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Bulletin d’information de la Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne 7 Agriculteurs et Territoire 7 CHAMBRE D'AGRICULTURE SEINE-ET-MARNE Numéro 23 Novembre 2011 Publication du Recensement Général Agricole - P. suivante ACTUALITÉ 50 ème congrès des « Maires de Seine-et-Marne » : Table ronde sur l’Eau Page 14 Pérennité de l’activité agricole et contexte périurbain Page 4 Le livre évènement : « Agriculture en Seine-et-Marne » Page 16 culture en Seine-et-Marne en Seine-et -Marne

Numéro 23 Novembre 2011 - ile-de-france.chambagri.fr · des « Maires de Seine-et-Marne » : Table ronde sur l’Eau Page 14 Pérennité de l’activité agricole et contexte périurbain

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Page 1: Numéro 23 Novembre 2011 - ile-de-france.chambagri.fr · des « Maires de Seine-et-Marne » : Table ronde sur l’Eau Page 14 Pérennité de l’activité agricole et contexte périurbain

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7Agriculteurs et Territoire7

CHAMBRE D'AGRICULTURESEINE-ET-MARNE

Numéro 23 Novembre 2011

Publication du Recensement Général Agricole - P. suivante ACTUALITÉ

50ème congrès des « Maires deSeine-et-Marne » : Table ronde sur l’EauPage 14

Pérennité del’activité agricole etcontexte périurbain Page 4

Le livre évènement : « Agriculture enSeine-et-Marne »Page 16

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grâce aux témoignages d’une cinquantaine d’agriculteurs et d’agricultrices,

recueillis au cours de l’année 2010, Agriculture en Seine-et-Marne pré-

sente de façon originale les multiples facettes de l’agriculture d’aujourd’hui.

Chacune de ces rencontres avec l’auteur, complétée par un reportage pho-

tographique, permet d’évoquer un sujet relatif à l’agriculture, et de présenter une

culture, ou un élevage, illustrant les paysages du plus grand département d’Île-

de-France. Au travers de l’expérience et des réflexions de ces témoins et acteurs

du monde rural, Agriculture en Seine-et-Marne ouvre une porte, nouvelle, sur un

monde souvent voisin et presque toujours méconnu.

en Seine-et-Marne

en Seine-et-Marne

ISBN : 978-2-74663-928-720,00 a

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- Prédec : un engagement pour uneplanificationdelagestiondesdéchetsagricoles- Le guide : « Concilier développement urbain et périurbanité »- Pérennité de l’activité agricole

et contexte périurbain

-FermeDephy77:25exploitations volontairesdanslesréseauxferme

- Rencontre production intégrée : 4èmejournéelemardi29novembre

-EnquêteInfopl@ine

-LesMarchésdesProducteursdePays-Endirectdenosboutiques: FrancineetPascalJanic

-Instabilitéouvolatilitédesprix desproduitsagricoles- Le monde agricole, acteur desonénergie

-Enseignementagricole: laviedesétablissements-Lesformationspourlesagriculteurs

-«AgricultureenSeine-et-Marne»: Le livre évènement

RetourenimagessurlaBaladeduGoût2011

novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

Agronomie et environnement 06

Economie et territoire 09

Institutionnel - Emploi - Formation 15

Agenda 17

Un livre pour l’agriculture 16

Espace et aménagement 02

http://driaaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr

Activité agricole dominante des communes de Seine-et-Marne

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g râce aux témoignages d’une cinquantaine d’agriculteurs et d’agricultrices, recueillis au cours de l’année 2010, Agriculture en Seine-et-Marne pré-sente de façon originale les multiples facettes de l’agriculture d’aujourd’hui. Chacune de ces rencontres avec l’auteur, complétée par un reportage pho-

tographique, permet d’évoquer un sujet relatif à l’agriculture, et de présenter une culture, ou un élevage, illustrant les paysages du plus grand département d’Île-de-France. Au travers de l’expérience et des réflexions de ces témoins et acteurs du monde rural, Agriculture en Seine-et-Marne ouvre une porte, nouvelle, sur un monde souvent voisin et presque toujours méconnu.

en Seine-et-Marne

en Seine-et-Marne

ISBN : 978-2-74663-928-720,00 a

SommairePremiers résultats du Recensement Général Agricole (RGA)

Le recensement agricole, une opération européenne, qui a lieu tous les dix anssur l’ensemble du territoire français.

Des exploitations moins nombreuses mais plus grandesLa Seine-et-Marne compte 2 650 exploitations, soit la moitié des exploitations d’Ile-de-France. 590 exploitations ont disparu en dix ans, une sur deux en quarante ans.

Près d’un tiers des exploitations sont des EARL et le fermage prédomineEn Seine-et-Marne, le fermage (la location des terres) concerne 86 % de la SAU en 2010 contre 75 % en moyenne nationale.

Progession de l’activité de diversificationEn 2010, 12 % des exploitations de Seine-et-Marne pratiquent une activité de diversification contre 8 % en 2000.

336 milliers d’hectares de surface agricole utilisée (SAU)

Parmi les exploitations réalisantune activité de diversification :

- 50 % : travail à façon agricole - 18 % : hébergement - 12 % : activité de loisirs (par exemple : visite d’exploitations, fermes pédagogiques …) - 11 % : transformation de produits agricoles - 5 % : production d’énergies renouvelables

L’actualité

4

82 %

40 %

8 %4 %

4 %

Activité «grandes cultures» fortement dominante

Activité «élevage-polyculture-élevage» notable

Activité«maraîchage-cultures spécialisée» notable

Activité«élevage-polyculture élevage et maraîchage-cultures spécialisée» notable

Autres ou communenon agricole

En culture de céréales, oléoprotéagineux

En blé tendre d’hiver

En plantes industrielles de transformation

En cultures fourragères ou Surface Toujours en Herbe (STH)

Jachère

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Par Pierre Cuypers, Président de la Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

Ed

ito

« L’agriculteur et le Citoyen ». Il ne s’agit pas là d’une fable de La Fontaine, bien que les échanges et confrontations entre agriculteurs et citoyens soient souvent aussi antagonistes que dans les fables. A l’heure où la démocratie participative est de bon aloi, prend-on vraiment le temps d’entendre la vérité de l’agriculture, de débattre et surtout de mesurer les conséquences, à moyen et long terme, des choix, souvent peu éclairés, que les plus intégristes voudraient imposer à la société ?S’ i l est indéniable que la préoccupation environnementale soit juste, et incontestable d’avoir à inscrire notre activité dans une perspective de « durabilité », il faut, comme en toute chose, savoir raison garder, se prémunir des excès, et surtout ne pas casser des équilibres pour lesquels il n’existe pas encore de contrepartie. L’agriculture entend, partage, et a déjà intégré les attentes de la société : - le besoin de garantir, en tout temps, quoi qu’il arrive, une qualité irréprochable aux aliments,- l’obligation de concilier la production agricole et la protec- tion des eaux, tant en qualité qu’en quantité,- le besoin d’offrir une respiration rurale aux environs des villes…Mais, d’excessive, voire déraisonnable, l’écologie devient punitive, contre-productrice, anti-économique. En effet, comment admettre :- un futur projet d’imposition de gel de 7% des surfaces de production ;- l’obligation de conversion à l’agriculture biologique dans certains secteurs ; - des réductions drastiques d’utili- sation d’engrais ; - le renoncement aux biotechnologies.Pourquoi tant d’acharnement, de tels excès ? L’Agriculture, à elle seule, doit-elle assurer la dépollution de la planète ou le rétablissement de l’équilibre rompu par tous les autres ? Parce que la société ne laisse pas de place à ses agriculteurs dans le débat public. Parce que la concertation, et notamment sur les questions agricoles, d’une importance capitale pour le pays

et pour l’Europe, est tristement orientée. Parce que l’administration elle-même accorde dans sa « commission régionale de l’économie agricole et du monde rurale » bien plus de place au monde associatif, voire à certains courants minoritaires du monde agricole, qu’aux instances officielles de la représentation agricole.

Et pourtant, les Chambres d’agriculture : - par le suffrage universel qui décide de leur

composition ;- par les missions de représentation et de

médiation que leur confie le code rural ;- par leur engagement, depuis leur création, à

faire évoluer les agriculteurs pour anticiper sans relâche les nouveaux défis ;sont de droit et doivent rester prioritairement l’interlocuteur unique et évident.

En effet, non seulement, les Chambres d’agriculture rassemblent toute la diversité des cultures et des élevages, tous les modes de production, toutes les composantes du monde rural (propriétaires, exploitants anciens, aînés et jeunes, coopératives, machinisme, mutualité, crédit…), mais aussi et surtout elles ont toujours su évoluer en se structurant, aider et œuvrer à ce que les organisations professionnelles agricoles sachent travailler ensemble, en bonne entente, en se complétant, veiller à ce que les nouvelles règles imposées par l’Etat et la société soient toujours analysées, envisagées dans leur faisabilité, et respectées. Allons-nous laisser des associations sans représentativité dévier les orientations agricoles de leur « mission » alimentaire de toujours et plus actuelle que jamais, et celle plus nouvellement nécessaire à la chimie verte et aux énergies propres, durables et renouvelables ?

Laisserons-nous une minorité nous imposer des choix irresponsables pour l’avenir de la société, ou même celui de notre métier, qu’elles n’hésitent pas à mettre en péril ?Je veux vous dire toute ma détermination à ce que cela n’arrive jamais. Je veux que le monde agricole impose sa place dans le débat public et dans les choix qui impacteront son avenir.Nous avons besoin de l’engagement professionnel de tous pour être entendus, et donc : plus que jamais, nous devons agir solidairement et collectivement.

« L’agriculteur et le Citoyen »

novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

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novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

space et aménagementEPREDEC (Plan Régional de Préservation d’Elimination des Déchets)

Un engagement pour une planification de la gestion des déchets

HervéBillet,Présidentde la Chambre Régio-nale d’Agriculture, apporte des précisionssur ce que représentele PREDEC pour l’Ile-de-France.

Qu’est-ce que le PREDEC ?

