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1 en éducation BUREAU INTERNATIONAL D'ÉDUCATION CASE POSTALE 199 CH-1211 GENÈVE 20 Numéro 107 ISSN: 1014-353X juin 2001 INNOVATION Information et QUARANTE-SIXIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE L’ÉDUCATION L’ÉDUCATION POUR TOUS POUR APPRENDRE À VIVRE ENSEMBLE : CONTENUS ET STRATÉGIES DE L’APPRENTISSAGE — PROBLÈMES ET SOLUTIONS GENÈVE, 5-8 SEPTEMBRE 2001 ÉDITORIAL Dans la majorité des réunions internationales, les ministres ont souhaité que les conférences évitent de tomber dans le piège du rituel, qui, rigide et formel, ne permet en dernière analyse aucune découverte. C’est pourquoi l’un des défis que devra relever la quarante-sixième session sera d’ouvrir la porte à davantage de possibilités de dialogue. Aussi avons-nous tenté d’imprimer à la Conférence une impulsion plus dynamique pour qu’elle devienne un véritable forum d’échanges entre ministres. Depuis plus d’une année, le BIE s’applique à développer différents projets. Les résultats de quelques-uns d’entre eux figurent en bonne place dans cette livraison d’Innovation. Un premier projet tente de fournir plus d’occasions de participer en permettant à tous ceux qui le désirent de faire connaître leur point de vue à la Conférence. Cette activité a pour truchement le NETFORUM CIE 2001, plate-forme interactive sont débattues les questions fondamentales de la CIE et dont les progrès sont décrits dans ce numéro. Après une première phase d’introduction, le débat se concentre actuellement sur les thèmes traités dans les six ateliers de la Conférence. Le rôle du programme comme centre de l’activité éducative est largement reconnu par tous les enseignants et par tous les spécialistes se consacrant à l’éducation. C’est à travers le programme que l’école est organisée, et c’est, de ce fait, le meilleur moyen d’avancer des propositions pour mieux « apprendre à vivre ensemble ». Les séminaires sur le développement des programmes qui se déroulent dans diverses régions du monde sont en train de jeter quelque lumière sur la question grâce aux discussions qui ont lieu entre universitaires, enseignants et administrateurs. Cette opération a été lancée en 1999 à l’occasion d’un séminaire qui s’est tenu à New Delhi (Inde), s’est poursuivi en 2000 avec les réunions de Pékin (Chine), Maldonado (Uruguay), Madrid (Espagne) et Libreville (Gabon) et se maintient cette année avec celles de Bangkok (Thaïlande), Muscat (Oman), La Havane (Cuba), Nairobi (Kenya) et Pristina (Kosovo). Cette édition rend compte de certaines des réunions les plus récentes. S’agissant du dialogue entre ministres, une troisième approche projette sur le devant de la scène ce qui se déroule à l’intérieur même de l’école. Les projets INNODATA et BRIDGE ont reçu pour mission de repérer les «bonnes pratiques» nées d’expériences réelles conduites par des éta- blissements ou par des pays sur la question de savoir comment s’y prendre pour enseigner les diverses façons d’« apprendre à vivre ensemble ». Celles-ci seront présentées aux ministres au cours de la Conférence, mais seront également mises à la disposition de tous ceux qui s’y intéressent sur le site Internet du BIE (www.ibe.unesco.org). Cerner ces opinions, ces discussions et ces expériences concernant l’éducation pour tous pour apprendre à vivre ensemble, recenser les stratégies d’apprentissage, les problèmes et les possibles solutions, les réunir, les analyser, les distribuer puis en débattre de sorte qu’ils contribuent à notre réflexion et nous permettent de renouveler la substance et les méthodes du dialogue qui se déroule au niveau politique, mais aussi entre les écoles, les enseignants et la société, voilà le rôle et l’ambition de l’UNESCO et du BIE. Les mettre à l’ordre du jour international pour pouvoir les comparer et en tirer bénéfice constitue l’objectif fondamental de la CIE. BIE

Numéro 107 juin 2001 Information et INNOVATION · Numéro 107 ISSN: 1014-353X juin 2001 INNOVATION Information et ... lence dans les classes en Israël, en Égypte, en Syrie, au

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en éducationBUREAU INTERNATIONAL D'ÉDUCATIONCASE POSTALE 199CH-1211 GENÈVE 20

Numéro 107 ISSN: 1014-353X juin 2001

IINNNNOOVVAATTIIOONNInformation et

QUARANTE-SIXIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE L’ÉDUCATION

L’ÉDUCATION POUR TOUS POUR APPRENDRE À VIVRE ENSEMBLE :CONTENUS ET STRATÉGIES DE L’APPRENTISSAGE — PROBLÈMES ET SOLUTIONS

GENÈVE, 5-8 SEPTEMBRE 2001

ÉDITORIAL

Dans la majorité des réunions internationales, lesministres ont souhaité que les conférences évitent detomber dans le piège du rituel, qui, rigide et formel,ne permet en dernière analyse aucune découverte.C’est pourquoi l’un des défis que devra relever laquarante-sixième session sera d’ouvrir la porte àdavantage de possibilités de dialogue. Aussi avons-nous tenté d’imprimer à la Conférence uneimpulsion plus dynamique pour qu’elle devienne unvéritable forum d’échanges entre ministres.

Depuis plus d’une année, le BIE s’applique à développer différents projets. Les résultats dequelques-uns d’entre eux figurent en bonne placedans cette livraison d’Innovation. Un premier projettente de fournir plus d’occasions de participer enpermettant à tous ceux qui le désirent de faireconnaître leur point de vue à la Conférence. Cetteactivité a pour truchement le NETFORUM CIE 2001,plate-forme interactive où sont débattues les questions fondamentales de la CIE et dont les progrès sont décrits dans ce numéro. Après unepremière phase d’introduction, le débat se concentreactuellement sur les thèmes traités dans les six ateliers de la Conférence.

