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N° 41 - FÉVRIER 2012 MAGAZINE PROFESSIONNEL D’INFORMATION MÉDICALE Dispensé de timbrage, Autorisation n° 1397 - www.doctinews.com INTERVIEW «LA SANTÉ EST UN INVESTISSEMENT POUR LA SOCIÉTÉ» PR EL HOUSSAINE LOUARDI MINISTRE DE LA SANTE

Numéro 041 Février 2012

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Numéro 041 Février 2012

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Page 1: Numéro 041 Février 2012

N° 41 - FÉVRIER 2012

M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M A T I O N M É D I C A L ED

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INTERVIEW

«LA SANTÉ EST UN INVESTISSEMENT POUR LA SOCIÉTÉ»

PR EL HOUSSAINE LOUARDIMINISTRE DE LA SANTE

Page 2: Numéro 041 Février 2012

FORME PHARMACEUTIQUE ET PRÉSENTATIONS Comprimé effervescent à 1 g/125 mg, tube de 12 et 16. Comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg, tube de 12. Poudre pour suspension buvable nourrisson

à 100 mg/12,5 mg par ml en flacon de 30 ml Poudre pour suspension buvable enfant à 100 mg/12,5 mg par ml en flacon de 60 ml COMPOSITION Comprimé effervescent à 1 g/125 mg

Amoxicilline anhydre............................................................... 1 gAcide clavulanique .................................................................. 125 mgExcipient qsp 1 comprimé effervescent

Comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mgAmoxicilline anhydre............................................................... 500 mgAcide clavulanique .................................................................. 62,5 mgExcipient qsp 1 comprimé effervescent

Poudre pour suspension à 100 mg/12,5 mgAmoxicilline anhydre............................................................... 100 mg/mlAcide clavulanique .................................................................. 12,5 mg/mlExcipient qsp 1 ml de suspension

CLASSE PHARMACOTHERAPEUTIQUEAntibiotique - antibactérien à usage systémique

INDICATIONS THÉRAPEUTIQUESLEVAMOX est une association antibactérienne indiquée dans le traitement des infections provoquées par un éventail de germes pathogènes gram positif et gram négatif, sensibles à la fois chez les patients immuno-compétents et immuno-déprimés.LEVAMOX Adulte - Les infections des voies respiratoires hautes :

Angines récidivantes. Otites moyennes aiguës. Sinusites.

- Les infections stomatologiques sévères : Abcès, phlegmons, cellulites, parodontites.

- Les infections broncho-pulmonaires : Surinfection des bronchites aiguës et pneumopathies aiguës chez le sujet à risque. Exacerbation des bronchopneumopathies chroniques de l’adulte.

- Les infections urinaires récidivantes ou compliquées : Cystites aiguës récidivantes. Cystites non compliquées de la femme. Pyelonephrites aiguës compliquées dues à des germes sensibles.

- Les infections gynécologiques hautes en association avec un autre antibiotique actif sur chlamydia.- Traitement prophylactique dans la chirurgie abdominale et gynécologique.LEVAMOX Enfant- Les infections des voies respiratoires hautes :

Angines récidivantes. Otites moyennes aiguës. Sinusites.

- Les infections stomatologiques sévères : Abcès, phlegmons, cellulites, parodontites.

- Les infections broncho-pulmonaires : Infections respiratoires basses de l’enfant de 30 mois à 5 ans. Surinfection des bronchopneumopathies chroniques de l’enfant quel que soit l’âge.

- Les infections urinaires récidivantes ou compliquées : Cystites aiguës récidivantes.

LEVAMOX Nourrisson Otites moyennes aiguës. Infections respiratoires basses. Infections urinaires. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

1-Posologie : Les posologies sont expriméespar convention en amoxicilline.

LEVAMOX : comprimés effervescents 500 mg/62,5 mget comprimés effervescents 1 g/125 mg :

Adulte :- 1 g deux fois par jour :Sinusites maxillaires aiguës.Surinfections des bronchites aiguës.Angines récidivantes et pneumopathies aiguës chez le sujet à risque et âgé de plus de 65 ans.Exacerbations de bronchopneumopathies chroniques.Parodontites.- 1 g trois fois par jour :Autres formes de sinusites.Otites moyennes aiguës.Cystites aiguës récidivantes, cystites non compliquées de la femme et pyélonéphrites

aiguës non compliquées dues à des germes sensibles.Infections gynécologiques hautes, en association à un autre antibiotique actif sur les chlamydiae.Infections stomatologiques sévères : abcès, phlegmons, cellulites.Pneumopathies aiguës du patient à risque, notamment éthylique chronique, tabagique, âgé de plus de 65 ans ou présentant des troubles de la déglutition.Traitement de relais de la voie injectable.- Insuffisance rénale :Clairance de la créatinine > 30 ml/min = pas d’adaptation posologique nécessaire. Clairance de la créatinine entre 10 à 30 ml/min = 1 g/125 mg toutes les 12 à 24 heures.Clairance de la créatinine < 10 ml/min = pour les patients traités ou non par hémodialyse, les conditions d’utilisation n’ont pas été établies.

Patient âgé :Pas d’adaptation posologique, sauf si la clairance de la créatinine est <= 30 ml/min.

LEVAMOX : comprimés effervescents à 500 mg/62,5 mg, poudre pour suspen-sion buvable à 100 mg/12,5 mg (Enfant) :

Enfant normorénal de plus de 30 mois : 80 mg/kg/jour en 3 prises, sans dépasser la posologie de 3 g par jour.

Enfant insuffisant rénal de plus de 30 mois : Clairance de la créatinine > 30 ml/min = pas d’adaptation posologique nécessaire. Clairance de la créatinine entre 10 à 30 ml/min=15 mg/kg/prise au maxi, 2 fois par jour.Clairance de la créatinine < 10 ml/min = 15 mg/kg/jour au maximum.

Hémodialyse : 15 mg/kg/jour, et 15 mg/kg supplémentaire pendant et après la dialyse.

LEVAMOX : poudre pour suspension buvable à 100 mg/12,5 mg (Nourris-son) :

Nourrisson normorénal de moins de 30 mois : 80 mg/kg/jour en 3 prises. Les 3 prises sont recommandées afin d’obtenir des concentrations sériques suffisantes au cours du nycthémère. 2-Mode d’administrationL’administration se fait par voie orale :

Comprimé à dissoudre dans 1/2 verre d’eau. Seringue doseuse graduée en kg, le poids indiqué correspond à la dose pour une prise. Médicament à prendre de préférence au début des repas. CONTRE-INDICATIONS

Absolues : Allergie aux antibiotiques de la famille des bêtalactamines (pénicillines, céphalos-

porines) : tenir compte du risque d’allergie croisée avec les antibiotiques du groupe des céphalosporines.

Allergie à l’un des constituants du médicament.Antécédent d’atteinte hépatique liée à l’association amoxicilline-acide clavulanique.

Phénylcétonurie, en raison de la présence d’aspartam.Relatives :

Méthotrexate. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI

Mises en garde : La survenue de toute manifestation allergique impose l’arrêt du traitement et la mise en place d’un traitement adapté.Des réactions immunoallergiques, dont des réactions d’hypersensibilité (anaphylaxie) sévères et parfois fatales ont été exceptionnellement observées chez les malades traités par les bêtalactamines.Leur administration nécessite donc un interrogatoire préalable.Devant des antécédents d’allergie typique à ces produits, la contre-indication est formelle.L’allergie aux pénicillines est croisée avec l’allergie aux céphalosporines dans 5 à 10 % des cas. Ceci conduit à proscrire les pénicillines lorsque le sujet est un allergique connu aux céphalosporines.La survenue, en début de traitement, d’un érythème généralisé fébrile associé à des pus-tules doit faire suspecter une pustulose exanthématique aiguë généralisée; elle impose l’arrêt du traitement et contre-indique toute nouvelle administration d’amoxicilline seule ou associée.Tenir compte de la teneur en potassium chez les personnes suivant un régime hypokalié-miant (Cf. Excipient à effet notoire).Ce médicament contient du sodium, tenir compte de la teneur en sodium chez les personnes suivant un régime désodé strict (Cf. Excipient à effet notoire).Précautions d’emploi : Comme avec toutes les bêtalactamines, contrôler régulièrement la formule sanguine en cas d’administration de doses élevées d’amoxicilline. L’administration de fortes doses de bêtalactamines, chez l’insuffisant rénal ou chez les patients présentant des facteurs prédis-posants tels que des antécédents de convulsions, épilepsie traitée ou atteintes méningées peut exceptionnellement entraîner des convulsions.Chez l’insuffisant rénal, pour des clairances de la créatinine inférieures ou égales à 30 ml/min, adapter la posologie. L’existence d’un faible débit urinaire est un facteur de risque de survenue d’une cristallurie.

En cas d’administration de doses élevées d’amoxicilline, un apport hydrique suffisant doit être assuré pour réduire les risques de cristallurie.Le risque de survenue d’effet indésirable hépatique (cholestase) est majoré en cas de traite-ment supérieur à 10 jours et tout particulièrement au-delà de 15 jours.En cas de traitement prolongé, il est recommandé de surveiller les fonctions hépatique et rénale.L’association amoxicilline-acide clavulanique doit être utilisée avec précaution en cas d’atteinte hépatique.Examens paracliniques : Incidences sur les paramètres biologiques : Une positivation du test de Coombs direct a été obtenue en cours de traitement par des bêtalactamines. Ceci pourrait également survenir chez les sujets traités par l’association amoxicilline-acide clavulanique. De fausses positivations de ce test liées à la présence d’acide clavulanique ont aussi été observées. A de très fortes concentrations, l’amoxicilline tend à : diminuer les résultats des dosages de la glycémie,interférer dans les déterminations du taux de protides totaux du sérum par réaction colorée,donner une réaction colorée faussement positive dans les dosages de la glycosurie par la méthode semi-quantitative colorimétrique.

INTERACTIONS MEDICAMENTEUSESDéconseillées : Méthotrexate : augmentation des effets et de la toxicité hématologique du méthotrexate par inhibition de la sécrétion tubulaire rénale par les pénicillines.A prendre en compte : Allopurinol (et, par extrapolation, autres inhibiteurs de l’uricosynthèse) : risque accru de réactions cutanées.Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR : De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire mar-qué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.

GROSSESSE ET ALLAITEMENTGrossesse : Pour l’amoxicilline, il n’y a pas de données fiables de tératogenèse chez l’animal.En clinique, les études épidémiologiques n’ont pas mis en évidence d’effet malformatif ou foetotoxique lié à l’utilisation de l’amoxicilline.Pour l’acide clavulanique, les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet té-ratogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.En clinique, l’utilisation de l’acide clavulanique au cours d’un nombre limité de grossesses n’a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier à ce jour. Tou-tefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d’une exposition en cours de grossesse.Chez des femmes ayant un risque d’accouchement imminent et recevant l’association amoxicilline-acide clavulanique, a été observée une augmentation du risque d’entérocolite nécrosante chez les nouveau-nés.En conséquence, l’association amoxicilline-acide clavulanique peut être prescrite pendant la grossesse si besoin.Allaitement : Le passage de l’association amoxicilline-acide clavulanique dans le lait maternel est faible et les quantités ingérées très inférieures aux doses thérapeutiques. En conséquence, l’allai-tement est possible en cas de prise de cet antibiotique.Toutefois, interrompre l’allaitement (ou le médicament) en cas de survenue de diarrhée, de candidose, ou d’éruption cutanée chez le nourrisson.

EFFETS INDESIRABLES Infections et infestations :

Fréquent : candidose cutanéomuqueuse. Affections hématologiques et du système lymphatique :

Des cas d’éosinophilie ont été signalés.Rare : leucopénie (neutropénie), agranulocytose, thrombocytopénie et anémie hémolytique réversibles.

Affections du système immunitaire : Manifestations allergiques, dont urticaire, oedème de Quincke, gêne respiratoire, très rare anaphylaxie (dont choc anaphylactique), maladie sérique, vascularite d’hypersensibilité.

Affections du système nerveux : Peu fréquent : vertiges, céphalées.Très rare : convulsions.

Affections gastro-intestinales : diarrhées, selles molles, nausées, vomissements

dyspepsie et douleurs abdominales.Très rarement : Colite pseudomembraneuse et colite hémorragique.

Affections hépatobiliaires : Peu fréquent : augmentation modérée et asymptomatique des ASAT, ALAT ou phospha-tases alcalines.Très rare : ictère et/ou hépatite cholestatique ou mixte.Ces cas semblent survenir plus volontiers chez des patients âgés et de sexe masculin et lors d’un traitement prolongé (de plus de 10 jours et en particulier pour des traitements supérieurs à 15 jours).Ces effets surviennent au cours du traitement mais dans certains cas peuvent n’apparaître que plusieurs semaines après l’arrêt de celui-ci.L’examen histopathologique du foie met habituellement en évidence une cholestase centrolobulaire. L’évolution est généralement favorable mais peut être prolongée de quelques semaines. De très rares cas d’évolution fatale ont été observés.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Peu fréquent : éruption cutanée, prurit et urticaire. Rare : érythème polymorphe. Très rare : syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, dermatite bulleuse ou exfo-liative et pustulose exanthématique aiguë généralisée. Ces manifestations cutanées peuvent être plus fréquentes et/ou plus intenses chez des patients présentant une mononucléose infectieuse ou une leucémie lymphoïde en évolution.

Affections du rein et des voies urinaires : Des cas de néphrite interstitielle aiguë, cristallurie ont été signalés.

SURDOSAGELes manifestations de surdosage peuvent être neuropsychiques, rénales (cristallurie) et gastro-intestinales. Le traitement en est symptomatique en surveillant particulièrement l’équilibre hydroélectrolytique. L’amoxicilline et l’acide clavulanique peuvent être éliminés par hémodialyse.

PHARMACODYNAMIE Classe pharmacothérapeutique : antibactériens à usage systémique.LEVAMOX est une formulation associant l’amoxicilline et l’acide clavulanique, puissant inhibiteur de bêtalactamases. L’acide clavulanique inhibe rapidement et irréversiblement la plupart des bêtalactamases produites par des bactéries à Gram + et à Gram -.De ce fait, LEVAMOX se montre actif sur un nombre important de bactéries, y compris les bactéries résistantes par sécrétion de bêtalactamases de type essentiellement pénicil-linases, que cette résistance soit acquise (staphylocoque doré, gonocoque, Haemophilus influenzae, colibacille, Proteus mirabilis) ou naturelle (klebsielles, Proteus vulgaris, Bacteroides fragilis).Spectre d’activité antibactérienne :

Espèces sensibles : Aérobies à Gram + : Corynebacterium diphtheriae, Enterococcus faecalis, Erysipelothrix rhusiopathiae, Listeria monocytogenes, Nocardia asteroides, staphylococcus méti-S, strep-tococcus, Streptococcus bovis, Streptococcus pneumoniae.Aérobies à Gram - : Actinobacillus actinomycetemcomitans, Bordetella pertussis, Branha-mella catarrhalis, Burkholderia pseudo-mallei, campylobacter, capnocytophaga, Citrobacter Koseri, eikenella, Escherichia coli, Haemophilus influenzae, Haemophilus para-influenzae, klebsiella, Neisseria gonorrhoeae, Neisseria meningitidis, Pasteurella multocida, Proteus mirabilis, Proteus vulgaris, salmonella, shigella, Vibrio cholerae.Anaérobies : actinomyces, bacteroides, clostridium, eubacterium, fusobacterium, peptos-treptococcus, porphyromonas, prevotella, Propionibacterium acnes, veillonella.Autres : bartonella, borrelia, leptospira, treponema.

Espèces modérément sensibles (in vitro de sensibilité intermédiaire) : Aérobies à Gram + : Enterococcus faecium.

Espèces résistantes : Aérobies à Gram + : staphylococcus méti-R*.Aérobies à Gram - : acinetobacter, Citrobacter freundii, enterobacter, legionella, Morganella morganii, Proteus rettgeri, providencia, pseudomonas, serratia, Yersinia enterocolitica.Autres : chlamydia, coxiella, mycobacterium, mycoplasma, rickettsia.* La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.

PHARMACOCINETIQUELes études pharmacocinétiques conduites chez l’adulte ont démontré la bioéquivalence des formes orales.Chacun des deux composants de la formulation montre sensiblement les mêmes caracté-ristiques pharmacocinétiques, notamment : temps du pic sérique, volume de distribution, biodisponibilité, clairance rénale et demi-vie d’élimination.

Absorption : La présence d’acide clavulanique ne modifie pas les qualités de l’amoxicilline au plan de l’absorption et de la biodisponibilité.Les profils d’absorption des deux composants de ce médicament sont semblables. L’absorption de l’acide clavulanique est cependant significativement augmentée lorsque le médicament est pris au début du repas.

Distribution : - Chez l’adulte, les pics sériques après la prise orale de 1 g d’amoxicilline et 125 mg d’acide

clavulanique atteignent des concentrations de l’ordre de : 13 à 15 mg/l pour l’amoxicilline, en 60 à 90 minutes,3 à 5 mg/l pour l’acide clavulanique, en 50 à 60 minutes.- Chez l’enfant, les pics sériques, 30 à 40 minutes après une prise unitaire orale de 26,67 mg/kg d’amoxicilline et de 3,33 mg/kg d’acide clavulanique de l’association dosée à 100 mg/12,5 mg/ml, sont de l’ordre de : 11,37 mg/l pour l’amoxicilline,2,47 mg/l pour l’acide clavulanique.- Chez le nourrisson, 30 à 60 minutes après une prise unitaire orale de 20 mg/kg d’amoxi-cilline et de 2,5 mg/kg d’acide clavulanique de l’association dosée à 100 mg/12,5 mg/ml, les pics sériques sont de l’ordre de : 7,5 mg/l pour l’amoxicilline,1,5 mg/l pour l’acide clavulanique.L’amoxicilline et l’acide clavulanique traversent la barrière placentaire. L’amoxicilline passe dans le lait maternel ; pas de données disponibles chez la femme allaitante pour l’acide clavulanique.

Biodisponibilité : de l’amoxicilline : 85 %,de l’acide clavulanique : 75 %.La diffusion simultanée est du même ordre de grandeur pour chacun des deux composants dans la plupart des tissus et milieux biologiques. Ainsi, le rapport entre taux tissulaires (ou milieux biologiques) et taux sériques est en moyenne : - dans l’oreille moyenne : de 45 % pour l’amoxicilline, de 30 % pour l’acide clavulanique;- dans le tissu cutané : de 33 % pour l’amoxicilline, de 26 % pour l’acide clavulanique;- dans la bile : de 86 % pour l’amoxicilline, de 50 % pour l’acide clavulanique ;dans le liquide pleural : de 71 % pour l’amoxicilline, de 91 % pour l’acide clavulanique.- Dans le liquide péritonéal et les expectorations, l’amoxicilline et l’acide clavulanique sont également retrouvés.

Demi-vies d’élimination : 60 à 70 minutes pour l’amoxicilline,55 à 65 minutes pour l’acide clavulanique.

Taux de liaison aux protéines plasmatiques(déterminé par ultrafiltration) de même ordre : 17 % pour l’amoxicilline,22 % pour l’acide clavulanique.

Biotransformation : L’amoxicilline est très partiellement transformée dans l’organisme en acide pénicilloïque. L’acide clavulanique est en partie transformé en métabolites de faible poids moléculaire.

Excrétion : L’élimination de l’amoxicilline et de l’acide clavulanique se fait principalement par voie rénale. Chaque composant est retrouvé dans les urines sous forme active, à très fortes concentrations : - supérieures à 1 000 mg/l pour l’amoxicilline,- supérieures à 150 mg/l pour l’acide clavulanique,- dans les urines recueillies entre 2 et 4 heures, après une dose de 500 mg d’amoxicilline et 125 mg d’acide clavulanique. Les quantités dosées dans les urines recueillies pendant les 6 premières heures repré-sentent : - 65 % de la dose administrée pour l’amoxicilline,- 30 à 45 % de la dose administrée pour l’acide clavulanique.Chez l’insuffisant rénal : En cas d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 10 ml/min), la demi-vie de l’acide clavulanique augmente moins que celle de l’amoxicilline qui conditionne l’adaptation éventuelle de la posologie.

EXCIPIENTS A EFFET NOTOIREAspartamPotassium : - 27,83 mg/comprimé effervescent à 1 g/125 mg.- 13,91 mg/ comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg.- 2,05 mg/ml poudre pour suspension buvable. Sodium : - 294 mg/comprimé effervescent à 1 g/125 mg.- 147 mg/comprimé effervescent à 500 mg/62,5 mg.- 0,32 mg/ml poudre pour suspension buvable.

CONSERVATION Poudre pour suspension buvable :

Avant reconstitution : à conserver à une température comprise entre + 15 °C et + 25 °C et à l’abri de l’humidité. Après reconstitution de la suspension : à conserver 7 jours au maximum à une température comprise entre + 2 °C et + 8 °C au réfrigérateur.

Comprimés effervescents :A conserver dans le tube bien fermé à l’abri de la chaleur et de l’humidité.

