24
NUTRANEWS Science, Nutrition, Prévention et Santé Edité par la Fondation pour le libre choix www.nutranews.org JANVIER 2004 Sommaire Composition corporelle et hormones ............................................................... 2 Nouvelles de la recherche ................................................................................ 6 La superoxyde dismutase (SOD), une arme majeure contre le stress oxydant et ses conséquences ................................................... 7 Rencontre avec Dietrich Klinghardt ................................................................. 11 Nouvelles de la recherche ................................................................................ 16 Cellfood ® libère davantage d‘oxygène dans l’organisme .................................. 17 Comment la nutrition prévient et traite les problèmes de santé les plus courants .......................................................... 20 Nouvelles de la recherche ................................................................................ 23 Les métaux comme le plomb, le cadmium, le mercure ou l’aluminium sont toxiques pour notre organisme. Ils sont aussi de plus en plus présents dans notre environnement. p.11 Composition corporelle et hormones Docteur Christophe de Jaeger Rencontre avec Dietrich Klinghardt La simple mesure du poids corporel est un paramètre totalement insuffi- sant pour évaluer ce qui se passe réellement dans notre corps. L’étude de la composition corporelle est un complément indispensable. p.2 La superoxyde dismutase (SOD), une arme majeure contre le stress oxydant et ses conséquences Le stress oxydant joue un rôle important dans le vieillissement et l’apparition et le développement des pathologies qui l’accompagnent. La SOD, extraite du melon, récemment disponible en supplément nutritionnel permet de s’opposer aux effets néfastes du stress oxydant. p.7

Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

  • Upload
    buidan

  • View
    214

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

Edité par la Fondation pour le libre choix • www.nutranews.org

JANVIER 2004

SommaireComposition corporelle et hormones ............................................................... 2

Nouvelles de la recherche ................................................................................ 6

La superoxyde dismutase (SOD), une arme majeure contre le stress oxydant et ses conséquences ................................................... 7

Rencontre avec Dietrich Klinghardt ................................................................. 11

Nouvelles de la recherche ................................................................................ 16

Cellfood® libère davantage d‘oxygène dans l’organisme .................................. 17

Comment la nutrition prévient et traite les problèmes de santé les plus courants.......................................................... 20

Nouvelles de la recherche ................................................................................ 23

Les métaux comme le plomb, le cadmium, le mercure ou l’aluminiumsont toxiques pour notre organisme.Ils sont aussi de plus en plus présentsdans notre environnement. p.11

Composition corporelle et hormonesDocteur Christophe de Jaeger

Rencontre avecDietrich Klinghardt

La simple mesure du poids corporel

est un paramètre totalement insuffi-

sant pour évaluer ce qui se passe

réellement dans notre corps. L’étude

de la composition corporelle est un

complément indispensable. p.2

La superoxyde dismutase (SOD),une arme majeure contre le stress oxydant et ses conséquencesLe stress oxydant joue un rôle important dans le vieillissement et l’apparitionet le développement des pathologies qui l’accompagnent. La SOD, extraite du melon, récemment disponible en supplément nutritionnel permet de s’opposer aux effets néfastes du stress oxydant. p.7

Page 2: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

hyper-insulinisme). En cas de régime restrictif, les premiers kilos perdus sontde l’eau (extra-cellulaire) : 2 à 4 kg, voire beaucoup plus en cas d’obésité massive(10 à 15 kg) et, évidemment, à la sortiede ces régimes, les premiers kilos reprissont de l’eau ! La mesure du seul poidsne suffit pas. Pour toutes ces raisons, ilfaut connaître la composition corporelleà un instant donné. De la même façon,les variations hormonales dans notrecorps au cours du vieillissement, de certaines maladies ou de certainesthérapies modifient profondément noscompartiments corporels. La mesure de la composition corporelle est un instrument très précieux pour connaîtrele statut corporel de base de l’individu eten suivre l’évolution. On peut refaire cetype d’examen très régulièrement à 6 mois,un an… pour suivre avec précision l’évolution des différents compartimentscorporels et guider la prise en charge.

lui-même et sur les objectifs à atteindreau cours d’une prise en charge spécifique. De la même manière, aucours d'une stratégie de réduction pondérale chez un obèse, il est très intéressant de cibler une perte de massegrasse et d'épargner la masse musculaire.En effet, dans la dénutrition, le poidssous-estime la perte de masse cellulaire,du fait de l'augmentation de l'eau extraet intra-cellulaire. Mais la perte de poidspeut intéresser principalement la massegrasse ou la masse maigre. Enfin, aucours d’une renutrition, la variation dupoids peut être le fait de variations dessecteurs hydriques. En effet, l'eau totalereprésente plus de 60 % du poids ducorps, un bilan sodé (NaCl) positif de 9 g/j entraîne une prise de poids corporel de 1 kg (un litre d’œdèmes). Dela même façon, en cas de surpoids ou d’obésité, la rétention hydro-sodéeest fréquente (troubles veineux,

2

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

Notre poids, élément essentiel de notre santé, est le reflet de multiples facteurs : notre nutrition, notre activité physique et notre métabolisme, ce dernier étant en partie le reflet de notre imprégnation hormonale est propre àchacun. La simple mesure du poids corporel n’est donc qu’un paramètre trèsgrossier et totalement insuffisant pour évaluer ce qui se passe réellement dans un corps. L’étude de la composition corporelle est un complément indispensable.

Composition corporelle

et hormones

Docteur Christophe de JaegerInstitut européen du vieillissement

L a mesure de la composition corpo-relle correspond à l'analyse ducorps humain en compartiments et

nous apporte de précieuses informationsnécessaires à une meilleure gestion denotre santé. Ainsi, par exemple, enmédecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la performance d’un segmentde membre au cours d'un exercice spé-cifique. Déterminer la masse musculairede ce segment est plus rationnel. Il en est de même pour la médecine duvieillissement. Étudier les variations desdifférents compartiments au cours duvieillissement, nous apporte énormé-ment d’informations sur le vieillissement

Page 3: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

corporelle totale. Le troisième comparti-ment est la masse grasse qui correspondaux triglycérides stockés dans les adipocytes, quelle que soit leur locali-sation anatomique. Ce compartiment est virtuellement dépourvu d’eau. Le rapport entre l'eau et la masse maigredéfinit l'hydratation de la masse maigre.

des protéines de l’organisme détermineles besoins énergétiques. L’eau extra-cellulaire correspond à l'ensemble desliquides interstitiels et au plasma. Elleconstitue la masse liquidienne facilementéchangeable pour le fonctionnementnormal de l'organisme. Elle s’ajoute àl'eau intracellulaire pour constituer l’eau

De nombreux modèles ont été décrits.Nous utilisons aujourd’hui celui dit àquatre compartiments. Un compartimentregroupe des composants corporelsfonctionnellement liés entre eux, indépendamment de leur localisationanatomique ou de leur nature chimique.Dans ce modèle, la masse maigre, essentiellement constituée d'eau estséparée en masse cellulaire active, eneau extracellulaire et en masse minéraleosseuse. Cette dernière correspond auxcristaux de phosphate tricalciques dusquelette et constitue l'essentiel de lamasse minérale de l'organisme, sousforme de calcium. La masse cellulaireactive correspond à l'ensemble des cellules des différents organes et muscles. L’intensité du métabolisme de cette masse qui constitue l’essentiel

3

JANVIER 2004

Les compartiments corporels

Il existe de nombreuses méthodes pourévaluer la composition corporelle. Maisla plupart sont invasives ou manquentétrangement de précision. En 2003, lestechniques actuellement utilisées par lescentres de références associent deuxméthodes qui permettent une estimationtrès précise des différents compartimentscorporels : l’impédancemétrie multi-fréquence et l’absorptiométrie biphoto-nique. Ce sont ces méthodes que nous

grasse et la masse osseuse avec une très grande précision. En revanche, ellen’estime pas l’eau corporelle. Elle donnedes renseignements très fiables, avec unebonne sensibilité. Elle permet égalementdes mesures segmentaires (bras, abdo-men, thorax, …). Elle mesure l’émissionliée à la mise en résonance des noyauxdes atomes d’hydrogène de l’eau et de lagraisse. La précision de cet appareil estcomparable à la technique de référence(densitométrie) qui est du domaine de larecherche pure. Sa précision est tellequ’il peut, par exemple, reconnaître etlocaliser de la graisse au sein d’un muscle. Il s’agit d’un appareillage lourdque peu de centres, en France, possèdent.

utilisons à l’Institut européen du vieillissement. L’impédancemétrie multi-fréquence consiste à faire passer dans lecorps, entre la main et le pied, du mêmecôté, un courant de très faible intensité,à diverses fréquences, et à mesurer larésistance opposée par les cellules et lestissus interstitiels. La mesure de l’impé-dance du corps permet en fait de mesurerl’eau corporelle ou l’hydratation. Mais,utilisée seule, cette mesure est largementinsuffisante et peut mener à des erreursd’interprétations. Il faut donc toujoursl’associer avec une seconde méthode :l’absorption biphotonique. Cette dernièrerelève encore principalement de larecherche, mais est également de plus enplus proposée pour des bilans cliniques.Elle identifie la masse maigre, la masse

Méthodes de mesure de la composition corporelle

Page 4: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

4

On observe, par exemple, en plus d’unedétérioration de la qualité de vie avec unmanque d’énergie, des troubles de laconcentration, une perte de l’estime desoi et un isolement social, des modifica-tions nettes de la composition corporelleavec une augmentation de la masse grasse, une surcharge de la répartitionandroïde, une élévation du rapporttaille/hanche et une diminution de lamasse musculaire avec une réduction del’aptitude à l’exercice et de la VO2 max,une altération de la fonction cardiaqueet une diminution de la masse musculaire.On assiste également à une augmentationdes facteurs de risque cardiovasculaireavec une altération de la fonction et dela structure cardiaques, des anomaliesdu profil lipidique, une diminution del’activité fibrinolytique, un développe-ment de l’athérosclérose et une obésitéviscérale abdominale.

