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Monographie du patronyme Delcambre ______________________________________________________________________________________________________ DANNY DELCAMBRE M M M O O O N N N O O O G G G R R R A A A P P P H H H I I I E E E D D D U U U P P P A A A T T T R R R O O O N N N Y Y Y M M M E E E D D D E E E L L L C C C A A A M M M B B B R R R E E E E E E T T T D D D E E E S S S P P P A A A T T T R R R O O O N N N Y Y Y M M M E E E S S S A A A P P P P P P A A A R R R E E E N N N T T T É É É S S S Une petite histoire des Delcambre à travers le temps VERSION: NOVEMBRE 2001

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Monographie du patronyme Delcambre ______________________________________________________________________________________________________

DANNY DELCAMBRE

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Une petite histoire des Delcambre à travers le temps

VERSION: NOVEMBRE 2001

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Nous sommes les feuilles d'un même arbre, que le vent a disséminées. Tout homme descend à la fois d'un roi et d'un pendu.

La Bruyère Si vous oubliez d'où vous venez, vous ne saurez plus qui vous êtes.

Marguerite et Jean-Noël Gurgand Chercher ses racines, c'est au fond se chercher soi-même: qui suis-je ? Quels sont les ancêtres qui m'ont fait tel que je suis ? Des noms d'abord, des dates, quelques photos jaunies ou, avec plus de chance, un testament, une lettre.

Claude Lévi-Strauss

À tous ceux à qui je dois d'être ce que je suis

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PREMIÈRE PARTIE

TOUT SAVOIR SUR LA GÉNÉALOGIE ET LES DELCAMBRE

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Monographie du patronyme Delcambre ______________________________________________________________________________________________________

TABLE DES MATIÈRES

Introduction.......................................................................................................................... 9

Qu'est-ce que la généalogie ............................................................................................... 12

La numérotation Sosa-Stradonitz .................................................................................... 13

Petite histoire du nom........................................................................................................ 14

Étymologie du patronyme Delcambre ............................................................................. 15

L'héraldique en quelques mots ......................................................................................... 17

Le blason des Delcambre................................................................................................... 17

Combien y a-t-il de Delcambre sur notre planète ? ........................................................ 18

Combien de personnes ont-elles peuplé la terre ?........................................................... 20

Les variantes du patronyme Delcambre .......................................................................... 20

La prononciation................................................................................................................ 21

Pas seulement un nom de famille...................................................................................... 22

Bizarre, vous avez dit bizarre... ........................................................................................ 22

Dynastie ouvrière, Histoire des familles Delcampe, Delcambre, Delcombre, par François Delcombre........................................................................................................... 23

Évolution démographique du patronyme Delcambre en France entre 1890 et 1990... 23

History of the Town of Delcambre ................................................................................... 27

Histoire de la ville de Delcambre...................................................................................... 30

La machine à composer de Delcambre ............................................................................ 33

Les Delcambre et la peinture ............................................................................................ 34

Les Delcambre et la littérature ......................................................................................... 34

Les Delcambre et la sculpture........................................................................................... 36

Les Delcambre et la musique ............................................................................................ 36

Les Delcambre et le cinéma............................................................................................... 36

Les Delcambre et la vie politique...................................................................................... 36

Quelques autres Delcambre connus ................................................................................. 37 Danny Delcambre .........................................................................................................................37

Les Delcambre et les grands conflits armés..................................................................... 37 Les victimes de la guerre et..........................................................................................................37 Et ceux qui en firent leur métier .................................................................................................38

Quelques "Delcambre" plus insolites ! ............................................................................ 40

Les conditions de vie aux XVIIème et XVIIIème siècles: les grands fléaux ................. 40

Les villes et villages où sont nés et où ont vécu les Delcambre de Belgique.................. 44

Histoire de la Belgique....................................................................................................... 48

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Monographie du patronyme Delcambre ______________________________________________________________________________________________________

Introduction Pourquoi, un beau jour, se prend-on de passion pour la généalogie ? Cette question, je me la suis posée souvent et chaque réflexion a débouché sur une justification nouvelle, parfois fort différente de la précédente. Une réunion de famille, une ambiance chaleureuse et décontractée, l'évocation d'anecdotes truculentes concernant un ancêtre dont on n'a jamais entendu parler et voilà la curiosité attisée. L'envie est née d'en savoir un peu plus sur cette personne qui nous a transmis non seulement son nom, mais peut-être aussi d'autres petites choses insoupçonnées qui font que nous sommes ce que nous sommes. Une autre fois, on se dit que les enfants, nés loin du terroir de leurs ancêtres, voudront un jour en savoir plus sur leurs racines. La généalogie devient alors devoir de mémoire dans l'intérêt des générations futures.

Peintures de Élysée Delcambre

La généalogie, c'est aussi un jeu, un vaste puzzle au nombre de pièces inconnu et aléatoire, une enquête minutieuse dans les archives du temps dont on ne sait pas à l'avance sur quoi elle va déboucher. En effet, au hasard des actes d'État civil consultés, on se découvre des familles nombreuses, des parentés peu avouables ou plus célèbres, des surprises étonnantes - comme la modification du nom de famille à la suite d'une erreur de l'État civil -, des épisodes heureux ou douloureux de la vie des familles, etc. Mais surtout, il y a ce délicieux suspense qui précède la découverte d'une nouvelle génération, de nouveaux ancêtres. La généalogie permet aussi de relativiser certains préjugés. Ne dit-on pas : idée toute faite, idée mal faite ! En remontant le temps, on s'aperçoit que nous qui sommes si fiers d'être belges avons en fait des ancêtres dont la nationalité a varié très fort au gré des aleas de l'histoire. Ces mêmes ancêtres n'ont-ils pas été entre 1600 et 1830 tour à tour autrichiens, espagnols, néerlandais et français !

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La généalogie est en outre un magnifique outil de rencontre et d'échanges avec les autres; les recherches nous amènent souvent à nouer des contacts fort enrichissants avec ceux qui partagent notre passion. De plus, quelle joie de pouvoir communiquer avec Martine, Michelle ou Jocelyn Delcambre, ces lointains cousins de France, d'Amérique ou du Canada. Mais, dans la pratique, me direz-vous, comment s'y prend-on pour réaliser sa généalogie ? Avant toute chose, il faut savoir qu'en règle générale, les administrations communales refusent de communiquer aux généalogistes des informations se rapportant aux 100 dernières années. C'est ce qu'on appelle la "règle des cent ans". Une visite à la maison communale ne vous apportera donc pas souvent le résultat escompté. Par conséquent, pour reconstituer son arbre généalogique, il faut en premier lieu faire appel aux mémoires vivantes, c'est-à-dire aux plus anciens de la famille, et essayer par ce biais de récolter un maximum d'informations utiles. Cette première étape de recherche fournit bien souvent l'occasion d'évoquer ces personnes qu'on n'a soi-même pas connues, mais qui n'en prennent pas moins à cette occasion un peu de consistance. Lorsqu'on a dépassé cette barrière fatidique des cent ans peut alors commencer le travail d'investigation, pour ne pas dire de fouilles, aux archives de l'État. Avant de s'y rendre, il convient toutefois de disposer d'un indice solide sous la forme d'un lieu, qu'il s'agisse d'un lieu de naissance, de décès ou de mariage. En effet, les archives de l'État étant décentralisées en Belgique, il vaut mieux savoir où se rendre. Pour effectuer des recherches dans les registres d'État civil de la commune de Thieulain par exemple, inutile de se précipiter à Mons puisque ces registres sont conservés à Tournai, dans un bâtiment au demeurant fort beau adossé à la célèbre cathédrale aux cinq clochers. Une fois en possession de cet indice, débute alors le véritable travail de bénédictin. La première étape consiste à trouver, à l'aide d'un index, les références du microfilm contenant les tables décennales et à le prendre là où il est rangé. La seconde étape consiste à se familiariser avec le lecteur de microfilms qui permet de consulter ces fameuses tables décennales. Ces tables qui, comme leur nom l'indique, couvrent des périodes de dix ans en dix ans sont établies par commune et pour les trois grandes catégories d'actes d'État civil, à savoir les naissances, les mariages et les décès. Ainsi, la table décennale des naissances pour la période allant du 1er janvier 1820 au 31 décembre 1829 mentionne-t-elle les noms, classés par ordre alphabétique, des personnes nées durant cette période ainsi que l'année de naissance et le numéro de l'acte d'État civil. Une fois en possession d'un élément intéressant (pour moi, ce fut le fameux acte de naissance n°13 de l'an 1875 attestant la venue au monde de Dieudonné Delcambre, mon arrière-grand-père, dont je savais par mon papa qu'il était né à Thieulain), l'étape suivante consiste à consulter le microfilm contenant le texte complet des actes d'État civil, année après année, registre par registre (naissance, mariages, décès), de la commune concernée; pour Thieulain par exemple, tout cela tient sur un seul microfilm; force est toutefois de préciser que ceux-ci sont très longs et qu'il ne faut pas lésiner sur les tours de manivelle pour accéder à l'information recherchée.

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Ces actes, qui étaient rédigés à la main, sont les éléments centraux de la recherche généalogique car ils fournissent une multitude d'informations utiles qui donnent chaque fois un élan nouveau aux travaux. Ainsi, l'acte de naissance de Dieudonné Delcambre m'a-t-il renseigné sur sa date de naissance, les noms et prénoms de ses parents, leur lieu de naissance, leur profession, leur domicile et leur âge, autant de pistes à explorer ultérieurement. Cet aspect "recherche" ne constitue toutefois qu'un volet de la généalogie. En effet, cela a peu de sens d'aligner des noms toujours plus nombreux pour ce seul plaisir car, finalement, que nous importe, sinon pour l'anecdote, de savoir que l'arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père, né en 1774, s'appelât Pierre, Paul ou Thiburce. Plus important est d'essayer de donner une certaine consistance à ces personnages, en quelque sorte de leur "redonner vie". Cette généalogie, parfois qualifiée de "sociale", vise à essayer de rassembler un maximum d'informations sur les ancêtres afin de reconstituer une partie de ce que fut leur vie. Pour cela, on aura recours à divers autres registres, tels les oeuvres de loi qui contiennent les archives des actes notariés; la consultation de ces actes permettra éventuellement de connaître le patrimoine des ancêtres, où il était situé, offrant ainsi au généalogiste l'occasion de se rendre sur place afin de se rendre compte de leur cadre de vie et, qui sait, de recueillir d'autres renseignements, par exemple par le recoupement de la profession "ouvrier" mentionnée dans un acte d'État civil et la présence d'une vieille "fabrique" ou "manufacture" à proximité de leur lieu de résidence.

Peintures de Élysée Delcambre

Une autre facette de la généalogie est de mettre en perspective les étapes importantes de la vie de nos ancêtres avec le cadre politique, économique, social ou culturel. Dans ce cas, une ligne du temps permet de situer une date de naissance dans l'histoire, par exemple, des inventions ou de la politique nationale ou internationale. Il est ainsi possible de se faire une idée du contexte social, économique ou politique dans lequel ont vécu nos aïeux ou d'en savoir un peu plus sur les éléments éventuels de confort dont ils auraient pu profiter à la lumière des inventions découvertes à leur époque. Cette démarche porte le nom de chronogénéalogie.

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Les objectifs poursuivis ici sont de plusieurs ordres. En premier lieu, je m'efforce, très classiquement, de réaliser la généalogie ascendante de mes enfants et donc de remonter aussi loin dans le temps que le permettront les archives disponibles, en commençant par la branche paternelle, c'est-à-dire par les Delcambre, et en l'élargissant ensuite aux autres branches, celles des parents maternels. Mon second objectif consiste à réaliser l'arbre généalogique descendant de l'ancêtre le plus ancien que j'aurai pu identifier; à ce jour, il s'agit de la descendance du couple Jean Pierre DELCAMBE - Marie Françoise TREILLES. On constatera immédiatement une variation dans l'orthographe du nom de famille; originaires de Maulde, certains DELCAMBE ont plus tard essaimé dans les villages environnants, notamment à Gallaix où les responsables des registres paroissiaux ou d'État civil prenaient certaines libertés avec l'orthographe des noms de famille, ce qui a provoqué l'apparition, dans ce village, de DELCAMBE, de DELCAMBRE et de DELCAMPE ! Mon troisième objectif est de réaliser un recensement, aussi exhaustif que possible, des Delcambre vivant sur cette planète. Il s'agit d'une tâche ambitieuse, quelque peu facilitée par l'existence d'outils de recherche de plus en puissants, précis et sophistiqués; je pense ici bien entendu au réseau Internet qui met aujourd'hui à la disposition des généalogistes des sources d'information auparavant inaccessibles. Mon quatrième objectif est de dresser l'arbre généalogique de tous les Delcambre de Belgique afin d'identifier les principales souches. Un cinquième objectif est de réaliser ce que j'ai appelé plus haut une généalogie sociale et une chronogénéalogie, c'est-à-dire atténuer quelque peu la sécheresse des dates de naissance, de mariage ou de décès en fournissant un certain nombre de renseignements plus personnels sur les ancêtres mentionnés dans l'arbre généalogique. En outre, vous trouverez, au début de cet ouvrage, quelques pages d'introduction à la généalogie ainsi qu'un certain nombre d'anecdotes ou d'événements divers en rapport avec le patronyme Delcambre. Comme vous le savez très certainement, une recherche généalogique n'est jamais terminée; par conséquent, je serais enchanté de recevoir toute information, de quelque nature qu'elle soit, susceptible de compléter l'information présentée ici; je pense ici à des photocopies d'actes d'État civil, à des photos, etc. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une agréable lecture.

