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P A PIER VI NYLE Concerts / Musique / Agenda / Actus / Culture Octobre 2013 # 6 Ce premier mois entier d’automne s’annonce plutôt bien, d’autant que je l’écris sous un beau soleil. Et comme les jours déclinent, que le frais s’installe et que l’on est pas à l’abri d’une averse ou deux, les programmations cul- turelles de vos lieux préférés vaudront bien des châtaignes grillées au coin d’un feu de cheminée, ou une viande à la sauce aux pieds de mouton (champignons blanc-ocre très répandus en forêt d’Orléans et délicieux), et les potirons mûrissent … J’aurais dû tenir une chronique culinaire en fait ! Mais revenons à nos moutons. Je vous parlais de chaleur culturelle et c’est peu dire ! Le Festival de Travers et son week end gratuit, place St Aignan, “ the place to be ” en ce début Octobre, sans parler de sa palette de concerts à travers l’agglo, avec de bien jolis noms ! Babx, Féloche, Sarah Olivier, Pierre Barouh, Imbert Imbert et tellement d’autres ! À suivre aussi dans le désordre : une introspection de Have The Moskovik, par Have The Moskovik, les Orléanais d’adoption sortent leur 2 ème album sur le label indépendant Strandflat, rencontre exclusive. Le Bouillon rouvre ses portes avec, en tête de ligne, deux soirées à souligner : Darko, sombre et somptueux, et The Lanskies, imparable hot wave énergique ! Et ce mois-ci, en Une, En concert à l'Astroclub le 10 octobre FACE A Tamikrest et Stranded Horse enchanteront l’Astrolabe de leurs musiques profondes et sincères, deux merveilles “ World ”. Et bien sûr pléthore de concerts et événements musicaux dans tous les lieux que vous connaissez déjà ! La Face B, ne l’oublions jamais : Papier Vinyle n’est pas “ que ” musique, il est aussi spectacle, théâtre, danse, expositions, cinéma et chroniques diverses ! Ce mois- ci, la rédaction de Pv a choisi de placer en exergue : l’extraordinaire 9 ème Archilab au FRAC-Centre, l’occasion d'infiltrer Les Turbulences. La projection du monument cinématographique M le Maudit de Fritz Lang. La soirée spéciale de Trisha Brown Danse Compagny, 4 mythiques œuvres de la chorégraphe mondialement reconnue. Un retour sur la pluvieuse mais superbe Tournée Bistro- phonique. Le petit bonus de ce mois-ci, Isabelle Vallet s’associe à Julien Pinet pour ses illustrations ! Et comme toujours vous retrouverez, avec joie j’espère : la fameuse “ Birthday Retro ” de Victor Jorge, que je garde en surprise à déballer en face B ! Lire Papier Vinyle est un dispositif (un peu) médical : plus pra- tique qu’un post’it vous pouvez noter dans les marges à quelle heure prendre vos médoc’ et leur posologie ! Mais il sera moins ecace qu’un préservatif !

Papier vinyle #6 octobre

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Au sommaire de ce #6 : Have The Moskovik, les Orléanais sortent leur 2ème Album, sur un label indépendant « Strandflat », rencontre exclusive et introspective avec Have The Moskovik, par Have The Moskovik. Autre temps fort : le Festival de Travers // Le Bouillon rouvre ses portes avec en tête de ligne : Darko sombre et somptueux, // The Lanskies, imparable Hot wave énergique ! // Tamikrest et Stranded Horse deux merveilles « World ». Et bien sur pléthore de concerts et événements musicaux. En Face B, « En Vedettes » : Planches, Expos et Toile ! L’extraordinaire 9ème Archilab au Frac-Centre // La projection du monument « M le Maudit » de Fritz Lang. // La soirée Spéciale de Trisha Brown Danse Compagny // Et comme toujours,la fameuse « Birthday Retro » de Victor Jorge. Un retour sur la pluvieuse mais superbe Tournée Bistrophonique, les chroniques de Camolle & Lucile, et illustration d'Isabelle Vallet et Julien Pinet. Cultivons nos curiosités !

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PAPIER VINYLEConcerts / Musique / Agenda / Actus / Culture

Octobre 2013# 6

Ce premier mois entier d’automne s’annonce plutôt bien, d’autant que je l’écris sous un beau soleil. Et comme les jours déclinent, que le frais s’installe et que l’on est pas à l’abri d’une averse ou deux, les programmations cul-turelles de vos lieux préférés vaudront bien des châtaignes grillées au coin d’un feu de cheminée, ou une viande à la sauce aux pieds de mouton (champignons blanc-ocre très répandus en forêt d’Orléans et délicieux), et les potirons mûrissent … J’aurais dû tenir une chronique culinaire en fait ! Mais revenons à nos moutons. Je vous parlais de chaleur culturelle et c’est peu dire ! Le Festival de Travers et son week end gratuit, place St Aignan, “ the place to be ” en ce début Octobre, sans parler de sa palette de concerts à travers l’agglo, avec de bien jolis noms ! Babx, Féloche, Sarah Olivier, Pierre Barouh, Imbert Imbert et tellement d’autres ! À suivre aussi dans le désordre : une introspection de Have The Moskovik, par Have The Moskovik, les Orléanais d’adoption sortent leur 2ème album sur le label indépendant Strandflat, rencontre exclusive. Le Bouillon rouvre ses portes avec, en tête de ligne, deux soirées à souligner : Darko, sombre et somptueux, et The Lanskies, imparable hot wave énergique ! Et ce mois-ci, en Une,

En concert à l'Astroclub le 10 octobre

FACE A

Tamikrest et Stranded Horse enchanteront l’Astrolabe de leurs musiques profondes et sincères, deux merveilles “ World ”. Et bien sûr pléthore de concerts et événements musicaux dans tous les lieux que vous connaissez déjà !La Face B, ne l’oublions jamais : Papier Vinyle n’est pas “ que ” musique, il est aussi spectacle, théâtre, danse, expositions, cinéma et chroniques diverses ! Ce mois-ci, la rédaction de Pv a choisi de placer en exergue : l’extraordinaire 9ème Archilab au FRAC-Centre, l’occasion d'infiltrer Les Turbulences. La projection du monument cinématographique M le Maudit de Fritz Lang. La soirée spéciale de Trisha Brown Danse Compagny, 4 mythiques œuvres de la chorégraphe mondialement reconnue. Un retour sur la pluvieuse mais superbe Tournée Bistro-phonique. Le petit bonus de ce mois-ci, Isabelle Vallet s’associe à Julien Pinet pour ses illustrations ! Et comme toujours vous retrouverez, avec joie j’espère : la fameuse “ Birthday Retro ” de Victor Jorge, que je garde en surprise à déballer en face B !Lire Papier Vinyle est un dispositif (un peu) médical : plus pra-tique qu’un “ post’it ” vous pouvez noter dans les marges à quelle heure prendre vos médoc’ et leur posologie ! Mais il sera moins e!cace qu’un préservatif !

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#6Face A

En concert à l’Astroclub

En concert au Bouillon dans le cadre du Festival de Travers

Week end gratuit, Place St Aignan

En concert au Bouillon

En concert au Bouillon

Have The Moskovik

En concert au 5ème avenue

En concert à l’Astroclub

Anna Calvi / One BreathFeloche / SilboKaterine / MagnumArcade Fire / ReflektorZurca / PassagerSukoï Fever / Amen

Agenda des concertsAdresses utiles

Papier Vinyle est une publication des Éditions la Porte du 3ème (!EURL au capital de 4000!" - n° SIRET 792 211 559 00010 - RCS Orléans!!) / 2 rue Xaintrailles 45000 Orléans / Directeur de publication - rédaction : Fabien Grégoire (!aka Tifa!) / Conception Graphique!!!!!: Marine Delgove : [email protected] / Remerciements à Marine Delgove, Guillaume Coquand, Camille Margan, Amandine Porcu, Victor Jorge, Lucille Nouals, Camille Rousseau, Sandra Vogels, Isabelle Vallet & Julien Pinet / Imprimé en France par RotoCentre Orléanais / 8000 exemplaires / Dépôt légal à parution n°6 Octobre 2013 / Éditions la Porte du 3ème n’est pas responsable d’erreurs ou d’omissions / ©Papier Vinyle est une marque déposée, toute reproduction intégrale ou partielle, quelle qu’en soit la forme, est interdite. Pour nous contacter : [email protected] / 06 47 28 04 36

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Plus que ses pères Tinariwen, Toumast, ou Teraka!, Tamikrest honore la puissance du blues touareg dans son nouvel album, Chatma. C’est un blues qui sonne électrique, métallique, c’est celui qui se mélange sans fausse note au rock européen, au rythme d’une transe portée par les vents brûlants du désert et saisie par ses nuits glaciales. Djanegh etoumast, Takma ou Imanin bas zihoun sont habités par les puissances rythmiques et dansantes des batteries grondantes et guitares proches d’un Mark Knopfler. Itous nous emmène presque en Jamaïque pour un dub planant qui finit par rattraper l’Éthiopie. D’enivrantes balades blues Adounia tabarat ou Tisnant an Chatma nous prennent par la main pour une promenade sur les sables chauds jusqu’à Timtar, clôture de l’album, mystique ballade qui flirte avec des lenteurs psychédéliques anglaises.Le jeune sextet malien a à peine 20 ans lors de son début en 2006 et est très vite considéré comme le fer de lance de la musique Saharienne, réinventant le genre sans le travestir. L’album Chatma (mes sœurs) en est la preuve formelle ! Dédié à toutes les femmes meurtries qui, en silence et souvent loin des caméras de télévision, ont enduré les blessures du conflit encore récent, jusque dans leur chair. Rappelons que si leur ville d’origine, Kidal, fut, bien malgré eux, l’un des bastions des islamistes radicaux, Tamikrest (rassemblement en tamasheq) est pacifiste et fait de la musique : « Même si la musique m’apporte une meilleure vie et un peu de confort, ça ne vaut rien tant que les miens sont marginalisés et persécutés. (...) Au fil des années, rien ne s’améliore vraiment à Kidal. Il faut venir ici pour voir comment nous vivons, ce n’est pas Bamako, c’est un autre monde. Personne n’investit pour le développement de cette ville, 90% des jeunes sont au chômage. » disait déjà Ousmane Ag Mossa, avant les conflits. Aujourd’hui, ces jeunes touaregs ne parlent d’ailleurs

///////////////////////////////////// jamais de victoires ou de défaites, ils évoquent juste une terrible déchirure dans leur communauté. L’absence, la trahison, la douleur, la révolte, l’espoir... Autant de tiraillements que Tamikrest transforme en musique et habille de poésie. Le groupe chante d’abord, toujours, pour les siens, et ceci bien que leur audience soit désor-mais internationale. C’est tout cela que l’on retrouve sur cet album ! Comme sur les autres d’ailleurs. Tamikrest s’exprime par la musique et les chants, messages de paix à faire passer.

