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BatnaInfo Decembre 2011

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Revue mensuelle de la FASAC

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Directeur De la publication /FonDateurAMAMRA SAID MOHAMED EL HADI

ont collaboré à ce numéro:Amamra Said Mohamed El Hadi,Messaoudani Djamel,El Yazid Dib,Hacène Bouzidi,Noureddine Bergadi,Abdelhakim Bouhraoua,Miloud Kaddour,Abdelhak Djerraf,Dr Naimi A.Moumen,Laib Nezha,Dernouni Abdelkrim,Tahar Hellissi,Med Ameddah,Djamel Guettala,Salah Benflis,Aissam Hamoud.

conception graphique:Aissam Hamoud. (www.hamoudart.com)

créDit photos: FASAC, Bouarour Ilies.Dépôt légal. 534-2007issn: 978-9961-9763-00compte bna: 001 00336 0200021299 06siège : 13, cité des frères Khezzar (742 logts) Bouakal, Batnatél/Fax : 033.80.70.20 mail : [email protected] web: www.batnainfo.comimpression: Imprimerie Guerfiimportant: les documents et les photos remis à la rédaction ne sont pas restitués.

© FASAC / Decembre 2011. Reproduction autori-sée en citant la source.Le présent numéro a été tiré à 2000 exemplaires.

Revue mensuelle de la FASAC

Fondation Auressienne

des Sciences, Artset Culture

FASAC

« A cœur vaillant, rien d’impossible », voire en plus philosophique, l’algérien n’est pas concerné par l’impossible !Nous l’avons vérifié à OUM DORMANE - notre télévision nationale a raté encore une fois l’occasion de faire revivre à notre jeunesse leur saga écrite pour de bon dans l’histoire du pays (?) – et encore en mieux cette fameuse histoire du 17 septembre, et où, une vraie flamme patriotique s’est ravivée dans le cœur de notre jeunesse !Nous nous devons de ne pas rater cet autre rendez vous avec l’his-toire qui s’offre à nous : le cinquantenaire de l’indépendance de

l’Algérie.Pour au moins une bonne et simple raison : nous sentons une réelle volonté politique de changement, ce qui d’ailleurs explique cette levée de bouclier intra et extra muros !Oui il y a nécessité de changement, dans les mentalités d’abord, puis dans notre philoso-phie d’existence même et enfin dans notre manière à négocier l’avenir. Nous ne devons plus nous exclure ni du contexte régional ni celui mondial.L’Algérie, notre pays a besoin de toutes ses potentialités, ses compétences et ses bras constructeurs.Nous avons parlé dans nos colonnes en juillet 2010, déjà, des nouvelles technologies de la communication pour ne pas dire d’information et leurs impacts sur la jeunesse qui se trouve adepte de ce genre d’exercice d’information rapide, et le temps nous a donné raison suivez le regard (Tunisie-Egypte…).Au moment où certains s’octroient le droit d’assujettir les programmes nationaux (radio et télévision) à leurs goûts maniaques, le monde avance !Il y va de l’avenir de notre pays, notre jeunesse, de notre société que nous voulons saint. Faire confiance à cette jeunesse est primordial car tout renouveau provient de cette tranche de citoyens qui ne demande qu’à être écoutée, testée et responsabilisée ! Si M.MAZOUZ EL HOUCINE insiste sur ce contrat de confiance envers notre jeunesse, il sait pertinemment que cette dernière est unique au monde quand il s’agit de défendre les couleurs du pays.Dès lors, faisons en sorte que les manifestations célébrant le cinquantenaire de l’indépen-dance de l’Algérie soient ce déclic salvateur, de renouveau et ainsi profitables en premier lieu à cette même jeunesse appelé à driver ce pays dans le concert du développement local, national !

EditorialPAR AMAMRA SAID MED EL HADI.

Nous avoNs algériaNisé Facebook !

sommaire3Editorial

42ème Séminaire International sur la Littérature Maghrébine d’Expression Française

7Lambèse pittoresque.. À ce village candide à qui j’adresse ma tendresse

12ALN/ANP.. De la libération à la démocratie, enjeux et défis

17Un chercheur algérien fait son entrée au «Who’s who in the world»

18MSPB, mon amour

20FEUILLES VERTES..Changement climatique et cadre de vie

23Benzelmat mort ou vif

La rédaction de BATNAINFO souhaite que les contributions et autres photos qui lui sont destinées soient adressées par mail ou sur CD et / ou flashdisk

Les articles Pubiés ne refletent pas for-cement l’opinion de la revue et de son editeur - FASAC-La resposabilité des écrits incombe aux seuls auteurs.

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2ème Séminaireinternational Sur la littératuremaghrébined’expreSSion FrançaiSe

BATNAINFO

STRATEGIES ET EXPERIENCE SCRIPTURALES CHEZ

AmINE ZAOUI, DRISS CHRAIBI& RACHID BOUDJEDRA

«Les hommes vivent dans un monde où ce sont les mots et non les actes qui ont du pouvoir,

où la compétence ultime, c’est la maîtrise du langage.»

Université Hadj Lakhdar de Batna –ALGERIE-Faculté des Lettres et des LanguesDépartement de FrançaisÉcole Doctorale Algéro-Française de Français.

Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, Gallimard, 2006, p.74.

L’organisation de ce séminaire international s’inscrit dans le prolongement de celui organisé le 01 et 02 décembre 2010 autour de la problé-matique du : POURQUOI ET POUR QUI ÉCRIT-ON LA LITTÉRATURE MAGHRÉBINE D’EXPRESSION FRANÇAISE ? La problématique du sémi-naire répond, d’une part, à l’une des recommandations du séminaire de 2010 et, d’autre part, à la mouvance de la littérature. Adaptable, variable et modulable, la littérature maghrébine d’expression fran-çaise, comme toute littérature, reflète la variation, la diversité et la pluralité des stratégies et des expériences d’écriture. Comme acte de communica-

tion, la littérature est, à la suite de Dominique Maingueneau, « un corpus voué à être com-menté de multiples manières et le développement d’une analyse du discours littéraire ne saurait de toute façon pré-tendre à quelque monopole.» C’est dire, qu’il est impensable de rendre compte de la valeur d’une littérature sans s’interro-ger sur les techniques qu’elle met en œuvre et les éléments qui la constituent. La question des stratégies scripturales, no-tamment au plan de la langue, des techniques romanesques, des genres et de la culture est dès lors séduisante. L’ambition de ce séminaire est de sélectionner un ensemble de réflexions sur l’intertex-

tualité, la transculturalité, la transgénéricité, la polyphonie, l’identité littéraire, les registres et les techniques d’écriture, la démarcation stylistique et thématique, les espaces géographique et culturel mouvants dont elle fait réfé-rence, le dit et le dire… et bien d’autres questions laissées à l’initiative des intéressés par la problématique du séminaire. Le champ d’intervention et d’investigation est donc fort riche. Il provoque et incite une somme de réflexions et de savoirs. L’intérêt de cette rencontre scientifique consisterait à enri-chir la réflexion sur la pensée littéraire maghrébine d’ex-pression française et mettre

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en relief la singularité et la complexité de la textualité de cette littérature. L’importance prise par la notion de straté-gies et expérience scripturales s’explique par la conjonction de différents facteurs allant jusqu’à évoquer la question de la caractérisation, de la poétique et de la littérarité de la littérature maghrébine d’ex-pression française. La question de la praxis langagière telle qu’elle est concrètement déve-loppée et réalisée à travers des techniques d’écriture bien particulières nécessite, à son tour, une réflexion. A ce titre, l’existence de relations entre finalité (l’objectif que tout écrivain s’assigne) et stratégies est à débattre.Parler de stratégies n’a de sens qu’en référence à une concep-tion ouverte de la littérature comme activité mentale constructive de l’individu. La notion de stratégie est alors considérée comme un point capital dans la réflexion, car l’une des fonctions essentielles des stratégies en question est de valider deux principes :1- La diversité et la pluralité des stratégies scripturales. 2- La présence de procédés particuliers.La lecture de l’œuvre roma-nesque de Chraïbi, de Bou-djedra et de Zaoui autorise à dire que la caractéristique «linguistico-culturelle» s’offre comme marque distinctive des stratégies en question. Cette caractéristique symbolise le dialogue qu’ouvre la littérature entre soi et l’autre, entre le gé-nie singulier du soi et l’apport linguistico-culturel. Dire qu’elle est un outil de dévoilement, un dispositif de démarcation, une manifestation de l’identité et de l’altérité, c’est se deman-der sur la finalité des stratégies en question. Objectifs de la manifestation Au carrefour de l’interdisci-plinarité, il parait essentiel de négocier le terme de «stratégie» dans la littérature maghrébine d’expression fran-çaise. L’objectif serait donc de voir si réellement il existe des stratégies particulières à cette littérature la distinguant non seulement des autres littéra-tures étrangères d’expression