Qu'est-ce que la généalogie Le mot "généalogie", qui vient du grec genos, naissance, et logos, science, signifie donc "science de la naissance". Il désigne l'étude et la connaissance des filiations, le tableau qui les représente ainsi que la suite des ancêtres d'une personne.

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Au Moyen Âge, la généalogie avait pour objet la recherche des liens de consanguinité prohibés par l'Église. Aujourd'hui, le propos du généalogiste est tout simplement de retrouver ses racines. En d'autres termes, la généalogie a pour but de rechercher les origines d'une famille, d'établir ses filiations composées au fil des générations et d'en visualiser la représentation. Faire sa généalogie, dresser son arbre généalogique, c'est non seulement mener l'enquête sur ses origines et se donner les moyens de percer le mystère de son identité, mais c'est aussi éprouver le plaisir de la découverte, le plaisir d'assembler les morceaux d'un puzzle qui représente en fait sa propre personne. Remonter dans le temps dans la perspective de constituer un arbre généalogique consiste à réaliser une généalogie ascendante, la plus répandue. Lorsque la recherche porte sur l'histoire de la famille paternelle porteuse du nom transmis jusqu'à soi, il s'agit de généalogie agnatique; c'est en général la recherche la plus fréquente, mais nombreux sont ceux qui s'intéressent à leur branche maternelle, dite cognatique. (Source: Retrouver ses ancêtres, c'est facile, par Gilles Henry)

La numérotation Sosa-Stradonitz Le système de numérotation le plus utilisé pour le repérage fiches-individus dans un arbre généalogique est celui de Sosa-Stradonitz (de l'Espagnol Jérôme de Sosa, au XVIIe siècle, et de Stéphane Kikule von Stradonitz, au XIXe siècle): il attribue à chaque individu un numéro déterminé, tous les hommes portant un numéro pair et les femmes un numéro impair.

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1 est la personne dont on établit l'ascendance, 2 et 3 son père et sa mère, 4 et 5 ses grands-parents paternels, 6 et 7 ses grands-parents maternels et ainsi de suite. La formule est mathématique: la personne cotée (n) a pour père 2n et pour mère 2n + 1. Exemple: 57 a pour parents les numéros 114 et 115; cela définit un cadre rigoureux de classement, déterminé à l'avance, dans lequel il ne reste plus qu'à remplir les numéros, en fonction du résultat des recherches. Par ailleurs, lorsqu'on s'arrête sur une fiche de son ascendance, il n'y a aucune difficulté à en trouver les parents ou les enfants, par le jeu de cette numérotation. Exemple: 111 est une femme (car chiffre impair), épouse de 110 (111 - 1), et leur enfant est 110/2 = 55, épouse (puisque chiffre impair) de 54. (Source: Retrouver ses ancêtres, c'est facile, par Gilles Henry)

Petite histoire du nom À l'origine: C'est au Moyen-Âge, vers le XIIè siècle que les noms de familles sont apparus. À cette époque, nos lointains ancêtres sont désignés par un nom unique. Ils s'appellent Jean, Raoul, Guillaume, Richard, Clobert, et c'est tout ! À partir du XIè siècle, il y eut un "boom démographique" provoqué par un climat favorable, la paix extérieure, le recul des disettes et des épidémies, etc. Il en est résulté une grande confusion entre les différents Guillaume, Richard, etc. Pour résoudre ce problème, on a spontanément à leur attribuer un surnom, et c'est lui que nous retrouvons maintenant comme nom de famille. Les noms: Les noms ont été attribués par des tiers, et sont donc nés du langage parlé. Ils étaient souvent teintés de moquerie et d'ironie, un peu comme ça se passe maintenant dans les cours de récréation. Legrand désignait-il une personne grande ou petite ? Renard, quelqu'un de rusé ou de bête ? L'orthographe: Les noms n'ont pas d'orthographe!. Ceux-ci évoluent dans le temps, et subissent de nombreuses déformations. Celles concernant un sobriquet gentillet ou caressant portent le nom d'hypocoristique. Un nom long peut être réduit (par exemple,

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Guilleminot en Minot); on parle alors d'aphérèse. Le début peut être tronqué (par exemple, Amaury en Maury). En fait, les déformations sont innombrables: on observe des "labialisations", des "apocopes", des "dissimulations", etc. Seule une recherche généalogique poussée permet de se rapprocher de sa forme originelle. Les catégories: On peut classer les noms suivant différentes catégories: - Les prénoms devenus noms (Jean, Robert, etc.); - Les noms à valeur familiale (Lainé pour l'aîné, Maugendre pour mauvais gendre,

etc.); - Les surnoms de métiers (Lefèbvre, Faure, Fournier, Boucher, etc); - Les sobriquets d'après le physique (Legrand, Legros, Bossuet, Bienfait, Barbin, etc.); - Les sobriquets d'après le caractère (Aimable, Lebon, etc.); - Les surnoms analogiques (Mouton, Renard, etc. pour les animaux; Lecomte,

Lemaire, Labbé, etc. pour les personnes); - Les surnoms anecdotiques (Cocu, Depardieu est un juron, Tulou qui a tué un loup,

Gâtesauce un cuisinier, etc); - Les noms d'origine (Pellerin un voyageur, Larrivé un nouveau venu, Toulouse vient

de Toulouse, Dupont, Dubois, etc.). (Source: Jean-louis Beaucarnot - Les noms de famille et leurs secrets)

Étymologie du patronyme Delcambre On trouvera ci-dessous quelques hypothèses concernant l'étymologie du patronyme Delcambre et des patronymes apparentés, Delcambe, Delcampe, Delchambre, Delecambre. Chacune d'entre elles a ses défenseurs convaincus et ses détracteurs acharnés. À chacun selon sa sensibilité de privilégier l'une ou l'autre explication ! Pour M. Jean Tosti, le patronyme "Delcambre" signifie "de la chambre", avec une masculinisation caractéristique du Nord de la France. Reste à savoir ce que signifiait le mot "chambre" lorsqu'il était ainsi employé pour former des toponymes ou des patronymes. On retrouve le même problème avec le mot "(de) (la) salle", lui aussi très fréquent comme nom de personne ou de lieu. Dans les deux cas, il semble qu'on ait eu affaire à une métonymie (la partie utilisée pour désigner le tout) : la chambre est donc une demeure possédant une chambre, de même que la salle possède une salle. Autrement dit, il s'agit d'habitations riches, sans doute des maisons fortifiées. (Explications fournies gracieusement par M. Jean Tosti)

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Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, de Jules Herbillon et Jean Germain, propose lui deux explications de l'étymologie du patronyme "Delcambre". Delcambe, Delcambre, Delcampe: Nom d'origine: ancien français, ancien picard: cambe "brasserie"; ou bien variante picarde de Delchambre. Delchambre: 1449 "Jehanne dele Chambre" Namur, 1597-98 "Arnould del Chambre" Nivelles, 1672 "Guillaume Delchambre" Namur; nom d'origine: chambre. Dans l'édition n° 7 d'avril 1973 de la publication "Nord généalogie", M. Leduc fournit l'explication suivante: "Le patronyme DELCAMBRE, alias DELECAMBRE, apparaît "bien de chez nous" si l'on considère qu'il associe deux altérations linguistiques propres à notre région du Nord. Signifiant DE LA CHAMBRE, on remarquera tout d'abord la transformation du CH en C, si fréquent dans notre patois, CARBON pour CHARBON, CAPIAU pour CHAPEAU, etc. En second lieu, la neutralisation de l'article LA en LE date du XVème siècle, et ceci est particulier à notre région. La même remarque pourrait être faite à propos de maints patronymes de chez nous: DELEPLANQUE, DELECOUR, DELEMASURE, etc. Quelle est la signification de ce patronyme ? Probablement serviteur voire valet "de chambre", si l'on en rapproche le mot chambrillon qui signifie jeune servante." (Information communiquée par Gabriel Delcambre de Caen) Martine Moerman de Marseille propose elle l'explication suivante pour le patronyme DELCHAMBRE: la chambre est une partie du métier à tisser, utilisée notamment dans le Nord; or comme tous ses ancêtres sont tisserands, cette explication en vaut certainement une autre !

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L'héraldique en quelques mots L’art héraldique est la science des armoiries ou blasons. Il est né au Moyen Âge, à l’époque de la chevalerie, pour permettre de reconnaître ses amis ou ennemis sous une armure. Les premières armoiries étaient peintes sur les boucliers. Ensuite, les nobles prirent l’habitude de marquer leurs possessions en utilisant leur blason comme marque de reconnaissance. Ils firent des sceaux que l’on apposait sur les avis, les ordonnances, les chartes. Leurs armoiries furent gravées sur leur siège, leur banc d’église, peintes sur les murs de leur château, exécutées en vitrail, sculptées sur leur tombe, etc. Réservées au départ aux nobles, les armoiries se démocratisèrent, passèrent à la bourgeoisie, puis aux propriétaires terriens, commerçants aisés, professions libérales. Il convient d'ailleurs de souligner que n'importe qui peut posséder un blason.

Le blason des Delcambre Le patronyme Delcambre figure au nombre des noms de famille dont les armoiries sont décrites dans le rare et célèbre Armorial Universel de Jouffroy d'Eschavannes édité à Paris en 1844.

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La description donnée par Jouffroy d'Eschavannes du blason des Delcambre est la suivante: "Coupé d'argent et d'azur au lion de l'un en l'autre, armé d'une épée haute de gueules". "Coupé d'argent et d'azur" signifie que le blason se compose de deux parties, l'une blanche et l'autre bleue. "Au lion de l'un en l'autre" signifie que le lion apparaît sur les deux parties du blason. Une "épée haute" signifie un épée dressée, tandis que l'expression "de gueules" désigne la couleur rouge. En clair, cela donne la représentation suivante:

Ce blason a été réalisé gracieusement par M. Arnaud Bunel que je tiens ici à remercier pour sa précieuse collaboration.

Combien y a-t-il de Delcambre sur notre planète ? Tâche ambitieuse s'il en est, un recensement de tous les Delcambre vivant sur terre n'est certainement pas chose aisée. Cependant, les technologies nouvelles, et singulièrement Internet, ouvrent aujourd'hui au généalogiste des horizons de recherche autrefois insoupçonnés. La consultation des répertoires téléphoniques disponibles sur Internet a ainsi permis de dresser une première liste de Delcambre dans un certain nombre de pays, notamment le Canada, la France, les États-Unis et la Belgique. La seconde étape a consisté à compléter cette liste car si les annuaires téléphoniques permettent de recenser un grand nombre de personnes, ils ne permettent cependant pas d'identifier tous les porteurs d'un patronyme, et ce pour diverses raisons: 1) les enfants

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ne sont évidemment pas répertoriés dans les annuaires; 2) les femmes mariées sont très difficilement repérables; 3) certaines personnes ont un numéro de téléphone privé; 4) les détenteurs de téléphones mobiles ne sont pas (encore) répertoriés systématiquement dans les annuaires téléphoniques. Par conséquent, la démarche a consisté à prendre contact avec certaines des personnes trouvées dans ces annuaires afin de leur demander de compléter l'information existante. Pour cette deuxième étape, je me suis bien entendu limité à la Belgique. Après ces diverses prises de contact, généralement faites par téléphone, le nombre initial de 52 Delcambre identifiés dans les annuaires est passé à 124. Extrapolé aux autres pays, on peut considérer qu'il y a actuellement sur terre entre 3.500 et 5.000 Delcambre. En ce qui concerne la France, un site de généalogie accessible sur les réseaux Minitel et Internet estime le nombre des Delcambre vivant en France à 2004 personnes; ce chiffre a été calculé à partir de données communiquées par l'INSEE, l'institut français de la statistique. Jules Herbillon et Jean Germain, les auteurs du Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, ont procédé, à partir des informations fournies par le registre national (belge) des personnes physiques pour l'année 1987, à une répartition des noms de famille par province. Pour le patronyme "Delcambre", cela donne les résultats suivants: Bruxelles: 3, Brabant flamand: 2, Brabant wallon: 9, Flandre occidentale: 1, Hainaut: 87, Liège: 1, Limbourg, Luxembourg, Namur, Anvers et Flandre occidentale: 0 (Total: 103). Italie: 1 (à Montespertoli); Grèce: 1 Suisse: 1 (à Genève); Pays-Bas: 1 (à Almelo); Canada: 14 (majoritairement installés dans la province francophone du Québec); Belgique: 124 (essentiellement établis dans la province de Hainaut); France: 448 (les départements les plus peuplés de Delcambre sont le Nord, le

Pas-de-Calais et l'Aisne, trois départements contigus du nord de la France, avec respectivement 198, 27 et 20 apparitions du nom "Delcambre");

États-Unis: 712 (les principales "colonies" se trouvent en Louisiane - 498 -, au Texas - 66 - et en Alabama - 23 -, ce qui n'a rien de bien étonnant dans la mesure où ces trois États du sud américain sont voisins).