Loin de sa Normandie natale, Yann Tambour s’arrange toujours pour nous surprendre et nous faire voyager, de nos méandres imaginaires jusqu’aux berceaux de l’humanité, par sa kora, une sorte de harpe ouest-africaine et ses textes sussurés envoûtants et à fleur de peau. Il développe depuis 2005 un projet musical aux confins d’une folk anglo-saxonne influencée par les sonorités mandingues. Musicien inclassable et surprenant, seul sur scène, Yann que l’on a pu connaître il y a plusieurs années dans le groupe Encre, défend alors deux albums, le premier Churning strides sous le nom Thee, Stranded Horse, et le dernier date de 2011 Humbling tides. Sur celui-ci, il collabore avec de nombreux noms, notam-ment Ballake Sissoko virtuose de kora moderne, avec qui il s’o"re l’audace d’une surprenante reprise de Joy Division.

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TAMIKREST # STRANDED HORSE

Stranded Horse

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Avec sa mandoline insolente, sa joie féroce et son roman-tisme digne de la littérature russe, Féloche m’interpella dès la sortie de son premier album, La vie Cajun en 2011.Féloche a vu du pays. Partout, il fraternise et emprunte un truc à intégrer dans ses compositions, d’un beat hip hop aux ektaras de Bollywood, des mandolines de Louisiane jusqu’au fameux Silbo de l'île de la Gomera, ses rencontres que ce soient à New York, en Ukraine, en Roumanie ou à Argenteuil, lui apportent beaucoup et il le leur rend tout aussi bien. La largesse de son sourire annonce d’ailleurs la couleur, c’est comme un truc plus fort que lui, partout où il va, il devient du coin. Il fait siennes leurs histoires, leur si#et de paradis, leur vieux son taché de gros rock crasseux, leurs rythmes, leur flow ou leurs envolées, il y mêle son timbre de voix plein de chaleur et un texte malin et très musical.Tous ses héros, tous ses mythes, tous ses mondes vécus et rêvés, Féloche les a invités à sa table de mixage pour un grand festin musical, son deuxième album, Silbo, mi-octobre.Son sens aigu de la précision et son exigence ne lui laissent pas de répit. Il s’investit avec la même sincérité dans toutes les dimensions qu’ouvre sa musique, esthétique, explora-trice, drôle, politique, graphique et colorée. Les invités partis, Féloche s’apprête à les ressusciter sur scène avec ses magiciens-musiciens Léa Bulle, Christophe Malherbe et David Rolland pour un grand un spectacle-voyage-concert en planant à travers de petits nuages.

FÉLOCHE

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Depuis un certain nombre d’années (comme pour les belles femmes, nous tairons son âge) l’association ABCD, porte et supporte, “ tient ” et soutient l’expression musicale dans la langue de Molière, une bien longue locution pour vous dire ce que vous aurez compris : il s’agit évidemment de chansons francophones. La langue, le texte et la musique, credo de Pierre Perrot, indétrônable du secteur et person-nage source des fameuses “ Fêtes du Cochons ”, comme on les nommait autrefois. Aujourd’hui “ Festival de Travers ” (voyez une évidente continuité dans le nom), l’asso ABCD propose, à travers l’agglomération d’Orléans, une flopée de concerts tous plus géniaux les uns que les autres. Parmi eux, des artistes locaux émergeants comme Valérian Renault, leader-chanteur des Vendeurs d’Enclumes, actuel-lement en “ liquidation de stock en attendant la nouvelle collection ”, ou Albert Tandem qui jouera à Ormes. À noter aussi, une création ABCD, le 12 novembre: In Edith, duo chant-piano d'Aimée Leballeur et Baptiste Dubreuil, pour un hommage à La Môme Piaf pour le 50ème anniversaire de sa disparition. Le Festival De Travers invite aussi des fig-ures mythiques à voir, écouter et rencontrer : Mr Barouh, Pierre de son prénom et Jacques Bertin, qui œuvreront tous deux fin Octobre. Saluons aussi les venues de Babx et Féloche (voir ci-contre) ainsi que Sarah Olivier, Lo’Jo et François Gaillard.

Mais rapprochons nous de ce week-end d’ouverture, couvert d’une petite laine, c’est traditionnel, cela va avec l’événement. L’occasion pour tous, oui tous et de tous âges, de venir se réjouir du panel d’animations et concerts durant ces deux jours, gratuitement. ABCD proposera sous son chapiteau une suite de groupes de chansons festives, légères et communicatives.

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Arnaud Aymar, “!Perceval ”

Dans l’ordre : Samedi 5 octobre, vers 18h30, du swing manouche, une touche de fanfare, des textes poético-farfelus et en plus deux-trois ingrédients supplémentaires funk, bossa-nova et une lichette rock’n’roll font de Souinq, un groupe festif pas spécialement novateur mais toujours e$cace.Vers 21h, Jules, pas la marque de fringue, mais le gars bizarre qui, parce qu’il écrit des chansons et veut les défendre sur scène, le fait ! Jules, c’est quelqu’un qui avait commencé dans l’ombre des autres, un peu, et pourquoi pas, se dit-il un jour, cultiver ce décalage dans l’application d’autodérision naturelle et passer maître dans l’art d’ironiques facéties, qui lui donneront un aspect tant attendu d’un très charmant looser, motivé par l’énergie du désespoir. Plutôt amusant comme pitch. Démarrent alors quelques autoproduits distribués par un label qu’on connaît tous “ Irfan le Label ”, celui des Ogres de Barback, puis tournées, scènes, enfin ce nouvel album et nouveau spectacle Le Sale gosse. Avec du rock’n’roll et du texte, Jules joue le petit merdeux, “ mal barré ” comme son single, mais généreux et drôle.

Dimanche 6 octobre, Alain Schneider, à 16h, viendra chanter pour les enfants, mais les parents peuvent écouter, c’est aussi bien car Alain déteste les chansons infantiles ! Il aime l’intelligence du propos et son accessibilité pour tout âge ! Puis vers 19h30 clôture festive avec le world-maloya fédé-rateur et dansant de Lindingo, tourné vers Madagascar et résolument funky et spontané, Olivier Araste fait partie de cette nouvelle génération qui propulse le maloya vers des tournures contemporaines et délicieuses, invitation vers de grands voyages.

Seulement il n’y a pas que tout cela ! Il y a aussi des apéros concerts avec Nonoche et Rue des Anges, des projections : “ Chansons à voir ” et un studio Photographique “ C’t’idiot d’Art Court ” qui nous réserve bien des surprises, des con-tes, des lectures, des ateliers, etc. Et Cher Lecteur, j’attire ton attention sur ce mec-là, Arnaud Aymar, artiste du non-sens, plus connu dans sa combinaison bleue lorsqu’il se prend pour un oiseau rare. Inclassable, imprévisible, décalé, burlesque et irrévéren-cieux, il présente son nouveau spectacle Perceval dont je ne sais rien et surtout ne veux rien savoir, pour ne pas en gâcher les surprises, seulement j’y vais avec la certitude de passer un exceptionnel moment !

SOUINQ # JULES # CHANSONS À VOIR # C’T'IDIOT D’ART CPOURT

ALAIN SCHNEIDER # LINDIGO # NONOCHE # RUE DES ANGES # CHANSONS À VOIR # C’T'IDIOT D’ART CPOURT # ARNAUD AYMAR

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Perox, l’un des groupes electro-rock les plus actifs et prolifiques du sec-teur, revient en concert avec Darko, pour une belle soirée au Bouillon. Pour ceux qui ne connaissent ni Perox, ni Papier Vinyle, sachez qu’ici on est fan !Perox, crinière blonde agrafée sur le crâne, est d’abord un personnage tout droit sorti d’un Lynch : vicieuse porteuse d’une sensualité apocalyp-tique, insolente acide et provocatrice, jusque dans les textes. Autour de la pin-up trasho-péroxydée gravitent 3 électrons agités. Ces trois-là c’est Le Bey, le plus discret aux machineries d’images et textures de lumières étranges, Gonzales Vasquez, Le Bourreau, aux tortures, clavier, guitare et chant, et enfin, Le Mab aux beatmaking et à l’électrisation des

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corps. Ensemble ils fusionnent dans une mise en scène soignée, visuelle et acérée, autour d’une Perox tantôt aguicheuse tantôt mante-religieuse.Le groupe Perox oscille entre hip hop, techno rock et pop song, à l’énergie criarde libérée tout entière par cette entité étrange et addictive.Pour preuve, qui n’a encore pas vu ce nouveau clip Decide to be the water, des géants déambulant dans un New York post-apocalyptique. Lancinante chanson tout en murmure electro pop, doux-amer. Le quatuor démontre encore une fois sa maîtrise des arts visuels numériques, des partitions musicales et de l’écriture.Perox sera aussi visible aux 22èmes

Rockomotives de Vendôme.

Darko a été repéré lors des Inouïs de Bourges, les 4 normands se sont immédiatement attiré les faveurs du public et de la presse présente à cette forte prestation, un vendredi 26 avril de cette année. Les références aux pénombres et à l’obscurité sont évidemment présentes, jusque dans le nom qu’ils portent. Darko. Même s’il fait sombre dans leur mu-sique, le quatuor provoque des halos et rayons de pures lumières superso-niques traversant les âmes obscures, nous imprégnant à jamais à l’encre noire. On la trouve en précieux équilibre sur un fil brûlant et glacial, atmosphérique, vaporeuse et hypno-tique, une vision électrique, sensible et chaotique de la beauté. Les normands n’ont pourtant sorti qu’un EP voilà presqu'un an, mais depuis, c’est marqué par le fer rouge des somptueux WKNSS ou It’s Ok que les chanceux-curieux se souviennent de la ba"e en pleine tronche qu’ils ont prise, qu’il soient français, allemands ou anglais, là où ils ont déjà beaucoup tourné. Si l'on parle d’influence, on pourrait balancer des trucs comme Radio-head, The Cure, Mogwai etc. Mais très honnêtement, ça ne rime pas à grand-chose. Le futur album prévu pour bientôt le confirmera : la gri"e Darko existe bel et bien, tapie dans l’obscurité, mais toujours étincelante.

