8

Click here to load reader

Numéro 9 - Janvier/Mars 2001

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Malandain Ballet Biarritz 2001

Citation preview

Page 1: Numéro 9 - Janvier/Mars 2001

[email protected] www.balletbiarritz.com

JANVIER

FÉVRIER

MARS

2001

PRÉSIDENTAndré Dachary

TRÉSORIERPierre Durand

SECRÉTAIRE

Jacques Pavlovsky

DIRECTEUR/CHORÉGRAPHEThierry Malandain

MAÎTRE DE BALLETAngélito Lozano

RÉPÉTITEURRichard Coudray

PROFESSEURFrançoise Dubuc

DANSEURSGiuseppe ChiavaroMikel Irurzun del CastilloIsaïas JaureguiOlivier JedrasiakLyane LamourelleCyril LotCarole PhilippAdriana Pous-OjedaMagali PraudChristophe RoméroLuisa Sancho EscaneroThierry TaboniBrigitte ValverdeNathalie Verspecht

ADMINISTRATEUR/

CHARGÉ DE PRODUCTIONYves Kordian

ASSISTANTES ADMINISTRATIVESNathalie HepburnFrançoise Gisbert

CHARGÉ DE MISSION

DU PROJET TRANSFRONTALIERFilgi Claverie

RÉGISSEUR GÉNÉRALOswald Roose

TECHNICIEN PLATEAUPanxoa Claverie

TECHNICIEN LUMIÈREFrédéric Béars

Numérodirecteur de la publication :Thierry Malandainrédaction :Thierry Malandainconception graphique :Jean-Charles Fédéricoimprimeur :Imprimerie des Cordeliers(Bayonne)

Gare du Midi23, avenue FochF-64200 Biarritztél. 33 5 59 24 67 19fax. 33 5 59 24 75 40

édito

sommaire

1986-2001 : 15 ans en bonne compagnie

nouvelles transfrontalières

revue de presse

Ballet Biarritz au Moyen-Orient

la danse à Biarritz #4

en bref...

calendrier

Photographie : Jacques Pavlovsky

E B

Avec le soutien del’Association Française

d’Action Artistique-Ministère des Affaires

Étrangèreset de l’AFAA-Ville de Biarritzpour ses tournées à l’étranger

Casse-NoisetteBiarritz, août 1999.

Photographie : Julien Palus

calendrier 01�02�03

représentations en Franceve 19 janvier Sochaux La Chambre d’Amour

sa 03 février Saint-Loubes Casse-Noisette

ve 02 mars Saint-Étienne Hérodiade CRÉATION (OPÉRA)

di 04 mars Saint-Étienne Hérodiade CRÉATION (OPÉRA)

ma 06 mars Saint-Étienne Hérodiade CRÉATION (OPÉRA)

je 08 mars Annonay Casse-Noisette JEUNE PUBLIC

je 08 mars Annonay Casse-Noisette

sa 10 mars Roissy Mozart à 2 / Pierre de Lune / Blé Noir / Ouverture Cubaine / Ballet Mécanique

je 15 mars Aix-les-Bains Casse-Noisette JEUNE PUBLIC

je 15 mars Aix-les-Bains Casse-Noisette

ve 16 mars Saint-Étienne Ballet Mécanique

ve 23 mars Franconville Mozart à 2 / Pierre de Lune / Blé Noir / Ouverture Cubaine / Ballet Mécanique

je 29 mars St Jean-Pied-de-Port Casse-Noisette JEUNE PUBLIC

ve 30 mars St Jean-Pied-de-Port Casse-Noisette

représentations à l’étrangerlu 01 janvier Tianjin / CHINE Casse-Noisette

ve 05 janvier Shenyang / CHINE Casse-Noisette

je 11 janvier Singapour / SINGAPOUR Casse-Noisette

représentations transfrontalièressa 17 février Basauri Casse-Noisette

Alors que nous passons le seuil d’un nouveau siècle, l’année nouvelle estaussi pour certains membres de mon équipe le moment de fêter 15 ans decollaboration. En effet, depuis la création de la Compagnie Temps Présent en1986, plusieurs d’entre eux sont toujours à mes côtés pour participer audevenir du Centre Chorégraphique National de Biarritz. Une belle aventurehumaine que nous avons choisi d’évoquer par quelques photographies desspectacles jalonnant ce parcours. Si ces images rappellent quelques souve-nirs à ceux qui suivent notre aventure depuis ses débuts, elles sont aussi letémoignage de notre itinéraire chorégraphique.

Itinéraire : le maître mot de notre actualité puisque du 15 décembre au 15janvier 2001, Ballet Biarritz quitte la Côte Basque pour un long périple qui leconduira des Etats-Unis au continent asiatique. De la Floride où nous nousproduisons en décembre, le Ballet visitera Pékin, Shanghai, Canton etd’autres villes chinoises, avant de se produire à Singapour. Au retour, à l’in-vitation du Florida Ballet, je commencerai les répétitions de “La Fleur dePierre” de Serge Prokofiev, qui sera présentée début septembre à Biarritzdans le cadre du Temps d’Aimer. Entre temps, Ballet Biarritz sera à Saint-Étienne pour l’ouverture du nouvel opéra dans “Hérodiade” de JulesMassenet, puis se produira en France avec divers programmes.

