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Michel Perrier, Bacc es science, BDEB, été 2012 Psychopathologie et intervention

La schizophrénie

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Cours sur les troubles psychotiques et la schizophrénie.

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Page 1: La schizophrénie

Michel Perrier, Bacc es science, BDEB, été 2012

Psychopathologie et

intervention

Page 2: La schizophrénie

Définition de la santé mentale (OMS)

On définit la santé mentale comme un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d'être en mesure d'apporter une contribution à la communauté.

Pour définir la santé, l'OMS souligne dans sa constitution la dimension positive de la santé mentale:

« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. »

Page 3: La schizophrénie

Psychopathologie et intervention

Chaque être vit sa maladie d’une façon unique etspécifique et, même si des traitements efficaces sontproposés, cette maladie s’inscrit dans une histoirepersonnelle et le sujet doit pouvoir se l’approprier.

La maladie mentale ne peut être réglée par le traitementdes symptômes car même s’il fait disparaître les ditssymptômes, ces symptômes ont existés et le sujet doitpouvoir les intégrer dans sa trajectoires spécifique.

Viviane kovess-Masfety

Page 4: La schizophrénie

Maladie et santé sont-ils deux

concepts opposés ?

La maladie consiste en une détérioration de l’état de santé.

La santé et la maladie ne sont pas des concepts

entièrement opposés, la maladie fait partie de la santé et

un symptôme peut être un signal d’alarme qui peut nous

permettre de réagir contre un danger potentiel.

Diagnostic : Acte par laquelle le médecin, groupant les symptômes

morbides chez le patient, les rattaches à une maladie ayant sa place dans

la nosographie.

Pronostic : Fait référence à ce qu’on peut prévoir de l’évolution d’une

situation clinique à partir de ce qu’on connaît et, par extension, peut

désigner une conjecture concernant l’avenir.

Étiologie. : Désigne la recherche des causes d’une maladie, ce terme

désigne également la connaissance de la cause d’une maladie.

Page 5: La schizophrénie

De la folie à la santé mentale,

concept historique

Le premier asile est inauguré en 1845 à Québec (Beauport), l’asile des aliéné change de nom en 1912 et devient l’Asile Saint-Michel-Archange.

En 1873, on assiste à la création à Montréal de l’hôpital Saint-Jean –de-Dieu. La vocation de ces établissement est de fournir un hébergement par les congrégations religieuses de l’époque. Le Québec d’alors n’a pas vécu la Révolution tranquille, qui va permettre une démocratisation de l’accès aux soins et à l’éducation.

Découverte du premier antipsychotique en 1953.

Naissance du mouvement de désinstitutionalisation en 1962.La commission Castonguay-Neveu recommande que le déséquilibre mental soit reconnu comme une maladie.

Crise économique importante en 1980 et accentuation de la de désinstitutionalisation.

Notion de réappropriation du pouvoir de la personne en vue d’une réinsertion sociale.

PASM 2005-2010 et intégration des services

Page 6: La schizophrénie

De la folie à la santé mentale, concept

historique (suite)

À l’époque de Émil Kraepelin, on répertorie 10 problèmes de santé mentale. Il existe aujourd’hui autour de 400 regroupés en 16 groupes distincts.

L’apport de l’antipsychiatrie ; les psychiatres donnent la parole aux schizophrènes et on questionne la relation psychiatre-patient.

La désinstitutionalisation des patients en milieu psychiatriqueet leur intégration dans la communauté s’amorcent au débutdes années 60.

Évolution des traitements :

Approches biologiques

Approches psycho-sociales

Page 7: La schizophrénie

Approche bio-psycho-social de la

maladie mentale

Le modèle biopsychosocial est élaboré par Engel au cours des

années 70.

L’approche bio-psycho-social de la maladie mentale favorise une

approche holistique afin d’éviter la fragmentation entre les

composantes biologiques et psychosociaux. Le médecin examine

ces différentes composantes dans une compréhension globale de la

vie de son patient.

La composante biologique ne fait plus de doute quant à son

importance dans l’émergence de la maladie mentale. Avec ce

modèle, elle n’est cependant plus perçue comme étant le seul

facteur explicatif d’une étiologie encore inconnue à ce jour. Les

recherches médicales tentent de démontrer la primauté du

biologique sans toutefois être parvenue à l’explication indéniable de

l’apport du biologique sur la maladie mentale.

