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Par nos mobilisaons, et pas dans deux ou cinq ans Il fallait en finir avec Sarkozy et la droite au pouvoir. Leur défaite a été notre victoire. Mais sans un vaste mouvement populaire nous n’aurons pas de changements profonds Rien ne serait pire que d’aendre. Posons la queson de la démocrae et de la transformaon sociale et écologique L’urgence : le rejet du Pacte européen, un référendum pour que la populaon puisse débare et peser dans le refus des poliques de régression, pour une autre Europe. Et maintenant ? Face aux campagnes réactionnaires de la droite et du FN, nous soutenons les projets et annonces minimalistes du nouveau gouvernement. Tout cela reste loin cependant d’une dynamique de transformation : augmentation mi- sérable du SMIC, réforme des retraites et mesures fiscales a minima, poursuite du harcèlement des Rroms et des ex- pulsions de sans-papiers, suppressions d’emplois publics. Et rien sur le temps de travail et sur les licenciements, au- cune nationalisation ou socialisation... Laisser-faire sur la fermeture de PSA Aulnay « inévitable » selon eux. Déve- loppement du travail à temps partiel, largement financés par des fonds d’État pour payer à 70 % des salariés que le pa- tronat veut garder pour l’avenir. v Nous devons affronter le monde de la finance et son pouvoir La question ne peut pas être de faire pression sur le PS, de nous poser comme aiguillon, ou d’aider le gouvernement à réussir un changement dont il ne veut pas. Une majorité des électeurs de Fran- çois Hollande ou d’Eva Joly souhaitent des changements et voient qu’ils ne se font pas. Avec la dynamique du Front de gauche, 4 millions d’électeurs pour Jean-Luc Mélenchon et une campagne populaire, une force indépendante du PS et porteuse d’alternative s’est affirmée. Agissons pour la développer ! S’il se contentait de dénoncer, le Front de Gauche se bornerait à être le recours aux prochaines élections et se résignerait à laisser faire pour les pro- chaines années. Refusons la logique délégataire des institutions et des principaux partis. Seule l’irruption des citoyen-ne-s sur la scène sociale et politique est à même de bouleverser l’ordre institutionnel. 10 millions de personnes - un enfant sur 5 - vivent sous le seuil de pauvreté ! Et il faudrait attendre le sauveur en 2017 ? Personne n’y pense. Tous les jours des résistances s’affirment. Des expériences alternatives se développent dans les do- maines de l’agriculture, de l’habitat, des échanges, de l’information, des services... Des ouvriers, employés, techniciens, cadres, ingénieurs veulent récupérer leurs usines car ils savent qu’ils la feront mieux tourner que des actionnaires qui ne pen- sent qu’au fric. Oui il faut se fédérer et changer le cours des évènements : il y a urgence ! v Contre les fermetures d’entreprises et les licenciements : de nouveaux droits, des reconversions et des appropriations Les fermetures et les licenciements ne sont pas une fatalité : c’est la course à la spéculation qui les provoque. Des luttes, émerge la nécessité d’imposer de nou- veaux droits et pouvoirs. Le Front de gauche porte l’exigence d’une loi d’interdiction des licencie- ments financiers et de nouveaux droits pour les salarié-e-s : le droit de véto sur les délocalisations et le droit de préemp- tion des salarié-e-s sur les entreprises qui ferment. Envisager la gestion de l’entreprise par les salariés, c’est consi- dérer qu’ils en sont capables. C’est bien là conquérir de nouveaux pouvoirs sur l’économie, conquérir la maîtrise de son outil de travail pour s’émanciper de la domination du groupe capitaliste. Cela vaut pour Fralib, Sanofi, Arcelor Mittal et bien d’autres... Toutes les « aides » publiques, payées par nos impôts, sont autant de titres de propriété publique contre les licencieurs et les liquidateurs. Pour le maintien des emplois à PSA : la fortune de la direction, placée en Suisse appelle des mesures radicales : en- semble, exigeons que le gouvernement s’oppose à Peugeot.

Par nos mobilisations et pas dans deux ou cinq ans!

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L’urgence : le rejet du Pacte européen, un référendum pour que la population puisse débattre et peser dans le refus des politiques de régression, pour une autre Europe. Et maintenant ?

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Page 1: Par nos mobilisations et pas dans deux ou cinq ans!

Par nos mobilisations,

et pas dans deux ou cinq ans

Il fallait en finir avec Sarkozy

et la droite au pouvoir. Leur défaite a été

notre victoire.

