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Paroles des Amériques 8

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Magazine culturel Paroles des Amériques

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Page 1: Paroles des Amériques 8

--Numéro 8 - Novembre 2009 - édition gratuite et bilingue

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Responsable de la Communication:Assoc. Liens et Cultures LatinesDirecteur de communication:S. Cabrejos S.Equipe de rédaction:Carlos Murayari Juan C. CastañedaHadrien Partouche Rubén Romero Jérémie Wach Chastel

Julia Estevez Hugo SeminarioNestor Cid SazoXavier Barois Rédacteurs à l’étranger:José Ramirez (Hambourg,Allemagne) Carmen Ponce (Tréveris,Allemagne)Gia Mateo (Californie,Etats-Unis ),Juan Ponce (Lima,Pérou)

Conception graphique:AGC CREATIONSDistribution: Via Internetwww.parolesdesameriques.com

Avec des études en Communication et en PAO, S. Cabrejos S. a colla-boré comme animateur pour une radio associative et écrit des articlespour un magazine des spectacles à Paris, ancien correspondant de pressepour une chaine de télévision au Pérou, est le président de l'associationLiens et Cultures Latines qui mène le projet de ce magazine.

Page 3: Débat Un millier de sans-papiersseraient régularisables.Page 4: ProblématiqueLa mine de la Rinconada :lorsque l'or met en périltoute une culture !(II)Page 6: ImmigrationLa migration internationaleet ses conséquences,espagnol

Page 7: HistoireBerlin et ses frères.Page 8: Bien-êtreCrear el cielo en la tierra(II).espagnol.Page 11: Histoire

Diseños de G.Eiffel en elPerú, espagnolPage13: RécitKalful trawun o El encuentroazul (II), espagnol

Page 15: PoésiePushkin en la literatura rusa (I),espagnol

Sommaire

édito

Les textes publiés dans cette édition n’engagent que leursauteurs et non l’ensemble de la rédaction.

Depuis quelques semaines je divaguaissérieusement afin de trouver mon sujetpour cet éditorial. Entre le bassinage mas-sif d’informations, la campagne de vacci-nation en première ligne, le chômage enhausse ces derniers temps et la « manobendita » de Thierry Henry, je ne voulaispas vous en donner davantage.En échangeant quelques mots avec descollègues, on se demandait si effective-ment la population mondiale a pratique-ment doublé, voir triplé ces dernièresdécennies ; serions- nous devenus tropnombreux pour profiter des ressourcesque notre terre nous offre ?Pendant que le pétrole arrive à sa fin etdes nouvelles formes de combustionalternatives se développent, la « racehumaine » consomme sans modération,à tel point peut-être, je dis bien peut-être,

de nouveaux virus sortis directement deslaboratoires aideront la planète à ralentirson extinction.Cela dit, nous, les humains, attendonsavec impatience et sans trop nous sou-cier, l’année 2012, dont l’ancienne civili-sation maya avait prédit, selon lesspécialistes, la fin du monde. Mais, est-ce que ce sera vraiment la fin ? Ou lechangement radical de notre manière deconsommer ou de préserver notre planè-te terre ?De toute manière le changement estdans nos mains et nos actes, et il nous fau-drait réagir très vite. Pour les peucroyants, vous avez encore le temps d’ou-vrir un compte sur facebook et devenirfan des « pot des survivants du 12novembre 2012 ». Mais là aussi, àconsommer avec modération.

Rendez vous en 2012

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Politique DébatUn millier de sans-papiers seraient

régularisables

«L'estimation de mes services, elle estaléatoire car par définition c'est du caspar cas, c'est que cela pourrait être unmillier de personnes.»Depuis un mois et demi, 5000 tra-vailleurs sans-papiers sont en grève enrégion parisienne, occupant de manièrepacifique de nombreux locaux. S'il estimpossible de connaître le nombre detravailleurs sans-papiers en France, laCGT les estime à 400.000, sans compterceux qui travaillent chez des particuliersdans le secteur de l'aide à la personne.Le ministre a précisé les conditionspour ces régularisations. «Les critèresprécis peuvent être l'ancienneté duséjour en France, qui doit être au moinségale à cinq ans, il faut exercer un métierdit en tension, soit dans le métier, soitdans la zone géographique () l'ancien-neté dans l'entreprise qui doit être égaleou supérieur à 12 mois, la nature de lapromesse d'embauche qui doit êtresupérieure à 12 mois, l'intégration dudemandeur».«Au titre du travail, c'est de l'ordre de3.000 (sans papiers) qui sont régulariséschaque année [en vertu de la loi Horte-feux sur la régularisation par le travail,ndlr]», a rappelé Eric Besson. Pour lesrégularisations à titre humanitaire «c'estun petit peu moins, empiriquement de1000 à 2500», a encore dit Besson, touten insistant sur le fait qu'il s'agissait d'unordre de grandeur.

e ministre de l'Immigration aédicté cette circulaire à la suite dela grève entamée par plus de5.000 salariés dépourvus de titre deséjour il y a plus de six semaines avec lesoutien d'une dizaine de syndicats etassociations.Ces derniers dénoncent "l'arbitraire" despréfets dans les critères de régularisationtandis que Martine Aubry, premiersecrétaire du Parti socialiste, appelle legouvernement à une "large régularisa-tion" des travailleurs sans papiers.Excluant toute régularisation massive, àl'instar de Nicolas Sarkozy la veille, EricBesson a indiqué qu'il s'en tiendrait au"cas par cas", comme le prévoit la loi denovembre 2007, mais que les critèresseraient clarifiés.Le chef de l'Etat a rappelé mercredi lorsdu conseil des ministres que l'Unioneuropéenne s'était engagée sous la prési-dence française, en 2008, à ne plusrecourir à des régularisations massivesen signant un pacte européen pour l'im-migration, a dit le porte-parole du gou-vernement.Luc Chatel, qui s'exprimait devant lapresse, a jugé que toutes les déclarationsen faveur de telles régularisations étaient"absolument irresponsables", carcontraires à ces engagements, et netiraient pas les leçons du passé.Lors d'une conférence de presse, EricBesson a précisé qu'"environ 1.000 per-sonnes embauchées avant le 1er juillet2008" pourraient bénéficier d'une régu-larisation sur la base de la nou-velle circulaire.MARGE D'APPRÉCIATION

Le ministre a précisé les critèresexigés pour ces régularisations:l'ancienneté du séjour en France,qui doit être au moins égale àcinq ans, l'ancienneté dans l'en-treprise, qui doit être égale ousupérieure à 12 mois, la naturede la promesse d'embauche quidoit être supérieure à 12 mois et

"l'intégration du demandeur".Niant tout "arbitraire préfectoral", EricBesson a souligné que la nouvelle circu-laire était "très précise" même si elle don-nait une "marge d'appréciation auxpréfets"."Elle va nous permettre, j'espère, de sor-tir de cette situation", avait-il dit aupara-vant sur France Inter.Eric Besson a également annoncé quela directive européenne du 18 juin 2009visant à lutter contre l'immigration irré-gulière serait bientôt transposée dans unprojet de loi.Les nouvelles règles portées par ce pro-jet "sont destinées à mettre fin aux abuscommis par les employeurs peu scrupu-leux" qui concluent avec des sans-papiersdes contrats de travail "prévoyant dessalaires trop bas et de mauvaises condi-tions de travail", a-t-il dit.Outre la réponse d'Eric Besson aumouvement de grève, le ministre duTravail, Xavier Darcos, a annoncé qu'ilprésenterait avant la fin de l'année unprojet de loi visant à fermer les entre-prises qui ont recours au travail illégal.Cette mesure a été dénoncée par dessyndicats et associations, qui soulignentqu'elle pénaliserait tous les salariés sansrésoudre le problème des travailleurssans papiers."La possibilité aux préfets de 'fermeradministrativement' les entreprisesreprésenterait une sanction collective àl'égard de tous les travailleurs, déclarésou non", écrivent CGT, CFDT, FSU,Unsa, Solidaires et des associations,dont la Ligue des droits de l'homme et laCimade, dans une déclaration commu-ne.Les signataires dénoncent aussi l'amal-game entre le travail illégal et la situationdes travailleurs sans papiers, dont unegrande partie "cotisent, paient leursimpôts et ne sont donc pas en situationde travail non déclaré".Gérard Bon et Yann Le Guernigou,édité par Gilles Trequesser

