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Il y a 5 ans, le 23 février 2001, Jacqueline GILARDONI nous quittait, après avoir présidé pendant 40 ans l’OABA, association qu’elle avait créée le 17 avril 1961, il y a tout juste 45 ans. Tout a commencé en 1957, lorsqu’une vieille ânesse s’échappait de l’abattoir de Menton et se mit sous la protection de sa fille Eve. C’est ainsi que Jacqueline GILARDONI fit connaissance avec le monde rude des abattoirs. Devant la détresse immense des bêtes d’abattoir qu’elle découvre, Jacqueline GILARDONI trouve la force d’agir, la volonté de réussir et la foi dans sa mission. En 1961, l’OABA est fondée, afin de pouvoir faire des démarches pour obtenir la fabrication d’appareils d’insensibilisation et une législation pour rendre leur emploi obligatoire. Pendant 40 ans l’OABA sera présidée par sa fondatrice. Les résultats obtenus sont immenses, tant en matière d’avancées législatives et réglementaires, qu’en évolution des mentalités des professionnels avec lesquels un dialogue a toujours été instauré. Jacqueline GILARDONI laisse derrière elle une vie entièrement consacrée aux souffrances animales, oubliant ses propres souffrances, sa maladie. Depuis 5 années, j’ai l’honneur de présider l’OABA. Il est difficile de succéder à cette « Grande Dame » de la protection animale. J’ai le plaisir de voir le nombre des adhérents augmenter régulièrement chaque année et la générosité des sympathisants croître tout aussi régulièrement. L’OABA, c’est avant tout une équipe très motivée et fidèle. Les membres du conseil d’administration participent à toutes les décisions. Je leur exprime ma reconnaissance pour le temps qu’ils consacrent à notre association et pour leur aide et leurs conseils. Nos secrétaires constituent une équipe motivée et compétente pour assurer le bon fonctionnement de l’association. Depuis peu, Frédéric FREUND embauché comme juriste, a été nommé directeur. Notre équipe de délégués enquêteurs s’est agrandie pour mieux remplir les missions de contrôle des élevages, des marchés et des abattoirs. Leur tâche est difficile et éprouvante, mais essentielle pour faire améliorer les conditions de bien-être des animaux et sanctionner les infractions. Je vous remercie vivement de votre soutien et de votre aide, car sans vous, l’OABA ne pourrait pas mener toutes ses actions. Docteur Jean-Pierre KIEFFER Président de l’O.A.B.A. O.A.B.A. 10, place Léon Blum - 75011 Paris Tél. 01 43 79 46 46 - Fax 01 43 79 64 15 Internet : www.oaba.fr Courriel : [email protected] ÉDITORIAL ANNÉE 2006 1 er SEMESTRE Lettre de l’O.A.B.A. ŒUVRE D’ASSISTANCE AUX BÊTES D’ABATTOIRS

ŒUVRE D’ASSISTANCE AUX BÊTES D’ABATTOIRS … · La police municipale était sur place pour… faire la circulation aux abords du bâtiment. Des affiches y étaient apposées

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Il y a 5 ans, le 23 février 2001,Jacqueline GILARDONI nous quittait,après avoir présidé pendant 40 ansl’OABA, association qu’elle avaitcréée le 17 avril 1961, il y a tout juste45 ans.

Tout a commencé en 1957,lorsqu’une vieille ânesse s’échappaitde l’abattoir de Menton et se mitsous la protection de sa fille Eve.C’est ainsi que JacquelineGILARDONI fit connaissance avec lemonde rude des abattoirs.

Devant la détresse immense desbêtes d’abattoir qu’elle découvre,Jacqueline GILARDONI trouve laforce d’agir, la volonté de réussir etla foi dans sa mission.

En 1961, l’OABA est fondée, afin depouvoir faire des démarches pourobtenir la fabrication d’appareilsd’insensibilisation et une législationpour rendre leur emploi obligatoire.

Pendant 40 ans l’OABA sera présidéepar sa fondatrice. Les résultatsobtenus sont immenses, tant enmatière d’avancées législatives etréglementaires, qu’en évolution desmentalités des professionnels aveclesquels un dialogue a toujours étéinstauré.

Jacqueline GILARDONI laissederrière elle une vie entièrement

consacrée aux souffrances animales,oubliant ses propres souffrances, samaladie.

Depuis 5 années, j’ai l’honneur deprésider l’OABA. Il est difficile desuccéder à cette « Grande Dame » dela protection animale.

J’ai le plaisir de voir le nombre desadhérents augmenter régulièrementchaque année et la générosité dessympathisants croître tout aussirégulièrement.

L’OABA, c’est avant tout une équipetrès motivée et fidèle. Les membresdu conseil d’administrationparticipent à toutes les décisions. Jeleur exprime ma reconnaissancepour le temps qu’ils consacrent ànotre association et pour leur aideet leurs conseils.

Nos secrétaires constituent uneéquipe motivée et compétente pourassurer le bon fonctionnement del’association. Depuis peu, FrédéricFREUND embauché comme juriste, aété nommé directeur.

Notre équipe de déléguésenquêteurs s’est agrandie pourmieux remplir les missions decontrôle des élevages, des marchéset des abattoirs. Leur tâche estdifficile et éprouvante, maisessentielle pour faire améliorer lesconditions de bien-être des animauxet sanctionner les infractions.

Je vous remercie vivement de votresoutien et de votre aide, car sansvous, l’OABA ne pourrait pas menertoutes ses actions.

Docteur Jean-Pierre KIEFFERPrésident de l’O.A.B.A.

O.A.B.A.10, place Léon Blum - 75011 Paris

Tél. 01 43 79 46 46 - Fax 01 43 79 64 15

Internet : www.oaba.fr Courriel : [email protected]

ÉDITORIALANNÉE 20061er SEMESTRE

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Page 2 LETTRE DE L’O.A.B.A.2006 - N° 1

OABAL’équipe s’agrandit

L’OABA, c’est avant tout une équipe motivée etfidèle composée d’hommes et de femmes quimettent leurs compétences en commun pouranimer une association qui mène des actionsqui correspondent à un idéal commun :protéger et défendre les animaux.

La fidélité de certains membres du conseild’administration depuis de nombreuses annéeset l’arrivée de nouveaux membres permettentun harmonieux équilibre entre l’expérience etl’innovation.

o Un nouveau directeur

Frédéric FREUND embauchécomme juriste au milieu del’année dernière, vient d’êtrenommé, au début de cetteannée, directeur de l’OABA.Notre association bénéficie ainside sa formation juridique, de sa

compétence et de sa connaissance du mondede la protection animale, favorisant lescontacts avec les autres associations.