Mais sans un vaste mouvement

populaire nous n’aurons pas de

changements profonds

Rien ne serait pire que d’attendre. Posons la question de la démocratie et de la transformation

sociale et écologique

L’urgence : le rejet du Pacte européen, un référendum pour

que la population puisse débattre et peser dans le refus des

politiques de régression, pour une autre Europe. Et maintenant ?

Face aux campagnes réactionnaires de la droite et du FN, nous soutenons les projets et annonces minimalistes du nouveau gouvernement. Tout cela reste loin cependant d’une dynamique de transformation : augmentation mi-sérable du SMIC, réforme des retraites et mesures fiscales a minima, poursuite du harcèlement des Rroms et des ex-pulsions de sans-papiers, suppressions d’emplois publics. Et rien sur le temps de travail et sur les licenciements, au-cune nationalisation ou socialisation... Laisser-faire sur la fermeture de PSA Aulnay « inévitable » selon eux. Déve-loppement du travail à temps partiel, largement financés par des fonds d’État pour payer à 70 % des salariés que le pa-tronat veut garder pour l’avenir.

vNousdevonsaffronterlemondedelafinanceetsonpouvoir

La question ne peut pas être de faire pression sur le PS, de nous poser comme aiguillon, ou d’aider le gouvernement à réussir un changement dont il ne veut pas.

Une majorité des électeurs de Fran-çois Hollande ou d’Eva Joly souhaitent des changements et voient qu’ils ne se font pas. Avec la dynamique du Front

de gauche, 4 millions d’électeurs pour Jean-Luc Mélenchon et une campagne populaire, une force indépendante du PS et porteuse d’alternative s’est affirmée. Agissons pour la développer !

S’il se contentait de dénoncer, le Front de Gauche se bornerait à être le recours aux prochaines élections et se résignerait à laisser faire pour les pro-chaines années.

Refusons la logique délégataire des institutions et des principaux partis. Seule l’irruption des citoyen-ne-s sur la scène sociale et politique est à même de bouleverser l’ordre institutionnel.

10 millions de personnes - un enfant sur 5 - vivent sous le seuil de pauvreté ! Et il faudrait attendre le sauveur en 2017 ? Personne n’y pense. Tous les jours des résistances s’affirment. Des expériences alternatives se développent dans les do-maines de l’agriculture, de l’habitat, des échanges, de l’information, des services... Des ouvriers, employés, techniciens, cadres, ingénieurs veulent récupérer leurs usines car ils savent qu’ils la feront mieux tourner que des actionnaires qui ne pen-sent qu’au fric.

Oui il faut se fédérer et changer le cours des évènements : il y a urgence !

vContrelesfermeturesd’entreprisesetles

licenciements :denouveauxdroits,desreconversionsetdesappropriations

Les fermetures et les licenciements ne sont pas une fatalité : c’est la course à la spéculation qui les provoque. Des luttes, émerge la nécessité d’imposer de nou-veaux droits et pouvoirs.

Le Front de gauche porte l’exigence d’une loi d’interdiction des licencie-ments financiers et de nouveaux droits pour les salarié-e-s : le droit de véto sur les délocalisations et le droit de préemp-tion des salarié-e-s sur les entreprises qui ferment. Envisager la gestion de l’entreprise par les salariés, c’est consi-dérer qu’ils en sont capables. C’est bien là conquérir de nouveaux pouvoirs sur l’économie, conquérir la maîtrise de son outil de travail pour s’émanciper de la domination du groupe capitaliste. Cela vaut pour Fralib, Sanofi, Arcelor Mittal et bien d’autres... Toutes les «  aides  » publiques, payées par nos impôts, sont autant de titres de propriété publique contre les licencieurs et les liquidateurs.

Pour le maintien des emplois à PSA : la fortune de la direction, placée en Suisse appelle des mesures radicales : en-semble, exigeons que le gouvernement s’oppose à Peugeot.

Page 2: Par nos mobilisations et pas dans deux ou cinq ans!

vDescampagnesd’urgenceetdetransformation

Ensemble nous pouvons faire grandir des idées et des actes qui changent la donne sans attendre le bon vouloir de qui que ce soit. Le gouvernement devra faire avec.

 uLesdroitsdesétrangers :unenjeudémocratiqueessentiel

M. Valls, ministre d’ouverture à droite, se place dans la conti-nuité de Sarkozy. La petite ré-forme voulue par Hollande sur le droit de vote des résident-e-s « étrangers » aux municipales va dans le bon sens. Mais une vé-ritable alternative démocratique va bien au-delà.

