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18 - 6 AOUT 2009 RÉUSSIR - L’AGRICULTEUR NORMAND TECHNIQUE Agri bio Zoom sur la production biologique à Leffard (Calvados). 200 visiteurs sur une ferme performante et rentable P our la première fois, en Nor- mandie, une plate-forme tech- nique et économique profes- sionnelle était organisée à l’attention des agriculteurs et de leurs conseillers souhaitant mieux connaître l’agriculture bio- logique, ses pratiques et ses résul- tats. Ainsi, le 12 juin, plus de 200 personnes, principalement des agriculteurs, mais aussi des tech- niciens, des conseillers et des opé- rateurs, ont participé à cette pla- teforme coordonnée par le GAB 14 et co-organisée par le GRAB et la Chambre d’agricul- ture du Calvados à l’EARL de la Barberie à Leffard. Preuve que l’agriculture biologique intéresse, ou au moins questionne ! Le cadre de la ferme de la Bar- berie, située en bordure de la plaine de Falaise, associant les productions laitière et céréalière, était particulièrement adapté pour faire découvrir l’agriculture biologique aussi bien aux éle- veurs qu’aux céréaliers. Les participants ont pu appro- fondir leurs connaissances du mode de production biologique au cours de plusieurs ateliers. La conversion : un cheminement progressif Tout d’abord, lors de la confé- rence, M. Zijp a expliqué com- ment depuis son installation avec sa femme en 1992, ils ont fait évo- luer un système laitier tradition- nel vers la bio pour franchir le pas en 2002 (cf. schéma). Initia- lement, la volonté de mieux valo- riser les cultures de la ferme et d’être moins dépendants des fournisseurs d’aliments du bétail les a conduits à augmenter la part d’herbe dans la ration du trou- peau. La ration étant moins dés- équilibrée en protéines, les céréa- les et protéagineux produits sur la ferme constituaient un concen- tré satisfaisant. Cette démarche les a alors conduits à être plus économes : privilégier le pâtu- rage de prairies temporaires riches en légumineuses, diminuer les engrais puis les pesticides. L’é- volution vers un système bio était déjà en route, les modifications à entreprendre pour engager une conversion étaient alors minimes lorsque leur laiterie a accepté de les accompagner dans la bio fin 2001. Puis, les conseillers en agri- culture biologique de la région (CA, GRAB et GAB), ont guidé les professionnels présents sur un circuit technique à travers la ferme. Cela a permis d’expliquer concrètement les spécificités du mode de production biologique et les repères techniques pour les cultures de céréales et de pro- téagineux, les prairies et l’élevage. La rotation : la clé de la fertilité des sols Avant de présenter les itiné- raires techniques des différentes cultures, il était nécessaire d’in- sister sur l’importance de la rota- tion. En effet, c’est la base de la fertilité des sols en agriculture biologique. La visite des cultures et des bandes de démonstration a mis en évidence les critères de choix des variétés en céréales en agri- culture biologique. Avant le ren- dement, il est primordial de pri- vilégier la rusticité, la capacité à concurrencer les adventices (rapi- dité de levée, pouvoir couvrant…) et des besoins tardifs pour éviter les faims d’azote en période hiver- nale. En bio, il y a pas (ou peu) de soucis de maladies ou de rava- geurs sur céréales. Même si les rendements sont divisés par 2, les cultures dégagent une bonne marge brute, grâce à un prix de vente élevé et des charges rédui- tes. Les visiteurs ont été agréable- ment surpris pas la propreté du champ de maïs. Là encore, le dés- herbage mécanique est indispen- sable, mais la place du maïs dans la rotation est encore plus impor- tante pour la réussite de la cul- ture : l’idéal étant de placer le maïs derrière une prairie, le maïs valorisant bien la minéralisation de la matière organique. Ces conditions étant respectées, cette culture a des rendements en bio comparables à ceux obtenus en conventionnel. La parcelle de maïs a suscité la discussion, cer- tains pensant que le maïs était incompatible avec la bio. Or, cette culture trouve sa place dans les fermes bio, tout est question de proportion : maximum 20 % de l’assolement pour des raisons agronomiques mais aussi pour pouvoir équilibrer la ration du troupeau. En effet, les concen- trés protéiques sont difficiles à cultiver en Normandie et le prix des tourteaux bio est très élevé. La féverole est le protéagineux le plus adapté au climat nor- mand, il se cultive bien en bio, on obtient des rendements de 25 à 40 q/ha, mais sa teneur en pro- téines plafonne à 27 %, ce qui ne permet pas de compenser une ration très déficitaire en protéi- nes. Les cultures de mélange céréa- les-protéagineux sont une spéci- ficité des agriculteurs bio. Ces mélanges (seigle-lentillon pour les céréaliers, triticale-avoine- pois traditionnellement pour les éleveurs), sont très répandus en bio de part leurs avantages : - production de céréales en grains dont la teneur en protéines est améliorée par les protéagi- neux ; - itinéraire technique simple : peu de salissement car le mélange couvre le sol rapidement ; - culture peu exigeante grâce à la “coopération” entre une céréale et une légumineuse : meilleure utilisation de l’azote du sol, dispersion réduite des mal- adies, rôle de tuteur de céréales ; - limitation des risques, en cas de problème sur une espèces les autres prennent le relais : la récolte est assurée. Ces cultures intéressent de plus en plus les éleveurs conven- tionnels, d’ailleurs un essai était présenté par la CA 14 pour trou- ver les mélanges les plus riches et protéines pour une valorisation en élevage (choisir les espèces à associer, choisir les bonnes pro- portions au semis). La prairie en tête des surfaces fourragères La plateforme présentait aussi un pôle animal pour expliquer l’élevage bio aussi bien en pro- duction laitière qu’en élevage allaitant : les productions bio les plus représentées en Basse-Nor- mandie. Les facteurs de réussite sont un système fourrager basé sur l’herbe et être économe, car EARL de la Barberie en 2009 1 couple. Exploitation de 130 ha. Quota : 500 000 litres. 90 vaches. Maraîchage depuis 2006. En bio depuis 2002. Atouts : - terres groupées autour du siège d’exploitation ; - terres drainées, portantes. Contraintes : - terres froides ; - impossibilité de cultiver de la luzerne. La rotation des cultures : la clé de la fertilité du sol en bio Concevoir sa rotation est fondamental lors du passage en bio, c’est la base de l’agronomie. Ses objectifs : - améliorer la fertilité des sols et l’alimentation des plantes ; - maîtriser les adventices ; - maîtriser les maladies et ravageurs. Rôle majeur de la prairie avec des légumineuses ou luzerne pour enrichir le sol en azote, nettoyer, améliorer la structure. Organisation générale Tête de rotation = prairie ou luzerne. Corps de rotation : démarrer par une culture exigeante ou néces- sitant un sol “propre”. Maïs par exemple. Relais de rotation : implanter des légumineuses pour enrichir le sol en azote. Rôles des engrais verts. Terminer la rotation par une culture peu exigeante, permettant par exemple l’implantation de la prairie sous couvert. Lors de la visite. Schéma historique de la ferme

