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Partie 2: activités par pays CTB-23

Partie 2: activités par pays - Enabel - Belgian ... · L’année 2005 a permis de rem- ... globale de la RDC en terme de sécurité ... Initiatives Locales de Développement Consolidationdelasociété

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Partie 2: activités par pays

CTB-23

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Reconstruction institution-

nelle, économique et sociale

Depuis la reprise en 2000 de la coopération avec la RDC, le portefeuillede projets et de programmes de la CTB ne cesse de croître et se carac-térise par :

une croissance progressive en terme de volume financier ;une extension géographique à l’ensemble des provinces dupays ;une diversification en terme de nombre de dossiers de pres-tations ;une augmentation des prestations pour d’autres bailleurs defonds au niveau des activités des Services Internationaux ;le passage d’une aide directe à une aide plus structuréeà travers le renforcement des capacités institutionnellescongolaises.

La Belgique a repris une coopération bilatérale directe depuis 2000,bien qu’aucune Commission Mixte ne se soit tenue entre les deux Étatsdepuis 10 ans.

En 2005, la CTB a fait une analyse de son portefeuille, tant au niveau dela coopération bilatérale belge que des activités pour d’autres bailleurs,afin d’une part de préparer une approche sectorielle de ses interven-tions et d’autre part de fournir à la DGCD les éléments permettant depréparer un programme indicatif plus structuré après les élections de2006. Ces éléments d’analyse sont rassemblés dans la « Note d’appré-ciation » rédigée à la demande de la DGCD et présente une appréciationglobale du portefeuille de la CTB.

Croissance progressive

Depuis 2000, on observe une croissance par paliers, avec un chiffrede 4 % en 2005 pour un chiffre d’affaire de 20 millions d’euros et uneestimation d’un doublement en 2006, soit 40 millions d’euros (budget2006).

Extension géographique

Malgré la surcharge logistique qu’elle représente, l’extensiongéographique à l’ensemble des provinces manifeste une volontépolitique de s’adresser à l’ensemble du peuple congolais. Elle permetaussi, à partir de ces diverses implantations, d’être des bases surlesquelles peuvent se construire d’autres interventions, en particulierpour d’autres bailleurs. Si l’année 2005 se caractérise par cetteextension géographique, 2006 se marquera par un renforcementstructurel de ces diverses interventions.

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Diversification

Le portefeuille 2005 se caractérise également par une diversificationde dossiers. 62 dossiers ont été traités et ce pour 9 bailleurs de fondsdifférents. Il s’agit de formulations, identifications, études, dossiersd’appels d’offre et d’exécution.

Autres bailleurs de fonds

Initiées en 2003 par l’attribution d’un marché en gré à gré par l’Unioneuropéenne dans le secteur des routes et par la Banque Mondiale dansle secteur de la Santé, les activités de la CTB dans le cadre des servicesinternationaux n’ont cessé de croître. L’année 2005 a permis de rem-porter divers marchés mis en appel d’offre ou en appel à manifestationde projets mais aussi de mettre en place des projets attribués en gréà gré.

La croissance de ces activités mais aussi la diversification des bailleurs,confirme la pertinence de l’ouverture d’une entité IS au sein de la repré-sentation. A moyen terme, ces activités vont représenter 30 % du porte-feuille en RDC. Outre qu’elles renforcent et développent des synergiesavec les projets bilatéraux, elles crédibilisent le travail de la CTB et de laBelgique dans ce pays.

En l’absence d’un État fort et d’opérateurs privés, et avec une faible pré-sence d’agences internationales, la mise à disposition par la Belgiquede son agence d’exécution au service d’autres bailleurs traduit sonengagement dans le cadre de la lutte contre la pauvreté au profit despopulations.L’analyse du portefeuille IS est intégrée à celle des projets bilatéraux.

Aide plus structurée

L’année 2005 est aussi l’année charnière qui permet d’assurer lepassage d’une aide directe aux populations vers un programme delutte contre la pauvreté à travers la reconstruction institutionnelle,économique et sociale au niveau central, provincial et communal.

L’analyse du portefeuille des projets et programme en exécution meten évidence cette stratégie de reconstruction des institutions de l’Étatcongolais. Citons pour exemple l’Appui institutionnel à la fonction d’Étu-de et Planification au Ministère de la Santé (niveau central), l’Appui ausecteur de la santé au Bas-Congo (niveau provincial), le Fond socialurbain de la ville de Kinshasa (niveau communal).La mise à disposition d’experts à haute qualification en appui à cer-tains ministères ou entreprises publiques dans des secteurs clefs dudéveloppement, agriculture, transport, santé… contribue à ce plan dereconstruction élaboré par le gouvernement congolais avec la contribu-tion de la communauté internationale. L’ambitieux programme d’Appui àla réforme de l’administration publique traduit cet engagement pris parla Belgique dans un Congo en reconstruction.

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

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Partie 2: activités par pays - RD Congo

Analyse sectorielle

Les actions mises en œuvre par la CTB se situent par ordre d’impor-tance dans les secteurs de la santé, du développement communautaire,de l’éducation et de la sécurité alimentaire auxquels s’ajoute le secteurdes infrastructures des routes.

Santé

Le secteur de la santé, bien que recevant une aide extérieure apprécia-ble, souffre d’un sous-financement dramatique. Les indicateurs sanitai-res sont dramatiques; l’espérance de vie à la naissance par exemple esttombée à 44 ans.

L’appui au secteur de la Santé en RDC a toujours été une composanteprioritaire de la stratégie de la coopération belge. En référence à la notestratégique sectorielle de la DGCD, la composante santé se décline en4 axes :

renforcement de la politique nationale de mise en œuvre dessoins de santé primaires par un appui au niveau opérationnelet d’encadrement ;renforcement de la lutte contre les grandes endémies, VIH/SIDA, tuberculose, trypanosomiase, paludisme ;appui à la recherche médicale ;appui institutionnel.

Ces interventions illustrées par les différents projets et programmes,s’inscrivent dorénavant dans le cadre de la « Stratégie de renforcementdu système de santé » élaboré par le Ministère de la santé avec l’aidede l’OMS. La CTB a contribué à la réalisation de cette stratégie par l’ap-port de son expertise tant au niveau central (DEP) que dans le cadre desappuis aux zones de santé et aux programmes verticaux. L’appui de laBelgique à la Table Ronde Santé en 2004 a concrètement contribué àdéfinir cette réforme qui s’inscrit dans un appui prioritaire aux zonesde santé.

Les interventions financées par d’autres bailleurs que la Belgique s’ins-crivent également dans cette nouvelle stratégie qui doit veiller à per-mettre à tous les bailleurs d’intervenir d’une façon plus coordonnée.

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Développement communautaire

Une politique de décentralisation est prévue dans le cadre de la nou-velle constitution. Au stade actuel, dans la phase de pré-décentralisa-tion, l’accent des programmes de la CTB est mis sur l’appui aux diffé-rents aspects de participation de la population et au rapprochemententre administrés et administrateurs. Les programmes communau-taires prévoient de promouvoir des relations constructives entre lesforces vives de la société civile, les organisations confessionnelles etl’administration.

L’appui de la CTB dans ce secteur est caractérisé par ses innovationsconceptuelles basées sur une capitalisation permanente des expérien-ces. Une évolution et une adaptation à un contexte de reconstructioncaractérisent les projets de coordination évoluant vers le programmedu Fonds Social Urbain (FSU) et les AILD (Appuis aux initiatives loca-les de développement) et AICB (Appui aux initiatives de communautésde base). Ces projets et programmes s’inscrivent maintenant dans lePAIDECO (Programme d’appui aux initiatives de développement com-munautaire). Toutes ces interventions centrées autour des aspectssociaux s’inscrivent dans la durabilité. Ces actions « horizontales » sonten synergie avec les interventions sectorielles et renforcent le proces-sus de décentralisation. Le programme des micro-interventions (MIP)s’inscrit également dans cette logique. Les projets exécutés par lesservices internationaux pour le compte de DFID à Kabinda du gouver-nement congolais et de la Banque Mondiale dans le cadre du MODAC,s’inspirent de cette même approche.

Éducation

Selon le rapport de l’Unesco, le taux d’analphabétisme serait de 35 %dans la population âgée de plus de 15 ans. Les conditions matériellesdes enseignants sont catastrophiques.L’appui de la Belgique à travers la CTB vise les enseignements primaire,secondaire, technique et professionnel.

Au niveau primaire, durant l’année scolaire 2004-2005, la CTB a distri-bué 4.000.000 de livres de français et de mathématiques dans plus de24.000 écoles aux classes de 5ième et 6ième dans toutes les régionsdu pays. Cette opération se poursuivra en 2006 dans les autres classes(3ième et 4ième). Dans le cadre des projets de développement commu-nautaires près de 400 écoles ont été réhabilitées entre 2001 et 2005.Au niveau de l’enseignement secondaire technique et professionnel, leprojet a appuyé 19 salles de travaux pratiques de mécanique, d’électri-cité, de menuiserie, de coupe et couture dans 13 écoles du pays.

Notons également que le programme de bourses et de stages vise àrenforcer les institutions publiques en offrant un programme de perfec-tionnement professionnel.

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Sécurité alimentaire

Le renforcement apporté par la coopération bilatérale belge dans cesecteur est avant tout d’ordre institutionnel ; un conseiller techniquede la CTB opère au sein de l’administration congolaise. Les résolutionssont le fruit d’une table ronde agricole en mars 2004.

Dans les faits, la politique agricole se traduit par la mise en œuvre decomités provinciaux de relance agricole, qui vont se dupliquer au niveaudes districts (en rapport avec le projet de restructuration du Ministèrede l’Agriculture) ; d’ailleurs, certains districts vont se muer en provincesselon la nouvelle constitution votée en décembre 2005.

L’action en province est appuyée au niveau national, à Kinshasa, par desgroupes de travail et de concertation pilotés par le Conseiller Techniquedu Ministère de l’Agriculture sur les thèmes majeurs (pêche, semen-ces, fiscalité…). Ces travaux aboutissent à de nouvelles réglemen-tations pour stimuler l’investissement privé, tels que le code agricole(fiscalité).

La stratégie globale de la RDC en terme de sécurité alimentaire a pourobjectif le passage progressif d’une coopération humanitaire de typeurgence encadrée notamment par la FAO avec de nombreux finance-ments belges multilatéraux, à une coopération de développementstructurel. Cette démarche passe par la définition claire d’une politiqueagricole.

Enfin divers projets de développement communautaire en pro-vince (AICB, AILD, PAIDECO) touchent à la sécurité alimentaire et àl’agriculture.

Infrastructures de transport

La situation générale du secteur est à l’image de la situation généraledu pays. L’arrêt en 1993 des programmes de financements internatio-naux dans le secteur du transport et le manque de ressources nationa-les allouées à l’entretien des infrastructures de transport ont entraînéun effondrement de l’ensemble du réseau multimodal. D’autre part,ils ont amené à des ruptures de la chaîne de logistique des transportset de ses maillons essentiels (routier, fluvial, portuaire et ferroviaire).Cette situation engendre une contrainte majeure pour la relance del’économie.

Les interventions de la coopération belge dans le secteur sont axéessur la réhabilitation des routes locales et des dessertes agricoles enpratiquant la méthode HIMO (haute intensité de main-d’œuvre). Cetteméthode vise la création d’emplois et la distribution de revenus supplé-mentaires dans un milieu rural confronté à un sous-emploi saisonnier età une très faible monétarisation des activités.

Ce vaste programme concerne la réhabilitation de 2000 km de routes,l’entretien de 800 km, la réhabilitation de 57 ponts et la réhabilitationde 165 km de voies fluviales dans 3 provinces du pays, à savoir le KasaïOriental, le Bas-Congo et le Bandundu.

La Belgique appuie en outre le secteur du transport en mettant à la dis-position du ministère et des entreprises publiques concernées (OfficeNational des Transports, Régie des Voies Aériennes) des experts dehaute qualification recrutés par la CTB.

Gouvernance

L’action de la Belgique en coopération bilatérale se caractérise parl’importance qu’elle attache à la reconstruction de l’État. Le renforce-ment institutionnel s’exerce à différents niveaux et est intégré à chaqueprojet.

Le Projet de Réforme de la Fonction Publique aborde ce volet par la miseà disposition d’expertise de courte durée émanant du Ministère belgede la Fonction Publique et d’un bureau d’étude spécialisé pour accompa-gner le processus de réforme initié par les autorités congolaises. Outrele Ministère de la Fonction Publique, d’autres Ministères seront concer-nés par ce programme indispensable pour reconstruire la RDC.

La mise à disposition d’experts de longue durée dans différentes insti-tutions publiques et ministères relève de la même stratégie.

RD CONGO

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Partie 2: activités par pays - RD Congo

Projet Secteur Budget (€)

Fonds d’études Divers 996.000

Appui institutionnel à la fonction d’Études et Planification du Ministère de la Santé Santé 2.014.633

Fonds social urbain de la ville de Kinshasa Consolidation de la société 3.465.597

Projet Transitoire d’Appui aux Initiatives Locales de Développement Consolidation de la société 9.286.000

Réhabilitation des Infrastructures au Bandundu Infrastructure 5.705.475

Appui au secteur santé Bas Congo Santé 5.027.500

Appui au programme national de lutte contre le SIDA (PNLS) Santé 5.600.000

Réhabilitation de la Zone de Santé de Kisangani Santé 735.000

Santé Bas-Congo (PMURR/BCECO) Santé 4.874.300

Appui à la lutte contre la Trypanosomiase Humaine Africaine - phase 3 Santé 12.259.000

Programme d’appui à la reforme de l’administration publique en RDC Consolidation de la société 3.000.000

Projet d’Appui aux Initiatives Communautaires de base Consolidation de la société 10.000.000

Appui à l’enseignement primaire: fourniture de manuels scolaires Éducation 5.000.000

Fonds d’experts Divers 5.000.000

Routes rurales Kabinda (DFID) Infrastructure 5.222.860

Aide alimentaire aux populations vulnérables de la ville de Kinshasa Sécurité alimentaire 1.000.000

Réhabilitation du pont de Niemba - exécution Infrastructure 1.815.000

Réhabilitation et entretien de routes rurales dans la province du Bas-Congo, district duBas Fleuve

Infrastructure 8.000.000

Fonds social urbain FSU Kabinda (DFID) Consolidation de la société 2.611.430

Appui à l’enseignement technique et professionnel en RDC Éducation 4.100.000

Projet d’urgence et de soutien au processus de réunification économique et sociale(PUSPRESS): maître d’ouvrage délégué pour l’aide aux communautés (MODAC)

Consolidation de la société 8.368.000

Appui au PNT - exécution Santé 2.601.557

Appui à l’Institut National pour l’Étude et la Recherche Agronomiques Sécurité alimentaire 2.950.000

Appui aux centrales de distribution sous-régionales de médicaments essentielsgénériques

Santé 6.645.340

Appui au PNT - formulation Santé 35.000

Appui à l’INERA - Institut National pour l’Étude et la Recherche Agronomiques Santé 59.000

Appui à l’enseignement technique et professionnel en RDC Éducation 69.700

Appui aux centrales de distribution sous-régionales de médicaments essentielsgénériques

Santé 54.600

Experts internationaux : 23

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Programme de coopération

bilatérale en expansion

L’avant-dernière Commission Mixte belgo-rwandaise s’était tenueen 1987. La dernière a été organisée en mai 2004, soit 17 annéesplus tard. Elle a permis l’adoption d’un premier Programme Indicatifde Coopération (PIC) étalé sur trois années (2004 à 2006), d’unmontant global de 75 millions d’euros, qui tenait compte notammentde la politique de développement du Rwanda définie dans la Vision2020 et de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté. Le programmeen cours avant la Commission Mixte de 2004, qui représente environ56 millions d’euros, était composé d’interventions réparties pour 53% dans le secteur médical, 19 % dans le secteur de l’éducation, 17%dans le domaine de la bonne gouvernance et 9,5 % seulement dansle développement rural, le reste étant réservé à des interventionsmultisectorielles (Fonds d’Études et Fonds de Réemploi). C’est laraison pour laquelle le nouveau PIC, tout en poursuivant les actionsdans les autres secteurs prioritaires, a mis un accent particuliersur des projets dans le domaine du développement rural (incluantun appui au processus de décentralisation) afin de rééquilibrer lespourcentages selon les secteurs mais aussi de soutenir la luttecontre la pauvreté par la croissance économique.

Un second PIC est actuellement en préparation et devrait démarreren 2007. Bien qu’il soit encore trop tôt pour en annoncer l’enveloppebudgétaire ou sa durée, il est probable qu’il se focalisera sur lesmêmes secteurs que ceux déjà identifiés dans le PIC précédenten poursuivant les actions en cours ou en identifiant de nouvellesopportunités de développement. Il est toutefois également probableque ce nouveau PIC accordera beaucoup plus d’importance à desappuis budgétaires dans certains domaines clés comme la santé oul’éducation.

Santé

Plusieurs objectifs stratégiques pour l’amélioration de la santéont été identifiés dans le cadre de la stratégie de réduction de lapauvreté au Rwanda : améliorer la disponibilité des ressourceshumaines ; améliorer la disponibilité des médicaments, vaccins etconsommables ; accroître l’accès géographique aux services desanté ; améliorer l’accès financier aux services de santé ; améliorerla qualité des services liés au traitement des épidémies ; renforcerles hôpitaux de référence nationaux et les centres de recherche etde traitement ; renforcer la capacité institutionnelle du secteur. Dela construction d’un nouvel hôpital à la réhabilitation de la Maternitédu Centre Hospitalier de Kigali, du soutien aux soins de santé men-tale à la lutte contre le paludisme, de l’appui au Laboratoire nationalde Référence à l’élaboration d’un plan stratégique de développe-ment des ressources humaines en santé en passant par la mise enœuvre de l’approche contractuelle, pratiquement tous les projets encours ou en préparation de la coopération belge s’inscrivent dansles objectifs stratégiques et contribuent aux progrès réalisés dansle secteur. Ce ne sont pas moins d’une douzaine de projets dans cedomaine que la CTB prépare ou met en œuvre au Rwanda et cecipour un montant global d’approximativement 40 millions d’eurosreprésentant environ 36% de l’enveloppe budgétaire octroyée pourdes interventions de type projet ou programme dans ce pays.

Bonne Gouvernance

La bonne gouvernance est un secteur difficile à définir mais quicontribue largement au maintien de la paix et à la lutte contre la

pauvreté. Au Rwanda, la bonne gouvernance a été centrée sur lesactions suivantes : la décentralisation, la sécurité et la paix, l’unitéet la réconciliation, le système juridique et les droits humains, lasociété civile, la transparence, la responsabilité et la démocratisa-tion. La coopération belge s’inscrit dans les objectifs identifiés parle plan stratégique de lutte contre la pauvreté et apporte un soutiendans les quatre domaines suivants :

La décentralisation opérée par le Ministère de l’Administra-tion Locale (MINALOC) dans le but d’assurer une plus grandeparticipation de la population aux processus de décision et deplanification et de faciliter une meilleure allocation des res-sources en faveur des gouvernements locaux ;Un appui au Ministère de la Justice ;Un appui à la Cour Suprême du Rwanda incluant une aide auprocessus Gacaca qui juge les faits et délits commis lors dugénocide de 1994 en impliquant les populations locales et enpromouvant la réconciliation ;Un renforcement institutionnel du Ministère des Finances etde la Planification Économique au niveau de sa capacité deplanification stratégique et pour l’aider à mieux intégrer cetteplanification dans le domaine des dépenses publiques.

Ensemble, ces quatre projets correspondent à un budget de 24millions d’euros représentant 19% de l’enveloppe belge bilatéraledirecte octroyée au Rwanda.

Éducation

Le Gouvernement du Rwanda met l’emphase sur l’éducation de baseet cherche à atteindre des cibles comme « l’Éducation pour Tous »ainsi que les Objectifs de Développement du Millénaire, notam-ment en tentant d’améliorer le taux de scolarisation primaire et deréduire les inégalités liées au genre. Les progrès dans le secteur del’éducation seront atteints par plusieurs actions prioritaires parmilesquelles on notera l’amélioration de l’accessibilité et la qualité del’enseignement dispensé.

Les deux projets belges en cours dans le secteur concernent, l’un,la construction et l’équipement de 433 salles de classe d’ensei-gnement de base, l’autre, l’élaboration de programme d’études ensciences, la production de matériel didactique et la formation desenseignants du premier cycle du secondaire inférieur. Si l’on saitque le Gouvernement rwandais a décidé que les trois premièresannées de l’enseignement secondaire font partie de l’éducation debase (portant ainsi le cycle de l’éducation de base à 9 années), cesdeux projets s’inscrivent dans les objectifs prioritaires du secteur.Par ailleurs, deux nouveaux projets sont en phase de démarrageou de préparation et concernent plus spécifiquement la formationprofessionnelle. En outre, la participation de la Belgique à une aidebudgétaire dans le secteur est également envisagée. Le secteur del’éducation reçoit une aide d’environ 15,5 millions d’euros représen-tant 12% du budget de l’ensemble des projets actuellement géréspar la CTB au Rwanda.

Développement rural

Ce secteur regroupe plusieurs domaines importants comme le déve-loppement de l’agriculture et de l’élevage, la reforestation ainsi quele développement des infrastructures rurales dont l’électricité etl’adduction d’eau potable.

En ce qui concerne l’agriculture, sa croissance s’est vue récemment

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RWANDA

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réduite en raison d’une faible pluviométrie et de la crise de l’énergie.Malgré une légère augmentation des cultures d’exportation, la pro-duction des cultures pour la nourriture de base et donc la sécuritéalimentaire ont été le plus affectées. Assurer une croissance soute-nue du secteur, maintenir la sécurité alimentaire par l’augmentationde la production des cultures de subsistance ainsi que l’augmenta-tion des revenus des agriculteurs continuent d’être des challengesimportants. Le projet d’appui au service national semencier tente derépondre à ces challenges en développant le secteur commercial,les filières et l’accessibilité aux semences de base. Deux nouvellesinterventions actuellement en identification s’inscrivent dans lesmêmes priorités : Le Projet de multiplication rapide à faible coûtde tubercules et d’espèces fruitières tentera de répondre aux défisposés par l’accès aux semences de qualité rencontrées dans lafilière des tubercules et celle des fruits, tandis qu’un second projetconcernera la mise en place d’un système de lutte intégrée contreles maladies et les ravageurs de façon à limiter le développementdes populations ravageuses et des agents pathogènes des cultu-res, ce qui contribuera à l’amélioration de la sécurité alimentaire etau revenu des agriculteurs. Enfin, un Programme de reforestationvisant à maîtriser la dégradation quantitative et qualitative des res-sources forestières et à assurer les besoins du Rwanda en produitsforestiers sera lancé prochainement.

Pour les infrastructures rurales, deux nouveaux projets se situentdans le domaine de l’énergie. La politique énergétique pour lesrégions rurales met en effet en évidence, parmi plusieurs actionsprioritaires, la nécessité de construire de nouvelles microcentraleshydroélectriques et d’étendre le réseau des lignes de distributiond’électricité. Alors que 5% seulement de la population a accès àl’électricité, il est clair que des actions dans ce secteur sont urgen-tes pour promouvoir le développement socio-économique et leniveau de vie des populations rurales.

En ce qui concerne l’adduction d’eau potable, cette dernière estperçue dans le Plan Stratégique de Réduction de la Pauvreté commeune haute priorité en milieu rural. Par la mise en œuvre d’un pro-gramme de construction, de maintenance et de gestion de réseaux,la CTB contribuera à accroître de façon durable l’accès à l’eausaine ainsi que les conditions d’hygiène d’une population d’environ190.000 personnes dans la Province du Sud.