SIÈGE SOCIAL16-18, bd Emile Zola 20300 Casablanca - MarocTél.: (L.G): 05 22 54 38 38 / Fax : 05 22 44 43 97

E-mail : [email protected]

DÉPARTEMENT MARKETING MÉDICALKm 7, route de l’unité - Ain Sebaâ Route de Rabat 20250 - Casablanca - Maroc

Tél.: (L.G): 05 22 66 33 20 / Tél.: 05 22 66 26 42 / 43 Fax: 05 22 66 25 89 ou 97 / E-mail : [email protected]

SITE INDUSTRIEL21, rue des Oudaya - BP- 3047 - 20300 - Casablanca - Maroc

Tél. : 05 22 61 83 83/ 05 22 61 82 20 Tél.: 05 22 61 81 60 Fax : 05 22 62 08 04 / E-mail : [email protected]

Pour toutes informations médicales s’adresser aux laboratoires LAPROPHAN

www.laprophan.ma

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Editorial 03

Par Ismaïl BERRADA

LA RESPONSABILITÉ INCOMBE À TOUS

PHARMACOVIGILANCE

Il n’est plus illusoire de penser que, demain, nous dispo-serons de traitements individualisés, spécifi quement adaptés à chaque maladie. Les progrès de la médecine, soutenus par la recherche menée par l’industrie phar-

maceutique, sont incontestables.

Cependant, malgré tous les eff orts mis en oeuvre pour assu-rer la sécurité et l’effi cacité des médicaments, aucun d’entre eux n’est dépourvu de risques. Les essais cliniques, contrôlés et réglementés, sont un préalable incontournable à la mise sur le marché d’un médicament. Ils permettent de révéler un certain nombre d’eff ets secondaires ou indésirables, mais ne s’appliquent qu’à un nombre limité de volontaires (en bonne santé et malades), et sur une courte période. Au fi l du temps, lorsque l’usage d’un produit est étendu à l’ensemble de la population, des eff ets indésirables jusque-là méconnus peuvent se déclarer. Il est donc nécessaire d’évaluer les bénéfi ces et les risques des médicaments tout au long de leur cycle de vie. D’où le rôle de la pharmacovigilance, considérée comme un indicateur du niveau de qualité des soins dispensés dans un pays.

Au Maroc, la base de données du Centre National de Pharmacovigilance ne contient que 25 726 décla-rations d’événements indésirables pour la période 1990-2010. En 2010, le volume de déclarations n’a pas dépassé 3 400. Pourquoi si peu de notifi cations ? Par méconnaissance du système ? Par peur des lourdeurs administratives ? Parce que la culture de l’oral cède encore à la culture de l’écrit ? Par manque d’encadrement réglementaire ?

Un peu tout cela à la fois, fi nalement ! Les patients, eux-mêmes, ont-ils conscience du rôle qu’ils ont à jouer dans ce système ? Il n’est déjà pas facile, pour certains d’entre eux, d’accéder aux médicaments. Alors, s’en plaindre !

Comment, dans ce contexte, répondre aux termes de la Déclaration d’Erice* qui stipule que « surveiller,

évaluer et rendre compte de la sécurité d’emploi des médicaments sont des activités de santé publique aux réper-

cussions profondes, et qui dépendent de l’intégrité et de la responsabilité collective de toutes les parties impliquées

: consommateurs, professionnels de santé, chercheurs, universitaires, journalistes, industriels du médicament,

professionnels des agences offi cielles du médicament, gouvernements et organisations internationales ». Il faut, sans aucun doute, communiquer, informer, rassurer. Il faut également former, organiser et règlementer. Car en l’absence d’une base de données nationale suffi samment fournie, le Maroc suit les recomman-dations internationales, notamment celles françaises. C’est sans tenir compte de certaines spécifi cités locales, sachant que les eff ets indésirables peuvent provenir d’une interaction avec un médicament tradi-tionnel, de l’automédication dont on sait qu’elle est d’usage courant et aisé dans notre pays, ou encore de l’utilisation de médicaments contrefaits, un fl éau bien réel. Alors, même en cas de doute, il faut notifi er. Cela peut permettre de sauver des vies !

* La Déclaration d’Erice est issue de la Conférence internationale de 1997 sur l’amélioration de la communication des informations en

pharmacovigilance.

EN L’ABSENCE D’UNE BASE DE DONNÉES NATIONALE, LE MAROC SUIT LES RECOMMANDA-TIONS INTERNA-TIONALES SANS TENIR COMPTE DES SPÉCIFICITÉS LOCALES.

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Sommaire4

M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M AT I O N M É D I C A L E

Directeur de publication et de la rédaction, Ismaïl BERRADA - Consultante à la Rédaction, Maria MOUMINE - Rédactrice en chef, Corinne LANGEVIN - Journalistes, Elise RODRIGUEZ et Chafi k ETTOUBAJI - Secrétaire de rédaction, Amina LAHRICHI Design et infographie, Yassir EL HABBI - Direction commerciale, A. BERRADA - Chef de publicité, Leila BAHARImpression, Idéale - DOCTINEWS est édité par Prestige diff usion, 81, avenue Mers Sultan, 5e étage, CP 20100, Casablanca.Tél. : +212 5 22 27 40 46/69 - Fax : +212 5 22 27 40 32 - E-mail : [email protected] - Site : www.doctinews.comDossier de presse : 08/22 - Dépôt légal : 2008 PE0049 - ISSN : 2028 00 92 - DOCTINEWS est tiré à 25.000 exemplaires

PHARMACOVIGILANCE62 MISE AU POINT SUR LES PROTHESES

MAMMAIRES « PIP »

FLASH SANTÉ10 LUTTE CONTRE LE CANCER EN AFRIQUE

Roche soutient l’appel de Marrakech

UNIVERS PHARMA30 NOUVELLES RECOMMANDATIONS DE L’ESC

Dans la prise en charge des dyslipidémies

GLOSSAIRE36 ANTISEPTIQUES LOCAUX EN OPHTALMOLOGIE

SÉLECTION64 DISPOSITIFS MÉDICAUX

Un guide pratique et complet

INTERVIEW48 PR EL HOUSSAINE LOUARDI

Ministre de la Santé.

FONDAMENTAUX16 RHINITE ALLERGIQUE

Mise au point sur sa prise en charge

ALTERNATIVE58 ROMARIN

Un potentiel à découvrir

INSTITUTIONNEL54 LUTTE CONTRE L’EXCLUSION

L’Heure Joyeuse sur tous les fronts

SPECIAL32 NOMINATION DU PR EL HOUSSAINE LOUARDI

Une cérémonie qui fait naître l’espoir

58 ROMARIN

RHINITE ALLERGIQUE16

48 INTERVIEW

MALADIE D’ALZHEIMERDes mécanismes encore fl ous, mais source d’espoirs

38DOSSIER

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Flash Santé6

DES ÉCHANGES FRUCTUEUXMÉDICAL EXPO EST UNE OCCASION ANNUELLE POUR LES MÉDECINS DE SE

RETROUVER AVEC LEURS PARTENAIRES ISSUS DE L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE ET LES FABRICANTS ET IMPORTATEURS DE MATÉRIEL MÉDICAL.

MEDICAL EXPO

Organisée par l’Offi ce des foires et expositions de Casablanca du 12 au 15 janvier derniers à Casablan-

ca, cette 13e édition a accueilli près de 150 exposants venus de 7 pays, notam-ment la Suisse, la Chine, l’Allemagne, et la France. La présence des laboratoires pharmaceutiques marocains a été appré-ciée. « Leur participation est une première

depuis la naissance du Medical Expo », a souligné Imad Benjelloun, directeur de Medical Expo. « Nous avons pu, en

outre, fédérer toutes les instances du métier,

notamment le ministère de la Santé et les

associations professionnelles. »

Nouer des partenariatsL’objectif de nouer des partenariats semble par ailleurs avoir été atteint. « La visite du

ministre algérien et l ’entretien qu’il a eu avec

M. Abdelghani El Guermai, Pdg de Galenica

refl ète une volonté mutuelle de créer des par-

tenariats. Monsieur Ould Abbès s’est montré

optimiste quant aux possibilités de collabo-

ration, et nous espérons que son homologue

marocain soit lui aussi motivé afi n d’engager

des discussions avec nos amis algériens sur

les modalités de ces partenariats », a précisé Salim El Guermai, directeur général de Galenica.En parallèle, un riche programme scien-tifi que a été proposé aux médecins pré-sents. Orienté autour de la prévention et de la sensibilisation, ce programme a ou-vert une large place à la communication, notamment à travers la presse, aussi bien dans le domaine de l’éducation sanitaire, de la prévention des maladies et de l’infor-mation sur les maladies et leur traitement.

Mieux communiquer ensembleUne table ronde, animée par le Pr Amal Bourquia, présidente de l’Association Reins et responsable du programme scientifi que de Medical Expo, le Dr

Noureddine Bouchrit, médecin travaillant également dans le secteur de l’audiovisuel, le Dr Dguimer chargé de communication au sein du ministère de la Santé, et modérée par le Dr Ismaïl Berrada, docteur en pharmacie et éditeur de Doctinews, a réuni de nombreux journalistes. L’objectif visait à relater les diffi cultés rencontrées des deux côtés pour une meilleure collaboration. Les participants ont mis l’accent sur l’importance de simplifi er le discours scientifi que utilisé lors de la communication avec les journalistes. À cet égard, ils ont proposé de créer des formations destinées aux journalistes afi n que ces derniers puissent se familiariser davantage avec le jargon médical. Par ailleurs, l’absence d’une loi permettant au journaliste d’accéder à l’information médicale, et la diffi culté d’obtenir des réponses rapides et fi ables auprès des responsables du ministère de la Santé sont d’autres contraintes auxquelles

font face les journalistes. La vérifi cation de l‘information par une démarche d’investigation paraît également importante afi n d’éviter la diff usion d’informations médicales erronées.

Encourager la greffeUne autre conférence a permis d’abor-der le sujet de la sensibilisation au don et à la greff e d’organes. L’intervention a porté sur l’évolution de la greff e de reins au Maroc et les diffi cultés auxquelles elle se heurte. Le Pr Amal Bourquia a appelé

à prendre toutes les me-sures nécessaires pour augmenter le nombre de greff es qui permettent d’atténuer les souf-frances des malades et de leur off rir une meilleure qualité de vie. Pour sa part, le Pr Saad Benjel-loun, qui a participé avec le Pr Amal Bourquia à la première greff e rénale au

Maroc, a insisté sur l’urgence d’agir pour identifi er les problèmes et trouver des solutions.

Le ministre algérien de la Santé s’est montré optimiste quant aux possibilités de collaboration.

M. Abdelghani EL GUERMAÏ, président de l’AMIP (à droite), accompagné de M. Djamel OULD ABBES, ministre algérien de la Santé.

Page 7: Numéro 041 Février 2012

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Page 8: Numéro 041 Février 2012

Flash Santé8

« Le certifi cat médical est un écrit offi ciel, destiné à constater ou à interpréter un fait d’ordre médical, établi par un médecin et qui a pour but de faire valoir les droits d’ordre pénal, civil ou social, d’un patient auprès d’un tiers », a expliqué le Professeur Ahmed Belhouss, du service de médecine légale du CHU Ibn Rochd de Casablanca. Cette intervention, qui s’est déroulée dans le cadre d’une conférence consacrée à la médecine légale organisée par le bureau régional du Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL), le 7 janvier dernier, a porté sur le thème des « Poursuites judiciaires et délivrance de certifi cats médicaux ». L’autre thème abordé a concerné la « Conduite juridique à tenir face à un décès au cabinet ». Dans le cas de certifi cats médicaux à obliga-tion légale, c’est-à-dire régis par la loi (réquisi-tion, déclaration d’accidents de travail ou de maladies professionnelles, certifi cats d’état civil ou de diagnostic pour internement psychiatrique), le refus d’établir le certifi cat ou le non-respect de certaines règles, est un acte illicite puni par la loi. D’autres certifi cats médicaux sont néanmoins facultatifs et laissés à l’appréciation du médecin, comme le certifi cat de virginité qui pose un problème éthique.L’établissement et la délivrance d’un certifi -cat médical dépendent toutefois de cer-tains éléments, et doivent impérativement répondre à plusieurs conditions (qualifi cation du médecin, nature et forme du contenu, destinataire(s)…). Un mauvais usage peut entraîner une faute médicale et mettre en jeu l’autorité du document, la responsabilité civile du rédacteur, mais aussi la responsa-bilité disciplinaire, voire pénale, du médecin responsable. « Le certifi cat médical est un acte médical courant, mais dont les conséquences peuvent être lourdes. Il nécessite la vigilance du rédacteur et d’importantes compétences médi-cales et médico-légales. Ses principes de base sont le respect des règles de l’exercice médical, la conscience, l’honnêteté et l’impartialité. Si ces conditions ne sont pas respectées, la res-ponsabilité médicale se trouve engagée. »

CERTIFICATS ET RESPONSABILITÉ MÉDICALELES CONDITIONS À RESPECTER

Avec une fréquence approximative de 8 pour 1000 naissances, la cardiopa-thie congénitale, qui constitue l’une des premières causes de mortalité infantile d’origine malformative au Maroc, reste une cause considérable de handicap chez l’enfant et l’adulte jeune. Si l’étiologie reste inconnue dans 80 % des cas, des causes géné-tiques, notamment les aberrations chromosomiques comme la trisomie 21, et des facteurs exogènes, tels que la rubéole, l’éthylisme maternel et les médicaments, ont été identifi és. La prévention et la promotion du dia-gnostic anténatal représentent donc un aspect primordial de la lutte contre

les malformations cardiaques.Néanmoins, le traitement palliatif et curatif de ces aff ections, d’ordre médico-chirurgical, requiert une in-frastructure adaptée, une équipe mul-tidisciplinaire et le développement de compétences chirurgicales spéciali-sées. La prise en charge des cardiopa-thies congénitales représente donc un coût important, hors de portée pour la majorité des patients ne bénéfi ciant pas toujours de couverture médicale. Le 14 février, la Journée internatio-nale des cardiopathies congénitales sera l’occasion de manifester la néces-sité d’améliorer l’accès et la qualité des soins des cardiaques.

CARDIOPATHIES CONGÉNITALESUNE PRISE EN CHARGE COÛTEUSE

« A Nador, 90 % des personnes usagères

de drogues injectables sont infectées par

le virus de l’hépatite C et 39 % par le

virus du Sida ». Ces résultats, issus d’une étude menée par le ministère de la Santé en 2010 ont conduit l’ALCS (Association de lutte contre le sida) à choisir le thème « Pour une nouvelle

approche des usages des drogues, fondée

sur la santé et les droits humains » pour organiser ses IXe Assises. Entre le 20 et le 22 janvier derniers, 350 per-sonnes se sont réunies dans le Nord du

Royaume pour partager avis et expé-riences, et mener une réfl exion autour du problème de santé publique de l’usage des drogues. Le défi « consiste

à mettre en place une politique concrète

et une stratégie réelle pour faire face à ce

fl éau qui commence à ronger notre pays », a affi rmé le Dr Hamid Zeroual, prési-dent de la section Tanger de l’ALCS. « Unissons-nous tous pour sauver nos

enfants, pour sauver notre pays », tel est l’appel qu’il a lancé à l’occasion de la séance d’ouverture de ces Assises.

IXe ASSISES DE L’ALCSL’USAGE DE DROGUES INJECTABLES, UN FLÉAU

De g. à d. MM. Abdellah MOUNTASSIR, Pierre BERGÉ, Hamid ZEROUAL et Mohamed BENAÏSSA .

Pr Hakima HIMMICH.

Page 9: Numéro 041 Février 2012

9Flash Santé

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Page 10: Numéro 041 Février 2012

Flash Santé10

Selon le Dr Mounir Charif Chefchaouni, chirurgien urologue à Casablanca et président de l’Association des urologues privés, « 20 % des femmes ont au moins une infection urinaire dans leur vie. Parmi elles, 20 à 30 % peuvent vivre jusqu’à cinq épisodes d’infections urinaires récidivantes par an ». Un vaccin, actuellement commercialisé dans 50 pays, devrait bientôt être introduit au Maroc, il s’agit de l’Uro-Vaxom. Fabriqué à partir d’extraits d’Escherrichia coli, il vise à renforcer l’immunité au niveau de la vessie et permettrait d’éviter les infections urinaires récidivantes. Une méta-analyse de cinq

études a par ailleurs démontré qu’il réduisait les formes récidivantes des infections urinaires de 20 %. Un sujet largement débattu le 14 janvier dernier lors de la journée scientifi que organisée par l’Association des urolo-gues privés où il a été également question des perspectives de traitement des maladies de l’appareil urinaire et génital de la femme car, comme l’a souligné le Dr Mounir Charif Chefchaouni, « l’infection urinaire récidivante est très handi-capante. Elle empêche la femme de mener une vie normale, et altère considérablement sa vie sexuelle ».

INFECTIONS URINAIRES RÉCIDIVANTESUN VACCIN POUR SOULAGER LES FEMMES

La Conférence internationale sur le contrôle du cancer au Moyen-Orient et en Afrique (12 au 14 janvier) a pro-duit un rapport nommé «Appel de Mar-rakech».Cette feuille de route vise le renforce-ment de la coopération Sud-Sud entre les pays de la région par la mise en place d’un fonds régional pour la prévention et le traitement du cancer. Les partici-pants se sont aussi prononcés en faveur de la révision des politiques sanitaires, la nécessité de l’élaboration d’un plan national de prévention et de contrôle du cancer, la mise en place d’un registre de population pour le recueil des données relatives au cancer et le suivi de la situa-tion de morbidité, de mortalité et de l’impact des actions entreprises vis-à-vis de cette pathologie.En marge de cette rencontre ont été conclues des conventions de coopéra-tion et de jumelage concrétisant la vo-lonté des participants à cette conférence (12 au 14 janvier) de consolider un par-tenariat étroit entre les pays d’Afrique et ceux du Moyen-Orient. Dans ce cadre, il a été procédé à la signa-

ture d’une convention de jumelage entre le Centre d’oncologie du Roi Hussein d’Amman et le Centre hospitalier uni-versitaire (CHU) Hassan II de Fès, avec le soutien de l’ALSC et la Fondation du Roi Hussein.Il a également été procédé à la signature de deux autres conventions portant sur les modalités de collaboration pour la mise en commun des compétences pour

lutter contre le cancer, avec le soutien de l’ALSC et du laboratoire Roche, au Mali et en Mauritanie. Une préoccupation majeure pour le laboratoire Roche dont la stratégie de soins personnalisés vise à mettre à disposition des médicaments et des outils diagnostiques très inno-vants permettant d’améliorer de façon tangible la santé ainsi que la qualité et la durée de vie des patients.

LUTTE CONTRE LE CANCER EN AFRIQUEROCHE SOUTIENT L’APPEL DE MARRAKECH

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11Flash Santé 11

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Flash Santé12

« La pédiatrie est une discipline riche, recouvrant tous les champs de la médecine et du développement. Notre programme vise à explorer de façon pratique un certain nombre d’entre eux, en privilégiant des thèmes qui répondent aux préoccupations de nos confrères pédiatres en ambulatoire et privé », a annoncé le Pr Haj Driss Benjelloun, président de l’Association casablancaise des pédiatres privés (ACPP), lors de la cérémonie d’ouverture de son XIIIe congrès, vendredi 13 janvier dernier. Cette diversité de contenu s’est illustrée dès les premières conférences. Après une intervention du Dr Philippe Duverger, de l’Hôpital d’enfants du CHU d’Angers (France), sur la problématique

de la communication avec les adolescents, le Dr Jean-Pierre Chouraqui, du service de Gastro-entérologie, hépatologie et nutrition pédiatriques du CHU de Grenoble (France), a traité des conséquences des modes d’accouchement sur le développement du microbiote intestinal et de l’intérêt des probiotiques. « Un bébé qui subit une exposition précoce aux microbes grâce à un accouchement par voie basse, et qui est allaité naturellement, aura une meilleure protection que les bébés nés par césarienne, qui auront une fl ore intestinale pauvre en bifi do bactéries, seront moins protégés et développeront plus facilement asthme, rhino-conjonctivites, et allergies alimentaires. »

L’objectif des probiotiques est de reproduire l’écosystème intestinal des enfants nourris au sein, en s’implantant transitoirement dans l’intestin. Ces micro-organismes vivants, utiles dans le traitement des coliques du nourrisson et de la constipation, auraient un eff et bénéfi que dans la prévention de l’entérocolite nécrosante du nouveau-né, des risques d’allergie et des diarrhées post-antibiotiques. « Même s’ils sont effi caces, les probiotiques ne sont pas tous équivalents, a précisé le médecin. L’effi cacité dépend de la nature, de la souche, de la dose, du vecteur et de l’âge d’administration. Il reste beaucoup de travail à faire, mais les probiotiques sont une piste passionnante. »

CONGRÈS DE PÉDIATRIELA PISTE DES PROBIOTIQUES

Plus de 150 participants ont pris part aux XVIIIe échanges internationaux en dermatologie chirurgicale, médecine esthétique-cosmétologie, et médecine anti-âge qui ont eu lieu à Casablanca les 20 et 21 janvier derniers. Une satisfaction pour le Dr Ahmed Bourra, dermatologue et président de l’Association Dermastic qui ne bénéfi cie d’aucune subvention de la part de l’Etat. « Nous pouvons organiser

chaque année notre congrès qui s’inscrit dans

le cadre de la formation médicale continue

grâce aux aides des laboratoires », explique-t-il « et répondre aussi au souhait des médecins

de maintenir un niveau de compétence

tout au long de leur carrière ». Devenu un rendez-vous annuel incontournable pour tous les spécialistes en dermatologie et en médecine esthétique, aussi bien nationaux qu’étrangers, ce congrès a permis, cette année, de nombreux échanges autour de thèmes tels que l’hirsutisme, les tumeurs nasales, la reconstruction du sein, les pigmentations cutanées…

DERMASTICLES LABORATOIRES PARTENAIRES DU CONGRÈS

Les enfants nécessiteux souff rant de cancer et hospitalisés à l’hôpital du 20 août de Casablanca devraient bientôt retrouver le sourire. Grâce à l’appareil de cytaphérèse off ert par le Lions Club-Les Iris au service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique, ils pourront bénéfi cier d’une meilleure prise en charge thérapeutique. Cet appareil High Tech permet de sélectionner les cellules san-guines, et de séparer les plaquettes et les cellules souches médullaires afi n d’ef-fectuer des greff es de moelle osseuse sur des personnes atteintes de cancer. Le premier prélèvement de cellules sanguines sur des enfants cancéreux à partir de cet appareil a été eff ectué le 9 janvier dernier par l’équipe du professeur Said Benchekroun, chef du service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique, en présence des Dr Philippe Brault et Claire Llambrich de l’Institut Curie, venus spécialement de France pour soutenir les médecins marocains.