La Région Ile-de-France est aujourd’hui en charge de trois plans d’élimination des déchets : le Plan Régional d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PREDMA), le Plan Régional d’Elimination des Déchets Dangereux (PREDD) et le Plan Régional d’Elimination des Déchets d’Activités de Soins (PREDAS).Une seule catégorie de déchets n’estdonc pas prise en compte dans laplanificationrégionale:lesdéchetsissusdeschantiersduBâtimentetdesTravauxPublic(BTP).LaRégionadoncengagéuneréflexionsur l’intérêt et les modalités d’uneplanificationrégionaledelagestiondesdéchets du BTP : il s’agit de faire lepointsurlagestionactuelledesdéchetsduBTP à travers la synthèse des plansdépartementauxexistants,etdedégagerles grands enjeux d’une planification

régionale en concertation avec lesdifférentsacteursconcernés.

Quels sont les enjeux pour les Chambres d’agriculture ?

LesservicesdelaChambred’Agriculturede Seine-et-Marne sont mobilisés aunom de la région. Elle participe aux travauxpréparatoiresduPREDEC (Plan Régional de Prévention et de gestiondes Déchets de Chantiers), et plusparticulièrement au groupe de travail concernantlaprévention,lavalorisationetl’éliminationdesdéchetsinertes.

Lapréservationdufoncieragricoleestunenjeudesociété:ressourcesalimentaires,productionsd’éco-matériauxetd’énergiesrenouvelables, qualité des paysages etidentités des territoires, lien à la terre…L’objectif des Chambres d’agriculture,de conserver la destination agricole desterres, est donc un objectif d’intérêtgénéral,aumêmetitrequelaconstructiondelogementsetd’infrastructures.

Qu’attendez-vous de ce nouveau plan ?

Il faut établir un état des lieux actualisé régulièrement de la production

de déchets inertes pour avoir la connaissance des volumes à stocker, des zones d’enfouissement, des actionsde prévention.

Le plan doit, de manière volontariste,définir et suivre un objectif ambitieuxde réduction des déchets de chantier :par la réhabilitation des bâtiments,l’intensification urbaine, l’utilisation dematériaux recyclés, conformément auxdécisionsduGrenelle.

Cela passera notamment par unemeilleure anticipation : prendre en compte les grands chantiers (parexemple le Grand Paris) dans lesdocuments d’urbanisme, encadrer leszones d’enfouissement en privilégiantlessecteursd’anciennescarrières.

Celapeutsefairesionenalavolonté,mais il faudradesoutilscontraignants :parexemplen’autoriserlacréationd’unenouvelle carrière que lorsque d’autresontétécomblées…

Le PREDECdevraaussisepenchersurles leviers qui permettraient de réduireles décharges sauvages. En effet, cesdépôtssauvagesdedéchetsparlespetitesentreprises comme les particuliers,insidieux car disséminés et dissimulésà travers tout le territoire régional,représentent des volumes importants,mais surtout des frais insupportablespourlacollectivitéetpourlesriverains.

AtraverslePREDEC,ils’agittoujoursdeporterunmessagefortetd’agirpourqu’il soit respecté : les terres agricolessontprécieuses.Ilfautlutteràtoutprixcontre leur gaspillage et il faut veillersur le patrimoine que représente notrepaysageseine-et-marnais.

Elodie VANDIERENDONCKPôle Espace et aménagement 01 64 79 30 71Un « merlon » : stockage de déchets inertes. Les terres sont perdues, le paysage marqué.

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novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

space et aménagementE

Anne Cécile LARRICQPôle Espace et aménagement

01 64 79 30 71

Béatrice LABOIS-GUERARDPôle Espace et aménagement

01 64 79 30 71

Concilier développement urbain et périurbanité - Un enjeu pour la Seine-et-Marne

Un outil d’aide à la décision

La Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne, en partenariat avec le ConseilRégional, vient de réaliser un guide portant sur un enjeu primordial pour notre département : concilier développement urbain et préservation de l’espace agricole.

Cet ouvrage a fait l’objet d’unedistribution lorsduCongrèsdesMairesdeSeine-et-Marnele7octobredernier.

Cette publication est faite à un moment clé. En effet, le Schéma Directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF) vient d’être mis, une nouvelle fois, en révision.

Dans ce contexte, il est nécessaire depenser différemment l’aménagement duterritoire. Le développement devra être équilibré et durable. Il devra répondre aux besoins économiques et sociaux delasociététoutenpréservantetvalorisantlesespacesagricolesetnaturels.

Lesélussontaucœurdecetaménagementdu territoire : l’élaboration des docu-ments d’urbanisme (SDRIF, SCOT,PLU,…),ladélivrancedesautorisationsde construire, les politiques foncièressontautantdedémarchesetdedécisions

L’analyse fonctionnelle des espaces ouverts a pour objectif de mieux faire connaître les espaces forestiers, naturels et agricoles, aux élus des collectivités territoriales et aux acteurs de l’aménagement, afin d’élaborer des projets durables et concertés.

Les principes de réalisation

Cette méthode s’appuie sur lesprincipes clés des structures duterritoire (armature et circulations)ainsi que sur la multifonctionnalitéde chacun des espaces (économique,environnementale,etsociale).

Enidentifiantparailleurslesmenacesetprotections, elle dégage les principauxenjeuxliésàlapérennitédecesespacesetdesactivitésdont ilssont lesupport,toutenidentifiantdesleviersd’action.

A quel moment mettre en place ce diagnostic ?

Ce diagnostic se réalise en amont del’élaborationourévisiondesdocumentsd’urbanisme,deprojetsde territoireoud’opérationsd’aménagement.

A noter que leConseil Régional d’Ile-de-France s’est engagé à financer 70%descoûtsdanslecadred’unSchémadeCohérenceTerritoriale (SCoT) en zonepériurbaine.

La Chambre d’Agriculture peut vousprésentercetoutiletvousproposeruneprestationpourréalisercesétudes.

qui ne sont pas sans conséquence surle devenir des terres agricoles de notredépartement.

Les objectifs de ce guide

Ce guide se veut un documentpédagogiqueetderéflexionpouraiderlesélusàmieuxintégrerlesenjeuxagricolesdans leurs démarches territoriales deplanification et de programmation. Il apour objectif d’apporter des élémentsde contexte et de compréhension,permettant de mieux appréhender lesenjeuxliésàlapréservationdesespacesagricoles et proposer différents outilsd’aideàladécision.

En effet, l’un des plus importants défisde l’Ile-de-France, sera de concilier ledéveloppement socio-économique etla préservation des espaces agricoles,forestiers et naturels. Par les multiplesservices qu’assurent ces espaces(terres nourricières, poumon vert,préservation de la biodiversité, gestiondesrisques,qualitéducadredevie…)ilssontunecomposanteprimordialedufonctionnement harmonieux de notrerégion capitale et doivent être pris encompte dans tout projet, même le plusmodeste.

Depuis une quarantaine d’années, on constate partouten France une accélération très importante de laconsommation d’espace par habitant. De fait, àcroissance égale, la France consomme deux fois plusd’espaces que l’Allemagne par exemple.

En France, on estime à 82 000 hectares par an (enmoyenne) la ponction faite sur les terres agricoles etforestières au profit de l’habitat, des zones d’activitéset des équipements sportifs, sociaux de loisirs.

Les chiffres pour 2009 font état de 93 000 hectaresdisparus (données du bureau Foncier et biodiversitédu ministère de l’Agriculture)

Ainsi, en 5 ans, c’est l’équivalent d’un départementcomme la Seine-et-Marne qui disparaît au profitd’une artificialisation irrémédiable. (Source AGRES-TE 1992/2004).

Chaque seconde 24 m2 d’espaces agricoles dispa-raissent dans notre pays.

Pour notre département se sont 1 000 hectares enmoyenne par an qui disparaissent.

Depuis ces quarante dernières années, la Seine-et-Marne s’est profondément transformée sous l’effetd’une urbanisation et d’un développement accélérés.Sa population a ainsi plus que doublé, passant de650 000 habitants en 1968 à près de 1 300 000 habi-tants aujourd’hui.

Jamais un département n’avait connu un essor et unetransformation aussi rapides, entraînant des besoins en

matière d’équipements, d’infrastructures et de servicessans cesse grandissant mais imposant également unepression inédite sur l’équilibre des espaces naturels etagricoles et la physionomie des paysages.

Cette consommation d’espaces est donc liée pourpartie aux besoins croissants d’une population enquête de sécurité, de confort et de loisirs nécessitantde nouvelles infrastructures. Elle tient également aumode d’urbanisation dominant, privilégiant les exten-sions urbaines peu denses et la maison individuelle.

Elle tient surtout à la disponibilité apparente d’unevaste réserve foncière, composée notamment d’es-paces agricoles trop vite considérés comme desespaces d’intérêt mineur. "Ce ne sont que des champsde patates ou de betteraves !" entendons nous parfoislors des élaborations de documents d’urbanisme.

Pourtant, en Seine-et-Marne comme à l’échellenationale, l’Agriculture reste un pilier de l’économie, dela balance commerciale et de l’autonomie alimentaire.

Le foncier agricole est le premier outil de travail desagriculteurs. C’est un bien précieux et de plus enplus rare.

Les espaces cultivés constituent un patrimoinecommun pour les territoires. Leur rôle fondamentaldans le développement durable à très long terme neles met pas à l’abri de la concurrence des projetsd’artificialisation, portés par des intérêts multiplesde plus court terme.

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I - LES TERRES AGRICOLES :UN ESPACE PRECIEUX A NE PAS GASPILLER

Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

L’analyse fonctionnelle des espaces ouverts

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novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

space et aménagementE

Laquestiondela pérennité de l’activité agricole est au cœur des préoccupations de la Chambre d’Agriculture, surtouten contexte périurbain où les pressionss’intensifient et mettent en péril laviabilité de nombreuses exploitations.Pour formuler une réponse et despropositions aux questions que pose lapériurbanité, un groupe de travail a été constituéenavrildernier.Sacréationfaitsuiteàdeuxconstats:

Des sollicitations de plus en plus nombreuses

La Chambre d’Agriculture et lesagriculteurssontaujourd’huideplusenplussollicités:

• d’une part par les réseaux et acteurslocauxpourparticiperàdesréunions,colloques ou réseaux sur la questionde l’agriculture périurbaine (RéseauRural Régional, études agricolesdans le cadre des SCOT, projet dePérimètre de Protection des EspacesAgricoles et Naturels Périurbains –PPEANP-deMarneetGondoire…),

• d’autre part par les attentes de plusen plus pressantes de la société engénéral (produits de qualité, circuits

Pérennité de l’activité agricole et contexte périurbain

courts, activités pédagogiques…)et les demandes des collectivitésauprès des services de la Chambred’agriculture en particulier (projet d’approvisionnement des cantinesscolaires de Nemours, Projetd’agricultureurbained’EPAMarne).

