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Objet d’étude : Construction de l’information Séquence 2 : Peut-on vivre sans s informer ? Présentation de la séquence (tiré des IO) : La liberté de la presse est un droit fondamental reconnu dans toutes les toutes démocraties. Sans elle, il n’y a pas de confrontation des opinions et il ne peut exister de véritable liberté de pensée. Pour construire un jugement personnel et intervenir dans la vie publique, il faut pouvoir accéder à de multiples informations. Il ne paraît donc pas possible de vivre pleinement sans s’informer. Pourtant, s’informer c’est aussi se laisser influencer par des médias qui privilégient l’émotion et la rapidité. La pluralité de l’information est relative : les médias traitent tous les mêmes sujets au même moment et ne donnent qu’une vision très partielle du monde, que ce soit dans le choix comme dans la forme des sujets traités. Guidés par la recherche du spectaculaire, les médias mettent l’accent sur les images violentes, les catastrophes ou les événements dramatiques qui donnent une image négative du monde. Décider de vivre en citoyen responsable suppose donc de s’informer et d’apprendre à relativiser une information lue ou entendue. Capacités : S’interroger sur le contexte de production d’une information, identifier les sources. Rédiger un article de presse en tenant compte des contraintes d’un genre journalistique. Introduction : Jamais les médias n'ont été aussi variés qu'aujourd'hui, les internautes aussi nombreux et les communications aussi performantes, si bien que l'on peut, à tout moment et en tout lieu, être informé de la marche du monde... Est-ce un progrès ou bien existe-t-il des risques de dérive ? Les avis divergent... Séance 1 ( Dominante lecture ) : Droits et devoirs des journalistes A) Activité de lancement : répondez à la question suivante en une dizaine de lignes : Que signifie pour vous « s’informer » par les médias ? Réponses des élèves (tous interrogés) Construction de l’information Peut-on vivre sans s’informer ? 1

Objet d’étude : Construction de l’information  · Web viewDécider de vivre en citoyen responsable suppose donc de s’informer ... révisé en 1994 puis en ... Citez un point

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Objet d’étude : Construction de l’information

Séquence 2 : Peut-on vivre sans s ’ informer ?

Présentation de la séquence (tiré des IO) : La liberté de la presse est un droit fondamental reconnu dans toutes les toutes démocraties. Sans elle, il n’y a pas de confrontation des opinions et il ne peut exister de véritable liberté de pensée. Pour construire un jugement personnel et intervenir dans la vie publique, il faut pouvoir accéder à de multiples informations. Il ne paraît donc pas possible de vivre pleinement sans s’informer. Pourtant, s’informer c’est aussi se laisser influencer par des médias qui privilégient l’émotion et la rapidité. La pluralité de l’information est relative : les médias traitent tous les mêmes sujets au même moment et ne donnent qu’une vision très partielle du monde, que ce soit dans le choix comme dans la forme des sujets traités. Guidés par la recherche du spectaculaire, les médias mettent l’accent sur les images violentes, les catastrophes ou les événements dramatiques qui donnent une image négative du monde. Décider de vivre en citoyen responsable suppose donc de s’informer et d’apprendre à relativiser une information lue ou entendue.

Capacités : S’interroger sur le contexte de production d’une information, identifier les sources. Rédiger un article de presse en tenant compte des contraintes d’un genre journalistique.

Introduction : Jamais les médias n'ont été aussi variés qu'aujourd'hui, les internautes aussi nombreux et les communications aussi performantes, si bien que l'on peut, à tout moment et en tout lieu, être informé de la marche du monde... Est-ce un progrès ou bien existe-t-il des risques de dérive ? Les avis divergent...

Séance 1 ( Dominante lecture )   : Droits et devoirs des journalistes

A) Activité de lancement  : répondez à la question suivante en une dizaine de lignes : Que signifie pour vous « s’informer » par les médias ?

Réponses des élèves (tous interrogés)

B) Droits et devoirs du journaliste

Document 1 : Charte d’éthique professionnelle des journalistes (SNJ, 1918/38/2011)

Il s’agit ici de la dernière version de la Charte de déontologie, fondatrice de la profession, adoptée par le Comité national en mars 2011, pour le 93e anniversaire du SNJ3.

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Le droit du public à une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste, rappelé dans la Déclaration des droits de l’homme1 et la Constitution française2, guide le journaliste dans l’exercice de sa mission. Cette responsabilité vis-à-vis du citoyen prime sur toute autre.

Construction de l’information Peut-on vivre sans s’informer ? 1

Ces principes et les règles éthiques ci-après engagent chaque journaliste, quelles que soient sa fonction, sa responsabilité au sein de la chaîne éditoriale et la forme de presse dans laquelle il exerce.

Cependant, la responsabilité du journaliste ne peut être confondue avec celle de l’éditeur, ni dispenser ce dernier de ses propres obligations.

Le journalisme consiste à rechercher, vérifier, situer dans son contexte, hiérarchiser, mettre en forme, commenter et publier une information de qualité ; il ne peut se confondre avec la communication. Son exercice demande du temps et des moyens, quel que soit le support. Il ne peut y avoir de respect des règles déontologiques sans mise en œuvre des conditions d’exercice qu’elles nécessitent.

La notion d’urgence dans la diffusion d’une information ou d’exclusivité ne doit pas l’emporter sur le sérieux de l’enquête et la vérification des sources.

[…]

Le journaliste ne peut être contraint à accomplir un acte ou exprimer une opinion contraire à sa conviction ou sa conscience professionnelle, ni aux principes et règles de cette charte.

Le journaliste accomplit tous les actes de sa profession (enquête, investigations, prise d’images et de sons, etc…) librement, a accès à toutes les sources d’information concernant les faits qui conditionnent la vie publique et voit la protection du secret de ses sources garantie.

