2
S104 Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175 ficativité fixé à p < 0,05. Ce projet a reçu un avis favorable du comité d’éthique (CEEA-LR-1062). Résultats. – Après 4 semaines de régime riche en lipides les rats présentent une résistance à l’insuline. À l’issu des 8 semaines, les rats EXO et EXO+PP présentent une diminution significative de leur adiposité totale et de leur prise de poids par rapport au groupe HFD. Les rats PP ne sont significativement différents ni des rats HFD ni des rats EXO et EXO+PP. Après 7 semaines, les rats EXO et EXO+PP présentent une meilleure tolérance au glucose par rap- port aux rats sédentaires, sans effet des PP. La sensibilité à l’insuline n’est augmentée que chez les rats EXO et EXO+PP au niveau du muscle, sans modification au niveau du tissu adipeux. La taille des adipocytes est significativement diminuée chez les rats EXO et EXO+PP par rapport aux rats HFD. Les rats PP, EXO et EXO+PP présentent une augmentation significative de l’Hydroxyacyl-Co- déshydrogénase par rapport aux rats HFD suggérant une plus grande oxydation lipidique. Au niveau hépatique, les rats HFD et PP ont des valeurs significativement plus élevées de triglycérides que les rats EXO et EXO+PP. Conclusion. – L’exercice améliore les paramètres anthropomé- triques altérés par le régime favorisant une amélioration de la sensi- bilité à l’insuline au niveau systémique et musculaire mais pas adipeuse. La supplémentation en PP permet de limiter la prise de masse grasse certainement en augmentant les oxydations lipidiques. L’association de l’exercice avec la prise de PP à des doses nutrition- nelles n’apporte pas d’effet potentialisateur sur la sensibilité à l’insuline systémique et tissulaire. P096 Effet du complément alimentaire Glycabiane sur le contrôle glycémique de sujets pré-diabétiques en surpoids ou obèses Y. Liu 1,2,3,* , C. Vatier 3 , M. Keophiphath 4 , A. Cotillard 2,3 , O. Allatif 2,3 , J.-P. Bastard 5 , M. Stevant 4 , S. Fellahi 5 , S. B. Bieuvelet 6 , A. Guilbot 6 , K. Clement 1,2,3 , S. Rizkalla 1,2,3 1 Aphp, ICAN (Institut de Cardiometabolism and Nutrition), 2 Université Pierre et Marie Curie-Paris6, 3 Nutrition, CRNH, Pitié Salpêtrière, INSERM, U872 Nutriomique, équipe 7, 4 Adipophyte, 5 Biochimie et Hormonologie, Tenon, APHP, 6 Pilèje, Paris, France Introduction et but de l’étude. – Le prédiabète correspond à un état où les taux de glycémie sont plus élevés que la normale, mais sans être suffisamment élevés pour justifier un diagnostic de diabète de type 2 Différentes études d’intervention ont montré que la can- nelle d’une part et le chrome d’autre part peuvent aider à lutter contre l’augmentation de la glycémie et le survenu de diabète. La carnosine possède des propriétés antioxydant et antiglycante recon- nues par une activité directe de limitation de liaison protéine – sucre. L’association cannelle/chrome et carnosine pourrait aider à réguler la glycémie des sujets pré-diabétiques et limiter ainsi la sur- venue du diabète et de ses complications micro et macrovasculaires ainsi que l’escalade thérapeutique souvent observée chez ces patients. Le but de ce travail est d’évaluer l’effet de 4 mois d’une supplémentation nutritionnelle avec un complément alimentaire Glycabiane qui associe la cannelle, le chrome et le carnosine sur la glycémie à jeun de sujets prédiabétiques en surpoids. Matériel et méthodes. – Une population de 60 sujets prédiabé- tiques (glycémie : 1-1,26 g/l) en surpoids ou obèses (BMI > 25) a été sélectionnée et randomisée en 2 groupes pour suivre une com- plémentation de 4 mois soit de Glycabiane soit de Placebo (2 gélules par jour). Trois visites de suivis ont été également programmées : une après 2 mois de traitement, une autre à la fin de la période de traitement à 4 mois (M4), et une dernière visite 2 mois après l’arrêt du traitement à 6 mois. Résultats. – La glycémie est diminuée (p < 0,02) après 4 mois de traitement avec Glycabiane comparée au groupe Placebo. les sujets traités par Glycabiane ont montré une augmentation de la masse maigre (en kg et en pourcentage) et une diminution de la masse grasse (en pourcentage) par rapport au groupe Placebo. On peut noter que sur la période J0-M4 les deux groupes augmentent leur poids mais cette évolution n’est pas significativement différente de celle du groupe Placebo. Conclusion. – On peut conclure que 4 mois de traitement avec Glycabiane améliorent la glycémie, diminuent la masse grasse et augmentent la masse maigre chez des sujets pré-diabétiques en surpoids ou obèses. D’autres études sont nécessaires pour élucider les mécanismes impliqués dans ces résultats. La démonstration des effets bénéfiques des Glycabiane et la compréhension de leurs mécanismes d’action pourraient ouvrir de nouvelles perspectives. P097 Évaluation des produits de glycation avancée (AGE) par autofluorescence cutanée, dans la schizophrénie Y. Kouidrat 1,* , J.-D. Lalau 2 1 Rééducation-Nutrition, Hopital maritime, Berck, 2 Endocrinologie-Nutrition, CHU d’Amiens, Amiens, France Introduction et but de l’étude. – De nombreuses études mon- trent que les sujets schizophrènes ont un risque cardiovasculaire accru. Les produits de glycation avancée (ou AGEs pour advanced glycation endproducts) sont considérés comme des marqueurs du stress métabolique et contribuent au développement des maladies cardiovasculaires. L’objectif était d’évaluer dans une population de sujets schizophrènes le taux d’AGEs par la mesure non-invasive de l’autofluorescence cutanée. Matériel et méthodes. – Les taux d’AGEs ont été évalués chez 55 patients schizophrènes, sans antécédent de diabète ni insuffi- sance rénale, en utilisant le lecteur AGE-Reader TM (DiagnOptics- Technologies). Les taux d’AGEs mesurés par autofluorescence cutanée (exprimés en unités arbitraires [UA]) des sujets schizoph- rènes ont été comparés à 55 sujets sains appariés pour l’âge, le sexe et le statut tabagique. Résultats. – 62 % des patients étaient de sexe masculin, l’âge de 43 ± 11 ans, l’IMC de 25,9 ± 4,3 kg/m 2 et la durée de la maladie de 16 ± 8 ans. La clairance de la créatinine (MDRD) était de 90 ± 16 ml/min, la glycémie à jeun de 0,87 ± 0,1 g/l. Tous les patients étaient traités par neuroleptiques. Les taux d’AGE des patients schi- zophrènes étaient significativement augmentés par rapport augroupe témoin (2,46 ± 0,52 UA vs.1,90 ± 0,21 UA respective- ment (p < 0,0001). Conclusion. – Cette étude est la première, à montrer par une méthode non-invasive, une augmentation du taux d’AGEs chez des patients schizophrènes. Il reste à savoir dans quelle mesure cette