Le rôle du programme comme centre de l’activitééducative est largement reconnu par tous les enseignants et par tous les spécialistes se consacrant à l’éducation. C’est à travers le programme que l’école est organisée, et c’est, de cefait, le meilleur moyen d’avancer des propositionspour mieux « apprendre à vivre ensemble ». Les séminaires sur le développement des programmes qui se déroulent dans diverses régionsdu monde sont en train de jeter quelque lumière surla question grâce aux discussions qui ont lieu entreuniversitaires, enseignants et administrateurs. Cette

opération a été lancée en 1999 à l’occasion d’unséminaire qui s’est tenu à New Delhi (Inde), s’estpoursuivi en 2000 avec les réunions de Pékin(Chine), Maldonado (Uruguay), Madrid (Espagne) etLibreville (Gabon) et se maintient cette année aveccelles de Bangkok (Thaïlande), Muscat (Oman), La Havane (Cuba), Nairobi (Kenya) et Pristina(Kosovo). Cette édition rend compte de certainesdes réunions les plus récentes.

S’agissant du dialogue entre ministres, une troisième approche projette sur le devant de lascène ce qui se déroule à l’intérieur même del’école. Les projets INNODATA et BRIDGE ont reçupour mission de repérer les «bonnes pratiques»nées d’expériences réelles conduites par des éta-blissements ou par des pays sur la question desavoir comment s’y prendre pour enseigner lesdiverses façons d’« apprendre à vivre ensemble ».Celles-ci seront présentées aux ministres au coursde la Conférence, mais seront également mises à ladisposition de tous ceux qui s’y intéressent sur le siteInternet du BIE (www.ibe.unesco.org).

Cerner ces opinions, ces discussions et ces expériences concernant l’éducation pour tous pourapprendre à vivre ensemble, recenser les stratégiesd’apprentissage, les problèmes et les possiblessolutions, les réunir, les analyser, les distribuer puisen débattre de sorte qu’ils contribuent à notreréflexion et nous permettent de renouveler la substance et les méthodes du dialogue qui sedéroule au niveau politique, mais aussi entre lesécoles, les enseignants et la société, voilà le rôle etl’ambition de l’UNESCO et du BIE. Les mettre àl’ordre du jour international pour pouvoir les comparer et en tirer bénéfice constitue l’objectif fondamental de la CIE.

BIE

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NETFORUM CIE 2001Les discussions sur le Netforum, qui vise à contribueraux préparatifs de la quarante-sixième session de laConférence internationale de l’éducation (CIE), ontcommencé au début d’avril. La CIE se tiendra du 5 au 8septembre 2001 et est organisée par le Bureau interna-tional d’éducation. Le Netforum est une plate-formeinteractive, animée, gérée par courrier électronique, quiest ouverte à la discussion et aux divers types d’apports de tous les participants. Il est centré sur lesthèmes de la prochaine CIE.

Jusqu’à présent, plus de deux cents participantsvenant de pays du monde entier se sont inscrits auForum Internet. Beaucoup d’entre eux ont aussi apportéleurs idées et leurs commentaires à la discussion, principalement des cadres du secteur de l’enseigne-ment qui ont traité plusieurs des sujets inclus sous lethème principal de chaque unité. Des débats productifsse poursuivent.

Le Forum est composé de deux unités. L’unité I estcentrée sur le thème « Education de qualité pour tous :vivre ensemble, démocratie et cohésion sociale »,alors que l’unité II couvre le thème « Education de qua-lité pour tous : les connaissances, les technologies etle futur de l’école ».

L’un des objectifs de ce forum est de bénéficier del’expérience que les participants ont acquise sur une « éducation de qualité pour tous ». En raison de l’ampleur de cette question, chaque unité comporteplusieurs sous-thèmes, chacun étant lié aux thèmesdes ateliers qui se tiendront pendant la Conférence.

Unité de discussion I

Jusqu’à présent, la plupart des débats se sont concen-trés sur la violence sociale et l’éducation de qualité. Ence qui concerne la première question, les participantsont identifié certaines de ses causes, comme lemanque de priorité que les gouvernements accordent àl’éducation, l’hostilité de la société et de l’environne-ment, ou l’absence de responsabilité de ceux quiaccomplissent des actes de violence.

Le nouveau millénaire annonce de nouvelles possibili-tés passionnantes aussi bien pour les nations que pourles individus. Mais si nous voulons profiter de ces occa-sions en tant que communauté mondiale, nous devonsnous engager à examiner attentivement les fondementsde notre société et à les renouveler véritablement.Parmi ces fondements, la priorité doit nécessairementêtre donnée à l’éducation. Henry Tenedero, Philippines

Nous devons réfléchir ensemble et envisager desmoyens efficaces d’aborder la violence à l’école. Nousdevons mettre au point des outils de diagnostic quiidentifieront aisément les victimes, entreprendre desprogrammes de prévention qui diminueront le phéno-mène de la violence à l’école, fournir des consultationsde rééducation aux victimes de la violence scolaire et,en général, éduquer pour venir à bout de ce grave pro-blème social. Yaacov Katz, Israël

La violence dans les écoles est un symptôme de ce quia échoué dans nos familles et nos communautés, et

nous ne pourrons traiter ce problème sans nous atta-quer aux causes de cette violence. Peter Kanyandago,Ouganda

Nous pouvons tenter de réparer les systèmes de l’édu-cation autant de fois que nous voulons, mais ces effortsn’auront pas l’impact escompté tant que nous ne traite-rons pas en même temps des questions structurelles,politiques et au macro-niveau. Pour faire cesser la vio-lence dans les classes en Israël, en Égypte, en Syrie,au Liban, aux États-Unis ou au Royaume-Uni, nousdevons d’abord régler ce qui se passe dans lesfamilles et dans la société. [...] La situation dans lesclasses et à l’école n’est souvent que le reflet de ce quise produit dans la société environnante, le reflet de la culture dominante à un moment donné. Un changement de comportement est un problème desociété et les écoles ne peuvent s’y attaquer ou lerésoudre à elles seules. Frank Dall, Royaume-Uni