Page 8: La schizophrénie

Approche psychanalytique de la

maladie mentale

L’approche psychanalytique naît au début du 20E siècle, elle est inventée par Sigmund Freud. Selon Freud, la psychopathologie est le fruit d’événements psychiques survenus dans l’histoire antérieur de l’individu à certaines étapes de son développement.

La notion de structure réfère à une hypothèse relativement au fonctionnement humain. Freud élabore la structure de la pathologie à propos de la névrose obsessionnelle. En outre, il élabore 3 structures principales : la psychose, la névrose et la perversion. La notion de structure peut être regardée comme un modèle conceptuel.

Page 9: La schizophrénie

Anormal et pathologique sont-ils des

concepts synonymes ?

Le terme « normal » est ambiguë et renvoie à des concepts de

normes et de moyenne. Il faut éviter de poser le problème de

normalité et d’anormalité en terme trop généraux. Des conduites

jugées anormal amèneront l’individu è certains comportements

adaptatifs et ayant un sens malgré une perception différentes de

l’extérieur.

Il faut être prudent avant d’accoler « anormalité » au pathologique

et comprendre que la science médicale ne défini pas la normalité.

La psychopathologie s’intéresse plus à l’anomalie qu’à l’anormalité.

L’anomalie est en psychopathologie un « marqueur du

comportement » et d’en trouver une genèse.

Page 10: La schizophrénie

Normalité et anormalité

La norme repose en médecine somatique sur des tests

et des examens précis qui permettent de préciser l’écart

par rapport à une moyenne.

La norme en psychiatrie repose sur des données

culturelles, géographiques, temporelles etc. La norme

n’est que la convention d’un groupe social en un lieu

donné, à un moment donné.

L’homme oscille entre la normalité et le pathologique, il

s’agit d’un continuum variant selon le moment et les

circonstances de la vie.

Page 11: La schizophrénie

Normalité et anormalité: La folie ailleurs

L’ethnopsychiatrie nous apprend que chaque collectivité sécrète ses propres modèles de déviance.

Nos modèles de compréhension de la maladie mentale s’appliquent mal à des collectivités dont les structures sont différentes des nôtres.

Certains comportements parfaitement admis dans une culture donnée apparaîtront comme pathologique ailleurs, et inversement.

Page 12: La schizophrénie

Point tournant, décision, danger ou

opportunité : la crise

La crise est vécu comme un déséquilibre, à laquelle les ressources internes d’un individu sont épuisées.

L'émergence de la crise est une expérience intense et difficile, elle oblige l'individu à rechercher des solutions, afin de mettre un terme à la tourmente.

L'individu acquiert au terme de la crise, de nouveaux apprentissages et une meilleure compréhension de ses capacités d'adaptation.

Les crises sont normales, individuelles et limitées dans le temps.

La crise s'accompagne de symptômes invalidants et potentiellement dommageables pour l’individu tels que : ______________________

Page 13: La schizophrénie

L’influence des valeurs de la société

Si chacun d’entre nous possédons nos valeurs , nos

propres préjugés. Le choix d’un élément comme indice

de santé mentale est lié aux valeurs d’une société.

Retrait et nouveautés du DSM 3 et du DSM 4

L’APA met en garde sur l’utilisation efficace du DSM.

Lors de l’évaluation du malade, le diagnostique n’aurait

pas de valeur si le patient appartient à un groupe

ethnique autre que le clinicien observateur car la culture

et ses valeurs inhérentes varient et évoluent dans le

temps.

Page 14: La schizophrénie

Complexité du soins psychiatriques et

alourdissement des clientèles

1. Rapidité des changements

technologiques et problème

d’adaptation

2. Éclatement des famille et du réseau

social

3. Arrivée des immigrants aux valeurs

culturelles et religieuses différentes

4. Augmentation de la toxicomanie et des

comorbidités

5. Mutation du réseau et soucis de

performance

Page 15: La schizophrénie

Les indices d’évaluation de la santé mentale

Perception de la réalité

Stabilité émotionnelle

Adaptation sociale et

interpersonnelle

Adéquation entre

accomplissement et potentiel

personnel

Estime de soi

Sentiment de bien-être

Page 16: La schizophrénie

Mal de vivre ou maladie mentale

Névrose : Problème sur le plan social, émotionnel ou comportemental, qui affecte la vie d’un individu et qui l’empêche d’être fonctionnelle.

