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1
Panorama de la richesse créée et du revenu agricole dans les départements
d’Outre-mer
Octobre 2018
Alors que les départements ultramarins se caractérisent par des niveaux de chômage élevés, le secteur
agricole reste un levier important, à la fois créateur de richesse et d’emplois, révélateur de terroirs
attractifs, et garant de l’approvisionnement local des marchés en produits frais. Face à ces nombreux
enjeux, cette note rend compte de la situation économique des agricultures ultramarines et de leurs
évolutions depuis 2010. Cette analyse se fonde sur les données publiées et mises à jour chaque année
par le service statistique du MAA, qui permettent de calculer la richesse agricole créée par
département, ainsi que les revenus disponibles pour les agriculteurs.
Note : Sauf si précisé autrement, les montants donnés correspondent à une moyenne 2013-2017. L’ensemble
des données utilisées proviennent d’Agreste (SSP). Les détails méthodologiques sont donnés en annexe 5.1).
Une liste des abréviations est proposée en fin de note.
1 De la production brute à une première approche du revenu : des répartitions
qui varient fortement entre les DOM
Dans les Outre-mer, la richesse agricole nette* (hors subventions) produite par le secteur agricole
est d’environ 476 M€ par an, pour un produit brut de 930 M€. Les DOM participent ainsi à la richesse
créée nationale à hauteur de 2 %, pour une SAU qui représente seulement 0,6 % de la SAU nationale.
Si l’on considère uniquement la production brute*, la Réunion assure 38 % de la production agricole
ultramarine, soit 360 M€, contre 18 % pour la Guadeloupe et la Guyane, 17 % pour la Martinique et 9
% pour Mayotte (soit respectivement 173, 166, 160 et 88 M€).
Cependant, du fait des écarts de consommation intermédiaires* (cf Annexe 5.2), la répartition de la
richesse agricole créée ultramarine se trouve modifiée. Ainsi, si la Réunion participe à cette richesse
nette de façon proportionnelle à sa production brute, soit à hauteur de 37%, la Guyane et Mayotte
représentent respectivement 30 et 17 % de cette richesse créée (soit 142 et 83 M€), grâce à leurs
niveaux très bas de consommations intermédiaires, contre seulement 11% et 5% pour la Guadeloupe
et la Martinique (soit 53 et 25 M€).
Le poids des soutiens, en faveur des Antilles et de la Réunion, a pour conséquence de rééquilibrer la
répartition des revenus entre les DOM, de sorte que les Antilles obtiennent 35% des revenus avant
distribution, ou VANCF*, soit 119 millions d’euros pour la Guadeloupe et 140 pour la Martinique,
contre 20% pour la Guyane (148 M€) et 11% pour Mayotte (85 M€). La Réunion, quant à elle, tire 34%
des revenus ultramarins (253 M€). Ainsi, à la différence de la Guyane et de Mayotte, la VANCF* des
territoires antillais et de la Réunion est largement supporté par les subventions. La distribution de la
VANCF entre les différents facteurs de production fragilise cependant le revenu agricole* antillais, qui,
en moyenne, paient davantage de charges salariales (nombre plus élevé de salariés par exploitation),
2
66 25%
115 43%
6 2%
79 29%
2 1%
Subventions
Guadeloupe Martinique Guyane Réunion Mayotte
117 26%
130 29%
22 5%
178 39%
5 1%
Consommations intermédiaires
et de charges locatives. Ainsi, le revenu des agriculteurs martiniquais s’élève à 36 millions d’euros, soit
7% des revenus des agriculteurs ultramarins, contre 52 millions pour la Guadeloupe, 82 millions pour
Mayotte, 135 millions pour la Guyane et 193 millions pour la Réunion.