Les hormones stéroïdes

Le cortisol, la testostérone, les œstrogènes,pour ne citer qu’eux, ont une action surla composition corporelle. Il en est demême pour la DHEA et la pregnénoloneà travers, en particulier, leurs métaboli-sations en œstrogènes et / ou testostéroneou encore en progestérone.

l’action des catécholamines, elles dimi-nuent la clairance métabolique de la testostérone… Les pathologies (hyper et hypothyroïdie) caricaturent les effets physiologiques des hormones thyroïdiennes. En cas d’hyperthyroïdie,on observe une diminution de la masse maigre et une diminution de lamasse grasse. En cas d’hypothyroïdie, onassiste à un épaississement de la peau, à une atteinte complexe des masses musculaires et à une augmentation de lamasse grasse.

L’hormone de croissance

Sa sécrétion est pulsatile et nocturne et,comme toutes les hormones impliquéesdans le vieillissement, diminue avecl’âge. À 40 ans, notre sécrétion d’hormonede croissance n’est plus que de 15 % denotre production à la puberté. Or onobserve parallèlement une diminutionde la masse maigre et une augmentationde la masse grasse. La sécrétion de l’hormone de croissance est réduite encas de surcharge pondérale (cause oueffet ?) et augmente une heure après l’entrée dans le sommeil, après un exer-cice ou un stress physique (traumatisme,septicémie…). L’hormone de croissanceinduit la synthèse protéique, augmentela masse maigre, antagonise l’action del’insuline et stimule la lipolyse, ce qui apour conséquences une augmentationdes acides gras circulants et une réduction de la masse grasse. On peutdonc simplement résumer l’action del’hormone de croissance en disant qu’elle augmente la masse maigre etdiminue la masse grasse. Tout naturelle-ment, les déficits pathologiques en hormone de croissance (déficit encoresupérieur à celui observé dans le cadredu vieillissement) vont être à l’origined’une symptomatologie très marquée.

De nombreux facteurs peuvent modulernos compartiments corporels. Les pluspuissants restent certainement les fac-teurs hormonaux avec, en particulier, leshormones thyroïdiennes, stéroïdienneset somatotropes.

Les hormones thyroïdiennes

Les hormones thyroïdiennes [Thyroxine(T4) et Tri-iodothyronine (T3)] contrôlent25 % du métabolisme basal. Leur rôlephysiologique peut se résumer à la diffé-renciation cellulaire pendant le dévelop-pement de l’individu et au maintien dela thermogenèse et de l’homéostasiemétabolique chez l’adulte. Les effets deshormones thyroïdiennes sont multiples :augmentation de la consommationd’oxygène, calorigenèse, équilibre minéral. Elles favorisent l’absorptionintestinale des sucres, la production deglucose à partir du glycogène, l’entréedu glucose dans les cellules et son utilisation intra cellulaire, le catabolismedes lipides, diminuent les réserves graisseuses, le cholestérol plasmatique etaugmentent les acides gras libres circulants, activent le métabolisme protéique (anabolisme à doses physio-logiques et catabolisme à fortes doses).Elles interviennent dans l’accélérationdu rythme cardiaque, l’augmentation dudébit circulatoire, l’activation de la glande

corticosurrénale, lapotentialisation de

La modulation hormonale des compartiments corporels

Page 5: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

5

JANVIER 2004

Conclusion

Le cortisol

Les anomalies de sécrétion de cortisolsont bien connues à travers la maladie,en particulier, le syndrome de Cushing(augmentation de la sécrétion de cortisol). En cas de maladie de Cushing,on va assister à une élévation du taux deglucose, à un antagonisme de l’insuline,à une inhibition de l’absorption périphé-rique de glucose, à une stimulation de lafonction glycogénique du foie, à uneaugmentation du catabolisme protéiquetouchant les os, la peau, les musclesainsi qu’à celle de la lipogenèse avecrestauration des réserves adipeuses. Lecortisol va avoir une action variable surl’assise protéique et adipeuse des tissus.On observera sur les os une diminution dela matrice protéique de l’os trabéculaire(rachis) et peu d’action sur les os longs(os compacts). Le compartiment adi-peux verra une diminution de la graisse périphérique et une augmentation de la

L'étude de la composition corporelleconstitue un élément indispensable del'évaluation du statut physiologiqued’une personne et de son suivi. En pratique médicale, l’impédancemétriemultifréquence et l’absorptiométrie bi-photonique, dans la mesure où elles sontaccessibles, représentent les méthodesde choix étant données la précision et laqualité des renseignements obtenus.L’utilisation de ce type de méthodes pourévaluer un programme d’amaigrisse-ment, de renutrition ou, encore, un suivihormonal simple ou plus complexecomme dans le cadre d’une prise encharge du vieillissement est très importante. Dans notre structure, les personnes peuvent venir soit sur larecommandation de leur médecin, soitspontanément. En effet, et peut-être malheureusement, de plus en plus degens souhaitent prendre eux-mêmes encharge certains aspects de leur vie

lipémie), stimulation de la synthèse des facteurs de la coagulation (risqued’hypercoagulation), diminution de laproduction de l’anti thrombine III, augmentation de la rétention hydrique et des électrolytes, stimulation de l’anabolisme protéique et des dépôts de graisse dans les tissus sous cutanés(seins, hanches, régions fessières).

La testostérone

La testostérone est l’hormone stéroïde laplus puissante. Chez l’homme, elle estproduite par les testicules et en faiblepart par les surrénales ; chez la femme,elle est produite en faible quantité parl'ovaire et la surrénale. La testostéronecontrôle la spermatogenèse et le maintien des caractères sexuels mâles.Mais elle a également un puissant rôleanabolisant et contribue à lutter contre ladiminution de la masse maigre.

pour guider une démarche nutritionnelle.Nous réalisons donc des mesures de lacomposition corporelle comme bilan de base et pour suivre l’évolution desdifférents compartiments corporels enfonction du régime (par exemple hyper-protidique ou crétois) qu’ils sont tentésde suivre ou de l’utilisation de certainsproduits comme, par exemple, la 7 kétoDHEA dont l’intérêt dans la perte pondérale est connu. Ces évaluationssont toujours extrêmement appréciéesdans la mesure où les résultats obtenus etleur évolution sont très parlants etpeuvent motiver considérablement lespatients vers tel ou tel type de prise encharge. ■

Institut européen du vieillissement7, rue de l’Yvette - 75 016 PARISTél. : 01 42 30 59 96Internet : www.vieillissement.orgE-mail : [email protected]

graisse abdominale et interscapulaire. Lecompartiment hydrique sera touché avecun ralentissement de la migration del’eau vers l’intérieur des cellules et unaccroissement de son élimination par lesreins. Mais, évidemment, ce ne sont pasles seules actions métaboliques du cortisol, puisqu’il a également un impactsur la maturation sexuelle (puberté) etson maintien, sur la libido, sur l’impuis-sance et l’infertilité, la masse musculaire,sur la pilosité faciale et corporelle, sur lapeau (fines ridules du visage), sur lesquelette (ostéoporose), …

Les œstrogènes

Ils ont de multiples impacts méta-boliques déjà bien connus. On peut citerleurs rôles sur le tissu osseux (ostéoporose),le foie (stimulation de la synthèse substrat rénine (risque HTA), stimulationde la synthèse de LDL (risque d’hyper-

sanitaire et ceci est particulièrement vraide la nutrition et des compléments nutri-tionnels. Or, comme nous l’avons vu, laseule mesure du poids est insuffisante

Page 6: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

6

Nouvelles de la recherche

Isoflavones de soja et protection des os

inhibition approximative de 80 % de la croissance cellulaire était obtenue. Ce taux d’inhibition est plus important que celui rapportéprécédemment lorsque le lycopène avait ététesté sur des cellules cancéreuses de prostate.Alors que des études ont montré une inhibitionde 20 à 25 % de la croissance de certaineslignées cellulaires de cancer de la prostate enutilisant une concentration de lycopène de 5 micromoles par litre, cette étude a observé une réduction de 20 % des cellules normales avec une concentration de seulement 0,3 micromole par litre. Si le lycopène inhibe invitro la croissance de cellules de prostate, il estraisonnable de prévoir qu’il puisse faire la mêmechose dans l’organisme. En inhibant la croissan-ce de cellules normales de prostate, la consom-mation de lycopène pourrait réduire le risque dedévelopper un cancer de la prostate. (Journal ofNutrition, November 2003; 133(11): 3356-60)

P lusieurs études ont démontré que le lycopèneest associé à une réduction de la croissance

des cellules cancéreuses de prostate. Dans unepremière étude pour tester les effets du lycopènesur des cellules non-cancéreuses, des cher-cheurs de l’université de Californie, à Davis,aux États-Unis, ont constaté que, in vitro, lelycopène avait un effet inhibiteur sur la croissance de cellules épithéliales normale deprostate. Cela les a conduit à penser que lelycopène pourrait avoir un effet préventif outhérapeutique pour l’hypertrophie bénigne de laprostate qui se produit fréquemment chez leshommes âgés et peut parfois précéder le développement d’un cancer de la prostate.