DARKO # PEROX

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Comme évoqué le mois dernier, Blutch, Dol et Tim, le power trio revient à Orléans sous sa nouvelle formule, la meilleure selon eux, la meilleure selon moi. Cocktail garage rock et punk, toujours aussi détonnant que pou-vait l’être feu-Chewbacca Allstar, leur première galette éponyme sortie cet été passe allègrement un cran au dessus, avec une remarquable aisance ! Preuve que les orléanais déploient sous cette forme, désormais incon-tournable, tout leur savoir faire ! L’ouverture de l’album sur des bases punk, basse/batterie et voix est carrément mortelle, Grinder révèle la globalité de Strong Come Ons, puissance, explosion, lancinance et obsession. Du grand !

Suivra The Lanskies, voisins viscéraux et géographiques de Concrete Knives. Comme quoi quitter musicalement la Normandie pour rejoindre Foals à Oxford, ou Blur à Londres peut aisément se faire le temps d’une chanson. Le single Roméo issu de leur dernier EP en date s’y prête terriblement. The Lanskies surfe sur des vagues hot, cold et new wave, empruntant aux 80’s le nectar que l’on peut déceler dans les groupes en vogue tels que Joy division, The Cure, New Order, le mélangeant au rock indé New-Yorkais de The Strokes ou Interpol. Depuis le 1er juillet, Move It, annoncia-teur d’un deuxième album (date de sortie non communi-quée à ce jour) cartonne dans les chaumières. Ce dernier illustre encore une fois ce grand écart rock’n’roll qu’est The Lanskies. Que celui qui, en écoutant ce dernier single, n’a pas pensé aux Beastie Boys, me coupe les deux mains et la langue. En e"et, le combo a les pieds à Caen, la tête à Londres, une main à N.Y., l’autre à L.A. et emprunte un tas de choses partout, mais qu’ils savent tellement bien nous restituer, je ne vais pas leur en vouloir ! À suivre sur 2014, je sens que ça va causer “ Lanskies ”…

THE LANSKIES # STRONG COME ONS

The Lanskies

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Le post rock n’a plus de secrets pour ces 3 mecs et 2 nanas qui, depuis 2010, écument les scènes orléanaises et bien au-delà, et présentent ce mois-ci un deuxième album sous le label Strandflat tout récemment créé.Guitare, violon, basse et batterie épris d’une profonde mélancolie, évoluent dans un univers musical presque cinématographique, la musique d'HTMK sait en plus joindre “ l’épique à l’agréable ”, en combinant habilement vidéos psychédéliques, danse cousue main, samples mystérieux et compositions explosives. Rencontre à Polysonik, au 108. Autour de quelques grappes de raisin de table, Papier Vinyle vous propose l’introspection de Have The Moskovik par Have The Moskovik en plein cœur de leur post rock fusionnel. Meilleurs morceaux.

RencontreNico (basse) : En fait il faut demander aux ancêtres ! Doud (alto) : Les “ ancêtres ” sont : Marcello, moi et plus tard Jean. C’est une rencontre au bistrot, en 2006. Nous avions chacun un groupe et on s’est retrouvé à Orléans sans groupe. On a échangé sur nos goûts musicaux, et on a vu qu’on était raccord, certains beaucoup plus que d’autres… Jean-Niels (guitare) : Pour faire court on s’est rencontrés fin 2006, Marcello (batterie), Doud et moi on a monté un groupe où on voulait tout essayer sans chant avec plein d’instruments di"érents. On a essayé avec plusieurs bassistes, avec deux guitares, avec un saxophone, avec de la clarinette, avec un djembé, et en fait à chaque fois, ça remettait le set à zéro, nouvelles personnes nouveaux départs etc. Jusqu’au jour où on en a eu marre, en 2010, on a dit « Basta, on fait à trois ! » et le lendemain Marcello est arrivé en disant « Non, non, j’ai rencontré quelqu’un qui joue de la basse et qui écoute la même chose que nous ! Et pour faire simple il habite à Paris ! ». C’était Nico et c’est toujours Nico… On a réussi à faire un concert à la fête de la mu-sique en 2010, et on y a croisé Laure qui est venue nous voir en fin de soirée en disant « Moi, j’adorerais trop danser sur ce que vous faites ! », on s’est dit « ben écoute si tu veux venir danser, viens danser ! » Et Laure s’est pointée à une répet’ et elle a dansé ! Donc le groupe dans sa forme actuelle existe depuis mi-2010. Nico : Plus tard, on a enregistré un premier album fin 2011 qui est sorti en janvier 2012.

///////////////////////////////////// Post RockDoud : Du post rock, on en écoute de puis longtemps déjà.JN : Oui, ça a été un choix aussi d’être instrumental, parce que Doud a été chanteuse avant et c’était une galère monstrueuse car elle chantait en français et du coup les instruments sont sous-mixés, il faut mettre la voix devant avec de la réverb’. Etc.Doud : C’est une création qui est dix fois plus longue.Marcello : Pour ma part, je viens d’un groupe un peu punk rock et j’avais envie de faire des choses un peu plus planantes et instrumentales, où le son a plus d’importance que la parole. Et ensuite la définition post rock ? Comme tous les groupes, on n’aime pas les étiquettes, on avait trouvé une définition qui est “ musique populaire post mélodrama-tique ”, pour paraphraser les étiquettes Myspace quand tu crées ta page.JN : Non : TU avais trouvé une définition (rires)Nico : Oh comment c’est hasbeen Myspace !JN : Non globalement on s’en fout, et puis je pense que ça résume bien ce que les gens vont voir ! Au niveau des univers ouais, c’est bien.

Have The MoskovikMarcello (a un fort accent italien) : Le nom vient d’un week-end que j’ai passé à Londres avec ma compagne, et à l’hôtel on écoutait la TV, sur le Channel 4, et il y avait un reportage sur le marathon de New York. Là, il y avait une jeune femme handicapée, dont le but était de s’entraîner à fond pour faire ce marathon. Et donc elle était interviewée et continuait à dire « I want to have the most of it », qui en anglais veut dire : “ je veux profiter un max ! ”, et nous, on a compris “ I want to have the Moskovik ”. Et donc on a tiqué, on s’est dit c’est quoi ce Moskovik ? Un antidote ? Quelque chose qui te donne la pêche ? On a cherché et on s’est vite rendu compte de notre erreur. Mais l’idée restait sympa et en rentrant on l’a proposée au groupe.Nico : Le nom du groupe, à l’image de son évolution, tout ça repose sur un malentendu (rires). Moi je venais faire de la funk-disco, on m’a dit « ils ont la patate ! »... (rires)Laure : Hé oui, aussi, ils pensaient que je n’allais pas venir, et du coup !...

CompositionsNico : C’est plutôt la guitare qui commence, puis la bat-terie et basse-violon en plus. Puis on change jusqu’à ce que ça plaise à tout le monde !JN : Et en général ça n’a plus rien à voir avec ce qu’on a fait au début… En fait, il faut une idée de départ, une phrase pour qu’on puisse s’accrocher dessus, et on joue.

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Nico : C’est beaucoup d’impro, en fait.Doud : Et si on s’ennuie, le morceau s’élimine tout seul, et après il est redispatché en autre chose peut-être…JN : On a tendance à toujours travailler le morceau et en fait, on le termine jamais.Nico : Il faut qu’il y ait un truc qui soit assez répétitif et lancinant, et que l’on fasse monter le truc, jusqu’à ce que tout le monde dise “ Ahhhhh, ça m’a foutu la chair de poule ” et là c’est bon on peut garder ce truc.Doud : Après il faut nommer les morceaux et c’est horri-ble, on les appelle n’importe comment ! Nico : Et en plus, ils ont deux noms, un de répèt’ et un d’album… C’est le bordel !Marcello : Le nom définitif arrive quand on met le sample.

SampleDoud : Quand tu trouves un truc qui te plait, hé bien tu le proposes !Nico : Il y a du documentaire, de la série B, moi, j’adore les films pourris de science-fiction…Marcello : On fait plein de recherches à la maison, on se transforme en geek-internet et on va chercher des bouts de films qui nous plaisent, ou ça peut-être des poésies, des discours…JN : En plus ça montre l’interprétation par chacun du morceau, quand tu trouves un sample qui colle à ton interprétation. Et du coup, chacun apporte un truc dif-férent… Fantôme par exemple (s’appelle sur l’album Ten years from the second le fameux truc des deux noms ! ndlr) c’est une série B et moi j’aurais jamais mis une série B dessus. Enfin… Du coup c’est marrant.Doud : Les samples, à part un, sont très revendicatifs.JN : Perso, je vois plus le côté instrumental du sample plutôt que ce qu’il raconte !Marcello : Le constat qu’on fait aussi, c’est que s’il y a un chanteur dans un groupe il attire tout de suite l’attention du public. Notre démarche à nous, c’est de répartir l’attention sur tous les musiciens et faire parler la mu-sique.

VidéoNico : C’est notre point faible la vidéo…Laure : C’est Benjamin de Labomédia qui nous a fait le patch vidéo, un truc interactif qu’il nous a créé quasi en live, et avec lequel on est presque autonome.JN : D’ailleurs on cherche toujours quelqu’un de “ perma-

nent ” à la vidéo, parce que Thomas nous aide, il la di"use en fait, mais ne la crée pas.Laure : Donc. Appel à la création vidéo ! J’aimerais bien qu’on garde l’aspect interactif, entre la danse, la musique et la vidéo… JN : Oui, c’est un truc qu’on exploite pas assez parce qu’on n'a personne pour s’en occupé vraiment… Et puis le truc dans l’intégration de la vidéo c’est que quand tu fais un concert, les gens te regardent, et voilà. Nous, on veut proposer un univers entier et avoir une vidéo qui parle d’elle-même.