Je pense que la question de la violence à l’école doitêtre examinée dans une perspective plus large. Il mesemble évident qu’il ne s’agit pas simplement d’un cer-tain nombre de jeunes en colère qui commettent desactes de violence. C’est un signe des blessures pro-fondes et persistantes qui leur ont été infligées aucours des années, principalement par les oppressionset l’adultisme qu’ils connaissent constamment dansleur vie et pendant une journée d’école. On en estarrivé à un point où la violence éclate parce qu’ils nepeuvent plus contenir leur douleur et que la torpeur quiles protégeait jusqu’à présent se dissipe. Si nous regar-dons plus attentivement, nous verrons que c’est lerésultat de la frustration, de l’anxiété et de beaucoupd’impuissance et du désespoir né des attentes et despressions incitant les jeunes à agir d’une certainemanière. Marilyn Atherley, Trinité et Tobago

L’une des principales questions qui doit être soulevée ence qui concerne la violence à l’école est donc commentconvaincre les victimes de signaler la violence aux auto-rités scolaires compétentes afin que les responsablespuissent combattre efficacement ce phénomène négatif.Sans une sensibilisation au problème, les écoles conti-nueront de fonctionner avec la violence, la violencedevenant une partie de plus en plus normale et acceptéede la vie scolaire, ce qui fera de la violence un phéno-mène endémique presque impossible à éradiquer.Yaacov Katz, Israël

Pour traiter ces questions, les participants ont proposé plusieurs solutions : programmes deprévention ; groupes de soutien ; éducation de la per-sonnalité ; inclusion de l’intelligence émotionnelle dansl’évaluation éducative ; changement des valeurs natio-nales, et amélioration de l’environnement politique del’école.

Sur le thème de l’éducation de qualité, l’un des partici-pants a soulevé la question de l’importance de la culture pour promouvoir la qualité de l’éducation, puis-qu’aucune éducation n’est culturellement neutre. Undocument a été présenté sur la réforme actuellementmenée en République tchèque, qui prépare un curricu-lum national fondé sur une nouvelle politique éducativequalitative. Une autre intervention sur le même thème asoulevé quelques questions fondamentales à proposd’une éducation de qualité, ainsi que sur le rôle crucialque les enseignants jouent pour aider les étudiants à faire face à la multitude de sources d’information disponibles.

NETFORUM DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE L’ÉDUCATION, 2001

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NETFORUM DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE L’ÉDUCATION, 2001

Unité de discussion IIEn ce qui concerne l’Unité de discussion II, quatre questions principales ont été abordées : technologies d’information et de communication (TIC), éducation de qualité, apprentissage et styles d’enseignement, et réformerle curriculum afin de changer le système de l’éducation.

La question des TIC a été soulevée brièvement. Un par-ticipant a suggéré la place qui devrait revenir à ces techno-logies dans l’école de demain afin de garantir la réussitescolaire, les valeurs personnelles et sociales et l’éducationpour tous. Une autre intervention a mentionné que l’utilisa-tion des technologies de l’information et de la communica-tion aidait à assouplir le système éducatif.

La question d’une éducation de qualité a été soulevée parla plupart des participants. Elle est considérée comme undroit fondamental, un thème essentiel ou un moyen d’ouvrirles esprits et de créer une responsabilité individuelle. La for-mation des enseignants a été jugée comme l’une desétapes fondamentales vers la promotion d’une éducation dequalité à l’avenir. Les enseignants doivent être non seule-ment conscients des nouvelles méthodologies d’enseigne-ment, mais savoir comment les mettre en œuvre. De plus,les intervenants estiment que la relation enseignant/étudiantest un moyen important pour l’enseignant de trouver lameilleure méthode d’enseignement pour chacun des étu-diants.Dans beaucoup de pays, le système actuel de l’éducationne semble pas répondre à la diversité des besoins d’éduca-tion. Il faut des systèmes éducatifs plus souples (concep-tion, réalisation et gestion), renforcés par des technologiesde l’information et de la communication. Des systèmesflexibles et ouverts, la création de réseaux de praticiens del’éducation et la mise en commun des ressources, tout celafacilité par l’utilisation appropriée des technologies de l’information et de la communication disponibles, méritentune attention soigneuse. I.Jheengut, Maurice

Réaliser des projets pour améliorer la qualité de l’éducationest un processus permanent. Le système de l’éducationdoit être constamment surveillé pour évaluer l’impact desprojets. Il y aura donc de fréquents ajustements et classements des priorités en fonction des résultats des différentes interventions. Ainsi, améliorer la qualité devraitêtre un processus continu. Quand le niveau correct estatteint, il faut encore se demander comment le maintenir.Joseph Tamukong, Cameroun

Un article sur les stratégies susceptibles d’améliorer l’édu-cation en Afrique sub-saharienne a été présenté sur cethème. L’auteur s’est centré sur les mesures pratiques quipeuvent être de grande importance pour les pays de larégion, concernant principalement les priorités des investis-sements en faveur de l’éducation. Une autre contributionportait sur « les partenariats dynamiques », qui se sont révélés une approche efficace pour garantir la qualité de l’éducation. L’objectif du document est d’identifier le rôle etla compétence des différents partenaires afin de répondreplus efficacement aux contraintes internes et externes dusystème de l’éducation.

Le débat sur les styles d’apprentissage et d’enseigne-ment s’est centré particulièrement sur la question des nou-velles techniques et méthodologies pour l’enseignementdes plus jeunes. Henry Tenedero, Président du Centre pourles styles d’apprentissage et d’enseignement auxPhilippines, a préparé une série d’articles qui ont couvertces questions, montrant de nouvelles voies que les ensei-gnants peuvent suivre afin d’améliorer la capacité d’appren-tissage de leurs étudiants. L’auteur a également abordé les

travaux récents effectués sur le fonctionnement du cerveau,qui montrent plusieurs voies à explorer et qui peuvent cer-tainement améliorer la recherche pédagogique.