Par ailleurs, notre journal poursuit sa quête de la mémoire chorégraphiqueet évoque aujourd’hui la présence à Biarritz de Serge Lifar. À certains d’entrenous il a été donné de travailler “Suite en Blanc”, “Phèdre” et “Daphnis etChloé” sous sa direction. Que ce soit au Ballet du Rhin ou à Nancy, il nousconviait chaque fois à un rendez-vous intime avec son histoire. C’était il y aplusieurs années, à vrai dire au siècle dernier pour être plus en accord avecle moment venu de vous présenter nos meilleurs voeux.

Thierry Malandain

Page 2: Numéro 9 - Janvier/Mars 2001

en bref...

Présidé par Madame Jacques Chirac, le 9° ConcoursInternational de Danse de Paris s'est déroulé du 19 novembreau 3 décembre 2000. A l'invitation de son Administrateur CyrilLafaurie, Thierry Malandain fut le Président du jury contempo-rain en compagnie de Nils Christe, Andy de Groat, Odile Duboc,Jean Grand-Maître, Mei Qi Yang, Nicolas Musin, Philippe Saireet Yair Vardi.

CONCOURS INTERNATIONAL DE DANSE DE PARIS

Vendredi 2 février 2001 / Le Colisée / 21h00

Les Maîtres de Danse de l’Opéra de Paris

Un film de Claire Sombert réalisé par Sylvie Jacquemin.Un film qui se veut à la fois mémoire, méthodes et témoi-gnages. Yvette Chauviré donne une leçon de style autour desballets de Gounod, Delibes et Massenet. Serge Peretti évoquela technique de son Maître Nicolas Guerra. René Bon, GilbertMeyer et Cyril Atanassof comparent les époques.Projection réalisée en présence de Michael Denard ou Jean-Yves Lormeau.

CINÉ-DANSE À BIARRITZ

Dans le cadre du Festival "Culture d'Automne" initié par leConseil Général des Pyrénées-Atlantiques, "Bidaiari", la scèneitinérante du CCN fut inaugurée par la Compagnie bordelaiseRévolution. Courant Août 2001, avant d'être utilisée par unFestival de Catalogne, elle offrira à Ballet Biarritz le cadred'une tournée des sites balnéaires du Pays-Basque sud etnord.

BIDAIARI

Issu du Conservatoire National Supérieur de Paris avec un pre-mier prix, Angélito Lozano a effectué une brillante carrière desoliste au Ballet Royal des Flandres, au Ballet Théâtre Françaisde Nancy et au Ballet de Tours sous la direction de Jean-Christophe Maillot.Interprète d'une multitude de chorégraphes commeBalanchine, Kylian, Cranko, Cullberg etc..., il a été également lecréateur de nombreux rôles au sein de la Compagnie TempsPrésent dont il fut l'un des membres fondateurs en 1986.Depuis quelques années, il était mon assistant, assurant lesclasses de la compagnie et le travail de répétition. Clef de voutede ma "tribu", ses fonctions l'ont également conduit à remon-ter nos chorégraphies au sein de nombreuses compagnies.Ami fidèle depuis plus de vingt ans, son soutien fut sans failledurant toutes ces années. Aujourd'hui, souhaitant se consacrerexclusivement à l'enseignement, il rejoint l'équipe duConservatoire National de Région de Bayonne. Ce départ n'enest pas un, puisque Angélito continuera à donner les classesaux danseurs de Ballet Biarritz. Thierry Malandain

ANGÉLITO LOZANO, ENTRE BALLET BIARRITZET LE CONSERVATOIRE DE BAYONNE

SonatineBayonne, 10 novembre 2000.

Photographie : Julien Palus

1986 – 2001 : 15 ans en bonne compagnie

6

14

7

2

12

1

19

27

4

22

15

3

13

10

26

8 9 11

17

20 21

28

23 24 25

18

5

16

Page 3: Numéro 9 - Janvier/Mars 2001

en bref...

Présidé par Madame Jacques Chirac, le 9° ConcoursInternational de Danse de Paris s'est déroulé du 19 novembreau 3 décembre 2000. A l'invitation de son Administrateur CyrilLafaurie, Thierry Malandain fut le Président du jury contempo-rain en compagnie de Nils Christe, Andy de Groat, Odile Duboc,Jean Grand-Maître, Mei Qi Yang, Nicolas Musin, Philippe Saireet Yair Vardi.

CONCOURS INTERNATIONAL DE DANSE DE PARIS

Vendredi 2 février 2001 / Le Colisée / 21h00

Les Maîtres de Danse de l’Opéra de Paris

Un film de Claire Sombert réalisé par Sylvie Jacquemin.Un film qui se veut à la fois mémoire, méthodes et témoi-gnages. Yvette Chauviré donne une leçon de style autour desballets de Gounod, Delibes et Massenet. Serge Peretti évoquela technique de son Maître Nicolas Guerra. René Bon, GilbertMeyer et Cyril Atanassof comparent les époques.Projection réalisée en présence de Michael Denard ou Jean-Yves Lormeau.

CINÉ-DANSE À BIARRITZ

Dans le cadre du Festival "Culture d'Automne" initié par leConseil Général des Pyrénées-Atlantiques, "Bidaiari", la scèneitinérante du CCN fut inaugurée par la Compagnie bordelaiseRévolution. Courant Août 2001, avant d'être utilisée par unFestival de Catalogne, elle offrira à Ballet Biarritz le cadred'une tournée des sites balnéaires du Pays-Basque sud etnord.