LLe ministre de l'Immigration Eric Besson doit présenter la nouvelle circulaire indiquant aux préfets les critères à prendreen compte pour l'admission exceptionnelle au séjour des salariés étrangers, au titre du travail. Tout en assurant que les régu-larisations se feraient «au cas par cas», le ministre a d'ores et déjà avancé ce matin sur France Inter le chiffre d'un millier depersonnes qui pourraient être régularisées dans la foulée de la circulaire

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ous la pression, le gouvernementavait donné trois mois d'urgenceenvironnementale en septembre2007, arrêtant le travail à la Rinconada,avec surveillance policière. Mais le travailn'a pas été arrêté, il a juste changé de lieu.Les mineurs sont partis du côté bolivienavec leur matériel et ont cherché l'or là-bas, contaminant une autre source, le RioSuches, limite entre la Bolivie et lePérou, qui se jette aussi dans le lac Titi-caca....Pendant ces cinq mois – le blocage futamplifié de deux mois –, la terre quidevait être travaillée a été emmenée àJuliaca et c'est dans les maisons que lesgens l'ont traitée pour trouver l'or. Untrou dans le sol, menant jusqu'aux égoutsservait à évacuer l'eau pleine de cyanure,plomb, mercure et arsenic. Et le tout àl'égout de Juliaca se jette directementdans le fleuve Coata, autre affluent duLac Titicaca.On s'aperçoit donc ici que la fermeturede la mine ne change pas grand chose à lasituation. Par ailleurs, d'ici à une trentained'années, l'or devrait s'épuiser à la Rinco-nada. Que feront les gens ? Ils s'arrête-ront ? C'est très peu probable, cettefermeture provisoire en est la preuve, ilschangeront juste de lieu.C'est pourquoi la Rinconada doit êtreconsidérée comme un problème natio-nal. Le taux de chômage est importantau Pérou, les systèmes éducatifs et desanté sont chers et se dégradent de plusen plus à chaque nouvelle loi. La Rinco-nada est une source de travail pour centquarante mille personnes. Si elle étaitfermée, où iraient les gens ? De plus, denombreuses personnes du gouverne-ment sont propriétaires de mines et ontdes intérêts en jeu.

Courant juillet, vingt mille mineurs sontdescendus à Juliaca pour réclamer laconstruction d'une route goudronnée,d'un centre de santé et d'autres élémentssimilaires au niveau des mines. En cinqjours de mobilisation seulement, ils ontobtenu tout ce qu'ils voulaient... Les paysans et éleveurs d'alpacas, demoutons, etc. sont, eux, réprimés lors deleurs mobilisations, alors qu'ils réclamentaussi des postes de santé, à quoi s'ajoutentla demande de construction de centresde traitement de l'eau, et l'envoi de méde-cins et vétérinaires pour diagnostiquer lesproblèmes de ces populations quiconsomment directement l'eau du fleu-ve, contaminée par la Rinconada, et dont30 à 40% des élevages meurent chaqueannée.Pourtant, l'élevage d'alpacas est unprocédé ancestral, hérité des Incas et faitparti du patrimoine national. Mais larecherche du bénéfice rapide à courtterme est en train de tuer tout un pan dela culture andine. Les jeunes partent versles villes ou à la mine car il n'est plus pos-sible de subsister grâce à l'élevage d'alpa-cas. Dans les villages et campagnes enaval du Rio Ramis, on parle du fleuvemort car rien n'y pousse, rien n'y vit. Il y aquinze ans, avant l'exploitation déme-surée de la mine, on trouvait des pois-sons, l'herbe était verte, les animaux et lesenfants plus forts. Aujourd'hui, lesenfants meurent facilement d'une grippe.Les animaux font des fausses couches,deviennent aveugles, ont des diarrhéespuis meurent de façon « inexpliquée ».Les antibiotiques des vétérinaires ne sontd'aucune utilité. Et à cela s'ajoute la chutedu prix de la laine.Il y a encore quelques années, elle était à12 ou 13 soles la livre (3,20€). Aujour-

d'hui, crise aidant, dans les régions où l'al-paca est en bonne santé, elle est à 6 ou 7soles, soit une baisse de 50%. Et le longdu fleuve Ramis, on la trouve à 4 solessoit une chute du prix de 70%, et un prix35% plus bas qu'ailleurs... Pour la lainede mouton, c'est pire, le prix est passé de1,20 soles la livre à 0,20 soit une chutede 85%. Or d'un alpaca, on obtient envi-ron 5 livres de laine et la plupart desfamilles possèdent une trentaine d'alpa-cas et le même nombre de moutons, latonte a lieu une fois par ans, soit 315 soles(80€) à l'année pour une famille de cinqpersonnes. Nous avons rencontré deséleveurs qui en possèdent plus, maisceux-ci nous avouaient devoir tondre lesanimaux tous les deux ans car la fibren'est pas assez bonne et que la laine pous-se trop lentement...On se retrouve ici dans une situation oùdeux manières de concevoir la sociétés'entrechoquent. D'un côté, cent quaran-te mille personnes vivent en mettant àmal l'écologie et la santé de milliers depersonnes, mais ont l'appui du gouver-nement et des transnationales. De l'autre- pour sauver la faune, la flore, la cultureet de nombreux humains - on enverraitcent quarante mille personnes à la rue oùelles n'iraient pas, partant pour d'autresmines et continuant en d'autres lieux lacontamination. On voit donc que le problème n'est pasqu'une simple équation où l'on calculequelles seront les pertes minimales. Non,il s'agit d'un problème de société,humain, social et environnemental. Dansun premier temps, il est nécessaire, ettelles sont les demandes des éleveurs, defaire une étude environnementale toutau long du fleuve Ramis, pour connaîtrel'étendue des dégâts. Jusqu'à quelle pro-

Jérémie Wach-Chastel, Parallèlement à ses études en master de cinéma à la faculté de la Sorbonne Nouvelle, il est comédienau sein de troupes de théâtre amateurs et professionnelles depuis 1999. Engagé auprès du RESF (Réseau Éducation SansFrontière) et de l’UNEF (Union Nationale des Étudiants de France).Il pratique la photographie en amateur depuis cinq ans. Avec des stages en photo-reportage en argentique et à la photogra-phie numérique. Il a notamment approfondi ses connaissances dans le domaine du développement et du tirage en noir etblanc ainsi que dans celui de la technique et de la correction photographique numérique.Son projet Hombres sera l’occasion de mettre en pratique sa formation de photographe à travers la découverte d’autres uni-vers visuels. http://univers.jwc-photos.com http://www.flickr.com/photos/jeremiewachchastel/

SociétésProblématique

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La mine de la Rinconada : lorsque l'or met enpéril toute une culture ! (II)

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fondeur les sols sont-ils contaminés ?Quels sont les produits toxiques les plusimportants ? Comment diminuer lenombre de solides en suspension, prin-cipale source de contamination ?Il faudrait évidemment commencer parles zones en amont tels les districtsd’Ananea (villages de laRinconada et CerroLuna), de Cruceo, dePotoni, de San Anton,d'Asillo et d'azongaro,qui appartiennent àtrois provinces diffé-rentes : San Antoniode Putina, Carabaya etAzongaro.De nombreux orga-nismes gouvernemen-taux travaillent déjà surle problème ; mais ilsviennent une fois del'an, recueillent de l'eauet repartent l'analyserpour connaître l'évolu-tion de la contamina-tion. D'autres envoientdes aides scolaires à laRinconada, mais rienn'est fait pour les éle-veurs et la populationqui vivent plus en aval.Ils sont les oubliés decette situation qu'ilssubissent et qu'ils n'ontpas causé. Car la constructiond'une route jusqu'à laRinconada, obtenuelors de la dernière luttedes mineurs, permettraà plus de personnes devenir travailler. Etchaque améliorationlà-haut augmente le nombre de mineurs,donc la contamination et le nombre d'al-pacas qui meurent. C'est à dire que lasituation des éleveurs tant à s'empirer.C'est pourquoi ceux-ci demandent uneaide d'urgence, telle l'arrivée de scienti-fiques, médecins et vétérinaires pour dia-gnostiquer les problèmes, ainsi quel'apport d'eau pure et la décontaminationde celle qui arrive. Le gouvernement apromis la construction de trois centresde décontamination à la sortie d'Ananead'ici à la fin de l'année. Le problème quise pose est de savoir si ce seront desimples réserves d'eau, c'est à dire trois

bassins à la suite où l'eau s'écoule lente-ment de l'un à l'autre, permettant auxparticules en suspension de se déposer,ou cela sera un centre avec des ingé-nieurs et des machines pour accélérer letraitement ? Car à Crucero, il y a eu lamise en place de ces bassins.