Juriste de formation, Frédéric FREUND a étépendant plusieurs années chargé de travauxdirigés à la Faculté de droit de Nancy, puischargé de cours à l’Université de Franche-Comté. En 2001, il quitte sa Lorraine natalepour rejoindre la protection animale où ilapporte son expertise juridique à plusieursassociations membres d’Eurogroupe France.

Véritable “vachophile”, c’est donc toutnaturellement qu’il a rejoint l’OABA en avril2005 en qualité de responsable des affairesjuridiques. Depuis janvier 2006, le Conseild’administration de l’OABA lui a confié ladirection de l’OABA.

o De nouveaux délégués

Des délégués enquêteurs de l’OABA sillonnentla France, visitant les élevages, les marchés etles abattoirs. Environ 200 enquêtes sontréalisées chaque année. Pour augmenter lafréquence de ces visites mais réduire lesdéplacements, il était nécessaire de recruter denouveaux délégués.

Cette activité spécifique de l’OABA nécessite lamotivation des enquêteurs, mais égalementleur compétence et leur expérience.L’objectivité et la crédibilité de l’OABAnécessitaient donc le recrutement depersonnes ayant une expérienceprofessionnelle des animaux, de leur élevageet de leur abattage.

Francis PELLERIN a rejointnotre équipe fin 2005. Ancientechnicien des servicesvétérinaires, depuis peu à laretraite, il a acquis une solideexpérience tant en France,qu’au Canada. Il dirigea, entre

autres, l’abattoir de Forges-les-Eaux où il avaitaccueilli de nombreuses fois MadameGILARDONI qui considérait cet abattoircomme un exemple. C’est pour cela qu’elle luiavait décerné le diplôme d’honneur del’OABA. Il est en charge de tout le secteurNord et Ouest.

Charles TOUGE est vétérinaireà la retraite. Il est expertjudiciaire près la Cour d’Appelde Nîmes. Il a exercé commepraticien et à la directiondépartementale des servicesvétérinaires. Il a une solide

formation juridique, mais aussi de médecinevétérinaire des pays tropicaux et d’hygiènealimentaire. Sa motivation pour les actions deprotection animale et humanitaires et sadisponibilité l’ont conduit vers l’OABA. Il esten charge du secteur méditerranéen et duSud-Est.

Assemblée GénéraleSamedi 20 mai 2006 à 14 heures

Palais du Luxembourg15 rue de Vaugirard à Paris 5ème

LETTRE DE L’O.A.B.A. Page 32006 - N° 1

NOS ACTIONS JUDICIAIRESCruauté animale au Pays basque

o Le calvaire des chèvres

Dans notre précédente lettre (2005 - n° 2, p. 13), nous relations la mort de chèvres noyéesdans la piscine municipale de Saint Jean Piedde Port, faits à l’origine du renvoi de plusieursjeunes rugbymen devant le tribunalcorrectionnel de Bayonne, le 26 janvier 2006.La juridiction pénale a fait preuve d’unesévérité exemplaire dans ce dossier : les sixjeunes ont été condamnés, chacun, à un and’emprisonnement assorti du sursis avecobligation d’effectuer un travail d’intérêtgénéral pendant 60 heures, outre une amendede 150 euros. Les jeunes délinquants sontégalement condamnés à verser 2 300 euros dedommages et intérêts au propriétaire desanimaux et 4 300 euros aux quatreassociations de protection animale, dontl’OABA, parties civiles à cette audiencejudiciaire.

L’OABA aura malheureusement l’occasion derevenir prochainement devant la juridictionbayonnaise pour deux autres affaires.

o Les souffrances des chèvres et deschevaux

Ce sont enfin des chèvres et des chevaux quiont été tués ou blessés par balles par unhabitant de la commune d’Itxassou. Le tireurne supportait visiblement pas les animaux deses voisins et prenait un malin plaisir à prendreson fusil et à viser les yeux des animaux !L’OABA a immédiatement déposé une plainte àson encontre. Le 9 mars dernier, le tribunalcorrectionnel de Bayonne n’a pu statuer surson cas puisque, pris d’une crise de démence enpleine audience, le prévenu a dû être dirigévers l’hôpital psychiatrique…

o L’agonie des chevaux

Une enquête préliminaire a été ouverte, endébut d’année, par le parquet de Bayonne,suite à la découverte des cadavres de cinqPottoks (chevaux typiques du Pays basque)dans un élevage situé à Irissarry. Selon lespremiers éléments de l’enquête, les animauxseraient morts de faim. Un poulain, trèsaffaibli, a été retiré d’urgence et confié auxbons soins de l’association APPA Equidés denotre efficace chargée de mission dans lesPyrénées, Madame Deanna Martin.

L’OABA a déposé une plainte dans ce dossierparticulièrement sordide. A noter que l’OABAavait demandé à ce que parmi les animauxrestants (une trentaine de chevaux), les plusfaibles soient également retirés. Les servicesvétérinaires s’y étaient opposés, à tort car troisnouveaux chevaux sont morts depuis !L’enquête se poursuit…

France Soir - Jeudi 26 janvier 2006

L’OABA remercie ses délégués et ses chargés de mission, ainsi que tous les amis desanimaux de nous tenir informés des actes demaltraitance des animaux dont ils ontconnaissance, afin de nous permettre d’intervenir pour faire condamner les fautifs et, si possible, leur faire retirer leursanimaux, voire leur interdire d’en détenir.Nous remercions tout particulièrement notrenouveau directeur Frédéric FREUND pour sacompétence et sa motivation et les avocatsqui représentent notre association, au premier rang desquels Maître Eva SOUPLET.

Comme chaque année, un bon mois avant ledébut de l’Aïd, les ministres de l’Intérieur et del’Agriculture ont rappelé conjointement, par voiede circulaire interministérielle adressée à tous lesPréfets, l’interdiction des sites d’abattagesdérogatoires. En clair, les abattages rituelsd’animaux ne peuvent se faire que dans lesabattoirs pérennes et les abattoirs temporairesdûment agréés par les services vétérinaires.

Visiblement, certains Maires et Préfets semoquent complètement de ce que peuvent bienécrire Messieurs Sarkozy et Bussereau !

o Saint Quentin dans l’AisneAinsi, dans l’Aisne, le sénateur maire de SaintQuentin a mis à la disposition de la communautémusulmane une salle des fêtes où près de 150 moutons ont été sacrifiés, le tout avec l’avalimplicite de la Préfecture ! Bien évidemment, lesservices vétérinaires n’avaient pas agréé ce site…

L’OABA a donc déposé une plainte auprès duparquet de Saint Quentin contre la mairie et lemaire pour mise à disposition de locaux etinstallations en vue de faire pratiquer un abattagerituel en dehors d’un abattoir.

o Fréjus dans le VarC’est une plainte identique qui a été déposée surle bureau du procureur de la République près leTGI de Draguignan, à l’encontre de la mairie etdu maire de Fréjus. Ce maire et sa ville sontmalheureusement bien connus des amis de laprotection animale puisque chaque année,durant les mois de juillet août, la municipalitéorganise plusieurs corridas.