Aucune trace par contre de Delcambre dans les autres pays où des recherches ont été effectuées à ce jour (Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Luxembourg, Nouvelle-Zélande, Portugal et Royaume-Uni). Soit dit entre parenthèses, le registre national mentionné plus haut nous apprend qu'à la date du 31 décembre 1987, le nombre de noms de famille différents en Belgique était exactement de 187.710 noms. Ce nombre comprend toutes les variantes graphiques des noms de famille portés par les citoyens belges et les étrangers ayant acquis la nationalité belge. Sur ces 187.710 noms de famille, 1.372 dénomment plus de 1.000 personnes, 3.309 plus de 500 personnes et 15.330 plus de 100 personnes.

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Pour l'anecdote, les 10 noms de famille les plus répandus sont pour l'ensemble de la Belgique: Peeters, Janssens, Maes, Jacobs, Mertens, Willems, Claes, Goossens, Wouters et De Smet. Pour la Wallonie, il s'agit de: Dubois, Lambert, Martin, Dumont, Dupont, Leclercq, Simon, Laurent, Renard et Lejeune.

Combien de personnes ont-elles peuplé la terre ? Alors que je m'efforce de déterminer combien de Delcambre peuplent notre planète, d'autres ont cherché à estimer combien d'hommes avaient vécu sur terre et le nombre de 80 milliards a été retenu. Cette estimation est fondée sur les probables densités de population aux différents stades de développement de l'humanité. La croissance de la population de la terre a connu des accélérations successives. Jusqu'au paléolithique supérieur (moins 35.000 ans), il y eut 4 milliards de naissances, puis 10 milliards entre moins 35.000 et moins 5.000 (fin du néolithique) et enfin 29 milliards dans les cinq mille ans qui ont précédé l'ère chrétienne. De l'an 1 jusqu'à la fin du XXe siècle, 37 milliards de naissances ont eu lieu, dont 9 milliards pendant le premier millénaire, 12 milliards entre l'an 1000 et 1700 et 16 milliards depuis le XVIIIe siècle. Dans le courant de l'année 1999, la division de la population des Nations Unies annonça la naissance du 6 milliardième être humain. Le 5 milliardième était arrivé en 1987, le 4 milliardième en 1974, le 3 milliardième en 1959, le 2 milliardième en 1925 et le milliardième vers 1820. La population de la planète a donc été multipliée par six en moins de deux siècles et l'humanité entre dans le 3e millénaire avec 24 fois plus d'habitants qu'elle n'en comptait en l'an mille (environ 250 millions). La population évolue par à-coups, augmentant pendant les périodes de stabilité et de prospérité, régressant pendant les périodes de troubles et de pénuries. L'effectif de 250 millions d'habitants de l'apogée romaine n'est retrouvé qu'en l'an mil, après les temps barbares. L'expansion des XIe - XIIIe siècles, liée au radoucissement climatique, est brisée au XIVe siècle, la peste tuant le tiers de la population européenne de 1347 à 1351. Le seuil des 500 millions d'habitants n'est dépassé qu'au XVIe siècle, la population doublant ensuite en deux siècles, grâce à d'importants progrès agricoles et alimentaires. Quand s'amorce la période de croissance démographique de l'Europe, à la fin du XVIIIe siècle, le milliard d'habitants n'est toujours pas atteint. (Source: J.N. Biraben "Essai sur l'évolution du nombre des hommes")

Les variantes du patronyme Delcambre Les noms de famille ne sont pas immuables; en effet, avec le faible taux d'alphabétisation de nos ancêtres, jusqu'au 19è siècle surtout, l'orthographe des noms de famille était souvent laissée à l'appréciation de la personne chargée de rédiger l'acte de naissance, de mariage ou de décès; ainsi, un gros rhume et votre nom de famille se

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trouvait modifié en "Delcampe" ou "Delcambe". Comme on pourra le constater à la lecture des arbres généalogiques présentés dans cette monographie, tous les Delcambre ne s'appellent pas "Delcambre". Il m'a donc paru intéressant de faire une recherche sommaire sur la ventilation géographique des variantes de notre patronyme.

La prononciation Vous vous en doutez, la prononciation du mot Delcambre varie selon le côté de l'Atlantique où l'on se trouve; alors que chez nous, le nom se prononce "delkãbrƏ", en Louisiane, il se dit "delkƏm", la dernière syllabe n'étant absolument pas prononcée.

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Pas seulement un nom de famille Le mot "Delcambre" n'est pas seulement un nom de famille, il désigne aussi une ville, un canal et une variété de houx. La ville de Delcambre, située dans l'État américain de Louisiane, est un petit port de pêche qui regroupe près de 2.000 habitants sur une superficie d'environ 1871 km². Cette ville organise, chaque deuxième week-end du mois d'août, un festival de la crevette réputé à travers toute la Louisiane. On trouvera ci-après une histoire plus détaillée de la ville de Delcambre (original anglais avec traduction en français). Le nombre de personnes répertoriées sous le nom de "Delcambre" dans l'annuaire téléphonique de la ville est d'environ 60. On y trouve même un dénommé Sammy Delcambre qui, non content de s'appeler Delcambre dans une ville nommée Delcambre, habite de surcroît Delcambre Street (ça ne s'invente pas !). Le canal de Delcambre quant à lui relie la ville au Golfe du Mexique. Delcambre, c'est aussi le nom d'une variété de houx dont le nom scientifique complet est Ilex cornuta "Anicet Delcambre".

Bizarre, vous avez dit bizarre... On trouvera dans cette section quelques détails insolites observés lors de mes recherches généalogiques. Ainsi l'acte de mariage n° 2 de 1882 à Gallaix: l'époux est Charles Joseph DELCAMBRE, l'épouse Marie Hortense DELCAMBRE, les témoins François DELCAMBRE, Couronné DELCAMBRE, un autre François DELCAMBRE et Camille DELCAMBE, tandis que l'officer d'État civil ayant célébré le mariage s'appelle Jeanbaptiste... DELCAMBE. À croire qu'il fallait obligatoirement s'appeler DELCAMBRE ou DELCAMBE pour assister à la cérémonie ! Un correspondant américain, M. Pressley Charles CALAHAN m'a en son temps fait parvenir une généalogie détaillée de Delcambre ayant vécu en Louisiane et qu'elle ne fut pas ma surprise de découvrir dans ces documents une dame répondant au nom de Mabel RUPPET ! Heureusement que cette personne ne comprenait pas le français ! Insolites également les heures de célébration de certaines cérémonies; ainsi, il n'est pas rare de voir des mariages célébrés à six heures du matin ou à huit heures du soir ! Cela peut-il s'expliquer uniquement par les seules contraintes des travaux agricoles ?

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Dynastie ouvrière, Histoire des familles Delcampe, Delcambre, Delcombre, par François Delcombre Cette monographie de 106 pages, publiée pour la première fois en 1986 et rééditée en 1988, présente une étude très fouillée de la généalogie du couple Paul Joseph DELCAMPE et Marie Madeleine DRUELLE. Le berceau de cette famille se situe en 1719 à Hasnon dans le département français du Nord. Je ne saurais trop recommander la lecture de cet ouvrage original fort bien documenté et dans lequel l'auteur essaye de recréer, à partir des informations collectées au cours de ses recherches, le cadre et l'ambiance de vie de ses ancêtres. Je voudrais cependant citer ici deux passages particulièrement intéressants. Le premier concerne le choix du titre de l'ouvrage et le second parle des origines inconnues du couple de départ. "Le titre mérite quelque explication: il y a en effet au moins autant de paysans ou d'artisans que d'ouvriers au sens strict du terme dans cette généalogie. J'ai choisi "ouvrier" parce que c'est le mot qui s'oppose le mieux au mot "notable" s'appliquant aux familles nobles ou bourgeoises qui sont la cible presque unique des études généalogiques. "Dynastie" n'est pas non plus très approprié puisque la continuité dans la lignée n'est pas très marquée. Mais les deux termes ensemble forment l'antinomie la plus nette, pour souligner le fait que l'intérêt de l'étude généalogique est indépendant du milieu étudié. Le paradoxe est donc volontairement un peu provocateur. " "Les années 1708 et 1709 sont particulièrement terribles. Les troupes hollandaises (...) prennent Lens et assiègent Lille (...). En 1709 le Tournaisis est ravagé, Saint-Amand mis à sac, Arras assiégée à son tour. (...) Nul doute que ces tourmentes expliquent pour une bonne part la "naissance" de mes aïeux, Paul DELCAMPE et Madeleine DRUELLE, à Hasnon un beau jour d'avril 1719. Quand je dis "naissance", il s'agit en fait de leur première apparition dans les archives, où le curé de la paroisse leur administre la "bénédiction conjugale". Madeleine a alors 24 ans, Paul sans doute au moins autant. (...) Paul et Madeleine unissent donc leurs destinées dans ce petit bourg alors que, apparemment, ils n'y ont aucune attache. Aucune autre famille de la paroisse ne porte le nom de l'un ou l'autre. Ils sont peut-être installés là depuis quelques années mais ce n'est pas là qu'ils sont nés alors que, dans l'écrasante majorité des cas à cette époque, il y avait toujours au moins un des conjoints qui était natif de l'endroit. D'où venaient-ils et venaient-ils tous deux de la même région ? Peut-être faut-il voir dans l'offensive espagnole de 1709 la raison de leur migration; cela nous conduirait à rechercher leurs origines vers le nord, par exemple en Tournaisis qui fut pendant quelques années sous domination française."

Évolution démographique du patronyme Delcambre en France entre 1890 et 1990 On trouvera ci-dessous plusieurs tableaux montrant l'évolution démographique du patronyme Delcambre en France pour la période 1890 - 1990. Ces tableaux, trouvés

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sur Internet, ont été réalisés à partir de données élaborées par l'INSEE, l'institut français de la statistique. Les grandes tendances qui se dessinent à la lecture des cartes ci-après, qui couvrent chacune un quart de siècle, sont très claires: le berceau des Delcambre de France se situe dans dans le département du Nord et, dans une moindre mesure, dans ceux de l'Aisne et du Pas-de-Calais, une impression largement confortée par le résultat des recherches généalogiques sur les Delcambre de France. À partir de 1916, on constate une augmentation des naissances de Delcambre dans d'autres départements, laquelle s'amplifie encore entre 1941 et 1965 pour se concentrer alors sur la région parisienne (et singulièrement les Yvelines) ainsi que sur les départements situés directement au sud de la capitale (surtout la Côte-d'Or et la Haute-Vienne). Pour la période allant de 1966 à 1990, le Nord reste bien entendu toujours le département où les naissances de Delcambre sont les plus nombreuses; viennent ensuite dix autres départements situés principalement au nord de la Loire (à l'exception notable du département du Var situé sur la Méditerranée): Seine-Maritime, Oise, Val-d'Oise, Seine-et-Marne, Meurthe-et-Moselle, Loire-Atlantique, Loir-et-Cher, Cher et Côte-d'Or. 1890 - 1915

Pour cette période, le département où l'on observe le plus grand nombre de naissances de Delcambre est bien entendu le Nord; dans ce département, le classement des communes en fonction du nombre des naissances donne ceci: Erre (de 21 à 50 naissances), Lille, Somain, Fenain, Armentières (de 11 à 20 naissances), Wattrelos, Monchecourt, Denain, Flines-Lez-Raches et Leers (de 6 à 10 naissances) (Source: Institut National de la Statistique et des Études Économiques - INSEE, Paris).