Les chercheurs ont travaillé sur des cultures de cellules épithéliales normales de prostateauxquelles a été ajoutée une solution avec des concentrations variables de lycopène synthétique. Ils ont constaté que le lycopèneinhibait significativement et de façon dose-dépendante la croissance des cellules épithélialesde prostate dans des concentrations de une micromole par litre ou plus. Avec une concentration de deux micromoles par litre, une

D es études animales ont montré que les isoflavones de soja exercent uneaction préventive sur la perte osseuse liée aux œstrogènes mais peu

d’études sur l’homme sont disponibles.Une équipe chinoise de l’université de Hong Kong a réalisé un essai en double aveugle contrôlécontre placebo portant sur 203 femmes chinoises ménopausées âgées de 48 à 62 ans. Les sujets ontété scindés en trois groupes de façon aléatoire et ont reçu quotidiennement un placebo, 40 ou 80 mg d’isoflavones de soja. Toutes ont reçu en même temps 500 mg de calcium et 125 UI de vitamine D3. Les chercheurs ont mesuré la densité minérale osseuse et le contenu minéral osseuxde l’ensemble du corps, de la colonne vertébrale et de la hanche au début de l’étude et après unan de traitement. Le contenu minéral osseux de la hanche des femmes recevant les doses les plus élevées d’isoflavones de soja a été amélioré de façon légère mais significativement plus importante que celui des femmes des groupes prenant un placebo ou une dose plus faible. Desanalyses complémentaires ont révélé que les effets bénéfiques d’une supplémentation avec des isoflavones de soja étaient observés seulement chez des femmes ayant, au début de l’étude, uncontenu minéral osseux faible ou moyen. Les chercheurs en ont conclu que les isoflavones de soja avaient un effet léger mais significatif sur le maintien du contenu minéral osseux de la hanchede femmes ménopausées avec une masse osseuse initiale faible. (The Journal of Clinical Endocrinology& Metabolism Vol. 88, N° 10 4740-4747)

Lycopène et croissance des cellules de prostate

Des études cliniques ontdémontré que l’acide alpha-lipoïque est bénéfique dans letraitement des polyneuropathiesdiabétiques, une complicationqui affecte la fonction nerveuse.On a également indiqué qu’ilaugmente la consommation de glucose en stimulant lefonctionnement de sestransporteurs. L’acide dihydro-lipoïque bloque la formation desproduits de glycation avancésconnus pour endommager etfaire vieillir les cellules.(Biofactors, 2003 ; 17 :207-213)

Acide alpha-lipoïque et santéDans une courte revue desrecherches cliniques et fondamentales sur l’acidealpha-lipoïque, des chercheursont décrit certaines des caractéristiques fondamentalesde cet antioxydant majeur.Ainsi, une partie de l’acidealpha-lipoïque consommé esttransformé en un antioxydantencore plus puissant, l’acidedihydrolipoïque. Tous deuxparticipent au cycle de Krebs,un processus cellulaire quidécompose les molécules alimentaires (sucre et graisses)pour produire de l’énergie. Enplus de ses propriétés anti-oxydantes inhérentes, l’acidealpha-lipoïque régénère les vitamines C et E et le glutathion une fois que cesantioxydants ont été réduitspar les radicaux libres.

Page 7: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

7

JANVIER 2004

E n 1969, Joe Mc Cord, travaillantsur une thèse sous la direction duPr Irwin Fridovitch, découvre une

enzyme à cuivre, la superoxyde dismutasedont le rôle catalytique est de détruire leradical superoxyde1. À l’époque, cetteenzyme avait déjà été purifiée chez lebovin et chez l’homme mais sans qu’aucune activité catalytique ne lui aitété associée. C’était la première foisqu’une hypothèse sérieuse de la toxicité

de l’oxygène pour certains organismes étaitapportée. Selon Fridovitch, la productiond’ions superoxydes qui accompagneinévitablement la respiration cellulaireest toxique, particulièrement pour lesorganismes anaérobies qui ne produisentpas l’enzyme superoxyde dismutasedont le rôle est de l’éliminer rapidement.

L’anion superoxyde O2.- est le radicaloxygéné le plus abondamment formé parles cellules. Pour neutraliser ses méfaits,

la cellule a développé des systèmes dedéfense antioxydants. Un de ces méca-nismes est, en effet, une détoxication parles métalloprotéines de la famille dessuperoxydes dismutases (SOD) coupléeà l’action de la catalase et de la glutathion peroxydase.

La transformation du radical superoxydeen H2O2 peut s’effectuer spontanémentmais la SOD l’accélère environ 10 000fois. Elle s’attaque à l’anion superoxydepour arrêter à la base les réactions enchaîne.

Il existe trois différentes classes de SOD,catalysant toutes la même réaction. La SOD à cuivre et à zinc (Cu, Zn SODque l’on trouve dans le cytosol et auniveau des liquides extracellulaires, laSOD à fer et la SOD à manganèse, dans les mitochondries.

Le phénomène de stress oxydant étantreconnu comme la cause initiale denombreuses pathologies, la SOD, d’abord produite à partir de globulesrouges de bovins, a été utilisée en thérapeutique. Mais, en 1991, elle abrusquement été retirée du marché àcause des risques d’encéphalite spongi-forme bovine. Depuis peu, de la SODd’origine végétale, extraite de melon, estdisponible en suppléments nutritionnels.

Quotidiennement, notre organisme produit des espèces oxygénées réactives qui participent à la création d’un stress oxydant lorsque leur action n’est pas efficacement contre-balancée par suffisamment d’antioxydants. La glutathion peroxydase, les superoxydes dismutases et la catalase sont au nombre des enzymes antioxydantes produites par l’organisme.

La superoxyde dismutase(SOD), une arme majeure contre le stress

oxydant et ses conséquences

Page 8: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

8

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

vers, une supplémentation en SOD augmentait la durée de vie.

Chez la drosophile, lorsque l’on supprimele gène de la SOD, le développement estnormal mais la longévité diminue de 60 à 10 jours. En revanche, si l’on transfère plusieurs copies de ce mêmegène, associé à celui de la catalase quiprévient également la formation des radicaux libres, la longévité est augmentéede 50 %. Cependant, l’introduction de lasuperoxyde dismutase seule ou de lacatalase seule est sans effet.

SOD et longévité

SOD et arthrite

La théorie radicalaire du vieillissementétablit le postulat que le vieillissementest le résultat d’une protection imparfaitecontre les lésions tissulaires causées parles radicaux libres, lésions qui finissentpar conduire à notre disparition.

Pendant plus de 15 ans, les recherchesse sont concentrées sur le rôle de la SODdans le vieillissement.

Sur l’homme, d’autres travaux sont encore nécessaires même si l’on a pumontrer que, chez des formes de vie plussimples, comme les moustiques ou les

radicaux superoxyde. Produit en excès,ce dernier commence à détruire les tissus cellulaires à l’entour, y compris lestissus sensibles des articulations ou descartilages. Une fois endommagés, cestissus se détériorent et gonflent, provo-quant une nouvelle réponse immunitairequi envoie des phagocytes pour détruireles débris. Et le cycle recommence indéfiniment.

Un certain nombre d’études se sont tournées vers la SOD comme traitementfondé de l’arthrite, les lésions radicalaires,

L’inflammation, à l’origine de la douleur,est un point commun à toutes les formesd’arthrite. Dans de nombreuses études,l’inflammation a relié au stress oxydatif.Les articulations des patients souffrantd’arthrite sont pris dans un cercle vicieuxentre production de radicaux libres,enflures et lésions cellulaires. Les cellules phagocytaires ou celles du système immunitaire (comme les globulesblancs et les macrophages) détruisent les envahisseurs étrangers comme lesbactéries ou les débris cellulaires en produisant de grandes quantités de

notamment celles produites par le superoxyde, semblant en être l’une des causes. En capturant les radicaux libres,la SOD pourrait ralentir le développe-ment et la progression voire même prévenir certaines formes d’arthrites.

Une étude2 a examiné l’effet de la SODsur différents désordres incluant la polyarthrite rhumatoïde. Dans cetteétude, les patients ont reçu pendant huitsemaines une injection de SOD deuxfois par semaine. Après le traitement, les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde sévère avec des symptômesincluant des déformations des articulations,des douleurs intenses, des enflures, unerestriction de leur mobilité, ont ressentides améliorations très importantes. Une étude3 en double aveugle incluant36 patients avec de l’arthrite a comparéles effets de SOD à ceux d’un anti-inflammatoire non-stéroïdien. Letraitement consistait en une injection toutes les deux semaines pendant sixsemaines et en un suivi de six mois. Les améliorations à long terme ont étésignificativement plus importantes avecla SOD et il y avait également moinsd’effets secondaires.

Page 9: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

9

JANVIER 2004

La plupart des travaux de recherchesdisponibles concernant la SOD et le système immunitaire sont centrés sur leVIH et les antioxydants.

Chez des patients infectés par le VIH,l’efficacité de la SOD était réduite endépit d’une augmentation des niveauxendogènes. L’étude a également montréque le VIH augmente les niveaux d’espèces réactives de l’oxygène avec, enparticulier, une accumulation anormalede superoxyde. 86 patients dont 46 VIHpositifs ont été examinés. Tous lespatients VIH positifs avaient des niveauxplus élevés de SOD, probablement enréponse au virus. Cependant, une protéine jouant un rôle dans la progression du VIH interférait dans lacapacité de la SOD à neutraliser le

SOD et immunité

superoxyde. L’excès de superoxydecontribuait à endommager les cellulessaines et à la prolifération du virus. Dansune autre étude, des chercheurs ont

ajouté de la SOD à des globules blancsinfectés de patients avec le VIH. La SODralentissait la diffusion du VIH à traversles cellules infectées.

SOD, traitement symptomatique de l’asthme ?de SOD et d’autres antioxydants de l’organisme chutent brutalement immédiatement après le début d’unecrise d’asthme. D’autres travaux ontindiqué que les niveaux de glutathionperoxydase étaient significativementréduits chez des adultes ou des enfantssouffrant d’asthme. Enfin, des recherchessuggèrent qu’une augmentation desniveaux de SOD dans les poumons pourrait aider à prévenir ou à traiter lescrises et les symptômes de l’asthme.

