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La France (histoire-géo) L’industrie française au tournant des XIX ème et XX ème siècles : I L’industrie française dans la crise mondiale : A] L’industrie française a subi une crise diversement ressentie selon les secteurs : 1°) Des capacités de productions affaiblies par les conséquences directes de la défaite face à l’Allemagne : France perd 3 départements : Haut Rhin, Bas Rhin, Moselle, à l’issue du traité de Versailles de 71. Ces départements étaient très industriels (textile, charbon, sidérurgie) donc perte importante pour la F. Mais par anticipation, certaines entreprises ont déménagé dans les vallées vosgienne (textile) par exemple, mais la métallurgie est restée sur place. Etat a cherché à compenser en développant la sidérurgie dans le Nord, Caen… 2°) Les aléas de la conjoncture ont ébranlé les industries les plus fragiles : Petites industries traditionnelles (tissage manuel dans la région de Reims, bonneterie de Troyes, ganterie de Grenoble, armurerie de St-Etienne…). Chute de la demande ferroviaire, bloque la sidérurgie et diminution des commandes d’armement. Par contre, industrie lainière bénéficie des importations de laines d’Australie à meilleur marché + extension du tissage mécanisé (Région du N, Lilles-Roubaix-Tourcoing). 3°) Les relations commerciales de la F avec ses principaux partenaires se détériorent : Depuis 1860, Traité de LE F / Ang. Même si RU achète – de produits manufacturés pendant la crise, le volume total reste excédentaire pour la F (F vend des produits de luxe et achète des produits brut). All mène une concurrence déloyale : début 1870’s : All met en place le protectionnisme éducateur (List). But : protéger l’industrie naissante par des tarifs douaniers dégressifs. Mais l’All maintient ses tarifs alors qu’ils ne sont plus justifiés (= concurrence déloyale). F exporte des produits bruts comme le fer ou la bauxite et importe des produits manufacturiers, des machines (commerce déficitaire pour la F). 4°) L’Empire colonial a offert une alternative à l’industrie française : Empire = débouché vitaux (ex phosphate vient d’Afrique du N). Colonies offrent des zones pour l’investissement. Empire colonial absorbe 85% des réexportations de coton (F importe, transforme et réexporte), 85% des exportations de métallurgie, ¾ des exportations de locomotives, 88% des bougies. Colo = zone

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La France (histoire-géo)

L’industrie française au tournant des XIX ème et XX ème siècles   :

I L’industrie française dans la crise mondiale   :

A] L’industrie française a subi une crise diversement ressentie selon les secteurs   :

1°) Des capacités de productions affaiblies par les conséquences directes de la défaite face à l’Allemagne : France perd 3 départements   : Haut Rhin, Bas Rhin, Moselle, à l’issue du traité de Versailles de 71. Ces départements étaient très industriels (textile, charbon, sidérurgie) donc perte importante pour la F. Mais par anticipation, certaines entreprises ont déménagé dans les vallées vosgienne (textile) par exemple, mais la métallurgie est restée sur place. Etat a cherché à compenser en développant la sidérurgie dans le Nord, Caen…2°) Les aléas de la conjoncture ont ébranlé les industries les plus fragiles :

Petites industries traditionnelles (tissage manuel dans la région de Reims, bonneterie de Troyes, ganterie de Grenoble, armurerie de St-Etienne…). Chute de la demande ferroviaire, bloque la sidérurgie et diminution des commandes d’armement. Par contre, industrie lainière bénéficie des importations de laines d’Australie à meilleur marché + extension du tissage mécanisé (Région du N, Lilles-Roubaix-Tourcoing).3°) Les relations commerciales de la F avec ses principaux partenaires se détériorent :

Depuis 1860, Traité de LE F / Ang. Même si RU achète – de produits manufacturés pendant la crise, le volume total reste excédentaire pour la F (F vend des produits de luxe et achète des produits brut). All mène une concurrence déloyale : début 1870’s : All met en place le protectionnisme éducateur (List). But : protéger l’industrie naissante par des tarifs douaniers dégressifs. Mais l’All maintient ses tarifs alors qu’ils ne sont plus justifiés (= concurrence déloyale). F exporte des produits bruts comme le fer ou la bauxite et importe des produits manufacturiers, des machines (commerce déficitaire pour la F).4°) L’Empire colonial a offert une alternative à l’industrie française :

Empire = débouché vitaux (ex phosphate vient d’Afrique du N). Colonies offrent des zones pour l’investissement. Empire colonial absorbe 85% des réexportations de coton (F importe, transforme et réexporte), 85% des exportations de métallurgie, ¾ des exportations de locomotives, 88% des bougies. Colo = zone d’expansion importante pour le BTP. Spie Batignolles ou Schneider travaillent sur les marchés extérieurs. Globalement l’Empire reçoit 13% des exp françaises et fournit 9% des imp. Mais effets de la colo pas toujours positifs  : terres peu peuplées, marché réservé donc favorise la sclérose des activités. Empire = refuge pour les industries les – performantes.

B] Les réactions des pouvoirs publics face à cette crise   :

1°) Une politique de grands travaux :On l’avait déjà tenté vers 1848 (« Ateliers nationaux ») mais c’était très localisé

géographiquement et chronologiquement). Au creux de la GD (fin 1870’s), l’Etat s’engageait à débourser 6Mllds de F (un an de budget de l’Etat = 3Mllds de F). Les 4/5 de ces dépenses étaient affectées aux infrastructures de transport (réseau ferroviaire secondaire, aménagement des ports…). On escomptait des retombées importantes pour les industries d’équipement, mais pas de réelle efficacité. Faillite de l’Union Générale : marasme éco, investisseurs refroidis. Mais quand même effets positifs : l’Etat embauche des gens qui vont avoir des revenus, donc vont consommer… Stimulation de beaucoup de secteurs. 2°) Le retour au protectionnisme :

Méline : vision traditionnelle de la F : « Le retour à la terre » (1905). Trouve que la F est trop industrieuse et qu’elle perd son âme. Les physiocrates pensent que la terre est à la base de la richesse du pays. Début 90’s : valeur de la production industrielle est tombée au niveau de 69. Relèvement des tarifs douaniers insuffisants. 92 : lois Méline : relèvement de 1/3 des droits de douanes. Mais ce n’est pas une protection aveugle : les relèvements peuvent être moindre avec des accords bilatéraux. Effets positifs sur la balance commerciale

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industrielle Exp s’améliorent, imp diminuent jusqu’à 2nde GM. Mais on reste déficitaire pour les E agricoles et déficit agricole > excédent industriel. Donc globalement balance commerciale déficitaire. Les exp vont donc devenir un moteur pour le dynamisme industriel de la F.

II Décennie 1890   : une Belle époque commence pour l’industrie française   :

A] Un contexte redevenu favorable   :

Exp progressent. PA progresse. Redémarrage de la conso paysanne (grâce à Méline). 1890-1905 : taux moyen d’investissement 12% ; 1910-1914 : 16,5%. F sort peu à peu de la déflation. La productivité du travail augmente (2%/an). Intégration mondiale de plus en plus forte de l’industrie française. 1880 : 15% de la prod ind vendue à l’extérieur, après 1900 : 21%. Mais peu de biens d’équipement.

B] Le sursaut des activités traditionnelles   :

1°) Des industries motrices :Part au niveau de la production et de l’emploi importante. Il faut relativiser le poids

des activités de la 2nde RI à ce moment : électricité encore faible mais va s’appliquer à d’autres secteurs et va contribuer à doper les industries traditionnelles.2°) L’industrie textile :

Retour à la croissance de l’industrie du coton. Cours du coton double de la fin du XIXème à la 1ère GM. Doit accélérer sa mécanisation, sa modernisation. Dans le N, métiers manuels disparaissent, innovations (ex mousseline à Tarare). Textile = encore la 1ère activité industrielle en F. Surtout coton, soie (+ luxueux) souffre de l’augmentation du protectionnisme et de la maladie du ver à soie, + ouverture canal de Suez permet d’importer la soie asiatique – chère. 3°) Sidérurgie :

Procédés nouveaux : on produit de l’acier (procédés Martin&Thomas). Taux de K sidérurgique de 9%/an. Production d’acier x3 dans cette période. Autos, armement, cycle, construction. En F, entreprisse se spécialisent dans le Massif Central au Creusot : Schneider : spécialisée dans les aciers spéciaux (15000 salariés).

C] Le dynamisme des industries nouvelles   :

1°) Les industries de base, électricité :Conso d’électricité x5 entre 1900 et 1914. Grandes entreprises : Thomson-Houston,

Compagnie Générale Electrique. Production stimulée par la production de nouveaux métaux (électrométallurgie). Utilisation aussi dans la chimie. Gall fonde à Ugine (Savoie) société d’électrochimie (sodium, hydro, mais aussi 3ème producteur d’alu en F) qui formera un cartel de l’aluminium avec Péchiney (à l’époque Compagnie d’Allais et de Camargue). Montée en puissance de l’industrie du caoutchouc (beaucoup en Indochine). 2°) Industrie des transports :

2 révolutions : autos et avions. Auto émerge 1890’s. Fait travailler beaucoup de secteurs. Renault : 400 machines en 1905, 2200 en 1914. Peugeot : 1ère voiture sur pneumatique en 95. 1914 : F = 2ème producteur mondial d’autos. La moitié est exportée. Veille de 2nde GM : 100000 salariés donc industrie motrice. Points faibles : Ford = grand concurrent à mis en place la standard. + rentable car éventail moins large. Aéronautique : encore plus un secteur d’excellence : F = 1er constructeur mondial. 40% de la prod mondiale en 1914.

III Mais le développement industriel butte sur le financement de l’investissement   :

A] Le système bancaire ne s’est que partiellement adapté aux besoins de financement de l’industrie   :

1°) Dans un 1 er temps, les banques sont des «   banques à tout faire   »   :

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pratiquent le prêt à court terme et le prêt à long terme, aux entreprises et à l’Etat. Crédit Foncier (1852), Crédit Lyonnais (1863), Société Générale (1864). L’épargne française est l’une des plus importante du monde à l’époque. Besoin de succursales. Les agences se multiplient et les dépôts augmentent. Opérations lourdes, émettent des titres de sociétés, prêts aux gouvernements français et étrangers (Russie), peuvent aussi être actionnaires d’entreprises industrielles. Mais crise 80’s, faillite de l’Union Générale : fait réfléchir… 2°) Mais avec la crise elles vont limiter leur champ d’action et se spécialiser :

Crédit Lyonnais a servi d’intermédiaire à de nombreux prêts à l’Empire Ottoman, or celui croule sous les dettes et prononce en 75 sa banqueroute. CL perd 12M de F et le fondateur du CL, H. Germain décide de restreindre les activités – abandonne les participations industrielle et centre ses activités sur les prêts à court terme. Société Générale évolue aussi dans ce sens. Veille de 2ème GM : 2 types de banques : banque de dépôt (prêts à court termes…) et banques d’affaires. L’éco et l’industrie française ne peut se tourner que vers un nombre limité de banques. PME ont du mal à trouver des moyens de financement.3°) Les conséquences sur la croissance des entreprises :

Les banques participent de – en – au capital industriel. Pose un pb car succès de l’industrie était lié à la « banquindustrie ». Par ailleurs beaucoup d’entreprises françaises préfèrent l’autofinancement (ex : Renault). Mieux que de s’endetter. Prêts à court terme restent faciles d’accès. Beaucoup d’entreprises fonctionnent comme ça : pour un besoin important, sur les fonds propres, pour les besoins de trésorerie, recours aux banques.

B] Exportations de capitaux et effet d’éviction sur l’investissement industriel national   ?

1°) Les banques ont-elle détourné l’épargne nationale ?A la veille de la 1ère GM, la F est la 2ème puissance à avoir des placements à l’étranger.

Réponse : non ! Les F ont le + gros bas de laine donc l’épargne collectée par les banques est importante que les besoins nationaux. Les taux d’intérêt pratiques en F sont généralement + bas que ceux de l’étranger (fuite vers l’étranger). Cette épargne n’est pas détournée au détriment de la F. Les périodes de K de l’éco française ont été les périodes de K des investissements à l’étranger. Beaucoup d’entreprises fonctionnent par autofinancement. Mais le problème est plutôt d’avoir détourné cette épargne aux Etats.2°) Les banques françaises ont préféré le prêts aux Etats aux investissements industriel à l’étranger :

Les ¾ des placements à l’étranger sont des rentes d’Etat. Ex : Le ¼ pour l’Etat russe. L’Etat ne fait pas faillite (en général) donc c’est + sûr. Mais Bolcheviks ont annulé la dette donc Etats pas plus fiables.

Conclusion   :

F a un poids moindre que EU, All ou GB, mais a quand même bien résisté. Au delà de cette stabilité il y a de grandes faiblesses : industrie chimique très en retard / All ou Suisse. Industrie électrique peu représentée dans le monde. Manque de dynamisme de l’enseignement supérieur, peu d’ingénieurs.

La France des 90’s à aujourd’hui   : «   victoires et déboires   »   :

Eco marquée par des renversement de conjoncture assez saisissants : 90-96 : crise, autant de richesse entre 50-73 que 73-93, 93 : + mauvaise année, retournement complet en 97 : 97-2000 : la F dépasse les niveaux de K de tous ses partenaires (UE et EU). 2003 : + mauvaise année d’après guerre avec 75 et 93.

I 90-96   : la F qui doute mais qui maintient le cap de l’assainissement éco   :

A] Le long marasme des années 90-96   :

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Guerre du Golfe dès l’été 90. 90-96 : K de 1,2% (4% pour 88-89). 93 : -1,5%. En Europe, les critères de convergence empêche l’Etat de mener une politique keynésienne, en + réunification allemande. Chômage progresse. 95 : point culminant à 12,5% (+ de 3M). Emergence du terme de fracture sociale. Seul élément positif : pas d’inflation (<1%), presque déflation. Gouvernement en place maintient le cap, pourtant.

B] Des politiques cohérentes depuis 83, poursuivies au cœur même du marasme éco, ont donné à la F des armes pour sortir de la crise   :

1°) L’ouverture pour + de compétitivité   : Tentation de repli de la part de la Gauche (car pol keynésienne ne pouvait avoir

d’effet qu’en fermant les frontières). On laisse la F ouverte jusqu’en 8é : rigueur. Ouverture se traduit par des engagement comme Blair House en 92. Rôle moteur aussi de la F pour Maastricht et mise en place de l’euro. Taux d’ouverture n’a cessé de progressé : auj : 28% (moy : 18%, EU,J = 10%). Les effets sont bénéfiques sur la désinflation (début 90’s : inflation < All) et sur la restructuration des entreprises (Usinor : auj privatisée, elle est au top, fusion avec Belg&Esp : Arcelor (n°10)). Accueil d’IDE permet l’amélioration de la compétitivité. 1er

pays d’accueil au monde au début 90’s. Contreparties de cette ouverture : délocalisation (JVC en 96, Hoover en Ecosse). Globalement productivité de la mo française s’est améliorée. F est 1 des meilleurs pays en terme de productivité. Coût du travail a progressé – vite que l’ensemble de l’UE (c’est pourquoi elle attire les IDE).2°) La libéralisation de l’éco se poursuit et permet de combattre les rigidités néfastes à la croissance :

a) Les privatisations entamées en 86 reprennent en 95   : 1ère phase de nationalisation : 35-36 (B de F, SNCF). 2ème : 45-46 (EDF-GDF, secteur du Crédit et des assurances, transport (AirF, Renault, SNECMA). 3ème vague : 81-82 : (secteur bancaire (39B), Suez, Paribas). Privatisations commencent avec Chirac en 86-88. Puis retour à la Gauche : politique du « ni-ni » privatisations reprennent à partir de 93 (Juppé-Balladur). Attention : pas forcément tout cédé (ex : Renault). Usinor-Sacilor privatisée, 1980 : 6% des salariés travaillent dans une entreprise publique, 85 : 11%, aujourd’hui : 5%.

b) La poursuite de la déréglementation   : Avait commencé pendant 80’s. ex : le gouvernement n’avait plus le droit de bloquer prix et salaires pour limiter l’inflation (86 par Balladur). Contrôle des changes : la Gauche l’avait durci avec la fuite des capitaux. Se désagrège à partir de la fin 90’s. été 90 : fin définitive du contrôle des capitaux. Ouverture au ciel français en 97, de la téléphonie fixe. F-Télécom est encore proprio du réseau. Poursuite avec EDF-GDF (entreprises peuvent acheter l’élec à d’autres entreprises). Avenir très proche : la SNCF. Concerne déjà les marchandises : retard / aux autres pays euro. Conséquence de l’effort de rigueur : désendettement.

C] Le lent désendettement de l’Etat malgré des prélèvement obligatoires encore élevés   :

1°) Apogée puis recul des déficits :6% de déficit en 93 ! On est loin du critère de 3%. Déficit recule ensuite car trou de la

sécurité se comble fin 90’s. La présence de l’Etat est encore forte.2°) Un taux de prélèvement obligatoire encore élevé :

Ensemble de la ponction de l’Etat (impôts directs, indirects, locaux, nationaux) > 45% du PIB en 84, = situation alarmante. Gauche à partir de 82 puis droite en 86 prennent des options libérales : politique de l’offre, - de dépenses de la part de l’Etat, baisse des impôts sur les sociétés, sur les revenus les + importants. 96 : Juppé baisse à nouveau les impôts. Mais en même temps on crée la CSG + la CRDS (contribution au remboursement de la Dette sociale). Impôt sur le revenu a baissé, mais d’autres impôts ont été créés. Idem pour la TVA : baisse du taux normal, mais Juppé le remonte en 96. La fiscalité locale a progressé. 92-97 : +40%.

II 97-2000   : La France qui gagne   :

A] Le gouvernement Jospin (97-2002)   : une 3 ème voie   ?

1°) Le volontarisme keynésien :

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L’Etat a besoin d’argent pour une politique assez ambitieuse. Entreprises se portent plutôt bien : donc on taxe les profits : majoration de l’impôt sur les bénéf. Mais à l’inverse : baisse des cotisations sociales ou allocations scolaires. Mise en œuvre de la politique des 35h. Vise à réduire le temps hebdo de travail en moyenne sur l’année. Mais comme ça l’entreprise a plus de souplesse, selon ses commandes… Accords qui s’accompagnent d’arrangement avec les syndicats. Progression + faible des salaires. Création des Emplois Jeunes. + 250000 emplois créés. Embauche pour 5 ans, payé au SMIC. Cotisation patronales sur les salaires les + bas ont été réduites. + volonté de justice sociale : création de la CMU (couverture maladie même pour ceux qui n’ont pas de revenu). Embauche de fonctionnaires supplémentaires : passent de 2 800 000 en 80 à 3 100 000 en 98.2°) La poursuite d’une politique de l’offre et des choix qui restent marqués par la rigueur :

Privatisations continuent. 3ème vague à partir de 97. France Télécom, Air France. Autre vague en 99 : autoroutes Sud F, Orange, Wanadoo, EADS, Thomson… (mais pas de privatisation totale). Poursuite de la baisse des impôts : baisse de la taxe professionnelle, pas de timbres fiscaux. Baisse de la TVA, des impôts sur le revenu. Résultat en 2002 : seul 46% des ménages paye l’impôt sur le revenu. Prélèvements obligatoires ont légèrement décru. L’Etat rembourse même par anticipation une partie de sa dette. Réduction de l’endettement public. Même la Sécu est excédentaire en 99. Dette publique = 58,6% (<60% donc c’est bon).