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1916 - 1940

Pour cette période, le département où l'on observe le plus grand nombre de naissances de Delcambre est toujours le Nord; dans ce département, le classement des communes en fonction du nombre des naissances s'établit comme suit: Lille, Denain, Douai, Roubaix (de 11 à 20 naissances), Erre, Armentières, Bellaing, Fenain, Wattrelos et Hornaing (de 6 à 10 naissances) (Source: INSEE). 1941 - 1965

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Pour cette période, le département où l'on observe le plus grand nombre de naissances de Delcambre est encore toujours le Nord; dans ce département, le classement des communes en fonction du nombre des naissances s'établit comme suit: Lille, Roubaix, Valenciennes, Douai, Somain (de 21 à 50 naissances), Cambrai (de 11 à 20 naissances), Fenain, Wattrelos, Denain et Guesnain (de 6 à 10 naissances) (Source: INSEE). 1966 - 1990

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Pour cette période, le département où l'on observe le plus grand nombre de naissances de Delcambre est le Nord; dans ce département, le classement des communes en fonction du nombre des naissances s'établit comme suit: Douai, Cambrai, Valenciennes, Roubaix, Somain (de 21 à 50 naissances), Maubeuge, Denain, Lille, Seclin (de 11 à 20 naissances) et Dunkerque (de 6 à 10 naissances) (Source: INSEE).

History of the Town of Delcambre (Traduction française ci-après) In about 1790, the King of Spain, then ruling over the territory which presently comprises the Delcambre Community, made three Spanish Grants of Land to Eugene Carlin, Charles Prevoux and Jean Petit. Although the land grant holders were French in the origin, the King of Spain insisted that their land be settled by Spaniards, hence Trahans, Nunez, Geoffroy Sonnier, Miguez, Rodriguez, Gouttierrez and Romero families were the first to exploit the rich fertile lands of the Delcambre Community. When the territory passed over to the King of France, two additional land grants of significance were made to two Delcambre brothers who came to Louisiana from Belgium. They were Charles and Louis Delcambre who settled their land grants to the east of the present Delcambre Community. The Delcambre land grants were rather idle until the migration of the Acadians from Nova Scotia's Acadia.

Coming up the Bayou Teche as far as New IbeAcadians were welcomed by the Delcambre brotherproperty in exchange for homesteads. This they Broussard, Guidry, Landry, Falgout, Lacour, FontenLaviolette, Hebert, Lemaire, Picard, Pullin, Reaux,Thibodeaux, Comeaux and Vincent families accepti

Québec

ria and St. Martinville, La., the s to come over and settle on their did in abundance - the Leblanc, ot, Galtier, Dore, Dubois, Dugas,

Renard, Robicheaux, Boudreaux, ng the invitations.

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As the French settlers were more numberous and being that their Government was France, the French language, customs and culture were predominant from the outset and continues to this day. The Spanish influence in customs is recognizable only in the preparation of certain foods. In 1880 the Delcambre Community was connected to New Iberia by a public road, thus relieving the inhabitants of their total dependence on water transportation on their many bayous. In 1890, the Southern Pacific Railroad built a line through Delcambre, from New Iberia to Morse, Louisiana. The Railroad Station was named Meadow, Louisiana. The first Post Office in Delcambre was opened in 1892 and was named Prairie Greg Post Office. In 1897, Mr. Desire Delcambre donated the land on which the Catholic Church and Cemetery is located and it is believed that the town was named after him. In 1900, the name of the Post Office was changed to Delcambre Post Office in honor of Desire Delcambre. In 1903 the Railroad Station was also changed to Delcambre. Also in this year, Mr. Ambroise Delcambre organized at Meadows a private school called the Delcambre Academy and later the Delcambre Commercial College. Forty two pupils were enrolled at the beginning, and the total for the year was 153. A dormitory was built to house the many out of towns students who were living in private homes. Military training, music, and commercial courses, among others, were offered. Delcambre was incorporated as a Village on November 27, 1907. The Village at first had three councilmen: Desire Delcambre, Homer Landry and A. Telemark Delcambre who was also clerk and secretary. The first Mayor was Pierre Pelloat. Dates to be remembered in the History of Delcambre are: 1910 a bank was built; December 1910 a water system for the village was installed; 1938, the City Hall and a new water-works plant were constructed. Dr. Alfred Duperier first cared for the sick in the Delcambre Area. Dr. Tuson served the community and was proceeded by Dr. Adolphe Landry. Dr. Landry was the first Delcambre citizen to own a car. On June 3, 1946 by a Governor's Proclamation, the Village of Delcambre was reclassified as the Town of Delcambre. The Town of Delcambre is governed by a Mayor and Board of Five Aldermen elected by the people. Its population is estimated at 1975. Two Catholic Churches and one Baptist Church are located in the town. The shrimping industry with its center at Delcambre has become an important industry of the Parish. The Delcambre Canal, which leads to Vermilion Bay and the shrimping waters, was first dredged in 1906 and has become the key to the prosperity of Delcambre.

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Crevettiers à Delcambre

Although shrimping is the main indutry of the town, a few miles off at Jefferson Island is a salt mine which employs residents of the town. There are also rice farmers and cattle raisers. Many men make their living on crew boats and oil rigs which serve the oil industry out in the Gulf of Mexico. The main attraction of the year is the Annual Shrimp Festival and Fair. It is a four day affair which begins on Thursday and ends on Sunday. It is usually held the third week-end of August each year. A Shrimp Queen is chosen to represent the town at various other festivals. There is also a contest for a Baby Shrimp King and Queen, a Golden Age Queen and King. On Saturday night a Fais-do-do, which is an old Acadian Street Dance, is held for young and old. The main event of the Festival is the blessing of the Fleet on Sunday morning. The Pastor boards a shrimp boat and goes down Bayou Carlin and blesses the fleet of boats. Boiled shrimps and sauce piquante are served during the festival. An added attraction is the Cajun Belle. This is an old paddle-wheel boat which takes people on tours through the bayous of South Louisiana. 1907 - 1909: Pierre Pelloat, Mayor Desire Delcambre, Mayor Pro-Tem 1919 - 1911: Alpha Leleux First Election April 19, 1910 1911 - 1916: Joseph A. LeBlanc 1916 - 1924: Fernand Landry 1924 - 1926: Sulie LeBlanc 1926 - 1936: Edvar J. LeBlanc 1936 - 1944: J.V. Delcambre 1944 - 1948: E.J. Hymel 1948 - 1951: Wiltz Landry 1952 - 1964: Euda Delcambre 1964 - 1976: Joseph A. Dooley 1976 - 1980: Willie J. Landry 1980 - 1982: Theo W. Perrin 1982 - : L.P. Mayard (Source: Louisiana Municipal Review)

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Histoire de la ville de Delcambre Vers 1790, le roi d'Espagne, qui avait à l'époque autorité sur le territoire correspondant aujourd'hui à la ville de Delcambre, a fait la concession de trois terrains à Eugene Carlin, Charles Prevoux et Jean Petit. Même si les concessionnaires étaient français, le roi d'Espagne insista pour que les terres soient occupées par des Espagnols, ce qui explique que les familles Trahans, Nunez, Geoffroy Sonnier, Miguez, Rodriguez, Guttierez et Romero furent les premières à exploiter les terres riches et fertiles de Delcambre. Lorsque ces territoires passèrent sous l'autorité du roi de France, deux nouvelles concessions importantes de terrains furent faites à deux frères, Charles et Louis Delcambre arrivés en Louisiane en provenance de Belgique. Ceux-ci s'installèrent à l'est de Delcambre. Ces concessions ne furent guère exploitées jusqu'à l'arrivée des Acadiens en provenance de l'Acadie néo-écossaise. Ayant remonté le bayou Teche jusqu'à New Iberia et St. Martinville, les Acadiens furent invités par les frères Delcambre à s'installer sur leurs terres en échange de fermes. Nombreuses furent les familles qui acceptèrent l'invitation: LeBlanc, Broussard, Guidry, Landry, Falgout, Lacour, Fontenot, Galtier, Dore, Dubois, Dugas, Laviolette, Hebert, Lemaire, Picard, Pullin, Reaux, Renard, Robicheaux, Boudreaux, Thibodeaux, Comeaux et Vincent. Étant donné que les colons français étaient majoritaires et que la région était alors administrée par la France, la langue, les coutumes et la culture françaises s'imposèrent dès le départ et se perpétuent aujourd'hui encore. L'influence espagnole ne se remarque plus guère que dans la préparation de certains plats cuisinés. En 1880, la communauté de Delcambre a été reliée à New Iberia par une route publique, soulageant ainsi les habitants de leur dépendance totale à l'égard du transport fluvial sur les nombreux bayous (eaux peu profondes à faible courant, ou stagnantes) de la région. En 1890, la compagnie de chemin de fer Southern Pacific Railroad construisit entre New Iberia et Morse une ligne de chemin de fer qui traversait Delcambre. La gare fut appelée Meadows ("Prairies"). Le premier bureau de poste de Delcambre fut ouvert en 1892 et baptisé Prairie Greg Post Office. En 1897, M. Desire Delcambre fit don du terrain sur lequel ont été construits l'église et le cimetière; il semblerait que ce soit ce même Desire Delcambre qui ait donné son nom à la ville. En 1900, le nom du bureau de poste a été modifié en Delcambre Post Office, toujours en l'honneur de Desire Delcambre. En 1903, le nom de la gare fut lui aussi modifié en gare de Delcambre. Au cours de cette même année, M. Ambroise Delcambre fonda à Meadows une école privée appelée Delcambre Academy et rebaptisée plus tard Delcambre Commercial College. Quarante-deux élèves furent inscrits au départ pour atteindre un total de 153 pour l'année. Un pensionnat fut construit pour héberger les nombreux élèves qui logeaient dans des maisons privées. Parmi les branches enseignées, on peut citer la préparation militaire, la musique et le commerce.

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Delcambre a reçu le statut de village le 27 novembre 1907. À ses débuts, le conseil communal comptait trois conseillers: Desire Delcambre, Homer Landry et A. Telemark Delcambre qui exerçait en outre les fonctions d'employé et de secrétaire. Le premier maire fut Pierre Pelloat. Les principales dates à retenir dans l'histoire de Delcambre sont les suivantes: en 1910, construction d'une banque; en décembre 1910, installation d'un réseau d'alimentation en eau; en 1938, construction d'un hôtel de ville et d'une nouvelle installation de distribution d'eau.

Crevettiers à Delcambre

Le premier médecin à exercer son art à Delcambre fut le Dr Alfred Duperier, suivis par les Dr Tuson et Adolphe Landry. Ce dernier fut par ailleurs le premier habitant de Delcambre à posséder une voiture. Le 3 juin 1946, par proclamation du Gouverneur, le village de Delcambre devint la ville de Delcambre. La ville de Delcambre est administrée par un maire et cinq conseillers élus par une population de quelque 1975 habitants. La ville compte deux églises catholiques et une église baptiste. L'industrie de la crevette, centrée sur la ville de Delcambre, constitue un secteur d'activité important pour la ville. Le Canal de Delcambre, qui relie la Baie de Vermilion aux eaux riches en crevettes et a été creusé en 1906, est à l'origine de la prospérité de la ville. Outre l'industrie de la crevette qui constitue la principale activité économique de la ville, on trouve à quelques encablures de laville, plus précisément à Jefferson Island, une mine de sel qui procure du travail aux habitants de Delcambre. On trouve également des riziculteurs et des éleveurs de bétail. Nombreux sont en outre ceux qui gagnent leur vie sur les plateformes de forage pétrolier qui alimentent l'industrie pétrolière du Golfe du Mexique.

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La principale attraction de l'année est le Festival et la Foire Annuels de la Crevette. Cet événement, qui s'étale sur quatre journées, du jeudi au dimanche, se tient en général le 3ème week-end du mois d'août. Une Reine de la Crevette est élue pour représenter la ville à l'occasion d'autres fêtes et festivals. Un roi et une reine de la crevette sont également élus parmi les bébés et les personnes du troisième âge. Le samedi soir, tout le monde danse sur un "Fais-do-do", une ancienne danse acadienne. Le clou des festivités est la bénédiction de la flotte qui se tient le dimanche matin. Le pasteur monte à bord d'un crevettier pour ensuite descendre le bayou Carlin et bénir les bateaux de pêche. Pendant toute la durée du festival, on déguste des crevettes bouillies à la sauce piquante. Une autre attraction est le Cajun Belle, un vieux bateau à aubes qui emmène les visiteurs en excursion sur les bayous du sud de la Louisiane. Maires de Delcambre depuis 1907: 1907 - 1909: Pierre Pelloat, Maire Desire Delcambre, Maire par intérim 1919 - 1911: Alpha Leleux Première élection le 19 avril 1910 1911 - 1916: Joseph A. LeBlanc 1916 - 1924: Fernand Landry 1924 - 1926: Sulie LeBlanc 1926 - 1936: Edvar J. LeBlanc 1936 - 1944: J.V. Delcambre 1944 - 1948: E.J. Hymel 1948 - 1951: Wiltz Landry 1952 - 1964: Euda Delcambre 1964 - 1976: Joseph A. Dooley 1976 - 1980: Willie J. Landry 1980 - 1982: Theo W. Perrin 1982 - : L.P. Mayard (Source: Louisiana Municipal Review)

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Alabama

LouisianeTexas

La machine à composer de Delcambre Un Delcambre a contribué de maîtresse façon aux progrès de l’imprimerie puisqu’il a donné son nom à une machine à composer dont on trouvera ci-dessous deux représentations.

