous venez de faire paraître votre dernier livre "Il y a de nombreuses demeures" consacré aux univers parallèles. L’une de ses particularités est qu’il cite beaucoup d’événements ayant marqué votre propre chemine-ment. Pourquoi, après trente années de témoignages, nous confi er pour la première fois vos expériences personnelles ?

DM : Je crois tout simplement que le moment en était vrai-ment venu. Jusqu’à présent, je n’avais pas souhaité exposer publiquement - même en privé d’ailleurs - les expériences dont je témoigne ici et qui ont marqué de l’intérieur mon parcours à cause d’une espèce de pudeur, me semble-t-il. À mes yeux, elles sont en eff et de l’ordre de l’intime. Qu’y a-t-il de plus personnel que les articulations par lesquelles notre âme apprend à fl eurir ?

Et puis aussi, je ne voyais pas en quoi ma propre vie, dans quelques-uns de ses aspects privés, pouvait être inté-ressante pour qui que ce soit. Je suis cependant heureux du franchissement de cette "ligne rouge" car ce pas de plus me rapproche sans doute davantage de ceux qui me lisent. Je n’ai jamais aimé les distances. C’est la proximité et la sim-plicité qui permettent d’enseigner au-delà de l’intellect.

D’autre part, je crois que les anecdotes que je cite

étaient indispensables pour inviter chacun à explorer la no-tion d'univers parallèles d’une façon diff érente. J’ai voulu que ce soit en prise avec le quotidien et non pas par le biais d’un échafaudage d’hypothèses. Comprendre clairement la notion des univers parallèles est capital dans une démarche d’ouverture de conscience.

En fait, le vrai sujet de ce livre est celui des "sphères de vie" virtuelles que nous construisons à chaque instant par notre façon d’être et de penser.

Sa fonction est de nous amener à comprendre que nous cocréons constamment les mondes dans lesquels nous tâtonnons et évoluons. Même si nous acceptons déjà cette vérité dans son principe, nous ignorons cependant la plupart du temps comment cela fonctionne et à quel point nous naviguons dans nos propres créations.

Mon intention a donc été de mieux mettre en évidence

Par Marie-Johanne Croteau

IL Y A DE NOMBREUSES DEMEURES

Le témoignage d'une vie à travers les univers parallèles

Entrevue avec Daniel Meurois-Givaudan

À l’état de veille, nous rêvons notre monde, de la même façon que nous rêvons durant notre sommeil… jusqu’à ce que nous ayons totalement dépassé la gigantesque sphère

vibratoire de la Maya.

Le chemin des rêves - peinture d'Annick Bougerolle - www.annickbougerolle.fr

Dan

iel M

euro

is-G

ivau

dan

© M

J C

rote

au

SPM JUIN / JUILLET 2010

NO

UV

EAU

TES

"LIV

RE"

40

le fait que les mondes qui nous entourent sont la résultante directe de nos niveaux de conscience successifs.

Avant tout, c’est ce concept, celui des "niveaux de conscience", qui est au centre de la réfl exion. Vu comme cela, je conçois que le propos puisse sem-bler aride mais, par le biais des anecdotes qui font mon propre vécu, on s’aperçoit rapidement qu’il n’en est rien… même si nous frôlons constamment les considérations de la physique quantique.

"Il y a de nombreuses demeures" clame tout sim-plement que la Vie est passionnante et fantastique. Il nous suggère de la débanaliser en nous faisant pénétrer dans quelques-uns de ses rouages les plus mystérieux : ceux de ce qu’on appelle la mort, bien sûr, mais aussi, entre autres, ceux du rêve, ceux des mondes elfi ques, puis archangéliques et enfi n des Archétypes.

J’y expose également quelques méthodes de travail sur soi afi n de développer la perception multidimensionnelle de notre être et donc de nous rapprocher de notre véritable nous-même.

Au fi l des pages, j’invite à prendre continuel-lement une sorte d’ascenseur entre les diff érents degrés de notre réalité… Le but est de faire reculer, voire de faire exploser nos barrières mentales. C’est la condition de base de tout espoir de retrouvailles avec Soi. Redécouvrir notre rapport avec l’univers, c’est nous redéfi nir et, ultimement, être amené à réinventer les lois de celui-ci… jusqu’à la nature de sa matérialité.

MJC : Pouvez-vous nous parler plus précisément des diff érentes demeures de l’âme auxquelles vous faites allusion ? Vous avez évoqué celle de la mort mais cette dimension n’a-t-elle pas déjà fait l’objet de nombreux livres ? En quoi votre témoignage est-il diff érent, ici ?