C’est dans ces conditions qu’un journaliste digne de ce nom :

• Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles, mêmes anonymes ;

• Respecte la dignité des personnes et la présomption d’innocence ;

• Tient l’esprit critique, la véracité, l’exactitude, l’intégrité, l’équité, l’impartialité, pour les piliers de l’action journalistique ; tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, l’altération des documents, la déformation des faits, le détournement d’images, le mensonge, la manipulation, la censure et l’autocensure, la non vérification des faits, pour les plus graves dérives professionnelles ;

[…]

• Défend la liberté d’expression, d’opinion, de l’information, du commentaire et de la critique ;

• Proscrit tout moyen déloyal et vénal pour obtenir une information. Dans le cas où sa sécurité, celle de ses sources ou la gravité des faits l’obligent à taire sa qualité de journaliste, il prévient sa hiérarchie et en donne dès que possible explication au public ;

• Ne touche pas d’argent dans un service public, une institution ou une entreprise privée où sa qualité de journaliste, ses influences, ses relations seraient susceptibles d’être exploitées ;Construction de l’information Peut-on vivre sans s’informer ? 2

• N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée ;

[…]

• Garde le secret professionnel et protège les sources de ses informations ;

• Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge.

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1Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (article XI)  : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi. »

2Constitution de la France (article 34) : « La loi fixe les règles concernant les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques ; la liberté, le pluralisme et l’indépendance des médias. »

3Déclaration des devoirs et des droits des journalistes (Munich, 1971) : le SNJ, qui fut à l’initiative de la création de la Fédération Internationale des Journalistes, en 1926 à Paris, est également l’un des inspirateurs de cette Déclaration qui réunit l’ensemble des syndicats de journalistes au niveau européen.

Questions :

1. Pourquoi, selon vous, une charte d’éthique professionnelle des journalistes existe-telle ? Besoin de règlementer le métier de journalistes pour éviter/empêcher les abus de certains mais surtout afin de protéger les journalistes car leur métier est difficile, parfois très dangereux.

2. Sur quelles bases repose cette charte ? DDHC, Constitution de la France, DDDJ de Munich, c’est-à-dire des textes universels ou reconnus d’un point de vue étatique (France, Europe).

3. Sans rentrer dans les détails, exprimez à l’aide d’un mot ou groupe de mots les qualités dont doivent faire preuve les journalistes. Justifiez. Intégrité, sérieux, respectueux des autres, discrétion, défenseur de la liberté d’expression.

C) Les dangers du journalisme

Document 2 : Affiche de Reporters sans frontières

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Questions :

1. Présentez ce document. Affiche de l’ONG Reporters sans frontières qui défend l’intérêt des journalistes. On y voit une inscription « informer tue » ainsi qu’un commentaire venant illustrer cette information.

2. Sur quel modèle le document est-il conçu ? Un paquet de cigarettes.

3. Quel effet produit-il selon vous ? Ironique car si le tabac effectivement est un danger pour la santé et engendre de nombreux morts, « l’information » est comparée à un paquet de cigarettes car vouloir informer l’opinion publique vous met également en danger de mort. L’ironie se situe au niveau de l’information, considérée comme vitale pour les populations et qui est présentée comme source de mort. Il ne faudrait donc pas consommer d’information !Choquant par l’information qu’il révèle et le moyen de faire passer le message.

4. A quels dangers fait référence ce document. En connaissez-vous d’autres ? La mort (850 en 15 ans, 46 depuis 2011) mais aussi la blessure, l’incarcération (161 dont 30 rien qu’en Chine en 2011) ou l’enlèvement (Florence Aubenas (5 janvier 2005 - 12 juin 2005)Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier (29 décembre 2009 - 29 juin 2011 ))

TE : Rédigé pour la première fois en 1972, révisé en 1994 puis en 1999, le texte de la Déclaration des devoirs et droits réunit un ensemble de règles et de directives que les journalistes s'imposent spontanément à eux-mêmes, ainsi qu'un ensemble de droits qui leur permettent de s'acquitter de leur tâche de façon indépendante et conformément aux critères de qualité requis par la profession. Pourtant, certains de ces droits sont bafoués. Malgré un recul du nombre de journalistes assassinés, l'ONG Reporters Sans Frontières dresse un constat

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préoccupant avec une hausse des enlèvements en 2010. Surtout, Cinquante-sept journalistes ont été tués dans le monde en 2010.

Si temps, illustration de la séance : http://www.rsf.org/webdoc/au_coeur_de_la_censure/#/preambule

Séance 2 ( Dominante lecture )   : S ’ informer aujourd ’ hui   : les nouveaux médias

A) Les médias du XXI e siècle

Document 1 : Qu’est-ce que les médias ?

Questions :

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LECTURE GLOBALE :

1. Quel moyen d'information chaque document illustre-t-il ? 1. Télévision 2. Radio 3. Presse 4. Internet

2. Quels autres journaux télévisés connaissez-vous ? BFM, LCI, Euronews, Petit journal,…..

3. Quel est le nom du journal de votre région ? La Provence

LECTURE CRITIQUE :

4. Citez un point commun entre les moyens d'information présentés dans les documents 1 et 3. L’image

5. Citez une différence entre les moyens d'information présentés dans les documents 3 et 4. Rapidité d’internet/ rapport à la distribution de la presse

6. Quel est le moyen d'information le plus ancien ? le plus récent ? Presse/ Internet

7. Pourquoi peut-on dire que le moyen d'information présenté dans le document 3 réunit les caractéristiques des autres moyens d'information ? Exploite l’image, sollicite l’écoute ainsi que les compétences de lecteur

8. Complétez la définition ci-dessous avec les mots de la liste.

Liste : collectif, communication, technique, message, publics

Définition : le terme média désigne tout moyen de communication ……………………………….., naturel ou technique ………………………………………..qui permet la transmission d'un message ……………………………..Son usage courant renvoie, de façon plus restrictive, aux médias de masse, c'est-à-dire aux moyens de diffusion collectif……………………………………………………permettant d'atteindre des publics ……………………………….vastes et différents.

Document 2 : Tous journalistes !