Au lieu de prendre les caractères un par un à la main, on appelait les caractères à partir d'un clavier. Ceux-ci tombaient dans l'ordre voulu dans une rigole pour former une ligne. Le brevet de cette invention, inscrite au nom de ses deux inventeurs, à savoir Adrien Delcambre et J. H. Young, a été déposé en 1870. Jusqu’à présent, mes recherches ne m’ont pas permis de déterminer la nationalité de cet inventeur, une source le proclamant Belge, une autre Français !

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Les Delcambre et la peinture L’hôtel Splügenschloß à Zürich signale qu’il présente une exposition permanente d’un peintre nommé Delcambre. Sur le site Internet d’une ville suisse nommée Venthône, on trouve l’annonce d’une exposition d’un peintre appelé René Delcambre. Il doit vraisemblablement s’agir de la même personne. J’essaierai d’en savoir plus à ce sujet dans les mois qui viennent. En matière de peinture, un site Internet mérite qu'on s'y attarde de plus près; on le doit à Wilfried Delcambre de Paris qui y expose de façon virtuelle les toiles de son père, Élysée Delcambre, artiste-peintre autodidacte dont les oeuvres ne sont pas sans rappeler celles des impressionistes de la belle époque. Outre celles présentées çà et là dans le corps du présent document, on trouvera d'autres reproductions des oeuvres de cet artiste à l'annexe 2. Élysée Delcambre a commencé à peindre en 1960. Il peint essentiellement des paysages de campagne ou de villages, parfois animés de quelques silhouettes, recherchant volontiers les paysages d'eau, mares, rivières ou canaux.

Les Delcambre et la littérature Une chose est sûre : pas de Balzac ni de Stendhal dans la famille Delcambre ! Les quelques Delcambre « écrivains » dont j’ai trouvé trace sur Internet se consacrent pour la plupart à des ouvrages scientifiques dont la seule évocation du titre suffit bien souvent à décourager d’emblée les plus téméraires. Ainsi, un Bernard Delcambre s’est-il spécialisé dans la littérature médicale, Isabelle et Pierre Delcambre dans la littérature pédagogique, Sabine Delcambre dans les ouvrages traitant de chimie et Lois Delcambre dans la littérature informatique. Deux Delcambre se distinguent toutefois quelque peu ; ainsi, Anne-Marie Delcambre consacre son temps à écrire des ouvrages sur la religion islamique, tandis qu’un certain E. Delcambre a écrit maints articles et ouvrages sur la sorcellerie. Dans plusieurs de ses romans, Émile Zola met en scène un procureur Delcambre. On trouvera ci-dessous une description succincte de ce personnage: " Delcambre. — Procureur général, plus tard ministre de la justice. Grand homme jaune, glacial et osseux, à la haute taille solennelle, à la face rase, coupée de plis profonds, d'une austère sévérité. Son nez dur, en bec d'aigle, semble sans défaillance comme sans pardon. Mais, derrière le masque professionnel, il y a en lui un furieux mâle aux appétits d'ogre. Amant de la baronne Sandorff, il a loué, pour la posséder à son aise, un petit rez-de-chaussée de la rue Caumartin, près de la rue Saint-Nicolas, et il fournit à cette femme les fonds que lui refuse un mari avare. Peu généreux d'ailleurs, il ne donne pas assez à la baronne pour payer ses différences de Bourse, il est trompé au profit d'Aristide Saccard, surprend les amants grâce à la trahison d'une femme de chambre, et c'est, entre Saccard et lui, une querelle de charretiers ivres, des

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mots abominables qu'ils se lancent comme des crachats, avec un besoin croissant de l'ordure. Devenu ministre, Delcambre fera lourdement sentir sa rancune à Saccard, surpris en marge du code, dans la débâcle de la Banque Universelle. "

LES JOUJOUX (extrait) Poème de Roger Delcombre (1892)

Devant les glaces éclatantes D'un riche marchand de joujoux Mains jointes, lèvres palpitantes Ils étaient là presque à genoux

C'était une extase, un délice

Devant ces jouets merveilleux Que c'est donc beau ! semblaient-ils dire

Et que les riches sont heureux !

Soudain leur figure charmante S'assombrit, leur coeur se gonfla

Et de leur paupière brûlante Une grosse larme coula.

Et le garçon et la fillette

Pleurant près du beau magasin. C'étaient... c'étaient Pierre et Pierrette

Les pauvres enfants du voisin.

Comment ! C'étaient Pierre et Pierrette Et qui pleuraient ? Eh bien c'est nous,

Pourvu que Papa le permette, Qui leur donnerons des joujoux.

Oui, moi je donne ma trompette

Moi, mon poupon et son berceau ! Moi, ma poupée et sa couchette,

Et moi, mon sabre et mon cerceau.

Bien, mes petits anges et même Vous les leur porterez ce soir.

Voyez-vous, le bonheur suprême C'est donner et non recevoir.

(Tiré de "Dynastie ouvrière; Histoire des familles Delcampe, Delcambre, Delcombre" de François Delcombre)

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Les Delcambre et la sculpture DELCAMBRE Henri, sculpteur né le 18 décembre 1911 à Marquize-Ruizent, dans le département du Pas de Calais (France). Élève de l'École des Arts décoratifs de 1937 à 1939, il a participé au Salon d'Automne de Paris de 1941 à 1946, il expose ensuite au salon de la Jeune Sculpture et de 1951 à 1963, au Salon de Mai. Rien ne nous permet de savoir s'il est encore en vie (Information communiquée par Martine Delcambre). Ses oeuvres, figuratives, sont très stylisées, faisant voisiner un classicisme de la construction avec des formes souvent lyriques. Il crée parfois des formes androgynes où il peut, grâce à des rythmes syncopés et à d'audacieuses articulations de plans, harmoniser, en les opposant, formes masculines et féminines (Information communiquée par Yvon Delcambre).

Les Delcambre et la musique DELCAMBRE Thomas, né en 1766 à Douai (FRANCE); il vint à Paris à 18 ans et fut élève du Maitre "OZI" ou "OZY". En 1790, il fut admis à l'Orchestre du "Théatre de Monsieur", où il y joua des solos de basson avec DEVIENNE. Durant 30 ans, il enseigna au Conservatoire National de Musique. En retraite en 1825. Ne conserva que l'emploi de "1er basson" à la "Chapelle du Roi". Il est décédé à Paris le 7 janvier 1828. (Information communiquée par Martine Delcambre)

Les Delcambre et le cinéma Sur Internet, on trouve trois sites qui mentionent un certain DELCAMBRE Alfred qui aurait tourné dans des films des années 1930; il s'agit de Wagon Wheels, western tourné en 1934, de Home on the Range, également tourné en 1934, et de Wings in the Dark, tourné en 1935 et dont l'acteur principal était Cary Grant.

Les Delcambre et la vie politique Rares sont les Delcambre qui ont accédé à de hautes fonctions politiques. Tout au plus trouve-t-on quelques Delcambre bourgmestres; ainsi, en Belgique, Jean Pierre Delcambe (époux de Marie Jeanne Delhaie) a été "mayeur de Maulde" au début du XVIIIème siècle, Jean Baptiste Delcambre (époux de Couronnée Joseph Dujardin) a été bourgmestre de Gallaix de 1878 à 1883, tandis qu'Albert Delcambre a, lui, été bourgmestre de Kain; aux États-Unis, plusieurs Delcambre ont occupé le poste de bourgmestre de la ville de Delcambre: Desire Delcambre (en 1909), J.V. delcambre (entre 1936 et 1944) et Euda Delcambre (entre 1952 et 1964). On trouve en outre une "Rue Albert Delcambre" à Kain (en Belgique) et une "Rue Delcambre" à Douai dans le département français du Nord.

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Quelques autres Delcambre connus Danny Delcambre Le Delcambre le plus connu aujourd’hui s’appelle Danny Delcambre. Rassurez-vous, je ne souffre pas d’un accès soudain de prétention car il ne s’agit pas de moi, mais d’un homonyme parfait qui réside aux États-Unis et plus précisément à Seattle. Originaire de New Iberia en Louisiane, Danny Delcambre tient à présent un restaurant à Seattle, une ville de l’État de Washington située à l’extrême nord-ouest des États-Unis. Jusque là, rien de bien étonnant, me direz-vous ! En fait, Danny Delcambre souffre d’une maladie très rare, le syndrome d’Usher. Il est né sourd et devrait dans les années qui viennent devenir totalement aveugle. Pour l’instant, il conserve encore une faible partie de sa vision, ce qui lui permet de cuisiner. Pour le reste, il s’exprime à l’aide du langage des signes. Son établissement jouit d’une excellente réputation et a même reçu la visite du président américain Bill Clinton en personne !

Les Delcambre et les grands conflits armés Les victimes de la guerre et... L'histoire de l'humanité est jalonnée de conflits plus meurtriers les uns que les autres qui n'ont malheureusement épargné aucune famille. Les Delcambre ont eux aussi payé un lourd tribut à ces conflits. À la droite du portail d'entrée de l'église de Gallaix, on trouve une plaque commémorative des personnes ayant participé aux deux conflits mondiaux. Pour 1914 - 1918, on trouve les noms de Jean Baptiste et Etienne DELCAMBRE ("soldats ayant participé à la Grande Guerre") et de Ghislain DELCAMBRE ("soldats tombés au champ d'honneur"). Pour 1940 - 1945, on trouve les noms de Nestor DELCAMBRE et Aimé DELCHAMBRE ("Combattants") et de Gabriel DELCAMBRE ("Combattants prisonniers"). Victor Delcambre, né à Hautrage en 1902, a été tué lors du bombardement de Saint Ghislain (Belgique) le 1 mai 1944. Jean Baptiste Delcambre, fils de Amand Joseph Delcambre et Jeanne Françoise Brunin, baptisé à Gallaix le 26 juin 1785, soldat de la sixième compagnie du premier bataillon du cent douzième régiment d'infanterie de ligne, est décédé le 20 juillet 1806 à l'hôpital de Blaye dans le département français de la Gironde. Son acte de décès ne mentionne pas les cirocnstances de la mort. Sur le monument aux morts érigé sur la grand-place de la petite ville de Solre-le-Château, dans le département français du Nord, on trouve parmi les victimes civiles de la seconde guerre mondiale le nom de Fernand Delcambre. Celui-ci a été déclaré "Mort pour la France" le 15 mai 1940 à Cartignies dans le département du Nord.

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Sur le monument aux morts de la commune de Roye (département de la Somme), érigé sur la Place des Combattants, figure le nom d'Alphonse Delcambre, décédé en 1914. Les fichiers de l'armée américaine relatifs aux militaires morts durant la guerre du Vietnam (1957 - 1975) renseignent le nom de Terry Lee Delcambre, né le 18 septembre 1950 et mort au combat dans la ville de Binh Thuan (Vietnam du Sud) le 31 mars 1969, c'est-à-dire à l'âge de 18 ans ! Son numéro de matricule était le 15796562. Terry Lee Delcambre était originaire de la ville de Amarillo au Texas. Le 14 juin 1952, Lionel John Jr Delcambre a lui aussi été tué lors d'un conflit armé; il s'agissait cette fois de la guerre de Corée (1950 - 1957); il était originaire de Iberia en Louisiane. Et ceux qui en firent leur métier Émile Delcambre, général Né le 16 novembre 1871, à Escaudain, dans le département du Nord (France). Entra à l'École Polytechnique, puis à l'École d'Application de Fontainebleau, département de la Seine et Marne (France), sortit dans le "Génie", fit la guerre de 1914-1918 dans les États majors de Joffre et Foch. En 1917, il fut appelé à assurer le "Service météorologique de l'Armée" créé l'année précédente. Directeur de l'Office National de Météorologie après l'Armistice du 11 novembre 1918, il créa un réseau de climatologie, appliqua la météorologie à l'aéronautique et à l'agriculture. Comme observatoire, il choisit le Mont Ventoux. Général de Division, Commandeur de la Légion d'Honneur, prit sa retraite en 1934 et se retira à Denée, dans le département du Maine et Loire (France), il se consacra à la viticulture. Est décédé le 11 août 1951. (Information communiquée par Martine Delcambre) Victor Joseph Delcambre, général Titre personnel de vicomte, par ordonnance du 20 février 1824, en faveur de Victor-Joseph DELCAMBRE, baron DE CHAMPVERT.

