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S448 JDP 2013 P030 Motifs d’envoi à propos de 1455 carcinomes basocellulaires consécutifs pris en charge en 2005 dans le département de la Loire J.-L. Perrot , B. Labeille , E. Cinotti , F. Cambazard, Réseau Ligérien du Mélanome Dermatologie, hôpital Nord, Saint-Étienne, France Auteur correspondant. Mots clés : Carcinome basocellulaire ; Diagnostic ; Motif d’envoi Introduction.— Nous avons recherché les motifs d’envoi des demandes d’examen anatomopathologiques de tumeurs qui ce sont avérées être des carcinomes basocellulaires (CBC) dans le cadre de la pratique tant hospitalière que libérale par un réseau de derma- tologue au sein d’un département de plus de 70 000 habitants pour l’année 2005 : 38 dermatologues, 18 anatomopathologistes. Patients et méthodes.— Tous les dermatologues du Réseau Ligé- rien du Mélanome avaient référé les cancers cutanés qu’ils avaient opérés, à la réunion de concertation de cancérologie dermatolo- gique du réseau. Les comptes rendus anatomopathologiques (CRA) de 1455 CBC étaient colligés. Étaient exclus les CRA indiquant des exérèses multiples pour éviter le risque de confusion de tumeurs. Résultats.— Le diagnostic de CBC a été formellement posé dans 1158 cas, soit 79,59 %, le diagnostic de carcinome spinocellulaire (CSC) a été évoqué 25 fois (1,72 %), de nævus 11 fois (1,24 %) de mélanome 2 fois (0,14 %), de carcinome sans précision 18 fois (1,24%) de tumeur, et de lésion non précisée dans respectivement 105 et 136 fois, soit 7,22 % et 9,35 %. Conclusion.— Toutes les lésions ont été considérées comme suffi- samment atypiques pour faire l’objet d’une exérèse mais le CBC n’est identifié formellement cliniquement que dans 79,59 % des cas (ce que l’on peut considérer comme la valeur prédictive positive). La confusion CBC, CSC est rare 1,72 % et le dermatologue hésite à trancher entre CSC et CBC 18 fois (1,24 %) : adressage en tant que carcinome. La confusion avec une tumeur de type naevique ou mélanique est rare également : un mélanome est évoqué 2 fois (0,14 %) et un nævus 18 fois (1,24 %) alors que la dermatoscopie n’était pas encore réalisée de manière systématique. Le CBC est considéré comme une lésion non spécifique : lésion, tumeur non précisée, voire pas de motif d’envoi 241 fois, soit 16,57 %. Diffé- rentes études ont été réalisées visant à étudier la sensibilité et spécificité du diagnostic de CBC et CSC ont été réalisées, mais une seule en Europe. Notre étude est originale car s’agit d’une étude prospective avec de nombreux intervenants portant sur un collectif assez exhaustif des CBC du département étudié comme l’a mon- tré d’autres études menées avec ce réseau. Le CBC est fréquent mais le diagnostic clinique n’est pas toujours simple même si nos résultats sont supérieurs à l’étude australienne de Ek [1] VPP : 65 % mais inférieur à l’étude suédoise 85,9 % où la dermoscopie était parfois réalisée. La diffusion de la dermoscopie et de la micro- scopie confocale devrait tendre à améliorer le diagnostic (VPP) du dermatologue. Déclaration d’intérêt.— Aucun. Références [1] ANZ J Surg 2005;75:415—20. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.199 P031 Nouvelle réponse d’un carcinome basocellulaire au vismodegib C. Gaudy-Marqueste , E. Archier , S. Monestier , S. Mallet , J.-J. Grob , M.-A. Richard Dermatologie, Aix-Marseille université, CRO2, AP—HM, Marseille, France Auteur correspondant. Mots clés : Carcinome basocellulaire ; Schéma thérapeutique ; Vismodegib Introduction.— Le vismodegib (vismo) est un inhibiteur de la voie sonic-hedghog disposant d’une AMM aux États-Unis et actuellement à l’essai en France pour la prise en charge des carcinomes baso- cellulaires (CBC) inopérables ou métastatiques. Il est actuellement recommandé de traiter jusqu’à progression de la maladie ou sur- venue d’une toxicité inacceptable. La qualité de la réponse après réintroduction du traitement en cas de reprise évolutive d’une lésion est cependant mal connue. Nous rapportons une observation de CBC inopérable ayant répondu à 2 reprises au Vismo. Observations.— Une femme de 74 ans, greffée rénale pour mala- die polykystique hépato-rénale, traitée par Solupred ® , Prograf ® et Cellcept ® , avait un CBC sclérodermiforme de la tempe et de la pau- pière supérieure droite. La lésion était traitée par exérèse-greffe en 1999, puis par imiquimod en 2005 puis par photothérapie dynamique en 2007, 2009 et 2010 pour de multiples récidives. En janvier 2012, la lésion considérée inopérable, justifiait une proposition de traite- ment par vismo dans le cadre d’un essai thérapeutique. Il existait à l’initiation du traitement une lésion rétractile de 7 cm de dia- mètre, atteignant la tempe droite et la paupière supérieure droite. L’évolution était rapidement favorable avec une régression clinique complète de la lésion en 3 mois. La tolérance était médiocre avec crampes, asthénie et agueusie responsable d’une perte de 5 kilos. Après 8 mois de traitement, compte tenu de la régression clinique de la lésion et des effets secondaires, le vismo était arrêté. Trois mois après, la lésion récidivait massivement. Le vismo était alors réin- troduit dans le cadre d’une ATU. La lésion régressait en 4semaines. La patiente est toujours traitée depuis, la tolérance est correcte. Discussion.— Comme chez notre patiente, la régression complète de la lésion et la survenue d’effets secondaires peuvent amener à discuter l’arrêt d’un traitement par vismo. L’arrêt est cepen- dant habituellement décidé après confirmation histologique de la réponse complète, ce qui n’a pas été fait chez notre patiente compte tenu de la topographie de la lésion. À notre connaissance, peu de patients ont pu recevoir à ce jour en France un traitement séquentiel par vismo. Nous avons pu dans ce cas réintroduire le trai- tement sans perte de la réponse, comme c’est parfois le cas avec des thérapies ciblées. Conclusion.— L’intérêt potentiel de schémas discontinus, en cas de mauvaise tolérance, comme celui de la reprise du traitement en cas de récidive de la maladie méritent d’être évalués avec le vismo. Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.200 P032 Régression histologique complète d’un carcinome basocellulaire rendu opérable après traitement par vismodegib S. Azib a,, C. Maire a , E. Martin De Lassalle b , E. Desmedt a , S. Vercambre a , L. Mortier a a Dermatologie, CHRU de Lille, Lille, France b Anatomie pathologique, CHRU de Lille, Lille, France Auteur correspondant. Mots clés : Carcinome basocellulaire ; Néo-adjuvant ; Vismodegib Introduction.— Le vismodegib est une molécule antagoniste de la voie de signalisation Hedgehog à l’étude dans la prise en charge des carcinomes basocellulaires (CBC) à un stade avancé. Nous rappor- tons une observation de régression histologique complète d’un CBC devenu opérable après traitement par vismodegib. Observations.— Un homme de 66 ans présentait un CBC récidivant du canthus interne gauche, mesurant 50 × 30 × 25 mm, avec une extension inférieure paranasale et postérieure éthmoïdale.