B] Quatre années d’embellie économique   :

1°) La croissance en fin de retour :Assez vigoureuse. 1,2% en 91-96, 97 : 2%. Mais 98, 99,00 : + de 3% (moy zone euro :

2%). Comparé à l’All, double en 99 (1,6% pour l’All). Inflation reste <2%. Redémarrage des investissements, même industriels. IDE en F ont doublé entre 97 et 2000. IDE français à l’étranger ont été x par 5 !. Renault rachète Nissan, Vivendi rachète Universal, F-Télécom rachète Orange… Commerce extérieur excédentaire : + gros excédent de toute la décennie en 99 (92Mllds de F). Montée du PA et enrichissement de la pop, augmentation de la conso et de l’épargne, y compris boursière. Recul assez rapide du chômage : 12,7% en 97, 2000 : 9%. C’est la + longue période en continue de baisse du chômage depuis les 70’s. Moy de la zone euro : 9,6%. Donc presque 1M de chômeurs en moins. Recul aussi du chômage de longue durée. Services ont créé beaucoup d’emplois. 2°) Mais la reprise n’a pas tout résolu :

Beaucoup de créations, mais beaucoup de créations précaires (tps partiel subi, CDD, Interim = 2/3 des créations). Chômage de longue durée reste quand même important : 40% des chômeurs (6% aux EU !). Malgré la politique de zones franches dans les secteurs difficiles de Juppé, tout n’est pas résolu. Pauvreté : de 70 à 84 elle a reculé de 9%. Mais depuis 84 stabilisation à 7-8%. 5% des + de 65 ans seulement sont pauvres aujourd’hui –c’était 1/3 dans les 70’s). Ce sont les jeunes les + concernés.

III Depuis 2001   : déboires et défis   :

A] Le retournement conjoncturel depuis l’été 2000   :

1°) Les facteurs :Dès été 2000, retournement des valeurs de la nouvelle éco. 11 sept, guerre

Afghanistan, dégradation situation P&MO, guerre en Irak. Crise du capitalisme (Enron, Vivendi…). Ensemble d’incertitude qui nuisent à la confiance.2°) Les faits :

Les indicateurs sont à nouveau dans le rouge. Remontée du chômage. 8,6% début 2001, auj : 9,9% (2 300 000).Cac40 dans le rouge : a perdu 1/3 de sa valeur. Inflation > 2% depuis 2002. Passage à l’euro hausse du pétrole. Euro se porte bien. Depuis 2003, de records en records. Déficits publics s’enflamment à nouveau. Dette aussi : 57% du PIB passe à plus de 60% !

B] Défis et priorités du nouveau gouvernement depuis 2002   :

1°) Accentuation de la politique de l’offre :

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Le gouvernement a tenu à assouplir la loi des 35h. Augmentation du quota d’heures sup. Poursuite des privatisations : totalement vendu sa part du CL, une partie de Renault aussi. La part d’Air F a aussi diminué en 2002. AF : 1ère compagnie aérienne européenne. On accélère la baisse des impôts. Mais on est dans un contexte de crise (donc baisse des recettes et montée des dépenses de l’Etat). Donc forcément montée du déficit. On parle aussi d’une réforme de l’ISF. Cette politique de l’offre est ambiguë : l’Etat privatise mais participe au sauvetage d’Alsthom.2°) La mise en place de réformes sociales explosives :

On avait reproché à la G de ne pas avoir profité de la K pour faire des réformes de fond. Droite fait des réformes : financement de la Sécu : 2003 : 9Mllds d’euros de déficit malgré les mesures d’éco. Plongée de la branche maladie. Augmentation des taxes sur le tabac, du forfait hospitalier, on cherche à limiter les dépenses de santé.

Réforme du système des retraites : 1950 : âge moy de la pop 35 ans, 2002 : 39 ans. Baisse du PA devrait commencé vers 2007. 2040 : il y aurait 7 personnes de + de 60 ans pour 10 personnes en âge de travailler (4 actuellement). Résultat : régimes de retraite auraient besoin d’un financement supplémentaire. Réforme proposée ne remet pas en cause le système de répartition ni l’âge à 60 ans, mais système par capitalisation va voir le jour et le travail après 60 ans est encouragé. On allonge la durée de cotisation pour tout le monde. Maintenant les pensions de retraite sont indexées sur l’inflation. 2020 : les pensions ne devraient représenter que 55% du salaire moyen.

Réforme de l’Etat : décentralisation. Transfert des pouvoirs décisionnels du centre où ils étaient concentrés à des instances autres. 1ère étape : loi de décentralisation avec Defferre en 81. Suppression de la tutelle a priori des préfets sur les collectivités territoriales. Transfert des compétences à des collectivités : bâtiments de l’éducation vont être à la charge des communes. Collège : département, lycée : région. Raffarin a voulu redonner un nouvel élan à la décentralisation. L’Etat a besoin de limiter ses déficits : ce serait une solution. Il y a aussi une demande de la part de la pop locale (Corse). Par contre, Raffarin doit réformer une partie de la Constitution. La région est reconnue en 72, mais n’y est pas inscrite. Régions et départements vont avoir + de libertés : ex : Alsace a signé un accord pour gérer elle même ses fonds structurels. Principe de subsidiarité : faire soi-même.

Conclusion   :

Eurostat en début 2002 : F = 12ème sur 15 en terme de PIB/hs (alors qu’en 90 : 3ème !). Mais correctif en 2003 : 7ème. Nicolas Baverez « La France qui tombe » : soutient 3 éléments : La F se distingue depuis le XIX par une exceptionnelle difficulté d’adaptation. ; La F est engagée depuis 80’s dans une phase de déclin ; Le déclin n’est pas une fatalité.

Pays où les jeunes sont le + touchés par le chômage, où le + d’âge actif ne travaillent pas, fuite des cerveaux, décalage de niveau de vie / EU. C’est attribué aux choix politiques : incitation au retrait d’activité, déflation monétaire pour l’euro, loi des 35h, 2x - de dépenses pour les étudiants qu’aux EU, point noir avec les nouvelles technologies. Dépenses R&D : +1%/an (c’est très faible).

Chapitre III   : Les Français   : une mutation   ? Population, société et économie   :

80’s : Transition démographique (TD) accomplie en France avec une nette avance. A partir de 35, le passage des classes creuses à l’âge de fécondité ouvre une crise démo ouverte. F menacée d’un déclin que les pouvoirs publics se refusent à freiner. Faut attendre 39, renforcé par le gouvernement de Vichy. Pop urbaine dépasse rurale qu’en 31.

I La croissance démographique   :

1°) Longtemps élevée, la natalité fléchit depuis le milieu des 60’s   : Les fluctuations de la natalité demeurent mal connues   : les démographes n’ont su

prévoir ni sa hausse d’après guerre ni sa baisse depuis 1965 : baby boom (phénomène durable (+ de 20 ans)) : TN passe de 14,6% en 39 à 21,3% en 47 et à 18,1% en 64. Il n’est plus que de 12,6% en 96. Après 64, la chute de la fécondité est brutale et quasi ininterrompue pendant 12 ans (baby-krach). Aujourd’hui, 1,7, mais la F est loin du niveau qui assurerait le

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remplacement des générations : il faudrait 2,2. Mais quand même pas situation critique de l’All, Esp ou It.

Tout comme le baby-boom, le recul de la fécondité est manifestement indépendant de l’évolution éco intérieure comme de la situation politique internationale : les taux s’envolent en pleine guerre au moment le plus noir du conflit et s’effondrent durant les 30G. véritables explications sont institutionnelles, culturelles et sociologiques, liées à la transformation des valeurs familiales et des comportements au sein des couples. La politique familiale de Daladier a été poursuivie par tous les régimes successifs, de Vichy à la V ème République (allocations familiales, primes de naissance, allocations de salaire unique destinées au ménage où la mère reste au foyer pour élever les enfants, différentes aides pour les ménages les + modestes (souvent les + prolifiques)). Vichy : institution de la Fête des Mères, divorce + difficile, avortement qualifié de crime contre la sûreté de l’Etat. Libération : annulation de ces mesures. (p100, carte répartition de la population). Certaines aides ont disparu, d’autres comme les allocations familiales n’ont pas été revalorisées / l’inflation. Probable que ce recul de l’aide gouvernementale a lourdement pesé sur le comportement des ménages (familles nombreuses sont celles qui diminuent le +). A partir de 69, multiples relèvements du barème des allocations familiales, mais libéralisation du divorce et de l’avortement (loi IVG de Veil) en 75. Les explications culturelles et sociologiques du baby-krach semblent plus convaincantes que les précédentes. Avant, enfant = moyen d’épanouissement conjugal et facteur contribuant à la solidité de l’institution familiale, aujourd’hui = charge ou gêne. Bonheur individuel prioritaire. Double crise du mariage et de la famille traditionnelle. En 95 : taux de nuptialité n’est que de 44,%°. On se marie plus tard (27ans pour les femmes contre 22 en 70). 38% des enfants naît hors mariage.

2°) La mortalité a atteint un très bas niveau   : Avant 45, TM > pays voisins car médiocrité des conditions sanitaires, absence d’une

politique sociale de l’Etat, alcoolisme, tabagisme. Aujourd’hui, TM = 9,2%° (contre 13,5%° en 46) et la mortalité infantile est l’une des plus faibles de l’UE (5%° contre 50%° en 50), grâce à Sécurité sociale, médicalisation de la vie individuelle… Globalement, la traduction la plus significative du recul de la mort est l’allongement de l’espérance de vie aux âges les + élevés. F au meilleur rang de l’UE pour les femmes (82 ans) mais non pour les hommes (74). 3°) Le rôle de l’immigration dans la croissance démographique est important, mais surtout indirect   :

Lendemain de la 2nde GM : 40M d’hs (début du siècle 39M). Aujourd’hui 58M. A part 54-62 (rapatriement d’un million de « pieds-noirs »), les taux de K annuels de l’excédent naturel sont toujours incomparablement + élevés que ceux du solde migratoire. Baisse de la pop étrangère en F depuis 82 (car acquisitions croissantes de la nationalité française. La K de la pop repose pour l’essentiel sur son propre dynamisme, de plus en plus réduit, il est vrai, puisque le taux actuel n’atteint guère plus de la ½ de celui des 50’s. Mais la F ne subit pas encore le sort des pop stationnaire ou déclinante de certains pays européens.

Les immigrés ne sont pas tous des étrangers : terme qui désigne ceux nés hors du territoire métropolitain. En 90, près d’un tiers d’entre eux sont Français. Réciproquement, tous les étrangers en F ne sont pas des immigrés : beaucoup y sont présents depuis plusieurs années ou descendent d’une famille dont parfois plusieurs générations successives ont conservé la qualité d’étranger. Code français de la nationalité : tout enfant né en F d’au moins un parent français possède la nationalité française ; d’autre part, l’enfant né en F de 2 parents étrangers l’acquiert à sa majorité (s’il réside depuis au – 5 ans en F). F a une image de terre d’accueil (jus soli (droit du sol) prime sur jus sanguini (droit su sang)). 93 : une réforme du Code de la nationalité a été décidée : mesures restrictives (durée de naturalisation pour les mariés, demande explicite pour le né en F de parents étrangers, refus pour ceux qui ont une double nationalité et qui choisissent de faire le service militaire dans l’autre pays) pour lutter contre la présence en F de communautés étrangères établies et intégrées depuis fort longtemps.

Il reste qu’indépendamment de l’évolution de la législation sur la nationalité les principales communautés étrangères recensées aujourd’hui en F sont surtout le reflet des vagues migratoires du passé, et non de celles d’aujourd’hui. Part des étrangers dans la pop globale passe de 4,7% en 62 à 6,5% en 75. K des 30G permise grâce au recours massif à la main d’œuvre immigrée à bas prix. Puis la part s’est réduite.

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Ainsi s’opposent différents types de communautés étrangères : les anciennes et les récentes. En général : communautés européennes ont un comportement national proche des nationaux (fécondité…). Italiens immigrés dès avant 1914, Esp 60’s, Portugais 65-73 (= la communauté numérique la + importante aujourd’hui). Maghrébins = groupe plus disparate. La fécondité des communautés étrangères tend au fil des générations et mariages mixtes à rejoindre celle des ménages français. 90 : 15,4% des enfants nés d’un ou 2 parents étrangers. Si la France connaît encore aujourd’hui de nombreuses naissances qui entretiennent sa vitalité démographique, c’est en grande partie à la population étrangère installée sur son sol qu’elle le doit. Un Français sur 5 est aujourd’hui, directement ou indirectement, issu de l’immigration.

II Les activités   :

1°) La population active augmente et se transforme   : Tout juste suffisante pour faire face au besoin de la K, elle est devenue dans le milieu

60’s surabondante, nécessitant une création d’emplois à un rythme accéléré que l’éco n’a pas plus longtemps maintenir, rendant ainsi le chômage inéluctable.

Les contrecoups de l’évolution démographique : le baby-boom augmente subitement le nombre de postulants à l’emploi à partir de la deuxième moitié des 60’s, au moment même où le recours à l’immigration en provenance du Bassin méditerranéen prend l’allure d’un phénomène massif. Désir d’activité professionnelle des femmes a contribué à accroître les effectifs de la pop active. Inversement, il est vrai, aux âges extrêmes, les taux d’activité tendent à se réduire : allongement de la durée des études donc entrée + tardive dans la vie professionnelle. Abaissement de l’âge de retraite, incitations au départ plus tôt encore.

Mais la recomposition de la population familiale lors des années récentes est au moins aussi importante que son gonflement numérique. Conséquence de la montée des taux d’activité féminins. Depuis fin 60’s, la part des femmes ne cesse de progresser et se situe en 96 à 45%. Représentent 83% des employés d’entreprise, 64% des enseignants, 53% des médecins, mais seulement 20% des emplois d’ouvriers. Par des étrangers à fortement progressé entre 65 et 75. Mais là aussi disparités énormes : 25% dans le BTP, - de 3% dans les services non marchands.

Alors que les ouvriers étaient encore la catégorie la plus nombreuse en 75, suivis par les agriculteurs exploitants, leur nombre a reculé après avoir culminé en 77 jusqu’à un niveau bien inférieur aux 60’s, la France est devenue assez récemment un pays de travailleurs non manuels (employés, cadres, professions intellectuelles supérieures). 86% de salariés. Evolution au détriment des petits industriels, commerçants et artisans. (carte des activités dominantes par région p114). Prépondérance des services, tertiairisation de l’économie (salons des coiffure emploient 8x + de personnes que les mines de charbon, salariés d’hôtellerie et restauration + nombreux que ceux de la construction auto ou industrie textile).2°) Au fil des ans, le chômage a pris l’allure d’un phénomène de masse   :

Longtemps maintenu, le plein emploi a fait place depuis le milieu 60’s à un chômage devenu progressivement un véritable fléau. La montée du chômage s’observe de manière ininterrompue depuis 1966 : 1er million en 76, 2M en 82, 3M en 93. Plusieurs étapes : 63-65 : première poussée ; 74-76 1ère récession industrielle d’après guerre donne au phénomène son caractère massif ; 83-85 : restructurations industrielles et renoncement à la priorité à la création d’emplois par Mitterrand ; 92-93 : pire crise pour l’éco française depuis les 30’s, records encore inégalés du chômage. 12% de chômage en 98 (pas exceptionnellement élevé / All, It, surtout Esp et Finlande), mais la part des chômeurs de longue durée n’a guère cessé de s’accroître au fils des ans (38% depuis + d’un an aujourd’hui). 97 : + d’un jeune actif sur quatre est au chômage (28%) tandis que la proportion n’est que de 1/8 pour l’ensemble des actifs. Causes du chômage : fluctuation de la croissance, montée du nombre d’actifs, restructuration des entreprises indispensable…

Les efforts pour contenir la poussée du chômage seraient-ils donc vains   ? On oppose souvent traitement social et traitement éco du chômage. Le 1er tente de freiner les licenciements en subventionnant certains types d’emplois et en créant des emplois intermédiaires. On lui reproche de masquer l’ampleur du chômage sans pour autant le résorber (il sauve des emplois, mais n’en crée pas). Mais le traitement éco est indispensable : en relançant l’activité, il est susceptible de créer de nouveaux emplois. Il s’agit moins aujourd’hui de créer de nouveaux emplois que de mieux partager le travail existant (préretraites, limitation de la durée de travail (82 : semaine de 39h, de35h en 98)). Cela

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alourdit le coût de travail et affaiblit la compétitivité. La lutte contre le chômage commande d’explorer des voies nouvelles. Elle passe désormais plus par un changement d’attitude face au travail, chez les salariés comme chez les chefs d’entreprises, que par des programmes gouvernementaux ou une hypothétique reprise de la croissance.3°) Crise de l’emploi et vieillissement démographique remettent en cause le financement de la protection sociale   :

Telle qu’elle a été organisée en France dès la Libération, la protection sociale repose sur un principe fondamental   : la solidarité entre les générations . Système dit de répartition qui s’oppose à celui de la capitalisation. Sécurité sociale (SS) ne concerne que les 4 grands risque définis en 45 (maladie, maternité, vieillesse, accident de travail). Pour le chômage à partir de 58 dans le cadre de l’accord interprofessionnel conclu entre patronat et syndicats créant les caisses d’ASSEDIC-UNEDIC (aussi financée par répartition). Contrairement à de nombreux pays industrialisés, la protection sociale en F repose de manière écrasante sur les cotisations. 95 : elles représentent 19,5% du PIB (part la + élevée de toute l’UE).