P097 Évaluation des produits de glycation avancée (AGE) par autofluorescence cutanée, dans la schizophrénie

  • Upload
    j-d

  • View
    213

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

S104 Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175

ficativité fixé à p < 0,05. Ce projet a reçu un avis favorable du

comité d’éthique (CEEA-LR-1062).

Résultats. – Après 4 semaines de régime riche en lipides les rats

présentent une résistance à l’insuline. À l’issu des 8 semaines, les

rats EXO et EXO+PP présentent une diminution significative de

leur adiposité totale et de leur prise de poids par rapport au groupe

HFD. Les rats PP ne sont significativement différents ni des rats

HFD ni des rats EXO et EXO+PP. Après 7 semaines, les rats EXO

et EXO+PP présentent une meilleure tolérance au glucose par rap-

port aux rats sédentaires, sans effet des PP. La sensibilité à l’insuline

n’est augmentée que chez les rats EXO et EXO+PP au niveau du

muscle, sans modification au niveau du tissu adipeux. La taille des

adipocytes est significativement diminuée chez les rats EXO et

EXO+PP par rapport aux rats HFD. Les rats PP, EXO et EXO+PP

présentent une augmentation significative de l’Hydroxyacyl-Co-

déshydrogénase par rapport aux rats HFD suggérant une plus grande

oxydation lipidique. Au niveau hépatique, les rats HFD et PP ont

des valeurs significativement plus élevées de triglycérides que les

rats EXO et EXO+PP.

