OBS51_2014

Embed Size (px)

Citation preview

  • 8/13/2019 OBS51_2014

    1/4

    tude ralise auprs des petites entreprises adhrentesdes Centres de Gestion Agrs, membres de la FCGA

    Fdration des Centres de Gestion Agrs Banque PopulaireJANVIER

    2014

    -N

    51

    lObservatoirede laPetite Entreprise

    Mme si lartisanat du btiment

    semble retrouver un peu de vigueur

    au troisime trimestre 2013 (+ 2,8 %),

    la situation reste trs proccupantepour les professionnels du secteur.

    Selon une note de conjoncture de

    la Confdration de lartisanat et

    des petites entreprises du btiment

    (CAPEB), lactivit connat un nou-

    veau repli avec prs de 3 % de baisse

    en volume au 3me trimestre 2013

    (contre - 4 % au 2metrimestre 2013).

    "Les mauvais chiffres expliquent la

    dsesprance de nos collgues sur

    lensemble du territoire. Il est urgent

    dagir avant que le tissu conomique

    local ne seffondre", prvient Patrick

    Libus, prsident de la CAPEB.

    La construction neuve subit un recul

    trs marqu de lactivit (- 6 %), tandis

    que lentretien-amlioration voit ga-

    lement son activit baisser de - 1 %.

    Les travaux damlioration de la

    performance nergtique des loge-

    ments stagnent (0 %) pour le deuxime

    trimestre conscutif. Ce manque de

    perspectives conomiques ne donne

    pas despoir de reprise en 2014. Cest

    le sixime trimestre conscutif debaisse dans le secteur. La construction

    neuve ptit nettement de cette

    baisse dactivit. la fin aot 2013,

    on constate une baisse des mises en

    chantiers de 11 % sur douze mois

    cumuls et un recul des permis de

    construire de 25,2 % de juin aot

    2013 par rapport la mme priode

    de lanne prcdente. Lentretien-

    amlioration perd galement de

    lactivit et les travaux damliora-

    tion de la performance nergtique

    des logements nvoluent pas (0 %).

    Un march stratgique pour les

    artisans du btiment et partiellement

    prserv par le gouvernement qui

    a dcid de maintenir le taux de TVA

    rduit pour les travaux de rnovation

    nergtique.

    "Je salue leffort consenti en cette

    priode conomique particulire-

    ment difficile, y compris pour lEtat

    franais : 30 % de lensemble des

    travaux de rnovation seront ainsi

    ligibles au taux rduit de 5,5 %. Je

    regrette, toutefois, que les efforts du

    gouvernement naillent pas, en

    matire de rnovation nergtique,

    jusqu harmoniser les travaux pris en

    considration dans le champ de la

    TVA taux rduit pour tous les loge-

    ments, quils soient sociaux ou non".

    ZOOM

    Aprs le rebond enregistr le trimestre prcdent(+ 0,5 %), le PIB flchit nouveau au troisime

    trimestre 2013 (- 0,1 %). Mme mouvement de

    recul du ct des dpenses de consommation

    des mnages : + 0,2 % aprs + 0,4 %. Le pouvoir

    dachat recule de 0,1 % sur la mme priode alors

    qu'il avait augment de 0,5 % au deuxime

    trimestre et de 0,9 % au premier. L'INSEE explique

    cette tendance par une acclration de la hausse

    des prix de consommation sur ce trimestre + 0,2 %

    (aprs - 0,1 % au deuxime trimestre). La dimi-

    nution de la masse salariale perue par les

    mnages (+ 0,3 % aprs + 0,5 %) et la hausse desimpts sur le revenu et le patrimoine sont aussi

    voqus par lInstitut. Cette conjoncture dfa-

    vorable se rpercute directement sur lactivit

    des petites entreprises du commerce, de larti-

    sanat et des services (- 0,4 %).

    0,4 %

    1,3 %

    3metrimestre 2013/

    3metrimestre 2012

    oct. 2012 - sept. 2013/

    oct. 2011 - sept. 2012

    Tendances

    Le cri dalarme des artisansdu btiment !

    3meTrimestre 2013

    CAPEB

    Indices sectoriels3 meT 2013/3meT 2012 12 derniers mois

    COMMERCE ET SERVICES

    -1,2% - 1,5%

    ALIMENTAIRE 0,2% 0,7%

    SERVICES

    -0,5% - 1,0%BTIMENT

    2,8% - 0,8%EQUIPEMENT DE LA MAISON ET DE LA PERSONNE

    -4,8% - 4,8%

  • 8/13/2019 OBS51_2014

    2/4

    Tendances

    2

    Taux daccroissement du chiffre daffaires

    3metrimestre 2013/ 3me trimestre 2012 3metrimestre 2013/3me trimestre 2012

    AUTOMOBILE - MOTO :

