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Francofolies de La Rochelle Dimanche 12 juillet 009 Le magazine du festival

Paplar, Francofolies 2009 - dimanche

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Paplar, Francofolies 2009 - dimanche

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Francofolies de La Rochelle

Dimanche 12 juillet 009

Le magazine du festival

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Je connais très bien Jane Birkin, elle a vomi dans ma baignoire. Désormais, en raison du

succès remporté par l’édito d’hier qui évoquait les retournements d’estomac d’Adrienne Pauly,

tous mes billets commenceront par : « Je connais très bien unetelle, elle a vomi dans ma baignoire. » Quit-

te à mentir. Mentir, c’est quelque chose que je n’avais pas encore essayé. Je veux tout expérimenter dans cet-te vie. « Je suis très djené, je vomis dans ton peignoir. » Mais non Djène, on dit « baignoire », il n’y a pas de pei-gnoir puisque nous sommes nus dans la cave sur le tas de charbon. D’ailleurs, il n’y a même pas de baignoire, tu te prends pour Adrienne Pauly qui se prend pour Juliette Greco. Juliette Greco qui, juste après la guerre, marchait pieds nus devant l’Église Saint-Germain. Quel scanda-le ! Même les zazous en étaient choqués, tout comme aujourd’hui les punks revival sont choqués d’apprendre tout ce que je raconte là, tout le monde est choqué, la fille de la crémière avec ses piercing dans le pif, le fils du pharmacien avec ses tatouages maoris sur le biceps et ses jean’s troués par le marchand. Quelle innocence !

Et quel voyou je fais ! En fait je voulais commencer cet édito par « La Rochelle est une des plus belles villes… »  mais le ministre de la Culture l’a dit avant. J’aurais eu l’air de plagier. Bien sûr ça peut arriver, la preuve, que deux artistes aient la même idée en même temps. On me dit oui toi « La Rochelle est une des plus belles… » c’est sorti spontanément de ton riche esprit tandis que le ministre, on le lui a soufflé, on le lui a écrit. Un ministre, c’est un peu un homme sandwich qui fait de l’hélicop-tère. Rien de plus. Vous êtes gentils, en attendant je vais essayer d’aller entendre Sophie Hunger, j’en ai entendu dire le plus grand bien. Des filles chantantes, il en pleut ces derniers temps et tant mieux puisqu’en ce domaine aussi les mâles sont envahissants. Il y a les niaises qui ont la pêche et qui font de la soupe, il y a les dures qui ne mâchent pas leurs mots, elles font de la soupe avec des grumeaux. Et puis il y en a qui font de l’art, à nous de savoir distinguer. Pour l’instant, ce que j’ai préferé, c’est Housse de Racket. Pas une fille dedans, deux ty-pes seulement, et pas un vomissement. Je voudrais voir Sophie Hunger, mais c’était hier.

Jackie Berroyer sort son billet

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« Producteur de l’année, ça ne veut rien dire. »Phénomène électro de l’année, Yuksek semble imperméable à la déferlante médiatique dont il fait l’objet.

Tu as abordé la musique par le classique, puis par le rock. Tu a été bassiste au sein de Klanguage. Qu’est ce qui t’a poussé ensuite vers la musique éléctronique ?C’est une façon de produire qui m’intéresse. J’ai découvert les dif-férentes facettes de l’éléctro avec les Daft, les trucs mainstream. J’en ai fait, puis j’ai arrêté, j’en ai refait par la suite. Même Klan-guage était déjà électro.

Élu producteur de l’année par le magazine Tsugi, tu car-tonnes sur les radios avec ton single Tonight. Ce buzz mé-diatique ne te fait pas peur ?Je n’ai pas de pression particulière. Je suis content de jouer à Arras, Belfort… Maintenant les gens viennent pour ça, ils connais-sent les morceaux, ils chantent les paroles. C’est plaisant. Pro-ducteur de l’année, ça ne veut rien dire. ça fait plaisir, mais, en soi, ce n’est rien. En ce moment, je commence à réfléchir au deuxième album. La seule pression que j’ai, c’est l’envie de réus-sir. Un deuxième album, ce n’est pas facile. Sur le premier, j’avais déjà des sons en stock, mais là c’est la page blanche totale. J’ai envie d’explorer d’autres choses, dans la production, les arrange-ments… J’ai un live qui évolue avec le temps. La structure reste la même, mais à chaque fois c’est différent. Je suis toujours flippé par la scène.