Agri bio 200 visiteurs sur une ferme performante etrentablepartage.cra-normandie.fr/fichiers/bio_leffard.pdf · 18- 6 AOUT 2009 RÉUSSIR - L’AGRICULTEUR NORMAND TECHNIQUE Agri bio

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18 - 6 AOUT 2009 RÉUSSIR - L’AGRICULTEUR NORMAND

TECHNIQUE

Agri bio ➜ Zoom sur la production biologique à Leffard (Calvados).

200 visiteurs sur une ferme performanteet rentablePour la première fois, en Nor-

mandie, une plate-forme tech-nique et économique profes-sionnelle était organisée àl’attention des agriculteurs et deleurs conseillers souhaitantmieux connaître l’agriculture bio-logique, ses pratiques et ses résul-tats.

Ainsi, le 12 juin, plus de 200personnes, principalement desagriculteurs, mais aussi des tech-niciens, des conseillers et des opé-rateurs, ont participé à cette pla-teforme coordonnée par leGAB 14 et co-organisée par leGRAB et la Chambre d’agricul-ture du Calvados à l’EARL de laBarberie à Leffard. Preuve quel’agriculture biologique intéresse,ou au moins questionne !

Le cadre de la ferme de la Bar-berie, située en bordure de laplaine de Falaise, associant lesproductions laitière et céréalière,était particulièrement adaptépour faire découvrir l’agriculturebiologique aussi bien aux éle-veurs qu’aux céréaliers.

Les participants ont pu appro-fondir leurs connaissances dumode de production biologiqueau cours de plusieurs ateliers.

La conversion : un cheminementprogressif

Tout d’abord, lors de la confé-rence, M. Zijp a expliqué com-ment depuis son installation avecsa femme en 1992, ils ont fait évo-luer un système laitier tradition-nel vers la bio pour franchir lepas en 2002 (cf. schéma). Initia-lement, la volonté de mieux valo-riser les cultures de la ferme etd’être moins dépendants desfournisseurs d’aliments du bétailles a conduits à augmenter la partd’herbe dans la ration du trou-peau. La ration étant moins dés-équilibrée en protéines, les céréa-les et protéagineux produits surla ferme constituaient un concen-tré satisfaisant. Cette démarcheles a alors conduits à être pluséconomes : privilégier le pâtu-

rage de prairies temporairesriches en légumineuses, diminuerles engrais puis les pesticides. L’é-volution vers un système bio étaitdéjà en route, les modificationsà entreprendre pour engager uneconversion étaient alors minimeslorsque leur laiterie a accepté deles accompagner dans la bio fin2001.