Agoravox, pour ses fondateurs Carlo Revelli et Joël De Rosnay, se définit comme l'une des premières initiatives européennes de «journalisme citoyen » à grande échelle complètement gratuit. Grâce à la démocratisation effective du multimédia et des NTIC, tout citoyen peut devenir potentiellement un « reporter » capable d'identifier et de proposer des informations à haute valeur ajoutée...

« Ainsi, sur AgoraVox, la parole n'est ni au "peuple", ni aux "élites". La parole est à ceux qui ont des faits originaux et inédits à relater. Munis d'un simple téléphone, d'un ordinateur, d'un appareil photo ou d'une caméra numérique des milliers d'internautes ou de bloggeurs peuvent Construction de l’information Peut-on vivre sans s’informer ? 6

désormais réaliser un travail de proximité incroyable qu'aucun média, aucune organisation, aucune association ne pourrait mener. »

Le site connaît un succès considérable depuis son lancement en mai 2005. Il compte aujourd'hui plus de 2000 rédacteurs et une moyenne de 250 000 visiteurs par mois.

http://www.agoravox.fr

9. Comparez la démarche proposée par Agoravox à celle de Rue89 (rôle du lecteur, but). Quelles sont les conséquences de ce développement pour la diffusion de l'information ? À la différence de Rue 89 ou de Bakchich, qui sont pilotés par des journalistes issus des médias traditionnels, Agoravox est un média 100% citoyen. La proximité et l’instantanéité de l’information est privilégiée. Rue 89, Média citoyen, Médiapart sont d’autres exemples de médias participatifs français se distinguant par les spécificités de leurs modèles économiques (tout gratuit, publicités, ou abonnement premium,…), de leurs principes de modération et d’évaluation des articles et des commentaires.

B) Un peu d ’ écriture …

Le lexique des médias : Le lexique des médias est l'ensemble des mots permettant de parler de la presse, de la radio, de la télévision et d'Internet.

La presse : journal, quotidien, hebdomadaire, mensuel, article, rubriques, colonne, lecteur, distribution, infographie

La télévision : présentateur, flash, reportage, direct, téléspectateur, plateau, émission, documentaire, interview...

La radio : chronique, commentaire, fréquence, auditeur, diffusion, onde...

Internet : site, blog, réseau, fichiers, internaute, rapidité, mondial, téléchargement...

Parmi les quatre médias présentés dans la page de gauche, lequel choisiriez-vous pour vous informer de l'actualité dans votre région ? Expliquez votre choix dans un paragraphe de 10 lignes. Vous devez produire un brouillon et utilisez le lexique des médias.

Trace écrite : La révolution technologique du numérique et de l'internet permet, au début du XXIe siècle, à n'importe quel individu dans le monde de prendre connaissance d'un événement presque instantanément. Journaliste ou non, tout le monde peut également diffuser une information. La planète apparaît comme un village mondial. Information gratuite, chaînes d'information continue, blogs, sites participatifs... Les nouveaux médias de l'ère numérique modifient en profondeur le rapport à l'actualité :

- Le multimédia permet de mêler texte, image, sons et vidéo sur une même page.

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- L'hypertexte permet par un système de liens, de passer automatiquement de la page que l'on consulte à un document qui lui est lié.

Des radios, telles que France Info apparue en 1987, ou des chaînes de télévision (CNN depuis 1980, LCI depuis 1994), se consacrent exclusivement à l'information diffusée en continu, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept.

Séance 3 ( Dominante langue )   : Le lexique de l ’ info et des médias

A) V ocabulaire journalistique

a. Identifiez les médias présents dans le texte.b. Citez les termes se rapportant au lexique des médias et expliquez-les.

« J'ai commencé par faire des piges à la TV et à la radio avant d'être envoyé à Radio Saint-Quentin animer une quotidienne sur la vie locale. Étant pigiste, mon avenir n'était pas assuré pour autant. Aussi me rendais-je assidûment à la réunion de ré-daction, tous les matins. Un jour survint un rapt d'enfant. Comme j'étais là, on m'a confié le reportage. Huit jours durant, j'ai, avec toute une équipe, « planqué » devant la maison des parents. Nous avons assisté aux retrouvailles avec l'enfant. Un scoop! Nous avions grillé les confrères parisiens... J'ai même fait la couverture de Paris Match.»

Henri Sannier, Comment je suis devenu journaliste. © Le Cavalier bleu, 2008.

B) Expressions figées et clichés

a. Retrouvez les expressions figées en associant chaque verbe à son complément : en tête des sondages ; sa vitesse de croisière ; un véritable marathon ; d'une bombe ; la sonnette d'alarme

- Faire l'effet…………………….….……………………..…..- Tirer……………………………..………………….………….- Caracoler……………………….……………..……………..- Atteindre :……………………………………..…………….- Entamer :………………………………….…………………

b. Complétez par l'adjectif de couleur adapté à chaque expression et justifiez son emploi.

Ex. : Le ministre donne son feu vert au projet.1. Les opposants tirent à boulets (....) sur la loi.2. Ce drame est l'une des pages les plus (....) de notre pays. 3. Le public estime que le cinéaste a franchi la ligne (....) : on ne déroulera pas le tapis (....) pour lui! 4. Le premier ministre demande conseil à son éminence (....) pour agir au mieux.

C) Lexique des médias

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Associez chaque mot à sa définitiontexte dans un journal ; entretien ; il écoute la radio ; site ; il paraît chaque jour ; dessin explicatif

- Quotidien :……………………………………………………..- Infographie :…………………………………………………..- Interview :……………………………………………………..- Auditeur :………………………………………………………- Blog :……………………………………………………………..- Article :………………………………………………………….

D) Les mots de l'information

Exercice 1 :

a. À l'aide éventuellement d'un dictionnaire, dites ce que signifie chacun des mots suivants : mensuel, quotidien, trimestriel, bimensuel, semestriel, bimestriel, quinzomadaire.

b. Illustrez-les, quand cela est possible, à l'aide de titres de presse cités dans ce chapitre

c. Classez-les selon qu'ils désignent une publication plus ou moins fréquente

Exercice 2 :

a. À l'aide éventuellement d'un dictionnaire étymologique, dites comment les mots suivants ont été formés : bimensuel, bimestriel et trimestriel

b. Inventez une liste de mots utilisant les mêmes préfixes, lisez-les à la classe et faites-en deviner la signification.