Psychose : Perturbation sévèresur le plan social, émotionnel oucomportemental, associée à desdélires ou à des hallucinationsainsi qu’à une désorganisationgrave de la pensée, de la paroleou du comportement.

Page 17: La schizophrénie

Les stratégies pour augmenter la résistance au

stress

Hygiène de vie

Relaxation

Sens de l’humour

Soutien social

Sentiment de compétence personnelle

Contrôle de nos comportements

Maîtrise de nos pensées irrationnelles

Affirmation de soi

Capacité à résoudre ses problèmes

Bonne gestion du temps

Page 18: La schizophrénie

Le DSM

Les tentatives de décrire les maladies mentales origines d’époques

lointaines. De tout temps, l’homme a tenté de classifier en effectuant

des recoupements selon des critères spécifiques, les différentes

choses qui l’entourent. La nosographie actuelle ne se compare en

rien avec les premières tentatives de circonscrire des phénomènes

comportementaux.

L’histoire médicale nous rappelle Hippocrate et sa tentative d’expliquer

la personnalité via les fluides biologiques. D’autres comme

Kretschmer, Eysenck, Pinel, Kraepelin, Bleuler et Freud ont tenté, tour

à tour, de comprendre la maladie et d’élaborer des recoupements de

symptômes. Les différentes classifications répertoriées, permettent de

saisir l’évolution des connaissances selon les périodes de l’histoire.

Prochaine édition du DSM en October 2013

Page 19: La schizophrénie

Le DSM

Langage commun

Définition officielle du trouble mental

Approche de catégorisation athéorique

Critères diagnostiques

Page 20: La schizophrénie

Classification en évolution

L’histoire de l’homosexualité est maintes fois soulevée et

représente l’exemple parfait de la transformation des concepts

associés à la maladie mentale. Le retrait de l’homosexualité de la

classification, est la conséquence de vifs débats et d’un consensus

mettant en cause la pertinence de qualifier ces comportements de

pathogènes.

Outre l’homosexualité, on retire la personnalité passive agressive et

le bredouillement pour ajouter plusieurs nouvelles maladies dont

l’ESPT et la maladie bipolaire type 2. Les études démontrent

clairement qu’au-delà des critères diagnostiques, l’interprétation

des signes et symptômes tout comme l’acceptation des modes de

vie du malade, varient dans le temps et diffèrent d’un clinicien à

l’autre.

Page 21: La schizophrénie

Principales classifications

Troubles psychotiques

Troubles de l’humeur

Troubles anxieux

Troubles de la personnalité

Troubles de l’adaptation

Troubles somatoformes

Troubles dissociatifs

Troubles factices

Troubles sexuels et troubles de l’identité sexuelle

Trouble de l’alimentation

Démences et troubles cognitifs

Troubles lié à une substance

Page 22: La schizophrénie

Le diagnostic psychiatrique

En psychiatrie, on ne dispose pas d’examens biologiques, électriques ou radiologiques permettant de diagnostiquer de manière indiscutable la maladie mentale.

Tous les symptômes psychiques sont purement subjectifs à l’œil de l’observateur. Ils lui sont transmit par le support des comportements, des mots utilisés et de l’humeur du client

L’évaluation de l’état mental d’une personne est un acte lourd de conséquence

l’exercice d’évaluer pose le risque d’un glissement vers l’étiquetage au détriment d’une reconnaissance de l’expérience subjective du patient. Il est important de préciser (qui dit cela?) que l’approche catégorielle du DSM, n’évalue pas des personnes mais plutôt la présence d’une maladie via des signes et symptômes d’une maladie.

Page 23: La schizophrénie

Construction du diagnostic

Axe 1 : Trouble mental

Axe 2 : Trouble de la personnalité

Axe 3 : Troubles physiques

Axe 4 : Problèmes psychosociaux

Axe 5 : Échelle du fonctionnement (EGF)

Page 24: La schizophrénie

Examen mental

L’examen mental se déroule parallèlement à l’entrevue, la descriptiondétaillée des signes et symptômes permet l’établissement d’undiagnostic médical par le psychiatre. On apporte alors une attentionparticulière aux comportements, à l’humeur ainsi qu’à la pensée duclient au cours de la maladie actuelle.