BIDAIARI

Issu du Conservatoire National Supérieur de Paris avec un pre-mier prix, Angélito Lozano a effectué une brillante carrière desoliste au Ballet Royal des Flandres, au Ballet Théâtre Françaisde Nancy et au Ballet de Tours sous la direction de Jean-Christophe Maillot.Interprète d'une multitude de chorégraphes commeBalanchine, Kylian, Cranko, Cullberg etc..., il a été également lecréateur de nombreux rôles au sein de la Compagnie TempsPrésent dont il fut l'un des membres fondateurs en 1986.Depuis quelques années, il était mon assistant, assurant lesclasses de la compagnie et le travail de répétition. Clef de voutede ma "tribu", ses fonctions l'ont également conduit à remon-ter nos chorégraphies au sein de nombreuses compagnies.Ami fidèle depuis plus de vingt ans, son soutien fut sans failledurant toutes ces années. Aujourd'hui, souhaitant se consacrerexclusivement à l'enseignement, il rejoint l'équipe duConservatoire National de Région de Bayonne. Ce départ n'enest pas un, puisque Angélito continuera à donner les classesaux danseurs de Ballet Biarritz. Thierry Malandain

ANGÉLITO LOZANO, ENTRE BALLET BIARRITZET LE CONSERVATOIRE DE BAYONNE

SonatineBayonne, 10 novembre 2000.

Photographie : Julien Palus

1986 – 2001 : 15 ans en bonne compagnie

6

14

7

2

12

1

19

27

4

22

15

3

13

10

26

8 9 11

17

20 21

28

23 24 25

18

5

16

Page 4: Numéro 9 - Janvier/Mars 2001

voluptueuse. Sa beauté étrange avec son visage sensuel degipsy, son corps à la plastique sculpturale le poussaient àincarner des figures héroïques ou poétiques, des divinitésde la mythologie antique ou des amoureux légendaires. Ilfut tour à tour Apollon, Alexandre le Grand, David, Aeneas,Bacchus ou Don Juan, auxquels s’ajoutait son interprétationcélèbre du Prince Albert de Giselle, un rôle qu’il rendit lepremier égal à celui de la ballerine.

Devenu l’idole du Tout-Paris mondain et artistique, SergeLifar multipliait de plus en plus ses activités en faveur de ladanse : conférencier, animateur de soirées culturelles,auteur de nombreuses publications sur le ballet, il implan-tait son art dans tous les rangs de la société. En 1945, à lafin de la dernière guerre mondiale, son activité à l’Opéraconnut une fâcheuse interruption. Il prit alors la direction duNouveau Ballet de Monte-Carlo où le suivirent la plupartdes principaux danseurs parisiens. En 1947, à son retour àl’Opéra, il obtint un triomphe avec Les Mirages qui furentsuivis par plusieurs de ses créations majeures, Phèdre, LeChevalier errant, Les Noces fantastiques.

Durant la dernière décennie de sa présence à l’Opéra,Lifar-danseur devait céder la place aux jeunes et plusieurschorégraphes venus de l’extérieur s’implantaient alors aurépertoire. En 1958 il dit adieu à sa maison à laquelle il avaitoffert l’exclusivité de son talent en restituant au ballet fran-çais sa vitalité et son prestige. Encore jeune et brûlant depassion, il quittait la danse à jamais. Il refusait de travaillerà l’étranger, seul l’Opéra de Paris attisait ses forces créa-trices. Il se retira pendant quelque temps sur la Côted’Azur, puis se fixa en Suisse où sa fidèle compagne LillanAhlefeldt lui permit d’éviter une complète solitude. Amer, ilétait rongé par un sentiment d’ingratitude de la part de ceuxqu’il servit durant tant d’années.Son oeuvre fut immense et tous ses amis, danseurs, écri-vains, décorateurs, musiciens gardent de ce géant amou-reux de son art un souvenir ému et admiratif. L’évolution denotre ballet repose encore sur son inspiration et sur soninestimable apport culturel dans l’histoire du ballet français.

Irène Lidova

À l’éternelle jeunesse des artistes, la maturité change peu ou trop degenre, d’allure, de méthode, de répertoire. Aussi est-ce un étonnementextrême lorsque, nous souvenant des lustres passés nous considéronsla carrière du plus célèbre danseur actuel de l’école française. Ildément d’une façon péremptoire le proverbe qui affirme qu’on ne peutêtre et avoir été.Serge Lifar a été, mais est encore et du mieux qui soit. Il nous a pré-senté un spectacle où tout portait sa marque. La chorégraphie de cha-cun des morceaux qui le compose est signée de lui. Ses interprètessont ou ont été ses élèves et ses disciples et lui-même est son pre-

mier interprète, et de façon magistrale.Comme il fallait s’y attendre, la salle du Casino était comble. Unevedette est toujours certaine lorsque les estivants sont là, de faire larecette maximum. Pour le festival Lifar, rien ne manquait au succès.Dans un fragment du deuxième acte de Giselle, Lifar et NinaVyroubova, et dans Le Lac des Cygnes Madeleine Lafon et JoulyAlgaroff se sont en quelque sorte présentés à nous. Et c’était pour pré-parer le triomphe de Lifar dans Le prélude à l’après-midi d’unfaune.

