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OCTOBRE 2015 N° 4
Nous voici déjà en automne et bien des inscriptions à notre association nous sont parvenues !
Il faut dire que Livre et Culture a mis les bouchées doubles pour se faire connaître :
outre la journée des associations organisée comme tous les ans par la commune au gymnase des Hautes Varennes, où nous avons eu les honneurs d'une photo dans la NR, nous avons organisé une
journée complète le 13 septembre à l'Espace Cocteau. Tous nos ateliers et clubs étaient
représentés par des stands tenus par l'ensemble des animateurs. Beaucoup d'entre vous ont profité
de ces 2 journées pour se documenter sur les activités et s'inscrire.
Pour le moment, les ateliers sont complets pour la Couture, le Patrimoine, le club photos, Café Lecture
et le patchwork. Pour les personnes qui hésitent encore, il reste cependant encore de la place dans la plupart des ateliers comme le Dessin, les ateliers Informatique sans oublier les ateliers Court métrage et Scrapbooking (créés récemment) et la
dizaine d'autres activités se trouvant sur le bulletin d'inscription.
Ce bulletin d'inscription, si vous l'avez égaré, se trouve à la Mairie ou à la Médiathèque de Monts.
L'an prochain, nous améliorerons encore notre communication en vous confirmant par courrier vos inscriptions 2 semaines
avant votre 1ère séance. En effet, plusieurs personnes m'ont téléphoné, inquiètes de savoir si elles étaient bien inscrites.
La rentrée, c'est aussi un nouvel atelier expérimental : le Café philo. Avec quelques-uns d'entre vous, nous allons tenter de
débattre sur des grands thèmes philosophiques comme le temps, la beauté, l'art, la justice.... Ces thèmes seront choisis au
hasard dans chacune des 10 séances que nous prévoyons cette année : un mardi toutes les 3 semaines. Première séance le 17 novembre probablement au sein de la médiathèque de Monts.
Nous avons participé à la Fête de Saint Coin organisée par la commune le 27 septembre dernier.
Belle affluence pour encourager, dans le vieux bourg, nos lecteurs de poésie endimanchés.
Enfin, le 5 novembre, c'est la soirée "Automne des poètes" que Claude Masson vous a organisée à la salle Jean Marais.
Retenez cette date : nous en reparlerons. Bonne lecture !
Le président de Livre et Culture
Philippe Blin
Association LIVRE et CULTURE
2 rue du Commerce—37260 MONTS—Siège social : Hôtel de Ville—MONTS
Tél. 02.47.26.76.45—02.47.21.97.87 Courriel : [email protected]
Les derniers projets 2015
Soirée "Automne des Poètes" salle "Jean Marais" à Monts, le jeudi 05 novembre à 20h. 00, consacrée aux poètes de la Renaissance française.
Cette soirée se déroulera sous la forme d'un cabaret Renaissance Participation au téléthon les 4 et 5 décembre
Les manifestations
PRINTEMPS DES LETTRES
22 mai, 20 heures 15, salle Doisneau… Une lumière s’allume…
Dehors la nuit s’installe doucement…
Une jeune femme, assise près d’une table, relit à haute voix la
lettre qu’elle vient d’écrire. C’est Joséphine de Beauharnais !
Elle dit à son cher époux, Napoléon, qu’elle l’aime
éperdument.
La lumière s’éteint et se rallume à des milliers de kilomètres,
sous la tente d’un bivouac. Napoléon est là. Il relit, à haute voix
lui aussi, une lettre pour sa Joséphine adorée…
La lumière s’égare et se rallume quelques années plus tard.
George Sand écrit à sa fille et se relit. Elle est à Nohant et, à Paris, la destinataire de la lettre répond. Solange,
fille rebelle, livre ses reproches à son illustre mère mais termine sa diatribe par des biges…
La lumière se retire puis se rallume sur un homme interrogatif. Nous sommes en 1849, en Ukraine, il écrit
à sa mère, Madame de Balzac, pour lui annoncer son mariage. Il en profite aussi pour régler ses comptes…
La lumière s’essouffle encore puis se ranime à la table de Victor Hugo qui écrit à sa fille chérie, Léopoldine.
Elle lui répond sur un ton enjoué… La lumière fuit et réapparaît encore.
Cette fois elle éclaire un échange de lettres entre Auguste Rodin et Camille Claudel…
Puis Edith Piaf surgit, elle écrit à Marcel Cerdan sur les riens de la vie tout en lui disant qu’elle l’aime.
