NUL NE CRAINS DECEMBRE 2010

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SOMMAIRE

LE PRESIDENTPAGE 4 Le mot du Président

LA VIE DE L’AMICALEPAGE 6 14 juillet à Roquebillière et Belvedère

PAGE 8 Edelweiss à Briançon

PAGE 9 Semaine des Diables Bleus

PAGE 18 Journée des Associations

PAGE 20 Commémoration des combats de Malmaison

PAGE 23 Téléthon

DEVOIR DE MÉMOIREPAGE 24 Antibes / Nice

PAGE 25 Hommage aux Harkis

PAGE 26 Commémoration armistice Italien

CLIN D’ŒIL HISTORIQUEPAGE 27 Souvenirs... Souvenirs...

PAGE 31 Un chasseur Alpin en Indochine

PAGE 32 Campagne d’Indochine de Michel Bonavita

NOS BATAILLONSPAGE 36 Quand le 15/9 était trempé dans l’encre

RELATIONS EXTÉRIEURESPAGE 39 Cérémonie à Paspardo

PAGE 40 Rassemblement des Diables Bleus d’Alsace

PAGE 42 Cérémonie à Asti

Sommaire

• 3 • Sommaire

LE CARNETPAGE 43 Jean-louis Otto-BrucPAGE 45 Adieu l’amiPAGE 46 A Jean-LouisPAGE 47 Tombe Colonel Parisot PAGE 48 Nos joies / Promenade historiquePAGE 49 Nouveaux adhérents / DistinctionsPAGE 50 Réponse question souvenirs numéro précédent PAGE 50 Question souvenir PAGE 51 AnniversairesPAGE 53 Encourragement / Mea CulpaPAGE 54 Calendrier des activités

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LE MOT DU PRESIDENT

Chers amis,

C'est de la région grenobloise que je prends la "plume" afin de passerquelques instants en votre compagnie car, comme prévu et pour causede regroupement familial, je me suis installé à Voreppe avec femme etenfant depuis début septembre! L'emménagement est quasimentterminé, et me voilà enfin en mesure de consacrer à nouveau un peude temps à notre amicale. Mais, ce n'était pas prévu, l' armée de terrem'accorde une prolongation de contrat de 3 ans pour continuer à servirdans la réserve opérationnelle, à la DMD des Alpes Maritimes...Enconséquence, j'aurai quelques périodes à effectuer en cours d'année àNice, ce qui devrait, avec l'aide des membres du bureau et un usageintensif d'internet, me permettre de continuer à m'occuper des affairesde l'amicale: Exit donc l'élection d'un nouveau président : j'ai décidéd'aller jusqu'au terme des 3 ans du mandat que vous m'avez confié en2008 ; alors, rendez-vous en février 2012 pour le prochain verdict desurnes - enfin, celui de la présidence de l'amicale : que les candidatsn'hésitent pas à se déclarer !Le second semestre de l'année a été à l'image du premier, riche enévènements et en rencontres avec, en point d'orgue, notre "Semainedes Diables Bleus" du 4 au 12 septembre 2010. De l'avis général, et à lire les articles de la presse locale, cet évènementa été très apprécié: il faut dire que les prestations de la prestigieusefanfare du 27°BCA ont été de très grande qualité! Qui plus est, "cerisesur le gâteau", grâce à la Région Terre Sud-Est, au 27°BCA , à la BA943 et aux municipalités des anciennes garnisons Chasseurs des Alpes-Maritimes, l'équilibre financier a été quasiment atteint !Autre évènement d'importance : le 5 novembre 2010, lors du10°anniversaire du Mémorial des Troupes de Montagne, le généralVouillemin et moi-même avons dévoilé la plaque du 22°BCA /62°BCA sur le Mur du Souvenir du Mémorial des Troupes deMontagne, au Mont Jalla, sur les hauteurs de Grenoble....Tous ceuxqui fréquentent ce site magnifique, randonneurs comme soldats demontagne, pourront ainsi avoir une pensée pour tous les anciens des22°/62° BCA tombés au combat ou en montagne.Notre amicale a fait preuve cette année d'une excellente vitalité et d'un

Le Président

• 5 • Le Président

excellent esprit; en effet, outre ces nombreuses activités, il y a de quoiêtre optimiste pour notre avenir:- tout le monde a réglé sa cotisation annuelle ( enfin presque, huit denos compagnons persistent toujours dans le silence), - 25 nouveaux amicalistes sont venus renforcer nos rangs depuis le1°janvier ( un grand merci aux "recruteurs", Jean Peyramaure en tête), - nous avons établi une convention de coopération assez prometteuseavec la section des Alpini de Mondovi, et nos relations avec lesamicales de l'Ubaye et du Briançonnais sont au beau fixe,- nous participons en tant que membre d'honneur de l'Académie deMontolivo ( association type Loi 1901, fondée le 22/09/2010 pourfédérer et recueillir les offres de mécénat, Président JP Mangiapan),au soutien du projet de la restauration de la Citadelle de Villefranche-sur-Mer pour en faire un pôle culturel et artistique majeur ( dont unespace pourrait être consacré aux chasseurs et soldats de montagne dusud des Alpes),- enfin, nous avons commencé à développer (autant que faire se peut)le volet "aide sociale" et "solidarité" : au profit de nos compagnonsen tout premier lieu ( contacter si besoin Mme Marylène Mergy, notresecrétaire générale) ; au profit des malades et de la recherche médicaleen participant au Téléthon (vente de produits "maison") ; enfin, auxcôtés de l'amicale du 6°BCA et de l'UTM, au profit de jeunes lycéensdu lycée Pierre Béghin à Moirans (38), engagés pendant 2 ans sur unprojet de "formation montagne" avec comme objectif final uneexpédition en Himalaya- financement plaquette…Il me reste à remercier le Seigneur et Saint Bernard qui nous ontépargné la perte d'autres compagnons durant ce second semestre.Puissent 'ils continuer à donner force, courage et volonté à tous noscompagnons qui souffrent- et notamment à notre Colonel Béraud pourqu'il retrouve petit à petit sa mobilité!Je souhaite à toutes et tous d'excellentes fêtes de fin d'année que vouspasserez, je l'espère, avec famille et amis; recevez également mesvœux les plus sincères pour 2011, notamment la santé et le moral !Bien amicalement à toutes et tous.

« Au 22, on s’estime… ! »

Lieutenant-Colonel Gérard LIEBENGUTH

• 6 • La vie de l'amicale

Voilà maintenant cinq ans que grâce à notre Délégué Jean-LouisOTTO-BRUC, nous sommes chaleureusement accueillis pour cettecommémoration dans ces deux charmants villages de notre haut pays.Malheureusement, cette année, deux absents : Jean-Louis OTTO-BRUC, et Jacques BONAVITA, suite aux ennuis de santé de Nicolettaà qui nous souhaitons un rapide rétablissement.Nous sommes quand même trois pour représenter l’Amicale : GeorgesTREMOULET (un habitué), Jean PEYRAMAURE (pour la 1ère. fois)et votre serviteur avec le fanion du « 22 », accompagnés de nos épouses.Les festivités débutent à Roquebillière, devant la Mairie, par unedémonstration des services de secours, suivie par un défilé desvéhicules d’intervention dans les rues du village jusqu’à Belvédère,où nous sommes reçus par Monsieur le Maire Paul BURO.Nous participons à la cérémonie au Monuments aux Morts, suivie du« pot » de l’amitié à la Mairie.A l’issue des discours, Jean PEYRAMAURE remet à Monsieur leMaire un fanion de l’Amicale, aussitôt accroché en bonne place.Nous nous retrouvons ensuite au vieux village de Roquebillière pourla cérémonie au Monument aux Morts.Après quoi, nous sommes invités par Monsieur le Maire, GérardMANFREDI, à nous retrouver à la Mairie.Au cours de cette réception, les pompiers volontaires sontrécompensés par des remises de diplômes, décorations et grades.Après l’apéritif d’honneur, nous remettons également à Monsieur leMaire un fanion de l’Amicale.Avant de nous retrouver sous le chapiteau Georges, Christine, Jean etmoi nous sommes rendus au chevet de notre ami Jean-Louis,accompagnés par son frère François. Un repas pris en commun clôture cette magnifique journée. Merci pour cet accueil.