DanseLaure : Comme je me suis incrustée sur le premier album et que les morceaux étaient faits, il n’y a pas d’influence de la danse sur eux, je me suis seulement imprégnée de l’univers pour créer. Sur le deuxième, il y a quelques interactions dans la composition. Le truc de la boîte où vous m’attendez, par exemple…JN : Mais c’est un gros boulot qu’on va faire (à l’Astrolabe résidence fin octobre ! ndlr) : c’est intégrer vraiment la danse au set. Pour moi ce sont vraiment deux univers parallèles, ce serait marrant de réussir à faire interagir la danse même sur la composition. C’est à dire que des parties durent plus longtemps, soient plus dansante ou plus mélodiques. On commence à y arriver.Nico : Nan mais on dit “ danse ” mais c’est pour simplifier, c’est plus de la “ mise en scène ” un petit peu, non ? C’est plus apporter du visuel que vraiment de la danse au sens chorégraphie du truc.

StrandflatDoud : Ah, c’est un mec hyper passionné, Samuel Etienne, qui a créé des trucs incroyables au niveau de la musique et aussi qui est à fond sur les “ licences creative commons ” et comme nous, il est pour l’ouverture de la musique, sa li-bre di"usion. Et il nous a proposé de sortir le 1er album sur un Vinyle et on lui a dit « celui-là est vieux, on a des nouveaux morceaux, on aimerait enregistrer ceux-là », il a dit « Ok ! » et a recréé un label : Strandflat et coproduit donc ce nouvel album, le 1er du label !Marcello : Il y aura un 45 tours pour les 300 premiers qui commanderont l’album!Doud : Et donc on en profite pour faire la sortie de l’album à l’Astrolabe avec l’asso Mora Mora, le 6 novembre, avec Kouma et Chromb !

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Sajjanu n’est pas un trio comme on a l’habitude d’en voir sur Orléans, tout d’abord parce qu’ils sont japonais et aussi parce qu’ils nous balancent une espèce de noise post punk en mode patchwork. C’est à dire un truc décousu, mélangé puis raccommodé plus ou moins n’importe comment, des breaks, des reprises, des changements de mesures et rythmes etc. Tout à l’air complétement déglingué ! Mais en fait non, tout est calé au poil de cul près. Trio de barjos from Tokyo formé en 2006, deux guitares exceptionnelles plus une batterie pointue, Sajjanu reflète exactement les démesures et les disproportions de leur capitale et de la génération qui l’habite. Dans une impressionnante performance scénique qui relève plus d’une démo “ prends-ta-claque ”, ils jonglent avec les breakbeats, les dissonances et les solos de guitares tout droit sortis des sonorités hard rock les plus kitchs des années 80, genre Kiss et Scorpions sous acides. À seulement trois, ils sonnent comme un orchestre complet, et s’o"rent une palette musicale aux possibilités infinies ! L’un des groupes underground les plus excitants de la péninsule nippone, pourtant foison-nante en projets complétement déjantés ! Et même si l’étage du 5ème avenue est un peu austère et froid, Sajjanu est imparable et surtout immanquable, les copains de Mora Mora le savent et se décarcassent mieux qu’un mec et ses épices, pour faire venir des cinglés de Tokyo, à Orléans, et rien que ça, ça vaut le détour.

SAJJANU

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Je connais peu, mais tout ce que j’en entends m’intrigue. Drôle de mec à la gueule de personnage de BD, au corps couvert de tatouages, à la voix un peu lente qui explique qu’à ses débuts, pendant quatre ou cinq ans, il « trimballait sa contrebasse sans savoir en jouer, comme une sorte de doudou géant ». Cette contrebasse est devenue une partie de lui ; il la caresse à l’archer ou la malmène en jouant en “ slap ”, rythmique rapide, tendance psychobilly – bagage punk oblige. Ses compositions sont inclassables, puisant à toutes les sources et brassant tous les styles, depuis le rock jusqu’au freejazz en passant par le hip hop et par des compositions en jouets pour enfants. Jusqu’à sa voix qui ne veut pas se laisser mettre en cage, qui fredonne rauque pour s’envoler dans les hauteurs, en anglais, en français ou en italien. Il joue seul ou au gré des rencontres musi-cales, en formations à géométrie variable. Véritable ovni musical, ce performer au charisme furieux est devenu la figure d’une certaine forme de musique alternative, recon-naissance gagnée au fil du temps et des concerts donnés dans les bars et les théâtres, les squats et la rue. Un surréaliste qui souhaite « que la curiosité puisse se mainte-nir méchante et ferme et brillante comme une cuisse de cheval ».

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Fantazio ça ne se décrit pas, ça se découvre en live.

FANTAZIO MEETS PAUL JACOB & KAVITHA GOPI

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One Breath

Deuxième album de la britannique Anna Calvi. Depuis janvier 2011, son premier album éponyme est encensé par la critique et le public. (il y de quoi ! du coup on a hâte !) Voilà 2 ans qu’elle écume les scènes européennes et internationales et hypnotise son auditoire subjugué par le charme saignant qu’elle dégage. La londonienne délivre un rock envoûtant à son image : regard ténébreux, lèvres rouges, taille de guêpe et cheveux strictement serrés dans un chignon, ri"s et chœurs entremêlés, coupant amoureusement comme le fil d’un rasoir. Ce mois-ci à l’Astro !

Silbo

Féloche, en 2012, s’était fait ambassadeur d’une chanson plus que world, aux sonorités “ cajun ” sur un album justement titré La Vie Cajun, il y fait se connecter des accordéons parisiens, des beat box de Brooklyn, des guitares de Louisiane et un style résolument international. À bientôt 40 printemps, Félix de son real name, nous propose Silbo, langage sifflé de l’île de la Gomera, un album prometteur que nous aurons le plaisir de découvrir sur scène lors du festival de Travers le 24 octobre au Bouillon.

Magnum

Sexy Cool, voilà l’ouverture façon “ Croisière s’amuse ” et son album Magnum (belle moustache d’ailleurs sur fond des plus beaux papiers peints de salle d’attente des années 80) le nouvel opus, copie quasi-conforme des précédents… Hmm mais ? Mais oui ! J’adore quand même Philippe Katerine, oui j’adore l’univers décalé de ce personnage et oui j’adore regarder “ danser les gens ! ”. Mais ce n’est pas une raison, non ? En fait, je crains de ne plus être surpris par ta folie, Philippe, mais c’est sans surprise aussi que j’adore ce que tu fais “ avec tes grosses couilles ”. Filou ! Katerine est et demeure un artiste majeur dans la création poptrash francophone.

Reflektor

Imaginez un peu le trépignement dont je suis victime : un mois à attendre ! Je me sens comme un gamin le matin de noël qui, n’ayant qu’à peine fermé l’œil, les pensées envahies par l’impatience, n’attend qu’une chose : découvrir ce qui est tapi sous les branches du sapin ! Là j’ai un mois à baver devant mon écran et écouter en boucle sur Youtube les 7 minutes 42 secondes de grosse boucherie visuelle et sonore du clip Reflektor, chanson-titre du futur album. Jusqu’au jour où, autorisé à déballer mes paquets-cadeaux, je cours chez mon disquaire favori me coller ce 4ème album dans les esgourdes ravies de ce qui va se passer !

Passager

Désormais célèbre à Orléans, le duo violon-accordéon Zurca est un ravissement pour les oreilles. Mesures charpentées mutuellement par Fred Ferrand et Laure Borettaz dans les plus traditionnels rythmes et inspirations : valse, polka, swing, et jazz manouche, et aussi compositions marquées par le classique. 14 titres pour deux solistes, loin d’ignorer comment porter subtilement leur émotion. Le CD séduisant et plein de tendresse est coproduit par l’asso ABCD et est bien sûr disponible en en commande sur leur FB et plateforme de téléchargement, et physiquement chez Denis Caban, luthier, rue Parisie.

Amen

On vous avait promis qu’on vous en reparlerait ! C’est chose faite ! Je me réjouis de voir qu’Opposite Prod, le label indé orléanais dégaine avec les Sukoï Fever cette nouvelle cartouche de purs moments rock’n’roll survitaminés, une Release Party est pour bientôt : un 4ème album, ça se fête !

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THE UNUSUAL HISTORY OF ETHERPop

MIDNIGHT GHOST TRAIN # HOPKINSRock, blues

SONS OF FRIDA # KATAPLISMIK # CALL U.S. LEGION # ONCAFFEINE # Noise, rock instru, progressif, electro-jazz

THE LANSKIES # STRONG COME ONSHot wave, garage punk rock

FMRElectradrock

SOIRÉE BŒUF

BRASS BAND VAL DE LOIRECuivres et percussions, au profit de l’asso “!les Blouses Roses!”

CHECKMATE # SCIENCE OF DEPRAVITY # LIQUIDMetal hardcore

TRADITIONS VOCALES DU CAPChant chorale

BOB LOG III # ACORN BCORN # THE PORK TORTA # ANDREW COLLBERG“!We Got Cactus Tour!”

MICHEL JONASZChanson piano-voix

TAMIKREST # STRANDED HORSEBlues touareg, world-folk

QUATUOR DIOTIMA #1Musique de chambre

CUTT’S GYM # AVORIAZJazz rock

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BARRENCE WHITFIELD AND THE SAVAGESRock’n’roll

OH BABY !Chansons populaires revisitées

THE WEDDING PRESENT # THE RAINBONESIndie rock

BE FOR DÉFI

X$TVPop acoustique

WILD DAWN # STEEL IN MIND # ETYLOSEXRock, punk

BAPTISTE DUBREUIL Piano jazz - Showcase, en direct sur radio campus 88,3FM

Mercredi 16 octobre SAJJANU # OMAID

Post rock, fingerstylee

MAURANNE «!Fais-moi un Swing!»Chanson

LA VIE D’ARTISTE (Ferré, ce Rap) + guest : LILA TAMAZITRap, Chanson

MOURADChanson

MICHEL NOIR BLUES TRIOBlues

BIRMINGHAMBlues pop

NARROW TERENCE

Pop folk

DARKO # PEROXIndie pop, electro

BIRMINGHAMBlues pop

SESSION IRLANDAISEBœuf thématique

THE PROCUSSION # HEADY & POSTI # MANAST Hip hop, rap

CHAOS E.T. SEXUAL # ZHOL # PANAMAProgressive, dub-indus-doom

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FROM MAN TO DUST # KARAS # ART WEGHardcore

Mardi 22 octobre FANTAZIO MEETS PAUL JACOB

& KAVITHA GOPIIndie world

Mercredi 23 octobre LITTLE BOB

Rock

NI QUEUE NI TÊTEChanson

SOIRÉE INFRABASSEMix electro

BLUES FACTORY # THE GARENN'SConcert soutient à l’asso “!Les Casseroles!”