Exercice 3 :

a. Dites quel est le rôle du journaliste lorsqu'il doit rédiger l'un des types d'écrits suivants : article de fait divers, brève, reportage.

b. Choisissez l'un d'eux pour traiter du thème du dérèglement climatique puis rédigez en 10 lignes environ un texte sur ce thème (dérèglement climatique).

c. Comparez les productions écrites.

Trace écrite : Les types de vocabulaire

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Séance 4 ( Dominante lecture )   : Les journalistes ne rapportent-ils que ce qu ’ ils voient   ?

A) L ’ image et l ’ information

Document 1 : La force de l'image

Gérard, terrorisé par les descriptions des massacres, quitte précipitamment l'entreprise qu'il dirige. Sur la route de l'aéroport, il croise la foule des réfugiés.

- Pourquoi m'avez-vous photographié ? Je ne suis pas un fait divers. Je traversais la foule. C'est tout.

- Vous et l'enfant, c'était saisissant.Construction de l’information Peut-on vivre sans s’informer ? 10

Gérard était gêné. Sa désertion, vue de l'extérieur, le bouleversait.

- Que voulez-vous ?

- Nous désirons publier cette photo en couverture. Les photos prises à l'extérieur sont généralement publiées sans autorisation du ou des sujets. Pourtant, je préférais vous consulter. Votre visage sera vu par des millions de personnes. D'ailleurs, nous désirons publier d'autres photos, notamment celle où vous tenez l'enfant sur vos genoux à l'intérieur de la voiture. Je suis venu solliciter votre accord. Une importante somme d'argent vous sera versée. Vous êtes le symbole de l'Occident en désarroi1.

- Un symbole peut-être, mais pas à vendre, dit Gérard. Il promenait son regard sur les images.

- Vous étiez dans la foule ?

- Oui. Votre présence avait attiré mon attention. Les images dictaient leur loi. La voiture s'arrête et l'homme blanc prend l'enfant noir.

- Après, dit Gérard d'une voix rauque, quand nous avons déposé l'enfant mort au bord de la route, vous m'avez photographié aussi ?

- J'ai la photo, dit le visiteur. Mais nous ne souhaitons pas la publier. Trop triste.

- A quoi sert votre reportage ?

- Vous représentez la solidarité.

CHRISTINE ARNOTHY, Une question de chance, Éditions Pion, 1995

1Désarroi : trouble, émotion.

Document 2 : Les fonctions de la photo

Le premier mensonge est de faire croire au lecteur que la photographie est le véhicule de la vérité. La photographie peut témoigner, documenter, enregistrer, dénoncer des situations, révéler des drames. Elle le fait toujours en transmettant le point de vue de celui qui, homme parmi les hommes, avec sa singularité, s'approche d'une situation. Elle ne prouve rien, elle ne démontre rien. Mais elle est capable de nous restituer, de nous faire partager, de nous offrir l'émotion d'un individu face à un enfant en train de mourir ou du reflet d'un paysage dans une flaque. Elle est alors un instrument de communication qui sollicite à la fois nos sentiments et notre sens critique. Une machine à regarder le monde, à garder trace et à restituer le point de vue singulier du photographe.

CHRISTIAN CAUJOLLE, La Photo menteuse, Télérama hors-série, octobre 1994.

Questions :LECTURE GLOBALE :

1

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1. Quel est le thème commun aux deux documents ?

2. Qu'arrive-t-il à Gérard sur la route de l'aéroport (document 1) ?

LECTURE CRITIQUE :

3. Pour quelle raison Gérard et l'enfant ont-ils été photographiés (document 1) ?

4. Pourquoi le journaliste est-il venu voir Gérard ?

5. Gérard est-il d'accord avec ce que lui propose le journaliste ? Pourquoi ?

6. Quel point de vue une photo transmet-elle ?

7. Selon vous, pour quelle raison le journaliste décide-t-il de publier la photo de Gérard et de l'enfant ? Cochez la réponse qui vous satisfait le plus et expliquez votre choix.

□ La photo va informer le public.

□ La photo va émouvoir le public.

□ La photo va rapporter de l'argent.

8. Selon les documents 1 et 2, les journalistes ne rapportent-ils que ce qu'ils voient ? Expliquez votre réponse en 5 lignes environ.

B) Une information objective   ?

Document 3 : L'objectivité n'existe pas

Chacun voit l'histoire et le monde à sa manière. Si chacun de nous devait se rendre dans un endroit où il se passe quelque chose et voulait décrire cet événement, nous obtiendrions des versions complètement différentes. Chacun le décrirait à sa façon. Qui croire ? Quels sont les critères de chacun ? J'ai une sœur, ma cadette d'un an, que j'aime beaucoup. Elle vit au Canada. Nous nous sommes vus il y a deux ou trois ans. Depuis longtemps, j'envisage d'écrire un livre sur notre enfance dans la petite ville de Biélorussie où nous avons tous deux grandi, où nous avons été toujours très liés. Me préparant à ce travail, je lui ai demandé de m'aider à dépoussiérer nos souvenirs remontant à la Seconde Guerre mondiale. Tout d'abord, elle m'a raconté ce qu'elle se rappelait de cette période, puis je lui ai raconté mes souvenirs. Et, curieusement, il est apparu que chacun de nous avait des souvenirs complètement différents, même si nous avons passé toute notre enfance ensemble.

RYSZARD KAPUSCINSKI, Autoportrait d'un reporter, Éditions Pion, 2008.

Questions :LECTURE GLOBALE :

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1. Quelle est l'opinion défendue par l'auteur du document 1 ? Cochez la bonne réponse.

□ Tout le monde a la même vision du monde.

□ La vision du monde est différente selon chaque individu.

□ Les gens d'une même culture ont la même vision du monde.