Alain BARALE

14 JUILLET A ROQUEBILLIERE ET BELVEDERE



Comme chaque année, a eu lieu à Briançon, le 12 septembre, unemanifestation organisée par l’amicale du 15/9 et du CNAM et appelée« Edelweiss ».Nos amis briançonnais nous ont, comme à leur habitude,chaleureusement accueillis : rassemblement place du Champ de Marsavec petit en-cas concocté par nos amis Alpini de la section Valsusa (etquand on connaît les petits en-cas de nos amis transalpins, je peuxvous dire qu’ils sont rodés à cet exercice) ! En fait, leur petit en-casressemble plutôt à un solide buffet.Défilé en ville (le ventre plein) : Champ de Mars (via la Gargouille)pour terminer à la caserne Berwick, la fanfare de Val Susa en tête.Nombre d’Alpini ? Disons 3 à 400 ; les autorités locales et le « 22 »,toujours présents, le fanion était porté par un des nôtres , le MajorJean-Luc Bonnaire, encadré comme il est de coutume par notrePrésident et un Vice-Président.Un regret toutefois, celui de ne pas avoir aperçu le fanion del’ANAESTM.Suivirent le lever des couleurs, françaises, italiennes et européennes,puis une messe en plein air. Puis direction le chapiteau en bordure dustade pour un repas en commun.La fin du repas fut agrémenté par le saut de six parachutistes del’équipe de France et, pour terminer la manifestation, un concert auparc de la Chappe donné par la fanfare de Val Susa ravit lesparticipants.A signaler que, la veille, avait eu lieu l’élection d’un nouveauPrésident de l’amicale du 15/9 et du CNAM : l’Adjudant-Chef Mellet,remplaçant le Lieutenant-Colonel Hareau après neuf années de bonset loyaux services.Merci les gars du 05, et à l’année prochaine !

Jean PEYRAMAURE

EDELWEISS A BRIANCON


La pause estivale tout juste terminée, nous avons commencéseptembre en fanfare....On peut le dire ainsi car, en cette année du165°anniversaire des combats de Sidi-Brahim et du 70° anniversairedes victoires de Narvik et de la Bataille des Alpes , notre amicale avaitdécidé, avec l'aide des Sidi-Brahim de Menton, Grasse et Vallauris, derendre hommage à tous ces glorieux anciens pendant une semaine.Pour ce faire, du 4 au 12 septembre, nous avons entendu sonner lescors et clairons de la prestigieuse fanfare du 27°BCA dans toutes lesanciennes garnisons chasseurs des Alpes Maritimes. A en croire lesarticles de la presse locale et les avis des municipalités concernées,cette "Semaine des Diables Bleus" a été très appréciée. Mais voyons-en un peu le détail:Le Samedi 4 septembre, c'est à Roquebrune qu'eut lieu le lever derideau...En effet, notre ami Jean-Paul Giraud, épaulé par le comité desfêtes, avait organisé une soirée de bienvenue, conviviale et fortsympathique, pour nos fanfaristes à peine débarqué du bus enprovenance d'Annecy. Bien entendu, les intéressés n'ont pas boudéleur plaisir et ils ont offert une aubade de belle qualité au centre duvillage fortifié....tenue "basque" de rigueur!

Après un repas fort animé et une courte nuit pour certains, c'est à Sospelque fut donné le véritable coup d’envoi le dimanche 5 septembre; desunités du 27°BCA et du 25°BCA y ont tenu garnison, mais c'était aussi

SEMAINE DES DIABLES BLEUS


la clef de voûte du dispositif du Secteur Fortifié des Alpes Maritimes,secteur qui était le plus important de l'Armée des Alpes.Toujours fidèle à ses anciens chasseurs, la municipalité a d'embléeaccepté d'être notre partenaire ; elle a en effet tout mis en œuvre pourque cette journée se déroule dans les meilleures conditions.

Nos amis Alpini de la section de Mondovi nous ont également faitl'honneur et l'amitié de s'associer à notre commémoration avec leurfanfare, ce qui nous a permis de signer définitivement notreConvention de Coopération initiée en juin dernier lors de notredéplacement à Mondovi.


Après une messe "bilingue" en franco-italien démarra un défilé dansla rue principale, défilé rythmé par les sonneries des deux fanfares.Puis ce fut un dépôt de gerbes au Monument aux Morts, là aussi enalternant les sonneries et les hymnes nationaux par chacune desfanfares.

Le repas de cohésion qui a suivi sous le chapiteau, mitonné par notreami cuisinier-traiteur Pascal Lambert de Grasse, a été bienapprécié.....Comme quoi on peut obtenir une prestation de très bonnequalité à un prix très compétitif !Malheureusement, compte tenu del'horaire du concert et du départdes Alpini pour Mondovi, l'après-midi dansant traditionnellementoffert par notre animateur, le majorSerge Carpentier, n'a pu avoirlieu... C'est le regret de la journée,car tout mettre en place pour rienn'est jamais plaisant : aussi je luirenouvelle mes excuses.

Grâce à l'accord du père Fantozzi, le concert donné par la fanfare du27°BCA a eu lieu dans la magnifique cathédrale de Sospel, enprésence de presque cinq cents personnes ! Au programme bien sûr dela musique militaire (notamment chasseur), mais aussi tout un panelde musiques de films, d'airs à la mode ou intemporels, le toutaccompagné d'une mise en scène parfaitement orchestrée avec


beaucoup d'humour... Un régal pour les yeux et les oreilles : bravo àl'Adc. Eric Moron et à tous ses musiciens, de vrais professionnels quifont honneur à l'armée de terre et aux Chasseurs.

Lundi 6 septembre, à l'aurore, départ vers la vallée de la Vésubie-notamment à Roquebillière pour un hommage à notre très regretté amiéclaireur Jean-Louis Otto-Bruc.

Après un succulent repas offert par la municipalité, direction LaBollène Vésubie où, après une visite au Monument aux Morts, noussommes allés nous recueillir, avec sa famille, sur la tombe d'AlexBarengo lequel fut le dernier chasseur alpin du village.


En soirée, et à l'initiative de notre fidèle porte-fanion JacquesBonavita, des anciens combattants et de la municipalité, c'est

également dans l'église de cemodeste mais chaleureux villagequ'en présence d'une foule dense,la fanfare a donné son récital,toujours aussi apprécié.....A telpoint que la municipalité nousinvite à nouveau l'annéeprochaine!

Mardi 7 septembre, journée de repos (amplement méritée)remarquablement organisée par Henri Pommier et surtout YvonImprovisi, l'incontournable porte-fanion de l'amicale des AnciensChasseurs du Mentonnais... Repos ? Pas tout à fait, car j'oubliais larépétition du matin sur la place d'Armes de la BA943 laquelle aquelque peu ému nos camarades aviateurs!

Mercredi 8 septembre, peu dekilomètres à parcourir, car c'està Menton que tout se passait.Sur place, c'est-à-dire à lacaserne Gardanne de Carnolès,ancien quartier du 27°BCA, du25°BCA, puis du Centred'Instruction du 22°BCA ..

C'est au pied du mât des Couleurs, devant les plaques des trois bataillons,que nous avons déposé une gerbe avec le Colonel Mochin, commandantla Base Aérienne 943, afin de rendre hommage à nos Anciens. Dans lafoulée, direction Menton (garnison chasseur depuis 1888) et point clé leplus au sud du dispositif de l'Armée des Alpes qui, en juin 1940 arepoussé tous les assauts de l'adversaire italien. Comment ne pas sesouvenir de la résistance de l’ouvrage d’avant-poste du Pont Saint-Louisqui, sous les ordres du sous-lieutenant Gros, a interdit l’accès de la routemenant en France, et ce même après la signature de l'armistice ?


Comme à l'accoutumée, lesMentonnais nous ont accueillisà bras ouverts d'autant plus que,ce jour-là, la cité commémoraitla libération du 8 septembre1944....Ce qui ne l'a pasempêchée d'être soumise à desduels d'artillerie fréquentsjusqu'en février 1945! Repas de

cohésion et aubades dans les rues (pour la digestion) avant derejoindre, à 21h00, le majestueux Palais de l'Europe pour le concert"sons et lumières".....

Le grand moment de la semaine, et un véritable triomphe pour lesfanfaristes du 27°BCA! Résultat, réservation est faite pour un nouveau concert l'annéeprochaine, mais aussi en août 2012, pour la cérémonie de dissolutionde la BA 943 et l'aliénation du Quartier Gardanne.....La matinée dujeudi 9 septembre devait être consacrée à la visite et à la présentationdu Centre de Contrôle et de Détection sur le Mont Agel, mais leplanning malheureusement très chargé du CDC ne l'a pas permis :mais ce n'est que partie remise! L'après-midi, mouvement vers lamagnifique citadelle de Villefranche sur Mer, garnison du prestigieux"Bataillon de la Garde" (24°BCA) à compter de 1876....Inutile depréciser que, là aussi, l'accueil fut remarquable, et ce, même si laprestation dura fort peu longtemps : car la fanfare revenait sur place


le dimanche suivant, pour le 150° anniversaire du rattachement ducomté de Nice à la France. Vendredi 10 septembre : direction l'ouest du département pourrejoindre Vallauris qui nous accueillait le matin grâce à l'actionefficace de M. Jean Camos, président de la Sidi-Brahim locale. A cetteoccasion, le Lieutenant-Colonel Tremoulet, représentant l’Amicale,remettait la médaille du souvenir à Monsieur Alain Gumiel, Maire deVallauris Golfe-Juan. A peine le temps de déjeuner et il nous fallutrejoindre Grasse, sous-préfecture du département, mais aussi fief de

notre ami Patrick Boscq, présidentde la Sidi-Brahim- lequel enprofitait pour fêter ce jour là le100° anniversaire de la création deson amicale. Ceci avec un peud'avance sur la date officielle dedécembre. En tout premier lieu,hommage fut rendu à nos Anciensdes 18°BCA et 23°BCA dont lesplaques commémoratives se

trouvent dans la caserne Kellermann (ancien quartier du 23°BCA) ;elle abrite aujourd'hui une compagnie de gendarmerie commandée parle capitaine Jeaunaux et dont la qualité de l'accueil mérite amplementd'être signalée.