La contribution sur la réforme du programme d’étudespour changer le système éducatif proposait des éléments capables de modifier le système éducatifet de garantir le rôle de la nouvelle école comme une entitéqui aide les étudiants à acquérir des connaissances, au lieu de se contenter de les transmettre.

La réforme du programme d’études va bien au-delà de lasimple révision des contenus ; elle représente l’un des facteurs clés pour rapprocher l’école de la communauté et,par conséquent, une force motrice pour motiver les parentset définir une nouvelle demande éducative ; cela est particulièrement important dans les pays où des anciennes cultures sont très résistantes au changement. CONFEMEN,Dakar, 1995

Il y a deux choses que les écoles et les universités sontcapables de faire et font, mais pourraient faire davantagequ’actuellement : premièrement, elles pourraient favoriserles débats civilisés et rationnels ; deuxièmement, les écoleset les universités pourraient enseigner de manière plus sys-tématique les façons dont l’éducation peut être appliquéeplus efficacement pour résoudre de nombreux problèmes.[...] La seule attitude que nous pouvons adopter dans lecontexte actuel est une attitude non d’exclusion, mais decompréhension, non d’intolérance, mais de largeur d’esprit,non de haine et de fanatisme, mais d’estime et d’assimila-tion de ce qui est valable. La connaissance est pouvoir ; cepouvoir, néanmoins, peut être utilisé de manière construc-tive ou destructrice. Sola Olumola, Nigéria

Les contributions ont été diverses et ont reflété le largeéventail d’opinions et de solutions que nous pouvons trou-ver parmi les membres du secteur de l’enseignement et les décideurs. Un consensus n’est pas encore apparu sur dessolutions précises, mais le débat a produit jusqu’à présentdes résultats intéressants.

Au cours des prochains mois, le Netforum continuera depromouvoir les débats sur d’autres questions se rapportantà cette discussion. Le thème de la Conférence est vaste, plusieurs questions sont donc soulevées pendant lesdébats. Le BIE souhaite recevoir des contributions des par-ticipants, afin de l’aider dans les préparatifs de laConférence. Outre que ces documents renseignent le BIEet les autres membres du Forum sur des expériences réus-sies, les bonnes pratiques et autres informations concer-nant les thèmes de discussion, nous croyons qu’en encou-rageant les débats, de nouvelles idées peuvent se fairejour, nous permettant de mieux comprendre les questionsen jeu.

L’inscription pour le Netforum est encore ouverte et peutêtre effectuée sur le site Internet du BIE ou à l’adresse duNetforum : [email protected]. Pour de plusamples informations sur ce forum sur Internet, veuillezprendre contact avec la section spéciale du site Internetde la Conférence:http://www.ibe.unesco.org/International/ICE/46francais/46menuf.htm.

Le Bureau international d’éducation (BIE) distribue gratuitement son bulletintrimestriel intitulé Information et INNOVATION en éducation en anglais, enfrançais et en espagnol. La version espagnole est mise au point par leBureau de l’UNESCO à Santiago. Les informations figurant dans INNOVA-TION peuvent être librement reproduites, à condition qu’il soit fait mentionde leur source. INNOVATION est disponible sur l’Internet à l’adresse suivante : www.ibe.unesco.org. Pour s’inscrire sur la liste des destinataires,s’adresser à : Unité des publications, BIE, case postale 199, 1211 Genève,20 Suisse. Adresse électronique : [email protected]

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LA HAVANE, CUBA:Séminaire sous-régional sur le développement du programme d’études pourapprendre à vivre ensembleUn séminaire sous-régional sur ledéveloppement du programmed’études pour apprendre à vivreensemble a eu lieu à La Havane,Cuba, à l’intention des pays desCaraïbes, du 15 au 18 mai 2001. Ilétait organisé conjointement par leBureau international d’éducation (BIE),le Réseau d’innovations éducativespour le développement dans lesCaraïbes (CARNEID), et le Ministèrecubain de l’éducation avec l’assis-tance financière de l’Organisation desÉtats ibéro-américains pour l’éduca-tion, la science et la culture. Le sémi-naire a rassemblé vingt pays, à savoir,Anguilla, Antigua-et-Barbuda, lesAntilles néerlandaises, Aruba, lesBahamas, la Barbade, le Belize,Cuba, la Dominique, la Grenade, leGuyana, Haïti, les Îles Vierges britan-niques, la Jamaïque, la Républiquedominicaine, Sainte-Lucie, Saint-Christophe-et-Nevis, Saint-Vincent-et-Grenadines, le Surimane, et Trinité-et-Tobago. Vingt-six hauts fonctionnairesdes ministères de l’éducation, princi-palement les responsables du déve-loppement du programme d’études,dont un certain nombre étaient spé-cialisés dans des disciplines liées auxthèmes du séminaire, représentaientleur pays. Quatre directeurs d’écoleprimaire, invités spécialement par leCARNEID, ont également pris part auséminaire.

Le séminaire était conçu comme uneréunion préparatoire de la Conférenceinternationale de l’éducation (CIE,Genève, 5-8 septembre 2001). Lesprincipales questions traitées étaientles trois thèmes sélectionnés pour lesateliers dans l’Unité de discussion I dela CIE, à savoir L’éducation à lacitoyenneté, Exclusion sociale et violences et Valeurs communes, diver-sité culturelle et éducation. Ces ques-tions sont d’une grande importancepour les sociétés des Caraïbes,confrontées, parmi d’autres pro-blèmes, aux défis d’une urbanisationrapide et d’une augmentation de laviolence, à l’impact de la mondialisa-tion de l’économie et de la culture, àune multiplication des mouvements depopulations à travers les frontières, àun accroissement démographique depopulations à prédominance dejeunes, aux tensions entre hommes etfemmes, et à une perte du personnelenseignant qualifié due à l’émigration.