française mais aussi des écrits en arabe des écrivains concer-nés par la problématique.Axes du Séminaire1- La littérature maghré-bine d’expression française: Stratégies scripturales / straté-gies de communication? 2- Quelles frontières scriptu-rales ? Contraintes ou trans-gressions?3- Intertextualité, transcultura-lité, transgénérécité?4- Polyphonie et dialogisme?5- Quelles stratégies pour quels lecteurs?6- Poétique et littérarité?Présidence :Présidents d’honneur : Pr. Moussa ZEREG – Recteur de l’Université Hadj Lakhdar de Batna.Pr. Abdessalam DIF – Doyen de la Faculté des Lettres et des Langues.Président du séminaire : Pr. Saïd KHADRAOUI – Prési-dent du Comité Scientifique du département de français. Président du comité scienti-fique : Pr. Samir ABDELHAMID – Res-ponsable EDAF- Antenne de Batna.Président du comité d’organi-sation : Dr. Tarek BENZEROUAL – Enseignant.Comité Scientifique :Pr. Saïd KHADRAOUI - Univer-sité de BatnaPr. Samir ABDELHAMID – Uni-versité de BatnaPr. Saddek AOUADI – Univer-sité d’AnnabaPr. Driss ABLALI – Université de Besançon -FrancePr. Foudil DAHOU – Université d’OuarglaPr. Bachir BENSALAH – Univer-sité de Biskra.Pr. Abdelouaheb DAKHIA - Université de BiskraPr. Farida BOUALIT- Université de BejaiaPr. Hadj MELIANI – Université de MostaganemPr. Zoubida BELAGOUAG – Université de ConstantinePr. Ahmed CHENIKI – Univer-sité d’AnnabaPr. Djamel KADIK – Université de MédéaDr. Med El Kamel METATHA - Université de BatnaDr. Tarek BENZEROUAL - Uni-versité de Batna

Dr. Salah KHANNOUR - Uni-versité d’OuarglaDr. Rachid D RAISSI – Univer-sité d’OuarglaDr. Mourida AKAICHI. Univer-sité du Nord-TunisieDr. Lakhdar KHARCHI-Univer-sité de M’silaComité d’organisationDr. Tarek Benzeroual – Univer-sité de BatnaMessaoud Kahlat- Université de BatnaAmmar Zerguine- Université de BatnaAbdelkader Bouhidel- Univer-sité de BatnaShiraz Aggoun - Université de BatnaFaten Bentahar- Université de BatnaRadhia Aissi- Université de BatnaAmel Guetala - Université de BatnaSamia Berkane - Université de BatnaNassima Khandoudi - Univer-sité de BatnaRedha Guerfi – Editeur.

Date limite de réception des résumés: 01 Mars 2012

Notification des propositions retenues: 15 Mars 2012

Date limite de réception des communications: 30 Mars 2012

LuNDi 23 AvriL 2012Après midi:Accueil des participants.18h00:Cocktail de bienvenue.

MArDi 24 AvriL 201209h00 - 12h30 :Communications - Débats.12h30 - 14h30: Déjeuner.14h30 - 18h00 : Communications - Débats.

MercreDi 25 AvriL 201209h00 - 12h00:Communications - Débats.12h00 - 14h00 :Déjeuner 14h30 - 16h30 :Débat ouvert avec R.BOUDJEDRA &A.ZAOUI. 16h30 : 17h00Cérémonie de clôture

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Non ! Vous dis-je, Lambèse n’est pas synonyme de péni-tencier de galère où moisissent des forçats de grands délits. Balayons d’un coup cette igno-minie, et partons ensemble découvrir Tazoult la coquette, qui garde encore intact son cachet colonial. Une grosse ag-glomération venue de tous les

côtés y vit en toute harmonie.

Tazoult peut s’enorgueillir de sa proximité stratégique du chef lieu de Wilaya. Tazoult se blottit dans une cuvette inclinée qui lui fait éviter les grandes crues dévastatrices et de plus juchée à près de 800 m d’altitude, a des hivers rudes, mais des étés très doux. Le village s’accroît au fil des ans, compte déjà quelques milliers d’habitants venus en grande majorité des régions limi-trophes.Il y a déjà aussi plus d’une

vingtaine d’années que Tazoult a été

hissée par

mérite au rang de chef lieu de Daïra. Les projets, d’ordre économique ou culturel qui lui sont destinés, sont inscrits en perspective à long terme, freinant ainsi son essor et son épanouissement ; même pas une mise en valeur grâce à la beauté de son site.Tazoult à l’instar de Batna, commence à connaître un sur-peuplement dû essentiellement à un exode rural non plani-fié. La population des zones rurales attirée par l’attrait de la ville et de ses distractions, de meilleures conditions de logement et de travail.On construit des maisons sans

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lambèSepittoreSqueÀ ce village candide À qui j’adreSSe ma tendreSSe

messaoudani Djamal

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discontinuer. Des enfilades de maisons en parpaings décou-verts jalonnent les routes de Tazoult et forment de petites bourgades. On y voit se multi-plier les petits commerces (épi-ciers, quincailleries, pharmacies etc.…), l’installation de méde-cins, de dentistes, ce n’est plus un village qui somnole.Après cet aperçu succinct, suivez-moi ! Mon logis est à quelques encablures de la Daïra. C‘est dans ce décor, cet éden que j’ai élu domicile. Le site est merveilleux, particuliè-rement en été, la température s’adoucit, et je reçois tant de clarté, de fraîcheur que j’en suis ébloui.À partir d’ici même, ma promenade commence. La route est boisée, il n’y a pas de quoi s’ennuyer. À mesure où je m’approche de Tazoult la nature s’égaie et semble se mettre en fête. Des bouquets d’arbres s’alignent à perte de vue. Des pelouses vertes parse-mées de petites fleurs oranges, jaunes et blanches.Chemin faisant, j’arrive à une croisée de routes, au milieu de laquelle un jet d’eau et trois grandes cruches déversent une eau limpide.Debout se dresse sinistrement devant moi la prison de Lam-bèse, style typiquement colo-nial, coiffée de tuiles rouges,

badigeonnée hideusement de gris clair. Un grand portail ! En haut du mur des sentinelles qui font le guet, des cigognes nichées sur de hauts troncs d’arbres nus et je songe pensif à toute cette populace déte-nue peut être pour de lourdes peines, privée de famille, privée de liberté. Je souhaite de tout cœur qu’ils retrouvent bientôt leur liberté et donneront le meilleur d’eux après cette dure épreuve.Un site INTERNET nous livre ces informations :« Les Français fondent par décret du 31-01-1850 l’éta-blissement disciplinaire qui accueillera les transportés de 1848 et des personnes de droit commun. Aussitôt une popu-lation de 40 feux, débutants et ouvriers vient se grouper autour de la maison centrale, peu à peu les gens entourés d’espace libre prennent goût à la culture d’où une demande de création de village agricole.»Maintenant, j’oblique sur la gauche, je m’arrête devant une belle ruine, à ses pieds, une vaste cité romaine à l’abandon. Je me tiens coi devant cette ruine. La pensée évasive, je contemple en vain ces ruines, et je songe rêveur à Timgad a ses belles ruines, ses vestiges, ses vieilles bâtisses du temps passé, et je pense aux mains

vigoureuses et inconnues qui les avaient bâties, aux mains qui avaient palpé ses grosses pierres, aux yeux qui les avaient regardées, aux gens qui les avaient habitées. Je demeure un moment pensif à ces ruines encore debout et qui semblent défier le temps.Continuant ma route, j’aperçois un petit hameau très propre, très ombragé, c’est Ouled Aouf. Une fontaine m’attira, j’ai étan-ché ma soif de son précieux liquide ; puis je me suis assis au perron d’une belle mosquée, je remarquais les lieux. Ce petit hameau n’a que peu de choses, mais peu de choses sont char-mantes : un paysage verdoyant, un tableau presque champêtre, une mosquée dominante, une fontaine qui pleure, la tranquil-lité des lieux.Le saviez-vous ? Avant que l’histoire écrivît, avant que le colon n’eût venu et existât à Lambèse, les Aouf étaient déjà dans ces lieux, debout, défen-dant leur terre bec et ongles face à la razzia des colons. D’autres ont été spoliés et chassés de leur terre.Face à cette mosquée un vaste hangar, d’élevage moderne des poules. J’ignore s’il est productif ou en arrêt. D’ordinaire ces vastes hangars produisent beaucoup d’œufs et aussi beaucoup de viandes.