Cette année, comme en 2005, le maire a autoriséles abattages de moutons dans le toril des arènes !La police municipale était sur place pour… faire lacirculation aux abords du bâtiment.

Des affiches y étaientapposées et annonçaientfièrement : “Possibilitéde tuer le mouton autoril de l’Agachon”.

Notons que lors duconseil municipal du 2mars 2006, un conseillermunicipal a interpelléle maire sur cette mise àdisposition des locauxmunicipaux. Le maire areconnu qu’il n’avait obtenu aucune autorisationet qu’il assumait cette décision. Mieux, il a promisde recommencer l’année prochaine…

Nous verrons bien si Monsieur le maire assumeseul sa décision illégale devant le tribunal depolice de Draguignan. L’OABA a obtenu dans cedossier l’appui de la Ligue française des Droits del’Animal et de la Fondation Brigitte Bardot quiont déposé plainte contre le maire. La SPA aégalement appuyé notre plainte en seconstituant partie civile.

Ces deux affaires distantes d’un millier dekilomètres démontrent l’attitude parfaitementhypocrite et illégale de certains Préfets :informés de l’existence de sites dérogatoires, ilslaissent faire en ne prenant plus le risque designer un arrêté préfectoral d’autorisation quileur vaudrait à coup sûr une condamnationdevant le tribunal administratif. Dès lors,puisque le Préfet n’autorise pas le site, il necommet aucune irrégularité ! Sauf que certainspoliciers nous ont affirmé, lorsque nous leuravons demandé d’intervenir pour empêcher lessacrifices illégaux : “Désolé, on ne peut rienfaire, nous avons des ordres” !

o Roubaix dans le NordEnfin, nous terminerons cette chronique avec lecomble de la tartufferie, à mettre au crédit de lamunicipalité de Roubaix, dans le Nord. Un articlede la Voix du Nord nous apprend que la mairie adisposé une trentaine de bennes aux quatrecoins de la cité afin de collecter les carcasses etles peaux des animaux sacrifiés on ne sait où,mais sûrement pas dans un abattoir !

Page 4 LETTRE DE L’O.A.B.A.2006 - N° 1

AÏD AL ADHALa consternante complicité des autorités

Courrier Picard - 9 janvier 2006

LETTRE DE L’O.A.B.A. Page 52006 - N° 1

AÏD AL ADHAPlaintes

La fête musulmane de l’Aïd al Adha (ou Aïd elkebir) s’est déroulée du 10 au 12 janvier 2006.Comme chaque année, de nombreux fidèlesont préféré égorger eux-mêmes leur mouton,au mépris des règles relatives à la protectionanimale et à l’hygiène alimentaire.

Comme chaque année, on a entendu lesmêmes arguments : “Comment voulez-vousque nous respections la loi, il n’y a passuffisamment d’abattoirs en France”.

Il est vrai que durant l’Aïd, ce sont environ 200000 moutons qui sont sacrifiés et il esteffectivement impossible de tuer autantd’animaux en une seule journée. Mais c’est viteoublier que l’Aïd se déroule sur trois jours ! Enoutre, certains abattoirs mobiles, agréés par lesservices vétérinaires ont été boudés par ceuxqui disent vouloir respecter la loi.

Ainsi, à Dreux, l’abattoir mobile permettait desacrifier 600 moutons par jour, donc unpotentiel de 1800 animaux sur trois jours. Or,au final, 865 moutons ont été sacrifiés (540 lepremier jour et 325 le second jour). Certainsont préféré se rendre à quelques dizaines dekilomètres de l’abattoir mobile agréé, chez unparticulier qui a prêté son terrain pour deségorgements “familiaux”. Alertées, les forcesde l’ordre ont dû laisser faire, car ellesn’étaient pas assez nombreuses… Ce sont ainsiprès de 150 moutons qui ont été égorgés entoute illégalité sous les yeux des gendarmes,impuissants. L’OABA a donc déposé une plainteauprès du parquet de Chartres.

A Marseille, dans une ancienne exploitationagricole située dans les quartiers est, ce sontprès de 300 moutons, détenus dansd’effroyables conditions, qui ont étédécouverts, la veille de l’Aïd, par les servicesvétérinaires. Sur place, des berces étaientdisposées et laissaient présager du sort de cesanimaux. Procès-verbal a été dressé par la DSVet l’OABA a déposé plainte auprès du parquetmarseillais.

Dans les Ardennes, une quinzaine de moutonsont été sacrifiés dans une exploitation agricoleprès de Charleville-Mézières. L’OABA a déposéune plainte afin d’appuyer le procès-verbaldressé par la DSV.

En Seine-Maritime, ce sont environ 250 moutons qui ont été égorgés chez unexploitant agricole : 4 tonnes de carcasses etpeaux ont été récupérées sur la commune deDampierre-en-Bray. L’OABA a déposé uneplainte auprès de la brigade de Gendarmerie.

A Montauban (Tarn et Garonne) les servicesvétérinaires ont mis fin à un site clandestin :une dizaine de moutons avait déjà été abattueà leur arrivée chez un exploitant agricole qui,après avoir vendu les moutons, avait autoriséleur abattage sur place. L’OABA a déposé uneplainte auprès du parquet de Montauban.

Dans l’Aveyron, les services vétérinaires et lesgendarmes ont repéré un site d’abattage où300 moutons attendaient d’être sacrifiés. Lorsde leur intervention dans cette exploitationagricole, 14 bêtes avaient déjà été égorgées.Plainte a été adressée au parquet de Millau parl’OABA.

A Gennevilliers, en banlieue parisienne, 4 moutons ont été saisis par les autorités dansle jardin d’un pavillon. Trois ovins avaient déjàété sacrifiés… L’OABA a saisi le parquet deNanterre.

Page 6 LETTRE DE L’O.A.B.A.2006 - N° 1

ÉLEVAGE DES PORCSAlternatives à la castration

80% des 120 millions de porcs mâles dans l’Unioneuropéenne sont castrés, selon Armelle Prunier(INRA). La principale raison est l’odeur queprésentent les viandes de porcs mâles. Laréglementation tend à remettre en questioncette pratique à cause de la douleur engendréelors de la castration chirurgicale pratiquée sansanesthésie.