Emouvante cérémonie,avec un hommage à nosAnciens suivi d'un dépôtde gerbes en présence denombreuses personnalités,dont le Colonel (AIR)Franchi, représentant leColonel Mochin, DéléguéMilitaire Départemental,et nombre de présidents

d'associations patriotiques, dont l'ADC Zédé, président desMédaillés Militaires de Grasse.


Pour terminer, direction la splendide Place aux Aires, en plein centrehistorique, pour une aubade très applaudie, suivie d'un défilé,véritable bain de foule dans les ruelles piétonnes.......Quel dommageque le concert du soir ait avorté faute de spectateurs...mais soit, àtoute chose malheur est bon : nous nous sommes couchés bien plus tôtque prévu, ce qui a permis de faire le plein d'énergie pour unlendemain s’annonçant comme la grosse journée de la semaine !

En effet, le samedi 11 septembre, Antibes nous avait réservé sa PlaceDe Gaulle...

Pour ceux qui l'ignoreraient , Antibes a longtemps servi de garnisonaux 9° et 20° BCA et, il y a à peine dix ans encore, s’y trouvait mêmeun musée chasseur, créé par le Général Lescan - affecté au 20°BCAà sa sortie de Saint-Cyr en 1937. Bien qu'âgé aujourd'hui de 95 ans,notre général était fidèle au poste, au premier rang des personnalitésdu début à la fin de la prestation...... Les Antibois et les touristes quiavaient répondu présents en nombre sont tous tombés sous le charmede la fanfare!

Nous avons ensuite rejoint le Monument aux Morts de la Place desMartyrs de la Résistance pour le dépôt de gerbes , avant de rejoindrela salle du 8 mai en défilant à travers les rues de la vieille ville pourune très sympathique réception organisée par la Municipalité.Nous n'avons malheureusement pas pu donner plus de temps auxAntibois car la fanfare avait été "réquisitionnée" par les Marseillais


pour commémorer la victoire deNarvik, aux côtés de la Musiquede la Légion Etrangère et de cellede La Flotte... La rumeur dit queces musiques n'ont pas fait lepoids face à nos chasseurs alpins,mais bon, ce n'est qu'une rumeur!Il y aurait encore beaucoup dechoses à dire sur cette "Semainedes Diables Bleus", mais il me faut conclure. Au chapitre des regrets,l'absence remarquée de représentants de nos fédérations FNAC etUTM ; il faut quand même reconnaître qu'ils nous avaient beaucoupgâtés en 2009, et qu'il est normal que la roue tourne. Espérons quenous aurons à nouveau l'honneur et la joie de les accueillir en 2011 etpourquoi pas à Villefranche, le 23 octobre, pour les commémorationsdes combats de Sidi-Brahim mais aussi de la Malmaison ? Au coursde ceux-ci, en octobre 1917, le 24°BCA de Villefranche a perdu plusde la moitié de son effectif…

Au chapitre des grandes satisfactions, la solidarité dont ont fait preuveune fois encore les amicales chasseurs de Menton, Grasse etVallauris ; la joie de constater combien le souvenir des chasseursalpins est encore fort et vivant dans le haut-pays ; le partenariat francet massif des municipalités des anciennes garnisons chasseurs dudépartement, et enfin le soutien de l'armée d'active (notamment laRégion Terre Sud Est et le 27°BCA) qui ont accepté de nous détacherla Fanfare pendant une aussi longue période, et la Base Aérienne 943de Roquebrune Cap Martin pour le soutien logistique apporté auxpersonnels.

Un grand merci à tous...Vive les Diables Bleus du sud des Alpes!

Gérard LIEBENGUTH


Le 2 octobre s’est tenu au Palais des Expositions, comme chaqueannée, le rendez-vous des associations.Bien entendu, le « 22 » était présent ; on pouvait constater cette annéeune participation plus nombreuse d’Associations Militaires ; Troupesde Marine, Transmissions…Pour la première fois, le stand des Eclaireurs Skieurs, présenté parnotre ami Georges Vergès accompagné de Laurent Icardo, PierreLattes et Maurice Bévillard, figurait au nombre des participants.L’équipe habituelle s’occupa, le vendredi après-midi, du montage dustand ainsi que de la garde du samedi, à savoir : Jean Peyramaure,Alain Barale, Jacques Bonavita, Yves Pellegrin et William Amision.Dans l’ensemble, beaucoup de visiteurs mais, malheureusement, peud’amicalistes…Georges Trémoulet est venu nous tenir compagnie l’après-midi avecWilliam, Marie et Francine.Comme d’habitude, notre stand avait de « la gueule » : MonsieurRichard Rigucci, conservateur du Musée de Villefranche, avait mis ànotre disposition son mannequin chasseur en tenue d’époque ; notre amiDario Sicardi avait exposé sa tenue d’Alpino. Malgré tout cela, nousn’avons pas été primés cette année - grande déception personnelle. Mais cette journée a quand même été fructueuse car un nouveladhérent nous a rejoint : il s’agit de Monsieur Robert Girod, ancienadjoint au Maire de Villefranche.De plus, nous avons eu droit à quelques instants d’émotion lorsque desenfants d’anciens du Bataillon ont eu la larme à l’œil en voyant lestenues et la photo de notre ancien Quartier. De nombreux souvenirsont alors été évoqués…Quelqu’un nous a même remis, pour notre musée, la fourragère et lespattes de col de son oncle qui avait servi au « 9 » !Pas de diplôme certes, mais nous aurons quand même un beausouvenir : la photo de Monsieur le Ministre Christian Estrosi qui aposé avec nous devant le stand.A l’année prochaine.

Alain BARALE

JOURNÉE DES ASSOCIATIONS


L’équipe du matin...

... celle de l’après-midi !


Dimanche 24 octobre 2010, deux mois à peine après notre épopée dela "Semaine des Diables Bleus", nous étions une soixantaine àrejoindre la majestueuse Citadelle de Villefranche-sur- Mer, afin derendre hommage aux 450 cadres et chasseurs du 24°BCA tombés auChamp d'Honneur du 23 au 25 octobre 1917, lors des combats de LaMalmaison, sur le Chemin des Dames ..... mais également aux 50combattants français tombés en Afghanistan depuis 2001- dont 2chasseurs alpins. Fidèle aux engagements donnés à l'amicalebataillonnaire du 24°BCA de Villefranche lors de sa dissolution, nousorganisons chaque année cette cérémonie avec le soutieninconditionnel et très efficace de la municipalité.

Le déroulement en reste traditionnel, avec un déplacement en cortègejusqu'à l'Eglise Saint Michel- fanions des amicales du 24°BCA, du22°BCA et de la Sidi-Brahim de Nice, Cannes et Villefranche en têteet, leur emboîtant le pas, ceux de la Sidi-Brahim de Grasse et deMenton. Après l’office religieux, défilé derrière la fanfare deVillefranche et les drapeaux jusqu'au Monument des Chasseurs du24°/64°BCA.

Suivirent les dépôts de gerbes par les personnalités au sein desquellesM. Grosgogeat, maire de Villefranche, M. le Sénateur Vestri, maire deSaint Jean Cap Ferrat, M. Beck, maire de Cap d'Ail, M. Verrando,président du conseil communal de Bordighera, ville italienne jumellede Villefranche....sans oublier le Lcl. Marie-Christine Fix, DéléguéMilitaire Départemental adjoint, représentant le Colonel Mochin, M.Jacques Visconti, président régional de la FNAC PACA et denombreux présidents d'associations patriotiques- dont M. Max Bled,président de l'association Edelweiss-Armée des Alpes, Délégué PACAde l'Union des Troupes de Montagne.A l'issue de la minute de silence, de la Marseillaise et de la Sidi-Brahim (laquelle fut musicalement quelque peu maltraitée),regroupement des troupes dans la Citadelle pour l'évocation descombats de la Malmaison par le Colonel Béraud....Nous saluons son

