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réambule L’inhalothérapeute joue un rôle de consultant, de clinicien, d’éducateur et de personne-ressource dans la prestation des soins cardiorespiratoires généraux. En tant que membre de l’équipe multidisciplinaire travaillant en santé cardiorespiratoire, l’inhalothérapeute est également appelé à poser plusieurs actes en soins cardiorespiratoires généraux tels que l’aérosolthérapie, l’oxygénothérapie et l’administration d’autres gaz médicaux, l’humidification des voies respiratoires, l’évaluation spirométrique, la rééducation respiratoire, les techniques de désencombrement bronchique aux fins d’hygiène et d’analyses et la spirométrie incitative. Bien que le rôle, l’implication et la responsabilité de l’inhalothérapeute varient d’un établissement à l’autre, il doit se conformer au manuel de techniques et de procédures élaboré dans l’établissement où il évolue, dans le but d’assurer l’uniformité dans la pratique et de créer des balises où il pourra recourir à son sens clinique en toute sécurité. Les normes qui suivent porteront sur chacun des aspects énumérés plus haut. ormes dans le secteur des soins cardiorespiratoires généraux P N

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réambule

L’inhalothérapeute joue un rôle de consultant, de clinicien, d’éducateur et de personne-ressource dans la prestation des soins cardiorespiratoiresgénéraux. En tant que membre de l’équipe multidisciplinaire travaillant en santé cardiorespiratoire, l’inhalothérapeute est également appelé à poser plusieurs actes en soins cardiorespiratoires généraux tels quel’aérosolthérapie, l’oxygénothérapie et l’administration d’autres gaz médicaux, l’humidification des voies respiratoires, l’évaluationspirométrique, la rééducation respiratoire, les techniques dedésencombrement bronchique aux fins d’hygiène et d’analyses et la spirométrie incitative.

Bien que le rôle, l’implication et la responsabilité de l’inhalothérapeutevarient d’un établissement à l’autre, il doit se conformer au manuel detechniques et de procédures élaboré dans l’établissement où il évolue, dans le but d’assurer l’uniformité dans la pratique et de créer des balises où il pourra recourir à son sens clinique en toute sécurité. Les normes qui suivent porteront sur chacun des aspects énumérés plus haut.

ormes dans le secteur des soinscardiorespiratoires généraux

PN

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ratique

Évaluation de l’usagerAu sein de l’équipe de soins,l’inhalothérapeute joue un rôledans l’élaboration du diagnosticen intervenant dans l’évaluationde l’état cardiorespiratoire del’usager en cours de thérapie eten s’assurant de l’efficacité destraitements. Pour chaque nouvelusager, l’inhalothérapeute prendconnaissance du dossier médicals’il est disponible et, au besoin,questionne l’usager. Cetteévaluation doit porter sur :

� le diagnostic actuel;� les antécédents médicaux

et chirurgicaux;� le bilan de santé (analyses

de laboratoire, ECG,gazométrie, tests de lafonction respiratoire,infections, etc.);

� la médication usuelle etponctuelle;

� l’environnement physique(humidité, tapis, animauxdomestiques, etc.);

� les habitudes de vie(tabagisme, sédentarité,etc.);

� les allergies connues.

Par ailleurs, à chaque visite, ilprocède à une évaluation cliniquequi comprend les élémentssuivants :

� signes vitaux (pouls,fréquence respiratoire…);

� observations cliniques(dyspnée, toux, œdème,cyanose…);

� auscultation pulmonaire(en cours d’intervention,en pré-thérapie et en post-thérapie);

� saturométrie, s’il y a lieu;

� évaluation de la fonctionrespiratoire par débit depointe ou VEMS/CV, s’il ya lieu et selonl’ordonnance médicale;

� suivi et évaluation desmodalités thérapeutiqueset de la médication.