Le secteur du Développement Rural représente aujourd’hui 33 mil-lions d’euros, soit 26% du budget de l’ensemble des projets actuel-lement gérés par la CTB au Rwanda.

Autres activités

En plus d’une moyenne de 25 microprojets réalisés annuellement etde l’organisation de programmes de bourses d’études et de stagesinternationaux ou locaux, la CTB est en charge d’un fonds d’étudesainsi qu’un fonds de réemploi. En outre, elle assure également lagestion d’autres projets financés par des tiers comme l’UnionEuropéenne ou le Musée d’Afrique Centrale. La Représentation de laCTB à Kigali a de plus participé à diverses manifestations internatio-nales, comme par exemple la Mission économique et commercialebelge au Rwanda, des groupes de travail sur la coordination sec-torielle mis en place par le Gouvernement rwandais, les journées« portes ouvertes » organisées par le Ministère de la Santé ou laConférence des Partenaires du Développement de décembre 2005.

Partie 2: activités par pays - Rwanda

Projet Secteur Budget (€)

Réhabilitation de la maternité du Centre Hospitalier de Kigali Soins de santé 683.812

Construction d’un hôpital de district à Remera Soins de santé 4.627.566

Appui à l’unité de solutés stériles du Labophar Soins de santé 614.066

Appui au programme national de santé mentale au Rwanda Soins de santé 923.135

Appui au district de santé de Rutongo Soins de santé 1.595.140

Fonds d’Études Multisectoriel 1.000.000

Fonds de Réemploi Multisectoriel 566.667

Carte pédologique du Rwanda: Transfert des données et du know-how Développement rural 322.440

Appui au Renforcement de l’État de Droit et de la Justice au Rwanda :Ministère de la Justice et des Relations institutionnelles

Justice etbonne gouvernance

4.301.523

Institutional Strengthening of the Strategic Planning Process (MINECOFIN) Justice etbonne gouvernance

1.705.359

Appui au renforcement de l’État de Droit et de la Justice au Rwanda :Cour suprême et Service National des Juridictions Gacaca (SNJG)

Justice etbonne gouvernance

5.350.341

Appui au Programme National Intégré de Lutte contre le Paludisme (PNILP) Soins de santé 2.830.685

Appui au Laboratoire de référence en santé publique (LRSP) Soins de santé 1.764.089

Appui au Centre Hospitalier de Kigali (CHK) 2002-2005 Soins de santé 10.297.776

Appui à l’amélioration de l’accès à l’éducation primaire par laconstruction, la réhabilitation et l’équipement d’écoles primaires(CREP) - Money for Work II

Enseignement 5.984.302

Appui à l’éducation de base au Rwanda : amélioration de la qualité del’enseignement des sciences au premier cycle du secondaire

Enseignement 4.454.130

Appui Institutionnel au Ministère de la Santé – Phase 3 Soins de santé 4.450.000

Appui au développement local du District de Gakenke (Fonds de survie) Développement rural 5.325.000

Programme d’Appui aux Services de Santé du Rwanda : appui auxservices de santé de la Ville de Kigali

Soins de santé 2.081.936

Appui aux filières semencières du Rwanda Développement rural 6.561.000

Programme d’appui aux Services de santé du Rwanda: appui auxservices de santé des Districts de Muhanga et Ruhango

Soins de santé 1.744.400

Programme d’appui aux services de santé du Rwanda: appui auxservices de santé des Districts de Gakenke, Rulindo, Bugesera etRwamagana

Soins de santé 4.673.839

Renforcement de la formation des formateurs des écoles de sciencesinfirmières

Enseignement 703.521

Appui au Programme National de Santé mentale – Phase II Soins de santé 2.710.575

Programme d’adduction d’eau potable en milieu rural – Province duSud – Districts de Nyaruguru – Huye - Gisagara

Développement rural 5.650.000

Appui à l’élaboration et à la mise en œuvre de la stratégiedu Ministère de la Fonction Publique, du Développement desCompétences et du Travail pour la Formation Professionnelle desAdultes.

Enseignement 750.000

Projet d’appui au Système National de Vulgarisation Agricole Développement rural 4.500.000

Construction de microcentrales hydro-électriques Développement rural 3.750.000

Appui au Secteur de la Justice Justice et bonnegouvernance

7.500.000

Experts internationaux : 22

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Grâce à la signature de la première Convention générale de coopé-ration, le Maroc est devenu, en 1965, l’un des premiers partenai-res de la coopération belge au développement. Avec des dépensesannuelles atteignant en moyenne 7,4 millions d’euros au cours des10 dernières années (2005: 9,6 millions d’euros), le Maroc repré-sente l’un des 5 principaux pays partenaires de la coopération belgeau développement.

Le caractère prioritaire accordé à la lutte contre la pauvreté enmilieu rural s’est vu confirmer à l’occasion de la 17e session de laCommission mixte de coopération, réunie à Bruxelles le 19 décem-bre 2005, au terme de laquelle un nouveau Programme indicatif deCoopération doté de 40 millions d’euros pour la période 2006-2009a été approuvé. Dans cette perspective, le principe de la concentra-tion géographique de la coopération bilatérale directe belge dans lesud du Maroc (régions du Souss-Massa-Draa et du Tafilalet) a étéréaffirmé et deux secteurs prioritaires ont été définis :

Infrastructure de base : eau potable, assainissementliquide et mobilisation, préservation et rationalisation de lagestion des ressources en eau – pour 68,75% de l’enveloppe ;Agriculture : gestion des eaux d’irrigation, développementrural intégré – pour 12,5%.

D’autre part, dans les zones rurales du nord du Maroc, des inter-ventions sont prévues dans les secteurs de l’éducation et de laformation (7,5% de l’enveloppe), plus particulièrement la formationprofessionnelle, ainsi que de la microfinance (5% de l’enveloppe).

Infrastructure de base

L’intervention de la coopération bilatérale directe dans le domainede l’eau potable reste pertinente dans la mesure où elle contribueà lutter efficacement contre les méfaits de la pauvreté dans lesrégions dites « zones d’ombres ». En effet, l’expérience acquisepar la CTB dans le sud du Maroc au cours des dernières années apermis de développer de nouveaux outils et d’accorder plus de poidstant aux aspects socioéconomiques de la gestion de l’eau qu’auxaspects strictement techniques de l’adduction en eau potable. Dansce cadre, une attention toujours croissante sera accordée à l’assai-nissement liquide et à la réutilisation des eaux traitées, et ce, dansles petits centres comme en milieu rural.

Le Gouvernement marocain s’est fixé pour objectif ambitieux degarantir un accès à l’eau potable à 92% des ménages en milieurural dès 2007. À cet effet, une réforme entreprise en 2004 a faitde l’Office National de l’Eau potable (ONEP) l’unique responsablede l’adduction en eau potable rurale. En apportant à l’ONEP unappui institutionnel, tout en contribuant à la mise en oeuvre de pro-jets d’adduction en eau potable et d’assainissement liquide dansle sud du pays, la CTB participera efficacement à la réalisation decet objectif, tout en développant son expertise dans ce domainestratégique.

Agriculture et

développement rural

Depuis le début des années 1990, les interventions de la Coopérationbelge dans le domaine agricole sont axées sur l’intensification etl’extension de la production agricole par la rationalisation et l’optimi-sation de la gestion des eaux agricoles. À ce titre, plusieurs étudesont été réalisées sur l’état des nappes phréatiques, les techniquesde mesure ou encore la gestion et le suivi des eaux d’irrigation.

Cette expérience longue de quinze ans a montré que la mobilisationtoujours plus efficace de la ressource ne permet pas, à elle seule,de réaliser les économies d’eau nécessaires au développementsocioéconomique de zones rurales ni, a fortiori, à la sauvegarded’écosystèmes fragiles, tels les oasis. Forts de ces enseignements,les derniers projets formulés par la CTB tout comme les projets àvenir veilleront à articuler autour de travaux d’infrastructure unensemble de mesures d’accompagnement susceptibles d’encoura-ger l’adoption de cultures et de techniques culturales mieux adap-tées au contexte tant écologique que socioéconomique, de faciliterl’accès des agriculteurs et agricultrices au marché et au crédit, et,de façon plus générale, de contribuer à une revalorisation de l’acti-vité agricole.

La formation professionnelle

Afin de favoriser la création d’emplois et l’intégration des lauréatsdans la vie active, le Maroc veille à assurer une meilleure adéqua-tion entre l’offre de formation et les besoins avérés des entreprisestant urbaines que rurales et agricoles. Ainsi, et à titre d’exemple,la CTB appuie actuellement deux projets relatifs à la formation enmécanique et au développement de la formation par apprentis-sage dans le Souss-Massa-Drâa. Tous deux doivent permettre unemeilleure intégration des jeunes déscolarisés, tout en répondantà des besoins de main-d’œuvre qualifiée et expérimentée dans lesdomaines de la mécanique agricole et automobile, de l’agriculture etde l’artisanat. Les enseignements de ces projets seront de la plusgrande assistance pour l’extension de ces projets et programmesau nord du pays.

MAROC

CTB-30

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Partie 2: activités par pays - Maroc

Projet Secteur Budget (€)

Approvisionnement en eau potable en milieu rural dansla Wilaya d’Agadir (Pager-Agadir)

Eau potable 3 938 536

Lutte contre sécheresse Eau potable 1 330 940

Réhabilitation et conservation des sols des périmètresirrigués de petite et moyenne hydraulique dans la pro-vince de Tiznit (2° phase)

Développementrural – irrigation

981612

Alimentation en eau potable du centre de Tlat Lakhsass,des localités et douars avoisinants

Eau potable 7 220 159

Assainissement de Tarfaya Assainissement 1 104 751

Intrants agricoles Agriculture 693 234

Assainissement de la ville de Ouarzazate Assainissement 7 467 000

Assistance pour le développement de la formation parapprentissage

Éducation 1 692 000

Mise à niveau du dispositif de formation du secteur de laréparation des engins moteur

Éducation 783 572

Espace multifonctionnel pour les Femmes Genre 912 000

Appui au programme national de lutte contre lesMST/SIDA

Santé 1 602 500

Gestion de l’eau et développement rural intégré dans lavallée du Drâa

Développementrural

1 166 381

Renforcement de l’alimentation en eau potable de 5petits centres

Eau potable 1 712 548

Fonds d’études (FEE) Divers 1 467 000

Fonds Recherche appliquée II Éducation 1 455 000

Fourniture du matériel de travaux publics pour laconstruction des routes rurales de désenclavement dansla région du Souss Massa Draa

Développementrural

2 855 069

Périmètre de Mise en Valeur en Bour de Ouijjane(formulation)

Développementrural

1 000 000

Coopération triangulaire (formulation) Divers 120 000

Réhabilitation de la Kasbah de Taourirte (formulation) Culture 337 261

Experts internationaux : 4

CTB-31

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Antécédents

Conformément à la sixième Commission mixte belgo-équatoriennequi s’est tenue à Quito en 2001, la coopération en Équateur a définides projets dans cinq secteurs (soins de santé de base, formation etenseignement, agriculture et sécurité alimentaire, infrastructure debase, prévention des conflits et consolidation de la société), tout enprenant en compte les trois thèmes transversaux que sont l’égalitédes chances entre hommes et femmes, l’environnement et l’écono-mie sociale.Depuis l’année 2000, la CTB gère un budget de 35 millions d’eurosdans le cadre du programme indicatif de coopération. Dans la pra-tique, la CTB axe ses activités principalement sur deux secteurs, àsavoir, la santé, d’une part, et le développement rural, d’autre part.

Santé

Il y a quinze ans, l’Équateur a entamé un processus de réformede ce secteur quelque peu fragmentaire, avec une politique d’Étatinsuffisamment consolidée. Actuellement, seuls 22% de la popula-tion bénéficient de soins de santé, ceux-ci étant au demeurant dequalité médiocre. En 2002, compte tenu des réformes en matièrede décentralisation approuvées en 1998, l’État a défini une politiquenationale qui met en place un système national de santé. C’est dansce cadre et dans celui des politiques relatives aux soins de santéde base qu’ont été mis en place des conseils provinciaux et canto-naux de santé, auxquels participent des acteurs publics et privés etmembres de la société civile. Le défi actuel consiste à élaborer età mettre en œuvre les programmes correspondants sur l’ensembledu territoire équatorien. Il faut aussi noter que le budget annuel duministère de la Santé représente 5% du budget national.L’aide belge au secteur de la santé équatorien a débuté en 1985avec le projet de lutte contre le goitre endémique. Le modèle déve-loppé à cette occasion a été appliqué par la Belgique et l’Unicef avecun grand succès, d’abord à l’ensemble de la région andine et puis aumonde entier, montrant ainsi l’importance des actions qui s’inscri-vent dans la durée.

En ce qui concerne le budget, 40% de la totalité des fonds de la coo-pération bilatérale sont destinés à ce secteur. Les projets en coursconcernent des activités clés en matière de santé et ont débouchésur une action intégrale et interdisciplinaire qui fait de la CTB laprincipale agence de coopération en matière de santé en Équateurdans les domaines suivants : décentralisation et gestion locale,assurance générale des soins de santé, VIH-sida et maladies tro-picales, eau potable et hygiène, droits sexuels et reproductifs desadolescentes et adolescents.

Développement rural

Ces dernières années, la conjoncture macro-économique de l’Équa-teur a connu une évolution agitée, traversant la crise la plus gravede l’histoire moderne du pays. Le pays a subi un appauvrissementaccéléré. Dans le secteur rural, les effets résultant de cette pauvre-té accrue sont la diminution des capacités du fait de l’augmentationdes prix des facteurs de production, la faible qualité des produitsagricoles, associée à l’utilisation sans discernement des pesticides,la surexploitation des ressources naturelles et la réduction des res-sources financières disponibles. Face à cette situation, et vu l’occu-pation de 30% seulement de la population économiquement activedans le secteur formel, la migration devient, à partir de 1999, lameilleure alternative de survie.

La Belgique est présente dans le secteur agricole depuis le débutde sa coopération en Équateur (1977). En particulier, la CTB estune agence importante, associée au ministère de l’Agriculture etde l’Élevage, grâce aux projets relatifs à la chaîne de production deproduits lactés, de viande, de café ainsi qu’aux microcrédits ruraux.Tous ces projets adoptent une approche basée sur le principe dechaîne ; ils ont pour stratégie d’assurer la sécurité alimentaire et dedévelopper également les marchés régionaux, nationaux et interna-tionaux, en intégrant toujours plus les normes de qualité et de certi-fication. Ce secteur représente 31% de l’ensemble du budget.

Ces dernières années, grâce à ses projets, la CTB a contribué à ceque les pouvoirs publics prennent une part croissante dans la ges-tion, en dynamisant le rôle directeur du ministère de l’Agriculture etde l’Élevage et les interventions des gouvernements provinciaux etmunicipaux dans le développement social, économique et productifen général et, plus particulièrement, dans le développement ruraldu pays. Les organisations des petits producteurs ont été renfor-cées grâce à la formation et au développement de leurs capacités,à la constitution de réseaux associatifs plus importants (régionauxet nationaux) et à des pratiques de bonne gestion. La CTB contribueégalement au développement des capacités en ressources humai-nes du ministère et des gouvernements locaux, en les associant aumaximum aux projets, afin d’assurer à ces derniers un avenir dura-ble. En effet, pour créer des conditions favorables au développementde l’économie rurale, l’aide à la décentralisation et à la déconcentra-tion des compétences est importante, de même que la planificationconcertée et la mise en oeuvre d’initiatives dans ce domaine.

ÉQUATEUR

CTB-32

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Experts internationaux : 8

Partie 2: activités par pays - Équateur

Projet Secteur Budget (€)

Post-graduat en aquaculture marine Éducation 2.806.396

Programme d’eau potable pour la Sierra Norte, APOSINO Santé-infrastructure de base 2.422.357

Renforcement de la commercialisation et de la productiondes produits laitiers dans la Sierra Norte

Développement rural 1.100.000

Projet de promotion des droits sexuels et reproductifs desadolescentes et adolescents - ECUADOR ADOLESCENTE

Santé 2.060.000

Développement de la production de viande dans le nord del’Équateur - PROCANOR

Développement rural 4.000.000

Projet d’appui aux familles de petits producteurs de caféde Manabí

Développement rural 4.187.886

Renforcement, récupération et promotion des artisanatstraditionnels de l’Équateur

Culture 599.352

Renforcement des services publics de santé dans le districtmétropolitain de Quito

Santé 4.000.000

Programme d’infrastructures sociales et productives pourles provinces de Loja et de Zamora Chinchipe, PROLOZA

Infrastructure de base 7.500.000

Fonds d’études et d’expertises belgo-équatorien, FEE Multisectoriel 500.000

Gestion participative, décentralisation et développementen matière d’environnement, de santé et de tourisme dansla municipalité d’Ibarra

Santé et participation citoyenne 3.000.000

CTB-33

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Cohérence sectorielle et

thématique

Les projets en cours ou à démarrer dans le cadre du ProgrammeIndicatif de Coopération décidé lors de la Commission Mixte de2001 se concentrent pour l’essentiel dans les secteurs de la santéet l’environnement/assainissement à Saint-Louis. Ils s’intègrent parailleurs étroitement dans les stratégies de lutte contre la pauvretédéfinies par le Sénégal et dans les politiques sectorielles qui endécoulent (Programme de Développement Intégré de la Santé,Programme Eau potable et Assainissement pour le Millénaire). Cecipermet d’avoir des cadres de concertation cohérents, tant avec lespartenaires sénégalais qu’avec les partenaires au développement..Le Programme de Coopération avec le Sénégal présente une réelleconcentration géographique (le bassin arachidier et la ville de Saint-Louis) et sectorielle qui permet une meilleure prise en compte desréalités socioculturelles des zones d’intervention des projets.

Une réunion de suivi de la Commission Mixte s’est tenue à Dakar ennovembre 2005 et a été l’occasion de faire le point sur l’état d’avan-cement global du programme de coopération entre la Belgique et leSénégal tel qu’il avait été décidé en 2001. De manière générale, aucours des premières années du Programme Indicatif de Coopérationen cours, l’évolution des dépenses a été en augmentation constantetout en restant à un niveau relativement faible, correspondant à lamise en œuvre progressive des nouveaux projets, certains de ceux-ci n’ayant pas encore débuté en 2005. Ce n’est qu’en 2005 que lesdépenses annuelles ont atteint un niveau important de plus de 5,5 M €.

Santé

Dans le domaine de la Santé, la Coopération belge soutient les acti-vités des régions médicales de Diourbel, de Kaolack et de Fatick etde leurs districts sanitaires, ciblant environ 2.500.000 personnes.Le « projet d’appui à la région médicale de Diourbel ARMD II » dotéd’un budget de 8,2M€), démarré en 2001 vise à renforcer le systèmedes soins de santé primaires à travers des activités structuréesautour d’axes distincts : la promotion de l’hygiène, le renforcementdes établissements sanitaires, la meilleure accessibilité aux médi-caments essentiels. Le projet d’appui aux régions médicales deKaolack et Fatick (ARSSMKF doté d’un budget de 9,2M€). a démarréen 2006. Vu l’étendue de la zone d’intervention, la stratégie rete-nue est de concentrer les activités sur 2 districts pilotes par régionmédicale. Les leçons apprises de l’intervention à Diourbel guident lamise en œuvre de cette intervention. Un projet transversal d’appuià la lutte au VIH/Sida qui visait la fourniture d’équipement et deconsommables pour un montant de 372.000 EUR a pris fin en 2005.

Hydraulique

Dans le secteur de l’hydraulique, le projet « d’Amélioration et deRéhabilitation des Points d’Eau dans le Bassin Arachidier (PARPEBA) »,doté d’un budget conséquent de 14.9 M€ vise à fournir un accèsdurable à l’eau potable à 260.000 villageois des régions de Diourbel,Kaolack et Fatick. Outre d’importantes réalisations d’infrastructures (forages, extension et réhabilitation de réseaux de distributions), leprojet appuie la création et le renforcement des associations d’usa-gers des forages (ASUFOR) dans leurs capacités techniques et degestion. En collaboration avec les projets dans le secteur de la santéqui couvrent ces deux régions, l’intervention met un accent particu-lier sur la sensibilisation des populations à la qualité de l’eau.

Environnement

Dans le secteur de l’environnement et de l’assainissement, leProgramme Indicatif de Coopération prévoit deux interventionsdans la Ville de Saint-Louis, classée depuis 2000 au Patrimoine del’Humanité par l’UNESCO. Depuis septembre 2004, un projet « d’ap-pui au Nettoiement de la Ville de Saint-Louis (PANSL) » doté de 2M€ prévoit la construction d’une décharge et de 3 sites relais pourl’évacuation des déchets urbains ainsi que des appuis à la sensibi-lisation des populations. Doté d’une large autonomie, le projet estintégré aux services techniques de la Commune qui bénéficie enoutre d’un appui institutionnel et financier. En plus de cette inter-vention destinée à améliorer la prise en charge des déchets soli-des, un projet d’assainissement du quartier de Darou prendra encharge l’évacuation des eaux usées dont la gestion sera améliorée.Ce second projet est encore en identification en 2005.

Microfinance

Dans le secteur de la micro finance, deux appuis successifs (en 1989et en 1992) de la Belgique à la Balance des Paiements avaient donnélieu à la constitution d’un fonds de contrepartie d’un montant de2.25 M€, qui depuis 2001, permet de financer des lignes de créditsà des Institutions de Micro finance (IMF) et de leur fournir un appuiinstitutionnel en vue de renforcer leurs capacités.

En 2005, le projet de Promotion des Petites et Moyennes EntreprisesHorticoles de la région des Niayes (PPMEH) s’est terminé par unephase de consolidation essentiellement tournée vers la pérenni-sation du volet d’appui aux Mutuelles d’Epargne et de Crédit quiavaient été créées et mises en réseau dans le cadre du projet.

SÉNÉGAL

CTB-34

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Partie 2: activités par pays - Sénégal

Activités pour d’autres

bailleurs de fonds

Dans le cadre d’autres financements que ceux de l’Etat Belge, laCTB assure l’exécution du projet FORESA piloté par l’Ecole de SantéPublique de l’ULB subsidié en partie par l’Union Européenne. Il s’agitd’une stratégie de recherche-action centrée sur la prise en chargedu patient tuberculeux. Elle favorise les échanges d’expériences auniveau du Sénégal et de la sous région. La représentation au Sénégalassure le relais logistique pour l’organisation de ces échanges.

Perspectives

Le programme actuel de coopération entre la Belgique et le Sénégalaura déployé le maximum de ses ressources en 2006/2007. Dèslors, de nouvelles interventions devront être identifiées et un nou-veau programme élaboré en vue de son approbation au cours dela Commission Mixte prévue au mois de novembre 2006. Le fondsd’étude et de consultation est l’instrument privilégié pour le finan-cement des études nécessaires à l’identification de nouvelles inter-ventions, il est doté de 115.000 €

Projet Secteur Budget (€)

Promotion des Petites et MoyennesEntreprises Horticoles (PPMEH)

Développement rural/microfinance

1.507.000

Financement d’études et de consul-tations (FEC)

Multisectoriel 1.115.521

Appui à la région médicale deDiourbel - Phase II (ARMD II)

Santé 8.208.350

Amélioration et Renforcementdes Points d’Eau dans le BassinArachidier (PARPEBA)

Infrastructureshydrauliques

14.976.444

Appui au nettoiement de la ville deSaint-Louis

Environnement 1.999.948

Experts internationaux : 3

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Maximiser les résultats

Dans le cadre du programme indicatif de coopération (2002-2006), laCoopération Technique Belge (CTB) a développé une politique commu-ne centrée sur la réduction de la pauvreté, le développement humaindurable et le partenariat. Les principaux secteurs concernés sont l’in-frastructure de base, la consolidation de la société, la santé publique,l’enseignement et la formation.