DM : Oui, lorsqu’on parle des demeures de l’âme, on pense tout de suite à la mort et, dans notre culture, on évoque aussitôt, comme par réfl exe, les notions de paradis, de purgatoire et même d’enfer. On y est soit récompensé, soit mis en quarantaine… soit radicalement puni… Cela tourne autour d’une imagerie très dualiste, puérile et stéréotypée qui ne nous aide en rien à grandir, ni à comprendre le vrai sens de la vie.

Mon souhait était de montrer que ces univers ne sont pas des lieux générés par le Divin "quelque part" dans l’univers et dans lesquels "Il" nous place arbitrairement après notre mort, mais au contraire des espaces vibratoires que nous générons nous-mêmes par la nature de nos propres pensées et au sein desquels nous nous persuadons vivre. En réalité, les demeures de l’après-vie sont des holo-grammes issus des micro-univers qui peuplent no-

tre âme. On peut donc dire qu’il y en existe autant que d’êtres humains.

Les anecdotes que je cite m’amènent à insister sur le fait que tous les mondes dans lesquels nous vivons, ou vivrons, sont d’abord des espaces men-taux et émotionnels. Ce sont des bulles vibratoires destinées à exploser dès que nos horizons intérieurs reculeront. Tout cela nous incite forcément à ex-plorer le concept d’illusion, la Maya.

Mon témoignage vise beaucoup à nous faire prendre conscience de la nature profonde de la ma-tière ainsi que de notre rapport inconscient avec elle. On s’imagine facilement que seule la matière de notre univers quotidien off re les aspects du tan-gible. C’est faux… Toutes les demeures que j’in-vestigue, pas seulement celles de l’après-vie mais aussi, par exemple, celles des rêves ou du monde elfi que, présentent les caractères du tangible. On a simplement aff aire à un autre état de la matière, à une matière qui est la projection directe de ce que nous sommes intérieurement.

MJC : Vous venez de parler de la Maya, l’Illu-sion. Pour vous, la Maya serait donc, paradoxa-

Voici une invitation à prendre une sorte d’ascenseur entre les différents degrés de

notre réalité… Le but est de faire reculer,

voire de faire exploser nos barrières mentales.

Y a-t-il un pilote dans l'ascenseur ?- Montage © C. Courtat

JUIN / JUILLET 2010 SPM 41

NO

UV

EAU

TES

"LIV

RE"

lement, une réalité et non pas un concept philosophique ou métaphysique ?

DM : Elle est une évidence et non pas un concept… Les expériences dont je témoigne parlent d’ailleurs de notre monde quotidien comme d’une demeure parmi d’autres. Cel-le-ci n’est que le fruit d’un hologramme col-lectif traduisant notre niveau de conscience moyen commun. Les Orientaux, familiers avec cette approche de la vie, l’appellent le Bhur Loka… Que tous ensemble nous com-mencions à penser la matière autrement et celle-ci modifi era aussitôt sa structure atomi-que et ses lois. Elle s’ajustera aux horizons de notre âme, elle en traduira les nouvelles perspectives…

Tous les phénomènes qu’on qualifi e de miracles sont la résultante de l’infi nie mal-léabilité de la matière. C’est avec cette mal-léabilité que jonglent quelques êtres réalisés. Leur niveau de conscience les a entraînés dans une autre relation avec le monde.

Pour moi, il est clair qu’à l’état dit de veille, nous rêvons notre monde, de la même façon que nous rêvons durant notre sommeil ou encore que nous rêvons nos diff érentes demeures de l’au-delà… jusqu’à ce que nous ayons totalement dépassé la gigantesque sphère vibratoire de la Maya.

MJC : La Maya est donc l’obstacle absolu, celui qui nous empêche de nous réaliser…

DM : On peut la voir de cette façon. Il serait cependant plus juste de la considérer aussi comme l’outil d’élévation le plus incroyable qui soit. Il faut s’user dans l’illusion des rêves pour fi nalement comprendre que ce sont des rêves et souhaiter ardemment l’Éveil, c’est-à-dire le retour à la Maison, derrière la multi-tude des demeures. C’est de l’errance à tra-vers les diff érentes strates de l’ego que jaillit l’impérieux besoin de retrouver le chemin de l’Origine.