Vyroubova et Algaroff ont interprété avec une intensité émouvanteRoméo et Juliette de Tchaikowsky. La gracieuse Madeleine Lafona longuement tenu la scène sans nous lasser dans Aubade dePoulenc, et pour terminer tous les quatre ont donné La Suite enblanc de Lalo, où Vyroubova a eu des moments splendides.Il est vraiment regrettable que le programme ne nous ait pas donné lenom du pianiste qui tenait toute la partition et qui, en intermède, arecueilli le plus grand succès avec Liszt et Chopin, et a été pour beau-coup dans cette soirée.

Le Courrier de Bayonne - 22 juillet 1953

Le 22 juillet 1953, le Courrier de Bayonne évoque unereprésentation donnée par Serge Lifar au CasinoMunicipal de Biarritz :

r 1 Folksongs (1985) r 2 Pierre de lune (1998) r 3 Bal Solitude (1997) r 4 Élégie (1987) r 5 Pulcinella (1991) r 6 Gnossiennes (2000) r 7 Quartet n°8 (1992) r 8 Sextet (1996)

r 9 Carmen (1996) r 10 Ouverture Cubaine (1998) r 11 Edgar Allan Poe (1988) r 12 Sonatine (1986) r 13 Blé Noir (1995) r 14 L’après-midi d’un faune (1995) r 15 Ballet Mécanique (1996)

r 16 Quiero (1994) r 17 Le Cid (1999) r 18 François d’Assise (1995) r 19 Istar (1996) r 20 Fleur de Pierre (1994) r 21 Tristan et Iseut (1989) r 22 Le Carillon (1999) r 23 Voyage (1989)

r 24 L’homme aux semelles de vent (1986) r 25 Un coin de paradis (1990) r 26 Casse-Noisette (1997) r 27 La Chambre d’Amour (2000) r 28 Marathon (1993).

Photographies : 7, 9, 10, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 22, 26, 28, Cyrille Sabatier / 4, 5, 11, 12, 23, 24, 25, Davide Peterle / 2, 6, 8, 27, Julien Palus / 20, Jean Gros-Abadie / 1, Philippe Coulais.

Serge Lifar, photographie anonyme.

Page 5: Numéro 9 - Janvier/Mars 2001

voluptueuse. Sa beauté étrange avec son visage sensuel degipsy, son corps à la plastique sculpturale le poussaient àincarner des figures héroïques ou poétiques, des divinitésde la mythologie antique ou des amoureux légendaires. Ilfut tour à tour Apollon, Alexandre le Grand, David, Aeneas,Bacchus ou Don Juan, auxquels s’ajoutait son interprétationcélèbre du Prince Albert de Giselle, un rôle qu’il rendit lepremier égal à celui de la ballerine.

Devenu l’idole du Tout-Paris mondain et artistique, SergeLifar multipliait de plus en plus ses activités en faveur de ladanse : conférencier, animateur de soirées culturelles,auteur de nombreuses publications sur le ballet, il implan-tait son art dans tous les rangs de la société. En 1945, à lafin de la dernière guerre mondiale, son activité à l’Opéraconnut une fâcheuse interruption. Il prit alors la direction duNouveau Ballet de Monte-Carlo où le suivirent la plupartdes principaux danseurs parisiens. En 1947, à son retour àl’Opéra, il obtint un triomphe avec Les Mirages qui furentsuivis par plusieurs de ses créations majeures, Phèdre, LeChevalier errant, Les Noces fantastiques.

Durant la dernière décennie de sa présence à l’Opéra,Lifar-danseur devait céder la place aux jeunes et plusieurschorégraphes venus de l’extérieur s’implantaient alors aurépertoire. En 1958 il dit adieu à sa maison à laquelle il avaitoffert l’exclusivité de son talent en restituant au ballet fran-çais sa vitalité et son prestige. Encore jeune et brûlant depassion, il quittait la danse à jamais. Il refusait de travaillerà l’étranger, seul l’Opéra de Paris attisait ses forces créa-trices. Il se retira pendant quelque temps sur la Côted’Azur, puis se fixa en Suisse où sa fidèle compagne LillanAhlefeldt lui permit d’éviter une complète solitude. Amer, ilétait rongé par un sentiment d’ingratitude de la part de ceuxqu’il servit durant tant d’années.Son oeuvre fut immense et tous ses amis, danseurs, écri-vains, décorateurs, musiciens gardent de ce géant amou-reux de son art un souvenir ému et admiratif. L’évolution denotre ballet repose encore sur son inspiration et sur soninestimable apport culturel dans l’histoire du ballet français.