Aujourd'hui, ils sont bouchés, l'eaupasse à côté, et ils ne servent à rien.Pourquoi aider à l'amélioration desconditions de vie des éleveurs d'alpacasen priorité ?

Aujourd'hui, nombreux sont les jeunesqui partent à la ville ou à la mine car ils nepeuvent subsister. Si l'élevage permettaitde vivre dignement, ceux-ci n'iraient pasaugmenter le nombre de mineurs, etpeut être que certaines personnes redes-cendraient de là-haut. De plus, il manquedes écoles partout, ainsi que desmédecins et infirmières – Cruce-ro possède un énorme hôpital oùil n'y a qu'un médecin et cinq infir-mières...–, alors que les construireau niveau de la mine veut direplus de mineurs, et la questionqui se pose est de savoir ce qu'il sepassera quand il n'y aura plus d'or.Il est très peu probable que lapopulation reste vers Ananea, oùil fait -27°C les nuits d'hiver, oùl'air manque et l'odeur est infecte.Par contre, tous ces villages, euxsont appelés à rester là encorelongtemps. Ils subissent la conta-mination et les dérives du systè-me qui n'a que faire de détruiretoute une région, sa population,ses lacs, dont le Titicaca, pourgagner quelques onces d'or.

Texte et photos: Jérémie Wach-Chastel (avec le soutien de l'ethnologueWilfredo Ccopa Mamani)www.jwc-photos.com

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Sociétés Problématique

D'un côté, cent quarante mille personnes vivent en mettant à mal l'écologie et lasanté de milliers de personnes, mais ont l'appui du gouvernement et des transna-tionales. De l'autre - pour sauver la faune, la flore, la culture et de nombreuxhumains - on enverrait cent quarante mille personnes à la rue où elles n'iraient pas,partant pour d'autres mines et continuant en d'autres lieux la contamination.

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2.1.-EMIGRACIÓN EUROPEA AAMÉRICA LATINA Y DE AMÉRI-CA LATINA A EUROPA ...Lo dicho ha sido, en términos gene-rales, la tónica de la presencia de Europaen América Latina hasta las tres primerasdécadas del siglo XIX. En esta etapa escuando la mayoría de países que confor-man el continente lograron su indepen-dencia del colonialismo español. A partirde estos tiempos, los gobiernos nativos, através de leyes de inmigración, propu-gnaron la afluencia de ciudadanos deotras partes del mundo, especialmenteeuropeos. Los cinco países que lograronatraer mayor presencia de emigrantes(entre 1830 y 1900) fueron Argentina,Chile, Uruguay, Brasil y Paraguay. Es asícomo italianos, alemanes, ingleses, fran-ceses, polacos, rusos, etc., se asentaronen estas comarcas desempeñando unsinnúmero de actividades, que casisiempre estuvieron relacionadas con lasde mando y jerarquía, como veremosposteriormente. Entre la crisis de principios de siglo XXy la Primera Guerra Mundial se llevó acabo el segundo momento de oleadasmigratorias de Europa hacia AméricaLatina. Los países que tuvieron mayorafluencia de emigrantes fueron los cinco,ya mencionados. Los años previos a laSegunda Guerra Mundial, los años deguerra y los inmediatamente despuésconstituyeron el último período de tras-lado masivo de población europea aAmérica Latina. Todos los países delcontinente tuvieron presencia de inmi-grantes en sus tierras, destacando, unavez más, los arriba mencionados. Como todo continente que se ha for-mado sobre la acción colonial y con esamentalidad, los principales cargos demando a nivel económico, social, políti-co y cultural de los nuevos países queemergieron de las batallas de la indepen-dencia, estuvieron en manos de los des-

cendientes de los colonizadoresespañoles y portugueses. Posteriormente, con algunos cambios,a estas clases y castas dominantes se agre-garon muchos de los inmigrantes y susdescendientes que llegaron posterior-mente en las sucesivas oleadas migrato-rias. De esa forma, la cadena dedominación semicolonial o neocolonialcontinúa hasta nuestros días. Para prue-ba, sólo habría que recordar la mentali-dad-cultura predominante, el color de lapiel y los apellidos de los que dirigen lavida económica, social, política y culturalen esta parte del mundo. Por otro lado, la presencia de latinoa-mericanos en Europa, hasta la décadadel 60 del siglo XX, se había reducido alas visitas de gente pudiente, a descen-dientes de inmigrantes, a estudiantes o apersonas que desarrollaban actividadescomerciales o técnicas. Mención aparte,y digno de recordar, es el mito de la civi-lización europea en la imaginación de losintelectuales y artistas latinoamericanos. En este nivel, América Latina es unaprolongación de Europa. Ésta fue el cen-tro de la ciencia, de las letras, de las artes.Europa fue la cultura y el saber. Los inte-lectuales, hijos de las clases dominantes ylos intelectuales de condición humilde,soñaban con llegar a Europa. A Españapara estudiar literatura, a Francia (París)para las ciencias sociales y la plástica, aAlemania para la música y la filosofía y aInglaterra para los estudios económicos. Lo más representativo de la intelectuali-dad, si no vivieron allí, por lo menos visi-taron el Viejo Continente. Estefenómeno, en parte, ha cambiado en losúltimos 30 ó 40 años. En el imaginariode los intelectuales y artistas, el mitoEuropa ha sido reemplazado por el mitoUSA. Con ello se demostraría que lainfluencia cultural está determinada, enbuena medida, por el poder económico-político y, cuando no, militar. Pero la gran explosión de la migración

latinoamericana a Europa se inició aprincipios de los años 70 del siglo queacaba de fenecer. Ella está marcada porla presencia de asilados políticos proce-dentes de Chile, Bolivia, Uruguay yArgentina principalmente. Se acentúa enlos años 80 con la presencia de perua-nos, ecuatorianos, bolivianos, colombia-nos, brasileños y centroamericanos quevinieron, la gran mayoría de ellos, porcausas de carácter económico. La actividad de las personas proce-dentes de América Latina en Europa selimita, en un 90 por ciento, a los llama-dos servicios. Nos referimos a limpieza,cuidado de niños, atención de ancianos,en hospitales y en ventas. Es verdad quemuy pocos están empleados directa-mente en la producción y, muchomenos, en los niveles de decisión técni-ca. La élite latinoamericana en Europapodría estar representada por algunosprofesores universitarios o algunos otrosprofesionales que trabajan en la profe-sión que estudiaron en el Viejo Conti-nente o en sus respectivos países. Por último, sobre la presencia de Amé-rica Latina como totalidad cultural enEuropa, el sociólogo Julio Roldán, variasveces mencionado en esta investigación,en su libro Las dos caras del continenteamericano y otros ensayos (2002), sos-tiene que América Latina se impone aEuropa en tres aspectos. Ellos tienen quever con el sentimiento, la imaginación yla fantasía. Roldán comienza mencio-nando la literatura en sus tres géneros(poesía, cuento y novela) destacando, enel último medio siglo, el denominadoBoom de la novela latinoamericana, quetiene en los llamados “cuatro grandes”(Julio Cortázar, Gabriel García Márquez,Carlos Fuentes y Mario Vargas Llosa)sus mayores exponentes. Destacandoentre ellos García Márquez, hoy porhoy, el novelista más famoso en elmundo.Continúa con la música, primero laliens et cultures latines 6

SociétésImmigration

José Ramírez Agurto, nació en Huancayo-Perú, y es sociólogo por la Universidad Nacional del Centro del Perú.Persiste en seguir investigando sobre este controvertido y tan actual fenómeno de la migración para poder arribar aconclusiones y sugerencias que asuman concretamente la posibilidad de buscar que el migrante pueda ser integradoen una sociedad por ser un derecho del ser humano y no el privilegio de unos pocos.Vive desde 1990 en Alemania, y a la par, gracias a su talento musical ha recorrido por diferentes países difundiendoel folklore latinoamericano con su agrupación ILARECK (Amanecer). Actualmente tiene discos compactos plas-mados y es autor de varios temas de profundo contenido social.

