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1 AFRICAN UNION UNION AFRICAINE UNIÃO AFRICAN P. O. Box 3243, Addis Ababa, Ethiopia Tel. 517 700 Fax: +251-115-517844/5182523 Website: www.au.int ONZIEME FORUM DU SECTEUR PRIVE AFRICAIN 6-8 Novembre 2019 Antananarivo, Madagascar Document référence Original : Français PROJET DE NOTE CONCEPTUELLE THEME : « TRANSFORMATION DES ECONOMIES AFRICAINES PAR LA MOBILISATION DU SECTEUR PRIVE ET LA CAPITALISATION DES BONNES PRATIQUES DES AUTRES RÉGIONS DU MONDE »

ONZIEME FORUM DU SECTEUR PRIVE AFRICAIN ......opportunités pour l'ajout de valeur et le développement de la production de produits intermédiaires et finis pour le marché local

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AFRICAN UNION

UNION AFRICAINE

UNIÃO AFRICAN

P. O. Box 3243, Addis Ababa, Ethiopia Tel. 517 700 Fax: +251-115-517844/5182523 Website: www.au.int

ONZIEME FORUM DU SECTEUR PRIVE AFRICAIN 6-8 Novembre 2019 Antananarivo, Madagascar

Document référence Original : Français

PROJET DE NOTE CONCEPTUELLE

THEME : « TRANSFORMATION DES ECONOMIES AFRICAINES PAR LA MOBILISATION DU SECTEUR PRIVE ET LA CAPITALISATION DES

BONNES PRATIQUES DES AUTRES RÉGIONS DU MONDE »

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I. Introduction et contexte

1. Entre 1990 et 2014, l’Afrique a enregistré une performance économique remarquable. En effet, le Produit Intérieur Brut (PIB) de l’Afrique a presque triplé, passant de près de 2 % dans les années 1990 à 5 % en moyenne annuelle en 2014. Cependant, depuis 2014, la baisse conjuguée de la demande et des prix des matières premières sur les marchés internationaux a entrainé une baisse des revenus fiscaux des Etats africains avec, comme conséquence, un ralentissement de la croissance à 3,8 %, induisant une faible capacité des Etats à financer leurs programmes nationaux de transformation socio-économique.

2. Toutefois, les perspectives macroéconomiques pour 2018 et 2019 sont encourageantes. La croissance devrait se raffermir pour se fixer à 4 % sur les deux années (BAD, 2019) et conduire à une seconde décennie de croissance en Afrique si les efforts sont entrepris pour la soutenir.

3. Dans le domaine social, la croissance ne s’est pas accompagnée d’avancées importantes compte tenue de l’augmentation des inégalités sur le continent (UA/OCDE, 2018). En effet, malgré les progrès enregistrés durant cette période, les réalisations dans les domaines transformatifs de l’éducation, de la santé et de l’élargissement des opportunités socio-économiques pour tous restent limitées.

4. Dans le même temps, les revenus augmentent sur une grande partie du continent et sa classe moyenne comptera 1,1 milliards de personnes d’ici 2060, générant de nouvelles opportunités commerciales sur le marché de la consommation. Au total, il est prévu un accroissement des dépenses annuelles des consommateurs et des entreprises africaines pour atteindre 6,6 trillions de dollars US d’ici à 2030, contre 4 trillions de dollars US en 2015. Ces tendances stimulent les marchés en croissance dans divers secteurs où les africains ont des besoins non-satisfaits, notamment les produits alimentaires, les boissons, les produits pharmaceutiques, les services financiers, les soins de santé et l’éducation.

5. Le lancement du marché unique du transport aérien africain (MUTAA) au Sommet de janvier 2018 et l’ouverture à la signature et à la ratification des protocoles d’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale (ZLECAf) et la libre circulation des personnes, le droit de résidence et le droit d'établissement en mars 2018 par les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine réitèrent la volonté des dirigeants africains d’accélérer le processus d’intégration continentale, en contribuant à l’élargissement de l’espace économique africain en vue de la création de la Communauté Economique Africaine et ce, conformément au Traité d’Abuja de 1991.

6. L’imminente entrée en vigueur de la ZLECAf, qui a été officiellement lancée durant le Sommet extraordinaire de juillet 2019 par les Chefs d’Etat et de gouvernement africains, va permettre de changer la narrative et booster le commerce intra-africain pour le développement des populations africaines. La libéralisation tarifaire ouvrira de nouvelles opportunités pour l'ajout de valeur et le développement de la production de produits intermédiaires et finis pour le marché local qui constituera un vaste marché d’un PIB agrégé de 2,1 à 3,4 trillions de dollars US, un magnat pour les investissements de petite et grande envergure.

7. Pour satisfaire les nouveaux besoins de cette population croissante, tirer parti des avantages offerts par la ZLECAf, créer des emplois et réduire la pauvreté, combler les lacunes de ses infrastructures, il est essentiel que les entreprises innovent et investissent davantage.