Actuellement, la CTB est en train de finaliser tous ses projets en cours,tout en entamant le lancement du projet d’appui à « l’Enseignement et àla formation techniques et professionnels en Palestine ». Elle a aussi misen route la phase d’identification d’un programme national de cardiolo-gie palestinien, dont la nécessité a été mise en exergue par le ministèrede la Planification. En outre, elle apportera prochainement son appui àdes projets de construction d’écoles et d’électrification rurale.

Infrastructure de base

Construction et réhabilitation d’écoles en

Cisjordanie et dans la bande de Gaza

La CTB mettra en œuvre la construction de huit nouvelles écoles. Cetteintervention doit contribuer à accroître l’accès des étudiants au secteurde l’enseignement, tout en améliorant l’infrastructure et en créant unenvironnement éducatif sain et sûr.

Appui aux activités de réhabilitation dans

les secteurs de l’eau et de l’électricité

Ce projet vise la fourniture de pièces de rechange pour les infrastruc-tures hydrauliques et électriques afin de permettre la réparation desréseaux endommagés. Le matériel est fourni aux installations de stoc-kage de la Palestinian Electricity Authority (PEA) et de la PalestinianWater Authority (PWA) en Cisjordanie. Cette intervention vise à amé-liorer les conditions de vie en Cisjordanie et à minimiser les dommagesdans le secteur de l’infrastructure.

Développement de la distribution d’élec-

tricité dans le nord de la Cisjordanie

Au cours de la première phase du projet, qui a débuté en 2000, 26 villa-ges du nord de la Cisjordanie ont été raccordés au réseau électrique. Laseconde phase poursuit les mêmes objectifs que la première, à savoirune amélioration substantielle des conditions de vie de la populationrurale grâce à la maximisation de l’accès à l’électricité dans les villagesruraux. Au cours de la seconde phase du projet, 11 autres villages dunord de la Cisjordanie seront raccordés à l’électricité. La plupart des vil-lages sont situés dans la région de Jenin (7 villages), quelques-uns dansla région de Tulkarem (3 villages) et un dans la région de Qualqilya.

Construction d’une usine de traitement des

eaux dans le village d’Artas

L’intervention vise à améliorer la situation sanitaire du village d’Artaspar la construction d’une usine de traitement des eaux et le renforce-ment des capacités de gestion pour assurer sa maintenance durable.

Les différentes familles du village d’Artas seront connectées au réseauprincipal qui a été construit il y a quelques années grâce à des fondsbelges.

Développement institutionnel

Développement des capacités et appui insti-

tutionnel au ministère de la Planification

(MOP Phase II)

Le ministère de la Planification est mandaté pour élaborer des program-mes nationaux de développement, ce qu’il fait au moyen de plans dedéveloppement à moyen terme (MTDP), qui visent à lutter durablementcontre la pauvreté en fournissant un cadre dans lequel l’ANP et l’aidedes donateurs peuvent évoluer de l’aide d’urgence à la création d’em-plois, au redressement et au développement social et économique afinde répondre, par le biais du ministère de la Planification, aux besoinsnationaux et aux priorités de planification.

Développement et

infrastructure communautaires

Projet d’infrastructure locale et de déve-

loppement des capacités (LICP)

La CTB a lancé le projet en 2001 dans le but principal de lutter contre lapauvreté dans les zones rurales et d’améliorer la prestation de servicesen appuyant les communes et les conseils villageois. Le projet soutientles investissements dans un nombre d’infrastructures locales/ruralespréidentifiées en vue d’une amélioration immédiate des services four-nis par les 23 administrations locales (LGU, Local Government Units)participantes de Cisjordanie ; il offre aussi une aide budgétaire et desactivités de développement des capacités à onze communes et conseilsvillageois.

Santé publique

Installation d’un laboratoire de cathétéri-

sation à l’hôpital gouvernemental de Shifa

et d’une unité de soins intensifs/soins co-

ronaires à Ramallah

La CTB est intervenue dans le secteur de la santé en institutionnalisantune unité de soins intensifs/soins coronaires (ICU/CCU) à Ramallah, quifonctionne à 95-100% de sa capacité, ainsi qu’un service de cathétérisa-tion à Gaza, desservant plus de 1 million d’habitants. Ce projet a permisd’améliorer les soins diagnostiques et thérapeutiques aux patients car-diovasculaires à Gaza et d’accroître les capacités et les résultats dessoins intensifs à Ramallah, en rehaussant de la sorte la norme des soinscuratifs.

Enseignement et Formation

L’appui fourni par la CTB au programme PCDC visait essentiellementla production de manuels scolaires de bonne qualité, la fourniture

TERRITOIRES PALESTINIENS

CTB-36

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Partie 2: activités par pays - Territoires palestiniens

aux enseignants d’outils de base pour la mise en application des nou-veaux programmes d’études à travers la formation et l’améliorationdes manuels scolaires par le centre AEC (Assessment and EvaluationCenter). Le projet de développement de programmes d’études a produitnon moins de 402 nouveaux manuels scolaires grâce à l’aide de plus de5.000 éducateurs, et ce, au bénéfice des 1.150.000 étudiants qui utilise-ront les nouveaux manuels palestiniens l’année prochaine.

Programme de bourses locales

La CTB a lancé un programme de bourses locales dans les Territoirespalestiniens en l’an 2000. Ce programme offre à des étudiants dému-nis l’opportunité de poursuivre leur éducation et d’obtenir un diplômede Master et de PhD dans une université belge. Environ 130 candidatssont ainsi sélectionnés chaque année dans 6 différentes universités desenvirons de Gaza et de Cisjordanie.

Appui à l’enseignement et à la formation

techniques et professionnels (EFTP) en Pa-

lestine

FormulationLe gouvernement belge a approuvé un don destiné à appuyer l’amélio-ration de l’enseignement technique et professionnel en Palestine. Ceprojet d’une durée de 4 ans aidera en particulier l’Autorité nationalepalestinienne à réorienter les programmes d’études EFTP ainsi queles programmes axés sur la demande sur le marché du travail, et ce,en étroite collaboration avec des entreprises, des Chambres de com-merce et d’industrie et d’autres utilisateurs de ressources humainesqualifiées.

Projets conjoints avec

d’autres donateurs

La CTB a réussi à obtenir 3,74 millions d’euros de la Commission euro-péenne pour une assistance technique à la mise en oeuvre d’un projetjuridique concerté visant l’autonomisation de l’appareil judiciaire pales-tinien. Lancé en décembre 2005, ce projet, qui prendra fin en août 2008(32 mois), vise la consolidation d’un appareil judiciaire indépendant etefficace en Palestine.

Projets en cours Secteur Budget (€)

Développement de la distribu-tion d’électricité dans le nordde la Cisjordanie

Infrastructure debase

7.871.476

Développement des capacitéset appui institutionnel duMinistère de la Planification(MOP)

Développementinstitutionnel

911.001

Centre de développement duprogramme d’études palesti-nien - PCDC

Éducation 2.998.000

Fonds d’études et d’expertisesbelgo-palestinien

Fonds d’études 250.000

Projet d’infrastructure localeet de développement descapacités (LICB)

Développementcommunautaire &

Infrastructure

6.355.000

Renforcement des soins desanté tertiaires en Palestine :installation d’un laboratoirede cathétérisation à l’hôpitalgouvernemental de Shifa àGaza et d’une unité de soinsintensifs/de soins coronairesà l’hôpital gouvernemental deRamallah

Santé 3.755.000

Contribution belge à laconstruction d’une écolesecondaire pour filles à KufrRa’ee

Infrastructure debase

921.001

ARTAS, technologies d’assai-nissement à prix modique

Infrastructure debase

409.001

Activités de réhabilitation dansles secteurs de l’eau et del’électricité - Aide d’urgence

Infrastructure debase

878.000

Projets en préparation Secteur Budget (€)

Construction et réhabilitationd’écoles

Infrastructure debase

5.000.000

Développement des capacitéset appui institutionnel auministère de la Planification(MOP II)

Développementcommunautaire

1.000.000

Développement de la distribu-tion d’électricité dans le nordde la Cisjordanie : Phase II

Infrastructure debase

2.200.000

Appui à l’enseignement et àla formation techniques etprofessionnels en Palestine

Éducation 2.000.000

Cardiologie (Santé III) Santé 5.000.000

Experts internationaux : 1

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Contexte socio économique

En raison de sa capacité réduite pour l’investissement social, d’unepolitique d’austérité prolongée des dépenses du secteur public etd’une capacité d’endettement saturée, le Pérou doit compter surtrès peu de moyens pour faire face à des revendications socialescroissantes. L’économie présente un déficit budgétaire de l’ordre de1 % du PNB. Les principales sources de revenus au Pérou provien-nent de l’exploitation du gaz naturel et l’exploitation minière. Lesexportations concernent, outre les minerais, les textiles et les pro-duits agricoles.Nonobstant d’une part les efforts toujours plus importants du gou-vernement, dans l’optique de réduire l’extrême pauvreté (de 12 USD/individu/an en 1990 à 158,4 USD/individu/an en 1996 pour attein-dre les 66,5% du budget de l’État en 2002) et les indicateurs positifsen matière d’amélioration de l’espérance de vie (de 43,9 à 68,3 ans),en l’an 2000 13,3 millions de Péruviens se trouvaient encore dansun état d’extrême pauvreté (moins de 1 USD/jour).

Trois axes de coopération

bilatérale

La Coopération bilatérale directe entre le Pérou et la Belgique a étésuspendue de 1990 à 1999. Par conséquent, le programme de coo-pération qui a redémarré après cette suspension est fondamentale-ment nouveau dans sa conception et ses modalités.La 5ème Commission Mixte (Lima - 1999) a défini clairement deuxaxes d’intervention pour la Coopération bilatérale directe : la luttecontre la pauvreté extrême dans les villes et les campagnes, et lerenforcement de l’État de droit et des droits humains.

La formulation des projets privilégie l’appui à la décentralisationdes institutions partenaires de la Coopération belge. Par ailleurs,la consolidation de la société et le renforcement de l’État de droitapparaissent comme des constantes dans les différentes presta-tions en exécution au Pérou.

Les trois grands axes dont relèvent les diverses prestations (actuel-les et futures) financées par la Belgique sont : la consolidation de lasociété incluant la prévention des conflits et la bonne gouvernance,la lutte contre la pauvreté par l’appui au développement des capa-cités pour le développement économique (avec un accent particuliersur la création d’emplois et l’économie sociale), et l’appui aux servi-ces sociaux de base.

Ainsi, la 6ème Commission Mixte entre le Pérou et la Belgique, quis’est tenue à Bruxelles en avril 2005, définit les axes d’interventionet les montants alloués à chacun d’entre eux pour la période 2005-2008 : Consolidation de la société (7.000.000 €), Développement desactivités économiques (10.000.000 €), Appui aux services sociauxde base (6.000.000 €), Multisectoriel (bourses, fonds d’études,micro-projets : 1.000.000 €).

Concentration géographique

Les zones d’intervention de la coopération belge, comme les régionsd’Ayacucho et d’Apurimac, sont celles qui ont été particulièrementfrappées par la violence durant les 20 dernières années et où laconcentration du nombre de victimes est la plus élevée.Ces régions couvrent de vastes zones où des alliances se sontcréées entre les mouvements terroristes qui n’ont vraiment jamaisété éradiqués et les trafiquants de drogues.

Consolidation de la société

La Defensoría del Pueblo est chargée, à l’instar d’un ombudsmande l’état, d’assister tout citoyen dans tout type de litige, allant de lacontestation d’une facture d’électricité à un problème d’enlèvementou problème politique. La position de la DDP au Pérou est particuliè-rement importante en raison de la faiblesse généralisée du secteurde la justice. Ce projet, d’envergure nationale, a pour objectif le ren-forcement institutionnel de la Defensoría del Pueblo.

Le projet de prévention de la consommation des drogues et traite-ment des toxicomanes s’inscrit également dans un contexte institu-tionnel. Il vise à renforcer les capacités de la Commission Nationalepour le Développement et Vie sans Drogues (DEVIDA, ComisiónNacional para el Desarrollo y Vida sin Drogas) à lutter contre laconsommation de drogues au Pérou par une action informative, pré-ventive et curative dans des centres incorporés ou non aux hôpitauxet au sein des communautés ou associations.

Violence familiale et sexuelle

Un troisième projet que la CTB exécute au Pérou a pour objectif delutter contre la violence sexuelle et familiale à Ayacucho, régionspécialement affectée par les années noires du terrorisme auPérou. Les actions prioritaires du projet visent donc à fournir auxfemmes et aux adolescents victimes de la violence, un soutien psy-chologique, à sensibiliser les autorités au problème et à fournir auxvictimes un encadrement technique leur permettant d’accéder à unrevenu susceptible de leur rendre une dignité perdue.

Lutte contre l’extrême

pauvreté

Dans le cadre de la lutte contre l’extrême pauvreté à Ayacucho, leprojet de centres de services non financiers a pour objectif d’amé-liorer le revenu des producteurs agricoles et artisanaux en renfor-çant tous les maillons des filières productives (de la production àl’exportation).Un autre projet qui vise un but similaire concerne le développementde la production et la promotion de la femme en zones rurales dansles provinces de Andahuaylas et Chincheros. Il renforce davantagele rôle de promotion des municipalités.

PÉROU

CTB-38

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Nouveaux projets

Toujours dans le cadre de lutte contre l’extrême pauvreté mais ausside la protection de l’environnement, le projet de mise en valeur desplantations forestières de Cajamarca et de la Sierra Norte vise audéveloppement des producteurs plus spécifiquement dans le sec-teur forestier (producteurs et transformateurs).A la frontière avec l’Équateur, le projet pour le développement dura-ble de la zone d’influence du sanctuaire national en province de SanIgnacio s’intègre dans le cadre des activités du Plan Binational,pour lequel la Belgique a contribué à raison de 15 millions d’eurosà répartir entre l’Equateur et le Pérou. Au Pérou, les activités duprojet sont relatives à l’amélioration des conditions de vie des pro-ducteurs et habitants de la zone proche du sanctuaire national deTabaconas Namballe, en finançant des projets d’infrastructures etde production dans trois des districts de la province de Cajamarca.Enfin, la Belgique apporte un appui financier sectoriel á l’assuranceintégrale de santé, principalement dans les provinces de Ayacucho,Apurimac et Cajamarca.

Projet Secteur Budget (€)

Fonds d’études et d’expertises belgo-péruvien (FEE) Multisectoriel 553.000

Programme de Prévention de la Consommation de Drogues et de Réhabilita-tion des Toxicomanes (DEVIDA)

Éducation sanitaire 2.750.165

Programme de développement productif et promotion de la femme ruraledans les Provinces d’Andahuaylas et Chincheros - Volet amélioration de lacompétitivité des produits agricoles pour réduire la pauvreté (PRODECO)

Services agricoles 2.211.112

Programme de Centres de Services non financiers pour les entreprises àAyacucho (PRODUCE)

Économie sociale 1.515.321

Programme intégral de lutte contre la violence familiale et sexuelle (PILVFS) Genre 1.737.915

Renforcement institutionnel de la Defensoría del Pueblo pour la Promotionet Défense des Droits des Citoyens - Phase 2 (DDP)

Bonne gouvernance 3.000.000

Programme d’appui au développement durable de la zone d’influence dusanctuaire national de Tabaconas Namballe dans la province de San Igna-cio, Département de Cajamarca (SNTM)

Multisectoriel 7.500.000

Partie 2: activités par pays - Pérou

Experts internationaux : 1

Partie 2: activités par pays - Pérou

CTB-39

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Les gouvernements belge et vietnamien ont établi des relationsmutuellement bénéficiaires, dont la pierre angulaire est la coopé-ration au développement. Celle-ci s’inspire de l’Accord-cadre decoopération économique, industrielle et technique qui a été signé le11 octobre 1977 et qui définit toujours le cadre général de la coopé-ration au développement entre la Belgique et le Viêt Nam.

Fidèle à l’engagement du Viêt Nam envers les Objectifs du Millénairepour le Développement, le Premier Ministre vietnamien a approuvé,en mai 2002, une Stratégie globale pour la croissance et la luttecontre la pauvreté (Comprehensive poverty reduction and growthstrategy - CPRGS). Ce cadre politique global pour le développementsocioéconomique vise à conjuguer les trois objectifs suivants :

la transition du Viêt Nam vers une économie de marché parle biais de la réforme du secteur financier et des entreprisesd’État, la suppression des barrières commerciales, la pro-

motion des investissements étrangers et l’amélioration de lacapacité de production ;

des politiques sociales qui assurent un développement inclu-sif grâce entre autres à la focalisation sur le développementde programmes éducatifs, sanitaires et culturels pour lespauvres, à la protection de l’environnement et à la création defilets de sécurité sociaux ;

une gestion des ressources publiques conforme aux normesinternationales de bonne gouvernance par une réforme del’administration publique et la lutte contre la corruption.

Lors de la quatrième et dernière Commission mixte, le gouvernementbelge s’est engagé à accorder son plein appui à la Stratégie globalepour la croissance et la lutte contre la pauvreté. Le 15 décembre2003, le Ministre belge de la Coopération au Développement aapprouvé un nouveau « Programme indicatif de coopération 2004-

VIÊT NAM

Projet Secteur Budget (€)

Appui au Programme de réforme de l’administration publiquedans la province de Can Tho

Bonne gouvernance 1.515.510

Renforcement des capacités institutionnelles de l’Union desfemmes vietnamiennes (UFV) à gérer des programmes d’épargneet de crédit destinés aux femmes pauvres des zones rurales- Phase II

Développement social 3.796.385

Création d’un fonds d’études et d’expertises belgo-vietnamien Multisectoriel 371.840

Développement rural multisectoriel du district de Quy Chau dansla province de Nghe An

Agriculture & développement rural 2.883.590

Assainissement & rénovation urbaine du canal Tan Hoa-Lo Gom àHo Chi Minh Ville - Phase d’extension

Rénovation urbaine 6.090.717

Développement et expansion de l’élevage laitier dans les environsde Hanoi - Phase 2

Agriculture & développement rural 2.000.000

Formation d’enseignants dans 14 provinces des hauts plateaux dunord du pays

Éducation 4.000.000

Amélioration des services de santé communautaires dans laprovince de Hoa Binh

Santé 1.967.270

Augmentation de la production agricole par l’amélioration dusystème d’irrigation dans le district de Phu My dans la provincede Binh Dinh

Agriculture & développement rural 992.300

Amélioration des conditions de vie générales dans la ville dePhu My, dans la province de Binh Dinh, grâce à l’accès à l’eaucourante

Eau & assainissement 769.265

Amélioration des conditions sanitaires et protection environne-mentale dans la ville de Tuy Hoa dans la province de Phu Yen

Environnement 1.962.500

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2005 » entre la Belgique et le Viêt Nam pour un montant total de19,6 millions d’euros, qui viennent s’ajouter aux 13 millions d’eurosnon encore engagés du Programme indicatif de coopération 2000-2003. Il a été décidé que ce nouveau Programme indicatif de coo-pération belgo-vietnamien se concentrerait sur le secteur éducatif,sur le développement social par le biais de microcrédits, sur le sec-teur environnemental, sur l’eau et l’assainissement, sur la réformede l’administration publique en vue d’appuyer le déploiement de lastratégie CPRGS, ainsi que sur la création d’entreprises dans le sec-teur textile.

Suite à la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide au dévelop-pement de l’OCDE de juin 2005, les principes directeurs d’appro-priation, d’alignement, d’harmonisation, de gestion axée sur lesrésultats et de responsabilité mutuelle ont été adaptés au contextevietnamien et intégrés dans la Déclaration de Hanoï (Hanoi CoreStatement - HCS). Ladite Déclaration instaure un cadre de coopé-ration entre le gouvernement vietnamien et les donateurs, et viseà améliorer la qualité et l’efficacité de l’aide au développement quisera apportée au Viêt Nam jusqu’en 2010. La Déclaration de Hanoïa été adoptée par tous les donateurs, y compris la Belgique, lorsde la réunion à mi-parcours du groupe consultatif en juin 2005 et aété approuvée en principe par le Premier Ministre vietnamien, le 28septembre 2005.

Une délégation belge a visité le Viêt Nam du 23 au 26 novembre 2005en vue de procéder à une révision du Programme indicatif de coopé-ration en cours. Elle a conclu que la coopération avec la Belgique esthautement appréciée par le Viêt Nam, en particulier en raison dusoin avec lequel la Belgique favorise l’appropriation vietnamiennelors de la mise en oeuvre des projets.

En 2005, la formulation des cinq projets suivants a également étéfinalisée et les dossiers techniques et financiers ont été soumis àl’approbation du Ministre de la Coopération au Développement :

Partie 2: activités par pays - Viêt Nam

Experts internationaux : 8

Projet Secteur Budget (€)

Construction d’un réseau d’irrigation destiné à accroître la pro-duction agricole dans le district de Ninh Phuoc, dans la provincede Ninh Thuan

Agriculture & développement rural 2.500.000

Amélioration des conditions sanitaires et protection environne-mentale dans la ville de Nha Thrang dans la province de Khanh Hoa

Environnement 2.000.000

Amélioration des conditions sanitaires et protection environ-nementale dans les villes de Phan Ri Cua et Lien Huong dans ledistrict de Tuy Phong dans la province de Binh Thuan

Environnement 2.500.000

Aide budgétaire ciblée pour le projet « Éducation pour Tous » Éducation 5.000.000

Centre de formation (Training Facility) Éducation 1.000.000

CTB-41

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Innovations et modernisation

Deux Commissions Mixtes ont eu lieu, à Vientiane en avril 1999, etla seconde à Bruxelles en mai 2002. La Convention Générale entre laBelgique et le Laos fut signée le 29 mai 2002.Le Programme Indicatif de Coopération (PIC) signé au cours de laseconde Commission mentionne un montant global de 15.265.390euros et définit les secteurs prioritaires d’intervention dans un despays les plus déshérités d’Asie : l’accès à l’eau potable dans les pro-vinces de Savannakhet et Saravane, la Santé dans les provinces deVientiane et Savannakhet, le développement d’une sécurité socialeau niveau national, l’Éducation dans les provinces de Savannakhetet Champassak, l’agriculture et les infrastructures de base dans laprovince de Savannakhet. Un appui au Comité National du Mékongfut également identifié. Les régions couvertes par les projets sontparmi les plus pauvres du pays et habitées en grande partie par desminorités ethniques. Les autorités du Laos étaient en attente d’unemodernisation et d’innovations dans ces différents secteurs.

Santé

Le ministère de la Santé a décidé de promouvoir de nouvellesinitiatives au bénéfice des plus défavorisés en appuyant des pro-jets pilotes, tels que celui mené par la CTB dans les provinces deSavannakhet et de Vientiane, afin de développer un modèle réplica-ble dans l’ensemble des provinces.En initiant la politique du district sanitaire, les districts de VangVieng et Sepone inaugurent simultanément les systèmes de Fondssociaux ou « Equity Funds » ; ces derniers permettent aux plus pau-vres d’accéder aux soins de santé, sans appauvrir les services desanté déjà en situation précaire. Vu le niveau extrêmement bas dessalaires et, par conséquent, l’absentéisme et les faibles prestationsdu personnel de santé, un système de contrat fut instauré par leprojet au sein même des hôpitaux inerdistricts et centres de santéde ces districts.Afin de répondre à certains critères géographiques et qualitatifs,les infrastructures des deux zones pilotes sont en cours de rénova-tion ou de construction et leur équipement est renouvelé. La qualitédes soins demeure un souci majeur du projet pour lequel l’amélio-ration des prestations passe aussi par des formations et la créationd’outils méthodologiques adaptés.