COMMEMORATION DES COMBATS DE LA MALMAISON


énergie, son courage et sa volonté dans son combat pour retrouverlentement mais sûrement, sa mobilité...Vint ensuite le temps des prises de parole au cours duquel M. GérardGrosgogeat a réaffirmé sa détermination à tout mettre en oeuvre pourqu' un musée des chasseurs alpins prenne place dans la citadelle, cequi a bien évidemment déclenché une salve d'applaudissements!Enfin, juste avant le verre de l'amitié offert par la municipalité,Jacques Visconti, notre Président Régional, a remis, au nom duPrésident National Jean-Claude Jacotot, la médaille de BronzeFédérale à Monsieur Roger Cadot, et un diplôme de la Fédération à M.Mangiapan Jean- Pierre, 1’adjoint au maire. Une nouveauté quand même : cette année, pour le repas de cohésion,nous avons délaissé le Restaurant de la Mer sur le port de la Darsepour prendre nos quartiers sous le chapiteau de la citadelle. Unegargantuesque et délicieuse paëlla nous y attendait, mitonnée depuisle matin par Emmanuel, notre cuisinier à domicile (surnommé le"Bosco") et que nous avons « emprunté » à La Rascasse, une anciennebatterie de la Marine dont la gestion est confiée à nos amis del'Amicale des Marins, Marins Anciens Combattants. Bleu cerise et rosé de chez Pascal Bois à volonté et, après le gâteauaux "armes" de l'amicale, place à la tombola, organisée pour ladernière fois par la famille Pellegrin qu'on ne remerciera jamais assezpour tout ce qu'elle a fait depuis tant d'année pour l'amicale! Chants etdanses ont suivi, grâce à Darinka et au Major Serge Carpentier, lequeldevait bénéficier cette fois d'un créneau un peu plus long qu'àSospel...mais c'était sans compter sur l'irruption imprévue desfanfaristes de Villefranche, venus nous donner une sympathiqueaubade sans oublier de nous remettre la facture-tant il est vrai que lesbons comptes font les bons amis!Bref, une très, très bonne journée, avec cependant une ombre autableau....Il s’est trouvé qu'en fin de repas, , l'un de nous a eu uncomportement totalement inadmissible et indigne de notre statut, denotre tenue et des valeurs que nous défendons. Même avec un coup debleu-cerise de trop , ce n'est pas excusable, d'autant plus que ce n'estpas la première fois.Je veux croire que ce sera son dernier dérapage de ce type, faute de


quoi je serai dans l'obligation de prendre les mesures qui s'imposent-car nous nous devons d'avoir en permanence un comportementexemplaire.Désolé pour cette chute un peu brutale : mais certaines choses doiventêtre dites.

Lieutenant-Colonel Gérard LIEBENGUTH


Pour la deuxième annéeconsécutive, notre amicalea participé au Téléthon...La montagne, et notrepassé de chasseurs alpinsnous ont permis de mieuxcomprendre le sens du motsolidarité; aujourd'hui,l'âge aidant, nous sommesd'autant plus convaincusque nous devons être

solidaires, que nous sommes, ou nos proches, confrontés à la maladie;nous pouvons tous être touchés par la maladie, aussi nous devons touslutter contre la maladie, notamment contre les maladies rares, quitouchent 3 millions de personnes en France et représentent à ce titreun enjeu majeur de santé publique.

Le samedi 4 décembre, en liaison avec la Direction des Services à laPopulation et de la Citoyenneté de la ville de Nice, Jacques Bonavita,Marylène Mergy, Alain Barale, William Amision, Claude Pellegrinont installé et animé notre stand aux couleurs Chasseurs sur la PlaceGaribaldi.

Il serait impardonnable de ne pas citer aussi, les nombreuses épousesqui s'étaient déjà mobilisées depuis la veille : Claude et YvesPellegrin, Francine Barale, Marie Amision, Marylène Mergy,Christine Trémoulet, Jacqueline Peyramaure et Michelle Zaniolo afinde concocter avec amour moult délicieux produits "maison": dusucré, du salé, des confitures, du vin d'orange......bref, tout unassortiment qui a ravi les papilles des visiteurs: au bilan, nous avonsrécolté la modique somme de 200 euros.Certes, notre contribution reste très modeste, mais les petits ruisseauxfont les grandes rivières, et l’association française contre lesmyopathies et la médecine de demain a besoin de tous ses acteurs !A l'année prochaine...

TELETHON 2010

• 24 • Devoir de mémoire

Les cérémonies du 1er. novembre se sont déroulées sous la pluie aucimetière Rabiac, en présence du député-maire Jean Leonetti, despersonnalités civiles et militaires, présidents d’associationspatriotiques et leurs porte-drapeau.Des gerbes ont été déposées devant le monument des rapatriés ; lastèle des Harkis ; celle commémorant le souvenir des Antibois mortsen Afrique du Nord ; le monument des déportés et la stèle desprisonniers de guerre.Une rose a été déposée sur chaque tombe du carré militaire.Mardi 9 novembre, cérémonie du 40ème anniversaire de la mort duGénéral de Gaulle.Le Lieutenant-Colonel Georges Trémoulet représentait l’Amicale du22ème. BCA à ces cérémonies.

La météo était plus clémente ce2 novembre pour rendrehommage à nos anciens au carrémilitaire du cimetière deCaucade.Les fidèles se sont retrouvés auMonument des Chasseurs :Gorges Vergès, Président de

l’Association Nationale des Eclaireurs-Skieurs et Troupes deMontagne, accompagné de son porte-fanion Laurent Icardo, AlainBarale représentait le « 22 », Jacques Bonavita la « Sidi-Brahim ».Etaient également présents : Pierre Bernard accompagné de son ami Papo.Notre gerbe à été déposée par Monsieur le Préfet et Monsieur FrançoisRabut, Délégué aux Affaires Militaires.

Antibes

NICE

DEVOIR DE MEMOIRE


De nombreux présidents d’associations patriotiques, accompagnés deleurs porte-drapeau, se sont regroupés au cimetière Rabiac, devant lemémorial des Harkis, pour rendre hommage à « ces femmes et ceshommes, Français d’Algérie, qui sont des héros tragiques de notrehistoire ». Cet état de faits fut rappelé par Jean-Pierre Gonzalez,premier adjoint, lisant le message d’Hubert Falco, Secrétaire d’Etat àla Défense et aux Anciens Combattants.Georges et Christine Trémoulet assistaient à la cérémonie.

HOMMAGE AUX HARKISAntibes

Le Lcl Georges TREMOULET représentait l’Amicale du 22ème BCA


Devant le monument des Alpini de la Brigue, les chasseurs alpinsfrançais et italiens ont rendu hommage, en fin de matinée, aux mortsitaliens de la première guerre mondiale.

Rassemblement quelque peu conséquent puisqu’une délégation d’élusde la Brigue étaient présents, entourés d’une vingtaine de transalpins,avec, à leur tête, Renato Zuliani, président des alpini de France.

Les chasseurs alpins, de leur côté, étaient représentés par HenriPommier président de l'amicale des anciens chasseurs de Mentonaccompagné de son porte drapeau Yvon Improvisi et de notre amiAndré Combe; l'Amicale Nationale du 22°BCA était égalementreprésentée par votre serviteur.

Discours empreints d’émotions et dépôts de gerbes pour clôturer lacérémonie.Clôturer ? Pas tout à fait, puisqu’un chaleureux repas de cohésions’ensuivit, finalisé par un chant de nos amis alpini sur le thème de laprotection du Très Haut pour tous les alpins.

A l’année prochaine.

Jean Peyramaure

Commémoration armistice italien du 4 novembre 1918

• 27 • Clin d'oeil historique

Ce matin de juillet 1956, j’étais donc arrivé sur l’aérodrome avecmission d’escorter le convoi jusqu’à Grarem.Après avoir récupéré deux A.M., pris mes consignes, les avoirrépercutées et avoir établi les contacts radio, j’avais « dispatché » mes« enfants » puis donné le signal du départ.Au bout de cinq minutes, deux T6 me survolaient et nous apercevions,au travers du cockpit, les pilotes et les observateurs, à qui nousfaisions des signes de bienvenue.Après passages et battements d’ailes, j’établis le contact radio aumoyen du poste SCR 300 destiné à cet effet ; l’autre poste était de lagamme des 510 et ne me servait qu’à entrer en contact avec mes «scouts » ou les A.M. des gendarmes.Mon indicatif radio était « Auréole Blindée », celui des aviateurs était« Chenil ».J’appelais donc :- Chenil… Chenil… ici Auréole Blindée… comment me recevez-vous ?… A vous.- Auréole de Chenil Carmin (des fois c’était vert, jaune, bleu ou rouge)je vous reçois 5/5 fort et clair… A vous…- Chenil d’Auréole… comment se comportent les « roulettes » ?… Avous…- Auréole de Chenil… ça roule bien… distances tenues… RAS pourl’instant… A vous…- Chenil d’Auréole… OK… avez-vous aperçu quelque chose desuspect en venant ?… A vous…- Auréole de Chenil… négatif pour l’instant… nous retournons voir…A vous.- Chenil d’Auréole…bien reçu…terminé pour l’instant.- Auréole de Chenil…bien reçu…terminé.Ainsi, ce matin-là, arrivâmes-nous à l’heure prévue et sans incident àGrarem, les aviateurs m’indiquant avant de me quitter qu’ilsreviendraient à 14h30.Après avoir laissé le convoi aux « Hussards Bleus », je garai mes

SOUVENIRS…SOUVENIRS…Suite et fin.