LECTURE CRITIQUE

2. Soulignez dans le document 1 la phrase qui explique l'opinion de l'auteur.

3. Quel exemple donne-t-il pour illustrer son opinion ?

Trace écrite : En principe, l'idéal de l'information est l'objectivité, la restitution exacte des faits et des paroles, qui ne manifeste pas le point de vue subjectif du journaliste et qui s'abstient aussi de trop parler à la subjectivité du lecteur, à ses émotions ou à ses partis pris.

Mais il paraît souvent difficile de rester objectif dans un contexte qui impose de prendre position, ou au moins de hiérarchiser, de sélectionner et de présenter l'information. Cette question de la subjectivité et de l'objectivité de l'information est centrale aujourd'hui ; il faut pouvoir distinguer l'information à l'état brut et les modalités de sa présentation, qui induisent un jugement, voire un engagement.

Dans ce cadre, la lecture d'images est particulièrement significative. Une image paraît objective : elle atteste que quelque chose est. Elle est pourtant choisie, commentée, parfois orientée et peut nourrir bien des discussions.

C) La satire et l'information dans les médias

Document 4 : Une parodie de l’information

Questions :

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1. Qui est PPDA ? Comparez son image à celle de la marionnette (physique, vêtements, attitude, position, décor,…).

2. Comment interprétez-vous ces différences ?

3. Selon vous, par quel autre moyen que l’image la parodie fait-elle passer des messages ? par les informations données qui sont détournées afin de faire rire mais surtout réfléchir

Trace écrite : Certains articles ont recours à la satire et ainsi critiquent, tournent en dérision l'Etat, une organisation, un fait de société... ou encore quelqu'un (un artiste, un homme ou une femme politique...) dans le but d'informer, de faire réfléchir par le biais de l'humour, de la provocation.

La satire peut employer divers procédés de l'humour et de la critique, tels que :

- les jeux de mots ;

- l'ironie, qui consiste à dire le contraire de ce qu'on pense, tout en faisant comprendre ce que l'on pense réellement. Cela implique une lecture au second degré ;

- l'euphémisme qui minimise une chose en vue de la rendre ridicule ;

- l'exagération, principe courant selon lequel on exagère une situation réelle au point de la rendre amusante, incohérente. C'est la technique de la caricature ;

- la parodie, qui imite pour mieux se moquer.

Séance 5 ( Dominante langue )   : La construction verbale chez les journalistes

A) La phrase active, passive, impersonnelle

Exercice 1   : Repérages

Légende A. Les soldats d'un régiment de chars entonnent des chants patriotiques à l'occasion d'un concours de choral à Chengdu, capitale du Sichuan.

Légende B : Des chants patriotiques sont entonnés par les soldats d'un régiment de chars, à l'occasion d'un concours de choral à Chengdu, capitale du Sichuan.

Légende C : Il arrive parfois, en Chine, des événements peu communs : dans la province du Chengdu, capitale du Sichuan, des soldats d'un régiment de chars entonnent des chants patriotiques à l'occasion d'un concours de choral.

1. Que représentent grammaticalement (nature et/ou fonction) :

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Les mots encadrés ?

Les mots surlignés ?

Les mots soulignés ?

2. Justifiez, en vous appuyant sur la conjugaison, l'emploi des deux couleurs.

3. Reportez-vous au Mémo et identifiez la forme de phrase de chaque légende. Justifiez votre choix.

4. Dans quelle légende le journaliste insiste-t-il sur :

Les hommes du régiment ?

Les chants patriotiques ?

Exercice 2   : Les accords des participes passés

1. Accordez comme il se doit les participes passés des verbes conjugués à la forme passive.

2. Justifiez vos accords.

1. Les JO de 2008 ont été (organiser) par la Chine.

2. La première sortie dans l'espace est (organiser) par des astronautes chinois.

3. La capsule « Shenzhu » est (placer) en orbite par les taïkonautes.

4. Les images du décollage ont été (diffuser) dans le monde par le gouvernement chinois.

5. Les combinaisons ont été (tester) par les membres de l'équipage.

6. Les images de l'univers ont été (transmettre) à la terre.

Exercice 3   : Corrections

Corrigez les erreurs soulignées dans les phrases ci-dessous.

1. La presse écrite est soutenu par Internet.

2. Les nouvelles technologies promette un avenir radieux.

3. Un pêcheur à la ligne a capturer un saumon atlantique de 7 kg aux portes de Paris.

4. Il tombent d'énormes grêlons sur la capitale.

5. Jean-Marie Gustave Le Clézio a reçue le prix Nobel de littérature en 2008.

Exercice 4   : Phrase active, passive, impersonnelle

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1. Relevez, dans le texte ci-dessous, une proposition à la voix active et une proposition à la voix passive.

2. Essayez de transformer ces deux phrases (le verbe conjugué à la voix passive le sera à la voix active et le verbe conjugué à la voix active le sera à la voix passive), puis comparez le texte ainsi produit. L'effet sur le lecteur est-il le même? Pour quelle raison ?

«C'est ce même et simple constat que firent les quatre journalistes de Montpellier qui créèrent Reporters sans frontières, en 1985, qui voulaient [...] que le public soit également informé, par des enquêtes d'investigation libres de toute contrainte, du pourquoi et des conséquences de ce qui avait fait un jour les manchettes de l'actualité. »

Y. Simon, Ibid.

B) L ’ énonciation, les valeurs des pronoms, des temps et des modes verbaux

Exercice 1   : Repérages

Hand : la tradition perpétuée

Comme à son habitude depuis 2001, la France a remporté le tournoi de Paris-Île-de-France, dimanche. [...] Les Bleus j se sont imposés face à la Russie (32-30), mais ont souffert. | Sous l'impulsion d'un Daniel Narcisse épatant (9 buts), les Tricolores ont néanmoins assuré l'essentiel et s'envolent vers la Croatie avec un peu plus de certitudes... Bercy1, c'est le jardin de l'équipe de France. Là où elle a soulevé son deuxième trophée de championne du monde en 2001. Là où elle est invaincue depuis la même année dans le tournoi de Paris-Île-de-France. Là où elle a obtenu en mai dernier sa qualification aux Jeux olympiques... avec la suite dorée

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que l'on connaît. Là où le public se déplace toujours en nombre. Et là où elle a une nouvelle fois triomphé, dimanche, devant plus de 10000 fidèles spectateurs... Il reste un peu moins d'une semaine aux Français avant d'attaquer leur Mondial croate... Ce sera samedi soir, face à la Roumanie.