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Il paraît que l’élevage intensif des poules a des avantages mais aussi des inconvénients. L’avantage : le poulet a un prix abordable. L’inconvénient : les poules vivant en groupe serré sont exposées aux maladies et les antibiotiques mélangés à leurs aliments, d’où le danger masqué pour le consomma-teur. Sans doute les respon-sables, dans ce domaine sont au niveau top de leurs capaci-tés professionnelles.Pendant que je me laissais aller à toutes ces rêveries, une autre belle ruine attira mon regard. Un arc de triomphe, datant de l’ère romaine protégé d’une barrière sinon le béton l’aurait enseveli.À mesure que je m’approche du centre du village, la route s’animait. Je me pose une question à moi-même : où je suis ? Et pourquoi y suis-je ? À quel propos y suis-je venu ? Je ne le sais en vérité pas. L’idée m’a pris d’y faire une prome-nade et m’y voilà.Savez-vous que toutes ces constructions qui sont devant moi étaient jadis des champs de vignoble à perte de vue. Les colons savaient valoriser et fructifier ces terres.Alors que je continuais ma route, quelques mètres plus loin, je me trouvais dans les

allées de Tazoult, un rond point attira mon attention, je n’ai jamais éprouvé rien d’aussi singulier, d’aussi insignifiant. Les allées sont magnifiques ! Il manque toutefois des pelouses de gazon et plus d’arbres…Toutes les maisons accolées les unes aux autres témoignent de la solidarité villageoise.Ma promenade se poursui-vait vers la Cité Labarère à la découverte du Château et du Mausolée, après avoir gravi péniblement une côte ou un chemin montant. Le paysage est admirable ! Je m’enfonce dans une sorte de colline et je demeure bouche bée. Des bâti-ments poussent comme des champignons sur cette monti-cule aérée et pleine d’oxygène. Debout entre des touffes et des branchages très denses un spectacle rempli de charme s’offrit à mes yeux : c’est le châ-teau des DERDOUR dans toute sa splendeur. De loin, il paraît comme à moitié enfoui dans un pli de terrain. Un ravissant château du dix neuvième siècle, de tourelles, de pignons de lucarne, de cheminées et d’un grand portail. Les gens d’ici disaient qu’il était habité par Labarère d’où le hameau tirait son nom. Je brûle d’envie de visiter son intérieur pour satis-faire avant tout ma curiosité.

Mais je préfère changer de cap et laisser dans la bénédiction de Dieu ses occupants.Ma promenade est pleine d’attrait, derrière la colline où j’étais debout au haut d’un monticule couvert de sapins et d’érables, j’aperçois de petites plaines surmontées par de pe-tites collines. À vrai dire je suis dans la perspective d’atteindre le lac. Je suis un peu perdu, épuisé de lassitude et de soif, je rebrousse mon chemin, je-tant mon dévolu sur une bonne tasse de café. Je poussais la porte du café, plusieurs paires d’yeux me dévisageaient et me fusillaient du regard.En sortant, un autre petit groupe d’hommes adossé à un mur me paraît plus cordial. M’est venu en tête de leur demander la route du lac. Je n’osais presque pas adresser la parole à aucun, de peur d’être rudoyé et rebuté, mais l’air et la sagesse de ces gens me rassura. Nous causâmes un instant à propos du lac, quant au camp de vacances je savais d’emblée qu’il a été incendié. Je n’apprends rien du fait qu’ils ne savaient rien. Je remercie et je repars.Le lac tel que je l’ai vu il y a quelques années :C’est un petit lac que l’on nomme paraît il le lac des

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amoureux, loin d’une légende, il y avait dans le passé un corse qui louait sa barque aux amoureux qui venaient pour des moments de plaisance. Le lac était tout vert à cause du gazon épais qui en tapissait tous les bords et surtout de la verdure qui l’entourait. Son eau miroitait au soleil. La beauté des mon-tagnes au milieu desquelles il se trouve, on croirait magnifique-ment transporté dans une autre contrée, sous un autre ciel.Maintenant ma promenade favorite est dans le cœur du village, mes flâneries m’em-mènent ça et là avec plaisir à la rencontre d’anciens tazoultis qui ayant conservé l’esprit convi-vial me saluaient en passant. Ce salut que je leur rendais au centuple.Je vous disais donc en me pro-menant dans ses ruelles, force vieilles maisons en pierres et toits de tuiles rouges, rectilignes, ombragées, propres, joyeux et superbe. J’ai les pieds devant le café « Ami Larbi », près de ce café une délicieuse fontaine du dix neuvième siècle qui donne encore son eau. C’est une fon-taine presque minérale, froide, ferrugineuse, sulfureuse. De ces fontaines, il n’en reste plus que deux ou trois honteusement mutilées et dégradées. Autre-fois, à chaque angle de rue se trouvait une fontaine ornemen-tale et d’eau fraîche aussi. Hélas, les vandales sont passés par là. J’ai sous les yeux une autre petite fontaine que je n’ai pas vue par le passé, c’est une petite fontaine rococo, adossée au mur de l’église. Bravo pour son bienfaiteur.J’ai les pieds devant l’église et son jardin, les oiseaux envo-

lés à toutes ailes querellaient dans tout ce fouillis d’arbres. L’église est badigeonnée de jaune crème, admirablement restaurée. Le clocher conserve toujours son horloge endormie qui n’indique plus l’heure depuis belles lurettes. Je me plaisais à regarder cette merveilleuse horloge du siècle dernier, elle est si jolie avec ses couleurs et ses chiffres romains. Rendez vous compte, elle a marché près d’un siècle. Des mains inconnues l’ont placée, et je demeure dans le ravissement de voir cette horloge, de l’imaginer vivre son tic-tac incessant et régulier et de penser quelle main ingénieuse l’avait fabriquée, et qui donc l’avait portée le premier dans ses mains, ce petit cœur mécanique battant. Combien sont-ils ses yeux qu’avaient près d’un siècle épié l’heure sur le cadran.Je reprends mes esprits et j’admire de nouveau ce grand portail de bois dur bien entre-tenu. Quelques pas en avant un gros pilier ou stèle, on lit cette épitaphe :À la mémoire du docteurJOSÉ NOELLAncien Maire de LambèseAncien Conseiller GénéralDe BatnaMort victime du devoir1895-1945

À la devanture de l’église est érigé majestueusement un monument commémoratif à la gloire de nos martyres tom-bés aux champs d’honneur, pour que l’Algérie soit libre. Ces pensées de gloire et de liberté comment pourraient elles s’effacer, quand rien de ce qui les rappelle ne peut périr. C’est la terre où nous sommes nés, où nous avons vécu, où nous avons souffert, défendue au prix de leur sang. « Vive l’Algérie, Gloire à nos martyrs »La place de l’église a été prise d’assaut par une foule d’hommes, des personnes âgées, moins âgées, venue en quête de fraîcheur et de tranquillité. Assis à côté d’eux, j’observais en témoin ce tableau paisible. Un vieil homme dormait, couché sur la pelouse, son coude lui servait d’oreiller, quelques uns feuilletaient le journal, d’autres bavardaient en toute quiétude. Le jet d’eau égayait la vision,

ainsi les heures s’écoulent dans la douceur et l’amitié.Je quitte le jardin pour le musée, les portes sont barricadées. Je suis un peu indigné des dévas-tations qu’ont subies toutes ces ruines riches en histoire et qui peuvent être une source de revenus non négligeable pour la commune.Me revoilà dans le café de l’île de beauté ; oui une vraie beauté. Je demeure égaré dans l’extase, mes yeux écarquillés fixaient les tableaux d’après nature, peints par Jules et Emile (père et fils) en 1932 et qui reproduisaient fidèlement ce qu’a été Lambèse gorgée d’eau, d’où les chasseurs ne revenaient jamais bredouilles. Lambèse on l’appelait alors « Petite Paris ». Me retirant dans la rue, j’éprouve un sentiment tendre et pieux et je songe à notre religion, à nos parents et je dis finalement que rien n’est aussi charmant que cette mosquée, que ces hauts minarets qui se dressent majestueusement dans le ciel pour se faire voir de loin, pour que les fidèles accourent plus nombreux et chaque jour d’avantage. Dieu merci.Toutes mes promenades tirent vers leur fin ; il me reste le quartier Ouled Chelih que fur-tivement je décris d’un mauvais goût. Des groupes de maisons se développent ça et là anarchi-quement. Au dessus de chaque groupe de maisons se dressent d’autres maisons et se pelo-tonnent à la lisière de montagne, d’autres maisons perchées au sommet de la montagne, dans une anarchie totale.Avec le relâchement, que connaît le pays, l’avancée inexorable du béton ne fait qu’empirer. Halte le plus tôt sera le mieux.Pour finir ma promenade, je formule un vœu très cher de voir Tazoult se hisser au rang des communes les plus modernes d’où la culture et le travail triom-pheront.Puisse cette année 2011-2012 soit celle d’un reboisement en masse à travers la commune. Pour une Tazoult verte, riante, prospère Inchâa ALLAH.Un proverbe Indien dit :« Celui qui a planté un arbre avant de mourir, n’a pas vécu inutile. »

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ALN/ANPde la libération À la démocratie, enjeux et déFiS

L’intérêt géopolitique, qui tend de plus en plus à gérer un monde par souci de domi-nation, augmente au fur et à mesure que s’accroissent les convoitises stratégiques. Hier n’est pas aujourd’hui. La guerre pure et dure s’est raréfiée au profit d’une autre plus sournoise et fangeuse. Nonobstant quelques relents militaires encore en cours dans certaines régions, au nom d’une légitimité internationale trop controversée, la justification est loin d’être une conquête à un espace territorial. Les batailles des territoires étant révolues. D’autres cependant s’ouvrent au travers d’un droit universel