InterventionthérapeutiqueL’inhalothérapeute participe àl’élaboration d’un plan de soinsmultidisciplinaires ou interdisci-plinaires. Il adapte son inter-vention clinique en fonction del’usager. En tout temps et pourtout type de thérapie, il doit :

� s’assurer de la conformitéavec l’ordonnancemédicale;

� s’assurer de l’absence decontre-indication à lathérapie;

� faire l’enseignement requiset s’assurer de la compré-hension adéquate del’usager;

� remettre à l’usager unedocumentation expliquantcomment prendre lestraitements à domicile s’ily a lieu, en spécifiant,entre autres, les techni-ques d’asepsie etd’entretien.

De plus, durant tout acte posépar l’inhalothérapeute, celui-ciassure une présence activeauprès de l’usager. De façon àoptimiser l’efficacité dutraitement et de l’examen,l’inhalothérapeute doit :

� positionner adéquatementl’usager;

� solliciter la toux;� favoriser l’augmentation

de l’amplitude thoraciqueet la correction desasynergies respiratoires,lorsque cela est jugépertinent.

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EnseignementL’inhalothérapeute doit fourniraux usagers, ainsi qu’à leurfamille, un programmed’enseignement et d’éducationqui doit comprendre :

� la physiologie pulmonaireen général;

� la physiopathologiepulmonaire particulière de l’usager;

� les facteurs déclenchant la maladie et les facteursde risque;

� les critères de maîtrise dela maladie;

� les critères dedétérioration respiratoire;

� les buts, les objectifs et lanature du traitement;

� la médication (effetssecondaires);

� l’utilisation du matérielthérapeutique et diagnos-tique (démonstrationtechnique);

� le plan d’actionthérapeutique (précautionsà prendre, marche à suivreadaptée aux symptômes, « compliance » autraitement);

� les techniques derééducation respiratoire;

� les techniques d’asepti-sation et d’entretien dumatériel;

� la prévention et lapromotion de la santé(arrêt tabagique).

Un renforcement didactique dequalité, comprenant notammentdes feuillets explicatifs, doit êtreremis à l’usager. L’inhalothé-rapeute doit également évaluerl’atteinte des objectifsd’apprentissage.

Suivi thérapeutiqueL’inhalothérapeute doit respecterla fréquence prescrite surl’ordonnance médicale, sauf dans les situations particulièressuivantes :

� Pour les usagers inscrits àtout type de suivi systéma-tique de la clientèle(MPOC, asthme, fibrosekystique…), l’inhalothé-rapeute doit se référer auprotocole dûment entérinépar le CMDP et le C.A. del’établissement de laclientèle désignée.

� Pour les cas d’autoadmi-nistration, à défaut d’unprotocole préétabli, le CIPrecommande une visitejournalière.

� Le transfert de l’aérosolhumide à l’aérosol-doseur,ou l’inverse, doit fairel’objet d’un protocole desubstitution dûmententériné par le CMDP et le C.A. de l’établissement.

� Lorsqu’un changement del’état cardiopulmonaire del’usager nécessite unemodification de l’ordon-nance, l’inhalothérapeutedoit prendre contact avecle médecin traitant etl’aviser.

AérosolthérapieLes médicaments inhalés sont les médicaments de choix pour le traitement des maladiesrespiratoires, car ils rejoignentdirectement le site visé.L’efficacité du traitement enaérosol-doseur, en poudre sècheou en nébulisation humidedépend, notamment, de latechnique d’administration, du rendement de l’appareillageutilisé et de la qualité de la respiration.

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Il est donc primordial d’établirun manuel de techniquesrelatives à chaque moded’administration utilisé dansl’établissement, ce qui assureraune homogénéité dansl’exécution des différentestechniques et dans le niveaud’enseignement donné à l’usager.

Particularités relativesaux aérosols à risqued’exposition(pentamidine,ribavarine…)La nébulisation de certainessubstances doit être faite avecprudence, car elle comportecertains risques pour l’usager,l’inhalothérapeute et les autresintervenants. Certains effetsadverses peuvent être constatéset ces réactions sont directementliées à la fréquence, à l’intensitéet à la durée d’exposition.