Le séminaire consistait en plusieursexposés d’experts des Caraïbes etd’autres régions, suivis de discussionsplénières et d’ateliers qui ont étudiécertains aspects des thèmes et exa-miné des moyens pratiques de lesmettre en œuvre dans le programmescolaire. De plus, des spécialistescubains ont également fait deux expo-sés sur les thèmes du « diagnosticéducatif » et de « la qualité et l’équitédans l’éducation ».

Les rapports écrits présentés parles participants indiquent que la plu-part des pays de la région ont mis aupoint des programmes d’étudesconcernant l’éducation à la citoyen-neté et des questions connexes liéesaux deux autres thèmes principaux.

RÉUNIONS RÉGIONALES SUR LE DÉVELOPPEMENT DU PROGRAMME D’ÉTUDES

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LA HAVAN E, CUBA15-18 mai 2001

Les suggestions clés comprenaientles points suivants :

• Une définition efficace du pro-gramme d’études devrait associertous les personnes intéressées dansla communauté.

• L’éducation à la citoyenneté devraitêtre conçue non pas simplementcomme un contenu, mais comme unprocessus global, qui imprègne toutle programme d’études.

• L’éducation à la citoyenneté devraitêtre fondée sur une approche cen-trée sur l’apprenant.

• Les méthodologies d’enseigne-ment/d’apprentissage et la forma-tion des maîtres à la citoyennetédevraient être orientées vers lesprincipes de l’éthique, de la moraleet des droits de l’homme. De plus, leconcept du citoyen idéal tel quedéfini par la Communauté et leMarché commun des Caraïbes(CARICOM) devrait être utilisécomme principe directeur pour laconception de ces programmes.

• Il faudrait donner la priorité aux pra-tiques scolaires qui garantissent lasanté psychologique des ensei-gnants et des étudiants et créent unenvironnement stimulant.

Il a été convenu que, dans le cadre dusuivi du séminaire, les participantsferont office de personnes de contactpour le BIE et le CARNEID en ce quiconcerne les activités nationales enmatière de programme de l’éducationà la citoyenneté et de thèmes liés. Unrapport final de la réunion sera publiéen anglais et en espagnol. Pour obte-nir de plus amples informations,s’adresser à Isabel Byron, BIE :

Tél. : +41.22.917.78.48Télécopie : +41.22.917.78.01Mél. : [email protected]

Participants au séminaire de La Havane, Cuba.

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MUSCAT, OMANSéminaire régional sur lagestion des changements duprogramme d’étudesLe séminaire sur le thème de la ges-tion des changements du programmed’études destiné à des spécialistes duprogramme d’études dans la régiondu Golfe a été organisé à Muscat du17 au 21 février 2001, par le Ministèreomanais de l’éducation, la Directiongénérale du programme d’études etde la formation et le BIE, en coopéra-tion avec la Commission nationaled’Oman pour l’UNESCO.

Les pays représentés à la réunionétaient l’Arabie saoudite, le Bahreïn,les Émirats arabes unis, le Koweït etOman. Le Bureau arabe de l’éducationpour les États du Golfe (ABEGS) et leBureau de l’UNESCO au Qatar ontégalement assisté à la réunion. Troisexperts internationaux sélectionnéspar le BIE ont présenté leurs rapportsrespectifs sur les thèmes de l’atelier :• Planifier et définir les changements

ou les réformes du programmed’études dans les pays participants.

• La gestion des changements du pro-gramme d’études lors de leur miseen œuvre.

• Suivi et évaluation des changementsou de la réforme du programmed’études dans les pays participants.Cette réunion visait à partager les

expériences et les compétences spéciali-sées sur les changements actuels dansles programmes d’études ; évoquer lesproblèmes communs et débattre dessolutions possibles adaptées à la situation présente dans la région. Lesparticipants ont également évoqué lesmoyens de renforcer la coopération entreles pays, le BIE et l’UNESCO, de releverles critères pour la formation de spécia-listes du programme d’études et de

créer un réseau parmi les paysarabes. Chaque pays a présenté sonrapport national, ce qui a débouchésur des discussions de fond.

Une table ronde a été organisée ettrois exposés ont porté sur la planifica-tion, l’évaluation et la gestion du pro-gramme d’études. Trois groupes dediscussion ont été créés, chacundirigé par un expert, en fonction duthème choisi, afin d’examiner les expériences des pays.

Un rapport sera préparé en anglaispar le BIE et en arabe par le Ministèreomanais de l’éducation avec l’aide dela Commission nationale d’Oman pourl’UNESCO. Le rapport final du sémi-naire peut être consulté sur le siteInternet du BIE: www.ibe.unesco.orgPour de plus amples informations,s’adresser à : Jeannine Thomas, BIE.Tél. : +41.22.917.78.43 ;Télécopie : +41.22.917.78.01 ;Mél. : [email protected]

PRISTINA, KOSOVOSéminaire international desoutien à la réforme del’éducationLe séminaire international sur le thème « Études de cas concernant le déve-loppement du programme d’études :contributions à la réforme de l’éduca-tion au Kosovo » (Pristina, Kosovo, 2-5 mai 2001) a été organisé dans lecadre de l’accord entre le BIE,l’UNICEF/Kosovo et le Département del’éducation et des sciences de laMission d’administration intérimaire desNations Unies au Kosovo (UNMIK). Leséminaire complétait un atelier de forma-tion intensif à l’intention des respon-sables du programme d’études(Genève, 1-10 décembre 2000, voirINNOVATION, nº 105), organisé par leBIE afin de familiariser les membres del’équipe principale du Département del’éducation et des sciences avec lesprincipes, les approches, les expé-riences et les méthodologies requisespour l’élaboration du programmed’études et la gestion des processus dedéfinition du programme d’études. Cesactivités s’inscrivaient dans la perspec-tive de la préparation d’un nouveaucadre général du programme d’étudespour les écoles du Kosovo avant la finjuin 2001.

Les deux principaux objectifs du sémi-naire étaient les suivants : i) présenter etdébattre des expériences dans ledomaine de la définition du programmed’études se déroulant dans d’autrespays ; et ii) discuter de la premièreébauche du nouveau cadre général duprogramme d’études afin de fournir des

informations en retour en vue de sonamélioration.