Quant à Françoise Sagan, en pleine lumière, elle dit son admiration à J. P. Sartre.
Voilà, entre autres, ce qui fut déclamé pendant deux
heures, salle Doisneau, en cette soirée du 22 mai.
Soirée que l’Association avait choisie d’intituler :
Printemps des Lettres,
autour du thème : Amour et Désamour. Toutes ces lettres authentiques ont été lues par des
Montois, dans une mise en scène chargée d’ombres,
de lumières, de musique et… de fleurs.
Claude Masson
Voyage à Vitré sur les terres de la marquise de Sévigné
23 septembre, 7h.00 !
Déjà, l’aube blanchit la campagne et les admirateurs montois de Marie de Rabutin de Chantal, baronne, pardon… marquise
(à la mode de Bretagne) de Sévigné s’élancent sur les routes
du XXIème siècle en direction des terres de Vitré où la belle et élégante veuve se retirait, en son château des Rochers, loin
des bourdonnements et des intrigues de la cour de Louis XIV,
pour philosopher et écrire, écrire, écrire des lettres scellées
aux innombrables couleurs de son esprit si facétieux.
Tous les François, Philippe, Marc, Olivier, Christian, Bernard
et j’en oublie, accompagnés des Martine, Andrée, Nicole, Maryvonne, Jacqueline, et… j’en oublie étaient très à l’heure
au rendez-vous à Vitré.
Le ciel limpide et d’un bleu silencieux nous invite, sous la houlette d’Antoinette la conférencière requise, à partir à la
découverte de la petite cité. Tout le monde est séduit par cette adorable petite ville, coquette, propre où les maisons à
colombages, belles et gracieuses, n’ont rien à envier à… celles de notre Place Plumereau !!! Antoinette nous apprend à lire sur les rides de ces vieilles demeures et nous révèle que la toile de chanvre de Vitré était si prisée qu’elle était exportée et
appréciée jusqu’en Amérique du Sud. La voilure des plus beaux navires français était faite en toile de Vitré !!!
Vers midi, nous laissons la cité sous les chamailleries des enfants sortant des écoles, étonnement nombreuses, et nous filons vers le restaurant retenu pour calmer les petites faims qui « miaulent » dans nos estomacs.
Vers 14h. 00 nos chevaux-vapeurs étant bien reposés, nous partons à la
recherche du château de la belle marquise. MAIS, la dame ne cherchant pas à être trop connue, le chemin des « Rochers » est bien mal indiqué.
Chacun se débrouilla pour parvenir au château. Et… il y eut des
retardataires… Une fois tout le groupe rassemblé, une autre conférencière de talent nous fit découvrir la demeure préférée de la
marquise, non sans avoir auparavant brossé à grands traits le roman de
sa vie.
Le parc, en habits de velours d’un vert somptueux, brodé au point de
fleurs et ourlé d’une moustache de buis en pleine santé, recueillit toutes
les attentions. Quant aux quelques pièces de la demeure, ouvertes au public, elles restituent, avec un charme désuet, l’atmosphère des
demeures provinciales du XVIIème siècle. À l’étage le séduisant et
magistral portrait de la dame de céans ne manqua pas de faire parler les messieurs du groupe…
Après un dernier regard sur l’automne s’assoupissant dans les ors, les
roux, les jaunes étouffés et les verts un peu fatigués du parc, nous dûmes songer au retour en Touraine. En quittant les Rochers et en
prêtant l’oreille, on devinait la marquise parlant dans cet endroit qu’elle
aimait et qui lui renvoyait ses paroles. Elle n’appelait pas ce phénomène l’écho mais… son petit répétiteur de mots jusque dans le
creux de l’oreille !!
Chacun quitta la Bretagne un peu à regret et à son rythme. Les premiers arrivés à Monts purent entendre sonner l’angélus de 19h. 00.
Claude Masson
Les manifestations (suite)
Fête de Monts, fête de Saint-Coin !
Il y a environ une dizaine de mois, les élus de la commune de Monts demandaient aux associations si elles
voulaient participer à l’animation du bourg historique au cours d’une journée de fête qui se situerait en
septembre 2015. L’association « Livre et Culture » hésita à se décider puis proposa l’érection d’un arbre à
livres et des lectures de poésies ayant pour thème… la fête.
La commune ayant sollicité les services d’une compagnie théâtrale pour accompagner le projet, nommée
la « compagnie du Coin »,
la fête s’appellerait donc « la fête de Saint Coin » et… c’était le dimanche 27 septembre.