L’examen mental constitue un processus d’analyse, une décompositiond’un tout en ses diverses parties. L’infirmière en psychiatrie doit être enmesure d’observer le comportement verbal et non verbal de son clientainsi que de pouvoir vérifier l’exactitude de ses perceptions. Elle doitrapporter les faits de façon claire, précise et correspondant à la réalitévécue et exprimée par le client.

Page 25: La schizophrénie

Examen mental

Comportement

Affect

Pensée

Fonctions mentales supérieures

Page 26: La schizophrénie

Dimension de la maladie mentale

La santé mentale comporte 3 dimensions

Biologique

Psychologique

Sociale

Page 27: La schizophrénie

Le modèle vulnérabilité-stress

Facteur prédisposant

Facteur précipitant

Facteur perpétuant

Page 28: La schizophrénie

Signe et symptôme

Les symptômes sont des problèmes perçus et signalés

par le patient. Il s’agit de plaintes subjectives qui

appartiennent à l’histoire du patient.

Les signes sont des manifestations objectives

découvertes par le médecin au cours d’un examen

mental.

Page 29: La schizophrénie

Traitement bio-psycho-social

Biologie : Un symptôme clinique observable du

fonctionnement cérébral et qui débouche sur un

traitement médicamenteux.

Psychologique : Le sens du symptôme est propre à

chaque individu et repose sur une théorie psychologique

et renvoie à une forme de psychothérapie.

Social : Analyse des systèmes de communication du

client et approche thérapeutiques systémiques, familiale

ou de couples.

Page 30: La schizophrénie

Comorbidité psychiatrique

Définition de la comorbidité : l’existence ou l’apparition

d’un autre trouble quel qu’il soit ; au cours de l’évolution

clinique d’un patient présentant déjà une problématique

de santé mentale.

L’apparition du terme comorbidité dans les articles

psychiatriques est récente et remonte au milieu des

années 80.

Bon nombre de personnes atteintes de schizophrénie

souffrent également de détresse, d'anxiété et de

dépression, d’abus de substances

Page 31: La schizophrénie

Traitements pharmacologiques

Antipsychotiques

Antidépresseurs

Anxiolytiques et hypnotiques

Stabilisateurs de l’humeur

Électroconvulsivothérapie (ECT)

Page 32: La schizophrénie

Observance

Psychoéducation

Gestion des effets indésirables

Alliance thérapeuthique

Page 33: La schizophrénie

Équipe de soins

Psychiatre

Infirmière

Psychologue

Travailleur social

Ergothérapeute

Neuropsychologue

Psycho-éducateur

À la base, nous sommes

tous égaux : il n’y a pas

de « nous » et « d’eux ».

Page 34: La schizophrénie

Michel Perrier, Bacc es science, BDEB, été 2012

Psychopathologie et

intervention

Page 35: La schizophrénie

Document réalisé par Michel Perrier

BDEB, 2012

La schizophrénie et autres troubles

psychotiques

Page 36: La schizophrénie

Critères diagnostiques de la

schizophrénie (DSM-4-tr)

Présence sur 1 mois d’au moins 2 symptômes suivants : Délire Hallucinations Langage ou comportement désorganisé Symptômes négatifs

Altération du fonctionnement sociale (travail, relations interpersonnelles, soins personnels)

Perturbation d’une durée d’au moins 6 mois

Exclusion d’un autre trouble mental

Absence d’un problème de drogue/ condition médicale

Page 37: La schizophrénie

La schizophrénie, évolution

classique

La schizophrénie est la maladie mentale la plus profonde et qui cause le plus de dommage.

Plus de la moitié des personnes hospitalisées dans les services de psychiatrie sont atteint de schizophrénie.

Caractérisée par exacerbations et rémissions.

.

Page 38: La schizophrénie

Schizophrénie paranoïde

Schizophrénie désorganisée

Schizophrénie catatonique

Schizophrénie indifférenciée

Schizophrénie résiduelle

Types de schizophrénie

Page 39: La schizophrénie

Aspect historique

Bleuler (1911) crée le termeschizophrénie qui signifieschisme de l’esprit.