1Palais omnisport de Paris-Bercy où se déroulent les grands événements sportifs.

Peggy Bergère, www.lequipe.fr, 11 janvier 2009

1. Quel est le sujet de l'article ?

2. De quelle couleur sont surlignés : les informations principales ? les commentaires ? les prises de position du journaliste ? Justifiez votre choix.

3. Dans chaque type d'énoncé surligné, le lexique est-il plutôt objectif ou subjectif ? Donnez des exemples.

4. À quelle personne ce texte est-il énoncé ? À quels temps et modes verbaux est-il écrit ? Justifiez-les.

Exercice 2   : Informations, commentaires ou prises de position

1. Distinguez, dans chaque énoncé, ce qui représente une information, un commentaire et/ou une prise de position. Justifiez votre choix.

1. Les publicités après 20 heures disparaissent des chaînes publiques.

2. La neige tombée a complète-| ment paralysé Marseille et sa région.

3. L'industrie i informatique génère plus de gaz à effet de serre que l'aéronautique.

4. Abandonner les sans-abris est honteux.

Exercice 3   : L'éditorial, un article d'opinion

Mission terre nourricière

Après avoir donné la vie, qu'y a-t-il comme plus belle mission pour l'homme que de la prolonger en nourrissant ses congénères ? Assurer la sécurité alimentaire des hommes tout en conservant les équilibres du milieu naturel devrait rester un impératif intangible. Mais ce mandat s'est converti en une logique destructrice au point de menacer l'écosystème de la planète et la vie des hommes. Les océans, à l'origine de la vie, en sont privés et les sols de notre terre nourricière se consument. Sur 850 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde, les trois quarts sont des paysans. Quel triste paradoxe !

Nicolas Hulot, septembre 2008, opération « Des fraises au printemps»,

www.fondation-nicolas-hulot.org

1. Distinguez les faits bruts des commentaires. Que remarquez-vous ?

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2. Reformulez la thèse de Nicolas Hulot, puis identifiez le mode et le temps utilisés pour l'exprimer.

3. Précisez la visée de cet article.

Exercice 4   : La valeur des pronoms

1. Dans le texte suivant, relevez les pronoms personnels, dites qui ils représentent.

2. Supprimez les deux pronoms personnels de la dernière phrase et remplacez-les par une tournure impersonnelle. Comparez les deux phrases et dites quel effet produit l'emploi du pronom par rapport à la tournure impersonnelle.

«Aventuriers des temps modernes, investis dans la quête sans fin de la vérité, les journalistes nous racontent, parfois au péril de leur vie, l'histoire ininterrompue des hommes, leurs luttes, leurs guerres, leurs larmes, leur fierté à ne pas se taire quand passe l'arbitraire ou l'injustifiable. A nous de continuer à nous mobiliser lorsqu'ils se trouvent en danger et de réchauffer ainsi leurs âmes ! »

Y. Simon, «Profession : reporter».

Exercice 5   : Valeur des temps des verbes

1. À quelle date est écrit l'article suivant ? À quelle date s'est déroulé l'événement rapporté par Yves Simon ? Quel est le temps utilisé dans ce texte ?

2. Réécrivez le début de ce texte en utilisant tout d'abord le passé composé, puis le passé simple. Comparez les trois phrases ainsi obtenues et dites quel effet produit chacun des temps utilisé.

«Lorsqu'en juillet 1898, Emile Zola se trouve à la gare du Nord accompagné de sa femme Alexandrine pour prendre le chemin de l'exil vers l’Angleterre, il se sent bien seul».

Y. Simon dans Pour les 20 ans de Reporters sans frontières, novembre 2005

Exercice 6   : Valeur des modes verbaux

1. Quel est le mode ici utilisé ?

2. Réécrivez cette phrase au conditionnel. Quelle modification de sens cela introduit-il ?

« Selon la FIJ, les autorités ont aussi fait disparaître des articles en ligne ».

Le Parisien avec AFP.

1. Quel est le mode ici utilisé ?

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2. Réécrivez cette phrase à l'indicatif. Quelle modification de sens cela introduit-il ?

«Un réseau roumain de trafic d'organes écumerait les quartiers de Marseille ou comment remettre au goût du jour une vieille légende urbaine.

Cette rumeur pourrait prêter à sourire si elle n'avait eu des conséquences dramatiques dans le sud de la France. »

Hoaxbuster, « De la rumeur au lynchage ».

TE : L’énonciation

On appelle « énonciation » l'acte de produire un message. La situation d'énonciation est l'ensemble des conditions dans lesquelles ce message est pro-duit : qui parle ? À qui ce message s'adresse-t-il ? Où a-t-il été produit ? Quand a-t-il été émis ? Une information ne doit pas être isolée de sa situation d'énonciation : elle répond à des interrogations qui se posent à un moment donné, dans des circonstances particulières. Il est essentiel d'identifier l'origine d'une information pour juger de sa crédibilité.

Exercice 7   : Ecriture

Définissez ce qu’est une rumeur et évoquez par des exemples les conséquences qu’elle peut avoir. Rédigez votre réponse sous la forme d’un paragraphe de 10 lignes environ.

Séance 6 ( Dominante écriture )   : Que se passe-t-il dans les pays où l ’ information n ’ est pas libre   ?

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A) Un monde sans information : quelles conséquences ?

Document 1 : Notre correspondant au Niger, Moussa Kaka, est toujours en détention

La présidence de Radio France internationale proteste avec vigueur contre l'inculpation et l'incarcération de son correspondant à Niamey, Moussa Kaka, pour «complicité d'atteinte à l'autorité de l'État. » Elle considère que les éléments du dossier actuellement avancés par les autorités nigériennes ne justifient en rien une telle décision.