“!APERAUDIO!”Musique et débat

THE BLACKSMITH’S KITCHENTrad irlandais

DAVID KOZAK OCTET“!Les Samedis du Jazz!”

gratuit

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Le 108108 rue de Bourgogne, Orléans

5e Avenue11 avenue de Paris, Orléans

Galerie AGART35 rue Raymond Tellier, 45200 Amilly

Astrolabe / Astroclub1 Rue Alexandre Avisse, Orléans

L’Atelier 203203 rue de Bourgogne, Orléans

Bateau-LavoirQuai de Loire, Orléans

Salle Bernard Million27 Rue Bernard Million45140 Saint Jean de la Ruelle

Le BouillonRue de Tours, 45067 Orléans

Delirium CaféPlace de Loire, Orléans

Espace Culturel Lionel BoutroucheRue de la Folie, 45140 Ingré

Espace Madeleine SologneRue des Prés Verts, 45240 La Ferté Saint Aubin

L'Ibiza Café Rue de Bourgogne, Orléans

Galerie du Lion6 rue croix de Malte, Orléans

Galerie Gil Bastide225 rue de Bourgogne45000 Orléans

L’Infrared37 place du Châtelet, Orléans

Maison des Arts et de la Musique10 cours Victor Hugo, Orléans

Médiathèque Anna Marly61 rue Charles Beauhaire45140 Saint-Jean de la Ruelle

Meeting potes café185 Faubourg de Bourgogne45800 Saint-Jean-de-Braye

Moulin de la Vapeur127 rue Marcel Belot, 45160 Olivet

Musée des Beaux ArtsPlace Sainte Croix, Orléans

Museum6, rue Marcel Proust, Orléans

La Passerelle57, boulevard de Lamballe45400 Fleury-les-Aubrais

Salle de l’Institut - ConservatoirePlace Sainte Croix, Orléans

Le petit Bouchon de la Lionne19 rue de la Lionne, Orléans

Théâtre d’OrléansBoulevard Pierre Ségelle, Orléans

Théâtre de la Tête Noire144 Ancienne Route de Chartres, 45770 Saran

Turbulences - FRAC centreRue du colombier/bld Rocheplatte, Orlé-ans

Zénith d’Orléans1 Rue du Président Robert Schuman45160 Olivet

JUNE MILO & NICOLAS DERAND # NICOLAS DERAND & LE QUARTET OCTAVIAJazz pop, dîner concert & expo

FOREST POOKI # KEPI GHOULIPop

GIRLS IN HAWAII # CASTUSIndie, post rock

AWARDSHip hop

Mercredi 30 octobre LABASHEEDA # SCHTERN

Post punk noise

SESSION JAZZ MANOUCHEBœuf thématique

ARNO WALDENPower pop rock

TOMIA # THE AIN’TIndie, punk rock

Musique à expression francophone

SOUINQ # JULES # CHANSONS À VOIR # C’TIDIOT D’ART CPOURT

ALAIN SCHNEIDER # LINDIGO # NONOCHE # RUE DES ANGES # CHANSONS À VOIR # C'T'IDIOT D’ART COURT # ARNAUD AYMAR

FRANÇOIS GAILLARD : LA TRAVERSÉE DE LA SCÈNE À LA RAGE

VALÉRIAN RENAULT # PIERRE LEBELAGE

Mercredi 16 octobre BABX # SOPHIE MAURIN

LO’JO

SARAH OLIVIER

FELOCHE

PIERRE BAROUH

+ rencontre avec l’artiste le 25 + projections de certains de ses films, salle le Kid, entrée libreMercredi 30 octobre JACQUES BERTIN

IMBERT IMBERT # BARBARA WELDENS

ALBERT TANDEM

IN EDITH

CHANSONS AUX ENCHÈRESLaurent Viel et Thierry Garcia

Musiques du monde, reggae, sound system

BRAHIM # TIWONY

CRAZY DANCE PARTY : Guiding Star + Positive Irie

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... DANS LA VRAIE VIE VOUS DEVRIEZ RETOUR-NER LE MAGAZINE POUR ACCÉDER À LA FACE B DE PAPIER VINYLE.

NE RETOURNEZ PAS VOTRE ECRAN, PV LE FAIT POUR VOUS!

LA RÉDAC’

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PAPIER VINYLECulture / Musique / Concerts / Agenda / Actus

Octobre 2013# 6

FACE B

Ne me demandez pas si l’inspiration me vint lors de la dernière saison de Dr House ou de Grey’s Anatomy, je vous répondrai que non ! Je pensais à Halloween, cette bonne vieille fête païenne née en Irlande, déjà célébrée d’ailleurs par les Celtes sous un nom barbare : “ Oíche Shamhna ”. Aujourd’hui elle est ultra réputée dans les pays anglo-saxons. Mais pas chez nous car nous, on a la “ Toussaint ”. Youhou ! Halloween est plus marrant quand même ! Mais la nuit des citrouilles ne demeure pas dans nos gènes de gaulois ! Ah, un truc que les ‘Ricains ne nous auront pas refilé ! “ Ils ” ont pourtant bien essayé de la démocratiser ici et de nous vendre un tas de saloperies en plastoque, et des bonbecs spéciaux noir et orange à filer aux mômes. Pourtant il y a un coté rigolo à se faire peur, on a tous aimer ça, que se soit tapi derrière une porte ou sous un lit, et surgir au moment opportun lors de la séance de spiritisme. Ça a l’air sympa aussi de découper des “ Jack O’Lantern ” dans nos potirons et en faire de la soupe (même que j’aime trop ça !) et pendant la nuit, se griser d’e!roi devant trois ou quatre bons vieux films d’horreur cultes… Quoiqu’il en soit, Halloween en France ne côtoiera pas (ou peu) notre “Santa-soda” aka Père Noël.

C’est quand même rageant d’avoir acheté une tonne et demie de friandises, pour une bande de petits fantômes, qui ne sont jamais venu sonner à la porte ! J’ai eu l’air malin, seul avec mon saladier de sucreries à regarder le petit frère de Jamie Lee Curtis tenter de la découper en rondelles. Ou la Maman de “ Jason ” zigouille une bande de post-ados à peine pubères, dont Kevin Bacon qui meurt à la 40ème minute… « T’as pas vu l’film, eh ben c’est con ! ».Notez bien que “ Jason ” fut traduit au début de la saga par “ Jackie ” puisqu’on parlait alors d’un enfant noyé, Jackie c’était mignon, mais par la suite on replaça son patronyme original : Jason. “ Jackie le tueur du vendredi ” tout de suite c’est moins classe ! D’autant que pour faire plus d’une centaine de victimes (et un chien !) durant tous ses films, mieux vaut avoir un nom qui a de la gueule ! Et inverse-ment, imaginez le “ Jackie ” du Club Dorothée s’appeler “ Jason ”…! J’ai aussi découvert un de ces jours-là, que je ne pouvais excéder les 14 chamallows maximum en bouche sans vomir, mais après avoir fini le paquet… Et tout ça déguisé en citrouille ! Plus tard, il faut aller se coucher, et c’est toujours à ce mo-ment là que le couloir est trop sombre… (rires sadiques)

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#6Noisy Week End : Tournée bistrophonique

Wildlife, Photographies lauréates du concours Wildlife 20129ème Archilab, FRAC-Centre, Les Turbulences

The Trisha Brown Dance CompanyOcéanerosemarie et Sophie-Marie Larrouy, deux “!one woman show!”Mystéric, de Éric Antoine, festival Echap&Vous

M le Maudit, de Fritz LangCollection La Française Des Airs, Girelle Production

Loudblast Sublime Dementia

French Food Porn

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Qui aurait cru que cette tournée bistrophonique se terminerait sous un grand soleil ? Elle qui débuta sous d’incessantes trombes de flotte. Mais commençons au début… Samedi 14 septembre.C’est environ 3800 curieux souvent trop maigrement armés contre la pluie qui se baladent de scènes en scènes, à la découverte de sons géniaux. Ouverture dès 15h, on se dirige chez Babeth où les jeunes vendômois de Ropoporose présentent (une fois de plus) leur set tout frais, prometteuse psyché pop. 16h, rien ! Enfin si, retour à la maison pour changer de fringues, la pluie en a trempé les 90% rien que pendant le trajet ! Cette fois : la vraie panoplie : Bottes, parka, pantalon sec et c’est reparti ! 17h, c’est folk au temple protestant, intime et sans artifice, sauf un poil too much de reverb, Ladylike Lily nous o!re un moment doux, la tête dans les nuages.18h, je passe par l’Atelier blindé de monde qui regarde Poil, dont l’ami Victor Jorge qui prend son pied, je le cite « Poil, très grosse claque, ouah lala, le niveau de malade qu’ils ont ! C’était mortel ! ». Puisque VJ est là, je file au 108 où Binidu a été déplacé pour cause de plein air impossible, Vincent Dupas (My Name Is Nobody) + Pneu, pour Yes-music attrac-tive et passionnante ! Retour vers l’Atelier, escale importante avant le repas et l’Infrared, car Paon a quitté les toits de parking pour élec-triser le 203 rue de Bourgogne. Les belges ont mené leur indie-pop réjouissante et chaleureuse, juste ce qu’il faut pour nous réchau!er un peu, en tout cas c’était nécessaire et ça tombait à pic ! Mention spéciale “ PV ” pour Paon.Après cela, on se réchau!e aussi autour de ce fameux sand-wich de viande improbable, délicieux en bouche mais lourd en ventre… Et lourd de conséquence : on loupe le groupe Die ! Die ! Die ! (Vexation !) à l’Infrared. Une bière plus tard, Superpoze pose son super électro hip hop instrumental, nouveau chouchou du label Kitsuné, gros groove c’est très plaisant et bien foutu ! Puis la suite décoi!e, Camilla Sparksss, complétement cinglée, clôt (pour moi, car l’eau me descendant dans les chaussettes via mon futal encore une fois totalement détrempé) cette grosse soirée sur une hurlante synthpop coupée aux stéroïdes, j’en pense beau-coup de bien ! Enfin, toujours à l’Infra’, Le Dj-set de Boogers s’occupera