HÉMATOLOGIE PÉDIATRIQUEL’HÔPITAL DU 20 AOÛT DOTÉ D’UN APPAREIL DE CYTAPHÉRÈSE

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13Flash Santé

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Page 16: Numéro 041 Février 2012

FONDAMENTAUX16

La prise en charge de la RA a bénéfi -cié du consensus de l’OMS : allergic rhinitis and his impact on asthma

ARIA. La classifi cation de ce consen-sus subdivise les RA en persistantes et intermittentes, elles-mêmes subdivi-sées en légères, modérées à sévères, avec l’obligation de rechercher systémati-quement un asthme associé ainsi que d’autres manifestations allergiques, no-tamment les conjonctivites allergiques ou de l’urticaire.Pour inclure le patient dans une caté-gorie de cette classifi cation, l’interro-gatoire et un examen minutieux sont nécessaires et souvent suffi sants. Les examens complémentaires arrivent en deuxième position afi n d‘étayer le dia-gnostic ou d’orienter un traitement spé-cifi que immunologique.

Des recommandations claires et précises

L’ARIA a subi plusieurs mises à jour, la dernière, date de 2010, dont l’objectif était de développer des recommandations explicites, transparentes et sans ambiguïtés, basées sur des éléments cliniques et, surtout, sur des preuves fac-tuelles (EBM : evidence based medecine).

Cette mise au point concerne la prévention de la RA, l’utilisation des

médicaments par voie orale et locale, l’immunothérapie spécifi que, les traite-ments complémentaires des pathologies associées, notamment l’asthme.Les fondements du traitement de la RA sont l’éviction de l’allergène quand cela est possible, l’immuno-thérapie lorsqu’elle est indiquée en cas de mono, voire bi-sensibilisation allergénique, ce qui réduit sérieusement les indica-tions de ces deux volets thérapeutiques. Ainsi, les volets thérapeutiques les plus courants, mais surtout les plus effi caces, sont certainement les antihistaminiques H1 de dernière géné-ration et la corticothérapie nasale locale.Les antihistaminiques ont connu une extraordinaire évolution depuis les années soixante-dix (Hydroxyzine, Diphenhydramine, Chlorpheniramine).

Ces premières molécules n’étaient pas exclusivement antihistaminiques, mais aussi sédatives car elles traversent la barrière hémato-méningée et anti-cholinergique. Ces eff ets secondaires ne sont pas recevables dans un traitement actuel de la RA, notamment au long cours, ce qui les a déplacés de l’arsenal thérapeutique de l’allergie vers les prémédications préopératoires où leurs eff ets sédatifs et anti-cholinergiques sont très appréciés.D’autres molécules anti-H1 ont vite été éliminées du fait de leurs eff ets secondaires cardio-toxiques, telles la terfenadine et la fexofenadine, pratiquement disparues.Une autre molécule très couramment prescrite, notamment en pédiatrie, vient de se voir attribuer un eff et secondaire

cardiaque à type d’allongement de l’espace QT.Il s’agit de la mequitazine anti-H1 phenotiazique. Cette molécule obéit actuellement à des règles de prescription bien précises, à savoir une délivrance sur ordonnance exclusive, une contre-indication

en cas de pathologie ou d’antécédents de troubles cardiaques et, surtout, une limitation d’âge imposée par le ministère de la Santé au Maroc (pas avant 2 ans). L’avènement des anti-H1 de dernière génération a lui-même connu une

RHINITE ALLERGIQUE

MISE AU POINT SUR SA PRISE EN CHARGE

LA RHINITE ALLERGIQUE (RA) EST CERTAINEMENT LA RHINITE INFLAMMATOIRE QUI A LE PLUS PROGRESSÉ EN TERMES DE PRÉVALENCE, TOUCHANT JUSQU’À 40% DE LA POPULATION, SELON L’ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ (OMS), LA CLASSANT

AINSI 4E MALADIE DANS LE MONDE EN TERMES DE FRÉQUENCE.

Par le Dr Abdelhamid BENGHALEM, professeur en ORL et chirurgie maxillo-faciale.

L’éviction de l’allergène est l’une des bases du traitement.

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FONDAMENTAUX 17

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FONDAMENTAUX18

évolution des molécules mères, à savoir la loratadine et la cetirizine qui ont abouti aux vraies dernières générations. Avec quelques précisions, car seule la desloratadine est un vrai métabolite de sa molécule mère avec des propriétés innovantes et non juste une forme levo ou dextro de la molécule originale qui n’apporte pas de grande nouveauté.

Deux piliers thérapeutiquesLe traitement antihistaminique est indi-qué selon l’ARIA dans toutes les formes de rhinite allergique et agit sur tous les signes nasaux, y compris l’obstruction nasale. La demi-vie, longue de 27 heures pour la desloratadine, permet une prise unique et une meilleure observance et même une prescription à partir de l’âge d’un an. La question de la durée trouve sa réponse dans les guides lignes de l’ARIA recommandant de traiter tant que durent les symptômes, même pen-dant toute l’année si cela est nécessaire. Et c’est d’autant plus justifi é et sans dan-ger que ces molécules ne sont pas méta-bolisées par le foie, n’ont pas ou peu d’in-teractions médicamenteuses classiques et, enfi n, n’ont pas de cardio-toxicité.Le deuxième pilier thérapeutique de la RA est basé sur la corticothérapie na-sale locale. Là encore, les molécules ont évolué depuis la dexamethasone, triam-cinolone, budesonide, fl uticasone et enfi n fuorate de mometasone. L’ARIA a parfaitement codifi é leur utilisation et leur prescription. Ainsi, les corticoïdes locaux sont indiqués dans les rhinites modérées ou sévères intermittentes, les légères persistantes et les modérées sévères persistantes. Leur eff et est spec-taculaire sur les formes infl ammatoires et oedemateuses, même polypoïdes. L’eff et thérapeutique s’étend aussi aux conjonctivites allergiques par blocage de la boucle réfl exe trigeminale.Mais la corticophobie a souvent des-servi ces molécules jusqu’à ce que l’on prouve par EBM les eff ets bénéfi ques. Ainsi, les corticoïdes nasaux locaux, qui agissent sur la composante infl am-matoire et même allergique, ont un très

faible passage systémique, car la biodis-ponibilité est inférieure à 0.1 % pour le fuorate de mometasone, inférieure à 0.5 % pour la fl uticasone et 11 % pour le budesonide. Ce qui permet des trai-tements au long cours sans eff et délé-tère sur l’axe hypotalamohypophysaire, notamment chez l’enfant. L’autre eff et secondaire qui était attribué à tort aux corticoïdes nasaux locaux était l’atrophie des mu-queuses, les surinfections, etc. Cependant, toutes les études, particulièrement celle de Minshall (une étude ultra-structurale de la muqueuse avant et après un traitement cor-ticoïde local pendant un an), démontrent que non seulement il n’y a pas d’atrophie, mais une réparation de l’épi-thélium stratifi é et une nette diminution de l’infi ltration éosinophilique.Les épistaxis ont aussi été mises sur le compte de l’instillation des corticoïdes sur la muqueuse nasale mais, en fait, il s’agit d’une agression mécanique par mauvaise orientation de l’embout sur la

cloison nasale. La recommandation est d’inverser les mains par rapport au côté de la narine et d’instiller la narine droite avec la main gauche et inversement. Le jet en sera ainsi orienté vers la muqueuse pituitaire et non pas sur la cloison nasale.En somme, la prise en charge de la RA a été parfaitement codifi ée par les règles de classifi cation et de prescription de

l’ARIA, et la meilleure connaissance des nou-velles molécules effi -caces et avec peu ou pas d’eff ets secondaires a permis de traiter effi -cacement et, surtout, au long cours, une pathologie par défi ni-tion chronique et, pour certaines formes, per-manente et sévère. Il

faut savoir que le traitement précoce et au long cours de la RA, notamment chez l’enfant, permet de retarder, voire d’évi-ter l’apparition d’un asthme avec la mor-bidité et la gravité de cette pathologie qui est actuellement la première maladie chronique de l’enfant lequel est deux fois plus touché que l’adulte.

L’ ARIA a parfaitement codifi é la prescription des corticoïdes.

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FONDAMENTAUX 19

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UNIVERS PHARMA20

CELCEdGdMcdedcsd

Lors de cette rencontre, endocrinolo-gues et cardiologues ont mis l’accent sur les liens étroits qui existent entre les

troubles de la thyroïde et les maladies car-diovasculaires. « Il existe un lien entre la fonction thyroïdienne

et les facteurs de risques cardiovasculaires,

comme l’hypertension artérielle, le cholestérol

total, le LDL-C et le HDL-C », a expliqué Leonidas Duntas, Professeur d’endocrino-logie et de médecine interne à l’Université d’Athènes et membre de la European Th y-roid Association (ETA) partenaire de la SMEDIAN. Certains dysfonctionnements thyroïdiens peuvent en eff et aff ecter le cœur et causer des symptômes tels que palpita-tions, troubles du rythme… Dans certains cas, si ces troubles ne sont pas traités, ils peuvent même conduire à un infarctus du myocarde ou à une insuffi sance cardiaque.

Dysthyroïdie et système cardiovasculaire, un lien avéréPour Jacques Orgiazzi, professeur d’endo-crinologie à l’Université de Lyon, « les

hormones thyroïdiennes contribuent à l’équi-

libre du système cardiovasculaire de plusieurs

façons. Elles aff ectent le cœur directement au

niveau rythmique, mais aussi en modulant les

résistances périphériques, d’où un eff et global

sur le débit cardiaque », a-t-il précisé. « Les

eff ets multiples et complexes des pathologies

thyroïdiennes sur le système cardiovasculaire

apparaissent en cas de dysthyroïdies (hyper ou

hypothyroïdie) qui sont responsables de mani-

festations anormales, caractéristiques. Si la

dysthyroïdie survient chez un patient déjà

porteur d’une cardiopathie, les anomalies car-

diaques peuvent être notablement modifi ées », a ajouté le professeur Orgiazzi.Les eff ets cardiaques des dysthyroïdies varient par ailleurs en fonction de la rapidité de construction de l’état thyroïdien pathologique, ce qui oppose la sémiologie cardiovasculaire de la maladie de Basedow à celle de l’hypothyroïdie ou, de façon beaucoup plus fréquente, à celle des dysthyroïdies infra-cliniques au cours desquelles le déséquilibre thyroïdien se constitue très lentement sur plusieurs années. Le traitement des diff érentes anomalies résultant du dérèglement des fonctions thyroïdiennes revêt donc une importance primordiale pour éviter des complications cardiovasculaires par la suite.

Metformine : faut-il en contre-indiquer les contre-indications ?Le professeur Jean-Daniel Lalau, chercheur et praticien hospitalier en nutrition au CHU d’Amiens, quant à lui, a présenté un sujet qu’il défend depuis des années : faut-il contre-indiquer les contre-indications de la Metformine ?

Selon le professeur Jean-Daniel Lalau, la Metformine, préconisée pour traiter le diabète de Type II, est une molécule qui a également des eff ets protecteurs pléiotro-piques, notamment cardiovasculaires. Elle agit sur les diff érents tenants de l’angiopa-thie diabétique, qu’il s’agisse de macro ou de micro-angiopathie. « Les eff ets vascu-

laires favorables de la Metformine pourraient

même intervenir en situation d’accumulation.

Nous avons en eff et relevé dans l’acidose lac-

tique sévère survenant chez le sujet traité par

cette molécule une mortalité, certes signifi ca-

tive, d’environ 50 %, mais elle est à comparer

à celle de l’acidose lactique du sujet non traité

par Metformine, et qui, elle, est quasiment de

100  %. Une telle observation suggère que la

Metformine demeure protectrice là même où

elle a pu être qualifi ée de toxique. » Toujours selon le professeur Jean-Daniel Lalau, ces résultats sont de nature à résoudre le paradoxe de l’élargissement du champ des contre-indications de la Metformine, à mesure de l’augmentation de l’incidence des complications du diabète et des propriétés vasculo-protectrices de cette molécule, y compris même dans des situations de contre-indications classiques. En d’autres termes, le professeur Jean-Daniel Lalau pose la question de la révision des contre-indications actuelles de la Metformine.

TROISIÈME JOURNÉE GMET RÔLE DE LA THYROÏDE DANS LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES

EN PARTENARIAT AVEC LES LABORATOIRES MERCK SERONO, LA TROISIÈME JOURNÉE DU GMET (GROUPE MAROCAIN DES ÉTUDES DE LA THYROÏDE), UN GROUPE DE TRAVAIL DE LA SMEDIAN, S’EST TENUE LE 7 JANVIER 2012, À

CASABLANCA. UNE JOURNÉE QUALIFIÉE PAR LE PR FATIMA MAROUAN, PRÉSIDENTE DE LA SMEDIAN, DE « RÉUSSITE SUR LE PLAN SCIENTIFIQUE EN RAISON DES THÈMES CHOISIS, DE LA QUALITÉ DES ORATEURS ET DE L’INTÉRÊT DE

L’ASSISTANCE, CE DONT ATTESTENT LA PERTINENCE DES QUESTIONS ET L’ASSIDUITÉ DE LA SALLE.

Le Dr Hind Iraqi, professeure assistante au service d’endocrinologie et diabétologie du CHU de Rabat, a présenté une étude nationale sur le dépistage des dysthyroidies infracliniques. Cette étude a été réalisée dans trois grandes villes du

Royaume (Rabat, Fès et Marrakech), et ce grâce à la collaboration de 30 médecins généralistes. L’objectif primaire de cette étude, consistant à dépister les sujets à risques afi n de prévenir les complications, notamment cardiovasculaires, d’une

hyper ou d’une hypothyroïdie, serait elle-même infra clinique.Huit cent deux patients âgés de plus de 60 ans ont été inclus dans l’étude, avec une prévalence retrouvée de 5,7 % d’hyperthyroidie infraclinique et 9,6 % d’hypothyroidie infraclinique.

RÉSULTATS D’UNE ÉTUDE DE DÉPISTAGE DES DYSTHYROIDIES INFRACLINIQUEUNE PREMIÈRE AU MAGHREB

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UNIVERS PHARMA 21BROCLAR®

Ambroxol chlorhydrate

Composition : composition pour 5 ml de sirop : Chlorhydrate d’Ambroxol 15 mg. Excipients : arôme framboise, acide citrique monohydraté, glycérol, acide benzoïque, hydroxyéthylcellulose, propylène glycol, sorbitol à 70% non cristallisable, saccharine sodique et eau purifiée..q.s.q..5 ml. Excipients à effets Notoires : acide benzoïque, glycérol, propylèneglycol, sorbitol liquide non cristallisable à 70%. CLASSE PHARMACO-THERAPEUTIQUE : Mucolytique (système respiratoire). Titulaire et fabricant : LABORATOIRES IPHARMA S.A. KM 4, ANCIENNE ROUTE DE L’AVIATION, TANGER, MAROC. INDICATIONS : Traitement des troubles de la sécrétion bronchique, notamment au cours des affections bronchiques aigües et des épisodes aigus des broncho-pneumopathies chroniques pour lesquels il convient de favoriser l’élimination des sécrétions. CONTRE-INDICATIONS: - Ce médicament est contre-indiqué chez le nourrisson de moins de 2 ans. - Antécédents de réactions d’hypersensibilité à l’un des constituants. En cas de doute, il est indispensable de demander l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI PARTICULIERES : L’association d’un mucomodificateur bronchique avec un antitussif et/ou des substances asséchant les sécrétions (atropiniques) est irrationnelle. Ce médicament contient 2.25 g de sorbitol par 5 ml. Pris en grande quantité, il peut causer des maladies gastriques et de la diarrhée. Ne pas utiliser ce médicament chez des patients présentant une intolérance héréditaire au fructose. Ce médicament contient du glycérol, qui peut provoquer à des doses élevées des maux de tête, des malaises d’estomac et de la diarrhée. GROSSESSE ET ALLAITEMENT : EN GENERAL IL CONVIENT AU COURS DE LA GROSSESSE OU DE L’ALLAITEMENT DE TOUJOURS DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN AVANT DE PRENDRE UN MEDICAMENT. Grossesse : en l’absence de données claires il est préférable de ne pas utiliser ce médicament pendant la grossesse. Allaitement : L’utilisation de ce médicament pendant l’allaitement n’est pas recommandée. INTERACTIONS : AFIN D’EVITER D’EVENTUELLES INTERACTIONS ENTRE PLUSIEURS MEDICAMENTS, IL FAUT SIGNALER A VOTRE MEDECIN OU A VOTRE PHARMACIEN TOUT AUTRE TRAITEMENT EN COURS. L’administration du chlorhydrate d’Ambroxol, conjointement avec des antibiotiques (amoxicilline, céfuroxime, érythromycine, doxycycline) augmente la concentration d’antibiotiques dans le tissu pulmonaire. MODE D’ADMINISTRATION ET POSOLOGIE : Voie orale. Adultes : 2 cuillères mesure de 5 ml, 3 fois par jour. Enfants de plus de 5 ans : 1 cuillère mesure 5 ml, 2-3 fois par jour. Enfants de 2 à 5 ans : 1 cuillère mesure de 2.5 ml, 3 fois par jour. EFFETS NON SOUHAITES ET GENANTS : Comme tout produit actif, ce médicament peut avoir des effets plus au moins gênants : Possibilité de survenue de troubles gastro-intestinaux mineurs à type de nausées. Vomissements, gastralgies cédant rapidement à la diminution de la posologie, ont été également décrits :- des cas de réactions cutanéomuqueuses à type d’érythème, de rash, de prurit et d’urticaire.-très rarement, des manifestations anaphylactoïdes avec survenue de choc et œdème de Quincke qui ont été d’évolution favorable. Dans ces cas, le traitement devra être impérativement arrêté. – Ont été aussi très rarement décrits des cas de céphalées et de vertiges. Signaler à votre médecin ou à votre pharmacien l’apparition de tout effet non souhaitable ou gênant qui ne serait pas mentionné dans cette liste. CONSERVATION : Ne pas conserver à une température supérieure à 30° C. Conserver ce médicament dans son flacon d’origine. Ne pas dépasser la date de péremption indiquée en clair sur le conditionnement extérieur. LES MEDICAMENTS DOIVENT ETRE CONSERVES HORS DE PORTEE DES ENFANTS.

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UNIVERS PHARMA22

Le groupe Sanofi -aventis s’est off ert une nouvelle identité visuelle et a procédé à un changement de dénomination so-ciale. Le groupe se dénomme désormais « Sanofi » et adopte un nouveau logo.Dans ce nouveau logo, Sanofi est écrit en lettres capitales arrondies, en témoi-gnage du leadership du Groupe sur le marché mondial de la santé et de son res-pect pour ses diff érents partenaires et in-terlocuteurs. Il est conçu autour de trois formes complémentaires qui constituent un tout : une planète avec l’oiseau de l’espoir en son centre. Le logo symbolise ainsi les trois grands principes sur les-quels est articulée la stratégie de Sanofi , à savoir l’Innovation, l’Adaptation et la Croissance externe. Ces trois formes,

qui structurent l’ambition du groupe de placer le patient au cœur de ses activités, illustrent également la diversité de ses divisions, de ses fi liales et de ses équipes, dont la culture et le savoir-faire lui per-mettent de concrétiser son ambition. Au Maroc, cette décision n’aura aucun impact juridique, puisque la dénomination sociale de la fi liale ne subira pas de changement et restera «  Sanofi -aventis Maroc ». Il en est de même pour les autres mentions légales (capital, registre de commerce, identifi cation fi scale…) qui resteront identiques. Seule la nouvelle identité visuelle sera déployée dans les documents offi ciels, la signalétique externe et les supports promotionnels de Sanofi au Maroc.

Les produits de Sanofi au Maroc seront progressivement promus sous la marque ombrelle « SANOFI », «  SANOFI DIABETE » ; « SANOFI ONCOLOGIE » et « SANOFI PASTEUR » pour l’activité vaccins.