Conclusion. – L’exercice améliore les paramètres anthropomé-

triques altérés par le régime favorisant une amélioration de la sensi-

bilité à l’insuline au niveau systémique et musculaire mais pas

adipeuse. La supplémentation en PP permet de limiter la prise de

masse grasse certainement en augmentant les oxydations lipidiques.

L’association de l’exercice avec la prise de PP à des doses nutrition-

nelles n’apporte pas d’effet potentialisateur sur la sensibilité à

l’insuline systémique et tissulaire.

P096Effet du complément alimentaire Glycabiane sur le contrôleglycémique de sujets pré-diabétiques en surpoids ou obèsesY. Liu1,2,3,*, C. Vatier3, M. Keophiphath4, A. Cotillard2,3, O. Allatif 2,3,

J.-P. Bastard5, M. Stevant4, S. Fellahi5, S. B. Bieuvelet6, A. Guilbot6,

K. Clement1,2,3, S. Rizkalla1,2,3

1Aphp, ICAN (Institut de Cardiometabolism and Nutrition),2Université Pierre et Marie Curie-Paris6,3Nutrition, CRNH, Pitié Salpêtrière, INSERM, U872 Nutriomique,

équipe 7,4Adipophyte,5Biochimie et Hormonologie, Tenon, APHP,6Pilèje, Paris, France

Introduction et but de l’étude. – Le prédiabète correspond à un

état où les taux de glycémie sont plus élevés que la normale, mais

sans être suffisamment élevés pour justifier un diagnostic de diabète

de type 2 Différentes études d’intervention ont montré que la can-

nelle d’une part et le chrome d’autre part peuvent aider à lutter

contre l’augmentation de la glycémie et le survenu de diabète. La

carnosine possède des propriétés antioxydant et antiglycante recon-

nues par une activité directe de limitation de liaison protéine –

sucre. L’association cannelle/chrome et carnosine pourrait aider à

réguler la glycémie des sujets pré-diabétiques et limiter ainsi la sur-

venue du diabète et de ses complications micro et macrovasculaires

ainsi que l’escalade thérapeutique souvent observée chez ces

patients. Le but de ce travail est d’évaluer l’effet de 4 mois d’une

supplémentation nutritionnelle avec un complément alimentaire

Glycabiane qui associe la cannelle, le chrome et le carnosine sur la

glycémie à jeun de sujets prédiabétiques en surpoids.

Matériel et méthodes. – Une population de 60 sujets prédiabé-

tiques (glycémie : 1-1,26 g/l) en surpoids ou obèses (BMI > 25) a

été sélectionnée et randomisée en 2 groupes pour suivre une com-

plémentation de 4 mois soit de Glycabiane soit de Placebo (2 gélules

par jour). Trois visites de suivis ont été également programmées :

une après 2 mois de traitement, une autre à la fin de la période de

traitement à 4 mois (M4), et une dernière visite 2 mois après l’arrêt

du traitement à 6 mois.

Résultats. – La glycémie est diminuée (p < 0,02) après 4 mois de

traitement avec Glycabiane comparée au groupe Placebo. les sujets

traités par Glycabiane ont montré une augmentation de la masse

maigre (en kg et en pourcentage) et une diminution de la masse

grasse (en pourcentage) par rapport au groupe Placebo. On peut

noter que sur la période J0-M4 les deux groupes augmentent leur

poids mais cette évolution n’est pas significativement différente de

celle du groupe Placebo.

Conclusion. – On peut conclure que 4 mois de traitement avec

Glycabiane améliorent la glycémie, diminuent la masse grasse et

augmentent la masse maigre chez des sujets pré-diabétiques en

surpoids ou obèses. D’autres études sont nécessaires pour élucider

les mécanismes impliqués dans ces résultats. La démonstration des

effets bénéfiques des Glycabiane et la compréhension de leurs

mécanismes d’action pourraient ouvrir de nouvelles perspectives.