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8. Toutefois, malgré la prééminence du secteur privé dans l’économie et les réformes engagées ces dernières décennies par les pays africains, il reste difficile de lier le discours aux bonnes intentions avec des actions cohérentes et concertées en vue de la promotion d’un développement économique et social axé sur l’exploitation du potentiel du secteur privé. A travers le continent, le secteur privé demeure confronté à de nombreux défis au nombre desquels figurent les difficultés liées à l'environnement économique général, au financement des entreprises, à l'emploi dans le secteur privé, à la productivité et à la compétitivité. Ces facteurs qui influent sur le comportement et la dynamique des entreprises africaines doivent être appréhendés.

9. Eu égard de ce qui précède, la transformation des économies africaines devient une condition inéluctable pour l’intégration continentale. Les pays africains doivent adopter et mettre en œuvre des stratégies et plans de développement cohérents afin de libérer le potentiel économique encore sous-exploité du Contient afin d’accélérer sa marche vers une croissance économique soutenue et inclusive, un développement durable et à base élargie telle que définie par l’Agenda 2063.

10. La transformation économique devrait être axée sur le développement des entreprises, particulièrement les PME, en tant que moteur de croissance de l’économie en Afrique. Il est également essentiel d’autonomiser le secteur privé et de responsabiliser toutes les ressources humaines par le biais de l’éducation et du renforcement des capacités, notamment des femmes et des jeunes dans des secteurs à fort potentiel.

11. Les industries africaines ont la possibilité de doubler la production à près de 1 trillion de dollars US en une décennie (Brookings Institution (2019). Aussi, la transformation des économies africaines et leur intégration à l'économie mondiale devront s’opérer grâce à un développement industriel inclusif pour le Continent afin de maximiser les avantages de ses vastes ressources naturelles et d'exploiter son dividende démographique.

12. Pour contribuer à réaliser ce potentiel, le Forum reconsidèrera la question de l’industrialisation de l’Afrique, sous la conduite d’acteurs privés, à la lumière des expériences réussies d’autres régions du monde, en vue d’accélérer le processus de transformation économique. Une analyse du thème stratégique permettrait de renforcer la participation du secteur privé dans les secteurs plus productifs (agribusiness, manufacture, mines, services financiers, tourisme, technologies numériques, etc.) ainsi que dans le développement des villes en collaboration avec les entités décentralisées.

13. Le Forum se propose d’offrir une plateforme pour informer le secteur privé et l’opinion publique en Afrique de l'ampleur des opportunités commerciales africaines dans des secteurs clés et de suggérer des mesures pour que les investisseurs puissent traduire ces opportunités en entreprises rentables et durables.

14. Le Forum, rassemblant les parties prenantes au développement économique de l’Afrique, sera propice à la conclusion d’accords commerciaux et de coopération entre les entreprises, à l’augmentation de la production à travers les co-entreprises / co-investissement avec les partenaires extérieurs pour accélérer la transformation des économies africaines.

15. Considérant :

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i. le rôle crucial que le secteur privé est appelé à jouer dans la transformation des économies africaines et la mise en œuvre des Agendas 2063 et 2030, en particulier sa contribution à la réduction de la pauvreté par l’investissement et la création d’emplois ;

ii. les potentialités d’échanges, de partages d’expériences et de bonnes pratiques en matière de transformation et de développement économique offertes par l’espace francophone composé de pays membres du G7 et du G20, de pays développés, émergents et en développement ; permettant ainsi aux acteurs du secteur privé africain de se rapprocher aussi bien d’acteurs privés d’autres pays que d’organisations qui peuvent les aider à relever leurs défis;

iii. la nécessité pour les pays de l’hémisphère Sud, dont font partie les pays africains, (i) de faire preuve de solidarité en vue d’atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) convenus au niveau international, (ii) de tirer parti des opportunités offertes par les mécanismes de financement innovants, des échanges et du partage des bonnes pratiques, des expériences et des leçons apprises des autres régions du monde à travers la coopération Sud-Sud et triangulaire ;

16. La CUA, en partenariat avec l’OIF et l’UNOSSC, envisage d'organiser la onzième édition du forum du secteur privé africain sous le thème: « Transformation des économies africaines par la mobilisation du secteur privé et la capitalisation des expériences des autres régions du monde ».

17. Le Forum est un instrument clé d’interface, de partenariats et d’échanges entre les espaces africain, francophone et grand Sud dans le but d’aider le secteur privé à relever efficacement ses défis en matière de développement et à exploiter les opportunités pour y faire face.

18. Le Forum sert de plateforme pour favoriser l’établissement de partenariats d’affaires et de collaboration entre les acteurs privés et/ou publics de ces espaces tout en responsabilisant le secteur privé à travers le plaidoyer, le partage d’informations et de compétences commerciales quant à son rôle moteur dans le développement et la transformation des économies africaines.

II. Objectifs de la onzième Edition du Forum

19. L’objectif principal de la onzième édition Forum du secteur privé de l’Union africaine est de renforcer le rôle du secteur privé en Afrique en tant que moteur de croissance tout en capitalisant les expériences et leçons apprises des autres régions du monde pour la transformation des économies africaines et la réalisation des aspirations des Agendas 2063 et 2030.