GROUPE SANOFI UNE NOUVELLE IDENTITÉ VISUELLE

Le premier séminaire permettant l’obtention du Certifi cat universitaire de pharmacoviligance se déroulera les 23 et 24 février 2012. Organisé par le Centre national de pharmacovigilance, ce certifi cat s’articule autour de six

séminaires, à raison d’une session chaque mois. Le programme couvre les thèmes suivants : « Taxonomie des eff ets indésirables », « Organisation de la pharmacovigilance », « Notifi cation et imputabilité »,

« Pharmaco épidémiologie », « Champ d’application de la pharmacovigilance » et « Eff ets indésirables et organes ». Pour tout renseignement : Dr Raja Benkirane : [email protected].

« Comment optimiser la gestion de stock de votre offi cine ? », telle sera la problématique du prochain module de formation proposé par le laboratoire Sanofi à ses partenaires pharmaciens. Pour cette troisième année, le cycle de formation, qui s’était jusque-là intéressé aux aspects managériaux du métier, traitera de thèmes tels que la gestion des périmés et l’optimisation des achats. Du 20 au 24 février, la Caravane Sanofi Formation Métiers fera ainsi escale dans 7 villes du Royaume, d’Oudja à Agadir, en passant par Tanger, Casablanca et Rabat, pour proposer des outils pratiques et concrets aux pharmaciens, afi n de leur permettre d’améliorer et de développer l’activité quotidienne de leur offi cine.

CERTIFICAT UNIVERSITAIRE DE PHARMACOVIGILANCEPREMIER SÉMINAIRE EN FÉVRIER

GESTION DES OFFICINESFORMATION CONTINUE

La précédente session de la Caravane Sanofi formation métiers avait retenu toute l’attention des pharmaciens.

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UNIVERS PHARMA24

Les antibiotiques, selon la famille à laquelle ils appartiennent, ont des modes d’action diff érents. Cer-

tains agissent par inhibition de la paroi bactérienne, d’autres par inhibition de la synthèse de la membrane cytoplas-mique, par inhibition du métabolisme des acides nucléiques ou par inhibition de la synthèse protéique.

Un mode d’action originalLe groupe des MLSK (macrolides, lico-samides, streptogramines, kétolides) englobe des antibiotiques de structure chimique diff érente ayant un mode d’ac-tion similaire. Apparentés aux macro-lides, les antibiotiques de la famille des streptogramines possèdent un spectre d’activité antibactérienne qui couvre les espèces bactériennes à Gram -, les bac-téries anaérobies et les espèces bacté-riennes à Gram + telles que le pneumo-coque à sensibilité diminuée, les germes atypiques et le staphylocoque Méti-Ré-sistant. Ils permettent donc de répondre aux impératifs du trai-tement probabiliste des diff érentes infections communautaires. Egalement dénom-mées synergistines, les streptogramines, qui font partie de la classe des inhibiteurs de la synthèse protéique, ont pour chef de file la pristinamycine qui a la particularité d’associer deux facteurs synergiques (d’où le nom générique) ce qui la rend difficilement généricable. L’association des deux constituants majeurs, la pristinamycine II du groupe A et la pristinamycine I du

groupe B confère à cette molécule une activité antibiotique et un pouvoir bac-téricide. En effet, ces deux composants ciblent la sous-unité 50 S du ribosome bactérien et interfèrent en agissant sur deux étapes différentes de la synthèse

de la chaîne peptidique. Ils empêchent la repli-cation de la bactérie à des concentrations plus faibles. Lorsque la croissance bactérienne est ralentie, les défenses naturelles de l’orga-nisme prennent le relais pour éliminer les bac-téries. À fortes concen-trations tissulaires, les streptogramines ont

également un pouvoir bactéricide qui permet l’élimination complète des bac-téries. La simultanéité d’action des deux composés P I et P II a par ailleurs pour effet de limiter le phénomène de

résistance de la molécule aux bactéries.

Effi cace contre les infections ORLCe mécanisme d’action spécifi que à la pristinamycine la recommande en première intention dans le traitement des infections ORL, notamment les sinusites, les broncho-pneumopathies chroniques obstructives avec dyspnée d’eff ort, la pneumonie communautaire aiguë chez le sujet sain, sans signe de gravité. Elle est également préconisée pour lutter contre certaines infections cutanées. À noter que dans le traitement des sinusites maxillaires aiguës et des exacerbations de bronchites chroniques, la durée de traitement est limitée à 4 jours, ce qui présente un avantage cer-tain.Quoi qu’il en soit, comme pour tous les antibiotiques, la réussite du traitement est assujettie à l’observance et au respect de la durée prescrite.

LA PRISTINAMYCINEDES SPÉCIFICITÉS À CONNAÎTRE

LE CHOIX D’UN ANTIBIOTIQUE INTÈGRE UN CERTAIN NOMBRE DE CRITÈRES. IL TIENT GÉNÉRALEMENT COMPTE DE LA CLINIQUE, DU GERME SUSPECTÉ ET DE LA SENSIBILITÉ DE CE

GERME AU TRAITEMENT. IL REPOSE LE PLUS SOUVENT SUR UN RAISONNEMENT PROBABILISTE.

La pristinamycine est un inhibiteur de la synthèse protéique, diffi cilement généricable.

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Pouvez-vous dresser le bilan de l’activité de Sothema pour l’année 2011 ?Mme Lamia Tazi. L’année 2011 a été dynamique pour Sothema. Nous avions prévu une croissance à deux chiffres, objectif que nous avons atteint puisque nous estimons notre croissance aux alentours de 15 %. Nous avons tenu nos promesses malgré la morosité du marché en poursuivant notre stratégie qui s’articule autour de plusieurs axes de développement. D’abord, le mar-ché marocain sur lequel nous sommes présents avec nos propres produits et ceux de nos commettants. Chaque an-née, nous proposons une quinzaine de produits à l’enregistrement. Ensuite, à l’export, où notre activité de sous-traitance pour la fabrication de pro-duits destinés au continent européen a connu une réelle expansion en 2011. Enfin, l’exportation de nos produits vers les marchés africains et au Moyen-Orient. Nous sommes donc très satis-faits de cette année 2011.

La perte du marché de l’insuline n’a-t-elle pas

impacté vos résultats ?L’insuline ne faisait pas gagner

sa vie à Sothema. Nous avons consenti beaucoup d’eff orts pour être présents sur ce mar-ché, autant en termes d’inves-tissements qu’en termes de prix. Sans l’insuline, notre marge sera peut-être amé-liorée, et nous prévoyons un

chiff re d’aff aires pour 2012 en augmentation par rapport à 2011.

Nous ne sommes pas en diffi culté, mais la déception est grande. Nous

sommes fabricants d’insuline depuis 30 ans. Le Maroc dispose aujourd’hui d’un outil et d’une tech-nologie qui ne sont pas disponibles partout. Or, il a privilégié l’importa-tion au détriment de la fabrication locale. Nous ne comprenons pas pour-quoi il prend le risque d’importer un médica-ment dit essentiel, qui plus est dans un pays à forte prévalence de dia-bète. S’il persiste dans ce sens, nous suivrons la voie de l’importation avec nos partenaires et nous délocaliserons notre outil de production. Mais, encore une fois, la déception est grande sur le plan historique. Nous attendons beaucoup du nouveau ministre et nous espérons qu’il nous accordera un soutien dans ce sens.

Quelles sont vos perspectives pour l’année 2012 ?Notre stratégie est toujours la même. Nous maintenons nos axes de dévelop-pement avec le lancement de nouveaux

produits sur le marché local et l’expansion à l’international. Notre fi liale à Dakar est en pleine évolution, et nous prévoyons de lancer de nouveaux produits sur de nou-veaux marchés par le biais de cette fi liale. Au Maroc, à l’instar de la profession, nous attendons le déblocage de la procédure d’enregistrement de nos produits, dont certains concernent des classes thérapeu-tiques génératrices de chiff re d’aff aires. Par ailleurs, nous fondons de nombreux projets de développement à partir de notre usine d’injectables. Le premier grand projet consiste à proposer des pro-duits de biotechnologie injectables à très forte valeur ajoutée. Nous sommes prêts. Nous avons l’outil et la technologie. Il ne manque plus que le cadre réglementaire

pour introduire les mé-dicaments biosimilaires au Maroc. Il s’agit d’un grand challenge pour 2012, et nous aimerions que ce projet se concré-tise par la mise sur le marché d’un produit au minimum en 2012 et de quatre à cinq autres d’ici 2015. Si nous réussis-sons, les patients pour-ront accéder à des traite-ments actuellement très coûteux et qui pèsent

lourds dans les caisses des organismes de prise en charge. Notre deuxième grand projet s’articule autour du façonnage à destination du marché américain. Nous nous préparons à l’inspection de notre usine d’injectable par la FDA (Food and Drug Administration). Dès l’obtention de son aval, nous pourrons fabriquer des produits pour le marché américain et nous serons le premier laboratoire marocain à accéder à ce marché.

UN BILAN RASSURANT ET DES PERSPECTIVES ENCOURAGEANTES

INTERVIEW DE LAMIA TAZI, DIRECTRICE GÉNÉRALE DE SOTHEMA

L’insuline ne faisait pas gagner sa vie à Sothema. La déception est grande sur le plan historique.

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« Nous sommes TOUS pour le générique. Cela ne doit pas être un

point de confl it, de polémique, mais un lieu d’échange et de discus-

sion pour le promouvoir », a affi rmé le Pr Farid Hakkou, lors du congrès national du SNMSL (Syndicat national des médecins du secteur libéral) le 21 janvier dernier. Les discussions de cette première table ronde, consacrée à la pro-blématique du générique, ont abordé plusieurs aspects du sujet, par la voix de diff érents experts. Le Pr Hakkou, du service de pharmacie clinique de la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, a ainsi souligné les défauts d’encadrement juri-dique des études de bioéquivalence, essentielles à la commercia-lisation d’un produit générique. « Pour promouvoir le générique,

il faut établir une bioéquivalence scientifi que, avec un environne-

ment réglementaire fi able, le droit de substitution par les pharma-

ciens et la publication d’un répertoire offi ciel des princeps avec leurs

équivalents génériques, afi n de mettre en confi ance le prescripteur, le

pharmacien et le patient », a-t-il affi rmé.Egalement soulevé, le manque de communication, d’informa-tion et de médiatisation responsable, en partie, de la stagnation à 27 % du taux de pénétration de ces médicaments sur le marché, selon le Dr Hassan Tazi. « De nombreux patients ne connaissent

pas la diff érence entre un générique et un princeps, et beaucoup de

médecins ont des préjugés négatifs. » Le médecin, comme les pré-

cédents intervenants, a prôné un débat à l’échelle nationale, qui impliquerait les associations de consommateurs, les patients, les médecins et les institutions, pour une promotion médiatisée des médicaments génériques. Des suggestions à exploiter pour mettre en place une politique du générique qui aurait des eff ets bénéfi ques sur les évolutions de l’assurance maladie. En ce sens, M. Abdelaziz Adnane, directeur de la CNOPS (Caisse natio-nale des organismes de prévoyance sociale), s’est adressé plus particulièrement aux médecins « qui sont les premiers concernés

par l ’expansion de la couverture médicale obligatoire. »

MÉDICAMENTS GÉNÉRIQUES LES PROFESSIONNELS VEULENT UNE POLITIQUE AD HOC

DE QUELLE MANIÈRE ROCHE PERÇOIT-IL LE MARCHÉ MAROCAIN ET QUELLES SONT VOS PERSPECTIVES DE CROISSANCE AU MAROC ?Pour Roche, l’un des enjeux majeurs est la recherche et le développement de solutions thérapeutiques innovantes en mesure de répondre à des besoins médicaux non satisfaits.

Par ailleurs, Roche souhaite poursuivre son engagement

citoyen en jouant son rôle de partenaire de santé publique, notamment en élargissant l’accès aux traitements en collaboration avec les associations de patients. Roche Maroc a été précurseur en participant dès 2009 au programme d’accès aux thérapies anticancéreuses innovantes en collaboration avec l’Association Lalla Salma de lutte contre le cancer. Nous avons aussi lancé plusieurs programmes d’aide aux patients indigents dans d’autres aires thérapeutiques telles que les hépatites virales, la polyarthrite rhumatoïde et l’anémie.

QUELLE EST VOTRE STRATÉGIE POUR LES CINQ ANS À VENIR ?Roche salue les eff orts du Royaume visant la mise en place du régime d’assistance médicale aux patients économiquement démunis (RAMED). Dans cette dynamique sociale, nous souhaitons donner accès à nos thérapies innovantes à tous les patients marocains, notamment les plus démunis et ceux ne bénéfi ciant pas d’une assurance maladie. En ce qui concerne les professionnels de la santé, Roche va continuer à nouer des partenariats afi n de permettre un transfert du savoir-faire en matière d’utilisation des thérapies innovantes (biotechnologies) ainsi qu’en recherche clinique.

DEUX QUESTIONS AU DR SAMI ZERELLIDIRECTEUR GÉNÉRAL ROCHE POUR L’AFRIQUE DU NORD ET DE L’OUEST

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Un débat riche autour des médicaments génériques.

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UNIVERS PHARMA30

«Pour la première fois, la Société

européenne de cardiologie et la

Société européenne d’athéros-

clérose se sont entendues pour émettre de

nouvelles recommandations concernant la

prise en charge des dyslipidémies », a indi-qué le Dr Hakima Hannachi, directrice de l’Aire Th érapeutique Cardiovascu-laire-Métabolisme chez MSD France. Ces recommandations mettent en avant trois éléments nouveaux. Tout d’abord, la notion de très haut risque cardiovas-culaire qui n’existait pas auparavant. Elle était jusque-là limitée au haut risque. Le très haut risque correspond à un risque de mortalité supérieur à 10 % à 10 ans, contre 5 % pour la catégorie haut risque, calculé sur la base de l’équation SCORE. Ensuite, elles incluent les patients dia-bétiques et, surtout, les patients atteints d’insuffi sance rénale modérée à sévère, jamais mentionnés auparavant. Enfi n, pour cette catégorie de patients, il est

désormais recommandé d’abaisser le taux de LDL cholestérol à 0,7g/l, contre 1g/l auparavant, ou de le réduire de moitié lorsque cet objectif thérapeutique ne peut être atteint. « Pour ces patients, explique le Dr Hakima Hannachi, le LDL reste la

cible prioritaire. Mais, surtout, les études

ont montré que traiter ces patients avec un

objectif de LDL bas, à 0,7 g/l, permettait

d’obtenir un gain considérable en termes de

survenue d’événements cardiovasculaires et

de vies sauvées ».

Neuf mille patients dans l’étude SharpC’est une étude, en particulier, qui est à l’origine de la prise en compte des pa-tients atteints d’insuffi sance rénale. Il s’agit de l’étude Sharp (Study of Heart and Renal Protection), initiée en 2003 par une équipe de l’université d’Oxford et publiée dans la revue scientifi que « Th e Lancet ». Celle-ci a porté sur 9 000 can-

DYSLIPIDÉMIE

LE LDL,CIBLE THÉRAPEUTIQUE PRIORITAIRE

LES LABORATOIRES MSD ONT ORGANISÉ UNE CONFÉRENCE LE 26 JANVIER DERNIER DÉDIÉE AUX NOUVELLES RECOMMANDATIONS ÉDICTÉES PAR LA SOCIÉTÉ EUROPÉENNE DE

CARDIOLOGIE (ESC) ET LA SOCIÉTÉ EUROPÉENNE D’ATHÉROSCLÉROSE (EAS) EN MATIÈRE DE PRISE EN CHARGE DES DYSLIPIDÉMIES. LES CARDIOLOGUES CONVIÉS À CET ÉVÉNEMENT ONT

PU DÉBATTRE AUTOUR DES PERSPECTIVES DE TRAITEMENT DE CETTE PATHOLOGIE.

Dr Hakima HANNACHI, Directrice de l’Aire Thérapeutique Cardiovasculaire-Métabolisme chez MSD France.

Adapté de l’ESC/EAS Guidelines pour le management de la dyslipidémie, European Heart Journal (2011).

Guidelines ESC/EAS pour une dyslipidémie :Objectif Thérapeutique C-LDL (g/l) Catégories de patients

0,7 g/l

Ou

Réduction du C-LDL > 50 % quand l’objectif thérapeutique ne peut

être atteint

Patients à très haut risque :1. Antécédents de maladie cardiovasculaire

avérée : - Maladie coronaire avérée (angor stable

et instable, revascularisation, IDM, IDM silencieux documenté)

- Maladie vasculaire avérée (accident vasculaire cérébral ischémique, artériopathie périphérique à partir de stade II)

2. Diabète de type 23. Insuffi sance rénale modérée à sévère 4. Diabète type 1 avec atteinte d’un organe noble5. Score de risque ≥ 10 %.

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UNIVERS PHARMA 31

didats. « Nous savions que l ’insuffi sance rénale

était un facteur de risque cardiovasculaire  », souligne le Pr Hakima Hannachi. « Plus le

débit de fi ltration glomérulaire est bas et plus

le risque augmente. Nous savions également

qu’après un infarctus du myocarde, le risque

d’apparition d’un nouvel événement cardio-

vasculaire est d’autant plus important que le

débit de fi ltration glomérulaire est bas. Mais

la question d’un traitement permettant de

prévenir ces risques se posait encore. Les résul-

tats de l ’étude Sharp ont clairement établi que

la réduction de la cholestérolémie agissait dans

ce sens, avec une effi cacité prouvée de l ’associa-

tion ézétimibe (un inhibiteur de l ’absorption

intestinale du cholestérol) et de la simvasta-

tine. ». Pour la première fois, en eff et, l’étude a mis en évidence une diminution de 17 % des événements cardiovasculaires, estimée à 25 % en ramenant ces résultats à l’obser-vance des traitements (1/3 des patients ont arrêté le traitement au cours de l’étude). Par ailleurs, il est établi que plus le traitement est instauré tôt, à partir de 60 ml/min de débit de fi ltration glomérulaire, et plus les bénéfi ces sont importants.

Les bénéfi ces du double mécanismeL’ézétimibe associée à la simvastatine avait déjà montré son effi cacité chez les patients diabétiques qui semblent obtenir plus de bénéfi ces du double mécanisme d’action. « Ils seraient de grands absorbeurs et des syn-

thétiseurs moyens ce qui explique que la com-

binaison agisse encore mieux », souligne le Dr Hakima Hannachi. Aujourd’hui, la combi-naison se révèle également effi cace chez les patients atteints d’IRC. L’une des princi-pales conclusions de l’étude Sharp indique que « l ’ajout de 10 mg d’ézétimibe par jour aux

20 mg quotidiens de simvastatine a entraîné

une réduction importante du cholestérol LDL.

Ce traitement combiné peut être particulière-

ment bénéfi que pour les patients atteints d’une

maladie rénale qui peuvent souff rir d’eff ets

secondaires avec de fortes doses statines ». Raison pour laquelle les recommandations préconisent la prescription d’un inhibiteur de l’absorption de cholestérol en cas d’into-lérance aux statines et l’association d’une statine avec un inhibiteur de l’absorption de cholestérol si l’objectif-cible n’est pas atteint.

QUELLES SONT LES COMPLICATIONS DE LA DYSLIPIDÉMIE ?DR MOHAMMED ALAMI. La dyslipidémie est l’augmentation de l’un des paramètres lipidiques, à savoir le taux de cholestérol et/ou les triglycérides dans le sang, ce qui entraîne l’athérosclérose. La complication de l’athérosclérose se manifeste par des accidents cardiovasculaires, notamment l’infarctus du myocarde et l’accident vasculaire cérébral.

AU MAROC, EXISTE-T-IL UN CONSENSUS AUTOUR DES PARAMÈTRES DE SURVEILLANCE DE CETTE PATHOLOGIE ?Les paramètres de surveillance existent, mais ils sont très diffi ciles à respecter. Il faut savoir que la dyslipidémie est une maladie asymptomatique. Le patient ne ressent rien, et ne voit pas l’intérêt de suivre un traitement au long cours. Même si des objectifs sont fi xés avec le patient, il est très fréquent que celui-ci arrête le traitement au bout de quelques mois. Au Maroc, nous ne disposons pas de chiff res, mais à titre d’exemple, 50 % des patients en France ne parviennent pas à se conformer aux normes. Le médecin assume par ailleurs une part de responsabilité, car il ne renforce pas le traitement.

Or, pour bien traiter les dyslipidémies et atteindre

les normes, il faut parfois renforcer le traitement.

QUELLES SONT, À VOTRE AVIS, LES CONSÉQUENCES DES NOUVELLES RECOMMANDATIONS ÉMISES PAR L’EAS ET L’ESC SUR LA PRISE EN CHARGE DE LA DYSLIPIDÉMIE AU MAROC ? Une étude réalisée par le ministère de la Santé, remontant à une dizaine d’années, a révélé que la prévalence de la dyslipidémie était de 30 %. Quant au taux de LDL-c chez la population générale, il devrait se situer autour de 1,4 g/l. Pour se conformer aux nouvelles recommandations de la Société européenne de cardiologie et de la Société européenne d’athérosclérose, les médecins devront diviser ce taux par deux chez les patients à très haut risque, ce qui est particulièrement diffi cile à réaliser. Il faut convaincre le patient de l’intérêt de suivre un traitement à forte dose pour atteindre un taux de 0,7g/l alors que les comptes rendus d’analyses fournis par les laboratoires indiquent que 1g/l est un excellent résultat. Il faut également informer le médecin de l’existence de nouveaux médicaments venant renforcer l’arsenal thérapeutique et qui sont prescrits en complément pour atteindre l’objectif de LDL placé très bas. La tâche va être encore plus diffi cile pour le médecin et pour le malade, mais c’est dans l’intérêt du patient.