La Norvège et la Suisse s’orientent versl’interdiction. La Belgique et les Pays-basremettent en cause cette technique. Desalternatives existent.

Si la castration précoce résout ces problèmesd’odeur urineuse de la viande, lorsqu’elle estpratiquée sur le porcelet par voie chirurgicalesans anesthésie, elle est cause de douleurs et est,de ce fait, remise en question. Les associations deprotection animale demandent son interdiction.

La castration chirurgicale avec analgésiepermettrait de diminuer voire de supprimer lesdouleurs associées. Cependant, sa mise en œuvreest soumise à de nombreuses contraintes. Il fautassurer la sécurité de l’animal, mais aussi celle duconsommateur par le respect des limitesmaximales de résidus médicamenteux dans lesviandes.

Un autre aspect est à prendre en compte, le coûtdes produits et de leur administration, qui pourcertains ne peut se faire que sur interventionvétérinaire.

Il existe aussi des alternatives non chirurgicales.La castration chimique se réalise par injectiondans les testicules de produits à base de seld’argent et de zinc, méthode sans danger maisqui peut entraîner des réactions inflammatoiresdouloureuses. L’immuno-castration se réalise pardeux injections vaccinales, méthode coûteuse quireste au stade expérimental.

La production de porcs mâles entiers doit sedévelopper avant que la castration ne soitinterdite dans l’Union européenne. ArmellePrunier (INRA) souligne les avantages de cetélevage : coûts de production réduits, meilleurindice de consommation et croissance amélioréeavec des carcasses plus maigres. Pour diminuer lesdéfauts d’odeur, la génétique et les modesd’élevages peuvent réduire la sécrétion desubstances responsables des odeurs urineuses dela viande des porcs adultes.

L’OABA demande l’interdiction de la castration desporcelets pratiquée sans anesthésie, tout comme lacoupe de la queue et la section des dents.

• L’attache des truies est interdite depuis le 1er janvier 2006.

• La coupe des dents et des queues est interditeen routine, elles ne peuvent être pratiquéesque sur des porcelets âgés de moins de 7 jours.

• La castration, la section partielle de la queueet des dents pratiquées plus de 7 jours aprèsla naissance nécessitent une anesthésiecomplétée par une analgésie prolongée etdoivent être réalisées par un vétérinaire.

Lors d’une enquête, un de nos délégués a constaté qu’un éleveur de porcs en Haute-Savoie pratiquait les castrations à vif des porceletsà l’âge de 28 jours, sans recourir à un vétérinaire, au mépris des dispositions réglementaires. L’arrêté du 16 janvier 2003 précise, dansson annexe, chapitre premier, article 8, dernier alinéa : “Si la castration ou la section partielle de la queue sont pratiquées plus de 7 joursaprès la naissance, une anesthésie complétée par une analgésie doit être réalisée par un vétérinaire”. Chaque violation de cetteprescription est sanctionnée d’une amende de 4e classe (soit 750 €) en application des dispositions des articles R. 215-4 I du Code ruralet R. 654-1 du Code pénal.L’OABA a informé l’éleveur des infractions et des peines encourues. Une procédure est en cours.

LETTRE DE L’O.A.B.A. Page 72006 - N° 1

FNEAP ET OABAUne concertation pour la protection des animaux

Fidèle à l’esprit de dialogue et de concertation del’OABA, des contacts ont été pris avec les représentantsde la Fédération Nationale des Exploitants d’AbattoirsPrestataires de services (FNEAP) pour des actionsconcrètes afin de faire améliorer les conditionsd’abattage des animaux. Nous pouvons saluer l’espritd’ouverture rencontré tant auprès du directeur de laFNEAP, Monsieur PUJOL, qu’auprès du président,Monsieur FOUVET.

Rencontré sur le site même de l’abattoir de Saint-Étienne qu’il dirige, nous avons exprimé au présidentde la FNEAP les réserves de l’OABA sur certainsmatériels d’abattage, comme les pistoletspneumatiques. Une prochaine réunion au ministère del’Agriculture, à laquelle sera conviée l’OABA, doitétudier ces différents matériels et leur utilisation.

A l’initiative de l’OABA, un fascicule a été réaliséconjointement par la FNEAP et notre association pourinformer les sacrificateurs lors de l’Aïd al Adha desrègles à respecter pour la protection des animaux. Cefascicule accompagnait la circulaire interministérielledestinée à tous les préfets. L’OABA l’a égalementadressée à tous les directeurs d’abattoirs et directionsdépartementales des services vétérinaires.

Lors du congrès annuel 2005 de la FNEAP, l’OABA aété invitée à s’exprimer. Notre délégué Gil RACONIS,qui visite régulièrement les abattoirs, est intervenuet a pu faire part de ses observations.

C’est avec une certaine fierté que je me présentedevant vous. Notre Président, le Docteur KIEFFER etl’ensemble du Conseil d’Administration de l’OABAm’ont chargé de vous remercier pour cette invitation àvotre 31e Congrès national.

Le seul fait d’accueillir parmi vous un représentantd’une association de protection animale, telle quel’Œuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs démontrevotre esprit d’ouverture et d’écoute, votre souci detransparence et votre intérêt à évoluer sans cesse versl’amélioration des conditions d’accueil, demanipulation et d’abattage des animaux.

L’OABA créée en 1961 poursuit ce but depuis 44 ans enayant choisi, depuis toujours, le dialogue et laconcertation avec votre profession. Vous-mêmes, lesprofessionnels de l’abattoir avez choisi le dialogueavec l’OABA en toute intelligence. Il est nécessaire depoursuivre notre entente et à faire route ensemblepour réfléchir et travailler à cette obligatoireamélioration, ne serait-ce, déjà, que pour participer àl’évolution du comportement des hommes, envers eux-mêmes, envers les animaux et à la conscience collectivedu respect de la vie sous toutes ses formes. Cetteamélioration est la mission de l’OABA qui souhaite quecela soit notre objectif commun et constant.

La perfection n’est pas humaine, mais ensemble nouspouvons et nous devons nous en approcher au mieux.Toutes les difficultés économiques actuelles quipèsent lourdement sur vos entreprises et lesincessants contrôles de toutes sortes que voussubissez quotidiennement, mettent le bien-être desanimaux, peut-être, loin de vos priorités, c’estcompréhensible. Mais il vous faut rester vigilants pourque jamais, les mauvais traitements et les actes decruauté en profitent pour passer insidieusement etsournoisement le portail d’entrée de vos abattoirs.