Savannakhet Villages

Development Project (SVDP)

Un projet multisectoriel appuie le développement de villages cibles,dans trois districts de la province de Savannakhet, le long de l’an-cienne piste Hô Chi Minh, là où se sont déroulés d’intenses bombar-dements et destructions lors de la guerre du Vietnam. Ces districtsruraux sont fortement peuplés de minorités ethniques, dont la situa-tion économique et sociale est particulièrement précaire.

Ce projet pilote comporte :

un volet ‘éducation’ visant à améliorer le niveau de l’éduca-tion de base et les infrastructures souvent vétustes ou inexis-tantes ;un volet agricole tentant de diversifier les cultures, les res-sources et par là, améliorer le niveau de vie des populationsrurales ;un volet ‘infrastructures routières et adduction d’eau visantà désenclaver les lieux de production et améliorer les condi-tions sanitaires des villageois ;un volet ‘santé communautaire’ agissant en synergie avec leprojet santé précédant.

L’ensemble de ces activités ne peuvent atteindre la pérennisationque grâce à la participation effective des communautés à la gestionde leur propre développement, ce qui constitue la principale difficul-té face au niveau de ces populations reculées et longtemps isolées.

Sécurité Sociale (SSO)

Dans l’optique d’améliorer les droits sociaux et le bien-être des tra-vailleurs et de leurs familles, la CTB appuie l’installation et le démar-rage d’un système de sécurité sociale à Vientiane et Savannakhet.Les principales activités consistent à renforcer les capacités du per-sonnel, apporter un appui financier, définir un système de gestionet développer des stratégies visant à améliorer la qualité des soinsde santé. Ce projet consacre également une part importante de sontravail au développement d’une politique de marketing destinée àaccroître le nombre d’affiliés, et par là, la durabilité de ce service.Le projet ouvre également des pistes pour l’instauration prochained’un système de pensions.

Lao National Mekong

Committee (LNMC)

Dans le cadre de la gestion du bassin du Mékong, le personnel clé duComité national laotien du Mékong (Lao National Mekong Committee- LNMC) bénéficie de formations générales et spécifiques, au Laoset dans la région, de manière à mieux l’intégrer dans la Commissiondu Mékong (Mekong River Commission - MRC), organe internationalrégissant l’utilisation de l’eau dans le bassin du fleuve. Des activitésde renforcement des berges ont également lieu dans les provincesde Borikhamxay et Khammouane afin de protéger les terrains culti-vés proches et la nouvelle route principale Nord-Sud, de l’érosionprovoquée par les crues annuelles du fleuve.

LAOS

CTB-42

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Partie 2: activités par pays - Laos

Adduction d’eau potable en

milieu rural et urbain

Ce très vaste projet s’est terminé avec succès en juillet 2005.Les résultats obtenus sont le renforcement des compétences desressources humaines locales en matière de planification, gestionet exécution des tâches en rapport avec l’adduction d’eau pota-ble, destinée aux populations rurales et urbaines des provinces deVientiane, Savannakhet et Saravane. La diversité et l’ampleur desouvrages et des techniques employées ont étés et restent un véri-table centre d’apprentissage et de référence pour le service publicagréé et les populations rurales utilisatrices de l’eau.

Éducation professionnelle

Dans l’optique de contribuer au développement socioéconomique dela province de Champassak et de lutter efficacement contre le sous-emploi et la pauvreté, la coopération belge a démarré, fin 2005, unprojet d’appui au collège provincial d’éducation professionnelle.Ledit projet a pour objectif d’adapter les formations et les infras-tructures aux besoins du marché actuel. Cela nécessite une moder-nisation complète des infrastructures (reconstruction des ateliers,des salles de cours, des dortoirs) et des équipements, une mise àniveau technique et méthodologique des enseignants, et une réfor-me de la gestion de la structure.

Experts internationaux : 10

Projet Secteur Budget (€)

Renforcement des stratégies nationales en matière d’eau potable et d’as-sainissement au Laos

Eau 3.398.669

Création d’un fonds d’étude et d’expertise belgo-laotien Multisectoriel 400.000

Programme de développement villageois dans la Province de Savannakhet Multisectoriel 6.197.338

Renforcement financier et directorial de l’organisme de sécurité sociale Social 614.000

Centre de formation (Training Facility) Éducation 738.000

Appui à la réforme du secteur de la santé dans les Provinces de Vientianeet Savannakhet

Santé 3.942.000

Aide supplémentaire au renforcement des capacités du Lao NationalMekong Committee (LNMC)

Eau 803.000

Renforcement du potentiel de formation professionnelle dans la Provincede Champassak

Éducation 1.711.000

Training Facility

Dans le même contexte de lutte contre la pauvreté, des formationsde courte et moyenne durée, des séminaires ainsi que des voya-ges d’étude sont financés par un fond local, le Training Facility. Lasphère de formation est assez large et adaptée aux besoins priori-taires du pays et contribue directement à l’amélioration des revenusdes populations en majorité rurales.Tout comme au Cambodge voisin, ce projet « pilote » est géré demanière décentralisée et flexible par un comité mixte belgo-laotiententant de répondre rapidemment aux demandes des bénéficiaires.

CTB-43

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Cadre stratégique

Lors de la tenue de la première Commission mixte belgo-burkinabéen 1997, une enveloppe indicative de 15.000.000 d’euros, à mettreen œuvre sur quatre ans, était allouée au Burkina Faso. Depuisce moment, le programme de la coopération bilatérale au BurkinaFaso n’a cessé de croître. Ainsi, avec la deuxième Commissionmixte tenue en janvier 2003, et en tenant compte des restrictionsamenées par la décision de retrait du Burkina des pays de la listedes partenaires de la Belgique intervenue en novembre 2003, cetteenveloppe a plus que doublé, portant à environ 32.000.000 d’euros(y compris les appuis budgétaires) le montant du programme decoopération 2003-2007.

Ce programme s’insère parfaitement dans les objectifs du « Cadrestratégique de lutte contre pauvreté » (CSLP) du Burkina Faso, cadrede référence pour toutes les politiques de développement et straté-gies de coopération mises en œuvre dans le pays. Il répond ainsiplus particulièrement au deuxième objectif de ce cadre, à savoir« garantir l’accès des pauvres aux services sociaux de base ».

Secteurs

En effet, parmi les secteurs prioritaires du programme, l’on peutciter celui de la santé, avec trois nouveaux projets relatifs à unappui aux districts sanitaires du Plateau central, à la lutte contrele SIDA et à un appui institutionnel à la Direction Administration etFinances du Ministère de la Santé.L’éducation de base représente le deuxième axe de ce programmeavec la poursuite du volet « éducation de base » du programme plu-risectoriel de l’Oubritenga, du Kourweogo et du Kadiogo (PPOKK) etun appui au plan national de développement de l’éducation de basesous forme d’aide sectorielle.Enfin, le développement rural en constitue le troisième pilier à tra-vers la continuation des projets d’élevage du zébu Azawak, le voletéconomie sociale du programme PPOKK et l’appui sectoriel auFonds de l’eau et de l’équipement rural (FEER II).

Aide sectorielle

Répondant au souci de la deuxième Commission mixte, qui pré-voyait « le passage progressif de l’approche projets vers l’approcheprogramme », l’exécution du nouveau programme s’inscrit pleine-ment dans les politiques nationales sectorielles débouchant, dansla mesure du possible, sur des appuis sectoriels, voire de l’aidebudgétaire. En ce sens, on note, d’une part, l’inscription pleine etentière du nouveau projet d’appui aux districts sanitaires dans leProgramme d’Appui au Plan national de Développement sanitaire,et l’appui institutionnel à la Direction de l’Administration et desFinances (DAF) du Ministère de la Santé pour le passage à l’aidebudgétaire. D’autre part, le souci existe de développer une exper-tise reconnue en matière de suivi de l’aide budgétaire à travers l’ex-pertise CTB mise à disposition pour le suivi du Plan décennal pourle développement de l’éducation de base (PDDEB). Enfin, le nouveauprojet de lutte contre le SIDA cherchera également à s’inscriredans le financement commun et l’appui institutionnel aux structuresnationales de lutte contre le SIDA.

Aide projets

Par ailleurs, l’approche projets continue à apporter une valeurajoutée considérable dans l’accompagnement des populations à labase et, partant, dans le renforcement durable des capacités loca-les de développement endogène. C’est le cas pour les organisationsd’éleveurs appuyées par le projet de soutien à la diffusion du zébuAzawak ou encore pour les forums de développement soutenus parle projet Économie sociale, particulièrement dans le contexte de ladécentralisation en cours au Burkina Faso (conseils communaux etconseils de développement villageois à mettre en place en 2006).C’est également le cas pour le projet PPOKK Éducation à travers ladynamisation des associations de parents d’élèves et la mobilisationdes populations autour de l’éducation non formelle (professionnelle,alphabétisation...).

Ainsi, concentré sur trois secteurs stratégiques (santé, éducation etdéveloppement rural) et sur deux modalités perçues comme complé-mentaires (aide sectorielle et aide projets) et développant de nom-breuses synergies, le programme du Burkina Faso apparaît commepertinent et opérationnel, nonobstant le fait qu’il devrait s’arrêterdéfinitivement vers l’année 2008.

BURKINA FASO

CTB-44

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Experts internationaux : 7

Partie 2: activités par pays - Burkina Faso

Projet Secteur Budget (€)

Appui global au développement des districts sanitaires de Bousse et deZiniare dans le cadre du Programme plurisectoriel de l’Oubritenga, duKourweogo et du Kadiogo (PPOKK)

Santé 4.425.283

Soutien à la diffusion du zébu Azawak au Burkina Faso Élevage 887.459

Réhabilitation des moteurs électriques des locomotives GM de la ligneAbidjan-Kaya

Transport 315.138

Fonds d’études et d’expertises Études 512.214

Programme plurisectoriel de développement des Provinces del’Oubritenga, du Kourweogo et du Kadiogo (PPOKK) - Projet d’économiesociale (ECOSOC)

Économie sociale 5.669.325

Appui au cadre institutionnel pour le pilotage, la coordination et l’exécutiondu Programme plurisectoriel Oubritenga-Kourweogo-Kadiogo (PPOKK)

Appui institutionnel 176.550

Appui au programme FEER II dans les provinces du Bam et du Sanmatenga Divers 991.574

Projet Éducation de base du Programme plurisectoriel Oubritenga -Kourweogo - Kadiogo (PPOKK Éducation)

Éducation 3.979.498

Expertise - Suivi du Crédit d’Appui à la Stratégie de Réduction de la Pauvreté(CASRP 2) - SPA 5

Aide budgétaire 194.769

Fonds de Réemploi suite à la réhabilitation des moteurs électriques deslocomotives GM de la ligne Abidjan-Kaya

Fonds 104.966

Soutien à la diffusion du zébu Azawak au Burkina Faso - Phase 2 Élevage 1.993.148

Financement de l’ensemble des textes législatifs et réglementaires appli-cables au Burkina Faso

Appui à la justice 75.312

Appui à l’adduction d’eau potable de la ville de Ziniaré - Finexpo Aide financière 49.433

Expertise – Appui au Plan Décennal de développement de l’Education deBase

Aide financière 406.032

Appui institutionnel à la Direction de l’Administration et des Finances duMinistère de la Santé

Santé 521.318

Appui Global au développement des Districts sanitaires de la Région sani-taire du Plateau Central, 2ème phase

Santé 4.500.000

Appui au Plan national multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida Santé 5.000.000

CTB-45

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Accès aux soins et à

l’éducation pour tous

Une seule Commission mixte belgo-cambodgienne s’est tenue àBruxelles fin mai 2001.Deux secteurs principaux furent retenus pour le programme de coo-pération : la Santé et l’Éducation, conformément aux priorités dupays bénéficiaire de l’aide et à celles de la Belgique en matière deCoopération au Développement.Les projets devaient initialement se concentrer sur les provincesde Siem Reap et Kampong Cham, mais une extension ultérieure aété conjointement acceptée pour supporter la province limitrophed’Otdar Meanchey, particulièrement touchée par la pauvreté.Dans l’objectif de développer l’économie du Cambodge et de lui faci-liter des débouchés internationaux, un séquences d’activités com-plémentaires, affectant la navigation dans le bassin du Mékong,ontété intégrées dans un vaste ensemble de projets développés par laCommission du Mékong. La Coopération belge consacre 17.500.000euros aux secteurs de l’éducation et de la santé et le montant globallibéré par la Belgique dans le cadre de la coopération bilatéraledirecte s’élève à un montant de 20.546.000 euros.

Éducation

Tout le système éducatif continue à souffrir des années « Khmersrouges » et des périodes d’instabilité qui leur ont succédé, avec unmanque d’enseignants qualifiés, des méthodes éducatives obsolè-tes, des infrastructures insuffisantes ou dégradées, un accès réduità la scolarité dû à la grande pauvreté. Le projet est localisé dans lestrois provinces précitées.

Le projet BETT (Basic Education and Teacher Training) vise en priori-té à restituer l’accès à l’éducation primaire et secondaire inférieureaux plus démunis et aux jeunes filles habituellement retenues dansleurs foyers pour se consacrer aux travaux ménagers et champê-tres. La mise en place d’un système boursier comportant une forteparticipation communautaire contribue avec succès à augmenter lafréquentation et à réduire considérablement le taux d’abandon sco-laire, et ce, plus spécialement chez les filles.

Les infrastructures font sérieusement défaut et celles qui persis-tent se trouvent dans un état de délabrement tel que 50% du budgetest actuellement utilisé pour construire ou réhabiliter des écolesde qualité, adaptées au climat, à l’environement et aux nouvellesstratégies d’enseignement adoptées par le Cambodge. Les collè-ges de formation des enseignants sont également en rénovation etconstruction.

La troisième composante du projet démarrée en 2006 consiste àdévelopper les outils nécessaires à des nouvelles méthodes édu-catives, plus participatives, correspondant aux normes de notreépoque.

Santé

Le projet « Provision of Basic Health Services » se déroule dans lesmêmes provinces.L’accès aux soins pour tous et l’amélioration de leur qualité consti-tuent les priorités du Ministère de la Santé. Pour les mêmes raisonsque le secteur de l’éducation, celui de la santé a été également trèsaffecté par la lourde histoire du Cambodge. La santé reste une despremières cause d’endettement d’une population vivant sur la corderaide.

La mise en fonction par le projet de fonds sociaux, en attente de lamise en place future d’un système solidaire d’assurance médicale,permet aux plus pauvres (30 à 40% de la population) de recevoir dessoins appropriés.La contractualisation du personnel de santé et l’exigence de répon-dre à des critères de qualité aboutissent à une meilleure prise encharge des patients.

Simultanément des formations spécifiques sont délivrées au per-sonnel de santé intra muros et extra muros.Un accent particulier est mis sur les droits du patient consommateurdes soins de santé, le changement de comportement du personnelsanitaire et la meilleure compréhension de l’utilisation des servicesde santé par les populations. Le constat est maintenant fait queles structures médicales, auparavant désertées par les habitants,voient leur taux de fréquentation progressivement s’accroître.

Master Plan pour la

Navigation dans la Bassin du

Fleuve Mékong

Le dernier projet relatif au bassin du Mékong fait suite à deux autresmaintenant cloturés et se concrétise par l’élaboration d’un ambi-tieux Master Plan visant à régir la navigation sur le versant cambod-gien du fleuve et envisageant, pour les vingt ans à venir, aussi bienles aspects liés aux infrastructures, ports, embarcadères, berges,drainage, signalisation, catégorisation des embarcations, que lesaspects administratifs, douaniers, diplomatiques, légaux, environ-nementaux et relatifs à la sécurité sur le fleuve.

Son objectif est de développer le transport fluvial et maritime etainsi améliorer le contexte socioéconomique du Cambodge et l’in-tégrer dans un ensemble régional,voir international, en lui donnantun débouché sur l’Océan Pacifique. Pour contribuer au succès de cetambitieux projet, un groupe de consultants nationaux et internatio-naux y collaborent chacun dans le cadre de leur spécialité.

CAMBODGE

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Partie 2: activités par pays - Cambodge

Le Training Facility

Ce projet « pilote » contribue à lutter contre la pauvreté en déli-vrant des formations adaptées à la situation socioéconomique duCambodge. Sa gestion est décentralisée, flexible et répond sansdélais aux besoins sous la supervision d’un comité mixte belgo-cam-bodgien de sélection.Des groupes de personnes ou des individus, appartenant aux servi-ces publics ou au privé impliqué dans le développement, ont accèsà des formations de courtes ou moyennes durées déjà structuréesou sur mesure, allant de l’apprentissage de langues étrangères, del’informatique à des formations plus scientifiques ou professionnelsvisant à améliorer leurs capacités. Des Masters et des « study tours »sont également organisés.L’ensemble de ces activités se déroulent dans le pays lui-même etdans la région de l’ASEAN.

Projet Secteur Budget (€)

Création d’un fonds d’expertise belgo-cambodgien (fonds d’étude)

Multisectoriel 400.000

Éducation de base & formation d’en-seignants (Basic Education & TeacherTraining - BETT) dans les provinces deSiem Reap, Otdar Meanchey et KampongCham

Éducation 8.750.000

Centre de formation (Training Facility) Éducation 900.000

Prestation de services de santé de basedans les provinces de Siem Reap & OtdarMeanchey

Santé 4.580.000

Prestation de services de santé de basedans la province de Kampong Cham

Santé 4.170.000

Conception du plan directeur régissantle transport fluvial sur le Mékong auCambodge

Eau 730.000

Experts internationaux : 5

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Sécurité alimentaire

améliorée

La recherche de sécurité alimentaire demeure une préoccupationnationale en raison du caractère aléatoire de la production agricolelargement dépendante de la pluviométrie et aussi en raison d’uneprogression démographique très élevée.2005 a été pour le Niger une année particulièrement difficile; lesmauvaises récoltes et les pâturages limités, résultant d’une plu-viométrie insuffisante en 2004, ont entraînés une crise alimentairequi a obligé la coopération bilatérale à infléchir son action tant auniveau des prestations en cours que de la programmation de sesappuis futurs.

Au niveau des prestations en cours, plusieurs activités spécifi-ques ont été entreprises, à savoir, la distribution de nourriture, desemences ainsi que la distribution de fourrages pour les animaux.Ces actions ponctuelles ont contribué à alléger les problèmes ali-mentaires dans les zones ou la coopération bilatérale belge estactive.

A même moment, la réunion de suivi de la commission mixte, quis’est tenue en Novembre 2005 à Niamey, a décidé d’allouer la réser-ve financière de 4 millions d’euros prévue lors de la commissionmixte Nigéro-Belge de 2003, à la mise en œuvre d’un projet de luttecontre l’insécurité alimentaire par le développement de l’irrigationdans la région de Tillabery. Le Niger dispose en effet d’un importantpotentiel hydro agricole largement sous exploité.

Parallèlement à ces décisions récentes rendues nécessaire par lasituation générale du pays, les appuis de développement de la CTBs’inscrivent dans le cadre de la stratégie de réduction de la pau-vreté défini par les autorités Nigériennes. Cette stratégie a consa-cré le secteur rural comme moteur de la croissance économique. Eneffet, le secteur rural contribue pour plus de 40% au PIB national etfournit environ 85% de l’emploi. La majorité des actions appuyéespar la Belgique vont donc tout naturellement vers ce secteur, et enparticulier la santé, l’éducation, l’appui aux femmes, l’élevage et l’hydraulique.

Santé

Depuis 2005, l’ensemble des actions d’appui de la Belgique dans ledomaine de la santé a été regroupé sous la forme d’un programmeambitieux ayant pour objet d’appuyer les autorités nigériennes dansla mise en œuvre de leur plan de développement sanitaire. Lesinterventions du programme s’inscrivent sous 2 volets : un voletd’appui opérationnel (région de Dosso, communauté urbaine deNiamey, hôpital national de Niamey) et un volet d’appui institution-nel basé au sein du ministère de santé publique et de lutte contreles endémies. Ce programme permet également à la Belgique, chefde file des partenaires technique et financier (PTF) de la santé, de

jouer pleinement son rôle de facilitateur auprès des responsablesnationaux du ministère de la santé.Six assistants techniques dont deux chirurgiens apportent leur sou-tien permanent à la mise en œuvre cette prestation.

Éducation

La promotion de l’enseignement constitue un axe d’interven-tion clé pour atteindre les objectifs de développement au Niger.L’amélioration et l’accès à l’enseignement de base et à l’alphabé-tisation a un effet positif sur le cadre et les conditions de vie despopulations.En 2002, le Niger a mis en place le Programme Décennal deDéveloppement de l’Education (PDDE) dont la composante‘’Éducation de base’’ constitue le volet le plus important. Les objec-tifs assignés au PDDE sont : accroître l’accès à l’éducation, en par-ticulier chez les jeunes filles, améliorer la qualité de l’enseignementet améliorer la gestion du secteur de l’éducation.Avec les autres partenaires technique et financier, la Belgique sou-tient le secteur par un apport financier au Fonds Commun ainsi quepar l’appui d’un expert international.

Le programme de bourses vise à permettre aux jeunes nigérienneset nigériens de compléter leur formation utile au développement dupays soit en Belgique soit dans un centre d’excellence reconnu de lasous-région.

Genre

L’intervention de la Belgique vise à renforcer la position socio-éco-nomique de la femme nigérienne notamment en milieu rural.Le Projet ‘’Augmentation des Revenus Monétaires des Femmes dansla région de Dosso’’ met l’accent sur l’allégement des tâches pro-ductives et reproductives des femmes par le financement de petitstravaux d’infrastructure et l’achat d’équipements, par l’accès à desmoyens financiers à travers les services d’une mutuelle d’épargneet de crédit et, surtout, en renforçant leur capacité de se prendreen charge à travers leur organisation et leur formation, mais aussigrâce à la sensibilisation de leur entourage.

Développement Rural

Le Niger s’est doté d’une Stratégie de Réduction de la pauvreté (SRP)adoptée en 2001 qui a consacré le secteur rural comme moteur dela croissance économique. Le pays s’est engagé dans une profondetransformation du secteur rural pour bâtir le socle sur lequel doit sereposer la croissance économique productrice d’emploi et soutenuepar un secteur privé dynamique. Outre l’action en cours pour aiderspécifiquement les femmes dans la région de Dosso, la Belgiqueappuie également les secteurs de l’hydraulique et de l’élevage.

NIGER

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Au niveau de l’hydraulique, les actions menées par la CTB concer-nent la satisfaction des besoins en eau et assainissement despopulations rurales, le renforcement des capacités et la gestion desressources en eau. Les interventions permettent d’accroître en par-ticulier les infrastructures d’hydraulique villageoise et pastorale etdonc contribuer à améliorer l’accès à l’eau potable.

Concernant l’élevage, les Projets « Azawak » et « chèvre rousse »développent dans les zones pastorales et villageoises des actionsde nature à améliorer la productivité des animaux (améliorationgénétique et alimentation), la professionnalisation des acteurs (leséleveurs) et l’amélioration de la compétitivité de la filière animaleau niveau sous-régional ouest africain. Le projet chèvre rousse, quicouvre la région de Maradi, permet en outre d’organiser et d’enca-drer les femmes éleveuses dans les techniques de la sélection ani-male et de suivi zoo-vétérinaire des animaux.

Décentralisation

Ancré dans la constitution du Niger depuis 1992, la mise en place dela décentralisation a souffert de l’instabilité politique et institution-nelle du pays.Le premier niveau de décentralisation n’a été mis en place qu’avecles élections communales le 24 juillet 2004. La plupart des commu-nes ont démarré leurs activités début 2005 dans des conditions dif-ficiles de pénurie de moyen matériel, de personnel administratif etde formation des élus.