20. Les objectifs spécifiques du Forum sont :

i. Favoriser la participation du secteur privé à la croissance et la transformation économique de l’Afrique. Il existe un consensus sur le fait que la transformation économique est essentielle pour consolider la croissance africaine au cours des prochaines décennies et sortir durablement les populations africaines de la pauvreté. Dans cette perspective, le Forum permettra de renforcer le rôle du secteur privé dans la mise en œuvre accélérée des programmes nationaux, régionaux et continentaux de transformation économique grâce à une meilleure mobilisation de leurs ressources et potentialités pour le développement.

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ii. Mettre en réseaux le secteur privé africain afin de soutenir la Zone de libre-échange continentale africaine et d'amener à une meilleure intégration de l'économie africaine à l'économie mondiale. Dans cette perspective, le Forum souhaite créer les conditions de mise en réseaux des acteurs privés en faveur du développement industriel pour une croissance génératrice d’opportunités économiques.

iii. Favoriser les échanges entre le secteur privé africain et les acteurs des espaces francophones et grand Sud. Eu égard de la nécessité d’intégrer les économies africaines aux économies régionales et mondiales et compte-tenu des opportunités offertes par le partage d’informations et de compétences commerciales ainsi que le développement du réseau d’affaires entre les acteurs privés de ces espaces, il devient crucial de les mettre en réseaux et de leur donner une plateforme qui leur permettent d’échanger, de discuter des voies et moyens à mettre en œuvre pour leur coopération et ainsi créer une forte synergie de développement.

III. Principaux thèmes à examiner

21. Les thématiques suivantes constitueront l’ossature des discussions :

A. Partenariat Public-Privé et coopération décentralisée Sud-Sud au service de la transformation structurelle des économies et villes africaines

22. Les villes africaines, en pleine mutation démographique et urbanistique, sont actuellement confrontées à un certain nombre de défis dont la satisfaction des besoins fondamentaux des populations. La coopération entre les villes a toujours existé sous l’appellation de jumelage de villes. Toutefois, les villes des pays du Sud ont très peu coopéré entre elles.

23. Cette coopération décentralisée Sud-Sud peut être enrichie par l’apport des villes des pays développés pour avoir une coopération décentralisée triangulaire (tripartite) qui profiterait à toutes les parties prenantes. La coopération décentralisée triangulaire ainsi définie peut permettre un partenariat pragmatique, basé sur la capitalisation des expériences, le partage de connaissances et des bonnes pratiques ainsi que le soutien au développement des capacités et le transfert technologique, voire même la mobilisation des ressources, entre plusieurs pays de l’hémisphère Sud et ceux de l’hémisphère Nord.

24. Dans un contexte où plus de 80% de la croissance démographique de l’Afrique au cours des prochaines décennies aura lieu dans les villes et que 89 villes africaines compteront plus d’un million d’habitants d’ici 2030, ce qui en fera la région du monde la plus urbanisée, cette session donnera l’occasion aux représentants des municipalités (i) d’échanger des informations et d’apprendre des uns et des autres, (ii) de discuter des mécanismes à mettre en œuvre pour adapter les comportements et les structures à cette forme de coopération triangulaire dans le cadre de projets communs. Cette coopération pourra ainsi s’appuyer sur tous les acteurs de la coopération décentralisée Sud-Sud et triangulaire, leur participation, leur responsabilisation ainsi que l'appui financier au processus de la coopération pour le développement respectif de leur ville et de la satisfaction des besoins de leurs populations.

B. Co-production dans le secteur de l’agribusiness pour la transformation des économies africaines

25. L'Afrique compte plus de 60% des terres fertiles et inutilisées dans le monde, suffisantes pour nourrir une population estimée à 9 milliards d'habitants d'ici 2025. Cependant,

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environ 355 millions de personnes en Afrique souffraient d'une insécurité alimentaire modérée ou grave en 2015 due en partie à une couverture insuffisante de l'irrigation et aux catastrophes naturelles ainsi qu'à la baisse des investissements dans le secteur. Pourtant, le secteur agricole représente toujours un tiers du PIB du Continent et emploie une part importante de la population dans de nombreux pays africains.

26. Par ailleurs, de 2010 à 2015, les produits manufacturés ne représentaient que 18% des exportations de l’Afrique, et la part de l’Afrique dans les exportations mondiales de produits manufacturés reste inférieure à 3%, tandis que les produits manufacturés représentaient 62% des importations totales. Même les pays ayant un secteur agricole important ont tendance à exporter des produits de base agricoles en tant que produits primaires non-transformés, peu intégrés dans les chaînes de valeur mondiales, tout en important des produits alimentaires transformés. Avec la croissance projetée des groupes africains à revenus moyens et élevés à environ 160 millions de personnes et la croissance de la consommation en Afrique qui devrait dépasser 6% d’ici 2030 dans la plupart des secteurs dont l’agribusiness, la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des importations de produits alimentaires va probablement s’intensifier, faisant craindre une insécurité alimentaire et un déséquilibre extérieur.

27. Etant admis que le potentiel de l’agriculture et de l’agribusiness en tant que moteur de la transformation économique de l’Afrique reste largement sous-exploité en Afrique, cette session du Forum permettra au secteur privé de participer à l'amélioration de la productivité de l'agriculture africaine et de l'industrie agroalimentaire durable, tout en abordant le développement agricole du point de vue du développement de l'entrepreneuriat rural et de la transformation des matières premières agricoles par l’industrialisation. Il permettra également d'aborder la question cruciale du changement climatique en vue de développer un secteur agricole résilient et prospère en Afrique.