véhicules à l’ombre des arbres en attendant de repartir dans l’autre sens.Je mis un dispositif de garde en place puis, tout en discutant, nouscassâmes la croûte.A 14h, avec le retour du convoi, je repris contact avec l’Adjudant-chefdes Hussards (pardon, on dit « lieutenant » dans la Cavalerie) chef dupeloton, qui me repassa « le bébé » et les consignes ; je reformai doncle convoi pour El Milia.Cet après-midi là, il comportait, outre la gamme habituelle des diversvéhicules, un petit détachement de parachutistes.Remontant le convoi pour donner les consignes sur la conduite à teniret le respect des distances, je me présentai au Capitaine (en tenuecamouflée) qui commandait les paras.- Mes respects mon Capitaine ; Sergent-chef Munot, du 17ème. BCP,chargé de l’escorte du convoi.- Bonjour chef ! (Le sourire qui accompagnait ce bonjour étaitsympa).- Mon Capitaine, voici mon indicatif radio. ma fréquence est la mêmeque celle des T6 qui vont arriver…nous sommes sur poste300…l’indicatif des aviateurs est « Chenil Carmin » pour le leader et« Chenil Vert » pour le second de patrouille…si vous avez un ennui…- Bien sûr fils…pas de problèmes…Puis avec une lueur amusée dans l’œil,« tu sais, on est déjà passés tout seuls »… !- Je n’en doute pas, mon Capitaine ; personnellement, je ne verraisaucun inconvénient à vous laisser filer mais, en cas de pépin, je meferai drôlement « souffler dans les bronches ».- Je sais, chef…te casse pas le bol…nous suivons ; et s’il fallait tedonner un coup de main… J’aimai cette manière franche et directe de parler ; on sentait l’officierde troupe et de terrain.Je préférais ce style à celui de certains officiers (peu nombreuxheureusement)- -les « Riz-pain-sel » (intendance) entre autres – quime regardaient, moi, petit Sergent-chef, d’un air condescendant,lorsque je leur donnais des consignes alors qu’ils venaient à El Milia– pas plus loin et surtout pas dans les postes paumés en pleine zonerebelle – et dont nos officiers ne se privaient pas de dire qu’ilsvenaient juste pour récupérer une « citouze ».


L’été était torride. En ce début d’après-midi, une chaleur accablanteenveloppait le convoi.A part les conducteurs, bon nombre de passagers se laissaient aller àune douce somnolence, comptant à juste titre sur notre vigilance.Le soleil dardait des rayons incendiaires qui venaient s’écraser sur lesparois rocheuses, les chauffant à blanc.De l’oued presque entièrement tari, et du macadam de la route - ou dece qui en restait – montait comme une espèce de brume engendrée parl’air brûlant et qui faisait danser devant mes yeux des myriades depetits papillons.Des gouttes de sueur coulaient sur mes joues, et le port du « chapeau enpeau de locomotive » (traduisez : le casque) n’était pas de la « tarte ».Seuls le bruit des moteurs et le chuintement de mes deux postes radiovenaient troubler le silence. A 14h30 précises, les deux T6 d’escorte aérienne repiquèrent sur leconvoi, non sans m’avoir gratifié au passage d’un… « SalutAuréole… nous revoilà »… et recommençai le ballet de ces cerbèresaériens dont la présence me rassurait. Assis sur le haut de mon siège, les jumelles autour du cou, j’observaisle paysage et la route avec cette acuité et cet automatisme que donnel’habitude, cherchant l’indice qui me permettrait de découvrir la mine,ou le reflet métallique qui dévoilerait une arme.A intervalles réguliers, je prenais contact avec mes scouts et les A.M.des gendarmes mobiles pour savoir si çà tout suivait correctement.Tout allait pour le mieux et je laissai mon esprit quelque peuvagabonder, savourant par avance le moment ou je pourrais medésaltérer en buvant une bonne bière bien fraîche et prendre unebonne douche quand, tout à coup, mon SCR 300 se mit à grésiller ;j’entendis : - Auréole Blindée…Auréole Blindée… ici Passereau…iciPassereau… comment me recevez-vous ?… A vous.- Passereau… ici Auréole Blindée…je vous reçois 2/5… A vous.En fait de réponse, le poste émit un léger crachotement puis, plus rien.Cet indicatif qui courait dans l’éther ne me disait rien qui vaille ; j’étaisd’autant plus perplexe que je savais que les « fells » avaient eux aussides postes radio et qu’il leur arrivait de s’immiscer sur nos fréquences.

Puis, réfléchissant quelque peu, je me dis : le passereau est un oiseau,donc il n’y a pas de raisons : oiseau égale avion.Tout content de ma découverte, je dis à mon « radio- lance patates » :- Ca alors ! Les aviateurs ont changé d’indicatif, ils ne s’appellent plusChenil mais Passereau… le leader aurait pu me le dire tout à l’heure…bon, je vais le rappeler et lui dire de passer au-dessus de nous.- Passereau…d’Auréole Blindée…A vous.Re-crachotements dans le poste, toujours aussi faibles et brouillés ; jereçois un semblant d’Auréole, haché et presque inaudible.Secouant la tête en regardant les T6 volant au loin, je rappelai :- Passereau…d’Auréole Blindée…je vous reçois 2/5…vous êtesloin… passez à ma verticale… je vous recevrai mieux… A vous…A ce moment-là je reçus, fort et clair :- Impossible de passer à votre verticale, je suis en Jeep !Surprise du chef ! C’est le cas de le dire : Passereau était l’indicatif duCapitaine qui commandait les parachutistes, simplement désireux deme demander de ralentir, un camion ayant des ennuis mécaniques-ceque je savais déjà, en ayant été informé par un de mes « enfants » surle réseau 510.J’arrêtai le convoi puis, la réparation effectuée, nous répartîmes sur ElMilia, où nous arrivâmes sans autres avatars.A El Milia, je retrouvai le Capitaine qui me dit :- J’ai oublié de vous donner mon indicatif et vous avez oublié de me ledemander ! On n’a pas toujours tout en tête, mais il faut faire attention.Puis reprenant le tutoiement :- Tu vois, petit, ces choses-là, c’est important. Note bien que, si celaavait accroché, je t’aurais appelé en clair. Enfin, « mea culpa » pourtous les deux.Il me serra la main et me dit :- Salut chef, à un de ces jours peut-être, nous filons sur Catinat.Je le saluai, lui souhaitai bonne route et regardai s’éloigner la Jeepsuivie des deux GMC.Par la suite, je n’ai jamais oublié la leçon.

Jean MUNOT



Beaucoup se demandent où se trouvaient les Chasseurs Alpinspendant la guerre d’Indochine.Certes, il n’y avait pas d’unités constituées type BCA déployées sur lethéâtre, mais de nombreux Chasseurs ont participé à ce conflit sous unautre uniforme…A titre d’exemple, je vous invite à suivre le parcours indochinois duSergent Michel Bonavita (oui, oui, c’est bien le frère de notre fidèleami Jacques Bonavita) ancien du 6ème. BCA, du 2/3ème. RTM, du13ème.BCA, de l’EHM…Michel Bonavita est né en 1932, titulaire (entre autres) de la MédailleMilitaire et Chevalier de la Légion d’Honneur, il coule une retraitepaisible à Chamonix.

UN CHASSEUR ALPIN EN INDOCHINE


campagne indochine michel bonavita1952 - 1954




Abonnement annuel 2011 : 25 euros

• 36 • Nos bataillons

De solides liens d’amitié nous unissent actuellement à l’Amicalebriançonnaise des Anciens du « 15/9 ».Mais qui se souvient encore que 159ème. RIA et 22ème. BCA ont uncertain passé commun ?Qui se souvient encore que le 22ème. BCA d’après guerre est né du159ème. BIA, à Nice, le 1er. avril 1951 ?C’est une assez longue histoire.Fin septembre 1944, après les combats de la libération, nous avons forméle 1er. Bataillon du Jura, entièrement composé d’engagés volontaires «pour la durée de la guerre » et résolus à aller jusqu’au bout de leur idéalpatriotique.On nous habilla avec des tenues bleu chasseur et des bandes molletièreskaki d’avant-guerre, mais nous portions aussi la « tarte » des Alpins.Comme notre chef de bataillon, le commandant Le Henry, voulait quel’on soit opérationnels le plus tôt possible, on lui fit comprendre qu’étantdonné notre armement léger (britannique du maquis) et notre peu desavoir sur la guerre moderne, il fallait renoncer à ce projet.Mais il y avait de la place sur le front des Alpes…C’est ainsi qu’après trois semaines d’instruction accélérée à Embrun,nous sommes montés aux avant-postes du Queyras à la Toussaint 1944.Avant de quitter Embrun, nous avons perçu des capotes et des pantalonsgolf vert forestier des Chantiers de Jeunesse.Le 15 décembre 1944, en même temps qu’était reconstituée la 27ème.Division Alpine, l’ancien régiment de Briançon renaissait de ses cendres.Le nouveau 159ème. Régiment d’Infanterie Alpine comprenait plusieursbataillons FFI : Jura, Ardèche et Drôme.En prenant le commandement du « 15/9 », le lieutenant-colonelMarielle-Tréhouart (Résistance du Jura) nous apprit qu’en 1794, lors dela création de la 159ème. demi-brigade, celle-ci comptait déjà dans sesrangs un bataillon de volontaires du Jura…150 ans plus tard, nous avions le même idéal patriotique, mais aussi lemême dénuement que nos aînés de la Révolution…A la mi-janvier 1945, les 3400 alpins du « 15/9 » furent embarqués pourune « destination inconnue » dans quatre trains de marchandises «Hommes 40-Chevaux 8 » et débarqués trois jours plus tard à Strasbourg