La migración internacional y sus consecuencias

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folklórica, luego la de protesta y en laactualidad la salsa, el merengue, el valle-nato, el tango, la samba, la lambada, etc.La existencia de salsódromos, de festi-vales, de peñas, de programas de radio yTV, de escuelas y discotecas de músicalatina serían la mejor prueba de lo aquíafirmado. Es la música latina en español,catapultada desde Nueva York, la únicaque hace algún tipo de competencia a lamúsica cantada en inglés. Por último, menciona el sociólogo cita-do, sobre el fútbol latinoamericano. Éstees muy apreciado en el mundo entero.La muestra es que en casi todos losclubes profesionales, en cualquiera delos niveles, casi siempre tienen, por lomenos, un futbolista procedente deAmérica Latina. Los futbolistas brasi-

leños y argentinos son los más requeri-dos y cotizados en Europa. Para el gran capital europeo, la impor-tancia de América Latina se reduce a trespaíses principalmente: México, Brasil yArgentina. Para la población común ycorriente europea queda aún el mito deAmérica Latina exótica. De la AméricaLatina donde se mantiene la amistad, lafamiliaridad, la cordialidad y la solidari-dad. Por último, queda aún el recuerdode la América Latina y su pasado históri-co pre-colombino impresionante. Es lapoblación que hace turismo y sólo ve lopositivo de este mundo en extinción. Para este sector, los actuales latinoame-ricanos en Europa son vistos como bue-nos músicos, expertos bailarines yexcelentes futbolistas. Mientras que, para

el sector intelectualizado europeo, el lati-noamericano es relacionado con lospoetas y los escritores, especialmente,con los del Boom de la novela. Por últi-mo, para el sector politizado, de izquier-da, el latinoamericano es vinculado conla aún buena imagen que mantiene elguerrillero cubano-argentino Ernesto“Che” Guevara. Finalmente, como consecuencia delcolonialismo y su vinculación histórica,idiomática, religiosa o cultural en gene-ral, el latinoamericano en Europa, aúnteniendo muchos problemas, especial-mente los pobres-ilegales, es mejor acep-tado que las personas de esta mismacondición procedentes del continenteafricano o del mundo árabe. Continuará

ertains murs tombent, d’autres s’élèvent. Qu’ils soientfaits de pierres ou de symboles, le principe demeure lemême : séparer un peu plus les hommes ou les unirdans les idées les plus obscures. Lorsqu’un mur s’écroule, l’hu-manité attend un effet domino… Belle utopie que celle de croire qu’un mur puisse en briserd’autres !Il y a vingt ans, le mur de Berlin s’écroulait, la RDAdisparaissait et l’Allemagne retrouvait son unité. Si le mur debéton n’est plus qu’une curiosité touristique, le mur des inéga-lités persiste et dure dans l’ex-Allemagne de l’Est où le taux dechômage y est deux fois plus élevé qu’à l’Ouest. Le mur aurait-il laissé des nostalgiques ? A en croire de récents sondages parus en 2009, 20% des Alle-mands de l’ex-RDA disent regretter les avantages sociaux et 52% d’entre eux se sentent citoyens de « seconde zone ». Person-ne, à part quelques farouches défenseurs de l’ancienne répu-blique satellite de l’URSS, ne souhaite revoir le mur de la hontemais l’on est en droit de regretter les conséquences sociales etéconomiques de la réunification. Quand les barrières raciales s’effondrent en Afrique du Sud etque le peuple noir sud-africain retrouve sa dignité, ce sont lesbarrières symboliques de la méfiance réciproque, de la pau-vreté et de la violence qui prennent le pouvoir. A vouloirconstruire des murs symboliques ou faits de pierres, les bâtis-seurs de l’obscurantisme plongent un peu plus leurs popula-tions dans une nostalgie malsaine et dans des conséquencescatastrophiques pour leur avenir. Les murs existent partout etne sont pas le propre des régimes totalitaires. Les Etats-Unis et Israël, ont construit des murs semblables àcelui de Berlin. Le premier pour stopper l’immigration clan-

destine, ressemble à un gigantesque corridor qui sépare leMexique des Etats-Unis et renforce un peu plus le pauvre danssa condition. Le second, montre au monde l’obsession sécuri-taire d’Israël et son nouveau virage inquiétant au détriment despopulations palestiniennes.Et que penser d’un homme comme Hugo Chavez ? L’homme fort de Caracas n’est certes pas un Kim Jong-il, maisil se présente comme l’Architecte du mur des ambiguïtés. Tourà tour, défenseur des opprimés et des oppresseurs commeMahmoud Ahmadinejad, frère spirituel de Robert Faurissondans son entreprise de négation de la Shoah et artisan d’unerépression terrible que le vénézuélien a appuyé dans un com-muniqué diplomatique. Le monde ne manque pas d’exemples de murs et de sinistresarchitectes. A l’image du Brésil qui construit des barrièresautour des favelas, les murs sont le reflet des envies les plus mal-saines, celles d’imposer des pierres aumilieu de la condition des hommes. Lessolutions pour éradiquer les barrières res-tent un vaste chantier, faudrait-il encoreque les ouvriers ne soient plus les victimesdes architectes?

HistoireSociétésBerlin et ses frères

Hadrien Partouche est titulaire d'une licence d'histoire. Sa passion pourl'Amérique Latine l'a amené à participer à plusieurs projets culturels et asso-ciatifs. Il a vécu au Paraguay où il a collaboré avec de nombreuses radios. Ilest actuellement journaliste et chroniqueur pour l'émission " Radio Café Américas" sur Fréquence Paris Plurielle.

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Bien-être Vivre mieux

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Crear el cielo en la tierra (II)Mi experiencia personal con meditación trascendental

n 1971 la primera UniversidadInternational Maharishi se esta-bleció en Santa Bárbara, Cali-fornia donde todos los estudiantes ycatedráticos de dicha universidad prac-ticaban las técnicas de MT.En 1975, Maharishi comenzó aenseñar y entrenar técnicas mentalesavanzadas llamadas “Programa deMeditación Trascendental Sidhis”.Este programa avanzado de la Ciencia yTecnología Védica de Maharishi es unaextensión natural del programa deMeditación Trascendental.Este programa Sidhis-MT desarrollaestados superiores de inteligencia, decapacidad de aprendizaje, de creativi-dad, y de eficiencia neurológica. Estu-dios de investigación científicaindican que el programa Sidhis-MT promueve una integraciónprofunda en el funcionamientodel cerebro.Uno de los aspectos más impor-tantes de este programa de Sidhis-MT es llamado el VueloYóguico. Durante la primeraetapa de este vuelo Yóguico, elcuerpo se despega del piso y sedesplaza hacia adelante median-te pequeños saltos o brincos.Todos los que han experimenta-do este desplazamiento, han pro-bado goce y felicidad. Se hanhecho muchas pruebas cere-brales como EEG en personasque han estado experimentandoeste desplazamiento, y el test hadado como resultado que el cuer-po una vez despegado, la coherencia enla actividad cerebral es máxima.Además el funcionamiento cerebraldesarrolla una perfecta coordinaciónmente/cuerpo, que se expresa a travésdel Vuelo Yóguico. Cuando este Vuelo

Yóguico se practica en grupo, se redu-cen las tendencias negativas y se pro-mueven las tendencias positivas yarmoniosas en toda la sociedad.Existen actualmente mas de 700 estu-dios de investigación científica, condu-cidos en mas de 200 universidades,institutos y centros de investigación enmas de 30 países, donde se documen-tan los beneficios de los programas deMeditación Trascendental y Sidhis-MTbeneficiando la mente, el cuerpo, elcomportamiento y sociedad.En el año de 1980 el programa deMaharishi creó un plan para la pazmundial y se dijo que si hubieran masmeditadores en el mundo, la guerras ypeleas cesarían en el mundo.

Muchos estudios han demostrado unapositiva relación entre la práctica de laMeditación Trascendental y los cam-bios relacionados con la salud del indi-viduo. Se han comprobado mejoras enlas funciones de los pulmones en

pacientes con asma, reducción de la pre-sión arterial, reducción del colesterolmalo, disminución del consumo dealcohol y tabaco asimismo de abuso dedrogas.Otros descubrimientos importantestambién fueron, mejoras en problemasdigestivos, depresión, disminución desíntomas en personas que padecen deenfermedades psicosomáticas, insom-nio, ansiedad y estrés. La Meditación Trascendental es unatécnica mental de reposo y descansoabsoluto que tiene efectos específicos enla mente y en el cuerpo. Es practicadopor personas de todo tipo de religionesy no requiere ningún tipo de fe, ni creen-cia, ni un cambio de estilo de vida.Maharishi llamó a la Meditación Tras-cendental "el camino hacia Dios."