C. Rôle du secteur privé dans la transformation des économies africaines

28. La croissance économique observée dans les pays africains lors de la décennie précédente et le développement des infrastructures ont été, en grande partie, menés par les pays du Sud. Toutefois, on observe que ce rôle de moteur a été joué soit par les Etats ou leurs démembrements sous la forme des structures d’investissement ou les sociétés parapubliques (le cas de la Chine). Par ailleurs, le Brésil, et dans une moindre mesure, l’Inde et le Vietnam, ont utilisé leur secteur privé ou alors ont mis à la disposition de ces derniers certaines incitations financières. Il est, par ailleurs, à observer que depuis quatre ans, le secteur privé du Sud est en train de s’autonomiser par rapport à la tutelle étatique (Chine, Vietnam et Inde).

29. Le Forum du secteur privé africain devrait offrir une plateforme d’échanges et de partages d’expériences dans la nouvelle génération des entreprises multinationales et hommes et femmes d’affaires du Sud pour interagir et investir en Afrique.

D. Co-financement des investissements dans les secteurs clés de la transformation africaine et financements alternatifs pour le secteur privé

30. La question du financement de la transformation économique de l’Afrique demeure une source de préoccupations en raison des besoins de financement élevés.

31. Tandis que des masses de capitaux disponibles dans les pays du nord sont à la recherche des placements rentables, elles n’arrivent pas être captées par les pays africains, en vue

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de financer les secteurs essentiels dont les risques sont maîtrisables tels que les infrastructures, l’énergie, l’agribusiness, la grande distribution, la santé, les services financiers, le bâtiment et l’industrie minière qui constituent les secteurs clés du futur africain.

32. D’une part, les mutations engendrées par le développement des technologies financières (Fintech) offrent des solutions pour des opérations de co-financements dans les secteurs clés et des chaines de valeurs économiques compétitives portés par les entreprises publiques et privées du Sud et Nord. D’autre part, l'accès aux micro et macro financements est un obstacle majeur dans toutes les régions africaines. Le ratio médian des crédits du secteur privé au PIB de l’Afrique passé de 15% à 20% 2008 et 2015 reste en deçà des performances des moyennes mondiales. Pour accélérer cette croissance, les systèmes de financement publics et privés méritent d’être repensés et ajustés aux regards des défis de transformations structurelles au moyen notamment de réformes et de créations des nouveaux mécanismes nationaux, régionaux, interrégionaux, Nord-Sud et Sud-Sud. Ces solutions doivent être envisagées pour gérer et atténuer le risque des investisseurs et générer des sources alternatives de financement pour les co-investissements intra africains.

33. Réaliser la transformation économique de l’Afrique nécessite de combler son déficit de financement par la mobilisation de ressources internes et externes ainsi que la promotion de financements innovants parmi lesquels ceux qui utilisent des structures de capital mixtes qui associent des sources publiques, privées et/ou philanthropiques sous le concept de co-financement. Ce mode est favorisé par le secteur public et intensifié par le secteur privé dans lequel le gouvernement, les investisseurs privés, les donateurs à vocation philanthropique et les banques de développement ont chacun leur rôle à jouer.

34. Cette session offrira l’occasion d’un dialogue constructif entre les parties prenantes sur les mécanismes possibles, d’une part, pour apporter des opportunités de co-financement des investissements dans les secteurs clés de l’économie; et, d'autre part, pour discuter des partenariats de financements alternatifs qui s’offrent aux entreprises pour soutenir leur développement et ainsi accélérer la transformation économique sur le Continent. De plus, aux vus des expériences des pays de la région grand Sud ainsi que ceux de l’espace francophone en matière de financement de leurs projets de développement et de gestion de fonds mis à leur disposition à cet effet, cette session favorisera le partage des expériences, des bonnes pratiques ainsi que des leçons apprises autour de la question thématique.

E. Co-production dans l’industrie minière pour booster la transformation des économies africaines

35. Malgré les réserves de pétrole et de gaz, l’Afrique abrite les plus grandes réserves mondiales de vanadium, de diamant, de manganèse, de phosphate, de métaux du groupe du platine, de cobalt, d’aluminium, de chrome, de cobalt, d’or, etc. En effet, onze des pays sur le Continent, notamment ceux situés en Afrique de l’Ouest et en Afrique australe, se classent parmi les dix principales sources d'au moins un des principaux minéraux. La plupart de ces minéraux sont des composants clés des batteries de véhicules électriques et dans l’industrie des nouvelles technologies en général. Une autre tendance minière est liée à la révolution verte en Afrique : les progrès de la production agricole en Afrique entraînent une demande croissante d’engrais, pour lesquels les phosphates, un produit minier, sont un ingrédient essentiel dont regorge également le sol du Continent.

