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8/13/2019 OBS51_2014
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tude ralise auprs des petites entreprises adhrentesdes Centres de Gestion Agrs, membres de la FCGA
Fdration des Centres de Gestion Agrs Banque PopulaireJANVIER
2014
-N
51
lObservatoirede laPetite Entreprise
Mme si lartisanat du btiment
semble retrouver un peu de vigueur
au troisime trimestre 2013 (+ 2,8 %),
la situation reste trs proccupantepour les professionnels du secteur.
Selon une note de conjoncture de
la Confdration de lartisanat et
des petites entreprises du btiment
(CAPEB), lactivit connat un nou-
veau repli avec prs de 3 % de baisse
en volume au 3me trimestre 2013
(contre - 4 % au 2metrimestre 2013).
"Les mauvais chiffres expliquent la
dsesprance de nos collgues sur
lensemble du territoire. Il est urgent
dagir avant que le tissu conomique
local ne seffondre", prvient Patrick
Libus, prsident de la CAPEB.
La construction neuve subit un recul
trs marqu de lactivit (- 6 %), tandis
que lentretien-amlioration voit ga-
lement son activit baisser de - 1 %.
Les travaux damlioration de la
performance nergtique des loge-
ments stagnent (0 %) pour le deuxime
trimestre conscutif. Ce manque de
perspectives conomiques ne donne
pas despoir de reprise en 2014. Cest
le sixime trimestre conscutif debaisse dans le secteur. La construction
neuve ptit nettement de cette
baisse dactivit. la fin aot 2013,
on constate une baisse des mises en
chantiers de 11 % sur douze mois
cumuls et un recul des permis de
construire de 25,2 % de juin aot
2013 par rapport la mme priode
de lanne prcdente. Lentretien-
amlioration perd galement de
lactivit et les travaux damliora-
tion de la performance nergtique
des logements nvoluent pas (0 %).
Un march stratgique pour les
artisans du btiment et partiellement
prserv par le gouvernement qui
a dcid de maintenir le taux de TVA
rduit pour les travaux de rnovation
nergtique.
"Je salue leffort consenti en cette
priode conomique particulire-
ment difficile, y compris pour lEtat
franais : 30 % de lensemble des
travaux de rnovation seront ainsi
ligibles au taux rduit de 5,5 %. Je
regrette, toutefois, que les efforts du
gouvernement naillent pas, en
matire de rnovation nergtique,
jusqu harmoniser les travaux pris en
considration dans le champ de la
TVA taux rduit pour tous les loge-
ments, quils soient sociaux ou non".
ZOOM
Aprs le rebond enregistr le trimestre prcdent(+ 0,5 %), le PIB flchit nouveau au troisime
trimestre 2013 (- 0,1 %). Mme mouvement de
recul du ct des dpenses de consommation
des mnages : + 0,2 % aprs + 0,4 %. Le pouvoir
dachat recule de 0,1 % sur la mme priode alors
qu'il avait augment de 0,5 % au deuxime
trimestre et de 0,9 % au premier. L'INSEE explique
cette tendance par une acclration de la hausse
des prix de consommation sur ce trimestre + 0,2 %
(aprs - 0,1 % au deuxime trimestre). La dimi-
nution de la masse salariale perue par les
mnages (+ 0,3 % aprs + 0,5 %) et la hausse desimpts sur le revenu et le patrimoine sont aussi
voqus par lInstitut. Cette conjoncture dfa-
vorable se rpercute directement sur lactivit
des petites entreprises du commerce, de larti-
sanat et des services (- 0,4 %).
0,4 %
1,3 %
3metrimestre 2013/
3metrimestre 2012
oct. 2012 - sept. 2013/
oct. 2011 - sept. 2012
Tendances
Le cri dalarme des artisansdu btiment !