étriqué dont le seul mobile demeure la faculté juridique d’intervention et d’ingérence. La présomption de l’égalité des Etats ou de leur inviolabilité n’est devenue en fait qu’une disposition malléable et flexible selon l’humeur du puissant et la densité de sa persuasion. L’Irak, l’Afghanistan, la Libye et bientôt la Syrie, le Yémen et l’Iran sont les discours musclés liminaires à tout un plan d’hégémonie planétaire. L’Algérie, apparaissant aux yeux du monde de par son héroïque histoire comme un symbole de la lutte pour l’autodétermina-tion des peuples et de la lutte contre le terrorisme sous toutes

ses formes, n’est pas indemne des tentatives de déstabilisa-tion.

deS actionS SalutaireS pour Sauver la nation

Le pays a adopté le multipar-tisme et la démocratie, après tant de péripéties sous un régime de parti unique. Mais assez vite, le changement démocratique s’est un peu disséminé et une cacophonie meurtrière a ravagé durant presque dix ans le fondement du corps social national. Les forces barbares, criminelles et antidémocratiques voulurent

el Yazid Dib

Déjà paru sur el Djazair.Com Le magazine promotionnel de l’algérie

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prendre par la force le pouvoir national. Ce qui n’allait pas sans faire occasionner des dégâts considérables tant sur le plan humain que matériel. L’armée, appelée à la rescousse, s’est vue, dans la morale constitu-tionnelle, obligée d’agir par des actions salutaires afin de sauver la nation d’un véritable dé-sastre. Elle ne transcendait pas ses missions originelles dans le domaine politique, car depuis les événements d’octobre 1988, l’institution militaire s’est auto-matiquement et volontairement dessaisie de toute immixtion du genre dans la gestion des affaires du pays, se limitant à la noble prescription de protec-tion du caractère républicain du pays et de la sauvegarde de la souveraineté nationale. Cette force militaire qui, au cours du siècle dernier, a mis à genoux la puissance coloniale et ses alliées outre-Atlantique avait pu spontanément et graduelle-ment s’adapter à une situation à laquelle elle ne fut guère pré-parée non sans un bilan humain assez lourd.

Initialement armée populaire vouée à la libération, elle se transformera, avec doigté et dextérité vers la fin de la guerre de libération nationale, en une authentique armée de métier constituée de compétences, de corps d’élite et d’une solide ex-périence. De ce fait, et lorsque l’Etat s’est trouvé menacé dans ses fondements par les actes subversifs perpétrés par les groupes terroristes, l’ANP a été aux premières lignes de la lutte pour restaurer et maintenir la sécurité, la stabilité du pays et

préserver la République et les institutions étatiques. Concomi-tamment, l’institution militaire a poursuivi dans un élan studieux la mise en œuvre du vaste programme de modernisation dans lequel elle s’est engagée pour répondre aux exigences de la défense nationale et être au diapason des armées modernes. Avant l’attaque des tours du World Trade Center, le 11 septembre 2001, la notion de terrorisme n’avait pas la même définition. Les grandes puissances, l’opinion officielle internationale en faisaient un menu fretin, croyant à un brin local de révolte ou de soubre-sauts fiévreux d’ordre politique interne. L’Algérie ne cessait de déployer par preuve et convic-tion le caractère transnational de ce fléau, ses capacités de nuisance, sa connexion directe avec le trafic de drogue et les stupéfiants et son aptitude à frapper à tout moment et en tout lieu. Ainsi, lors d’une conférence d’une instance des Nations unies tenue à Vienne en Italie, en 1995, l’Algérie, en son nom et au nom des Etats arabes et africains, a introduit un projet de résolution voulant mettre une liaison franche entre le terrorisme et le trafic des psychotropes. Mais elle s’est heurtée au veto américain et britannique. Depuis, le monde a changé. Fortement. L’appa-rition des foyers de tensions de par le monde a contraint la réticence des puissances mon-diales à plus de mesures et de compréhension. Ainsi l’Algérie commençait, par le biais de son armée, à exporter l’expérience acquise dans la lutte antiterro-

riste et l’ingénierie militaire et à contraindre à la réduction, voire à l’anéantissement du potentiel criminel des groupes lancés dans l’assassinat collectif.

un grand payS À Sauve-garder de toute menace

L’Algérie est devenue, depuis l’indépendance du Sud Sou-dan, le 9 juillet 2011, le plus vaste pays d’Afrique de par la superficie. Il est le deuxième pays arabe le plus peuplé après l’Égypte et partage ses frontières avec sept pays voisins (Libye, Maroc, répu-blique sahraouie, Mauritanie, Mali, Niger et Tunisie). Cette immensité territoriale densifie davantage le rôle de l’armée algérienne à sécuriser l’en-semble du pays. C’est à juste titre, par-devant la réplique des menaces et l’implantation du terrorisme d’Al-Qaïda sur son aile Sud (le Sahel), qu’elle s’est mise dans la permanence d’une vigilance accrue. Le savoir dans le redéploiement de certaines de ses unités dans le grand Sud et la méthodologie d’usage de moyens de reconnaissance aé-rienne et électronique devaient permettre la traque des groupes hautement mobiles, évoluant sur l’immensité spatiale déser-tique située en tenaille notam-ment entre le Mali, le Niger et la Mauritanie. Objectif fondamen-tal : la défense du pays contre toute atteinte à son intégrité territoriale.Ce qui accroît encore l’appré-hension de cette menace, c’est assurément le conflit libyen. Les groupes de rebelles, dotés anarchiquement d’armes et de moyens de guerre, par la Italie, l’Italie et autres entités euro-péennes, sont devenus comme une horde sauvage agissant sous un coup de gueule plus qu’ils ne le font sur une straté-gie maîtrisée militairement. Le brouillard et l’anarchie qui sévit en ce pays constituent non seu-lement pour l’Algérie mais aussi pour les autres pays limitrophes, un danger permanent et pé-renne tant des armes de valeur destructrice circulent librement. Point de place au fait de vouloir faire une forte impression par cette armada. L’Algérie, dans un passé récent, lors de la guerre des sables, eut à connaître un

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nuage menaçant. Sans la mobi-lisation de ses énergies alors naissantes, sans l’engagement inébranlable de son armée sur le qui-vive, le pays aurait connu quelques démêlés. La modernisation de l’armée projette une approche didac-tique de défense moins agressive, singularisée par une politique de défense et de sécurité du territoire. L’enjeu qui se greffe à cette approche reste confiné dans la manière de rallier le souci de la sécurisa-tion interne, le besoin de s’affir-mer en tant que force tranquille et le besoin d’ouverture vers un monde pluridisciplinaire, multi-partisan et démocratique.

l’appui À la démocratie : un principe Sacro-Saint

L’armée algérienne ne fait plus de politique. Ceci en effarou-cherait plus d’un qu’il n’en étonnerait. Eh oui, ceci est devenu une réalité tangible. Depuis son retrait des instances exécutives du parti du Front de libération nationale et à la lumière des nouvelles dispo-sitions constitutionnelles, elle s’est mise au service de la na-tion en gardant avec beaucoup d’ardeur les compétences attri-butives conventionnelles que sont les siennes : la protection du pays. Même l’amalgame, créé par justement l’exercice de l’acte politique par certains acteurs en mal d’égérie, n’a pu l’attirer vers les méandres d’une ingérence dans la trame politique nationale. Gardienne, elle surveille le développe-ment de la démocratie et fait en sorte qu’elle s’épanouisse. De nombreuses élections ont eu lieu, aucun mot d’ordre ne fut lancé par ses dirigeants. La liberté d’expression élective est reconnue, sous le sceau de la confidentialité, à tout élément faisant partie de cette institu-tion. Par définition, son effectif supérieur ou subalterne est dé-claré légalement apolitique. En aucun cas, depuis l’instauration d’un climat politique ouvert aux charmes de la démocra-tie, l’institution militaire avec tous ses démembrements n’a eu à faire d’intrusion dans les trajectoires d’ordre politique qui transcendent le pays. Bien

au contraire, l’on a vu celle-ci inciter, par un silence actif et de non-ingérence, les forces nationales politiques, à plus de débats et de cadres concerta-tionnels.

leS urgenceS cardi-naleS d’une armée nationale

La défense totale et entière du pays reste une déclaration frontale, sans équivoque, soute-nue par toutes les composantes militaires et paramilitaires d’une Algérie se voulant libre et souveraine. Composée des commandements des forces terrestres, navales et aériennes, ainsi que d’un état-major responsable de l’emploi et de la préparation des troupes au combat, l’institution s’orga-nise selon un schéma général conforme aux normes des armées contemporaines. Le sommet de la hiérarchie militaire aboutit directement au chef de l’État, constitution-nellement chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense nationale. La restructu-ration organique et la profes-sionnalisation entamée ont fait de l’armée nationale populaire une entité respectée, savam-ment gérée.Les conflits régionaux ont eu certes des effets pervers sur la quiétude régnant jusqu’à un temps récent au niveau de nos frontières. Cependant, depuis le prélude de la guerre de Libye en février 2011, conflit dans le-quel l’Otan est le principal belli-gérant, le statut géostratégique de l’Algérie demeure situé dans

une notion aléatoire, voire menacé. Le bombardement des dépôts d’armes et de muni-tions de l’armée libyenne par les forces aériennes et navales de l’Otan et leur pillage par les rebelles dont des membres de l’organisation terroriste AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Isla-mique) ont entraîné un accrois-sement comminatoire et pesant des armes conventionnelles en Libye et au Sahel. C’est toute la hardiesse des services de sécurité générale, entre police et gendarmerie, qui est mise en épreuve. Plusieurs tentatives d’introduction frauduleuse de ces armes furent avortées. Les services spécialisés ont la tête partout.Ce sont ces services qui pro-tègent, à leur corps défendant, et par la haute valeur expéri-mentale et pragmatique qui les