Une vision idéalisée de l’agriculture, éloignée des réalités professionnelles

La préservation de l’activité agricoleest prônée tant à l’échelle nationale,récemmentpar laLoideModernisationAgricole ou la Loi portant engagement pour l’environnement (Loi Grenelle 2),qu’àl’échellelocaledanslesdocumentsd’urbanisme de plus en plus nombreuxà afficher des mesures de protection.Cependant les retours d’expériencemontrentquelesdiscoursetlesnombreuxprojets des collectivités territoriales enfaveur de l’agriculture périurbaine sontbasés sur des préjugés, une agricultureidéalisée, et s’élaborent sans l’avis desprofessionnels.

Dans la vision idéalisée de nombreuxacteurs locaux qui s’investissent pourla prise en compte de l’agriculturepériurbaine, la maîtrise de l’espace est

Rééquilibrer le discours avec les acteurs locaux

souvent l’unique angle d’approche, audétrimentdel’aspectéconomique.Conscient de ces enjeux, le Bureau dela Chambre d’Agriculture a souhaitéconstituer un groupe de travail surl’agriculture périurbaine. Il s’agit desaisirl’opportunitéquinousestdonnée:nous nous trouvons aujourd’hui dansunepériodecharnière.

Face à une situation où l’agricultureest à la fois de plus en plus présentedans les débats sur le développementdes territoires périurbains, mais oùelle devient aussi l’objet de toutesles fantaisies, la profession doit sepositionner, faireentendresavoixpournepaslaisserauxaménageursetcitadinsla liberté de décider de l’avenir de l’agriculture. Pour cela la commande du Bureau est de débroussailler le champ de lapériurbanité :• mieux cerner les opportunités etdifficultésliéesaucontextepériurbain,lesprincipauxenjeux;

• formulerunepositiondelaChambred’Agriculture pour donner une réponse structurée aux différentessollicitations.

Cegroupedetravails’inscritégalementdans le programme d’action de la convention « Agriculture Périurbaine et Aménagement » que la Chambre d’Agriculture a signé en décembre 2010 avec la Région Île-de-France pour une durée de 18 mois (jusqu’àjuin2012),etallouant80000eurosdesubvention (incluant le financementd’unpostedechargédemission).

Les missions du groupe de travail

Ce groupe de travail est temporaire, etsera dissout lorsqu’il aura rempli sesmissions.Afin de constituer un groupe

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novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

space et aménagementEavecdes compétences et connaissancescomplémentaires, notamment pourrééquilibrer le discours des acteurslocaux (essentiellement « foncier »),lesmembresdes commissionsFoncier-Aménagement et Economie-Territoireontétésollicitésainsiquedesexploitantssituésenzonepériurbaine.

12 personnes en font pour l’instantpartie:2élusdelacommissionFoncier,2 élus de la commission Economie, 4élusprésentsauxdeuxcommissions,et4exploitantssituésenzonepériurbaine.

La première réunion s’est tenue lejeudi 7 avril. Elle a permis de dresserles contraintes et opportunités desexploitations périurbaines, et de définirlesmissions du groupe.Troismissionsont émergé du débat :

• Construire un argumentaire pour la prise en compte de l’agriculture périurbaine en Seine-et-Marne dans les projets de territoire. L’objectifest de trouverdes argumentspositifspour défendre l’intérêt de prendreen compte l’activité agricole dansl’aménagement du territoire et le développement local. Le groupe proposera aussi une définition de la

périurbanité, au travers de critèrespropresàlaprofessionagricoleetavecl’aided’expertsdelaquestion.

• Instaurer un dialogue avec les acteurs de l’aménagement et les citadins. Legroupesouhaitedeveniruninterlocuteur privilégié des politiqueset des acteurs de l’aménagement,à toutes les échelles territoriales.Il semble nécessaire d’adopter unecommunication positive, un discoursconstructif, capable de séduire lesélus et porteurs de projets. Il s’agiraaussi de trouver des moyens decommunication adaptés et attractifs,sur tous lesservicesque l’agriculturepeut rendre à l’urbain pour donnerenvieauxautresacteurslocauxetauxcitoyens de défendre les intérêts del’agriculture.

• Proposer des solutions pour un projet agricole intégré au développement local. L’objectifest de pouvoir proposer les grandsprincipes et les étapes d’un projetagricole viable, un véritable contre-projet à présenter aux acteurs quiélaborent des projets idéalisés« d’agriculture urbaine ». Pour cela, il faudra établir des propositionsconcrètes, réalisables, basées sur dessituationsréelles,surdesexpériencesréussies. Le groupe souhaite aussiaccompagner un projet agricole co-construit avec une collectivité, quipuisse servir d’exemple, de vitrine àprésenterauxélus.

Pour des actions concrètes auprès des collectivités

Plusieurs actions à destination descollectivités sont prévues dans le cadredelaconventionAPA,etdesdocumentssont en cours d’élaboration. Quatreniveaux d’intervention de la Chambre

d’Agriculture auprès des collectivitésontétédéfinis:• Une information sur l’agriculture

de leur territoire (un document de communication);

• Une sensibilisation aux enjeuxpour l’agriculture (une formationspécifique);

• Uneanalysesuccinctedel’agriculturedans le cadre de l’élaboration d’undocument d’urbanisme (une noted’enjeuagricole);

• Une étude fonctionnelle del’agriculture(oudesespacesouverts)etdespréconisationspourlaréalisationd’undocumentd’urbanismeouautreprojet de territoire (une analysefonctionnelle).

Ces rencontres avec différents acteurs,du monde agricole et de l’aménagement, ont permis de tirer quelquesenseignements pour la bonne prise encomptede l’agriculturedans lesprojetsd’aménagement. Il apparait nécessairepourlaprofessiond’adopteruneposturepositive structurée, et de se mobiliserpourdéfendresesintérêts.Celaimpliqueune certaine anticipation de la part de la profession et une participation auxdébats.

Ilparaitalorsessentieldeseformerpourpouvoir dialoguer avec les collectivitéset aménageurs en parlant le mêmelangage,ainsiquedelessensibiliserauxréalitésagricoles.

Par ailleurs,une relation de confiance entre acteurs reste à construire, afin de se considérer mutuellement comme des alliés et de parvenir à une co-construction des projets,enbénéficiantdesvisionscomplémentairesdechacun.

Pérennité de l’activité agricole et contexte périurbain

suite

Anne Cécile LARRICQPôle Espace et aménagement

01 64 79 30 71

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novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

La Chambre d’Agriculture a été retenue par le Ministère de l’Agriculture pour animer deux réseaux « grandes cultures » composées de vingt-cinq exploitations volontaires pour réduire l’utilisation des phytosanitaires.

Les objectifs des réseaux FERME Dephy

Le réseauDephy est unemesurephareduplanEcophyto2018quiviseàréduirede 50% si possible l’usagedes intrantsd’ici2018.

L’objectif des réseaux FERME estd’expérimenter la réduction de l’usagedesproduitsphytosanitaires(objectifde-30%parrapportàl’IndicedeFréquencede Traitement -IFT- régional d’ici 3 ans) pour en voir les conséquencesagronomiques, économiques et sociales auniveaude l’exploitation.Ces fermesontégalementunrôlededémonstrationet de formation à l’usage des produitsphytosanitaires auprès d’autresagriculteurs. 114 réseaux ont étésélectionnés au niveau national et prèsde1200fermessesontengagées.

Les deux réseaux animés par la Chambre d’Agriculture

gronomie et EnvironnementAFerme DEPHY 77

Les deux réseaux ont des contextespédoclimatiquesdifférentsetpermettentd’avoir une vision large des pratiqueset des contraintes des exploitationsautant au Centre-Nord qu’au Sud 77.Les exploitations sont situées sur desAires d’AlimentationdeCaptages pourprendre en compte la problématique de la qualité de l’eau particulièrement sensibledansledépartement.

Cesréseauxontétécréésetsontanimésenpartenariataveclescoopératives,lesnégocesetlesCETAdudépartementainsiqu’aveclelycéeagricoledeBrie-Comte-Robert. Les conseillers techniqueshabituels de chacun des exploitants,émanant de ces structures, sont partieprenantedeladémarcheetsontassociésà chaque étape de l’évolution vers dessystèmes de culture plus économes enphytosanitaires.

Des agriculteurs engagés innovent

Un diagnostic initial, fait avec chaqueexploitant,apermisdefairelepointsurlespratiquesactuellesetdecommencerà mettre en relief les premièresaméliorations possibles pour atteindrel’objectif.

Vincent Boddaert met en place cette année un essai avec la Chambre pourrépondreà laquestion:«quellevariétédeblépourproduireautantavecmoinsd’IFT hors herbicide?». Pour lui,l’engagement dans le réseau a pourobjectifde« faire remonter la réalité du terrain aux décideurs et d’avoir des avis extérieurs sur sa façon de cultiver, en espérant l’améliorer ».

François-Xavier et Laurence Dechamps veulent « réduire si possible l’usage des phytosanitaires sans réduire les marges et en faisant des produits de qualité blé sans fusa..; progresser dans leurs pratiques grâce à des infos techniques, des formations... ».Ilsontmisenplace,dansunede leurparcelledecolza,unebandedecolzaassociéàdelaféveroleetunebandedecolzaassociéàdelalentillepourexpérimentercettetechniqueafinderéduirelesherbicidessurcetteculture.

Emmanuel Mathévasemersonorgedeprintempsdanslecouvertd’interculturepour baisser la pression de ray-grassdanscetteculture.