L’Association pour la santé et la sécurité au travail, secteur affaires sociales, etl’Occupational Safety and Healthrecommandent certainesprécautions générales afin deréduire les risques d’exposition.

PrécautionsL’inhalothérapeute doit prendreles mesures suivantes :

� Donner le traitement dansune pièce avec uneventilation adéquate. Danscertains cas (ribavarine),une ventilation à pressionnégative peut être exigée.Dans tous les cas, l’airdoit être évacué à l’exté-rieur ou, si recirculé, ildoit être filtré.

� Utiliser un générateurd’aérosol et un filtre spécifiques pour lasolution utilisée. Ledispositif employé doitêtre suffisamment étanchepour éviter la dispersiondu médicament dans l’airambiant.

� Prévoir une sourced’oxygène supplémentaire.

� Utiliser, selon lesrecommandations dufabricant, les dispositifs deprotection tels que lunette,masque à capacité defiltration élevée, gants et blouse.

Technique d’administrationL’inhalothérapeute doit :

� s’assurer que ce typed’aérosols soit administréavec la même rigueurqu’avec d’autres médi-caments (position, lavagedes mains, etc.);

� suivre les normes dufabricant pour la dilutionet l’administration dumédicament;

� s’assurer de la dispo-nibilité de tout le matérield’urgence nécessairelorsqu’il y a des risquesassociés à l’administrationde ces médicaments (ex. :bronchospasme).

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Particularités relativesaux aérosols demorphine etd’hydromorphineSelon certains auteurs,l’utilisation d’opiacés en aérosoléliminerait les symptômes de ladyspnée et augmenterait latolérance à l’effort. Les voiesd’administration usuelles (oraleou intraveineuse) peuvententraîner des effets indésirablestels que la somnolence et lesnausées. La morphine en aérosolprésente donc un intérêt, voireune alternative intéressante,lorsqu’il s’agit d’améliorer leconfort des usagers qui nerépondent plus aux thérapiesconventionnelles.

Si cette méthode d’administrationest choisie, le CIP recommandequ’un protocole soit élaboré,conjointement avec le Service dela pharmacie, et soit entériné parle CMDP et le C.A. de l’établis-sement. Ce protocole doit, entreautres, élaborer les règlesd’utilisation de ce type demédicaments et établir lesmodalités régissant l’exécutiondes ordonnances dans l’établis-sement. De plus, puisqu’il s’agitd’un opiacé, certaines procéduresdoivent être mises en application,surtout en ce qui a trait àl’entreposage et à l’inventaire. À ce titre, veuillez vous référerau fascicule Médication.

PrécautionsL’inhalothérapeute doit prendreles mesures suivantes :

� Utiliser un filtre (les effetsà long terme de la mor-phine sur les intervenantssont peu connus).

� S’assurer que ce typed’aérosols soit administréavec la même rigueurqu’avec d’autres médica-ments (positionnement,lavage des mains, etc.).

� S’assurer de la dispo-nibilité de tout le matérield’urgence nécessairelorsqu’il y a des risquesassociés à l’administrationde ces médicaments (ex. :bronchospasme).

Particularités relativesaux aérosolshypersalins pourcytologieL’inhalothérapeute doit :

� s’assurer que l’adminis-tration de ce typed’aérosols soit effectuéeavec la même rigueurqu’avec d’autres médica-ments (positionnement,lavage des mains, etc.);

� s’assurer que l’usagerrespecte les conditionspréalables (idéalement êtreà jeun, collaborationadéquate…);

� s’assurer de respecter lesprécautions universellespour éviter la propagationdes infections.

Particularités relativesaux aérosols parultrasonsL’inhalothérapeute doit :

� s’assurer que ce typed’aérosols soit administréavec la même rigueurqu’avec d’autres médica-ments (position, lavagedes mains, etc.);

� s’assurer de la dispo-nibilité de tout le matérield’urgence nécessairelorsqu’il y a des risquesassociés à l’administrationde ces médicaments (ex. : bronchospasme).