3meTrimestre 2013
CAPEB
Indices sectoriels3 meT 2013/3meT 2012 12 derniers mois
COMMERCE ET SERVICES
-1,2% - 1,5%
ALIMENTAIRE 0,2% 0,7%
SERVICES
-0,5% - 1,0%BTIMENT
2,8% - 0,8%EQUIPEMENT DE LA MAISON ET DE LA PERSONNE
-4,8% - 4,8%
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Tendances
2
Taux daccroissement du chiffre daffaires
3metrimestre 2013/ 3me trimestre 2012 3metrimestre 2013/3me trimestre 2012
AUTOMOBILE - MOTO :
AGRICULTURE SYLVICULTURE OSTREICULTURE : CULTURE & LOISIRS :
QUIPEMENT DE LA MAISON :
QUIPEMENT DE LA PERSONNE :
SANT :
SERVICES :
TRANSPORTS :
BAR - HTELLERIE - RESTAURATION :
BTIMENT :
BEAUT - ESTHTIQUE :
COMMERCE DE DTAIL ALIMENTAIRE :
Parcs et jardins - 7,4 %
Carrosserie automobile - 4,8 %Auto, vente et rparation - 4,3 %Moto vente et rparation + 0,9 %
Htel-Restaurant - 2,3 %Htellerie de plein air + 0,1 %Restauration - 1,2 %Caf + 0,3 %
Couverture + 1,8 %Maonnerie - 3,4 %
Electricit + 3,1 %Plomberie-Chauffage-Sanitaire+ 12,0 %Pltrerie-Staf f-Dcoration - 2,3 %Menuiserie + 3,6 %Carrelage-faence - 8,3 %Peinture btiment - 2,8 %
Terrassements-Travaux publics + 21,8 %
Parfumerie - 0,5 %Coiffure - 0,3 %Esthtique - 1,1 %
Charcuterie + 2,0 %Boulangerie-Ptisserie - 2,3 %Ptisserie + 0,9 %Alimentation gnrale - 0,1 %Fruits et Lgumes + 3,2 %Boucherie-Charcuterie + 2,1 %Poissonnerie-Primeurs + 2,7 %
Librairie-papeterie-presse + 1,5 %
Articles sport, pche et chasse + 1,3 %Tabac-journaux-jeux - 2,4 %Studio photographique - 0,6 %Commerce-rparation cycles - 0,7 %scooters
Electromnager - TV - HIFI - 0,4 %Magasins de bricolage + 6,9 %Fleuriste - 5,3 %
Vaisselle, verrerie, faence,luminaireBimbeloterie-cadeaux-souvenirs
Mercerie-Lingerie-Laine + 1,3 %Vtements enfants - 5,8 %Prt--porter - 4,4 %Chaussures + 0,9 %Maroquinerie et articles de voyage - 3,0 %Horlogerie-Bijouterie - 5,5 %
Pharmacie + 0,9 %Optique-lunetterie - 3,0 %Prothsiste dentaire - 7,2 %
Laverie pressing + 3,0 %Entreprise de nettoyage + 4,7 %Agence immobilire + 8,6 %
Taxis-Ambulances - 1,2 %Transport de marchandises - 0,1 %
+ 5,9 %
- 3,7 %
- 1,2 %
+ 2,8 %
- 0,4 %
+ 0,2 %
- 1,1 %
- 6,0 %
- 3,1 %
+ 0,9 %
+ 4,8 %
- 5,4 %
Les artisans de la viande rsistent toujours vaillamment la crise (+ 2,1 % au troisime trimestre 2013) alors que lesecteur du commerce de dtail alimentaire sessouffle surla mme priode (+ 0,2 %). La boucherie artisanale semblemme avoir tir un certain profit de la conjoncture enretrouvant les faveurs des consommateurs. En qute de
scurit sanitaire, de qualit et de got, ces derniers plbis-citent le mtier. Consquence : les bouchers cherchentdes bras. En rgion parisienne, il manquerait au moins450 apprentis bouchers par an et plus de 6000 au niveaunational, selon la Fdration des artisans-bouchersd'Ile-de-France.
La boucherie artisanale cherche des bras !
Avec une activit en baisse de 3 % au troisime trimestre2013, les opticiens poursuivent leur dcrochage. Et linqui-
tude grandit dans la profession depuis la prsentation, parBenot Hamon, ministre de lEconomie sociale et solidaireet de la Consommation, dun texte visant faire baisserles prix de loptique de 30 40 % en ouvrant ce march la vente en ligne. Un premier amendement autorise ainsi
tout investisseur s'installer comme opticien conditiond'embaucher un salari diplm d'optique. Un second
demande aux ophtalmologues d'inscrire sur l'ordonnance,en plus des valeurs de correction pour amliorer la vuedu patient, son cart pupillaire. Une mention qui faciliterala vente en ligne de produits d'optique. Le texte devaitencore tre rexamin au Snat en ce dbut d'anne.
Vers la fin du monopole des opticiens ?
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Quels usages des TIC dans les TPE ?
Prsence sur Internet, modes dexistence sur le Web, typologie des sites les plus consults, utilisation de lamessagerie lectronique : notre enqute dcrypte la manire dont les dirigeants de petites entreprisesutilisent Internet dans leur vie professionnelle. Synthse.