25 exploitations volontaires dans les réseaux ferme DEPHY 77

animé par Laure VOISIN

12 exploitations de Brie

blé, betteraves, orge de printemps,

féveroles, maïs, colza

IFT 2010 : 30 à 120 % de l’IFT régional

6 partenaires techniques

animé par Milène GRAPPERON

13 exploitations dans le Gâtinais, Bocage

Gâtinais

blé, colza, orge d’hiver, betteraves, orge de

printemps, pois de printemps

IFT 2010 : 50 à 90 % de l’IFT régional

4 partenaires techniques

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novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

7

gronomie et EnvironnementA

Durant la campagne 2011-2012, la Chambre d’Agriculture va s’attacher à répondre aux problématiques des agriculteurs dans l’objectif de permettre à chacun d’avancer dans son projet ambitieux de réduction de son recours aux produits phytosanitaires.

Ferme DEPHY 77

Luc Guyot s’estengagédans le réseau« pour montrer toute la diversité des techniques agricoles existantes, la partager pour innover et ainsi préparer l’avenir ». Pour lui la problématique résidedansladiminutiondel’utilisationdes herbicides. Cette année, il a seméla moitié de sa surface de colza enassociation. Il a pour objectif, d’ici2013,desemertouteslesautresculturessous couverts pour garder un couvertpermanent sur l’ensemble de sesparcelles.

D’autres modifications telles quel’introduction d’une nouvelle culture danslarotation(luzerne,…),ledécalagedesdatesdesemisdescéréalesd’hiverpour éviter les traitements d’automne(insecticide,herbicide)oul’introductiondu désherbage mécanique sont enprojetousontdéjàmisenplacesurlesexploitations.

« Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui

financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par

les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au

financement du plan Ecophyto 2018 »

Laure VOISIN Pôle Agronomie et Environnement 01 64 79 30 75

4ème Journée Production Intégrée à la Chambre d’Agriculture le 29 novembre

Sébastien PIAUDPôle Agronomie et Environnement 01 64 79 30 75

Pourmesurerl’impactdudéveloppementde l’agriculture intégrée au niveau des exploitations et d’un bassin deproduction, la Chambre d’Agriculture a organisé une journée technique sur la Production Intégrée le Mardi 29 novembre 2011auMée-sur-Seine.

La Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne poursuit son engagementsur l’élaboration de références et leconseil en production intégrée et surl’évolution des systèmes de productiondans l’objectif de maintenir l’équilibreéconomique des exploitations tout enréduisantl’impactdespratiquesagricolessurl’environnement.

Malgré la volatilité des cours,l’agriculture intégrée reste une dessolutions majeures à disposition desagriculteurspourrépondreauxenjeuxderentabilité économique et de réduction d’usagedesphytosanitaires.

Avec l’appui financier du ConseilRégional d’Ile-de-France et du ConseilGénéraldeSeine-et-Marne,laChambred’Agriculture établit un nombre importantderéférences(essaisvariétés,désherbagemécanique,essaissystèmedeculture…)pourladiffusiond’unconseilécrit Info.pl@ine Production Intégrée surl’ensembledudépartementetrelayésurlesterritoiresàenjeuqualitédel’eau.

Cette journée fait suite à une sériede colloques organisés les annéesprécédentes avec présentation desolutions techniques au niveau de la

gestion des itinéraires techniques, desadventices et des systèmes de culture.Elle était l’occasion d’échanger surles essais système de culture intégréà partir des résultats de la Chambred’Agriculture, d’ARVALIS-Institut duvégétaletdel’INRA.

Le point sur laréduction d’usage des phytosanitaires dans le respectdes équilibreséconomiques

9h00 Introduction : J. Rousseau, président de la Commission Agronomie et EnvironnementOlivier Barnay, Responsable du Pôle Agronomie et Environnement

9h15 Les résultats des essais Système de CultureIntégré de Seine-et-MarneSébastien Piaud, Chambre d’Agriculture

10h15 Les Fermes de Boigneville : 5 systèmes au banc d’essaiClotilde Toque, ARVALIS

11h15 Cas de la Fosse de Melun : conséquence dudéveloppement del’agriculture intégréeLaurence Guichard, INRA Grignon

12h15 Conclusion :Pierre Cuypers, Président de la Chambre d’Agriculture

- suite

Programmede la journée

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Vos suggestions, que ce soit enterme d’évolution sur la forme del’outil (création de sommaire parexemple), ou sur le fond (diversifierles sujets agronomiques traités, lesapproches techniques…) apparaitrontprochainement.

novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

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Enquête INFO.PL@INE Des résultats très satisfaisants

Enfévrier2011,nousavonssollicité lemillierd’agriculteursabonnésaubulletinde conseils techniques et réglementaireInfo.pl@inepourrépondreàuneenquêtedesatisfaction.Pourmémoire,cetoutildeconseildirectauxagriculteursexistedepuis2004etestconstituéde4parties:- agro-météo,- actualités cultures,- stratégie agronomique,- informations réglementaires.L’objectif de l’enquête était, d’unepartde vérifier l’intérêt et la manière dontétaitutilisécetoutilparlesagriculteursetd’autrepart,devoirquellesétaientlespistesd’évolutionàluiapporter.Nous tenons tout d’abord à remercierl’ensembledesagriculteursquiontprisquelquesminutespour répondreàcetteenquête, les résultats ci-après sont letraitementde120questionnaires,cequireflèteunebonneparticipation.

Les résultats

Vous êtes 98% à être satisfaits voire très satisfaits de l’outil sur sa forme :à savoir, sa fréquence et sa qualité deréception, son nombre de pages et sonjourd’arrivée.EtvouslisezInfo.pl@inedèssaréception.

Concernantvosavissurlapartieactualitéscultures, que ce soit pour l’observationdesstades,l’étatdescultures,ouencore

gronomie et EnvironnementAles préconisations de saison, 26% sedisenttrèssatisfaitset70%satisfaitsdela qualité des informations apportées. Si bien qu’environ 90% déclarentqu’info.pl@ine les aide à la fois à l’observation des cultures en plaine, maisaussiàprendredesdécisionspourlaconduitedescultures.

D’unemanièregénérale, vous êtesprèsde38%àopterfréquemmentpournotreconseil et 57% de temps en temps ;dans le même registre pour 67% desagriculteurs enquêtés, info.pl@ine lesaidedanslechoixouladosedesproduitsàemployer.

Quantauxpartiesstratégieagronomiqueet informations réglementaires, le tauxde satisfaction dépasse les 95 % (voirgraphiquesci-dessous).

Enfin, en plus du conseil info.pl@ine,vous êtes 62 % à nous dire que vosautressourcesd’informationstechniquesproviennent des coopératives etnégociantset30%deconseillersprivés.Malgré tout, pour25,8%d’entrevous,info.pl@ine reste la source principaled’informations techniques et 69,2% laqualifie de complémentaire aux autressources.Nousvousremercionsdonctouspourcesbonsrésultats.LaChambred’Agricultureresteàl’écoutedevosbesoinsetpoursuitsonaccompagnementdanslagestiondevosexploitationsetdevoscultures.

Laure VOISIN Pôle Agronomie et Environnement01 64 79 30 75

AbonnementSi vous souhaitez vous abonner à Info.pl@ine, Info.pl@ine production intégrée, mais aussi à Irri.pl@ine, ou Bio.pl@ine, ces bulletins sont gratuits pour tous les agriculteurs qui en font la demande.

Contactez le :

01 64 79 30 84, Vous pouvez également consulter sur notre site internet l’ensemble des numéros parus en vous connectant à l’espace professionnel sur http://www.ile-de-france.chambagri.fr/.

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novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

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Instabilité ou volatilité des prix des produits agricoles

L’équilibre consommation et production

Pour comprendre l’ampleur inédite des fluctuations des prix des produits agricoles constatée au cours de la campagne 2010/11 relance le débat sur la régulation des marchés des matières premières agricoles. Pour comprendre la situation, nous nous appuyons sur l’analyse de l’équilibre offre/demande sur le marché mondial du blé, principale céréale échangée.

L’évolution des échanges mondiaux

On observe une phase ascendante deséchangesmondiauxdepuis ledébutdesannées2000stimuléeparlademandedel’AfriqueetduProche-Orient.Si auparavant, la demande était tirée essentiellementparlaRussieetlaChine,aujourd’huilesfluxdeblésontengrandepartie tirés vers de nouvelles régions :Afrique du Nord et sub-saharienne,Moyen-OrientetSudEstasiatique.La variation quasi-structurelle desexportations des pays du bassin dela Mer Noire ainsi que de l’Australievoiredel’Argentine,estunedescausesmajeures des évolutions régulières descoursdublé.

Les stocks mondiaux

En tendance, la consommation croîtplus vite que la production, et lesstocks connaissent un repli relatif : leratiostocks/consommationestpasséde 32à25%.Lapartdesstocksmondiauxdes 8 principaux exportateurs, ontfortementdiminuéauprofitdelaChineet de l’Inde ; ils ont décru de 20 %entrelesannées1960et2000.Etc’estdanslespaysémergentsquelesstocks,comme la consommation, ont le plusprogressé.

L’évolution des cours apparemment à la hausse

En apparence, les cours du blé enmonnaiecouranteontatteinten2010/11le 2ème niveau le plus haut depuis lesannées 70 (après 2008). Si celamontrebien la tension du marché, il fautcependantnuancercetteimpression:Enmonnaie constante, lesprix actuelssontmoitiémoinsélevésquelepicdesannées1970.

Il semble que l’on assiste depuis 2000à un retournement de tendance commepourl’ensembledesmatièrespremières.La volatilité des prix ne doit pas êtreconfondue avec les mouvementsstructurels de hausse ou de baisse.Elle ne reflète qu’une tendance,souvent psychologique, irrationnelle etindépendantedusensréeldel’évolution,alors que les fondamentaux sont loind’être tendus, la volatilité n’a jamaisété aussi forte qu’en 2010/11. Cettevolatilité est due à d’autres élémentscomme l’étroitesse dumarchémondialou les interférences étatiques. Elle estaussilaconséquencedudéveloppementdes échanges sur les marchés àterme et de l’intervention accrue desinvestisseursfinanciers;lavolatilité,àlahaussecommeà labaisse,augmenteavec l’incertitudeet la rumeur, fondéesou non.Enconclusion, lahaussedesprixde lacampagne 2010/11 doit être replacéedansuncontexted’instabilitéstructurelleets’expliquepar:• Une variation brutale de l’offremondiale;

• Desstocksmondiauxdecéréalesforte-mentréduitschezlesexportateurs;

• Des importateurs pressés d’acheterpour maintenir la stabilité dans leurpays.