QUAND LE 15/9 ETAIT TREMPE DANS L’ENCRE


pour participer à la défense de la ville, dangereusement menacée sur sesflancs.Après un repos agréable dans les faubourgs accueillants de la ville, ledétachement d’Armée des Alpes nous réclama pour son offensive deprintemps- grande fut notre déception !L’Allemagne était à 300 mètres de nous, de l’autre côté du Rhin…La devise du « 15/9 » étant « ni chasseur, ni biffin, Alpin ! », nous avonséchangé nos tenues bleu chasseur contre treillis et guêtres US.On nous « trempait dans la teinte moutarde »…Tandis que les deux autres bataillons (IIème. et IIIème.) étaient engagésen Maurienne, le 1er. bataillon (Jura) se retrouva en Ubaye pourparticiper au dégagement de la « tête de col » de Larche (avril 1945)avant de passer en Italie et d’y vivre une « mini-occupation » jusqu’à lafin juin 1945.Toute la 27ème. DA étant regroupée dans le jura (août 1945), le généralBéthouart, haut commissaire en Autriche, fit défiler toute la division,colonne par 12, sur un terrain d’aviation -car nous allions en Autrichepour y relever la 4ème. Division Marocaine de Montagne.C’est là que le général Béthouart devait choisir l’unité qui iraitreprésenter la France à Vienne :nous devions certainement l’essentiel de ce choix à notre belle musiqued’environ 120 exécutants…Avant d’embarquer, nous avons enfin touché une tenue uniforme :blousons et pantalons modèle 44.Tandis que les Ier., IIIème. et Unités Régimentaires étaient affectés àVienne, le IIème. bataillon eut l’honneur de garder le col du Brenner(début septembre 1945).Nous connaissions enfin le « repos du guerrier » et ce fut l’apothéose du« 15/9 maquisard » lorsque nous avons fièrement défilé à Schönbrunn,136 ans après la « Vieille Garde »… Puis, avec les démobilisations, le régiment fut réduit à sa plus simpleexpression lorsqu’il se regroupa dans le Tyrol, au mois de février 1946.Reconstitué avec des éléments de régiments dissous et la classe 46, unepartie du régiment (avec sa belle musique) partit à Berlin et Baden-Baden.A partir du mois de septembre 1947, le « 15/9 » s’installa sur la Côted’Azur (Nice, Antibes, Villefranche, Menton).


Etait-ce un simple fait du hasard d’avoir tenu quatre garnisons deprestige en l’espace de deux ans (Vienne, Berlin, Baden-Baden et Nice) ?On n’oublia pas non plus que le 159ème.RI avait été créé à Nice en 1887pour garder les forts de la région avant d’aller tenir ceux du Briançonnaisen 1890.Après différentes transformations, d’abord en 159ème. demi-brigade,puis en 159ème. Bataillon d’Infanterie Alpine (1949), l’amicale desAnciens du 22ème. BCA avait fini par obtenir satisfaction auprès deParis.Le 1er. avril 1951, le 159ème. BIA était « trempé dans l’encre » endevenant 22ème. BCA par changement de dénomination.Mais lors de la première prise d’armes du nouveau 22ème. BCA, ce futl’impondérable !Le chef de corps, le commandant Des Touches, n’arriva pas à enfiler lahampe du fanion du « 22 » (offert par l’Amicale niçoise) dans le canondu fusil US 17 (cal. 7.62) présenté par le porte-fanion.La hampe était encore du calibre 8 m/m du fusil Lebel de 1940…Etait-ce un dernier sursaut du « 15/9 » ? A peu près en même temps, le« 15/9 » était reconstitué à Briançon avec un bataillon du 35ème. RI de…Besançon.Comme cadres et alpins avaient eu le choix entre rester au « 22 » ourejoindre le nouveau 159ème.BIA, , seule une trentaine de fidèles avaitchoisi la montagne…Pas question pour les épouses et les fiancées azuréennes d’aller «s’enterrer » à Briançon !En 1953, lorsque j’ai été affecté au « 22 » comme sous-lieutenant, j’aiencore retrouvé quelques camarades sous officiers, anciens du Bataillondu Jura 1944/46.D’autres étaient en Indochine, certains y avaient été tués ; d’autres, ( pourne pas y repartir), n’avaient pas rengagé car ils avaient épousé desAzuréennes.Ce qui m’a aussi frappé, c’était l’absence de traditions chasseur au « 22 »…Ayant vécu la période la plus exaltante de ma vie au « 15/9 » (1944/45)et gardé du Centre d’Instruction du « 22 » à Menton le meilleur souvenirde ma carrière d’officier (1953/54), je ne peux que me réjouir de cesliens d’amitié qui nous unissent désormais aux Anciens du « 15/9 ».

Henri BERAUDAncien du « 15/9 » et du « 22 »

• 39 • Relations extérieures

Les 7 et 8 août, le 22ème. BCA a honoré une invitation de nos amis Alpinide Paspardo par l’entremise de son secrétaire Piétro Salari.Pour les non initiés (vous devez être nombreux), Paspardo, village de 650habitants et perché à 1000 mètres d’altitude, se trouve au nord de laprovince de Brescia et du lac d’Iséo, à quelques 70 kilomètres de lafrontière autrichienne.Accueil royal de nos amis transalpins ; trois Autrichiens, un Allemand ettrois Français représentant les étrangers, le reste, entre guillemets bienentendu, 1500/1600 personnes dont la moitié sur les rangs pour le défilé.Plusieurs dépôts de gerbes (la notre bleu-jonquille), une fanfare d’unequarantaine d’exécutants, le village pavoisé, le Conseil Municipal augrand complet… vous avez un aperçu de cette réunion patriotique.Au repas de midi, 800 personnes à table, puis un concert de haute tenue.Pour un village de 650 habitants… !Le soir, remise de cadeaux en petit comité ; bon vin et encore charcuterieofferts par le secrétaire du groupe et Madame.Le fanion du 22 était porté par Jean-Paul Giraud, celui du 25 par Yvon Improvisi.Quant à votre serviteur, il complétait le trio des Français, Madame faisantoffice de photographe.Petite réflexion personnelle, utopique bien sûr : et si l’on essayait de fairede même pour une Sidi-Brahim ? Chiche !Amicalistes, au téléphone et que ça chauffe…

Jean PEYRAMAURE

CEREMONIE A PASPARDO


En ce premier dimanche d’octobre, l’Amicale des Diables Bleusd’Alsace, avait organisé au Monument aux Morts (place de laRépublique à Strasbourg) son 6ème Rassemblement annuel, ainsi que la commémoration du165ème anniversaire des combats de Sidi Brahim.Le choix de la ville de Strasbourg par la toute nouvelle Fédération desDiables Bleus d’Alsace, qui regroupe huit amicales originaires desdeux départements, est symbolique à plus d’un titre. En effet,plusieurs prestigieux Bataillons de Chasseurs y ont tenu garnison ouy étaient stationnés, ne citons que les 1er, 65ème et 8ème. Pour tousles Chasseurs à Pied ou Alpins, la commémoration des combats deSidi Brahim (en septembre 1845) est un moment d’émotion ;l’héroïsme et l’abnégation des Chasseurs et de leurs frères d’armesHussards, allant jusqu’ au sacrifice, refusant de se soumettre devant unennemi supérieur en nombre, sont exemplaires.L’évocation de cette page d’histoire exceptionnelle et dont la tenuebleue des chasseurs tire son prestige , fait partie du devoir de mémoirequi se transmet justement par l’esprit chasseur. La cérémonie étaitprésidée par le Général Klotz, Gouverneur Militaire de Strasbourg, Cdtla 2ème.Brigade Blindée, accueilli par le Chef de Bataillon Alain Finel. Parmi les personnalités civiles et militaires, plusieurs présidents etmembres d’Amicales Chasseurs ou d’Anciens Combattants (avec leursporte-fanion et drapeaux), plusieurs officiers et sous-officiers,d’anciens chefs de corps, la plupart en tenue Chasseur, et certainsaccompagnés de leur famille. L’excellente prestation de la fanfare desSapeurs-Pompiers de Marckolsheim et la présence d’un détachementen armes du 16ème BC de Bitche ajoutèrent au faste de la cérémonie.Après les honneurs aux drapeaux et fanions eut lieu la remiseofficielle du nouveau fanion des D.B d’Alsace par Pascal Prentout,Vice-président de la Fédération Nationale des Amicales Chasseurs(FNAC), accompagné de deux alsaciennes en costume et en présencedu parrain, Aziz Meliani, et de la marraine, Gisèle Boës, épouse duLt-Colonel Pascal Boës, Président de l’amicale Régionale.