Les sites des partenaires Prs de 80 % des dirigeants de TPE interrogs dclarent nejamais utiliser les sites Internet de leurs partenaires profes-
sionnels, se privant ainsi dune prcieuse source de compti-
tivit. Le recours aux sites des partenaires de lentreprise
permet justement de gagner beaucoup de temps : formali-
ts administratives en ligne, suivi de ltat des comptes ban-
caires et ralisation des oprations distance, consultation
des donnes comptables de lentreprise Une petite
minorit (20,8 %) tire pleinement profit de ces sites et se rend
prioritairement sur les suivants : banque (74,3 %), sites clients(72 %), expert-comptable (58,5 %).
L'UTILISATION DES SITES DES PARTENAIRES DE L'ENTREPRISE
OUI
NON
20,8 %
79,2 %
NONOUI
Les entrepreneurs prsents sur Internet privilgient les solu-
tions communes pour valoriser leurs produits et services. La
popularit des sites de groupements professionnels (56,8 %)
et des sites collectifs usage professionnel (56,3 %) illustrent
cette volont de promouvoir son image autour dune ban-
nire commune sur Internet. Lorsquils font le choix dappa-
ratre en solo sur la toile, la plupart des dirigeants de TPE
interrogs optent pour un site ddi leur activit profes-
sionnelle (55,5 %). Ils savent galement exploiter, dans une
moindre mesure, les opportunits offertes par les blogs
(50,1 %) et les rseaux sociaux (49,8 %).
Les modes d'existence sur le Web
LES MODES D'EXISTENCE SUR LE WEB
Son propre siteInternet
professionnel 69,3%
55,5%
Site collectif finsprofessionnelles 36,0%
56,3%
Des groupementsprofessionnels 23,5%
56,8%
Des rseaux sociaux27,6%
49,8%
Blog professionnels6,6%
50,1%
NON
OUI
LA PRSENCE SUR INTERNET
La prsence sur Internet Plus dune petite entreprise sur deux nest pas prsente surInternet. Si la proportion de TPE absentes de la Toile demeure
importante, elle est nanmoins moindre quen 2011 (62 %).
Dautre part, 13 %, des entrepreneurs qui rpondent par langative annoncent, dans le mme temps, quils seront
prochainement prsents sur le Web. Et, pour 32 % des per-
sonnes interroges, "lavenir passe par la cration ou le dve-
loppement de cet outil". Pour autant, force est de constater
que les TPE franaises peinent toujours combler leur retard
numrique, diagnostiqu en 2005. Dans son rapport final, la
mission TIC et TPE, prside par Olivier Midire, avait alors
rvl que 65 % de nos petites entreprises ntaient pas
connectes Internet.
OUI
NON
49,0 %
51,0 %
L'UTILISATION DE LA MESSAGERIE PROFESSIONNELLE
Les chefs de petites entreprises apprivoisent lentement les
atouts de la messagerie lectronique. Alors quils taient 35 %
dclarer ne jamais lutiliser en 2011, ils ne sont aujourdhui
plus "que" 24 % laffirmer. Une entreprise sur quatre tout
de mme ! Dans le mme esprit, ils sont "seulement" 22 %
nutiliser le courriel quen certaines occasions (contre 21 %
en 2011). La part des "occasionnels" progresse donc lgre-
ment au cours des trois dernires annes. Tandis que 54 %
des entrepreneurs questionns disent utiliser rgulirementleur messagerie lectronique (contre 43 % en 2011). A lvi-
dence, les TPE nexploitent toujours pas les infinies possibilits
de le-mail : campagnes de marketing direct, informations
clients, relations avec les diffrents partenaires de lentreprise.
La messagerie lectronique
Occasionnellement
Jamais
22,0 %
24,0 %
Rgulirement 54,0 %
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Fleur Pellerin,
Co-diteurs :FCGA - 2, rue Meissonier 75017 PARIS - www.fcga.fr / BPCE- 50, avenue Pierre Mends France - 75201 PARIS Cedex 13 - RCS Paris N 493 455 042www.banquepopulaire.fr Directrice de la publication : Christiane COMPANY Directeur de rdaction : Michel ROUX Rdaction en chef : NasserNEGROUCHE Maquette :VE design Impression :Vincent Imprimeries Crdit photos :CAPEB Tirage 26 530 exemplaires Priodicit trimestrielle Cible: acteurs conomiques, organisations professionnelles et consulaires, collectivits territoriales, presse professionnelle, conomique et financire,nationale et rgionale N ISSN : 1632.1014
Les indices dactivit sont calculs chaque trimestre, partir des chiffresdaffaires dun chantillon de 15 000 petites entreprises de lartisanat,
du commerce et des services.Pour toute demande d'information sur les indicateurs, contactez la FCGA :01.42.67.80.62 - E-mail : [email protected]
La FCGA et les Banques Populaires sassocient pour publier chaque trimestrelvolution des chiffres daffaires des principaux mtiers de lartisanat, du
commerce et des services. Les chiffres publis proviennent de lexploitation,par la FCGA, de donnes communiques volontairement par les adhrentsdes CGA rpartis sur lensemble du territoire.