Bertrand FEYDY Pôle Economie et Territoire

01 64 79 30 63

L’équilibre consommation /production :

Une demande en fort développement :Entre 1980/86 et 2006/11, les utilisations de blé sont passées de 456 MT à 636 MT soit une progression de 39 % due essentiellement à deux secteurs : l’alimentation humaine et l’alimentation animale.Le facteur principal de cette hausse réside dans le développement de l’urbanisation et de « l’occidentalisation » des modes alimentaires : on mange plus de pain et plus de viandes (grandes consommatrices de céréales)

Une production qui a du mal à suivre la consommation :La tendance générale de la hausse de la consommation recouvre des évolutions différentes selon les régions du monde avec des régions excédentaires comme l’Extrême-Orient ou la CEI (Communauté des Etats Indépendants : partie de l’ancienne URSS) ou des régions déficitaires comme l’Amérique du Nord où la production d’éthanol se fait au détriment de la culture du blé.Le déficit du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord devrait rester durable dans cette région. L’Afrique sub-saharienne et le Sud Est asiatique dépendent pratiquement exclusivement des importations de blé.Si, sur une longue période, la production et consommation évoluent parallèlement, le niveau des stocks évolue de façon plus erratique et même baisse tendanciellement. Entre 1998 et 2008, la production a été inférieure à la consommation à 7 reprises.

conomie et territoireE

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novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

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conomie et territoireELes Marchés des Producteurs de Pays

Isabelle CHANCLUD Pôle Economie et Territoire

01 64 79 30 63

Depuis le mois de juin, Fontainebleauaccueillelepremieretunique«MarchédesProducteursdePays»dudépartementgrâceàunpartenariatavec laChambred’AgriculturedeSeine-et-Marne.

Ce « Marché des Producteurs de Pays»estenphasedetest;ilestportéparlaChambred’AgriculturedeSeine-et-Marne, accompagnée pour cela parlaChambred’AgricultureduLoiretquiapporte son soutien et son expertise enla matière.

La marque « Marché des Producteurs de Pays » a été créée par le réseaudes Chambres d’agriculture. Outil dedéveloppement et d’animation desterritoires, ces marchés offrent auxconsommateurs la possibilité d’obtenirdesproduitsendirect,sansintermédiaire,avec en prime, la convivialité et l’échangeaveclesproducteurs,fermiersouartisans.Ilspeuventêtresaisonniers,

annuels ou ponctuels pour tenir comptedes attentes des consommateurs et descollectivitésintéressées.

Ils valorisent pleinement la richesse etla diversité des terroirs.Un logo et unecharte très précise offrent l’assuranceaux consommateurs de ne trouver surle marché que des produits provenantdirectement et exclusivement desproducteurs.

Le MPP de Fontainebleau, une première en Seine-et-Marne !

Une fois par mois, chaque derniermercredi en fin d’après-midi, unevingtaine de producteurs et artisanss’installent place Napoléon Bonapartepour vendre fruits, légumes, volailles,fromages, miel, huiles, confitures,safran...Desproduitsissusdel’artisanattraditionnel complètent cette offre :porcelaine, maroquinerie, vitraux, céramique…

Un rendez-vous incontournable poursavourerlesproduitsfraisoutransformésendirectde la fermeoude l’atelierdesproducteurs et découvrir les piècesoriginalesdesartisansd’artdelarégion,dansuneambiancenocturneconviviale.

Duranttoutl’été,lesconsommateursontétéaurendez-vousetlavilleasouhaitéprolonger ces MPP pour satisfaire lademande de la clientèle.

Les bellifontains et les habitants de la région, ont donc retrouvé les producteurs les mercredis 26 octobre et 23 novembre.

Espérons que grâce au partenariat avec la ville de Fontainebleau, à l’investissement de la Chambre d’Agriculture, et plus particulièrement du Comité Agricole de Territoire Sud, présidé par Patrick Pochon, la licence de cette marque sera obtenue et que ce nouveau concept de marchés pourra être proposé à d’autres villes en 2012.

Données Nationales

Les Marchés des Producteurs de Paysce sont 29 départements adhérents à lamarqueet2500producteurs,fermiersouartisansquiparticipentaux2000marchésorganisés tout au long de l’année dans370 lieux différents, en milieu rural,mais également dans les grandes villescommeParisouLyon.

Le nouveau rendez-vous mensuel à Fontainebleau

www.marches-producteurs.com

à Fontainebleauplace Napoléon Bonaparte

les mercredis

de 16 h30 à 19 h30

•26 octobre

•23 novembre

Producteurs, artisans et artisans d’art

CHAMBRE D'AGRICULTURE

SEINE-ET-MARNE

PROLONGATION

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conomie et territoireElesassociations«A la Découverte de la Ferme»pourêtrefermepédagogique,et« Champs de Saveurs » pour participer àlaBaladeduGoût.Noustransformonsnotre production dans un atelier agréésitué dans la Marne. Avec 1 milliond’escargotsd’élevageetuneproductionquiaugmentechaqueannée:10tonnesen 2010, nous sommes vite à l’étroit àFéricy.Nos rêves se réalisent avec l’appel àprojet lancé par le Conseil Généralen 2010 : nous obtenons la ferme del’Ecluse, propriété du départementet ancien site des haras nationaux :l’héliculture, une boutique de produitsdu terroir, une pension équestre et unaccueil pédagogique peuvent se mettreen place !

L’héliciculture ?

L’héliciculture est le nom donné àl’élevage des escargots comestibles.Nous élevons l’espèce Helix aspersamaxima (gros-gris). Nous avons ainsimis enplacedesparcsde reproductionet de croissance d’escargots en pleinair, un laboratoire de transformationaux normes européennes. Une clôtureélectriqueisolelesparcsdesprédateursetévitelafuitedesescargots.

Nous avons développé 3 gammes deproduits sous lamarque : «L’EscargotdeFranceJANIC».

NosescargotssontdisponiblesenFrais,SurgelésetVerrinesetsontvendusdansnotre boutique ainsi que chez d’autresproducteurs, dans des magasins et surdessalons.

Quand venir vous voir ?

Notre boutique est ouverte les jeudi,vendredi et samedi de 10h à 12h et de15h à 18 h. Elle sera ouverte tous lesjoursdumoisdedécembresaufle25.La vente en ligne a également été développéesurnotresiteinternet.

Pour plus d’information sur :A la découverte de la ferme : www.decouvertedelaferme-idf.fr/La Balade du Goût : www.balade-du-gout.fr

Ferme de l’Ecluse 77830 PAMFOUTél : 06 09 90 77 75 - 06 09 90 53 [email protected]

En direct de nos boutiques : Francine et Pascal JANIC

Elevage, transformation et commercialisation d’escargots

Francine et Pascal JANIC sont éleveurs d’escargots en Seine-et-Marne. Installés à la Ferme de l’Ecluse à Pamfou aux portes de la forêt de Fontainebleau, ils élèventdesescargotsGrosGris(HelixAspersaMaxima). L’exploitation d’une surfacede13hectaresestpartagéeentreparcspourl’élevaged’escargots,etenprairiesetcarrièrepourlapensiondechevaux.

Dans les bâtiments agricoles, ils ontcréé un laboratoire de transformationauxnormeseuropéennes,uneboutiquede produits du terroir et développéune activité de pension de chevaux envalorisant la trentaine de box chevauxdéjàexistants.

Pouvez-vous nous relater votre parcours ?

Passionnés par l’élevage en général etplusparticulièrementpar lesescargots,nousavonscommencéàFéricyen2007avec2500m²deparcsd’élevage,sousladénomination«LesescargotsduPréauxânes».Nousavonsbientôt rejoint

Retrouvez l’intégralité de cet article sur : www.ile-de-france.chambagri.fr à la rubrique « A l’affiche / Agriculteurs du Mois » - Septembre 2011.

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novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

Face à la diminution du nombred’élevages franciliens, ainsi qu’auxdifficultés que peuvent rencontrerles producteurs pour valoriser leurproduction, la Maison de l’élevagea réalisé un état des lieux des outilsd’abattage et cherché à identifier lespotentiels de production à destinationdescircuitscourts.

Potentiel de production

52 producteurs de viande en circuits courts ont été recensés et enquêtés, dont 32 en bovins allaitants et 23 enovins. 8 sont en Bio. Ils représententune production annuelle de 1 005 bovins (dont 57 Bio), 80 veaux, 1 900 ovins (dont 330 Bio), 99 caprins (dont 30 Bio).Dans un système de commercialisationencircuitscourts,leséleveursassumentles charges d’abattage, de découpe, deconditionnementetlacommercialisation.

Le coût global « transport + abattage+découpe+conditionnement»s’élève à environ 3,5 €/kg de carcasse aussibienpourlesbovinsquepourlesovins.Ceschargesélevées s’expliquentpar ladistanceàparcourir.

Attentes des bouchers

16 bouchers abatteurs ont été enquêtés. Ils achètent la viande bovine sur pied,principalement en Ile-de-France, maispréfèrent s’approvisionner en veaux etagneauxdans lesbassinsdeproductionreconnus(Aveyron,Limousin…).Les bouchers rencontrés souhaitentpouvoir travailler la viande bovine d’IDF.Certainstententdemettreenplace

Les potentiels de production pour les circuits courts

un approvisionnement en conséquencemaisrencontrentbeaucoupdedifficultéscomptetenudumanquedestructures.

Abattoirs franciliens

5 abattoirs sont ouverts en Ile-de-France :• Ableiges (abattage et découpe ovins/caprins).

• Ezanville(abattaged’ovins/caprins).• Meaux(abattaged’ovinsetbovins).• Jossigny(abattaged’ovins,caprinsetveaux).

• Montereau-Fault-Yonne (abattage etdécoupeovins/caprins).

