ON NE SAIT PASD'après le roman “ L'Enfant Bleu “ d'Henry Bauchau

Spectacle créé en mars 2009 au Théâtre des Clochards Célestes à Lyon.

“ Je ne sais pas comment j'ai quitté l'hôpital de jour, je me retrouve dans la foule. À Auberj'achète un journal, je paye, personne ne sait que je reviens de l'île paradis… “

Orion est un jeune homme particulier.Véronique est sa psycho-prof-un-peu-docteur, comme il dit.Le dessin sera pour eux un espace de rencontre. Leurs rendez-vous les livreront à un faceà face où l’ordre des choses sera bousculé, bouleversé même, afin de déranger l’a priori.S’étonner, se chercher, s’exaspérer, puis finalement se comprendre. Une amitié tissée parle temps qui leur permettra d’accepter leurs précieuses singularités. Un dialogue intime etbouleversant où l’on s’autorise à refuser l’étiquette, pour exister.

“ Une histoire extrêmement touchante (...) une interprétation soignée qui ne tombe

jamais dans des excès inutiles. “ Le Progrès

Adaptation, mise en scène et interprétation : Céline Barbarin et Aymeric Pol

Création musicale : Jean-Marc SerrePianiste : Elie GrangerVioloncelliste : Nicolas Nebout

Création Lumière et régie : Jérôme Allaire et l'équipe desclochards célestes

Décors et créations graphiques : Christophe et Stéphanie Barbarin

Participation voix off : Hervé Tharel

Durée du spectacle : 75 min.

Du 13 au 28 mars 2009 au Théâtre des Clochards Célestes à Lyon.Du 25 au 31 mai 2009 à l’Espace 44 à Lyon.Du 23 au 25 octobre 2009 au Théâtre de la Citadelle à Bourg en Bresse.

À venir :

Du 5 février au 7 mars 2010 du vendredi au dimanche à Paris,au Théâtre des Loges, 49 rue des Sept Arpents, 93500 Pantin (Métro Hoche)Tél : 01 48 46 54 73 / 06 15 23 80 28

L'Enfant Bleu nous a emmené dans un labyrinthe intérieur où l'on a envie de s'arrêterà chaque recoin tant on en devine la richesse et la beauté, nous pensons à Vasco,Gamma, Myla… tous ces personnages, ces êtres qui peuplent admirablement ce roman.On ne sait pas c’est la rencontre entre les deux personnages principaux du roman,Orion et Véronique. Nous avons choisi pour ce spectacle de mettre les projecteurs surcette relation de “ fraternité authentique “.

Orion vit dans un univers très mystérieux où cohabitent le démon de Paris responsable deses crises fréquentes, et les galopades salvatrices de trois cents chevaux blancs. “ On” estle seul pronom qu'il utilise pour se nommer.À la suite de grosses difficultés à l'hôpital de jour, Orion se voit attribuer un préceptoratavec Véronique Vasco qui tente de gagner sa vie en tant que psychothérapeute.Au cours des entretiens, Véronique découvre ses dessins et discerne chez lui qu'il est douéd'une imagination puissante. Osant croire en sa capacité de devenir peintre un jour etd'exercer ainsi un métier elle va l'orienter dans ce chemin.

“ Dès ma sortie du métro je retrouve mon malaise “ avoue Véronique au début duspectacle. On découvre peu à peu une “normale” habitée aussi par des “ démons “ faitsde blessures et de doutes, ceux du quotidien de chacun ?

Sur scène, une passerelle, un bureau de psychanalyste ouvert sur un univers imaginaire.Orion navigue de l'un à l'autre de manière naturelle comme si ces trois espaces n'enfaisaient qu'un, il n'en est pas de même pour Véronique…

Leur rencontre sera pour l'un et l'autre une occasion de défier les possibles.

Moi on est un peu un pas-normal parce que le démon de Paris, il saute sur mon dos, il mebouzille la gueule, il me détractouille mais moins quand nous on est à deux. Voilà. Il estl’heure, Madame, on doit partir. Est-ce qu’il y a encore du chocolat ?

- Nous ne faisons pas ce que nous voulons ?- Non, tu ne fais pas ce que tu veux, personne ne

peut être content de s’occuper tous les jours d’ungarçon bousillé par le démon.

- Je suis contente de m’occuper de toi, Orion. Tu esmalade, mais on travaille ensemble pour que çaaille mieux dans l’avenir.

- Qu’est-ce que c’est l’avenir, Madame, quand onpeut pas avoir de copine ?

Orion tu as fait entrer le démon et trois cents chevaux blancs dans mon existence. Ils ysont chaque jour comme des images vitales qui nous incitent à poursuivre pas à pas, notrechemin à travers les rafales de la psychose et notre vie grisaillonne et minutée debanlieusard.

Apprendre à ne pas savoir, à ne pas comprendre et pourtant à vivre ; apprendre àattendre. Attendre quoi ? Est-ce toi Orion qui répond à ma place ? On ne sait pas.