Le programme d’appui à la mise en place des entités décentraliséesdans la région de Dosso, financé par le Fond Belge de Survie, viseà réduire la pauvreté et la vulnérabilité des populations en renfor-çant les capacités des communes à exercer leurs responsabilitésen matière de service publics et de développement territorial eten fournissant un appui en terme de construction et équipementdes mairies, de formation, de communication et de mise en placed’un fonds de développement local et d’un fonds de développementcommunautaire.

Partie 2: activités par pays - Niger

Projet Secteur Budget (€)

Appui à l’élevage desbovins Azawak au Niger(phase II)

Développementrural

3.000.000

Amélioration du revenumonétaire des femmes àDosso

Genre 5.250.000

Projet d’appui à la sélec-tion, à la promotion et àla diffusion de la chèvrerousse à Maradi (phase II)

Développementrural

2.080.000

Fonds d’études etd’expertises

Multisectoriel 1.120.000

Programme d’Appui à lamise en œuvre du plan dedéveloppement sanitaire

Santé 11.000.000

Programme d’Appui auxentités décentralisées de larégion de Dosso

Gouvernance 5.550.000

Appui à la mise en oeuvredu programme Décennal deDéveloppement de l’Educa-tion de Base au Niger via leFonds Commun

Education 8.580.000

Programme d’hydrauliquevillageoise et pastoraledans la région de Dosso

Développementrural

8.000.000

Experts internationaux : 9

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Crédibilité accrue

La 3e Commission mixte belgo-sud-africaine, qui s’est tenue àBruxelles en février 2005, a accordé une enveloppe de financementadditionnelle au secteur foncier (6 millions d’euros) ainsi qu’auxservices de police d’Afrique du Sud (SAPS) (500.000 euros) dansle cadre de l’actuel programme indicatif 2001-2005. Bien que cetteCommission était supposée annoncer le nouveau programme indi-catif 2006-2010, il a été décidé que 2006 serait une année de transi-tion et que le prochain programme indicatif ne commencerait qu’en2007, de sorte à accorder à la Belgique plus de temps pour déciderde l’avenir de sa coopération au développement avec l’Afrique duSud.

La CTB se concentre actuellement sur 3 secteurs cruciaux en Afriquedu Sud, en l’occurrence : la santé – 9,7 millions d’euros sont allouésà la lutte contre le VIH/sida et la tuberculose, et au développementdes capacités des agents de santé; la réforme foncière – 6 millionsd’euros sont destinés à l’accélération du processus de restitutiondes terres et à l’assurance de leur transfert durable aux bénéficiai-res; et la sécurité et la sûreté – 3 millions d’euros sont consacrés aurenforcement des capacités des postes de police à réduire l’insécu-rité et le taux de criminalité dans le pays.

Santé

L’Afrique du Sud a réalisé d’importants progrès dans la lutte contrela double épidémie du VIH/sida et de la tuberculose, une des plusgraves auxquelles est confrontée notre planète. Pour y arriver, ellea développé et mis en oeuvre son ambitieux programme global deprévention, de soins et d’appui au VIH/sida au début avril 2004,ainsi qu’un Plan de gestion de crise de la tuberculose en mars 2006.Toutefois, en dépit de ces politiques bien intentionnées, le VIH, lesida et la tuberculose continuent d’affecter la vie de millions de per-sonnes en Afrique du Sud. En 2003, la Belgique et l’Afrique du Sudont lancé la mise en oeuvre d’un programme quinquennal (6,2 mil-lions d’euros) destiné à trouver une riposte appropriée à cette épi-démie. La CTB apporte son aide au National Department of Health(DOH) en vue d’accroître les efforts et d’amplifier la prévention, lessoins et le soutien dans le domaine de la tuberculose, du VIH/sidaet des IST, y compris en fournissant une assistance au déploiementd’un accès à un traitement antirétroviral de qualité.

Consciente des défis de la transposition des politiques en actions,la Belgique a concentré sa seconde vague de financement (3,5 mil-lions d’euros), à compter de mars 2005, sur le manque de capacitésde gestion des ressources humaines dans le secteur de la santé.Le manque d’effectifs dans les dispensaires et autres centres desanté dans les régions plus défavorisées d’Afrique du Sud est undes principaux obstacles à la mise en oeuvre effective des plansd’action globaux contre le VIH, le sida et la tuberculose. La contri-bution belge au département des ressources humaines du DOH visel’amélioration de la qualité des informations stratégiques dont dis-posent les décideurs nationaux et provinciaux ainsi que la formation

en techniques et compétences de gestion des professionnels en res-sources humaines afin de leur permettre de rester en phase avecles exigences changeantes du Système national de santé en matièrede lutte contre l’épidémie de VIH/sida et de tuberculose.

Réforme foncière et agraire

La réforme foncière et agraire en Afrique du Sud est considéréecomme un catalyseur et une assise pour le développement écono-mique, l’éradication de la pauvreté et la croissance économique,dans le but d’améliorer la qualité de vie de tous les Sud-Africains.Échouer à instaurer l’équipé et la prospérité équivaudrait à appro-fondir le clivage entre les deux économies et à accroître le nombre,actuellement déjà, de plus de 3 millions de personnes vivant endessous du seuil de pauvreté dans les zones rurales. Depuis 2001,la Belgique a systématiquement concentré son financement sur levolet « restitution » du programme de réforme foncière. En 2005,6 millions d’euros supplémentaires ont été alloués, en premierlieu pour accélérer la phase de vérification qui vise à préparer lesrequérants reconnus de bonne foi et ayants droit légitimes de leursterres au transfert de propriété par le Ministre, et, en second lieu,au développement d’une stratégie décennale globale de post-éta-blissement pour le National Department of Land Affairs. Celle-ciinclut une collaboration avec des institutions ou des organisations àmême de fournir un soutien post-établissement aux bénéficiaires dela restitution, dont les revendications ont été satisfaites. La prochai-ne phase de financement belge consacrera une nouvelle tranche de6 millions d’euros à la réalisation de cette stratégie, dont la mise enoeuvre est prévue au début de 2007.

Sécurité et sûreté

Le 11 février 2005, le Président Thabo Mbeki a confirmé la baisse destaux de criminalité, en particulier celle des crimes de contact, ce quitémoigne des progrès réalisés par les services de police d’Afriquedu Sud (SAPS) en 10 ans de démocratie. Le Plan stratégique SAPS2005-2010 consolide ces progrès et établit une solide assise pourune deuxième décennie de démocratie encore plus sûre. La Belgiqueappuie les SAPS depuis 1994 et a alloué, en 2003, 3 millions d’eurossupplémentaires à l’intégration des directives stratégiques dans lesactivités quotidiennes de la police, de sorte à permettre à cette der-nière de répondre aux besoins des communautés. Ceci a été réaliségrâce à l’acquisition, par les commissaires et le personnel stratégi-que des postes de police, des compétences nécessaires pour amé-liorer la prestation des services de base.

Crédibilité accrue

au sein de la communauté des donateurs

Parmi les initiatives de tiers prises en 2005 figure un rapport d’iden-tification conclu avec satisfaction pour le gouvernement flamand etaxé sur l’agritourisme et l’agribusiness dans la région de Limpopo.L’expertise dominante de la CTB dans le domaine de la réforme fon-

AFRIQUE DU SUD

CTB-50

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Partie 2: activités par pays - Afrique du Sud

cière a été prépondérante sur le plan des opportunités pour tiers,ce qui a contribué de la sorte à asseoir la position de la CTB en tantqu’expert en réforme foncière. Cette crédibilité, dont elle jouit ausein de la communauté des donateurs, a conduit à des négociationsconcernant une possible collaboration entre la CTB et la DFID et afinalement abouti à une convention de délégation de coopérationentre la Belgique et le Royaume-Uni, dans le cadre de laquelle lamise en oeuvre de la moitié du programme de réforme foncière duDFID (+/- 1,4 million d’euros) pour les 2 ans à venir a été confiée àla CTB.

Projet Secteur Budget (€)

Expansion de la prévention,des soins et de l’appui dansle domaine de la tuberculose,du VIH et des IST en Afriquedu Sud

Santé 6.200.000

Création d’un Fonds d’étude etd’expertise belgo-sud-africain Multisectoriel 1.000.000

Appui aux services de policesud-africains en vue d’amé-liorer les services offerts auniveau local

Sûreté &sécurité 3.000.000

Accélération du processus derestitution pour la Commissionde restitution des terres duDépartement des affairesagraires

Foncier 6.000.000

Experts internationaux : 1

Southern African Development Community (SADC)

Projet Secteur Budget (€)

Réhabilitation /développement del’aéroport interna-tional de Lusaka

Infrastructure 108.000

Assistance auxservices vétérinai-res zambiens dansles provinces aus-trales, centrales etorientales (ASVEZA)- phase de consoli-dation - ZAMBIE

Agriculture 3.150.000

Réseau régionalde planificationénergétique (REPN)- ANGOLA

Énergie 2.058.000

Fonds de renforce-ment des capacitésinstitutionnelles(FICAB)

Multisectoriel 1.000.000

Fonds d’études etd’expertises (FEE) Multisectoriel 287.000

Appui institutionnelà l’unité de coordi-nation du secteurdes cultures de laSADC - ZIMBABWE

Agriculture 1.009.000

Information 21 Information 2.454.000

Mise en place etfonctionnementd’un fonds d’étudeset d’expertises

Multisectoriel 1.423.000

Experts internationaux : 1

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En octobre 2005, la CTB au Bénin a fêté son 5e anniversaire. Cettecérémonie a été également l’occasion de dresser un bilan de lacontribution belge aux Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD). La présentation des OMD à travers les 5 ans d’existence dela CTB au Bénin, a été organisée en collaboration avec le PNUD etles ambassades de Danemark et des Pays-Bas. En décembre 2005,la revue à mi-parcours de la Commission Mixte a permis égalementd’apprécier l’évolution du Programme Indicatif de Coopération (PIC)de mai 2004 et de tracer les pistes d’une amélioration de la miseen oeuvre des interventions bénino-belge. Celles-ci sont axées prio-ritairement sur les secteurs de la santé, de l’agriculture et de lasécurité alimentaire ainsi que la consolidation de la société par lajustice et la décentralisation.

Lors de ce bilan global de 2005, six projets étaient en cours d’exécu-tion dans les deux zones de concentration de la coopération bénino-belge, que sont l’Atacora/Donga dans le nord-ouest et le Mono/Couffo dans le sud-ouest du Bénin.

Santé

L’appui au secteur de la santé occupe une position centrale. Le projetd’appui à la zone sanitaire de Klouekanmè dans le Couffo (PAZS-KTL)permet de doter la zone de services de santé de base, d’améliorer lagestion et d’intensifier la sensibilisation des populations aux problè-mes sanitaires. L’année 2005 a été surtout marquée par la réhabili-tation des services hospitaliers, du bloc opératoire, de la radiologie,de la maternité, de la chirurgie et des infrastructures pharmaceuti-ques. L’hôpital a aussi pu acquérir des matériels informatiques etroulants. Le personnel médical a reçu des formations et a été ren-forcé par un médecin et six paramédicaux pour les cas d’urgenceset chirurgicaux. Dans le cadre de la définition d’un mécanisme definancement de l’hôpital de zone, un renforcement des organes degestion a été mis en place. Quant à la sensibilisation, une attentiona été portée aux risques VIH/SIDA, à l’utilisation des moustiquairesimprégnées et au programme d’hygiène/assainissement.

Le Projet d’appui à la zone sanitaire de Bassila dans la Donga(PAZS-Bassila) a comme objectif la diminution de la morbidité et dela mortalité de la population. Il essaie de mettre la zone en confor-mité avec les normes des zones sanitaires au Bénin. A cet effet, denouvelles constructions et la réhabilitation de l’hôpital de zone ontété faites et achevées en 2005. Parallèlement, des actions ont étémenées sur l’amélioration des soins et la réduction de ses coûts, lerenforcement des capacités par des formations du personnel médi-cal et la sensibilisation des populations aux problèmes sanitaires età l’organisation de la zone.

Agriculture et sécurité

alimentaire

La mise en œuvre du Projet d’Appui au Monde Rural dansl’Atacora/Donga (PAMRAD) s’est fixé comme objectif d’accroître lasécurité alimentaire et les revenus familiaux en axant ses actionssur l’amélioration des systèmes de production par la gestion de lafertilité et la qualité des sols et l’accroissement de l’attractivité desproductions végétales, animales et halieutiques. Le projet s’occupeégalement du renforcement des fonctions régaliennes de régulari-sation et de contrôle ainsi que de la maîtrise d’ouvrage au niveaucommunal. En outre, sont étudiées les possibilités de financementdes activités économiques en milieu rural.

Consolidation de la société

En ce qui concerne la consolidation de la société, l’année 2005 a étémarquée par le démarrage du premier Projet d’Appui au Secteurde la Justice (PASJ) dans les départements de l’Atacora/Donga etdu Mono/Couffo. Ce projet a pour ambition de rapprocher les juri-dictions des justiciables et de minimiser les retards dans les pro-cédures judiciaires. Il prévoit également la formation des juges etjuristes ainsi que la promotion des droits des couches les plus vul-nérables de la population.

Eau et assainissement

La coopération belge est également active dans le secteur de l’eauà travers le Projet d’Appui au Développement du Secteur Eau/Assainissement en milieu Rural (PADEAR) dans les départements del’Atacora/Donga. Il s’est fixé pour objectif de satisfaire les besoinsen eau/assainissement des communautés rurales. En 2005, unaccent particulier a été porté d’une part sur le volet formation pourune meilleure viabilité des ouvrages réalisés et d’autre part sur lerenforcement de la maîtrise d’ouvrage des communes qui, depuisla mise en place de la décentralisation, exerce cette compétence.La formation a concerné le personnel des communes, des comitésde gestion des points d’eau, des relais communautaires, des agentsd’hygiène ainsi que des artisans maçons. Des puits modernes ontété construits et équipés ainsi que des latrines communautaires etfamiliales. Les services déconcentrés et les mairies ont reçu desmatériels informatiques et bureautiques. Une meilleure organisa-tion est visée par l’élaboration des manuels en matière de procé-dures de co-gestion et par l’instauration d’un cadre de concertationsur le secteur aux niveaux départemental/communal.

BÉNIN

CTB-52

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Partie 2: activités par pays - Bénin

Éducation et formation

Des actions ont été également entreprises dans le domaine de l’édu-cation et de la formation professionnelle grâce au projet de renfor-cement et d’extension des activités du Centre de perfectionnementdu personnel des entreprises à Cotonou (CPPE), qui s’est donnépour but le renouvellement des équipements et le renforcement descapacités pédagogiques, techniques et managériales du centre. Lesactions menées en 2005 concernent essentiellement l’acquisition dumatériel informatique, la réalisation d’un plan d’implantation deséquipements et d’un plan d’électricité des sections, le renforcementdes capacités pédagogiques/techniques accompagné d’une évalua-tion des besoins en formation. A cet effet, un inventaire des compé-tences internes/externes a été élaboré et un manuel d’organisationet de gestion a été rédigé.

Projet Secteur Budget (€)

Fonds d’études bénino-belge (FEBB) Multi 991.574

Appui à la zone sanitaire de Bassila (PAZS Bassila) Santé 2.781.071

Appui au Monde rural dans l’Atacora et la DongaPAMRAD

Agriculture et sécu-rité alimentaire

5.000.398

Appui au secteur de l’eau potable et de l’assainisse-ment dans l’Atacora et la Donga PADEAR

Infrastructure debase

2.881.416

Appui à la zone sanitaire de Klouékanmè, Toviklin,Lalo (PAZS KTL)

Santé 2.660.009

Renforcement et extension des activités du Centrede Perfectionnement du Personnel des Entreprises(CPPE) en vue de la mise à niveau des entreprisesbéninoises

Éducation et for-mation

1.250.083

Appui au secteur de la Justice dansl’Atacora/Donga et le Mono/Couffo

Consolidation de lasociété

3.547.600

Micro-projets 2005 Multi 75.000

Sécurité transfusionnelle dans l’Atacora/Donga et leMono/Couffo

Santé 1.883.400

Appui aux plans de développement communaux dansles quatre départements de l’Atacora/Donga et duMono/Couffo

Consolidation de lasociété

11.400.000

Appui aux Filières agricoles dansle Mono-Couffo (PAFIA)

Agriculture et sécu-rité alimentaire

5.500.000

Appui à la zone sanitaire de Comèdans le Mono (PAZS-Comé)

Santé 3.474.600

Appui à la Filière crevette (PAFI Pêche)Agriculture et sécu-

rité alimentaire2.500.000

Experts internationaux : 6

CTB-53

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La Commission Mixte qui s’est tenue à Bruxelles en juin 2004 a éla-boré un programme indicatif de coopération 2004 – 2007 représen-tant un budget de 30 millions d’euros qui prévoit des interventionsdans le domaine de l’éducation, la décentralisation, le développe-ment rural et ses filières porteuses, la prévention des conflits et desinterventions multisectorielles. En tenant compte de la programma-tion antérieure en cours d’exécution, la CTB s’investit en 2005 dans18 programmes/projets (12 en exécution, 6 en préparation), 6 sec-teurs (santé, éducation, décentralisation, hydraulique, développe-ment rural et assainissement, prévention des conflits) et 6 régions(Gao, Tombouctou, Mopti, Sikasso, Koulikoro et Kayes) dans un paysqui représente 40 fois la Belgique. Les réalisations en matière dedémocratisation et de décentralisation comme outil permettant auxpopulations de participer directement au processus décisionnel,attirent une attention particulière de la Belgique dans l’élaborationde ses programmes de coopération au Mali.

La visite de la Princesse Mathilde a particulièrement marqué l’an-née 2005, renforçant les liens au plus haut niveau entre le Royaumede Belgique et la République du Mali. Le prix Roi Baudouin a étédécerné à Mr. Ousmane Sy pour sa contribution en matière de ladécentralisation.

Santé

Bien que le secteur de la santé n’apparaisse plus dans les domai-nes de concentration du Programme Indicatif de Coopération 2004-2007, il représente encore plus de 30 % du budget de la CTB au Maliavec 4 interventions en cours : le projet d’appui au ProgrammeNational de Lutte contre le Paludisme, le projet d’appui aux soinsde santé primaires de Yanfolila et Kita, une nouvelle interventionen cours d’élaboration dans la lutte contre les IST/ Sida dans lesrégions de Mopti et Gao pour une durée de 2 ans et le programmed’appui au développement sanitaire et social de la région de Mopti,Ce dernier programme est co-financé avec l’ Agence Française deDéveloppement (AFD). La santé est l’un des 3 secteurs pour les-quels l’Etat a transféré des compétences aux collectivités territo-riales mais la décentralisation se traduit encore par un transfertde la charge plutôt que par un réel transfert de compétences et demoyens.

Éducation

Le système éducatif a connu une évolution notable dans la mesureoù le taux brut de scolarisation est passé en 15 ans de 26% à 69%dans le premier cycle de l’enseignement fondamental. La coopéra-tion belge appuie financièrement les investissements du program-me Décennal de Développement de l’Éducation (PRODEC) par un donde 6.900.000 d’euros mis en oeuvre par le Ministère de l’ÉducationNationale (MEN) et administré par la Banque Mondiale. La CTBs’est vu confier les tâches de suivi et de supervision ; un expert enéducation a été basé à Bamako pour appuyer l’exécution par le MENdu programme d’investissement sectoriel de l’éducation (PISE).

Décentralisation

La mise en œuvre de la politique de décentralisation au Mali en1999 a permis la création de 3 niveaux de collectivités décentra-lisées (la Commune, le Cercle et la Région). Le Programme deDéveloppement Multisectoriel et Décentralisé dans les cercles deBanamba, Kolokani et Nara de la région de Koulikoro a abouti à laformulation du Programme d’Appui à la Décentralisation dans larégion de Koulikoro qui a pour objectif d’améliorer les conditions devie de 500.000 personnes réparties dans 33 collectivités territoria-les. Son intervention vise, d’une part, le développement des capa-cités de ces collectivités territoriales en matière d’administrationgénérale et d’animation et de maîtrise d’ouvrage du développementlocal. D’autre part, elle vise l’amélioration des relations de partena-riat entre les collectivités, leur environnement institutionnel et lesautres acteurs.

Développement rural et ses

filières porteuses

Sous-secteur: Environnement

Dans le domaine de l’environnement, on observe un manque destratégie qui se traduit par une difficulté à mobiliser les ressour-ces autour de cet enjeu majeur. Un Forum National pour l’Assai-nissement vise à jeter les bases essentielles pour l’élaborationd’une politique et des stratégies nationales. En ce qui concerne lesacteurs, la multiplicité des intervenants (publics, privés, associa-tions) constitue une caractéristique particulière. Dans ce contexte,s’inscrit le projet d’assainissement de la ville de Sikasso (PAS). Ceprojet vise la construction d’une décharge, l’organisation d’une filiè-re de collecte des ordures en amont ainsi que la sensibilisation descommunautés.

Sous-secteur : Hydraulique

Le secteur de l’hydraulique est marqué par un vaste chantier d’ini-tiatives visant à rétablir les équilibres en matière d’accès à l’eau età mettre à la disposition des collectivités locales les outils et lescompétences nécessaires. La politique nationale de l’eau et le pland’action pour l’amélioration de l’accès à l’eau potable sont en courset permettront de ramener le milieu rural et le milieu urbain à unniveau équitable de contribution financière. Dans le domaine de l’hy-draulique rurale, le Projet d’Appui à la Décentralisation de l’Hydrau-lique, financé par le Fonds Belge de Survie dans la région de Gao,s’articule sur les nouvelles modalités de maîtrise d’ouvrage définiesdans le cadre de la décentralisation. Une part importante du budgetde ce projet est consacrée aux activités de renforcement des capa-cités de maîtrise d’ouvrage des collectivités territoriales.

MALI

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Prévention de conflits

Si, après la rébellion du Nord en 1991, le processus démocratiquede réconciliation enclenché par le Gouvernement malien a pu réta-blir la paix à court terme, il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui lesefforts doivent continuer pour bâtir une paix durable. Le Projet d’Ap-pui aux Commissions Locales de Récupération des Armes de guerredans la région de Tombouctou ambitionne de renforcer la paix dansle Nord au moyen du développement d’une économie solidaire etla récupération des armes illégalement détenues. La démarche duprojet s’inscrit dans l’optique du Cadre Stratégique de Lutte Contrela Pauvreté au Mali. Ce projet place les communautés au centre desinitiatives de développement local et de récupération des armes.

Programmes multisectoriels

Outre les programmes classiques (fonds d’étude, MIP, Bourses) quiont été reconduits lors de la dernière Commission Mixte, un outilsupplémentaire a été instauré en appui aux Ministères partenai-res : le Programme d’appui en expertise (PAEX) doté de 1.000.000d’euros comme outil complémentaire aux dispositions existan-tes permet d’apporter un support institutionnel (essentiellement

Experts internationaux : 4

financement d’expertises de courte, moyenne ou longue durée) auxMinistères partenaires qui le sollicitent.

Activités pour d’autres

bailleurs de fonds

Dans le cadre des marchés pour tiers, la CTB apporte l’assistancetechnique auprès du Programme d’Appui au Développement Régionaldans les régions de Tombouctou, de Gao et de Kidal (ADERE-Nord)financé par l’Union européenne. Ce programme a pour objectif d’as-surer le renforcement des capacités des acteurs institutionnels, descommunautés locales et du secteur privé. Ces acteurs travaillent ensynergie pour élaborer des plans stratégiques de développementrégional et local. La CTB appuie les synergies possibles avec lesautres projets en cours (PAD-K, PADH).