Ils sont tous privés. Un abattoir estéquipé et agréépour l’abattagedegrosbovins Il s’agitde l’abattoirdeMeaux.L’abattoirdeJossignyestleseulquioffrelapossibilitéauxéleveursdefaireabattreleursanimauxdemanièretraditionnelleetnonexclusivementhalal.

Seull’abattoirdeJossignys’adapteauxbesoins des éleveurs et des bouchersmaispourl’instantnepeutpasabattredegrosbovins.

Existe-t-il d’autres modèles d’abattoir en France ou en Europe ?

Très peu d’abattoirs fermiers sontagréésenFrance;celuidelafermedesChamps-Romet a relevé le challenge.Il fonctionne tous les mercredis matindepuisjuin2010etfait40porcs/semaine.EnAllemagne, les services vétérinairessaventqu’ily ades chosesà améliorerdans lespetits abattoirs locauxmais ilschoisissent de donner lesmoyens auxmicrosabattoirsd’existerpourfavoriserl’activitééconomiquedesrégions.Il est important de signaler quel’abattage halal en Allemagne, afin derespecterlebien-êtreanimal,sefaitavecétourdissement. Le dialogue entre les

conomie et territoireELa filière viande ovine et bovine en Ile-de-France

abatteurset lacommunautémusulmanea permis de faire accepter et respectercette pratique. C’est avant tout une volonté dugouvernement de préserver l’économielocaleetcelaestpermisparunecertainesouplessedesservicesvétérinairesdansl’application du règlement européen.

Les perspectives dégagées

Finalement, et suite aux réunionsréaliséesavecl’ensembledespartenaires,5pistesdestructurationdelafilièreontétéidentifiéespourpoursuivreletravailengagé :1.Créer un observatoire des circuitscourtsenIle-de-France.

2.Organiser la logistique de transportdesanimauxvivantsetdelaviande.

3.Renforcer les abattoirs existants àl’Estdel’Ile-de-France.

4.Expérimenter des structuresd’abattage alternatives à l’Ouest del’Ile-de-France (cf. Allemagne) :micro abattoirs répondant à unedemande locale pour un faiblenombred’utilisateursetpermettantdemaintenir l’économie de proximité.

5.Mettreenplacedessynergiesaveclesartisansbouchers.

Certainesdecespistes sontdors-et-déjàencoursderéalisation.Etude réalisée par Charlotte Chombart, chargée de mission filières à l’ERE.

Comparaison/prix du marché

Bovins allaitants

Ovins

Plus-value moyenne Vente aux boucheries

0,97 €/kg carcasse

0,49 €/kg carcasse

Plus-value moyenne Vente directe

1,69 €/kcarcasse

0,30 €/kg carcasse

Vincent LE QUINIOU Pôle Economie et Territoire

01 64 79 30 63

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Le monde agricole acteur de l’énergie : la biomasse combustible

La Chambre d’Agriculture a organisé une conférence pour porter à connaissance des porteurs de projets les possibilités offertes par l’agriculture et faire émerger les intérêts. En introduction à la réunionBiocombustibles tenue le 8 septembre,lePrésidentPierreCuypersarappelélesdéfisauxquelsl’agriculturedoitrépondredanslesannéesàvenir.• Défi alimentaire pour nourrir les 9milliardsd’hommesen2050.

• Défi de la réduction de notrevulnérabilité énergétique au traversd’un bouquet énergétique et danslequel la biomasse, notammentagricole,aunrôleimportantàjouer.

Cetteréponsedoitêtretrouvéeentenantcompte d’une diminution des surfacesagricoles, (perte de 1000 ha par an enSeine-et-Marne). Répondre à ces défisimplique de raisonner les filières encomplémentarité. Un bel exemple estdonné par la filière Diester qui réduitde façon conjointe la vulnérabilitéénergétique avec l’huile estérifiée et ladépendanceprotéïquegrâceau tourteaude colza. La stratégie partenariale deSOFIPROTEOLapermis,de structurerla filière pour répondre à ses clientspétroliers mais aussi de maîtriser sondéveloppement sans déstructurer lesautresfilièresagricoles.

Une telle démarche s’applique-t-elle pour les biocombustibles ?

LesprojetsbiomassedesappelsàprojetsCREontmontréleurslimites.

Des projets biomasse plus territoriauxse développent ; ils répondent àune autonomie énergétique, un développement économique du territoire, une valorisation sociale du mondeagricole et forestier, une attractivitéaccrueduterritoire,avecdesretombéesenvironnementalespositives.

La réussite de ces projets dépendnotamment des partenariats comme lemontrelestravauxdugroupethématiqueBiomasseduRéseauRuralFrançais.

Leur solidité dépend de leurviabilité économique, du respect del’environnement et de leur acceptabilité.

Une filière d’approvisionnement struc-turéeestnécessaire.

De tels projets existent en Seine-et-Marne. L’utilisation de la biomasse comme ressource énergétique entre dans les priorités d’opérateurstels l’OPH77. Pour répondre à cettedemande, l’offre du monde agricoles’organise,sestructure.

Au côtés de l’offre existante en paille(chxaufferie de Villeparisis), enplaquettes forestières (Terrenergie), enmiscanthus (Biomasse EnvironnementSystème), Valfrance Energie sepositionne comme un nouvel opérateurproposantdesgranulés.

Rémi FORTIERPôle Economie et Terrtoire 01 64 79 30 63

Méthanisation

• le 21 mai 2011 : revalorisation des tarifs d’achat de l’électricité issue du biogaz. Ceux-ci sont désormais compris entre 11,19 et 19,97 c€/kWh.

• le 18 octobre 2011 : communiqué de presse du gouvernement pour annoncer la sortie imminente des tarifs d’achat du biogaz injecté dans le réseau de gaz de ville. Ceux-ci devraient être compris entre 6,4 et 12,5 c€/kWh.

• L’étude de gisement de substrat méthanisable et celle portant sur les opportunités de valorisation du biogaz, menées par la Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne dans le cadre du réseau 77Biogaz, sont en cours de finalisation. Elles sont financées par la Région Ile de France ; les résultats permettront de réaliser les pré-études de faisabilité et d’accompagner les projets de méthanisation des agriculteurs.

Actualité

Claire MONTEMBAULTPôle Economie et Territoire 01 64 79 30 63

Méthaniseur (Gaec Oudet dans les Ardennes)

conomie et territoireEUne conférence organisée par la Chambre d’Agriculture

de Gauche à droite : M. Rémi Fortier chargé de Mission, Mme Anne-Marie NuyttensPrésidente de la CommissionEconomie et Territoire,M. Pierre Cuypers Président de la Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne, M. Michel Boucly Directeur Général Adjoint en charge del’engagement Durable, de l’innovation et de la Stratégie Sofiproteol, M. Francis Valter Coordinateur Projets Biomasse Sofiproteol et M. Jean-Pascal Hopquin, Chambre Régional de Picardie, coordinateur du RMT Biomasse, coordinateur du Groupe Thématique Biomasse du Réseau Rural Français

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novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

50ème congrès des Maires de Seine-et-Marne

Table ronde : l’eau en Seine-et-Marne, présidée par Monsieur Pierre Cuypers

L’UniondesMairesdeSeine-et-Marneachoisi de confier l’animation d’une destablesrondesdeson50ème,le7octobre,scongrèsàlaChambred’Agriculture.PierreCuypers,PrésidentdelaChambred’Agriculture a choisi de travaillersur l’eau, un sujet qui préoccupeparticulièrementlemondeagricole,maisaussi et surtout un problème collectif : ledéfin°1duXXIèmesiècle.

Devantprèsde200élusseineetmarnais,les spécialistes du Conseil Général,de la Chambre d’Agriculture et del’Administration, ont pu exposer lesenjeuxliésàl’eaupotableens’appuyantsur les actions que des élusmettent enœuvredansleurscommunes.

Est-ce que nous manquerons d’eau demain ?

LaSeineetMarneconsommeunpeuplusde100millionsdem3d’eau,dont87%pourl’eaupotableetseulement4%pourl’agriculture. Elle exporte également plusde60millionsdem3 pour alimenter l’agglomérationparisienne.

Nos ressources en eau peuvent êtreconcernées par des déséquilibres structurels : on prélève l’eau plus vitequ’elleneserenouvelle(c’estlecasdanscertaines nappes d’eau souterraines)

ou par des crises conjoncturelles : à certaines périodes de besoins fortset de faible renouvellement certainesressourcespeuventêtreentension.

Dans ces situations, nous devonsnous donner des priorités : d’abordl’alimentation humaine (consommation,hygiène)etlaproductiondelanourritureet des biens de première nécessité ;ensuite, l’activité économique. Nousdevronsdoncparfoisrenonceràcertainsusages d’agrément : espaces verts,loisirs,piscines…

Nous devons aussi économiser l’eau,et pour cela développer l’efficience del’eau:chaquegoutted’eauapportéedoitêtreefficaceetutile.

Enfin, il faut savoir créer de nouvellesressources,parexemplestockerl’eaudepluie.

Est-ce que l’eau ne sera plus consommable demain ?

Du fait des activités humaines, laressourceeneauestglobalementpolluée(pesticides,nitrates…).Pour l’alimentation des populations,il faut souvent mettre en œuvre desactions «curatives» : traitement,nouvelleressource,interconnexion…Lameilleuresolutionest la solidaritépourplus de sécurité. Les investissementssontconséquentsetlavolontépolitiquedoit être forte. Nous devons tousparticiper à la protection de notreressource:contrôlerlapollution,limiterl’usagedespesticidesdanstouslescas:gestion de l’espace (voirie, espacespublics, infrastructures…), mais aussidanslesjardinsdesparticuliersetenfinen agriculture où cela peut avoir desconséquenceséconomiquesfortes.

Sinousvoulonsàlafoisreleverledéfialimentaire (nous serons 8 milliardsd’humains en 2025) et réduire nosconsommations d’intrants, la seuleréponse réside dans la science et sesprogrès.

Les efforts de tous sont plus importants que les prouesses de quelques-uns.

conomie et territoireE

CollectivitésIndustrie Agriculture

87 %

4 %

9 %

Consommation totale :Plus de 100 millions de m3 Pierre CUYPERS

au congrès des Maires de Seine-et-Marne

de gauche à droite : M. Bernard Gasnos Président communauté d’agglomération de Melun Val-de-Seine.