Figure 1 : De la production brute au revenu : des répartitions qui varient entre les DOM (en millions d’euros) (Source : Agreste, Comptes de l’agriculture / Réalisation : auteur)
2 Des départements caractérisés par une forte productivité surfacique, mais une
productivité moindre du travail
La richesse produite par unité de surface, ou productivité surfacique, dépend à la fois des
caractéristiques internes de la parcelle, et des choix techniques de l’agriculteur. Dans les territoires
insulaires densément peuplés que sont les DOM (hormis la Guyane) les systèmes agricoles intensifs
sont privilégiés, avec des niveaux élevés de consommation d’intrants et/ou de travail réalisé,
permettant d’atteindre généralement de bons niveaux de productivité surfacique. Les modalités
d’intensification varient cependant selon les territoires, les Antilles et la Réunion se caractérisant par
des niveaux importants de consommations intermédiaires* par unité de surface (entre 2 000 et 4 000
euros/ha de SAU*, contre 1 600 en métropole), alors que la Guyane et Mayotte connaissent des
niveaux moyens beaucoup plus faibles (respectivement de 700 et 260 euros/ha). Pour Mayotte, le
faible niveau d’intrants est compensé par une intensification particulièrement forte des surfaces en
travail (0,7 travailleur/ha, contre 0,025 en métropole, 0,23 en Guyane et à la Réunion, 0,18 pour la
Martinique et 0,12 pour la Guadeloupe).
173 18%
158 17%
166 18%
358 38%
88 9%
Production brute
53 11% 25
5%
142 30%174
37%
83 17%
Richesse nette créée hors subventions
119 16%
140 19%
148 20%
253 34%
85 11%
VANCF ou revenu avant distribution
52 11% 36
7%
135 27%193
39%
82 16%
Revenu des agriculteurs
3
Figure 2 : Répartition des DOM en fonction de leur niveau d'intensification en travail et en intrants (Source : Agreste - Comptes de l’Agriculture / Réalisation : auteur)
Ainsi, la richesse créée par hectare est en moyenne de 2 650 euros dans les DOM, contre 950 euros
pour la métropole. Ces valeurs varient cependant de façon importante selon les départements, les
Antilles créant une richesse par hectare proches de celle de la métropole, alors que cette valeur est
supérieure à 3 500 euros dans les trois autres départements.
Au contraire, la productivité par travailleur est largement supérieure en métropole, comparée aux
DOM. Ainsi, un travailleur agricole à temps plein dégage en moyenne une richesse de 11 000 euros
par an dans les Outre-mer, soit près de quatre fois moins qu’en métropole. Ceci est bien-sûr à mettre
en regard des surfaces par travailleur, en moyenne de 45 hectares pour la métropole contre 4 hectares
dans les DOM. Cette moyenne cache par ailleurs de fortes disparités entre les territoires : alors que
les travailleurs réunionnais et guyanais créent une richesse supérieure à 15 000 euros par an, la
valeur ajoutée par travailleur est de 9 200 euros en Guadeloupe, 6 200 à Mayotte, et 4 700 en
Martinique.
Figure 3 : Comparaison des niveaux de rendement et de productivité entre les DOM et la métropole (Source : Agreste - Comptes de l’Agriculture / Réalisation : auteur)
Une fois les subventions intégrées et le revenu distribué aux différents facteurs de production, les
agriculteurs ultramarins arrivent à dégager en moyenne un revenu de 14 000 euros par an, contre une
moyenne de 31 200 euros pour la métropole (revenu/UTANS*). Cette moyenne cache des disparités
importantes entre les territoires : la Réunion et la Guyane se distinguent par des revenus proches de
21 000 euros/UTANS, soit 50% de plus que les Antilles, dont les revenus se situent autour de 13 000
euros/UTANS, malgré des surfaces légèrement plus importantes par exploitant (environ 12 ha, contre
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
0 0,2 0,4 0,6 0,8
CI/
S (e
uro
s)
UTA/S
Guadeloupe
Martinique
Guyane
Réunion
Mayotte
Métropole
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
40 000
45 000
0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000
Ric
he
sse
cré
ée
/UTA
Richesse créée/S
Guadeloupe
Martinique
Guyane
Réunion
Mayotte
Métropole
Productivité surfacique
Pro
du
ctiv
ité
du
tra
vail
Intensification en travail
Inte
nsi
fica
tio
n e
n in
tran
ts
4
5 pour la Guyane et la Réunion). Les agriculteurs mahorais dégagent des revenus plus faibles, autour
6 400 euros seulement par UTANS.