Nouvelle réponse d’un carcinome basocellulaire au vismodegib

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Page 1: Nouvelle réponse d’un carcinome basocellulaire au vismodegib

S448 JDP 2013

P030Motifs d’envoi à propos de1455 carcinomes basocellulairesconsécutifs pris en charge en2005 dans le département de la LoireJ.-L. Perrot ∗, B. Labeille , E. Cinotti ,F. Cambazard , Réseau Ligérien du MélanomeDermatologie, hôpital Nord, Saint-Étienne, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Carcinome basocellulaire ; Diagnostic ; Motif d’envoiIntroduction.— Nous avons recherché les motifs d’envoi desdemandes d’examen anatomopathologiques de tumeurs qui ce sontavérées être des carcinomes basocellulaires (CBC) dans le cadre dela pratique tant hospitalière que libérale par un réseau de derma-tologue au sein d’un département de plus de 70 000 habitants pourl’année 2005 : 38 dermatologues, 18 anatomopathologistes.Patients et méthodes.— Tous les dermatologues du Réseau Ligé-rien du Mélanome avaient référé les cancers cutanés qu’ils avaientopérés, à la réunion de concertation de cancérologie dermatolo-gique du réseau. Les comptes rendus anatomopathologiques (CRA)de 1455 CBC étaient colligés. Étaient exclus les CRA indiquant desexérèses multiples pour éviter le risque de confusion de tumeurs.Résultats.— Le diagnostic de CBC a été formellement posé dans1158 cas, soit 79,59 %, le diagnostic de carcinome spinocellulaire(CSC) a été évoqué 25 fois (1,72 %), de nævus 11 fois (1,24 %)de mélanome 2 fois (0,14 %), de carcinome sans précision 18 fois(1,24 %) de tumeur, et de lésion non précisée dans respectivement105 et 136 fois, soit 7,22 % et 9,35 %.Conclusion.— Toutes les lésions ont été considérées comme suffi-samment atypiques pour faire l’objet d’une exérèse mais le CBCn’est identifié formellement cliniquement que dans 79,59 % des cas(ce que l’on peut considérer comme la valeur prédictive positive).La confusion CBC, CSC est rare 1,72 % et le dermatologue hésiteà trancher entre CSC et CBC 18 fois (1,24 %) : adressage en tantque carcinome. La confusion avec une tumeur de type naeviqueou mélanique est rare également : un mélanome est évoqué 2 fois(0,14 %) et un nævus 18 fois (1,24 %) alors que la dermatoscopien’était pas encore réalisée de manière systématique. Le CBC estconsidéré comme une lésion non spécifique : lésion, tumeur nonprécisée, voire pas de motif d’envoi 241 fois, soit 16,57 %. Diffé-rentes études ont été réalisées visant à étudier la sensibilité etspécificité du diagnostic de CBC et CSC ont été réalisées, mais uneseule en Europe. Notre étude est originale car s’agit d’une étudeprospective avec de nombreux intervenants portant sur un collectifassez exhaustif des CBC du département étudié comme l’a mon-tré d’autres études menées avec ce réseau. Le CBC est fréquentmais le diagnostic clinique n’est pas toujours simple même si nosrésultats sont supérieurs à l’étude australienne de Ek [1] VPP : 65 %mais inférieur à l’étude suédoise 85,9 % où la dermoscopie étaitparfois réalisée. La diffusion de la dermoscopie et de la micro-scopie confocale devrait tendre à améliorer le diagnostic (VPP) dudermatologue.Déclaration d’intérêt.— Aucun.Références[1] ANZ J Surg 2005;75:415—20.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.199