Puis, les conseillers en agri-culture biologique de la région(CA, GRAB et GAB), ont guidéles professionnels présents surun circuit technique à travers laferme. Cela a permis d’expliquerconcrètement les spécificités dumode de production biologiqueet les repères techniques pour lescultures de céréales et de pro-téagineux, les prairies et l’élevage.

La rotation : la clé de la fertilitédes sols

Avant de présenter les itiné-raires techniques des différentescultures, il était nécessaire d’in-sister sur l’importance de la rota-

tion. En effet, c’est la base de lafertilité des sols en agriculturebiologique.

La visite des cultures et desbandes de démonstration a mis

en évidence les critères de choixdes variétés en céréales en agri-culture biologique. Avant le ren-dement, il est primordial de pri-vilégier la rusticité, la capacité àconcurrencer les adventices (rapi-dité de levée, pouvoir couvrant…)et des besoins tardifs pour éviterles faims d’azote en période hiver-nale.

En bio, il y a pas (ou peu) desoucis de maladies ou de rava-geurs sur céréales. Même si lesrendements sont divisés par 2,les cultures dégagent une bonnemarge brute, grâce à un prix devente élevé et des charges rédui-tes.

Les visiteurs ont été agréable-ment surpris pas la propreté duchamp de maïs. Là encore, le dés-herbage mécanique est indispen-sable, mais la place du maïs dansla rotation est encore plus impor-

tante pour la réussite de la cul-ture : l’idéal étant de placer lemaïs derrière une prairie, le maïsvalorisant bien la minéralisationde la matière organique. Cesconditions étant respectées, cetteculture a des rendements en biocomparables à ceux obtenus enconventionnel. La parcelle demaïs a suscité la discussion, cer-tains pensant que le maïs étaitincompatible avec la bio. Or, cetteculture trouve sa place dans lesfermes bio, tout est question deproportion : maximum 20 % del’assolement pour des raisonsagronomiques mais aussi pourpouvoir équilibrer la ration dutroupeau. En effet, les concen-trés protéiques sont difficiles àcultiver en Normandie et le prixdes tourteaux bio est très élevé.

La féverole est le protéagineuxle plus adapté au climat nor-mand, il se cultive bien en bio,on obtient des rendements de 25à 40 q/ha, mais sa teneur en pro-téines plafonne à 27 %, ce qui nepermet pas de compenser uneration très déficitaire en protéi-nes.

Les cultures de mélange céréa-les-protéagineux sont une spéci-ficité des agriculteurs bio. Cesmélanges (seigle-lentillon pourles céréaliers, triticale-avoine-pois traditionnellement pour leséleveurs), sont très répandus enbio de part leurs avantages :

- production de céréales engrains dont la teneur en protéinesest améliorée par les protéagi-neux ;

- itinéraire technique simple :peu de salissement car le mélangecouvre le sol rapidement ;

- culture peu exigeante grâceà la “coopération” entre unecéréale et une légumineuse :meilleure utilisation de l’azote dusol, dispersion réduite des mal-adies, rôle de tuteur de céréales ;

- limitation des risques, en casde problème sur une espèces lesautres prennent le relais : larécolte est assurée.

Ces cultures intéressent deplus en plus les éleveurs conven-tionnels, d’ailleurs un essai étaitprésenté par la CA 14 pour trou-ver les mélanges les plus riches etprotéines pour une valorisationen élevage (choisir les espèces àassocier, choisir les bonnes pro-portions au semis).

La prairie en tête des surfacesfourragères

La plateforme présentait aussiun pôle animal pour expliquerl’élevage bio aussi bien en pro-duction laitière qu’en élevageallaitant : les productions bio lesplus représentées en Basse-Nor-mandie. Les facteurs de réussitesont un système fourrager basésur l’herbe et être économe, car

EARL de la Barberieen 2009

■ 1 couple.■ Exploitation de 130 ha.■ Quota : 500 000 litres.■ 90 vaches.■ Maraîchage depuis 2006.En bio depuis 2002.■ Atouts :- terres groupées autour dusiège d’exploitation ;- terres drainées, portantes.■ Contraintes :- terres froides ;- impossibilité de cultiver dela luzerne.

La rotation des cultures : la clé de la fertilitédu sol en bio

■ Concevoir sa rotation est fondamental lors du passage en bio,c’est la base de l’agronomie. Ses objectifs :- améliorer la fertilité des sols et l’alimentation des plantes ;- maîtriser les adventices ;- maîtriser les maladies et ravageurs.Rôle majeur de la prairie avec des légumineuses ou luzerne pourenrichir le sol en azote, nettoyer, améliorer la structure.