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Administration de gazmédicaux (oxygène,héliox, carbogène…)L’inhalothérapeute qui a àadministrer des gaz médicauxdoit en faire l’usage avec unmaximum de sécurité. À ceteffet, veuillez vous référer aufascicule Médication.

Humidification desvoies respiratoiresL’inhalothérapeute doit respecterla politique en vigueur àl’intérieur de l’établissement. Par ailleurs, il s’assure :

� de l’utilisation sécuritairedu systèmed’humidification;

� que la concentration d’O2

et le débit soient adéquats;� que le système utilisé soit

adapté aux besoins del’usager;

� de vidanger la tubulure detoute accumulation d’eaude condensation.

ÉpreuvesdiagnostiquesSpirométrie au chevet« Selon la Conférence canadiennede Consensus sur l’asthme, desmesures objectives sont néces-saires pour confirmer lediagnostic et évaluer sa gravité.Ces mesures peuvent êtreobtenues soit par le VEMS et ledébit de pointe effectués àdomicile ou en milieu hospitalier.La Société canadienne dethoracologie a, quant à elle,recommandé des mesuresinitiales de spirométrie pourassurer la détection précoce de laMPOC chez les usagers exposés àdes irritants respiratoires, lesfumeurs, les usagers présentantdes symptômes respiratoiresrécurrents ou chroniques et ceuxayant des antécédents familiauxde maladies pulmonaires.

L’American Thoracic Societyindique que la spirométrie, effec-tuée avant et après la prise d’unbronchodilatateur, est essentiellepour confirmer la présence et laréversibilité de l’obstruction audébit aérien et pour quantifier ledegré maximum de la fonctionventilatoire en vue du diagnosticde la MPOC ». (Tiré du Guide surla spirométrie pour les médecinsde première ligne)

TechniquesLes spiromètres à débit (pneumo-tachographes) sont de plus enplus utilisés et précis en raisonde l’adjonction de micropro-cesseurs. Ils sont petits et parfai-tement adaptés à la pratiquecourante au chevet des usagersou à l’urgence.

Avant d’effectuer la spirométrieau chevet, l’inhalothérapeute doitprendre connaissance de certainsaspects qui peuvent influer surles valeurs du test, soit :

� la taille;� l’âge;� le sexe;� l’ethnie;� la position assise de

préférence.

De plus, les éléments suivantsdoivent être respectés :

� selon les recomman-dations du fabricant,l’étalonnage hebdomadaireà l’aide d’une seringue estrecommandé;

� l’utilisation de pince-nezn’est pas essentielle, maisest recommandée afin deprévenir les fuites;

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� les enfants peuvent habi-tuellement faire le test despirométrie dès l’âge de 5ans. Entre 5 et 10 ans, unplateau de 2 secondes esthabituellement utilisé. Lesenfants ne sont souventpas en mesure deprolonger leur expirationpendant plus de 3secondes.

Critères d’acceptabilité et de reproductibilité selonl’American Thoracic Society

Critères d’acceptabilité :

� effort satisfaisant;� aucun artéfact causé par la

toux, la fermeture glot-tique ou le problèmed’équipement;

� expiration minimale de 6secondes avec un plateaude 2 secondes;

� minimum de 3enregistrementsacceptables.

Critères de reproductibilité :

� la différence entre les deuxmeilleures valeurs de CVFdevrait être inférieure à200 ml;

� la différence entre les deuxmeilleures valeurs deVEMS devrait êtreinférieure à 200 ml;

� les valeurs doiventsatisfaire les critèresd’acceptabilité mentionnésprécédemment.

Prélèvements d’expectorationsLes prélèvements d’expecto-rations sont généralementeffectués par aspiration nasopha-ryngée en vue d’une recherched’antigène par immunofluo-rescence. Les organismesrecherchés sont le virus respi-ratoire syncitial (VRS), l’influ-enza de type A et l’influenza detype B (pour plus de renseigne-ments relativement à la

technique d’aspiration, veuillezvous référer aux Normes en soinscritiques).