Permanents, dénoncés depuis longtemps par maints rapports d’experts, les défauts du mode de financement actuel deviennent flagrants depuis une 20 taine d’années  : crise éco depuis 74 ralentit la progression de la masse salariale, montée du chômage, vieillissement démographique. Toutes les caisses du régime général de la SS sont ainsi devenues déficitaires. En 20ans, le rapport entre le nombre de cotisants et le nombre de retraités a été divisé par 2, passant de 3 pour 1 à un peu plus de 1,5 pour 1. Les remèdes sont difficiles à trouver. A court terme, ont peut songer à augmenter les cotisations, mais c’est du même coup renchérir les charges salariales des entreprises, les handicaper dans la compétition internationale, risquer la relance de l’inflation. Aussi, remèdes à long terme nécessaires. Durée de cotisation plus longue, réviser le droit à la retraite de 82 ? Mais conséquence sur le chômage. Conviendrait peut-être d’inciter les salariés à cotiser davantage à des régimes de retraite complémentaires. Mais alors on court le risque d’inégalités accrues ?

III Les conditions de vie   :

1°) De puissants facteurs contribuent à uniformiser les modes de vie et à homogénéiser la société   :

Le monde urbain semble avoir définitivement triomphé de sa longue confrontation avec les campagnes. ¾ de la pop contre 53% en 46. Aujourd’hui, la prépondérance des villes est telle que l’on peut se demander si la distinction d’avec les campagnes, longtemps fondamentale, conserve encore sa pertinence. De 82 à 90, les communes périurbaines ont vu leur pop augmenter chaque année au rythme de 1,3%, trois fois plus vite que les villes proprement dites. Les campagnes françaises ne sont plus guère caractérisées par l’importance de l’agriculture. Niveau de vie des ruraux = la plupart du temps celui des citadins.

Il dispose d’un niveau de vie qui le classe parmi les habitants les plus privilégiés de la planète : PIB/hs classe la F au 6ème rang de l’UE et au 10ème de l’OCDE. Mais leur taux d’épargne est largement inférieur à celui des années 70-75 (car acquisition d’un logement moins prioritaire, désinflation rend moins indispensable une épargne de précaution), priorité à la consommation. Dans les budgets familiaux, la part de l’alimentaire passe de plus du 1/3 en 59 à moins de 1/5 aujourd’hui.

L’effacement des distinctions sociales, l’homogénéisation des comportements : Participant pleinement à la conso de masse, les ménages français sont pratiquement tous équipés en produits blancs et bruns. 79% d’entre eux ont une automobile et 29% 2 ou plus. 2°) Les inégalités et les disparités subsistent cependant et tendent même à se renforcer au cours des années récentes   :

Bien qu’il soit difficile de connaître avec précision l’évolution des différentes catégories de revenus, il semble bien que les écarts de revenus restent aujourd’hui importants.95 : le salaire d’un cadre = 3,2fois celui d’un ouvrier non qualifié. Disparité entre les sexes : écart salarial passe de 32% en 74 à 26% en 80 mais à 31% en 92. Ecarts de revenus estimés de 1 à 6 aujourd’hui. Cette catégories sont nettement défavorisées par l’évolution présente. Ainsi : revenus brut par exploitation n’a progressé que de 15% entre 70 et 92 alors que l’ensemble de la pop bénéficiait entre ces deux dates d’une augmentation de son pouvoir d’achat de 64%.

Les écarts de fortune continuent, comme au XIX ème siècle, à opposer de manière abrupte les différentes catégories de la pop. Ils iraient de 1 à 86 entre les patrimoines des 10%

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de Français les + riches et moins riches. Les chances de promotion sociale, qui s’étaient ouvertes légèrement grâce aux études, stagnent à nouveau. Ce sont les mœurs qui ont évolué, et non les hiérarchies sociales. La crise a durci les contrastes : 5M de personnes vivent sous le seuil de pauvreté et 11 à 12M vivent dans une situation précaire.

Utiliser p 130 : les pyramides des âges de la France en 62 et 97 : étude détaillée.

Chapitre VI : Mutations et disparités régionales : les transformations de l’espace français :

I Les facteurs des transformations spatiales   :

1°) De 55 à 73   : l’aménagement du territoire a tenté de remédier aux déséquilibres traditionnels de l’espace français par une «   géographie volontaire   » aux orientations très marquées   :

3 déséquilibres majeurs   au début des 50’s   : celui des activités : opposant Ouest et S d’une part et Est et N d’autre part ; celui du cadre de vie : contraste entre villes et campagnes ; celui du dynamisme : omnipotence parisienne et atonie provinciale. Les déséquilibre entre 2 moitiés du territoire est un héritage du XIX ème . On opposait O et S agri et retardataire, et E et N industriel et dynamique. Avant la révolution industrielle, c’était le contraire (grâce au commerce colonial (Bordeaux, Nantes)). Puis essor de la moitié orientale et septentrionale du territoire où se trouvaient les ressources énergétiques et minières. N-E avantagé aussi par sa position géo (carrefour européen). L’opposition entre villes et campagnes recoupe le phénomène précédent sans pour autant se confondre avec lui. Début 50’s : ruraux = 47% de la pop. La tendance au dépérissement des campagnes est pourtant déjà inquiétante : exode rural à cause de l’accélération des progrès techniques dans l’agri. Il n’y avait pas d’industrie diffuse performante en campagne, juste petites industries (Bonneterie de Cévennes…). Déséquilibre entre Paris et la province semblait à son apogée dans les 50’s. Capitale surdéveloppée / reste du territoire. Poids éco renforcé par la 2nde RI (auto a besoin de mo qualifiée). Zone d’influence de 150km de rayon, bloquant le développement des petites villes. Même les grandes villes de province (Marseille, Nice) ne disposaient pas de moyens administratifs ou commerciaux et d’activités industriels suffisants. Le manque de réseaux urbains empêchait toute forme de complémentarité et d’interdépendance entre régions. L’absence d’intervention publique n’arrangeait rien.

Tout incitait donc les pouvoirs publics à entreprendre une vigoureuse politique d’aménagement du territoire   : lancée en 1955, quand le gouvernement Faure imagina le système de primes de décentralisation industrielle et de l’agrément préalable pour les installations en régions parisiennes. Le dispositif est double : une entreprise doit réclamer le droit de s’installer en région parisienne et elle est au contraire aidée financièrement si elle s’installe dans des régions peu dynamiques. Ce dispositif s’est accompagné de la création d’une véritable institutionnalisation de l’aménagement du territoire. Avec la création du DATAR (délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale) : elle devient dans la politique éco presque aussi importante que la planification. Elle doit coordonner les administrations concernées par l’amé du terri, impulser et proposer plus qu’exécuter et imposer. 1er président du DATAR : Olivier Guichard.

Plusieurs axes d’action sont simultanément suivis   : Pour rééquilibrer les rapports entre Paris/province : on s’efforce de stimuler les grandes agglo (8 reçoivent le statut de métropole d’équilibre (bordeaux, Toulouse… avec implantation systématique de services publics). Il s’efforce de freiner la croissance démo parisienne. Le Schéma directeur de 65 est conçu pour éviter les perspectives catastrophiques d’une agglo monstrueuse. Volonté de développer 2 grands axes : Cergy-Pontoise et Marne-la-Vallée au N et Evry et Melun-Sénart au S. La mise en valeur des espaces représente une autre grande orientation de la politique d’amé du terri (dans l’agri, tourisme, ind). Dans des régions montagneuses, on a modernisé l’élevage et promu le tourisme (Vosges…). Dans le domaine ind, mise en place des ZIP (zone industrialo-portuaire). Pour attirer l’industrie lourde dans certains ports (Dunkerque, Fos). Le développement des voies de communication et de l’énergie a joué (barrages, autoroutes). L’Etat s’est donc beaucoup impliqué jusqu’à créer une Commission nationale de l’amé du terri en 62 dans le cadre du IVème Plan. Dès le Vème Plan, les investissements publics se présentent sous la forme de programmes régionaux.

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2°) Les collectivités locales et les entreprises privées, longtemps bridées par l’Etat sont des agents de transformation de + en + importants depuis une vingtaine d’années   :

Les collectivités locales sont des ensembles territoriaux qui disposent d’un budget distinct de celui de l’Etat et sont administrés par les représentants de leur pop, élu au SUD. 3 types existent aujourd’hui : le département (1871), la commune (1882) et la région (autonomie dès 1982 grâce à Defferre et ses projets de décentralisation). La tradition centraliste, née sous l’Ancien Régime, explique qu’il n’y a pas eu + de régionalisation que de décentralisation pendant longtemps. Le représentant direct était le préfet (dirigeait les services et le budget du département). Il faut attendre 55 pour qu’émergent les futures 21, puis 22 régions actuelles. Mais elles n’étaient qu’un cadre administratif. Timide évolution avec le CODER en 64 (commission de développement éco régional) mais seul rôle consultatif. Loi de 72 institue un conseil régional dans chaque région mais pas de réel pouvoir régional. La loi Defferre de 1982 innove profondément. Dans chaque département, le préfet perd son pouvoir de chef de l’exécutif local transféré au Président du conseil régional. Les régions sont désormais gérées par des conseils directement élus par la pop. Le région devient vraiment une collectivité locale et non plus une simple circonscription administrative. Le préfet ne gère plus que les services et est subordonné au Conseil régional. Elles peuvent créer des aides supplémentaires financières par leurs propres ressources. Les départements peuvent œuvrer dans les transports, l’aide sociale… Chaque région définit son propre plan de développement éco et social et la comptabilité entre plans régionaux et plans nationaux est étudiée par le Commissariat du plan.

Mais le développement régional n’est pas seulement le fait des institutions publiques. Dès 1950 : esquisse d’initiatives privées ou semi-privées qui aidaient les E à se moderniser. Mais trop modeste, ça n’a pas permis un vrai développement de l’institution. Mais c’est grâce à ces initiatives que sont nées les technopoles. Au début, ils étaient des labos et des industries de pointe. Auj : ce sont des villes qui possèdent ou souhaitent posséder ce type d’activité. 69 : Lafitte lance le 1er technopole français à Sophia, sans aide des pouvoirs publics. Ex imité à Grenoble. 80’s : Nancy-Brabois… Paris: concentration de grandes écoles. Auj: émergence d’une 3ème génération (Futuroscope de Poitiers…). Auj, mouvement banalisé, voire caricaturé (pratiquement des zones industrielles !).3°) L’évolution éco depuis 73 a provoqué une profonde remise en cause de l’aménagement du territoire et suscité entre les régions l’appartition de nouvelles hiérarchies   :

Durant les 60’s, la politique d’aménagement a connu son apogée. = tentative originale et réussie de « géographie volontaire ». Certes, certains foyers pourtant situés dans la moitié dynamique de la F, le N-E paraissaient en perte de vitesse (vieux centres sidérurgiques et miniers du N, vallée textiles vosgiennes…). On avait ainsi créé dès 1960 des Commissariats à la reconversion dans le N, en Lorraine et dans la Loire.

A partir de 73, la crise, par ses multiples dimensions, ruine toutes ces certitudes   : Elle aggrave les difficultés des industries en perte de vitesse. L’Etat doit multiplier les aides vers des régions entières. Les primes de décentralisation se multiplient et augmentent. Elles ne servent plus à industrialiser la F rurale mais à maintenir en vie la F industrielle ! Le CIASI (comité interministériel d’adaptation des structures industrielles) est créé en 78 pour coordonner les aides aux régions en perte de vitesse. L’effort, énorme, absorbe 25% des dépenses de l’amé du terri durant 3 ans. Il ne donne pourtant pas les résultats escomptés. En 1984, le gouvernement Fabius imagine une nouvelle formule   : les pôles de conversion industrielle. Les E reçoivent des prêts à faible taux d’intérêt. 15 sites sont choisis (des bassins houillers comme le massif central, des centres sidérurgiques comme la Lorraine, métallurgiques comme la Meuse…). Le résultat est si décevant qu’on remplace certains pôles de conversion par des zones d’entreprise (exonération fiscale durant 10 ans). Mais pas de résultat non plus. La crise affecte des activités qui étaient motrices. Des zones industrialo-portuaires ont souffert de la fermeture de leur complexe de raffinage pétrolier (Bordeaux). Pb pour les autos. C’est désormais toute la F industrielle (sauf techno de pointe) qui aurait besoin de primes étatiques. La crise à Paris est énorme, le gouvernement doit maintenant inverser ses tendances (arrêter des freiner le dynamisme parisien). On ouvre un Commissariat à la réindustrialisation de la région parisienne. Dans l’agri aussi (difficultés en Franche-Comté, Savoie), et le tertiaire (domination américaine), l’Etat doit aider. La transformation des équilibres spatiaux se situe bien à la rencontre de ces 3 grands facteurs : la politique gouvernementale, les initiatives extra-étatiques et l’évolution éco.

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II L’ampleur des transformations :

1°) Au déséquilibre traditionnel Est-Ouest se substituent aujourd’hui de nouveaux clivages qui opposent principalement partie septentrionale et partie méridionale du territoire   :

Après avoir atteint son ampleur max vers 65, l’opposition entre les 2 moitiés du terri a changé de sens. Désormais, F du N et de l’E : crise de désindustrialisation et F de l’O et du S : nouveaux foyers dynamiques. C’est la « France inverse ».

Depuis plusieurs recensements, la croissance démo globale est devenue + forte dans les régions du S et de l’O que dans celles du N et de l’E   : DE 75 à 82 ; sur les 5 régions qui ont connu une K annuelle faible ou nulle de leur pop, 3 sont dans le NE (Champagne Ardenne, NPC, et Lorraine). Sur les 6 régions en tête, 4 sont des régions méridionales (PACA, Languedoc-R, Corse, Rhône-Alpes). De 82 à 90. : confirmation de ces orientations : 2 nouvelles régions déclinantes (Bourgogne et Franche-C) dans l’E. Redémarrage du O-O avec Aquitaine, Midi-Pyrénées… Pourquoi cette tendance ? Forte croissance du S provient du rôle de terre d’accueil (immigrés). Répercussions positives sur le dynamisme démo des régions du S (TAN >0). L’O est le croissant fertile de la F avec une K vigoureuse. Régions du N et de l’E ont des balances migratoires < 0 avec un vieillissement de la pop. Carte p260 : aménagement du territoire.

Cette renaissance démo de la F de l’O et du S s’accompagne d’autres symptômes qui sont à la fois causes et conséquences   : Les créations d’emplois ont té depuis le début de la crise + nombreuses dans ces régions : de 75 à 82, 41% des créations d’emplois dans les 5 régions du « Grand Sud ». Bretagne : beaucoup de K d’emplois aussi. Par contre destruction d’emplois dans le N-E sauf Alsace (grâce à l’All). On y trouve aussi les technopoles les + actives, les universités et équipes de recherche les + ambitieuses. Ensemble de conditions favorables : l’arrivée des rapatriés d’Algérie ; la K élevée de branches telles la construction aéronautique, l’électronique, la parachimie… ; les efforts des municipalités et la floraison des initiatives privées ; la renaissance agricole autour de spécialité porteuses (vins, agrumes…) ; l’essor du tourisme (station balnéaires, festivals) ; les efforts de l’Etat : primes de décentralisation, modernisation de l’agri, stimulation du tourisme, amélioration des voies de communication.2°) Le poids de l’agglomération parisienne, quoique toujours essentiel, a été remis en cause par le nouveau dynamisme provincial   :

De 1955 à 1980, 1 million d’emplois industriels ont été créés en province, dont ½ grâce aux primes de décentralisation. 60% des créations dans des villes moyennes. Fait surgir des vocation industrielles (ex : industrie électronique en Bretagne).

L’aménagement du territoire s’était fixé pour but de contenir la croissance parisienne. Objectif atteint. Depuis 75, l’agglo parisienne a un solde migratoire <0. Finalement Paris ne représente « que » 17% de la pop totale.

N’est-on pas allé trop loin dans l’action entreprise   ? Le freinage démo de Paris ‘est souvent accompagné d’une perte d’emplois, inséparables de la crise éco. Pendant longtemps, on pensait que ça allait rééquilibrer la situation. Mais si Paris conserve sa prépondérance dans les activités tertiaires il serait dangereux de n’appuyer que sur ces activités le dynamisme parisien. D’où action en faveur d’une réindustrialisation de la région parisienne.3°) La place des villes dans l’espace national est devenue prépondérante malgré de forts contrastes de dynamisme   :

Il est stérile aujourd’hui d’opposer ville/campagne. ¾ des F dans des communes urbaines. La croissance urbaine est très inégale selon la taille des villes, leur fonction, leur localisation. Les villes de + de 100 000 habitants jouent un rôle moteur dans l’évolution. Jusqu’à 70, elles augmentent + vite que la moy entraînant les petites. Puis, durant 10 ans, le phénomène s’inverse : ce sont les petites villes qui croissent + vite. 90, ça repart pour les grosses (tertiarisation multiplie les emplois…).

La croissance urbaine dépend aussi fortement de la fonction principal et de la localisation des villes. Les cités minières, textiles, et sidérurgiques, villes champignons du XIXème, s’enfoncent dans un déclin démo. La fonction balnéaire et touristique a permis, très tôt, l’essor de villes de la Côte d’Azur. Des agglo peuvent être dynamiques grâce à leur localisation : Grenoble et les activités de pointe. Les villes atteintes facilement depuis Paris par TGV ou autoroutes tendent à se satelliser. Enfin, les grandes métropoles promues au rang

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de préfectures de région connaissent un essor important : Montpellier, Toulouse, Strasbourg. Les hiérarchies urbaines sont mouvante.

III Les limites des transformations   :

1°) L’action étatique paraît insuffisante, voire inadaptée pour faire face aux problèmes régionaux   :

Les crédits budgétaires lui ont toujours été chichement mesurés. Le Datar n’a reçu en 94 que 0,16% des dépenses publiques. Et si on regroupe toutes les activités de ce domaine, l’amé du terri n’est que 6 à 7% des dépenses de l’Etat. Depuis la loi Defferre, il est vrai, l’essentiel de l’action régionale ne repose plus sur l’Etat mais sur les collectivités locales. Or, celles-ci ne disposent pas de ressources à la mesure de leurs tâches. Elles doivent les compléter par les dotations budgétaires venues de l’Etat et l’emprunt. Dépenses très inégales si on les rapporte / à leur pop : Corse dépense 3x + que Lorraine en 92. Inégalités importantes : dans les régions riches et urbanisées, les communes ont + d’argent que dans les régions en crise et rurales.

Une autre faiblesse de l’amé du terri tient au manque de cohérence de ses principes. Le découpage régional depuis 50 n’a reçu qu’une seule retouche (création de la Corse). On critique sa logique (Bretagne privée de sa capitale historique Nantes). Les objectifs de l’action étatique ont souvent varié. Après avoir misé sur les métropoles d’équilibre en 60, on a décidé de privilégier les villes moyennes. Après avoir freiné Paris, on a stimulé sa K. 94 : Balladur fait voter une nouvelle loi d’orientation en définissant 7 espaces d’aménagement.