Actualmente colegios en paísescomo Holanda, Australia, India,Ecuador, Tailandia, China, Ingla-terra y Sudáfrica tienen el curso deMeditación Trascendental comoparte de su currículo. Es importante decir que la MT crea-da por Maharishi Mahesh Yogi noes un estilo de vida ni un culto, nireligión, ni filosofía.Es sólo una técnica que como expli-camos antes no implica concentra-ción ni control mental. No requiereesfuerzo ni posturas complicadas.Todos sabemos que el estrés es laenfermedad de este siglo y ya lohemos mencionado en un artículoprevio de "Vivir mejor" y es esta téc-nica quizás la más adecuada para erra-dicarla. Pero, ¿cómo combate el estrésel programa de TM? El nivel profundode descanso que se obtiene a través de laMT permite que los mecanismos natu-rales que mantienen la salud y el equili-

Gia Mateo, Comunicadora de profesión y de convicción. Licenciada en Ciencias de la Comunicación de la Universidad San Martin dePorres. Estudios posteriores en ESAN y en la Universidad de Cypress en California, EE.UU. Colaboró en la redacción de la RevistaMedio de Marketing. Productora y Editora de diversos programas de TV del Canal 4TV y Canal 7TV. Relacionista Pública del CentroCamaldoli en Napoli, Italia..Actualmente radica en el sur de California . Creadora y colaboradora del Programa Virtual de TransformaciónPersonal "Oracles of Truth" (Oráculos de Verdad), un Centro Comunitario de aprendizaje virtual sin fines de lucro. Partidaria de Cam-pañas

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Vivre mieux Bien-être

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brio del organismo operen plenamente.De esa manera se disuelve el estrés acu-mulado que es el origen de la mayoríade las enfermedades y problemas de lasociedad moderna. Al erradicar el estrésy mejorar el funcionamiento del cuerpoy la mente, el MT alivia una gran canti-dad de problemas de salud. En resu-men, a mejores sentimientos y mejorsalud, más positividad existirá. Este proceso de purificación y revitali-zación de todo el organismo especial-mente del sistema nervioso, permite quebroten de forma natural los sentimientosmás puros y armonizantes. Asimismoun sentimiento de paz y felicidad inter-ior. Como Maharishi dijo "El programa Sid-his-MT es la clave para una vida celestialsobre la tierra. Esto debido a que capa-cita a la mente conciente para funcionardesde el estado de conciencia de biena-venturanza, el estado auto referente dela conciencia pura, que es el potencialtotal de la Ley Natural. Este capacita a lapercepción para que funcione en el

mismo estilo auto-interactuante que fun-ciona la Inteligencia de la naturaleza.Funcionando desde este nivel, la personagana el control sobre la Ley Natural.Con esta ciencia y tecnología perfecta dela Ley Natural, nos encontramos encondiciones de lograr cualquier cosa;estamos en condiciones de crear el Cieloen la Tierra"Si aún no has experimentado la técnicade la meditación, te invito a que la hagas,sea por cuestiones de bienestar físico,mental o espiritual. Hay muchos tiposde meditación, la Meditación Trascen-dental es una de los muchos que existen.Personalmente, yo medito para encon-trar mi paz interior y estar en contactocon mi propio yo, con ese potencial quetodos poseemos y acercarme de estamanera a mi esencia más intima. Estapráctica me permite un reconocimientoconsciente de la realidad y además es unavía para que cada uno de nosotros esteen contacto con su verdadera capacidadde amar y se conozca a sí mismo y sepaquien realmente somos, de donde veni-

mos y a donde vamos. Vivimos en una vida plagada de mate-rialismo y yo soy testigo vivo de ello puesvivo en el país mas consumista delmundo, los Estados Unidos, pero aquel-las cosas materiales nos producen unafelicidad pasajera y falsa y no nos da laverdadera felicidad. La meditación es lallave maestra para nuestra paz interior,grandeza y evolución, como seres huma-nos y como espíritu.Como Maharishi dijo todos podemoscrear el Cielo en la Tierra, todos tene-mos el potencial dentro de nosotros mis-mos, solo falta descubrirlo y despertarlo.

Maharishi Mahesh Yogi(Enero 12, 1918 – Febrero 05, 2008)Introdujo la Meditación Trascendental(también conocido como MT)Recibió muchos premios y fue ciudada-no honorario de muchas ciudades delmundo por su labor a favor de la pazmundial.

Exposition photographique de Jérémie Wach-Chastelle vendredi 04 décembre à 19h

(H)ombres huit mois au cœur des classes laborieuses

Organisé par Association “Liens et Cultures Latines”et sa revue "Paroles des Amériques"

Espace ECAL12 rue Auger75020 Paris

M° Avron/Nation(H)ombres, c’est un périple photographique en Amérique Latine, à la rencontre des

autres, de leurs réalités et de leurs espoirs.Partir pour échanger… Échanger quoi ? des idées, nos cultures…

Pourquoi ?… pour ne pas être des étrangers, pour ne pas être indifférent.Des luttes pour la préservation de l'Amazonie à celle contre l'assèchement des

rivières chiliennes, en passant par le tango argentin et le théâtre de rue péruvien, Jéré-mie Wach-Chastel a arpenté ces terres en côtoyant leurs populations afin de pouvoir

nous transmettre ce qu'on lui enseignerait.Après La Paz et Sucre en Bolivie, Paris 10ème et Saint-Julien-en-Gennevois (74), laMJC-Théâtre des 3 Vallées de Palaiseau à l'occasion de la Semaine de la SolidaritéInternationale, il expose à l’espace ECAL lors d’une soirée inoubliable organisé parla revue “Paroles des Amériques” (www.parolesdesameriques.com) où il nous pré-sente son travail accompagné de textes explicatifs qui permettent de comprendre cer-

tains des enjeux de ce continents en pleine mutation.Venez découvrir les résultat de neuf mois de travail, neuf mois de rencontres, neufmois de voyages soutenu par le ministère de la Jeunesse et des Sport, le CROUS de

Paris, l'association les Productions Sourdes.Egalement:

Musique: Alfredo Mamani et sa quena, dégustation péruvienneLe site du projet : http://www.jwc-photos.com

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CultureSurvival France

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es derniers Indiens isolés d’Amé-rique du Sud en dehors du bassinamazonien voient leur forêt dispa-raître à grande allure sous les bulldozersdes fermiers qui spolient leurs terrespour y élever du bétail de boucherie.LesAyoreo-Totobiegosode sont la seuletribu isolée du monde à perdre sa terreau profit de la production de viande.Lesopérations des éleveurs ont été repéréesà l’aide de photos prises par satellite le1er novembre. Un spot publicitaire deSurvival dénonçant la déforestationpasse régulièrement depuis le 2novembre sur Radio Nanduti, l’une desprincipales stations radio duParaguay.Les éleveurs, de la compagniebrésilienne Yaguarete Pora SA opèrentau Paraguay sur le territoire des Indiens

isolés, en dépit du fait que le ministère del’Environnement ait suspendu leur auto-risation en août dernier pour de précé-dentes déforestations illégales.Ilsdéfrichent la forêt des Ayoreo-Totobie-gosode à l’aide de bulldozers présumésappartenir à Jacobo Kauenhowen, pro-priétaire d’une grande entreprise d’en-gins de chantier dans une coloniemennonite voisine.‘Il s’agit d’une gravemenace pour les Totobiegosode. Ladéforestation illégale menée par Yagua-rete au Paraguay se poursuit sans aucuncontrôle’, a déclaré un porte parole duGAT, une ONG paraguayenne dedéfense des droits territoraux des Ayo-reo.L’an dernier, Yaguarete et une autreentreprise brésilienne, River Plate SA,avaient détruit des milliers d’hectares de

terres appartenant à la tribu.QuelquesTotobiegosode ont déjà été contactés etont des parents parmi ceux qui sont res-tés isolés.Stephen Corry, directeur deSurvival, a déclaré aujourd’hui : ‘LesTotobiegosode sont le peuple isolé leplus vulnérable du monde. Une tragédiese déroule sous nos yeux – et sous l’ob-jectif du satellite. Le président Lugo nedevrait pas rester inactif devant la des-truction de la forêt et des moyens de sub-sistance des citoyens les plus vulnérablesdu Paraguay’.Pour plus d’informationsSophie Baillon00 33 (0)1 42 41 44 [email protected]