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anime, la sérénité du pays. Si avant cette mutation géopoli-tique régionale vécue par nos voisins, les frontières étaient quelque peu tranquilles, elles constituent, avec la survenance justement de ces derniers évé-nements, l’objet d’un souci per-manent. Les services y veillent comme on le fait pour le lait sur le feu. Un regard, une présence, une concentration en veille continue. L’Algérie se retrouve sans ambages, menacée de tous les flancs. la Sécurité générale du territoire SouS un œil vigilant, raSSurant

Ainsi nonobstant les désarticu-lateurs de la cohésion sociale et les détracteurs haineux, les services ont toujours cet œil vigilant, cette oreille attentive. La menace n’est pas exclusive-ment intérieure. A contrario de certaines voix dont la liaison est branchée sur l’onde nostalgé-rique, semblable à celle de leur maître, l’appétence pour une autre espèce d’intervention en Algérie est aussi mise en alerte. La probabilité, voire l’effectivité de « la main de l’étranger » est prise par ces contradicteurs sur un ton ironique et insouciant.

Ils en font une sorte d’hilarité et de dérision. Cette vérité que seule la postérité, un jour, pourra en effeuiller les épisodes est le plus souvent caricaturée, par ceux-là mêmes qui ont inté-rêt à ce qu’elle se fasse, qu’elle agisse, qu’elle vienne décompo-ser l’union nationale et altérer l’histoire et ses épopées. La sécurité extérieure du territoire, tel un rempart infranchissable de par la foi et l’engagement de ses acteurs, aurait été l’une des meilleures au monde pour avoir à temps opportun su déjouer le complot et l’aversion guettant le pays. Digne héritière du fameux MALG, la sécurité générale du territoire obéit aux principes constitutionnels de défense du pays, en tant qu’organe réflexif, préventif et informatif ; voire de forma-tion spéciale professionnelle de l’armée, tout en adoptant un agencement structurel qui avait conduit à une adaptation de la doctrine militaire sur la sûreté sectorielle. La menace ainsi n’est pas sans rapport de pouvoir peser sur les infras-tructures sensibles dans des domaines tels que la circulation des personnes et des biens, l’énergie, l’industrie, la santé ou la communication. Il y va sans doute de la stabilité globale du pays dans toute son entièreté.

De nouvelles menaces de ni-veau stratégique apparaissent, telle la prolifération des armes nucléaires, bactériologiques, chimiques et balistiques, la grande criminalité organisée, le blanchiment d’argent, le financement des activités terro-ristes et leur soutien, la liaison connexe avec la drogue et les réseaux mafieux, l’immigration clandestine, les rapts, sont des créneaux potentiellement sérieux déjà pris en charge. Ainsi tout service dédié à la sé-

curité nationale s’investit dans l’exercice d’actions tendant à « rechercher et à prévenir, sur le territoire de la République, les activités inspirées, engagées ou soutenues par des puis-sances étrangères et de nature à menacer la sécurité du pays, et plus généralement, pour lutter contre ces activités ». A ce titre, il s’exprime par un service de renseignement de sécurité disposant de pouvoirs de police judiciaire spécialisée. Donc, si tous les pays du monde, de surcroît ceux prétendant porter tout haut l’étendard des droits de l’Homme et de la liberté, disposent de tels services, sans pour autant crier à une quel-conque entrave aux libertés fondamentales, pourquoi tient-on à denier à l’Algérie l’exercice élémentaire par ses services d’un droit naturel de sauvegarde et de prévention contre toute tentative nuisible étrangère ?

La paix, son maintien, la cohésion sociale et la sacrali-sation de l’intégrité territoriale demeurent l’objectif principal d’où se tire toute la puissance managériale de nos différents services de sécurité. La sécu-risation de la vie citoyenne passe inévitablement par la présence puissante de services aussi puissants et forts. L’Etat de droit est là justement par tous ses organes à garantir et à stabiliser la situation sécuri-taire qui prévaut, nonobstant quelques poches d’insécurité par-ci par-là. Le travail est long et pérenne. La sécurité comme enjeu et défi n’est-elle pas l’affaire de tous?

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uN chercheur algérieN Fait soN eNtrée au «Who’S Who in the World»

Le Pr. Mohamed Si Ameur, enseignant et chercheur algé-rien au département de génie mécanique de l’université de Batna, vient d’être retenu pour figurer dans l’édition 2012 du célèbre ouvrage de références biographiques «Who’s Who in the world».Directeur du laboratoire d’études des systèmes éner-gétiques industriels, respon-sable de master sur l’ingénierie solaire, le Pr. Si Ameur a fait part à l’APS de son «bonheur» de recevoir une telle distinction qui honore, a-t-il dit, «toute l’université algérienne’’.Dans la lettre signifiant à cet universitaire la décision de faire figurer sa biographie dans la 29ème édition du «Who’s Who in the world», il est indiqué que la distinction «constitue une reconnaissance pour les durs

travaux dont cet algérien doit être fier».Professeur invité à l’Institut national polytechnique de Grenoble (France) entre 2003 et 2004, Si Ameur a égale-ment enseigné à l’université Mohamed Boudiaf de M’sila. Ses principales recherches sont notamment dirigées vers l’énergie solaire, le génie clima-tique, l’énergie thermo-fluide, le transfert de chaleur, les turbulences et les conversions d’énergie.Les publications américaines Who’s Who présentent une large couverture des biogra-phies des hommes et femmes les plus célèbres à travers le monde dans tous les domaines et secteurs d’intérêt. Elles contiennent près de 1,1 million de «portraits» de personnes de notoriété.

source/le temps d’algérie.

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danS noS prochainS numeroS

un Dossier complet surles realisations Du secteur et l’

interView De m.benDaas belgacem cheF De serVice à la Direction De la

Jeunesse et Des sports.

plan De circulation De la Ville De batna, «étuDe» Dites Vous?

Lors de la réunion réservée au développement de la commune de BATNA le wali M.MAZOUZ EL HOUCINE n’a pas caché sa désap-probation concernant « l’étude » présentée par le bureau d’étude auquel la tache a été confiée. En fait c’était plus un constat qu’une étude proprement dites et encore moins une proposition de sortie de crise !

le geste Du p/apw De batna.

Une fois n’est pas coutume: un responsable local prend la peine d’appeler la radio locale en pleine émission pour demander à l’invité de prendre attache avec son admi-nistration. Cela s’set passé le ven-dredi 2 décembre 2011 et ce geste fort apprécié revient à M.NASSIR LATRECHE et en direct SVP .

Dernière minute

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mSpb, mon amour

LaiB NeZHa fille de BiBitam

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L’association des anciens du MSPB a organisé en date du 1er novembre 2011 une cérémonie à laquelle ont été conviés et pris part bon nombre d’anciens joueurs dirigeants, entraineurs ….L’initiative en soi est légitime et louable. Il serait même judicieux et salvateur de l’ériger en habi-tude immuable pour rassembler et réconcilier tous les pans du mouloudia et même de façon à atténuer les querelles et luttes fratricides que se livrent certains clans.Cependant certaines figures de proue ayant été les artisans ou ayant contribué à la création du mouloudia ont été oubliées voire carrément occultées.Ce manquement à l’éthique, cette inconvenance sont pathé-tiques.Il est vrai que l’on est habitué aux frasques de certains mais cela frise l’indécence affligeante.- Ces anciennes gloires sont elles devenues si obsolètes et si désuètes pour se voir margina-lisées ?- Dérangent-elles par les véri-tables valeurs qu’elles véhiculent en elles à savoir l’amour désin-téressé des couleurs, l’amour du mouloudia ?- Sous des cieux plus cléments, il aurait été un sacrilège, un crime de lèse majesté que de ne pas

rendre le respect et l’hommage dus aux anciens.Mon père feu LAIB MOHAMED dit Bibitam n’est plus la.Lui, l’un des membres fondateurs du MSPB le fan le plus acharné, le fervent défenseur des causes perdues du MSPB est parti sur la pointe des pieds.Il vivait pour et par le mouloudia à tel point que notre vie familiale s’en est trouvée affectée.Nos joies coïncidaient avec ses victoires, nos peines avec ses défaites.Nous parlions MSPB, nous nous habillions MSPB nous mangions MSPB.Tout gravitait autour du MSPB.C’est vous dire l’omniprésence du mouloudia dans nos vies.Nous lui vouions un culte sacré.A la disparition de mon papa, je m’attendais à de la recon-naissance (morale que l’on s’entende) ou un peu plus de ferveur !Que nenni ! Rien !On a organisé une sorte de match mascarade à l’ecotec . on nous a remis un trophée.Le temps s’est arrangé pour l’éroder.Je sais désormais que je suis la suite d’un homme du passé.je n’éprouve pas de rancœur.Je ne verserai pas dans la dia-tribe.

