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On ne badine pas avec l'amour est la pièce d'Alfred de Musset la plus originale, la plus complète par
son mélange de profondeur et de fantaisie. Dans ce théâtre - et il s'agit bien de théâtre que Musset
nous donne à explorer - les propos sont de notre temps, du temps présent.
Ces jeunes gens, intensément modernes, se livrent à une bataille d'amour dans une incompréhension
totale du monde qui les entoure. C'est farouche, violent, incandescent.Dans cette écriture poétique,
l'auteur nous dévoile les adolescents les plus complexes et les plus simples que la littérature française
nous ait offerts.
Camille et Perdican, frère et sœur des héros de Shakespeare, jouent avec l'amour, avec la mort, avec
les êtres comme le chat avec la souris. Autour d'eux, les autres personnages dansent une sombre
sarabande, bousculés tels des jouets, des pantins, flirtant sans cesse avec le gouffre de l'eau.
Au labyrinthe de la passion personne ne sort indemne.
DEUX MONDES OPPOSÉSMONDE DES V IVANTS
VERSUS MONDE DES MORTS
Seuls Camille, Perdican et Rosette sont vivants, sont du temps
présent. Rosette, véritable soleil, est un diamant brut d’innocence
et de fraicheur. Incapable d’inventer, d’imaginer le mensonge, elle
servira de souris au jeu des deux « héros ». Camille, Perdican,
enfermés chacun dans leur éducation, vont connaître la fébrilité
des sentiments, et tout en jouant, tout en « badinant » vont tomber
amoureux. Mais à quel prix.
Ils jouent avec l’amour comme avec la mort ; il n’y a pas de limite à
leur violence car cet amour absolu ne reconnaît aucune limite. Un
véritable corps à corps s’engage, ils sont complètement engoncés
dans leur apprentissage, et ils vont se mettre à nu. Leur amour est
un idéal exprimant à la fois la seule raison et l’impossibilité de
vivre.
Les fantômes sont presque là comme des marionnettes, et vont
être emportés par ce tourbillon passionné et expulsif des deux
amoureux. Le traitement de ces personnages est poussé jusqu’au
grotesque. La verticalité, la raideur de Dame Pluche s’oppose à la
rondeur et à l’espace de Blazius et de Bridaine. Coincée dans ses
interdits, Dame Pluche est une armure à elle seule. Maniaques
dans leurs défauts, ils ne peuvent être aimés car ils ne conçoivent
pas l’amour. Dans ce « château » de retrouvailles, ils font planer
une facette possible de la mort. Ils flirtent eux aussi avec le vide,
avec la chute possible.
Cette opposition crée aussi une fracture entre le monde des
adultes et le monde des jeunes gens. Les exemples qu’ont
Camille et Perdican devant les yeux leur donnent l’envie de
découvrir par eux-mêmes, de mieux comprendre et de ne surtout
pas partir dans ces dérives-là.
Alfred de Musset nous permet d’entrer dans une opposition
farouche entre deux mondes. Camille, Rosette et Perdican
n’appartiennent pas à celui du Baron et des ses trois «
courtisans ». Nous sommes ici dans le retour sur un pays que
ces jeunes gens n’ont pas parcouru depuis dix ans. Tout a
changé, ou peut-être « rien n’a bougé ». Mais le lieu est tombé
en décrépitude. Les personnages sont comme des fantômes
n’ayant aucune attache avec la réalité ; ils sont d’un autre
temps.
UNE EQUIPERobe r t Angebaud
Tout notre travail a été piloté
par un rêve de théâtre :
rendre à l’acteur la seule
place qui lui convienne,
quoiqu’on la lui conteste
souvent, la première.
Pour tenter d’y parvenir,
c’est toute une équipe qui
s’est mise au travail : équipe
– liée par une pratique
commune antérieure au
projet – qui porte et conforte
la mise en scène.