Il décrit les symptômesprimaires de la maladie par les4 A.

Philippe Pinel demeure le pèrefondateur de la nosographiepsychiatrique fondée sur laclassification des symptômes.

L’apport de l’antipsychiatrie

Les vagues de désinstitutionalisation

L’influence des valeurs de la société sur la compréhension de la maladie mentale.

Page 40: La schizophrénie

•Incidence mondiale : 1% de la

population ou 2100 cas nouveaux par

année (donnée revue à la baisse par l’étude de Nicole,

Lesage et Lalonde, 1993). Au Québec, 60 000

personnes feront au moins un épisode de

schizophrénie.

•On rencontre cette maladie dans toutes

les cultures et dans tous les groupes

socio-économiques.

•Le début de la maladie est rare avant 10

ans ou après 50 ans.

•Près de 70 % des lits des hôpitaux

psychiatriques sont occupés par des

personnes atteintes de schizophrénie.

Épidémiologie de la

schizophrénie

Page 41: La schizophrénie

Les causes de la schizophrénie

•La recherche d’une cause unique est exclue depuis longtemps. On

envisage maintenant une étiologie génético-bio-psycho-sociale.

•L’accumulation des événements de la vie provoquent des stress qui

peuvent entraîner des décompensations chez les individus ayant une

vulnérabilité bio-psychologique.

Page 42: La schizophrénie

Évolution et pronostic

Le début peut survenir lors d’un changement important au niveau social ou environnemental.

L’évolution classique se caractérise par exacerbations et rémissions. Il est par ailleurs impossible pour le schizophrène de revenir à son fonctionnement antérieur après chaque rechute.

Les symptômes positifs deviennent moins sévère avec le temps mais les symptômes négatifs peuvent augmenter en sévérité.

L'espérance de vie des personnes souffrant de schizophrénie est réduite par la maladie et les effets du traitement neuroleptique accroissent le risque de troubles métaboliques.

Le suicide et les tentatives sont malheureusement fréquentes.

Page 43: La schizophrénie

Le modèle vulnérabilité

stress

Page 44: La schizophrénie

Phase prodromique

Peu ou pas de camarade, ils sont calmes, passifs et introvertis. Ils sont en général tendus, soupçonneux, réservés et tourmentés.

L’angoisse s’installe graduellement et craint de perdre le contrôle de ses pensées ou de son comportements.

Les stratégies afin de diminuer l’angoisse sont le retrait, l’usage de drogues, les activités compulsives et la découverte mystique.

La période précédant la psychose est désignée « d’état mental à risque ultra élevé ».

Aucun traitement précis n’est recommandé dans ce groupe à risque ultra élevé.

Page 45: La schizophrénie

Désorganisation psychotique

Délire

Hallucination

Associations incohérentes des idées

Comportement désorganisé

Page 46: La schizophrénie

Le délire

Le délire est une erreur de la logique de la pensée ou du raisonnement. Il se définit comme une conviction absolue, erronée et irréductible par la logique et l’évidence des faits.

Le délire est également non-conformes aux croyances du groupe.

Page 47: La schizophrénie

Le délire et le contenu de la pensée

On s’intéresse au fond de la pensée,

c’est à dire aux thèmes qui reviennent

dans le discours du client.

Les délires de type Schneidérien se

voient surtout dans la schizophrénie.

Formes : Contrôle de la pensée, vol de

la pensée, divulgation et écho de la

pensée, délire de référence

Page 48: La schizophrénie

Trouble de la perception

et les hallucinations

Touche l’un des 5 sens.

Selon les sens en cause, on parlera d’hallucinations auditives, visuelles, olfactives, gustatives et tactiles.

Les hallucinations auditives sont les plus fréquentes et consistent en une ou plus voix qui commentent ses comportements ou qui parlent de lui en permanence.

Les voix mandatoires : Ordres que reçoit le client

Page 49: La schizophrénie

Associations incohérentes des idées

On parle d’une pensée incohérente quand une partie du

discours ne respecte pas la logique usuelle aisément

compréhensible par l’auditeur.