Figure 4 : Revenu avant impôt des agriculteurs, en regard des surfaces exploitées
(Source : Agreste - Comptes de l’Agriculture / Réalisation : auteur)
3 Une tendance marquée à la baisse de l’agriculture antillaise, alors que les
autres départements maintiennent une dynamique croissante
La richesse agricole créée dans les départements d’Outre-mer connaît une évolution relativement
stable depuis 2010, qui cache cependant des tendances opposées entre les Antilles, marquées par une
tendance à la baisse, et les autres territoires (Guyane, Mayotte et Réunion), dont la production et la
valeur ajoutée augmentent.
La diminution nette de la richesse agricole créée depuis 2010 dans les Antilles s’explique à la fois par
une diminution de la SAU* et de la productivité surfacique*. La surface agricole a en effet diminué de
11,5% en Guadeloupe et 19,5% en Martinique, ce qui représente près de 14 000 hectares de moins
en cumulé sur les deux territoires. Sur la même période, la productivité surfacique* diminue en
tendance de 3% par an en Guadeloupe et de 11% par an en Martinique entre 2010 et 20161 alors que
le système agricole s’intensifie en intrants (notamment en engrais et produits phytosanitaires), avec
une consommation par hectare qui augmente en tendance et en valeur de 2% par an en Guadeloupe
et 6% par an en Martinique2. La déprise agricole a principalement touché les produits maraîchers, les
fruits (hormis la banane) et la viande de bétail (bovin, porcin, ovin/caprin). Sur cette période, le
nombre de travailleurs agricoles antillais a chuté de 26% en Guadeloupe et 32% en Martinique, ce
qui représente une perte de près de 3500 emplois à temps plein.
La croissance de la richesse agricole nette créée guyanaise s’explique par une augmentation de la SAU
(+ 34% entre 2010 et 2017) qui s’est directement répercutée sur sa production brute (+ 40% entre
2010 et 2017), en particulier dans le secteur des fruits et des légumes. Sur cette même période la
productivité surfacique est restée relativement stable (légère croissance de 4% entre 2010 et 2017).
Cette croissance de la production et de la richesse nette créée s’est traduite également par une légère
1 Ces pourcentages atteignent 35% pour la Guadeloupe et 92% pour la Martinique lorsque l’on prend en compte l’année
2017, particulièrement mauvaise. 2 On observe à la fois un effet prix et un effet volume, à l’origine de cette augmentation de la consommation d’intrants.
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
0 10 20 30 40 50
Re
ven
u/U
TAN
S
S/UTANS
Guadeloupe
Martinique
Guyane
Réunion
Mayotte
Métropole
5
augmentation du nombre de travailleur, l’équivalent de 312 emplois en plein temps ayant été créés
sur cette période (soit une augmentation de 4,5%).
La Réunion enregistre également une tendance en légère hausse de sa production brute (+7,2% entre
2010 et 2017), portée par la croissance des produits avicoles et maraîchers, alors que l’évolution de
ses consommations intermédiaires, bien que variant chaque année, ne permet pas de dégager de
tendance particulière. Ainsi la richesse agricole nette hors subvention a augmenté de 15,7% sur cette
période, atteignant près de 190 millions d’euros en 2017.
Enfin, la production mahoraise se caractérise par une tendance à la hausse de sa production entre
2010 et 2016, portée principalement par les productions de fruits, légumes et tubercules. On note sur
la même période une forte augmentation des consommations intermédiaires (+96% entre 2010 et
2016), notamment les engrais et aliments pour animaux, mais ce pourcentage élevé est à mettre en
regard des niveaux extrêmement bas de consommation du département en 2010, et le niveau actuel
de consommation d’intrants reste largement en-deçà des autres DOM. De fait, sur cette période sa
richesse agricole nette a augmenté de 41%.
* * *
L’analyse de la valeur ajoutée et des revenus agricoles ultramarins permet d’établir plusieurs
conclusions :
- Les territoires ultramarins, se caractérisent tous par une utilisation intensive de leur surface
agricole, que ce soit en travail ou en intrants. Cette intensivité se caractérise cependant
différemment selon les départements, les Antilles et la Réunion ayant des niveaux de
consommations intermédiaires par hectare bien plus élevés que la Guyane et que Mayotte.