RASSEMBLEMENT DES DIABLES BLEUS EN ALSACE


Suivit le récit des combats de Sidi Brahim par le Colonel GilbertDollé, ancien chef de corps des 31° et 30° BCP . Puis ce furent l’appeldes Bataillons et l’hymne des Chasseurs, « La Sidi Brahim » repris enchœur. Un dépôt de gerbes et un moment de recueillementœcuménique précédèrent un défilé , qui conduisit tous les participantsPlace Broglie, avec réception à l’Hôtel de Ville et vin d’honneurofferts par la municipalité.Le Colonel Aziz Meliani, Adjoint au Maire de Strasbourg et artisan enpartie de la réussite de cette cérémonie, prit la parole : « Chers amis ,permettez- moi de vous dire le plaisir que j’éprouve à vous accueillir,la tenue bleue a longtemps été un repère de la Ville. L’implantationrécente du 16ème BC va permettre aux DB d’Alsace de renouer avecle passé, l’histoire et la mémoire « Bleu Jonquille » de Strasbourg. Suivirent les discours du Vice-président de la FNAC , du GénéralGouverneur et du Président Régional des Diables Bleus. Avant lerepas de cohésion servi au foyer-mess de garnison, quelquesdistinctions furent remises par les autorités à des membres méritantsdes DB. de Colmar : lettres de reconnaissance à Adam Robert etPhilippon Oudayasanka, médaille d’argent à Obersuzzer Jean Pierre,médaille des porte-fanions deux palmes bronze à Bouillon Robert,médaille d’argent avec rosette à Borocco Tom, médaille bronze duChasseur de Vincennes à David Joseph et Lienhart Brigitte pourservices rendus à l’amicale.

JR. HAEFELE


C’est par une très belle journée que nous sommes arrivés à Asti, trèsjolie ville fort bien pavoisée-comme nous avons l’habitude de le voiren Italie lors des rassemblements avec les Alpini.Nous nous sommes retrouvés avec le Major Jean-Luc Bonnaire, aprèsla montée des couleurs pour le défilé du samedi après-midi.Le soir, dîner de gala partagé avec nos chers amis Alpini et lePrésident National lequel eut à notre égard une attention particulière :« Belle tenue, les Chasseurs des Alpes »…Le lendemain, dimanche, défilé national (avec la section AlpiniFrance) guidé par Renato Zuliani. Belle prestation.Beaucoup de fanfares et, surtout, un public très chaleureux à notreégard- comme d’habitude !A l’issue de cette journée se déroula, dans une section locale Alpini,un repas très convivial. Puis retour en France (avec prudence).A une prochaine fois et encore merci pour votre accueil.

J.P GIRAUD

CEREMONIE A ASTI

• 43 • Le carnet

Le 27 juillet dernier nous quittait notre délégué pour la Vallée de laVésubie ; nous retraçons ici son remarquable parcours.

Engagé au 22ème BCA en 1963 après une préparation militaire BAMet BSM, il fait aussitôt un stage à l’EHM de Chamonix de par saformation alpine civile (initiateur fédéral de ski alpin, chef de cordéedu CAF) ; il en occupe la fonction de sous-officier haute montagne(qualification été-hiver), et se spécialise en secours en montagne.En 1964, il est affecté au Centre Montagne de Beuil pour s’occuper dela formation militaire montagne.Il est responsable du secours en montagne et sur pistes pour lesstations de Beuil et Valberg.En 1965, il obtient l’Etoile Bleue des Eclaireurs-Skieurs du 22ème BCA.Il quitte l’armée d’active pour raisons professionnelles, mais restedans la réserve qu’il quittera en 1973 avec le grade d’Adjudant.En 1978, il est diplômé Accompagnateur Montagne.En 1979, il fonde la Section des Alpes-Maritimes du SyndicatNational des Accompagnateurs en Montagne.En 1985, il est élu à la Mairie de Roquebillière et chargé de la sécuritéet des sports en montagne.Il est Conseiller Technique local de la Société de Secours enMontagne.

Distinctions :Médaille du Secours en MontagneMédaille du Secours en Montagne ItalienMédaille Argent Jeunesse et SportMédaille Bronze Courage et DévouementMédaille Bronze Fédération Amicales ChasseursMédaille Bronze du Bien et du Mérite

Quelques jours avant son décès, il reçoit la Médaille d’Or Jeunesse etSports des mains de Monsieur le Ministre Christian Estrosi.

JEAN-LOUIS OTTO-BRUC

• 44 • Le carnet

Ses fonctions :Président de l’Association des Guides Accompagnateurs des Alpes du Sud.Président du Bureau des Guides et Accompagnateurs de la Haute-Vésubie.Président de l’Office du Tourisme de Roquebillière.Vice-président de l’Office du Tourisme de Saint-Martin-Vésubie.Président de l’Amicale Cartophile de la Vésubie.Conseiller local de secours en montagne auprès du Maire deRoquebillière.Vice-président de la Caisse du Crédit Agricole de la Vésubie.Membre du Bureau de l’Amicale du 22ème. BCA avec une délégationpour la Vallée de la Vésubie.

• 45 • Le Carnet

Jean-Louis, tu es parti le 27 juillet par une belle matinée, pour undernier sommet où tu as posé définitivement ton sac.Tu étais pour moi l’ami fidèle, entièrement dévoué à notre même cause.Tu as su mener de façon admirable ta fonction de Délégué pour laVallée de la Vésubie, cette vallée qui était si chère à ton cœur et oùgrâce à toi le « 22 » a pu rayonner comme par le passé.Ensemble, nous avons réussi de belles actions dans ce merveilleux endroit.Tu vas me manquer, comme tu vas manquer à tes proches et à tousceux qui ont eu la chance de te connaître dans les domaines de lamontagne, du tourisme, du sport ou des collections.L’Amicale te doit beaucoup : tu étais aimé et respecté de nous tous.Malheureusement, tous les mots ne changeront rien et ton départlaisse un grand vide dans mon cœur.J’ai une pensée profonde et émue pour Jeannine, Stéphane et François.Malgré tout, je sais que l’on se retrouvera sur ce même sommet.Lorsque le jour de ma dernière ascension sera venu, je poserai monsac à côté du tien car, peu de temps avant ton départ, tu m’as dit : « Jeserai là-haut avant toi, je te garde une place à côté de moi »…

Alain

Adieu l’Ami


Nouveau venu à l'amicale, et président depuis à peine deux ans, je n'aimalheureusement pas eu assez de temps pour mieux connaître Jean-Louis Otto Bruc, et je le regrette profondément.Notre première rencontre eut lieu en 2008 à Roquebillière lors de lasortie de printemps à laquelle je participais pour la première fois. En tantque délégué régional Vésubie, Jean-Louis avait eu la redoutable missiond'organiser notre rassemblement... Même si nous étions dans son fief, cegenre de manifestation n'est jamais facile à mettre au point: il faut penserà tout, négocier, coordonner, commander parfois....Bref, tous lesparticipants ont été unanimes : il a parfaitement maîtrisé son affaire! Cen'est que plus tard que j'ai appris qu'il combattait déjà la maladie quidevait nous l'enlever en juillet dernier. J'ai alors pris conscience ducourage et de la volonté qu'il lui a fallu pour assurer sa mission : peud'entre nous auraient fait de même !Appelé à l'honneur de prendre la présidence en octobre 2008, j'ai alorseu plusieurs occasions de le rencontrer et de l'apprécier, notammentpour l'organisation de la Sidi Brahim des Alpes Maritimes laquelles'est déroulée en septembre 2009 à Saint-Martin-Vésubie... Inutile devous dire que, malgré une santé qui déclinait rapidement, il tenait àparticiper à toutes les réunions et reconnaissances et, croyez-moi, pasmoyen de l'en dissuader... Heureusement d'ailleurs car, pour être franc,sans lui, cette première Sidi Brahim départementale n'aurait pas eu lesuccès qu'elle a obtenu !Je le revois encore, le Jour J, très affaibli, presque méconnaissabledans sa tenue impeccable d'éclaireur-skieur mais sur les rangs, que cesoit de pied ferme ou en défilant!Jean-Louis faisait partie de ces hommes qui ne renoncent jamais, quine baissent jamais les bras et qui se dépensent sans compter pour lesvaleurs auxquelles ils croient....J'ai eu la chance de croiser sa route,trop peu de temps à mon goût, mais j'espère que je saurai tirer profitde son exemple.Repose en paix, Jean-Louis, je ne t'oublierai pas.

Gérard LIEBENGUTH

A Jean Louis...