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es Indiens ont menacé d’expulser la compagnie nord-américaine Hunt Oil qui explore le pétrole sur leur terreancestrale en Amazonie péruvienne.Selon l’organisation indigène du sud-est péruvien, FENA-MAD, au moins deux-cents personnes se sont rassembléesdans la petite ville de Salvación, considérée comme la base deHunt Oil dans cette région.Une rencontre entre des représentants de la compagnie, descommunautés indiennes de larégion et d’importants ministres dugouvernement, dont le premierministre, devait avoir lieu mercredidernier. Cinquante policiers ontété envoyés à Salvación – unedémarche condamnée par l’orga-nisation nationale des Indiensd’Amazonie péruvienne AIDE-SEP.La FENAMAD a affirmé que lespopulations locales n’avaient pasdonné leur consentement quantaux opérations de Hunt sur leurterre et qu’elles étaient prêtes à mettre leur vie en danger pourl’empêcher de mener ses activités. Elles ont annoncé qu’elles

expulseraient la compagnie si celle-ci continuait de violer leursdroits.La FENAMAD a également déclaré qu’elles avaient aussidemandé à parler directement aux actionnaires de Hunt, com-pagnie privée dont le président, Ray Hunt, est depuis long-temps un proche des anciens présidents américains GeorgeBush et George W. Bush.Hunt – ainsi que Repsol-YPF – détient des concessions quiempiètent sur la terre des Yine, desMatsiguenga et des Harakmbut. Lemois dernier, la FENAMAD avaitannoncé qu’elle entamait une procé-dure judiciaire à l’encontre des deuxcompagnies.Au coeur de cette région se situe laRéserve communale Amarakaeriqui est utilisée par de nombreusescommunautés indigènes pour ychasser et y pêcher et qui est la sour-ce de six rivières représentant le seulapprovisionnement en eau doucepour environ 10 000 personnes.

Une compagnie pétrolière nord-américainemenacée d'expulsion en Amazonie

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La forêt des Indiens isolés rasée pour produire dela viande

Enfants ashaninka, Rio Yurua, Pérou.© David Hill/Survival

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HistoireCulture

Cómo llegó la Casa de Hierro de Eiffel a Iquitos?Entre 1885 y 1907 se desató la fiebre del caucho. Y laselva amazónica vivió uno de los más tremendos dramashumanos que desencadenó la codicia de los hombres y lavoracidad insaciable de los buscadores de riquezas rápidas yfáciles.

Iquitos vió por aquellos años un auge y una prosperidad queno había tenido nunca. Muchas de las construcciones que aún

se conservan dan testimonio del efímero período de abun-dancia y de improvisadas fortunas que al final de cuentas seesfumaron con la misma facilidad con que se habían formadoa costa de tantas vidas, abusos y sacrificios.Así se vieron invadidas de buscadores de caucho las selvas delPutumayo y del Yavarí. Y ante la falta de hombres que reclu-tar para el trabajo en los centros poblados, los caucherosemprendieron una verdadera y atroz cacería de indiospara esclavizarlos y hacerlos trabajar en forma despia-dada, mientras en la población selvática de Iquitos lospatrones derrochaban el dinero que ganaban en laventa del caucho, vestían con las mejores telas y bebíanlos más finos licores, construían lujosas viviendas paralas que importaban materiales desde Europa especial-mente de Alemania, Portugal de donde se trajeron ado-

quines y mosaicos, que todavía lucen en las fachadas de variascasas, y realizaban costosos viajes a Europa.El loretano Anselmo del Águila, aventurero cauchero, en unode sus viajes por Europa visitó Alemania hospedándose en unhotelito construido de hierro, quedó fascinado y como nuevorico decidió su compra sin importarle el precio ni los costos ytrasladó La Casa de Hierro hasta Iquitos desde Europa contuercas y tornillos inclusive. En esa ciudad, fue montada bajola supervición del propio Águila. El cauchero estuvo fascinadocon su compra hasta que se dió cuenta de que la mansión demetal en Iquitos con unas tempera-turas constantemente altas, con unpromedio anual de 26,5°C y máxi-mas absolutas superiores a 36°C enlas mañanas se convertía en una cal-dera y que era una casa acondiciona-da a las temperaturas europeas, perono para la ciudad de Iquitos. Fue talsu desventura al no poder habitarlaque decidió vender la casa a otro cau-chero, Ambrosio Morales, quien secreyó capaz de resistir la infernalatmósfera de La Casa de Hierro,pero por las altas temperaturas noconsiguió habitarla. La casa cambiabade propietario año tras año. Fue asíque la casa más cara de Iquitos sereveló inhabitable.Actualmente La Casa de Fierro essede del Club Social de Iquitos.Otros diseños de Eiffel los podemosencontrar en la ciudad Chiclayo(Lambayeque) La Catedral de SantaMaría de estilo neo clásico y data delaño 1869.La Catedral de Tacna, de estilo neor-renacentista y líneas arqui-tectónicas muy finasconstruída en año 1875 y laFábrica que fue diseñada paraesa misma ciudad en 1873.El Rompeolas de Chala (Are-quipa) fue hecho en 1876.

Diseños de Alexandre Gustave Eiffel en el Perú

Carmen Ponce de Mirbach, nacida en Los Organos (Piura) -Perú en Julio de 1959hizo sus estudios secundarios en el Colegio Miguel Grau en Lima. Licenciada en

Turismo y Hotelería por la Universidad de San Martin de Porres de Lima.Viajo a Alemania país donde reside desde 1990.

Colaboro con la Agencia Latinoamericana de Servicios Especiales de Información( ALASEI-Bonn). Actualmente da clases de español en la Universidad del Pueblo

en la ciudad de Tréveris.

¿En la Plaza de Armas, de la ciudad de Iquitos todavía puede verse la que quizás sea la primera casa prefabrica-da que llegó al país, La Casa de Hierro, diseñada y construida por Alexandre Gustave Eiffel, el famoso ingenierofrancés, especialista en estructuras metálicas. Esta casa fue diseñada en el año 1892.

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CultureCoutume

l Perú es un país muy religioso ytomando en cuenta esto me remi-to al mes de octubre. Ya mehabían comentado que no hay milagrosen este mes por las muchas incrusta-ciones poco o nada cristianas. Observá-bamos con algunos de mis colegas, ycomentábamos, las muchas fotos conmultitudinaria procesión morado-limeña cuya tradición había llegado víaaérea muchos años atrás a Europa. Yacelebran en muchas ciudades la fiestadel “Cristo Moreno” con la tradicionalprocesión alrededor de parques e igle-sias. Decidimos mirar en que paíspodría no tenerse tan en cuenta la fiestadel 31 de octubre por la mínima migra-ción peruana. Decidimos visitar la ciu-dad de Luxemburgo.Como antesala recorrimos los alrede-dores de esta ciudad. Luego nos guiarona un lugar donde se realizaban algunospreparativos. Con mucha sorpresa allíencontramos a la “Comunidad Católicade Peruanos en Luxemburgo“. Ellos noscomentaron: <<Un día como el 31 deoctubre no debía dejar de celebrarse>>.Y, por eso, habían tomado la iniciativade formar un grupo llamado “LOSAMIGOS DEL SEÑOR DE LOSMILAGROS“. Intentamos conversarcon los organizadores, en total nueve. Mientras nos daban a conocer los

muchos detalles no dejaban de lado,industriosamente, los arreglos para estafestividad. Nos invitaron a participar enla Misa que se llevaría a cabo en la Igle-sia del convento San Alfonso en la Ruedes Capucins.Nuestra curiosidad era: ¿Que tan nume-rosa era la colonia peruana que asistiríaeste día? Sobre todo siendo Luxembur-go un país tan pequeño con aproxima-damente 450,000 habitantes. Despuésde la misa nos invitaron al salón dondese había organizado la recepción. Nosrecibió entusiasta Rafael Poma, respon-sable del local “Foyer Saint Martin”.Limeño, del distrito de Surquillo, habíasido él, ya hace seis años, quién empezóa organizar esta celebración. <<aunqueestos dos últimos años con más éxito>>nos comentó. Transcurrían los minutosy lentamente el local empezó a quedarcada vez más pequeño. No podría asegurar que el 31de octubrees una celebración exclusiva de los per-uanos. Para confirmar esto les comen-taré algún ejemplo. Pues allíconversamos con un empresarioLuxemburgués, entre los muchos invita-dos, sobre economía y crisis, además. Nos presentó orgulloso dos de susempleados, dijo: <<Trabajan en mi

