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DRED
I 20
MA
RS 2
009
GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33 A147
P.197 Impact du génotypage de KRAS sur laréponse, la survie sans progression et lasurvie globale des patients réfractaires àl’irinotécan et traités par cetuximab plusirinotécan pour un cancer colorectalmétastatique
F Di Fiore (1), E Van Cutsem (2), P Laurent-Puig (3), PMichel (1), S Siena (4), M Frattini (5), W de Roock (2), ALievre (3), T Sabine (2)(1) Rouen ; (2) Leuven, Belgique ; (3) Paris ; (4) Milan,Italie ; (5) Locarno, Suisse.Introduction : Le cetuximab, anticorps monoclonal anti-EGFR (Epidermal Growth Factor Receptor), est indiqué enassociation avec l’irinotécan dans le traitement du cancercolorectal métastatique (CCRM) chez les patients réfrac-taires à l’irinotécan. Les mutations du gène KRAS ont étérécemment identifiées comme marqueurs de résistance auxanticorps anti-EGFR et leur recherche est désormais néces-saire avant l’utilisation de ces molécules dans le CCRM.But : Nous avons réalisé une méta-analyse intégrant les don-nées individuelles des principales études publiées (Lievre,Cancer Res 2006 et J Clin Oncol 2008 ; Moroni, Lancet Oncol2005 ; Di Fiore, Br J Cancer 2007 ; De Roock, Ann Oncol2008 ; Benvenuti, Cancer Res 2007 ; Frattini, Br J Cancer 2007)afin de déterminer précisément l’impact du génotypage deKRAS sur la réponse au traitement, la survie sans progression(PFS) et la survie globale (SG), des patients réfractaires à l’iri-notécan et traités par cetuximab plus irinotécan pour un CCRM.Patients et Méthodes : Les données individuelles suivantesont été collectées : sexe, âge, nombre de chimiothérapies anté-rieures, réponse au traitement évaluée selon les critèresRECIST, PFS, SG et le statut KRAS. L’impact des mutationsKRAS sur la réponse objective [RO = réponse compète (RC) +réponse partielle (RP)] versus (vs) progression (PD) et le con-trôle de la maladie [RC + RP + stabilité (SD)] vs PD a étédéterminé par régression logistique. La PFS et la SG ont étécalculées par la méthode de Kaplan-Meier et comparés parmodèle de Cox. Les facteurs prédictifs ont été recherchés enanalyse multivariée.Résultats : Un total de 281 patients a été analysé. L’âgemoyen était de 59,8 ± 11,4 ans et les patients avaient reçu enmoyenne 2,4 ± 1 lignes de CT antérieurement. L’évaluationde la réponse au traitement objectivait que 77 patients(27,4 %) avaient une RO (3 RC et 74 RP), 107 (38,1 %)avaient une SD, et 97 (34,5 %) étaient en PD. La PFS et SGde l’ensemble de la population étaient de 4,5 mois et 10 mois,respectivement. Une mutation KRAS a été retrouvée chez 99(35 %) patients. Une RC ou RP a été observée chez 77/182(42 %) des patients sans mutations KRAS alors qu’aucun desmalades KRAS mutés n’a répondu au traitement. Les muta-tions KRAS étaient ainsi significativement associées à la ROet au contrôle de la maladie (p < 0,0001). La PFS et la SGétaient significativement plus faibles chez les patients avecune mutation de KRAS, 2,7 mois vs 5 mois (p < 0,0001) et8 mois vs 13,2 mois (p < 0,0001), respectivement. En analysemultivariée, les mutations de KRAS ont été identifiées commefacteurs prédictifs indépendants de la RO (OR = 0,013 (IC95 % : 0,002-0,097), du contrôle de la maladie [OR = 0,0145(IC 95 % : 0,081-0,26), de la progression, (HR = 2,163 (IC95 % : 1,648-2,839)] et du décès [HR = 2,194 (IC 95 % :1,618-2,975)], respectivement.Conclusion : Notre étude a permis de déterminer précisé-ment l’impact du génotypage de KRAS sur la réponse au trai-tement, la survie sans progression et la survie globale despatients réfractaires à l’irinotécan et traités par cetuximabplus irinotécan pour un CCRM.
P.198 Le statut MSI est-il un facteur prédictifd’efficacité de la chimiothérapie lors detraitement adjuvant du cancer colorectal.Méta-analyse de la littérature
G Des Guetz (1), O Schischmanoff (1), P Nicolas (1), GPerret (1), R Benamouzig (1), JF Morere (1)(1) Bobigny.
Introduction : On connaît le pronostic favorable despatients ayant des tumeurs avec instabilité des microsatellites(MSI). Néanmoins, l’intérêt de la recherche du statut MSIafin de prédire l’efficacité de la chimiothérapie dans les can-cers colorectaux a été beaucoup discuté [1, 2].
Patients et Méthodes : Les études étaient identifiées par larecherche sur PubMed, Embase et les abstracts de l’ASCOonline, grâce à plusieurs mots-clés [colorectal cancer, che-motherapy, microsatellite instability (MSI)]. Les donnéesétaient analysées en utilisant un modèle à effet fixe grâce aulogiciel EasyMA.
Résultats : Notre principale méta-analyse s’est intéressée àl’apport de la chimiothérapie adjuvante en fonction du statutMSI. L’analyse statistique a porté sur 11 études (5 087patients ; âge moyen : 63 ans ; 1489 stade II et 2648 stadeIII. Six cent quarante-quatre patients avaient une tumeurMSI- high (MSI-H) (15 %), 3 624 : Microsatellite stable(MSS). Au total 2 879 patients étaient traités par une chimio-thérapie à base de 5FU alors que 2 018 patients n’avaient pasde traitements. Pour la population globale de malades traités,le Hazard Ratio (HR) était, en ce qui concerne la survie glo-bale (SG) (9 études) de 0,74 (intervalle de confiance à 95 %(IC 95 %) : 0,60 - 0,93 ; p = 0,008), en faveur d’une meilleursurvie chez les patients MSI-H comparativement aux patientsMSS. Pour la survie sans rechute (SSR) (8 études) le HR estde 0,67 (IC 95 % : 0,54 - 0,83 ; p < 0,001). Nous avons ana-lysé le sous-groupe de patients avec des tumeurs de stade IIIpatients : la SSR était également meilleure pour les patientsMSI-H comparativement aux MSS (HR SSR : 0,56 ; IC95 % 0,42 - 0,73). Néanmoins, les patients avec une tumeurMSI-H ne profitaient pas réelement de la chimiothérapie,puisque le HR dans les 5 études ou l’on comparait le béné-fice d’un traitement ou non en terme de survie sans rechuteest de HR = 0,96 (IC 95 % : 0,62 - 1,49 ; p = 0,86).
Conclusion : La survie des patients traités par chimiothé-rapie est meilleure pour les patients MSI comparativementaux malades MSS. Cependant l’analyse spécifique despatients MSI traités ou non ne montre pas de bénéfice dutraitement par 5FU.
Références1. des Guetz G, et al. Anticancer Res 2007;27:2715.2. des Guetz G, Schischmanoff PO. Gastroenterol Clin Biol2005;29:1040.