Mais l’Etat a perdu une partie de sa liberté d’action au profit de la construction communautaire. La politique régionale profite surtout à d’autres oays membres pour lesquels le FEDER a été créé (75). En 86, les 5 régions méridionales françaises ont été admises aux PIM pour lutter contre la concurrence de l’Esp et du Port.

2°) Des pesanteurs et des fragilités affectent le bilan des mutations régioanles   : Les régions dynamiques ne sont plus les mêmes, mais les écarts de richesse ont peu

varié. Hiérarchie qui rappelle celle d’avant guerre. D’abord, Ile-de-France, puis Rhône Alpes, Centre, NPC, Picardie. En bas : Corse, F-C et en dernier Lorraine. Entre le 1er et le dernier : écart de 1 à 12. Des modifications sont apparues quand même : la PACA ) croissance spectaculaire et Normandie = déclassement. Les régions les + pauvres = montagneuses, foyers industriels peu diversifiés, régions méditerranéenne et armoricaines.

Le poids de Paris continue à être une caractéristique de l’espace français. Les emplois industriels créés sont surtout dans les régions périphériques de Paris. ½ des opérations de décentralisation de 55 à 80 se sont faite dans un rayon de 150 à 200km autour de la capitale. Les entreprises ne déplacent pas leur siège social. Une sorte de division dut travail s’est mise en place. C’est un peu l’amé sans le développement. Le pouvoir de Paris s’est même renforcé dans certains domaines (TGV et satellisation, 27% des étudiants dans ses universités…).

La portée des transformations des équilibres régionaux ne doit pas être exagérée. Le dynamisme de la « France inverse » est affecté de fragilités. Les réussite des régions du Midi paraît factice (pauvreté, chômage (Languedoc 15,5%), sous-industrie, surproduction agri, vieillissement démo, médiocre niveau de formation des jeunes). Revenu disponible / tête est bas (aucune région du Grand Sud n’atteint la moyenne française). Ainsi le Mide est devenu la 1ère région d’accueil alors que le chômage et la pauvreté sont importants.

Utiliser : l’espace français aujourd’hui (carte commentée p276).

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Chapitre VIII : Une dimension privilégiée : les relations avec l’Union européenne :

II Le contenu des relations   :

1°) Chacun des grands secteurs d’activités entretient des rapports très étroits avec le reste de l’Union européenne   :

Agriculture = secteur le + concerné car UE = débouché immédiat et surtout parce que l’existence même de la PAC la place tout entière dans un cadre réglementaire qui n’existe pas pour le reste de l’éco. PAC = seul domaine où véritable coopération. Pour l’agri française, l’Europe est d’abord un débouché massif (de 62 à 95, passe de 25 à 70% du total des exp agro-alimentaire). Elle lui sert aussi de champ d’approvisionnement (directement ou indirectement (= lorsque transitent par elle des achats effectués dans le reste du monde). Les E avec le reste du monde en dépendent aussi, puisque la PAC s’engage à garantir aux agriculteurs un niveau de prix minimum à l’exportation au moins égal à celui qu’ils perçoivent sur le marché communautaire. Les revenus des agriculteurs en dépendent donc fortement. Depuis les quotas laitiers de 1984, c’est la production agricole elle-même qui est déterminée par l’Europe (la production de lait, puis de vin, et enfin des céréales, du sucre et des oléagineux). Point ultime dans la voie de la réglementation : superficies cultivées contrôlées depuis 1992 (programmes de mise en jachère). L’industrie et les services, placés au contraire dans un environnement concurrentiel, n’en sont pas moins très directement concernés par les rapports avec le reste de l’Union. Certes, il n’existe pas de politique industrielle commune, sauf dans des secteurs particuliers qui ont du temporairement être protégés de l’effondrement (sidérurgie, textile, construction navale). La coopération entre pays membres se borne à de grands programmes qui, pour les plus importants d’entre eux, Airbus Industrie et Arianespace, n’incombent même pas au budget communautaire, mais restent du domaine des Etats qui y participent. Fonds consacrés aux secteurs de pointe ne représentent qu’une aide complémentaire aux dépenses effectuées par les entreprises intéressées. Le débouché communautaire : 1968 : disparition des droits de douanes (DDD). Mais il faut attendre l’Acte Unique de 87 pour avoir un véritable marché commun (reconnaissance réciproque des normes techniques, ouverture des marchés publics, disparition des formalités douanières…). La compétitivité des entreprises est affecté par le cadre communautaire. Les charges pesant sur elles sont encore fort inégales d’un pays à l’autre. L’Europe exerce également une influence sensible dans le domaine des structures de production des entreprises. Souvent présente dans les grandes opérations de concentration menées en France depuis le milieu 60’s (ex : PUK : Péchiney-Ugine-Kuhlmann). Rôle déterminant joué par l’Europe dans la restructuration du capitalisme français. Enfin, les localisations industrielles et tertiaires tiennent de + en + compte de la dimension européenne. Dès avant 1914, Saint-Gobain était présente dans 6 pays d’Europe, y assurant 70% de sa prod de glaces. Implantation d’unités de production dans les pays voisins de + en + fréquente. Michelin possède aujourd’hui autant d’usines dans l’UE qu’en France. L’espace est donc devenu, pour les entreprises industrielles et tertiaires, un domaine d’activité tout aussi, voire parfois plus important que l’hexagone lui-même.2°) Dans ses différents domaines, la politique économique doit nécessairement tenir compte de l’Europe   :

La coordination des politiques éco figure parmi les principaux objectifs que l’UE s’est fixée à elle-même dans sa marche vers l’union éco et monétaire, dont la 1ère étape s’est ouverte au début de 1994. Les instruments dont l’Etat dispose pour son action conjoncturelle ont été adaptés et mis en conformité avec ceux en usage chez les partenaires de la F. Le contrôle des prix, des changes et du crédit a disparu. En matière budgétaire, l’Etat reste certes maître de ses choix, mais le seul de souci de ne pas nuire à la compétitivité des entreprises l’oblige à ne pas augmenter inconsidérément le niveau des prélèvements obligatoires. Pour lz monnaie unique : les gouvernements ont du mener une politique de compression des déficits publics et de limitation de l’endettement qui a permis, au prix d’un rude effort, de satisfaire aux critères de Maastricht.

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La politique structurelle semble elle aussi profondément affectée par la construction communautaire. Des domaines importants lui échappent, comme la fixation des prix garantis et l’organisation des marchés agricoles, la politique de la concurrence, l’action sur certaines branche de l’industrie comme la sidérurgie. L’Union euro, par son existence même, dépossède peu à peu ses membres de l’une de leurs prérogatives essentielles   : la réglementation . Il faut obtenir l’accord préalable de la Commission euro pour toute modification de la carte des zones primées (pour l’aménagement du T).3°) Les relations avec le reste du monde se font pour l’essentiel dans le cadre de l’UE   :

En choisissant l’ouverture européenne en 1958, la F a clairement opté pour un processus qui fait dépendre une part grandissante de son commerce extérieure, donc de sa prospérité, de ses relations avec ses partenaires de la Communauté. < au 1/3 du commerce extérieur de la F au lendemain de la signature du Traité de Rome, la part des pays actuellement membres de l’UE dépasse les 60% aujourd’hui. La part dominante occupée aujourd’hui par l’UE dans notre commerce extérieur est au moins autant une restauration qu’une révolution. Elle traduit le retour à la situation qui prévalait avant les grands bouleversements provoques par les guerres et les crises. Mais si l’on examine la place des différents partenaires et la nature des produits échanges, les mutations sont profondes. Le RU, 1 er partenaire en Europe durant toute la 1 ère ½ du siècle, est distancé par l’All, dès le début de son «   miracle   » en 1948. L’Italie le dépasse à son tour en 1960, puis l’UEBL . A l’ouverture du marché commun, les produits exportés par la F vers le reste de l’Europe étaient encore surtout des denrées brutes comme le minerai de fer et les produits agricoles, des biens intermédiaires comme l’acier, l’alu et les produits chimiques. Aujourd’hui, la part des biens d’équipement et du matériel de transport (39% des exp vers UE) tend à se rapprocher de celle qu’elle occupe dans l’ensemble de notre commerce extérieur (42%), tandis qu’inversement, la surprésentation des produits agricoles devient moins nette. Energie : retournements spectaculaires : grande importatrice de charbon anglais et all jusque dans les 50’s, la F achète aujourd’hui dans la mer du N le 1/3 de ses besoins en hydrocarbures, qu’elle compense en vendant une partie des kilowatt-heures d’origine nucléaire. Tourisme : 43% des dépenses effectuées en F par des étrangers proviennent de ressortissants du reste de l’UE. Les services liés au commerce extérieur, les revenus du travail, les mouvements de capitaux, résultent dans une large mesure de l’écheveau des relation quotidiennes qu’a tissées la F avec le reste de l’UE. Ce sont l’ensemble des performances réalisées par la F dans le monde, et pas seulement celle obtenues avec les partenaires euro, qui dépendent du cadre communautaire. EEE avec les pays de l’AELE, accords d’association avec les pays de l’Est européen et du Bassin méditerranéen, avec ACP. La présence au monde passa aujourd’hui, d’abord et avant tout, par l’Europe.

III Les conséquences des relations   :

1°) L’UE représente un gage de dynamisme et un puissant stimulant pour l’ensemble de l’économie   :

Faire participer activement la F à la construction de l’Europe revenait à lui donner une chance décisive de modernisation et de prospérité. L’Europe a dynamisé les activités, protégé les secteurs, transformé les comportements en fournissant des modèles qui se sont avérés bénéfiques pour tous les agents de l’économie. L’effet dynamisant est le plus connu. Cela concerne les productions industrielles et agri, la fourniture de services marchands, les activités financières, le tourisme. L’Europe fournit à l’ensemble de l‘éco ce moteur de croissance essentiel et commun à tous les pays industrialisés développés qu’est l’exportation. La part du PIB consacré à l’exp a significativement augmenté, passant de 12% en 59 à 17% en 73.

La place de l’UE est essentielle, non seulement parce qu’elle représente de très loin notre principal débouché, mais aussi parce que chacun de ses élargissements successifs s’est traduit par une envolée significative des exportations françaises vers les nouveaux pays membres. En 94, elles ont augmenté de 19% ers l’Autriche, de 23% vers la Suède, de 25% vers la Finlande.

Le rôle protecteur de l’Europe s’est moins manifesté vis-à-vis de l’ensemble de l’éco que pour certains secteurs qui ont pu, grâce à lui, conserver, voire développer leurs activités. La sidérurgie a été encadrée par les dispositions des plans acier successifs. Le textile et l’habillement ont bénéficié des accords multifibres négociés par la CEE avec les pays producteurs du 1/3M dans le cadre du GATT, et renouvelés en 77 dans un sens de + en +

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restrictif. Peut-on aussi parler de rôle protecteur s’agissant de l’agriculture ? A l’heure d’une crise dont la PAC est souvent accusée de porter la principale responsabilité, l’affirmation semble paradoxale. Pourtant on ne peut oublier que les succès remportés par l’agri française sur les marchés mondiaux se sont fondés, au moins jusqu’aux années récentes, sur le mécanisme des restitutions versées aux exportateurs par le FEOGA pour compenser l’écart entre prix garantis communautaires et cours mondiaux. Non compétitives face aux pays d’agriculture extensive, la France a pu ainsi fonder sur son « pétrole vert » une partie de sa puissance commerciale.

L’Europe n’a pas été seulement un facteur de dynamisme et un moyen de protection. Elle a également influencé de manière décisive le comportement des agents de l’économie. Entreprises raisonnent en fonction de l’Europe (y recherche clients, fournisseurs et partenaires). La logique du marché, de l’ouverture, de la compétition l’a ainsi peu à peu emporté sur celle de la réglementation et de la limitation de la concurrence. Les partenaires sociaux, patronat et syndicats, ont été souvent amenés à se rapprocher de leurs homologues du reste de l’Union. Il existe depuis 1973 une Confédération européenne des syndicats. Mais c’est sans doute l’Etat qui, plus que tout autre, a infléchi son attitude dans plusieurs domaines en s’inspirant de l’exemple des pays limitrophes. C’est la GB de Margaret Thatcher qui a inspiré les responsables français dans leur programme de privatisations et leur volonté de constituer un actionnariat populaire. La politique conjoncturelle a été conduite depuis 1983 dans une optique de rigueur qui ne s’est jamais démentie, malgré les changements de contexte politiques et économiques. Son principal acquis, la désinflation, est bien à inscrire en partie au crédit de l’Europe (modèle allemand). Pour que la monnaie unique puisse rentrer en application, il a fallu satisfaire aux 5 critères énumérés par le traité de Maastricht : inflation et taux d’intérêt à long terme > au + de 1,5 à 2 points / à la moyenne des 3 Etats membres les + performants ; déficits et endettement publics plafonnés à 3% et 60% du PIB ; monnaie respectant depuis au moins 2 ans les marges de fluctuation réduites à l’intérieur du SME. Une rigueur accrue dans la gestion des finances publiques a été ainsi l’une des principales caractéristiques de la politique éco menée par les gouvernements successifs. Lourde contrainte certes, parfois bien difficile à concilier avec les autres impératifs gouvernementaux, et notamment avec la lutte contre le chômage et la réduction de la « fracture sociale » : contrainte bénéfique pourtant.2°) L’Union européenne est aussi une source de déconvenues, voire d’inconvénients pour l’économie nationale   :

Euroscepticisme. Longtemps présentée comme la grande chance de l’agriculture française, l’Europe en est progressivement devenue le boulet. L’unicité des prix garantis n’a pu être maintenue qu’en créant les montants compensatoires monétaires. Ils ont handicapés les agriculteurs français qui subissaient les conséquences de la faiblesse du France tandis que leurs rivaux des pays à monnaie forte étaient artificiellement avantagés (All, PB, Dan). Pourtant la disparition progressive des montants compensatoires, tout au long des 80’s, n’a pas bénéficié aux agri français autant qu’il l’espéraient. C’est que d’autres phénomènes négatifs, liés aux mécanismes même de la PAC, se sont manifestés. Lors des élargissements, les agri français ont vu des débouchés prometteurs leur échapper et ont subi au contraire des concurrence accrues. Le monde agricole français n’a pas toujours été défendu efficacement par le autorités communautaires face aux EU (Kennedy Round). + affaire de la « vache folle » (autorités britanniques ont nui aux intérêts de tous). Mais c’est surtout la refonte de la PAC qui les a lourdement pénalisés. La baisse des prix garantis, le contingentement de la production, la réduction des superficies cultivées n’ont pas été compensés par des aides compensatoires aux revenu d’ampleur équivalente.

Les entreprises industrielles et commerciales voient se répercuter sur leur activité les conséquences des fluctuations conjoncturelles survenues dans le reste de l’Europe. Principal partenaire, l’Allemagne exerce de ce fait une influence déterminante. L’effet peut être positif comme en 90-92, où l’entrée de l’éco française en récession a été retardée par la poussée des exportations liées à la réunification allemande. Il peut aussi être néfaste, comme en 1967, où la crise allemande a prolongé les conséquences du plan de stabilisation conjoncturelle de VGE. De plus, pour les entreprises, L’Europe représente une concurrence accrue, aux origines à la fois intra- et extra-communautaires. L’Europe peu s’avérer dangereuse lorsqu’elle conduit les entreprises françaises à la perte d’autonomie financière. Au cours des dernières années, la pénétration des capitaux originaires du reste de l’Union s’est accentuée dans certains secteurs (pour les ex fastidieux voir p354 (au milieu)). Certes, globalement, les investissements directs

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réalisés par la F dans l’UE dépassent depuis plusieurs années ceux réalisés par l’UE en F. Ces handicaps sont d’autant plus sérieux que, pour cause de libéralisme, l’UE est dépourvue d’une politique industrielle commune. Elle peut même freiner les rapprochements entre entreprises étrangères (depuis 89, tout projet excédant un certain CA doit être soumis à la Commission. Dans maints domaines cependant, l’Etat s’est dessaisi de tâches dont, parallèlement, l’UE s’acquitte peu ou mal. Raisons : primauté accordée au libéralisme, élargissements successifs (répartition des ressources budgétaires souvent défavorables à la France). Les enquêtes statistiques révèlent que, rapportées au nombre d’hs et au PIB, les aides communautaires désavantagent les régions françaises par rapport à leurs homologues du reste de l’UE. Dans nombre de cas, l’insuffisance des politiques communes ne tient ni à des raisons doctrinales, ni à l’hétérogénéité croissante de l’Union, mais plutôt à l’égoïsme de ses membres (harmonisation des fiscalités butte sur la réticence des gouvernements à se dessaisir de ressources nécessaires à la couverture des charges publiques). 3°) Les incertitudes qui affectent aujourd’hui l’UE posent à l’éco française de multiples interrogations   :

3 grandes incertitudes : la réalisation de l’union éco et monétaire (UEM) prévue par le traité de Maastricht ; les élargissements à venir ; les effets à long terme de la construction communautaire. L’UEM est aujourd’hui entrée dans sa phase décisive. Mais quels seront les pouvoirs de la BCE face aux gouvernements des pays membres ? Comment sera assurée la discipline monétaire ? Comment l’UE résoudra-t-elle le dilemme français : la conciliation entre une politique budgétaire et monétaire de rigueur et une politique sociale qui tente de protéger les salariés contre les effets de la rigueur elle-même ? Nécessaire refonte de tout le système de protection sociale français. Sur quelles bases s’établiront les relations entre les pays membres de l’UE qui, comme la Grèce, n’ont pu satisfaire aux « critères de Maastricht » ou, comme le RU, le Danemark et la Suède, ont décidé de se tenir provisoirement à l’écart  ? Pour éviter qu’ils ne bénéficient de leurs taux de change flottants pour développer indûment leurs exportations vers leurs partenaires, il faudra mettre en place un « SME bis », limitant les variations entre leurs monnaies et l’euro. Face aux élargissements, l’UE devra prévoir une refonte totale de ses institutions, de son budget et de ses mécanismes de prise de décision. Ou bien encore elle s’acheminera vers « l’Europe à plusieurs cercles » proposée par Balladur, un construction qui intégrerait, selon un processus d’intensité décroissante, la 20taine d’Etats européens qui souhaitent se rattacher à elle.