QUESTIONS AU DR ALAMICARDIOLOGUE À CASABLANCA

lere

QUELAVISQ

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Q

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SPÉCIAL 32

UNE CÉRÉMONIE QUI FAIT NAÎTRE

L’ESPOIR

NOMINATION DU PR EL HOUSSAINE LOUARDI

La Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca a organisé, le 20 janvier dernier, une cérémonie à l’occasion de la nomination de son Doyen, le Pr El Houssaine Louardi, au poste

de ministre de la Santé. Les témoignages de soutien adressés à l’actuel ministre par l’ensemble de ses pairs ont été particulièrement chaleureux et émouvants. La participation des médecins des secteurs public et privé, des représentants des internes, des étudiants, du personnel administratif, des membres du service des urgences, des professionnels de l’industrie pharmaceutique… a marqué la volonté de tous de contribuer à l’essor du secteur de la santé et traduit une véritable cohésion qui pourrait profi ter à l’ensemble de la communauté et du pays. L’implication des médecins du secteur libéral a revêtu une signifi cation particulière en faisant naître l’espoir d’une mutualisation qui permettra au Maroc d’exploiter toutes ses potentialités. Un partenariat par ailleurs cher au professeur El Houssaine Louardi qui s’est wtoujours attaché, dans ses diff érentes missions, à le promouvoir. «  L’espoir de la profession est grand. Notre pays est entré dans une phase de transition importante et nous n’avons pas le droit de laisser passer cette opportunité. Nous devons travailler ensemble, main dans la main », a mentionné le ministre de la Santé.

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Pr El Houssaine Louardi, ministre de la Santé.M.Raoui, GSK ; Dr Iraqi, ANCP ; Pr Boutaleb, Gynécologie Privé ; Dr Maaouni, SRMGO ; Dr Skalli, Gynécologie Privé ; Dr Anbari, CROM et Pr Cherkaoui, Gastroentérologie CHU.

Dr Chaoui, AfricPhar ; Pr Barrou, Anesthésie CHU et M. Chafki, Infi rmier CHU.

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33SPÉCIAL

Notre recherche se préoccupe devotre santé. Les maladies gravessont au cœur de nos efforts.

Combattre des maladies graves

comme le cancer est notre spécialité.

Nos innovations permettent de

traiter des millions de personnes

qui souffrent, tout en améliorant

leur qualité de vie.

Nous leur donnons de l’espoir.

Nous innovons la santé

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Pr Alaoui, CNOM ; M. Lahlou, Pharma 5 ; M. Sedrati, Phi ; Dr Berrada, Doctinews et Pr Benider, Oncologie CHU.Pr Ouazzani, Dermatologie Privé et Pr Bourquia, Néphrologie Privé.

Dr Benmimoun, Pfi zer ; Dr Diaz, Pfi zer et Mme Zerrak, Pfi zer.Dr Chaoui, AfricPhar ; Dr Lamrini, COPFR et M. Zerrad, Novopharma.

M. Sqalli, IdexPharme et Pr Benchekroun, Hématologie CHU.Pr Benchikhi, Dermatologie CHU et Pr Hakkou, Le repère médical.Pr Afi f, Pédiatrie Privé ; M. Lahlou, Pharma 5 ; M. Sedrati, Phi et Mme Bengeloun, MSD.Dr Lasr y, Pédiatrie CHU et Pr Nadir, Gastroentérologie CHU.Dr Berrada, Doctinews et Pr Haddad, Gastroentérologie CHU.M. Raoui, Gsk ; Dr Amri, FNSPM et Dr Oulammou, GSK.

Pr Itri, Pédiatrie CHU ; Pr Moudouni, Urologie CHU ; Pr Hadj Khalifa, SMP ; Pr Bartal, Pneumologie CHU ; Pr Bourquia, Néphrologie Privé et Pr Bennis, Médecine interne Privé.Pr Kholti, Médecine du travail CHU ; Pr Chraibi, Cardiologie Privé et Pr Quessar, Hématologie CHU.

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GLOSSAIRE36

ANTISEPTIQUES LOCAUX ANTISEPTIQUES LOCAUX EN OPHTALMOLOGIEEN OPHTALMOLOGIE

Les collyres antiseptiques peuvent appartenir à diverses classes pharmacologiques. Ils sont indiqués pour le traitement de conjonc-tivite, blépharites, et les aff ections cornéennes superfi cielles ; les infections microbiennes sensibles du segment antérieur de l’œil ou les irritations conjonctivales par des agents physiques ou chimiques. Leur rôle est de limiter la progression des infections, mais ils ne sont pas bactéricides.

Indiqués pour les conjonctivites, les aff ections cornéennes superfi cielles, les blépharites, hyperhémies conjonctivales ou les irrita-tions oculaires, ils contiennent des vasoconstricteurs, et ont donc une action décongestionnante, mais sans eff ets mydriatiques ou cycloplégiques importants.

Afi n d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne fi gurent pas dans cette liste.

ANTISEPTIQUES SANS VASOCONSTRICTEURS

ANTISEPTIQUES AVEC VASOCONSTRICTEURS

HEXAMIDINE

SULFACETAMIDE SODIQUE TETRAMETHYLTHIONINE HYDROXYDE + NITRATE PHENYL-MERCURIQUE

ACIDE BORIQUE + BORATE DE NA

SYNEPHRINE TARTRATE ET CHLORHEXIDINE DIGLUCONATE SYNEPHRINE TARTRATE

HYDROXYDE DE METHYLTHIONIMIUM ET NITRATE DE NAPHAZOLINE

Afi n d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne fi gurent pas dans cette liste.

DESIGNATION LABORATOIRES Présentation / PPM (en dirhams)

COLLYRE FL 10 ML

DESOMEDINE CHAUVIN-BAUSCH & LOMB/ZENITH PHARMA 27,90

ACIDE SALICYLIQUE ET CHLORHEXIDINE GLUCONATE

DESIGNATION LABORATOIRES Présentation / PPM (en dirhams)

COLLYRE FL 10 ML

SOPHTAL ALCON 18,50

DESIGNATION LABORATOIRES Présentation / PPM (en dirhams)

COLLYRE FL 10 ML

SULFA-BLEU ALCON 18,50

DESIGNATION LABORATOIRES

Présentation / PPM (en dirhams)COLLYRE FL 10 ML

POSINE ALCON 18,00

DESIGNATION LABORATOIRES

Présentation / PPM (en dirhams)COLLYRE FL 10 ML

DACRYOBORALINE COOPER PHARMA 25,00

DESIGNATION LABORATOIRES Présentation / PPM (en dirhams)

COLLYRE FL 10 ML

COLLYRE BLEU LAITER MAPHAR 18,50

DESIGNATION LABORATOIRES Présentation / PPM (en dirhams)

SOL.OCULAR 150 ML COL.UNIDOSE 5 ML B20

DACRYO-SERUM COOPER PHARMA 33,00 30,00

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GLOSSAIRE 37

Boite de 20 comprimés enrobés bésbenrobés enBoite de 20 comprimés

1 à 2 comprimés par prise à renouveler si nécessaire au bout

de 6 heures.Rhufene® est réservé à l'adulte et

à l'enfant à partir de 15 ans

Rhufene®

Pseudoéphédrine/ Ibuprofène

Maux de tête et fièvre

- Ecoulement nasal. Sensation de nez bouché.

Courbatures1.Identification du médicamenta)Composition qualitative et quantitative: Chlorhydrate de pseudoéphédrine … 30 mg Ibuprofène…… 200 mg Excipients …………………………...… q.s. pour un comprimé enrobéb)Forme et présentation pharmaceu-tique: Comprimés enrobés, boîtes de 20 c)Classe pharmaco-thérapeutique : Anti-inflammatoire non stéroïdien- vasoconstricteur2.Indications thérapeutiques: Ce médicament contient un anti-inflammatoire non-stéroïdien : ibuprofène et un vasoconstricteur, la pseudoéphédrine.Il est indiqué dans le traitement au cours des rhumes de l’adulte à partir de 15 ans, des sensations de nez bouché, maux de tête et/ou de fièvre.3.ATTENTION ! a)Contre- indications;Ce médicament NE DOIT PAS ETRE UTILISE dans les cas suivants : ■A partir du 6ème mois de grossesse. ■Antécédent d’allergie ou d’asthme déclenché par la prise de ce médicament ou d’un médicament apparenté, notamment autres anti-inflammatoires non stéroïdiens, aspirine, ou antécédent d’allergie aux autres constituants du comprimé, Ulcère de l’estomac ou du duodénum en évolution, Maladie grave du foie, Maladie grave des reins ■ Lupus érythémateux disséminé,■ Certaines maladies du cœur (hypertension artérielle sévère, angine de poitrine), ■Certaines formes de glaucome (augmentation de la pression dans l’œil), Difficultés à uriner d’origine prostatique ou autre, Traitement par des médicaments antidépresseurs à base d’IMAO ou moins de 15 jours après l’arrêt de la prise de ceux-ci (médicaments prescrits dans certains états dépressifs), Convulsions anciennes ou récente. Ce médicament NE DOIT GENERALEMENT PAS ETRE UTILISE, sauf avis de votre médecin : ■Jusqu'au 5ème mois inclus de la grossesse ■En cas d’allaitement ■En association avec les anticoagulants oraux, les autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (y compris les salicylés à fortes doses), l’héparine injectable, le lithium, le méthotrexate (utilisé à des doses supérieures à 15 mg par semaine) et la ticlopidine. b)Mises en garde spéciales : NE PAS LAISSER CE MEDICAMENT A LA PORTEE DES ENFANTS. En cas de surdosage ou de prise par erreur d’une dose trop élevée, prévenir immédiatement un médecin. AVANT D’UTILISER CE MEDICAMENT, CONSULTEZ VOTRE MEDECIN EN CAS : ■D’antécédent d’asthme associé à une rhinite chronique, une sinusite chronique ou des polypes dans le nez. L’administration de cette spécialité peut entrainer une crise d’asthme, notamment chez certains sujets allergiques à l’aspirine ou à un anti-inflammatoire non stéroïdien (cf. contre-indications). ■De prise d’un traitement anticoagulant. Ce médicament peut entrainer des manifestations gastro-intestinales graves. ■D’antécédents digestifs (hernie hiatale, hémorragie digestive, ulcère de l’estomac ou du duodénum ancien). ■De maladie du cœur, du foie ou du rein. ■D’hypertension artérielle, d’affections cardiaques, d’hyperthyroïdie (hyperfonctionnement de la grande thyroïde), de troubles de la personnalité ou de diabète. AU COURS DU TRAITEMENT, EN CAS : ■De troubles de la vue, PREVNIR VOTRE MEDECIN.■De sensations d’accélération des battements du cœur, de palpitations, d’apparition ou d’augmentation de maux de tête, d’apparition de nausées, de troubles de comportement : INTERROMPRE VOTRE TRAITEMENT.■D’hémorragie gastro-intestinale (rejet de sang par la bouche ou dans les selles, coloration des selles en noir) ou de signes évocateurs d’allergie à ce médicament, notamment une crise d’asthme ou un œdème de Quincke, (cf. Effets non souhaités et gênants du médicament), ARRETEZ LE TRAITEMENT ET CONTACTEZ IMMEDIATEMENT UN MEDECIN OU UN SERVICE MEDICAL D’URGENCE. En raison de la présence de saccharose, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas d’intolérance au fructose, syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en sucrase-iso-maltase, (maladies métaboliques rares). c)Précaution d’emploi: En cas : D’écoulement nasal purulent, de persistance de la fièvre, d’absence d’amélioration au bout de 5 jours de traitement, CONSULTEZ VOTRE MEDECIN. Si vous êtes enceinte ou si vous allaitez : ne prenez pas ce médicament sans avoir demandé l’avis de votre médecin ou pharmacien. d)Grossesse – Allaitement: L’utilisation de ce médicament est déconseillée jusqu’au 5ème mois inclus de grossesse et est contre-indiquée à partir du 6ème mois de la grossesse. En raison de possibles effets néfastes chez le nourrisson, la prise de ce médicament est déconseillée si vous allaitez. e)Conduite de véhicules et utilisation de machines Dans de rares cas, la prise de ce médicament peut entrainer des vertiges et des troubles de la vue. f)Liste des excipients à effet notoire Saccharose, lécithine de soja. g)Sportifs La pseudoéphédrine peut induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage. h)Interactions médicamenteuses ou autres interactions: Veuillez indiquer à votre médecin ou à votre pharmacien si vous prenez ou avez pris récemment un autre médicament, même s’il s’agit d’un médicament obtenu sans ordonnance notamment des anticoagulants oraux, d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (y compris l’aspirine et ses dérivés à fortes doses), de l’héparine injectable, du lithium ou du méthotrexate à fortes doses (supérieures à 15mg par semaine), de la ticlopidine. 4.Posologie et mode d’administration:Voie orale; Les comprimés sont à avaler tels quels avec un grand verre d’eau, de préférence au cours des repas.Posologie : Réservé à l’adulte (à partir de 15 ans). 1 comprimé par prise, à renouveler si besoin au bout de 6 heures, sans dépasser 4 comprimés par jour, En cas de symptômes plus intenses, prendre 2 comprimés par prise, sans dépasser 4 comprimés par jour. 5.Effets indésirables éventuels. Comme tous les médicaments, rhufene rhume, comprimé enrobé est susceptible d’avoir des effets indésirables : ■Peuvent survenir des réactions allergiques : cutanées, respiratoires et générales (œdème de Quincke). ■Dans certains cas rares, il est possible que survienne une hémorragie gastro-intestinale (cf. rubrique « Mise en garde »). Celle-ci est d’autant plus fréquente que la posologie utilisée est élevée. ■il peut exceptionnellement être observé des vertiges, de rares troubles de la vue, des maux de tête accompagnés de nausées, de vomissements, et de raideur de la nuque. ■Dans tous ces cas, il faut immédiatement arrêter le traitement et avertir votre médecin. Au cours du traitement il est possible que surviennent : ■Des troubles digestifs ■Troubles urinaires en particulier en cas d’anomalie de l’urètre, de la prostate, d’insuffisance rénale. ■Sécheresse de la bouche, palpitations, modification de la pression artérielle, sueurs, convulsions, hallucinations, troubles du comportement, agitation, anxiété, insomnie en particulier chez l’enfant. ■Possibilité de déclenchement d’une crise de glaucome à angle fermé chez les sujets prédisposés. Exceptionnellement, ont été observées des modifications du bilan hépatique ou de la formule sanguine pouvant être graves. Si vous remarquez des effets indésirables non mentionnés dans cette notice, veuillez en informer votre médecin ou votre pharmacien. 6.Conditions de conservation: A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.Ne laisser ni à la portée des enfants. SYNTHEMEDIC

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MALADIE NEURO-DÉGÉNÉRATIVE ÉVOLUANT PROGRESSIVEMENT,

LA MALADIE D’ALZHEIMER EST LA PRINCIPALE CAUSE DE DÉMENCE CHEZ LA PERSONNE

ÂGÉE, MAIS PAS LA SEULE. SA DÉTECTION PRÉCOCE EST

PRIMORDIALE POUR PERMETTRE LA MEILLEURE PRISE EN CHARGE MÉDICALE, COGNITIVE ET SOCIO-

FAMILIALE POSSIBLE.

DES MÉCANISMES ENCORE FLOUS, MAIS SOURCE D’ESPOIRS

MALADIE D’ALZHEIMER N

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NOUVEAU

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Avec la collaboration du Professeur Maria BENABDELJLIL, secrétaire générale de l’Association Maroc Alzheimer et professeur au service de neurologie A à l’hôpital des Spécialités de Rabat.

La maladie d’Alzheimer n’est pas facile à diagnostiquer car les troubles de la mémoire, symp-tôme inaugural de la maladie,

s’installent de manière insidieuse et progressive. Les premiers oublis passent facilement inaperçus, du moins tant qu’ils n’aff ectent pas la vie quoti-dienne. Avec l’extension des lésions, les troubles de la mémoire s’aggravent, touchant aussi bien la mémoire antéro-grade que rétrograde, et d’autres fonc-tions cognitives sont atteintes telles que le langage, les praxies (capacités gestuelles), les gnosies (capacités de re-connaissance des personnes et objets), les fonctions exécutives (anticipation, initiation et planifi cation de tâches) … qui conduisent au syndrome démen-tiel.

Deux protéines en causeDeux lésions sont impliquées dans la maladie d’Alzheimer, la plaque sénile et la dégénérescence neurofi brillaire, pro-voquées, au stade actuel des connais-sances, par la protéine bêta-amyloïde et la protéine tau. Ces lésions, qui s’ins-tallent de manière séquentielle et hié-rarchisée, précèdent la perte neuronale et la destruction des connexions inter-neuronales. Elles aff ectent d’abord la

région hippocampique (aires transen-torhinale, entorhinale, hippocam-

piques) avant d’atteindre le cortex temporal (pôle temporal, cortex temporal inférieur puis temporal moyen) et les régions corticales associatives (temporal supérieur, cortex préfrontal et cortex parié-tal). En phase fi nale, l’ensemble

du cortex et de nombreux noyaux sous-corticaux sont envahis.

La maladie d’Alzheimer évolue en trois phases. La première, appelée phase pré-démentielle ou stade léger, est caractérisée par un défi cit cognitif débutant. L’amnésie est dite antéro-grade car elle concerne les événements du passé récent et traduit l’atteinte des formations hippocampiques im-pliquées dans la mémorisation des informations nouvelles. Les oublis concernent des évé-nements récents, une question posée, une course à faire… Les troubles du langage débutent par une aphasie anomique, c’est-à-dire une diffi -culté à retrouver cer-tains mots, sans consé-quence sur la structure syntaxique. Puis, cer-tains mots sont rem-placés par d’autres (paraphasie séman-tique). Sont associées des pertes d’objets, une légère déso-rientation dans l’espace et le temps, une modifi cation du jugement et de la ca-pacité à résoudre des problèmes. Cette phase qui peut s’étaler sur quelques mois ou plusieurs années provoque des changements de comportements car la personne atteinte, encore autonome, prend conscience des limitations aux-quelles elle est confrontée. Emotivité, humeur changeante, apathie, lenteur

et signes de dépression accompagnent bien souvent cette phase. Au cours de la deuxième phase, phase de démence légère ou stade modéré, les troubles de la mémoire deviennent de plus en plus francs et s’associent à une désorientation temporo-spatiale. L’amnésie rétrograde aff ecte les souve-nirs lointains et les événements propres à l’histoire du patient. Les troubles du langage sont de plus en plus sévères et les troubles gnosiques prononcés. À ce stade, le patient ne reconnaît plus ses proches et ses capacités à réaliser une activité motrice (praxie) sont très nettement diminuées, ce qui explique, entre autres, ses diffi cultés à s’habil-ler… Les fonctions exécutives et le raisonnement sont altérés et le patient perd son autonomie dans la gestion des activités quotidiennes. Apathie, irrita-

bilité, manifestations dépressives et an-xieuses précèdent des phénomènes psycho-tiques tels qu’idées dé-lirantes et hallucina-tions. Inévitablement, ces troubles s’accen-tuent pour conduire à la phase dite termi-nale, ou stade sévère, qui plonge le patient dans une totale dé-pendance. Les apti-tudes intellectuelles et la faculté de parler

sont très atteintes au même titre que les fonctions corporelles. Incontinence, diffi cultés à mastiquer et déglutir pour s’alimenter, perte de la coordination physique, agressivité ou repli sur soi… le patient est particulièrement exposé. C’est à ce stade que le patient peut s’ali-ter et présenter des infections, surtout urinaires et respiratoires, qui peuvent passer inaperçues et sont souvent la cause du décès.

Deux lésions sont impliquées dans la maladie d’Alzheimer, provoquées par la protéine bêta-amyloÏde et la protéine tau.

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Associer un proche à l’entretien

Face à un patient qui consulte pour un trouble mnésique, la démarche dia-gnostique comporte plusieurs étapes. L’entretien est un préalable indispen-sable pour recueillir des informations sur les antécédents médicaux person-nels et familiaux du patient et recons-tituer l’histoire de la maladie. Il est centré sur la recherche d’antécédents et facteurs de risques cardiovascu-laires, psychiatriques, traumatiques, la prise de médicaments, l’hygiène de vie du patient (alcool, drogue, comporte-ments alimentaires…) et son environ-nement social. La participation d’un proche, capable de valider la fi abilité

des informations, est vivement recom-mandée. L’examen clinique complète l’entretien par une appréciation de l’état général du patient (poids, ten-sion artérielle, rythme cardiaque…), l’évaluation du degré de vigilance et la recherche de défi cits moteurs et sensoriels éventuels qui pourraient «  fausser  » les résultats des examens neuropsychologiques. L’examen neu-rologique est essentiellement indiqué pour permettre un diagnostic diff éren-tiel (réfl exes archaïques, myoclonies, mouvements involontaires, troubles de la posture, de la marche…), notam-ment au stade précoce de la maladie alors que les troubles neurologiques ne sont pas encore installés. Le praticien doit ensuite évaluer le retentissement des troubles signalés sur la vie quotidienne. Un test simple, l’IADL (Instrumental Activities of Daily Living) basé sur quatre items, est particulièrement révélateur. Il s’ap-puie sur l’utilisation du téléphone, des transports, la prise de médicaments et la gestion des fi nances. Si les troubles cognitifs obligent le patient à recourir à une aide au moins pour l’une de ces activités dites instrumentales, alors le retentissement des troubles sur la vie quotidienne est considéré comme signifi catif.