� Le port de masque, gantset blouses est recom-mandé, car les prélève-ments de sécrétionsnasopharyngées outrachéales peuventprovoquer un réflexe detoux ou d’éternuement,par conséquent un risqueaccru de transmission del’agent infectieux recher-ché (veuillez vous référerau fascicule Prévention dela transmission desinfections).

� Les conditions ainsi queles délais d’acheminementdes spécimens devrontêtre élaborés conjoin-tement avec le laboratoirede microbiologie etentérinés par celui-ci.

RééducationrespiratoireSpirométrie incitative etexercices respiratoiresEn période périopératoire,plusieurs établissements fontappel à la spirométrie incitative,à l’enseignement de la respirationabdominale et aux exercices detoux dirigée afin de diminuer lesrisques de complicationsrespiratoires postopératoires.

L’inhalothérapeute doit :

� effectuer une évaluationadéquate de l’usager;

� prodiguer l’enseignementapproprié;

� respecter la techniqueétablie;

� assurer le suivi enfonction de l’évaluation de l’usager.

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DésencombrementbronchiqueClapping, drainage et vibrationsthoraciques

Valves de pression expiratoirepositive vibratoire ouoscillatoire (Flutter®,Acapella®…)L’arrivée des valves de pressionexpiratoire positive vibratoire ouoscillatoire accorde aux usagersune autonomie accrue quant auxdifférentes techniques dedésencombrement bronchique.

Dans tous les cas, l’inhalo-thérapeute doit faire uneévaluation adéquate de l’usager,prodiguer l’enseignementapproprié et atteindre lesobjectifs thérapeutiques visés.

Désencombrement bronchiquepar aspirationPour plus de renseignementsrelatifs à la technique d’aspi-ration, veuillez vous référer aux Normes en soins critiques.Toutefois, les aspects suivantsdoivent être respectés :

� La technique d’aspirationtrachéale est pratiquée ensuivant une techniquestérile.

� L’inhalothérapeute effectue généralement une préoxygénationpréalablement àl’aspiration.

� L’inhalothérapeute quieffectue une aspirationtrachéale doit avoir, auchevet de l’usager, lematériel d’oxygéno-thérapie ainsi qu’unréanimateur manuel encas de complications.

� Dans le cas d’une culturepour analyse bactério-logique, les conditionsainsi que les délaisd’acheminement desspécimens seront élaborésconjointement avec lelaboratoire de microbio-logie et entérinés parcelui-ci.

OxygénothérapiehyperbareAu cours des dix dernièresannées, plusieurs articlesscientifiques ont révisé lesindications de l’oxygénothérapiehyperbare (OTH) tant chezl’adulte qu’en pédiatrie.

Lorsque l’inhalothérapeutetravaille dans ce secteur, sapratique doit être conforme auxnormes établies par l’Underseaand Hyperbaric Medical Society.À cet effet, les recommandationssuivantes doivent être respectées :

� L’inhalothérapeute,préposé au caisson, estphysiquement apte auxexpositions en caissonhyperbare et, s’il y a lieu,a la formation requisepour accompagner les usagers.

� Une attention particulièreest apportée au risqueaccru d’incendies(vêtements et literiesignifuges ou de matièrestextiles approuvées,appareils électriques…).

� L’utilisation de toutl’équipement accessoirerespecte les normes envigueur et fait l’objet devérifications régulières.

� L’inhalothérapeute effectueune évaluation adéquatede l’usager et prodiguel’enseignement approprié.

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Intubation /extubationL’inhalothérapeute peut assisterle médecin au moment d’uneintubation ou d’une extubationou poser lui-même un de cesactes. Veuillez vous référez aufascicule Normes en soinscritiques.

ppareillage

Contrôle de la qualitéde l’équipementÀ chaque plage horaire, l’inhalo-thérapeute s’assure de la disponi-bilité, de la propreté et du bonfonctionnement du matériel et del’équipement qu’il utilise.