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36. Bien que les opportunités soient nombreuses dans le secteur minier en Afrique pour tirer profit de cette vague de croissance et créer des effets vertueux sur les économies africaines, l’essentiel des projets miniers sont portés par des entreprises non africaines. A l’exception du projet gazier Nigeria-Maroc (reliant une dizaine de pays et régions en longeant leur littoral: Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, Guinée, Guinée-Bissau, Gambie, Sénégal, Mauritanie, Sahara occidental, avant d’arriver dans le sud de l’Espagne), il n’existe quasiment pas de projets transnationaux et/ou transrégionaux d’envergure continentale, capables de créer dans les pays et régions bénéficiaires des écosystèmes résilients et effets de leviers et d’économie d’échelle de long terme.

37. Face aux décennies des réformes d’ajustements structurels promouvant le libéralisme comme mode principal de gouvernance, la plupart des pays africains ont offert des incitations aux investissements directs étrangers engendrant des concurrences fiscales dommageables entre les pays. Dans la plupart de ces pays, le manque d’investisseurs nationaux préparés pour s’inscrire dans des partenariats en co-production et/ou co-investissement plombe l’émergence de générations d’industriels ou de réseaux d’industriels régionaux à la hauteur des ambitions et des besoins de l’Afrique d’aujourd’hui et de demain. L’entrée en vigueur de la ZLECAf exigerait sans doute de penser et de former des élites industrielles et minières en vue de disposer des « nouvelles races » d’industriels africains aptes à participer à des projets manufacturiers et miniers transnationaux.

38. Sachant que les ressources minières constituent des actifs disponibles et potentiellement valorisables, cette session abordera 3 points essentiels : a)Quels apports les Etats et les Organisations d’intégration régionales vont consacrer dans la formation des capitaines d’industries africaines autour des projets transnationaux potentiels en infrastructures et dans les secteurs miniers et pétrolier sera discutés ; b) Comment inscrire la participation effective des entreprises/consortium d’entreprises transnationales africaines dans les programmes de développement industriels et miniers portés ou impliquant les entreprises étrangères ; c) comment utiliser les actifs miniers de deux ou plusieurs pays comme apports dans des programmes de développement industriels à moyen et long terme.

F. Modernisation de la production par les technologies numériques pour accélérer le processus de transformation des économies africaines

39. Il est estimé que les industriels africains - locaux et étrangers - pourraient plus que doubler leurs ventes sur les marchés intra-africains d'ici 2025, en augmentant leur chiffre d'affaires annuel de 326 milliards de dollars US. La substitution aux importations représente une part importante de cette opportunité: l’Afrique importe un pourcentage élevé de biens appartenant à de nombreuses catégories et pouvant être produits plus facilement et à moindre coût localement. Par exemple, elle importe un tiers des produits alimentaires, des boissons et des autres produits transformés qu'elle consomme - et deux tiers de ses produits manufacturés de pointe, tels que les voitures et les machines.

40. La révolution technologique qui s’opère actuellement au sein de nos sociétés et à travers le monde va fondamentalement changer nos relations avec les autres ainsi que notre façon de vivre et travailler. La vitesse à laquelle apparaissent les innovations actuelles est sans précédent et offre à l’Afrique de grandes opportunités pour la diversification et le développement de ses secteurs productifs. Les technologies numériques constituent le nerf du développement de nombreux secteurs, dont ceux concernés par l’industrialisation du Continent. Toutefois, l’évolution et les niveaux technologiques, qui sont les moteurs de la productivité, restent faibles en Afrique. Le point de départ de la réflexion sur le

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développement de l’Afrique doit donc consister a mettre l’accent sur la découverte d’opportunités susceptibles de réduire la distance a la frontière technologique, développer des modèles pour mettre le potentiel des technologies numériques au profit de l’accélération de l’industrialisation et porter le niveau de production à un nouveau niveau avec des mesures pour éliminer les capacités et les techniques obsolètes, mais aussi de renforcer la transition des moteurs économiques.

41. Cette session permettra de soutenir l’intégration des technologies dans les entreprises et abordera la question des investissements qu’il faudra générer en conséquence. Il sera également question de développer des stratégies pour encourager les industries africaines à réaliser des percées dans les technologies fondamentales et à tirer avantage d’Internet pour remodeler le développement. De plus, il conviendra, à travers cette session, de considérer que l’Afrique doit s’appuyer sur la voie qui a été suivie par les autres régions émergentes face aux changements vertigineux entrainés par la révolution numérique au cours des 20 dernières années.

G. Stratégies innovantes de valorisation du tourisme dans la transformation des économies africaines

42. Le tourisme est un secteur d’activité stratégique dont l’exploitation judicieuse pourrait permettre d’accélérer la croissance économique africaine en vue de la transformation structurelle au cours des prochaines décennies. En effet selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), le nombre de visiteurs internationaux comptabilisés dans le monde, en 2017 était de 1,326 milliard de personnes avec un volume de recettes de 1340 milliards de dollars. Dans cette performance, l’Afrique n’a enregistré qu’un revenu marginal, bien qu’en croissance par rapport à 2016. Le continent n’a en effet reçu que 37 milliards de dollars US, généré par les 63 millions de touristes internationaux qu’il a attiré comparativement aux autres régions du monde à l’instar de l’Asie qui a attiré 323 millions de visiteurs pour 390 milliards de dollars US générés en 2017.