- Les revenus dégagés par les exploitants agricoles dépendent fortement des subventions pour
les Antilles et la Réunion, alors que les revenus guyanais et mahorais sont au contraire peu
soutenus en moyenne.
- La dynamique des économies agricoles d’outre-mer est également hétérogène : les Antilles
affichent une tendance à la baisse, à la fois en termes de surface agricole, de revenu, et de
nombre de travailleurs. Au contraire, la Guyane connaît ces dernières année une croissance
de sa production et de ses revenus agricoles, grâce à l’octroi de nouvelles terres agricoles, ainsi
qu’à une légère croissance de la productivité surfacique. La Réunion et Mayotte, enfin, se
distinguent par une tendance en légère hausse de leurs revenus qui s’explique plutôt par une
amélioration de leurs performances (productivité surfacique et productivité du travail), dans
un contexte de stabilité des surfaces agricoles et du nombre d’emplois.
6
4 Liste des abréviations
CI : Consommations Intermédiaires
DOM : Département d’Outre-Mer
MAA : Ministère de l’agriculture et de l’alimentation
PB : Produit Brut
Productivité surfacique : richesse nette créée par unité de surface
Productivité du travail : richesse nette créée par unité de travail
Revenu agricole = VANCF – charges salariales – remboursements d’intérêts – charges locatives et taxes
fonctières
Richesse agricole nette créée = PB hors subventions – CI – dépréciation du capital = VAN – subventions
sur les produits
S : Surface
SAU : Surface Agricole Utile
SSP : Service de la Statistique et de la Prospective (ministère de l’agriculture)
UTA : Unité de Travail Agricole (en équivalent temps plein)
UTANS : Unité de Travail Agricole Non Salariée
UTAS : Unité de Travail Agricole Salariée
UTAT : Unités de Travail Agricole Totales
VAB : Valeur Ajoutée Brute = PB au prix de base (ie incluant les subventions aux produits) – CI
VANCF : Valeur ajoutée brute au coût des facteurs = revenu avant distribution = VAN + subventions
d’exploitation – taxes et impôts sur le bénéfice
VAN : Valeur Ajoutée Nette = VAB – Dépréciation du capital
7
5 Annexes
5.1 Méthodologie : de la production au revenu
La valeur ajoutée agricole désigne la richesse créée par la force du travail des producteurs, à partir des
ressources naturelles à disposition. Pour calculer ce montant, il faut donc déduire de la valeur de la
production brute le coût des consommations intermédiaires (semences, engrais, produits
phytosanitaires, etc.). Ramenée à l’unité de travail ou de surface, la valeur ajoutée permet de mesurer
avec pertinence la productivité moyenne d’un travailleur ou d’une terre.
Dans les comptes de l’agriculture, selon la méthodologie de base adoptée par l’INSEE, la valeur ajoutée
inclut les subventions aux productions. Le POSEI n’ayant pas subi le même découplage des aides qu’en
métropole, il est difficile de comparer avec pertinence cette valeur ajoutée entre DOM et métropole,
et nous avons donc choisi ici de distinguer la richesse nette créée, qui se calcule hors subvention, de la
valeur ajoutée nette, qui inclut les subventions sur les produits, et qui a donc une valeur proche, dans
cette note, de la VANCF, ou revenu avant distribution.
Contrairement à la valeur ajoutée, le revenu ne vise pas à analyser la performance de l’agriculture de
ces territoires, mais à connaître le montant total obtenu par le secteur (puisqu’il intègre les
subventions et retire les taxes), ainsi que sa distribution entre les différents facteurs de production
que sont la terre, le travail et le capital, payés à travers respectivement les charges locatives, les
rémunérations des salariés, ainsi que les intérêts du capital. Ces dernières charges déduites, on obtient
le revenu net avant imposition des agriculteurs (Ce montant permet de mieux comprendre certains
aspects de la dynamique agricole des territoires (évolution du nombre et de la taille des exploitations,
investissements, résilience, etc.).