Tester les fonctions cognitives

Pour évaluer les fonctions cognitives, plusieurs tests ont été conçus. Tou-tefois, le Groupe de recherche sur les évaluations cognitives (Greco) recommande en première intention le MMSE (Mini Mental State Examina-tion) qui devra être associé à d’autres tests, notamment lors d’une consul-tation spécialisée pour permettre une évaluation plus détaillée. Le MMSE s’articule autour de 30 questions en lien avec l’orientation, l’apprentis-sage, l’attention et le calcul, le rappel, le langage et les praxies constructives.

Un médecin généraliste peut rempla-cer le MMSE par des tests plus brefs comme celui de l’horloge. Il s’agit, pour le patient, de dessiner le cadran d’une horloge et d’y faire fi gurer toutes les heures. Il doit ensuite, en représentant la petite et la grande aiguille, indiquer une heure précise (par exemple 9h20). Les critères à analyser sont la présence des 12 chiff res sur le cadran, la place du chiff re 12 sur la partie supérieure du cadran et la distinction entre les deux aiguilles. En cas d’erreur, le méde-cin devra orienter le patient vers une consultation spécialisée pour appro-fondir les tests.

La MA, pas seule en cause dans les troubles cognitifs

Face à des troubles cognitifs avérés, le diagnostic reste encore probabiliste. À ce stade, il convient d’éliminer un cer-tain nombre d’aff ections qui pourraient en être responsables. La prescription d’examens paracliniques comprend un dosage de la TSH, un hémogramme, une CRP, une natrémie, une calcé-mie, une glycémie, une albuminémie et un bilan rénal qui seront complétés par un dosage en vitamine B 12, un dosage de folates, un bilan hépatique (transaminases, gamma GT), une sé-rologie syphilitique, VIH ou maladie de Lyme en fonction du contexte cli-nique. L’imagerie cérébrale permettra ou non de révéler une autre cause aux troubles cognitifs comme un processus expansif ou occupant intracrânien, une hydrocéphalie à pression normale, des séquelles d’accidents vasculaires…Après analyse des résultats, si la suspi-cion d’une maladie d’Alzheimer per-siste, le patient devra être orienté vers un spécialiste pour mener une évalua-tion psychique et comportementale et une évaluation neuropsychologique plus poussées, et orienter vers des examens paracliniques spécialisés. La maladie d’Alzheimer n’étant pas la seule impliquée dans l’expression de

Les recherches sur les facteurs génétiques se poursuivent. Au stade actuel des connaissances, trois mutations autosomiques ont été identifi ées dans des formes familiales de maladie d’Alzheimer à début précoce, qui représentent moins de 5 % de l’ensemble des cas de maladie d’Alzheimer. Il s’agit de la mutation du gène de l’APP (amyloid precursor protein) située sur le chromosome 21, de la mutation du gène de la préséniline 1 situé sur le chromosome 14 et de la mutation du gène de la préséniline 2 situé sur le chromosome 1. Par ailleurs, il est admis que le génotype de l’apolipoprotéine E (ApoE), une protéine située sur le chromosome 19 qui joue un rôle dans le transport des lipides aux neurones, est impliquée dans la maladie d’Alzheimer. En cause, la surreprésentation de l’allèle Epsilon 4.

DES FACTEURS GÉNÉTIQUES EN CAUSE

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FORMES PHARMACEUTIQUES ET PRESENTATIONS Sargenor®g/5 ml, solution buvable en ampoule de 5 ml, boîte de 20. Sargenor® sans

sucre 1 g, comprimés effervescents édulcorés à la saccharine sodique.COMPOSITION - Solution buvable Aspartate d’arginine ................. 1 g Excipient : qsp

ampoule buvable de 5 ml. - Comprimés effervescents Aspartate d’arginine ...................... 1 gExcipient : qsp 1 comprimé effervescent. CLASSE PHARMACOTHERAPEUTIQUE Antiasthénique

(A : appareil digestif et métabolisme). INDICATION THERAPEUTIQUE Traitement symptomatique de l’asthéniefonctionnelle. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION - Posologie : - Solution buvable : Adulte : 2 à 3 ampoules

par jour. Enfant de plus de 12 ans : 1 à 2 ampoules par jour. - Comprimés effervescents : Adulte : 2 à 3 comprimés par jour.Enfant de plus de 12 ans : 1 à 2 comprimés par jour. - Mode d’administration : Voie orale - Solution buvable : Les ampoules sont à

prendre diluées dans un peu d’eau, de préférence avant les repas. Le traitement sera limité à 15 jours. - Comprimés effervescents : Faire dissoudreles comprimés effervescents dans un verre d’eau, avant de boire. Le traitement s’effectue par cures d’une durée de 8 à 15 jours.CONTRE-INDICATIONS

La solution buvable est contre-indiquée en cas d’hypersensibilité à l’un des constituants de la solution, notamment le parahydroxybenzoate de méthyle ou de propyle.MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI En cas de persistance des troubles, la situation doit être réévaluée. En cas de régime hypoglucidique ou de diabète, tenir compte,

dans la ration journalière, de la quantité de saccharose par ampoule : 1 g. Le traitement d’une asthénie chez l’enfant de moins de 12 ans nécessite un avis médical. Tenir compte de la quantité de sodium présente dans les comprimés effervescentschez les patients suivant un régime désodé strict. Chaque comprimé effervescent contient 100 mg de sodium. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES SARGENOR® contient de l’aspartate d’arginine. D’autres médicaments contiennent ces acidesaminés. Il est préférable de ne pas les associer afin de ne pas dépasser les doses maximales conseillées. PHARMACODYNAMIE Antiasthénique (A :appareil digestif et métabolisme). PHARMACOCINETIQUE L’arginine et l’acide aspartique sontbien absorbés par voie orale. Les deux amino-acides présentent une forte diffusion tissulaire. Leur élimination s’effectue par voie rénale. EXCIPIENTS A EFFET NOTOIRE - Solution buvable : Saccharose, parahydroxybenzoate de méthyle,parahydroxybenzoate de propyle. - Comprimé effervescent : Jaune orangé S, arôme orange, sodium. CONSERVATION A conserver à l’abri de l’humidité.

SARGENOR® (Aspartate d’arginine)

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la démence, et le traitement pouvant être nocif en cas d’erreur diagnostique, il importe d’envisager un diagnostic diff érentiel. La recherche porte sur la démence vasculaire, la démence à corps Lewy, la démence associée à la mala-die de Parkinson et la dégénérescence lobaire fronto-temporale (voir encadré page suivante).

Des traitements visant les symptômes

Les traitements médicamenteux dis-ponibles aujourd’hui ne permettent pas de guérir la maladie d’Alzheimer et doivent être associés à une prise en charge médico-sociale et à un accom-pagnement. Cependant, ils off rent une meilleure qualité de vie au patient, puisqu’ils retardent le déclin des fonc-tions attentionnelles, de la mémoire de travail, de la mémoire spatiale, de la

capacité d’acquérir de nouvelles infor-mations et repoussent l’apparition du stade sévère.Ces traitements symptomatiques spé-cifi ques regroupent les inhibiteurs cen-traux de la cholinestérase (donépézil, galantamine, rivastigmine) pour les formes légères et modérées de la mala-die d’Alzheimer dans la mesure où le défi cit cholinergique est important chez les patients atteints. Pour la forme sévère, un antagoniste des récepteurs glutamatergiques NMDA (méman-tine) est proposé pour limiter l’excès d’activité glutamatergique qui exerce un rôle délétère. La posologie, qui est étroitement liée à la tolérance, doit respecter une progression allant de la dose minimale recommandée à la dose maximale préconisée, si nécessaire.Au Maroc, la prise en charge non mé-dicamenteuse de la maladie d’Alzhei-

mer par des activités de stimulation, par exemple, un suivi psychologique du patient, un soutien aux accompa-gnants… pose de nombreuses diffi cul-tés, notamment en l’absence de prise en charge fi nancière et de structures dédiées. Elle est pourtant essentielle pour permettre au patient et aux ac-compagnants de préserver une cer-taine qualité de vie. D’autant qu’avec l’augmentation de l’espérance de vie, de plus en plus de personnes déclarent une maladie d’Alzheimer. Au niveau mondial, 36 millions de personnes en seraient aff ectées. Ce chiff re est évalué à 115 millions en 2050. Au Maroc, il n’existe pas de chiff res épidémiolo-giques concernant la fréquence de la maladie d’Alzheimer, cependant on peut évaluer entre 50 000 et 60 000 le nombre de démences et ces chiff res iront en augmentant.

A - Apparition de défi cits cognitifs multiples, comme en témoignent à la fois :(1) Une altération de la mémoire (altération de la capacité

d’apprendre des informations nouvelles ou à se rappeler les informations apprises antérieurement) ;

(2) Une ou plusieurs des perturbations cognitives suivantes :

- Aphasie (perturbation du langage) ; - Apraxie (altération de la capacité d’eff ectuer une

activité motrice malgré des fonctions motrices intactes) ;

- Agnosie (impossibilité de reconnaître ou d’identifi er des objets malgré des fonctions sensorielles correctes) ;

- Perturbation des fonctions exécutives (faire des projets, organiser, ordonner dans le temps, avoir une pensée abstraite) ;

B - Les défi cits cognitifs des critères A1 et A2 sont tous les deux à l’origine d’une altération signifi cative du fonctionnement social ou professionnel et représentent un déclin signifi catif par rapport au niveau de fonctionnement antérieur ;

C - L’évolution est caractérisée par un début progressif et un déclin cognitif continu ;

D - Les défi cits cognitifs des critères A1 et A2 ne sont pas dus :(1) À d’autres aff ections du système nerveux central

qui peuvent entraîner des défi cits progressifs de la mémoire et du fonctionnement cognitif (exemple : maladie cérébro-vasculaire, maladie de Parkinson, maladie de Huntington, hématome sous-dural, hydrocéphalie à pression normale, tumeur cérébrale) ;

(2) À des aff ections générales pouvant entraîner une démence (exemple : hypothyroïdie, carence en vitamine B12 ou en folates, pellagre, hypercalcémie, neurosyphilis, infection par le VIH) ;

(3) À des aff ections induites par une substance ;

E - Les défi cits ne surviennent pas de façon exclusive au cours de l’évolution d’une confusion ;

F - La perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble de l’axe I (par exemple, trouble dépressif majeur, schizophrénie).

CRITÈRES DE DIAGNOSTIC DE LA MALADIE D’ALZHEIMER, D’APRÈS LE DSM-IV (AMERICAN PSYCHIATRIC ASSOCIATION, 1994)

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DÉMENCE VASCULAIREIl existe plusieurs formes de démence vasculaire, dont :- Une forme comportant un lien chronologique entre un épisode cérébral vasculaire et l’apparition ou l’aggravation d’un trouble cognitif, évoluant par à-coups. Il est recom-mandé d’utiliser les critères NINDS-AIREN de démence vasculaire probable ou possible ou ceux du DSM-IV-TR ;- Une forme plus progressive évoquée à travers un profi l de troubles neuropsychologiques prédominant sur les fonctions exécutives et comportementales (apathie, hype-rémotivité et irritabilité).Le diagnostic de la démence vasculaire s’appuie sur la présence de symptômes et signes neurologiques focaux et de facteurs de risque vasculaire (notamment hyperten-sion artérielle et diabète), de maladies dysimmunitaires ou d’antécédents familiaux : Cerebral Autosomal Dominant Arteriopathy with Subcortical Infarctus and Leukoence-phalopathy (CADASIL), etc. Le diagnostic doit être étayé par la présence de lésions cérébrales vasculaires (à recher-cher de préférence à l’IRM, séquence T2, T2* et FLAIR).L’association entre lésions cérébro-vasculaires et lésions dégénératives est fréquente (démence mixte), particu-lièrement chez la personne âgée. La part respective des deux processus pathologiques est diffi cile à apprécier. Les deux processus pathologiques doivent être pris en charge.

DÉMENCE À CORPS DE LEWY ET DÉMENCE ASSOCIÉE À LA MALADIE DE PARKINSONLa présence d’hallucinations précoces, essentiellement visuelles, de troubles cognitifs fl uctuants centrés sur les fonctions exécutives et/ou de troubles visuo-spatiaux, de symptômes parkinsoniens, de cauchemars, de troubles du sommeil paradoxal (agitation nocturne), d’une som-nolence inhabituelle, de fl uctuations de la vigilance, de chutes, de pertes de connaissance inexpliquées, d’idées dépressives et d’idées délirantes ou interprétatives doit faire évoquer une démence à corps de Lewy (DCL). Il est re-commandé d’utiliser les critères diagnostiques de McKeith, 2005. Ce diagnostic peut être retenu lorsque les troubles cognitifs, neuropsychiques et les signes parkinsoniens s’installent sur une période courte, de l’ordre d’un an.

En cas de doute, après une évaluation neuropsycholo-gique et une IRM, une scintigraphie cérébrale au iofl upane [123I] (DATscanÒ) peut être proposée.Si un trouble du comportement moteur en sommeil paradoxal n’est pas retrouvé à l’interrogatoire, une vidéo-polysomnographie peut être envisagée.

DÉGÉNÉRESCENCE LOBAIRE FRONTO-TEMPORALEIl existe plusieurs formes de dégénérescence lobaire fronto-temporales (DLFT). Elles sont plus fréquentes chez les sujets âgés de moins de 65 ans, souvent familiales, pouvant nécessiter le recours à une consultation géné-tique. La démence fronto-temporale (variante frontale ou comportementale), l’aphasie primaire progressive et la démence sémantique (variante temporale) sont 3 formes de DLFT. Il est recommandé d’utiliser les critères diagnos-tiques de Neary et al. 1998.Des troubles du comportement inauguraux (apathie, désinhibition) et prédominants par rapport aux troubles cognitifs évoquent une démence fronto-temporale.Une réduction progressive et isolée de l’expression orale spontanée avec un manque du mot ou une anarthrie évoque une forme aphasique (aphasie primaire progres-sive). Les faibles performances aux tests cognitifs globaux, expliquées par l’aphasie, contrastent avec le maintien de l’autonomie.Un trouble de compréhension des mots isolés ou une perte de reconnaissance des visages ou des objets évoque une démence sémantique.Le diagnostic est porté grâce à l’évaluation comporte-mentale (EDF, NPI, Frontal Behavioral Inventory), au bilan neuropsychologique centré sur les fonctions exécutives (BREF), le langage et les épreuves de cognition sociale, à l’imagerie morphologique (IRM) et fonctionnelle (TEMP ou TEP dans les cas diffi ciles). Devant ces DLFT, comme pour d’autres formes d’atrophie lobaire pouvant s’exprimer par un trouble isolé ou prédominant d’une fonction cognitive (apraxie, agnosie, troubles visuo-spatiaux ou neurovisuels, etc.), il est recommandé de demander un avis spécialisé. Dans ce contexte, des signes parkinsoniens ou d’atteinte du moto-neurone doivent être repérés.

DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIELLA DÉMENCE ET SES AUTRES ORIGINES

Source : Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : diagnostic et prise en chargeHAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Décembre 2011. P 13-14.

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« LA SANTÉ ET LE BIEN-ÊTRE

DES CITOYENS REPRÉSENTENT UN INVESTISSEMENT

POUR LA SOCIÉTÉ. IL DOIT ÊTRE DIRIGÉ

VERS LES SOLUTIONS LES PLUS EFFICACES. »

PR EL HOUSSAINE LOUARDI,MINISTRE DE LA SANTÉ.

48 INTERVIEW

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INTERVIEW 49

TOUT JUSTE NOMMÉ À LA TÊTE DU MINISTÈRE DE LA SANTÉ, LE PR LOUARDI EST DÉTERMINÉ À

AMÉLIORER LA SANTÉ. LES ACTIONS URGENTES SONT IDENTIFIÉES ET DES

MESURES CONCRÈTES DEVRAIENT RAPIDEMENT ÉMERGER.

TTTTTTTOOOOOOUUUUUUTTTTTTT JJJJJJJUUUUUUUUSSSSSSTTTTEEEEEEE NNNNNNOOOMMMMMMMMMMMMÉÉÉÉÉÉ ÀÀÀÀÀÀÀ LLLLLLLLLLAAAAAAAA TTTTTTÊÊÊÊÊÊÊTTTTTTEEE

LOUARDIEl Houssaine Doctinews. Les citoyennes et citoyens

ainsi que l’ensemble des intervenants du secteur de la santé attendent beaucoup de votre nomination en qualité de ministre de la Santé. Quelle est votre vision globale de la santé ?Pr El Houssaine Louardi. J’ai une vision selon laquelle la santé et le bien-être des citoyens représentent un investissement pour la société et, comme tout investisse-ment, il doit être dirigé vers les solutions les plus effi caces. Cependant, je tiens à insister sur un point fondamental. Il est facile de critiquer, mais il ne suffi t pas d’appuyer sur un bouton pour résoudre tous les problèmes. Il n’existe pas un pays au monde qui puisse prétendre et affi r-mer avoir résolu ou mis en place tous les mécanismes permettant de disposer d’un système de santé sans faille. Les dysfonc-tionnements alarmants existent partout, mais tout est relatif. L’insuffi sance vue par le professionnel marocain n’est pas la même que celle perçue par le profession-nel français ou américain. La presse est acerbe et sévère au Maroc, en France ou aux Etats-Unis, mais l’ampleur des insuf-fi sances n’est pas la même. Ce qui nous est demandé, ce que nous de-vons faire, c’est améliorer. Nous n’avons pas le droit de décevoir les citoyens maro-cains. Notre proposition s’articule autour d’un travail collaboratif pour off rir à la société un système de santé effi cace et performant, qui contribue à la consoli-dation des liens sociaux par l’approfon-dissement de la valeur, de la solidarité et, surtout, de la confi ance au sein de la communauté marocaine. Mon souci, en tant que responsable, est d’assurer la continuité de ce qui a été mis en place, de capitaliser, de consolider les acquis et d’apporter, en toute modestie, la touche d’un gouvernement qui travaille de ma-nière cohérente, concertée, solidaire et complémentaire. Je ne jette pas la pierre à mes prédécesseurs, bien au contraire. Je tiens à souligner l’excellent travail accompli par Maître Yasmina Baddou et toute son équipe. J’étais associé à de nombreuses commissions en qualité de médecin et j’ai vu le travail s’accomplir sous mes yeux. De nombreux chantiers ont été ouverts et des résultats ont été obtenus. Prenons l’exemple de la morta-

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INSTITUTIONNEL5050 INTERVIEW

lité maternelle et infantile. Nous sommes passés de 227 à 112 décès maternels pour 100  000 naissances vivantes, soit moitié moins de décès. La mortalité infantile a diminué également et ces réalisations nous aideront à atteindre les objectifs du millénaire. Cependant, malgré tout le chemin par-couru, le secteur de la santé au Maroc présente encore des indicateurs de dys-fonctionnements alarmants.

À quoi attribuez-vous ces dysfonctionnements ?Comparativement à des pays à économie similaire, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) juge sévèrement la réactivi-té de notre système national de santé qui est considérée comme faible, voire même très faible et nous classe en fi n de peloton parmi ces pays. Je pense que les raisons en sont multiples et j’en citerai trois. Tout d’abord, l’extrême complexité de notre système de santé qui se caractérise par la multiplicité des intervenants qui travaillent sans concertation, sans coor-dination, sans harmonisation ni complé-mentarité de leurs activités. Ensuite, le fi nancement du système de santé qui est faible et fragmenté. Je prends un exemple très simple. Dans le cadre du fi nancement, il existe de mul-tiples intervenants  comme l’AMO (As-surance maladie obligatoire), le Ramed (Régime d’assistance médical aux écono-miquement démunis…), l’AMI (Assu-rance maladie pour les indépendants) qui ne fonctionne pas, un projet en pré-paration pour les étudiants au niveau du ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle… L’AMO et le Ramed consacrent par ailleurs un système à deux vitesses puisque les bénéfi ciaires de l’AMO peuvent être soignés aussi bien à l’hôpital que dans une clinique alors que les bénéfi ciaires du Ramed ne peuvent être traités qu’à l’hôpital. Or, la solidarité passe par la mutualisation des risques. Il faut aller vers la mise en place d’une caisse commune universelle où les gens riches paieront pour les pauvres, les plus jeunes pour les plus âgés, les gens en bonne santé pour ceux qui sont malades, les personnes en activité paieront pour les étudiants… Si nous poursuivons dans cette voie de

la fragmentation -qui plus est, fragmen-ter un système faible- nous courons à la catastrophe. Enfi n, le troisième aspect qui me paraît fondamental, et je le dis avec courage et modestie, c’est l’absence d’une politique agressive et cohérente en matière de santé dans notre pays.