TOMBE DU COLONEL PARISOT

Tombe du Colonel Parisot, cimetière de Troyes - Carré 8 A2Ancien doyen de l’Amicale, décédé en janvier 2010, à l’aube de sa 101ème année


Le Linge

Moins connu que la Somme, Verdun ou le Vieil Armand, le Linge, àune vingtaine de kilomètres à l’ouest de Colmar, impressionne etsuscite l’émotion.

En peine forêt vosgienne, le « tombeau des chasseurs » conserve enexcellent état un ensemble de tranchées (françaises et allemandes)creusées dans le grès.S’y lit l’âpreté des combats de la Première Guerre mondiale : entre le20 juillet et le 15 octobre 1915, près de 17.000 combattants ytrouvèrent la mort.

Bon circuit pédestre.

PROMENADE HISTORIQUE

NOS JOIES

Nos amis Pierre et Christiane BERNARD sont heureux de vous fairepart de la naissance de leur arrière petite fille Aurélia, le 24 août2010.« Je faisais 50 cm et pesais 3kg 280 »

La famille de notre Président s’est agrandie dimanche 21 novembre2010 à 6h10 avec la naissance d’une petite fille EmmaLIEBENGUTH, au foyer de Thibault et de Milena LIEBENGUTH.Soyez sans crainte, les grands-parents n’ont pas souffert… !

Christine et Georges TREMOULET ont la joie de vous faire part de lanaissance de leur deuxième petite fille, Valentine, née le samedi 4septembre 2010 à 19h19 elle pesait 3k 540, elle est la fille duCapitaine Frédéric TREMOULET et Aurélie.

Toutes nos félicitations !


Roger DECARLIS235 Chemin Co de Corso06390 Contes

Georges HERISSON (Président Anciens Combattants Roquebillière Belvédère)« Le Fenil »Chemin du Counigou – Plan Gast06450 Roquebillière

Bienvenue aux nouveaux compagnons qui sont venus renforcer nosrangs :

Marylène MERGY, Dominique TWITCHIN, Boniface SALBURGO,Alain MARCILLAC, Charles STORA, Daniel CANOVA, MichelGILLET, Michel GIOFFREDO, Claude BORRA, Jean-Marie FORT,Jean-Louis LORENZI, Amédée BLANC, Laurent VIGNERON, AlainBOIS, Guy CARCHIANI, Vincenzo LUMELLO, Jannine PIGNARD,Maurice BEVILLARD.Jean-Luc BONNAIRE, Michel MESNARD, Robert GIROD, GuyBOUCHARA

nouveaux adhérents

DISTINCTIONSLe Sous-Lieutenant Marc BOERI a été promu au grade de Lieutenant

Félicitations aux décorés de la Médaille des Services MilitairesVolontaires échelon Bronze :Lieutenant-Colonel (R) Gérard LIEBENGUTHAdjudant-Chef Michelle ZANIOLO

Notre ami, le Capitaine Frédéric TREMOULET a été promu augrade de Commandant.Toutes nos félicitations.


DE QUOI S'AGIT IL ? SALLE D'HONNEUR DU 22°BCALE LIEU ? QUARTIER SAINT JEAN D'ANGELYEN QUELLE ANNEE ? 1935

QUESTION SOUVENIRS - REPONSES N°101

QUESTION SOUVENIRS

DE QUOI S'AGIT IL ? LE LIEU ? EN QUELLE ANNEE ? NOMS DES 2 OFFICIERS QUI ENCADRENT LA GARDE AUFANION ?


Yves TROADEC 02/08/1932Armand PRANDI 06/08/1932Pierre BALADE 13/08/1932Michel GILLET 06/08/1933Ahmed CHADAR 10/08/1940Jean Louis RAMBAUD 03/08/1943Jacques MALEYRAN 16/08/1943Abdelkader LOUMA 04/08/1945Gérard TRANCHART 28/08/1946Bruno JEAN-FAURE 08/08/1949Michelle AVIGDOR 21/08/1950Patrick FILAIRE 22/08/1954Marc BOERI 08/08/1961Florent MEYER 17/09/1930ClaudeBORRA 05/09/1933Marcel ROMELLI 24/09/1934Jean CHASSERY 25/09/1934André TORITI 18/09/1935Gérard COMMERE 29/09/1935Jean TOMBAKJIAN 14/09/1936Max FANTOLA 17/09/1936Louis POGLIO 18/09/1936Jean Louis LORENZI 18/09/1941Jean Pierre CHAIX 21/09/1941Alfred MOREL 23/09/1941Daniel LEPORTIER 11/09/1945


Christian RAGON 20/09/1948Jean Luc BONNAIRE 06/09/1950Claude PELLEGRIN 13/09/1953Hubert LASSERE 11/09/1963Jean DEVICHI 15/10/1915André GOSSET 01/10/1923André GOSSET 01/10/1923Louis PLUMEAU 05/10/1933Roger CAUVIN 26/10/1935Jean Claude MATHIEU 03/10/1937Michel MESNARD 11/10/1937Georges TREMOULET 29/10/1938Alain ESPET 06/10/1941Jean FLORENCE 08/10/1942Francis ROUAUD 13/10/1943Jean Claude FILIPPI 10/10/1944Bruno PAUVERT 10/10/1954Jean-Pierre MANGIAPAN 16/10/1958Daniel CANOVA 20/10/1967Robert PELI 24/11/1929Roger BAUYSSONADE 16/11/1933Lucien SANTINI 18/11/1933Yves RICHARDIN 25/11/1935Jacques PINON 10/11/1938Jean-Pierre POIREL 15/11/1943Jean Paul GIRAUD 29/11/1945Gilles FORTIN 29/11/1946Christian GOUJON 13/11/1947Gérard LIEBENGUTH 28/11/1948Christian RINALDI 17/11/1968Louis BERCHOUD 08/12/1914Gilbert TRAVET 01/12/1917Jean BOCHIN 21/12/1923Pierre BERNARD 18/12/1927Didier AUBANEL 07/12/1929Claude GARNIER 30/12/1931


Robert BISTOLFI 13/12/1933Maurice BONSIGNORI 15/12/1933Michel ARDISSON 29/12/1935Daniel JEHEL 02/12/1936Alain MURGUET 07/12/1940Claude JOURNAUX 22/12/1941Georges VERGES 06/12/1943Gérard MATELOT 18/12/1947Serge ODORICI 34/12/1968

Tous nos voeux de rapide guerison pour Sandra MARTINET, fillede notre ami Christian Goujon.

ENCOURAGEMENTS

Dans mon dernier éditorial en août dernier, j'ai évoqué l'élection dunouveau président de l'UTM. La formulation que j'ai employé pouvaitprêter à confusion, aussi je tiens à préciser "publiquement" que jen'avais aucunement l'intention de m'en prendre à l'homme, au grade ouà l'arme de Gabriel Ramain, l'actuel président ! En effet, mes proposétaient censés s'adresser à tous les officiers généraux, voire colonels,présents à cette assemblée, et qui n'ont pas su faire un pas en avantafin de poursuivre l'œuvre du général Martre, d'autant plus qu'ils'agissait d'une seule année d'intérim... J'ai présenté mes excuses àl'intéressé, et je vous prie de bien vouloir les accepter également, carc'est en tant que président de l'amicale que je parlais!Je veillerai à l'avenir à m'exprimer plus clairement....

Gérard LIEBENGUTH

MEA CULPA


16 janvier :Sortie raquettes à Beuil, Plateau Saint Jean.Rendez-vous à 9h30 à l’office du tourisme à côté du Centre deMontagne.

6 février :Mandelieu, circuit en boucle autour du Mont Saint Martin.Rendez-vous à 10h00 sortie autoroute N° 40, Mandelieu centre,parking gendarmerie.

13 mars :Sortie raquettes et marche à Saint Vallier, le sommet de Thiey.Rendez-vous à 9h30 parking Saint Vallier.

10 avril :Sortie raquettes à Beuil, Col des Moulines.Rendez-vous à 9h00 à l’office du tourisme.

CALENDRIER DES ACTIVITES

Directeur de la publication : Lieutenant Colonel Gérard LIEBENGUTHRédacteur en Chef : Alain BARALE

Correctrice : Josette THIERY

Réalisation technique : FAC COPIES - OFFICE DOCUMENTS - Tél. 04 93 55 20 20

BULLETIN DE LIAISON DE L'AMICALE NATIONNALE DU 22ème BCAET DES TROUPES DE MONTAGNE; SIDI-BRAHIM de CANNES, NICE, VILLEFRANCHE SUR MER

Siège social : Maison du Combattant 36 bis Boulevard Risso 06300 NICE

Association n° W062000495 du 25/02/1958 Régie par Loi du 01/07/1901

N° Siren 522821651

Affiliée à la Fédération Nationale des Amicales de Chasseurs sous le n° 1905 et à l’Union des Troupes de Montagne. Reconnue d’utilité publique

et Affiliée à la Fédération Nationale André Maginot sous le n° 30

Site : www.22bca.fr - Courriel : [email protected]

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NUL NE CRAINS DECEMBRE 2010