43. Toutefois, pour tirer le meilleur parti du potentiel énorme du tourisme en termes de création d’emplois et de génération des revenus pour les plus défavorisés, il apparait judicieux de repenser la stratégie africaine en la matière.

44. La présente session se propose d’offrir une plateforme public-privé idéale pour envisager des stratégies gagnantes visant à valorisation le tourisme en tant que catalyseur de transformation des économies africaines. Pour ce faire une attention particulière sera portée sur le rôle des instances gouvernementales en matière de formulation de stratégies touristiques sectorielles optimales d’une part, et sur les options politiques à mettre en œuvre pour s’attaquer aux déficiences du marché qui entravent le développement du tourisme, dans le but de créer un environnement propice à l’investissement privé, d’autre part. Un accent sera également mis sur idées visant à promouvoir les pays africains en termes de marketing et d’investissement. Le développement d’un secteur touristique africain résilient nécessite des investissements du secteur privé dans les lieux d’hébergement, les attractions et les services touristiques. Il est aussi indispensable de mettre place un cadre de collaboration de l’ensemble des acteurs communautaires indispensables au développement du tourisme africain dans le cadre d’une approche touristique plus durable.

H. Investir dans le capital humain pour soutenir la transformation structurelle des économies africaines

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45. Entre 2015 et 2050, la population africaine en âge de travailler (définie comme les 15 à 64 ans) augmentera de 902 millions de personnes, soit environ 69% de l’augmentation totale dans le monde, et dépassera les 1,5 millions. D'ici 2034, l'Afrique comptera plus de citoyens en âge de travailler, que ce soit en Chine ou en Inde. Le dividende démographique africain pourrait représenter 10 à 15% de la croissance en volume du PIB brut d’ici 2030. Toutefois, l’économie formelle doit créer des millions d’emplois supplémentaires: en moyenne, entre aujourd’hui et 2030, 29 millions de jeunes supplémentaires atteignent l’âge de 16 ans. L'accès à une éducation de qualité doit également être amélioré, en particulier pour les filles. De nombreux jeunes africains n'ont pas les compétences techniques et managériales nécessaires pour réussir sur le marché du travail. Seulement 10,5% des étudiants du secondaire sont inscrits dans des programmes de formation professionnelle, souvent insuffisamment financés. Pourtant, les diplômés de cette génération montrent que beaucoup d'entre eux débordent du désir d'apprendre et de l'ambition de construire des carrières stables, et d'améliorer leur vie et celle de leurs familles.

46. S’ils veulent actionner le levier de sources de croissance plus stables pour stimuler le développement humain, les pays devront consentir davantage d’investissements dans le capital humain – santé, éducation et compétences. De plus en plus, les lions d’affaires d’Afrique voient dans le talent de l’Afrique non pas une barrière, mais une opportunité à saisir. Cette session permettra de discuter des actions à entreprendre pour aider les entreprises africaines à rattraper la productivité mondiale et relever les défis du développement humain afin de tirer le meilleur avantage de la jeunesse africaine.

I. Renforcer l’entrepreneuriat chez les jeunes et les femmes pour aider la transformation des économies en Afrique

47. L’industrialisation de l’Afrique sera tributaire du dynamisme des entreprises privées du continent. Aussi, les nouvelles stratégies d’industrialisation et de transformation des économies africaines doivent s’appuyer sur les entrepreneurs du continent, en plein essor. En effet, la culture entrepreneuriale est bien vivante en Afrique, puisqu’environ 80 % des africains considèrent l’entrepreneuriat comme une bonne opportunité de carrière. Le continent affiche la plus forte proportion au monde d’adultes démarrant ou gérant une nouvelle entreprise, mais souvent dans des secteurs faiblement productifs. Parmi ces entrepreneurs, une majorité de jeunes âgés en moyenne de 31 ans et des femmes africaines qui ont deux fois plus de probabilité de lancer une entreprise que les femmes d’autres continents (BAD, 2017).

48. A travers cette thématique, le Forum souhaite contribuer aux initiatives visant à valoriser le potentiel des jeunes et des femmes africains en tant qu’entrepreneurs et intégrer les synergies entre entrepreneuriat et industrialisation. Aussi, cette session entend favoriser les alliances entre divers acteurs pour la création de réelles opportunités d’affaires et aborder la question de la création d’emplois de qualité en profitant de la dynamique entrepreneuriale sur le Continent. La session permettra également de discuter des services financiers adaptés aux besoins des jeunes pousses (start-up) tout en mettant en place un éventail d’incitations susceptibles d’améliorer leur productivité.

J. Business to Business (B2B), Business to Government (B2G), Business to Others (B2O) et Others to Others (O2O)

49. Les réseaux d’entreprises élargissent leurs marchés et les permet de s’étendre au-delà des frontières locales. À l'exception du Nigéria (195 millions d’habitants), de l'Éthiopie (105

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millions d’habitants) et de l’Egypte (96 millions d’habitants), la plupart des pays d'Afrique ont une petite population et une base de consommateurs limitée. L’appartenance à un réseau peut constituer une source importante d’avantage concurrentiel et peut permettre d’avoir accès à des connaissances et à des ressources à moindre coût en bénéficiant d'économies d'échelle sans les inconvénients de la grande dimension.