La CTB assume la gestion logistique du projet FORESA subsidié parl’Union européenne qui a pour objectif de développer l’approchecentrée sur la prise en charge du patient tuberculeux. Cette appro-che est basée sur un processus de Recherche Action développé parl’Ecole de Santé Publique de l’ULB à travers un échange d’expérien-ces au Mali et dans la sous-région.

Projets en cours Secteur Budget (€)

Appui au Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) Santé 1.080.362

Programme de développement multisectoriel et décentralisé dans les cercles de Banamba,Kolokani et Nara de la région de Koulikouro (PDMD-K)

Consolidation de la Société 1.071.205

Programme d’Assainissement de la ville de Sikasso (PAS – CAN 2002) Assainissement 2.544.612

Appui à la décentralisation de la Gestion de l’Hydraulique dans la région de Gao (PADH) Hydraulique 5.991.623

Programme Décennal pour l’Éducation - PRODEC - Expertise Éducation 475.897

Appui au Programme Décennal de Développement Sanitaire et Social de la Vème région du Mali (PRODESS) Santé 8.000.000

Renforcement des Soins de Santé Primaires et de première référence dans le cercle de Yanfolila (SSP Yanfolila) Santé 187.920

Programme d’Appui à la Réalisation d’Études et de Consultations (PAREC) Multisectoriel 522.202

Programme d’Appui en Expertise à l’État malien (PAEX) Multisectoriel 1.000.000

Programme d’Appui à la Décentralisation de la région de Koulikoro (PADK-II) Consolidation Société 7.043.832

Appui à la Commission Locale de Récupération des Armes de guerre – Communes (CLRPAL – III) Consolidation de la Société 2.000.000

Programme de Micro-Interventions 2005 (MIP 2005) Multisectoriel 75.000

Projets à démarrer en 2006 Secteur Budget (€)

Appui à la lutte contre les Infections Sexuellement Transmissibles dans 3 régions du Mali (IST) Santé 350.000

Projet de Sélection et Multiplication du Zébu Azawak (PSMZA – II) Développement Rural 2.322.816

Projet d’Appui à la Filière Blé dans la région de Tombouctou (PAFBLET) Développement Rural 4.800.000

Programme de Micro-Interventions 2006 (MIP 2005) Multisectoriel 85.000

Filière blé Développement Rural NA

Programme Décennal pour l’Éducation (PRODEC – II) Éducation de base 8.000.000

Partie 2: activités par pays - Mali

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Vers le développement en

période de « post conflit »

La dernière Commission mixte belgo-burundaise s’est tenue auBurundi en 1993, avec un Programme indicatif flottant. Suivant lesaccords d’Arusha, des élections démocratiques historiques ont eulieu en 2005. La prochaine Commission mixte est annoncée fin 2006début 2007, après la tenue de la table ronde des bailleurs de fonds,et l’approbation du Cadre Stratégique de Réduction de la Pauvretéen cours de préparation. La coopération bilatérale Belge au Burundia repris ses activités en 2001 avec essentiellement des reliquatsdes anciens projets stoppés en 1993 par la guerre civile.

2005 et 2006 sont des années de transition post conflit avec ledémarrage et la formulation de projets moins axés sur la réhabili-tation et plus orientés vers une coopération plus structurelle. Suiteà l’héritage du passé, la CTB intervient dans de nombreux secteurscruciaux au Burundi, en l’occurrence : les infrastructures sociales(scolaires, médicales…), la santé, l’éducation, la sécurité alimen-taire et la bonne gouvernance. La prochaine commission mixtedevrait toutefois réduire progressivement le nombre de secteursd’intervention, en privilégiant notamment celui de la bonne gouver-nance, prenant en compte la déclaration de Paris sur l’harmonisa-tion et l’alignement de l’aide et d’autres bonnes pratiques interna-tionalement reconnues.

Reconstruction des

infrastructures

Après dix années de troubles, la réhabilitation et la constructiond’infrastructures des services sociaux de base reste une évidentenécessité au Burundi. Grâce au fonds belgo-burundais de réemploi(FBBR), alimenté par un appui à la balance des payements, et unprojet d’infrastructures scolaires, de nombreux collèges commu-naux, écoles primaires et centres de santé ont été construits et cer-tains équipés. Par ailleurs, dans deux provinces fortement affectéespar la guerre, la CTB a poursuivi un projet d’amélioration de l’ha-bitat rural par la promotion des matériaux locaux de construction.Depuis 2001, le budget du FBBR s’élève à 9 millions d’euros.

Accès aux services de santé

Également influencées par dix années de guerre civile, la tubercu-lose et la lèpre ne sont malheureusement pas encore éradiquéesdu Burundi. La coopération belge poursuit l’appui à l’important pro-gramme national de lutte contre la tuberculose et la lèpre, poursui-vant ainsi les objectifs tant de l’OMS que du Fonds Mondial.L’hôpital de référence de la province de Mwaro construit dans lesannées cinquante est en cours de réhabilitation. Par ailleurs, lesdeux provinces sanitaires de Mwaro et de Kirundo ont reçu un appuipour la réhabilitation de centres de santé et de leur équipement,mais également pour la création d’un fonds de roulement de médi-

caments autogéré par les comités de santé. Enfin, la CTB exécutepour le compte de la Fondation Roi Baudouin un projet d’appui àdeux associations de lutte contre le sida et l’appui aux femmes etorphelins victimes de cette maladie.

Formation professionnelle au

service de l’emploi

La création d’emplois, surtout pour les jeunes, y compris les filles,reste un besoin majeur au Burundi. L’année 2005 a vu le démarraged’un vaste projet d’appui à l’enseignement secondaire technique etprofessionnel qui devrait à terme améliorer l’accès à l’emploi demilliers de jeunes. Outre les aspects du développement des curri-cula et des programmes de formation, le projet compte réhabiliteret équiper une douzaine d’établissements de formation profession-nelle dans le pays.

Sécurité alimentaire

Le Burundi est avant tout un pays agricole à forte biodiversité. Lacoopération belge appuie l’Institut des Sciences Agronomiques duBurundi (ISABU) dans la production de semences sélectionnéespour les cultures vivrières (semences de base et de pré base) etla culture de méristèmes pour les tubercules et le bananier. Suiteà une grave virose qui détruit le manioc dans la région des grandslacs, l’ISABU développe des variétés résistantes à la mosaïque dumanioc. La culture de pommes de terres et de patates douces enterritoire d’altitude sont devenues de véritables cultures de rente.

Bonne gouvernance

Plus que jamais en période de post conflit, le rétablissement d’unÉtat de droit est capital. L’accès à l’information juridique pour tousest également un droit des citoyens. La coopération a démarré unprojet d’appui au Centre d’Études et de Documentation Juridiquerécemment créé, afin de collecter les lois, les annoter et les tra-duire en Kirundi et les diffuser. En outre, le projet appuiera lapublication du Bulletin Officiel du Burundi qui n’était plus publiésystématiquement.

Une police au service du

citoyen

Le respect des droits de l’homme et plus particulièrement deslois nationales, est une condition sine qua none d’un État de Droit.Chaque citoyen doit se sentir en sécurité. L’organisation de la sécu-rité à travers d’un corps de police efficace et intégré est autantune question d’ordre public qu’une étape indispensable vers unedémocratie. Un projet novateur d’appui à la formation de la policenationale a été formulé pour un démarrage effectif en 2006. Environ20.000 policiers et brigadiers devraient être formés sur une périodede trois années.

BURUNDI

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Partie 2: activités par pays - Burundi

Aide budgétaire

Bien qu’exécuté par des projet bilatéraux, la Coopération belge asoulagé le budget de l’État burundais par le payement des arriérésdes salaires des enseignants, et par une aide à la balance des paye-ments, par la vente de devises pour alimenter le Fonds belgo-burun-dais de réemploi. En 2004, le payement de trois mois de salairesaux agents civils de l’État avait été effectué pour un montant de 4millions d’euros. Une réflexion se poursuivra en 2006 sur la faisabi-lité des nouvelles formes d’aides, tel que les appuis budgétaire sousses différentes formes.

Projet Secteur Budget (€)

Fonds d’Études Multisectoriel 1.150.000

Fond belgo-burundais de réemploi (FBBR) Multisectoriel 9.000.000

Appui à l’ISABU dans sa filière semences Agriculture 900.000

Appui à la province sanitaire de Kirundo Santé 200.000

Appui à la 2eme édition des codes et lois duBurundi

Justice 1.400.000

Projet d’Infrastructures Scolaires et d’Équi-pements Pédagogiques (PISEP)

Éducation 1.800.000

Payement des arriérés du personnel ensei-gnant de la République du Burundi

Aide budgétaire 4.000.000

Habitat Rural et matériaux locaux deconstruction

Infrastructure 500.000

Appui à la province sanitaire de Mwaro Santé 500.000

Appui quinquennal au Programme Nationalde Lutte contre la Tuberculose (PNLT)

Santé 2.400.000

Fondation Roi Baudouin - deux interventionscontre le VIH-SIDA

Santé 200.000

Appui à l’enseignement secondaire techni-que et professionnel (AESTP)

Éducation 11.000.000

Appui à la réforme de la police nationale duBurundi

Sûreté et Sécurité 3.400.000

Micro Interventions 2005 Multisectoriel 200.000

Experts Internationaux : 4

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Contexte

2005 constitue une année de continuité dans la mise en œuvredes projets approuvés lors de la IVème Commission Mixte entre laBolivie et la Belgique, tenue à La Paz en mars 2000. Les secteursd’intervention prioritaires retenus étaient la santé, le développe-ment rural et le développement urbain. Les actions de la coopéra-tion bilatérale se concentrent dans les zones suivantes : départe-ments de Chuquisaca et Potosí, ainsi que ville de El Alto.Les bouleversements politiques et sociaux vécus par la Bolivieau cours de cette année ont été d’une importance capitale etn’ont pas été sans influencer l’exécution et l’orientation de notrecoopération:

démission du président de la République, Carlos Mesa Gisbert,sous la pression de mouvements sociaux et du Parlement ;intérim assuré pendant 6 mois par le président de la CourSuprême de Justice, Eduardo Rodríguez Veltzé, à partir dejuin 2005 ;organisation d’élections présidentielles et législatives le 18décembre 2005 ;élection triomphale d’Evo Morales Aima, dirigeant des syn-dicats regroupant paysans et planteurs de feuille de coca,représentant le Mouvement vers le Socialisme – Movimientoal Socialismo (MAS), issu d’organisations indigènes.

Dès son arrivée au pouvoir, le 22 janvier 2006, le Président de laRépublique précise qu’un des principaux axes de sa politique serala suppression de la discrimination raciale et sociale et met l’accentsur la légalisation de la culture limitée de la coca et la valorisationde la feuille, ainsi que sur la lutte inconditionnelle contre le traficde drogue.

En l’absence d’un gouvernement bolivien établi et légitimisé, laVème Commission Mixte prévue en 2005 n’a pu être organisée. Lasociété bolivienne est complexe, pluriethnique, multiculturelle, maisaussi, souvent, inégalitaire en matière de droits, d’accès aux servi-ces et de distribution des terres et des revenus.

Le nouveau Programme Indicatif de Coopération, préparé dans laperspective d’une prochaine commission mixte, devra être adaptéen fonction des nouvelles orientations politiques et du programmedu gouvernement actuel.

Poursuite d’activités en cours

Les prestations suivantes étaient en cours avant 2005 : plusieursd’entre elles constituent d’ailleurs des reprises d’anciens projetsAGCD.Le projet d’ « Appui au Defensor del Pueblo », formulé par la CTBen 2002 , contribue à la bonne gouvernance et à la protection de lapopulation bolivienne contre la violation de ses droits.

BOLIVIEProjet Secteur Budget

Appui au Defensor delPueblo suivant la modalitéd’une participation à unpanier d’apports

Appui institutionnel 1.115.520 EUR

Fonds de contre-valeurbelgo bolivien ayant permisla réalisation d’une sériede projets d’infrastructures

Multisectoriel 1.204.206 USD

Programme dans lecadre du Fonds pourle Développement desPeuples Indigènes d’Améri-que Latine et des Caraïbes

Multisectoriel 112.631 EUR

Développement ruralintégral Provinces Saraet Ichilo Département deSanta Cruz

Développementrural

1.543.868 EUR

Programmes annuels deBourses en Belgique etde Bourses locales etrégionales pour 1.712bénéficiaires

Multisectoriel 315.015 EUR

Programme annuel demicro interventions

Multisectoriel 250.000 EUR

Fonds d’études et de mis-sions d’appui technique

Multisectoriel 255.605 EUR

Au Chili

Renforcement de l’actionsociale et communau-taire de la Fondation de laFamille

Appui institutionnel 168.606 EUR

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Préparation et lancement

d’activités nouvelles

La dernière Commission Mixte a décidé de concentrer les effortsde la Coopération belge dans des zones à haut indice de pauvretéet très faible indice de développement humain (IDH), comme laville de El Alto (Département de la Paz), les Provinces de Chayanta(Département de Potosí) et d’Oropeza (Département de Chuquisaca),le Département de Cochabamba.

Marché pour tiers

La CTB administre en 2005 avec succès et professionnalisme, pourle compte du Directoire Unique des Fonds (DUF), les ressources dedeux grands programmes à l’échelle nationale : PLANE (emploisponctuels fournis aux plus démunis peu qualifiés) et PROPAIS(financement de projets non pris en charge par les gouvernementsmunicipaux).

La CTB a, dans ce cadre, développé le « Système d’Information duRéseau de Protection Sociale », un système de suivi informatisé,permettant de gérer efficacement le cycle des projets (assignation,approbation, évaluation, suivi…).

Les ressources gérées par l’UC-RPS de la CTB proviennent de laCorporation Andine de Promotion (CAF) et des coopérations bilaté-rales danoise, néerlandaise et suédoise.

Partie 2: activités par pays - Bolivie

Projets en préparation Secteur Budget (€)

Extension de la couverture et de l’amélioration de la qualité d’attentiondu réseau de services Municipalité de El Alto, Département de La Paz

Santé publique 6.050.000

Système intégré de santé Province Chayanta, Département de PotosiSanté

publique6.000.000

Développement durable de l’agriculture et de l’élevage Province Chay-anta, Département de Potosi

Développement rural 4.450.000

Filières de production agricoles durables Province Oropeza, Départementde Chuquisaca

Développement rural 5.000.000

Actions complémentaires au programme de développement rural intégraldes bassins versants de la Cordillère du Tunari, Municipalité de Vinto,Département de Cochabamba

Développement rural 3.800.000

Approvisionnement intégral et durable des ressources forestières dansla zone tropicaleDépartement de Cochabamba

Développement rural 3.720.000

Fonds d’études et de missions d’appui technique Développement rural 1.000.000

Experts internationaux : 4

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Renforcement des liens

bilatéraux

L’année 2005 a démarré avec la tenue les 31 janvier et 1er février2005 de la première Commission mixte de Coopération bilatéraleentre la République d’Ouganda et le Royaume de Belgique. À cetteoccasion, le Ministre belge de la Coopération au Développement et leMinistre des Finances d’Ouganda ont signé un nouveau Programmeindicatif de Coopération pour la période 2005-2008 pour un mon-tant de 24 millions d’euros. Cette nouvelle enveloppe s’ajoute aux12 millions d’euros en cours d’exécution sur l’ancien Programme deCoopération 2000-2005.

En outre, cette première Commission mixte a été l’occasion designer la première Convention générale de coopération bilatéraledirecte entre la République d’Ouganda et le Royaume de Belgique.

Crédibilité et image de la CTB

La première Convention générale de coopération bilatérale directeconfirme officiellement et définitivement la CTB comme l’agen-ce d’exécution officielle de la coopération bilatérale directe enOuganda.Les programmes de coopération confiés à la CTB ont connu unecroissance exponentielle de 68.084 d’euros, au moment de la repri-se par la CTB en 2000, à 6.760.088 d’euros de dépenses réelles en2005 (y compris 4 millions d’euros d’aide budgétaire). Cette évolu-tion a fait que la CTB est connue, reconnue, crédible et appréciée del’ensemble des partenaires locaux.

Nouvelle forme de coopération

L’entièreté du programme de coopération 2000-2005 (20 millionsd’euros) ainsi que 50% du nouveau programme 2005-2008 (12millions d’euros) sont exécutés sous les modalités définies par la« cogestion ».Depuis la nouvelle Commission mixte de 2005, une nouvelle formede coopération qu’est l’aide budgétaire sectorielle a été adoptéepour un appui direct de 12 millions d’euros aux politiques nationalesdans les domaines de la santé (8 millions d’euros) et de la décentra-lisation (4 millions d’euros).

Santé

L’aide budgétaire au secteur de la « santé » constitue la deuxièmeintervention significative de la Belgique dans ce secteur depuis ledébut de la coopération bilatérale entre les deux pays en 1995. Unepremière tranche de 4 millions d’euros a été versée en 2005 envue d’aider le Ministère de la Santé à atteindre les objectifs définispar le Gouvernement ougandais dans ce secteur pour les prochai-nes années à travers le « Plan stratégique de Développement duSecteur Santé » en Ouganda (HSSP II). Outre un rôle d’évaluationex post dévolu à la CTB avant le versement d’une deuxième tranche,

la CTB recrutera en 2006 un expert en santé publique responsablede l’animation du groupe des bailleurs de fonds pour ledit secteurainsi que du développement d’une interface fonctionnelle entre leMinistère de la Santé et les bailleurs de fonds. Le HSSP II fera l’ob-jet d’une évaluation conjointe de tous les bailleurs du secteur de lasanté fin 2006.

Décentralisation

Depuis 1995, l’Ouganda a fait figure de pionnier dans ce secteuren Afrique, bien qu’en 2005, certaines décisions politiques liéesaux échéances électorales de 2006 aient quelque peu conduit àfaire marche arrière. L’appui à la décentralisation est un domainedans lequel la CTB possède une expertise nationale reconnue parles autorités ougandaises, notamment suite à l’expérience acquisedans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui au Districtde Kasese à l’ouest du pays (2000-2006) et du Programme d’appuiau District de Bundibugyo. L’évaluation, entreprise par la Banquemondiale en 2004, sur l’évolution de la situation des 56 districtsen Ouganda a clairement démontré l’impact positif du programmebelge dans le district de Kasese par rapport aux autres régions dupays ne bénéficiant pas d’un tel appui, mais plutôt d’un appui bud-gétaire sectoriel à travers le Programme de Développement desGouvernements locaux (LGDP I).Sur la base de cette expérience, le nouveau programme de coopé-ration prévoit de renforcer cette décentralisation via deux axes :un appui de 4 millions d’euros via une aide budgétaire sectorielleaxée sur les districts du nord du pays, affectés par une guerre detype guérilla depuis 20 ans, ainsi qu’une extension de l’appui audistrict de Kasese (frontière ouest avec la République démocratiquedu Congo) au moyen de la mise en place d’un nouveau programmecogéré de coopération durant 4 ans et pour un budget de 4 millionsd’euros.Le programme d’appui au District de Bundibugyo (frontière congo-laise), démarré en juin 2005 à la grande satisfaction de l’ensembledes acteurs, y compris et surtout des populations bénéficiaires, ser-vira certainement de base pour le développement de cette nouvellephase II d’appui à Kasese. Forte de cette expérience, la Belgiqueassure en 2006 la présidence du groupe des bailleurs de fonds dansce secteur.

Autres domaines prioritaires

Outre les aides budgétaires évoquées ci-dessus, le nouveau pro-gramme de coopération s’intéressera, à travers une approche axéesur les programmes cogérés, aux secteurs suivants :

Décentralisation :Projet d’appui au District de Kasese; 4.000.000 d’euros (4 ans)

Environnement et Ressources naturelles :à identifier ; 2.000.000 d’euros (3-4 ans)

Bonne Gouvernance :à identifier ; 2.000.000 d’euros (2-3 ans)

OUGANDA

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Développement du Secteur privé :à identifier ; 1.000.000 d’euros (2 ans)

Éducation :École secondaire dans le nord de l’Ouganda à identifier;1.000.000 d’euros (3 ans)

Administration publique :Fonds d’Études et d’Expertise ; 500.000 euros (3 ans)

Bourses d’études :1.200.000 euros (2005-2007)

Microprojets :300.000 euros (2005-2007)

Leadership de la CTB dans le

domaine des bourses d’études

locales

La Belgique est devenue, en 2005, le plus important bailleur de fondsdans le secteur de l’appui aux étudiants ougandais pour la poursuitede leurs études de niveau Masters et Doctorats (PhD) dans des ins-titutions universitaires locales. En 2005, 128 étudiants, dont 40% defemmes, ont bénéficié d’une bourse belge dans 8 universités ougan-daises. Ce chiffre sans précédent montre une volonté politique derenforcement des capacités des ressources humaines locales (14boursiers seulement en 2004 contre 128 en 2005 et une estimationde 130 en 2006).

Nouvelles prestations de

coopération 2005

La Convention spécifique relative au projet de coopération « KampalaIntegrated Environmental Planning and Management Project » a étésignée en février 2005 pour un montant de 5.050.000 d’euros et unedurée de 4 ans. La CTB a entamé la formulation de ce projet en mai2005.Un Appui budgétaire sectoriel au « Health Sector Strategic Plan II(HSSP II) par l’intermédiaire du Fonds de lutte contre la pauvreté(PAF) » a également été signé pour un montant de 8.080.000 d’euros(2 ans) en novembre 2005. La première tranche de 4 millions a étéversée en 2005.La Convention de mise en œuvre du « Bundibugyo IntegratedDevelopment Program » a été signée en mai 2005 avec effet rétroac-tif au 28 avril 2005. Le programme a démarré le 1er juin 2005.

Partie 2: activités par pays - Ouganda

Projet Secteur Budget (€)

Appui au district deKasese

Décentralisation 5.850.000

Appui au district deBundibugyo

Décentralisation 3.500.000

Appui à la WetlandsDivision

Environnement 4.000.000

Gestion environne-mentale de la villede Kampala

Environnement 5.000.000

École pour lesenfants victimes dela guerre - Gulu

Éducation 765.000

Fonds d’Études Administrationpublique

750.000

Bourses d’études Éducation 150.000

Microprojets Société civile 50.000

Experts internationaux : 2

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Contexte

Suite à la fin de la guerre civile en 1992 et aux premières électionsdémocratiques en 1994, le Mozambique est devenu un des exemplesde reconstruction et de développement post-conflit les plus réussisen Afrique. La stabilité politique a, depuis lors, incité la communautéinternationale et les organismes d’aide à contribuer généreusementau développement du pays. Aussi l’économie a-t-elle enregistré untaux de croissance de 12% ces dernières années, un des plus élevésau monde, avec une croissance du PIB qui a atteint en moyenne8,2% en 2005 et qui devrait, d’après les estimations, se maintenirà son niveau élevé, et une inflation d’environ 8,5%. Pourtant, leMozambique demeure un des pays les plus démunis au monde avecun indicateur de développement humain qui le classe au 170e rangsur 173. Cette situation est encore aggravée par l’épidémie du VIH/sida, qui constitue la principale priorité dans le secteur social. Avecun taux de prévalence de 12 à 16,5%, elle ramène l’espérance de viedes Mozambicains à 39,3 ans, les projections indiquant même uneaggravation pour les années à venir.