Les participants incluaient des spécialistes d’Espagne (Catalogne),d’Estonie, d’Irlande, de Lituanie, deNorvège et de Roumanie ainsi que desexperts du BIE. Du personnel del’UNICEF/Kosovo, des fonctionnaires del’UNMIK, des représentants d’organisa-tions non gouvernementales nationaleset internationales, des membres del’équipe principale du Département del’éducation et des sciences, des autori-tés éducatives municipales, des direc-teurs d’école, des directeurs d’établis-sement dispensant une éducationspéciale, des professeurs d’université,des membres de syndicats d’ensei-gnants, des enseignants et des étu-diants ont également assisté au sémi-naire. Des participants de groupesminoritaires bosniaques du Kosovo etturcs du Kosovo étaient aussi présents.Malheureusement, les Serbes duKosovo n’ont pu prendre part au sémi-naire pour des raisons de sécurité. Autotal, plus de soixante-dix personnes ontassisté au séminaire.

L’ordre du jour du séminaire compor-tait sept principaux groupes d’activités :i) présentation des objectifs du sémi-naire et une petite activité de groupepour définir ce que les participantsattendaient du séminaire ; ii) présenta-tion de la structure du nouveau cadregénéral du programme d’études ; iii)présentation d’études de cas sur ladéfinition du programme d’études :Lituanie, Estonie, Roumanie, Espagne(Catalogne), Irlande et Norvège ; iv) présentation détaillée du nouveau cadregénéral du programme d’études confor-mément à ses quatre thèmes principaux; v) groupes de travail sur les quatrethèmes principaux du nouveau cadregénéral du programme d’études ; vi)présentation des résultats des groupesde travail ; et vii) principes directeursconcernant d’autres aspects du nouveau cadre général du programmed’études.

Pendant le débat qui a suivi la présen-tation des résultats des groupes de tra-vail, les participants ont souligné que lenouveau cadre général du programmed’études était satisfaisant comme fonde-ment et qu’il s’agissait d’un bon point dedépart pour le processus de réformescolaire. Néanmoins, ils ont générale-ment estimé que le projet devait encoreêtre amélioré.

Le rapport final du séminaire peut êtreconsulté sur le site Internet du BIE : www.ibe.unesco.org. Pour de plusamples informations, s’adresser àMassimo Amadio, BIE :

Tél. : +41.22.917.78.19Télécopie : +41.22.917.78.01Mél. : [email protected]

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RÉUNIONS RÉGIONALES SUR LE DÉVELOPPEMENT DU PROGRAMME D’ÉTUDES

M USCAT, OM AN17-21 février 2001

PRISTINA, KOSO VO2-5 mai 2001

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Le projet BRIDGE est réalisé parune équipe multiculturelle et multi-disciplinaire de jeunes profession-nels de moins de 32 ans du Bureauinternational d’éducation. Il consisteà collecter de bonnes expériencesen éducation relatives aux sixthèmes de la Conférence internatio-nale de l’éducation (CIE). Une cen-taine de ces expériences, prove-nant de toutes les régions dumonde, pourront être consultéesdès le mois de juillet 2001 sur le siteweb du BIE : l’une des trois ver-sions, en anglais, en français ou enespagnol sera alors disponible. Dèsle mois d’août, les trois versionsseront à la disposition du public, surle site web du BIE —www.ibe.unesco.org — sectionConférence internationale de l’édu-cation, sous le projet BRIDGE.

Chaque expérience présentéedécrira brièvement le contenu duprojet, son instigateur ainsi que lesdifférentes étapes de sa réalisation.Une section particulière expliqueral’origine du projet tout en soulignantson caractère novateur pour le paysou la région du monde concernés.

Outre ces bonnes expériences, lemini site web BRIDGE permettrad’avoir accès aux thèmes de laConférence grâce à une série deliens Internet avec des institutionsou de projets pertinents.

Une expérience a été égalementchoisie en fonction de chacun deces thèmes en tenant compte ducaractère particulièrement novateuret des possibilités de réalisation surle terrain d’un document audiovisuelen deux versions : cinq minutes etune minute et demie.

La version courte pourra êtrevisionnée directement depuis le siteweb (en cliquant sur l’icône camérasituée sur la mappemonde). Le document le plus long permettraaux participants de la CIE d’accé-der au thème de l’atelier auquel ils participeront. Chaque ateliercommencera par la présentation surgrand écran d’un de ces documents. Ces vidéos réaliséessur le terrain serviront également desupport à une émission de télévi-sion de débats co-produite par leBIE et la Télévision locale gene-voise Léman Bleu, le jeudi 6 sep-tembre à 12h. Il est d’ores et déjàpossible de connaître le contenusommaire de ces présentationsvidéo comme suit:

DOCUMENTS VIDÉOS INTRODUCTIFS AUX ATELIERS DE LA CIELes thèmes de chaque atelier peuvent être consultés sur la feuille volante ci-jointe.

SÉANCE D’INAUGURATION :Un document musical introduit des images de systèmes éducatifs à travers lemonde, mettant un accent particulier sur le monde arabe avec l’expérienced’Oman (éducation bilingue et éducation mixte au niveau primaire).

UNITÉ I : ATELIER 1 :Genève, Suisse : Ce programme ducycle d’orientation de l’enseignementsecondaire du canton de Genève,grâce à ses multiples dimensions, initieles élèves à l’exercice de la citoyennetéau sens large, dans la gestion de leursactivités quotidiennes et des conflitsauxquels ils doivent faire face tant à l’in-térieur qu’à l’extérieur de l’école. Le film retrace le déroulement d’une demandedes élèves auprès de leur communauté (instances et personnes) ainsi que lacompréhension des enjeux que cette demande suscite.