    AGRICULTURE SYLVICULTURE OSTREICULTURE : CULTURE & LOISIRS :

    QUIPEMENT DE LA MAISON :

    QUIPEMENT DE LA PERSONNE :

    SANT :

    SERVICES :

    TRANSPORTS :

    BAR - HTELLERIE - RESTAURATION :

    BTIMENT :

    BEAUT - ESTHTIQUE :

    COMMERCE DE DTAIL ALIMENTAIRE :

    Parcs et jardins - 7,4 %

    Carrosserie automobile - 4,8 %Auto, vente et rparation - 4,3 %Moto vente et rparation + 0,9 %

    Htel-Restaurant - 2,3 %Htellerie de plein air + 0,1 %Restauration - 1,2 %Caf + 0,3 %

    Couverture + 1,8 %Maonnerie - 3,4 %

    Electricit + 3,1 %Plomberie-Chauffage-Sanitaire+ 12,0 %Pltrerie-Staf f-Dcoration - 2,3 %Menuiserie + 3,6 %Carrelage-faence - 8,3 %Peinture btiment - 2,8 %

    Terrassements-Travaux publics + 21,8 %

    Parfumerie - 0,5 %Coiffure - 0,3 %Esthtique - 1,1 %

    Charcuterie + 2,0 %Boulangerie-Ptisserie - 2,3 %Ptisserie + 0,9 %Alimentation gnrale - 0,1 %Fruits et Lgumes + 3,2 %Boucherie-Charcuterie + 2,1 %Poissonnerie-Primeurs + 2,7 %

    Librairie-papeterie-presse + 1,5 %

    Articles sport, pche et chasse + 1,3 %Tabac-journaux-jeux - 2,4 %Studio photographique - 0,6 %Commerce-rparation cycles - 0,7 %scooters

    Electromnager - TV - HIFI - 0,4 %Magasins de bricolage + 6,9 %Fleuriste - 5,3 %

    Vaisselle, verrerie, faence,luminaireBimbeloterie-cadeaux-souvenirs

    Mercerie-Lingerie-Laine + 1,3 %Vtements enfants - 5,8 %Prt--porter - 4,4 %Chaussures + 0,9 %Maroquinerie et articles de voyage - 3,0 %Horlogerie-Bijouterie - 5,5 %

    Pharmacie + 0,9 %Optique-lunetterie - 3,0 %Prothsiste dentaire - 7,2 %

    Laverie pressing + 3,0 %Entreprise de nettoyage + 4,7 %Agence immobilire + 8,6 %

    Taxis-Ambulances - 1,2 %Transport de marchandises - 0,1 %

    + 5,9 %

    - 3,7 %

    - 1,2 %

    + 2,8 %

    - 0,4 %

    + 0,2 %

    - 1,1 %

    - 6,0 %

    - 3,1 %

    + 0,9 %

    + 4,8 %

    - 5,4 %

    Les artisans de la viande rsistent toujours vaillamment la crise (+ 2,1 % au troisime trimestre 2013) alors que lesecteur du commerce de dtail alimentaire sessouffle surla mme priode (+ 0,2 %). La boucherie artisanale semblemme avoir tir un certain profit de la conjoncture enretrouvant les faveurs des consommateurs. En qute de

    scurit sanitaire, de qualit et de got, ces derniers plbis-citent le mtier. Consquence : les bouchers cherchentdes bras. En rgion parisienne, il manquerait au moins450 apprentis bouchers par an et plus de 6000 au niveaunational, selon la Fdration des artisans-bouchersd'Ile-de-France.

    La boucherie artisanale cherche des bras !

    Avec une activit en baisse de 3 % au troisime trimestre2013, les opticiens poursuivent leur dcrochage. Et linqui-

    tude grandit dans la profession depuis la prsentation, parBenot Hamon, ministre de lEconomie sociale et solidaireet de la Consommation, dun texte visant faire baisserles prix de loptique de 30 40 % en ouvrant ce march la vente en ligne. Un premier amendement autorise ainsi

    tout investisseur s'installer comme opticien conditiond'embaucher un salari diplm d'optique. Un second

    demande aux ophtalmologues d'inscrire sur l'ordonnance,en plus des valeurs de correction pour amliorer la vuedu patient, son cart pupillaire. Une mention qui faciliterala vente en ligne de produits d'optique. Le texte devaitencore tre rexamin au Snat en ce dbut d'anne.

    Vers la fin du monopole des opticiens ?

  • 8/13/2019 OBS51_2014

    3/43

    Quels usages des TIC dans les TPE ?

    Prsence sur Internet, modes dexistence sur le Web, typologie des sites les plus consults, utilisation de lamessagerie lectronique : notre enqute dcrypte la manire dont les dirigeants de petites entreprisesutilisent Internet dans leur vie professionnelle. Synthse.

