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4S106 Rev Neurol (Paris) 2005 ; 161 : 12 pt 2, 4S103-4S110 et le déclin cognitif O. Hanon, S. Haulon, H. Lenoir, M.L. Seux, F. Forette, A.S. Rigaud Service de gériatrie, Hôpital Broca 54-56, rue Pascal 75013 Paris, France. Objectif : Évaluer les corrélations entre l’athérosclérose et les fonctions cognitives, dans une population de sujets âgés ayant consulté dans un centre spécialisé en raison d’une plainte mnésique. Méthodes : Chez 308 sujets âgés consécutifs il a été recherché une association entre l’athérosclérose caroti- dienne et l’existence de troubles cognitifs. L’existence d’une athérosclérose a été évaluée de façon non invasive par la recherche échographique de plaques au niveau de l’artère carotide droite et par la mesure de la rigidité artérielle (vitesse de l’onde de pouls (VOP) à l’aide d’un Complior ® ). L’évaluation cognitive comprenait la réali- sation d’un Mini-Mental-State-Examination (MMSE), d’une batterie de tests neuropsychologiques validés (Profil d’Évaluation Cognitive = PEC) et d’un scanner cérébral. Au terme de ce bilan, il était possible de caté- goriser les sujets en 3 groupes : sujets sans démence, sujets ayant une maladie d’Alzheimer, sujets ayant une démence vasculaire. Résultats : Dans cette population âgée de 78 ± 8 ans dont 198 femmes (64 %), avec une PAS/PAD de 143 ± 19 / 81 ± 11 mmHg, le diagnostic de maladie d’Alzheimer a été posé dans 41 % des cas (126/308), celui de démence vasculaire dans 6 % (19/308) et 53 % des sujets (163/308) ne présentaient pas de démence. Les sujets porteurs de plaques carotidiennes présentent un moins bon fonctionnement cognitif que ceux sans plaque (score du PEC 52 ± 21 vs 60 ± 20, p < 0.01). De même, le pourcentage de patients porteurs de plaques caroti- diennes est plus important en cas de démence vasculaire (79 %) ou de maladie d’Alzheimer (50 %) que chez les sujets sans démence (30 %), p < 0.001. Enfin, la VOP est significativement plus élevée chez les patients qui pré- sentent une démence de type vasculaire (15,2 ± 3,9 m/sec) ou de type Alzheimer (13,3 ± 2,9 m/sec) que chez les sujets sans démence (12,2 ± 2,4 m/sec), p < 0.001. Tous ces résultats sont retrouvés après ajustement sur l’âge, le sexe, la pression artérielle systolique (PAS), le niveau d’étude et les traitements antihypertenseurs, indi- quant le caractère indépendant de cette association. Conclusion : Nos résultats indiquent une corrélation positive entre la présence d’une athérosclérose caroti- dienne et le déclin cognitif, suggérant que des altérations du système vasculaire sont impliquées dans la survenue des démences vasculaires mais aussi des démences de type Alzheimer. P2-28 Évolution du poids chez les patients déments déambulants J. Jafarbay, C. Barclay, N. Abderrahim, J.J. Arvieu Centre gérontologie « Les Abondances », 52, rue des Abondances, Boulogne Billancourt 92100, France. Introduction : Les troubles du comportement chez les patients avec troubles cognitifs avancés sont très fréquents, parmi ces troubles, la déambulation n’est pas rare, nous avons voulu étudier l’évolution du poids parmi ces patients atteints d’une démence sévère. Méthodes : Étude rétrospective chez 12 patients (âge moyen 82 ans) avec une démence sévère (MMSE non réa- lisable ou < 7), tous avaient des troubles du comportement à type de déambulation diurne, ayant une autonomie pour s’alimenter, mais nécessitant une surveillance par l’équipe soignante. Les patients avec une insuffisance cardiaque, rénale, hépatique sévère, ou atteints d’un cancer digestif évolutif étaient exclus de cette étude. Les modifications du poids pendant une pathologie aiguë n’étaient pas prise en considération. Nous avons étudié l’évolution du poids à l’arrivée dans le service du long séjour et pendant les deux ans suivantes. Résultats : Nous avons constaté parmi ces patients (3/12) une augmentation de poids (2 à 3 kg), chez 5/12 patients le poids reste stable et chez 4/12 patients, il existe une perte de poids. Ces variations de poids surviennent surtout dans les 6 à 7 premiers mois suivant l’admission dans le service. Conclusion : La perte du poids n’est pas constante chez ce type de patients (démence sévère avec déambulation). La période de variation la plus importante se situe dans le 1 er semestre qui suit l’institutionnalisation, et nécessite donc une vigilance et une surveillance plus importante. La majo- rité des patients garde un poids stable. Une étude avec un nombre plus important de patients est nécessaire pour confirmer ce résultat. P2-29 Mise en évidence et quantification des fluctuations dans la démence à corps de Lewy E. Le Rhun 1 , K. Dujardin 1 , C. Monaca 2 , J.M. Jacquesson 2 , P. Derambure 2 , A. Destée 1 , L. Defebvre 1 1 Service de Neurologie et Pathologie du mouvement, EA 2683, Hôpital R Salengro, rue du Pr E Laine, CHRU, 59037 Lille cedex, France ; 2 Service de Neurophysiologie Clinique, EA 2683, Hôpital R Salengro, rue du Pr E Laine, CHRU, 59037 Lille cedex, France. Objectif : Les fluctuations, critères de diagnostic de la démence à corps de Lewy (DCL), sont difficiles à mettre en évidence et à quantifier. Le but de l’étude était de rechercher

P2-27 Relations entre l’athérosclérose et le déclin cognitif

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Page 1: P2-27 Relations entre l’athérosclérose et le déclin cognitif

4S106 Rev Neurol (Paris) 2005 ; 161 : 12 pt 2, 4S103-4S110

et le déclin cognitif

O. Hanon, S. Haulon, H. Lenoir, M.L. Seux, F. Forette, A.S. Rigaud

Service de gériatrie, Hôpital Broca 54-56, rue Pascal 75013 Paris,France.