Un crise d’asthme a été provoquée parun allergène. Immédiatement après lacrise, les chercheurs4 ont constaté queles niveaux de SOD, chez les patientsasthmatiques, étaient significativementplus bas que chez les sujets témoins. Deplus, quatre des patients ont vu leursniveaux de SOD diminuer continuelle-ment encore 48 heures après la crise.

La forte relation existant entre de faiblesniveaux de SOD et l’activité de symptômes d’asthme chez ces patientssuggère que la SOD pourrait être la première ligne de défense contre les crises d’asthme. Restaurer les niveaux de SOD pourrait protéger les tissus pulmonaires de nouvelles lésions oxydatives.

Dans une autres étude5, des chercheursont constaté que la SOD pouvait réduirela sévérité d’une crise d’asthme déclenchée par des allergènes et desproduits chimiques. Ils ont observé quedes niveaux adaptés de SOD diminuait l’effet constricteur des allergènes et rendaient la respiration plus aisée. Les chercheurs en ont conclu que laSOD pourrait constituer un traitementsymptomatique efficace de l’asthme.

Bien que les causes exactes de l’asthmene soient pas précisément connues, uncertain nombre de recherches suggèrentque des espèces réactives de l’oxygèneincluant le superoxyde pourraientendommager les tissus pulmonaires etconduire à un état asthmatique.

Des études ont observé que les niveaux

Page 10: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

10

Les lésions radicalaires semblent jouerun rôle particulièrement important dansl’apparition et le développement de maladies neurologiques dégénérescentes.Des études ont suggéré que la SOD

pourrait ralentir la progression et mêmeprévenir l’apparition de troubles neurologiques incluant la maladied‘Alzheimer, de Parkinson ou de sclérose amyotrophique latérale. Danscertaines portions du cerveau où la circulation est restreinte, la mort cellulaire est en partie le résultat d’uneaugmentation des radicaux libreslorsque le flux sanguin est réduit. Uneétude montre que l’addition de SODréduit significativement la mort cellulaire en cas de circulation réduite.Les chercheurs ont suggéré qu’une supplémentation pourrait prévenir lamort non nécessaire de cellules cérébrales ou nerveuses, particulière-ment en cas de circulation restreinte. ■

SOD et cerveau

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

Références1. J Mc Cord, I fridovitch, J Biol Chem, 1969,

244 ; 6949-6055.2. Effects of liposomal encapsulated superoxide

dismutase on active oxygen-related disorders : apreliminary study. Free Rad Res Comms. 1985;12: 137-53.

3. Clinical comparison of orgotein and methyl-prednisolone acetate in the treatment of osteoarthritis of the knee joint. Scand J Rheumatology 1984; 13; 108-12.

4. Rapid loss of superoxide dismutase activityduring antigen-induced asthmatic response.Lancet Feb 19, 2000; 355-364.

5. Effects of endogenous superoxide anion andnitric oxide on cholinergic constriction of normal and hyperactive guinea pig airways. Am J Respir Crit Care Med. 1998; 158: 1784-89.

6. Effect of superoxide dismutase on HIV-1 replica-tion. In Superoxide dismutase: recent advancesand clinical applications. Editions Mels, Paris1999:211-23.

7. The cytosolic antioxidant copper/zinc-superoxidedismutase prevents the early release of mitochondrial cytochrome C in ischemic brainafter transient focal cerebral ischemia in mice. J Neurosci April 15, 2000; 20(8): 2017-24.

Cancer du sein en 2004Samedi 31 janvier 2004 de 14h30 à 18h00

Salons Étoile-Marceau, 79b, avenue Marceau, 75 116 Paris

Association ARIANEBoîte n°104 - 19 avenue du Maréchal Foch - 77 508 CHELLES CEDEX

Tél : 01 60 36 46 02 - Fax : 01 60 36 46 03 - E-mail : [email protected]

Cancer du sein en 2004Dr Norbert AvetyanOncologue médical,

Attaché à l’hôpital Paul Brousse de Villejuif

Nouvelle approche biologiqueDr Robert Nataf

Laboratoire Philippe Auguste

ThérapeutiqueDr Corinne Skorupka

Présidente de l’Association Ariane

Page 11: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

11

JANVIER 2004

différentes dans le corps qui facilitenttoutes les réactions qui s’y produisent.On estime qu’à chaque seconde, il y adans chaque cellule 100 000 réactionschimiques. Ces réactions dépendent toutes d’enzymes. Jusqu’à présent, les recherches sur le mercure n’ont pas trouvées une seule enzyme qu’il n’affecte pas. Pas une seule d’entre ellesne peut lui résister. Les principales études se sont concentrées juste surquelques enzymes. Je peux vous donnerun exemple. C’est une enzyme appeléeglutathion S transférase. Le glutathion est un dipeptide très important pour le mécanisme de détoxification de l’organisme. Dans les cellules, il peut selier au métal (pas à l’aluminium mais aucadmium ou au mercure), le capturer etl’en faire sortir.

Lorsque la glutathion S transférase,l‘enzyme qui transforme le glutathiondans sa forme active est bloquée par lemercure, le glutathion ne peut plus jouerson rôle. En d’autres termes, lorsque lemercure entre dans les cellules, un desquelques mécanismes que nous avonsdans notre organisme pour l’expulser estinhibé. C’est probablement une desrecherches les plus importantes.

D’autres concernent une enzyme appeléeTTP (thymidine triphosphate). C’est l’enzyme qui aide les cellules et plusparticulièrement les cellules nerveuses, àproduire la tubuline. La tubuline est unemolécule à l’intérieur del’axone des nerfs. C’estun des constituant desmicrotubules.

métaux lourds comme synonyme demétaux toxiques.

La raison pour laquelle ces métaux sonttoxiques pour l’organisme est, avanttout, qu’ils sont de plus en plus présentsdans notre environnement. Ils sont dansl’air, dans l’eau que nous buvons, dansles légumes que nous mangeons et unequatrième source est constituée par lesamalgames dentaires. 50 % d’entre euxcontiennent du mercure.

Les métaux sont toxiques parce que nous avons plus de deux mille enzymes

Pourquoi et de quelle manière lesmétaux lourds sont-ils toxiques pour l’organisme de l’homme ?

Parler seulement de métaux lourds, c’estun peu limité. Tous les métaux lourds nesont pas toxiques. Ce sont seulementquelques-uns d’entre eux qui n’ont pasd’utilité pour l’organisme de l’hommecomme le plomb, le cadmium et le mercure. Nous incluons également l’aluminium qui est un métal léger. Mais, actuellement, la communautéinternationale utilise toujours le terme

M.D., Ph. D.Département Jean Piaget, université de Genève, Suisse

Rencontre avec*

Dietrich Klinghardt

Tubuline

Page 12: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

12

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

C’est comme une ficelle le long delaquelle toutes les substances qu’unecellule a « besoin de manger » sonttransportées. C’est ce que l’on appelle le transport axonal antérograde. Cetransport antérograde permet, entre autres, le renouvellement des protéinesmembranaires de l’axone. C’est le déplacement, le long des microtubulesde l’axone, de petites vésicules contenant des macromolécules. Ellesapportent notamment toutes les substancesneurotransmettrices jusqu’aux terminai-sons nerveuses.

Le problème est que les cellules nerveuseset les terminaisons nerveuses ont unepropriété qu’aucune autre cellule n’a.Elle s’appelle la curiosité. Les cellulesnerveuses balayent constamment l’envi-ronnement. Quand des substances sonttransportées le long des microtubulesjusqu’aux terminaisons nerveuses, l’intelligence des cellules leur permet dereconnaître si c’est une toxine, quelquechose de bénéfique, quelque chose pouvant être absorbé, quelque chosepouvant être utilisé dans un objectif précis et ensuite, elles repoussent cessubstances à l’extérieur. Maintenant, il ya une exception. Quand le mercureéchappe à la surveillances des cellulesnerveuses qui l’absorbent, il voyage lelong des molécules de tubuline et détruit

l’enzyme qui les fabrique. Les moléculesde tubuline doivent être renouvelées trèsfréquemment. Quand le mercure voyagele long des microtubules, elles sontdétruites. Le mercure peut entrer dans les cellules où il reste piégé pour toujours. En fait, il se piège lui-mêmedans les cellules.

Ensuite, si des enzymes, par exemple,dans les mitochondries, - il y a beaucoupde recherches sur ce sujet -, sont inhibéespar le mercure, les cellules ne peuventplus produire d’ATP, elles deviennentfatiguées et ne peuvent plus assumer toutesleurs fonctions. Par exemple, si c’est unecellule productrice d’hormones, elle nepeut plus produire d’hormones, si c’estune cellule qui produit de l’insuline, ellene pourra plus produire d’insuline, … et,ainsi, les cellules vivent encore maiselles sont malades.

Le mercure est capable de faire cela àn’importe quelle cellule de l’organisme.Selon la fatigue de la personne, son alimentation ou son style de vie, sa géné-tique, le champs électromagnétiqueauquel le corps est exposé, le mercurevoyage vers différents endroits et seconcentre dans des sites légèrement différents pour chaque personne. C’estpourquoi, les symptômes de la toxicitédu mercure ou d’autres métaux lourdspeuvent avoir l’air extrêmement diffé-rents d’un individu à l’autre. Il est sûrqu’il n’existe pas une seule maladiedont les causes ne puissent être déclenchées, accélérées ou amplifiéespar le mercure. Bien sûr, il existe certainesmaladies dans lesquelles il ne joueaucun rôle. Mais il n’existe pas une seulemaladie où on ne devrait pas le suspecter.

Comment savoir si nous avons tropde mercure ou d’autres métauxtoxiques dans notre organisme ?