Je ne vilipenderai personne.Je ne livrerai personne à la vin-dicte populaire.Je suis bien au dessus de ces contingences terrestres.Mon père m’a inculqué le respect de soi et celui des autres.Seulement, la rupture avec le MSPB est désormais consommée.Je me réserve le droit légitime d’être seule dépositaire et détentrice de la mémoire de mon grand homme de père.Je me dois seule de l’honorer.Ce à quoi je m’y attèle actuelle-ment.La fondation BiBitam pour la prospection et la formation de jeunes talents (football) verra le jour.Je ne m’épargnerai aucun effort.Je puiserai ma force dans son amour immense.Je ferai appel aux grands stra-tèges qui me guideront par leurs conseils éclairés et leurs im-menses connaissances et surtout leurs désintéressements.Le nom de mon père se perpé-tuera à travers les temps.Son amour pour le football était si grand qu’il mérite que je relève ce défi quitte à mourir.Il a toujours été ma référence et ma fierté. Il le restera à jamais.

Sans rancune MSPB

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La qualité de l’environnement urbain influe de façon évidente sur les conditions de vie des citoyens, mais elle est aussi déterminante pour l’image de la ville. Des espaces publics convi-viales, des rues et des places propres, des habitations saines, une architecture de qualité, suffisamment d’espaces verts, un réseau de transports fluide, etc. Ce sont tous des aspects qui peuvent rendre notre ville attrayante pour ses habitants et ces visiteurs.

Une attention particulière doit être accordée au rôle que joue la ville dans le changement climatique. La ville est aussi bien responsable que victime

du réchauffement terrestre : elle produit en effet une partie importante des émissions de CO2 (trafic routier, gaspillage d’énergie, etc.), mais elle doit simultanément faire face aux effets négatifs tels que la pollution de l’air et ses consé-quences pour la santé publique et l’environnement.

Les principaux points d’atten-tion sont la mobilité, l’énergie durable, les bâtiments éco-nomes en énergie, l’utilisation parcimonieuse des sources naturelles, etc. Cependant, la question n’est pas tant de savoir si nous pouvons faire face à de tels coûts, mais plutôt si nous pouvons réellement

nous permettre l’économie d’actions.

La Convention-Cadre des Nations Unies sur les Chan-gements Climatiques met en place un cadre global de l’effort intergouvernemental pour faire face au défi posé par les changements climatiques. Elle reconnaît que le système climatique est une ressource partagée dont la stabilité peut être affectée par les émissions de CO2 ainsi que les autres gaz à effet de serre.

Si les responsables locaux de la ville de Batna ne prennent pas de mesures supplémentaires, les émissions des six principaux

changement climatique et cadre de vie

FeuilleS verteS

DerNoUNi abdelkrim

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gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, oxyde nitreux, hexafluorure de soufre, PFC et HFC) en plus des dioxines et des furanes (issues des combustions des déchets) devraient augmenter de façon graduelle et irréversible ; ce qui altère le cadre de vie des citoyens et cause des maladies graves et incurables (insuffisances respiratoires, allergies, cardiovasculaires, …. et le cancer).

Ils doivent adopter des techniques de construction économi-sant l’eau et l’énergie (bioclimatique), des moyens de mobilité plus écologiques et durables (pistes cyclables et transport collectif), améliorer la collecte et le transport des déchets

(bacs hermétiques et bennes tasseuses), entretenir les voiries et les réseaux divers (nids de poules, fuites et cross connections).

Des actions environ-nementales mûrement réfléchies et intégrées dans les programmes de développement local peuvent faire partie intégrante du dévelop-pement durable qui est la bonne solution pour réduire les gaz à effet de serre et la vulnéra-bilité aux changements climatiques.

La «décarbonisation» consiste à modifier les comportements de consommation et les choix technologiques dans les pratiques locales collectives et individuelles, tant il est

clair que la maîtrise de l’effet de serre passera aussi par une modifica-tion des comportements quotidiens.

Les collectivités locales apparaissent alors comme des relais privi-légiés pour étendre et diffuser les actions envi-ronnementales auprès des citoyens dans leur quotidien.

Ce que nous pouvons faire pour réduire notre empreinte carbone, ce sont de simples chan-gements dans notre vie quotidienne qui peuvent aider à ralentir le changement clima-tique : réduire notre consommation d’éner-gie, choisir des moyens de transport durable et être conscient de ce que nous achetons.

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BeNzeLmAtmort ou viF

Benzelmat mort ou vif Les mots ont souvent plus d’un sens .C’est le cas pour ce bandit d’honneur des Aurés .Entré dans la légende ,on ne sut jamais très bien s’il était mort ou vivant.Tous voyageur averti vous dira que les Aurès ne sont pas uniquement ce piton dressé serti de rocaille ,ni ce repaire d’une peuplade retirée ,ni ce territoire du humbles vêtusDe cendre blanche ,ni ce parfum de terre sevrée de limon ,ni ce refuge de paysans pauvre mais farouches .Ce sont des couleurs millé-naires elles courts dans les vallons ,s’insinuent dans les coupes gorges, épousent des falaises, se courbent tantôt sous forme d’une herbe basse .l’armoise tantôt sous forme d’un arbre à la résistance quasi minérale ,le chêne, arbres vertus d’un guerrières et nourricières car sa multipli-cation constitue une véritable muraille ;nourricières car il donne un fruit sauvage selon la gent civilisée mais utile pour le traqué ,l’insurgé, le rebelle . Au chêne succède le cèdre tandis que plus bas serpen-tent ,sur les deux rives de l’oued Abiod ,le grenadier le figuier ,,l’abricotier .Au nord c est le territoire immense des plateaux surmontes d’un panache d’une poudre blanche ; la neige ;au sud le royaume de la négation la fournaise la canicule le jugement de Dieu .Milles est milles fois calcinée cette centrée fut une oasis ou régulièrement tinta le sabre ,le cliquetis des médailles interrogez donc c’est ocres mouchetés de vent ,cette rocaille arborant fièrement son nom l’Ahmar Khadou ( la joue rouge) ;il vous diront que

l’histoire dans cette contrée ce répète Après les légions Romaines ,des bataillonsCatapultes de France foulèrent cette terre ils cernèrent les Chaouis les appelèrent comme partout ailleurs en Algérie « sans nom patronymique » ils tentèrent d’effacerLeur langue leur coutumes ,leur religion .A l’encre noires ils les couchèrent sur des registres .les plus valeureux résistèrent :ils se réfugièrent sur les hauteurs d’ou leurs ancêtres refoulèrent les hordes ennemies :Romaine ,vandales ,byzantines ,tandis que repus ,les vautours allaient s’abattre sur les plaines grasses et verdoyantes il prirent les armes pour venger leurs frères et défendre leur terre ils refusèrent donc les oukases des messieurs aux chemises étincelantes La mémoire populaire évoque aujourd’hui encore cette geste dominée par la brisure .car du mont le plus élevé jusqu a l’orée du thalweg .les Chaouis ont toujours résisté à l’hydre ennemie individuelle ou collective ,cette résistance se confond avec c est paysages .La plus singulière fut sans doute celle d’un berger qui défraya la chronique à l’aube du siècle .une aube char-bonneuse chargée de plomb ,car ne l’oublions pas c’était l’époque des prémices de la grande guerre .L’Algérie n’était alors qu’une devanture pour touriste ou venaient se requinquer « des métropoli-tains fatigués des brumes de l’occident »Bientôt l’acier allait défigu-rer le visage déjà hideux de l’Europe tendit que des troupes allaient marcher sur d autres troupes menacés,

convoité par son éternel ennemi ,la France décréta la réquisition puis la conscription obligatoire .Elle avais besoin d’homme .Elle fit donc appelle a c’est colonie .on parqua les Algériens ,bétail au milieux de une cour qui un a un aban-donnée rent leur gandoura et leur cheche revêtirent un uniforme chéchia pivoine , al la main un fusils Lebel ,à l autre 250 francs fruit de cette engagement Parqué fichés immatriculé on les expédiait vers Marseille ;puis des trains bondés à leur têtes un sergent un sous fifre ,les livrais a un centre Au bout du chemin de fer Charleroi, les tranchée l’horreur ,la fournaise, l’enfer « au armes citoyen ! » Ignorant cet hymne ,cette langue ,par millier ils allaient recueillir tous les plombs .Cela ne se fit pas sans résis-tance. En effet avant les Aurés ,il y eu d abord la révolte de Beni Chougrane a Mascara .On refusa massivement la réquisition en déclarant que « cette affaire ne concerne que la France ».devant ce refus le Gouvernement GénéraleD’Algerie dépêcha un géné-rale dépêcha un générale sur les lieux des troubles il écrasa la révolte Son intervention reportèrent les chroniqueurs ,fut efficace brève énergique il ne toléra aucune tergiver-sation pratiqua la violence a outrance « seule arme capable écraser les arabes » .Dans les Aurés le refus pris une autre ampleur :des milliers d’Algériens s’opposèrent au départ de leurs fils qui « allait de chair a canon » a Mac Ma-hon (présentement Ain Touta ) ils exécutèrent le sous-préfet Cassenili et l’administrateur H Marseille incendièrent le