Sur la place de l’église rebaptisée Place Tronc, pour l’occasion ainsi que dans les petites rues adjacentes,
la fête attira un public varié.
Six adhérents à l’association « Livre et Culture » qui avaient préparé quelques 22 poésies d’auteurs
classiques, se sont retrouvés dans un petit jardin de la rue de la Fontaine, le petit jardin de Yoyo, et en deux
temps, ont offert aux amateurs de beaux textes un florilège de mots bien assemblés. Quelques notes
de musique improvisées sur une clarinette par un jeune homme, ponctuaient la respiration des mots.
Hugo, Musset, Rimbaud, Prévert et bien d’autres livrèrent leurs émotions par la voix de Bénédicte,
Monique, Eliane, Nadine, Frédéric et Claude. Tous les six avaient mis des boutons à leurs habits…
du dimanche et pour faire plus chic encore, avaient emprunté un chapeau soit à un ancêtre disparu
soit à un proche ami ou parent.
Chacune des deux prestations rassembla des montois attentifs. ; une trentaine pour la première audition
et une quarantaine pour la deuxième. Leurs applaudissements permirent de croire que les amateurs
de poésies existent encore…
Quant à l’arbre à livres, qui avait poussé à l’entrée de la place, en une nuit seulement, arborant fièrement
une douzaine de livres empruntés au réseau de livres en balade, à la fin de la journée un seul avait été
décroché par un lecteur, malgré la pancarte qui incitait les montois à les décrocher tous… pour les lire
et les remettre ensuite dans le circuit des livres en balade.
Cette journée un peu particulière, une première pour l’Association, reste une expérience enrichissante
pour les six volontaires, diseurs de beaux textes.
Claude Masson
À tous ceux qui hésitent à lire la Gazette,
ou à parler de la Gazette,
ou à vanter la Gazette,
voici une tirade, que dis-je une… parodie, qui vous fera… sourire !
On pourrait dire... bien des choses, sur cette Gazette...
En variant le ton, par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, si j'avais une telle Gazette,
Il faudrait sur le champ que je la distribuasse !
Amical : « Mais il ne faut pas la tremper dans votre tasse.
Et pour la mieux lire faites-vous fabriquer des lunettes ! »
Descriptif : « C'est une brochure ! ... c'est une information... c'est un journal ! Que dis-je, c'est un manuel ... C'est un livre ! »
Curieux : « À quoi sert cette merveille ?
De vitrine, monsieur, ou de boîte à nouvelles ? »
Gracieux : « Aimez-vous à ce point les photos,
pour que paternellement vous en ajoutassiez
de tendres sur ce nichoir à informations ? »
Truculent : « Ça, monsieur, lorsque vous lisez,
la vapeur de l'information vous sort-elle de la bouche
sans qu'un voisin ne jouisse au plaisir de vous écouter ? »
Prévenant : « Souriez-vous à votre esprit entraîné
par ce plaisir de lire ce billet sans tomber en avant sur le sol ? » Tendre : « Distribuez-la vite
de peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
Pédant : « Ce document, monsieur, qu'Aristophane
appellerait bien Gazettosubbbblimocamélos
dut avoir sous le front tant de chair sur tant d'articles ! »
Cavalier : « Quoi, l'ami, cette feuille est à la mode ?
Pour lire n'importe où, c'est vraiment très commode ! »
Emphatique : « Aucun vent ne peut, feuille magistrale,
la faire s'envoler tout entière, excepté le mistral ! »
Dramatique : « C'est l'Indre en majesté quand elle s'agite ! »
Admiratif : « Pour un journaliste, quel exemple ! »
Lyrique : « Est-ce une bible, êtes-vous Pape ? » Naïf : « Ce monument, quand entre-t-il aux Archives ? »
Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu'on vous salue.
C'est là ce qui s'appelle avoir une revue bien vue ! »
Campagnard : « Hé, ardé ! C'est-y un bouquin ? Nanain !
C'est queuqu'livre géant ou ben queuqu'papier savant ! »
Militaire : « Brandissez votre Gazette ! »
Pratique : « Voulez-vous la remettre en main propre ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot : « La voilà donc cette Gazette née de la plume de chacun
qui a fait l'harmonie ! Ils en rougissent tous, encore ! »
C’est là, à peu près, ce que vous pourriez dire sur la Gazette,
si vous aviez lu Cyrano, juste avant et...
Que Monsieur Edmond Rostand veuille bien me pardonner si je l'ai parodié.
Je me suis... amusé !
Claude Masson