Quelle est votre stratégie pour remédier à ces dysfonctionnements ?Les objectifs de notre stratégie consistent à proposer aux citoyennes et aux citoyens des soins de santé dont ils pourront béné-fi cier au moment opportun, selon leurs besoins et non pas selon leur capacité de paiement, à travers des services de santé de qualité, effi caces et sécurisés et, sur-tout, axés et centrés sur le patient.Il est diffi cile de raisonner en termes de priorité car, en matière de santé, tout est prioritaire. Cependant, nous avons identifi é une dizaine d’actions qui nous semblent urgentes. J’ai cité plus haut trois grands dysfonctionne-ments, mais je souhai-terai, ici, rappeler un certain nombre d’indica-teurs alarmants qui mo-tivent l’urgence de nos actions. Le taux de mortalité maternelle est passé de 227 à 112 décès mater-nels pour 100  000 nais-sances vivantes et le taux de mortalité infantile est passé de 40 à 37 pour 1 000. Ces résultats sont encourageants, mais en-core insuffi sants. Le taux de mortalité en pré-hospitalier, c’est-à-dire de citoyens victimes d’un grave accident de la route qui meurent sur le lieu de l’accident ou au cours de leur transport en ambulance avant d’arriver à l’hôpital, atteint 63 %. Le taux d’occupation moyen de nos hô-pitaux ne dépasse pas 56 %, c’est-à-dire qu’un lit sur deux est vide. Vingt pour cent de la population la plus riche au Ma-roc consomme 56 % des soins alors que 20 % de la population la plus pauvre n’en consomme que 3 %, soit un décalage entre les pauvres et les riches de 1/19. L’eff ort

de participation des ménages au fi nan-cement des soins s’élève à 58 %. Chacun d’entre nous sait que lorsqu’un proche est hospitalisé, la contribution à apporter est de 58 %. La couverture médicale ne dépasse guère 30 %. Il n’y a pas de poli-tique de prise en charge des urgences ni de politique de prise en charge de la santé mentale. L’iniquité dans l’off re et l’accès aux soins entre les diff érentes régions, mais également entre le milieu urbain et le monde rural, persiste. Les chiff res du ministère révèlent que 31 % de la popu-lation réside à plus de 10 km d’un centre de santé tout en sachant que plus de 140 établissements de soins sont fermés faute de matériel, de personnel. Nous sommes face à un problème de gouvernance. Nous connaissons un défi cit qualitatif et quan-titatif en matière de professionnels de santé. L’OMS nous classe parmi les 57 pays au monde qui connaissent une pé-nurie aiguë en personnel de santé. Notre

ratio est de 5,4 médecins pour 10  000 habitants, celui de la Tunisie de 12, celui de l’Algérie de 13 et, en Europe, il s’élève à 34, voire même à 43 dans certains pays. L’exécution du crédit alloué au minis-tère de la Santé est faible. Nous revendiquons une augmentation du bud-get, mais il faut savoir que l’exécution du bud-get dans certains secteurs ne dépasse pas 48 %, soit la moitié seulement. Il est encore question ici de bonne gouvernance.

Parlons maintenant du centralisme. Les directions régionales n’ont de régionales que le nom. Toutes les décisions sont prises à Rabat, sans déconcentration. Nous évoquons une stratégie issue d’une politique du médicament. Mais de quelle stratégie parlons-nous  ? Pour décliner une stratégie, il faut au préalable une po-litique du médicament et de la pharmacie qui n’existe pas au Maroc. Le code du mé-dicament et de la pharmacie que j’ai lu est obsolète et je ne pense pas qu’il ait été mis en place par les pharmaciens eux-mêmes. Un exemple, selon ce code, les cliniques

POUR DÉCLINER UNE STRATÉGIE, IL FAUT AU PRÉALABLE UNE POLITIQUE DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE QUI N’EXISTE PAS AU MAROC.

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INTERVIEW 51

peuvent disposer d’une pharmacie. Ce qui signifi e donc que les médecins qui exercent sont à la fois fournisseurs de soins et vendeurs de médicaments. Une situation anormale et illogique. Autre exemple, il est précisé dans le code que les pharmaciens doivent être assistés par des préparateurs en pharmacie. Or, l’école de santé publique chargée exclusivement de les former ne parvient pas à satisfaire les besoins du secteur public. Alors, où allons-nous les trouver ? Et que devien-dront les 4  000 personnes employées actuellement dans les pharmacies qui ont été formées sur le tas ? Seront-elles mises à la rue ? Enfi n, un dernier point de dysfonction-nement concerne l’intervention directe de l’Etat par l’intermédiaire du ministère de la Santé dans ce secteur qui va du rôle de prestataire de services à celui de pour-voyeur de fi nancement, de régulateur et de planifi cateur. Il est donc juge et partie !

Quelles sont les actions urgentes que vous avez identifi ées ?Il me semble primordial de renforcer le rôle institutionnel du ministère de la Santé. Il faut que le ministère joue son rôle de garant de l’équité, terme impor-tant dans l’off re et dans l’accès aux soins. Ce rôle de garant de l’équité s’applique à la distribution de l’off re, à la régle-mentation, à la régulation qui doit être formative et non autoritaire comme ce qui se passe actuellement. Je suis caté-goriquement opposé au fait de mener une guerre contre les médecins, mes confrères. Au contraire, nous sommes là pour les sensibiliser afi n qu’ils adhèrent à notre programme et qu’ils se l’appro-prient. Ce renforcement institutionnel passe également par la démocratisation des soins, la démocratisation sanitaire. Aujourd’hui, dans un centre hospitalier universitaire (CHU), le médecin décide de l’admission d’un patient, il prescrit les examens complémentaires à prati-quer, il facture… Cette situation n’est pas normale. Je pense qu’il est temps que la société civile intègre la gestion, fasse au minimum partie des conseils d’admi-nistration et participe aux grandes déci-sions qui sont prises dans le secteur de la santé.

Deuxième point, qui me paraît essentiel, nous devons rendre aux citoyennes et aux citoyens la confi ance dans le système de santé marocain par des mesures qui ne nécessitent pas d’argent. Il s’agit notam-ment de la moralisation du secteur. Une convention a été signée dans le cadre de la lutte contre la corruption et des recommandations ont été formulées qui ne sont pas encore mises en application. Il s’agit également d’améliorer l’accueil, l’information, de veiller à la propreté dans les hôpitaux, de mettre à disposi-tion des médicaments et du matériel et permettre le droit à la santé consacré par la nouvelle Constitution. Pour y parve-nir, nous allons généraliser immédiate-ment le Ramed et nous y travaillons jour et nuit. Huit millions et demi de Maro-cains sont concernés par ce dispositif qui doit leur permettre d’accéder à des soins de qualité et d’être servis dans nos hôpitaux sans qu’il leur soit demandé de l’argent. Nous devons également tout mettre en œuvre pour réduire la part supportée par les ménages dans le fi nan-cement de la santé. Elle s’élève actuelle-ment à 58 % et ne devrait pas dépasser 20 %, voire même moins avec le Ramed et la mise à disposition des médicaments.

Un autre axe de travail concerne l’ins-tauration de la régionalisation pour aboutir à une effi cience gestionnaire et économique. Je ne veux plus voir ce système de régionalisation fi ctif. Les directions régionales de la santé auront pour mission la planifi cation, la coordi-nation, la gestion basée sur les résultats, la collaboration intersectorielle, la par-ticipation communautaire, la gestion du partenariat public/privé qui démarre timidement et, surtout, la gestion des ressources humaines, matérielles et fi -nancières. Nous ne pouvons plus tolérer qu’il y ait des directeurs régionaux dans les diff érentes régions et que les res-sources humaines, matérielles et fi nan-cières soient gérées à partir du ministère. Nous allons travailler au développement d’une politique de proximité dans la prise en charge des urgences hospitalières et pré-hospitalières par la réorganisation, la restructuration, la normalisation des ambulances et, surtout, la mise en place et le fonctionnement des services d’aide médicale urgente (Samu). Les Samu seront marocains, avec des spécifi cités marocaines, en tenant compte des spé-cifi cités culturelles, sociales et, surtout, économiques.

« Je suis catégoriquement opposé au fait de mener

une guerre contre les médecins, mes confrères. »

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INSTITUTIONNEL5252 INTERVIEW

Nous devons mettre en place une poli-tique du médicament et de la pharma-cie avec un nouveau système de fi xation des prix du médicament, investir dans le médicament générique en adoptant une démarche formative, former à la fa-culté pour montrer aux futurs médecins l’intérêt des génériques, les sensibiliser à les prescrire et non pas leur imposer la prescription. Nous allons instaurer des mécanismes pour protéger les médica-ments essentiels et de très grande utilité pour la population. Par exemple, je pense que les prix des médicaments essentiels qui concernent des pathologies telles que le diabète, le cancer, les maladies cardiovasculaires… doivent être main-tenus constants, voire même abaissés. En contrepartie, nous pourrions, par exemple, envisager de libérer relative-ment les prix des produits de confort ou de semi-confort, l’objectif essentiel étant de protéger le pouvoir d’achat de la popu-lation et de lui garantir un accès suffi sant aux médicaments que je qualifi erais d’in-dispensables et d’essentiels. Nous allons mettre en place et revoir les mécanismes réglementaires qui permettent d’ajuster la politique de remboursement dans le cadre de l’assurance maladie. Il n’est pas normal, il n’est pas logique de rembour-ser certains produits coûteux alors qu’il existe le marché des produits à un prix inférieur. Nous allons promouvoir la

rationalisation de la consommation de médicaments du citoyen par une infor-mation correcte et transparente et, sur-tout, rationaliser la prescription. Un rap-port de l’Institut central de lutte contre la corruption parle de l’immixtion de certains laboratoires dans la prescription. Nous devons rationaliser la prescription des médecins en renforçant l’éthique en matière de publicité et de marketing. Un autre point dont j’ai parlé tout à l’heure concerne la santé mentale. Nous devons aff ecter plus de postes budgétaires à la psychia-trie et, surtout, mettre fi n à la psychiatrie asi-laire en intégrant la santé mentale dans la pratique médicale quotidienne. La maladie psychiatrique est une maladie comme les autres et il faut com-battre la stigmatisation et la discrimination de ces citoyens malades et leurs familles. Nous devons intégrer la santé mentale dans toutes les structures hospitalières régionales et pas uniquement au sein des établissements spécialisés. Les structures doivent être de dimensions humaines, ouvertes et gérées de manière souple. Nous allons égale-

ment développer des partenariats avec des ONG nationales et internationales. Un autre axe de travail concerne la valori-sation, la motivation et l’implication des personnels de santé, de tous les person-nels. Ils sont au centre de tous les progrès et constituent la majorité du personnel au sein d’un CHU. Or, la loi leur interdit de faire partie du conseil d’administration. S’il n’est pas possible, dans l’immédiat, d’améliorer leur statut social en augmen-tant les salaires, bien que cela fasse partie de mes préoccupations, nous devons les valoriser en les associant aux décisions, en assurant une formation médicale conti-nue… Nous devons aussi impliquer les médecins dans les soins de première ligne puisque nous allons aller vers une off re de soins par paliers dans le cadre de l’assu-rance maladie pour éviter une ruée vers les hôpitaux universitaires et de deuxième et troisième niveau.Nous allons développer le partenariat public/privé dont j’ai parlé tout à l’heure. Le ministère a déjà entamé un travail dans ce sens avec les centres de dialyse. Chaque année, nous attribuons au sec-teur privé une enveloppe de 263 millions de dirhams pour prendre en charge les patients du secteur public. Et malgré ces eff orts conjoints, des patients sont déjà sur liste d’attente. Il faut consoli-

der cette expérience et s’en inspirer. Prenons par exemple le cas d’une région qui dispose de deux chirurgiens dans le secteur public et de trois dans le secteur privé. Nous ne pouvons pas demander à deux chirur-giens qui exercent dans le secteur public d’assu-rer les gardes à eux seuls. C’est inhumain et anti-éthique. En revanche, à cinq, c’est-à-dire en asso-ciant les chirurgiens du secteur privé et grâce à un système de roulement, le

rythme de garde serait acceptable et pro-fi table à tout le monde, patients compris. Nous devons travailler en collaboration, dans le cadre d’une action concertée, pla-nifi ée et basée sur la complémentarité. J’ai

NOUS ALLONS INSTAURER DES MÉCANISMES POUR PROTÉGER LES MÉDICAMENTS ESSENTIELS ET DE TRÈS GRANDE UTILITÉ POUR LA POPULATION.

« Le personnel de santé est au centre de tous les progrès. Il faut l’impliquer. »

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INTERVIEW 53

cité l’exemple de la dialyse ou de la garde, mais je pense également à l’optimisation du matériel médical. Parmi les autres actions que je considère urgentes fi gurent la consolidation et le renforcement des programmes de pré-vention et les programmes de lutte contre les maladies transmissibles -le Maroc est un exemple en ce qui concerne la mise en place du calendrier vaccinal- et les mala-dies non transmissibles telles que le dia-bète, l’insuffi sance rénale, les maladies car-diovasculaires, le cancer. Dans ce domaine, je tiens particulièrement à saluer l’Association Lalla Salma de lutte contre le cancer et son implication remar-quable. J’ai visité le centre d’onco-hématologie de Marrakech qui est l’un des premiers en Afrique en matière d’équipement et de compétences hu-maines. Nous devons également mettre en place des ac-tions dans le cadre d’une vision à long terme. Dans ce sens, la recherche est un élément fondamental. Elle passe par la création d’un observatoire de santé dont les missions seraient d’abord d’identifi er les besoins et les priorités en matière de recherche dans notre pays, de veiller à la mobilisation des fonds néces-saires pour le fi nancement, de veiller à la diff usion et à l’utilisation des résultats de cette recherche et, surtout, élaborer un cadre juridique adéquat pour promouvoir la recherche en matière de santé. Tout le monde fait de la recherche. Malheureuse-ment, cette discipline n’est pas encadrée, le statut de chercheur n’existe pas. Avec mon collègue du ministère de l’Ensei-gnement supérieur et tous mes parte-naires, nous allons tout mettre en oeuvre pour instituer un statut de chercheur au Maroc et prioriser les matières et les pôles de recherche dans notre pays.Enfi n, nous allons engager des réformes institutionnelles. Il s’agit d’un sujet au-quel je tiens personnellement car, pour aller vers la régionalisation, la déconcen-tration, nous devons disposer d’un cadre

qui permette de créer, d’entraîner un nou-veau partage des rôles entre les niveaux local et central. Il s’agit, également, de la réforme du fi nancement du système national de santé pour aller vers la soli-darité, la mutualisation des risques et, surtout, pour augmenter le fi nancement global du système de santé. Ces réformes institutionnelles s’appliquent au par-tenariat public/privé avec pour objectif d’asseoir une véritable politique de par-tenariat pérenne entre les deux secteurs

en matière de prestations de soins et de services. Elles visent également la réforme hospitalière, né-cessaire pour améliorer la qualité des prestations de nos hôpitaux, la mise à niveau de nos bâtiments, équipements… Vous sa-vez que dans le cadre du fi nancement de l’AMO, les hôpitaux publics ne perçoivent que 6 % des dépenses, 94 % partent vers le secteur privé car nous ne sommes pas compétitifs. Nous le sommes au niveau des

compétences, mais pas au niveau de l’ac-cueil, de l’équipement …Enfi n, dernière réforme essentielle, la réforme juridique. Il s’agit du plus gros chantier qui vise à actualiser l’arsenal juridique existant. Dans le cadre de l’as-surance maladie, en particulier, un grand nombre de circulaires et de décrets sont passés uniquement par le gouvernement. Il faut absolument les revoir avec les par-tenaires et les syndicats, les valider et, surtout, concevoir d’autres textes juri-diques pour accompagner les nouvelles réformes.

Les chantiers sont nombreux. Comment comptez-vous vous organiser pour les mener à bien ? Nous travaillons avec les directeurs cen-traux pour créer diff érents groupes de tra-vail. Par ailleurs, nous avons retenu l’idée d’organiser un forum de la santé auquel tout le monde  participerait, c’est-à-dire aussi bien les professionnels de la santé, le personnel administratif et de soutien,

les partenaires, les syndicats, les ONG, la communauté, les malades, les citoyens… Nous allons écouter tout le monde, per-mettre aux idées d’émerger, et les valider ensemble pour élaborer une véritable charte de santé qui sera le programme du ministère de la Santé.

La démarche peut demander un peu temps ?En pratique, nous devons écouter la rue. Elle a besoin d’actions concrètes et im-médiates qui concernent la vie de chaque jour. Nous n’allons pas attendre le forum pour améliorer l’accueil aux urgences, par exemple. Et je pense que personne ne nous le reprochera. Nous devons rapide-ment prendre des mesures pour améliorer l’accès aux médicaments. En revanche, les grandes orientations politiques, les grandes décisions devront émerger du forum.

Pour atteindre vos objectifs, l’implication de nombreux acteurs est nécessaire. Êtes-vous confi ant ?Pour accéder aux soins, il faut des routes, pour lutter contre les épidémies de diar-rhées, il faut de l’eau potable… L’inter-sectorialité est nécessaire dans beaucoup de domaines. La santé est un maillon de la chaîne. L’ensemble du gouvernement est engagé dans la lutte contre la corrup-tion, la moralisation du secteur, le déve-loppement social… Nous sommes une équipe soudée, nous travaillons dans la complémentarité et dans la transparence la plus totale. Je vais dire aux citoyens ce que nous pouvons faire, là où nous ren-controns des diffi cultés et je ne le ferai pas en restant dans mon bureau.

Vous allez également avoir besoin d’argent ?Oui. Mais avant de demander de l’argent, nous devons consommer ce dont nous disposons. Cela étant, nous aurons besoin d’argent. C’est le nerf de la guerre. La santé est un secteur social et, si le gouvernement veut, si nous voulons donner un signal fort à la population et aller de l’avant, nous devrons insister sur notre politique budgé-taire. Notre objectif consiste à améliorer, il faudra nous accorder un peu de temps, mais je m’y engage.

NOUS ALLONS TOUT METTRE EN OEUVRE POUR INSTITUER UN STATUT DE CHERCHEUR ET PRIORISER LES MATIÈRES ET LES PÔLES DE RECHERCHE.

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INSTITUTIONNEL54

Fondée sur les principes fon-damentaux des Droits de l’Homme, l’association L’Heure Joyeuse œuvre avant tout dans le

domaine médical. Ciblant en premier lieu le problème de la mortalité infan-tile, un pôle Santé a été organisé pour assurer le suivi médical de ses usagers et offrir accueil et soins aux bébés souffrant de malnutrition. Depuis la création de ce service, en 1973, 12 000 bébés ont été pris en charge. L’équipe, composée d’un médecin, de deux as-sistantes maternelles et de bénévoles, va au-delà de la distribution de soins et de denrées, fournissant un travail de sensibilisation et de responsabili-sation de la mère et accompagnant les familles dans leurs démarches. Jouant parfois le rôle de relais entre les pa-tients et l’hôpital, ce service est sur-tout reconnu pour sa qualité d’accueil, d’écoute, de proximité et d’accessibili-té, des prestations qui, par ailleurs, ne sont pas souvent offertes aux plus dé-munis, comme l’explique Mme Leïla Chérif, présidente de l’association.

Education et réinsertion, les nouveaux enjeuxParallèlement à ce pôle Santé, l’asso-ciation se bat pour le droit à la recon-naissance sociale par le travail, en ciblant les domaines de l’éducation

et de la formation. Une section JSP ( Jeunes en Situation Précaire) ac-cueille les jeunes vivant dans la rue afin de les réintégrer dans le milieu familial et scolaire, grâce à des dis-positifs d’éducation non formelle ou de soutien scolaire en centre de jour. Dans le domaine du prés-colaire, un jardin d’enfants multiso-cial a accueilli plus de 3200 enfants depuis sa création en 1976. Le pôle Education regroupe également une série d’actions visant d’autres aspects. Par exemple, en 2006, un programme pédagogique reposant sur la pratique de la danse urbaine a été lancé, auquel plus de 500 enfants, dont 75 % issus des bidonvilles de Casablanca, ont pu participer. Dans le cadre de la lutte contre l’analpha-bétisme et la non-scolarisation en milieu rural, 300 000 cartables ont été distribués et 2600 vélos offerts, depuis 2007, pour remédier au problème de l’éloignement de l’école. Plus récemment, l’Heure Joyeuse s’est attelée à la nécessité de proposer des

formations professionnelles adaptées pour l’insertion des jeunes. En colla-boration avec l’association BAYTI, une Cellule d’orientation et d’inser-tion professionnelle (COIP) a été

créée afin d’accueillir, d’informer et d’ac-compagner les jeunes dans leur démarche de recherche d’em-ploi et leur permettre d’accéder à des for-mations profession-nelles reconnues. Des cours de mise à ni-veau en langue fran-çaise et d’initiation à l’informatique y sont également proposés, complétés par des cours d’éducation

comportementale et d’éveil à l’esprit entrepreneurial, dans le but d’amélio-rer l’employabilité de ces jeunes.

Un développement basé sur le partenariatL’adage selon lequel l’union fait la force, l’Heure Joyeuse en a fait son credo. L’association s’appuie en effet sur de nombreux partenariats de na-tures variées pour réaliser ses projets. Le Pôle santé, par exemple, fait appel à tout un réseau hospitalier et de consul-

L’HEURE JOYEUSE SURTOUS LES FRONTS

SI L’ACCUEIL, LE SOIN ET L’INSTRUCTION DES ENFANTS EN BAS ÂGE ÉTAIENT LES OBJECTIFS PREMIERS DE L’ASSOCIATION LORS DE SA CRÉATION EN

1959, L’HEURE JOYEUSE A DEPUIS ÉLARGI LE CHAMP DE SES AMBITIONS EN ADAPTANT SON ACTIVITÉ À DIFFÉRENTES PROBLÉMATIQUES DE LA

LUTTE CONTRE L’EXCLUSION DES ENFANTS ET DES JEUNES.