village et prirent les maquis dans le mestili A ce propos l’historien Charles Robert Age-ron écris « les mouvements d’insoumission et de rébellion du sud Constantinois ne furent nullement comparable à ceux que la région avais connus au XIX emme siècle … ils (les autorités françaises ) ne purent empêcher le mouve-ment de révolte qui grandit dans la plèbe » aussi comme dans la Hodna , la répres-sion fut sanglante Appèles à la rescousse, des contin-gents mobilises en Afrique s’abattirent sur les douars Ils violèrent tuèrent massacrèrent « la chasse à l’homme se pour-suivais plus longtemps et les autorités françaises parlèrent du banditisme comme l’une des séquelles de la révolte manquée ».(CR Ageron) Bandi-tisme le mot est lâche.C est dans ce contexte qu’apparue celui que la hiérarchie française appela « l’obscure berger de l’Aurés » SNP Messouad Ben Zelmat sa naissance présumé fut enregistré en 1894 au douar Zellatou (commune mixte de l Aures ) .Ses parent Ahmed Benzelmat et Aicha Bent Zeroual eurent deux autres enfants l’aîné Ali est le cadet M’hemed Pauvre Analpha-bètes ils passèrent leur enfance a surveiller quelques troupeaux de chèvres et a commettre d’insignifiant lar-cins Une enfance somme toute semblable à celle de beaucoup d ‘enfants (1)Bagatelle de une année de prison ferme peine infligée a l’aîné Ali par le tribunal répressif de Batna Jugé par défaut puis finalement emprisonné il s’évade et va grossire les rangs des insoumis

Par abderazak HellalDéjà paru sur Parcours maghrébins n°7 aVriL 1987

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(2) avec les quelles il écume les Aurés durant l année 1916 une opération militaire aboutit à la capture d’une partie de ces révoltes quelques jours plus tard ,Ali fut trouvé mort mystérieusement abattu .C’est alors que Messoud prit le commandement du reste de la bande d’insoumis et jura de venger son frère .Au commencement fut donc la vengeance .En fait ce senti-ment va très vite se cristalli-ser et se métamorphosé en révolte contre l’administration coloniale spontanément tous les déserteurs vont prendre le maquis et se mettre « sous les ordres de Benzelmat » parmi eux son jeune frère M’hamed ,Brahim Ben Mohamed ,Ali ben Saighi ,Mohamed Ben Zerouk certains quittèrent leur garni-son emportant avec eux armes munitions et prime d’engage-ment ,Ainsi se formèrent deux bandes La première,au nord commandée par benzelmat :la deuxième au sud menée par Boumesrane . C’ est dire l importance des défections dans les rangs des conscrits EN EFFETSle recrutement des volontaires pour la création d’un corps de spahis auxiliaire va ce ralentire .Les algériens s’opposèrent aux agents recruteurs .(voire encarta) Armés ,organisés ces insou-mis se répandent dans les montagnes Colons aghas bachaghas, collaborateur de la France feront successivement la connaissance de Benzelmat .C est ainsi que dans la nuit du 14 au 15 octobre 1917 ,un village français Foum Toub fut attaqué véritable sac ,toute les maisons furent pillés Les hommes de Benzelmat occupèrent le village toute la nuit et ne partirons qu’ a l’aube laissant derrière eux des colons ligotes Le lendemain une colonne sous le comman-dementD’un commandement d’un capitaine dénommé Eck battit la compagne BenzelmatLe défia et alla exécuter un des meurtriers de son frère Ali et déclara « quoi quand fasse je serais invaincu »La nouvelle se répandait comme une traînée de poudre .Tous les Auresiens la com-mentèrent .La légende Ben-zelmat entra ainsi au fond des logis et au fond des c½urs Elle

gagna des douars miraculeu-sement accrochés aux flanc des parois verticales .les Gue-laa, véritable grenier pompeu-sement appelés châteaux fort par l administration coloniale ,les Afris grottes inacces-sibles ,les vallées ou abonde le palmier –dattier le nord ou se succède les plateaux ,territoire de la neige éternel que certains colons compa-rent aux Cévennes.le sud ou ce dénudent la broussaille ,l’argile et le schite .le nom de Benzelmat est sur toute les lèvres Il va littéralement éclipser tous les insoumis y compris le plus célèbres : S.N.P Mohamed Salah Ameziane dit Boumesrane ,lequel originaire du douar M’chouneche (sud des Aurés) s’évade de la prison de Biskra en compagnie de Belkacem Benzerouk Aussitôt libres .Ils formèrent une bande et exécutèrent leur dénoncia-teur . Attquée sur deux fronts l’ad-ministration française devait donc mener une double lutte ,au nord et au sud .Mais les révoltes demeurèrent insaisis-sable malgré la présence des gendarmes ,des colonnes mili-taire lourdes et légères malgré les battues et les plans les plus ingénieux ces deux bandes semblaient s’insinuer entre les baïonnette s’infiltrer dans les coupe -gorge comme le sable entre les doigts quand on les signalait a l’est il apparaît a l’ouest . Un capitaine écris « depuis le début de cette situation l autorité française alertée avais essayais pour y mettre fin tous les moyens compa-tibles avec les exigences du moment :pression sur les chefs indigènes primes de capture indicateur rétribues patrouille de goumiers et de volontaires opération militaires la terreur inspirée par les bandit et parti-culièrement par les deux chefs Benzelmat et Boumessrane (3). Ces exploits –ce n’est pas un euphémisme feront des émules En effets d’autres insoumis vont ce révolter A Ain Lekser a Seriana dans les forêt de Belazma selon le capitaine Pitignot ,les brigades de gendarmerie de la section de Batna procédèrent a 1423 perquisition ,972 coups de mains(embuscades, poursuites, etc.) Elle arrêta 632 bandit dont 179 déserteurs,433

insoumis et 20 condamnés (4) mais toute ces opérations ne permirent pas l’arrestation de Benzelmat Il résistera pendant cinq long années comment expliquer la longévité de cette résistance ? qualifie de bandit de rebelle ,d’insurgé et même de « begra » (le lâche) par l administration française Ben-zelmat fut incontestablement justicier au même titre que Bouziane El Kalii en Oranie ou Oumerri en Kabylie il fut un symbole de résistance contre l oppresseur en s’attaquant contre les représentants de l’autorité coloniale ,il venge tous ce que était victime de cette autorité .son action est profondément populaire .Elle n’obéit ni à un mots d’ordre ni à des partis qui auraient pu la canaliser, l ‘enfermer en lui donnant une quelconque coloration politique . Il ne revendique pas un idéal ,l’indépendance par exemple aux yeux des populations Diminues ,c’est un héros qui ose résister contre la France résistance En effet ces populations le renseignaient .lui offraient la nourriture les munitions et le gîte(5) Pour saper leur morale ,l’admi-nistration Française poussa la délicatesse jusqu a dire « comment –voulez vous qu’on l’arrête ?Les femmes s’absen-tent de leur douars pour aller partagez sa rude couche ! » En fait cette boutade cache une réelle impuissance . Sa célébrité atteindra son summum le jour ou en plein souk ,il exécuta devant des centaines de personnes le caïd Messoud Sa démarche tiendra la guérilla et annonce les prémices de la révolution de 1954 ,benzelmat ne sortais de ses innombrables repaires que pour exécuter des missions judicieusement ;choisies ses cibles étaient désignées a l avance Il tirais et aussitôt ce retirait « s’évanouissait dans la nature » ce qui lui value l ‘appellation de « begra » sobriquet noyé étouffé par sa légende « Ne disait-on pas que son adresse au tir était telle qu’il touchait au c½ur un oiseau en plein vol ! » La tradition orale ce fleuve charriant tous les allusions l’évoque aujourd’hui encore ,Les puristes disent qu’il obligea le barde des Aurés, Aissa Djermouni à chanter

c est exploits Mais c’eut été déshonorant pour le justicier comme pour le poète .En fait Benzelmat était si célèbre que son contemporain Djarmouni l’évoqua dans une chanson « adieu les gens de Merouana » dans laquelle il rappela la conscription et le fusil à clou de Benzelmat »Mais l’honneur fut cette chanson composé de son vivant et dont nous igno-rons l’identité de l’auteur

Gaga délficiane Daha delkobtane Sidi iaherez selberkane Ioussed akhbar salah Ikhela Meréchi Dorg mechouar Ekker a Gaga ekker a Deha Baroud iraa Fi Aissa d’esshara Thehbett ennachnah Daha ,Gaga rouhen lachach

Gaga est officier Daha est capitaine Sidi Ali les protéges des Manifestations devines ,la nou- Velle de l’arrivé de Salah Arrive t-elle ,Merichi se vide En un instant part a Gaga Pars ô Daha la poudre parle Sur Aissa au Sahara .Les Recherches ce percisent elles Daha et Gaga sont Déjà partis Chez les Aachacha