Irène Lidova

À l’éternelle jeunesse des artistes, la maturité change peu ou trop degenre, d’allure, de méthode, de répertoire. Aussi est-ce un étonnementextrême lorsque, nous souvenant des lustres passés nous considéronsla carrière du plus célèbre danseur actuel de l’école française. Ildément d’une façon péremptoire le proverbe qui affirme qu’on ne peutêtre et avoir été.Serge Lifar a été, mais est encore et du mieux qui soit. Il nous a pré-senté un spectacle où tout portait sa marque. La chorégraphie de cha-cun des morceaux qui le compose est signée de lui. Ses interprètessont ou ont été ses élèves et ses disciples et lui-même est son pre-

mier interprète, et de façon magistrale.Comme il fallait s’y attendre, la salle du Casino était comble. Unevedette est toujours certaine lorsque les estivants sont là, de faire larecette maximum. Pour le festival Lifar, rien ne manquait au succès.Dans un fragment du deuxième acte de Giselle, Lifar et NinaVyroubova, et dans Le Lac des Cygnes Madeleine Lafon et JoulyAlgaroff se sont en quelque sorte présentés à nous. Et c’était pour pré-parer le triomphe de Lifar dans Le prélude à l’après-midi d’unfaune.

Vyroubova et Algaroff ont interprété avec une intensité émouvanteRoméo et Juliette de Tchaikowsky. La gracieuse Madeleine Lafona longuement tenu la scène sans nous lasser dans Aubade dePoulenc, et pour terminer tous les quatre ont donné La Suite enblanc de Lalo, où Vyroubova a eu des moments splendides.Il est vraiment regrettable que le programme ne nous ait pas donné lenom du pianiste qui tenait toute la partition et qui, en intermède, arecueilli le plus grand succès avec Liszt et Chopin, et a été pour beau-coup dans cette soirée.

Le Courrier de Bayonne - 22 juillet 1953

Le 22 juillet 1953, le Courrier de Bayonne évoque unereprésentation donnée par Serge Lifar au CasinoMunicipal de Biarritz :

r 1 Folksongs (1985) r 2 Pierre de lune (1998) r 3 Bal Solitude (1997) r 4 Élégie (1987) r 5 Pulcinella (1991) r 6 Gnossiennes (2000) r 7 Quartet n°8 (1992) r 8 Sextet (1996)

r 9 Carmen (1996) r 10 Ouverture Cubaine (1998) r 11 Edgar Allan Poe (1988) r 12 Sonatine (1986) r 13 Blé Noir (1995) r 14 L’après-midi d’un faune (1995) r 15 Ballet Mécanique (1996)

r 16 Quiero (1994) r 17 Le Cid (1999) r 18 François d’Assise (1995) r 19 Istar (1996) r 20 Fleur de Pierre (1994) r 21 Tristan et Iseut (1989) r 22 Le Carillon (1999) r 23 Voyage (1989)

r 24 L’homme aux semelles de vent (1986) r 25 Un coin de paradis (1990) r 26 Casse-Noisette (1997) r 27 La Chambre d’Amour (2000) r 28 Marathon (1993).

Photographies : 7, 9, 10, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 22, 26, 28, Cyrille Sabatier / 4, 5, 11, 12, 23, 24, 25, Davide Peterle / 2, 6, 8, 27, Julien Palus / 20, Jean Gros-Abadie / 1, Philippe Coulais.

Serge Lifar, photographie anonyme.

Page 6: Numéro 9 - Janvier/Mars 2001

SERGE LIFAR OU LE RÊVE D’ICARE

Serge Lifar, photographie anonyme.

Au début de ce siècle deux évènements essentiels ont mar-qué le ballet en France : la grande invasion des Balletsrusses de Serge de Diaghilev qui bouleversa toute laconception du théâtre dansé de l’époque, et en second lieula renaissance du ballet français alors en plein déclin, et quevint éveiller le dernier jeune prodige des Ballets russes,Serge Lifar.

En 1929, après la mort de Diaghilev, ce danseur de vingt-quatre ans prit en mains par un hasard du sort les desti-nées du ballet de l’Opéra de Paris, en cumulant trois fonc-tions à la fois : celles du maître de ballet, du chorégrapheet du danseur étoile. Dès son arrivée, Lifar se mit à secouerla torpeur académique qui régnait dans la grande maison.Les Créatures de Prométhée de Beethoven, sa premièrecréation, furent un événement artistique majeur qui boule-versa le poussiéreux répertoire d’alors.

Ce succès permit à Lifar de multiplier les réformes ; il inau-gura ses “Mercredis de la Danse” qu’un tout nouveau publicsalua avec enthousiasme ; il expulsa des coulisses les vieuxabonnés, balletomanes trop entreprenants, fit éteindrel’éclairage dans la salle pendant les représentations, lançatoute une pléiade de brillantes ballerines françaises dontSuzanne Lorcia, Lycette Darsonval, Solange Schwarz, YvetteChauviré, en ignorant les Italiennes alors à la mode. Là où,avant son arrivée, l’élément masculin était quasi inexistantdans les rangs du corps de ballet au point qu’on devait sou-vent recourir aux travestis, on vit apparaître de jeunes dan-seurs pleins d’avenir qui suivaient leur maître avec dévotionet enthousiasme. Travailleur prodigieux et passionné, SergeLifar enchaînait ballet sur ballet en composant durant lestrois décennies de son règne plus de 80 oeuvres. Promoteurgénial de son art, il luttait constamment pour imposer ladanse dans la vie théâtrale parisienne. En 1935 il publia sonmanifeste révolutionnaire où il proclamait la danse commeun art indépendant de la musique et dicta au compositeurses propres rythmes. L’illustration en fut Icare, un dessommets dans l’oeuvre de Lifar, une réussite dramatique etplastique et un exemple parfait de son style néoclassique,aigu, linéaire et incisif. Ce style “Lifar” modifia totalement levisage du ballet français et nourrit plusieurs générations dechorégraphes.