UNITÉ I : ATELIER 2 :Afrique du Sud : Cette vidéo présente les activités du Centre for Survivors ofViolence and Reconciliation (Centre des rescapés de la violence et de la récon-ciliation) basé en Afrique du Sud. Le film décrit tout particulièrement les « 40Schools Project » (Quarante projets d’écoles), un programme de prévention etde gestion de la violence à l’école dans le contexte à risque de la période post-apartheid en Afrique du Sud. Plusieurs activités de participation active sontentreprises envers les élèves et le corps enseignant (activités théâtrales, nettoyage, accompagnement en cas de traumatismes, etc.) afin de déceler oude résoudre des situations fréquentes de conflit.

LE PROJET MULTIMÉDIA SUR LES BONNES EXPÉRIENCES : BRIDGE

UNITÉ I : ATELIER 3 :Nunavut, Canada : Le nouveau programme scolaire du dernier territoireautochtone (avril 1999) du Canada, le Nunavut y sera débattu. Ce programmevisant à adapter l’enseignement dispensé aux élèves Inuk (nation Inuit, ci-dessus),offre une large place à la langue, à la culture et aux besoins des populationsautochtones. Il entend replacer la tradition dans le nouveau curriculum au mêmeniveau que les enseignements et outils classiques et modernes.

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UNITÉ II : ATELIER 5 :Cuba : La vidéo sur Cuba porte sur une expérience cubaine du Ministèrede l’éducation en collaboration avec une Organisation non gouvernemen-tale, CUBASOLAR, active dans le domaine de la sensibilisation à l’utilisationdes énergies renouvelables. Elle décrit les jeunes cubains apprenant à utili-ser consciemment l’énergie solaire. En parallèle, elle permet de comprendre comment Cuba a également favorisé l’installation de plaques photovoltaïques (électrification par l’énergie solaire) dans la majeure partiedes écoles rurales du pays et la façon dont ce système est utile à l’éduca-tion pratique.

UNITÉ II : ATELIER 6 :Malaisie : Afin de familiariser les écoliers et les professeurs des écolessecondaires de Malaisie aux nouvelles technologies informatiques, le projetMIU (Mobile Internet Unit) a été mis sur pied. Il s’agit d’un bus transforméen cyberstation d’apprentissage, équipé de tout le matériel informatique debase, qui sillonne les régions rurales et inaccessibles du pays afin de per-mettre aux enfants d’avoir un premier contact avec les outils informatiques.

UNITÉ II : ATELIER 4 : République tchèque : L’expériencenous présente deux priorités dans l’en-seignement des langues du Ministèrede l’éducation tchèque : a) l’enseigne-ment précoce de l’anglais (maternelleet première année) ; et b) l’enseigne-ment du russe (pris en exemple) auniveau secondaire, qui met l’accentaussi bien sur les composantes cultu-relles que sur les apprentissagesgrammaticaux. La diversité de l’offrepour les cours de langues au niveausecondaire est un point fort du systèmetchèque, qui tentera d’accroître lenombre de langues à l’avenir.

PLÉNIÈREPérou : Le projet péruvien BERUM(Bibliotecas para educadores ruralesy urbano marginales) a lieu dans troisrégions rurales situées près de Lima(voir ci-dessus). C’est un système quipermet aux enseignants de trans-mettre à la population en général unenouvelle façon de penser face auxproblèmes qui sont, pour la plupart,de développement durable dans cesrégions. L’ONG Interandes contrôle letravail de support sur le terrain et pro-duit de multiples manuels pour lesenseignants et les enfants. L’ONG atenté de répondre à la question sui-vante : « Que doit connaître l’ensei-gnant pour transmettre quelque chosede fondamental ou d’essentiel à sesélèves ? » Les manuels et le programme tentent d’apporter desréponses à cette vaste question aussibien du point de vue des valeurs quedes outils.

Le projet BRIDGE se poursuivraaprès la quarante-sixième sessionde la Conférence internationale del’éducation. Il abordera d’autresthèmes importants pour l’éducationau XXIe siècle, tout en approfondis-sant également les thèmes traitésau cours de la première phase.Pour plus d’information, veuillezcontacter Genevieve Emond, coordi-natrice, au BIE.Tél. : +41.22.917 78 33 ;Fax : +41.22.917.78.01 ;Mél: [email protected]

LE PROJET MULTIMÉDIA SUR LES BONNES EXPÉRIENCES : BRIDGE

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LES DROITS DE L’ENFANTDANS L’ÉDUCATIONVictoria, Canada, 18-22 août 2001

La deuxième Conférence internationalesur les droits de l’enfant dans l’éducationse propose de faire avancer le respectdes droits de l’enfant et le soutien qui leurest accordé, et de favoriser le plein épa-nouissement des enfants par l’éducation.Créer une culture des droits de l’homme,de la démocratie et de la paix dans lenouveau millénaire est le titre de la Conférence. Elle est organisée parl’Institut pour les droits et le développe-ment de l’enfant (ICRD), Centre d’études mondiales, Université de Victoria, et ChildRights Education-International, en coopé-ration avec l’Internationale de l’éducation,l’Association internationale de psycholo-gie scolaire et le Groupe d’ONG pour laConvention relative aux droits de l’enfant.Elle est ouverte aux responsables natio-naux et aux équipes représentant desministères de l’éducation, aux éducateursprofessionnels et aux administrateurs del’éducation, à la psychologie scolaire etéducative, aux militants en faveur desdroits de l’enfant, aux parents, auxenfants et aux jeunes, ainsi qu’à d’autresparties intéressées. Un programme deséances plénières et de groupes de travail est prévu sur quatre jours. Lesexposés liminaires et les thèmes de dis-cussion porteront sur les sujets suivants :

• L’éducation et la protection de l’enfant(p. ex. l’exploitation sexuelle, lesconflits armés, le VIH/SIDA, la violencedans la famille, le travail des enfants) ;

• L’éducation et le développement éco-nomique et social ;

• Instaurer une culture de la non vio-lence, du respect et du plein dévelop-pement ;

• L’éducation et l’ère de l’informationélectronique.