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du reste de la nuit !Avec tout cela, on regrette de ne pas avoir vu tous les autres ! Mais heureusement nous fûmes tous là pour la Colonie de Vacances où on serait bien venus en tongs pour cet exceptionnel concert quadriphonique en plein air, au soleil, sur le parvis du Théâtre d’Orléans : Papier Tigre, Pneu, Marvin, et Electric Electric, un dans chaque coin. Grande première à Orléans, principe extraordinaire et pari réussi donc, concert incroyable, où on ne savait plus où donner de l’oreille ! Et on peut le dire ça a envoyé une très grosse purée ! Des mots d’avertissement étaient d’ailleurs disposés partout autour : « Attention, ce concert est susceptible de jouer à un volume très élevé. Des bouchons d’oreilles sont à votre disposition. » Et un bandeau spécial enfant : « Compte tenu du niveau sonore, ce concert est déconseillé aux enfants »… Sauf que tout le monde a amené ses gosses, c’est la Colonie de Vacances ou non ? Pour le coup ce n’est pas plus mal, car c’est tous ensemble, flanqués de nos tampons orange fluo que l’on prend en cœur une bonne gifle sonore ! Préci-sons que ce n’est pas seulement 4 concerts en même temps, c’est 4 groupe réunis autour de compositions communes et personnelles. La Colo les jouent à l’unisson loin d’être un capharnaüm et ce malgré la puissance sonore. Ce qui était génial c’était de se tourner vers l’un ou l’autre selon les morceaux où chacun conserve sa gri!e et ses sonorités. Un concert où les quatre groupes sont mis en valeur de la même manière et en même temps. J’ai pour ma part une grosse fascination pour Pneu et son batteur venu d’une autre planète, et l’incroyable univers musical de Marvin. En gros : 1h45 de pur jus électrique, Génialissime !

En aparté, je souhaite saluer la soirée de Mora Mora, le 13 au 108, à laquelle je n’ai pas regretté d’assister. Je souligne de trois ou quatre traits fortement marqués à en transper-cer le papier, la performance de Pauwels. Les mulhousiens nous ont même fait la surprise de venir avec 2 batteurs totalement furieux pour encore plus de puissance ! Posé au milieu du public, les survoltés Pauwels nous bombardent la tronche de leur power post punk aux frontières d’un hard-core anti-mélodique, d’un évident niveau technique très élévé. Cette énergie ultra communicative et cette maîtrise du set, tiennent aisément le menton des plus grands.

La femme à barbe + guest

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Exposition peu ordinaire qui nous est présentée là, de la photo pure d’un animal presque en train de poser (le Lycaon de Kim Wolhuter, le très zen Relaxation de Jasper Doest), à l’engagement écologique de clichés mettant en scène une nature en perdition causée par l’Homme (Spectacle de dauphin de Huang-Ju Chen ou la très évocatrice Fin des requins de Paul Hilton). Au travers des 6 salles de la Galerie du Lion, les œuvres photographiques se suivent et ne se ressemblent jamais ! Qu’elles soient sous-marines, aériennes, sur terre, de loin comme extrêmement proches, toutes surprennent et créent une émotion di!érente. Scène de chasse, composition de textures, moments insolites. Wildlife est une exposition exceptionnelle puisqu’en exclusivité à Orléans, pour petits et grands, pour novices et avertis.Jusqu’au 11 novembre Galerie du Lion, 6 rue Croix de Malte, Orléans

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Céramique et photographie

Sérigraphie et BD

Carte blanche à l’attrape couleur

Photographies lauréates du concours Wildlife 2012

De Renaud Allirand, Gravures et Peintures Rencontre avec l’artiste le 1er décembre

Par Marcel Dupertuis, Claudie Larks et Ernesto RiveiroPeintures et sculptures.

Nature et architecture

Par Richard Boutin Peintures

Par Muriel CayetPeintures

Par la Société des Artistes orléanaisPeintures, gravures, sculptures

Par Julien BrunetEntre arts numérique et peinture

Peinture et céramique

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Gros coup de tonnerre et grosse réussite pour ces Turbu-lences : plus de 6000 curieux ont attendu leur tour pour visiter ces bâtiments flambant neuf, sans que la pluie ne les arrête ! Pour ma part j’ai eu la joie, en primeur quasi privée, de visiter la totalité des murs. Petite explication en premier lieu sur cette forme si particulière qui ne passe pas inaper-çue dans ce paysage urbain. D’abord, au croisement de la rue du Colombier et du boulevard Rocheplatte, se tenait l’ancienne manutention militaire datant du 19e siècle, c’est aussi là que se déroulaient déjà les premiers Archilab créés en 1999. Les Turbulences est en fait une extension de l’aile sud, dont la structure prolongée a été déformée numéri-quement, grâce à un logiciel et des procédés qui dépassent le commun des mortels. Naquit alors le projet architectural et artistique de Jacob & MacFarlane, premier tube posé en 2009. Qui peut aujourd’hui louper cette espèce d’ovni lumineux accroché à la façade de l’aile sud ? Personne.Sous les Turbulences se cache l’espace d’accueil du FRAC-Centre. Celui-ci comprend une petite librairie, une cafétéria et un auditorium, c’est évidemment aussi le point de départ des 1400m2 de visite. Top départ dans la “ Galerie des Turbulences ”, pour le 9ème Archilab Naturaliser l’Architecture, conception des commissaires Marie-Ange Brayer et Frédéric Migayrou. Cette exposition d’ouverture est consacrée à l’interaction entre architecture numérique et sciences, explorant les enjeux de la simulation du monde vivant, ou comment la nature peut-elle interagir avec l’architecture ? Ou encore, comment étudier les architec-tures naturelles jusque dans les molécules ? La visite est tout bonnement incroyable ! Nous traversons des mètres carrés d’œuvres totalement hallucinantes et découvrons des matières et procédés ultra-novateurs très écologiques. Les architectes évoluent à la croisée des sciences informatiques, du design, de la biolo-gie et de l’ingénierie, et proposent par exemple des pavil-lons réagissant aux températures ou à l’humidité, d’autres aux présences humaines. Il est amusant de remarquer (en bon geek que je suis) que certaines pièces, pour ne pas dire la plupart, semblent sortir tout droit de l’imagination d’un Ridley Scott en 79… Et c’est magnifique.Les 40 architectes, designers, et artistes de ce 9ème Archilab, dépassent totalement les frontières de leur discipline et remanient radicalement les codes architecturaux, ils exposent ici des projets hors du commun, futuristes, à l’image d’une nature vivante, toujours en évolution et en lien profond avec elle.

À noter aussi, la visite de l’exposition permanente, car, rappelons-le, le FRAC Centre se veut depuis 1991 spécialisé dans les œuvres architecturales et collectionne des maquettes qui auraient sans doute disparu, l’occasion de voir des projets avant-gardistes des années 60 à nos jours.9ème Archilab Naturaliser l’architectureJusqu’au 2 février 2014 / de 2 à 4 !Gratuit les 1ers dimanches du mois

Grotto Prototype, par Michael Hansmeyer & Benjamin Dillenburger

Meta-Folly for the Metropolitan Landscape, par ecoLogicStudio

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Ce mois-ci, le Théâtre d’Orléans ouvre ses portes pour une unique et imman-quable représentation de 4 œuvres chorégraphiques de Trisha Brown, pour neuf danseurs de sa “ Dance Company ”. La chorégraphe, insa-tiable créatrice new-yorkaise, bien qu’incarnant le formalisme abstrait américain, reste et demeure à l’écoute de ces corps en mouvements toujours traversés de perceptions. Depuis plus de 50 ans (elle en aura 77 en novembre prochain) Trisha Brown créée un style reconnaissable entre tous, à la fois fluide et très géométrique que Guy Scarpetta nommera “ le mouvement brownien ”.Rappelons que ses premières scènes, dans les années 60, n’étaient pas des scènes mais des rues, des trottoirs ou des murs (Man Walking Down the Side of a Building, 1970), et tenaient plus de la performance que de la chorégra-phie, dans lesquelles elle développait déjà son propre langage artistique, entre structure et improvisation, toujours en lien avec le Mouvement. Ses immenses peintures, où enchaîne-ments de mouvements épurés et dansés, dessinés au crayon, à la craie ou à l’encre de chine, le prouvent.