Nouveaux engagements

Dans le contexte du premier Cadre stratégique de lutte contre lapauvreté (CSLP), mieux connu sous le nom de PARPA, le gouverne-ment a consenti des investissements croissants dans les secteurssociaux prioritaires, la santé et l’enseignement (44% d’adultesalphabétisés). Les principaux objectifs de politique économique pourles années à venir ont été définis dans le second CSLP, qui identifieles six domaines prioritaires suivants: l’enseignement, la santé,l’agriculture et le développement rural, l’infrastructure de base, labonne gouvernance et la gestion macroéconomique et financière. Enmai 2006, la première Commission mixte entre les gouvernementsbelge et mozambicain à Maputo a approuvé le premier programmeindicatif pour 2006-2008. Comme le Mozambique continue à s’en-gager en faveur d’une réforme du secteur financier public et, ence compris, d’un système bancaire amélioré et plus propice auxinvestissements, la Belgique a décidé d’orienter son appui princi-palement vers l’aide budgétaire macroéconomique, avec un accentsur l’aide budgétaire générale et l’aide à la réalisation des projetsdans les budgets prévus, conformément aux recommandations del’OCDE. Au cours de la réunion, les deux parties ont également signéune convention spécifique relative à la mise en oeuvre de la secondephase du Programme post-urgence (PRPE II).

Aide budgétaire

La CTB a déjà recruté, en mars 2005, un expert international enmacroéconomie actuellement chargé de surveiller et de discuteravec le gouvernement et d’autres donateurs (membres du G-18) desdifférents domaines intervenant dans le programme général d’aide

budgétaire avec le Mozambique. Outre une assistance techniqueau programme gouvernemental, axée sur la modernisation de lagestion des finances publiques (SISTAFE), il fournit aussi un appui-conseil à la délégation de la DGCD au Mozambique.

Secteur de la santé

Entre 2000 et 2005, dans le souci d’aborder les priorités en matièrede santé du Mozambique et de donner suite aux requêtes spécifiquesdu gouvernement et d’ONG, et en l’absence d’un programme indi-catif approuvé, la Belgique a alloué 15 millions USD au Programmed’aide post-urgence (PRPE, Post-Emergency Recovery Programme).Ces fonds seront utilisés pour la construction et la réhabilitationdes installations sanitaires détruites par les inondations. À la fin de2005, 29 centres de santé ont ainsi été achevés, 3 étant encore enconstruction (pour un total de 2,1 millions €) et 3 devant encore êtreconstruits en 2006. Un processus d’appel d’offres pour l’acquisitionde fournitures et d’équipements médicaux pour tous ces centres aété lancé et sera finalisé d’ici à la fin de 2006. La formulation pour laseconde phase du programme, qui inclura un processus d’évaluationpour la construction d’un nouvel hôpital de district dans la provincede Gaza, aura lieu en juillet 2006.

Depuis juillet 2005, la CTB fournit aussi une assistance technique àla direction générale de la GACOPI, l’agence d’exécution de tous lesprojets d’investissement du ministère de la Santé. Un montant totalde 400.000 € a été affecté à ce projet pour les 4 années à venir. Unexpert (architecte) international a été recruté pour aider l’agenceà améliorer ses capacités de gestion générales et techniques, etconstruire de nouvelles infrastructures.

Bourses

En 2005, la CTB a maintenu son appui aux 28 étudiants mozambi-cains poursuivant des études dans deux universités privées des pro-vinces de Maputo et de Zambezia. Elle a aussi apporté son appui auprogramme de cours de deux années s’adressant aux enseignantset lancé en 2004 à l’université privée ISPU de Zambezia. Un budgettotal de 149.000 EUR a été alloué au programme de bourses en2005.

Deux ateliers de formation sur la gestion du leadership, destiné aux35 chefs de communauté de la province de Zambezia, ont été orga-nisés avec l’ISPU de Zambezia, tandis qu’un troisième atelier, misen place par des musiciens/techniciens belges, a été organisé avecl’Escola Nacional de Musica en vue de former du personnel local à laréparation et à l’entretien d’instruments de musique.

Un programme de bourses a été lancé avec la principale universitépublique du pays, l’Université Eduardo Mondlane.

MOZAMBIQUE

CTB-62

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Partie 2: activités par pays - Mozambique

Projet Secteur Budget (€)

Programme de réhabilitation et de reconstructiondes installations du secteur de la santé

Santé 7.747.648

Assistance technique à la GACOPI, l’unité de ges-tion des investissements du ministère de la Santé

Santé 400.000

Assistance technique en macroéconomie Aide financière 230.700

Fonds d’études et d’expertises (pas encoreopérationnel)

Divers 500.000

Microprojets Divers 60.000

Experts internationaux : 2

CTB-63

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Depuis l’an 2000, la CTB est chargée de la mise en oeuvre du pro-gramme de coopération bilatérale directe entre la Belgique et leKenya. Fin 2005, le bureau de Représentation de la CTB au Kenyaa fermé ses portes, suite à la clôture des activités des projets encours. Ces derniers couvraient tout un éventail de secteurs, dont lasanté, l’infrastructure de base, l’eau et la sécurité alimentaire.

Santé

La CTB et le ministère de la Santé ont mis en oeuvre un projet desanté reproductive réparti sur quatre ans. Lancé en mai 2001, ceprojet s’est achevé avec succès en mai 2005, après avoir été pro-longé durant un an. Son principal objectif consistait à améliorerl’intégration des activités de santé reproductive dans les soins desanté de base.Les jeunes et les adolescents étaient les principaux groupes ciblesdes activités axées sur les maladies sexuellement transmissibles etle VIH/sida, la toxicomanie et les grossesses précoces.Au cours de la dernière année, le Système d’information sanitairemis en place par le projet a été testé, et ce dernier a été sélectionnéet présenté à l’occasion d’un atelier à Dar es Salam comme modèlepossible pour la région d’Afrique.

Un autre projet mis en oeuvre dans le même secteur concernait lacréation d’un Fonds renouvelable pour l’achat de médicaments (RDF,Revolving Drug Fund). Lancé en 2001 et clôturé au début de 2004, ceprojet avait pour principal objectif d’assurer la fourniture appropriéeet abordable de médicaments essentiels et de matériel médical à lapopulation du district de Nyamira dans la province de Nyanza. Cetobjectif a été atteint par le biais de la création d’un Fonds, financiè-rement indépendant, renouvelable pour l’achat de médicaments, demeilleurs systèmes de gestion en termes de sélection des médica-ments, de stockage et de contrôle des stocks, de distribution et decomptabilité, et d’une utilisation plus rationnelle des médicaments.À la fin du programme, le Fonds ainsi établi s’est avéré capable depoursuivre les opérations et de fournir des médicaments de qualitéà un prix abordable à la population de Nyamira.

Infrastructure de base

Un Centre de communication et de crise a vu le jour en 1998 à l’aéro-port international Jomo Kenyatta. Dès novembre 2001, la CTB s’estvu confier la mise en oeuvre de ce projet, celle-ci ayant été finaliséeen septembre 2002. Le Centre de communication et de crise a étéinauguré officiellement en octobre de la même année. Les dernierséquipements ont été installés fin 2002 et un programme de forma-tion a été mis sur pied en 2003, à l’intention, entre autres, de 65fonctionnaires. L’aéroport JKIA a ainsi pu procéder aux exercicesd’urgence nécessaires en 2004-2005.

Secteur de l’eau

Deux programmes dans le secteur de l’eau, à savoir le Programmed’appui à l’association des utilisateurs d’eau des districts deMachakos, Makueni et Kaijado (WUASP) et le Programme hydrau-lique de Baringo, ont été mis en oeuvre par la CTB avec l’aide duMinistry of Water Resources & Irrigation.Le programme WUASP avait pour but d’améliorer l’accès à l’eaupotable et les conditions de vie des 480.000 personnes concernées.Mais il s’est aussi intéressé aux volets assainissement et préserva-tion dans 6 dessertes de chaque district.Le Programme hydraulique de Baringo, qui couvre les zones du nord,du centre et de l’est du district de Baringo, a contribué à atténuerla pauvreté en améliorant l’accès à l’eau salubre de quelque 70.000personnes.

Sécurité alimentaire

Le projet de gestion intégrée des ressources naturelles à Ukambani(INRMU) a démarré au début de 2002 ; il a été mis en oeuvre dansles districts d’Ukambani en collaboration avec le Forest Departmentdu Ministry of Environment, Natural Resources and Wildlife.Son principal objectif était l’accroissement des revenus de la popu-lation rurale par le biais de l’utilisation intégrée des ressourcesnaturelles (sylviculture, eau, horticulture, apiculture, fruiticulture etdélimitation de pâturages), combinée à l’amélioration et la protec-tion de l’environnement.Après avoir atteint quasiment tous ses objectifs à plus de 100% en2004, le projet a entamé la procédure de finalisation au début de2005 et a été clôturé en juin, après une prolongation de six mois.

KENYA

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Partie 2: activités par pays - Kenya

Projet Secteur Budget (€)

Gestion intégrée des ressourcesnaturelles à Ukambani

Agroforesterie 4.200.000

Projet belgo-kényan en matièrede santé reproductive, district deMakueni

Santé 2.600.000

Projet belgo-kényan de fonds renou-velable pour l’achat des médicamentsdans le district de Nyamira

Santé 1.300.000

Centre de communication et de criseà l’aéroport international de JomoKenyatta (JKIA)

Sécurité aéropor-tuaire

500.000

Programme d’appui à l’Associationdes utilisateurs d’eau des districts deMachakos, Makueni et Kaijado

Eau 2.700.000

Programme hydraulique de Baringo(phase II)

Eau 850.000

Fonds d’études Divers 750.000

Experts internationaux : 3

CTB-65

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En vue de faciliter les prestations de coopération entre l’Éthiopieet la Belgique, la Commission mixte belgo-éthiopienne a adopté, en2003, un Programme indicatif pour l’Éthiopie pour la période 2003-2007. La coopération belgo-éthiopienne vise à réduire la pauvretéet à promouvoir le partenariat entre les deux pays. Le Programmeindicatif 2003-2007 identifie les secteurs et thèmes prioritaires, quitous sont axés sur la réduction de la pauvreté. Il se concentre surles trois secteurs principaux, que sont l’agriculture et la sécuritéalimentaire, l’éducation et l’environnement, et dispose d’un budgettotal de 42 millions €.

Éducation

Programme de perfectionnement des ensei-

gnants (TDP, Teacher Development Programme)

Le gouvernement éthiopien a mis l’accent sur le secteur prioritairede l’enseignement et accordé, ce faisant, une attention spéciale àla formation des enseignants. C’est dans le cadre de cette politiqueque le programme de réforme des enseignants (TDP) du gouverne-ment vise à améliorer la qualité de l’enseignement en Éthiopie. Lecoût total de ce programme de 3 ans s’élève à près de 70.000.000€. Au début de 2003, la Belgique a décidé de participer au basketfunding du TDP (avec 5 autres partenaires de développement euro-péens). Elle a versé sa première contribution au début de 2005 et a,dans le même temps, chargé un assistant technique du suivi du pro-gramme en Éthiopie. La contribution totale de la Belgique se monteà 10.352.000 €.

Fourniture de matériel de dessin technique

à 142 écoles techniques sélectionnées

Le ministère de l’Enseignement a procédé à la mise à niveau desécoles techniques à travers un programme de formation profession-nelle. L’achat et la distribution d’équipement de dessin destiné àplus de 140 écoles du pays ont commencé en 2004. Les activités sesont poursuivies en 2005 ; quant au reste de la fourniture du maté-riel, il est toujours en cours et sera finalisé dans le courant de 2006.La contribution de la Belgique à ce projet s’élève à 1.235.000 €.

Environnement

Prévention et destruction des stocks de

pesticides obsolètes (PDOP)

Les pesticides à l’abandon, accumulés au cours des 4 dernièresdécennies, étant devenus un réel risque pour la santé, le gouver-nement a décrété des mesures visant au nettoyage et à l’élimina-tion des pesticides périmés. Mis en oeuvre à la fin de 2003, dansle cadre du programme gouvernemental, le projet a déjà traité lamoitié des 1000 tonnes qu’il s’était fixées pour objectif. Bien queces activités soient mises en oeuvre sous forme d’un projet, ellesbénéficient cependant d’une contribution collective de donateurs auprogramme, sous l’égide du ministère de l’Agriculture, la Belgiquecontribuant pour sa part à hauteur de 3.470.000 €.

Sécurité alimentaire

Approvisionnement local en nourriture

Ce projet, destiné à venir en aide au gouvernement lors des pénu-ries de vivres dans le pays, a permis l’acquisition de grains sur lemarché local afin de bénéficier d’un gain de temps et d’éviter lescoûts de transport à l’importation, et ce, à un prix local raisonnable(optimisation des ressources). Le projet a été clôturé en juillet et laBelgique y a contribué à raison de 1.015.000 €.

Fonds d’études et d’expertise

Les gouvernements belge et éthiopien ont convenu d’utiliser le fondsd’études pour de nouveaux projets ainsi que des projets en cours, etd’entreprendre des études complémentaires et d’appui en vue d’ac-célérer les activités et d’aider les pays partenaires à mettre à profitles progrès déjà réalisés et à mieux planifier l’avenir. Le budgetprévu pour ce fonds d’études et d’expertise est de 625.000 €.

Bourses locales

Depuis 2003, quelque 1.800 étudiants ont bénéficié d’une bourse dela coopération belgo-éthiopienne pour poursuivre des études dansl’une des (11) institutions d’enseignement supérieur du pays. Leprogramme de bourses dispose d’un budget de 372.000 € et seraclôturé fin 2006.

Projet Secteur Budget (€)

Fonds d’études et d’ex-pertise belgo-éthiopien

Général 625.000

Approvisionnement localen nourriture

Sécuritéalimentaire

1.015.000

Prévention et des-truction des stocks depesticides obsolètes

Agriculture &Santé

3.470.000

Fourniture de matérielde dessin à 142 écolessecondaires techniquessélectionnées

Éducation 1.235.000

Programme deperfectionnement desenseignants (TDP)

Éducation 10.352.000

Experts internationaux : 2

ÉTHIOPIE

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Partie 2: activités par pays - Tunisie

Contexte

La Tunisie ne fait plus partie de la liste des pays partenaires de laBelgique en matière de coopération bilatérale directe depuis mai2000. Depuis cette date la CTB a mis en œuvre une douzaine deprojets de développement pour un montant de plus de 13 millionsd’euros auquel il faut ajouter les projets financés par le fonds decontrepartie qui a financé une dizaine d’interventions pour plus de7 millions d’euros.

En 2005, la CTB finalisele programme en cours et clôture les inter-ventions dans le respect des engagements antérieurs. Toutefois,il est apparu qu’il restait des reliquats importants pour quelquesprojets, principalement le Fonds d’études de l’API (Agence dePromotion industrielle). Au total l’ensemble des fonds non dépenséss’élève à 4,250 millions d’euros.

La ré-allocation des fonds

disponibles et la clôture du

programme

En juin 2005 une mission belgo-tunisienne a lieu à Tunis. Le but decette mission est d’arriver à un accord pour la ré-allocation des reli-quats et de procéder à la finalisation de la coopération bilatéraledans des délais raisonnables, de manière acceptable pour les deuxparties.

Les conclusions de cette mission mettent l’accent sur la ré-alloca-tion des fonds vers un projet à finalité sociale et de développementrural intégré pour un montant de 3,850 millions d’euros et un projetde «Valorisation des ressources humaines» pour un montant de400.000 euros.

La formulation de ce projet de «Développement rural intégré» estréalisée à la fin de l’année 2005 et le projet démarrera au coursde l’été 2006. Un accent particulier est mis sur le micro-crédit et lacollaboration avec la Banque Tunisienne de Solidarité (BTS).

La formulation du second projet «Appui à la mise en place d’uneunité de développement des compétences des formateurs» estprévu pour mai 2006 et les activités devraient démarrer avant lafin de l’année 2006.

Deux autres interventions sont encore en cours d’exécution avec l’Of-fice National de l’Assainissement (ONAS) : le projet «Construction etéquipement de la station d’épuration des eaux usées et du renfor-cement du réseau d’assainissement de la ville d’El Kef» et le projet«Construction et équipement de la station d’épuration des eauxusées et du renforcement du réseau d’assainissement de la ville deZaghouan». Les reliquats de ces deux projets seront affectés parl’ONAS à l’achat de l’équipement complémentaire nécessaire auxdeux stations ainsi qu’à l’acquisition d’une unité mobile de déshy-dratation mécanique des boues.

Il est prévu de clôturer l’ensemble de ces projets à la fin de 2009.

Perspectives

Même si le programme de coopération bilatérale « classique » setermine avec la Tunisie, des nouvelles pistes de coopération, plusappropriées aux spécificités de la Tunisie, sont recherchées, notam-ment à travers BIO (Société Belge d’Investissement pour les Paysen Développement).

Le développement de la coopération triangulaire (Nord-Sud-Sud)principalement avec les pays d’Afrique de l’Ouest est également unepossibilité intéressante qui permettrait de valoriser les centres d’ex-cellence qui ont été soutenus par la coopération bilatérale belge.

Projet Secteur Budget (€)

Travaux de constructionet d’équipement dela station d’épurationdes eaux usées et derenforcement du réseaud’assainissement de laville de Zaghouan

Assainissement 2.107.095

Travaux de constructionet d’équipement dela station d’épurationdes eaux usées et derenforcement du réseaud’assainissement de laville d’El Kef

Assainissement 641.886

Développement ruralintégré : Fonds deSolidarité Nationale(FSN)

Développementrural intégré– économie

sociale

3.861.000

Mise en place d’uneunité de développementdes compétences desformateurs

Éducation 419.000

Experts internationaux : 1 (en 2006)

TUNISIE

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Retrait progressif

Aux Philippines, la CTB se concentre actuellement sur le secteurde la réforme agraire. Toutefois, elle continue aussi d’octroyerune aide importante, à travers le « Programme belge intégré d’ap-pui à la réforme agraire » (BIARSP), à d’autres domaines tels quela santé publique, l’éducation et les infrastructures rurales. Danscette troisième et dernière phase du BIARSP, l’accent général estmis sur le développement des capacités, afin d’assurer que les dif-férents départements et ministères partenaires et gouvernementslocaux seront à même de prolonger l’impact du programme après saclôture. Comme les Philippines ne figurent plus, depuis 2001, parmises pays partenaires, la Belgique est tenue de mettre fin à son aidebilatérale directe d’ici à la fin d’août 2007, au terme de la dernièrephase du BIARSP.

Principaux défis

Si le pays pouvait, à un moment donné, se targuer d’avoir une deséconomies les plus performantes de la région, il est aujourd’huiconfronté à une énorme dette nationale et compte des dizaines demillions de personnes vivant dans la pauvreté. Son économie esten outre fortement dépendante des milliards de dollars rapatriéschaque année par les innombrables Philippins travaillant outre-mer.Les politiques économiques qui ont été menées par le passé et quin’ont fait que ralentir la croissance, et la résistance de puissantesélites aux réformes pourtant bien indispensables sont largementresponsables du haut taux d’incidence et de persistance de la pau-vreté aux Philippines. Les récents changements politiques ont certesstimulé la croissance, mais des réformes additionnelles pourraientencore accélérer la réduction de la pauvreté.

Les Philippines ont le taux de natalité le plus élevé d’Asie, et lapopulation pourrait, d’après les estimations, doubler en trente ans.Les gouvernements évitent en général de prendre des mesuresexpéditives pour infléchir le taux de natalité, afin de ne pas indispo-ser l’Église catholique, qui s’oppose à toute forme de contraceptionartificielle.

La contribution belge aux soins de santé de base dans quatre provin-ces des Philippines vise le renforcement des structures locales etdécentralisées de gestion de santé. Ceci a débouché sur un systèmede référence fonctionnel, constitué de services de santé ruraux etde points de vente de médicaments fournissant, entre autres, dif-férentes méthodes de planning familial. D’autre part, le personnelmédical a reçu une formation à la gestion des districts de santé.

Pauvreté et réforme agraire

Trois quarts des pauvres vivant dans les campagnes, la pauvretédemeure un phénomène essentiellement rural aux Philippines. Laréforme agraire est entrée dans une phase critique, puisque la plu-part des terres devant encore être distribuées sont des propriétésprivées et des terres agricoles litigieuses. La distribution des terresa été confiée au Department of Agrarian Reform (DAR), le principalpartenaire de la CTB dans la mise en oeuvre du Programme globalde réforme agraire (Comprehensive Agrarian Reform Programme-CARP). La plupart des terres appartenant à l’État ont déjà été dis-tribuées et le DAR s’engage à compléter le programme d’ici 2008.La vision « arriéré zéro » complique encore les choses, étant donnéque le DAR manque cruellement de personnel juridique. De nom-breux avocats préfèrent en effet travailler pour des cabinets privésque pour le gouvernement, en raison de la grande différence desalaire. En plus de devenir les propriétaires des terres, les fermierssont aussi appelés à être les principaux acteurs de l’édificationd’une économie rurale. En mettant des infrastructures adéquateset un appui institutionnel à la disposition des fermiers, le DAR viseà diversifier leur rôle et à les faire évoluer de simples producteursd’aliments à des industriels agricoles actifs. Pour cette dernièrephase, le gouvernement belge s’est engagé à octroyer plus de 3 mil-lions € à des projets dans ce sens.Pour 2005, le DAR ambitionne de distribuer un total de 130.000 hec-tares de terres agricoles.Depuis sa création, le BIARSP s’est concentré sur une approcheintégrée de la prestation de services, laissant les aspects plusjuridiques de l’acquisition et de la distribution des terres au DAR. Ilse concentre en particulier sur l’amélioration des conditions de viedans un nombre de communautés rurales sélectionnées dans septprovinces de Central Visayas et de Western Mindanao. La fourniturede services d’appui est devenue une intervention significative dansla lutte contre la pauvreté dans le cadre du programme CARP.

PHILIPPINES

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Culture d’amélioration

La dernière phase du programme vise à consolider le travail desphases précédentes: en d’autres termes, à intégrer correctementla gestion et la mise en oeuvre au sein des institutions pertinentesexistantes afin que celles-ci soient tout à fait prêtes à poursuivrele travail sans assistance externe. Une attention appropriée doitégalement être accordée à la convergence, à la coordination et àla mise en réseau avec les partenaires et les autres organisations,afin d’optimiser l’impact de ce programme ainsi que de programmessimilaires visant les mêmes groupes cibles. La direction généraledu DAR a prié le BIARSP d’être le pionnier de l’introduction d’une« culture d’amélioration ». En prévision de l’arrivée à échéance duprogramme CARP d’ici à 2008, le département a besoin de se réin-venter et tient pour cette raison à se réaffirmer comme acteur pivotdu développement rural aux Philippines. À l’aide d’outils de gestioninternationalement reconnus comme le Cadre d’auto-évaluation desfonctions publiques (CAF), Six Sigma et d’autres, le BIARSP vise àmettre en place une culture d’amélioration au sein du Department ofAgrarian Reform afin de permettre à ce dernier de relever les nou-veaux défis qui se présenteront à la fin du programme de réformeagraire, prévue pour 2008, et de faire face à la pression constantede réduire ses effectifs.

La contribution belge comprend une assistance technique au « déve-loppement organisationnel », la mise à niveau d’outils de communi-cation et de moyens de transport, la réhabilitation des bureaux surle terrain et des formations pour le personnel du DAR et ses parte-naires. Un montant de plus de 1,8 million € a été affecté à cette fin.

Projet Secteur Budget (€)

Programme belge intégré d’appui à laréforme agraire - Phase III (BIARSP II)

Multisectoriel 8.825.010

Programme belge intégré d’appui à laréforme agraire - Phase III (BIARSP III)

Multisectoriel 7.572.000

Experts internationaux : 3

Partie 2: activités par pays - Philippines

CTB-69

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Un partenariat solide

La Coopération Belge, au Cameroun depuis 1970, s’est construitesur un partenariat solide. L’un des aspects de la stratégie de la CTBau Cameroun est de tirer un grand profit de la richesse en ressour-ces humaines présentes au Cameroun. C’est pourquoi l’effectif desprojets de la CTB ne consiste qu’en des experts nationaux.