Il existe un certain nombre de symptômesmajeurs. Je vais vous donner la meilleurefaçon de soupçonner. D’abord, il y a lafatigue. En second, parmi les symptômes

les plus fréquents, une dépression deniveau modéré. Le troisième que j’appellel’aveuglement des sens est, en fait, unaffaiblissement de l’acuité sensorielle.Ainsi, par exemple, si vous allez dans unpré, d’abord, vous sentez les fleurs et,très rapidement, après quelques minutesvous ne sentez plus rien parce que vousvous êtes habitué. Quand vous êtesintoxiqué par le mercure, vous ne sentezpas les fleurs lorsque vous entrez dans lepré. Vous allez dans un pré, mais vousn’êtes pas excité par le parfum des fleurs,vous ne voyez pas les couleurs alors que c’est rempli partout de couleurs, siquelqu’un vous touche, vous n’êtes pasexcité et les aliments n’ont plus le goûtqu’ils avaient auparavant.

Cet aveuglement des sens est, je pense,l’un des premiers symptômes qui survient et peut-être aussi l’un des plussévères. Cela parce que vous avezbesoin de plus en plus d’excitants poursentir quelque chose et que vous êtesvraiment malade. La moto que vousconduisez doit aller de plus en plus vitepour que vous ayez plaisir à la conduireou la musique doit être de plus en plusforte pour que vous l’entendiez et l’appréciez, les aliments doivent être deplus en plus épicés, de plus en plus salésou sucrés pour que vous sentiez quelquechose. Enfin, un quatrième symptômeque je placerais ici, c’est la douleur chronique, les fibromyalgies. C’esttypique. Ce sont des douleurs généraliséesdans tout le corps et ce sont les symptômes les plus importants. En fait,les gens savent qu’ils sont intoxiqués aumercure lorsque quelque chose ne vaplus comme avant dans leur corps. Enterme de diagnostic médical, c’est trèsdifficile avec la médecine convention-nelle actuelle.

Pour établir la suspicion de la présencede métaux toxiques, j’utilise une formede kinésiologie, un test musculaire et,ensuite, je confirme ses résultats par untravail d’inventaire des symptômes.

Page 13: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

13

JANVIER 2004

Une fois le diagnostic établi, que faut-il faire ?

D’abord, une fois que l’on a raisonna-blement établi que le mercure est lacause ou qu’il contribue à la maladied’un patient, il faut sélectionner un pro-gramme de détoxification spécifiquepour cette personne. En général, il estvrai que plus la personne est malade,plus son état est sérieux, plus le programme de détoxification doit êtreléger. Et c’est un paradoxe que les gensont du mal à comprendre. Cela veut direque si vous êtes en bonne santé et quevous avez seulement quelques petitssymptômes, vous pouvez utilisez tous lesmédicaments DMPS, DMSA, … par voieinjectable ou orale. Mais plus vous êtesmalade, plus il est dangereux d’utiliserces substances et plus il est préférabled’aller vers des substances naturellesplus douces.

Un diagnostic précis est donc très important pour le choix du traitement ?

Oui. J’ai réussi avec succès de nombreuxdiagnostics et programmes de détoxi-fication. J’ai développé une approchesimple qui fonctionne très bien. J’utilisemon test musculaire biofeedback pourdéterminer quel métal est stocké, à quels

état d’alarme se déclenche. Les gens deviennent très souvent réactifs auxagents détoxifiants les plus efficaces. Ilsne les supportent pas. Il faut dans ce cas, après une première phase de traitement,attendre six semaines pour que l’organismeoublie et ensuite vous pouvez recom-mencer le traitement.

L’autre problème est que la plupart dessubstances ont deux fonctions. L’une, lamobilisation, déclenche la libération dela toxine de l’endroit où elle est cachéedans l’organisme. La mobilisation devraitconduire à l’excrétion de la toxine maiselle peut également aboutir à une redistribution. L’organisme a fait dumieux qu’il pouvait en stockant la toxineà un endroit. Par la mobilisation, nousdisons à l’organisme que nous savonsmieux que lui où placer la toxine. En fait,nous ne le savons pas. Maintenant, vous interrompez le travail de l’organisme.Chaque substance détoxifiante qui tiredes substances stockées de leur sommeildéclenche, comme en secouant un arbrela chute des fruits, une redistribution deces substances. C’est le premier effet.Ensuite, il y a un deuxième effet danslequel l’agent détoxifiant se lie aux toxines et les pousse hors de l’organisme.Mais le grand problème c’est quelorsque quelqu’un est très intoxiqué, laplupart des agents détoxifiants vontdéclencher la libération de plus de

Éclat de mercure

endroits et quels agents détoxifiantsseront les plus efficaces et les mieuxadaptés au sujet. Je prends un échan-tillon de cheveux et je l’analyse. Celamontre la présence ou l’absence d’unmétal toxique. Les métaux atteignent la racine des cheveux à travers le flux sanguin. Seuls les cheveux peuventmontrer ces métaux qui ont été dans le sang les six dernières semaines. Cela signifie que les cheveux reflètentseulement une intoxication aiguë auxmétaux mais non la véritable chargedans l’organisme. Ensuite, nous com-mençons un programme de détoxi-fication. Six semaines, après un nouveléchantillon de cheveux est envoyé aulaboratoire et analysé. Sans les tests musculaires nous aurions 25 ans de retard.

Quels problèmes pouvez-vous rencontrer au cours d’un programme de détoxification ?

En fait, il y a deux problèmes fréquents.L’un, lorsque vous prenez un agentdétoxifiant qui déclenche, par exemple,la libération du mercure, il crée unecondition de réflexe. Cela veut dire que l’organisme va penser que l’agentdétoxifiant est en fait une toxine. Quandle métal sort du corps, au moment où l’agent détoxifiant se lie au métal, un

Page 14: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

14

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

substances stockées qu’ils ne sont capables de transporter hors de l’organisme. Ainsi, même si les agentsdétoxifiants entraînent des substancestoxiques hors du corps, le malade ira cliniquement plus mal à cause des substances stockées. Par exemple, quandles choses stockées dans les tissusconjonctifs sortent et viennent en contactavec le système immunitaire, avec desnerfs,... Alors tout va réagir et se mettreen état d’alerte et la personne va être trèstrès malade.

La solution pour cela est de trouver unecombinaison d’agents. Une combinaisond’agents qui va lier davantage de molécules qu’elle n’en libère et ensuite,tout se passe doucement et il n’y a plusde problème. Par exemple, avec la chlorella. De fortes doses de chlorelladéclenchent souvent une libérationbeaucoup plus importante de toxinesqu’elle ne peut en emporter hors ducorps. Une forte dose de chorelledéclenche même davantage de liaisonsque de libérations. C’est une question dedose. Par exemple, j’aime donner lachlorella pendant trois ou quatre jours àforte dose et ensuite plus du tout. Puis,toute les deux semaines, je la redonnependant trois ou quatre jours à doses trèsélevées et ensuite je fais à nouveau unepause. Et c’est la même chose avec lesautres agents. Il est généralement mieuxde donner des agents naturels à dosestrès élevées pendant des périodes trèscourtes car cela empêche le patient d’avoir des allergies. Connaître ces principes rend la détoxification sansdanger. Si le patient a une crise, on vérifie le traitement et on trouve très vitele problème. Cela prévient également le déclenchement de libération de substances toxiques pendant de longuespériodes.

L’organisme a besoin d’un break etdurant un break vous utilisez différentsagents. J’en utilise quatre ou cinq différents pendant un, deux, trois ouquatre jours, puis un autre pendant deux,

trois ou quatre jours et, au bout d’unmoment, le premier agent revient.

Quels agents utilisez-vous ?

Dans le choix des agents détoxifiants,plusieurs points sont à prendre en consi-dération. Après avoir déterminé l’agentadapté au patient et au métal en cause, ilfaut considérer dans quel compartimentdu corps est stocké ce métal. Par exemple,l’algue chlorella est idéale pour débarrasser complètement l’intestin detous les métaux toxiques mais elle serapeu efficace sur du mercure logé dans lecerveau. Chaque agent a un site d’actionprivilégié qui détermine quand, de quelle façon et sur quelle durée il doitêtre utilisé. Des agents à effets multiplessur les composants de différents métaux

sont à la base de notre programme dedétoxification. D’autres, plus spéci-fiques, sont utilisés seulement dans dessituations bien définies.

J’utilise la chlorella, le coriandre, différentes formes d’ail, très efficaces etpuis nous avons différentes plantes dontnous avons besoin pour libérer le métaldes reins ou du foie. Pour le foie nousutilisons aussi de la phosphatidyl choline,la lécithine, et pour les reins j’utilise l’ail. Différentes formes d’ail, d’autres substances et beaucoup de boissonspour conserver les reins en état de fonctionnement.

Nous devons conserver les organes àdétoxifier ouverts. Quelquefois, à laplace de chlorella, j’utilise de la chitine,du chitosan. La chitine se lie aisément

Chlorella

Coriandre

Page 15: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

15

aux métaux et c’est très efficace. Le bêta-sitostérol, les phytostérols sont aussitrès bons utilisés à la place de chlorella.Et ensuite, j’aime rester avec des plantespures.

Utilisez-vous d’autres nutriments,par exemple, des vitamines ou des minéraux ?

Dans certaines circonstances, le séléniumest un antioxydant, dans d’autres un pro-oxydant. Je n’aime pas utiliser ce termed’antioxydant parce que c’est un panieroù il y a trop de choses différentes. Parcontre, la vitamine E est très utile dans ladétoxification. La vitamine E et le zincpar exemple est une très mauvaise idéemais un grand nombre de gens l’utili-sent. Le zinc a un effet synergique avecle mercure. Et ainsi certains antioxydantssont une très mauvaise idée, et d’autresune très grande idée. La vitamine Edevrait être donnée tout le temps maisni le zinc ni le sélénium. Le sélénium esttrès bien mais uniquement quand il estassocié à une sauna thérapie.