A la tribune M. Cuypers Président de la Chambre d’Agriculture,

M. Michel Houel Président de l’Union des Maires de Seine-et-Marne,

M. Pierre Monzani Préfet de Seine-et-Marne,

M. Jacques Pelissard Président de l’Association des Maires de France

Les usages de l’eau en Seine-et-Marne (2007)

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novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

ffaires Institutionnelles - emploi - formationALes formations pour les agriculteurs

Nous vous accompagnons dansl’évolution de votre métier et vousproposonsdesformationsenagronomieet environnement, droit, informatique,accompagnementdesstagiaires,etc.Nosformations sont agréées par VIVEA.Sollicitez-nous si vous souhaitez qued’autres formations soient organiséespourvous.

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Dates Lieux

Renouvellement de l’agrément des maîtres exploitantsSabine Dupayage / 01 64 79 30 34Pôle Affaire Institutionnelles

03 nov. Le Mée/S

Se former aux documents d’urbanisme com-munaux pour faire valoir l’activité économique agricole dans les PLUBéatrice Labois-Guérard / 01 64 79 30 71Pôle Espace et Aménagement

12 déc. Le Mée/S

Créer un site internet personnel grâce à Bienve-nue à la FermeIsabelle Chanclud / 01 67 79 37 26 Pôle Economie et Territoire

1 J janvier 2012 Le Mée/S

Certiphyto. Formation à l’obtention du certificat individuel- catégorie «Décideur» et «Opérateur» en exploi-tation agricoleThierry Pecquet / 01 67 79 30 49 Pôle Agronomie et Environnement

Plusieurs sessions de 2 J à partir de

janvier 2012Département

Comprendre et développer la production inté-grée sur son exploitationSébastien Piaud / 01 64 79 30 92 Pôle Agronomie et Environnement

9-16 janv. 2011 Le Mée/S

10-17 janv. 2011 Le Mée/S

Pratiquer les grandes cultures en système biologiqueClaude Aubert/ 01 64 79 31 14 Pôle Agronomie et Environnement

2 sessions 3 J de janvier à mars 2012

Le Mée/SMagnanville 78

La gestion agronomique des sols et des amen-dements en grandes culturesClaude Aubert/ 01 64 79 31 14 Pôle Agronomie et Environnement

2 J janv-Fev Etampes

La gestion agronomique des sols et des amen-dements en maraîchageClaude Aubert/ 01 64 79 31 14 Pôle Agronomie et Environnement

2 J janv-Fev à fixerMieux communiquer avec Bienvenue à la fermeIsabelle Chanclud / 01 67 79 37 26 Pôle Economie et Territoire

Juin 2012 Le Mée/SDévelopper une activité traiteur

Mars 2012 Le Mée/SDévelopper une activité de maraichage

Juin 2012 Le Mée/S

Calendrier des sessions de formations CA 77

2011/2012

Colette CRAPARTPôle Affaires Institutionnelles

01 64 79 31 00

A l’EPL de Brie-Comte-Robert, le directeur de l’exploitation Frédéric Grattepanche est remplacé par Tounis Aoudjali-Tahir depuis cette rentrée. A Forges, Pascal Pizzinato succède à Olivier Cellé à la direction du groupe Forges-Assomption.

Notre commission ASEFE (AffairesSocialesEmploiFormationEnseignement)s’est tenue à la Maison Familiale duGâtinais à Souppes/L le vendredi 14 octobre 2011, avec la participationdesresponsablesdes4établissementsdudépartement.

32% des jeunes se forment dans lesmétiers du paysage et 30% dans lesfilièresProduction.Cequenoussavonsdepuisdenombreusesannéessevérifieànouveau:lesCAPetBacProdirectementliésàlaproductionvégétale,àl’élevageetl’horticultureattirentpeudejeunesetles établissements s’inquiètent toujoursdes conditions de leur maintien dansleursétablissements.Parailleurs, lapyramidedesâges issuedu RGA 2010 confirme également quelesdépartsenretraitedesagriculteursetdes salariés dans les années prochainesentraînerontcertainementdesbesoinsenmaind’œuvre.Commentlesexploitantstrouveront-ilsalorslepersonnelqualifiédontilsaurontbesoin?

Colette CRAPARTPôle Affaires Institutionnelles

01 64 79 31 00

Graphique effectif/secteurs de productions

Enseignement agricoleLa vie des établissements

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novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

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Le Livre évènement

« griculture en Seine-et-Marne» A

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ne

g râce aux témoignages d’une cinquantaine d’agriculteurs et d’agricultrices, recueillis au cours de l’année 2010, Agriculture en Seine-et-Marne pré-sente de façon originale les multiples facettes de l’agriculture d’aujourd’hui. Chacune de ces rencontres avec l’auteur, complétée par un reportage pho-

tographique, permet d’évoquer un sujet relatif à l’agriculture, et de présenter une

culture, ou un élevage, illustrant les paysages du plus grand département d’Île-

de-France. Au travers de l’expérience et des réflexions de ces témoins et acteurs

du monde rural, Agriculture en Seine-et-Marne ouvre une porte, nouvelle, sur un

monde souvent voisin et presque toujours méconnu.

en Seine-et-Marne

en Seine-et-Marne

ISBN : 978-2-74663-928-7

20,00 a

Voici un moment essentiel, suivi de près par la Chambre d’Agriculture : la publication de « Agriculture en Seine-et-Marne », un ouvrage porté par toute la profession agricole. Une aventure partagée avec le CAUE pour un regard croisé et complémentaire de tous ceux qui partagent les valeurs d’une agriculture proche de son territoire.

«Un livre sur l’agriculture de Seine-et-Marne», comme le souligne PierreCuypers, président de la Chambred’Agriculture «était plus queprimordial», c’est chose faite grâce aupartenariatavecleCAUE77quiassureral’édition et la diffusion de l’ouvrage.«AgricultureenSeine-et-Marne»,donnelaparoleàdesagriculteurssurlessujetsdelaviequotidienne,deleurmétierfaceaux enjeux économiques, sociaux, etenvironnementaux.Aufildeschapitres,lelecteurest invitéàdécouvriravecdenombreusesphotos,lesexploitations,lesproductions et les paysages répartissur tout le territoire, à travers 60 témoignages. « Agriculteurs etTerritoire 77 » donne la parole àMichelBillecocq,auteurpourleCAUE.

Pourquoi ce livre ?

Cen’estpascelivrequejevoulaisécrire.Celuiquimetrottaitdanslatête,chaquejouroù la routememenaitdeMelunàCoulommiers, parlait de cultures, decouleurs, de saisons, et des paysagesrésultant des multiples combinaisonsque donnent ces ingrédients.Mais à cemoment-là,jenelesconnaissaispas.Jouraprèsjour,debrouillard,depluieoudesoleil,j’aiguettécesimagesquel’onatousunpeuentête,lechangementde

teinte de la terre, la venue des poussestendres, leur croissance vive quandla chaleur flirte avec les orages, puisla rapide moisson, enfin le temps deslabours, ou de ces autresmachines quine semblent qu’effleurer le sol… Cequejevoulais,c’étaitsavoirlepourquoiet le comment, ces deux questions quel’enfant qui sommeille en chacun denous, ou que l’on tient un jour par lamain,finittoujoursparposer.

Les livres sur l’agriculture, celled’aujourd’hui, sont rares, et les rapidesreportages télévisés, souvent produitslors de coups durs, déversent tantd’informations en un temps si bref,qu’il est difficile d’en retenir beaucoupdechoses.C’est laraisonpour laquellej’aiproposéd’écrire,afinquel’onpuissefeuilleter, commencer par la fin oupar l’image qui attire, aller ou revenir, qu’importe ; cela pourrait s’intituler« couleurs de Seine-et-Marne », et leprincipefutapprouvé.Maisc’étaitsanssavoiroùilm’emmèneraient.

Quels sont les sujets abordés ?

J’ai voulu aborder toutes les cultures,tous les élevages, avoir autantd’interlocuteurs que de petites régionsagricoles ou d’entités paysagères, quecomptelaSeine-et-Marne.LaChambred’Agriculture, par le biais d’IsabelleChanclud, l’animatrice à qui elle avaitconfiéceprojet,lesatrouvé.

Quand j’ai proposé que chacun d’euxévoqueaussiunsujetpermettant,aufildespages,dedécouvrir toutcequi faitl’agriculture,ellem’asuivi,ensuggérantquecessujetssoientregroupésselonles

trois axes du développement durable :l’économie,lesocialetl’environnement.Ce sont les trois premiers chapitres,auxquels s’est ajouté celui de ladiversité. Approuvée aussi l’idée derythmer l’ouvrage avec, régulièrement,une expression un peu différente : uneopinionsurunsujetprécis,émanantd’unacteur local, à la compétence reconnuedanscedomaine.

Comment se sont déroulés les entretiens ?

Quandestvenuletempsdesrencontres.Jesuisentrédanslesfermes,etcequ’ilsm’ontditestallébienaudelàdecequejevenaisleurdemander.

Car après quelques mots, presqueretenus, le reste est venu commeelles, ou ils, le souhaitaient. Dès lepremier entretien, j’ai su que ceux quim’ouvraientleurporte,étaientdesgenspassionnés, à l’espérance ancrée auplus profond d’eux-mêmes, au rythmesouvent effréné, aux questionnementsnombreux,auxloisirsrares,ausensaigudesvraiesvaleurs,bienloindesclichésoùcertainsprétendent,peut-êtreencore,lesenfermer.Alors,quandj’aicommencéàécrire, ilsontvolémaplume,pourseraconter eux-mêmes ; et si je sers deguide,commelaphotographequivenaitaprèsmoi,c’estpourallerverseux.

Biologiste, Michel Billecocq a été enseignant, technicien en assainissement, Directeur de l’eau et de l’environnement, puis Directeur général des services du Département de Seine-et-Marne. Il achève

enfin sa carrière en mettant ses compétences au service du CAUE. Après Rivières de Seine-et-Marne édité aux Presses du Village, il signe ce deuxième ouvrage, consacré à l’agriculture, dans le cadre d’un partenariat entre le CAUE, la Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne et le Conseil Général.