À l’Opéra il ne dansa que ses propres chorégraphies enbâtissant ses ballets autour de son propre personnage. Sadanse unissait une virilité éclatante à une grâce suave et

nouvelles transfrontalières

La compagnie continue sa diffusionen Espagne : le 15/10/2000, elle aeu le privilège de danser le pro-gramme Ballet Mécanique dans lethéâtre "Euskalduna Jauregia" deBilbao, inauguré tout récemment àquelques centaines de mètres ducélèbre Musée Guggenheim. Ce futl'occasion pour Raúl Cardenes,Directeur du Festival International

de Danse "Madrid en danza", de découvrir la compa-gnie et de l'inviter à l'édition 2001.Quelques jours plus tard, c'est le tout récent ThéâtreKursaal de Donostia-San Sebastian qui accueillait ladernière création de Thierry Malandain La Chambred'Amour, avec la participation de l'Orchestre Régionalde Bayonne Côte Basque. Salle comble, gros succès,beaucoup de bonheur. C'était le dernier volet de la

convention qui nous lie, pour l'an 2000, à la DiputaciónForal de Gipuzkoa.Troisième rendez-vous en ce mois de novembre :seule compagnie de danse invitée par la “Feria deTeatro de Aragon”, nous avons proposé à un publlicconstitué de nombreux diffuseurs professionnels espa-gnols, le programme Ballet Mécanique : de bonscontacts et des perspectives de tournées.Pour les mois à venir, outre deux spectacles déjàconfirmés à Saint-Sébastien et Basauri, nous tra-vaillons sur le prolongement en Gipuzkoa et Bizkaia denotre tournée estivale 2001 des villes balnéaires aqui-taines, sur l'animation de stages de la Fédération desprofesseurs de danse du Pays-Basque, et sur unenouvelle convention de partenariat avec le Gipuzkoa.

Filgi Claverie

Ballet Biarritz au Moyen-Orient

À l'invitation des différents attachés culturels, du 27octobre au 6 novembre 2000, Ballet Biarritz s'est pro-duit une nouvelle fois au Moyen-Orient. Soutenue parl'Association Française d'Action Artistique (AFAA),cette tournée visita le Qatar, Bahreïn et les ÉmiratsArabes Unis.

revue de presse

Idoia de Lecumberri, dans le Diario Vasco du Lundi20/11/2000, suite à la représentation de La Chambred’Amour à San Sebastian :«En lettres majuscules, ce ballet de Thierry Malandain lais-se une question après celle exprimée devant le spectateurqui cherche constamment la signification de la légende dela Chambre d'Amour, tout au long de la chorégraphie.C'est un ballet suggestif, avec une mise en scène très fineoù les exposés éthiques et esthétiques sont bien fournisdans le déroulement de la pièce.

Peio Cabalette, le compositeur d'une partition aqueuse ettrès belle, crée le support musical sur lequel se déroulentles quatorze magnifiques danseurs du Ballet Biarritz et quisouvent, comme leitmotiv, sont bercés par les vagues sau-

vages de l'Atlantique, d'une manière ondulante et sinueu-se, en contraste avec les mouvements plus vifs et pas-sionnés des autres moments de l'oeuvre.Ballet de grands silences et d'interrogations. Parfois sta-tique, parfois voluptueux ou encore violent.

En résumé, c'est un ballet complexe où la force du dramedans la grotte de l'amour est évidente, selon la légende oùUra et Ederra, ses amants, succombent en pleine extaseamoureuse aux vagues de la mer.

La sensation résultante est donc une interrogation : ladanse contre la mort, un total dévouement, un authen-tique plaisir ou la recherche de soi à travers l'amour.»

Ballet Biarritz à l'Ambassade du Qatar

Page 7: Numéro 9 - Janvier/Mars 2001

SERGE LIFAR OU LE RÊVE D’ICARE

Serge Lifar, photographie anonyme.

Au début de ce siècle deux évènements essentiels ont mar-qué le ballet en France : la grande invasion des Balletsrusses de Serge de Diaghilev qui bouleversa toute laconception du théâtre dansé de l’époque, et en second lieula renaissance du ballet français alors en plein déclin, et quevint éveiller le dernier jeune prodige des Ballets russes,Serge Lifar.

En 1929, après la mort de Diaghilev, ce danseur de vingt-quatre ans prit en mains par un hasard du sort les desti-nées du ballet de l’Opéra de Paris, en cumulant trois fonc-tions à la fois : celles du maître de ballet, du chorégrapheet du danseur étoile. Dès son arrivée, Lifar se mit à secouerla torpeur académique qui régnait dans la grande maison.Les Créatures de Prométhée de Beethoven, sa premièrecréation, furent un événement artistique majeur qui boule-versa le poussiéreux répertoire d’alors.