    Les sites des partenaires Prs de 80 % des dirigeants de TPE interrogs dclarent nejamais utiliser les sites Internet de leurs partenaires profes-

    sionnels, se privant ainsi dune prcieuse source de compti-

    tivit. Le recours aux sites des partenaires de lentreprise

    permet justement de gagner beaucoup de temps : formali-

    ts administratives en ligne, suivi de ltat des comptes ban-

    caires et ralisation des oprations distance, consultation

    des donnes comptables de lentreprise Une petite

    minorit (20,8 %) tire pleinement profit de ces sites et se rend

    prioritairement sur les suivants : banque (74,3 %), sites clients(72 %), expert-comptable (58,5 %).

    L'UTILISATION DES SITES DES PARTENAIRES DE L'ENTREPRISE

    OUI

    NON

    20,8 %

    79,2 %

    NONOUI

    Les entrepreneurs prsents sur Internet privilgient les solu-

    tions communes pour valoriser leurs produits et services. La

    popularit des sites de groupements professionnels (56,8 %)

    et des sites collectifs usage professionnel (56,3 %) illustrent

    cette volont de promouvoir son image autour dune ban-

    nire commune sur Internet. Lorsquils font le choix dappa-

    ratre en solo sur la toile, la plupart des dirigeants de TPE

    interrogs optent pour un site ddi leur activit profes-

    sionnelle (55,5 %). Ils savent galement exploiter, dans une

    moindre mesure, les opportunits offertes par les blogs

    (50,1 %) et les rseaux sociaux (49,8 %).

    Les modes d'existence sur le Web

    LES MODES D'EXISTENCE SUR LE WEB

    Son propre siteInternet

    professionnel 69,3%

    55,5%

    Site collectif finsprofessionnelles 36,0%

    56,3%

    Des groupementsprofessionnels 23,5%

    56,8%

    Des rseaux sociaux27,6%

    49,8%

    Blog professionnels6,6%

    50,1%

    NON

    OUI

    LA PRSENCE SUR INTERNET

    La prsence sur Internet Plus dune petite entreprise sur deux nest pas prsente surInternet. Si la proportion de TPE absentes de la Toile demeure

    importante, elle est nanmoins moindre quen 2011 (62 %).

    Dautre part, 13 %, des entrepreneurs qui rpondent par langative annoncent, dans le mme temps, quils seront

    prochainement prsents sur le Web. Et, pour 32 % des per-

    sonnes interroges, "lavenir passe par la cration ou le dve-

    loppement de cet outil". Pour autant, force est de constater

    que les TPE franaises peinent toujours combler leur retard

    numrique, diagnostiqu en 2005. Dans son rapport final, la

    mission TIC et TPE, prside par Olivier Midire, avait alors

    rvl que 65 % de nos petites entreprises ntaient pas

    connectes Internet.

    OUI

    NON

    49,0 %

    51,0 %

    L'UTILISATION DE LA MESSAGERIE PROFESSIONNELLE

    Les chefs de petites entreprises apprivoisent lentement les

    atouts de la messagerie lectronique. Alors quils taient 35 %

    dclarer ne jamais lutiliser en 2011, ils ne sont aujourdhui

    plus "que" 24 % laffirmer. Une entreprise sur quatre tout

    de mme ! Dans le mme esprit, ils sont "seulement" 22 %

    nutiliser le courriel quen certaines occasions (contre 21 %

    en 2011). La part des "occasionnels" progresse donc lgre-

    ment au cours des trois dernires annes. Tandis que 54 %

    des entrepreneurs questionns disent utiliser rgulirementleur messagerie lectronique (contre 43 % en 2011). A lvi-

    dence, les TPE nexploitent toujours pas les infinies possibilits

    de le-mail : campagnes de marketing direct, informations

    clients, relations avec les diffrents partenaires de lentreprise.

    La messagerie lectronique

    Occasionnellement

    Jamais

    22,0 %

    24,0 %

    Rgulirement 54,0 %

  • 8/13/2019 OBS51_2014

    4/4

    Fleur Pellerin,

    Co-diteurs :FCGA - 2, rue Meissonier 75017 PARIS - www.fcga.fr / BPCE- 50, avenue Pierre Mends France - 75201 PARIS Cedex 13 - RCS Paris N 493 455 042www.banquepopulaire.fr Directrice de la publication : Christiane COMPANY Directeur de rdaction : Michel ROUX Rdaction en chef : NasserNEGROUCHE Maquette :VE design Impression :Vincent Imprimeries Crdit photos :CAPEB Tirage 26 530 exemplaires Priodicit trimestrielle Cible: acteurs conomiques, organisations professionnelles et consulaires, collectivits territoriales, presse professionnelle, conomique et financire,nationale et rgionale N ISSN : 1632.1014

    Les indices dactivit sont calculs chaque trimestre, partir des chiffresdaffaires dun chantillon de 15 000 petites entreprises de lartisanat,

    du commerce et des services.Pour toute demande d'information sur les indicateurs, contactez la FCGA :01.42.67.80.62 - E-mail : [email protected]

    La FCGA et les Banques Populaires sassocient pour publier chaque trimestrelvolution des chiffres daffaires des principaux mtiers de lartisanat, du

    commerce et des services. Les chiffres publis proviennent de lexploitation,par la FCGA, de donnes communiques volontairement par les adhrentsdes CGA rpartis sur lensemble du territoire.