MJC : Vous nous racontez avoir pénétré, une certaine nuit, dans ce qu’on appelle un sanctum. Vous avez donc découvert votre propre sanctum ou sanctuaire personnel, celui qui traduit l’architecture idéale de votre âme, le point de lumière réclamé par votre être pour se ressourcer. Pouvez-vous en dire plus ?

DM : Un sanctum est une sorte de refuge… ainsi qu’une plate-forme à partir de laquelle l’âme peut envisager s’élever davantage. La zone de conscience qu’il représente en dehors du corps est un outil de croissance.

Le sanctum est la traduction fi dèle de l’espace de notre cœur et des aspirations pro-fondes de notre être. Il m’a semblé intéres-sant d’indiquer de quelle façon chacun peut se tisser une telle demeure de ressourcement car, en vérité, sa réalisation et son atteinte en tant que "point d’ancrage céleste" ne sont pas réservées à quelques personnes dotées de capacités psychiques.

Chacun de nous peut aisément se bâtir son propre sanctum dans l’"Invisible" ou devenir conscient de celui qui existe déjà. Nous devons réaliser le fait que nous som-mes tous, sans le savoir, des architectes, des maçons, des charpentiers, des sculpteurs, des jardiniers-paysagistes… bref des créateurs. Construire lucidement, dans l’Invisible, une demeure ou un espace qui nous ressemblent c’est une belle façon de consolider une dé-marche intérieure.

Pour certains, cela peut s’avérer plus fa-cile que de méditer ou de prier. Prendre un bain de lumière dans son propre royaume est une bouff ée d’air pur que toute âme peut s’off rir afi n de mieux apprendre à retrouver la mémoire.

MJC : Comment pouvez-vous expliquer que les anciens Égyptiens, ceux du temps d’Akhenaton, par exemple, connaissaient déjà tout cela ?

Il faut s’user dans l’illusion des rêves pour fi nalement

comprendre que ce sont des rêves

et souhaiter ardemment

l’Éveil, c’est-à-dire le retour à

la Maison... C’est de

l’errance à travers les

strates de l’ego que jaillit

l’impérieux besoin de

retrouver le chemin de l’Origine.

Peinture "Hymne à l'Amour" d'Ellen Lorien © carte vendue au Chant des Toiles 05 53 50 74 40

SPM JUIN / JUILLET 2010

NO

UV

EAU

TES

"LIV

RE"

42

DM : Vous savez, plus j’avance, plus je m’aperçois que nous n’avons pas inventé grand chose malgré les millé-naires qui ont passé. Les Anciens avaient une connais-sance de l’esprit humain, des lois du cosmos et de la vie en général qui était infi niment plus profonde que nous ne le supposons. Nous ne faisons que redécouvrir au grand jour – et avec nos propres mots – la nature éner-gétique du corps et une multitude de réalités d’ordre vibratoire qui étaient jadis de l’ordre de l’évidence.

Aujourd’hui, considérer l’existence d’autres demeu-res de vie à travers l’univers nous demande une ouver-ture d’esprit qui nous marginalise… C’est tout à fait surprenant car c’est comme si une large part de notre humanité avait passé des siècles à rétrécir son champ de vision au lieu de l’agrandir. Je suis d’ailleurs surpris que nous ayons fait tant de percées sur le plan technologique alors que, parallèlement, nos consciences ont manifes-tement très peu évolué. Viscéralement, émotivement et mentalement notre espèce est la même qu’il y a des milliers d’années. Elle s’est technicisée mais elle n’a pas maturé.

La sagesse et la connaissance sont présentes depuis l’aube des Temps… Je crois que notre époque se singu-larise seulement par le fait qu’elle les rend disponibles plus aisément au plus grand nombre. Nous n’avons rien gagné en qualité ni en profondeur mais, par contre, nous avons grandi en nombre.

MJC : Dans "Il y a de nombreuses demeures", vous nous dites que la méditation est une voie privilégiée pour visiter non seulement les demeures de notre âme, mais pour atteindre "la Maison du Père". Vous évoquez aussi la puissance de la prière, sœur jumelle de la méditation, au cours d’un passage qui est certai-nement l’un des plus marquants de votre livre. Pour-riez-vous commenter ?DM : Aborder le thème de la prière dans le contexte des univers parallèles peut surprendre, néanmoins j’ai voulu

aller dans cette direction car mon propre vécu me pousse à parler de la prière comme d’un outil de construction, pour édifi er et parfaire la demeure que représente tout être humain. À mon sens, elle constitue un lien entre le Divin et nous, un lien qui entretient ce que j’appelle la Souvenance, c’est-à-dire notre proximité, notre parenté avec la Source.