La présidence de RFI estime en effet que tous les actes reprochés - à ce jour - à Moussa Kaka par les autorités nigériennes, relèvent du travail normal d'un journaliste exerçant son métier dans le respect rigoureux des règles de la profession. Ainsi, le fait d'être en contact avec tous les acteurs d'un conflit et de leur donner la parole, sans exception, ne peut être considéré comme un délit. Contester ce droit à ceux dont le métier est d'informer, c'est porter gravement atteinte à la liberté de la presse.

Enfin, la présidence de RFI s'insurge contre certaines déclarations d'autorités nigériennes accusant RFI d'avoir partie liée avec l'un des acteurs du conflit en cours au nord du pays. Elle tient à souligner que sa rédaction a toujours observé la plus grande rigueur dans le traitement de l'actualité nigérienne et que, conformément à sa ligne éditoriale, RFI a choisi de donner la parole à tous les acteurs de cette crise, de façon équitable, et de relater les faits sans aucun esprit partisan.

Site RFI, «Notre correspondant au Niger, Moussa Kaka, est toujours en détention», Communiqué de la présidence de RFI, le 26 septembre 2007, http://www.rfi.fr/actufr/articles/093/article_56975.asp

Document 2 : Plantu, site RFI, 2007

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Questions :

1. En vous aidant du texte (document 1) et du paratexte, dites pour quel chef d'inculpation précis Moussa Kaka a-t-il été emprisonné.

2. Selon la direction de RFI, ce chef d'inculpation est-il justifié ? Pour quelles raisons ?

3. À quelle condition la liberté de la presse peut-elle s'exercer, selon la direction de RFI ?

4. Identifiez les personnages dessinés par Plantu (document 2).

5. Rédigez une légende pour ce dessin.

6. Mettez en relation les documents 1 et 2.

Document 3 : Bangladesh - Entrave à la liberté de la presse

Sumi Khan [...] a été attaquée et a reçu des menaces de mort suite à des reportages d'investigation qu'elle mène depuis deux ans. Elle a été blessée d'un coup de couteau en 2004 et ses attaquants ont disparu sans laisser de traces. Sumi Khan a écrit des reportages d'investigation sur l'implication de politiciens locaux et de groupes religieux dans les attentats contre des membres de communautés minoritaires, ainsi que dans la confiscation de terres par de gros propriétaires fonciers. Le 12 mars 2005, Sumi Khan a reçu par écrit des menaces de mort lui disant qu'elle devait renier les articles qu'elle avait écrits sur des groupes islamistes. [...] Cependant, le manque d'investigations du gouvernement quant aux origines des menaces de mort, et le manque d'empressement à rencontrer les demandes de protection des professionnels visés dans la lettre représentent clairement une menace pour Sumi Khan et ses collègues auteurs de reportages sur les groupes islamistes. Sumi Khan a reçu d'autres menaces anonymes et les attaques contre les journalistes se poursuivent dans tout le pays.

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Site Amnesty International, «Bangladesh - Entrave à la liberté de la presse» http://www.amnestyinternational.be/doc/article9927.htmll

7. Pour quelles raisons, selon le document 3, Sumi Khan a-t-elle été blessée?

8. Comment le gouvernement réagit-il aux menaces ou aux violences subies par les journalistes?

Document 4 : Chine, Voyage au cœur de La censure d'Internet

L’utilisation d'Internet ne cesse de se généraliser en Chine. « Selon le Centre d'information sur le réseau d'Internet en Chine, le nombre d'internautes au 1er juillet 2007 atteint 162 millions, soit 12,3 % de la population. Environ 1,3 million de sites sont répertoriés. Et 19 % des internautes possèdent un blog. Afin de conserver son pouvoir, le Parti communiste chinois a toujours contrôlé l'ensemble des médias (presse, radio et télé-vision) en prohibant1 l'indépendance de l'information ou la participation étrangère dans les entreprises de presse. Avec l'apparition d'Internet, le pouvoir a vu ce contrôle s'effriter2. Le Web est le premier outil offrant un espace d'expression direct à la population. Mais les nombreux sites d'information privés présents sur la Toile ne sont pas libres pour autant. Ils doivent eux aussi se plier à la censure3 et pratiquer l'autocensure pour ne pas être condamnés à une disparition immédiate.

Cette surveillance de la Toile s'exerce grâce à un savant mélange de technologies de filtrage, de surveillance par la cyberpolice et de propagande4, pour lesquelles la Chine investit massivement. [... ] Les cyberpoliciers ont été impliqués dans l'arrestation de plusieurs centaines d'internautes et de cyberdissidents au cours des dix dernières années.

Site de Reporters Sans Frontières, rapport d'octobre 2007.

1. Prohibant : interdisant.2. S'effriter : diminuer.3. Censure : pouvoir de ne pas diffuser une information ou une œuvre.4. Propagande : publicité politique.

Questions :

LECTURE GLOBALE :

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1. Quel est le thème du document ?

2. De quel pays est-il question dans le document 1 ?

3. En 2007, quel était le pourcentage d'internautes ?

LECTURE CRITIQUE :

4. Soulignez la raison pour laquelle le gouvernement chinois a toujours contrôlé les médias.

5. Qu'en est-il pour Internet ? Expliquez votre réponse.

6. Comment le gouvernement chinois surveille-t-il Internet ?

B) Qu’en pensez-vous… ?

En relisant les documents et l'ensemble de vos réponses répondez à la question posée en début de cours : Un monde sans information : quelles conséquences ? Vous produirez un texte de 15 lignes environ. Utilisez des arguments et rédigez dans un langage correct.