I. Jacques DELCAMBRE, menuisier à Douai, marié à Anne-Françoise Chevallier, fut père d'un fils, qui suit. II. Victor-Joseph DELCAMBRE, baron Delcambre de Champvert et de l'Empire (lettres patentes du 4 juin 1810), donataire de l'Empire (cf. Armorial du Ier Empire, t. II, p. 35, pour les armoiries et titre de l'Empire), volontaire (1792), lieutenant (1794), colonel d'infanterie (1810), général de brigade (23 juillet 1813), grand officier de la Légion d'honneur; fut créé vicomte, à titre personnel, par ordonnance du 20 février 1824. Né à Douai le 10 mars 1770, décédé à Paris le 23 octobre 1858, il épousa Charlotte-Sophie Gaillard, décédée à Paris le 17 décembre 1843, dont deux enfants:

1) Claude-François-Joseph, né à Paris le 16 septembre 1802, †... jeune; 2) Marie-Victoire-Joséphine, née le 18 juillet 1813, †...; mariée à Armand-

Guillaume-Félix Duchaussoy, baron Duchaussoy, général de division, grand officier de la Légion d'honneur, né le 12 janvier 1796, décédé à Poncelles (Seine-et-Oise) le 30 juin 1884, créé baron sur dévolution du titre de baron de son beau-père, par décret impérial du 24 mai 1864. Il a laissé trois enfants.

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(Source: Vicomte A. Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle. Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830. Information communiquée par Yvon Delcambre de Liberchies) DELCAMBRE (Victor-Joseph, baron de Champvert), général, né à Douai (Nord) le 10 mars 1770, mort à Paris le 23 octobre 1858. Grenadier au 9e bataillon de volontaires du Nord, 26 septembre 1792; à l'armée du Nord, 1792; caporal, 1er octobre, sergent, 7 octobre, sergent-major, 8 octobre 1792; sous-lieutenant, 12 mai 1793; servit à l'affaire du Cateau; fut blessé d'un coup de feu au pied droit dans une attaque de nuit devant Maubeuge; passa à l'armée de la Moselle, fin 1793; nommé adjoint aux adjudants généraux, 25 décembre 1793; servit aux combats de Dinant et de Neufchâteau, puis au siège de Charleroi et à Fleurus, 26 juin 1794; au combat de Nivelles, puis à la bataille de la Roër, 2 octobre; blessé d'un éclat de bombe à la jambe gauche au siège de Maestricht, novembre 1794; servit au passage du Rhin, 6 septembre 1795; lieutenant, 3 avril 1796; servit aux combats de Sulzbach, 17 août et de Wolfering, 20 août; au 2e passage du Rhin et à la bataille de Neuwied, 18 avril 1797; capitaine, 5 octobre 1797; adjoint à l'état-major général de l'armée de Mayence, 4 juillet 1798; aide de camp de Grenier, 30 août 1798; le suivit en Italie; blessé à Centalo, 28 octobre 1799; à Genola, 4 novembre, et nommé provisoirement chef de bataillon à cette date; servit à l'armée du Rhin, 1800-1801; à Hohenlinden, 3 décembre 1800; puis en Italie, 1805-1809; adjudant commandant, 30 mai 1809; se signala à la prise du fort de Malborghetto, puis à Wagram, 6 juillet; colonel du 23e léger, 9 juillet 1809; chevalier de la Couronne de Fer; obtint une dotation de 4.000 francs de rente annuelle sur le département de Rome, 15 août 1809; baron de Champvert, 4 juin 1810; servit dans le Valais, puis à l'armée de Catalogne, 1810-1811; sous Baraguey d'Hilliers au combat devant Figuières, 3 mai 1811; puis au siège du fort de Figuières qui capitula le 17 août; sous Decaen au combat d'Altafulla, 24 janvier 1812; puis à Mataro, Casa Massana, au col Sainte-Christine et au Mont Serrat; colonel-major du 5e régiment de voltigeurs de la jeune garde, 24 janvier 1813; servit en Saxe, 1813; général de brigade commandant la 1re brigade de la 40e division d'infanterie (Thiébault) au 13e Corps de la Grande Armée sous Davout, 23 juillet 1813; commandant l'avant-garde du 13e Corps, 1er août; défendit le pont de Baken; servit devant Hambourg au combat du 9 février 1814; fut chargé de porter à Louis XVIII l'adhésion du 13e Corps, mai 1814; chevalier de Saint-Louis, 29 juillet 1814, mis en non-activité, 1er septembre 1814; attaché au 2e Corps de l'armée du duc de Berry, 17 mars 1815; chef d'état-major de Drouet d'Erlon au 1er Corps de l'armée du Nord, 23 avril 1815; servit à Waterloo, 18 juin; commandant le département de la Meuse, 7 février 1816; chevalier de 3e classe de l'ordre de l'Aigle Rouge de Prusse, 3 septembre 1817; commandant la 1re subdivision (Marne) de la 2e division militaire, 21 avril 1820; vicomte, 20 février 1824; organise le camp de Reims, 1825; grand officier de la Légion d'honneur, 23 mai 1825; disponible, 1er janvier 1829; inspecteur général d'infanterie pour 1829 dans la 16e division militaire, 6 mai 1829; commandant la 1re subdivision (Bas-Rhin) de la 5e division militaire, 25 avril 1830, mis en disponibilité, 6 août 1830; compris comme disponible dans le cadre d'activité de l'état-major général, 22 mars 1831; admis à la retraite, 11 juin 1832. Le nom du général Delcambre est inscrit au côté Nord de l'Arc de Triomphe de l'Étoile. (Source: Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire, Information communiquée par Yvon Delcambre de Liberchies)

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Quelques "Delcambre" plus insolites ! On a coutume de dire, à raison, qu'Internet peut se révéler la meilleure et la pire des choses. Si on y trouve des sites extraordinaires à tous points de vue, on peut également rencontrer des sites farfelus. En effet, comment qualifier autrement ce "Virtual Pet Memorial", autrement dit en français un mémorial virtuel des animaux de compagnie ! Les personnes qui ont perdu un animal de compagnie qu'ils appréciaient tout particulièrement peuvent laisser sur ce site une trace du passage sur la terre de ces êtres tant aimés ! Sur ce mémorial, on trouve ainsi les noms de Katsu Delcambre et Ming Delcambre, respectivement morts les 29 janvier et 8 avril 2000.

Les conditions de vie aux XVIIème et XVIIIème siècles: les grands fléaux Cet article a été rédigé par M. Philippe Picart de Toulouse, ce qui explique que parfois, son exposé se concentre sur cette région de France; toutefois, son propos peut, sans grand risque d'erreur, être transposé aux autres régions françaises ainsi qu'à la Belgique. À la lecture de ce texte, on se rendra compte que nos ancêtres avaient un mérite énorme à survivre eu égard aux conditions dans lesquelles ils évoluaient. Outre la mortalité infantile qui décimait les enfants, les adultes devaient eux aussi faire face à des périls terribles dont la seule évocation du nom suffit à glacer d'effroi: peste, choléra, variole, etc. Les principales crises que l'on retrouve sur ces deux siècles sont celles issues du moyen âge, ou les trois grands fléaux identifiés sont les suivants : les guerres, la famine et la maladie (surtout la peste). Les guerres Les conséquences des guerres ne sont pas tant les combats meurtriers sur les champs de bataille que les conséquences du passage d'une armée (amie ou ennemie) dans nos campagnes. En effet, l'armée se nourrit directement sur le sol qu'elle occupe, elle consomme directement à la source, chez le paysan, qui bien souvent ne peut garder que le strict minimum (et même pas toujours) pour les semences de l'année suivante. Les armées réquisitionnent tout ce dont elles ont besoin: chevaux, animaux, fourrage et même bois de chauffage, etc. Une armée de 30 000 hommes à vite fait d'épuiser toutes les réserves d'une province. Le stationnement des troupes ou les combats se font directement sur les parcelles cultivées par les paysans, les rendant improductives. Bien souvent, notamment lors de l'occupation par une armée ennemie, les paysans quittent leurs terres pour se réfugier dans les villes. Cette désorganisation dans les travaux des champs se traduit fréquemment par une flambée des prix l'année suivante. Enfin, les armées, qui constituent une concentration d'hommes importante, dans une hygiène réduite et avec des conditions de vie déplorables, véhiculent avec elles les

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maladies. Ce fut le cas par exemple lors du siège de la Rochelle en 1628 par Richelieu. La maladie qui a commencé dans la ville s'est propagée à l'extérieur aux armées assiégeantes. Richelieu envoya ensuite une partie de son armée en Italie. La peste se propagea ainsi en suivant le cheminement de cette armée jusqu'en Italie La guerre est quasiment permanente sur le territoire français entre 1600 et 1670. Après les premières années de règne, Louis XIV conduira plutôt les guerre à l'extérieur du royaume. On estime que la révolution à fait 500 000 victimes (incluant ceux partis pour un exode définitif) et que les guerres du premier consulat et des campagnes napoléoniennes auraient fait 950 000 victimes. Les maladies La peste Les premières graves épidémies identifiées sont : - Épidémie de peste en provenance de Constantinople en 543; - La première épidémie, la plus meurtrière date de 1349; elle est due à l'invasion de Tartares

qui assiègent Cafa en Italie. On estime que près du tiers de la population française succomba.

Puis le fléau revint cycliquement en différentes régions de France : - De 1600 à 1616, on estime les victimes à 360 000; - De 1626 à 1632 on estime les victimes à 950 000 - De 1633 à 1642 on estime les victimes à 600 000 - De 1644 à 1657 on estime les victimes à 270 000 - De 1666 à 1670 on estime les victimes à 110 000 - En 1720, l'épidémie contenue dans le sud est de la France fait 120 000 victimes, dont 50

000 victimes rien qu'à Marseille À Toulouse, la peste frappera entre 1628 et 1632, puis pour la dernière fois en 1652-1653, faisant de l'ordre de 4000 victimes. La réapparition de la peste à Marseille en 1720, conduisit les Capitouls à prendre des mesures préventives, notamment en contrôlant la venue des étrangers dans la ville. Il est évident que ce ne sont pas les progrès de la médecine qui ont permis de contenir les épidémies de peste durant le XVIIème siècle. Il est toutefois certain que la mise en place de cordons sanitaires, dont la rigueur s'accentuait à chaque nouvelle épidémie a permis de contenir l'extension de la maladie, en particulier pour les deux dernières (1644 et 1666) et partant, de limiter le nombre de victimes. On constate que la dernière épidémie s'arrête avec l'hiver très rigoureux de février 1670, et la mini-période glacière qu'a connue l'Europe à cette époque a surtout limité la prolifération des vecteurs de la peste (les puces, les rats, etc.).

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Le choléra Un épidémie de choléra se répandit sur le Lauragais en 1854, faisant plusieurs milliers de victimes. Une nouvelle épidémie moins grave eu lieu vers 1884. La variole (petite vérole) Une épidémie de variole s'étend dans la plaine parisienne et fait 14000 victimes rien que à Paris en 1719. L'épidémie provient de soldats revenus des campagnes contre les Turcs Ces maladies apparaissent par période, sous forme d'épidémies. Mais bien sûr, les maladies infantiles restent la première cause de mortalité. La famine Jusqu'au XVIIIème siècle, les rigueurs du climat sont la cause majeure de la rareté des produits de première nécessité. Ce sont soit des hivers rigoureux ou tardifs, qui réduisent la production agricole, soit des hivers trop cléments qui permettent aux insectes et aux maladies de proliférer aux dépens des cultures, soit des étés trop humides, qui ne permettent pas aux récoltes de se conserver correctement l'hiver suivant. Sous le règne de Louis XIV, ce n'est pas tant le climat qui conduit à la famine, mais plus localement la désorganisation des travaux agricoles due aux incessantes guerres que mène le roi. Par contre, l'augmentation des prix des produits alimentaires avant la révolution (1770), provient du déséquilibre entre l'offre et la demande. En effet, la population française s'accroît, à l'abri des grande épidémies et des guerres sur le royaume, alors que dans le même temps, la production agricole stagne, les techniques n'évoluant que très peu. Les grands producteurs de blé, malgré la mise en place progressive de lois, profitent de l'amélioration du commerce pour vendre une partie de leur production à l'extérieur à un meilleur prix. Cette situation conduira à des émeutes populaires à Paris en 1775. Le règne de Henry IV (1594-1610 ) débute avec l'hiver rigoureux de 1597, qui entraîne une augmentation du prix du pichet de froment de 40 sols à 150 en un an et demi. Un premier édit de décembre 1599 annule tous les arriérés de taille non payée. Il promulgue un second édit en mars 1600 qui le réconcilie avec les paysans; aux termes de cet édit, le bétail des paysans ne peut-être saisi en cas de dettes, ce qui permet aux plus pauvres de faire venir les bêtes pour paître dans les champs communaux. Il fait venir un spécialiste hollandais, Humphrey Bradley, pour assécher les marais et les rendre propices à l'exploitation. Les famines de 1629-1630 et de 1648-1651 ne seront que les prémices de celle de 1661 (due à l'hiver rigoureux de 1659/1660); à l'issue de trois années médiocres, les ressources sont au plus bas, dans les campagnes, près de 90% des paysans ne peuvent plus consommer du pain dans les régions les plus touchées. Le prix des denrées s'envole. Certaines villes parviennent à maîtriser les prix en vendant les derniers stocks à perte.