50. Les retombées économiques positives des interactions dans un réseau s’avèrent bénéfiques et il est admis que les entreprises isolées présentent systématiquement une performance inférieure à celle des entreprises en interaction. Partant de l'idée qu'il est crucial pour le secteur privé africain et acteurs du développement en Afrique de s’interconnecter, d’élargir son réseau et ses marchés, et de renforcer ses relations commerciales, la plateforme comprendra un espace dédié aux réseaux B2B, B2G, B2O et O2O. Dans cet espace, les participants seront accueillis dans une atmosphère conviviale et propice pour les réunions d’affaires personnalisées et les réseautages professionnels. De plus, des activités spéciales telles qu'un cocktail de réseautage, un petit-déjeuner de réseautage, un dîner de réseautage et des réunions individuelles seront insérées dans le programme de travail afin de permettre aux participants de mieux interagir et stimuler les opportunités commerciales.

IV. Structure du Forum

51. La onzième édition du Forum du secteur privé de l'Union africaine est un événement de deux jours et demi. Outre les cérémonies d’ouverture et de clôture, le Forum s'articulera autour de neuf sessions plénières. De plus, un espace sera ouvert durant toute la durée du Forum pour favoriser le réseautage (B2B, B2G, B2O et O2O).

52. Les séances plénières se concentreront sur les neuf axes développés dans la section précédente de la présente note et accueilleront des storytellings de grandes figures du secteur privé africain ainsi que des présentations de jeunes entrepreneurs spécifiques à chaque domaine. Des acteurs de développement francophones et issus de de la région Grand Sud, notamment de jeunes entrepreneurs et des chefs d’entreprises aguerris seront également invités à faire des présentations de leur expérience sur différentes thématiques couvertes par le Forum à l’occasion de ces sessions plénières.

53. Des stands d'interaction B2B, B2G, B2O et O2O seront disponibles tout au long de l'événement. Les entreprises pourront y faire la présentation de leurs activités et explorer des partenariats avec d'autres entreprises, gouvernements et autres.

V. Les évènements en marge du Forum

54. La onzième édition du Forum accueillera des évènements parallèles, dont (i) un atelier de formation consacré aux femmes et aux jeunes entrepreneurs, (ii) deux sessions sur la promotion des Objectifs De Développement Durable (ODD) par la coopération Sud-Sud et triangulaire et (iii) une session sur les opportunités d’affaires à Madagascar.

55.

56. 57. «L'atelier de renforcement des capacités et de mentorat pour les jeunes et les femmes entrepreneurs» se tiendra du 3 au 5 novembre 2019. L'atelier sera organisé par la Commission de l'UA, en collaboration avec la République de Turquie et le World Savings and Retail Banking Institute (WSBI). Celui-ci a pour objectif de permettre aux jeunes et aux femmes entrepreneurs africains d’acquérir des compétences en entrepreneuriat et en gestion de projets, d’élargir leurs possibilités de concrétiser leurs

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idées commerciales, de tirer parti des opportunités offertes par la Zone de libre-echange continentale africaine (ZLECAf) et de contribuer à la lutte contre la pauvreté par la création d'emplois.

57. La session intitulée "Investir dans les Objectifs De Développement Durable à travers la coopération Sud-Sud et triangulaire: Promouvoir un environnement politique et juridique favorable dans la région Afrique" est une session d'une demi-journée qui se tiendra le 5 novembre 2019.

58. La promotion de l'investissement Sud-Sud dans la région Afrique est impérative pour aboutir à un objectif plus large de croissance économique à long terme pour la région et atteindre les ODD. Pour optimiser pleinement les avantages des investissements Sud-Sud, des politiques, des réglementations et des procédures adéquates sont une condition préalable et nécessaire. De plus, l'accès à l'information et une compréhension claire de l'environnement juridique et politique des partenaires de la coopération Sud-Sud peuvent également favoriser une augmentation optimale des investissements Sud-Sud. Pour ce faire et afin d'analyser les tendances des investissements régionaux Sud-Sud et son environnement politique et juridique connexe en Afrique, l'UNOSSC et le PNUD organiseront une session intitulée "Investir dans les Objectifs De Développement Durable à travers la coopération Sud-Sud et triangulaire: Promouvoir un environnement politique et juridique favorable dans la région Afrique ». Cet événement portera sur les contributions des investissements Sud-Sud aux Objectifs De Développement Durable en Afrique; l’identification des défis et des bonnes pratiques dans les cadres institutionnels, politiques et juridiques pouvant faciliter de plus grands investissements Sud-Sud dans la région; et l’exploration des efforts d'intégration régionale et les mécanismes et cadres de financement pouvant faciliter de meilleurs investissements Sud-Sud pour la réalisation des ODD. Les discussions et les résultats de l’événement alimenteront la formulation d’un programme de recherche visant à éclairer l’élaboration des politiques afin de promouvoir et renforcer les politiques d’investissement. Le programme de recherche identifiera également les problèmes politiques et juridiques qui permettent ou empêchent les pays du Sud de s’engager dans la coopération Sud-Sud dans la région.