    Mthodologie Partenariat

    4

    Parole

    LObservatoire de la Petite Entreprise (OPE) : Une tude mene

    par la Fdration de centres de gestion agrs (FCGA) rvle

    que plus dune TPE sur deux (51 %) nest toujours pas prsente

    sur Internet. Comment expliquez-vous ce retard proccupant ?

    Fleur Pellerin :Entre le numrique et les PME, il y a une alliance

    naturelle et ncessaire ! Les PME franaises sont comparati-

    vement bien quipes par rapport leurs voisines europennes.

    Par exemple, fin 2010, 92 % dentre elles disposaient dune

    connexion haut-dbit, contre 87 % dans lUnion europenne.

    Ce retard sexplique par plusieurs freins. Le plus important,

    cest sans doute le frein culturel chez les chefs dentreprises.

    Ils sont parfois mfiants vis--vis des technologies qui leur

    semblent complexes, mais je souhaite quils prennent tous

    collectivement conscience des bienfaits du numrique.

    Je pense aussi la difficult de mettre en oeuvre ces techno-

    logies : souvent, les PME nont pas de spcialiste capable de

    comprendre les diffrentes briques acheter et intgrer.

    Il nous faut collectivement rassurer et accompagner les chefs

    dentreprise. Les technologies ne sont plus aussi difficiles mettre en oeuvre quau dbut des annes 2000 !

    OPE : En dpit de toutes les initiatives prises ces dernires

    annes, les TPE ne semblent toujours pas dcides entrer

    pleinement dans lconomie numrique. Comment les inciter

    le faire ?

    Fleur Pellerin : Jai lanc, il y a un peu plus dun an, le programme

    "Transition numrique" (auquel participe activement la FCGA,

    NDLR), pour constituer un rseau de conseillers au numrique

    public sur tout le territoire. Je veux que le numrique soit peru,

    par les entreprises, mais aussi par ces conseillers, notammentceux des CCI, comme une formidable opportunit pour les PME.

    Pour renforcer ce travail de sensibilisation, jai mis en oeuvre

    dautres actions spcifiques. Tout dabord, nous avons

    engag plusieurs initiatives pour dvelopper la formation au

    numrique, comme la mise en place de 2000 emplois

    davenir dans le numrique.

    Le deuxime chantier, ce sont les ateliers de cration num-

    rique qui rassemblent des machines commandes numriques

    et qui permettent aux entreprises de faire du prototypage.

    Jai lanc un appel projets "FabLabs" qui a rencontr un

    succs fulgurant, et dont les laurats ont t dvoils en

    dcembre dernier.

    Enfin, les prts numriques, lancs fin dcembre, sont desti-

    ns financer linvestissement des PME dans des projets

    structurants de recours aux solutions numriques ou dint-

    gration des technologies numriques dans leurs produits.

    Bpifrance mettra la disposition des entreprises, une enve-

    loppe de 300 millions deuros sous forme de prts bonifis

    pour des projets dun montant compris entre 200 000 euros et

    3 millions deuros.

    OPE : Lconomie de proximit, dont chacun reconnat le rle

    stratgique, apparat souvent comme la grande oublie des

    programmes en faveur du dveloppement du numrique

    Fleur Pellerin : Le commerce, comme tous les autres secteursde notre conomie, connait une transformation numrique

    profonde. Selon une tude publie par la Fevad (Fdration

    du e-commerce et de la vente distance) et ralise par

    linstitut CSA, 30 millions de Franais ont lintention de faire

    les soldes sur internet en ce dbut danne.

    Dune part, pour les petits commerants comme pour les

    grandes surfaces, les solutions numriques permettent

    dacclrer leur dveloppement et de conqurir de

    nouveaux clients.

    Dautre part, pour toute une partie de la population, le

    numrique est aussi devenu le moyen de comparer, de

    calculer, et finalement de regagner du pouvoir dachat.Le numrique est dsormais un outil incontournable car il est

    synonyme dinclusion sociale et de prservation du pouvoir

    dachat. Cest pourquoi la croissance du commerce lectro-

    nique nest pas seulement un enjeu conomique, et nous

    devons laccompagner.

    Ministre charge des PME, de l'Innovation et de l'Economie numrique