Vérifications avantutilisationDans l’ensemble des actes posésen soins cardiorespiratoiresgénéraux, les éléments suivantsdoivent être fonctionnels :

� oxymètre de pouls;� débit de pointe;� spiromètre portatif pour

VEMS/CV (fréquenceselon les normes dufabricant);

� nébuliseur, masque,aérosol-doseur, appareilsd’exercices respiratoires(flutter, spirométrieincitative…);

� nécessaire à l’adminis-tration d’oxygène (mas-ques à concentrationsmultiples et à 100 %, sansréinspiration, débitmètres,bouteilles de gazcomprimés, manodé-tendeurs…).

En ce qui concerne les prélè-vements nasopharyngés et ledésencombrement bronchique,les éléments suivants doivent être fonctionnels :

� appareil à succion :- vérification au moment

de l’installation et plusfréquemment, sil’utilisation est régulière,

- test d’étanchéité,- niveau de pression

négative sécuritaire (-80 et -120 cm H2O),

- intégrité et propreté dumatériel utilisé;

� réanimateur manuel etmasque transparent :- présence au chevet,

s’il y a lieu,- intégrité et bon

fonctionnement.

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Appareillage

Débit de pointeDébitmètreOxymètre de pouls

Spiromètre portatif pour VEMS/CV

Analyseur d’oxygène

Matériel d’urgence

Fréquence des vérifications

Selon les normes du fabricant.

Étalonnage avec une seringue de 3 litres.Selon les normes du fabricant.

Étalonnage à 21 % et à 100 %. 1 fois par jour ou selon les normes du fabricant.Changer la cellule au besoin.

1 fois par semaine et après chaque utilisation.

Vérifications régulières

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atérield’urgence

Tout établissement doit obliga-toirement posséder le matérielnécessaire en cas d’urgence. Il estde la responsabilité de l’inhalo-thérapeute de voir à ce que toutle matériel d’urgence utilisé soitconforme, complet et fonctionnelet d’en assurer la vérification aumoins une fois par jour et aprèsutilisation. Le matériel doit êtreplacé dans un endroit connu detous. La vérification du matérielde réanimation doit êtreaccompagnée d’un programmecomprenant :

� la liste du matériel àvérifier;

� la description desvérifications à effectuer;

� la fréquence desvérifications;

� l’aseptisation nécessaireaprès utilisation;

� un registre attestant lesvérifications faites ainsique la signature del’inhalothérapeutecertifiant ces vérifications.

Dans certains établissements, lechariot d’urgence est vérifié parun autre professionnel de lasanté. Dans de tels cas, l’inhalo-thérapeute doit quand mêmes’assurer que tout le matériel, quilui sera nécessaire à la prestationdes soins cardiorespiratoiresd’urgence, soit présent etfonctionnel. Un programme doitattester ces vérifications.

Le CIP recommande de joindreau contenu de ce matériel,spécifique de l’inhalothérapeute, la marche à suivre dans lesdiverses situations pouvantsurvenir en cas d’urgence.

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septisation

Santé Canada répartit le matérielmédical, l’équipement et lematériel chirurgical en troiscatégories selon le risqued’infection lié à leur utilisation :matériel critique, semi-critique etnon critique. La plus grandepartie du matériel utilisé en soinscardiorespiratoires généraux(chambres d’espacement,turbines de spiromètres, débit depointe…) est considéré commedu matériel semi-critique. SelonSanté Canada, ce type dematériel nécessite un nettoyageméticuleux suivi, de préférence,d’une désinfection de hautniveau. Toutefois, les normescontenues dans le fasciculePrévention de la transmission desinfections doivent être respectéesafin de couvrir l’ensemble deslignes directrices établies parSanté Canada.

Réutilisation du matériel à usage uniqueComme il a été mentionné dansle fascicule Prévention de latransmission des infections, leCIP ne recommande pas l’asep-tisation, donc la réutilisation dumatériel à usage unique tel queles masques, les nébuliseurs, lesaérosols-doseurs et le matérielnécessaire à l’administrationd’oxygène, tout comme le stipulele fabricant.