Formes d’incohérence : Pensée tangentielle et

circonstanciée, associations relâchées, coq à l’âne,fuite

des idées, néologisme, persévération

Page 50: La schizophrénie

Méfiance : un continuum (Leclerc)

Passivité

Prise de risque

Espoir

Confiance réaliste

Prudence

Méfiance

Suspicion

Paranoïa

Page 51: La schizophrénie

Symptômes positifs et négatifs

Les symptômes positifs sont caractéristiques de la phase aiguë de la maladie appelée également décompensation psychotique.

Symptômes positifs : __________________________

Les symptômes négatifs se caractérisent par l’absence de comportement habituel et un retrait important de la vie active.

Symptômes négatifs : _________________________

Page 52: La schizophrénie

Hypofrontalité

Étant donné que le cortex préfrontal est hypofonctionneldans la schizophrénie, les fonctions suivantes seront déficientes :

L’organisation de la pensée La facilité d’expression verbale Les attachements affectifs Le jugement social L’attention La volonté et la motivation L’établissement et la

planification de buts Les comportements pour

parvenir à un but

Page 53: La schizophrénie

•Les médicaments antipsychotiques demeurent la pierre angulaire de toute

réussite thérapeutique. L’utilisation symptomatique des anxiolytiques ainsi que

des antidépresseurs et des stabilisateurs de l’humeur peut être nécessaire.

•Avantages des antipsychotiques atypiques : Ils sont efficace contre les

symptômes positifs et négatifs de la maladie. Il y a moins d’effets secondaires

donc meilleure tolérance et meilleure observance.

•L’inobservance du traitement médicamenteux est de 50%.

Approche biologique

Page 54: La schizophrénie

Traitements psycho-sociaux et de

réadaptation

Thérapie cognitive

Thérapie comportementale

Thérapie de groupe

Thérapie par immersion

Thérapie psychanalytique

Thérapie dynamique brève

Entraînement aux habiletés sociales

Relaxation (Jacobson, Wolpe, training autogène)

Page 55: La schizophrénie

Exemples de stratégies de rétablissement

Ni drogue, ni alcool;

Trouver des environnements tolérants; Des rapports amicaux;

La spiritualité et trouver une raison à ma souffrance;

Un sentiment de but et de direction; la mission de survie autour de laquelle organiser

mon rétablissement;

La routine; Un jour à la fois, une heure à la fois, une minute à la fois;

Étudier, apprendre et travailler;

La volonté de prendre mes responsabilités et accepter que personne ne peut faire le

travail de rétablissement pour moi;

La volonté de suivre une psychothérapie pour dépasser les traumatismes;

Rencontrer d’autres personnes se rétablissant et apprendre à ne pas être honteuse;

Développement des capacités d’autonomie : comment éviter les idées délirantes;

comment accepter d’entendre des voix; comment gérer l’anxiété; comment se

reposer, se calmer, dormir; prier, méditer; diète.

Page 56: La schizophrénie

Interventions psychosociales

Les interventions psychosociales

Résolutions des problèmes concrets.

La psychoéducation

L'entraînement aux habiletés sociales

Réinsertion professionnelle

Intervention familiale

Remédiation cognitive

Page 57: La schizophrénie

Plan de soins

Procéder à un Examen de l’état mental (préciser fréquence).

Évaluer la sévérité des symptômes positifs et négatifs (préciser fréquence).

Rapporter la présence de signes et symptômes psychotiques : agitation, méfiance, parle seul, peur, retrait, etc.

Vérifier la présence d’hallucination en questionnant directement.

Explorer avec la personne ses croyances face aux hallucinations.

Identifier les situations susceptibles de provoquer l’apparition des symptômes (observation, échange avec la personne ou ses proches).

Écouter attentivement les préoccupations.

Intervenir de façon brève dans un langage clair. : Expliquer la réalité sans chercher à convaincre.

Éviter de raisonner la personne ou de discuter inutilement.

Reconnaître les sentiments vécus (angoisse, peur), valider sa souffrance, ne pas nier ce qu’elle vit.

Procurer un environnement calme.

Offrir une présence rassurante.

Utiliser la diversion.

Orienter vers des activités concrètes : AVQ, AVD, activités récréatives, etc.