P097Évaluation des produits de glycation avancée (AGE) par autofluorescence cutanée, dans la schizophrénieY. Kouidrat1,*, J.-D. Lalau2

1Rééducation-Nutrition, Hopital maritime, Berck,2Endocrinologie-Nutrition, CHU d’Amiens, Amiens, France

Introduction et but de l’étude. – De nombreuses études mon-

trent que les sujets schizophrènes ont un risque cardiovasculaire

accru. Les produits de glycation avancée (ou AGEs pour advanced

glycation endproducts) sont considérés comme des marqueurs du

stress métabolique et contribuent au développement des maladies

cardiovasculaires. L’objectif était d’évaluer dans une population de

sujets schizophrènes le taux d’AGEs par la mesure non-invasive de

l’autofluorescence cutanée.

Matériel et méthodes. – Les taux d’AGEs ont été évalués chez

55 patients schizophrènes, sans antécédent de diabète ni insuffi-

sance rénale, en utilisant le lecteur AGE-ReaderTM (DiagnOptics-

Technologies). Les taux d’AGEs mesurés par autofluorescence

cutanée (exprimés en unités arbitraires [UA]) des sujets schizoph-

rènes ont été comparés à 55 sujets sains appariés pour l’âge, le sexe

et le statut tabagique.

Résultats. – 62 % des patients étaient de sexe masculin, l’âge de

43 ± 11 ans, l’IMC de 25,9 ± 4,3 kg/m2 et la durée de la maladie de

16 ± 8 ans. La clairance de la créatinine (MDRD) était de 90

± 16 ml/min, la glycémie à jeun de 0,87 ± 0,1 g/l. Tous les patients

étaient traités par neuroleptiques. Les taux d’AGE des patients schi-

zophrènes étaient significativement augmentés par rapport

augroupe témoin (2,46 ± 0,52 UA vs.1,90 ± 0,21 UA respective-

ment (p < 0,0001).

Conclusion. – Cette étude est la première, à montrer par une

méthode non-invasive, une augmentation du taux d’AGEs chez des

patients schizophrènes. Il reste à savoir dans quelle mesure cette

Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175 S105

augmentation peut contribuer au risque cardiovasculaire accru dans

cette population.

Référencesþ:Increased advanced glycation end-products (AGEs) assessed by skin autofluo-

rescence in schizophrenia. Y. Kouidrat et al. / Journal of Psychiatric Re-search 47 (August 2013) 1044-1048.

NUTRITION EN PHYSIOPATHOLOGIE ET PATHOLOGIE : OBÉSITÉ

P098Rôle du stress nutritionnel dans le développement de l’obésitéet l’insulinorésistance chez un rongeur déserticole nocturne(gerbillus gerbillus)N. Semiane1,*, M. Medjerab1, H. Agoun1, S. Hammadi1, Z. Bel-

lahreche1, A. Mallek1, A. Khalkhal1, F. Sekkal2, M. Bouyoucef3,

Y. Dahmani1

1FSB/nutrition & métabolisme, USTHB,2 Service de Diabétologie,3Service de médecine nucléaire, CHU Mohamed Debaghine de Bab

El Oued, Alger, Algérie

Introduction et but de l’étude. – Les maladies métaboliques

(obésité, diabète de type 2) induites par un manque d’activité phy-

sique et une alimentation riche en graisses et/ou en hydrates de car-

bone, constituent actuellement un problème majeur de santé

publique. En effet, l’insulinorésistance semble être un élément clef

dans l’apparition de ces pathologies. Le but de notre travail est

d’étudier la relation qui existe entre la consommation prolongée

d’une diète à forte teneur en hydrates de carbone et l’histophysiolo-

gie du pancréas chez Gerbillus gerbillus.

Matériel et méthodes. – Notre expérimentation a porté sur 12

animaux de sexe mâle et femelle répartis en 2 groupes. GI (n = 6) :

soumis à un régime hypocalorique à forte teneur en fibres ; GII

(n = 6) : soumis à un régime hyperglucidique (2 g d’orge et 6 g de

dattes sèches) correspondant à une prise calorique quotidienne de

22,50 Calories.