Quelqu’un a dit : “l’abattoir, c’est la mort de l’animalmais la naissance de la viande” Belle formule !... Pourautant, que cette naissance se fasse sans douleur. Unjournaliste qui a écrit une critique de mon livre dit ceci :“la fin du principe de l’abattoir sera probablement cellede la vie en tout cas pour les chiens, chats et autrescarnivores non autonomes, donc probablement la finde l’homme civilisé”. J’en déduis que la fin des abattoirsserait la fin de l’homme civilisé, ce qui suppose quel’existence des abattoirs perdurera pendant les longssiècles à venir. Alors restons “civilisés” envers lesanimaux qui finissent leur vie dans vos abattoirs.

Gil RACONIS

Page 8 LETTRE DE L’O.A.B.A.2006 - N° 1

GRIPPE AVIAIREL’avis du Président de l’OABA

Dans le contexte actuel de la “grippe aviaire”, il estbien difficile de prévoir comment cette maladieanimale évoluera et quels sont les risques réels pour lasanté humaine. Durant ces derniers mois, une véritablehystérie s’est emparée des médias et la psychose“pandémie” est responsable de réactions démesurées,parfois irréfléchies et souvent contradictoires. Maismalheureusement, une fois de plus, ce sont lesanimaux qui pâtissent de cette crise sanitaire. Leursdestructions se sont faites dans des conditionseffroyables qui ne sont pas dignes de pays civilisés.

o Une réaction tardive

La grippe aviaire (ou plus exactement la peste aviaireou Influenza aviaire) est une maladie animale bienconnue, dans le monde depuis une dizaine d’années,qui a fait des ravages en Asie sur les volailles d’élevageet les oiseaux sauvages.

Depuis deux ans, l’OIE (Organisation mondiale de lasanté animale) souligne en vain l’importance decombattre le virus chez les animaux dans les paystouchés. La solidarité Nord-Sud a cruellement tardé. AGenève, lors de la dernière conférence internationale,du 7 au 9 novembre dernier, l’OIE a enfin été entenduepar la communauté internationale.

o Une réaction hystérique

A la fin de l’année dernière, une hystérie médiatiques’est répandue dans toute l’Europe, avec les premierscas recensés aux frontières de l’UE puis jusque dans ledépartement de l’Ain en avril. On réagit dans la hâte,le Préfet décide de faire détruire près d’un million devolailles non malades mais “non commercialisables” etfait arrêter le massacre au bout de deux jours, lesvolailles étant à nouveau commercialisables…

Il faut bien reconnaître que le titre du livre publié enoctobre dernier par les professeurs Bricaire et Derenne“Pandémie la grande menace : grippe aviaire, 500.000 morts ?” n’avait rien pour rassurer même si lecontenu était plus nuancé.

Cela n’est pas sans évoquer le souvenir déjà lointain dela couverture accrocheuse d’un magazine “Le SIDA, lechat aussi ?”. Cela fait vendre !... Mais la psychose esten marche et relancée tous les jours par les médias quidiffusent ces images de volailles jetées vivantes dans

les flammes ou écrasées dans des sacs poubelle.

o Le stock de la peur

Les hommes politiques angoissés par le “syndrome dusang contaminé” ont pris des décisions de préventionqui peuvent sembler démesurées devant le risque réelde pandémie : 200 millions de masques sont prêts àêtre distribués dans les hôpitaux et 40 millions de dosesde vaccin sont réservées, malgré l’évolutionpermanente des virus Influenza… Le coût global duplan gouvernemental s’élèverait à 700 millions d’eurossur trois ans.

Si les stocks de médicaments antiviraux entraînent desbénéfices gigantesques des firmes pharmaceutiques, lavente des volailles s’effondre entraînant des difficultéséconomiques de toute la filière. Il faut donc rassurer etles hommes politiques n’ont jamais autant apprécié lepoulet pour le manger même devant les caméras desjournaux télévisés…

o Haro sur les chats et les petits oiseaux

L’annonce d’un chat victime du virus H5N1 dans une îleallemande a semé la panique chez les propriétairesd’animaux : les uns réclamant un vaccin “à n’importequel prix” et les autres abandonnant leur chat dans unrefuge surchargé. A la campagne, on détruit les nidsd’hirondelles et en ville, on tire sur les pigeons.

Les yeux se tournent vers le ciel qui est traversé par lesoiseaux migrateurs accusés de véhiculer le virus. Certes,mais on est étonné de voir aussi la progression du virusle long de la voie de chemin de fer du transsibériendémontrant le rôle majeur du commerce d’animauxdans la propagation des maladies.

o Quel danger réel pour l’homme ?

Selon l’OMS, une centaine de personnes seraientdécédées des suites de la grippe aviaire et aucunetransmission d’un individu à l’autre n’a été observée.

Contrairement aux “souches humaines” du virusInfluenza qui se multiplient dans les cellules des voiesrespiratoires supérieures (d’où la transmission facilepar la toux et les postillons), les virus H5N1 ne peuventinfecter que les cellules des alvéoles au plus profonddes poumons. Ceci peut expliquer les contaminationshumaines très rares (car nécessitent un contactprolongé et étroit avec des volailles infectées) et

LETTRE DE L’O.A.B.A. Page 92006 - N° 1

GÉMIR SANS ADHÉRERArticle de presse d’une adhérente

Une adhérente du Grand Duché du Luxembourgnous a adressé un article publié sous sa plumedans l’édition du 17 mars 2006 de “JOURNAL”.

Nous remercions Nelly MOIA pour cette prise deposition courageuse et pour cet appel às’impliquer pour la cause animale. Cetteprotectrice invite à adhérer aux associations deprotection animale qui ont un but commun :protéger ces animaux que l’homme élève,transporte, abat et consomme. Parmi cesassociations, elle réserve une place à l’OABA etnous la remercions.

Nous avons souhaité publier certains extraits decet article.

Cela ne sert à rien de seulement gémir sur le sortdes bêtes d’abattoir trimballées à travers l’Europeet au delà des frontières de l’UE.

Ces transports internationaux sont une honte,c’est évident, mais verser des larmes en regardanttel documentaire sur les souffrances infligées àces pauvres animaux ne mettra jamais fin auscandale, il faut que ces larmes ou réactionsindignées soient suivies du soutien de ceux etcelles qui, souvent des bénévoles, oeuvrent surplace à alléger le sort du bétail en question et sedonnent par ailleurs un mal fou à influencer lespoliticiens en vue de lois abolissant les conditionsactuelles dans lesquelles se font ces transports.

Or, dans les démocraties, ce sont les nombres quiimportent : plus une association compted’adhérents, plus elle a de chance à être écoutée,considérée par ceux qui nous gouvernent, et lesbêtes avec. Il faut donc soutenir de tellesassociations, il faut adhérer, grossir leurs rangs. Il s’agit là de logique élémentaire.