Mthodologie Partenariat
4
Parole
LObservatoire de la Petite Entreprise (OPE) : Une tude mene
par la Fdration de centres de gestion agrs (FCGA) rvle
que plus dune TPE sur deux (51 %) nest toujours pas prsente
sur Internet. Comment expliquez-vous ce retard proccupant ?
Fleur Pellerin :Entre le numrique et les PME, il y a une alliance
naturelle et ncessaire ! Les PME franaises sont comparati-
vement bien quipes par rapport leurs voisines europennes.
Par exemple, fin 2010, 92 % dentre elles disposaient dune
connexion haut-dbit, contre 87 % dans lUnion europenne.
Ce retard sexplique par plusieurs freins. Le plus important,
cest sans doute le frein culturel chez les chefs dentreprises.
Ils sont parfois mfiants vis--vis des technologies qui leur
semblent complexes, mais je souhaite quils prennent tous
collectivement conscience des bienfaits du numrique.
Je pense aussi la difficult de mettre en oeuvre ces techno-
logies : souvent, les PME nont pas de spcialiste capable de
comprendre les diffrentes briques acheter et intgrer.
Il nous faut collectivement rassurer et accompagner les chefs
dentreprise. Les technologies ne sont plus aussi difficiles mettre en oeuvre quau dbut des annes 2000 !
OPE : En dpit de toutes les initiatives prises ces dernires
annes, les TPE ne semblent toujours pas dcides entrer
pleinement dans lconomie numrique. Comment les inciter
le faire ?
Fleur Pellerin : Jai lanc, il y a un peu plus dun an, le programme
"Transition numrique" (auquel participe activement la FCGA,
NDLR), pour constituer un rseau de conseillers au numrique
public sur tout le territoire. Je veux que le numrique soit peru,
par les entreprises, mais aussi par ces conseillers, notammentceux des CCI, comme une formidable opportunit pour les PME.
Pour renforcer ce travail de sensibilisation, jai mis en oeuvre
dautres actions spcifiques. Tout dabord, nous avons
engag plusieurs initiatives pour dvelopper la formation au
numrique, comme la mise en place de 2000 emplois
davenir dans le numrique.
Le deuxime chantier, ce sont les ateliers de cration num-
rique qui rassemblent des machines commandes numriques
et qui permettent aux entreprises de faire du prototypage.
Jai lanc un appel projets "FabLabs" qui a rencontr un
succs fulgurant, et dont les laurats ont t dvoils en
dcembre dernier.
Enfin, les prts numriques, lancs fin dcembre, sont desti-
ns financer linvestissement des PME dans des projets
structurants de recours aux solutions numriques ou dint-
gration des technologies numriques dans leurs produits.
Bpifrance mettra la disposition des entreprises, une enve-
loppe de 300 millions deuros sous forme de prts bonifis
pour des projets dun montant compris entre 200 000 euros et
3 millions deuros.
OPE : Lconomie de proximit, dont chacun reconnat le rle
stratgique, apparat souvent comme la grande oublie des
programmes en faveur du dveloppement du numrique
Fleur Pellerin : Le commerce, comme tous les autres secteursde notre conomie, connait une transformation numrique
profonde. Selon une tude publie par la Fevad (Fdration
du e-commerce et de la vente distance) et ralise par
linstitut CSA, 30 millions de Franais ont lintention de faire
les soldes sur internet en ce dbut danne.
Dune part, pour les petits commerants comme pour les
grandes surfaces, les solutions numriques permettent
dacclrer leur dveloppement et de conqurir de
nouveaux clients.
Dautre part, pour toute une partie de la population, le
numrique est aussi devenu le moyen de comparer, de
calculer, et finalement de regagner du pouvoir dachat.Le numrique est dsormais un outil incontournable car il est
synonyme dinclusion sociale et de prservation du pouvoir
dachat. Cest pourquoi la croissance du commerce lectro-
nique nest pas seulement un enjeu conomique, et nous
devons laccompagner.
Ministre charge des PME, de l'Innovation et de l'Economie numrique