Ce succès permit à Lifar de multiplier les réformes ; il inau-gura ses “Mercredis de la Danse” qu’un tout nouveau publicsalua avec enthousiasme ; il expulsa des coulisses les vieuxabonnés, balletomanes trop entreprenants, fit éteindrel’éclairage dans la salle pendant les représentations, lançatoute une pléiade de brillantes ballerines françaises dontSuzanne Lorcia, Lycette Darsonval, Solange Schwarz, YvetteChauviré, en ignorant les Italiennes alors à la mode. Là où,avant son arrivée, l’élément masculin était quasi inexistantdans les rangs du corps de ballet au point qu’on devait sou-vent recourir aux travestis, on vit apparaître de jeunes dan-seurs pleins d’avenir qui suivaient leur maître avec dévotionet enthousiasme. Travailleur prodigieux et passionné, SergeLifar enchaînait ballet sur ballet en composant durant lestrois décennies de son règne plus de 80 oeuvres. Promoteurgénial de son art, il luttait constamment pour imposer ladanse dans la vie théâtrale parisienne. En 1935 il publia sonmanifeste révolutionnaire où il proclamait la danse commeun art indépendant de la musique et dicta au compositeurses propres rythmes. L’illustration en fut Icare, un dessommets dans l’oeuvre de Lifar, une réussite dramatique etplastique et un exemple parfait de son style néoclassique,aigu, linéaire et incisif. Ce style “Lifar” modifia totalement levisage du ballet français et nourrit plusieurs générations dechorégraphes.

À l’Opéra il ne dansa que ses propres chorégraphies enbâtissant ses ballets autour de son propre personnage. Sadanse unissait une virilité éclatante à une grâce suave et

nouvelles transfrontalières

La compagnie continue sa diffusionen Espagne : le 15/10/2000, elle aeu le privilège de danser le pro-gramme Ballet Mécanique dans lethéâtre "Euskalduna Jauregia" deBilbao, inauguré tout récemment àquelques centaines de mètres ducélèbre Musée Guggenheim. Ce futl'occasion pour Raúl Cardenes,Directeur du Festival International

de Danse "Madrid en danza", de découvrir la compa-gnie et de l'inviter à l'édition 2001.Quelques jours plus tard, c'est le tout récent ThéâtreKursaal de Donostia-San Sebastian qui accueillait ladernière création de Thierry Malandain La Chambred'Amour, avec la participation de l'Orchestre Régionalde Bayonne Côte Basque. Salle comble, gros succès,beaucoup de bonheur. C'était le dernier volet de la

convention qui nous lie, pour l'an 2000, à la DiputaciónForal de Gipuzkoa.Troisième rendez-vous en ce mois de novembre :seule compagnie de danse invitée par la “Feria deTeatro de Aragon”, nous avons proposé à un publlicconstitué de nombreux diffuseurs professionnels espa-gnols, le programme Ballet Mécanique : de bonscontacts et des perspectives de tournées.Pour les mois à venir, outre deux spectacles déjàconfirmés à Saint-Sébastien et Basauri, nous tra-vaillons sur le prolongement en Gipuzkoa et Bizkaia denotre tournée estivale 2001 des villes balnéaires aqui-taines, sur l'animation de stages de la Fédération desprofesseurs de danse du Pays-Basque, et sur unenouvelle convention de partenariat avec le Gipuzkoa.

Filgi Claverie

Ballet Biarritz au Moyen-Orient

À l'invitation des différents attachés culturels, du 27octobre au 6 novembre 2000, Ballet Biarritz s'est pro-duit une nouvelle fois au Moyen-Orient. Soutenue parl'Association Française d'Action Artistique (AFAA),cette tournée visita le Qatar, Bahreïn et les ÉmiratsArabes Unis.

revue de presse

Idoia de Lecumberri, dans le Diario Vasco du Lundi20/11/2000, suite à la représentation de La Chambred’Amour à San Sebastian :«En lettres majuscules, ce ballet de Thierry Malandain lais-se une question après celle exprimée devant le spectateurqui cherche constamment la signification de la légende dela Chambre d'Amour, tout au long de la chorégraphie.C'est un ballet suggestif, avec une mise en scène très fineoù les exposés éthiques et esthétiques sont bien fournisdans le déroulement de la pièce.

Peio Cabalette, le compositeur d'une partition aqueuse ettrès belle, crée le support musical sur lequel se déroulentles quatorze magnifiques danseurs du Ballet Biarritz et quisouvent, comme leitmotiv, sont bercés par les vagues sau-

vages de l'Atlantique, d'une manière ondulante et sinueu-se, en contraste avec les mouvements plus vifs et pas-sionnés des autres moments de l'oeuvre.Ballet de grands silences et d'interrogations. Parfois sta-tique, parfois voluptueux ou encore violent.

En résumé, c'est un ballet complexe où la force du dramedans la grotte de l'amour est évidente, selon la légende oùUra et Ederra, ses amants, succombent en pleine extaseamoureuse aux vagues de la mer.

La sensation résultante est donc une interrogation : ladanse contre la mort, un total dévouement, un authen-tique plaisir ou la recherche de soi à travers l'amour.»