Ou la détresse de ces animaux vous révolte, etalors cotisez et, le cas échéant, signez tellepétition, rendez vous à telle manif ; ou votre pitién’est que sensiblerie et vous n’avez qu’à remettrevotre mouchoir dans votre poche et ne plusprétendre avoir un cœur pour les bêtes.

….

Il existe en France, la vaillante OABA (Œuvred’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs) dont lesinspecteurs infatigables, par exemple Gil Raconis,font un travail des plus valables sur place, auxmarchés aux bestiaux, comme lors des transportsd’animaux de boucherie. Gil Raconis est l’auteurd’un livre, “L’Abattoir… Agir Autrement !” qu’ilfaudrait mettre entre les mains de tout apprentiboucher et maître boucher de même, sans oublierles Ministres de l’Agriculture !

…..

Comme quoi de telles associations méritent lesoutien des citoyens européens. Donc adhérez, ilne sert à rien de gémir sur le sort des pauvresbestioles sans passer à l’action minimum,l’adhésion à ces associations. C’est l’évidencemême, non ?

Dans cet article sont également mentionnés :

Animals’AngelsRehlingerstrasse 16aD- 79100 FREIBURG

Protection Mondiale des Animaux de Ferme8 ter rue ChandellerueF- 57006 METZ

Parmi les missions des enquêteurs de l’OABA, il en estune particulièrement difficile, mais indispensable, lavisite des abattoirs. La surveillance de la manipulationdes animaux, de leur hébergement, de leur contention,de leur étourdissement et de leur saignée permet derectifier sur place les mauvaises habitudes ou l’emploide matériel inadapté. Les rapports de nos enquêteurs,nous permettent de réagir auprès des directeursd’abattoirs et des services vétérinaires pour leursignaler les infractions pour qu’il y soit remédié.

Des procédures sont parfois engagées lors d’infractionsgraves ou de récidives.

Nous vous livrons un échange de courriers entre l’OABAet une DSV à la suite d’infractions constatées par unenquêteur dans un abattoir. C’est un bel exemple de lacollaboration constructive qui peut s’instaurer et quinous permet de faire évoluer le fonctionnement desabattoirs.

LES VISITES D’ABATTOIRSUne action de terrain de l’OABA

Page 10 LETTRE DE L’O.A.B.A.2006 - N° 1

Extraits de la lettre de l’OABA à la DSV

De nombreuses infractions aux règles relatives à laprotection animale ont pu être relevées au sein decet abattoir, notamment lors des abattages rituelsisraélites. C’est la raison pour laquelle nousdéposerons très prochainement une plainte àl’encontre du sacrificateur, ainsi qu’à l’encontre dupersonnel de cet établissement, pour actes decruauté sur animaux. Nous viserons également ledirecteur de cet abattoir pour violation desdispositions de l’article R.214-68 du Code rural.

Nous savons que cet abattoir connaît des difficultésfinancières et que vos services l’ont mis en demeurerécemment de réaliser certains travaux etaménagements, notamment en matière deprotection animale. Toutefois, il paraît inacceptableque les souffrances animales se poursuivent au seinde cet abattoir, dans l’attente (hypothétique) de cestravaux.

Dans la mesure où cet abattoir ne procède pas àl’étourdissement des ovins avant leur mise à mort etne dispose pas non plus de procédés de contentionmécanique préalable à leur saignée, nous vousdemandons de faire stopper sans délai les abattagesrituels d’ovins, conformément aux dispositions del’article 9 de l’arrêté du 12 décembre 1997.

S’agissant des conditions scandaleuses danslesquelles le sacrificateur pratique les égorgementsdes veaux, nous vous informons solliciter lacommission rabbinique intercommunautaire del’abattage rituel auprès du Grand Rabbinat deFrance, afin que son habilitation lui soitimmédiatement retirée.

PJ. Rapport de la visite du délégué enquêteur de l’OABA

Extraits de la réponse de la DSV à l’OABA

Je vous informe que j’ai bien pris note desconstatations de votre délégué enquêteur lors de savite de l’abattoir.

Mes agents ont conscience de l’importance de leurmission d’inspection relative à la protection animale.Elle leur a été rappelée. Certaines constatations devotre délégué viennent à l’appui des remarques etexigences que nous avons déjà formulées auprès dela direction de cet abattoir.

Les difficultés financières de cet abattoir ne sauraientexcuser ces mauvais traitements à animaux. C’estpourquoi, entre autre notamment, j’ai mis endemeure la direction de l’abattoir de remédier àcette situation dans un délai bref.

En réponse et pour compléter votre courrier :

1. L’usage de l’aiguillon électrique n’avait pas étéconstaté par mes agents depuis longtemps. Laprésence de cet instrument à ce poste est interdite.

2. Les faits constatés par votre enquêteur lors del’égorgement des veaux ont été signalés àl’administration centrale : le sacrificateur n’iraitpas toujours jusqu’au bout de la techniqued’égorgement pour ne pas laisser de trace sur l’osde l’animal, ce qui entraînerait alors un retrait ducircuit casher.

3. Au delà d’un délai d’un mois, sans systèmed’immobilisation mécanique satisfaisant,l’abattage rituel des agneaux sera interdit.

Les recommandations quant à l’usage de la bercefaites par votre délégué seront scrupuleusementrespectées.

LETTRE DE L’O.A.B.A. Page 112006 - N° 1

ABATTAGE FAMILIALQue dit la loi ?

L’OABA est régulièrement interrogée sur la licéitédes abattages dits familiaux.

Sans vouloir entrer dans le détail de laréglementation française et européenne, il fautretenir qu’en principe, tout animal dit deboucherie doit être abattu en abattoir. Commetout principe appelle des exceptions, la directiveeuropéenne et la réglementation françaiseautorisent l’abattage familial pour les espècesovine, caprine et porcine ainsi que pour lesvolailles et les lapins. Ces animaux peuvent êtreabattus à la ferme, sous réserve qu’ils aient étéélevés par le propriétaire du ou des animaux etque ce dernier réserve la totalité de laconsommation de l’animal à sa famille (toutecession de viande est donc interdite).

Lors de cet abattage, toutes les précautionsdoivent être prises en vue d’épargner auxanimaux toute douleur ou souffrances évitables. Ilest ainsi prévu que les animaux doivent êtreimmobilisés avant leur abattage. En outre, pourles ovins, caprins et porcins, l’étourdissementpréalable de ces animaux est obligatoire, lasaignée devant commencer le plus tôt possibleaprès cet étourdissement et en tout état de causeavant que l’animal ne reprenne conscience.