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Le Trisha Brown Dance Company, présente donc 4 de ses très nombreu-ses œuvres : For MG : The Movie (1991) Watermotor (1978), Les yeux et L’Âme (2011) et le chef d’œuvre Newark (1987). Entre danse d’improvisation et danse contemporaine, que ce soit en soliste ou pour la troupe entière, les choré-graphies se font messagères des corps et le langage est universel : le mouve-ment.Le 15 octobre / à 20h30 / 13-18 !Théâtre d’Orléans, Salle Touchard (SNO)

La lesbienne invisible, ainsi se nomme ce spectacle singulier, loin des clichés habituels, Océanerosemarie est une femme belle et sexy : la gent masculine a bien du mal à croire en son homosexualité. De portraits en situations ubuesques, des relations amoureuses aux sujets de société, son spectacle raconte avec beaucoup d’humour sa “ lesbiennitude ”, décom-plexée, joyeuse, avec autodérision et tendresse.Ce spectacle sera précédé par Sapin le jour, ogre la nuit de Sophie-Marie Lar-rouy et mis en scène par Oceanerose-marie. Humour noir, dérision, satire,

le spectacle met en scène des person-nages vosgiens, des tueurs en série, et même une chanteuse de r’n’b… Vendredi 18 octobre / à 20h / 16-18 !Salle Bernard Million, St Jean de la Ruelle

Le Trisha Brown Dance Company

Océanerosemarie

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De Ludovic Lagarde, Fréderic Boyer et Olivier CadiotDrame Élisabéthain, d’après Le Roi Lear de Shakespeare

De Marivaux, par la Cie Les LarronsThéâtre classique

De et par la Cie de l’Eau qui dort, avec Barbara Goguier et Hugo ZermatiSix façons di!érentes de vivre une rencontre…

Par le Théâtre des Tarabates, mise en scène par Philippe Saumont, d’après Rebecca DautremerMarionnettes, jeune public

Par la Cie de l’Antidote & Allô Maman BoboThéâtre de masques et marionnettes

Par la Cie Mariska Val de LoireMarionnettes à fils

De Claudine GaleaThéâtre contemporain adultes-enfants à partir de 5 ans Mise en scène de Patrice Douchet

De Gaël le MagicienDîner spectacle

Suite de 4 œuvres chorégraphiques de Trisha Brown

De Marc Comairas, par la Cie Bath’art

Mise en scène d’Arnaud Lemort et Michaël GregorioOne man show, imitations

De et par Océanerosemarie

De et par Sophie-Marie Larrouy Deux “"One woman show"”

Cie 3x rienCirque

De Jérôme Marin, par la Cie L’Eau qui dortCabaret, café-concert décalé

Lecture-concert

Théâtre jeune public

Concert

Concert

Théâtre jeune public

Concert jazz

Musique et magie MYSTÉRIC

Humour et Illusion

Concert

Concert

Mentalisme

Spectacle déambulatoire

ŒEn cinq ans à peine, Éric Antoine, l’Humorillusionniste, le Prestid’agi-tateur, Grand Dépoussiéreur de la Magie, a imposé son style unique. Dans son nouveau spectacle Mysté-ric, il mélange plus que jamais, à sa manière si particulière et performan-te, humour, illusion/prestidigitation, danse, psychologie, musique, philoso-phie, sciences…Des colombes qui parlent, le retour en farce du Rubik’s cube, de la “ psy-cho kinésie ” (?), un zeste de “ french can ”, un “ strip squelette ”, une his-toire d’amour singulière et poignante, de l’hypnose collective et individuelle, des expériences, des déshabillages, un doigt de yukulélé, une pincée de transformisme, et en prime, deux records du monde tentés et réussis à chaque représentation !Du 18 octobre au 16 novembre, se dérouleront les 5èmes “ Echap&Vous ”, le festival d’automne chapelois sur le thème, cette année, de l’étrange et de la magie déclinée à travers 13 specta-cles. Evidemment les portes s’ouvrent pour Éric Antoine, ou encore Giorgio Mental Expert et son numéro de men-taliste, « sans oreillette, sans complice, sans caméra, parce que pas de budget ! ». La Chapelle St Mesmin accueillera aussi lectures, concerts, théâtre, magie, de la bibliothèque à l’Espace Béraire.Festival Echap&VousDu 18 octobre au 16 novembre Festival gratuit (sauf indication contraire)

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Papier Vinyle aime le Cinéma, Papier Vinyle aime la musique, et, de fait Papier Vinyle aime les documentaires sur la musique ! Surtout quand ils sont produits et réalisés par des orléanais. Donc, comment passer à côté de cette série naissante de documentaires (carrément bien foutus et bigrement intéressants) sur des artistes parfois boudés par la lumière ?Casser la glace, faire ressurgir la partie immergée de l’iceberg, et enfin rallumer le projecteur. C’est le challenge de l’orléanais Christophe Camoirano, passionné et direc-teur de Girelle Production, qui s’est mis en tête de produire cette collection de plusieurs DVD intitulée La Française des Airs, dirigée par ses soins et Philippe Gasnier. Celle-ci a pour ambition de construire une galerie de portraits documentaires d’auteurs / compositeurs / interprètes francophones qui permettrait de combler ce vide, de mettre en avant des artistes qui ne sont pas forcément les plus exposés, les plus médiatiques, mais ceux qui ont construit, et continuent d’enrichir la partie la plus sensible, la plus exigeante, la plus originale de cet art populaire.Au travers des films de cette collection, nous pénétrons ainsi plus profondément dans le travail de ces artistes, donnant à voir et à comprendre quelle logique construit une œuvre.Deux Documentaires déjà ont vu le jour ! Le Premier Sous les Silences de Marcel Kanche, réalisation de Philippe Gasnier. Et le second Mais comment t’as fait, Mathieu Boogaerts ?, réalisation de Pauline Jardel et Philippe Gasnier. Disponi-bles à la Fnac d’Orléans (bien sûr !) mais aussi en com-mande sur www.girelle.fr ou sur http://boutique.totoutard.com pour Mr Boogaerts. Pour une Quinzaine d’euros… Bastien Lallemand, Bertrand Belin et Denis Péan, leader de Lo’jo, devraientt bientôt passer devant le viseur…

Œ

De Nicolas Rey (2012, Fr)Film expérimental, 9 chapitres en ordre aléatoireMardi 1er

De Pip Chodirov (2012, fr)Documentaire

De Laurent Charbonnier Documentaire animalier

De l’Asso Culture d’Images (2012)Documentaire, musiques actuelles

De Nicolas Humbert et Werner Penzel (1990, All-Ch)Film-documentaire sur le musicien Fred FrithPrix Arte du documentaire européen de l'année, en 1990

De Fritz Lang (1931)Policier

De Piet De Rycker et Thilo Rothkirch (2005)Film d’animation

Troisième numéro : Stephen Dwoskin

(1969, 1971, 2007 UK)Courts et moyens métrages

(1981, UK)Long métrage

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Sous les Silences de Marcel Kanche /

Marcel Kanche est sans doute le seul auteur-compositeur-interprète ayant toujours cherché à éviter le succès. Devenu aujourd'hui un auteur incontournable de la scène française, il multiplie les collaborations et écrit pour des artistes tels que Matthieu Chedid ou Vanessa Paradis.

Mais comment t’as fait, Mathieu Boo-gaerts ?

« Avec beaucoup de franchise et d'humour, Mathieu revient sur son parcours et sa méthode... Et dans sa loge avant un concert ou dans ses exils d'écriture, nous livre quelques précieux moments d'intimité.Le musicien nous explique... Comment il a fait… »

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e Maudit

Devenu culte et monument du cinéma allemand et international, le chef d’œuvre de Fritz Lang est plus qu’un film tiré d’un horrible fait divers Le vampire de Düsseldorf tueur d’enfants. Le premier film parlant de Lang raconte pourtant plus que cela : il évoque toute une époque et les interprétations vont bon train… Conditions sociales, inaptitudes des autorités, (la pègre, assistée des mendiants, semble mieux réussir), de l’embourbement évident de la police jusqu'à la scène de tribu-nal final, la ville semble détraquée et tourner à l’envers. Des parallèles avec la montée du nazisme sont même évoqués, on pense aux jugements arbitraires aux traques et rafles dans les caves…Première scène : vif du sujet. Lang, génie de la mise en scène, nous fait comprendre très vite la situation : un assassin d’enfants erre dans la ville, et tour à tour chaque enfant peut être désigné. C’est le cas de la petite Elsie Beckmann, enlevée près d’une a!che o"rant une forte récompense à quiconque donnerait des infos à la police qui (vu la somme, 10 000 Marks valent pour l’époque une sacré somme) patauge considérablement dans la semoule. Une névrose s’empare de la ville, tous se soupçonnent, fausses dénonciations, passages à tabac arbitraires. La tension monte d’un cran.S’ensuit donc, lors d’un échange téléphonique, l'e"royable démonstration de l’impuissance policière, l’enquête flottant par le manque d’indices et des pistes qui ne mènent à rien. Jusqu’à l’indice laissé par “ M ” : une lettre signée de sa main est publiée dans un journal. Dès lors, une chasse à l’homme s’organise en parallèle ; la police d’un coté, les truands organisés en syndicat et mendiants de l’autre.Fritz Lang signe là un formidable film noir, et tient de main de maître sa mise en scène où chaque détail a son importance. Le réalisateur maîtrise déjà les bandes sonores, ce qui rend encore plus intéressant le jeu avec les silences. Nous pouvons aussi souligner la performance de Peter Lorre, qui joue à la perfection ce “ M ” habité par “ le Maudit ”.Le 15 octobre / à 20h30 / 6 !.La Passerelle, Fleury les Aubrais

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Illustrations : http://clazouline.fr

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Sublime Dementia -

Formé à Lille en 1985, Loudblast est un groupe pionnier de la scène death metal française. Six ans plus tard, il en devient tout simplement le chef de file incontesté… Il faut dire qu’en partageant l’a!che avec les ambassadeurs du genre, c’est-à-dire Death, Cannibal Corpse ou encore Se-pultura, le groupe gagne rapidement ses galons d’envoyeur de rondins. Du côté de la production, le CV de la formation lilloise en jette tout autant. Cinq démos et trois albums au compteur en 1991 ! Le dernier des trois, Disincarnate, a été enregistré au Morrisound Studio de Tampa en Floride, un haut lieu du death metal… Comme chacun sait.Bon alors petit aparté pour les néophytes (Quant-aux a!cionados [sans doute la moitié du lectorat de Papier Vinyle], qu’ils passent directement au paragraphe suivant). Question simple : le death c’est quoi ? En gros, un sous-genre du metal né au début des années 80 et représenté par des groupes aux doux noms de Possessed, Death, Obituary, Carcass, Deicide. La technique vocale majoritairement uti-lisée dans le death est le grunt, qu’on appelle aussi growl. Il consiste à produire un chant guttural grave et puissant. On identifie souvent le genre grâce aux guitares, lesquelles sont accordées plus bas que le fameux La 440 Hz. Comptez un à deux tons de di"érence, parfois trois, mais là c’est cadeau, figurez-vous une corde Mi grave en Si qui se dérobe comme une nouille trop cuite. Quoiqu’il en soit ces guitares sont jouées en tremolo picking, autrement dit le médiator en aller-retour rapide et régulier sur les cordes graves. Les tempos sont généralement élevés, voire très élevés comme dans le brutal death metal où l’on s’éclate surtout à partir de 230 bpm. Assez logiquement, on trouve dans la CSP des batteurs de death quelques amateurs de Red Bull. Enfin, signalons que deux stéréotypes a"ectent particulièrement ce style de musique : un, le chanteur hurle en yaourt et, deux, les musiciens jouent n’importe quoi. Rien de plus faux. Les paroles, si elles sont générale-ment sombres et violentes, n’en sont pas moins souvent sensées. Les sujets abordés sont ceux de l’horreur, du gore, du sang et bien sûr… de la MORT. Cependant, certains groupes vont au-delà de ces simples thèmes comme Nile, qui développe tout un imaginaire relatif aux mythologies du Moyen-Orient, ou encore comme Death, dont la teneur des textes est clairement philosophique. Le cliché tenace de l’incompétence des musiciens mérite aussi d’être démonté. Car, outre les tempos élevés, le death se caractérise par l’emploi d’harmonies dissonantes construites sur la base des gammes chromatiques. Les apprécier demande un minimum de pratique des musiques atonales. Une autre particularité du genre est l’usage de motifs rythmiques complexes. Dans plusieurs formes dérivées du death metal, comme dans le brutal death, le death technique et le deathgrind, l’alternance de mesures binaires, ternaires