empresa diecisiete años>>. Uno era per-uano y el otro portugués. Era el cuartoaño consecutivo que asistía con su fami-lia a esta celebración.Intentamos conversar con la señoraCarolina Carrera organizadora de la fies-ta del 31 de Octubre 2009. No tuvimoséxito. Tenía ya mucho trabajo con losinvitados. Solo se limitó a darnos un rápi-do y cordial recibimiento. No se hizoesperar la famosa cocina peruana. Apro-vechamos para conversar nuevamentecon algunos de los integrantes del grupoorganizador de esta fiesta. Y, entre losinvitados asistentes, algunos prove-nientes de Bélgica. Entre ellos el Cónsulperuano Raúl Rivera. Mientras nos despedíamos nos invita-ron para el próximo año. El mes deOctubre, mes morado tradicionalmenteya no solo en Lima, mes del “Señor delos Milagros”. Una fiesta que actualmen-te en Europa esta más allá de la preo-cupación de visas y todas esas cosasrelación primer mundo-tercer mundo.Este día, en la colonia peruana de la ciu-dad de Luxemburgo, pudimos observarentusiasmo, alegría, fraternidad, devo-ción, y mucho fervor religioso.

José Ponce ZavalaBonn, Allemagne

EExportaciones no tradicionales

www.europalatina.fr

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Lazos matriarcales

Logra todavía desmenuzar de su memoria los incontablesalumbramientos donde auxilió tanto a mujeres mapuche comono mapuche. Su destreza como partera era un don natural quele envolvía las manos cada vez que debía jalar un pequeñonaciente, masajear vientres estriados o acariciar mejillas deféminas con la pelvis partida en dos. Latente tiene entre cejasla técnica de dar vuelta en el interior al feto que asomara lospies en lugar de la cabeza. En épocas en que un parto podía dartanta vida como un balazo en la cabeza, esta mujer salvó variasgeneraciones. No faltaron quienes le regalarían su retoño. Turbas de gentebebieron de su cuerpo sin tener pizca de parentesco. Hereda-ron el cariño de su leche para luego no cruzar más caminos quelos del olvido. La misma ancianidad que habría coronado depupilas absortas a sus abuelos, la disminuye a calidad de bultoen la vergüenza del negligente crío. Sólo la anciana lo guarda ensu mente repleta de recuerdos a medias, sólo Pabla Colpi-hueque con su estirado corazón. Es hábil rompiendo el hielo. Estando en su compañía, enér-gica y sonriente exhalará “anoche soñé”. En sus breves labios,escritos en Mapudungun, se leerán los hitos que la hicieron loque es. Por ejemplo, se entrará en la intimidad del momentoen que conoció los ojos de su madre y le hicieron tragar unelixir de orina mezclada con sangre de su cordón umbilical,justo después de haberla bañado en sangre de caballo. Tam-bién se le verá sola piñoneando en la cordillera cuando niña. Ocruzando miradas juguetonas con los vecinos mientras cargabasacos atados sobre la frente en su juventud.

Se dice que ostenta el cuarto lugar en los record de Guiness enla categoría de Your browser may not support display of thisimage. longevidad. Pero ella no existe en el tiempo por sí solo.Es necesario ver más allá de una occidental vitrina con fenó-menos sobrehumanos. Ella, antes que todo, “es”. Su imagen“es” el quehacer cotidiano de ver, conversar y caminar conver-tido en proezas de fábula para Pablita. Su significado “es” el deconservar las verdades del origen de su sangre, la importanciadel Küpalme. Ella sabe todo lo que es preciso saber y lo queno, se lo dirán los sueños en su momento, siempre luego delsegundo canto del gallo.

Sus hermanos quizás ya no saben de ella, porque a pesar deser menores no logran levantar la vejez del catre en Quiñena-win. Hasta sus hijos puede que ya no la quieran sentir por esainfluencia occidental que desmerece el valor del anciano comocustodios del saber ancestral y la hagan llorar cada tarde poreso. Pero el alma dispersa que significan las dimensiones de latierra invisible escuchará su invicto latir desde todos los rin-cones. Trawun

Es momento de despertar. Millapi intenta dejar todo en sulugar para por fin emprender el viaje, el juicio final de esta rela-ción astral. Deberá atravesar de este a oeste, seguir la instruc-ción revelada en los sueños. Alcanzar la cordillera y hacerfrente a los metros de nieve con sus bototos descosidos. Cami-nar por los senderos como un vecino más, dar con la cabaña dePablita y entrar sin temor, porque sabrán que es visita familiar. Se abrazarán para rozar sus mejillas, medir el espíritu y com-probar que su significado es el mismo. Que no conocen nubealguna gracias a su clarividencia. Que estos multitudinariostiempos les han traído soledad. Que el Kimün (saber ancestral)que los enriquece y los corona portadores del Küpalme (origenancestral) los han tenido que ensimismar. La abuela lo invitará a sentarse y le posará entre manos un jar-rito caliente diciendo: “el cariño es el mate”, su filosofía devida. Luego dejaran que todo se conciba en el tiempo justo.Así, Domingo sabrá cuando empuñar su trutruka, a una dis-tancia prudente, y entonar la improvisación que de cuenta aChaw Ngenechen de que las almas están reunidas y listas paraagradecer la realización del mismo encuentro.

Entonces Pablita inhalará el último gran entusiasmo y unirá laternura de su anciana voz con la melodía del peñi. Cantarán asu Dios. Teñirán este encuentro de Azul con energía inde-leble. –Newen tu eimi/contigo la energía-, se desearán. Millapidespedirá a su lamngen (hermana) con los ojos inundados deincertidumbre, para, finalmente, emprender la marcha, dejan-do la estela de una melancólica tonada.

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Littérature RécitKalfúl me decía mi abueloy me ofrece su voz y su trompeKallfu me decía mi abuelay me trae flores de manzanosAzul me dicen mis padresKalful les digo a mis hijasAzul en el Azul es el que rigeel alma de mi pueblo. “En el infinito, me digo” por Elicura Chihuailaf

Kalful trawun o El encuentro azul (II)

Néstor Cid Sazo, Comunicador social, con experiencia en reportajes de prensa, comunicación organizacional, programas radiales y documentalesaudiovisuales, siempre en torno a la temática del desarrollo indígena, la comunicación intercultural y los derechos de los pueblos originarios de Chile. Desde octubre 2009 ejerce en Toulouse por un período de siete meses, como asistente de español en tres colegios de la ciudad.

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s cierto eso que los gustos a vecesmueren, o aburren quizá. No mesuele pasar a menudo pero algu-nos gustos son extraños o solo quiero sen-tirlos por momentos. Hacía mucho que laguitarra dejó de tener sentido en susacordes, quizá porque no aprendí nada nuevo o porque sim-plemente no nací para eso. También desde pequeño he prac-ticado diferentes deportes pero nunca me dediqué a uno,tampoco sobresalí en alguno. No suelo celebrar mi cum-pleaños, no me gusta, lo detesto porque en el momento menosindicado, en aquel instante donde quiero mandar a la mierdaal primero que se cruce en mi camino me detiene un X conuna sonrisa de rana deseándome Feliz Cumpleaños, querién-dome abrazar y yo dandouna sonrisa fingida le digoGracias. La verdad es quedisfruto mas celebrandocumpleaños que celebrandomi cumpleaños. Otra cosa esque ¿por qué me felicitan? Sisolo estoy cumpliendo años,

me vuelvo viejo y muero porque si no muerode algo muero de viejo. Espero que esos pen-dejos vengan a cambiarme de pañal cuando sufra de inconti-nencia, ojala que su sonrisa perdure hasta cuando me limpienel rabo. Hasta ahora se preguntarán sobre el título, es verdad.Hace poco quise dejar atrás la guitarra y poder tener un saxo enlas manos para emanar melodías elocuentes, traviesas. Sontan hermosas que me gustaría aprender a tocarlo y poder saliren las madrugas a la calle, aguanto tomates y zapatos. Otracosa fue dejar el tabú y practicar un deporte, me gusta el tenis,no me gustaba pero ahora sí. Creo que es buena terapia parapoder relajarse. Sobre el cumpleaños, la verdad hasta ahora nome llama la atención pero eso sí, para mis 50 quiero hacer unafiesta inolvidable, estas invitado. Otra cosa que me gustaría essentirme como un papá divorciado con dos hijas, es raro perodespués de todo ya he vivido en soledad.