Construction originale, elle développe des effets à long terme qui restent encore indécis. La logique du grand marché uniformisera les conditions de concurrence. L’espace européen s’est unifié, pourtant après près de 40 ans d’existence, il demeure profondément hétérogène. Les structures agricoles continuent à opposer Europe du NO et Europe méditerranéenne. Productivité des services marchands réduite au RU est élevée au Danemark, poids des PME n’est pas le même en F qu’en All. Les écarts entre les régions riches et pauvres de l’UE ne se sont pas réduits autant que l’on l’espérait. Les régions périphériques souffrent d’un niveau de vie nettement < à la moyenne communautaire, d’un chômage important… Inversement, les régions qui se situent au cœur de l’espace européen continuent à en retirer d’évidents avantages (Alsace, Lorraine, le Nord, la région Rhône-Alpes).

L’agriculture française et la PAC   :

F = 60 Mllds d’euros de production agricole (1ère de l’UE). Représente 22,5% de la valeur de l’UE. 2ème All (15,9%), It, Esp. Poids de l’agriculture dans PIB : 1er Grèce, F = 15ème sur 25. F = 1er producteur de blé de l’UE, 4ème mondial. 1ère SAU = 21% de l’UE. 4ème pour le nombre d’exploitations, 2ème en taille moyenne des exploitations. P. Pflimlin : « la F est à l’Europe agricole ce que l’Italie est à l’Europe régionale ».

I Une PAC voulue par la F qui a contribué à en façonner les règles et qui est une réponse aux besoins de l’agriculture française des 50-60’s   :

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A] Les besoins de l’agriculture française à la fin des 50’s   :

Dispose de la ½ de la SAU de l’Europe des 6. Fournit une part importante de la production euro (3/4 du maïs, ½ du blé, 40% du troupeau bovin). Marché de 200M d’hs = espoir pour un début d’excédent (excédents céréaliers + sucre dès début 50’s). Et c’est bien car les voisins sont déficitaires (All, PB…). Donc F = 1er bénéficiaire. Pourtant agriculture française (AF) pas très compétitive. ½ des exploitations ont – de 10ha. Fin 50’s : 25%PA dans le secteur primaire. Archaïsme aussi au niveau de l’IAA : il y a toute une synergie à développer entre agriculture&activités de transformation. F : objectifs contradictoires : on veut que la PAC permette modernisation et meilleure productivité, mais aussi que les agri maintiennent leur niveau de vie, or amélioration de la productivité implique baisse des prix. Autre contradiction :: F veut se débarrasser du protectionnisme (Méline), du malthusianisme pour la production et enfin de l’interventionnisme. Mais en construisant la PAC, on n’abandonne pas cela : protectionnisme et interventionnisme encore + vigoureux, mais à l’échelle européenne.

B] C’est pourquoi la France agit pour que les principes de la PAC aillent dans le sens de ses attentes   :

Objectif : augmenter le niveau de vie des agriculteurs, objectifs de la PAC : préférence communautaire, solidarité financière. A côté de la PAC, qui répond aux attentes françaises, il y a la mise en œuvre d’une politique nationale, chargée de préparer les agri français à l’ouverture et à la concurrence. Donc mise en œuvre conjointe. 60 et 62 : grandes lois d’orientation (Pisani 62) qui se soutiennent avec la PAC. FEOGA 92 : création en 60 du FORMA (Fonds d’Orientation et de Régulation des Marchés Agri). Mais le FEOGA soulage partiellement l’Etat français. Au cours des 60’s : disparition des tarifs douaniers. + fixation des 1ers prix européens. Idéal, car F = excédent + pas de concurrence extérieure. La PAC reprend certaines mesures de la F (ex : Indemnité viagère de Départ (pour inciter les vieux à arrêter) ; aide aux éleveurs de montagne reprise par la PAC (par FEOGA + FEDER)). 65-66 : crise de la chaise vide dont la solution va être conforme aux attentes françaises (de Gaulle hostile à la supranationalité voulue par les autres qui voulaient que le Parlement contrôle le FEOGA). Donc arrangement du Luxembourg : décisions doivent être prises à l’unanimité ; jusqu’aux 70’s, le FEOGA alimenté à 90% par des prélèvements et à 10% par les Etats (F devient le 1er contributeur) ; à partir de 70, les prélèvements doivent assurer la totalité, mais dès 68 on se rend compte que cela va être difficile, donc on repousse l’échéance à 75. FEOGA alors financé par tarifs douaniers + prélèvements + taxes particulières (ex : sur le sucre).

II L’agriculteur française a largement tiré profit de la PAC   : F est devenue le 2ème exportateur mondial derrière les EU pour les produits agri bruts et le 1er

pour la valeur ajoutée.

A] Impact sur l’essor des productions   :

1°) L’essor des productions   : Comparaisons entre 55 et 84 (apogée de la prod) : prod de blé x3 : France = 4ème prod

mondial de blé et 1er de l’UE (36% de la prod) ; prod de maïs x 10 : F = 5ème et 1er de l’UE (43%) ; prod de lait x2 : F = 1er prod Européen (2ème aujourd’hui).2°) L’effort de modernisation   :

Consommation d’engrais x6 et utilisation de tracteurs x10. Productivité du travail x3. Intégration de l’agri dans le complexe agroalimentaire. Ex : en Bretagne = modèle hollandais s’est répandu : le producteur travaille « à façon » pour un industriel). Résultat : la F produit 1/5 de la prod euro des 15. PAC = renforcement des régions de grande culture (betteraves, pdt…). Céréales occupent 1/3 de la superficie agri et ½ des terres arables françaises. Essor des oléagineux (soja, tournesol, colza). Viticulture a évolué dans un sens complexe : diminution de la taille du vignoble et amélioration de la qualité (surtout pour la prod de masse). Essor de la prod de légumes (3ème après It et Esp). Production animale : PAC = aubaine pour les éleveurs laitiers jusqu’en 84. Essor de la production de lait a été 2x + rapide que dans les autres pays, excellente productivité des vaches. Bretagne = élevage de l’essor porcin.

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Bretagne = ½ du cheptel porcin. F est devenue le 4ème producteur mondial et produit le 1/5 de la prod euro de viande bovine. 1ère place de l’UE pour l’aviculture.3°) L’essor des exportations   :

Partenaires européens de la F absorbent 70% de ses exp agri. F = 1er rang mondial en termes d’exp de produits transformés. 80% de notre excédent AA est réalisé avec UE. Excédent de type structurel : > 50Mllds de F fin 80’s puis 90’s : 50-60Mllds d’excédent. 2002 : 8 556 000 d’euros. 1973 : exp agri représentent 20% de nos exp totales. Auj : 12% (- en % mais + en termes d’excédents). 4°) L’impact sur les spécialisations régionales   :

Réduction du nombre d’exploitations. + spécialisation très nette. Prédomination de la polyculture jusqu’à la RA. Recul notable depuis. (Vosges, Jura, Alpes, Normandie ont maintenu un système mixte, mais celui-ci s’est notablement amélioré). Recul de l’élevage au profit de la culture. Paysage agri assez spécialisé :

- Certaines régions sont + agri (Manche = 81% du sol affecté à l’agri alors que Corse du S et AM = départements qui consacrent le – à l’agri).

- Lait : Basse N, Pays-Loire, Bretagne = + de l& ½ de la prod. Bassin Parisien, Aquitain = 2/3 des prod céréalières. Hyperspécialisation (ex : la Beauce) largement à mettre sur le compte de la PAC. Marne = Champagne. Culture permanentes = pourtour médi + Rhône. S-E = ½ des viticulteurs, arbori.

B] Impact positif sur l’élévation du niveau de vie des agriculteurs   :

x2 entre 60 et 73 : rôle essentiel de la PAC. Avant PAC = prix très faibles (céréales…). D’ailleurs grave crise du blé en 54. Etat providence après la 2ème GM : Etat a étendu la protection sociale à partir de 60. De 70 à 86 : valeur des livraisons agri x4, des subventions reçues x31, des prestations sociales x5. D’où forte croissance des revenus des agri. Certaines exploitations marginales ont pu subsister (montagne…). + PIM (Aquitaine, Midi-Py, LR, PACA, Corse).

C] L’impact sur la modernisation des structures   :

1°) Facteur d’évolution   : l’Etat tout autant que la PAC   : FEOGA = parent pauvre de la PAC, donc c’est pas avec ça que l’agri va se

moderniser. 60-62 : lois d’orientation : organisation du marché agri avec FORMA ; création de sociétés qui incitent au regroupement des terres (SAFER = Société d’Aménagement Foncier d’Etablissement Rural) ; mise en place de l’IVD pour rajeunir la pop agri et concentrer les terres ; incitation à l’association pour constituer des GAEC (Groupement Agri d’Exploi en Commun). Ca rentabilise le matériel. = Aussi important que la PAC. D’ailleurs, c’était fait pour préparer la F au grand marché.2°) La concentration des exploitations   :

2 300 000 exploitations en 55. 500 000 auj. Mais les tailles ont progressé : exploitation de – de 10ha en 55 = la ½. Auj : le 1/3. + de 50ha passe de 4% à 30%. La taille moyenne était de 18ha, auj : 42ha. La concentration s’est accompagnée d’une chute du nombre d’agriculteurs. 1M au milieu des 70’s, 650 000 auj. La ½ exerce à temps complet. Revenus complétés par une activité annexe. La ½ a plus de 52 ans et 27% plus de 60 ans.3°) + de VA et + d’intégration agroalimentaire   :

Intérêt de la PAC pour la F meilleure valorisation de sa production. AA est devenu le 1er secteur industriel français (=18% de la prod ind mondiale). Secteur qui dégage des excédents commerciaux équivalents à ceux de l’industrie. Groupes puissants : SOCOPA (viande) ; LU, Danone (biscuiterie) ; BEL, SODIAAL (secteur laitier) ; Saint Louis (sucre) ; UNILEVER a pris le contrôle de Miko ; Nestlé contrôle Perrier… Permet de revitaliser certaines régions agricoles. Ex : Bretagne = puissante industrie d’aliments pour le bétail, vers Clermond-F, culture de maïs, société Limagrain = ensemble de labo qui ont produit des maïs hybrides. Commerce international: Louis Dreyfus. La PAC a sans doute provoqué et accompagné la 2ème RA ou « révolution silencieuse ». 1 agri nourrissait 8 personnes en 60’s, auj : 30. Plan Mansholt en 68 très mal accueilli car signifie pertes d’emplois… Mais de toute façon modernisation a lieu.

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III Comment l’agriculture française a-t-elle aussi été la 1 ère victime des évolutions de la PAC :

A] Déceptions et effets pervers de la PAC   :

1°) Les problèmes   : Ok, la CEE a absorbé beaucoup de nos exportations, mais il était naïf de penser qu’on

serait les seuls : concurrence accentuée, d’autant + que certains pays ont bénéficié de certaines entorses faites à la PAC. Près des grands ports, développement d’un élevage qui se nourrissait des PSC importées des EU, élevage qui bénéficiait ensuite des subventions de la PAC. Les marchés se sont réduits avec l’accès à l’autosuffisance (ex : All). F a augmenté ses imp en provenance des pays voisins. Effets pervers comme les déséquilibres sociaux. Une étude australienne a montré que 25% des agri recevaient 75% des aides (donc accentuation des déséquilibres sociaux). Déséquilibres régionaux aussi : Bassin parisien différent d’autres régions comme le Centre qui sont restées en marge.

2°) L’analyse   : Pas assez de place accordée à la modernisation des structures. Mais ça aurait de toute

façon créé d’autres problèmes. Evolution de l’agriculture un peu ambiguë : céréales, lait, vin : 3 gros excédents et aussi les 3 points forts de la prod française, donc les quotas ont particulièrement touché la F ; MCM ont pénalisé les pays à monnaies faible avec taxation aux exp : F a fait les frais à travers l’agri alors que les problèmes de la monnaie ne sont pas liés à elle. F = ¼ du budget alors qu’elle n’a pas la 1ère production agricole. Aide nette : F excédentaire, mais pas bénéficiaire (3ème après Esp et Gr). Mais la PAC n’est pas responsable de tout. Main d’œuvre agri moins qualifiée en F.

B] Crise et réforme de la PAC   : quels impacts sur l’agriculture française   ?

Jusqu’à présent, une seule grande réforme en 92. Tout le reste = ajustements… Ray Mc Sharry a conçu la grande réforme de la PAC (rapport en 91 adopté sous pression des EU (Blair House)). Fin 60’s : principe des taxes de coresponsabilité : 68 pour le sucre, 77 pour le lait. Taxes payées au FEOGA. Défavorise les petits producteurs. Quantités max garanties (GMG) : impliquent une baisse systématique des prix au-delà d’un certain seuil. !baisse des prix garantis touche les céréales dès 86. Dans certains secteurs, primes à l’arrachage des vignes (mi 80’s) ou primes d’incitation à la cessation d’activité. Puis 82 : gel des terres (beaucoup de réticences en F) :touche globalement 10% de la superficie pour les céréales. A partir de 88 : réforme du FEOGA qui essaie de renforcer se section O : la F en a bénéficié car régions montagneuses nombreuses, + aides à l’extensification. Progressif découplage aides / quantités produites.

C] Bilan de ces 1 ères réformes   : Plan d’adaptation des structures à la réforme de la PAC, aides à l’extensification françaises, mesures ponctuelles comme les bio-carburants, recul des surfaces cultivées en céréales, recul de la prod de céréales. Reconversion vers les PSC : plus seulement entre les mains des productions américaines. F a aussi été la 1ère bénéficiaire de ces réformes : niveau de vie des agri a recommencé à progresser (disparition des – rentables).

D] La réforme à venir et les perspectives pour l’agri française   : Dossier doit être rouvert en 2006. Franz Fischler = commissaire européen à l’agri. A annoncé un projet de réforme qui vise à verdir la PAC et à assurer la crédibilité de l’UE devant l’OMC. Propose : un découplage total aide/production : en échangeant, l’agri doit essayer de protéger l’environnement (= écoconditionalité). F = opposée à ce projet, ainsi que l’Irlande et l’It (disent que cela contribueraient à maintenir les disparités).

Conclusion   :

Agri française profondément révolutionnée : on a parlé de révolution silencieuse (Henri Mendras : La fin des paysans). 100 000 exploitations françaises produisent la ½ de la

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prod agri. S’il n’y avait plus la PAC, la F devrait x4 sa contribution actuelle pour maintenir le niveau d’aide française.

Les Grandes disparités de l’espace tertiaire en France   :

I Disparité du poids du tertiaire dans l’espace français   :

A] part du tertiaire dans le PIB   : > 73% (d’après tableau)65 – 72,9%60 – 64,9%< 60%

B] Poids régional des services marchands sur le total français   : Ile de France (32%)5 à 10% (PACE et R-A)3 à 5%< 3%

II Diversité des activités tertiaires   :

A] Les activités du tertiaires supérieur   : Technopoles.% des cadres et profession intellectuelles > 8%Capitale nationaleCapitales régionalesCapitales européennesMétropoles d’équilibre, dotée d’un tertiaire supérieur.Place boursière (Paris, Lyon).Grandes écoles ou services de l’Etat décentralisé (ENA Strasbourg, ENS Lyon).

B] Le tertiaire administratif   : % des emplois publics pour 100 emplois > 22%.

C] Le tertiaires d’échanges   : PortsAéroportsPrincipaux axes de communication et de transportInterfaces très actifs (Nord, Est)Interfaces actifs (S-E et S-O)

D] Le tourisme   : Nuitées d’hôtel> 13% (Paris)9 – 13%3 – 8,9%< 3%

III Typologie d’un espace tertiaire polarisé   :

A] Tertiaire et métropolisation   : Agglomération de 9MAgglomération millionaire400 000 – 1M.< 400 000

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B] Fonctions de commandement   : Ville mondialeVille européenneVille nationale.

C] Typologie   : Prédominance du tertiaire touristique.Couronne centrale définissant des régions faiblement peuplées, faiblement tertiarisée… limitée par la dynamique parisienne.Importance de la tertiarisation traduit faiblesse des 2 autres secteurs. Hypertrophie des emplois publics, « Grande périphérie française ».

Les IDE français à l’étranger   :

Flux x9 durant 90’s. Fin 90’s : euphorie : 200Mllds d’euros en 2000. Ecart de + en + important entre IDE français à l’étranger et IDE en F au bénéfice des investissements à l’étranger. 2000 : 2ème pays investisseur derrière le RU (devant les EU pour la 1ère fois). Les groupes français ont racheté 113 entreprises américaines. Ex : Cap Gemini (conseil) a racheté Ernst&Young ; France Telecom a repris Orange ; Renault a repris Dacia (Nissan en 99). F = 4ème détenteur de stocks d’IDE dans le monde (8,3% du stock). IDE = ¼ du Pib français. 1ers

EU (20%) ; puis 2ème ex aequo RU et All. Depuis 2001 : situation beaucoup plus calme. 2000 : 4x + d’IDE français à l’étranger que d’IDE en F (pas forcément bien en terme d’emplois). Entreprises françaises très internationalisées. En 89, les 40 entreprises du Cac40 réalisaient la ½ de leur CA hors de F, en 2002 : 70%. 1ère destination = Europe (60%). 2ème = Amérique du Nord (33%) (1er = EU 25%). Puis un peu pour les PVD (Brésil, PECO, Pologne = 6ème pays d’accueil). All + RU + Esp + IT = 80% des investissement français en Europe.

Le tourisme en France   :

1er pays d’accueil en nombre de touristes. 1990 : 52M. 2002 : 77M.

I Des conditions propices à l’essor de l’activité touristique en France   :

A] Des facteurs communs à l’ensemble des pays développés   :

1°) Le temps libre.2°) La hausse du niveau de vie et du pouvoir d’achat.3°) Le développement des moyens de transport et de communication.

B] La France est bien placée en termes d’atouts à valoriser   :

1°) Le contexte géographique.2°) Le patrimoine historique et culturel.

C] Un équipement touristique important et diversifié   :

1°) L’hébergement.2°) L’organisation (villages de vacances, auberges de jeunesse).3°) Les parcs de loisir : 40 parcs terrestres, 10 aquatiques, Eurodisney : 12M de touristes/an.

II Une activité importante pour l’économie   :

A] Des apports incontestables   :

1°) En terme de PIB : entre 6 et 7% du PIB.2°) En termes d’emplois   : création d’emplois (8% d’emplois directs + 2M d’emplois indirects (transport, hôtellerie).

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3°) En terme de balance extérieure   : excédent depuis 69 (12Mllds de F en 82, 15Mllds d’euros en 2000).4°) En terme d’aménagement du territoire.

B] Les limites   :

1°) Insuffisante valorisation du potentiel (séjours courts, Français = ¾ des touristes, DOM-TOM sous-valorisés).2°) La nature déséquilibrée de ces activités (dans le temps (saisonnière), dépendance à la conjoncture internationale (11/09, SRAS), dans l’espace et socialement (pas tout le monde qui part).

III Typologie   :

A] Paris et sa région   : un pôle complet et le 1 er de France.