La CTB se concentre actuellement sur trois secteurs cruciaux auCameroun, notamment la santé, l’eau et l’assainissement, et laconsolidation de la société.

Santé

L’enquête démographique et de santé en 2004 révèle que la préva-lence du VIH au Cameroun se situe à 5,5% dans l’ensemble du terri-toire nationale et à 2% dans le Province de l’Extrême Nord. Devantl’impact tragique sur le développement humain, social et écono-mique et la menace sur l’avenir de la nation, le Gouvernement duCameroun a érigé la lutte contre le VIH/SIDA au premier rang despriorités sociales et l’a inscrit comme programme prioritaire dans leDocument de Stratégie de Réduction de la Pauvreté depuis 2000.

Le 1er janvier 2005, le projet « Action pour la promotion de la priseen charge communautaire intégrée pour les personnes infectées etaffectées par le VIH/SIDA/TB dans la province de l’Extrême-Norddu Cameroun – APRICOM » a été lancé pour une durée de trois ans.Ce projet, mis en œuvre avec différents partenaires, vise l’amélio-ration de la qualité de vie des personnes vivant avec et affectéespar le VIH/SIDA/Tuberculose (TB) dans deux villes (Maroua etKousséri) et deux agglomérations rurales (Bogo et Kaélé), et ce, àtravers une initiative de prise en charge communautaire.

La prise en charge communautaire représente toute forme de soinsde santé prodigués aux malades à domicile, à la fois par le systèmede santé formel et par l’appui familial et communautaire.

Le projet financé par l’Union européenne contribuera permettra unemeilleure couverture des services de santé de base pour les pluspauvres qui éprouvent d’énormes difficultés à accéder aux servicesde santé. Cette action sera complémentaire aux initiatives de pré-vention et de traitement du VIH/SIDA/TB du gouvernement ainsiqu’avec le projet bilatéral “Projet d’appui aux 7 districts de santé– PA7DS “ dont les activités se déroulent dans la même province.

Comme il existe peu d’initiatives de soins de santé à domicile auCameroun, le projet envisage de mettre sur pied un modèle de Soinsde Santé communautaires qui s’étend de la maison à l’hôpital et dedisséminer les leçons apprises pour une mise à l’échelle nationale.

Consolidation de la société

Bien que le préambule de la Constitution camerounaise du 18 janvier1996 stipule : « L’État assure la protection des minorités et préserveles droits des populations autochtones conformément à la loi », lespygmées Baka restent - plus de quatre décennies après l’indépen-dance du Cameroun - exclus de la vie politique, économique et socia-le du pays. Ils ne sont pas encore représentés par des chefferies detroisième degré, et n’ont pas de garantie quant à l’accès à la terre.

En mai 2005, la République du Cameroun et le Royaume de Belgiqueont lancé la dernière intervention belge au Cameroun dans le cadrede la coopération bilatérale directe : le Projet d’appui au développe-ment économique et social des Baka des arrondissements de Djoum,Mintom, et Oveng - PADES-Baka. Le projet, d’une durée de trois ans,vise à contribuer à l’intégration, dans la communauté nationale,des Baka de Djoum, Mintom et Oveng, du Département du Dja etLobo, dans la Province du Sud. Cette intégration, comprise dans lerespect des différences socioculturelles pygmées Baka, passe plusspécifiquement par la reconnaissance des droits et par la promo-tion des devoirs citoyens de cette communauté. Le projet s’articuleautour de plusieurs axes : un meilleur accès aux services sociauxde base, une sécurisation foncière, une meilleure participation à lagestion des ressources forestières et un renforcement des capaci-tés organisationnelles.

Eau et assainissement

L’accès à l’eau potable est faible au Cameroun (86,6% pour les zonesurbaines et 31,3% pour les zones rurales). Les objectifs liés à l’eaufigurent en bonne place dans le Document de Stratégie de Réductionde la Pauvreté (DSRP) – qui comporte des propositions de solutionscomme l’extension des programmes d’hydraulique rurale et l’amé-nagement des points d’eau sur tout le territoire national.

Pour soutenir cette volonté manifeste du Gouvernement came-rounais de mettre l’accent sur l’accessibilité de l’eau, la CTB auCameroun met en œuvre, ensemble avec le Ministère de l’Energieet de l’Eau, des Projets d’Adductions d’Eau potable dans les villes deMaroua et de Soa, les régions de la Sanaga Maritime et de Batcham.Aussi, dans la ville de Maroua, la CTB a clôturé en 2005 la premièrephase des travaux d’assainissement.

CAMEROUN

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Partie 2: activités par pays - Cameroun

Projet Secteur Budget (€)

Hydraulique rurale dans la provinceExtrême-Nord

Infrastructure 1.813.002

Financement d’études et d’expertisesde courte durée (Fonds d’études et deconsultations)

Fonds 127.544

Fonds de développement suite à l’opéra-tion d’allègement de la dette extérieurede la République du Cameroun envers leRoyaume de Belgique

Fonds 3.858.498

Réhabilitation et amélioration de l’adduc-tion d’eau potable de la ville de Maroua(AEP Maroua)

Infrastructure 1.524.545

Aménagement et assainissement de la villede Maroua

Infrastructure 395.390

Projet d’Appui au développement écono-mique et social des Pygmées Baka dansles arrondissements de Djoum, Mintom etOveng

Consolidation dela société

800.000

Promotion de la prévention, des soins etdu soutien liés au VIH/SIDA/TB dans laprovince de l’Extrême-Nord du Cameroun

Santé 2.500.000

Appui aux 7 districts de santé: MarouaUrbain, Maroua Rural, Méri, Bogo, Mindif,Guidiguis, et Kaélé

Santé 3.082.519

Experts internationaux : 0

CTB-71

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Contexte

Le contexte créé par la tentative de coup d’État du 19 septembre2002 et la guerre civile qui s’en est suivie, ainsi que ses répercus-sions sociales et économiques, ont coupé le pays en deux, selonun clivage social, économique et religieux entre le Nord et le Sud.Cette crise et ses conséquences ont aggravé le phénomène de lapauvreté. Si, en 1998, environ 33% de la population étaient affec-tés par la pauvreté, aujourd’hui, ce chiffre s’élève à près de 45% decelle-ci, avec des taux extrêmes au nord-est et à l’ouest (entre 60 et80%). En effet, avec la guerre, les actions de politiques publiques,qui avaient en temps normal des effets limités sur les conditions devie des populations, ne sont plus assurées, aggravant ainsi la situa-tion des populations des zones les plus fragilisées.

Au cours des années 1994-1999, la Côte d’Ivoire a été le cinquièmebénéficiaire de l’aide bilatérale directe belge, en termes de volumefinancier. Pour sa part, la Belgique figurait, avant la crise de sep-tembre 2002, parmi les cinq premiers bailleurs de fonds bilatérauxdu pays. Le programme de coopération, défini lors de la Commissionmixte de 1999, était axé sur cinq thèmes, reflet des nouvelles orien-tations de la coopération belge et des politiques de développementdu pays, à savoir : les soins de santé primaire, la formation profes-sionnelle, les infrastructures de base, la consolidation de la sociétéet l’appui au secteur privé. Il devait se concentrer dans deux régions(Moyen Comoé et région des Savanes). D’autre part, une déclarationannexée au rapport de la Commission mixte fait état de la volontédes deux parties d’œuvrer pour un partenariat plus accompli. Dansce cadre, tous les projets exécutés en Côte d’Ivoire le sont sous lemode de la cogestion.

Cependant, du fait de la crise sociopolitique de 2002 et de la déci-sion de la Belgique, en 2003, de retirer la Côte d’Ivoire des payspartenaires, il faut souligner que l’entièreté de ce programme n’apu être menée à bien et que plusieurs prestations ont été réorien-tées pour répondre à cette crise. Au regard de ces événements, leGouvernement a axé sa politique sur les orientations prioritairessuivantes : un appui au secteur privé en tant que moteur de la crois-sance économique, l’accès de tous aux soins de santé et à l’éduca-tion, une lutte accrue contre la pandémie du SIDA et une réforme enmatière de décentralisation.

Secteur privé

En ce qui concerne le secteur privé, le programme belge s’efforce desoutenir l’émergence des PME, seules à même de garantir un tissuéconomique durable. Les actions en faveur du secteur privé visaientl’appui à la création et au renforcement de PME du secteur modernepar le biais du projet « Appui et Services aux Entreprises » (ASE, àprésent clôturé) ainsi que le renforcement en cours de l’initiativeprivée en milieu rural au travers des projets « Appui à la professionpiscicole dans l’est » et « Appui au développement de l’élevage lai-tier dans le sud de la Côte d’Ivoire ».

Santé

En matière de santé, l’appui de la Belgique s’est concrétisé par ladeuxième phase de l’appui à la région sanitaire du Moyen Comoé,qui ambitionne plus particulièrement le renforcement des ressour-ces humaines, la sensibilisation et l’accès des populations aux soinsde santé ainsi qu’une amélioration importante de l’offre et de laqualité des soins tant au niveau des centres de santé que des hôpi-taux de districts et de régions.

Consolidation de la société

Enfin, en matière de consolidation de la société, l’appui belge a viséplus spécifiquement la décentralisation et la discrimination positivedes régions les plus défavorisées du pays. Ce programme, interrom-pu en raison de la crise sociopolitique de 2002, visait à accompa-gner les efforts du pays partenaire en matière de gouvernance, deconsolidation de la société civile et de renforcement des capacitésnationales et locales. La coopération belge a cependant décidé definancer et de soutenir un vaste projet d’appui à la sortie de la crise,basé sur le redéploiement de l’administration et concernant plusparticulièrement les secteurs de l’eau, de la santé et de l’éducationainsi que les institutions de l’administration décentralisée (commu-nes et départements).

Coopération financière

Plusieurs outils de coopération financière ou liés au renforcementdes capacités complètent ce dispositif. Il s’agit tout d’abord duFonds d’Études chargé de démarrer des études ou consultationsdans les domaines du programme belgo-ivoirien de coopérationet, surtout, du Fonds de Développement (fonds de contrepartie).Alimenté par les remises de dette et différentes opérations decoopération financière, ce fonds a pour vocation de cofinancer lesprojets ivoiro-belges ou de mettre en œuvre toute prestation decoopération entrant dans les différents secteurs définis lors de laCommission mixte.

CÔTE D’IVOIRE

CTB-72

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Partie 2: activités par pays - Côte d’Ivoire

Projet Secteur Budget (€)

Appui à la région sanitaire du centre-estd’Abengourou (Moyen Comoé)

Santé 2.165.605

Réhabilitation des moteurs électriquesdes locomotives GM de la ligne ferroviaireAbidjan-Kaya

Transport 315.137

Appui à la profession piscicole dans l’est dela Côte d’Ivoire - phase II

Élevage 1.414.232

Fonds de développement ivoiro-belge Multisectoriel 6.747.956

Hydraulique villageoise améliorée dans lesrégions du Moyen Comoé et du N’Zi Comoé

Hydraulique 603.840

Fonds d’Études ivoiro-belge Multisectoriel 435.505

Appui au développement de la productionlaitière dans le sud de la Côte d’Ivoire

Élevage 2.291.886

Appui global à la région sanitaire du MoyenComoé, phase 2 de consolidation

Santé 5.221.156

Experts internationaux : 4

CTB-73

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La coopération

Belgo-Algérienne relancée

La première commission mixte Belgo-Algérienne s’est tenue à Algeren octobre 2002. Elle a permis de souligner la volonté des deux paysà développer la coopération bilatérale en procédant à l’identifica-tion des axes prioritaires du Programme Indicatif de Coopération(PIC), régie par une convention générale de coopération signée en2002. L’enveloppe globale du PIC est d’un montant de 35.000.000 €pour les années 2002-2007.

Trois projets ont été mis en exécution avant la mise en place duProgramme Indicatif de Coopération (PIC) de 2003. Il s’agit de :

Aide à la balance des paiements (2.500.000 €). Le Fonds decontrepartie de ce projet est responsable pour la créationd’un centre de conditionnement de produits agricoles dans laWilaya de Biskra ;Simulateur de conduite de la Société Nationale des TransportsFerroviaires (SNTF) ;Mise à niveau de la maintenance de l’Entreprise de transporturbain et suburbain d’Alger (ETUSA).

Dans le cadre de l’actuel Programme Indicatif de Coopération 2003-2007, la CTB se concentre sur les secteurs cruciaux en Algérie, enl’occurrence la santé, l’eau, l’environnement, le développementrural, le genre et le renforcement des institutions.La stratégie de la coopération belge au développement est ainsicohérente avec les secteurs prioritaires définis par le Gouvernementalgérien. En effet, les secteurs retenus se basent en grandepartie sur les orientations du Plan de stratégie socio-économiquenationale.

Santé

Dans le secteur de la santé, deux projets de coopération bilatérale,pour un montant de 5 millions d’euros, visent un apport composéessentiellement d’expertise et de formation, ainsi que d’investis-sements ciblés, en appui à un système de santé local déjà rela-tivement bien développé. Ils visent à organiser la lutte contre lesida et les maladies sexuellement transmissibles, ainsi que la luttecontre la mortalité maternelle et infantile, dans le secteur sanitairede Tamanrasset. La santé des jeunes et le dépistage du cancer ducol utérin sont inclus dans l’intervention, ainsi que le renforcementglobal du système de santé et de la Direction Santé & Population deTamanrasset.

Eau

Le Programme de la Coopération Belge a comme objectif la gestionrationnelle et équitable du secteur de l’eau dans une perspective dedéveloppement durable.Dans le secteur de l’eau, deux projets ont démarré en 2005. Leprojet d’appui à l’Algérienne des Eaux vise à contribuer à l’amélio-ration des performances du service public de l’eau. Plus largement,les citoyens algériens bénéficieront d’une amélioration de la qualitéet de la sécurité de l’approvisionnement en eau potable. Le projetd’appui technique aux centres de formation et de perfectionnementau métier de l’eau, s’attache à améliorer le service de l’eau potablesur le territoire national algérien et terme de qualité et de sécurité.Il vise plus particulièrement à offrir aux professionnels du secteuren Algérie, des formations adéquates.Un troisième projet dans ce secteur, qui démarre en 2006, concernel’appui à une gestion rationnelle et intégrée des ressources hydrau-liques du bassin de l’oued de Mazafran.

Environnement

La politique environnementale du Gouvernement algérien fait suiteaux recommandations issues de la Conférence Internationale delancement et de mise en œuvre du Plan National d’Action pour l’En-vironnement et le Développement Durable (PNAE-DD), qui a eu lieuen juin 2002 à Alger.La Belgique, considéré comme un leader dans le domaine, s’as-socie au plan d’action engagé par le Ministère de l’Aménagementdu Territoire et de l’Environnement. Deux projets sont en prépara-tion dans ce secteur: un projet sur la gestion de déchets urbains àMascara et un deuxième concernant la gestion de déchets de l’hô-pital de Kouba.

Développement rural

Après une période de dégradation de la situation économique etsociale, aggravée par le terrorisme en Algérie, les gouvernementsqui se sont succédés ont développé des vastes programmes deredistribution des revenus (filet social) et, à partir de 2000, des pro-grammes d’investissements multi-sectoriels, visant à engager lesAlgériens dans des activités rémunératrices. C’est dans ce contexteque la Belgique prépare un Programme d’Appui à la lutte contre lapauvreté à Souk-Ahras.

Genre

Dans ce secteur, un appui institutionnel au ministère de la conditionféminine est en préparation. Le cadre de ce projet est la ConstitutionAlgérienne, qui stipule que tous les droits politiques, économiques,sociaux et culturels de la femme sont garantis. La constitution vadans le sens d’une consolidation des acquis sociaux constatés ensouhaitant s’attaquer plus spécifiquement aux problèmes récur-rents liés à la précarité et aux contraintes socioculturelles.

ALGÉRIE

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Partie 2: activités par pays - Algérie

Renforcement des institutions

Gouvernance – Justice

Le Gouvernement Algérien a entamé depuis plusieurs années d’im-portantes réformes, notamment dans le domaine de la Justice.Dans le secteur de la Gouvernance, la CTB exécute deux projets. Lepremier vise à renforcer la formation et la connaissance des cadresde la justice algérienne. L’objectif du projet est l’amélioration quali-tative du fonctionnement de la Justice Algérienne.Le deuxième a pour objectif le renforcement des connaissancesdes membres du conseil d’État Algérien. Cet objectif sera atteint enpermettant à des magistrats et du personnel technico-administratifde cette institution d’effectuer des formations de courtes durées etdes stages pratiques au sein du Conseil d’État Belge, ainsi que parl’organisation en Algérie des conférences et des séminaires animéspar des experts belges portant sur différents domaines du droitadministratif.

Projet Secteur Budget (€)

Projet de santé publique dans la Wilaya de Tamanrasset Santé 5.000.000

Appui institutionnel à l’ADE Eau 578.125

Appui technique aux centres de formation et de perfectionnement aumétier de l’eau ADE

Eau 2.789.858

Programme d’appui à une gestion rationnelle et intégrée des res-sources hydrauliques du bassin de l’oued de Mazafran

Eau 4.781.000

Gestion de déchets hospitaliers de l’hôpital de Kouba. Environnement 500.000

Gestion de déchets urbains à Mascara Environnement 9.000.000

Programme d’Appui à la lutte contre la pauvreté à Souk-Ahras Développement Rural 5.000.000

Appui institutionnel au ministère de la condition féminine. Genre 1.000.000

Renforcement de la formation et de la connaissance des cadres de lajustice algérienne

Renforcement des institutions-Gouvernances - Justice

795.000

Renforcement des connaissances des membres du conseil d’ÉtatAlgérien

Renforcement des institutions-Gouvernances – Justice

Fonds d’études et d’expertises (FEE) Multisectoriel 1.176.200

Fonds de Contrepartie de l’ABP Multisectoriel 2.500.000

Mise à niveau de la maintenance de l’ ETUSA Maintenance 4.618.256

Experts internationaux : 3

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Vers l’appropriation et

l’harmonisation

L’année 2005 a vu un glissement important dans la coopération au déve-loppement en Tanzanie et dans les relations entre les donateurs, notam-ment avec la présentation de la Stratégie nationale pour la croissanceet la réduction de la pauvreté (MKUKUTA) qui met l’accent sur le lea-dership et l’appropriation de l’agenda de développement. L’introductionde la première version de la Stratégie d’assistance conjointe (JAS) amultiplié les consultations étroites avec les partenaires du développe-ment en vue de définir la future coopération, qui sera basée sur l’aligne-ment, l’harmonisation et les priorités nationales. La Belgique participeactivement à ce forum consultatif.

Des projets au basket funding

et à l’aide budgétaire

Au cours de ces dernières années, le gouvernement tanzanien a réitéréson souhait de voir les modalités de la coopération au développementpasser des projets classiques à l’aide budgétaire. Aussi davantage dedonateurs ont-ils récemment réorienté leur aide vers les nouvellesmodalités du basket ou pool funding (panier de fonds), de l’approchetranssectorielle SWAP ou de l’aide budgétaire. La Belgique, de son côté,s’est engagée, depuis 2004, à consacrer plus de 50% du Programmeindicatif de coopération au développement (PICD) 2003-2007 à ces nou-velles modalités de coopération, et en particulier au basket funding.

En avril 2005, une réunion consultative annuelle entre la Belgique et laTanzanie a eu lieu à Dar es Salaam, dans le but de revoir le PICD pour2003-2007. Il y a été décidé de renforcer la coopération et de consacrerles fonds alloués restants aux domaines de priorité du gouvernement.

État d’avancement du

Programme indicatif 2003-2007

Le développement humain durable est le principal objectif de la coopé-ration entre la Belgique et le gouvernement tanzanien. Celle-ci vise àréduire la pauvreté et à promouvoir le partenariat entre les deux pays.Le Programme indicatif de coopération au développement (PICD) 2003-2007 a identifié les secteurs, thèmes et projets prioritaires qui, tous,sont axés sur le développement humain durable. Les interventionsdiversifiées du PICD concernent huit secteurs: l’éducation, l’environne-ment, la santé, l’agriculture, les autorités locales, la réforme judiciaire,les transports et les études. Elles sont en outre réparties géographi-quement sur 12 régions du pays. Les principaux secteurs d’interventionde 2005 étaient les suivants :

Éducation

Le programme éducatif destiné à aider le gouvernement tanzanien àassurer un meilleur accès plus équitable à une éducation de base debonne qualité, est articulé autour de stratégies similaires, et vise une

expansion des inscriptions, une amélioration de la qualité et le déve-loppement des capacités en vue d’optimiser l’utilisation des ressour-ces humaines, matérielles et financières. Le projet a été mis en oeuvreentre 2004 et 2005, par le biais du basket funding. En 2005, la Belgique aassumé la responsabilité de la coordination du groupe de donateurs quiréunit le Canada, la Commission européenne, la Finlande, l’Irlande, lesPays-Bas, la Norvège, la Suède et la Belgique Le montant total de l’appuiaccordé à ce secteur s’élevait à 8,5 millions €.

Santé

En vue de renforcer les efforts consentis par le gouvernement pourassurer des soins de santé à l’ensemble de la population et lutter contrel’épidémie de VIH/Sida, la Belgique a appuyé, en 2005, deux initiati-ves pour un montant total de 2,4 millions €. Le projet d’appui aux soinsde santé de base, situé dans le district de Karagwe dans la région deKagera, vise la mise en place de services SSB fonctionnels dans le butd’offrir à la population de Karagwe la possibilité de disposer de servicesde santé durables. Quant au projet d’appui au volet Maladies sexuelle-ment transmissibles (MST) du Programme national de lutte contre leSida (NACP), son principal objectif consiste à réduire la prévalence duVIH/Sida et des MST par la formation d’agents de santé, la sensibilisa-tion et la fourniture de médicaments et de techniciens de laboratoiredans deux régions du Kilimandjaro et de Ruvuma.

Fonds d’études et d’expertises

Comme convenu entre les deux gouvernements et conformément auxpriorités du gouvernement tanzanien, les fonds ont été utilisés pourl’identification de projets et programmes. Ainsi, ils ont été alloués, en2005, à l’identification de projets pour le forage de puits, l’installationet la gestion de puits communautaires, des systèmes d’adduction d’eaudans les zones péri-urbaines de Dar es Salaam, le Programme de déve-loppement du district, l’appui à des activités génératrices de revenusdans les régions Coast et Kigoma, et l’amélioration de la culture et dela commercialisation des bananes dans la région de Kagera et le districtde Kibondo. Le montant total disponible était de 620.000 €.

Bourses

Le programme de bourses locales et internationales permet à desTanzaniens de suivre des cours d’enseignement supérieur dans des uni-versités et établissements tanzaniens et belges. 130 bourses ont étéoctroyées en 2005 et le budget pour la période 2003-2007 se monte à2.000.000 €.

TANZANIE

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Partie 2: activités par pays - Tanzanie

Projet Secteur Budget (€)

Appui au volet MST du Programme national de luttecontre le Sida (NACP)

Santé 533.530

Création d’un fonds d’étude et d’expertisebelgo-tanzanien

Divers 619.700

Fonds de survie (FBS) - Appui au financement dessoins de santé de base dans le district de Karagwe(PHC Karagwe) - KCDP

Santé 1.830.000

Expertise – Suivi de l’intervention “Programme dedéveloppement de l’enseignement primaire (PEDP)par le biais du Mécanisme de Pooled Fund “

Éducation 8.500.000

Experts internationaux : 1

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