Page 58: La schizophrénie

Plan de soins (suite)

Expliquer l’importance de la prise régulière de la médication.

Surveiller la prise des médicaments.

Administrer la médication PRN (spécifier les symptômes et/ou les circonstances particulières).

Proposer de venir voir un membre du personnel lorsque se sent plus préoccupé.

Enseigner des moyens pour éviter de se laisser envahir par les hallucinations :

écouter de la musique;

participer à des activités divertissantes; faire de la lecture;

ordonner à ses voix de partir;

voir des amis;

méditer; faire de la relaxation.

Encourager la reconnaissance des facteurs de stress qui contribuent à augmenter son anxiété.

Favoriser l’identification des situations de stress qui précèdent l’apparition des symptômes.

Renforcer l’autocritique et les perceptions réalistes.

Faire de l’enseignement sur la maladie et les symptômes et sur la prévention des rechutes.

Référer la famille et les proches à un organisme tel que la Société québécoise

Page 59: La schizophrénie

Les troubles délirants

Âge de survenue : 40 à 55 ans

Le fonctionnement intellectuel et professionnel est satisfaisant. En revanche, le fonctionnement social et conjugal est souvent perturbé.

Idées délirantes non-bizarre (systématisées) impliquant des situations de la vie courante.

Page 60: La schizophrénie

Formes cliniques du trouble délirant

Érotomane

Mégalomanie (délire de grandeur)

Jalousie

Persécution

Somatique

Mixte

Page 61: La schizophrénie

Bibliographie

Lalonde, P., Grunberg, F., Psychiatrie clinique :

approche bio-psycho-sociale. Montréal, Gaëtan Morin

Fortinash, K et Holoday-Worret, P. Soins infirmiers,

Santé mentale et Psychiatrie, Groupe Beauchemin,

Laval, 2003

DSM-4, Critères diagnostiques, Masson, Paris, 1994

Lalonde, P., Grunberg, F. (1999).Psychiatrie clinique :

approche bio-psycho-sociale. Montréal : Gaëtan Morin

Éditeur.

Cottraux J., Blackburn I-M., Thérapies cognitives des

troubles de la personnalité, Masson, 2001

Page 62: La schizophrénie

Bibliographie

Plan d'action Québec, Agir ensemble pour mieux soutenir les jeunes, 2000

Louis Léonard, Mahamed Ben Amar, Les psychotropes : pharmacologie et toxicomanie, Les Presses de l'université de Montréal, 2002

Annick Vincent, Mon cerveau à encore besoin de lunettes, Éditions Académie Impact, 2005

Annick Vincent, présentation power point de la conférence de l’AQIISM, 2006

DSM-4, Critères diagnostiques, Masson, 1994

DSM-4, Diagnostics différentiels, Masson, 1195

Sylvain Bernier et Sylvain Charbonneau, Le TDAH chez l’adulte, DVD de la conférence à HLHL, 2005

Étude sur les psychostimulants reproduit dans la revue l’AQETA

Notes de cours, Épistémologie et santé mentale, SAM 4010

Édouard Zarifian, Des paradis plein la tête, Éditions Odile Jacob

L'actualité médicale du 3 mars, Dossier hyperactivité : bilan et perspective, 2004

www.quebecoislibre.org/020413-11.htm

http://www.institutsmq.qc.ca/enseignement/repertoire-guides-cliniques-pti-sante-mentale/constats-guides-cliniques/comportements-inadaptes/index.html

Page 63: La schizophrénie

Le rétablissement

Penser autrement le rétablissement a tout d’abord été documenté par

l’apport des récits autobiographiques (Deegan, 1988, 1996, 1997;

Spaniol et Koehler, 1994). Les personnes utilisatrices de services y

relatent les nombreux changements positifs associés à cette

expérience, comme la découverte de nouvelles facettes du soi, la

croyance dans son propre potentiel de transformation, l’espoir en une

vie meilleure ou le développement d’un sens critique face aux

préjudices sociaux liés au trouble mental. Elles insistent également sur

l’importance de pouvoir compter sur des ressources dans la

communauté (par exemple, la famille, les intervenants, les

organismes) qui leur offrent de véritables et concrètes possibilités de

croissance personnelle et qui concourent à la diminution des préjugés

et des comportements discriminatoires à leur égard.