LittératureRécit

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Época de renacimiento Juan Diego Ponce Tuesta, estudiante, cursa el 5to año de secundaria. Próximo estudian-te de Ing.Electronica, como a muchos, les parece extraño balancear estos dos gusto queson dos polos opuestos como el de ciencias y literatura. El arte de escribir es un hobbie,desde muy pequeño solía invetar historias hasta que un día decidió de crear un blog ypoder publicar con mas frecuencia.

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Roseau, humble flûte de roseau de bambou ou deboisla khena, la simple khena,depuis l'immense Cordillèreandine, elle a fait tout le tour de notre Terre jusqu'à arriver un beau jour entre mes mainsRoseau, humble flûte de roseau de bambou ou deboisla khena, la simple khena,accompagne l'existencedans la solitude, en commu-nautéen couple, dans l'amitié et fra-ternité, entre mes mains elle m'invite à donner mon souffle, monâmel'offrir à l'instant présent pour animer la danse pour célébrer la noce et la fêtepour accompagner l'amiqui vient de partir de la vievisibleet improviser la cantate profonde de l'espérance

Roseau, humble flûte de roseau de bambou ou deboisqui sert a construire des ponts pour réunir beaucoup de gens qui sert à fabriquer le radeaupour traverser la Grande Mer et pouvoir enfin se retrouver La khena, simple khena trachée végétale, cadeau duCréateur humble roseau entre les mains symbole de notre corpshumain trait d'union entre les êtresc'est un instrument de Paixbon appui sur le long cheminc'est un bâton de pèlerin ...

Caña, humilde flauta de caña, bambú o maderala quena, la simple quenadesde la inmensa Cordilleraandina, ha dado toda la vueltaa nuestra Tierra hasta llegarun buen día entre mis manos Caña, humilde flautade caña, bambú o madera la quena, la simple quenaacompaña la existenciaen la soledad, en comunidaden pareja, en la amistad y fra-ternidad, entre mis manos ella me invitaa dar mi soplo, a dar mi almaofrecerla al instante presente para animar la danza para celebrar la boda y la fiesta para acompañar al amigorecién salido de la vida visiblee improvizar la cantataprofunda de la esperanza

Caña, humilde flauta de caña, bambú o maderaque sirve a construir puentespara reunir a mucha genteque sirve a fabricar la balsa para cruzar el Ancho Mar y por fin volver a estar juntos La quena, simple quena tráquea vegetal, regalo delCreadorhumilde caña entre las manossímbolo de nuestro cuerpohumanosigno de unión entre los seres es un instrumento de Pazbuen apoyo para el largo cami-noes un bastón de peregrino ...

Xavier BAROIS est titulaire d'une maîtrise d'espagnol (Paris III). Sa passion pour l'Amérique latine et l'Amériqueautochtone l'a saisi depuis tout jeune. Depuis les années 1970 il joue des flûtes andines (quena, quena-quena, siku,antara, tarka, anata, pífano) dans divers groupes musicaux en Ile-de-France. Il est également travailleur social dansle réseau du Service Social International - SSI. Il est membre de l’association INCA (Institut Culturel des Amé-riques - 77 Lognes) et du Comité d’Échanges Éducatifs Franco-Équatoriens CEEFE (projet : séjours alternatifs enÉquateur pour des jeunes placés en familles d’accueil en Île-de-France).

Roseau, humble roseau Caña, humilde caña

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PoésieLittératureCarlos Luis Murayari Coral,nació en Yurimaguas - Perú. Cursó estudios de periodismo en la Univ."Inca Garcilaso de la Vega" (Perú); laUniv. Estatal de Bielorusia ( Minsk,) y en la Univ. Estatal de Pedagogía de la ciudad de Oriol (Rusia).Publicó el libro de relatos y poesía "Sombras" en 2003. Participó en algunas publicaciones literarias en Paris (Paseos Andinos, La Otra Ribera, Enereida). Actualmente está porpublicar su segundo libro de relatos "Dasvidania".

Pushkin en la literatura rusa (I)

asta ahora la poesía de Push-kin continua siendo "la culmi-nación del lenguaje poéticoruso del siglo XVIII y, al mismo tiem-po la síntesis de la tradición culturalrusa y europea".Si nos preguntamos: ¿Por qué, Push-kin ha influido en varias generacionesde poetas y escritores rusos y euro-peos? La respuesta sería que "el efectoque causa Pushkin en los rusos radicaen que produce el placer de una len-gua que descubre su identidad, queabre los ojos a todo cuanto lo rodea yque ha encontrado su expresión per-fecta".Si para algunos intelectuales de laépoca como Flaubert, " il est plat" sedebe, a que Pushkin no puede sertransmitido a otro idioma con el efec-to preciso. Por que "para los rusos Pushkin es poesía, es laencarnación de su cultura y su idioma, es quien les enseño ahablar, a ser ellos mismos, a saber quiénes eran y qué sentían",apunta John BayleyEn 1924 Pushkin escribe: ¡Vengo a decirte adiós, oh, libremar!/ Al que hoy he de ver por vez postrera/ Sus olas azulinasarrastrar/ Y lucir su belleza altanera. La simplicidad de sus ver-sos hicieron temblar a las más rudas almas rusas de la época y"marcaron profundamente a todos los escritores que vinierondespués"." En la escena literaria Pushkin, gracias a su enormeversatilidad, es omnipresente por que se permitió escribir enlos géneros más diversos: el poema épico, el poema narrativoromántico, el drama en verso libre, la novela en verso, la nove-la corta y la investigación histórica, sin mencionar ya su lírica,que nunca a sido superada."En " Camino Invernal" una poesía de 1826 el poeta escribecon su naturalidad imperturbable: La luna se abre camino/

entre niebla vaporosa/ y sobre el bosque mohíno/vierte su luz cavilosa.En la prosa el poeta universal ruso no deja de serinnovador y sus experimentos lo hacen alejarsedefinitivamente y para siempre de sus contem-poráneos. Polémico y decidido a demostrar que laprosa que el encontró es absolutamente obsoleta,Pushkin escribe: " ¿Qué podría decir de nuestrosescritores, que, considerando una vulgaridadexpresar con sencillez las cosas más simples, pre-tenden animar una prosa infantil con muchas pala-bras y blandas metáforas?" Nunca dicen "amistad"sin añadir " este sagrado sentimiento, cuya noblellama", etc. ¿Suponen, acaso, que suena mejor porser más largo?Pushkin se acercó a la prosa como un hombre delos años veinte, a partir de la poesía, pero gracias atoda su actividad preparó el triunfo de la novelaen prosa. En los "Cuentos de Belkin, la Dama dePique y la Hija del Capitán el poeta deja su sellofirme e inconfundible de su estilo y sobre todo desu personalidad. Las historias que desarrolla son tan originalesy verídicas que no son totalmente comprendidads por los lec-tores de occidente, acostumbrados a la idea de que un granescritor se toma su vida y su arte mucho más en serio de lo quelo hace Pushkin.Por último Abraham Lezhnev subraya que; "si AlexandreS.Pushkin se convirtió en el favorito de la literatura rusainfluenciado muy especialmente a Lérmontov, Turguénev yde sobre manera a L.Tolstoy, qué nos puede otorgar hoy laliteratura contemporánea que a perdido casi todo razona-miento social y se interesa menos de de los problemas psi-cológicos del hombre común". Pushhkin seguirá siendo el quese atrevió a rechazar todo tipo de ornamentación en la prosapoética, en toda prosa que pierde su verdadera naturaleza, sucolor verdadero, su realismo puro". Mejor dicho aunque suprosa fue tildada de "seca" (Flaubert) La visión sobria y lumi-nosa de Pushkin lo dejan frente a todos sus contemporáneos,como un artista atento a su realidad.

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