Les étrangers qui résident, travaillent, agissent sur le ter-ritoire ont droit à l’ensemble des droits sociaux et politiques. Ceux qui ont été privés de pa-piers doivent être régularisés.

u Pacteeuropéen ?NON !UnRÉFÉRENDUM :unemobilisationpouruneautreEurope

Ce nouveau traité (la « règle d’or ») que François Hollande n’a pas renégocié comme il l’avait promis, réduit encore le contrôle des populations sur les po-litiques publiques. Celles et ceux qui nous invitent une fois de plus à laisser passer ce traité pour réorienter ensuite la construction européenne nous deman-dent de nous laisser aujourd’hui couper la main en nous promettant que demain on nous donnera un stylo...

Faisons valoir les droits de la souve-raineté populaire contre la confiscation technocratique des pouvoirs de décision politique en Europe.

Dans de plus en plus de pays, les peuples entrent en révolte contre la dic-tature de l’austérité. Notre mobilisation servira d’appui pour la construction des mouvements européens. Pour les rap-ports de force des luttes à venir, l’enjeu est déterminant : le PS, comme la droite, justifierait les futures politiques d’austé-rité par ce cadre européen contraignant.

Ce traité est un autre moyen de faire avaler la dette aux peuples en Europe, et c’est encore une bonne raison pour refu-ser de la payer.

Il suffirait que François Hollande prenne une mesure simple  : qu’il per-mette aux citoyens de savoir qui détient la dette. Puisqu’on paie, on a le droit de savoir qui encaisse ! C’est cela un audit citoyen de la dette.

Il permettrait de constater que ceux

qui ferment les usines sont les mêmes qui bénéficient des réductions d’im-pôts, qui perçoivent les intérêts de la dette, qui fraudent le fisc dans les para-dis fiscaux... La modération fait le jeu de cette grande délinquance.

vLadémocratienes’octroiepas,elles’arrache

Nous pouvons transformer chaque su-jet de colère pour forger des majorités d’idées répondant aux urgences sociales, démocratiques, écologiques, et à une vi-sée transformatrice.

La démocratie n’est pas délégataire. C’est la question du pouvoir, qui est po-sée : « Qui décide ? ». Elle reste étouffée par le pouvoir des propriétaires de capi-taux. Il faut donc rappeler la validité de l’appropriation collective pour ouvrir un horizon dépassant les contraintes du capitalisme.

La mobilisation peut remettre en cause, par la pratique, la supériorité ac-tuelle du

droit de propriété sur les droits fonda-mentaux.

Sans une vraie réforme du Livret A, ni changement du prix du foncier, ni le droit au logement par les réquisitions, ce sont encore des mots et des « aides » perdues !

Il en va de même pour le droit aux soins partout et pour toutes et tous : le maintien et le renfor-cement de la Sécurité sociale, un service public de santé, comme le demande le collectif unitaire « Notre Santé En Danger ». Cela exige aussi la remise en cause de la propriété des groupes pharma-ceutiques ou des cliniques à but lucratif, etc. Manifestons pour cela le 6 octobre.

Il faut également créer un ser-vice public de l’énergie, un pro-cessus d’appropriation sociale des grands groupes énergétiques, To-tal, EDF, GDF-Suez, AREVA...

Refusons les grands projets inutiles et anti-écologiques, par exemple, le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, le maintien des «  études explora-toires » sur les gaz de schistes...

vEnsemble,leFrontdegauche

Ensemble, nous pouvons faire que nos luttes débouchent sur du pouvoir sur nos entreprises et sur nos services, sur une autre démocratie en France et en Europe, c’est-à-dire sur notre propre sort. Nous voulons que le Front de gauche soit utile aux mobilisations en y participant avec toutes celles et toux ceux qui se re-trouvent sur des objectifs partagés. Cela suppose qu’il soit ouvert à tous, qu’il fa-vorise l’implication citoyenne, y compris dans son fonctionnement propre.

La FASE, 20 rue Chaudron, 75010 - Pariswww.lafederation.org / [email protected]

pour une alternativesociale et écologiquewww.lafederation.org

participe au

le 30 septembre contre

le pacte européen

et pour ouvrir le

débat sur l’Europele 9 octobre pour

l’emploi avec les PSA,

les Fralib, les Arcelor...

Pour cette alternative, participons à toutes les mobilisations

et aux manifestations

nationales,

...enfin François Hollande a réussi à changer quelque chose