LUTTE CONTRE L’EXCLUSION

Le combat de l’Heure Joyeuse vise à permettre à ceux qui sont exclus de retrouver une place digne dans la société.

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INSTITUTIONNEL 55

Depuis 1933, nous distribuons et fabriquons des spécialités pharmaceutiques sous licence de multinationales. Parallèlement aux produits issus de la recherche de ces grands groupes internationaux, nous avons développé depuis 1995, une gamme de produits génériques Cooper Pharma.Tous les médicaments fabriqués par Cooper Pharma sont reconnus comme répondant aux meilleures normes de qualité internationales et sont distribués partout au Maroc et à l’étranger.Si la santé de millions de citoyens est notre préoccupation première, nous sommes également engagés, en tant qu'entreprise citoyenne, dans l'éducation et l'environnement.Offrir au plus grand nombre un accès aux médicaments, aider les Marocains à mieux vivre et à respirer la santé, c'est notre façon de faire, celle d'une entreprise engagée dans le présent et qui, comme vous, regarde vers l'avenir.

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Votre santé avant tout

Page 56: Numéro 041 Février 2012

tations privées pour la prise en charge des patients. De même, un accord pas-sé avec l’association Enfance Sourire a permis d’assurer le suivi buccoden-taire des enfants de l’Heure Joyeuse. Tant avec le soutien des délégations de pays étrangers comme la Belgique ou le Canada, qu’avec des partenaires pri-vés, l’association a construit 16 écoles

dans des régions rurales enclavées. Par ses actions en campagne, elle est d’ail-leurs à l’origine d’un réseau d’associa-tions rurales, de même qu’elle apporte son soutien et son expertise aux asso-ciations de quartier pour « permettre à tous ceux qui sont aujourd’hui exclus de retrouver une place digne dans la société ». Forte de ses principes fonda-

mentaux, l’association, d’abord huma-nitaire puis caritative, est devenue un modèle d’organisation réputé à l’inter-national, reposant sur de nombreux partenariats, y compris avec le minis-tère de la Santé et l’Etat, avec lesquels elle coopère dans le cadre de l’Initia-tive Nationale pour le Développement Humain.

POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DES PRINCIPES SUR LESQUELS SE BASE LE COMBAT SOCIAL DE L’HEURE JOYEUSE ?Mme LEILA CHÉRIF. Nous nous battons pour la dignité humaine. Le principe est que, quel que soit le milieu d’où l’on vient, le lieu où l’on vit, les moyens financiers que l’on a, ou le niveau d’enseignement, tous, nous avons droit à la reconnaissance. Et pour faire valoir ce droit, un mélange, un partage doit se faire avec ceux qui ont plus de moyens, plus de savoirs, afin d’équilibrer la situation. C’est d’autant plus crucial au Maroc, étant donné les contrastes entre la très grande richesse et la très grande pauvreté qui existent. Le respect de l’autre, le respect des Droits de l’Homme et de tous

les hommes, doit passer par ce partage. L’Heure Joyeuse permet ce partage pour le droit à la santé. La reconnaissance par le travail que nous permettons d’atteindre par la formation

professionnelle, et les emplois qui suivent, est également un principe

de l’association avant même d’être un objectif, car nous l’appliquons à nos propres salariés.

À CE PROPOS, QUELLES SONT VOS REVENDICATIONS QUANT AU STATUT, À LA FORMATION ET AU TRAVAIL DES ÉQUIPES ?L’Heure Joyeuse est une association atypique sur ce point, car nous considérons nos équipes comme notre cheval de bataille, et nous les respectons pour cela. Nos salariés sont reconnus, estimés, déclarés, couverts par la sécurité sociale. Nous avons même mené une politique de logement afin de démontrer que travailler dans le social permet d’avancer autant que de faire avancer. Je pense qu’il est essentiel, si l’on se bat pour la dignité par le travail, d’appliquer ce principe avant tout à sa propre équipe, son meilleur atout. Quant à la formation, la plupart de notre personnel a reçu une formation interne. Nos assistantes

maternelles les plus anciennes ont enseigné leurs savoirs aux nouvelles. La Fondation des orphelins d’Auteuil a également été une béquille pour nous, en apprenant à nos éducateurs à valoriser leur travail.

QUEL AVENIR ENVISAGE L’HEURE JOYEUSE ?Etant donné le succès de la COIP, notamment avec la success story des 350 jeunes qui ont aujourd’hui un emploi déclaré au Moroccomall, et vu les nouveaux enjeux de la société marocaine, particulièrement la jeunesse de sa population, nous projetons de renforcer et de développer le pôle de formation professionnelle, pour lequel il reste beaucoup à faire. Dans le domaine de la santé, nous avons acquis une certaine renommée, notre point de vue est considéré par l’Etat. Nous allons donc communiquer au nouveau gouvernement nos propositions à propos des mesures à prendre en ce qui concerne la santé publique, notamment la remise en fonction des dispensaires de quartier, pour répondre à des besoins que les hôpitaux ne peuvent combler, tout en mettant l’accent sur trois cibles : le diabète, la tuberculose et la mortalité infantile.

TROIS QUESTIONS À LEILA CHÉRIF, PRÉSIDENTE DE L’HEURE JOYEUSE.

INSTITUTIONNEL56

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INSTITUTIONNEL 57

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ALTERNATIVE58

Originaire de la région du littoral méditerranéen, le romarin est un arbuste ligneux et ramifi é de la famille des Lamiacées qui

pousse naturellement en touff es dans des terrains calcaires -maquis, garrigue et rocaille- et se plaît dans la lumière des climats chauds et secs. Néanmoins, cette vivace s’est aujourd’hui répandue sous les climats tempérés et peut être cultivée en jardin comme une plante aromatique et ornementale. Au Maroc, cet arbrisseau abonde dans les forêts claires du Rif, le Grand et le Moyen Atlas. Ses feuilles vertes, couvertes d’un enduit blanc et ses fl eurs lilas et blanches renferment une huile essentielle riche en camphre, cinéole, alpha-pinène, bornéol libre et estérifi é, terpènes, pigments fl avoniques et principes amers dont l’acide rosmari-nique et carnosique.

Les vertus de l’huile essentielle

L’industrie alimentaire l’utilise largement comme composant pour son parfum balsamique et camphré et ses propriétés anti-oxydantes. Ses atouts astringents et conservateurs sont aussi mis à profi t dans la recherche cos-

métique pour des soins de beauté capillaires et de la peau. Mais la

vraie richesse de ses principes actifs se révèle surtout dans

la pharmacopée et la phytothérapie. L’huile essentielle de roma-rin se décline en trois variantes à chémotypes et usages distincts. Le romarin offi cinal à camphre agit principa-lement sur le système neuromusculaire, contre la fatigue, les eff ets de stress et de surmenage. Le romarin offi cinal à cinéole présente des propriétés bactéricide, fongicide, anti-cattarhale, mucolytique et expectorante. Enfi n, celui à verbénone se distingue particulièrement dans le traitement des problèmes digestifs et hépatiques. Comme de nombreuses huiles essen-tielles, il est contre-indiqué aux femmes enceintes, aux jeunes enfants ainsi qu’aux asthmatiques, et la surdose peut être neurotoxique.

Des traditions à la scienceVénéré par les Egyptiens dès l’Antiquité comme symbole de force et de protec-tion, le romarin était off ert et porté en couronne lors des fêtes nuptiales, funéraires et païennes. Les étudiants romains lui attribuaient également un eff et de stimulation de la mémoire et se confectionnaient des couronnes qu’ils portaient les jours d’examens. Par temps d’épidémie de peste, les branches étaient brûlées en encens pour purifi er l’air. Les

propriétés curatives de la plante gagnèrent une renommée exception-nelle au XVIe siècle grâce à l’eau de la reine de Hongrie. La dis-tillation du romarin à l’alcool aurait permis à Isabelle de Hongrie de guérir miraculeu-sement de ses rhuma-tismes. Quoi qu’en dise la légende, ce spiritueux fut considéré par la suite comme un élixir

de jouvence. Si les remèdes de grand-mère semblent relever de la croyance populaire, les études scientifi ques ont peu à peu démontré les diff érentes ver-tus thérapeutiques de cette plante, et les recherches en découvrent encore aujourd’hui.En eff et, de nombreuses études précli-niques ont révélé les eff ets que le roma-rin peut avoir sur plusieurs pathologies.

5588 AALALTETERRNANATATIVVEE

ROMARIN

UN POTENTIEL À DÉCOUVRIR « ENCENSIER », « HERBE AUX COURONNES », « PLANTE DES

TROUBADOURS », « ROSE DES MARINS », « BOUQUET DE LA VIERGE », « ROSMARINUS OFFICINALIS »… QUANTITÉ D’APPELLATIONS

DÉSIGNENT LE ROMARIN DONT LES PROPRIÉTÉS MELLIFÈRES ET AROMATIQUES, APPRÉCIÉES EN CUISINE, S’AJOUTENT À SES VERTUS

COSMÉTIQUES ET MÉDICINALES.

ALTERNATIVE58

Avec la collaboration du Dr Mustapha AKMISSE, Président  de l’Association marocaine de recherche en médecine traditionnelle

et Orthopédiste-traumatologue.

L’ESCOP recommande le romarin pour ses propriétés cholénétique et cholagogue.

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ALTERNATIVE 59

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Effi cace sur les spasmes digestifs et les douleurs abdominales dues aux fermentations intestinales, son action antispasmodique est reconnue par la Commission E et l’ESCOP (instances allemande et européenne spécialistes en phytothérapies), tout comme son usage pour soulager les troubles rhumatismaux ou de la circulation sanguine périphérique. L’ESCOP le recommande spécifi quement pour ses propriétés cholérétique et cholagogue qui stimulent la fonction biliaire et soignent les insuffi sances hépatiques et les infl ammations chroniques de la vésicule. Les eff ets bénéfi ques des émanations aromatiques du romarin sur l’infl ammation des voies respiratoires et de la sphère ORL ont par ailleurs été testés par des essais in vitro et sur des animaux. Le romarin est également reconnu pour ses usages emménagogue et diurétique, ainsi que pour son effi cacité d’antiseptique léger. Allié à d’autres principes actifs, l’huile essentielle de romarin peut être utilisée dans les traitements de maladies dermatologiques tels que l’eczéma ou le psoriasis. D’autres essais sont en cours

pour étudier et exploiter son pouvoir sur les douleurs arthritiques et ses eff ets anti-infl ammatoires, attribuables à plusieurs composants aux propriétés anti-oxydantes que la plante renferme. Les chercheurs n’ont cependant pas encore pu prouver certaines vertus populairement attribuées à la plante, dont les essais auraient besoin d’études plus poussées pour en confi rmer l’eff et, comme le pouvoir de stimulation des facultés cognitives. Enfi n, des

résultats d’études in vitro et sur animaux indiquent que le romarin pourrait inhiber la prolifération des cellules cancéreuses. Selon les chercheurs, ces eff ets anti-proliférateur et antimutagène seraient dus aux composés polyphénoliques du romarin, notamment le carnosol et l’acide carnosique. Ces propriétés prometteuses, qui restent néanmoins à démontrer, prouver et exploiter, pourraient faire du romarin une richesse de l’avenir.

ALTERNATIVE60

Le romarin est mentionné à plusieurs reprises par les botanistes arabes et maghrébins comme Al Baytar, Abderrazaq et Al Wazir El wazzani.Au Maroc, où il  pousse en abondance dans l’oriental, il  est connu sous plusieurs noms : Aazir ou yazir , Klil Al Jabal, Barqella, Hachich Lerneb.De nombreuses coopératives le distillent encore de manière artisanale.La médecine traditionnelle  l’utilise particulièrement en infusion comme cho-lagogue et emménagogue. En usage externe, les feuilles fraîches ou en décoc-tion sont appliquées comme antiseptique sur les plaies et les abcès. Les feuilles séchées sont utilisées sous forme de poudre  sur les plaies opératoires après circoncision. L’huile essentielle obtenue par distillation traditionnelle est indiquée dans les massages en cas de rhumatisme ou de « bouzelloum » (sciatique).

LE ROMARIN DANS LA MÉDECINE TRADITIONNELLE MAROCAINE

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Page 62: Numéro 041 Février 2012

EN DIRECT DU CENTRE NATIONAL DE PHARMACOVIGILANCE62

L’avis rendu le 22 décembre 2011 par l’Institut national du cancer fran-çais indique qu’il n’y a pas, à ce jour,

de risque accru de cancer chez les femmes porteuses de prothèses de marque PIP en comparaison aux autres prothèses. Néan-moins, les risques liés à ces prothèses, bien établis, sont les ruptures et le pou-voir irritant du gel pouvant conduire à des réactions infl ammatoires rendant dif-fi cile l’explantation. Suite à cette problématique et en concor-dance avec l’état actuel des données inter-nationales, des réunions présidées par les responsables du ministère de la Santé, en présence du président de l’Ordre des médecins, du président et des membres de la Société marocaine de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique (SMCPRE), ont été tenues, suite aux-quelles deux communiqués de presse ont paru les 27 décembre 2011 et 30 janvier 2012. Il en ressort que toutes les femmes porteuses de prothèses mammaires de la marque PIP doivent s’adresser à leur mé-decin traitant pour une explantation pré-ventive qui sera eff ectuée gratuitement. De plus, pour toute information sur le sujet, le ministère a diff usé le numéro du Centre national anti poison et de phar-macovigilance (0801 000 180). Cette problématique à propos des prothèses mammaires PIP soulève deux insuffi sances majeures dans notre système de soins. Le premier, en relation avec les modalités d’enregistrement des dispositifs médicaux dont les produits PIP et de leur traçabilité.

Le deuxième est celui de la matériovigi-lance en relation avec la sous-notifi cation au Centre national de pharmacovigilance. En eff et, l’analyse de la base de données de pharmacovigilance du Maroc n’a révélé aucun cas d’évènement indésirable relatif aux prothèses mammaires déclaré avant les communiqués du ministère de la Santé. Après la diff usion de ces derniers, le CAPM a reçu, en moins d’une semaine, 220 appels de demandes de renseignements, essentiel-lement sur les symptômes à surveiller chez les femmes porteuses de ces prothèses, les risques liés à la silicone et la manière de connaître la marque des prothèses portées. De ces appels, cinq femmes porteuses de ce type de prothèses ont été recensées. Il a été démontré ainsi que le manque de cas de ce type d’eff ets indésirables dans la base

de données du Centre national de pharma-covigilance ne signifi e pas l’absence de cas avérés au niveau de notre pays, mais cela a mis l’accent sur le problème de la sous-notifi cation dont souff re la pharmacovi-gilance au Maroc, malgré l’existence d’un système performant pour assurer cette activité. Résoudre ce problème de sous-notifi cation requiert le renforcement de la législation de la pharmacovigilance en général et de la matériovigilance en parti-culier -au niveau national- dont l’intérêt, en termes de santé publique, n’est plus à contester. Une sensibilisation soutenue des professionnels de santé à la notifi ca-tion spontanée des eff ets indésirables liés à l’utilisation des produits de santé consti-tue la pierre angulaire de tout système de pharmacovigilance.

MISE AU POINT SUR LES PROTHESES MAMMAIRES

« PIP » LES PROTHÈSES MAMMAIRES SILICONÉES FABRIQUÉES PAR LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE

POLY IMPLANTS PROTHÈSES (PIP), MISE EN LIQUIDATION JUDICIAIRE EN MARS 2010, SONT AU CŒUR DE L’ACTUALITÉ DE VIGILANCE À TRAVERS LE MONDE DU

FAIT DE L’AUGMENTATION DU NOMBRE DE FISSURES ET DE RUPTURES LIÉES À UNE DÉFAILLANCE DE LA QUALITÉ DU PRODUIT. CERTAINES SOCIÉTÉS ONT INTRODUIT CE

TYPE DE PROTHÈSES AU MAROC, DONT L’UNE LES A ENREGISTRÉES EN 2005.

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Page 64: Numéro 041 Février 2012

Grâce aux progrès techniques et technologiques, le champ des dispositifs médicaux présente désormais une grande diver-

sité et la vitesse de renouvellement de ces produits est considérable. Pour-tant, ils ne suscitent que peu d’intérêt académique, les ouvrages spécialisés sont rares et le sujet se trouve sous-re-présenté dans les cursus de formation des professionnels de la santé. D’où la perti-nence de cet ouvrage, à l’initiative du profes-seur Hamid Benziane, professeur agrégé de pharmacie clinique et hospitalière et préfacé par le professeur Ra-douane Mrabet, Pré-sident de l’Université Mohammed V Souissi.Cette publication re-vêt la forme d’un ma-nuel à l’usage des professionnels de la santé, médecins comme pharmaciens, confirmés ou étudiants, mais aussi des cadres paramédicaux, administratifs et commerciaux. Elle a pour objectif de «  rassembler et classer les informations

concernant les dispositifs médicaux uti-

lisés quotidiennement lors des actes de

soins, aussi bien en milieu médical que

chirurgical  », explique l’auteur dans une présentation introductive. Sous le titre de « Généralités », un premier chapitre reprend les notions de base, telles que les définitions, classifica-tions, unités de mesure, matériaux, conditionnement, étiquetage, stéri-lisation et matériovigilance. L’auteur aborde également le cadre réglemen-taire des dispositifs, cadre encore in-

complet, qui s’appuie sur une première cir-culaire datée du 19 février 1997 et sur la loi 17/04 portant code du médicament et de la pharmacie publiée en 2006 qui qualifie les dispositifs médicaux de «  produits pharma-ceutiques non médica-menteux ». Dans la seconde par-tie, les dispositifs

médicaux sont présentés en suivant la classification marocaine, c’est-à-dire par abords (parentéral, rachidien, di-gestif, respiratoire, génito-urinaire et chirurgical). Enfin, l’ouvrage est doté d’un index alphabétique fourni et d’un sommaire détaillé, permettant ainsi une consultation simple et pratique de ce nouvel outil.

DE PLUS EN PLUS NOMBREUX, LES DISPOSITIFS MÉDICAUX SONT AUJOURD’HUI INCONTOURNABLES

DANS LA PRATIQUE MÉDICALE QUOTIDIENNE. POURTANT, PAR RAPPORT AUX MÉDICAMENTS,

CES PRODUITS RESTENT PEU OU MAL CONNUS DES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ. « DISPOSITIFS

MÉDICAUX », EST UN GUIDE PRATIQUE QUI TEND À COMBLER LE MANQUE DE CONNAISSANCES GÉNÉRALES

POUR UN MEILLEUR USAGE DE CES DISPOSITIFS.

UN GUIDE PRATIQUE ET COMPLET

DISPOSITIFS MÉDICAUX

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Un guide destiné aux médecins, pharmaciens, cadres paramédicaux, administratifs et commerciaux.

Titre : Dispositifs médicaux 

Auteur : Professeur Hamid BENZIANE

Imprimerie : ALCIWEB

Date de parution : 2011

Nombre de pages : 232

Page 65: Numéro 041 Février 2012
Page 66: Numéro 041 Février 2012

Agenda66

AVRIL033 au 6 avril 2012

Nice, Francewww.jnlf.fr

Journées de Neurologie de Langue Française

AVRIL044 au 5 avril 2012

Montpellier, Francewww.gerosante.com

10e Congrès National Gérosanté

FÉVRIER2323 au 25 février 2012

Rabat, Marocwww.smedian.net

35e Congrès National d’Endocrinologie Diabétologie et Nutrition

AVRIL 011 au 4 avril 2012

Genève, Suissewww.congrex.ch/ebmt2012

European Group for Blood and Marrow Transplantation

AVRIL1818 au 22 avril 2012

Barcelone, Espagnewww2.kenes.com/liver-congress/Pages/Home.aspx

EASL ILC 2012 International Liver Congress

AVRIL 2020 au 22 avril 2012

Bergame, Italiewww.icthic.com

6th International Conference on Thrombosis and Hemostasis Issues in Cancer

AVRIL2424 au 27 avril 2012

Paris, Francewww.congres-allergologie.com

7ème Congrès Francophone d’Allergologie

AVRIL2424 au 28 avril 2012

Istanbul, Turquiewww.worldofanesthesia.com

NWAC World Anesthesia Convention 2012

AVRIL2727 au 30 avril 2012

Paris, Francewww.sfo.asso.fr

118e congrès la Société Française d’Ophtalmologie

AVRIL033 - 4 avril 2012

Paris, Francewww.aseptic-surgery-forum.com

Aseptic Surgery Forum 2012 - International Expert Meeting on Good Surgical Practices and Technological Innovations to Prevent and Cure Infection

FÉVRIER2323 au 25 février 2012

Marrakech, Marocwww.urgences-maroc.ma

Congrès Urgences 2012

MARS022 - 3 mars 2012

Marrakech, Marocwww.offi cinexpo.com

9ème Edition d’Offi cine Expo

MARS099 - 10 Mars 2012

Casablanca, Marocwww.smsm-maroc.com

29ème Congrès Médical National de la Société Marocaine des Sciences Médicales

CONGRÈS D’ ICI

CONGRÈS D’ AILLEURS

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PPM : 58,90 Dhs PPM : 77,90 Dhs

Page 68: Numéro 041 Février 2012

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