Résultats. – Les gerbilles du (GII) développent une importante

obésité androïde (P < 0,01), une dyslipidémie (P < 0,01), un hype-

rinsulinisme (P < 0,001), une hyperglycémie (P ≤ 0,05) et une aug-

mentation concomitante de l’index d’insulinorésistance (HOMA-

IR, P < 0,001). En outre, ces animaux montrent une déplétion des

réserves pancréatiques en insuline (P < 0,01). Conjointement à ces

désordres métaboliques, l’analyse morphohistochimique du pan-

créas présente des altérations structurales se manifestant essentiel-

lement par : une accumulation lipidique au sein du parenchyme

exocrine, une hypertrophie des îlots de Langerhans ; la dégranula-

tion partielle ou totale des cellules insulaires et une dilatation des

capillaires sanguins infiltrés, probablement, par des cellules du sys-

tème immunitaire.

Conclusion. – Il ressort de cette investigation que la diète hyper-

glucidique induit chez ce rongeur des désordres métaboliques et des

altérations structurales caractérisant le syndrome plurimétabolique.

De plus, l’index d’insulinorésistance (HOMA-IR) pourrait être

considéré comme un indicateur intéressant du risque de développer

un diabète de type 2.

P099La prévalence de l’obésité chez une population Soussi résidente à CasablancaN. Hibbi1,*, A. Derouiche2, N. Bricas3, B. Maire4, A. Jafri2,

M. E. Pierre5, F. Delpeuch4

1Unité mixte de nutrition humaine, Laboratoire LRLA, Faculté dessciences Hassan II,2Unité mixte de nutrition humaine, LRLA, Faculté des Sciences

Hassan II Casablanca (Maroc), Casablanca, Maroc,3MOISA, CIRAD, Montpellier,4U.M.R 204 Nutripass, IRD, Montpelleir,5CERTOP, Toulouse, France

Introduction et but de l’étude. – Le Maroc connait une réduc-

tion des prévalences des maladies par carences accompagnée de

l’apparition de nouvelles pathologies dites « maladies chro-

niques non transmissibles », dont certaines sont liées à l’alimen-

tation telles que l’obésité. Ce changement est appelé « transition

nutritionnelleþ». En général, tous ces phénomènes liés à la tran-

sition sont largement associés aux villes et à l’urbanisation, qui

génèrent des changements importants du point de vue alimen-

taire.

Ce travail est un des volets du projet ALIMI (Alimentation et

Migration) qui consiste à caractériser les habitudes alimentaires et

le bien-être alimentaire des adultes vivant en milieu urbain (Pro-

vince du Nord-Ouest de Casablanca-Maroc). D’autre part, il étudie

principalement l’effet de l’ethnie et la durée passé en ville sur la

variation de la prévalence de l’obésité.

Matériel et méthodes. – Notre échantillon est composé de 306

casablancais âgés de 18 à 70 ans et recrutés selon la méthode des

quotas. La moitié, d’origine non soussi, est considérée comme

population de référence. Le poids, la taille, le TT, le TH et le pour-

centage des graisses corporelle (PGC) la ont été recueillis afin d’éta-

blir le statut anthropométrique des sujets.

Résultats. – Les résultats mettent en évidence une population

urbaine touchée par la surcharge pondérale et visant surtout les

femmes : le surpoids (28,4 % d’homme vs. 34,9 % des femmes)

et l’obésité (13,5 % d’homme vs. 38,6 % de femme). Le taux

d’obésité abdominale est plus élevé chez les hommes comparés

aux femmes (85,6 % contre 62,4 % respectivement). Les propor-

tions des femmes occupant la classe élevée de RTH et de PGC

est plus importante (59,1 et 84,5 % respectivement) par rapport

à celles des hommes (59,1 % et 83,9 % respectivement). Une

corrélation positive a été démontrée entre d’une part, la variation

de l’IMC, TT et PGC et celle de l’ethnie, de l’âge et de niveau

d’éducation d’autre part chez les femmes (donner les résultats de

la corrélation). Aussi, la variation de l’IMC est relative au niveau

socioéconomique chez les deux sexes (p < 0,05) et qu’au TT

chez les hommes (p < 0,05). La période passé en ville ne présente

aucun impact sur la variation des paramètres anthropométriques

étudiés.

Conclusion. – En conclusion, notre travail souligne démontre

que la durée passée en milieu urbain n’influe pas la prévalence

de l’obésité chez la population casablancaise Soussi. Par contre

nous avons remarqué une persistance de la valorisation de

l’embonpoint chez cette population d’étude, spécifiquement

chez les hommes.