Objectif : Évaluer les corrélations entre l’athérosclérose etles fonctions cognitives, dans une population de sujets âgésayant consulté dans un centre spécialisé en raison d’uneplainte mnésique.Méthodes : Chez 308 sujets âgés consécutifs il a étérecherché une association entre l’athérosclérose caroti-dienne et l’existence de troubles cognitifs. L’existenced’une athérosclérose a été évaluée de façon non invasivepar la recherche échographique de plaques au niveau del’artère carotide droite et par la mesure de la rigiditéartérielle (vitesse de l’onde de pouls (VOP) à l’aide d’unComplior®). L’évaluation cognitive comprenait la réali-sation d’un Mini-Mental-State-Examination (MMSE),d’une batterie de tests neuropsychologiques validés(Profil d’Évaluation Cognitive = PEC) et d’un scannercérébral. Au terme de ce bilan, il était possible de caté-goriser les sujets en 3 groupes : sujets sans démence,sujets ayant une maladie d’Alzheimer, sujets ayant unedémence vasculaire.Résultats : Dans cette population âgée de 78 ± 8 ansdont 198 femmes (64 %), avec une PAS/PAD de 143 ±19 / 81 ± 11 mmHg, le diagnostic de maladied’Alzheimer a été posé dans 41 % des cas (126/308),celui de démence vasculaire dans 6 % (19/308) et 53 %des sujets (163/308) ne présentaient pas de démence. Lessujets porteurs de plaques carotidiennes présentent unmoins bon fonctionnement cognitif que ceux sans plaque(score du PEC 52 ± 21 vs 60 ± 20, p < 0.01). De même,le pourcentage de patients porteurs de plaques caroti-diennes est plus important en cas de démence vasculaire(79 %) ou de maladie d’Alzheimer (50 %) que chez lessujets sans démence (30 %), p < 0.001. Enfin, la VOP estsignificativement plus élevée chez les patients qui pré-sentent une démence de type vasculaire (15,2 ± 3,9m/sec) ou de type Alzheimer (13,3 ± 2,9 m/sec) que chezles sujets sans démence (12,2 ± 2,4 m/sec), p < 0.001.Tous ces résultats sont retrouvés après ajustement surl’âge, le sexe, la pression artérielle systolique (PAS), leniveau d’étude et les traitements antihypertenseurs, indi-quant le caractère indépendant de cette association.Conclusion : Nos résultats indiquent une corrélationpositive entre la présence d’une athérosclérose caroti-dienne et le déclin cognitif, suggérant que des altérationsdu système vasculaire sont impliquées dans la survenuedes démences vasculaires mais aussi des démences detype Alzheimer.

P2-28 Évolution du poids chez les patients

déments déambulants

J. Jafarbay, C. Barclay, N. Abderrahim, J.J. Arvieu

Centre gérontologie « Les Abondances », 52, rue des Abondances,Boulogne Billancourt 92100, France.

Introduction : Les troubles du comportement chez lespatients avec troubles cognitifs avancés sont très fréquents,parmi ces troubles, la déambulation n’est pas rare, nousavons voulu étudier l’évolution du poids parmi ces patientsatteints d’une démence sévère.

Méthodes : Étude rétrospective chez 12 patients (âgemoyen 82 ans) avec une démence sévère (MMSE non réa-lisable ou < 7), tous avaient des troubles du comportementà type de déambulation diurne, ayant une autonomie pours’alimenter, mais nécessitant une surveillance par l’équipesoignante. Les patients avec une insuffisance cardiaque,rénale, hépatique sévère, ou atteints d’un cancer digestifévolutif étaient exclus de cette étude. Les modifications dupoids pendant une pathologie aiguë n’étaient pas prise enconsidération. Nous avons étudié l’évolution du poids àl’arrivée dans le service du long séjour et pendant les deuxans suivantes.

Résultats : Nous avons constaté parmi ces patients (3/12)une augmentation de poids (2 à 3 kg), chez 5/12 patients lepoids reste stable et chez 4/12 patients, il existe une pertede poids. Ces variations de poids surviennent surtout dansles 6 à 7 premiers mois suivant l’admission dans le service.

Conclusion : La perte du poids n’est pas constante chez cetype de patients (démence sévère avec déambulation). Lapériode de variation la plus importante se situe dans le 1er

semestre qui suit l’institutionnalisation, et nécessite doncune vigilance et une surveillance plus importante. La majo-rité des patients garde un poids stable. Une étude avec unnombre plus important de patients est nécessaire pourconfirmer ce résultat.

P2-29 Mise en évidence et quantification desfluctuations dans la démence à corps deLewy

E. Le Rhun1, K. Dujardin1, C. Monaca2, J.M. Jacquesson2,P. Derambure2, A. Destée1, L. Defebvre1

1 Service de Neurologie et Pathologie du mouvement, EA 2683,Hôpital R Salengro, rue du Pr E Laine, CHRU, 59037 Lille cedex,France ; 2 Service de Neurophysiologie Clinique, EA 2683, Hôpital R Salengro,rue du Pr E Laine, CHRU, 59037 Lille cedex, France.

Objectif : Les fluctuations, critères de diagnostic de ladémence à corps de Lewy (DCL), sont difficiles à mettre enévidence et à quantifier. Le but de l’étude était de rechercher