Ballet Biarritz à l'Ambassade du Qatar

Page 8: Numéro 9 - Janvier/Mars 2001

[email protected] www.balletbiarritz.com

JANVIER

FÉVRIER

MARS

2001

PRÉSIDENTAndré Dachary

TRÉSORIERPierre Durand

SECRÉTAIRE

Jacques Pavlovsky

DIRECTEUR/CHORÉGRAPHEThierry Malandain

MAÎTRE DE BALLETAngélito Lozano

RÉPÉTITEURRichard Coudray

PROFESSEURFrançoise Dubuc

DANSEURSGiuseppe ChiavaroMikel Irurzun del CastilloIsaïas JaureguiOlivier JedrasiakLyane LamourelleCyril LotCarole PhilippAdriana Pous-OjedaMagali PraudChristophe RoméroLuisa Sancho EscaneroThierry TaboniBrigitte ValverdeNathalie Verspecht

ADMINISTRATEUR/

CHARGÉ DE PRODUCTIONYves Kordian

ASSISTANTES ADMINISTRATIVESNathalie HepburnFrançoise Gisbert

CHARGÉ DE MISSION

DU PROJET TRANSFRONTALIERFilgi Claverie

RÉGISSEUR GÉNÉRALOswald Roose

TECHNICIEN PLATEAUPanxoa Claverie

TECHNICIEN LUMIÈREFrédéric Béars

Numérodirecteur de la publication :Thierry Malandainrédaction :Thierry Malandainconception graphique :Jean-Charles Fédéricoimprimeur :Imprimerie des Cordeliers(Bayonne)

Gare du Midi23, avenue FochF-64200 Biarritztél. 33 5 59 24 67 19fax. 33 5 59 24 75 40

édito

sommaire

1986-2001 : 15 ans en bonne compagnie

nouvelles transfrontalières

revue de presse

Ballet Biarritz au Moyen-Orient

la danse à Biarritz #4

en bref...

calendrier

Photographie : Jacques Pavlovsky

E B

Avec le soutien del’Association Française

d’Action Artistique-Ministère des Affaires

Étrangèreset de l’AFAA-Ville de Biarritzpour ses tournées à l’étranger

Casse-NoisetteBiarritz, août 1999.

Photographie : Julien Palus

calendrier 01�02�03

représentations en Franceve 19 janvier Sochaux La Chambre d’Amour

sa 03 février Saint-Loubes Casse-Noisette

ve 02 mars Saint-Étienne Hérodiade CRÉATION (OPÉRA)

di 04 mars Saint-Étienne Hérodiade CRÉATION (OPÉRA)

ma 06 mars Saint-Étienne Hérodiade CRÉATION (OPÉRA)

je 08 mars Annonay Casse-Noisette JEUNE PUBLIC

je 08 mars Annonay Casse-Noisette

sa 10 mars Roissy Mozart à 2 / Pierre de Lune / Blé Noir / Ouverture Cubaine / Ballet Mécanique

je 15 mars Aix-les-Bains Casse-Noisette JEUNE PUBLIC

je 15 mars Aix-les-Bains Casse-Noisette

ve 16 mars Saint-Étienne Ballet Mécanique

ve 23 mars Franconville Mozart à 2 / Pierre de Lune / Blé Noir / Ouverture Cubaine / Ballet Mécanique

je 29 mars St Jean-Pied-de-Port Casse-Noisette JEUNE PUBLIC

ve 30 mars St Jean-Pied-de-Port Casse-Noisette

représentations à l’étrangerlu 01 janvier Tianjin / CHINE Casse-Noisette

ve 05 janvier Shenyang / CHINE Casse-Noisette

je 11 janvier Singapour / SINGAPOUR Casse-Noisette

représentations transfrontalièressa 17 février Basauri Casse-Noisette

Alors que nous passons le seuil d’un nouveau siècle, l’année nouvelle estaussi pour certains membres de mon équipe le moment de fêter 15 ans decollaboration. En effet, depuis la création de la Compagnie Temps Présent en1986, plusieurs d’entre eux sont toujours à mes côtés pour participer audevenir du Centre Chorégraphique National de Biarritz. Une belle aventurehumaine que nous avons choisi d’évoquer par quelques photographies desspectacles jalonnant ce parcours. Si ces images rappellent quelques souve-nirs à ceux qui suivent notre aventure depuis ses débuts, elles sont aussi letémoignage de notre itinéraire chorégraphique.

Itinéraire : le maître mot de notre actualité puisque du 15 décembre au 15janvier 2001, Ballet Biarritz quitte la Côte Basque pour un long périple qui leconduira des Etats-Unis au continent asiatique. De la Floride où nous nousproduisons en décembre, le Ballet visitera Pékin, Shanghai, Canton etd’autres villes chinoises, avant de se produire à Singapour. Au retour, à l’in-vitation du Florida Ballet, je commencerai les répétitions de “La Fleur dePierre” de Serge Prokofiev, qui sera présentée début septembre à Biarritzdans le cadre du Temps d’Aimer. Entre temps, Ballet Biarritz sera à Saint-Étienne pour l’ouverture du nouvel opéra dans “Hérodiade” de JulesMassenet, puis se produira en France avec divers programmes.

Par ailleurs, notre journal poursuit sa quête de la mémoire chorégraphiqueet évoque aujourd’hui la présence à Biarritz de Serge Lifar. À certains d’entrenous il a été donné de travailler “Suite en Blanc”, “Phèdre” et “Daphnis etChloé” sous sa direction. Que ce soit au Ballet du Rhin ou à Nancy, il nousconviait chaque fois à un rendez-vous intime avec son histoire. C’était il y aplusieurs années, à vrai dire au siècle dernier pour être plus en accord avecle moment venu de vous présenter nos meilleurs voeux.

Thierry Malandain