L’oxygène traverse la barrière hémato-cérébrale et, aux États-Unis, beaucoup

de gens suivent une oxygéno-thérapie avec des bouteilles

d’oxygène en mêmetemps que leur détoxifi-

cation. Lorsque le restedu corps est détoxifié,

l’oxygène est une

grande idée parce que cela ouvre la barrière hémato-cérébrale et alors lesmétaux peuvent sortir du cerveau.Lorsque le reste du corps a encore plusde toxine que le cerveau, et que vousouvrez la barrière hémato-cérébraleavec de l’oxygène le métal de l’organismepasse dans le cerveau. Dans ce cas, davantage d’oxygène est une mauvaise idée.

Mais comment savoir qu’une partie de l’organisme est détoxifiée ou non ?

Mon système de test musculaire estexactement fait pour cela. Il me prendmoins de deux minutes pour examinerl’organisme, trouver où sont les métaux,les identifier et savoir de quels agents

détoxifiants on a besoin. Et cela prenddeux minutes. Sans test, on

peut l’évaluer par lessymptômes. Par exemple,

quand vous donnez àquelqu’un de la

vitamine C, cela déclenche la libérationdu mercure vers les reins, le foie, et lepatient dans les jours suivant a des mauxde dos sévères parce que les métauxlourds ont atteint les reins. On met alors en place une procédure ou neuro-thérapie. C’est similaire à de l’acupunc-ture pour « ouvrir » les reins et les mauxde dos disparaissent vraiment.

Donc, généralement, il y a des symptômesqui vont suggérer que les métaux bougent d’un compartiment de l’organismeà l’autre. Même s’ils arrivent dans unnouveau compartiment de l’organisme,reconnaître les symptômes est alors relativement simple.

Vous n’avez pas vraiment besoin de testsmusculaires si ces observations sont faites avec précaution. Si vous demanderprécisément au patient où il a mal, s’il répond précisément où se situe letrouble, c’est très facile. ■

* Lors d'une journée organisée en novembre dernier à Paris conjointement par l'ADNO (Association pour le développement de la nutrition orthomoléculaire, BP 143,06223 Vallauris Cedex) et l'AFNK (Association française deneurologie selon Klinghardt, 2894 chemin de la Martinette,83510 Lorgues).

JANVIER 2004

Page 16: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

16

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

Nouvelles de la recherche

Polyarthrite rhumatoïde et antioxydants

permis d’établir des niveauxstables d’antioxydants. À la finde l’étude, les niveaux deHbA1c des sujets diabétiquesavaient chuté de façon signifi-cative de 9,5 % à 6,6 %.

Cette étude a démontré qu’unecombinaison de vitamines E etC et d’acide alpha-lipoïquepourrait conduire, en quelquessemaines, à une réductionsignificative du stress oxydantet des niveaux d’hémoglobineglycosylée. (Environmental toxicology andphamacology, 2003; 14: 69-75)

pendant et après l’étude. Deplus, ils ont évalué la méthémo-globine, un marqueur relative-ment nouveau de la résistanceà l’oxydation qui diminuelorsque la personne est soumiseà un stress oxydant.

La supplémentation avec cestrois antioxydants a entraînéune amélioration significativedes niveaux d’hémoglobineglycosylée et de méthémo-globine. Chez les sujets diabé-tiques, ces derniers, plus fai-bles au début de l’étude, ont augmenté et, au bout de troissemaines, ne différaient pasde façon significative de ceuxdes sujets en bonne santé.Paradoxalement, chez les sujetsdiabétiques, ces niveaux sontredescendus au bout de sixsemaines. Les chercheurs ontnoté que la courte durée del’étude pouvait ne pas avoir

C hez les diabétiques, lestress oxydant est plus

élevé et contribue au déve-loppement de complications susceptibles de réduire signifi-cativement la durée de vie. Laprise de suppléments anti-oxydants, en minimisant l’oxy-dation, pourrait aider à éviterou retarder le risque de sévèrescomplications diabétiques.

Huit sujets atteints d’un diabètede type 1 (insulino-dépendant)ont pris quotidiennement pendant six semaines 200 UIde vitamine E, 250 mg de vitamine C et 90 mg d’acidealpha-lipoïque. Huit personnesnon diabétiques ont pris lesmêmes suppléments pendantune période identique. Leschercheurs ont mesuré l’hémo-globine glycosylée (HbA1c),une mesure classique ducontrôle de la glycémie,

D es données cliniques suggèrent que l’arthrite rhumatoïde est associée à une

élévation du stress oxydant. On a égalementmontré qu’une augmentation de la consom-mation d’antioxydants soulage les symptômesde cette maladie, probablement en diminuant lestress oxydant.

Des chercheurs ont comparé la consommationde nutriments et le statut antioxydant de 97 patients souffrant de polyarthrite rhumatoïdeet de 97 sujets témoins en bonne santé. Les

malades consommaient moins de calories et desquantités significativement moins importantesde graisses, de vitamine A et de bêta-carotèneque les sujets en bonne santé. De plus, lespatients atteints de polyarthrite rhumatoïdeavaient également des niveaux sanguins de vitamine E et d’enzymes fabriquées par le corps,la superoxyde dismutase et la glutathion peroxydase, plus faibles. Les chercheurs ontécrit qu’une gestion appropriée de la consom-mation de nutriments antioxydants pourraitréduire la production de radicaux libres et amé-liorer le statut antioxydant des patients atteintsde polyarthrite rhumatoïde. Ils ont égalementnoté que des composés inflammatoires pou-vaient contribuer à une perte d’appétit condui-sant à une malnutrition de ces patients. (Journalof American College of Nutrition, 2003; 22: 11-315)

Vitamines E et C, acide alpha-lipoïque et diabète

Magnésium etrisque de maladiecardiaqueDes apports plus élevés demagnésium alimentaire semblent être associés à unrisque réduit de maladie cardio-coronarienne selon les résultats d’une étude portantsur plus de 7 000 hommes.Des chercheurs de l’universitéde Virginie à Charlottesville,dans l’objectif d’évaluer leseffets négatifs que pouvaientavoir des déficiences enmagnésium sur la santé cardiovasculaire, ont examinéla consommation alimentairede ce nutriment chez 7 172 hommes faisant partie du Programme du cœur de Honolulu. Leurconsommation quotidiennemoyenne de magnésium étaitde 268 mg avec des dosesallant de 50,3 à 1 138 mg.Au cours des 30 années desuivi, 1 431 cas de maladiescardiovasculaires ont été iden-tifiés. Pendant les 15 annéesd’évaluation alimentaire debase, leur incidence ajustée àl’âge chutait significativementchez les sujets ayant la plusforte consommation quotidienne de magnésium(340 mg ou plus) par rapport àceux qui en avaient la plusfaible (186 mg ou moins).Après ajustement avec diversautres éléments incluant laprise de suppléments nutritionnels et des facteurs derisque cardiovasculaire, chezles sujets consommant les plus faibles quantités demagnésium le risque de maladie cardiovasculaire était1,5 à 1,8 fois plus important.(Am J Cardiol 2003; 92: 665-669)

Page 17: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

17

JANVIER 2004

L ’oxygène est essentiel à un orga-nisme en bonne santé. Pour denombreux chercheurs, un manque

d‘oxygène dans les cellules et les tissushumains est relié à un vaste éventail deproblèmes de santé et de maladies. Unsupplément nutritionnel apportant del’oxygène pourrait donc avoir d’impor-tants effets physiologiques bénéfiques.

diminution d’autres producteurs naturelsd’oxygène, … les niveaux d’oxygènedans l’atmosphère sont descendus à 20 %. Notre corps n’étant pas conçupour une faible consommation d’oxygène,

Des scientifiques ont analysé le contenuen oxygène de bulles d’air piégées dansde la glace dans l’Antarctique. Ils ontconstaté qu’à un moment donnél’atmosphère de la terre contenait entre38 et 44 % d’oxygène. Avec les années,l’augmentation de la pollution et destoxines, la destruction des forêts, la

de dangereuses toxines s’accumulentdans nos cellules, nos tissus, nos organeset les circuits sanguins. Des niveaux de seulement 6 % d’oxygène causentl’asphyxie de l’homme et sa mort.

Cellfood®, supplément nutritionnel développé par le savant atomiste EverettStorey, a plus de 40 ans d’existence. Contenant 78 minéraux trace, 34 enzymes, 17 acides aminés, des électrolytes et de l’oxygène dissous dans une solutionchargée négativement à base de deutérium, Cellfood® exerce de multiples effets bénéfiques sur l’organisme. Cellfood® crée de l’oxygène et de l’hydrogène supplémentaires qu’il apporte directement dans le flux sanguin et dans chaquecellule de l’organisme. Ainsi, il renforce l’énergie cellulaire, stimule le systèmeimmunitaire, améliore la respiration cellulaire et la détoxification de l’organisme.

Cellfood®

libère davantage d‘oxygène dans l’organisme

Si nous manquionsd’oxygène …

Page 18: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

18

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

Les symptômes d’un manque d’oxygènepeuvent inclure un affaiblissement général, de la fatigue, des problèmes decirculation, une mauvaise digestion, uncomportement irrationnel, de l’irritabilité,des brûlures d’estomac ou des complica-tions bronchiques.

Lorsque le système immunitaire est affaibli par un manque d’oxygène,

Chacune de nos cellules contient unmoteur appelé mitochondrie. L’ATP, adénosine triphosphate, est le carburantutilisé par celle-ci dans tous les processusà l’intérieur de la cellule requérant del’oxygène. Nos cellules n’absorbent pasles nutriments que nous consommonspour leur fourniture immédiate en énergie.Elles préparent un composant riche enénergie ou ATP. Celui-ci est composé

l’organisme est plus vulnérable face auxinfections opportunistes bactériennes,virales ou parasitaires, aux rhumes ouaux grippes. Un manque d’oxygène peutégalement conduire à des maladies mortelles comme le cancer. Celui-ci,comme d’autres infections ou maladies,ne peut vivre dans une atmosphère richeen oxygène. Le Dr Otto Warburg, double

prix Nobel, écrivait : « La cause premièredu cancer est le remplacement de l’oxygène normal de la respiration descellules du corps par une respiration cellulaire anaérobie (déficiente en oxygène) ». Lorsque les cellules reçoi-vent moins de 40 % des quantités d’oxygène dont elles ont besoin, ellesdeviennent cancéreuses ou meurent.