La participation de l’enfant, les enfantsdans des circonstances particulièrementdifficiles, et les significations et formesd’éducation alternatives seront examinésà travers les thèmes de la Conférence.Parmi les intervenants inscrits jusqu’àprésent, il convient de citer :

• Lloyd Axworthy ;• Cecilia Braslavsky ; • Vicky Colbert ;• James Garbarino ;• Awa N’Deye Ouedraogo ;• Marta Santos Pais ;• Marilia Sardenberg.

Des renseignements plus détaillés et lesprocédures d’enregistrement figurent surle site Internet de Child Rights Education-International(www.childrightseducation.org).Une information peut également êtreobtenue auprès de Natasha Blanchet-Cohen, coordonnatrice, ICRD, Centred’études mondiales, Université deVictoria, B.C. Canada. Tél. : +-250.472.47.62. Mél. : [email protected].

CONFÉRENCE SUR LE VIH/SIDAEN AFRIQUE DE L’OUEST

Ghana, 19–23 mars 2001

Une Conférence d’experts sur leVIH/SIDA et l’éducation dans les paysde la Communauté économique desÉtats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) aété organisée par le bureau del’UNESCO à Accra en collaborationavec le Gouvernement ghanéen, du 19 au 23 mars 2001 à Elmina, dans laRégion centrale du Ghana. Elle a réuni130 participants, parmi lesquels descadres des secteurs de l’éducation etde la santé dans treize des quinze Étatsmembres de la CEDEAO, à savoir leBénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire,la Gambie, la Guinée, le Libéria, le Mali,le Niger, le Nigéria, le Sénégal, la SierraLeone, le Togo et le Ghana, pays hôte ;des représentants d’institutions desNations Unies comprenant l’ONUSIDA,l’UNESCO, l’ADEA (Association pour ledéveloppement de l’éducation enAfrique), l’UNICEF, le PNUD, le FNUAP,l’OMS, le PNUCID, la Banque mondiale; des représentants d’organismes donateurs notamment : l’USAID, leDFID (Royaume-Uni), DANIDA, JICA(Japon), GTZ ; et un certain nombred’ONG locales – FAWE, Croix-Rouge etAssociation des universités africaines.Des experts du Réseau ouest et Centreafricain de recherche en éducation(ROCARE), des professeurs desUniversités de Zambie et de Pretoria etdes représentants de l’Internationale del’éducation ont également pris part à laconférence. Les objectifs de la réunionétaient les suivants :• Évaluer la situation dans la région

concernant la pandémie et le niveaude mobilisation du secteur de l’édu-cation dans les pays de la CEDEAO.

• Mettre en commun des informations,des expériences et des bonnes pra-tiques concernant les approchespédagogiques.

• Formuler un cadre stratégique pourl’action nationale et régionale afin desoutenir les politiques nationales,d’accélérer la prestation de servicesd’éducation en matière de VIH/SIDAaux communautés, et de formuler unesérie de projets régionaux.

Le texte final des recommandations asouligné la promotion d’une approchemultisectorielle à la lutte contre la pandémie. Les principales questionsabordées lors des débats concernaientles niveaux extrêmement élevés depauvreté et d’analphabétisme dans larégion, et la condition défavorisée desfemmes et des filles dans tous les pays,deux facteurs qui contribuent très sensiblement à la propagation rapidede la pandémie. Pour plus d’infor-mations, prière de s’adresser à Isabel Byron, BIE :Tél. : +41.22.917.78.48Télécopie:+41.22.917.78.01Mél. : [email protected]

GÉOGRAPHIES SOCIALES DUCHANGEMENT EN ÉDUCATIONDu 12 au 14 mars 2001 une conférenceayant pour thème Les géographiessociales du changement en éducation :contexte, réseaux et générabilité, a étéorganisée par le Centre d’études duchangement culturel et éducatif,Université de Barcelone. L’objectif de laconférence était de rassembler desexperts internationaux pour examiner lesgéographies sociales contemporaines duchangement en éducation, c’est-à-direl’importance de facteurs contextuels,spatiaux et géographiques dans le pro-cessus de réforme. Le résultat de la con-férence peut être résumé en une phrase :il faut transformer la culture de la perteen culture de l’espoir. Neuf recommanda-tions ont été formulées :

1.Les écoles devraient être ouvertes à lacommunauté et devraient la refléter et ycontribuer.

2.L’ouverture des écoles à la commu-nauté suppose que les enseignantsparticipent à des réseaux qui vont au-delà de l’école.

3.Les attitudes des enseignants à l’égarddes nouveaux défis jouent un rôle pri-mordial dans l’amélioration de l’école.

4.Pour surmonter les solutions simplis-tes et technocrates aux problèmes del’éducation, il est nécessaire de souli-gner la contribution de ceux qui partici-pent au processus de changement.

5.La formation professionnelle desenseignants est un processus d’ap-prentissage permanent, fondé sur dessituations et des problèmes quotidiens.

6.Le changement en éducation doit pro-mouvoir la créativité des enseignants,le travail en collaboration, la mise aupoint de communautés d’apprentis-sage et la prise de conscience du faitque l’enseignement est une activitéhautement émotionnelle, morale et poli-tique.

7.Afin de tirer parti des occasions d’édu-cation de la société de l’information, lesécoles devraient changer de manièrespectaculaire leurs idées sur la con-naissance, l’évaluation et la relationentre les enseignants, les étudiants etl’information.

8. Il est nécessaire de promouvoir lechangement en permettant auxenseignants de mettre au point leurspropres programmes et d’être ainsiautre chose que les simples « exécu-tants » des idées de quelqu’un d’autre.

9. Il est urgent de perdre la crainte quenous inspire l’« orthodoxie » et d’envis-ager la « transgression » comme unepossibilité de repenser l’éducation, detelle manière que tout le monde seracapable de trouver une place oùapprendre.

Pour de plus amples informations : JuanaMa Sancho Gil, Centre d’études duchangement culturel et éducatif, ParcCientific de Barcelona-Universitat deBarcelona, Espagne.Mél. : [email protected]. Site Internet :http://xiram.doe.d5.ub.es/social

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