Depuis la sortie de ton album Away From The Sea, tu fais énormément de scènes. Cet été, tu joueras plus de trente fois en deux mois. Te retrouver au fond d’une cave à bidouiller des sons dans la solitude du studio, ça ne te manque pas ?Si, quand même. Je n’ai pas envie de tourner trop longtemps. Cet été, par exemple, je n’ai pas de vacances. Je ne vais pas me plaindre, il y a pire… Mais chaque soir, dormir dans un hôtel différent, c’est chiant.

D’autant plus que tu tournes seul…L’année prochaine, d’autres musiciens m’accompagneront sur scène. Ce ne sera pas comme un groupe, mais nous serons plusieurs.

Lorsqu’on te parle de tes influences, tu évoques volontiers Lou Reed, Ray Manzarek ou Gainsbourg. Qu’est-ce qui t’a marqué chez eux ?Ce sont des gens qui arrivent à faire de belles chansons, mais de façon novatrice. J’aime la musique en général. Je n’ai pas de barrières musicales. Sauf le reggae. Je n’ai rien contre, mais ce n’est simplement pas ma sensibilité.

Yuksek

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Exclusif

Il est descendu de sont tour-bus à 9h45, hier matin, le chapeau déjà fièrement scotché au-dessus de sa tête. On l’a croisé plus tard dans la matinée dans les loges, en train de travailler sur son MacBook, le couvre-chef toujours aussi fidèlement posé de travers sur sa chevelure semi-bouclée. Il a fallu attendre l’après-midi et une interview dans les studios de France Inter, en direct du salon VIP, pour apercevoir Charlie Winston sans son chapeau. Nous vous offrons le cliché en exclusivité.

TÉLEX La Chanson du Dimanche passe lundi. Si ça, c’est pas du scoop... ///// La fête des 25 ans des Francos s’est achevée à 9 heures le lendemain matin. Les ser-veurs du bar VIP s’en rappellent encore. Certains étaient désolés pour hier soir. ///// Vu en terrasse du bar VIP, Georges Pernoud, l’animateur de Thalassa. For-cément face à la mer… ///// Olivia Ruiz, qui jouait hier soir dans le cadre de la Fête à Olivia Ruiz, a dédié la soirée «à celui qui ne serait pas présent, Monsieur Orelsan». ///// Gérard Pont, le directeur des Fran-cofolies de La Rochelle, a perdu sa voix hier soir au Club Cosy, la discothèque du festival. Quelqu’un l’a retrouvée le len-demain et s’est fait passer pour lui sur France Inter. ///// Dans le train, Adrienne Pauly s’est réveillée trop tôt. Elle est des-cendue en gare de Niort. Avait-elle le mal des transports ? /////

ÉTIENNE DUOAprès Olivia Ruiz, les Coming Soon ont mis la langue de Dylan dans la bouche d’Étienne Daho. Une reprise en duo augmenté de Private Tortures agrémente le dvd live du chanteur de Tombé pour la France.

marÉE bassE à La 22Hier, à 15 heures, devant la rade de Saint-Jean d’Acre, le yatch du pro-ducteur des pays de l’Est, Mikhail Strogoff, dit « Michou », n’a pas réussi à accoster en raison de la marée bas-se. L’ancien collaborateur de Michael Jackson et James Brown a donc fait faux-bond aux quelques journalistes présents à La Rochelle pour l’inter-viewer.

sErIvcE LIvraIsONConfusion chez les chauffeurs. À force de devoir récupérer Alain Sou-chon et Laurent Voulzy, les chauf-feurs des Francos sont venu à se préoccuper de la course « Sushi ». Et Voulzon alors ?