■ Organisation généraleTête de rotation = prairie ou luzerne.Corps de rotation : démarrer par une culture exigeante ou néces-sitant un sol “propre”. Maïs par exemple.Relais de rotation : implanter des légumineuses pour enrichir le solen azote.Rôles des engrais verts.Terminer la rotation par une culture peu exigeante, permettant parexemple l’implantation de la prairie sous couvert.

Lors de la visite.

➜ Schéma historique de la ferme

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RÉUSSIR - L’AGRICULTEUR NORMAND 6 AOUT 2009 - 19

TECHNIQUE

en élevage bio le revenu se fait àla fois par l’économie de chargeset par un produit supérieur auconventionnel.

La ferme de la Barberie tra-vaille d’ailleurs dans cettelogique. L’objectif des éleveursétant d’être le plus autonomespossible, ils ont choisi de valori-ser au mieux les prairies de l’ex-ploitation, les vaches sont doncau pâturage dès que les condi-tions climatiques le permettent,

de mars à décembre. Un concen-tré à base de féverole et de triti-cale, cultivés à la ferme, apporteun complément énergétique poursoutenir la production laitière.

Lors de la période hivernale, laration est toujours à base d’herbe(foin et enrubannage) avec uncomplément de maïs ensilage etde concentré fermier.

Ce régime principalement her-bager est efficace puisque lamoyenne laitière du troupeau

dépasse 6 000 litres de lait/vachelaitière. Cette productivité estpermise par la forte proportionde prairies temporaires riches entrèfle, qui sont la clé de l’inten-sification fourragère (Graphiquealimentation des vaches).

Des résultats économiqueshonorables

Enfin, les exploitants ont pumontrer que ces choix techniquesétaient cohérents techniquementmais aussi économiquementpuisque les résultats sont satis-faisants (tableau).

Malgré, un exercice perturbépar la reprise d’une ferme voi-sine en 2008, l’efficacité écono-mique est très intéressante grâceà des produits élevés, des chargesopérationnelles comprimées.Ceci est comparable aux résul-tats économiques de l’ensemble

des systèmes laitiers bio de larégion. Actuellement la limite dusystème est le temps de travail,étant donné la taille de l’exploi-tation. Mais, les enfants sont trèsprésents et prennent plaisir à par-ticiper aux tâches agricoles,d’ailleurs l’un d’entre eux devraitrejoindre l’EARL prochainement,dès la fin de ses études agricoles.

Les visiteurs se sont montréstrès satisfaits de cette journée quileur a apporté une compréhen-sion globale de l’AB et de l’importance du lien sol/plante/animal. Grâce l’exemple del’EARL de la Barberie, ils ontconstaté que les systèmes en poly-culture élevage bio sont cohé-rents d’un point de vue agrono-mique et zootechnique, maisaussi efficaces économiquement.

CLAIRE BOUDEAU-BLANCHARDGRAB BASSE-NORMANDIE

DANS LE CADRE DU GROUPE TECHNIQUE MIXTE BIO

DE NORMANDIE

Ces articles consacrés à l'agri-culture biologique sont écrits dansle cadre du Conseil normand del'agriculture biologique, instancequi regroupe des professionnelsdes Chambres d'Agriculture et desGroupements bio de Normandie.

Pour plus de renseignements,n'hésitez pas à contacter leconseiller bio de votre Groupe-ment bio ou de votre Chambre d'A-griculture.

➜ Assolement/Rotation

➜ Alimentation des vaches laitières à l’EARL de la Barberie

Témoignage Cees et Adrie Zijp

■ “Nous pratiquons l’agriculture biologique depuis presque 10 anssur une ferme dont le système repose sur l’herbe”.“Le lait et le maraîchage sont nos principales productions”.“Nous cultivons les plantes et nous élevons nos animaux de façoncomplémentaire, ce qui nous évite d’utiliser des apports extérieurs”.“Nous sommes donc autonomes sur notre ferme. Nous ressentonsle besoin de partager les plaisirs de notre métier, c’est pourquoi ilnous a semblé logique d’ouvrir les portes de notre ferme à l’occa-sion de cette journée”.

➜ Tableau 1 - Exercice comptable de octobre 2007 à septembre 2008Produits 324 500 €

Dont ventes lait 184 160 €

416 600 L soit 442 €/1000 l

Dont acompte ventes blé 9 720 €

390 q soit 25 €/q

(payé 33 €

en fin de campagne)

Charges 48 600 €

opérationnelles 15 % du produit

Charges de structure 144 300 €

(hors amortissement 44 % du produit

et frais financiers)

EBE 131 600 €

soit 41 % du produit

Sans les cessions internes de céréales pour l’alimentation