Nébulisation humide� Changement du matériel

entre chaque usager.� Chez un même usager,

changement du matériel 2 fois par semaine ou plusfréquemment, si cela estnécessaire.

� Entre chaque utilisation :rincer le nébuliseur avecde l’eau stérile ou de l’eaudéminéralisée. Ne pas

rincer avec de l’eau durobinet. Essuyer lenébuliseur avec uneserviette de papier à usage unique.

� Le matériel laissé auchevet doit être protégé dela poussière, dans un sacidentifié au nom de l’usa-ger, et doit mentionner ladate de la premièreutilisation.

Nébulisation sèche� Aseptisation de la

chambre d’espacemententre chaque usager.

� Changement du dispositifde nébulisation sècheentre chaque usager.

� Chez un même usager,changement du matériel(chambre d’espacement) 1 fois par semaine ou plus fréquemment, si celaest nécessaire.

� Le matériel laissé auchevet doit être protégécontre la poussière et lasaleté et mis dans un sacprévu à cet effet. Le sacdoit être identifié au nomde l’usager et doit men-tionner la date de lapremière utilisation.

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Matérield’oxygénothérapie etd’humidification(masque à concentrationvariable, tente faciale, coffrettrachéal, etc.)

� Changement du matérielentre chaque usager.

� Chez un même usager,changement de matériel 1 fois par semaine ou plusfréquemment, si cela estnécessaire.

� Le matériel laissé auchevet doit être protégécontre la poussière et lasaleté et mis dans un sacprévu à cet effet. Le sacdoit être identifié au nomde l’usager et doitmentionner la date de lapremière utilisation.

� Si des humidificateursréutilisables sont utilisés,le remplissage doit êtrefait avec de l’eau stérile.Une bouteille ouverte nonutilisée doit être jetéeaprès 24 heures.

� Les bouteilles d’eau stérilede type Aquapack®doivent être changéesentre chaque usager, ainsique le recommande lefabricant.

Débit de pointe� Usage individuel

recommandé.� En cas d’utilisation pour

plusieurs usagers : emploid’un filtre antibactérien etchangement de celui-cientre chaque usager.

� Validation de la techniqued’aseptisation par lecomité de prévention des infections.

Spiromètre et appareilportatif de mesure devolumes pulmonaires

� Emploi d’un filtreantibactérien etchangement de celui-cientre chaque usager.

� Nettoyage extérieur aprèschaque utilisation.

� Entreposage à l’abri de la poussière.

Appareil despirométrie incitative

� Suivre les recomman-dations du fabricant.

� Valider la techniqued’aseptisation, s’il y a lieu, par le comité deprévention des infections.

Valves de pressionexpiratoire positivevibratoire ouoscillatoire (Flutter®, Acapella®…)

� Aseptisation entre chaque usager selon les recommandations du fabricant.

Réanimateur manuelet masque

� S’ils sont laissés au chevetde l’usager, entreposageadéquat à l’abri de lapoussière et changement 1 fois par semaine ou plusfréquemment, si cela estnécessaire.

� Changement et asepti-sation entre chaque usagermême s’il y a utilisationd’un filtre antibactérien.

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Ventilation non invasive(non effractive)(CPAP ou BiPAP)

� S’il y a utilisation de filtresantibactériens, les circuitsventilatoires doivent être changésaux 7 jours.

� Humidificateur : remplacer aucours des changements decircuits ou plus fréquemment, si cela est nécessaire. Suivre lesrecommandations du fabricant.Lorsqu’un système d’humidi-fication ouvert est utilisé,vidanger le contenu en entieravant d’y ajouter de l’eau stérile.

� Nez artificiel (ECHF) : changerchaque 24 heures ou plusfréquemment, si cela estnécessaire. Suivre les recomman-dations du fabricant.

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Normes dans

le secteur

des soins

cardiorespi-

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Notes

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Ordre professionnel des inhalothérapeutes du Québec

Achevé d’imprimer le 1er trimestre 2002