En Occident, nous avons trop souvent l’habitude de concevoir la prière comme une récitation dont on ne se sert que lorsqu’on a quelque chose à demander au "Ciel". Elle est abordée comme une supplique et est généralement vécue comme un monologue fi gé que l’on prononce plutôt machinalement.

L’anecdote que je relate à son propos en fait au con-traire quelque chose de vivant et de dynamique qui l’ap-parente au dialogue. Je raconte en eff et de quelle façon, quelque part dans l’Himalaya et dans un lâcher-prise to-tal, une véritable ligne téléphonique s’est établie entre les sphères supérieures de mon être et ma réalité incarnée. Redécouvrir le vrai mécanisme ainsi que la fonction pre-mière de la prière peut être une clé déterminante nous amenant à faire un bond en avant. La prière nous réin-troduit dans le Sacré… et son aide redevient ainsi très concrète.

MJC : Pour la toute première fois, vous nous rela-tez une expérience unique, celle d’avoir approché le Portail des Archanges. Vous en rapportez des souve-nirs inoubliables... Pourquoi avez-vous eu accès à ce monde et ne pas en avoir parlé avant ce livre ?

DM : Tout d’abord, il faut préciser que je n’y ai pas eu accès mais que j’ai connu la grâce d’approcher ce Portail. C’est très diff érent… Pour quelle raison ? Parce que je crois qu’en me permettant de soulever très légèrement un coin du voile, les Présences qui guident mes pas me donnaient ainsi l’opportunité de témoigner un peu plus de l’infi nitude de Lumière à laquelle chacun de nous est

Tous les phénomènes que l'on qualifi e de miracles sont la

résultante de l’infi nie malléabilité de la matière.

Matière et lumière © C. Courtat

JUIN / JUILLET 2010 SPM 43

NO

UV

EAU

TES

"LIV

RE"

convié. Pour avancer vers l’Esprit, notre âme a besoin de pers-pectives de Lumière de la même façon que notre corps réclame de l’oxygène et de l’eau pour vivre. Il faut entrevoir ce qui est, ce qui nous attend, ce vers quoi nous sommes aimantés pour trouver la force d’avancer. Il faut également prendre conscience par tous les moyens que notre forme de vie ou d’expression de la vie n’est qu’une parmi une multitude d’autres.

Notre espèce est extraordinairement égocentrique ; elle se sent être la mesure de tout de la même façon qu’elle se conçoit au sommet de la Création. C’est aberrant ! Tels que nous som-mes, nous ne représentons guère plus que quelques acteurs à demi conscients dans le tournage d’une série télévisée qui se diff use sur un seul des innombrables canaux de vie de l’univers. Non seulement il existe heureusement d’autres fi lms, d’autres scénarios sur d’autres chaînes télévisées, mais il y a aussi d’autres récepteurs de télévision dotés d’autres qualités ou capacités que les nôtres ou que celles que nous pouvons imaginer.

Si je n’ai pas parlé plus tôt de mon contact avec le monde archangélique, c’est parce que je craignais de caricaturer des moments qui avaient été particulièrement sacrés pour moi. J’ai fait le pas parce que je maîtrise peut-être un peu plus l’écriture qu’autrefois et parce que le sujet abordé m’y poussait fortement. Il faut savoir que ma méthode de travail n’a rien à voir ici avec le channeling et qu’il y aura toujours des choses, des éléments ou informations qui ne seront pas communicables à travers des mots.

L’expérience directe sera à jamais irremplaçable. C’est cela qui me rend sensible, par exemple, à la pensée gnostique : gran-dir non pas en croyant simplement mais en éprouvant, en ex-périmentant, donc en connaissant du dedans.

"Il y a de nombreuses demeures" nous invite à ce type d’ap-proche. N’est-il pas écrit qu’il faut demander pour recevoir ? Nous sommes la porte d’entrée conduisant à une infi nité de demeures… Pourquoi ne pas alors utiliser nos vies à tout met-tre en œuvre afi n d’en obtenir les clés ? Si nous voulons nous libérer, je crois qu’il convient d’abord d’apprendre à distinguer la nature des barreaux de notre prison…q

Propos recueillis par M.-J. Croteau

"Il y a de nombreuses demeures"de Daniel

Meurois-Givaudan

En vente dans notre boutique p.55