Le CAUE En deux motsLe Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Seine-et-Marne (CAUE77) a pour vocation la promotion de la qualité architecturale, urbaine paysagère et environnementale. Il a pour missions de conseiller, de former, d’informer, les collectivités et les particuliers. Le CAUE est une équipe pluridisciplinaire composée d’architectes, de paysagistes, d’arboristes, d’urbanistes, d’ingénieurs multimédia. Contact : 01 64 03 30 62 - [email protected]

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novembre 2011 - Agriculteurs et Territoire 77 - Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne

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Balade du Goût 2011

Directeur de publication : Pierre CuypersRédacteur en chef : Muriel Gozal

Secrétaire de rédaction : Martine Durand

Comité de Rédaction :Vincent Le Quiniou, Olivier Barnay,Dominique Imbault, Bernard Vallée,

Sources photographiques : Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne, Horizons 77,

Maison de l’Elevage IDF, IAURIF, APCA, CERVIA, ZEBRA communication,UMSM

[email protected] : 1952-8329

Agriculteurset Territoire

77Magazine d’information de la Chambre d’Agriculture

de Seine-et-Marne418 Rue Aristide Briand

77350 Le Mée-sur-SeineTél : 01 64 79 30 00 - Fax : 01 64 39 62 52

La 15ème édition de la Balade du Goût, qui s’est déroulée les 22 et 23 octobre sous un temps exceptionnel, a été une fois de plus un succès !

63 fermes de Seine-et-Marne, plus de 100 fermes au total sur l’Ile de France ont ouvert leurs portes au grand public pour leur faire découvrir leurs productions et leurs produits.

Si vous avez eu l’occasion devous promener dans les fermes participantes, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos impressions !

Les producteurs et les partenaires de la Balade du Goût se retrouveront le lundi 5 décembre pour un bilan convivial autour d’un buffet de produits fermiers.

Réunions Chambre d’AgricultureSessionSession d’automne : Jeudi 8 décembre

CommissionCommission Agronomie Environnement :Vendredi 2 décembre

Voeux du Président : le 10 janvier 2012

«Agriculture en Seine et Marne» sera disponible dans les bonnes librairies et auprès de la Chambre d’Agriculture au tarif de 20 euros. Votre demande peut être adressée par mail : [email protected] prévue le 29 novembre 2011

Agenda

Les actions et évènements

grand public

Région - Département

Balade du goût dans les fermes d’Ile-de-France : Soirée de restitution/bilan : Lundi 5 décembre 2011. Un buffet convivial sera organisé à l’issue de cette rencontre réunissant les producteurs et les partenaires.

Présentation du Livre « Agriculture en Seine-et-Marne » Le livre Agriculture en Seine-et-Marne sera présenté le 05 décembre à la Chambre d’Agriculture 77

Les rencontresInstitutionnelles et Professionnelles

NationalSIVAL : du 17 au 19 janvier 2012 à AngersSommet du Végétal : du 21 au 23 février 2012 à AngersAPCA : Session 20 et 21 décembre CGB : Assemblée générale le 6 décembre110 Bourgogne : Assemblée générale le2 décembre

Région - DépartementChambre Régionale d’Agriculture Ile-de-France / Seine-et-Marne - Session :9 décembre

Chambre Interdépartementale - Session :7 décembre

Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne :Réunion : « Cesser son activité en anticipant la transmission de votre entreprise agricole »

- le 09/12/2011 de 14h30 à 18h00 au Mée-sur-Seine - MSA au 418 rue Aristide Briand

- le 14/12/2011 de 14h30 à 18h00 à Meaux – MSA au 47 avenue du Président Allende La Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne vous invite à ces réunions avec le concours de la MSA 77, AS 77, CER NEIDF, DRC et JA 77. Ces réunions bénéficient du soutien de la région Ile-de-France.

Renseignements et inscription à la Chambre d’Agriculture – Pôle Affaires Institutionnelles, au 01.64.79.30.02 ou [email protected] Association Champs de saveurs : Assemblée générale le 05 décembre 2011

CAUE 77 : Assemblée généralele 28 novembre

JA 77 : Point Info Installation : le 16 décembre 2011

Réunion des OPA : 12 décembre

SAFER :Comité Technique : 5 décembreCongrès national : 30 novembre et 1er décembre

FRCA : Assemblée générale le 5 décembre

4Agriculture en Seine- et-Marne

5Agriculture en Seine- et-Marne

AgricultureDe quoi se compose une exploitation agricole et quels sont les circuits économiques dans lesquels s’inscrivent ses productions, des coopératives à la vente directe ? Les exemples vont du blé et du cheval, aux lentilles et au miscanthus, en passant par l’évolution récente de l’agriculture, l’exemplarité d’une filière, l’exigence des labels, mais aussi les biocarburants et l’importance de la recherche.

Préface Vincent Éblé, Sénateur, Président du Conseil général de Seine-et-Marne Michèle Pélabère, Présidente du CAUE de Seine-et-Marne

Préface Pierre Cuypers, Président de la Chambre d’agriculture de Seine-et-Marne PortfolioLes acteurs du livre Repères et carte de la Seine-et-Marne

L’eau et la terre La gestion du sol et de l’eau, ces éléments fondateurs de l’acte de production agricole, ainsi que la rotation des cultures et le rapport au climat, sont illustrés au travers de la diversité et de l’évolution des techniques culturales, que ce soit par les prairies, le maïs, le lin, la vigne, ou encore les abeilles, la chasse, et les rapports entre agriculture et environnement.

Cultures et élevages Des chèvres aux autruches, et des pleurotes au safran : des élevages et des cultures de toutes sortes témoignent de la diversité d’une profession à l’échelle d’un département comme la Seine-et-Marne, révélant tradition, réponse aux attentes locales, curiosité, volonté d’aboutir, et capacité à se fédérer et se structurer, dans un contexte devenu désormais européen et mondial.Agriculteurs

Ici, c’est la vie de ceux qui cultivent et élèvent que l’on découvre, entre formation, installation, vie civile, embauches, transmission et retraite. Les ententes entre agriculteurs, l’enjeu stratégique du foncier, les rapports avec la ville, et l’ouverture aux autres, y compris par la coopération, se dévoilent au prétexte des pommiers, des moutons, de l’œillette, des pois, ou de la vache Blonde d’Aquitaine.

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Glossaire photographiqueLexiqueRemerciements

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[Sommaire]

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g râce aux témoignages d’une cinquantaine d’agriculteurs et d’agricultrices, recueillis au cours de l’année 2010, Agriculture en Seine-et-Marne pré-sente de façon originale les multiples facettes de l’agriculture d’aujourd’hui. Chacune de ces rencontres avec l’auteur, complétée par un reportage pho-

tographique, permet d’évoquer un sujet relatif à l’agriculture, et de présenter une

culture, ou un élevage, illustrant les paysages du plus grand département d’Île-

de-France. Au travers de l’expérience et des réflexions de ces témoins et acteurs

du monde rural, Agriculture en Seine-et-Marne ouvre une porte, nouvelle, sur un

monde souvent voisin et presque toujours méconnu.

en Seine-et-Marne

en Seine-et-Marne

ISBN : 978-2-74663-928-7

20,00 a

Contact : Claire MASSON Pôle Economie et Territoire 01 64 79 30 63

Une visite à la chèvrerie

du Lunain

Une dégustation appréciée à la ferme du Fourchet

Une décoration réussie

au Gaec Lefèvre

Info pratique livre «Agriculture en Seine-et-Marne»

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Pour la région Ile-de-France, les chiffres officiels des moyennes de rendement ne renseignent pas sur les conséquences de la sécheresse de ce printemps. L’extrême variabilité des rendements allant du simple au double entraîne des situations qui vont s’avérer très préjudiciables, pour un nombre significatif d’agriculteurs dans la région.

Pour mesurer l’impact de la sécheresse sur les agriculteurs de la région Ile-de-France, identifier les zones touchées et préparer une sollicitation auprès des collectivités, nous avons besoin que vous vous fassiez connaître auprès des Chambres d’Agriculture.

Le Bureau de la Chambre régionale d’Agriculture réuni fin août, a souhaité qu’une enquête la plus exhaustive soit lancée.

Nous vous garantissons une confidentialité de vos données qui ne serviront qu’à repérer les zones touchées, les taux de sinistre et à nous permettre de vous recontacter si des mesures appropriées étaient envisagées par l’une ou l’autre des collectivités, certaines ayant manifesté leur intention de le faire.

Les Chambres d’Agriculture de la région

au 19 rue d’Anjou 75008 PARIS ou par fax : 01 42 36 78 10 ou mail : [email protected]

M................................................................................. Commune : ..................................................................... Département : ........................................................................

Estime avoir eu un impact significatif de la sécheresse sur ses rendements :Culture : indiquer le taux de perte par rapport à la moyenne des 3 dernières années

Blé tendre : ....................................................................................... Orge de Printemps :......................................................................................

Orge d’hiver : ................................................................................... Blé dur : .........................................................................................................

Colza : ............................................................................................... Féveroles : .....................................................................................................

Pois : ................................................................................................. Fourrages : .....................................................................................................

Avez-vous souscrit une assurance récole ? : ...............................................................................................................................................................................................

Si oui, avez-vous déposé un dossier : ..........................................................................................................................................................................................................

Enquête à renvoyer à la Chambre régionale d’AgricultureAvant le 31 décembre 2011

Enquête sécheresse

Les Chambres d’agriculture enquêtent sur l’impact de la sécheresse

Session du 8 décembre 2011

14 h 30 : Table ronde sur la forêt en Seine-et-Marne

Présentation de la Forêt francilienne et seine-et-marnaise

par Madame Pascale MARGOT ROUGERIE,

Directrice de la DRIAAF

Présentation de la Forêt Privée

par Monsieur Léonel de LAUBESPIN

Vice-Président du Conseil CRPF pour la Seine-et-Marne

La gestion forestière et la multifonctionnalité de la forêt publique

par Monsieur Pascal VINE,Directeur Général ONF

La filière bois en Ile-de-France

par Monsieur Brice LEFRANC,

Délégué Général de Francilbois

16 h 30 : Débat sur la PAC après 2013

CHAMBRE D'AGRICULTURESEINE-ET-MARNE

Programme