Il est vrai que ces dispositions ne sont pas toujoursrespectées dans certaines fermes… Ceci dit, il estdifficile d’étourdir correctement et efficacement

un porc ou un mouton sans appareil électrique,comme nous en trouvons en abattoir. Bien souventle fermier étourdit l’animal à coup de masse, et ilfaut bien avouer qu’il doit souvent s’y prendre àplusieurs reprises, ce qui provoque stress etsouffrances supplémentaires. Ce qui explique quecertains fermiers optent pour l’égorgement enpleine conscience.

Cet argument, joint à celui du risque sanitaire (iln’y a aucune inspection vétérinaire de l’animalavant sa consommation) permet d’envisager unemodification de la réglementation dans les annéesà venir. L’OABA demandera, dans les prochainsmois, et dans l’optique des discussions quis’ouvrent à Bruxelles en vue de la modification en2007 de la directive “abattage”, que l’abattagefamilial des ovins, caprins et porcins soit interdit(ce qui est déjà le cas pour les bovins). Seuls lesvolailles et les lapins pourraient donc, à terme, êtreabattus à la ferme. Ces deux espèces ne posentguère de problème matériel pour être étourdis, cequi peut justifier le maintien de l’exception àl’abattage en abattoirs.

Toutefois, même si l’abattage familial des ovins,caprins et porcins est interdite dans un futurproche, il ne faudra pas se voiler la face : certainscontinueront à abattre leurs animaux au fond deleur ferme afin d’éviter le coût économique dutransport et de l’abattage en abattoirs…

Début mars, Gil RACONIS, délégué enquêteur bien connudes adhérents de l’OABA, se rend dans une exploitationpour vérifier les conditions de détention d’un cheptel bovinqui lui a été signalé.

A son arrivée, il aperçoit une trentaine de bovins piétinantdans la boue. En s’approchant, il constate qu’une vache estcouchée dans cette boue et qu’elle est en train de vêler : latête du veau et une de ses pattes sont déjà sorties. Gilenjambe alors la clôture et porte assistance à cette vache. Ilenfouit sa main pour saisir l’autre patte puis tire doucementle petit veau à l’extérieur du corps de sa mère. Quelquesminutes plus tard, la vache se relève et lave son petit veauen le léchant, sous les yeux émus de Gil, plus habitué à voirles veaux mourir dans les abattoirs !

GIL RACONISEnquêteur de l’OABA et parrain d’un petit veau

Page 12 LETTRE DE L’O.A.B.A.2006 - N° 1

Entre novembre et décembre 2005, la Commissioneuropéenne a lancé une grande consultation surInternet, afin de recueillir l’opinion des citoyenseuropéens à l'égard du bien être et de la protectiondes animaux d'élevage. La Commission s’est baséesur les résultats de cette grande enquête pourélaborer son plan d'action communautaire relatif aubien être et à la protection des animaux, présenté àBruxelles le 23 janvier 2006.

o Le bien-être animalet les citoyens européens

Les résultats de la consultation par Internet sontdisponibles à l’adresse suivante : europa.eu.int/comm/food/consultations/action_plan_farmed_background_fr.htm

Il ressort de cette enquête que :

- Près de 45 000 européens ont répondu à cetteconsultation publique. Trois pays se distinguent parl’intérêt qu’ils portent à la protection animale :l’Allemagne, les Pays Bas et la France. Ces trois paysréunissent 50 % des réponses.

- 65 % des européens estiment que le niveau deprotection animale est faible en Europe. Selon eux,les animaux les moins bien protégés sont : lespoulets de chair, les poules pondeuses et lesanimaux élevés pour leur fourrure.

- Parmi les différents facteurs de bien être animal,les européens placent en tête : des surfacesminimales permettant aux animaux de bouger,l’absence d’entrave ou de dispositifs d’attache etl’exposition à la lumière naturelle.

- Enfin, près de 90 % des européens souhaitentobtenir davantage d’informations sur lesconditions de bien être animal, notamment aumoment de leurs achats.

o Le plan d’action communautaire pour laprotection et le bien-être des animaux

Le 23 janvier dernier, la Commission européenne aprésenté au parlement et au conseil européens, sonplan d’action pour la protection et le bien être desanimaux, au cours de la période 2006-2010. Plusieursdomaines d’action principaux ont été définis, parmilesquels :

- Renforcement des normes minimales existantesdans le domaine de la protection et du bien êtredes animaux (principalement pour les porcs, veaux,poulets de chair et poules pondeuses) ;

- Renforcement du développement et de la mise enœuvre des méthodes de remplacement del’expérimentation animale ;

- Introduction d’indicateurs standardisés en matièrede bien être animal afin de renforcer la confiancedu consommateur dans les pratiques d’élevage etlui permettre de prendre ses décisions d’achat enconnaissance de cause : un dispositif d’étiquetagecommunautaire sera donc mis à l’étude.

Ce plan d’action communautaire était détaillé lorsde la conférence européenne sur le bien être desanimaux, à Bruxelles, le 30 mars 2006.

L’OABA était bien évidemment représentée à cetteconférence et un compte rendu sera mis en ligne surnotre site Internet.

EUROPELes européens veulent plus de bien-être animal

L’OABA dénonçait depuis plusieurs années lessubventions européennes accordées auxéleveurs pour l’exportation de bovins vivantsvers le Moyen-Orient. Ces exportations se fontdans des conditions souvent inacceptables pourles animaux lors du chargement et dudéchargement des bateaux et au cours de leurtransport en mer, imposant des souffrancesimportantes

La Commission européenne a annoncérécemment l’adoption du règlement qui metfin aux restitutions à l’exportation de bétailvivant.

Cette décision devrait réduire ces exportationset ne plus inciter ce commerce que l’OABA etles autres associations européennes deprotection animale dénonçaient.

EXPORTATION DE BETAIL VIVANTSuppression des subventions européennes

LETTRE DE L’O.A.B.A. Page 132006 - N° 1

L’Union européenne produit plus de 5 milliards depoulets chaque année. La France quant à elle en élèveplus de 800 millions : 80 % de cette production estconduite de façon intensive, dans des hangars où lesanimaux ne sortent jamais et sont entassés jusqu’à desdensités pouvant atteindre 22 poulets par m2. En outre,la majorité des volatiles souffre de problèmescardiaques, en raison d’un taux de croissance élevé :leurs poumons et cœur ne peuvent suivre cettecroissance accélérée. Leur litière est humide et elle causedes brûlures d’ammoniac sur la peau des animaux.