C’est Everett L. Storey, l’un des cher-cheurs qui a travaillé sur la technologieutilisée pour développer le mécanisme àl’origine de la bombe à hydrogène, qui acréé Cellfood®. Storey était un expert del’utilisation peu connue du deutérium, le seul isotope non radioactif de l’hydrogène. Cellfood®, la formuled’Everett Storey, a la capacité de dissocierles molécules de l’eau en hydrogène etoxygène naissants. Ce fractionnementdes molécules de l’eau résulte en la libération simultanée de gaz d’hydrogène

d’une molécule d’adénine et de ribose(appelée adénosine) combinée avec troisatomes de phosphate et d’hydrogène.Une quantité considérable d’énergie chimique est stockée dans la moléculed’ATP qui, lorsqu’elle est brisée, libèreune énergie équivalent à 7 000 calories.Une faible quantité d’ATP est stockéedans l’organisme et permet seulement defournir suffisamment d’énergie pour

et d’oxygène naissant dans une réactionen chaîne qui n’implique pas plus d’uncinq cent millième de l’eau disponibledans l’organisme à un instant donné etaboutit à créer une source supplémentaired’oxygène naissant.

Cellfood apporte l’oxygène au niveaucellulaire dans la région des muscles. Ce procédé rend l’organisme capabled’éliminer naturellement et efficacementles toxines à travers la respiration et latranspiration.

soutenir uneactivité exténuante de 5 à 8 secondes.Pour produirecontinuellement del’énergie et synthétiserconstamment de l’ATP, noscellules ont besoin d’oxygène. Plusl’organisme est enrichi en oxygène, plusles cellules pourront produire d’ATP.

Des symptômes multiples

A l’origine de Cellfood®, … un savant atomiste

Oxygène et production d’énergie

Page 19: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

19

Une étude a été conduite par l’Institut dusport de l’université de Prétoria enAfrique du Sud dans l’objectif de savoirsi Cellfood® avait un effet positif sur laperformance physique des athlètes d’en-durance et pour déterminer à quel dosageil était le plus efficace. Des tests en dou-ble aveugle ont été conduit sur quarante-quatre coureurs de marathon âgés de 20à 51 ans, volontaires, sur une période desix mois. Plus de 90 variables ont étéétudiées. Les résultats ont montré queCellfood® améliore les performances desathlètes et :- assure une délivrance optimale d’oxygène

JANVIER 2004

Améliore les performances des athlètes

Bulletin d’abonnementLa lettre d’information Nutranews est éditée par la Fondation pour le libre choix (FLC).

La FLC a pour objet d’informer et d’éduquer le public dans les domaines de la nutrition et de la santé préventive. Nutranews paraît 12 fois par an.

Nom Prénom

Adresse

Ville Code postal Pays

Communauté Européenne et Suisse : 30 euros Autres pays et outre-mer : 38 euros Abonnement de soutien : montant supérieur, à votre convenance

Coupon à retourner à : Nutranews - B.P. 30 512 - 57 109 THIONVILLE CEDEX

aux muscles qui travaillent en normalisantles valeurs hématologiques,

- diminue le rythme cardiaque indiquant une courseplus économique,

- diminue l’accumulation dulactate sanguin (10 à 15 %),

- augmente la VO2 max (jusqu’à 5%),

- augmente efficacement les stocks defer dans l’organisme, indispensablespour des épreuves d’endurance. ■

Cellfood®

• accroît la respiration cellulaire,• stimule l’absorption des nutriments et augmente le métabolisme,• augmente les niveaux d’énergie cellulaire,• détoxifie profondément l’organisme en stimulant ses mécanismes

naturels d’évacuation des déchets,• équilibre le métabolisme organique.

Page 20: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

20

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

Comment la nutritionprévient et traite les problèmes

de santé les plus courants

[ 8e partie ]

Les doses les plus élevées donnaient lesmeilleurs résultats.

Des travaux scientifiques publiés il y aquelques années indiquent que certainesvitamines restaurent une perte auditiverécente, en particulier, lorsqu’elle estliée à la maladie de Ménière. Cette dernière se caractérise par des vertigesfréquents, des acouphènes et une perteprogressive de l’audition. Des vitaminesB12, B1 et B5, associées à un stéroïde, à un diurétique et à de l’acide alpha-lipoïque peuvent diminuer cette perteauditive.

Des déficiences en vitamine B12 ou enfolates, chez des personnes âgées, peuventconduire à une perte de l’audition. Une équipe de l’université de Géorgie a évalué les fonctions auditives ainsi queles niveaux sanguins de vitamine B12 etde folates dans un groupe de femmes enbonne santé âgées de 60 à 71 ans. Leschercheurs ont constaté que, chez lesfemmes ayant des troubles de l’audition, les niveaux sanguins de vitamine B12

étaient 38 % plus faibles que chez lesfemmes avec une audition normale ;ceux de folates étaient, eux, 31 % plusfaibles (American Journal of ClinicalNutrition, 1999; 69: 564-571).

Un certain nombre de données indiquent que des agents comme l’acidealpha-lipoïque, qui réduit la formationde radicaux libres, joue un rôle important dans l’audition en diminuantla presbyacousie et en améliorant lafonction cochléaire (Seidman et al. 2000).

La perte de l’audition peut être le résultatd’un dysfonctionnement d’une partie dusystème auditif. Des maladies, des causeshéréditaires, l’exposition au bruit, une lésion du nerf cochléaire et du cerveau, … peuvent également en être lacause.

Chez les personnes âgées, le type le plus courant de perte auditive est la presbyacousie, un terme décrivant laperte auditive due au vieillissement. Elle commence vers 30 ans et devient socialement gênante surtout vers 50 ans.

De nombreuses études montrent que laVinpocétine permet d’améliorer des déficiences auditives liées au vieillisse-ment, associées à différentes altérationsneurosensorielles ou à des vertiges.Administrée à des doses allant de 15 à35 mg à 18 sujets souffrant, à différentsdegrés, de défauts d’audition, laVinpocétine a apporté des améliorationssignificatives à 8 d’entre eux. Ces améliorations étaient mesurables auniveau de la compréhension des paroles,notamment, lorsqu’il y a avaitbeaucoup de bruitautour des patients.

Pertes auditives

Page 21: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

21

JANVIER 2004

Exposition au bruit et perte auditive

Une exposition prolongée à des bruitsforts peut être responsable d’une perteauditive définitive. Une étude en doubleaveugle, contrôlée contre placebo asuivi pendant deux mois 300 militaires.Une supplémentation quotidienne enmagnésium a aidé à protéger leursoreilles des lésions induites par le bruit.La dose de magnésium utilisée, 167 mg,était relativement faible, mais des testsont montré qu’elle était suffisante pouraugmenter les niveaux de magnésiumdans les cellules et, apparemment, protéger l’oreille des lésions. Les soldatsqui ont reçu le magnésium avaientmoins de risque de lésions auditives permanentes que ceux sous placebo etlorsqu’ils en avaient, elles étaient moinssévères (Am J Otolaryngol. 1994; 15: 26-32). La façon dont le magnésium protège la fonction auditive n’est pasclairement expliquée. Des études suranimaux suggèrent que des déficiencesen magnésium peuvent augmenter lestress des cellules impliquées dans l’audition. Cependant, chez l’homme,les déficiences en magnésium semblentrares et il est possible qu’une supplé-mentation agisse de façon tout à fait différente.

Des études ont montré que le glutathionexerce un effet protecteur dans le cas de

pertes auditives liées à une surexpositionau bruit. Un état de déplétion en glutathion augmente la perte auditiveinduite par le bruit (Yammasoba et al.1998a). Une supplémentation en acidealpha-lipoïque, en sélénium, en protéinede petit-lait ou en cystéine permet derenforcer les niveaux de glutathion.

L’acide alpha-lipoïque associé à de lavitamine E apportait une protectioncontre les lésions générées par l’exposi-tion à des bruits d’impulsion de hauteénergie provoquée par des explosions.Utilisant des rats, des chercheurs ontregardé si une supplémentation de courte durée en antioxydants protégeaitdes dommages induits par le souffled’une explosion. Les animaux ont reçu800 UI de vitamine E ou 1 000 mg de vitamine C ou 25 mg d’acide alpha-lipoïque pendant trois jours. Lejour suivant, les rats ont été anesthésiéset exposés à une vague simulée de souffle d’explosion. La supplémentationen vitamine E et en acide alpha-lipoïquemais pas en vitamine C a inversé la perteauditive. Par rapport aux quantités devitamine E utilisées, celles d’acide alpha-lipoïque étaient relativement faibles(Biochem Biophys Res Commun, 1998;253(1): 114-118).

Il amoindrit également la toxicité auditivecausée par les aminoglycosides (Conlonet al. 1999), la cisplatine ou le bruit.

Pertes auditives soudaines

Certaines personnes subissent soudaine-ment une perte d’audition, généralementdans une seule oreille. Soixante-six personnes hospitalisées avec une perteauditive soudaine, intervenue pas plusde sept jours avant leur inclusion dansl’étude, ont été assignées de façon aléatoire dans deux groupes. Toutes ontreçu un traitement de base incluantmeilleur repos, stéroïdes, magnésiumpar voie intraveineuse et inhalation decarbogène. En complément, les patientsde l’un des deux groupes ont reçu deuxfois par jour 600 UI de vitamine E. Letraitement a été considéré comme unsuccès lorsque l’audition était amélioréede 75 %. Lorsque les patients ont quittél’hôpital, le traitement avait été une réussite chez 79 % de ceux supplémentésen vitamine E contre 45 % des sujets quin’en avaient pas pris (Otology andNeurology 2003; 24: 572-5).