“ L'écriture est venue par une force intérieure. C'était m'exprimer ou crever “

Henry Bauchau est un écrivain, poète, romancier, dramaturge et psychanalyste.Il naît à Malines, le 22 janvier 1913. Après une enfance marquée par la guerre de 1914 ilentreprend des études de droit et devient, en 1936, avocat au barreau de Bruxelles. Avantd'être mobilisé en 1939, il exerce des activités dans le journalisme et milite dans des mou-vements de jeunesse chrétiens. Pendant la guerre, il fait partie de la Résistance armée.De 1945 à 1951, il travaille dans l'édition et s'établit à Paris où il entreprend une psycha-nalyse auprès de Blanche Reverchon, l'épouse du poète Pierre Jean Jouve. Cette analysemarquera profondément sa pensée.C'est en 1958 qu'il publie son premier recueil de poèmes, “ Géologie “, qui obtient le prixMax Jacob. En 1960, Ariane Mnouchkine monte sa pièce “ Gengis Khan “ aux Arènes deLutèce. Entre-temps, Henry Bauchau partage sa vie entre la France, la Suisse et laBelgique.À partir de 1975 il travaille à Paris comme psychothérapeute dans un hôpital de jour pouradolescents en difficultés (source d' inspiration de “ l'Enfant Bleu “).En 1981, il publie “ La Sourde Oreille ou le Rêve de Freud ”, œuvre poétique directementinspirée de la psychanalyse, et s'intéresse de très près au mythe d'Œdipe, sur lequel ilbase ses romans “ Œdipe sur la route “ (1990) et “ Antigone “ (1997).Il obtient le Grand Prix de la Société des Gens de Lettres à l'occasion de la parution de“ L'Enfant Bleu “ et reçoit en 2008 le prix du Livre Inter pour son dernier roman“ Le Boulevard Périphérique “.

“ L'art s'adresse toujours en l'homme à une part civilisée, même si cette civilisation estencore primitive aux yeux de celles qui suivent “.

Henry Bauchau ” Le présent d'incertitude “.

En 2003 Aymeric achève son cycle de 3 ans de formation au Cours Florent par sa nomination etsa participation au prix Olga Horstig. Il explore, avec différentes troupes, des univers tel que leconte, le clown, le classique et la création contemporaine.Ses dernières interprétations sont :Dom Juan dans “ Dom Juan “ de Molière, Claire dans “ les Bonnes “ de Jean Genet, Jacques Hurydans “ l'Annonce faite à Marie “ de Paul Claudel (Cie Michel Béatrix - Lyon), ainsi que Bassinet dans“ Tailleur pour dames “ de Georges Feydeau (Cie Théâtre des Loges - Paris) et Biscotte dans lacomédie “ Étoile forever “ (Cie Sousouli - Comédie de Paris et Avignon off).À l'occasion de lire en fête 2008 il est invité par l'institut français d’Oujda (Maroc) pour des lec-tures de contes de l'auteur Ali Massou.Après diverses expériences d'assistanat à la mise en scène, d'animations de stages et de réalisa-tion de spectacles d'enfants et d'adolescents, il signe avec Céline Barbarin sapremière mise en scène pour “ On ne sait pas ”.

Véronique

Orion

En 1997 Céline intègre une troupe école professionnelle lyonnaise avec laquelle elle se forme auxarts dramatiques pendant 3 ans, puis elle crée sa compagnie Le Théâtre du Poisson-lune. Caféthéâtre, théâtre classique, clown, théâtre baroque. Elle est gourmande de rencontres et d'expé-riences artistiques.En tant que comédienne elle sera entre autres :La petite Jeanne dans “ l'Alouette “ de Jean Anouilh, Ania dans “ la Cerisaie “ de Anton Tchékhov(Cie de l'Arc en Ciel - Lyon, Paris, Avignon Off), Violaine dans “ l'Annonce faite à Marie “ dePaul Claudel (Cie Michel Béatrix - Lyon), Henriette dans “ les Femmes Savantes “ de Molière enthéâtre baroque (Cie La Fabrique à théâtre - Festival de Pontoise, Théâtre du Ranelagh).Elle met en scène “ La Minuscule “ pour la Cie Rousse et Robinson joué dans le cadre du Festival“ Les Bravos de la nuit 2008 “ à Pélussin.Elle interprète et met en scène aussi ses spectacles.Elle continue de se former avec d'autres compagnies professionnelles comme laCie du Voyageur Debout, pour le clown, Eugène Green et la Fabrique à théâtre pour lethéâtre baroque.Aymeric Pol rencontré sur scène lui fait découvrir l’Enfant Bleu d’Henry Bauchau. De leur fascina-tion commune pour cette écriture naît le projet On ne sait pas.

Christophe et Stéphanie Barbarin, ferronniers d'arts et décorateurs, participent régulière-ment à la création de décors de spectacles (marionnettes, théâtre).Artisans-artistes, ils savent utiliser les matières comme vecteur de création.“ On ne sait pas “ est leur première collaboration avec le Théâtre du Poisson-Lune.

Jean-Marc Serre est compositeur et professeur au Conservatoire National Supérieur deMusique de Lyon.Flûtiste de formation, il a effectué parallèlement des études d'harmonie, contrepoint,fugue, analyse et histoire de la musique au Conservatoire (5 premiers prix) et à l'Universitéde Lyon. Il a été reçu en 1984 à l'agrégation de Musique.En tant que compositeur il écrit depuis plus de 25 ans et a répondu à de nombreuses com-mandes dans tous les domaines : spectacle, orchestre, musique de chambre, musiquevocale et pédagogique.