B] Les espaces liés au tourisme balnéaire   : Littoraux de week-end (Deauville, Arcachon), spécialisés sur la saison estivale (Bretagne, Atlantique), littoraux fréquentés toutes l’année : Côte d’Azur.

C] Les espaces liés au tourisme de montagne.

D] Les espaces à tourisme diffus   :

1°) Le thermalisme.2°) Le tourisme religieux.3°) Le tourisme vert (1/3 des nuités, 1/3 des recettes).

La France et la Méditerranée   :

La France a le troisième domaine maritime du monde. Mais ce n’est pas une puissance maritime. Depuis la colonisation, c’est un enjeu. Un enjeu dans la cadre de la construction euro, du contact Nord-Sud. Dans le choc des civilisations, Huntington dit qu’il s’agit d’une « zone de clivage où les tensions sont fortes ».

I En quoi la France est-elle solidement arrimée à l’espace méditerranée par sa géographie et son histoire   :

A] Composantes méditerranéennes de l’espace français   :

B] Une démographie qui fait de cet espace un espace dynamique   :

C] Liens historiques et naturels   :

II Les relations avec cet espace sont multiples et parfois délicates   :

A] Flux humains   :

B] Des flux commerciaux   :

C] Les liens et les enjeux politiques et culturels   :

III Les défis sont à la fois français et européens   :

A] Immigration et intégration   :

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B] Le processus de Barcelone

C] L’insertion de l’espace méditerranéen français dans l’arc méditerranéen   :

L’expression «   Paris et le désert français   » est-elle toujours d’actualité   ?

1er déséquilibre Ville/campagne, 2ème : Paris Province, 3ème : Est/Ouest. J-F. Gravier : Paris et le désert français : dresse un constat alarmiste et parle de macrocéphalie parisienne. Du coup politique de décentralisation. 2005 = 50ème anniversaire de la politique d’aménagement du territoire : ½ siècle d’AMT a-t-il permis de mettre fin à cette expression ?

I Face à une situation de déséquilibre préoccupante et à des prévision apocalyptiques, l’Etat a réagi , aidée en cela par d’autres facteurs :

A] Une situation de déséquilibre préoccupante   :

1°) Constat   : J-F Gravier : Paris est « monopoleur » : 47 : 17% de la pop. Déséquilibre le réseau

urbain, concentre aussi l’essentiel de l’accroissement démo. Grande métropole culturelle, intellectuelle. Le reste de la France fait figure de parent pauvre sur tous les plans. Paris seule ville à voir le métro à l’époque. Grandes universités : la province ne peut retenir ses enfants pour les études et faire une grande carrière.2°) Facteurs   :

La centralisation : capitale attire. Régions n’ont cessé d’être restreintes par l’histoire. RI du XIXème siècle : a amplifié les contrastes régionaux, a accru le poids éco des

bassins du N mais aussi de Paris. Paris 1er pôle industriel. Industrialisation implique exode rural implique dépeuplement de la province pour Paris.

Après guerre, planification accroît le rôle de Paris et la nationalisation font de l’Etat et donc de Paris un Etat patron.3°) Hypothèses alarmistes   :

Dans les 50’s, on prévoit 12 à 14M d’hs pour les 80’s si rien ne change. Dépeuplement des provinces, multiplication des friches industrielles. Pb politique : espace mal maîtrisé = manque de cohésion sociale.

B] Une politique volontariste est engagée par l’Etat dès les 50’s   :

1°) Des politiques tardives et évolutives   : Au RU, même si pb pas si grave, dès les 20’s politique engagée en faveur des

« Depressed Areas ». En 55 : 22 régions programme définies : cadre géo suffisamment ample pour envisager de faire de ces régions des contre-poids. Primes à l’AMT. 63 : DATAR. Comité interministériel d’ADT (CIAT) : dispose de moyens financiers par le Fonds d’intervention pour l’ADT (FIAT). DATAR doit appliquer des mesures de freinage de la croissance parisienne (taxes = contraire des primes !). 73-74 : crise éco modifie la donne géo et la fonction de la DATAR : on n’a plus d’argent pour une politique offensive pour les régions pourries : il faut l’utiliser pour une politique défensive des régions en crise. 1982 : lois de décentralisation : lois Defferre dotent les régions de pouvoirs (choix, financiers) et en fait des acteurs de l’ADT (signent avec l’Etat des contrats).2°) De multiples actions de rééquilibrage   :

a) Redéploiement des activités et réaménagement des réseaux de transport   : Sièges sociaux restent à Paris mais les unités de production vont en province. 2 séries de mesures : mesures coercitives et incitatives (primes) pour le déplacement à l’ouest (Bretagne, Normandie, Sud-Ouest). 60’s : P a perdu 21000 emplois et + 500000 emplois pour les régions de l’ouest. Ex : Citroën se déplace à Rennes. Dans le tertiaire, l’Etat montre l’exemple en créant le Centre national d’étude des télécom (CNET) à Lannion en Bretagne et l’ENS à St-Cloud. Transport : développe des transversales pour faire trajet province-province (Bordeaux-Toulouse, Marseille-Nice, récemment Viaduc de Millau). Aéroports dans provinces,

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électrification des lignes secondaires de train, équipement touristique en Haute-Savoie, et Alpes (réseaux routiers).

b) Le rééquilibrage des systèmes urbains   : Fallait doter les villes de province d’infrastructures pour retenir la population. 1964 : Concept de métropoles d’équilibre : 8 villes qui vont être des points d’appuis des contre-poids qui vont être dotées d’infra éco, socio, et culturelles (Lille, Nancy-Metz, Strasbourg, Lyon-Grenoble-St-Etienne, Marseille-Aix, Toulouse, Bordeaux, Nantes-St-Nazaire). 60’s : restructuration de la banlieue parisienne en créant 5 nouvelles villes censées attirer emplois et habitants : Cergy-Pontoise, Marne-la-vallée, St-Quentin en Yvelines, Evry et Melun Sénart. Pareil pour Lille et Lyon.

c) La mise en valeur des espaces périphériques et notamment des espaces ruraux   : Massif Central, Alpes, Corse. Mise en place de sociétés de mise en valeur : SOMIVAC (pour la Corse), SOMIVAL (pour le Limousin). But : aider au remplacement et à la modernisation agricole. 1ers parcs nationaux (60’s : parc de La Vanoise).

C] D’autres facteurs on concouru   :

1°) L’Europe   : Même si on dit que PAC a accentué les disparités, elle a permis de faire des régions

agri puissantes : Ex : Bretagne pour la production laitière (1ère région d’Europe en valeur de la production agri). FEDER : Corse : aménagement routier, touristique. PIM dans le Midi-Pyrénées. 2°) La crise éco des 70-80’s   :

Touche des secteurs comme la sidérurgie, le textile… Or, ils se situent dans le Nord et l’Est. Paris perd ¼ de ses emplois industriels au cours des 10ères années de crise. Sud-Ouest fait valoir des terrains à exploiter moins chers et une main d’œuvre – chère. Attirent IDE car primes à l’ADT et primes européennes.3°) Tertiarisation et 3 ème RI   :

Accentuation des activités de pointe, de recherche. Donne leur chance à des régions qui n’ont pas de ressources naturelles. Foot Loose. Tourisme.

II Un rééquilibrage s’est produit à la fois dans le sens d’un freinage de la croissance parisienne et dans celui d’une émergence d’espaces dynamiques en province.

A] Un freinage du développement de l’Île de France   :

1°) Croissance démo contenue   : 60-70’s : croissance nettement ralentie de l’agglo parisienne. 54-62 : 2%/an (bcp !).

64-82 : 0,3% 82-90 : 0,9% (remonte mais pas revenu à la croissance des 50’s). 2°) Poids éco de l’IDF contenu   :

Début des 60’s : 30% du PIB. 28% du PIB auj. 30’s : 65% des chercheurs, auj : 45.

B] Le réveil de la province et des dynamismes régionaux   :

1°) Dynamisme démo et urbain   : Agglo millionnaires : Lille-Roubaix Tourcoing, Lyon, Marseille. 8 métropoles

d’équilibre ont gagné + d’habitants que Paris. 2M de + pour l’ensemble. Patrimoine culturel mis en valeur, politique de logement. Diagonale Le Havre-Marseille atténuée. 3 régions sur 5 des régions qui ont le + perdu d’habitants sont dans le N-E (C-A, NPC, Lorraine). Croissance + : Corse, PACA (donc le sud !).2°) Régions renforcées ou émergentes   :

Alsace : 3% de la pop, 3% du PIB, 38% des capitaux étrangers, Strasbourg.Rhône-Alpes : 10% de la pop, 10% du PIB, 1,3M hs à Lyon-G-St-E.PACA : 8% de la pop, (Marseille 1,3M, Nice 500000), 7% du PIB, Marseille 1er port

de France, 3ème européen, Nice 2ème aéroport de F.NPC : a beaucoup souffert de la crise, transport : TGV Paris-Londres et Bruxelles.

1985 : Uhrich : La France Inverse, post-facée par J-F Gravier, et préfacée par P.Pfimlin : dynamisme inversé mais pas rapport de force inversé.

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III Paris reste + que jamais un pôle incontesté et le rattrapage de la France est inégal et relatif   :

A] Le rééquilibrage n’est que relatif   :

1°) Rattrapage de la province inégal   : DATAR : seulement 0,2% des dépenses publiques, - de 10% du budget de la France.

Activités de tête et de commandement restent à Paris. Paris reste le centre des infrastructures modernes (transport, TGV). Languedoc-Roussillon : K démo importante mais chômage le + fort. Ecart de 1 à 2 en terme de PIB/hs entre P et L-R. Lyon : croissance mais peine à avoir un rôle international (26ème ville européenne, loin derrière Barcelone ou Milan). En + les métropoles d’équilibre drainent bien souvent toutes les activités régionales : métropolisation du territoire, économie d’archipel. 2°) Paris pôle incontesté de l’espace français   :

IDF = 2,2% du territoire, 18,7% de la population mais 41% de l’excédent naturel français, 20,2% de la valeur ajoutée industrielle, 32% pour les services, 33% des sièges sociaux de + de 100 salariés, 65% des sièges sociaux de plus de 500 salariés. Siège de l’OCDE, de l’UNESCO, 1ère ville mondiale pour les congrès.

B] Typologie   : espace aujourd’hui – dichotomique et + complexe   :

Paris = activité de tête.Espace périproductif.Espace où la VA est – forte (régions industrielles F-comté (Peugeot)). La Sunbelt au sens large de la Bretagne aux Alpes (poids du tourisme, oasis techno, agri spécialisée).Espace agri performant : Bretagne, Bassin parisien au sens large (Picardie, Champagne).Espace rural en déclin mais dynamisé par le nouveau tourisme (régions naturelles, Massif Central, Vosges, Alpes, Pyrénées).

C] Face à la mondialisation, et dans la perspective européenne, l’ADT demande à être repensé   :

1°) Echelle européenne et mondiale   : Dans la logique européenne et mondiale, la problématique de Paris prend un autre

sens : Paris fait partie d’un atout comparatif de la France. Pénalités sur les entreprises qui s’installent à Paris ont été allégées.2°) L’échelle locale, régionale et urbaine   :

Conclusion :

Dans une interview qu’il livre en 79, J-F Gravier dit « Paris est devenu un pôle répulsif ». Bilan de l’ADT n’est pas négatif. Certain rééquilibrage : Uhrich : « à présent le désert se peuple d’oasis qui se multiplient ».

Les IDE étrangers en France   :

France = 1ère terre d’accueil en 92. Puis fluctuation mais toujours dans les 5ers. Que représentent ces IDE dans nos productions, dans nos structures ? En quoi la France est-elle attractive ?

I La France est devenue un pays attractif et joue à fond la carte de l’ouverture   :

A] Une réglementation qui s’est assouplie   :

Pendant très longtemps, règles rigoureuses. Début 80’s : assouplies. 82 : les investissements communautaires n’ont plus besoin d’autorisation. Seuls quelques secteurs sont restés contrôlés (armement, aéronautique). Autorisation encore si gros investissement.

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Conditions exigeantes par rapport aux personnels venant travailler en F sont assouplies. UE = plus de contrôles de capitaux depuis 91.

B] Les nombreux atouts du territoire français   :

1°) Atout géographique   : Frontière commune avec 7 pays (RU inclus). Donc limitation des coûts logistiques (ex

pour Carrefour : très bon réseau d’infra : chemin de fer très dense, TGV, autoroutes… = position stratégique). Lorraine très attractive (Daewoo). Tunnel sous la Manche a renforcé la centralité du NPC. Point faible de nos infrastructures = les ports : très peu compétitifs (coûts élevés).2°) La qualité de l’environnement scientifique   :

C’est vrai que faible effort de recherche mais : 4ème rang pour le nombre de chercheurs, et pour le nombre de brevets déposés. Info, haut communication, chimie : souvent implantation d’un centre de recherche de la maison-mère. F = 1er centre d’implantation pour recherche et design. Ex : Motorola (EU) s’est implanté en 2000 à Toulouse : a créé 2000 emplois (+ centre de recherche associé au CNRS). Motorola + Philips (PB) + STMicroelectronics (F/It) se sont installés à Crolles en Isère = + gros investissement industriel en F depuis 10 ans, ou encore Philips à Caen (= 23ème point d’implantation en F).3°) La compétitivité du travail   :

Coûts salariaux – élevés qu’en All, PB. Coût horaire du travail en F < All, B, Suisse tout au long des 90’s. F : + faible progression des salaires au cours des 90’s. Productivité du travail par emploi est très bonne = 5ème rang mondial. Dépasse de 10% la moyenne européenne. Flexibilité pose pb, même s’il y a un mieux. Assouplissement, comme autorisation du travail des femmes la nuit. Investisseurs dénoncent la fiscalité trop élevée mais bon, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. On parle de suppression de la taxe professionnelle : peut-être un +. Impôts et taxes sur entreprises en F = 16,7% du PIB (moy euro = 10%).

C] Une politique + offensive pour attirer les IDE   :

1°) Agences spécialisées   : Créées pour « vendre la F à l’étranger ». Jusqu’en 91, seule la Datar prospectait et

cherchait à attirer les I. 92 : Ministère des Fiances a créé un Ambassadeur aux investissements internationaux et le Datar a créé IFN (Investment in France Network) dont le but est de multiplier les bureaux à l’étranger. AFII (Agence française pour les Investissements internationaux) examine et optimise les conditions d’accueil des territoires et défère toutes les aides publiques. On a créé aussi les rencontres de l’investissement international à la Baule (03). Gouvernement a désigné un Monsieur Intelligence Eco : Pierre Juillet : stratégie à l’international du pays.2°) L’implication directe de l’Etat par les incitations matérielles   :

Subvention à une entreprise étrangère. Mais aujourd’hui, c’est très contrôlé par la Commission européenne (libre concurrence). Mais ça peut se faire indirectement (ex : faire une autoroute pour attirer). 90’s : 1/3 des emplois créés ou maintenus grâce à des investissements étrangers avaient bénéficié de primes à l’aménagement du territoire. Smart : Balladur a tout fait pour qu’il s’installe en Lorraine. Toyota à Valenciennes a fait l’objet d’une « bataille » entre Blair et Chirac.3°) Les régions agissent aussi   :

Beaucoup de conseils régionaux ont créé des Agences de développement à l’étranger (ex : Alsace, Rhône-A, Ile-de-France). Chaque région vante ses qualités.

II La France, 2 ème terre d’accueil des IDE   :

A] Constat   :

1°) Historique   : Montée en puissance de l’IDE en F. 1ère poussée lors de la crise des 70’s car

déréglementation monétaire et financière et les entreprises sont obligées d’avoir une stratégie. 80’s : passage à un marché unique dont on a cru qu’il serait fermé : donc beaucoup de

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transplant, avant, par peur. 71-90 : +102% d’IDE. Flux s’est stabilisé (gauche au pouvoir). Redémarrage pendant 90’s : flux x4. 83 : flux vers la F = 4% du total des flux, 92 = 18%. En stock d’IDE, F = 3ème mondial en 90. Les flux sont devenus majoritairement des acquisitions (et pas des créations). F a reçu en 2002 48Mllds de $ d’IDE.2°) Une internationalisation record   :

IDE étrangers en F représentent 3,5% du PIB. L’éco française est désormais très mondialisée.

B] La ventilation des investissements   :

1°) Selon le secteur d’activité   : 1er poste d’IDE = industrie. 2ème = services. 3ème = distribution. – d’implantations de

sièges sociaux (problème de la fiscalité), ex : EADS : siège social a échappé à Toulouse pour les PB. Dans l’industrie : haute technologie (chimie, pharma, biens d’équipements). Peu d’IDE dans les secteurs lourds. IDE dans l’AA mais surtout secteurs de forte VA. En termes d’emplois créés : NTIC = 30% des emplois créés grâce à des IDE. Téléphonie mobile attire beaucoup d’IDE en F : Motorola dans l’Essonne, Mitsubishi à Rennes, Philips au Mans, Sony en Alsace.2°) Par pays d’origine   :

Essentiellement investissements de l’OCDE : +80%. Firmes d’AmN = 30% des installations d’IDE en F. Fin 90’s, les entreprises américaines faisaient travailler 400000 personnes en F. 1250 entreprises américaines en F. Indirectement (sous-traitants) = 2M de personnes qui travaillent pour les EU. Autres pays européens : All = 1er investisseur (devant EU), It, RU, Esp, B, Suisse. 9 pays font 90% des investissements en F (7euro + EU + J). J = 3ème ou 4ème investisseur. Mais F n’accueille que 1 à 2% des investissements japonais dans le monde. Ex : Sumitomo = rachat de Dunlop en 84, Sony à Bayonne en 80 puis en Alsace, Seiko, Yamaha…

C] L’impact régional   :

1er IDF, puis NPDC, Midi-Pyré, Rh-A, PACA… En nombre d’emplois : IDF, Rh-A. Dans certaines régions (Normandie, Picardie, Alsace, F-C), un employé sur 2 de l’industrie travaille dans une entreprise contrôlée par un capital étranger. Ce sont souvent de régions frontalières. Investissements peuvent contribuer à transformer la région : ex Marne-la-Vallée (1 des 5 villes nouvelles du gouvernement) : 92 : implantation d’Eurodisney + gare TGV + pleins d’autres activités. Auj : 1er site visité en F. CA = 1Mllds d’euros en 2001, 12M touristes/an, 12000 salariés en permanence.