La cause des pertes auditives soudainesest inconnue mais l’on soupçonne quedes problèmes de circulation peuvent,dans certains cas, jouer un rôle. LeGinkgo biloba agissant sur la circulationdes études ont évalué son intérêt dans letraitement de ce problème.

Un essai en double aveugle, contrôlécontre placebo a enrôlé 106 personnesavec une perte auditive soudaine précisément diagnostiquée. Ils ont reçu120 mg ou 12 mg de Gingko bilobadeux fois par jour. À la surprise des chercheurs, à la fin de huit semaines desupplémentation, la plupart des partici-pants des deux groupes avaient recouvrél’audition. Les résultats peuvent s’expliquerde deux manières : soit le Ginkgo bilobaest efficace même à faible dose, soitbeaucoup de personnes recouvrent naturellement l’ouïe perdue (Eur ArchOtorhinolaryngol. 2001; 258: 213-219).

Le riz, source de magnésium

Page 22: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

22

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

grossesse. L’analyse des résultats a mon-tré que, chez les femmes supplémentéesen vitamines E et C, le risque de pré-éclampsie était 76 % plus faible quechez celles sous placebo. Les indicateurschimiques de la maladie avaient égale-ment subi des améliorations importantes(The Lancet Vol 354 - 4 septembre 1999).

Une autre étude a comparé la consom-mation et les concentrations sanguinesde vitamine C chez 100 femmes avecune pré-éclampsie avec celles de femmes enceintes en bonne santé. Lesfemmes avec une pré-éclampsie avaientune consommation ou une concentra-tion sanguine de vitamine C plus faibleque les femmes en bonne santé(Epidemiology, 2002 ; 13 : 409-16).Cette étude ne permet cependant pasd’affirmer que de faibles niveaux de vitamine C sont responsables de la pré-éclampsie. Il est par exemple possible qu’une alimentation pauvre envitamine C manque également d’autresnutriments importants pour la préventionde cette maladie. Une autre étude en double aveugle a trouvé qu’une supplémentation en lycopène (2 mgdeux fois par jour), un autre antioxydant,pouvait être bénéfique (Int J GynaecolObstet 2003 ; 81 : 257-262).

Des niveaux trop élevés d’homocystéineconstituent un facteur de risque de pré-éclampsie et sont associés à unefonction endothéliale altérée, au moinspartiellement, par la genèse d’un stressoxydant. Les vitamines B6 et B12 ainsique l’acide folique sont impliquées dansles différentes étapes du processus métabolique d’élimination ou de recyclagede l’homocystéine en méthionine. Des déficiences alimentaires en cesmicronutriments peuvent augmenterl’homocystéine circulante. Dans un essaipréliminaire, des femmes ayant eu leurprécédente grossesse compliquée parune pré-éclampsie et des niveaux élevés

d’homocystéine ont été supplémentéesquotidiennement avec 5 mg d’acidefolique et 250 mg de vitamine B6. Cetraitement a diminué efficacement lesniveaux d’homocystéine (Am J ObstetGynecol 1998; 179: 135-9). Dans unautre essai évaluant l’effet de la vitamineB6, une supplémentation quotidienneavec 5 mg deux fois par jour a réduit defaçon significative l’incidence de pré-éclampsie.

Dans de nombreux essais contrôlés, lasupplémentation en calcium par voieorale a été examinée comme une possible mesure préventive. La plupartdes études ont constaté une réductionsignificative de l’incidence de la pré-éclampsie. Ainsi, une meta-analysede 10 études de supplémentation en calcium au cours de la grossesse, impliquant 6 000 femmes, a trouvé quele calcium réduit légèrement le risque depré-éclampsie et d’hypertension plusparticulièrement dans deux groupes defemmes : celles ayant un risque élevéd’hypertension et/ou celles consommantpeu de calcium (Cochrane Database SystRev, 2002; (3) : CD001059). ■

La pré-éclampsie touche près de 10 %des femmes enceintes. Elle est caractériséepar de l’hypertension et la présence deprotéines dans les urines. En cas de pré-éclampsie, le placenta se développeanormalement et la croissance de l’enfantpeut être freinée. Les bébés de mamansatteintes de pré-éclampsie ont souventun petit poids de naissance et souffrentfréquemment de complications pouvantparfois entraîner la mort.

On ne connaît pas les causes exactes dela pré-éclampsie et, actuellement, iln’existe pas de moyens de la prévenir.On soupçonne les radicaux libres dejouer un rôle dans l’apparition de l’hypertension de la mère.

En 1997, des chercheurs du Saint-Thomashospital de Londres ont identifié dansplusieurs hôpitaux de Londres des femmes ayant un fort risque de pré-éclampsie. Parmi les 283 femmesparticipant à l’étude, certaines avaientsouffert de pré-éclampsie au cours d’unegrossesse précédente et d’autres avaientété invitées à rejoindre l’étude après lesrésultats d’un doppler indiquant unecirculation sanguine anormale vers leplacenta accompagnée d’un risque élevéde pré-éclampsie.

Les femmes ont été réparties en deuxgroupes et ont reçu de façon aléatoireune combinaison de vitamine E (400 UI)et de vitamine C (1 000 mg) ou un placebo entre les 16e et 22e semaines de

Diminuer le risque de pré-éclampsie

Page 23: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la

23

JANVIER 2004

Ginseng et stress oxydatif lié au vieillissement

D es chercheurs de l’uni-versité du Wisconsin

aux États-Unis ont réparti desrats femelles âgées de 4 et 22 mois en trois groupes etleur ont donné une alimenta-tion supplémentée par unefaible dose de poudre de ginseng nord-américain, uneforte dose ou pas de ginseng.Lorsque la génération d’oxy-dants a été mesurée sur des échantillons de tissus

provenant de trois sites différents, les résultats étaientles plus faibles chez les ratsjeunes ou vieux ayant reçudu ginseng, ceux qui avaientreçu les plus fortes dosesayant le stress oxydant lemoins important. La super-oxyde dismutase, l’un desantioxydants fabriqués parl’organisme, avait augmentédans le cœur des rats ayantreçu les plus fortes doses deginseng.

Lorsque la peroxydation lipidique, un indicateur deslésions oxydatives, a étémesurée, aucun bénéfice n’aété observé chez les animaux.Cependant, une mesure indi-quait que l’oxydation desprotéines était amélioréedans le cœur chez les ratsayant reçu les doses les plusimportantes de ginseng.(Journal of Nutrition, November

2003; 133(11): 3603-9)

Éditeur : Fondation pour le libre choixDirecteur de la publication : Linus Freeman - Rédacteur en chef : Yolaine CarelParution mensuelle - Abonnement (12 numéros) : 30 euros© 2003 Fondation pour le libre choix - Tous droits de reproduction réservés

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

U n rapport publié à la fin du mois denovembre par l’Organisation mon-

diale de la santé estime que 5 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 3 millions en sont mortes dans le mondeau cours de cette seule année. Entre 34 et 46 millions de personnes dans lemonde vivent avec le VIH dont près de 2,5 millions d’enfants de moins de 15 ans.

Une nouvelle étude a utilisé un supplé-ment nutritionnel contenant des vitaminesA, D, E, C, K, un complexe de vitamines B,des caroténoïdes naturels, des acides aminés et des minéraux incluant du cuivre,du fer, du magnésium, du manganèse etdu sélénium.

Un total de 481 femmes et hommes infectés par le VIH et vivant autour deBangkok, en Thaïlande, a pris part à cetessai et a reçu de façon aléatoire le supplément nutritionnel ou un placebo.Les participants ont été suivis toutes lesdouze semaines pendant quarante-huitsemaines. À la fin de la période de supplémentation, les résultats ont montré

Multivitamines et patients infectés par le VIH

Millepertuis et dépression

L e millepertuis est utilisédepuis plus de 2 000 ans

comme remède populaire de ladépression. Selon les chercheurs,le millepertuis semble agir, biochimiquement, de façon trèssemblable à celle de médicamentsantidépresseurs mais avec un risque plus faible d’effetssecondaires. Dans une méta-analyse, des chercheurs ont notéque plus de 40 essais cliniques ontété conduits avec le millepertuis.Trois méta-analyses séparées demultiples études ont constaté quecette plante est bénéfique chezdes patients souffrant de dépres-sion légère à modérée. Une deces méta-analyses a trouvé que le millepertuis est pratiquementdeux fois plus efficace qu’un placebo et qu’il a une actionéquivalente à celle d’un médicament antidépresseur.Selon les chercheurs, il existe des preuves que certains extraits de millepertuis possèdent une efficacité thérapeutique significative dans le traitementdes dépressions légères à modérées. (European Archives ofPsychiatry and ClinicalNeuroscience, 2003; 253: 140-148)

un taux de mortalité significativement plusfaible chez les malades infectés par le VIHavec un taux de CD4 inférieur à 200 etprenant le supplément que chez ceux sousplacebo. Par contre, il n’y avait aucunimpact sur le nombre de CD4 ou sur lacharge virale plasmatique.

De précédentes études avaient établi unlien entre des déficiences en micro-nutriments chez des patients infectés parle VIH et une progression plus rapide de lamortalité. Mais cette étude est la premièreà évaluer l’effet d’une supplémentation surle taux de mortalité. (AIDS, 2003 ; 17 (17) :

2461-2469)

Nouvelles de la recherche

Page 24: Nutranews 01/04 (Page 1) - Science, Nutrition, … · Composition corporelle et hormones ... médecine du sport, mesurer le poids ne suffit pas à comprendre comment améliorer la