On les chantais lors des fêtes mariages et circoncisions et même dans les cafés Fredonné colporté de vallon en fontaine ,cet air fut un témoignage ,une reconnaissance de la plèbe. Impuissante l’autorité fran-çaise ce contenta de publier des avis de recherches de juger est condamner a mort Benzelmat en effet ,le 1 er août1920 l’hebdomadaire « l’écho du Sahara » paraissant a Batna publia un arrêts de condamnation rendue par la cour criminelle de l’arrondis-sement de Batna siégèrent à cour messieurs Gour ,conseil-ler à la cour d’appel d’Alger, président Fassin et loup juge au tribunal civil de Batna assesseurs en présence de monsieur Siche substitut du procureur de la République assistés de monsieur Charvets commis greffiers (6) La tête de Benzelmat fut mise a prix la prime pour sa capture s’élevait a250 francs au début Elle atteignit la coquette somme de 10.000franc (une

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fortune en 1920) Mais ni les goumiers ,ni les gendarmes ,ni la pléthore d’administration ,ni le sous-préfets, ni les zouaves ne purent l’arrêter .Et pourtant. Et pourtant ,ils multiplièrent les opérations. Le 28 octobre 1918 ,un pelo-ton de vingt cinq cavalier com-mandé par un officier ,battit la compagne ,en vain .Une année plus tard 20 octobre 1919 sur ordre du général de subdivision de Batna ,300 fantassins et 85 cavalier occupèrent Medina 50 les environs de Khenchela et 200 M’chouneche .Ils ratissèrent la cambrousse et revinrent bredouilles Dépité déprimé un membres de Conseille Général de Constantine adressa au gouverneur général d’Algérie une lettre dans laquelle il écris « les faiblesses que l’on constate en haut lieu sont seules causes de l’état de chose que nous sommes una-nime à déplorer » tandis que le sous-préfet de Batna mon-sieur Dou persifle : « L’Aurés berceau de toutes les insurrec-tions qui ont désolé la région doit demeurer l’objet de toute notre vigilance et nous devons nous hâter d’éteindre un foyer ou couve la rébellion » Devant tant de d’inefficacité un Général proposa la mise en surveillance et l’exil de la tribu d’origine de Benzelmat ,la pression sur les tribus douteuses ,l’occupation lourde avec réquisition et corvée ,etc. Bref des méthodes qui rappellent celles du duc de la piconnerie conte Abedelkader et annoncent celles du 3emme REP d’un certain Bigeard. Ainsi l ‘affaire de « l’obscure berger de l’Aurés qui ce dépla-cer sur les rochets comme l’eût fait un mouflon » devint l’affaire Benzelmat et retins l’intention des messieurs aux chemises immaculés .Ils se bousculèrent dans les salons lambrisses ,se réunirent sous le haut patronage du gou-vernement de la république et décidèrent l’occupation massive des Aurés on vit alors 6000 fantassins sans sac des cavaliers en paquetage nu ,des radios TSF on ne vit ni tente ni objet de rechange méthode efficace pour marcher aussi vite que l’insurgé .Mais vint l’hiver et ses rafales de froid incisives comme des crocs .Les haut plateau ce hérissent

d’une couronne blanche la neige emplis les ravins encaissé .Allez vous déplacer dans un mètre de neige ! Harassés fourbus les 6000 fantassins retournèrent dans leur garnisons tandis que leurs supérieurs imitant les pies jacassèrent dans leurs messe. Nulle trace de Benzelmat les opérations militaires d’enver-gure sont abandonnées pour-suivi traqué Benzelmat comme tous les insurgés n’était pas a l’abris d’une trahison lisons la lettre qu’écrivais le 15 mars 1921 l’administrateur de la commune mixte de Khenchela au sous préfets de BATNA « Comme suite à mes télé-grammes des 7 et 10 courant ,j’ai l’honneur de vous rendre compte que les deux derniers bandit de l’Aurés ,les nommés Messoud Benzelmat et Salah Ben Ahmed Ben Khenchela au Douar Mellagou … » En fait Benzelmat et son compagnon furent trahit par leur hôtes les només Bouziane, Menacer ,et Meziane qui les reçurent leur préparent à man-ger et les exécutèrent durant le repas . Cela ce passa le 7 Mars 1921 Messoud Benzelmat venait d’avoir 27 ans Et il continua longtemps à les avoir…….

(1) Selon certaine source orales invérifiable Benzelmat exerça le métier d’apprentit-argenteur ,profession assez répondue dans les Aurés (2) Tribunaux crées par décret du 9 août 1903 . (3) Rapport du capitaine Petignot (4) Ces chiffres concernent les années 1917 –1918 –1919-1920. (5) L’autorité française tentera de couper ces populations rurales de l’A.L.N en créant des zones interdites (6) Des copies son disponibles aux archives de la Wilaye de batna et de Constantine

Extrais de journal L ECHO DU SAHARA DU 1 er AOUT 1920

COURS CRIMINELLE DE BATNA ARRET DE CONDAMNATION

D’un arrêt rendu par la Cour Criminelle de l’arrondisse-ment de Batna séant a Batna ,à l’audience du 29 juillet mil neuf cent vingt ou siégeaient

Messieurs GOUR ,conseiller a la cour d ‘appelle d’Alger, président FASSIN et LOUPS juges au tribunal Civil de Batna ascenseurs en présence de Monsieur SICHE substitut du Procureur de la République, assistés de Monsieur CHARVET commis-Grefier Il resulte que le nommé MESSOUD BENZELMAT BEN AHMED BEN ZELMAT . Agé de 26 ans né vers 1894 ,au douar ZELLATOU (commune Mixte de l’Aurés) arrondisse-ment de Batna département de Constantine fils du feux Ahmed Ben Zelmat et de Aicha Bent Zeroual repris de justice ,sans autres renseignement . DECLARE COUPABLE : PREMIEREMENT :d’avoir le trente et un juillet mil neuf cent dix neuf au douar Oued taga (Commune Mixte de l’Aurés et arrondissement de Batna département de Constantine ) volontairement commis un homicides sur la personne du nommé Bou-hakoura Tahar ben Ahmed avec cette circonstance que le dit homicide volontaire a précédé ,accompagné ou suivi le crime de tentative d’homi-cide volontaire et les crimes de soustractions frauduleuses ci-après spécifiés aux numéros deux, trois, quatre, cinq et six .

DEUXIEMEMENT : d’avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu ,tenté de commettre un homicide volontaire sur la personne Bouhakoura Mohamed Ben Ahmed ,laquelle tentative manifestée par un commen-cement d’exécution n’a été suspendue et na manqué son but que par des circonstance indépendantes de la volonté de son auteur ,avec cette cir-constance que la dite tentive d’homicide volontaire spécifie au numéro un et les crimes de soustractions frauduleuse ci-après spécifie au numéro un et les crimes de soustractions frauduleuse ci-après spécifiés aux numéros trois quatre ,cinq et six …..

TROISIEMEMENT :d’avoir dans les mêmes circonstances de temps et de lieu soustrait frau-duleusement…………………….

QUATRIEMEMENT :d’avoir ,dans les mêmes circonstance de temps et de lieu soustraits

frauduleusement ……………. CINQUIEMEMENT :………………………..

A ETE CONDAMNE A LA PEINE DE MORT

Par application des articles deux ,deux cent quatre vingt quinze trois cent soixante dix neuf ,trois cent quatre ,paragraphe premier et trois, trois cent soixante dix neuf, trois cent quatre vingt un ……du code pénale et huit cent soixante cinq du Code d’ins-truction Criminel . La cour a en outre prescrit qu’un extrait du dit arrêt serait ,dans les huit jours De sa prononciation ,inséré dans le journal « L’ECHO DU SAHARA »et a ordonné l’accomplissement des forma-lité prévues par l’article quatre cent soixante douze du Code d’Instruction Criminelle.

Pour Extrait C.C.Batna Le 30-7-1930 Le greffier de la cour criminel : VILLEDIEU. Vu au parquet , Batna le 30 juillet 1920 Le procureur de la République :MORIN

Suivent les arrêts de condam-nation de : SALAH BEN MOHAMED AMEZIANE (dit BOUMESS-RANE) du douar M’chounéche ,BRAHIM BEN MOHAMED du douar M’chounéche ,ALI BOUBAKER du douar M’chou-néche condamnés ,de méme à la PEINE DE MORT ,pour homocides volontaires ,avec préméditation et guet-apens, soustractions frauduleuses avec violences ,sur chemin public , Puis quatre nouveaux arrêts de condamnations concernant :MESSOAUD BEN AHMED BEN ZELMAT (deuxième fois) SALAH BEN MOHAMED AMEZIANE dit BOUMESSRANE (troisième fois ) ALI BEN SAI-GHI , du douar m’chouneche ,MOHAMED BEN ZEROUK (deuxième fois) condamnés à LA PEINE DE MORT ,pour homicide volontaire avec pré-meditation et guet-apens et soustractions frauduleuse

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Paysage AuressienNIRDIphotographe:Bouarour Ilies

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