Car s’il y a « naturellement »
un artiste – maître d’œuvre,
c’est tous ensemble que
nous nous sommes
engagés dans le jeu de piste
proposé par Musset,
reconnaissant les enjeux,
débusquant les énigmes
(pour seulement les
déchiffrer car il nous importe
aussi de laisser le plaisir aux
spectateurs de les
résoudre… si possible).
Au fur et à mesure des
répétitions, avançant pas à
pas, souffle à souffle dans la
connaissance sensible de
cet étrange poème dont la
forme nous servait de guide,
nous nous sommes efforcés,
joyeusement, de garder
conscience d’un ensemble
où chacun faisait
fonctionner son rôle en
évitant de se laisser noyer
dans l’unique exploration de
« son personnage ».
Et nul ne s’est soucié au
bout du compte de savoir ce
qui pouvait appartenir à
qui…
C’est peut-être cela qu’on
appelle une troupe de
théâtre.
LA COMPAGNIE ZARASTRO
L'ÉQUIPE ARTISTIQUE
CONDITIONS
La compagnie Zarastro est née d'une rencontre : un travail de plusieurs années entre Pieryk Vanneuville
et Robert Angebaud, et, un attachement pour le territoire angevin.
Fort de plusieurs expériences partagées (On en badine pas avec l'amour, Le jardin des Délices, Hamlet,
George Dandin, Roméo et Juliette...), Pieryk Vanneuville, après deux ans de résidence dans le Maine et
Loire (2014 à l'Espace Culturel de l'Université d'Angers, à la salle Claude Chabrol - 2015, au Château du
Plessis Macé), crée la compagnie Zarastro.
D'une envie forte de constamment faire se croiser différentes disciplines (théâtre, chant, musique,
danse), notre langage esthétique trouve sa place dans un théâtre du présent, sensible et audacieux.
Durée : 2h
Prix : nous consulter (tarif dégressif pour une série) Cession + défraiement
Action de médiation possible (échanges, rencontres avec le public)
2 représentations possibles en 1 journée
Dimension minimale du plateau : 6m d'ouverture x 6m de profondeur
Hauteur sous perche minimale : 4m
Pendrillonage à l'italienne tous les 2m à cour et jardin
Revêtement plateau noir
Fonds de scène: taps noir
Equipe de 9 artistes et 1 technicien lumière
Fiche technique (son et lumière) sur demande
Mise en scène : Pieryk Vanneuville
Avec : Robert Angebaud - Charly Dô - Agnès François - Samuel Giezek
Solaire Moisset - Pierre-Hugo Moulines - Pieryk Vanneuville - Laura Velia
Musique : Samuel Giezek
Lumières : Florian Pagès
Contacts : Cie ZARASTRO Marie-France Pernin : tél. 00 33 (0)6 80 33 80 23
Mail : [email protected]
La compagnie Zarastro est née d'une rencontre : un travail de plusieurs années entre Pieryk Vanneuville et
Robert Angebaud, et, un attachement pour le territoire angevin.
Fort de plusieurs expériences partagées (On en badine pas avec l'amour, Le jardin des Délices, Hamlet,
George Dandin, Roméo et Juliette...), Pieryk Vanneuville, après deux ans de résidence dans le Maine et Loire
(2014 à l'Espace Culturel de l'Université d'Angers, à la salle Claude Chabrol - 2015, au Château du Plessis
Macé), crée la compagnie Zarastro.
D'une envie forte de constamment faire se croiser différentes disciplines (théâtre, chant, musique, danse),
notre langage esthétique trouve sa place dans un théâtre du présent, sensible et audacieux.
Tout notre travail est piloté par un rêve de théâtre : rendre à l'acteur la seule place qui lui convienne,
quoiqu'on la lui conteste souvent, la première.
Et même s'il y a "naturellement" un artiste - maître d'oeuvre, c'est tous ensemble que nous sommes engagés
sur le plateau dans les enjeux et les énigmes de notre société contemporaine.