Séance 7: Evaluation finale

DOCUMENT 1

Du coup d'État du 11 septembre 1973 à 1986, quatre ans avant le retour du pouvoir civil, la dictature du général Augusto Pinochet a causé la mort ou la disparition de 68 professionnels des médias, dont 21 rédacteurs, 20 photographes, cameramen ou techniciens et 27 ouvriers de presse. La plupart ont été arrêtés, torturés et assassinés dans les semaines qui ont suivi le coup d'Etat, mais une loi promulguée par la junte en 1978 a amnistié tous les crimes commis antérieurement. Le 21 mars 2006, treize militaires ont été inculpés par la justice pour leur participation à la « Caravane de la mort », un commando itinérant chargé d'éliminer les opposants, qui a sévi en octobre et novembre 1973. Leur procès n'a toujours pas commencé. La «Caravane de la mort» a exécuté au moins 75 prisonniers politiques, dont le directeur de la station Radio Loa, Carlos Berger Guralnik, le 19 octobre 1973.

[...]José Carrasco Tapia est le dernier journaliste assassiné sous la dictature. A l'endroit où

son corps a été retrouvé, un monument à la mémoire des journalistes tués et disparus sous le régime de Pinochet a été inauguré le 8 septembre 1999.

Reporters sans frontières, « Décès d'Augusto Pinochet : RSF rend hommage aux 68 professionnels des médias assassinés ou disparus sous la dictature », 2006,

http://www.rsf.org/article.php3?id_article=20082

DOCUMENT 2

Nous. La voix de nos tortionnaires, dans les locaux de la police secrète du général Pinochet. Leur ton péremptoire et grossier. La peur. La honte d'avoir à enlever ses

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vêtements et de rester nus pendant plusieurs heures par jour, les yeux bandés, devant un groupe d'inconnus s'acharnant, insultant, rouant de coups, martyrisant nos testicules avec force décharges électriques.

Et moi... Que me reprochaient ces inconnus ? D'avoir écrit que la répression ciblait les journalistes, les juristes, les hommes politiques, les étudiants, les enfants de la rue et les paysans. Que le caractère systématique des violations des droits humains empêchait le développement de toute vie communautaire

10 ou coopérative dans les villes et les campagnes. Que les personnes arrêtées, aux mains de soldats sans formation et incapables de mener une enquête, subissaient souvent la torture. Que se banalisaient le recours aux gifles violentes sur les oreilles pouvant provoquer la perforation des tympans, les bastonnades, la ligature des chevilles autour d'un bâton, d'autres horreurs. Et surtout d'avoir révélé

15 «un charnier où des cadavres de personnes tuées par balles avaient les mains liées derrière le dos ».

Avoir la chance de survivre. Respirer l'odeur nauséabonde d'une prison, après avoir subi tant de violence, peut apparaître comme un cadeau. Plus tard, être resté en vie semblera aberrant, et surtout injuste pour tous les camarades

20 morts dans la résistance...J. Maldavsky, journaliste, «Le linge sale de la dictature chilienne»,

Le Monde diplomatique, 18 août 2005.

DOCUMENT 3

Pour son anniversaire, Pedro a reçu un ballon. Il a protesté parce qu'il l'aurait voulu en cuir blanc avec des carrés noirs, comme ceux dans lesquels shootent les footballeurs professionnels. Celui-là, en plastique, et jaune par-dessus le marché, lui semblait beaucoup trop léger.- Quand on veut marquer un but en faisant une tête, il s'envole.On dirait un oiseau tellement il pèse pas.- Tant mieux, lui dit son père. Comme ça, tu te feras pas mal à la tête.Et il lui fit de la main le geste de se taire parce qu'il voulait écouter la radio. Depuis le mois précédent, depuis que les rues de Santiago s'étaient remplies de soldats, Pedro avait remarqué que son papa, tous les soirs, s'asseyait dans son fauteuil préféré, sortait l'antenne de la radio verte et écoutait avec attention des nouvelles qui arrivaient de très loin. Parfois, il venait des amis de son père qui fumaient comme des cheminées et, après, s'étendaient par terre et se collaient au haut-parleur comme s'il allait leur distribuer des bonbons par les trous. Pedro demanda à sa maman :- Pourquoi ils écoutent toujours cette radio pleine de crachouillis ?- Parce que ce qu'elle dit est intéressant.- Et qu'est-ce qu'elle dit ?- Des choses sur nous, sur notre pays.- Quelles choses ?- Des choses qui arrivent.- Et pourquoi on l'entend si mal?- Parce que la voix vient de très loin.Et Pedro tout ensommeillé se mettait à sa fenêtre et tâchait de deviner entre quelles montagnes de la Cordillère que lui offrait sa fenêtre la voix de la radio pouvait bien se faufiler.Construction de l’information Peut-on vivre sans s’informer ? 24

A. Skârmeta, La Rédaction, dans Le Cycliste de San Cristobal, trad. L. Bataillon, Éd. du Seuil, «Points Virgule», 2002.

Evaluation des compétences de lecture   : 10 points

Document 1

1. Quelle est la source de ce document et quel est son enjeu ? (2 points)

Document 2

2. De quoi ce texte témoigne-t-il? (1 point)

3. Quel est l'effet des pronoms personnels situés au début des deux premiers paragraphes ? (1 point)

4. Comment José Maldavsky explique-t-il son arrestation et la torture qu'il a subie ? (2 points)

Document 3

5. L'histoire racontée par La Rédaction de Skàrmeta se situe au Chili, au temps de la dictature de Pinochet. Relevez dans ce tout début de la nouvelle, les effets de la dictature dans la vie quotidienne et le cadre de vie du petit Pedro. (2 point)

6. Quel rôle joue la radio dans cet extrait ? (2 points)

Evaluation des compétences d ’ écriture   : 10 points

7. Écrivez un article, d'une vingtaine de lignes, pour le journal de votre lycée, en synthétisant ce que vous avez appris dans cet ensemble de documents (vous pouvez par exemple dire ce que vous avez appris sur les dictatures, sur la dictature au Chili, sur le rôle et les dangers du métier de journaliste, sur la liberté d'expression et les limites qu'elle connaît...).

Vous donnerez un titre à votre article et l'organiserez en paragraphes. Vous prendrez soin de citer avec précision vos sources.

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