Détail du calcul :
Production brute
- consommations intermédiaires
= Richesse créée brute
- Dépréciation du capital
= Richesse créée nette hors subventions
+ subventions sur les produits
= Valeur ajoutée nette
+ subventions d’exploitation – taxes et impôt sur le bénéfice
= Valeur ajoutée nette au coût des facteurs (VANCF) ou revenu avant distribution
- charges salariales
- remboursements intérêts
- charges locatives ou taxes foncières
= Revenu net des agriculteurs avant impôt
8
15 20%
18 23%
1 2%
42 55%
Entretien du matériel
Guadeloupe Martinique Guyane Réunion Mayotte
5.2 Détail des consommations intermédiaires des DOM
5.3 Productivités surfaciques et productivités du travail
17 33%
18 36%
3 6%
12 24%
1 1%
Engrais
16 39%
4 9%
3 9%
17 41%
1 2%
Produits phytosanitaires
31 51%
10 17%
2 4%
17 28%
Produits pétroliers
16 16%
13 13%
7 7%
61 61%
3 3%
Alimentation animale
4 27%
3 23%1
10%
6 40%
Consommation de capital fixe
3 273
4 9355 313
7 336
4 385
2 498
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
8 000
Euro
s
Production brute/ha
2 110
3 693
711
3 684
221
1 576
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
CI/ha
1 068 880
4 611
3 689
4 127
956
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
4 500
5 000
VAB/ha
Figure 5 : Répartition de différents postes de consommation entre les DOM (Source : Agreste - Comptes de l’agriculture / Réalisation : auteur)
9
Figure 6 : Comparaison de plusieurs indicateurs de performance entre DOM et métropole (Source : Agreste - Comptes de l’agriculture / Réalisation : auteur)
5.4 Evolutions de la production et du revenu
Figure 7 : Evolution des productions agricoles par département et par type de produit (Source : Agreste - Comptes de l’agriculture / Réalisation : auteur)
28 17926 877
23 37031 473
6 563
112 036
0
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
120 000
Euro
sPB/UTAT
9 206
4 772
20 281
15 820
6 178
40 628
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
40 000
45 000
VA/UTAT
12 078 13 533
20 732
20 996
6 371
31 200
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
Revenu/UTANS
0
50
100
150
200
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Mill
ion
s d
'eu
ros
Guadeloupe
0
50
100
150
200
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Martinique
0
50
100
150
200
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Mill
ion
s d
'eu
ros
Guyane
0
50
100
150
200
250
300
350
400
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Réunion
0
20
40
60
80
100
120
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Mill
ion
s d
'eu
ros
MayotteBanane d'exportation
Céréales
Autres produits animaux
Produits avicoles
Bétail
Fruits
Tubercules
Légumes frais
Plantes industrielles (dont canne à sucre)
10
5.5 Evolution de différents résultats économiques et structurels par département depuis
2010
Figure 8 : Evolution des revenus (valeur ajoutée + subventions) et de la surface agricole utile (Source : Agreste - Comptes de l’agriculture / Réalisation : auteur)
0
10
20
30
40
50
60
70
0
20
40
60
80
100
120
140
160
Mill
ier
d'h
ect
are
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Mill
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ros
Guadeloupe
0
5
10
15
20
25
30
35
40
0
20
40
60
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120
140
160
180
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ros
Martinique
0
5
10
15
20
25
30
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80
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120
140
160
180
Mill
iers
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'eu
ros
Guyane
0
10
20
30
40
50
60
0
50
100
150
200
250
300
Mill
iers
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ect
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Mill
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'eu
ros
Réunion
0
5
10
15
20
25
0
10
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100
Mill
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es
Mill
ion
s d
'eu
ros
Mayotte
Richesse créée hors subventions Subventions SAU des exploitations
11
Figure 9 : Evolution du nombre de travailleurs salariés (UTAS) et non-salariés (UTANS), et de la richesse créée par travailleur (UTAT)
(Source : Agreste - Comptes de l’agriculture / Réalisation : auteur)
0
2 000
4 000
6 000
8 000
10 000
12 000
14 000
16 000
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
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Guadeloupe
0
1 000
2 000
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4 000
5 000
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7 000
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0
5 000
10 000
15 000
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Martinique
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1 000
2 000
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Réunion
0
1 000
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3 000
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5 000
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