et asymétriques relève d’une “ architecture ” de la division des temps. Les e"ets de rupture provoqués par de telles constructions, voisines de celles du math-rock, plongent l’auditeur dans une dynamique sans cesse renouvelée, laquelle, s'il y prend goût, l’empêchera à jamais de savourer le groove tout plat d’une Barbara Carlotti (petite incartade et parenthèse dans l’aparté : Barbara ! Non seulement tu dors derrière ton micro mais en plus le concept de ton émission Cosmic Fantaisie est nul. En fait, tout le monde se fout de tes métaphores galactiques).Début 93, Loudblast assigne à la gestion des fûts un nou-veau bucheron, Hervé Cocquerel. Dans la foulée, le quatuor lillois retourne en Floride pour enregistrer un quatrième album sous la houlette de Scott Burns, LE producteur du genre. Signalons le rôle prépondérant de cet ingénieur du son dans le façonnage du son death des années 90. Scott Burns, en e"et, a produit la plupart des albums de Cannibal Corpse, Six Feet Under, Su"ocation, Napalm Death, Obitu-ary… Un ponte du death en somme. Sublime Dementia paraît le 26 octobre 1993 dans une jolie pochette rococo signée Bolek Budzyn. C’est le début d’une longue collaboration entre ce peintre et Loudblast. L’album compile dix titres darkos à souhait et montre une finesse de jeu remarquable. Techniquement, Loudblast c’est as-sez chaud ! Du côté de la batterie d’abord avec un usage varié de la double-pédale et des passages en blast beat, qui comme son nom l’indique blaste les beats (entendez un jeu très véloce avec quasiment tous les éléments joués à la croche ou à la double croche !). Les guitaristes de Loud-blast ne sont pas en reste non plus en usant de techniques bien balèzes, comme le sweep (jeu vif sur plusieurs cordes qui demande une grande agilité de la main gauche, Cf le morceau Fancies) et les harmoniques artificielles (manière de pincer la corde au médiator qui permet de neutraliser la fréquence fondamentale et d’obtenir des tons harmoniques inaccessibles autrement sur le manche). Cette seconde mé-thode est employée de manière récurrente sur le cinquième morceau de l’album, le superbe Fire and Ice.Bien qu’avec ce Sublime Dementia, Loudblast nous o"re un death metal parfaitement calibré, quelques réserves doivent être émises. Au niveau du mixage d’abord. Chose étrange, contrairement à l’album précédent, la voix lead est placée tout à gauche, ce qui provoque un réel déséquili-bre au niveau des panoramiques car rien ne compense ce choix sur la droite. Autre bémol : le morceau About Solitude, sorte d’interlude chanté par une soprano, un peu cheap et sans rapport avec le reste de l’album. Dernier point négatif, certains passages chantés en clair qui rappellent un peu le style de ces doubleurs français de séries Z psalmodiant dans leur cabine des “ Gloire à Satan ! ” bien kitchs. C’est flagrant sur la fin de Turn the Scales.En conclusion Sublime Dementia est un album qui a marqué l’histoire du death hexagonal et dans une moindre mesure sans doute celle du death européen. Quoique moins agres-sive que la précédente, cette galette de Loudblast porte en elle les germes du futur et magnifique Fragments sorti en 1998, un album qui fait la part belle aux accords de tierces majeures et mineures et qui bénéficie d’une production encore meilleure avec des guitares plus claires, une basse plus distincte et une batterie mieux égalisée.De nos jours, le genre est toujours vivant et ses multiples évolutions largement pratiquées. Son pendant, le black metal, semble en moins bonne santé. Il peine simplement

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Depuis peu le fléau du hashtag s’est emparé d’internet, a vu fleurir ces mots clés a"ublés du mot “ porn ” à toutes les sauces. C’est comme ça qu’est né le très célèbre #food-porn qui règne en maître sur instagram et ses milliers de photos de bou"e.Jean-Junior surfe sur la #foodporn avec ses vidéos de cui-sine en prenant ce hashtag au pied de la lettre : French food Porn c’est des vidéos de (vraies) recettes de plats beaux et bons, menées de main de maître par un cuisinier per-vers à moustache. Le truc arrive donc à être à la fois sale et gourmet, un vrai challenge.Le froid revient, autant se faire une bonne bou"e en se marrant un peu non ?Ma préférée : 2 girls, one cupcake (Camille Margan)

à se remettre de sa période pin-up gothique sur semelles compensées derrière synthé vilain. Ajoutons pour finir qu’à l’instar de n’importe quelle sous-culture musicale, la mouvance Death a ses codes et son langage. Alors gare aux faux-amis ! N’allez pas faire le malin dans la cour du 108 et dire à un fan de Morbid Angel que vous estimez Mega-deth parce que vous entendez le mot “ death ” dedans. Dix contre un qu’il vous rétorque : “ Quoi ce vieux trash de hippie ! ”. Victor Jorge

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Pit que quis ex et molestrum sandi of-fictus sant fugia nis simus, aut ad quo et omnis repero earumquam, o!ciur suntia non conseque veribus ent ut abores minulpa runtis poritia none la pra esed quibusam que enis idi ipici-milita doloribea corrum voluptatus expliqu idemolupta suntinverae ellac-cae soluptatem ipis dio. Lenis aliqui cum, occuptia pedit, utem lignatur alic tent eiur? Mus dolupta nisin est resti cor aditatem re nossimagnate liqui vidis sitisci andandam evendae porepellique veribea quaerae liqui core nonse omni ipsamusam, ideliquis serum fuga. Ut earitaquatem illorior ad earum fugitessimus ipicius, que nimi, temquibus coreptate doluptat ipsapicit voloreh enturi imoluptas nati conest veniscimint lant ut lique preped moleni berati blaccus tistrum es sam ipidentius estrum esedi ut vo-lorporessi ium, autessequam aut mod eum conserspedis que con et eum ex eos eum idessi nonsequos eostoreped moluptat ut volupta vendempor as derchic testrum quodis autem quiam, qui ut vent.Hiciisto istrupt atusam as sunt volo-rem fuga. Quam, sit ma nimodi nulpa cusdant, ipsam nihic tem. Et et re seque consedit ad magnihil iuntibus, ut hiti voloruptur?Estionserum consectatis est, corem sunt labore occum cum qui aut volectium velist quo excepe eaque ipsande mporat as dolorib usandia dolupta tatiatiam quae ni aut quis molum volupturio. Unt volorepre nosam volupti iscitatis eum ipsamus nullut dipsapici to dit, cusciuscimi, ilibus et moluptas utatio. Et lacca-tum quibeatur, seque cus doluptatur modissitas quamendem nihicillut ius possimu sciatur, conempos quis re consequ aeperum harchillest ditiume perum aboria voluptae. Et res quid qui repersp erepresciis doluptis dem fugias ut quatem dis veniet ommodi ommolup tament lis as excepror mi, to et essequatem derro temque eatur, of-ficiasi te rem fugita im ut lique lacepe dolesciis nonsed quis repeditatem id qui con necto oditem is aut exceritam quat et volorionsed ut dicatiume sum-quae audis niandel inction nus eum

Upta volume con nemoluptatin necae aliquodit reruntem ut assim sequunt quundipisqui nimporem voluptatum quo que modi verferatior autem. Optatem volore magnihit, intur atquaepeles con ea amenime eosapiet et velit utae nonseque cum verferferis sinum rest pa veligen daectum faciaes tinvelis estiusdam exceperem reriam, sitaquo digenihilis soloritio dendund andus, temporendi di odita solor seq-uaectio quo eatis sum volorem laceri blabo. Luptat.Di dios sinto dolupta que id unt et resequi dit ipsam qui adis quos et in plabore mporepedi quam fuga. Lend-ant iostiberi cones dis sum volorum repudit autet, nem quidendi duci unt ommoluptat alique porerit omnis dem ex eos aut omnim rehendebis estem elit volluptaqui ut es mil earumquae et laborum que pliatet, que culpa a eicab ium evellest, utemquae sitatur, sita quae nim laboreium facearia-mus, cor aut litaecate secatiorem cus poriam aspernatur atur, velectatis voloris enis archillendae si dolorem esti natibus voloriam qui cum venis sitaquis nem corepudior sequis plit faceritatest o!cte excerci libusan-dus event rem se volorro blam fuga. Fugitatur? Tur?Os accae quo comnis et o!cia estotas perundant.Occusandis porunti ut rendem faccus.Netureptatem quis nimporum aut dolut re nam sin poruntincte arum vellam evenimus quam, que sit eosa-pellam volore volore ea venimpore pedior ma quamusam consedia nosa volorer ovitas eos prempor essequat la nit dolum quibus ducid ma por re voluptatus simolenis ne eum faccum quidebi ssimaion conseditint est, sust archita tquam, sum con plamus, earum invellu ptatqui num quat od et dolorrovid ut lam intia que poreica-tia quas ne nimendam ditiata con commolo dolore que et hit eaqui unt, andicie ndaectota pro vitate vel.

AGENDATITRE DE CONCERT

le ** mars à 18h30LIEU

Gratuit

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