59. La session intitulée «Penseurs mondiaux Sud-Sud: Formulation d'un programme de recherche sur les investissements Sud-Sud en Afrique» est également une session d'une demi-journée qui se tiendra le 5 novembre 2019. L'objectif principal de cette session est de guider un examen complet des questions juridiques qui seront discutées lors du «11ème Forum du secteur privé en Afrique»; et d’identifier d’autres questions de recherche qui pourraient alimenter l’élaboration d’une étude approfondie sur l’environnement politique et juridique des investissements Sud-Sud dans la région.

60. La session sur les opportunités d'investissement à Madagascar sera organisée et promue par l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM). L'objectif principal est d'informer sur les principaux secteurs d'opportunités à Madagascar et de fournir des informations générales sur le pays et l'agence de promotion des investissements (EDBM) afin d'aider les investisseurs et les hommes d'affaires à reconnaître et exploiter les opportunités d'affaires et d’investissement dans le pays hôte du forum, ainsi que pour leur donner une idée plus précise des étapes de mise en œuvre et / ou d’expansion à Madagascar.

61. Des visites d’entreprises et à caractère touristique seront inclues au programme à la demande des participants afin de faire découvrir les spécificités de la ville des milles.

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VI. Résultats escomptés

62. Cette onzième édition du Forum permettra de :

i. Aller au-delà des recommandations en adoptant une approche par le partage

d’expériences réussies (storytellings) des principales parties prenantes à la

transformation des économies africaines, aux échelles continentale et mondiale dans des

secteurs clés (industrie, agriculture, mine, tourisme, TIC, etc.)

ii. Soutenir les efforts des États membres pour mobiliser des ressources internes et

externes, grâce à une plus grande implication du secteur privé africain et à la mise en

réseau de ce dernier avec les agents économiques d’autres régions, tout en considérant

le développement de réseaux entre les différentes parties prenantes;

iii. Concrétiser des accords commerciaux entre les acteurs du secteur privé en Afrique d’une

part, et avec des partenaires étrangers d’autre part.

VII. Participation 34. Le forum devrait attirer plus de 300 participants de haut-niveau, parmi lesquels :

Des hommes et femmes d'affaires africains incluant les plus influents en Afrique et venant des autres régions du monde;

Des femmes et jeunes entrepreneurs ;

Des petites et Moyennes Entreprises (PMEs) ;

Des organisations régionales, panafricaines et internationales en charge du

développement du secteur privé ;

Des chambres de commerce en Afrique ;

Des conseils des relations économiques extérieures (Foreign Economic Relations

Boards) des pays partenaires d’investissement de l’Afrique ;

Des conseils d’affaires (Business Councils) des différentes entités œuvrant en Afrique

incluant ceux des Communautés économiques régionales (CER) ;

Des groupements et associations d’entreprises des pays africains et autres ;

Des organisations de promotion des investissements, du commerce et des

exportations ;

Des institutions financières panafricaines et internationales incluant la Banque du

commerce et du développement (TDB), la Banque africaine d’import-export

(Afreximbank), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique

(BADEA), l’Association des Bourses des valeurs de l’Afrique (ASEA), etc. ;

Des organisations de soutien aux PMEs ;

Des organes de l'Union africaine ;

Des agences de l'ONU ;

Des municipalités et entités décentralisées ;

Des organisations régionales et internationales.

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VIII. Documentation

35. La présente note conceptuelle ainsi que les documents thématiques préparés par le secrétariat du Forum permettront de guider les débats lors des différentes sessions et activités prévues.

IX. Promotion et communication Le Forum aura une page officielle hébergée par le site de l'Union africaine (www.au.int). D'autres

moyens disponibles seront également utilisés pour promouvoir et largement diffuser le Forum, y

compris les brochures, les affiches, les insertions magazines, les médias sociaux et télévisés, la

presse écrite, etc.

X. Langues de travail des sessions du Forum Les langues de travail du forum sont l’anglais et le français.

XI. Coordination

a) Direction Politique

S.E. Prof. Victor Harison, Commissaire aux Affaires économiques de la CUA

b) Direction Technique Mr. Jean-Denis Gabikini, Directeur, p.i, Département des Affaires économiques, CUA Mr. Islam Swaleh, Chef de Division p.i, Développement du secteur privé, mobilisation des ressources et investissements, CUA

c) Equipe Technique et de Coordination

Mr. Elia Karuhanga, Chargé de politique, Développement du secteur privé, CUA Dr. Patrick Olomo, Chargé de politique, Mobilisation des ressources et investissements, CUA Mme Djeinaba Kane, Département des affaires économiques, CUA

d) Logistique Mme Kokobe George, Assistante administrative, Département des affaires économiques, Commission de l'Union africaine

e) Secretariat Mlle Miora Niavo, Secrétaire particulière du Commissaire aux Affaires économiques, Commission de l'Union africaine

f) Contacts du point focal

Pour plus d’informations sur le Forum, des opportunités de partenariat et de sponsoring, veuillez contacter : Mlle Anais Georges Commission de l’Union africaine Tel : +251 94 418 2968 Email : [email protected]; [email protected]