P031Nouvelle réponse d’un carcinomebasocellulaire au vismodegibC. Gaudy-Marqueste ∗, E. Archier , S. Monestier , S. Mallet ,J.-J. Grob , M.-A. RichardDermatologie, Aix-Marseille université, CRO2, AP—HM, Marseille,France

∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Carcinome basocellulaire ; Schéma thérapeutique ;VismodegibIntroduction.— Le vismodegib (vismo) est un inhibiteur de la voiesonic-hedghog disposant d’une AMM aux États-Unis et actuellementà l’essai en France pour la prise en charge des carcinomes baso-cellulaires (CBC) inopérables ou métastatiques. Il est actuellementrecommandé de traiter jusqu’à progression de la maladie ou sur-venue d’une toxicité inacceptable. La qualité de la réponse aprèsréintroduction du traitement en cas de reprise évolutive d’unelésion est cependant mal connue. Nous rapportons une observationde CBC inopérable ayant répondu à 2 reprises au Vismo.Observations.— Une femme de 74 ans, greffée rénale pour mala-die polykystique hépato-rénale, traitée par Solupred®, Prograf® etCellcept®, avait un CBC sclérodermiforme de la tempe et de la pau-pière supérieure droite. La lésion était traitée par exérèse-greffe en1999, puis par imiquimod en 2005 puis par photothérapie dynamiqueen 2007, 2009 et 2010 pour de multiples récidives. En janvier 2012,la lésion considérée inopérable, justifiait une proposition de traite-ment par vismo dans le cadre d’un essai thérapeutique. Il existaità l’initiation du traitement une lésion rétractile de 7 cm de dia-mètre, atteignant la tempe droite et la paupière supérieure droite.L’évolution était rapidement favorable avec une régression cliniquecomplète de la lésion en 3 mois. La tolérance était médiocre aveccrampes, asthénie et agueusie responsable d’une perte de 5 kilos.Après 8 mois de traitement, compte tenu de la régression clinique dela lésion et des effets secondaires, le vismo était arrêté. Trois moisaprès, la lésion récidivait massivement. Le vismo était alors réin-troduit dans le cadre d’une ATU. La lésion régressait en 4 semaines.La patiente est toujours traitée depuis, la tolérance est correcte.Discussion.— Comme chez notre patiente, la régression complètede la lésion et la survenue d’effets secondaires peuvent amenerà discuter l’arrêt d’un traitement par vismo. L’arrêt est cepen-dant habituellement décidé après confirmation histologique de laréponse complète, ce qui n’a pas été fait chez notre patientecompte tenu de la topographie de la lésion. À notre connaissance,peu de patients ont pu recevoir à ce jour en France un traitementséquentiel par vismo. Nous avons pu dans ce cas réintroduire le trai-tement sans perte de la réponse, comme c’est parfois le cas avecdes thérapies ciblées.Conclusion.— L’intérêt potentiel de schémas discontinus, en cas demauvaise tolérance, comme celui de la reprise du traitement en casde récidive de la maladie méritent d’être évalués avec le vismo.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.200

P032Régression histologique complèted’un carcinome basocellulaire renduopérable après traitement parvismodegib�

S. Azib a,∗, C. Maire a, E. Martin De Lassalle b, E. Desmedt a,S. Vercambre a, L. Mortier a

a Dermatologie, CHRU de Lille, Lille, Franceb Anatomie pathologique, CHRU de Lille, Lille, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Carcinome basocellulaire ; Néo-adjuvant ; VismodegibIntroduction.— Le vismodegib est une molécule antagoniste de lavoie de signalisation Hedgehog à l’étude dans la prise en charge descarcinomes basocellulaires (CBC) à un stade avancé. Nous rappor-tons une observation de régression histologique complète d’un CBCdevenu opérable après traitement par vismodegib.Observations.— Un homme de 66 ans présentait un CBC récidivantdu canthus interne gauche, mesurant 50 × 30 × 25 mm, avec uneextension inférieure paranasale et postérieure éthmoïdale.