III Intérêts et risques pour l’économie et l’espace français   :

A] Les effets positifs sur l’éco et l’emploi   :

CA réalisé par les entreprises industrielles sous contrôle étranger représente 30% du CA de l’industrie française. Emplois industriels liés à ces IDE = 30% des emplois industriels. 36% de l’investissement industriel, 40% des exp industrielles françaises. F = + forte proportion des pays du G8. 2000 : 35000 emplois créés par les IDE, 2002 : 23000. Addition des 90’s : 220000 emplois créés ou maintenus. En 2002 : 1 salarié sur 3 travaille pour une entreprise à capitaux étrangers et 1 sur 4 travaille pour l’exportation. IDE qui ont pu sauver certaines régions (la Lorraine). Ex : Valenciennes : Toyota = création de 2000 emplois pour la Yaris. Parfois, permettent aussi de combler certaines faiblesses. Ex : papier carton : investissements venus de Scandinavie. Paradoxe = F imp papier alors que 1ère forêt d’Europe. Bref, intérêt éco certain, à la fois sectoriel, régional, social.

B] Les IDE, aussi un facteur de vulnérabilité   :

On connaît les IDE qui entrent, les emplois… mais on comptabilise pas les emplois perdus, le désinvestissement. Donc c’est difficile de faire un bilan en terme d’emplois. IDE pas toujours créateurs de richesses ou d’emplois. Souvent, rachat se traduit par restructuration, mais pas forcément + capacité de production. Souvent, usines de montage etc… ça n’améliore

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pas beaucoup le profil technologique, et en + souvent importation des pièces détachées. Donc ça aide pas le déficit commercial. F = pas d’étude de bilan. Certains revers comme Hoover, Daewoo ( suite à la crise asiatique, a dû se restructurer, fermeture de 3 sites) qui sont partis ailleurs. Lorraine a aussi vu partir JVC et Panasonic. Marks&Spencer a tout supprimé en F.

C] Les IDE, reflet des faiblesses de l’éco française   :

Certes, la F est super attractive, mais cette part importante est quand même la marque d’une incapacité de la F à stimuler son propre investissement. L’épargne n’est pas suffisamment tournée vers les investissements nationaux. All ou J arrivent à en mobiliser bien plus (liens étroits entreprise-banque qui n’existe pas en F). Faudrait retraite par capitalisation pour que ce soit des fonds de pension français qui s’investissent dans les PME françaises. Perte de compétitivité du territoire, fiscalité lourde… expliquent la + large part des investissements français à l’étranger. Déséquilibres régionaux : on pourrait tracer une ligne Le Havre- Perpignan. Diagonale aride Champagne-Ardennes, Limousin, Aquitaine.Conclusion   :

Développement des IDE en F, + développement des IDE français à l’étranger = contribuent à ce que les entreprises françaises perdent leur nationalité. Lafarge passe presque pour une entreprise américaine. Euro fort, donc PA important aux EU par ex, donc ça gène l’arrivée de capitaux américains et anglais en Europe (d’où recul de puis 2-3ans).

Dans quelle mesure la France a-t-elle connu au XX ème siècle une évolution éco en phase avec celle des autres PDEM   ?

I Globalement, l’évolution française se fait en phase   :

A] Quant à la chronologie des cycles   :

1°) La croissance   : 1890-1929 : phase de croissance, seulement interrompue par 1ère GM. Belle époque de

1890 à 1913 puis Années folles de 1918 à 1929. La France a connu la + forte croissance du revenu par tête de 1920 à 1929. Reflet d’une production industrielle qui a augmenté dans les mêmes proportions et qui culmine en 1929. Mais battue par les EU.

30G : comme dans les autres pays, aide Marshall (48). F aussi stimulée par baby-boom, et par la remise en ordre de l’éco internationale (FMI, GATT). Donc c’est pareil que dans les autres pays. Fluctuations conjoncturelles à l’intérieur des 30G : tassement de la K mi 50’s (Guerre de Corée aux EU), puis reprise 55-56, puis rechute 56-57, reprise en 60, K reste forte pendant toutes les 60’s. C’est pareil pour l’ensemble de l’OCDE.

97-2001 : Partenaire euro connaissent aussi cette K d’environ 3%. F = la + forte quand même.2°) La crise   :

1929 : point d’inflexion en F comme aux EU. La F ne connaît pas de retard, déjà avant le krach, fléchissement de l’activité. Par contre, pas de plongée comparable au RU et aux EU. En Europe, 29-31 est une phase de ralentissement puis 31 : ébranlement arrive en F, It, All, Aut. 32 : Point le plus bas de la cris pour tous ces pays. Indice 140 de la pro manuf en 29 : indice 110 en 32.

70’s-80’s : 1975 : K négative en F comme dans beaucoup de pays. Reprise 76-78. Reprise mi 80’s : la F la connaît aussi puis retombée début 90’s (Guerre du Golfe). A partir de là, évolution très divergente des EU, mais pas des autres pays euro (critères de convergence). Caractéristiques : stagflation. Ex : 73-79 : K<3% alors que 63-73 : >5%. Idem pour l’OCDE. Pb du chômage : F est dans la moyenne des pays de l’OCDE : 4,5% (EU un peu +). En terme d’inflation, pas exceptionnelle en F (10,7). Début 90’s : on n’est plus dans l’inflation (voire déflation). 93 : année de K négative pour quasi tout le monde. Récession 2002-2003 pour tous les pays développés.

B] En phase également quant aux mutations structurelles   :

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1°) Taylorisme et fordisme   : Premiers pas en F dès les 20’s, notamment avec l’implantation d’usines américaines.

Ex : Ford à Bordeaux. La F va être un des principaux producteurs auto à la veille de la 2nde

GM. Gains de productivités du travail, début de l’OST.2°) Effort d’investissement et hausse de la productivité   :

1er demi-siècle : taux d’investissement brut le + élevé de tous les pays. Chaque décennie a connu des taux d’inv > 15% du PNB/an. Alors que dans les autres pays c’est très inégal (RU rarement >10%). La F a opéré un rattrapage de productivité. Effort d’inv possible car les entreprises ont opéré à des concentrations (chimie, sidérurgie) : Ugine-Kuhlman ou Schneider.3°) La tertiarisation   :

Discrète montée jusqu’au début 70’s, mais K accélérée avec le début de la crise. Tertiaire : 51% en 70’s, 72% auj. Amélioration du niveau de vie. Loi d’Engel : au fur et à mesure que le PA augmente, la conso de l’individu est consacrée à des dépenses tertiaires. Travail des femmes. 2volution de la plupart des pays développés.4°) Les restructurations   :

A partir des 70’s. On essaye d’évoluer vers des productions à plus forte VA. Délocalisation (parfois à l’intérieur du pays). Emergence de secteurs performants (aéronautique…).5°) Ouverture croissante   :

Crise des 70’s oblige la multinationalisation. Taux d’ouverture progresse régulièrement en F depuis 60’s. 14,5% en 50, 22% début 80’s, 27% auj.6°) Dynamisme des marchés financiers et boursiers   :

50’s-60’s : années de calme plat en F comme dans les autres pays. L’épargne et les capitaux étaient mobilisés pour la production. Cloisonnement des marchés, peu de spéculation possible. 70’s : c’est l’inverse. Montée de la bourse dans l’éco (Paris = 2ème place boursière après la City).7°) Mutations géographiques   :

Urbanisation se poursuit, mais change un peu de nature, comme ailleurs ! Métropolisation : concentration des activités, pouvoirs dans les grandes villes. Paris fait partie de ces pôles mondiaux. Redistribution des activités et richesses : crise des 70’s-80’s : certaines régions ont eu une nouvelle chance face au déclin de la Lorraine etc… Espèce de Sun Belt à la française (en forme de U sur l’hexagone) = ville dont les taux de K sont les plus forts. Evolution en phase de la France et rattrapage d’un certain retard.

C] Une évolution en phase, reflétée et permise par le rôle de l’Etat, autre point commun à l’ensemble des pays développés   :

1°) Multiplication des tâches de l’Etat   : Etat providence, Etat patron. La F n’est pas le seul pays à nationaliser. EU et J

également. Communication, chemin de fer, sidérurgie (dès 49 au RU). Aménagement du territoire : Country Planning Act en 46 pour le RU, pris en compte en F qu’en 55.2°) L’augmentation des dépenses publiques et des taux de prélèvement obligatoire   :

1870-2000 : part des dépenses publiques dans le PIB est passée de 10 à 54%. Moyenne de l’Europe : 48%. Prélèvement = 45%. (Différence = l’endettement).3°) Les politiques éco ont le souvent été en conformité avec les autres pays   :

30’s : comme dans la plupart des autres pays, l’Etat a réagi par une politique déflationniste jusqu’en 35, puis rigueur imposée par les décrets Laval (hausse des impôts, réduction des salaires). Objectif : maintenir le F. Politique protectionniste : tarifs douaniers progressent En F en 31,32,33 (même le RU). + quotas et contingentements des 2/3 des importations. C’est très banal. Déflation = effet procyclique. Conséquence négative aussi politiquement : montée des troubles pol (Front pop en 36). Reflation : l’Etat veut réinjecter de l’argent dans l’éco. + dévaluation du F : éclatement du Bloc Or. Mais c’est un peu tard : ça ne fait que rattraper le retard sur les autres pays. Etat keynésien : instauration d’une réglementation (meilleur contrôle de la B de F), agri encadrée (un peu comme aux EU mais avec moins d’ampleur) : ONIB –blé). Autres grands travaux mais restent timides.

30G : stop and go : s’illustre très bien dans le cas anglais. Mais la F a connu cette même alternance. Les cycles majeurs : 48-53 : 48-50 : K, politique de soutien à la K, 50-53 : dérapage, inflation, déséquilibres des finances publiques donc politique de stop + plan

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déflationniste de Pinay ; 53-59 : 53-57 : go, relance : l’Etat prête aux entreprises à des conditions avantageuses, Orly, tunnel du Mt-Blanc, 3ème semaine de congés payés. 57-59 : stop. Inflation a redémarré, guerre d’Algérie + crise de Suez, dévaluation du franc en 58, 58 = recul du PA. 60-68 : 60-64 : K soutenue par une politique go, taux de K les + élevés (60 = 7%), loi d’orientation agri en 62, 63 : Datar, 4ème semaine de congés payés. 64-68 : stop : plan Giscard, blocage des prix, emprunt d’Etat, on casse la K, 67 = ANPE. 68-73 : longue période d’expansion : K stimulée par la dévaluation du F en 69, + accords de Grenelle suite à mai 68, mais inflation encore assez forte (5-7%). Le gouvernement engage des mesures restrictives : restriction du crédit en 72, augmentation du taux d’intérêt, emprunt d’Etat. Mais mesures prolongées après le choc pétrolier. 1M de chômeurs en 75. La politique de go intervient pour combattre de vrais récessions (au RU), mais pas en F : c’est plutôt pour éviter les dérapages de la K.

Pendant la crise des 70’s-80’s : situation atypique de la stagflation : même doutes dans tous les pays. Au début, VGE, essaie de lutter contre l’inflation. Grand plein de relance en septembre 75, mais qui a peu d’effet sur la progression vigoureuse du chômage. 76 : R. Barre : priorité à la lutte contre inflation avec politique monétariste. Pacte pour l’emploi. Basculement à gauche : politique de relance keynésienne pour quelques mois. Eté 82 : rigueur, monétarisme, comme dans les autres pays. Depuis cette date là, la F suit la même voie néolibérale que les autres pays. On n’a jamais fait marche arrière, même avec le retour de la gauche. Donc la politique conjoncturelle ne s’est pas réellement détachée de celle des autres pays. Politique structurelle : idem. On a joué sur les éco d’énergie, sur la relance de la production nationale et sur la privatisation. Effacement progressif du poids de l’Etat. Fin 80’s : on renonce à se fixer des objectifs fixés par le plan. Juste des orientations. Décentralisation, + maîtrise des dépenses. Monopoles en voie de démantèlement.

II Cependant, l’évolution éco de la F se détache parfois de celle des autres grands pays développés   :

A] Evolution conjoncturelle   : parfois décalée, atténuée ou au contraire accentuée   :

1°) La croissance des 20’s   : K très forte : c’est la F qui a le taux le + fort d’Europe. Production industrielle x2 dans

la décennie. K tirée par les exp qui croissent très vite. Dévaluation Poincaré en 28 : 1ère

dévaluation depuis Germinal. Croissance des investissements. + retour de l’Alsace-Lorraine participe à la K, + remise en place du taylorisme dans l’auto.2°) La crise des 30’s   :

Crise – forte mais + longue que les autres pays européens. All a beaucoup souffert. Chômage a – progressé en F, car c’est un pays encore très rural et très agricole (30’s : rural = urbain). Atonie urbaine, chômage progresse – vite. Ralentissement de l’exode rural. All et Italie ont fait le choix d’une relance par l’armement. RU dévalue très vite sa monnaie. Fév 34 : grandes manif d’extrême droite qui poussent l’AN à démissionner. La gauche se mobilise : FP en 36. = climat politique assez instable, pas favorable aux affaires.3°) Les 30G   :

Fluctuations beaucoup + atténuées en F qu’en All, dans les 2 sens : pas de grave récession, pas de méga K. 67 : All connaît une crise éco qui ne touche pas vraiment la F.4°) La crise des 70’s-80’s   :

Crise semble – forte, mais les reprises sont également – fortes. Récession 74 – forte. Mais en 76, on n’atteint pas 5% comme en All. Fluctuation conjoncturelle relativement émoussée. Seules années négatives : 75 et 93, mais pour les autres pays, bien + d’années négatives. K moyenne = 3,2% entre les 2 chocs (2ème meilleure pour l’OCDE). 79 à 85 : 1,9% = avant dernière, donc 2ème choc plus ressenti. Pourquoi ? éco – ouverte (au 1er choc) donc elle est – perméable au grand choc venu de l’extérieur.

B] Certains traits + accentués   :

1°) Pendant la croissance, effort de modernisation et croissance de la productivité + importante :

Valable pour les 20’s et pour les 30G. Rattrapage de la productivité / EU. Et surtout, rattrapage + intense que les autres pays. Efforts de modernisation très vigoureux.

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2°) La F a + souffert de certains maux que les autres   : De l’inflation : systématiquement + forte pendant 30G. Ex : entre 55 et 65 : inflation =

5% = seul pays à atteindre ce taux. 80-85 : 10% (EU : ½, Japon : 2,7, même RU : 7%). Chômage : 60’s : taux de chômage plutôt moyen (2,2%). Mais depuis crise 70’s : chômage souvent un des tout premiers. Fin 80’s : seule l’Italie la dépasse. 93 : 11% de chômage : on est les seuls avec l’Italie à avoir un chômage à 2 chiffres. Déficit commerce extérieur pendant 70’s-80’s. Depuis 92 : la F a retrouvé un excédent éco.

C] Comment expliquer ces divergences   ?

1°) La particularité démo   : Originale, mais parfois pénalisante. On l’a souvent appelée dénatalité. La F a été le 1er

pays au monde à connaître la TD, qui remonte à la Révolution française. Malthusianisme : la classe moyenne copie ce modèle d’une famille à 2-3 enfants. 1ère phase : la TD = baisse de la mortalité qui doit dégager un excédent. Mais pas en F : la natalité chute très vite aussi : déchristianisation, on rend possible le mariage hors Eglise… TAN chute : 0,13% en 19-59 (>1% en OCDE). Donc ça veut 1 vieillissement précoce de la pop française. - Dynamisme, vieillissement. Aspect positif : chômage – virulent pendant 30’s. Conjugaison des classes creuses avec morts de la 1ère GM. A l’inverse baby-boom + fort qu’ailleurs. TAN remonte à 0,7% entre 45 et 72.2°) Un dynamisme insuffisant en terme d’innovations :

% du PNB pour la R&D est à la traîne / aux autres pays. Environ 2% à tout casser. Ex : Thomson : 600 brevets / an pendant 80’s. Hitashi : 12000 (= + que la F entière). Recherche appliquée très peu motivée et puis elle se fait trop dans le cadre de l’Etat. Entreprise française : 30% de l’effort de R&D pendant 50’s, 55% aujourd’hui. Mais c’est beaucoup + dans les autres PDEM.3°) Un positionnement industriel moins judicieux :

Par rapport aux performances industrielles du J. F = industrie polarisée aux 2 extrêmes. Soit du très performant (TGV, nucléaire…) soit peu performant (textile…). Or avec ces produits, elle est en concurrence directe avec les NPI, ce qu’elle ne peut se permettre vu le coût de la main d’œuvre. Machines, outils, biens d’équipements : - développés en F.4°) Le rôle de l’Etat :

Prélèvement obligatoires : F est toujours dans le lot de tête. 60’s : 36% = 1er rang OCDE. Ca explique que les crises soient moins accentuées. Politiques parfois opposées à celles de nos partenaires. Relance 81-82 : va totalement à l’inverse des autres pays euro (voie de rigueur). En F : K des prestations, du salaire minimum, réformes sociales, nationalisations… Augmentation des impôts (EU baissent). Pas de cohérence / aux autres pays euro. Relance e décalage débouche sur des déséquilibres. Inflation entretenue, déficits extérieurs se creusent (d’autant + que le $ monte), fuite des capitaux (effondrement monétaire (dévaluations 81, 82, 83). Choix politiques ont souvent été là pour assurer le prestige de la F. Ex : nucléaire : n’est plus justifié après la GF si ce n’est pour le civil. Position intermédiaire sur beaucoup de plans : + moderne que l’Europe du S, moins aventureuse que l’Europe du N. Donc industrie incomplète, + frileuse. Traits de grands pays développés (productivité) mais des fois insuffisances (innovations par ex).

III L’originalité de l’éco française et ses distorsions d’évolution tendent à s’estomper depuis 20 ans   :

A] Le choix irréversible et désormais bien accepté de l’ouverture :

58-73 : effort à l’exp n’a progressé que de 3%/an alors que 73-93 : 8% / an. Taux d’ouverture : passe de 14,5% à 27% auj. 5ème puissance exp en 73, 4ème auj. Flux de capitaux dans les 2 sens ont connu une progression. Souvent dans les 1ers pays d’accueil de capitaux. En IDE : 3ème stock derrière EU et RU. Comportement résiduel à l’exp s’est transformé en une prod pour le marché extérieur. Fusions et acquisitions montrent capacités du capitalismes français. 5ème place pour les stocks détenus par la F.

B] Le développement de la concertation internationale   :

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Grand forum installent une cohérence internationale. La F ne peut pas se démarquer. 67, conférence de Rambouillet en 75 –préparée entre Ford et VGE), Club de Paris (56), FMI (dirigé par M. Candessus jusqu’en 86), OCDE = château de la Muette.

C] L’intégration européenne, qui rend de - en – possible une politique originales   :

Encore plus avec l’euro. On a une monnaie commune mais pas une politique éco commune. Retraites, sécu : tous les pays font des réformes. DE + en +, c’est de l’UE que viennent nos grandes options éco.