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En 1694, l'hiver exceptionnel fait, selon les estimations, près de 2 millions de victimes. Il fait suite à deux années de disette, Paris n'étant plus qu'irrégulièrement alimenté en farine de blé. On retrouve un hiver rigoureux en 1709. La Seine est prise par les glaces, des icebergs de plusieurs mètres de haut sont charriés par le Rhône. Dans le Midi, les arbres fruitiers éclatent sous le gel. Le bétail ne peut plus se nourrir. On estime que la totalité de la récolte de blé est perdue. Le blocus anglais ne facilite pas l'entrée des importations. À Paris, le prix du pain est multiplié par cinq. Le thermomètre y resta bloqué à -20 degrés pendant plus d'une semaine. Cet hiver toucha toute l'Europe et engendra une grande famine l'année suivante. Au XVIIIème siècle, on ne peut plus parler de famine, mais il y a encore des période de disette en 1750 et 1770. Le Midi connaît une période de famine en 1753, le prix du maïs, aliment de base de la communauté paysanne, augmente de 25%. Au cours des quelques années qui précédèrent la révolution, le climat se montra très capricieux: sécheresse en 1785, trop de pluie en 1787 et hiver 1788-1789 rigoureux. Le climat En sus des renseignements ci-dessus, on peut indiquer les quelques grands hivers qu'a connus l'histoire et dont on a gardé trace avec certitude: En 763/764, l'hiver fut particulièrement rigoureux, de très grandes quantités de neige sont tombés en France; l'hiver fut si froid que la mer gelait à proximité des côtes. En 821/822, les rigueurs de l'hiver gelèrent l'ensemble des fleuves de France et la plupart de ceux d'Europe pendant un mois. On pouvait les traverser en charrette. L'hiver 1073/1074 donna des gelées quasi permanentes de novembre à avril. Le vent froid du nord était si violent qu'il empêchait les moulins à vent de fonctionner. La végétation ne démarra que très tard en mai. L'hiver 1114/1115 fut rigoureux en Bretagne et en Angleterre. La mer gela à proximité des côtes. Au XIIIème siècle, les hivers 1124/1125, 1218/1219, 1233/1234/ 1235/1236 furent très froids avec d'abondantes chutes de neige. La plupart des rivières et des fleuves étaient pris par la glace, dont la débacle était préjudicieuse aux ponts de bois des grands fleuves. Le XIVème siècle connut plusieurs hivers rigoureux : Pendant celui de 1302/1303, en particulier au début de janvier, le froid fut si fort que de nombreuses personnes moururent "par angoisse de froid". L'hiver 1315/1316 fut extrêmement froid, et ce pour toute l'Europe, engendrant une des grandes famines du moyen age. Il fut suivit des hivers rigoureux de 1324/1325 puis 1363/1364. Au XVème siècle, on notera l'hiver 1407/1408. Cet hiver, qui fut rigoureux de novembre à janvier, entraîna la destruction de nombreux arbres, en particulier des

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arbres fruitiers. Il y eut pénurie de farine à Paris pendant ces mois-là, les moulins ne pouvant fonctionner. Par contre, la récolte de l'année 1408 ne fut pas compromise. Le vin gelait dans les barriques. L'hiver rigoureux de 1419/1420 était couplé avec la guerre, les Anglais assiégeant Paris, les loups rentraient dans les faubourgs de la capitale. Il y eut ensuite l'hiver 1434/1435. Puis l'hiver 1442/1443, qui fut rigoureux en particulier dans le Midi : Le roi de France Charles VII fut bloqué trois mois durant à Montauban et Marie d'Anjou son épouse fut bloquée à la cité de Carcassonne. L'hiver 1480/181 fut long et pénible, au point que le vin gelé se vendait au poids. Au XVIème siècle, l'hiver fut rigoureux dans le centre de la France en 1534/1535, puis il y eut 1543/1544, 1552/1553 et 1564/1565. Ces hivers-là furent plus localisés, le premier plutôt en Bretagne, le second dans l'est et le troisième autour de Paris. L'hiver de 1568/1569 fut plus général sur toute la France, la mer gelait à proximité de Bordeaux. Il y eut aussi l'hiver de 1570/1571, puis 1594/1595, ce dernier s'étendant à toute l'Europe. Au XVIIème siècle, il y eut d'abord l'hiver de 1607/1608, puis 1615/1616, année du mariage de Louis XIII qui eut lieu dans le sud de la France. Le froid fut si rude qu'il fit périr une grande partie de sa suite et de sa garde; ensuite, vinrent les hivers de 1620/1621, 1640/1641, 1657/1658, 1659/1660, 1676/1677 et 1683/1684. Au XVIIIème siècle, l'hiver de 1708/1709 fut particulièrement rigoureux (voir ci dessus), puis il y eut 1715/1716, 1728/1729 et 1739/1740. Ce dernier, sans être vraiment rude, dura d'octobre à mars. La neige en tombant protégea la récolte de blé, mais cet hiver fut suivi d'un été froid et très humide qui donna des rendements très faible. L'hiver de 1775/1776 se limita au nord de la France, de même pour l'hiver de 1783/1784, annonçant la fin de la mini-période glacière. Un des derniers hivers rigoureux fut celui de 1788/1789; à la veille de la révolution française, on se souvient que les parisiens réclamèrent du pain au roi. Source: Philippe PICART, Toulouse (http://perso.wanadoo.fr/philippe.picard/Index.html)

Les villes et villages où sont nés et où ont vécu les Delcambre de Belgique Remarques: Je me concentrerai ici sur les principaux villages où sont nés et où ont vécu les descendants de mon ancêtre le plus éloigné. De plus, la longueur de la description d'un village sera en général directement proportionnelle à son importance dans l'histoire des Delcambre. GALLAIX (commune de Leuze-en-Hainaut) En 1834, les terres de culture occupaient 150 ha 56 d'une superficie cadastrale approchant de 184 ha. Elles donnaient alors du froment, du seigle, du méteil, de l'avoine, des plantes fourragères (féveroles, trèfle, foin et escourgeon), du colza, des

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pommes de terre, du lin, des plantes potagères et légumineuses. Les habitants se livraient au commerce des grains et des graines ainsi que du lin qui était vendu en bottes aux marchés des villes voisines. Comme ailleurs dans la région de Leuze, les habitants remettaient à des commerçants de cette ville les bas qu'ils tricotaient pendant la morte-saison. On constate, à Gallaix, un phénomène double, que l'on rencontre dans nombre d'autres communes du Hainaut occidental: un rétrécissement de la surface occupée par les céréales (de 96 ha 76 en 1866 à 56 ha 15 en 1950) suivi d'une nette extension (70 ha 24 en 1959) et un gain parallèle de la superficie consacrée aux prairies (de 20 ha 56 en 1866 à 65 ha 77 en 1950) à la suite duquel se produit une légère régression (64 ha 48 en 1959). C'est pendant cette période que la betterave est venue s'ajouter aux autres cultures en raison du voisinage de la sucrerie de Barry. Commune rurale, Gallaix ne comptait, en 1972, aucune entreprise donnant de l'emploi à plus de cinq personnes. Altitude: 54,86 m. Cours d'eau: Ruisseau du marais. Lieux dits: Caumont, Coron d'en Bas, Coron d'en Haut, Coron du Bois, Marais. Évolution de la population: 1801: 308; 1846: 407; 1910: 283; 1961: 140; 1976: 133 (Source: Gallaix, Archives de l'État à Mons, Enquêtes "Hannonia", tiré de "Communes de Belgique, dictionnaire d'histoire et de géographie administrative" édité par le Crédit communal de Belgique en 1980) HAUTRAGE (commune de Saint-Ghislain) Hautrage était traversé par une voie romaine venant de Pommeroeul en direction de Chièvres, passant au lieu-dit La Hamaide. On y a trouvé des vestiges contemporains, cimetière à urnes et villa dite du Sart. Le 17 juillet 1572, eut lieu, au Champ de l'Alouette, la bataille dite d'Hautrage. Les troupes espagnoles y vainquirent une armée de protestants français qui tentait de faire lever le siège de Mons. À cette occasion, le village subit de graves déprédations. Commune à dominante agricole, Hautrage a cependant connu d'autres activités. Le plus ancien document citant des "carbonaria" au Borinage les situe à Hautrage (1229). C'est toutefois tardivement (1913) que fut mis en exploitation, comme les autres puits de la plaine alluviale au nord de la Haine et du canal Mons-Condé (Baudour, Tertre), le charbonnage de la S.A. des charbonnages du Hainaut, fermé en 1959. Autre activité marquante du lieu: l'extraction des terres plastiques (notamment pour la fabrication de pipes et de creusets de verreries; 12 carrières à ciel ouvert et 2 souterraines à la fin du XIXè s.) et la fabrication de produits réfractaires. Évolution de la population: 1801: 740; 1846: 1.365; 1910: 1.923; 1961: 2.926; 1976: 2.473 (Source: "Communes de Belgique, dictionnaire d'histoire et de géographie administrative" édité par le Crédit communal de Belgique en 1980)

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MAULDE (commune de Tournai) Des objets trouvés à la fin du 19ème sicècle et au début du 20 ème attestent que Maulde fut une station préhistorique. En outre, le long de l'axe Tournai-Ligne via Quartes, une habitation d'époque romaine a été découverte en 1895. On en a retiré des tuiles, de la céramique et des objets en fer. Vers 1830, Maulde produisait surtout du froment, du seigle, de l'escourgeon, de l'avoine, des plantes fourragères, des pommes de terre et, en moindre quantité, du lin et du colza. Les céréales occupaient, en 1866, près de la moitié de la surface du village (plus de 430 ha sur 878 environ) alors que les prés et prairies en prenaient moins du dixième (63 ha). Il se faisait à Maulde l'élevage du cheval et l'on comptait, cette année-là, 155 de ces animaux, chiffre qu'aucun recensement ne dépassera plus. Conformément à une évolution souvent remarquée, la superficie ensemencée de céréales va diminuant (un peu plus de 414 ha en 1895, près de 300 en 1959), tandis que les prairies s'étendent (de 107 ha en 1895 à 302 ha en 1950) pour connaître ensuite une légère décroissance (285 ha en 1959). Vers 1830, le commerce de Maulde se limitait à l'exportation des produits du sol. L'industrie n'était représentée que par un moulin à vent, pour le blé, et deux brasseries. En 1927, il ne subsistait que l'une d'entre elles et une scierie mécanique s'était établie. La population faisait de la bonneterie à domicile, comme il était de coutume dans la région de Leuze. Une laiterie-fromagerie employait 80 personnes en 1972. Évolution de la population: 1801: 1.163; 1846: 1.261; 1910: 1.063; 1961: 822; 1976: 749 (Source: J.-B.-J. Croquet, Histoire de Maulde (Hainaut), Recueil de la Société d'Études de la Province de Cambrai, n° 19, Lille, 1926, tiré de "Communes de Belgique, dictionnaire d'histoire et de géographie administrative" édité par le Crédit communal de Belgique en 1980) THIEULAIN (commune de Leuze-en-Hainaut) L'économie à Thieulain a toujours été centrée sur l'agriculture. Ainsi, en 1834, sur une surface cadastrale de 810 ha 46, 672 ha étaient livrés aux cultures (céréales, plantes fourragères, lin et pommes de terre) et 76 ha 41 aux prés. Le lin était lié en bottes pour être vendu aux marchés des villes voisines.