Ces lamentables conditions d’élevage ont étédénoncées par les citoyens européens qui ont désignéles poulets de chair et les poules pondeuses commeétant les deux catégories d’animaux pour lesquellesles conditions d’élevage doivent être améliorées.

Le 14 février dernier, le Parlement européen a amendéla proposition de directive fixant des règles minimalesde protection des poulets destinés à la production deviande.

Les représentants des citoyens européens ont exigédes standards minima renforcés. Parmi lesamendements les plus significatifs, citons la limitationdu nombre de poulets élevés par m2 (pas plus de 15avec des dérogations jusqu’à 20 au maximum), la miseen place d’un contrôle systématique à l’abattoir deslésions aux pattes dont souffrent fréquemment lespoulets (dans ce cas les densités d’élevage pourrontêtre diminuées), la possibilité d’interdire l’importationde poulets en provenance des pays tiers (hors UE)venant d’élevages qui ne respectent pas les règles surle bien-être animal en vigueur dans l’Unioneuropéenne et, pour informer le consommateur, lamise en place d’un étiquetage indiquant les normesde production, l’origine du produit et la densitéd’élevage.

Cette proposition de directive amendée doitdésormais être approuvée par le Conseil européen desministres de l’Agriculture des 25. Les discussions sonten cours et un vote devrait intervenir courant mai.

Pour l’heure, il semblerait que la France soit l’un despays les plus hostiles aux mesures proposées parl’Union européenne. C’est la raison pour laquelle, le20 mars dernier, se tenait à Bruxelles, devant lebâtiment accueillant le Conseil des ministres del’Agriculture, une manifestation regroupant plusieursassociations européennes de protection animale, dontl’OABA.

POULETS DE CHAIRL’Europe veut limiter leurs souffrances

Le but de cette manifestation était de nous faireentendre par les ministres européens et de leurrappeler la nécessité de tenir compte des attentes descitoyens européens afin que la directive “poulets”soit la plus favorable possible aux animaux.

Plusieurs ministres (allemand, autrichien, danois,irlandais) sont venus à notre rencontre. Mais nousn’avons vu aucun représentant du ministère françaisde l’Agriculture…

L’O.A.B.A. demande que les conditionsd’élevage respectent au mieux la santé, le bien-être et les comportements naturels desvolailles, en particulier :

‡ La remise en cause de la sélection génétiquequi permet la production d’oiseaux de plus enplus jeunes (actuellement 6 à 7 semaines)responsable d’énormes problèmes de santédus à une croissance trop rapide. Un abattageà 56 jours minimum permettrait de diminuerles souffrances dues à ce taux de croissancetrop élevé.

‡ La réduction des densités d’élevage à 25 kg/m2 au maximum, soit 12 oiseaux/m2, cequi est recommandé par le Comitéscientifique de la santé et du bien-être desanimaux (actuellement plus de 40 kg/m2, soitplus de 20 oiseaux/m2).

‡ La formation des éleveurs au bien-être desanimaux.

A LIRE ET A VOIR

Les animaux… frères des hommesGeneviève COUPEAULa Société des Ecrivains

Geneviève COUPEAU a publié le deuxième tome de recueils de textes d’Homèreà Kundéra. Du 8ème siècle avant notre ère, jusqu’à nos jours, ces textesexpriment un message d’amour envers le monde animal. En rapportant lespropos de philosophes, de poètes, de scientifiques ou d’artistes, ce livre montrecombien le respect pour l’animal rassemble tous ces personnages illustres etcélèbres. Si aimer ne s’apprend pas, le respect quant à lui, peut émaner d’uneréflexion et ces textes en sont autant de sources.

Grippe aviaire : les bonnes questions, les vraies réponsesJeanne BRUGERE-PICOUXEditions Milan

A l’heure où l’on lit un peu n’importe quoi sur la grippe aviaire et où les radioset télévisions donnent des informations contradictoires, il était urgent depouvoir disposer d’une information fiable, simple et cohérente. Le petit livre duProfesseur Jeanne BRUGERE-PICOUX ne s’adresse pas à des scientifiques, maisau public qui souhaite avoir des réponses précises à toutes ses questions : existe-t-il un remède ou un vaccin ? L’homme peut-il être contaminé ? Peut-onconsommer les œufs ? Faut-il abattre toutes ces volailles ? Ce livre écrit par unexpert incontesté des maladies des animaux et des maladies émergentes (ESB,peste aviaire) coupe court aux idées reçues et aux malentendus. Les réponsessont claires, précises et vraies.

Art contemporain :150 vaches décorées investiront ParisPendant deux mois, du 10 avril au 16 juin prochain, les vaches de l’expositionCowParade investiront des lieux historiques de Paris pour faire découvrir augrand public le plus grand pâturage artistique dédié à l’art contemporain. Cetteexposition a déjà traversé de nombreuses villes du monde entier : Chicago,Bruxelles, Barcelone, Tokyo... Paris est la 36ème ville à accueillir l’exposition. Lesvaches seront exposées de la Bastille à la Défense. Ces sculptures de taille réelleen fibre de verre sont posées sur un socle de 250 kg, chaque vache pesant 60 kg.Elles sont ensuite décorées par des artistes sélectionnés. Un sculpteur suisse deZurich, Pascal Knapp, est à l’initiative de ce projet.

Extrait de « Souvenirs pieux »Marguerite YOURCENAREditions Gallimard, 1974

« Le riche aliment (le lait) sort d’une bête nourricière, symbole animal de la terre féconde, qui donne aux hommes nonseulement son lait, mais plus tard, quand ses pis se seront définitivement épuisés, sa maigre chair et finalement son cuir,ses tendons et ses os dont on fera de la colle et du noir animal. Elle mourra d’une mort presque toujours atroce, arrachéeaux prés habituels, après le long voyage dans le camion à bestiaux qui la cahotera vers l’abattoir, souvent meurtrie, privéed’eau, effrayée en tout cas par ces secousses et ces bruits nouveaux pour elle. Ou bien, elle sera poussée, en plein soleil,le long d’une route par des hommes qui la piquent de leurs longs aiguillons, la malmènent si elle est rétive. Elle arriverapantelante au lieu de l’exécution, la corde au cou, parfois l’œil crevé, remise entre les mains des tueurs que brutalise leurmisérable métier et qui commenceront peut-être à la dépecer pas tout à fait morte. Son nom même, qui devrait être sacréaux hommes qu’elle nourrit, est ridicule en français et certains lecteurs de ce livre trouveront sans doute cette remarqueet celles qui précèdent également ridicules ».

Page 14 LETTRE DE L’O.A.B.A.2005 - N° 2

LETTRE DE L’O.A.B.A. Page 152006 - N° 1

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