Conclusion   :

Désormais de plein pied dans mondialisation. Perd pas toutes ses originalités non plus… F a + souvent été suiviste qu’initiatrice. Mais éco – dépendante qu’avant de Berlin.La France et l’Allemagne dans la communauté européenne   :

I Un couple qui a joué un rôle moteur dans la construction européenne   :

A] CECA et CEE   : les pères fondateurs   :

B] 1963   : le Traité d’Amitié scelle l’axe franco-allemand   :

Signé le 22 janvier 63 par de Gaulle et Adenauer : coopération sur des sujets comme les affaires étrangères, la Défense, mais aussi éducation, politiques énergétiques… Le traité prévoyait aussi que les gouvernements se rencontrent souvent : 2 fois par an un conseil des ministres. Création d’Arte en 1988. Les jumelages sont nombreux (près de 2000 entre communes françaises et allemandes.

C] Le rôle de l’axe franco-allemand dans la relance de l’intégration   :

On a parlé « d’eurosclérose » pendant les 80’s. Malgré tout, F et All vont faire avancer les choses. En 79, d’abord, avec le SME. Sous l’impulsion de la France, J. Delors publie un livre blanc en vue de la signature de l’Acte unique. Coopération monétaire + étroite que jamais. F et All sont enfin d’accord sur une politique monétaire. Mark fort (balance co excédentaire, industrie importante, évite l’inflation à tout prix…). F : régulièrement en déficit, inflation importée dégrade la valeur et le poids de notre monnaie. On comprend qu’il faut éviter l‘inflation pour être compétitif et on adopte une politique de rigueur (proche de l’allemande). Cela n’empêche pas quelques crises pendant lesquelles l’All a soutenu la France. Cette unité a permis la signature du Traité de Maastricht. Corps d’armée franco-allemand (=embryon d’une future armée européenne). Mais toutes ces ententes sont aussi le fruit de méfiances. Le 40ème anniversaire du traité de l’Elysée a été fêté en janvier 2003. Mais il y a aussi des échecs (ex : la CED avec la méfiance de la F).

II Les deux poids lourds de l’UE   :

A] Les 2 ères puissances de l’Europe des 15   :

Superficie F+All : 28% de la superficie des 15. Poids démographique : 36%. PIB : 40%, et 50% de la zone euro. Agriculture : + du 1/3 de la SAU, + de 40% de la production céréalière, + de 40% du cheptel des vaches laitières. Acier : 40% de la production des 15. Automobile : 55%. Dans la plupart des secteurs moteurs, on a parfois 5 entreprises françaises, all ou franco-all (ex : Aventis) sur 5ères entreprises.

B] Une certaine complémentarité économique   :

La F et l’All sont chacune l’une pour l’autre le premier fournisseur et le premier client. L’All compte plus dans les exportation-importations françaises que l’inverse. La F est passée d’un déficit systématique avec l’All à une stabilisation voire des excédents (dans agro-alimentaire, aéronautique, armement, services…). Industrie des biens intermédiaires

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(équipement, machines…) = secteur d’excellence pour l’All, point faible de la France. All est plus ouverte vers l’Est, la F est + tournée vers les pays méditerranéens = certain équilibre. All = puissance avant tout économique (pas de bombe nucléaire).

C] Un axe structurant l’espace européen   :

Rhin = colonne vertébrale. = vallée, axe auto-routier. Il longe des régions fortes de l’Europe : des bassins industriels puissant (Ruhr et Lorraine). Rhin en plein cœur de la dorsale européenne.

III Entre convergence et divergence   : quel avenir pour le couple franco-allemand et pour l’Europe   ?

A] Au départ, deux systèmes économique et sociaux très différents   :

1°) L’économie sociale de marché, en Allemagne, s’impose dans les 50’s   : Ludwig Erhard, ministre de l’éco RFA de 51 à 63. Définit son système : « autant de

libertés que possible, autant de limitations que nécessaires ». Equilibre entre l’état et l’éco de marché. Organisations syndicales puissantes. Système qui privilégie le consensus. La cogestion est mise en place début 50’s, généralisée en 76 : participation des représentants syndicaux aux conseils d’administration de l’entreprise et vont jusqu’à 50% des résumés (=actionnaires). 67 : loi pour à tout prix préserver le carré magique (inflation, chômage, balance commerciale, croissance du PIB). Les fédérations ont un pouvoir limité pour diminuer les différences entre régions. Bon système de formation interne, main d’œuvre plus polyvalente. Système de la banquindustrie.2°) En France, un Etat tout puissant et une société plus conflictuelle   :

Beaucoup de nationalisations. 50’s-60’s : planification (Jean Monnet). – de 10% des salariés syndiqués (+ violents, + révolutionnaires : objectif de la CGT pendant longtemps = abattre le capitalisme). Modèle étatique fordiste car redistribution de la richesse à la population. Objectifs de l’Etat : modernisation, protection totale. Efficace : miracle français pendant 60’s : rattrapage / aux EU (+ 5% de croissance éco). Sauf qu’à partir de la crise éco, rôle de l’Etat trop présent, pose des difficultés.3°) Jusqu’aux 80’s   : le cercle vertueux allemand contre le cercle vicieux français   :

Spirale ascensionnelle grâce à des facteurs géo (charbon de la Ruhr) et histo (4,5Mllds de $ reçu par les EU (Marshall)). Bénéficie des réfugiés de Berlin Est et RDA. Réussite éco avec une industrie reine qui employait 40% de la main d’œuvre, qui exporte beaucoup. Agriculture importante aussi. Economie qui dégage des excédents : accumulation de devises. Puissance financière et monétaire avec réévaluation successives du mark. Donc réduction du coût des importations + qualité des produits : éco renforcée donc cercle vertueux.

Au contraire, en France, cercle vicieux : croissance bloquée par 2 fléaux : le déficit commercial et l’inflation (5,6%) donc productions françaises défavorisées. Perd de la monnaie, importations plus chères, on monte les prix (= cercle vicieux). Dévaluations successives du franc. Amélioration du PA + rapide en All car – de chômage. 1985 : 10% en F, <7% en All ; 1990 : 9% en France, 5% en All.

B] Liens éco franco-allemand, entre indifférence, concurrence et dépendance :

1°) Indifférence   : Liens capitalistiques relativement limités jusqu’aux 80’s. Peu d’investissements

réciproques. 70’s-80’s : flux d’IDE all dans F = - de 4% de son stock d’IDE et l’inverse = - de 3%. La coopération industrielle assez décevante (sauf quand ce sont les Etats qui les lancent (Airbus, Ariane). Culture d’entreprise différente : hiérarchie + lourde en France (PDG très puissant), en All : décisions prises par consensus… Capitalisme allemand bien plus entreprenant. Le capitalisme français appelle systématiquement l’état à la rescousse pour se protéger de l’extérieur (ex : chute du rideau de fer : peur de la main d’œuvre et des produits bons marchés).2°) Concurrence   :

TGV / ICE en Allemagne. Eurodif (F + Europe du sud) / filière Urenco (All, RU…) : pas de solution commune.

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3°) Dépendance   : All est un + gros partenaire pour la France que l’inverse. Toute crise en Allemagne a

plus d’effet néfastes sur l’éco française (surtout en 67 : All connaît une crise sévère).

C] Depuis le milieu 80’s et la réunification allemande (90), convergence des deux modèles et développement du partenariat :

1°) En France, la politique d’austérité et le recul de l’Etat ont permis un assainissement des grands fondamentaux   :

Plan de relance de l’activité éco (augmentation du PA des Français). Mais pose des problèmes car les achats des Français pas forcément des produits français ! Donc monté des importations et déficit commercial. 83 : changement de cap : rigueur éco, lutte contre le chômage. Puis avec J. Chirac 1er ministre, privatisations.2°) Depuis 1990 et le choc de la réunification   : la crise du modèle allemand   :

RDA en 90 : 16M d’hs (1/4 de l’All réunifiée), 8% du PNB de l’All réunifiée. Août 90 : réunification monétaire, novembre 90, réunification politique. Sous Helmut Khôl : 1D = 1M de l’Est. Montée du PA des Allemands de l’Est, mais éco allemande encore moins compétitive. Coût pour l’éco all très élevé. Cette réunification provoque la montée des impôts, de l’inflation (+ forte qu’en France). Donc montée des taux d’intérêt. Autre problème accélération de la mondialisation, montée de l‘ouverture, donc montée de la compétition pendant 50’s. All commence à pâtir. Capitalisme rhénan moins bien adapté : pb des syndicats (salaires trop élevés, durée de travail trop basse…). Schröder a cherché à adapter ce modèle en le rapprochant du modèle anglo-saxon : autorisation d’OPA, particuliers investissent en bourse. Les liens entre industries et banques s’effilochent.3°) Convergence   :

France : - d’Etat, + d’ouverture. All : recul banquindustrie, effritement du consensus social. All et France aussi loin du capitalisme anglais et ils se sont rapprochés. 4°) Partenariat   :

France était très complexée face à l’All. Réunification a donné l’occasion à la F de s’investir (F = 1er investisseur). 70’s : Airbus (partenariat F-All). EADS : Entreprise Aéronautique de Défense. 2ème avionneur, 1er producteur mondial d’hélico, 1er lanceur de satellite. TGV et ICE ont signé un accord de partenariat. Pharmaceutique : Rhône Poulenc et Hoechst ont fusionné pour donner Aventis (siège social en F).

Bilan de l’intégration communautaire de la France depuis 1957   :

La France s’est-elle diluée dans l’UE ou bien est-ce que cela a été l’opportunité d’en sortir grandie ? Parvient-elle à faire entendre sa voix ? Fernand Braudel : « il ne peut y avoir une France sans qu’il y est une Europe ».

I Les implications de la France dans la construction européenne et ses motivations   :

A] Une intégration nécessaire   :

1°) Les pressions de l’histoire et de la géographie   : Napoléon voulait réunifier les peuples, St-Simon aussi mais en préservant les

spécificités nationales. V. Hugo parle d’Etats-Unis d’Europe. Les résistants de la 2nde GM veulent construire une Union Européenne contre le nazisme. Robert Schuman, Jean Monnet s’appuient sur ces historiens pour proposer une union supranationales dont l’axe moteur serait l’axe franco-allemand. Au début alliance éco, et à terme politique. Pressions extérieures aussi : EU, peur de l’Allemagne (= moyen de la contrôler, de la surveiller). Géo : position de carrefour, de finistère. Diversité de climats, richesse des sols, espace disponible. Pierre Pflimlin : il faut valoriser notre rôle de « ferme de l’Europe ».2°) Intérêt économique   :

Utilisation de l’Europe pour améliorer la compétitivité de son agriculture, pour que l’état français se concentre sur le retard de l’agriculture. (60’s : concorde, airbus, nucléaire). Logique de prendre ses distances / EU.

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B] C’est pourquoi la France a participé activement à une construction qu’elle a cherché à façonner selon ses intérêts :

1°) L’axe franco-allemand   : Moyen de surveiller l’Allemagne (l’Allemagne a besoin de la France : puissance

atomique, siège au Conseil de Sécurité). 62 : traité d’amitié franco-allemand (De Gaulle et Adenauer). 3 chapitres : affaires étrangères, défense, éducation et jeunesse. Puis Europe des 6. 2°) La France a plus particulièrement influé sur la définition et la mise en œuvre de 3 grandes politiques européennes   :

a) La PAC Parallélisme entre décisions françaises et euro (soutien les prix, Indemnités viagères de départ…). Politique de la chaise vide de de Gaulle (refus du contrôle du FEOGA par le Parlement et obtention du droit de veto).

b) La politique monétaire européenne   : 1er projet : plan Barre (69) proposé à La Haye. Insiste sur la nécessité de concertation des politiques éco. Plan Werner en 71 : va aboutir aux accords de Bâle (serpent). Construire une Europe monétaire = construire un rempart contre ses faiblesses (inflation), disparition du franc permet d’abandonner une monnaie faible pour une monnaie forte, fin des comparaisons humiliantes entre franc et deutschemark.

c) La coopération avec le 1/3M   : La France est la + engagée. Cf leçon UE et 1/3M.

3°) Plus généralement, la France est présente et instigatrice sur tous les autres fronts communautaires   :

Rôle de la France dans le projet Eurêka. (initié par Mitterrand en 86) = ensemble de lois cadres, coordination et fonds concernant la recherche qui peut être privée, publique…

Rôle dans l’Europe sociale : Traité d’Amsterdam, préparé par L. Jospin = pendant social de Maastricht.

Sommets européens institutionnalisés depuis 74 par VGE.

II Les bienfaits que la France en a tiré   :

A] Stimulation de la modernisation :

1°) Accompagnement de la modernisation   : Avant vieillissement, désinvestissement, réflexe mélinien (protectionnisme), jacobin

(centralisation des pouvoirs), malthusien (limitation des naissances, de la production). Programmes ESPRIT, RACE pour les télécom permet un pôle d’excellence. Europe spatiale avec l’Ariane, aéronautique avec Airbus. F doit envisager l’amélioration de ses infrastructures. UE a aidé pour : le tunnel dans les Pyrénées, celui du Mont Blanc, la grande gare maritime du Havre, sur les 14 grands projets d’Essen 4 concernent la France. TGV Paris-Munich passe par Strasbourg.2°) Optimisation   :

CECA : charbon de la Ruhr a contribué à l’essor de la sidérurgie française. USINOR était devenu un des 3 piliers d’Arcelor (2ème groupe mondial). PAC : ouverture des marchés a permis de rentabiliser les efforts de modernisation. ¼ du budget de l’agri va à la France. 1ère

puissance agri européenne, 2ème mondiale, Bretagne = 1ère région européenne.

B] L’Europe a contribué à transformer la France en grande nation commerçante ouverte sur le monde :

L’Europe a fait de la France la 4ème ou 5ème puissance commerciale. Taux d’ouverture : 13% en 60, 18% en 73, 25% à la fin des 90’s, 28% auj. D’abord ouverture sur l’Europe : 30% en intra en 58, 2/3 auj. France 2ème exportateur de services. Paris : 2ème place financière du monde + EURONEXT. France = grand pays d’accueil des IDE (1ère au niveau européen depuis début 90’s). L’UE a aidé la France à construire de grands groupes : Arcelor, Aventis. Tourisme.

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C] La solidarité européenne a joué pour soutenir l’économie française quand elle était en difficulté :

1°) Un soutien sectoriel   : 77 : les entreprises sidérurgiques de la CECA créent le cartel EUROFER. 1er plan Simonnet. 2 plans Davignon : le 1er incite les entreprises à une réduction volontaires de leur production. + protectionnisme (autorisé par le GATT quand secteur en danger). Mais plan insuffisant : 2ème impose le contingentement accompagné par des aides européennes. Accords AMF.Limitations d’importations de véhicules jap.

2°) Aides régionales   : Il n’y a que l’Ile de France qui n’a jamais reçu d’aides. Moyenne des 5 dernières

années : 1ère : NPC/ Réunion / Guadeloupe / Martinique / Midi-Pyrénées / Aquitaine / Bretagne / Rhône Alpes / Pays de la Loire / Corse. Aides du FEDER, FEOGA-O et FSE. France = 2ème pays qui reçoit le + après l’Espagne (12,3Mllds d’euros en 2003 (dont 10 pour l’agri).3°) Solidarité culturelle   :

Europe met en place des quotas de diffusion d’œuvres euro. Donc défense de culture française et francophonie (Belgique/Lux) Cinéma français reçoit des aides à travers le programme MEDIA.

D] Des politiques nationales réfléchies ou impulsées par la dimension européenne :

Politique libérale et monétariste française liée au projet d’UEM, puis à la monnaie unique. C’est l’Europe qui a gagné par rapport à une politique dirigiste franco-française. Réforme de la PAC à la suite des accords de Blair House en 92. La France a dû tenir compte du cadre européen pour sa politique d’aménagement du territoire : un rapport de la DATAR en 73 disait que la F était comme « une île en Europe connectée à rien ». Donc nécessité de rattacher les infrastructures françaises au reste du territoire européen (d’où tunnel sous la manche).

III Les problèmes que cela a posé à la France   :

A] L’Europe a signifié un recul de la souveraineté française parfois vécue douloureusement :

1°) Des abandons de souveraineté difficiles pour un état jacobien et centralisateur   : Tarifs douaniers, LE représentant de l’UE à l’OMC. Zone euro = zone mark avant

l’euro. Politique française dépendante du serpent monétaire européen, et de la rigueur allemande. Critères de convergence.2°) Une Europe qui a parfois imposé ses priorités   :

77 : taxe de coresponsabilité pour le lait, 84 : quotas laitiers. 92 : Nouvelle PAC prévoit extensification, jachères, blé = victime de la réforme. Vache folle, dioxine = fléaux qui touchent la production française (besoin de qualité !). Pêche : quotas de préservation des ressources halieutiques.

B] De l’Europe décevante à l’Europe en accusation :

1°) Une protection insuffisante   : Par rapport à la concurrence agri US. UE ouverte aux produits de substitutions, aux

céréales, au soja US. Textile : AMF = certes des quotas, mais ce sont des quantités garanties, pas assez restrictifs.2°) Les carences de l’Europe peuvent poser pb à la France   :

Politique industrielle : recherche insuffisante, défense des secteurs en difficulté mais pas de politique offensive !. Pas de politique de concurrence offensive comme US. Juste vérifie que le libéralisme fonctionne (pas suffisant). Voir hard power US contre soft power

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UE. Retard sur harmonisation sociale ou fiscale. La France en paie les frais : scandale de Hoover.3°) L’Europe a produit des effets pervers   :

Elargissements : RU critique la PAC, Esp et Port = concurrence pour produits méditerranéens. Dernier élargissement : certaines aides régionales disparaissent (Corse, NPC ne sont plus éligibles à l’objectif 1, 2000-2006 : aides baissent de 20%). Avant 2 commissaires français dans la commission : désormais + qu’un. Baisse de la langue française. Critères de convergence désastreux pendant 90’s. Choix du franc fort lié au mark fort. Effets pervers de la PAC : disparités.

C] Est-ce la faute à l’Europe ou à la France   ?

1°) Responsabilités   : France était-elle prête ? P-Mendès France pensait qu’il fallait attendre qu’elle soit

reconstruite. Les entrepreneurs n’étaient pas prêts à profiter des opportunités. Français pas toujours présents à Bruxelles (faible taux de présence des députés).2°) … qui justifient que la France s’accroche à l’Europe   :

La F doit mieux faire valoir ses atouts. Le Français arrive au 3ème rang des effectifs euro de représentation des institutions.

Conclusion   :

Défaut de communication.