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De nombreux habitants tricotaient des bas de laine pour le commerce leuzois, très probablement pendant la morte-saison des travaux agricoles (près d'un siècle plus tard, en 1927, les autorités communales verront dans l'exode des ouvriers de la bonneterie vers Leuze l'une des causes de la dépopulation). Comme souvent dans le Hainaut occidental, les prairies vont gagner du terrain de 1866 (71 ha 81) à 1950 (près de 306 ha) pour décroître quelque peu par la suite (291 ha 25 en 1959). Il est caractéristique de la région de Leuze qu'en 1972, la seule entreprise qui ait employé cinq personnes à Thieulain ait été une bonneterie. Évolution de la population: 1801: 613; 1846: 1.107; 1910: 763; 1961: 578; 1976: 572 (Source: Thieulain, Archives de l'État à Mons, Enquêtes "Hannonia", tiré de "Communes de Belgique, dictionnaire d'histoire et de géographie administrative" édité par le Crédit communal de Belgique en 1980) VILLEROT (commune de Saint-Ghislain) Des monnaies impériales romaines et des tombeaux francs ont été trouvés sur le territoire de Villerot, à la limite de Baudour. Les habitants de Villerot obtinrent au milieu du XIIè s. d'un seigneur de Baudour le droit de faire paître à perpétuité leurs vaches, chevaux et moutons sur les terres de sa juridiction, ainsi que celui de couper de l'herbe et de ramasser du bois mort dans le bois du lieu. Des conflits les opposèrent d'ailleurs pendant plusieurs siècles aux habitants de Baudour à propos des droits d'usage respectifs des deux communautés. Une transaction définitive n'intervint qu'en 1851, la commune de Villerot cédant alors ses droits à titre onéreux à celle de Baudour.

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La bataille dite d'Hautrage, du 17 juillet 1572, entre troupes espagnoles et protestants français, se déroula pour une part sur le sol de Villerot, au lieu-dit Champ de l'Alouette. Petit village essentiellement agricole (céréales, petit élevage), Villerot n'a pas connu d'implantation industrielle avant la création du complexe de la Carbochimique de Tertre (1932), qui s'étend en partie sur son territoire. On y extraya toutefois des terres plastiques pour la fabrication de produits réfractaires (5 carrières à ciel ouvert à la fin du XIXè s.). En outre, dans la seconde moitié de ce même XIXè s., nombre de ses habitants trouvèrent de l'emploi dans les charbonnages borains, à la manufacture de porcelaine de Baudour, aux rivages du canal à Saint-Ghislain et dans plusieurs sucreries de la région. Évolution de la population: 1801: 247; 1846: 481; 1910: 480; 1961: 522; 1976: 647 (Source: "Communes de Belgique, dictionnaire d'histoire et de géographie administrative" édité par le Crédit communal de Belgique en 1980)

Histoire de la Belgique On l'oublie souvent, mais nos ancêtres n'ont pas tous vécu dans ce pays que nous connaissons sous le nom de "Belgique"; puisque notre pays n'existe que depuis 1830, il a bien fallu qu'ils aient auparavant une autre nationalité, et celle-ci a souvent changé. Pour rafraîchir les mémoires défaillantes, on trouvera ci-dessous un résumé, forcément très succinct, de l'histoire de Belgique depuis 1585. LES PAYS-BAS DU SUD SOUS LES ARCHIDUCS ET L'ESPAGNE (1585-1715) À partir de 1585, les Pays-Bas du sud, exception faite de la principauté de Liège, sont soumis à la couronne d'Espagne. La religion catholique est obligatoire. En 1598, peu avant sa mort, Philippe II accorde aux provinces du sud un statut semi-indépendant. Les archiducs Albert et Isabelle gouvernent le pays. L'Espagne leur accorde une large autonomie en matière de politique intérieure. En 1621, l'archiduc Albert meurt toutefois sans descendance, et les provinces du sud retombent sous la souveraineté directe de l'Espagne. Les Pays-Bas méridionaux vont, dès lors, subir les conséquences du déclin de leurs maîtres espagnols. De nombreux territoires sont perdus définitivement, au profit de la France et des Provinces-Unies du nord. L'administration des Pays-Bas s'hispanise graduellement. La contre-réforme freine les progrès de la science. Durant la première moitié du XVIIème siècle, la population rurale se remet lentement des guerres du siècle précédent. Sur le plan économique, l'industrie doit se tourner essentiellement vers les produits de luxe. Anvers décline et cède sa place de plaque tournante de l'économie européenne à Amsterdam . La deuxième moitié du XVIIème siècle annonce une nouvelle période de malheurs. Les Pays-Bas du sud sont touchés par une crise économique due à la surpopulation et à la concurrence étrangère. Les guerres de Louis XIV ravagent les provinces belges. En

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1695, la ville de Bruxelles est délibérément détruite par les troupes françaises, après trois jours de bombardements, du 13 au 15 août. En 1715, les Pays-Bas du sud sont cédés à l'empire des Habsbourg (Autriche). Une période plus calme commence. La principauté de Liège, restée catholique, voit s'affronter les conservateurs et les progressistes. Chaque partie fait appel à une grande puissance étrangère, et Liège n'est donc par épargnée par les guerres extérieures. Toutefois, l'économie n'en souffre pas. Au contraire, le déclin économique des Pays-Bas du sud accélère le développement de la principauté. Le secteur des armes et l'industrie textile verviétoise en sont les principaux bénéficiaires. LES PAYS-BAS AUTRICHIENS (1715-1794) En 1715, les Pays-Bas du sud sont cédés à l'empire des Habsbourg (Autriche). Une période paisible commence, troublée seulement par l'occupation du territoire par les Français, entre 1744 et 1748. Les souverains autrichiens veulent appliquer les principes du siècle des Lumières et accordent davantage de libertés. Les tentatives de l'empereur Joseph II pour réformer radicalement l'État déclenchent toutefois la révolution brabançonne (1790). Mais en moins d'un an, la discorde entre progressistes et conservateurs fait retomber le pays sous la domination autrichienne. Dans la principauté de Liège, le régime dépend des convictions conservatrices ou éclairées du prince-évêque. En 1789, une révolution progressiste éclate contre la politique, considérée alors comme réactionnaire, du prince-évêque au pouvoir. Elle est réprimée par les Autrichiens au cours de leur campagne de reconquête des Pays-Bas du sud. En 1792, la principauté de Liège et les Pays-Bas autrichiens sont envahis par la République française, puis reconquis en 1793 par l'Autriche. En 1794, ils sont définitivement annexés par la France. L'évolution des techniques et la croissance démographique jettent les bases de la révolution industrielle du XIXème siècle. La construction des premières grandes chaussées pavées favorise le trafic commercial. Vers 1720, la Compagnie d'Ostende est tellement prospère qu'elle peut concurrencer les grandes puissances engagées dans le commerce du thé. L'empereur est alors amené, pour des raisons dynastiques, à démanteler cette Compagnie, en 1727. LA PÉRIODE FRANÇAISE (1794-1815) En 1792, les Pays-Bas autrichiens et la principauté de Liège sont envahis par les troupes républicaines françaises. L'année suivante, ces territoires sont reconquis par les Autrichiens. Une nouvelle campagne militaire française repousse définitivement l'armée autrichienne. Les territoires annexés sont soumis aux mêmes lois et institutions républicaines qu'en France. Lorsque Napoléon s'empare du pouvoir, la

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Belgique est intégrée dans l'empire français. L'empereur met en place un nouveau cadre juridique de droit civil : le code Napoléon. Ce code servira de modèle au futur code civil belge. Durant la période française, la révolution industrielle gagne nos régions. Depuis la Grande-Bretagne, des machines à vapeur sont introduites clandestinement en Belgique. Les usines se construisent, parfois avec l'aide d'immigrés britanniques. La Wallonie devient la région la plus industrialisée du continent européen. Gand est la seule ville industrielle de Flandre. Le port d'Anvers tire profit de l'occupation française, grâce à la levée du blocus néerlandais. Le gouvernement français instaure le service militaire obligatoire. De nombreux Belges sont enrôlés, contre leur gré, dans les armées impériales. Sous le régime napoléonien, la liberté politique est inexistante. En 1815, la défaite de Napoléon à Waterloo met fin au régime français. LA PÉRIODE NÉERLANDAISE (1815-1830) Après la défaite de Napoléon, les alliés décident, lors du Congrès de Vienne, de créer un État tampon au nord de la France. Les Pays-Bas du nord et du sud, ainsi que la principauté de Liège, sont réunis en un seul État : le Royaume-Uni des Pays-Bas. Guillaume Ier d'Orange en devient le souverain. Guillaume Ier stimule le développement industriel de la Belgique. Il soutient la mécanisation de l'industrie, améliore l'infrastructure des moyens de communication et offre un soutien financier aux entrepreneurs. Les grands industriels wallons et gantois appuient sa politique. L'industrie rurale non mécanisée de Flandre souffre, elle, de la concurrence des grandes usines et l'insatisfaction s'installe. L'église catholique soutient l'opposition dans les campagnes, car elle refuse d'accepter un souverain protestant. De plus, Guillaume Ier essaie de réduire le pouvoir de l'Église, ce qui renforce encore la méfiance de celle-ci. Au niveau politique, le roi est autoritaire. Les libéraux demandent un gouvernement composé de ministres responsables, mais le souverain refuse. Dans les Pays-Bas du sud, les tensions grandissantes vont déboucher sur une scission d'avec le nord, et sur la création d'un Etat belge indépendant. LA BELGIQUE INDÉPENDANTE (DE 1830 À NOS JOURS) Les provinces belges et néerlandaises sont réunies en un seul État au cours du Congrès de Vienne de 1815. La Belgique passe alors sous la direction du monarque hollandais Guillaume Ier. Bien que sa politique économique soit favorable à la bourgeoisie belge, des protestations s'élèvent rapidement. Ainsi les catholiques protestent contre l'ingérence de Guillaume Ier dans les affaires religieuses et les libéraux contre le manque de libertés. En 1828, les bourgeoisies catholique et libérale

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de la future Belgique s'unissent pour élaborer un programme commun d'exigences. C'est ce qu'on a appelé l'unionisme ou l'alliance diabolique. Le 23 septembre 1830, la révolution éclate à Bruxelles. Les rebelles bruxellois reçoivent l'appui de volontaires venant de l'extérieur de la ville. A la suite de cette révolution, la Belgique se sépare des provinces du nord. Le Gouvernement provisoire déclare l'indépendance, le 4 octobre 1830, et le 3 novembre de la même année 30.000 électeurs censitaires élisent le Congrès national. Ce Congrès approuve, le 7 février 1831, une constitution très progressiste pour l'époque. Une conférence diplomatique sur l'avenir de la Belgique s'ouvre à Londres le 4 novembre 1830. Les grandes puissances reconnaissent la séparation de la Belgique et des Pays-Bas. Léopold de Saxe-Cobourg devient le premier roi des Belges en 1831. En 1865, son fils Léopold II lui succède. Sous leurs règnes, la Belgique devient la deuxième puissance industrielle. Afin d'assurer l'approvisionnement en matières premières et de garantir par conséquent l'indépendance économique, les deux souverains ont financé diverses expéditions coloniales. Ce n'est qu'à la fin du 19ème siècle que les tentatives sont couronnées de succès. Léopold II soutient activement les expéditions de Henry Stanley dans les territoires congolais. Stanley conclut avec les chefs de tribus locales des accords qui mènent à une confédération d'États. A l'origine, le gouvernement belge et le parlement n'ont rien à voir dans cette affaire. Léopold II, premier occupant d'Afrique centrale, jouit d'une position forte à la conférence de Berlin, en 1884. Ses exigences sont reconnues. En 1885, le parlement belge l'autorise à devenir chef d'État du Congo, qui n'est cédé à la Belgique qu'en 1908. Malgré la politique de neutralité imposée à la Belgique par les grandes puissances, notre pays n'est pas épargné pendant la première guerre mondiale. L'armée belge, sous les ordres d'Albert Ier, n'est pas de taille à affronter la super-puissance allemande. Elle arrête néanmoins les Allemands devant l'Yser. La Belgique payera un lourd tribut lors de la première guerre mondiale. La région du front de l'Yser est particulièrement touchée. Des années difficiles suivent la première guerre mondiale. Le malaise économique international est perceptible en Belgique également. Le danger vient encore de l'Allemagne, où Hitler a pris le pouvoir. A partir de 1936, la Belgique mène à nouveau une politique de neutralité, mais, cette fois encore, l'Allemagne envahit la Belgique, en mai 1940. Après 18 jours de combat, Léopold III décide de capituler. Cette décision entraîne une rupture avec le gouvernement et est à l'origine de la question royale qui surgit après la libération. Léopold III est contraint d'abdiquer en faveur de son fils Baudouin Ier. Ce dernier reste sur le trône jusqu'à sa mort, le 31 juillet 1993. Le Roi Albert II monte sur le trône, le 9 août 1993. Il est le sixième roi des Belges.