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Habitués des salles intimes, les festivals, ce n’est pas trop votre créneau...Oui mais on adore ces immersions successives dans des endroits magiques. On a chaque fois le sentiment d’être plongés dans un film de Fellini, avec des gens qui s’ac-tivent partout.

Vous tenez à chanter en anglais et vous venez aux Francos pour un concert et une apparition aux côtés d’Olivia Ruiz...Oui mais on a l’impression d’être de vrais invités ici. C’est sûr que pour les puristes de la chanson française, on est un peu les « hommes à abattre ». On a même fait chanter Olivia en anglais sur son dernier album... Mais si le public d’Olivia n’est pas le même que le nôtre, avec Mathias Mal-zieu elle a les mêmes influences que nous et les gens sont plutôt réceptifs au final.

Vous présentez votre nouvel album sur scène, un peu anxiogène...Oui mais il est bien accueilli et les premiers retours des écoutes sont positifs. En plus on a l’habitude de faire tou-jours des sets différents, avec des reprises... Et même à la radio, on n’est pas présents avec juste un titre. Le public ne vient pas pour entendre un morceau particulier.

Plutôt branchés chambres d’hôtes et décontraction, vous voilà dans un tout autre univers...Oui mais on n’était pas très loin de l’ambiance chambre d’hôtes : on a dormi dans un foyer pour jeunes filles en danger. C’était les vacances, elles n’étaient pas là. On nous trouve encore des solutions alternatives qui nous conviennent bien.

Peu connus il y a un an, vous voilà partout...Oui mais vendredi on a joué dans un concert en plein air gratuit, il devait y avoir quoi... dix personnes. Déjà qu’on relativise notre succès qui reste très ciblé mais, en plus, il y a des moments comme ça. Quand tu te dis « bon là c’est parti » comme à Montreux et qu’en fait, ben non, pas tout à fait.

Concert demain de l’autre côté de l’Hexagone et retour pour les Vieilles Charrues....Oui mais pour compenser, on envisage d’écrire un guide des stations service... Dès qu’il y a une pomme de pin, on fonce, ce sont les meilleurs sandwiches de France. Et on commence à connaître tous les modèles de sèche-main.Coming Soon, sur la route actuellement et dans les bacs à la rentrée avec

“ Ghost Train Tragedy ”.

Coming Soon

certains d’entre eux, trop jeunes, se feraient refouler à l’entrée des boîtes de nuit... cette nuit, aucun videur ne les a empêché d’incendier le cosy. contradiction d’un groupe adolescent qui combine maturité et simplicité. Interview « oui mais », d’une seule voix.

« Oui mais… »

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–Closer–

On ne peut plus être peinard. Siroter tranquillement son Pastis à l’heure du pot Ricard n’est plus aujourd’hui une sinécure. Il faut toujours qu’on soit emmerdé par un ministre de la Culture, une présidente de Région, un maire, un député en jean de jeune et chemise à rayures, tous suivis par une cohorte de photographes et de caméramen. Alors on se décale, on se pousse, on change de lieu, on se met en terrasse. Et puis, c’est pareil, ils reviennent, le ministre, la présidente, le maire, le député. Tout ça, oui vraiment, si c’est pas pour nous inciter à aller voir les concerts. Là, au moins on est tranquilles. Ils n’y sont pas.

Coulisses

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Rédacteurs en chef / Sylvain Chantal et Jerome Taudon – Invité / Jackie Berroyer– Graphisme / Gregg Bréhin – Journalistes / Jean-Paul Kevin, Céline Fion – Photos / DoTheAndyGibbon, S.Claire, Mathieu Jouen – Thanks / Maryz, Kevin et toute l’équipe des Francofolies de La Rochelle, Jérémy El Casanova. – Imprimerie La Rochelaise – Mail / [email protected] magazine Paplar bénéficie du soutien du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire et du Conseil Général de Loire-Atlantique.

Carte blanche à Carmen Maria Vega

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